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CONSULTATION SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE MÉTROPOLE

LILLE MÉTROPOLE 2030

6 janvier 2012 PREMIèRE RESTITUTION DES TRAVAUX

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PROGRAMME

VENDREDI 6 JANVIER 2012

René Vandierendonck, Vice-président du Syndicat mixte du SCOT de Lille Métropole

Ouverture de la matinée

Rappel de la démarche d’élaboration du SCOT :

Présentation des travaux des équipes

Débat

Clôture

Martine Aubry, Présidente du Syndicat mixte du SCOT de Lille Métropole

Catherine Martos, Directrice d’études Agence de développement et d’urbanisme de Lille Métropole

équipe Studio 011 Bernardo Secchi - Paola Vigano● Questions des experts

équipe l’AUC Djamel Klouche - Bas Smets● Questions des experts

équipe Xaveer De Geyter - Floris Alkemade - Michel Desvigne● Questions des experts

Les experts :- Cristina Conrad, architecte, ancienne Présidente des architectes-conseils de l’état- Karel Debaere, Directeur général de Leiedal- Yves d’Hau Decuypère, Directeur de la Mission bassin minier- Ariella Masboungi, Inspectrice générale du développement durable- Nathan Starkman, ancien Directeur de l’Agence de développement et d’urbanisme de Lille Métropole- Laurent Théry, Directeur général délégué de la SAEM Euralille

Avec la participation des élus du Syndicat mixte du SCOT de LilleMétropole, des représentants des Personnes publiques associées et du Conseil de développement de Lille Métropole

9h00

9h15

9h30

12h00

12h45

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L’éTAPE DU DIAGNOSTIC DU SCOT

Le Syndicat mixte du SCOT de Lille Métro-pole a décidé, fin novembre 2008, de réviser le schéma directeur adopté en 2002, en éla-borant un schéma de cohérence territoriale (SCOT) définissant une nouvelle vision parta-gée de l’avenir du territoire.

Le SCOT doit notamment mieux prendre en compte :● les évolutions récentes du contexte du dé-veloppement de la métropole,● le nouveau cadre juridique des SCOT, no-tamment les éléments issus des lois SRU et « Grenelle »,● les politiques et les projets actuels des terri-toires de l’arrondissement.Une première étape de l’élaboration du SCOT a été franchie avec la mise au point d’un projet de diagnostic rédigé par l’Agence de dévelop-pement et d’urbanisme de Lille Métropole pour le compte du Syndicat mixte et débattu par le Comité syndical le 22 octobre 2010.

Ce projet de diagnostic fait le point de la si-tuation actuelle et met en évidence les princi-paux enjeux d’aménagement et d’urbanisme à

l’échelle du territoire de l’arrondissement. Il souligne la nécessité de renforcer l’attracti-vité du territoire métropolitain, ce qui implique en particulier la poursuite du développement économique, l’extension et l’amélioration du parc d’habitation, des équipements et des transports.Le diagnostic proposé exprime également l’ambition de construire une « éco-métropole » qui associe plusieurs grands objectifs complé-mentaires :● Une conception globale du développement territorial, prenant en compte à la fois les espa-ces urbains, les espaces ruraux et les espaces naturels.● La mise en œuvre de la « ville intense » : une ville qui maîtrise son étalement urbain, qui valorise ses équipements, ses services et ses réseaux de transport au bénéfice de tous ; une ville qui, par la mixité et la diversité de ses fonctions et de ses aménités, crée un cadre de vie, de travail et de loisirs plaisant, riche et favorable à l’épanouissement humain. La ville intense vise ainsi à renforcer la solidarité et le « vivre ensemble ». Elle ne peut prendre une forme unique ; elle doit pouvoir s’adapter aux différents contextes des villes, bourgs et villa-ges de la métropole. ● Une grande qualité de l’environnement et du cadre de vie, en assurant la préservation des ressources, la valorisation des paysages et du patrimoine, le traitement des friches et des coupures, la limitation des risques et des pollutions, la maîtrise de l’énergie et l’adapta-tion au changement climatique.

