RAPPORT N” 6 AMENAGEMENT DES RESSOURC$S

Série des Rapports de l’UNESCO-Dakar NATURELLES EN AFRIQUE

CONSOMMATION DU CHARBON DE BOIS EN MILIEU URBAIN

DAKAR

Réalisée par M. Pierre DOSSOU CAHO

Biologiste DAKAR

UNESCO Bureau Régional de Dakar 12 Avenue Roume BP 3311, Dakar, Sénégal

No ISBN 0 UNESCO, 1993

Les opinions exprimées par les auteurs ne sont pas nécessairement celles de l’UNESCO et n’engagent pas l’organisation.

2

SOMMAIRE

1.

II.

III.

IV.

V.

VI.

VII.

VIII.

IX.

X.

XI.

XII.

XIII.

Introduction.. .............................................................................................

Présentation géographique, historiqueset démographique .............

Ville de Dakar et sa banlieue Pikine Banlieue de Dakar ....................................................... ...............

Les Concessions et les ménages .........................................................

Consommation du charbon de bois ......................................................

Par les ménages (source : Enquêtes sur le terrain)

Consommation d’énergie par les ménages .......................................

Les différents appareils de combustion ..............................................

Commercialisation du charbon de bois ...............................................

Production du charbon de bois .............................................................

Transport et distribution du charbon de bois ......................................

Les Essences végétales utilisées en carbonisation .........................

Eléments de planification du charbon de bois ...................................

Conclusion ................................................................................................

Annex.. . . . . . . . . . . . .

Questionnaire aux :

- Chefs de quartiers

- Ménages

- Fournisseurs et

- aux revendeurs

4

5

6

6

16

26

30

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59

I.- IYI’RODCCTION

Pendant que les pays du Sahel recherchent les moyens d’arrêter l’avancée du désert, et que des campagnes de reboisement s’organisent, le déboisement continue d’être pratiqué sur toutes les surfaces. Le bois de chauffage constitue toujours la principale source d’énergie utilisée à des fins domestiques. En milieu rural comme urbain on parlera toujours de bois quelque soit sa transformation. Les Services des Eaux et Forêts ont augmenté les taxes forestièes. les Ministères du Développement Rural des pays concernes ont mis au point des foyers améliorés en vue de minimiser les pertes d’énergie et d’une meilleure gestion des ressources naturelles. Rien de tout cela ne put pallier efficacement à l’exploitation abusive des formations végétales. La poussée démographique des pays du Sahel augmente davantage le volume de consommation énergétique si bien que les multiples pressions exercées sur les ressources naturelles aient considérablement modifié les paysages et les habitudes, à tel point que entre 1980 et 1985 près de 4 millions d’hectares ont été détruits (J. A. Economique de Septembre 199 1).

Les sources d’énergie au Sénégal peuvent être classées en deux catégories principales : - les énergies industrielles et les énergies traditionnelles. Ces dernières comprennent le bois de chauffage et le charbon de bois. Mis à part le gaz et l’électricité utilises respectivement par presque la totalité de la population urbaine et par une petite partie des habitants de la capitale, l’énergie domestique la plus utilisée est celle produite par le bois. Le charbon de bois acheté dans les ménages est utilisé à 50 % pour la cuisine, 33 % pour la blanchisserie et le chauffage domestique, 17 % pour diverses utilisations.

Comment pourra-t-on répondre aux besoins énergétiques des 50 millions d’individus qui peupleront le Sahel en l’an 2000 et dont le quart (1/4) habitera en ville ? Le Sénégal avec une superficie de 201.400 Km2 présente le même aspect du point de vue écologique ; la consommation énergétique malgré sa diversité est toujours constituée en milieu rural de bois de chauffage et en milieu urbain par le charbon de bois ; parfois des deux combustibles à la fois.

Le document présente un bilan des enquêtes sur la consommation du charbon de bois en milieu urbain, particulièrement dans la région de Dakar. Les enquêtes ont été réai!+es par une équipe d’étudiants. Nous savons que le Sénégal a une longue tradition en matière d’utilisation du bois de chauffage. Jadis une loi française interdisait déjà l’exploitation abusive des formations végétales et réglementait le déboisement ; cependant la croissance rapide de la population a conduit à une intensification des activités humaines, ces activités telles qu’elles s’exercent aujourd’hui, dont des répercussions écologiques importantes. Le besoin en bois de feu s’accroît dans le milieu rural de même que celui du charbon de bois en milieu urbain.

En plein air, au coin des rures, sur les chantiers dans les maisons le charbon brule dans des supports qui lui sont appropriés, pour les grandes cuisines comme pour de petites cuissons, pour le repassage, le chauffage, pour les industries de transformations alimentaires. Il constitue l’énergie à la portée de tous. La place qu’occupe cette énergie en milieu urbain est si importante que nul ne peut rester indifférent à sa propension. Le but de cette étude faite dans le cadre de Programme sur 1’Homme et la Biosphère (MAB) de 1’Unesco est de faire un recensement régional de l’utilisation du charbon de bois par les ménages, et faire quelques propositions sur l’aménagement intégré du bois de feux au Sénégal, identifier le bois plus utilisé comme une source d’énergie domestique pour leur replantation pour assurer leur utilisation durable et la maintenance d’un équilibre ecologique.

E. Wangari

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II.- PRESENTATION HISTORIQUE, GEOGRAPHIQUE ET DEMOGRAPHIE DE DAKAR

Dakar est une ville ancienne et jeune, c’est en fait son paradoxe. Jadis de très nombreux gisements préhistoriques qui parsemaient la presqu’île du Cap-Vert et surtout les environs immédiats de Dakar-Ville prouvaient que l’homme a toujours habité la ville. A l’époque protohistorique, la densité de l’habitat n’était pas moindre et dans les environs de Hann en particulier les tas de coquillages mangés par l’homme (Areu sinilis pour la presque totalité) étaient en si grande abondance que certains géologues crurent qu’il s’agissait de dépôts naturels ; en réalité ils ne marquaient que les anciens emplacements des villages.

Il faut attendre le XVème siècle pour voir la découverte du Cap-Vert par le Portugais Denis Dias (Navigateur). Des siècles passent sans que l’on parle beaucoup de la presqu’île du Cap-Vert. L’on se bornait à porter sur les cartes avec quelques noms portugais : pointes des Almadies (Almadies = Pirogues), Cap Manuel du nom du Roi Manuel ( 149.5 152 1). Le nom de Dakar apparait pour la première fois dans un croquis de la presqu’île fait par le naturaliste français Michel Adanson en mars 1750.

Le petit village de pêcheurs qu’était alors Dakar fut ensuite mentionné dans des traités passés avec le Dame1 du Cayor en 1857. Dakar prenait l’allure d’une ville : aujourd’hui Dakar est une ville cosmopolite, une mégalopolis. Une ville jeune qui se métamorphose. Elle est située à l’extrémité Sud de la presquîle du Cap-Vert dans une plaine basse terminée par le Cap Manuel. La ville se divise en plusieurs zones distinctes : au Sud-Ouest du Port Autonome la ville proprement dite avec son centre administratif, commercial et résidentiel. Au Nord-Ouest le quartier de la Médina (quartier indigène) auquel fait suite les quartiers résidentiels du Point E et de Fann, dans la zone appelée le “Grand Dakar”. Ces nouveaux quartiers aux belles villas modernes construites dans un site très aéré sur la Corniche en bordure de la mer ont été crées pour satisfaire à l’extension de la ville dont la population ne cesse de croître.

De 23 883 habitants en 19 14 elle est passée à 40.152 habitants en 1926n 100.000 en 1936, 500.000 en 1959. Aujourd’hui en 1992, elle atteint presque 2.000.000 d’habitants. Suite à ces quartiers résidentielles, se sont ajoutés les quartiers économiques : des SICAP: des OHLM (Office des Habitations à Loyer Modéré) ; des quartiers populaires comme Grand-Dakar, Usine Bène Tally, Niary Tally, Grand Yoff. Khar Yalla.

Ajoutés à ces quartiers, il y a les Parcelles Assainies, divisées en Unités ; Pikine qui est presque une ville du même titre que Dakar, les parcelles de Guédiawaye, les cités Hamos, des Enseignants, Diamalaye, Golfe Sud etc.

Ces quartiers renferment une population très dense sans cesse croissante par sa poussée démographique naissante mais aussi par la population issue de l’exode rurale constituée en ménages.

Au Sud-Est de la ville de Dakar, en pleine mer : l’île de Gorée patrimoine historique avec une population restreinte.

Dakar se modernise, de même que sa population ; mais cette modernisation ne change pas les habitudes alimentaires. Les gens puisent toujours dans leur tradition les aliments nécessaires au fonctionnement de leur organisme. En fait, l’alimentation humaine est constituée de menus bâtis suivant les règles d’hygiène qui sont les reflets des habitudes, des traditions variables d’une population à une autre : “Un bon repas traditionnel ne peut se faire que sur un feu de charbon de bois”.

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III.- PIKINE, BANLIEUE DE DAKAR

En 1950, les autorités coloniales avaient entrepris le déguerpissement de la population habitant les bidonvilles pour amorcer le mécanisme de transformation de l’espace urbain de Dakar. 1952, Pikine est née. Née pour accueillir le trop plein démographique de Dakar, la ville est située à une dizaine de Km de Dakar ; auparavant rattachée à la Commune de Dakar, elle est devenue une Commune autonome en Juillet 1988. L’ancien département connait après 25 ans d’existence une croissance démographique particulièrement galopante ; une expansion rapide, trait caractéristique des villes des pays en développement qui génère des problèmes de plusieurs ordres.

En 1960 Pikine comptait déjà 130.000 habitants, soit 12 % de la population de Dakar. En 1970-1971 cette population représentait 30 % de celle de Dakar ; en 1984 elle se rapproche de celle de Dakar.

Population Pikine.. .................................... 538.827 hbts Population Dakar ....................................... 570.976 hbts.

L’accroissement annuel de la population de Pikine est de l’ordre de 7 % par an contre 2,7 % pour Dakar.

Ceci s’explique par un fort taux de natalité (+ de 47 % par an) et un taux de mortalité ayant passé de 22 % à 20 % grâce aux progrès réalisés par la médecine et l’hygiène sociale ; mais également par l’exode rurale et les migrations. Ainsi on rencontre à Pikine une forte colonie mauritanienne en plus de la très importante représentation des ethnies sénégalaises : Ouolofs, Toucouleurs, Diolas etc. Ce boum démogrphique incontrôlé se poursuit avec son cortège de problèmes notamment de logement, de santé, d’éducation, d’emploi et de transport. Aujourd’hui, la population a atteint un chiffre assez iimportant et en l’an 2000 elle sera de 1,5 millions d’habitants. Cette population cosmopolite demeure strictement conforme à sa tradition alimentaire qui nécessite une utilisation énergétique liée au bois de chauffage et au charbon de bois malgré les autres sources d’énergie.

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Carte de la Région de Dakar

m Dakar-P!oteau

Carte de Dakar. B@ Zone portuaire m Faubourgs

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IV.- LES CONCESSIONS ET LES MENAGES

Tableau 1

I I Nombre I Nombre I 1 Noms des localités

Almadies

de de Population concessions ménages F I M

149 150 274 347

Caserne Front de Terre 176 176 766 744 Cserne Samba D. Dia110 284 284 1113 1100 Castors 1001 1675 5203 5535 F;+A A ClzPW A oc 111 AlA kA1 L1Lb AoLLI*n I I IJJ I “IV I “7. Cité Rissan I 1% 1 268 I 1125 I 1057 1

1 ---- ----- - .- I I I Cité Crédit Foncier I I 128 I 137 I 545 I 486 t Cité des Douanes 120 I 114 I 494 I 449 Cité. des Eaux 91) 146 461 406 Citk ‘“Iii, Illt: I 1 IL I IJJ I J7” I -IJ-r I

- --I ---._ I _- I _ .- t I : k x,.2..,.. I 119 I 1QC I cc-m I :CA I

_~.. - ------- L

Cité Port 113 171 889 869 Cité universitaire 300 300 612 547 Colobane 725 1568 6320 5200 Caserne Sap. Pompier 5 5 15 22 Dieuppeul L * Dakar Plateau 1 3979 4905 11473 11927 Dakar Plateau 2 - Résidence 364 790 2235 2355 Dalifort 517 958 3122 Derklé 421 540 2446 2343 Diamalaye 307 310 838 937

2839 I

9

Tableau 2

Noms des localités

Fann Résidence Fass Fass Batiment Fass Casier

Nombre Nombre de de Population

concessions ménages F M 155 202 561 601 413 1682 5545 5782 78 242 834 878 142 383 1174 1183

Fass Delorme Fass Nouveau

I

I 196 I 885 I 2685 I 2780 141

10

Tableau 3

Unité 22 306 382 1236 1282 Unité 23 5 5 18 18 Unité 24 155 178 637 628 Unité 25 121 157 517 581

11

Tableau 4

Population -- F M

1 3125 3068

Point E I I 946 I I 916 2529 2611

Noms des localités

Patte d’oie Bulders

Nombre Nombre 1 de de

concessions ménages 735 788

f Reubeuss I I I I 521 I 1167 I 3803 I 3434 1

Route de Rufisque 260 31: 1 1191 1212 Secteur Service ( ilHygiène 71 202 589 697 Sican Amitié 1 C>c7 9l2

1- ~~~~~~- I I

LJI I I

L”J I

956 I

958 Sican Armtré 2 I 296 I 343 I 1395 I 1377 I Sicap Amitié 3 I 609 I 689 I 2472 I 2419 I Sican LIJ” 1 L”-? 1

- ------- - 1 --_ 1 --_ 1 -..- I I 7nci I QAA I 77-m 1 ?C/l 1 I

usvu UUII” VVIYI

Usine Bène Tally Usine Niary Tally 1Jsine Parc Yoff

.Ciran .CarrP Pnein- I 553 I C;!?c; I 1659 1796 10202 9808 7OL2 7c73

I

k5

.z”I “VI

1325 2923 I 965 210 I 109

-__- --- 491 __- - _-_ - -__ I - -_ I 180 512

‘f Tomthor I 1553 I 2375 10393 10369 1 Z’!- _ ..~ _._~

Zone A Zone B Zone Industrielle Bel (AIR)

I

84 109 423 416 159 183 823 856 145 137 693 648 150 150 562 577

12

_.---..- r_ .