LES ENJEUX DE LA CONSULTATION Le Syndicat mixte est désormais engagé dans l’élaboration du projet d’aménagement et de développement durable (PADD), seconde étape du schéma de cohérence territoriale.Pour élaborer ce projet, c’est-à-dire dessiner le développement souhaité du territoire à l’ho-rizon 2030, Martine Aubry, présidente du Syn-dicat mixte, a souhaité « amener des équipes internationales à réfléchir avec nous sur cette métropole du XXIème siècle », (…) afin qu’el-

les « nous permettent de porter plus loin les objectifs définis dans nos délibérations ».(1)Dans ce but, le Syndicat mixte a lancé la consultation Lille métropole 2030.

Les attentes de la maîtrise d’ouvrage : renforcer l’attractivité et construire l’éco-métropole de demainLe cahier des charges de la consultation, pré-paré par l’Agence de développement et d’ur-banisme de Lille Métropole à la demande du Syndicat mixte, retient deux grands objectifs :● approfondir et enrichir le diagnostic ; déga-ger des priorités stratégiques parmi les enjeux proposés ; contribuer à préciser la stratégie qui sera portée par le SCOT ;● alimenter le projet métropolitain en illustrant les orientations stratégiques par des proposi-tions portant sur certains espaces de l’arron-dissement.

Il est demandé aux équipes retenues de pro-poser, dans un premier temps, des orienta-tions stratégiques répondant aux deux en-jeux principaux issus du diagnostic :

● Le renforcement de l’attractivité de la métropole lilloise, vis-à-vis de l’extérieur, comme pour ceux qui y vivent au quotidien.Cette ambition est précisée par les questions suivantes : – Quels sont les éléments clés de l’attracti-vité de la métropole ? Quels sont les atouts et les opportunités à développer ? Quelles sont les menaces à circonscrire ? – Quels sont les leviers majeurs, les nou-veaux projets et outils pour renforcer l’attracti-vité de la métropole en complément des politi-ques déjà engagées ou décidées ? – Faut-il envisager de nouveaux « grands projets » et pourquoi ? lesquels et où ? – Quelles polarités existantes renforcer ou quelles polarités nouvelles créer ? – Comment appuyer l’ambition d’excellence économique de la métropole ? – Comment appuyer son ambition dans le domaine de l’université et la recherche ?

● La construction d’une éco-métropole, dimension essentielle du regain d’attractivité

DESSEINS ET DESSINS POUR LE SCOT DE LILLE MÉTROPOLE

CONSULTATION LILLE MÉTROPOLE 2030

1. PRéSENTATION

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recherché.Cette ambition est précisée par les questions suivantes : – Quel projet urbain pour la métropole ? Quelle armature urbaine ? Quelle armature d’espaces agricoles et naturels? – Comment structurer le territoire et rendre plus lisible son organisation spatiale ? Com-ment mieux articuler les différentes échelles ? – Quelles formes urbaines mettre en œuvre pour répondre aux objectifs de développement durable, de mixité, d’économie d’espace et d’énergie ? – Comment favoriser une mobilité durable ? Comment mieux articuler les projets de trans-ports avec le développement urbain ? – Quels nouveaux rapports mettre en place entre la nature, l’agriculture et l’urbain ? Com-ment concrétiser la trame verte et bleue ? – Comment prendre en compte la grande di-versité des territoires métropolitains, urbains, périurbains et ruraux? Le cahier des charges rappelle notamment les données suivantes :● Les scénarios présentés dans le diagnos-tic du SCOT, conduisent à la construction de 75 000 à 110 000 nouveaux logements (2) à l’horizon 2030. Ils conduisent également à la proposition d’une offre immobilière et foncière, pour les locaux tertiaires et d’activités, suffi-samment abondante, diversifiée et de grande qualité. ● L’augmentation de l’attractivité de la métro-pole, c’est aussi bien entendu l’amélioration de son accessibilité, locale, régionale et interna-tionale, de son rayonnement métropolitain et touristique, de son cadre de vie ou encore de ses équipements.● La volonté de construire une éco-métropole implique, notamment, une limitation drastique de la consommation d’espace afin de préser-ver les espaces agricoles et de renforcer les espaces de nature qui n’occupent que 15% du territoire de l’arrondissement. ● Elle implique également le principe d’une organisation spatiale compacte, multifonction-nelle, économe en énergie et en émissions

de gaz à effet de serre, limitant les impacts environnementaux et mieux greffée sur les transports en commun. ● Elle passe aussi par une intervention sur le grand paysage ambitieuse, contribuant égale-ment à renforcer l’attractivité de la métropole.