Tableau : Pikine Guédiawaye

Noms des localités

Amedalave 1

Nombre Nombre de de Population

concessions ménages F I M 93 114 527 544

Amedalaye 2 139 206 840 846 Amedalaye 3 117 155 578 600 Bène Barack 1 969 1103 4745 4720 Bène Barack 2 203 250 904 ’ 1054 Bène Barack 3 48 51 187 190 Brigade Gendarmerie 3 3 11 3 Thiarove

1 Cité Favcal I I r I I 181 I 181 I 638 1 661 1

Darou Minane 76 112 461 467 Darou Rahmane 1 200 230 884 898 Darou Rahmane 4 134 165 675 699

1 Diack Sao I I I r I 1377 I 2037 I ii49 I 6880 I

L I

Diack Sao 1 109 157 723 701 Diack Sao 2 503 782 3047 3095 Diamaguène I 5233 7924 39552 30197

Cité Enseignants 102 95 346 Guédiawaye Colobane 93 127 415 380 Guédiawaye Gibraltar 2 205 229 919 926 Guédiawave Gueule Tanée 315 452 1865 1888

d I

Guédiawaye Nimzatt 1 144 180 767 815 Guédiawaye Notaire 413 550 2414 2304 Guédiawaye Wakhinane et 71 89 315 338

- Nimzatt Guédiawaye Wakhinane 4 HLM Las Palmas Hôpital Thiaroye Institut Biblique K. Massar

112 147 605 482 480 497 2294 2250

2 2 12 7 2 2 2 2

13

- 7 ---- - ~

Suite Tableau : Pikine Guédiawaye

l I Nombre I Nombre I 1 Noms des localit$s

Pikine Cité Icotaf 805 1099 5241 5053 Pikine Lobath Fall 153 171 653 723 Pikine Cité Sotiba 153 212 1027 932

I

Pikine Colobane Arafat 88 111 524 563 Pikine Colobane Lansar 98 172 737 597 Pikine Colobane Thiam 100 161 632 585 Ghor Pikine Crédit Foncier 91 130 487 624

Tableau :

I Nombre I Nombre I I

Thiaroye 745 1109 4638 4749 Thiaroye Bagdad 1231 1565 6032 6032 Thiaroye Gare 508 715 3011 298 1 Thiarove 3 96 136 563 594

I

Thiaroye Kao 1221 I 1660 6914 6967 Thiarove Léona 1 11 14 65 59

, - ~~ -~~-- -

4&2 576 I

Thiaroye Miname 1 I 2%6 2101 Thiarove Miname 2 70 131 439 465

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V.- CONSOMMATION DU CHARBON DE BOIS PARLES MENAGES

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LA CROISSANCE DU CHARBON DE BOIS

Les zones urbaines présentent des particularités en matière de consommation énergétique ; cette consommation varie suivant les localités. Le charbon de bois est très utilisé malgré la place relativement importante qu’occupe le gaz butane. Mais l’emploi du charbon de bois comme combustible majeur signifie aux yeux des ménages qu’il brûle plus efficacement que le butane pour la cuisson de certains mets.

Les enquêtes faites au niveau de Dakar et de sa banlieue nous en donnent un aperçu par ces différents tableaux.

Tableau 2 :

Localités

~~-- - rène 1 Camp Abdou Diassé

1 1194 I 183

Camp Lat Dior 1187 Camp Le Clerc 34 Camp Pénal 26 Camp Sékou MBallo 89 Caserne Front de Terre 176 Caserne Samba D. Dia110 284 Castors 1 1675 TOTAL 1 5299

Qtité utilisée par les ménages en tonne par :

Tableau III

Localités

Qtité moy. de Qtité utilisée par les ménages

Ménages char- en tonne par : - 1 bon/Jour 1

Jour I Mois I Année 143640

Tableau IV :

Grand Médine ,. Grand Yoff

Gueule Tapée Hann Pêcheur

*Ngor Niaye thioker Nimzatt ouakam Ouagou Niaye 1 Ouagou Niaye 2 TOTAL

Tableau V :

moy. de Qtité utilisée par les ménages Ménages char- en tonne par :

Localités Ménages Qtité utilisée par les ménages

en tonne par : bon/Jour

en Kg Jour Mois Année HLM Angle Mousse 179 4 716 21480 257760 HLM Centenaire 364 1456 43680 524160 HLM Fass 426 1704 51120 613440 HT .M Gihmltm 1 I 745 I 98f-I 29400 3!-.

31441) 377: *-*.a VI”.I..... s ” .u TV.s

HLM Gibraltar 2 262 1 1048 ,

HLM Grand Médine 836 .I 3344 I HLMC 5

---_- -.-- - ---- -- - I -52 ,

11520 -- - Grand Yoff 8 I 960 Il .M fhnan11 Ninve 1 A75 1 1900 57000 684000

1 C#?A .4cjqn CAlAAI- k YA._ w.-s. VI 1.1.. - *

HLM Ouagon Niave 2 HLM Ouagol HLM Ouagc, . .--. - .

I . , -

I 376 I

. , HLM Ouagou Niaye 5 1 1246 I I 4984 HLM Patte d’oie ?-. ml.- -_ -- ------ .- ---- - 040T 1

18

,---- ..-

Tableau VI :

Localités

Unité 6 457 Unité 7 Unité 8 Unité 9 165 Unité 10 434 Unité 11 437 Unité 12 615

Unité 18 I 481

I

TOTAL I 8854

rnoy . de char-

Qtité utilisée par les ménages en tonne par :

bon/Jour en Kg Jour 1 Mois I Année

5 1930 I 57900 I 694800

1 44270T 1 13281OOT 1 22328000T

13

Tableau VII :

Tableau VII :

Localités ( Ménages / Qtité utilisée par les ménages

en tonne par : - 1 bordJour 1 I - ---- ---- I --

-0ur I Mois I Année en Kg , Rebeuss 1167 3 &Ol 105030 1260360 Usine Niarry Tally 2100 6300 189000 2268000

sine Parc 180 540 16200 I 194400

“ableau 1 Pikine Guédiawaye

Localités moy. de Qtité utilisée par les ménages

Ménages char- en tonne par : bon/Jour

Tableau 2

Tableau 3

Localités

Guéd. Wakhinane 4 Keur Massar Keur MBaye Fall Lamsar Lamsar 3 Malika MBao (Grand MBao) (Petit MBao) MBatal Médina Gounass 1 Médina Gounass 2 Médina Gounass 3 Médina Gounass 4 Médina Thiaroye 4 Missirah Nimzatt 2 TCYTAL

Qtité utilisée par les ménages en tonne par :

Tableau 4

Qtité utilisée par les ménages en tonne par :

Pikine Darou Gnagna 152 760 22800 273600 Pikine Darou Khoudoss 717 3585 107550 1290600 TOTAL 10142 50,710T 1521,300T 18255,600T

22

Tableau 5

Localités ( Ménages 1 m2? ( Qtité utilisée par les ménages

en tonne par :

Tableau 6

Thiarove

I bonIJour I

23

CAS PARTICULIERS DE ,CONSOMMATION DU CHARBON DE BOIS DANS LES SICAPS :

LIBERTE 1, LIBERTE 2, LIBERTE 3 ET AILLEURS

Une quinzaine de ménages constitués uniquement de femmes commerçantes, utilisent en moyenne 10 kgs de charbon de bois par jour et par ménage, pour les besoins de restauration comprenant (poulets grillés, poissons braisés et frits ; certaines amuses gueules (akara, beignets etc.), la blanchisserie etc.

Localités

Llberté 1 Liberté 2 Liberté 3

Tableau III

Localités

Hôpital de Thiaroye Institut Biblique de Keul Massar L.G.I. MBao Total 1 r

Qtité totale utilisée par les ménages 11 I I I I

15 10 1 0,150 1 4,500 54,000

Ménages Qtité totale utilisée par les ménages

en tonne par :

2 2

bon/Jour en Kg Jour Mois Année

1 0,002 0,060 0,720 1 0,002 0,060 0,720

342 2 0,684 20,520 246,240 346 0,688 T 20,640 T 247,680 T

TABLEAUX COMPARATIVES DE LA CONSOfiIMATION INDIVIDUELLE ANNU:ELLE DU CHARBON DE BOIS EN VILLE ET EN BANLIEUE

VILLE

Localités I Pouula- I Consommation

Almadies tion individuelle en Kg 621 130

Dakar-Plateau 1 I 23.400 __. .-- I 226 v-v

Dakar-Plateau Résidence I 4.590 I 93 Fann Résidence 1.168 93

. Point E 5.140 192

_ -- - -..-. I

1.031 1 _ Crédit-Foncier 1435 rit& ~PC Douanes 943 130,5

_ -_-Eaux 867 182

1 --é Port 1.758 10s Derklé 4.789 122 Colobane Dalifort

11.520 147 6.061 170

COMMENTAIRE DES TABLEAUX

Au regard de ces deux tableaux de la page 29 nous constatons que : - la consommation individuelle en ville est inférieure à celle de la banlieue, malgré la forte concentration de la population en Ville. La raison fondamentale est que les ménages utilisent le gaz butane le matin et le soir. Au-delà de la préférence du charbon de bois comme combustible domestique il y a quand même lieu de se poser certaines questions : en l’an 2000 cette consommation va-t-elle demeurer constante ? Va-t-elle baisser ? ; Va-t- elle croître ?