Les équipes doivent ainsi apporter des répon-ses à des questions essentielles pour le SCOT concernant les modes de fabrication de la ville durable et la création d’une armature urbaine et paysagère : – Comment concilier la mise en œuvre de nouveaux programmes de logements et d’acti-vités économiques attractifs, avec la nécessité d’économiser l’espace et d’accompagner les projets de transport actuellement à l’étude? – Comment décliner les principes de la ville intense dans différents types de territoi-res : agglomération dense et noyaux urbains constitués, territoires de franges qui peuvent manquer d’urbanité, bourgs et villages ? – Comment magnifier, stimuler le paysage pour améliorer le cadre de vie des habitants mais également pour construire une nouvelle image de « métropole-paysage » ? Comment construire le schéma directeur des paysages évoqué dans le diagnostic du SCOT ?

Le diagnostic du SCOT décrit également le phénomène de métropolisation de la métropo-le lilloise, avec l’élargissement du marché ré-sidentiel et du bassin d’emploi. Cela conduit à souligner les enjeux de la cohérence de l’amé-nagement et du développement à l’échelle du grand territoire de l’aire métropolitaine.Si cette question ne fait pas directement l’objet de la consultation, le périmètre d’étude restant circonscrit à celui du SCOT (l’arrondissement de Lille), les propositions des équipes doivent néanmoins tenir compte des réflexions en cours et d’enjeux à plus grande échelle, no-tamment l’articulation avec les territoires voi-sins (continuités des transports, de la trame urbaine, de la trame verte et bleue).

Après cette approche stratégique, il est demandé aux équipes, dans un second temps, d’appliquer leurs propositions sur

des territoires spécifiques porteurs d’enjeux métropolitains, dont certains sont proposés par la maîtrise d’ouvrage. Les travaux de cette seconde phase porteront donc plus précisément sur le développement de ces territoires et, au-delà, sur les idées et méthodes à retenir pour aborder d’autres es-paces de la métropole relevant des mêmes questions.

LES éQUIPES RETENUES

Des professionnels renommés connaissant la métropoleAfin d’apporter le regard neuf et expert sur le développement métropolitain attendu par la maîtrise d’ouvrage, la Commission d’appels d’offres du Syndicat mixte présidée par René Vandierendonk, représentant Martine Aubry, a retenu trois équipes parmi vingt-quatre candi-datures de grande qualité.Ces trois équipes pluridisciplinaires, formées de professionnels renommés pour leurs inter-ventions sur les questions d’aménagement et d’urbanisme en France et en Europe. sont les suivantes :● Studio 011, Bernardo Secchi-Paola Vi-gano, mandataires, avec Pattou-Tandem, Egis France et Orgéco ;● l’AUC – Djamel Klouche, mandataire, avec Bas Smets, Franck Boutté et Frédéric Gilli ;● Xaveer de Geyter, Floris Alkemade, man-dataires, avec Michel Desvigne, Tom Bau-ler, Lieven de Boeck et Eva Le Roi.

Les équipes qui sont, toutes les trois, déjà intervenues sur le territoire de la métropole lilloise, travaillent en parallèle, sur la base du même cahier des charges, sans compétition entre elles. Cette démarche collective a été proposée, afin de susciter et d’alimenter un véritable débat prospectif.Le Syndicat mixte du SCOT et les collectivités membres restent libres d’utiliser les travaux re-mis comme ils le souhaitent, dans l’élaboration du SCOT ou pour tout autre document d’urba-nisme ou projet de développement.

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CONSULTATION LILLE MÉTROPOLE 2030

Les propositions des trois équipes seront pré-sentées et débattues au cours de la séance de restitution du 6 janvier 2012. Elles font l’objet d’une présentation très synthétique dans les pages suivantes de ce cahier.

Des thèmes communsSi les approches des équipes varient, plu-sieurs thèmes communs apparaissent dans leurs analyses et leurs propositions d’orien-tations stratégiques; pour autant, les conclu-sions qu’elles en tirent sur les actions à mettre en œuvre peuvent être différentes.

Les trois équipes soulignent ainsi la spécifi-cité de la métropole lilloise qui ne répond pas au modèle classique, radio-concentrique et hiérarchisé des villes françaises : son or-ganisation est polycentrique, ses espaces ur-bains diversifiés ; cela représente une qualité à défendre et renforcer.