Les recherches technologiques dans le domaine des combustibles domestiques nous donnent une réponse partielle à ces différentes questions. En fait la butanisation des villes est aujourd’hui un facteur économique, progressivement significatif ; elle a débté en 1974 avec le lancement sur le marché du réchaud Blip Banekh ; en 1980 la consommation du Blip avait atteint 60 % de la consommation globale en gaz butane. En 1983 le lancement d’un nouveau gaz le Nopalé (6 Kg) prend progressivement la place du Blip compte tenu de sa capacité et surtout de son prix du détail. Ces différentes structures de gaz représentent aujourd’hui 85 % de la consommation totale du gaz sur le marché.

Quelques éléments d’appréciation

Structure du gaz butane 3ème Trimestre 1992 (voir tableau page suivante).

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..-__ -- - ,,_.--_

Tabi&u

Consommations domestiques d’énergie primaire en 1991

(1000 t.e.p) Bois Charbon Gaz Kérosène Total Milieu urbain 40 8% 450 86% 32 6% 3 1% 525 100% Milieu rural 57088% 70 11% 4 1% 7 1% 651 100% Total 61052% 520 44% 36 3% 10 1% 1176 100%

Source : estimation MICA/DEMG d’après ESMAP 1989.

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VI - CONSOMMATION. D’ENERGIE

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Consommation d’énergie BILAN ENERGETIQUE

(1000 t.e.p) 1985 1 1986 1987 1987 1

Energie primaire 1910 1 1885 1948 19.- , ---.~ Bois 986 1 1015 1046 IOl? 1 52%

Gaznaturel 1 0 1 0 1 0 I 0 I 1% 1 Déchets végétaux 12 17 27 33 2%

Pétrole 912 853 ,875 885 45% Energie finale 1202 1174 1172 1197 100%

Bois 460 470 481 492 41% Charbon de bois 149 154 160 149 12%

Déchets végétaux 7 10 14 17, 1% Electricité 56 57 59 59 5%

Produits p&roliers 531 482 458 480 40% J Source : bilans énergétiques

Consommations domestiques d’énergie primaire en 199 1

(1000 t.e.p) Bois Charbon Gaz K&os&ne Total Milieu urbain 40 8% 450 86% 32 6% 3 1% 525 100% Milieu rural 570 88% 70 11% 4 1% 7 1% 651 100% Total 610 52% 520 44% 36 3% 10 1% 1176 ZOO%

Source : estimation MICA/DEMG d’aprbs ESMAP 1989.

Consommation de bois et de charbon de bois issus dune production commerciale

Dakar Thiès Kaolack Saint-Louis Ziguinchor Sitotal

Bois (t/an) 6.000 11.000 15.000

Charbon (t/an) 132.000 16.000 11.000

3

Total (m3 bois/an) 921.000 128.QOO 92.ooo 93.r- 4.000 13.OOt

9.ooo 12.000 1 9s.Ei% _-.-.. 4s.m 184.ooo t ------ t 1.329.000

I LL nnn I lil ““IJ 232.000 0o.w LI.“vI 110.000 7.00@ ’ 221.ooo 212.M

Autres villes Milieu rural Total

Source : ESMAP, 1989.

Scénario tendanciel offre/demande

l 1OOOéc rl

- I.m3/an ..e bois 1987 1998 Progression 87-98

Bois Consommation Bilan % de la disponible urbaine

3.130 1.716 1.414 82 % 3.421 2.925 496 17 % 9% 70 % -65 % -79 %

Source : ESMAP, 1989.

2s

VII.- LES DIFFERENTS APPAREILS DE COMBUSTION

FOURNEAUX DIAMBARS

Vue de dessus

LES APPAREILS DE COMBUSTION DU CHARBON DE BOIS

Les appareils de combustion sont nombreux ; on les appelle des fourneaux. On distingue en général les fourneaux ordinaires, les fourneaux Diambar, les fourneaux Sakhanal. Ces différents supports ont pour modèle initial le fourneau malgache introduit en Afrique de 1’Oest pendant la colonisation. En fait un fourneau est en ensemble composé de quatre éléments : la pièce du haut, le grillage, les deux anses et la pièce du bas.

- La pièce du haut a une for’me plus ou moins conique dont l’espace est réservé pour la quantité de charbon.

- Le grillage est un morceau de tôle perforée qui permet le passage de la cendre. - Les deux anses fixées sur la pièce du haut nous permettent de déplacer le

fourneau sans craindre de se brûler. - La pièce du bas en forme cylindrique percée d’un grand trou sert à recueillir les

déchets de la combustion. Le corps du fourneau, fait en matière refractaire, permet en chauffant une bonne

circulation du pouvoir calorifique sous la marmite. Pour les fourneaux malgaches les ménagères utilisaient d’énorme quantité de charbon ; aujourd’hui la technologie nouvelle financée par l’Agence Américaine pour le Développement Internationale (U.S.A.1.D) a permis de mettre au point des fourneaux améliorés plus robustes et plus économiques: les fourneaux Diambar et Sakhanal (t).

Les fourneaux améliorés “Sakhanal”

Sont fabriqués à partir des matériaux de récupération (tôle) prélevés sur les carcasses des chauffe-eaux et réalisés par les artisans tôliers. Il en existe plusieurs modèles, adaptes à différentes tailles de marmites pour le thé, grillades, four, etc.

Les fourneaux “Diambar”

Inspirés des foyers améliorés à charbon de bois du Kenya, ces fourneaux apparurent en 1991 sur le marché.

Le centre de combustion est en argile cuit entouré d’une pièce métallique. Comme les foyers améliorés Sakkanal, plusieurs tailles sont adaptables aux différentes marmites.

Principaux équipements de cuissons

Combustibles ” Equipements Prix au détail Charbon de bois Malgache 3OOFà25OOF -

S&kiUld 1.500 F à 3.500 F Diambar 2.500 F à 3.500 F

L’intérêt porté par l’organisme des Nations-Unies U.S.A.I.D. à la fabrication de meilleurs supports de combustion, démontre l’importance à leurs yeux du combustibi; lui-même. Cette importance est remarquable lors d’une seule journée de grêve des charbonniers. Le désaroi et l’inquiétude s’installent chez toutes les ménagères qui font la queue devant le seul vendeur du coin du reste défaillant.

“Les femmes supplient le vendeur de leur vendre de quoi faire juste le repas de m’. Pendant les périodes de détresse, les points de vente sont fermés, les camions fournisseurs sont vides, la carbonisation est arrêtée provisoirement faute de manières premières. Les consommateurs alors se déplacent de quartiers en quartiers à la recherche de l’énergie utile.

32

*-...

EQuiPEMENT DES MENAGES EN RECHAUD ET EN FOYERS AMELIORES

EVOhtiOn de l’équipement en réchauds à gaz i Evolution de l’utilisation du gaz comme premier combustible de cuisson

90

. . . . . . . . . . . . . . .._.._._....._..__.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4Q . . . . . . .._................................................. .

. . . . . . . . . . .._..._.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .._........_.........._....

. . . .._................_...............

Dakar Thiès St Louis Kaolack Ziguinchor

0 1987 @ 1991

Thib St Louis Kaolack Ziguiwhor

17 1987 @ 1991

;ources : 1987 : ESMAP; 1989 : DQ ar, enquêtes BVAIABF&UCA; &es villes. enquirtcs ENDCJMICA.

I 1 Equipement des ménages en foyers amikorés - 1991

l %

DK ZG DL SL ‘I-C KL ‘III LG IX KD

m FA > charbon q FA ‘d bois

DK : Duku I<L : Kaolsck ZC : Ziguinchor ‘III : I-hl~S Dl* : DiUL.“. LG : blga SI. : Saint Louis I’K : I:atick TC : l‘lrrn ha f-cl>: KOlllJ

Sources : D&x, c~qu&cs BVNABF/?vtICA. AUWX villes. cnquftcr I3GI)NblfCA.

33

EQUIPEMENTS DES MENAGES

1987 ’ 1989’ i991

q Malgache Sakkanal 0 Blip a’ NopalC @ Gazinic\rc

;ourccs : 1986 : cnquh ESIIAP - 1989 : cnquftc ENDAhllCA - 1991 : cnquh B~‘NABFMICA

Cotr~hit~aisorrs de cotnhustil>les utilisés par les tnc’nages dakarois

60 f Chnrbon + gaz i

Principaux cottttItustibles utilisés par usap2 - 1991

‘70 loi) 80 GO 40 20

0 ‘I‘IIC I?x C&L<-

chnudc rnoriic

LES COMBUSTIBLES UTILISES

I’rincipaur comhurlibfes GfilistQ par le: minages en IYYI

DK ZG DL SL TC KL l-11 LG I’K KD

[-3 BOIS 0 Gaz q Charbon

DK : Dakar IL : Kaolxk ZG : Ziguinchor 1H : Thies DL : Diourbcl LG : Louga SL : Saint Louis FK : Fatick TC : Tamba KD: KoldJ.

Ville Blip banekh NopaIC Cuisinitrc TOIAl ga7.

;C~~:CC~ : Dakar. cnquî-tes BVNABF/htICA. Autres villes, cnquhtes ENDNblICA.

Equipement des mhages en réchauds à gaz (en ‘70) - 1991

Dakar 56 Ziguinchor 47 Diourbel 52 Saint Louis 54 Tambacounda 30 Kaol ack 30 Thits 55 Louga 28 Fatick 44 KO~& 48

10 5 4 3 < 4

27

86 61 61 63 37 4-t 68 46 48 49

35

VIII. - LA COMMERCIALISATION DU CHARBON DE BOIS

36

-.__- _ -._, - _.- _ _-.*

LES VENDEURS DE CHARBONS

Communément appelés “le charbonnier du coin”, les vendeurs sont regoupés par ethnie. Les peuls émigrés de la Guinée Ex. Français d’une part ; certains indigènes constitués par les habitants de Didourbel qu’on appelle les Baol-Baols d’autre part.

Ces derniers ne représentent qu’une minorité et occupent la zone du Grand-Dakar. Les peuls représentant un pourcentage important, sont disséminés un peu partout dans la zone de Dakar. A travers la ville ils sont anarchiquement installés, sans distance réglementaire, les uns à côté des autres dans un espace restreint. Dans cet endroit clôturé ils passent leur journée au milieu dune masse de poussière noire. Pour son installation, le vendeur enterre des fétiches pour attirer la clientèle, le matin avant sa dpremière vente il offre gratuitement du charbon à certaines ménagères en guise de sacrifice. Cette pratique animiste lui permettra dit-il d’épuiser son stock sans difficultés.

Pendant nos enquêtes il était difficile d’aborder et même d’interroger le charbonnier du coin parce que dit-il les fétiches leur interdisent de trop parler de leurs activités charbonnières.

Les vendeurs très superstitiex dans leur manière peuvent être autonomes c’est-à- dire qu’ils ont le droit de s’approvisionner chez n’importe quel fournisseur en payant au comptant ou en prenant à crédit payable en fin de stock vendu. Dans ce cas ils sont libres de leurs mouvements.

D’autres par contre sont embauchés par certains fournisseurs qui les installent et leur confient deux à trois tonnes à vendre : ces vendeurs non autonomes ne sont pas libres de leurs mouvements et doivent se conformer strictement aux obligations de leur patron en échange d’un salaire dérisoire (15.000 FCFA) mensuel.

Evaluation des activités d’un charbonnier autonome

Un charbonnier autonome achète au comptant trois tonnes de charbon à raison de 2.500 FCFA le sac de 100 Kgs.

Il vend son stock au détail à 40 FCFA le Kg. Il évalue les invendus (brisures, sables et bois mal carbonisé) qui représentent

15Kg. Il paie quotidiennement la taxe municipale de 150 FCFA. Le stock sera épuisé en

deux mois (60 Jours).

Calculons

- 30 sacs de 100 Kg à 2500 FCFA...... 75.000 FCFA - Poids total vendu en deux mois :

3000 Kg - 15 Kg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.985 Kg - Prix de vente du stock

40 FCFA x 2.985 Kg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119.400 FCFA - Frais municipaux

150 FCFA x 60 jours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9.000 FCFA

Au regard de ce calcul nous pouvons dégager un certain profit probable de : - 119.400 - (75.000 + 9.000) . . . . . . . . . . . 35.400 FCFA

Ce bénéfice peut varier à la.hausse comme à la baisse pour une seule raison : - les vendeurs n’utilisent plw de balance, ils vendent par unité de volume ; certains vendeurs ambullants achètent les carcasses de poucettes de Bébé, y disposent des petits sacs de 2 Kg ou 5 Kg qu’ils livrent à domicile a raison respectivement de 100 FCFA OU 220 FCFA. Cette manière de vendre peut profiter aux vendeurs ou le défavoriser.

Problèmes sociaux des vendeurs de charbon

Leurs besoins sociaux sont très souvent supérieurs à leur marge bénéficiaire : - lmw cantb FP trnll\re mfwncPe nat l’nhcnmtinn fb 154 nniiccihp (mrrlaflip APC nniimnnc\ .

37

Evolution du prix au dr’tai! ati charbon de bois à Dakar

f--.CF;\/kg

AuU-9 1 Nov-9 1 FCv-92 Jui-92

Consommation des ménages en fonction de In combinaison de combustibles utilisés (g/iour)

Combustibles utilisés Bois Charbon Charbon Charbon Gaz+ Gaz Tous

+ bois SelIl +t!F charbon seul m t!nai_es [ Bois 2.400 60 0 0 0 0 105 / Charbon 0 2.450 2.510 2.410 1.110 ci 0 0 0 410 710

IX. - LA PRODUCTION DU CHARBON DE BOIS

La production du charbon de bois est en général contrôlée et son iimportance varie d’une année à l’autre compte tenu de la politique de stockage élaborée. Entre 1980 et 1986 la production était constante. Mais aujourd’hui elle a tendance à stagner. Des quotas sont prévus pour chaque région mais indépendamment des quotas des quantités de charbon peuvent être vendues. Elles proviendraient alors des zones forestières privées où des charbons de bois spéciaux sont fabriqués ‘pour les forgerons et les bijoutiers.

Les techniques de production du charbon de bois sont relativement simples, maisen réalité comment définir le charbon de bois 7

En fait c’est le résidu solide lorsque le bois a subi une carbonisation. Cette opération s’effectue touten contrôlant l’entrée et 1% sortie de l’air ; en favorisant la circulation de la chaleur interne par labonne disposition des bois. Ces différentes techniques permettent d’éviter la décomposition chimique totale du bois c’est-à-dire sa réduction : - la méthode de carbonisation traditionnelle qui se fait en fosse ; - les méthodes de carbonisation en meule, en four métallique transportable. Cette dernière méthode est utilisée par la Société Nationale de Carbonisation à Thiès.

De quoi consistent ces techniques ?

l.- La carbonisation en Fosse

Suivant les informations recueillies sur le terrain cette méthode est assez vieille, erre ne nécessite que peu de matériel : - une pelle, - une hache, - une boîte d’allumettes. - une main-d’oeuvre aussi moindre : 5 ouvriers.