L’attractivité est présentée par toutes les équipes comme un objectif majeur étroitement lié à la qualité du cadre de vie. Et l’effort d’amé-lioration du cadre de vie doit être largement étendu sur le territoire. Ainsi, pour l’équipe De Geyter-Alkemade-Desvigne un projet d’ensemble doit améliorer l’entièreté du territoire, les 88 000 hectares de l’arrondissement. L’équipe de l’AUC-Bas Smets affirme que « toutes les communes de l’arrondissement doi-vent partager une même condition métropoli-taine, dense, mixte et attractive ». Pour l’équipe Secchi-Vigano, l’attractivité est une nécessité dans tous les domaines. Si ses propositions d’amélioration ne couvrent pas forcément tout l’espace, elles portent sur les espaces ouverts comme sur différents es-paces urbains de la ville dense et de la ville étalée.

La ville étalée, appelée « sprawl » par l’équipe De Geyter-Alkemade-Desvigne, et « ville dif-

fuse » par l’équipe Secchi-Vigano, est perçue comme complémentaire à la ville centrale dense. La première équipe propose de valori-ser cette ville étalée en affirmant son identité, la seconde en l’hybridant de caractères plus urbains.

L’hybridité est reconnue comme caractéristi-que du tissu urbain métropolitain ; l’hybrida-tion est une composante des partis d’aména-gement proposés. Pour l’équipe Secchi-Vigano il s’agit de rendre la ville diffuse plus urbaine et symétriquement de doter la ville compacte de qualités de la ville diffuse. L’équipe développe ainsi une proposi-tion d’espaces « de percolation » basée sur cette notion d’hybridation spatiale. L’équipe l’AUC-Bas Smets plaide pour l’hybri-dité des quartiers et des échelles, et perçoit l’hybridité généralisée comme « la marque de fabrique » du territoire. L’équipe De Geyter-Alkemade-Desvigne, elle, distingue trois conditions urbaines dans la métropole, mais cherche à les valoriser en les différenciant.

Le recyclage urbain, est pour toutes les équi-pes un thème stratégique majeur. Pour l’équipe l’AUC – Bas Smets, le recyclage urbain est une des spécificités de la métropole lilloise ; elle propose le slogan « Maximum re-cyclage » pour la stratégie à adopter.Les équipes De Geyter-Alkemade-Desvigne et Secchi-Vigano soulignent que le recyclage doit s’appliquer aux friches d’aujourd’hui mais aussi aux friches de demain, comme certaines zones commerciales, économiques ou cer-tains tissus de lotissement.

L’importance de l’espace agricole et sa proxi-mité, son imbrication parfois, avec les espaces urbains retient l’attention des trois équipes. L’équipe de Geyter-Alkemade-Desvigne constate l’existence d’une structure agricole en hémi-cycles autour de la zone urbaine centrale et propose d’y développer un système de « parcs agricoles » formant une limite épaisse de l’ur-banisation.L’équipe l’AUC – Bas Smets évoque des limi-tes bâties densifiées en bordure des espaces

agricoles, des productions hybrides, des fer-mes augmentées.L’équipe Secchi-Vigano souligne l’importance de prendre en compte le fait que l’agriculture ne fonctionne plus à côté de la ville, mais avec la ville (développement de la consommation de proximité, entretien des espaces naturels), voire dans la ville.

La nécessité d’un grand projet pour l’univer-sité est affirmée par deux équipes. A travers l’idée de « cluster » l’équipe De Geyter-Alkemade-Desvigne préconise de renforcer les synergies entre bâtiments universitaires, établissements d’enseignement supérieur, résidences étudiantes et pôles d’excellence, pour stimuler le secteur de la re-cherche et développer les liens avec le monde économique.L’équipe l’AUC-Bas Smets fait de « la mé-tropole universitaire » un enjeu majeur, « les campus formant un territoire d’expérimenta-tion privilégié pour l’innovation ».

La cohérence entre urbanisation et infras-tructures est un objectif majeur pour l’équipe De Geyter-Alkemade-Desvigne comme pour l’équipe Secchi-Vigano qui préconise de s’ap-puyer sur l’eau et le fer pour localiser les nou-veaux développements.

Les trois équipes soulignent l’importance du « Grand boulevard », figure structurante de l’espace métropolitain. L’équipe De Geyter-Alkemade-Desvigne consi-dère le Grand boulevard comme l’« épine dorsale » de l’agglomération et propose de le densifier et de repenser son espace public pour accueillir une ou deux nouvelles centra-lités économiques, tout en rapprochant Lille de Roubaix et Tourcoing par un transport plus rapide. Le Grand boulevard est également présent dans deux des « fenêtres » sur lesquelles l’équipe de l’AUC-Bas Smets souhaite illustrer en priorité ses propositions et questionne-ments. Il est aussi le support de plusieurs « espaces de percolation » proposés par l’équipe Secchi-Vigano pour structurer le territoire.

2. LES PREMIèRES PROPOSITIONS DES éQUIPES

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La démarche d’élaboration du Projet d’amé-nagement et de développement durable sera enrichie par les réflexions des trois équipes de la consultation. Elle sera portée par trois ate-liers dont les travaux se dérouleront au cours du premier trimestre 2012.Ces trois ateliers, présidés par des élus du Syndicat mixte du SCOT et animés par l’Agen-ce d’urbanisme sont conçus comme thémati-ques et transversaux. ● Le premier atelier « renforcer l’attracti-vité et le rayonnement métropolitains », sera présidé par Rudy Elegeest. ● Le second atelier « imaginer la forme urbaine de la métropole », sera présidé par Bernard Haesebroeck ; Luc Monnet en sera le rapporteur.

● Le troisième atelier « inventer et réali-ser la « métropole paysage » sera présidé par Slimane Tir ; Bernard Delaby en sera le rapporteur.Ces ateliers réuniront les élus du Syndicat mixte, les représentants des structures tech-niques des membres du Syndicat mixte, des Personnes publiques associées (Conseil Ré-gional, Conseil Général, services de l’Etat, Chambre de commerce et d’industrie Grand Lille, Chambre de métiers et de l’artisanat et Chambre d’agriculture) et des Conseils de développement de Lille Métropole et du Pays Pévèlois.

La consultation Lille Métropole 2030 et les ate-liers progresseront simultanément. Les deux démarches seront articulées pour permettre aux ateliers de bénéficier des réflexions issues de la consultation.Les propositions issues des ateliers seront présentées pour validation aux membres du bureau du Syndicat mixte, en amont du débat du Comité syndical sur le PADD .

(1) Les actes du grand débat : « Aména-gement : Métropole 2030 » du 22 janvier 2010, Agence de développement et d’urbanisme de Lille Métropole.(2) Les estimations de besoins de loge-ments inscrites dans le diagnostic du SCOT d’octobre 2010 ont été légèrement revues à la hausse suite aux nouvelles projections démo-graphiques de l’INSEE.

3. L’éLABORATION DU PADD

2008 Réalisation du bilan du schéma directeur Lancement de sa révision et de la procédure d’élaboration du SCOT (délibération du 28 novembre 2008)

2009 Lancement du diagnostic du SCOTMise en place des commissions thématiques

2010 Grand débat « Aménagement : Métropole 2030 »Saisine des Conseils de développementDébat sur le diagnostic du SCOT (22 octobre 2010)

2011 Réunions de présentation aux élus des territoires Expositions publiques - Saisine des Conseils de développementLancement de la consultation internationale « Lille Métropole 2030 » Lancement des travaux du projet d’aménagement et de développement durable (PADD)

2012 /2013 Première restitution des travaux « Lille Métropole 2030 » (6 janvier 2012) Ateliers du PADD et lancement de l’évaluation environnementale Fin de la consultation (mars 2012)Formalisation du PADD et débat du PADD en comité syndicalElaboration du document d’orientation et d’objectifs (DOO) - Exposition publiqueMise en forme du rapport de présentationProcédure d’approbation : arrêt du projet de SCOT, avis des PPA, enquête publique Approbation du SCOT

CALENDRIER DE L’éLABORATION DU SCOT

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Bernardo Secchi et Paola Vigano, architecture urbanisme, Bruxelles – MilanPattou-Tandem, architecture urbanisme, LilleEgis France, transport et mobilité, Wasquehal

Orgeco, conseil en aménagement territorial, Pantin Le tandem B. Secchi – P. Vigano a été mandataire de l’une des dix équipes choisies pour la réflexion sur le Grand Paris. Il intervient en France, Italie et Belgique et a mené récemment, pour les services de l’Etat, les réflexions sur le « cadre de cohérence pour l’aménagement et les transports dans l’aire métropolitaine de Lille ». B. Secchi a reçu un grand prix spécial d’urbanisme en France (2004).