On creuse un fossé suivant la profondeur qui convient au volume du bois ; on place lacharge de bois en commençant par les gros diamètres ; ensuite on recouvre le tas de bois avec des feuillages et de la terre ; la quantité de terre bien tassée empêche la pénétration trop facile de l’air.

Avantages :

- la carbonisation se fait sur les lieux de collecte du bois ; - diminution du prix de revient de la carbonisation ; - maximisation du profit à la vente du charbon de bois.

Inconvénients :

- surveillance permanente de la fosse ; - contrôle difficile de la circulation du gaz dans la fosse ; - pénétration accidentelle de l’air qui réduit une partie du bois en cendres ; - carbonisation parfois partielle du bois ;

Le refroidissement durera 40 jours en cas de pluie ce refroidissement sera ramené à 25 jours. La surveillance est assurée par deux hommes avec un salaire journalier de 550 FCFA.

LA CARBONISATION EN FOSSE ET EN TOLE

Elle consiste à modifier le système traditionnel en ajoutant des tôles pliées en forme de U qui serviront de cheminées.

Cette fosse recouverte de sable et habillée de feuilles de tôle sera adaptée aux différentes espèces de bois atïn d’obtenir le même rendement.

Le bois utilisé proviendra du ramassage des bois morts. Les bois de petites tailles sont les plus souvent utilisés dans cas. Cette technique est discontinue du fait de l’absence parfois de bois morts.

LA CARBONISATION EN FOUR METALLIQUE

En 1939-1945, les laboratoires de recherches sur les produits forestiers tropicaux de la Grande Bretagne (Tropical Product Institute) T.P.I. a mis au point un modèle de Four métallique, considéré comme très robuste et durable. Ce four facilement utilisable parce que transportable, permet un rendement plus éconoomique.

Avantages

Les bois sont placés dans un milieu fermé sans adjonction de terre et de pailles, la carbonisation se fait aisément : - l’entrée de l’air nécessaire est contrôlée ainsi que la circulation des gaz au cours de la carbonisation ; - 2 personnes suffisent pour assurer la carbonisation d’au moins 10 fours ; - tout le charbon produit est de bonne qualité ; - les fours sont utilisables toute l’année en saison sèche comme en saison de forte pluie ; - la carbonisation et le refroidissement durent 2 à 3 jours.

Inconvénients

L’acquisition du four nécessite un financement important : - le co0t de fabricatioon est de l’ordre d’un million ; - le bois doit être tronçonné exactement suivant les dimensions du four ; - le transport du four peut s’avérer difficile dans un milieu trop accidenté ; - la durée de vie d’un four est environ de 5 ans ; - l’entretien du four doit être constant.

Après les indépendances en 1960, les fours métalliques furent introduits en Afrique en 1970. Monsieur SOW fonde sa Société Nationale de Carbonisation à Thiès. Pour cette entreprise il commande a la Marine française une dizaine de fours. (Dans

Une Séance de carbonisation à Thiès

Dans le fond du four on dispose ,des rondins de bois de façon à les espacer. Au milieu des espaces le charbonnier dispose des brindilles inflammables ; ces

brindilles seront allumées pour la carbonisation. Le four totalement rempli contient 4,550 T. de bois secs soit 7 stères environ.

Après la carbonisation la quantité de charbon obtenue est de l’ordre de 2,100 T. soit environ 48 % du poids du bois utilisé dans la carbonisation. Pour un autre four contenant 1.300 Kg de bois secs la quantité de charbon obtenue était de 300 Kg, soit 23 % du poids du bois utilisé.

Les raisons de cette inconstance sont les conditions citées plus haut pour un bon rendement.

CARBONISATION EN MEULE

Construction de la meule

On défriche un espace, et tasse le sol avec une dame1 en vue d’obtenir un sol soudé et une surface plane. Autour de la surface le charbonnier dispose des piquets à intervalle régulière, entre ces piquets les bois de diamètre variables sont placés jusqu’à une hauteur de deux (2) mètres environ. La meul ainsi obtenue est recouverte de feuillages et d’une masse de terre formant l’étanchéité.

En Casamance cette méthode traditionnelle avait fait l’objet d’une étude technologique qui a permis de transformer la meule ordinaire en meule en tôle dotée de plusieurs cheminées permettant une meilleure circulation du gaz, et d’obtenir en fin de carbonisation un charbon de bonne qualité.

EVALUATION D’UNE PRODUCTION DE 10 TONNES DE CHARBON DE BOIS EN FOSSE

- Quantité de bois nécessaire 84 stères ; - Prix d’une stère de bois : 700 FCFA - 1 stère est égale à 650 Kg de bois brut ; - 1 stère produit 120 Kg de charbon ; - Nombre de sacs pour l’ensachage 100 ; - Prix unitaire du sac : 50 FCFA ; - Prix journalier de la main-d’oeuvre : 300 FCFA - Nombre de jours de travail : 60 jours ; - Nombre d’ouvriers : 5.

84 stères à 700’ FCFA ................................ 58.800 FCFA 100 sacs en jutes à 50 FCFA.. ....................... 5.000 FCFA

I%.B . Le chargement et le transport sont assurés par l’achéteur, de temps en temps en accord avec le promoteur.

EVALUATION DE LA PRODUCTION DE 10 TONNES DE CHARBON DE BOIS EN FOUR METALLIQUE

- Nombre de fours : 6. - Nombre total de stères : 84. - Nombre de stères par four : 7. - Nombre de jours de carbonisation : 3 par four. - Nombre d’ouvriers : 2. - Nombre de fournées : 2. - Coût journalier de la main-d’oeuvre : 300 FCFA. - Nombre de sacs pour l’ensachage : 100. - Prix d’un sac : 50 FCFA. - Nombre de jours d’ensachage par fournées : 4.

84 stères à 700 FCFA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Main-d’oeuvre carbonisation : 300 FCFA x 2 x 3 x 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Frais d’ensachage : 300 FCFA x 2 x 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prix des 100 sacs I............................ Chargement sur camion : 3.500 FCFA x 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*....... Redevances forestières 2,50 F/Kg 2,50 FCFA/Kg . . . . . . . . . . . . . . . . ..*............

58.800 FCFA

3.600 FCFA

2.400 FCFA 5.000 FCFA

7.000 FCFA

25.000 FCFA

Prix de revient total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101.800 FCFA Prix de revient par Kg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10,180 FCFA

NB. : Ce calcul étant approximatif ne peut pas servir d’éléments de référence mais tout simplement un élément d’approche.

X. - LE TRANSPORT ET LA DISTRIBUTION DU CHARBON DE BOIS

Le transport du charbon de bois se fait suivant plusieurs phases : - de la charbonnière au marché en gros ; - du marché en gros vers les destinations régionales.

Le coût de transport du charbon à cause de la distance qui sépare la charbonnière du marché des grossistes peut représenter 25 % du prix de revient des producteurs.

Les camions venant des régions se regroupent à Thiès où un Service de Contrôle Douanier et les Services des Eaux et Forêts interviennent dans la répartition des quotas. Le charbon chargé des sacs est transporté par camions remorques sur les marchés ; le charbon atteint en général le consommateur ménager par des circuits complexes.

Dakar par sa croissance démographique représente un marché potentiel où chaque semaine de nombreux camions viennent déverser leurs quots. Leurs principaux points de stationnement à Dakar sont : le garage Colobane, et le parking du Cinéma Liberté.

Les camions remorques arrivant en ville sont le plus souvent surchargés ; 20 à 30 tonnes. Au dessus des sacs supperposés sont assis des ouvriers pour le déchargement. Pour ceux-là il se pose un problème de sécurité : risque de chute de quelques sacs ou même renversement du camion . D’autres inconvénients surviennent du fit que les camions en passant arrachent les arbres, brisent les branches, sectionnent lescâbles électriques et téléphoniques et par moment créent des embouteillages, voire des accidents.

Répartition des quotas du charbon de bois pour la campagne 1992

Quotas à répartir I Charbon en quintaux Part totale 615.000 1 Dakar 0 Ziguinchor 0 Diourbel 0 Tambacounda 240.000 Kaolack 1 50.000 Thiès 0 Louga * 15 .ooo Fatick 0 Kolda 250.000 Réserve de réajustement 500.000 Défrichements 185.000 Chambres des Métiers2 15.000 Aménagements forestiers 185.000 Total 1.500.000

Répartition des quotas d’exploitation du bois mort et du charbon de bois pour la campagne 1992

Quotas à répartir dont Dakar Ziguinchor

Bois mort (stères) Charbon (quintaux) 120.000 615.000

0 0 0 0

Diourbel 0~ 0 Saint-Louis 10.000 0 Tambacounda 50.000 240.000 Kaolack (1) 15.000 5o:ooo Thiks 0 0

(1) : quotas de charbon de bois destinés à la satisfaction exclusive des besoins de la région.

(2),: quota prévu pour pallier à d’éventuelles pénuries sur les marchés de consommation.

(3) : charbon spécial pour les besoins des bijoutiers et des forgerons.

Source : MDRWDEFCCS

Prix au détail des combustibles ligneux en 1992 dans les régions

Prix Réel Ecart % 1

FCFA/Kg Prix officiel Dakar 40 55 27 % Ziguinchor 36 45 25 % Diourbel 13 41 28 % Saint-Louis -- I 1

13 I I I Kt-ml WL- I zz I 4x I 43 v/n I

Lx dernier arrêté en vigueur date de février 1986 malgré une augmentation du coût de la \-ie et une hausse de la redc\vancc forestière.

Structure du prix du charbon de bois rendu à Dakar en 1992

I FCFA/ I FCFA/ I Désignation Sac Kg %

Redevance forestière 250 6 11% Extraction carbonisation 550 13 24 %

Source : Etude MCAIABF, 1991 base 1 sac = 43 Kgs.

Le dernier arrêté en vigueur date de février 1986 malgré une augmentation du coût de la vie et une hausse de la redevance forestière.

Structure du prix du charbon de bois rendu à Dakar en 1992

Désignation FCFA/ FCFA/

Sac Kg %

Extraction carbonication +-

-__-- --_-__ l----

zrais de route et divers Manutentions Marge Exploitant Marge coxeur Prix de vente au détaillant

250 6 11 % 550 13 24 % 700 16,7 30 % 40 1 2% 60 1,4 2%

300 7,l 13 % 200 4,7 9 %

2.100 50 91 % Taxes communales 35 0,8 1 % Marge détaillant y compris pertes 175 4,2 9 % Prix de vente au détail 55,0 100 %

Source : Etude MICA/ABF, 199 1 base 1 sac = 42 Kgs.

XI. - LES ESSENCES VEGETALES UTILISEES

L’APPROVISIONNEMENT DES ZONES DE CARBONISATION AU SENEGAL

LES ZONES DE PROVENANCE DU CHARBON DE BOIS

--e--.----.4

Principales villes

Autres villes /---+ / Courants côtiers

Les points de carbonisation sont approvisionnés de différentes façons : - par la collecte des bois détruits par la sécheresse ou par les feux de brousse. Cette collecte est assurée par l’ensemble de la population du village qui se crée ainsi un emploi temporaire. Le bois est transporté en dos d’ânes, dans des charettes, à vélo ou sur les têtes. Malheureusement le tonnage de ce bois est insuffisant pour la production continue du charbon nécessaire à la commercialiasation. - par l’abattage du bois sur pied.

\

Point de vue d’un Agent des Eaux et Forêts

“L’exploitation commerciale du bois est arrêté par un decret ministériel qui définit aussi la saison d’exploitation et les quotas de végétaux à abattre. Ces quotas sont répartis entre les différents organismes d’exploitation forestière (les Sociétés, G.I.E, les Coopératives) munis d’une carte professionnelle. En 1992, 120 organismes étaient officiellement reconnus. L’arrêté fixe aussi des quotas de réserve qui seront attribués en cours de campagne en fonction des besoins. Sur la base des quotas attribués, les inspections forestières délimitent les zones d’exploitation autorisées et installent les organismes sur les chantiers de coupe. Ces derniers doivent se faire délivrer : des attestations d’employés pourles bûcherons, charbonniers ; permis de coupe pour toute exploitation et enfin des perms de circulation nécessaire au transport des produits, visés au niveau des Postes de Contrôle situés sur les principales routes. Indépendamment des quotas fixés certaines quantités de bois peuvent provenir des exploitations privées”.

Dans les régions nous avons relevé certaines essences végétales utilisées le plus souvent dans la fabrication du charbon grâce à leur densité.

Les diverses essences végétales

N.B. : Nous donnons leurs noms en différentes langues vernaculaires dans lesquelles nous avons reçus les informations.

B = Bambara ) Langue du Mali

S = Sérère ) D = Diola ) Langues du Sénégal 0 = Oualof )

Les Acacias (famille des léguminosae mimosoidao)

Acacia Seyal

B = Sadé D = Budènkan S = Ndomb 0 = Surur Fonah.

Acacia senegal

B = Patugu

c, = Ndongargavod = Vërek.

Appelé encore gomme arabique, c’est un végétal pouvant atteindre 13 m dehaut avec unedurée de vie de 25 à 30 ans,

II produit un excellent bois de chauffage. Assez robuste, un Acacia senegal résiste à toutes les saisons (chaude, sèche, tempête de sable) et aux différents reliefs (sol, pauvre, relief accidenté etc.) il est très apprécié pour son bois.

Acacia pennata

B = Tuky D = Bumband.

Pousse en Casamance, aime les sols assez humides.

Acacia ataxacantha

B = Koroto S = Ngof 0 = Dèd.

Acacia macrostachya

B = Bonzoni, Mburur D = Full Kât

c, = Sim = Sam.

A, ia albida : (arbre sans feuilles en saison des pluies)

B = Balàsa D = Bubilik

fi = Sas = Kad

Acacia sieberiana

B = Bakidé

0 = SUI = Sândândur

Acuciu polyucunthu

B = Kaguéni D = Bu Tular S = Ngobop 0 = Garap.

D’autres végétaux aussi sont employés dans la carbonisation comme :

Le Filao (Csrrurino equisetijoliu) Toucouleur = Tchéouli

Le Tamarinier (Tumurindus indicu)

B = Ntomi D = Budahar S = Sab 0 = Ndakhar.

Deturium senegalense : Tronc à écorce rugueux

B = Tâmbakunda D = Bugâgund S = Ndooy 0 = Ditah.

Anacardier : Anucurdium occidentrrle

D = Bululumay S = Daf Durubab 0 = Darkasy.

Prosopis chilensis

Acaciu parnegiano Acuciu enrembergiano Acacia dudgeoni

Le bois de palétuvier rouge principalement sous forme de rondins de faible diamètre peut enfin constituer un excellent combustible en région tropicale soit sous forme brute soit sous forme de charbon de bois. Pour cette dernière destination le bois de cette espèce permet d’atteindre un haut rendement compte tenu de sa densité très élevée.