PRIORITéS STRATéGIQUESL’attractivité comme nécessitéA partir de l’examen du diagnostic du SCOT et de diverses données concernant le territoire l’équipe fait le constat d’une aire métropolitaine multipolaire, inégalitaire et à la centralité ma-jeure relativement faible. Sont également sou-lignées l’histoire de la Métropole et ses chocs principaux, son appartenance à la « North western metropolitan area » et sa structure urbaine très différente des structures urbaines des villes radioconcentriques. L’équipe pose un préalable : l’attractivité comme nécessité, dans tous les domaines.

Explorer la villeL’équipe a mené une démarche d’explo-ration du territoire à travers le travail sur le terrain, l’examen de références littéraires et culturelles et la réalisation d’une série d’entre-tiens. L’ensemble met en évidence le contraste entre « l’imaginaire collectif » (les stéréotypes) du « nord » et la réalité perçue des conditions existantes. Parmi ces conditions, l’accent est placé sur des paysages urbains anonymes (vus depuis les espaces publics), sur une ville fragmentée et inachevée

ÉQUIPE STUDIO 011 – B. SECCHI – P. VIGANO

L’imaginaire collectif : stratégie de marketing ou vie socio-culturelle La littérature polar / Polars en nord - Ravet-Anceau

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TROIS THèMES STRATéGIQUES :

● les cycles de vie, le recyclage : cette approche ne se limite pas au passé industriel et aux friches qu’il a léguées, elle aborde aussi les cycles de vie d’autres activités : les centres commerciaux et certains développements résidentiels pavillonnaires éloignés des axes de trans-port - qu’il s’agira peut-être de recycler à l’horizon 2030.

● les vallées et la biodiversité pour dessiner l’armature du territoire. Il s’agit :- de mieux faire apparaître la topographie ; des différences de hauteur, même limitées peuvent être structurantes, surtout si elles sont accom-pagnées par la végétation ;- de renforcer la bio-diversité qui reste faible, alors qu’elle est un facteur d’attractivité.Ces objectifs conduisent à donner plus d’espace à l’eau, à préserver sa qualité, à augmenter les espaces boisés, à reconstruire le système des vallées et sa continuité.

● le support du développement : l’eau et le rail. La qualité des ré-seaux existants et les projets (transports urbains, grands réseaux fer-rés, canal Seine Nord Europe) offrent des opportunités importantes. L’eau et le rail dessinent des lieux d’accessibilité et d’attractivité. Les zones de développement économique, industriel et logistique, doivent être localisées en fonction de ces infrastructures.

Cycle de vie

le support : l’eau et le rail

les vallées et la biodiversité

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Une vision globale se dégage de la super-position des représentations de ces trois scénarios et des« figures métropolitaines » (équipements, parcs, espaces naturels, sites d’intérêt écologique, tissu urbain central).

ÉQUIPE STUDIO 011 – B. SECCHI – P. VIGANO

UNE NOUVELLE STRUCTURE TERRITORIALE

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L’équipe propose l’hypothèse de l’hybridation – qui diffère de l’homo-généisation - pour dépasser les distinctions ville compacte – étalement urbain, centre – périphérie, etc. Il s’agit de rendre la ville diffuse (étalée) plus urbaine et symétriquement de doter la ville compacte de qualités de la ville diffuse par une sorte de percolation des qualités de ces deux ty-pes d’espaces. La proposition avancée est celle d’une nouvelle structu-re territoriale qui prend en compte les cours d’eau (Deûle, Lys, Marque) et, surtout, qui met l’accent sur quatre grandes transversales continues, globalement orientées est-ouest (entre Lys et Marque…) reliant des espaces d’hybridation, de « percolation transversale ». Ces transversa-les sont des ensembles hétérogènes associant espaces écologiques, infrastructures de mobilité, tissus perméables, friches, espaces verts, espaces agricoles,…Elles parcourent le territoire, y compris certaines parties de la ville compacte. Elles comprennent des zones résidentielles très différentes, certaines dégradées, d’autres attractives.