EVOLUTION TENDANCIELLE DES SUPERFICIES DES FORMATIONS LIGNEUSES

Régions Regression Superficies x 100 ha 1980- 1990 1980 I 1985 I 1990

Dakar Diourbel FatickKaolack Louga Saint-louis Tarn bacounda Thiès ZiguinchoriKolda Ensemble du oa1.s

- 15% 11 11 10 - 15% 191 182 172 - 15% 769 736 695 - 10% 1989 1930 1860 - 10% 3265 3262 3050 - 7,5 % 4545 4447 4325 - 15% 181 .173 163 - 7,5 ‘2 1775 1736 I 1689

I - 9.3 % 1?723 - 12380 I 11964

Source : MDRH

XII.- ELEMENTS DE PLANIFICATION DU CHARBON DE BOIS

Un approvisionnement suffisant en bois de chauffage et en charbon de bois doit nécessairement passer par une politique nationale de combustibles ligneux. le choix des essences forestières s’imposera pour permettre un rendement annuel rapide des végétaux qui seront du reste adaptés aux réalités climatiques du pays. Dans cette optique, l’Eucalyptus, qui a été testé un peu partout dans les régions, pourrait constituer un essence de base compte-tenu de sa rentabilité par hectare de terrain, de son intervention dans les domaines de la construction, des transformations artisanales, des supports de tables téléphoniques et télégraphiques etc., pour ne citer que ceux-là. Ce végétal comme au Brésil, en Ethiopie pourrait devenir un facteur économique important.

Dans le domaine forestier nous connaissons la stratégie d’intervention definie par le Gouvernement ; cette stratégie s’appuie sur une exploitation plus rationnelle des ressources forestières en rapport direct avec les populations rurales dans la gestion de leur terroir ; mais cette stratégie pourrait s’étendre aux élèves si elle était basée sur la responsabilité des populations scolaires, c’est-à-dire intéresser les jeunes des lycées et collèges au reboisement intensif des plantes d’Eucalyptus et également à leur entretien. Il ne s’agit pas dans ce cadre d’oeuvrer, pour un accroissement majeur de la production du charbon, mais de préserver les ressources naturelles en génèrant des espaces artificiels assez vastes strictement conçus pour la planification de la production du charbon de bois.

La préservation des ressources naturelles peut passer aussi par la diversification des sources d’énergies comme c’est le cas actuel de la butanisation ; mais aussi par d’autres sources telles que l’énergie solaire, l’énergie éolienne, l’énergie du biogaz. Cette dernière bien moins coûteuse peut-être maîtrisée plus facilement.

Le biogaz est un gaz combustible produit par des bactéries au cours de ia fermentation des matières organiques (déjections animales, les résidus des récoltes, les rejets urbains).

Cette réalisation biochimique doit se faire dans des conditions de température, d’humidité, d’acidité et surtout à l’abri de l’air. L’ensemble de ces matières fermentables au cours d’un cycle renouvelable s’appelle la biomasse.

Comment la biomasse peut-elle assainir l’environnement 3

La fermentation qui conduit au biogaz se réalise dans une installation appelée digesteur. La construction du digesteur se fait à partir des matériaux locaux peu coûteux (comme le banco, argile. le sable etc.). Le biogaz est constitué de 90 7~ de gaz méthane et 10 5% d’autres corps chimiques (gaz carbonique, hydrogène, eau et des traces de sulfure d’hydrogène et d’ammoniac). Le méthne contenu dans lebiogaz est un combustible qui peut être utilisé en usine de réfrigération comme produit du carburant de remplacement pour les moteurs des moulins à mil. des moto-pompes, des groupes électrogènes, des tracteurs etc.

Son importance dans l’environnement :

- la biomasse se réalise sans polluer la nature ; - elle freine le déboisement ; - elle prévient l’érosion et la désertification ;

LES SUPERFICIES DES FORMATIONS LIGNEUSES

Taux de recouvrement ligneux par arrondissement

moins de 5%

m de 5 A 10%

fg%J dç 11 h25%

plus de 25%

On constate l’existante d’une forte disparité régionale en ce qui concerne le volume de bois disponible. Cette disparité régionale en politique ligneuse pourrait trouver une solution en initiant une politique scolaire de reboisement en Eucalyptus. Compte-tenu de l’importance de ce végCta1 dans les domaines socio-économiques, plusieurs suggestions pourrait se dégager de cette poli tique : - intégration des tlèves des collkges et des lycées dans le processus de reboisement en leur attribuant des espaces cultivables ; - inciter ces élèves à se regrouper en coopéiative scolaire chargée de rechercher des Fonds extérieurs à l’investissement, et de gérer les zones reboisées.

Résultats attendus :

1

XIII CONCLUSION

Cette étude sur la consommation du charbon de bois aurait plus d’impact si elle concernait toutes les villes des régions du Sénégal,

Nous souhaitons que le peu d’éléments recueillis dans ce document en un laps de temps puissent servir de référence pour les études à venir.

Problèmes sociaux des vendeurs de charbon

Leurs besoins sociaux sont très souvent supérieurs à leur marge bénéficiaire :

- leur santé se trouve menacée par l’absorption de la poussière (maladie des poumons) ;

- pas de sécurité dans l’emploi , - la livraison du charbon n’est pas régulière.

Les solutions possibles aux problèmes

1. - Création d’une coopération

- Cette coopérative aura pour rôle de gérer les biens des charbonniers du coin, de coordonner la distribution ; elle aura aussi un droit de regard sur les zones de carbonisation.

- Elle pourra à long terme financer une reforestation qui permettra une production continue de la matière première ; donc d’assurer une carbonisation aussi continue.

- Elle se chargera de l’installation des vendeurs en fonction du nombre des ménages dans les quartiers.

2. - Création d’une assurance maladie et vie pour les vendeurs mais également pour les travailleurs du secteur carbonisation.

3. - Affiliation à la Caisse de Sécurité en cas d’accident de travail. Instauration d’une I.P.M. (Institut de Prévoyance Maladie) pour tous les travailleurs du secteur. Et pourquoi pas une Caisse de Retraite ?Certes le métier de charbonnier n’est pas considéré comme une grande profession ; mais l’exploitation forestière et la carbonisation constituent aujourd’hui des activités très prisées dans les pays en développement que nul n’a le droit de négliger.

Photo : Enclos de vente de charbon à Dakar

ANNEX

QUESTIONNAIRE

Aux chefs de quartiers

1. Combien existe-t-ii de ménages et de concessions dans votre quartier ? 2. Beaucoup de ménages utilisent-ils du charbon de bois ? 3. Que pensez-vous de ce combustible ?

Aux ménages

1. Utilisez-vous du charbon de bois ? Non / Oui 2 Pouvez-vous évaluer en poids la quantité utilisée :

- journalièrement - mensuellement

Non / Oui 3. A quels genres de cuisine destinez-vous le charbon de bois ? 4 Que pensez-vous de ce combustible ? 5. Quel est l’impact sur votre revenu ?

Aux fournisseurs

1. Comment effectuez-vous le transport et la distribution du charbon de bois ? 2. Quelles propositions suggérez-vous pour améliorer cette distribution ?

Aux revendeurs

:: 3

Depuis quand êtes-vous installés en ce lieu ? Recevez-vous de tonnage de charbon ? Suggestions.

QUESTIONNAIRE

Aux chefs de quartiers

1. Combien existe-t-il de ménages et de concessions dans votre quartier ? 3 3:

Beaucoup de ménages utilisent-ils du charbon de bois ? Que pensez-vous de ce combustible ?

Aux ménages

1. Utilisez-vous du charbon de bois ? Non / Oui 3 -* Pouvez-vous évaluer en poids la quantité utilisée :

- journalièrement - mensuellement

Non / Oui 3. A quels genres de cuisine distinez-vous le charbon de bois ? 4. Que pensez-vous de ce combustible ? 5. Quel est l’impact sur votre revenu ?

Aux fournisseurs

1. Comment effectuez-vous le transport et la distribution du charbon de bois. 7 -. Quelles propositions suggérez-vous pour améliorer cette distribution ?

Aux revendeurs

1. Depuis quand êtes-vous installés en ce lieu ? 7 -. Recevez-vous de tonnage de charbon ? 3. Suggestions.