L’HyPOTHèSE DE L’HyBRIDATION

Une nouvelle structure territoriale

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Ces transversales doivent être valorisées à partir d’un travail fin d’hybridation dont l’équipe donne de premières illustrations en plan et en maquette.

Pour la seconde phase de la consultation, l’équipe propose d’illustrer au mieux le concept d’hybridation en choisissant des sites d’appli-cation situés aux intersections des parcours de « percolation transversale » et du grand axe d’accessibilité nord-sud de la métropole.

tissus à recyclerfiches industrielles et tissus mixtes

tissus à réinventerespaces commerciaux

tissus à réinventerpavillonnaire

ÉQUIPE STUDIO 011 – B. SECCHI – P. VIGANO

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AUC

L’équipe a traduit sa lecture du territoire par un atlas illustrant des thèmes diversifiés et plus particulièrement :● Les métropoles millionnaires et leurs spé-cificités. Lille fait partie de ces métropoles qui peuvent associer l’attractivité des plus gran-des villes et les qualités de vie de villes bien plus petites. ● Les échelles de Lille : du logement à la métropole.● Le paysage métropolitain et l’ensemble de ses composantes.

Pour l’équipe «toutes les communes de l’arron-dissement doivent partager une même condi-tion métropolitaine, dense, mixte attractive». Pour y parvenir, l’équipe développe une «stra-tégie à triple temporalité», décrite par le texte et ses illustrations ci-dessous, directement is-sus des documents présentés.

ÉQUIPE L’AUC – B. SMETS

Djamel Klouche, François Decoster, Caroline Poulain, architecture urbanisme, ParisBas Smets, paysage, Bruxelles

Franck Boutté, développement durable, ParisFrédéric Gilli, urbanisme et développement local, Paris

L’AUC, avec Djamel Klouche, François Decoster, Caroline Poulain, architectes urbanistes, a été mandataire de l’une des équipes de la consultation Grand Paris. Urbaniste de la trans-formation du site Fives Cail Babcock à Lille, l’équipe a également participé à la réflexion « Ville 3000» menée en 2010 par la ville de Lille. Bas Smets anime un bureau de paysagistes flamands qui a notamment travaillé sur la stratégie paysagère de la région Flandre.

LES éCHELLES DE LILLE : 100% MéTROPOLITAIN + 100% DéLICAT

lecture du paysage : les vallées

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OBJECTIFS / éQUILIBRES

Un temps longLa stratégie proposée vise d’abord, à construire une vision dans le temps long du devenir de la métropole lilloise. Cette vision cherche clairement à répondre aux grands défis auxquels la métropole est confrontée : défi écologique, défi social – les inégalités sont encore trop fortes dans le territoire – défi de l’attractivité dans le concert des métropo-les millionnaires européennes, à répondre enfin au défi singulier lié à l’héritage indus-triel : celui de passer territoire expert dans le recyclage urbain et métropolitain.

MISSIONS TRANSVERSALES

Des temps courtsLa stratégie vise ensuite à définir des « mis-sions transversales » ou des axes de projets transversaux qui sont évidemment au servi-ce de cette vision de long terme. Ces « mis-sions » doivent être inscrites dans des tem-poralités limitées, des temps courts ; elles cherchent à faire émerger, par des actions concrètes sur le territoire, les conditions nou-velles de l’attractivité métropolitaine.

EXPOSITION PERMANENTE

Le temps réelLa stratégie ne peut être valide démocra-tiquement que si elle est en permanence débattue et discutée : elle doit trouver son expression dans le temps réel des pratiques habitantes de la métropole. Cette exposition permanente doit permettre d’ajuster, de faire bifurquer quand il le faut, sinon même d’aug-menter le projet métropolitain en accord avec toutes les forces vives qui doivent être convaincues de la pertinence du projet et du « bon effet » de celui-ci sur leur cadre de vie

ÉQUIPE L’AUC – B. SMETS

UNE STRATéGIE à TRIPLE TEMPORALITé

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VISIONOBjECTIFS / éQUILIBRESUN TEMPS LONG

ACTIONSMISSIONS TRANSVERSALESDES TEMPS COURTS

AJUSTEMENTExPOSITIONLE TEMPS RéEL

Nous avons travaillé sur des thématiques spé-cifiques nous permettant de définir des enjeux transversaux sur le territoire.

LILLE MéTROPOLE UNIVERSITAIRE

LILLE METROPOLE ACTIVE ET DES INNOVATIONS

LILLE METROPOLE MOBILE ET HABITANTE

LILLE MéTROPOLE GéOGRAPHIQUE ET AGRICOLE

LILLE METROPOLE «KULTUR»

La planification, à 20 ou 30 ans, n’est plus en mesure de dessiner l’avenir d’un territoire. Il faut imaginer des dispositifs permettant d’éva-luer, d’ajuster, voire d’augmenter le projet mé-tropolitain en temps réel et avec l’ensemble des forces vives y compris les populations. Etre convaincus ensemble des enjeux du pro-jet métropolitain est une action qui doit se tenir de façon permanente dans un espace dédié à la fabrique du projet métropolitain et de ses symptômes les plus exemplaires.

C’est probablement un lieu, une exposition permanente, un lieu de débat et de partage, mais aussi une gouvernance à imaginer (les exemples de Bouwmeester dans la Région de Bruxelles ou dans la Région Flamande peuvent être des exemples intéressants à analyser). Cette gouvernance (une équipe pluridiscipli-naire) pourrait avoir un rôle transversal et une possibilité d’inciter à des actions à plusieurs échelles, ce que ne peut pas le SCOT dans sa définition juridique.

DES INTENSITéS ET DES MOBILITéS AU SERVICE

DE L’éQUILIBRE MéTROPOLITAIN

FAIRE DE L’EXPéRIMENTATION UN ENGAGEMENT EN

FAVEUR DU DéVELOPPEMENT éCONOMIQUE

MAXIMUM RECyCLAGE, UNE SPéCIFICITE DE LA MéTROPOLE LILLOISE

GéOGRAPHIES COMME AMéNITéS :

AGRICULTURE, HyDROGRAPHIE ET ESPACES PUBLICS MéTROPOLITAINS

MéTROPOLE SOBRE

Ces 5 thématiques n’ont pas vocation à construire ou faire émerger des projets exclu-sivement consacrés à chaque grand thème mais à mettre en mouvement la métropole autour des 5 thèmes pris simultanément sur des territoires cibles. Les fenêtres sur lesquel-les nous allons expérimenter cette hybridation deviennent ainsi des situations métropolitaines symptômes de la Métropole qui vient.

La gouvernance des « missions transversa-les » est à inventer et à construire, probable-ment dans un environnement qui n’est pas exclusivement le SCOT (au sens juridique du terme) mais un espace dédié au projet mé-tropolitain partagé avec l’ensemble des outils nécessaires pour en garantir les effets.

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NON PLAN parce que ce que nous proposons n’est pas un plan pour la Métropole lilloise à l’horizon 2030 mais un processus de fabrica-tion métropolitaine, qui serait à la charnière de la planification (au sens du SCOT) et de l’urbanisme de projets. Une nouvelle forme d’alliance entre le « top down » et le « bottom up ». Une méthode de fabrique métropolitaine qui impose une gouvernance du projet métro-politain à multiples échelles concomitantes

NON PLAN POUR LILLE MéTROPOLE HyBRIDE

ÉQUIPE L’AUC – B. SMETS

et dans des temporalités graduées (le temps long, des temps courts, le temps réel). Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrions mettre l’ensemble de la métropole en mouvement et décliner des intensités urbaines selon les ca-ractéristiques territoriales.

Hybride, parce que nous pensons que l’héri-tage singulier de ce territoire – héritage indus-triel où l’usine était localisée dans le cœur de la

ville, au centre du quartier, en prise avec l’es-pace domestique – préfigure une métropole atypique dont l’hybridité est la marque de fa-brique. Hybridité au sens de mixité, au sens de diversité, au sens de la mutualisation, au sens de l’altérité, au sens de l’intensité, au sens de la co-production, au sens de l’augmenté, etc.

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NON PLAN POUR LILLE MéTROPOLE HyBRIDE

Nous avons identifié cinq fenêtres qui nous semblent intéressantes pour illustrer le propos dans la phase suivante. Ces fenêtres couvrent des territoires suffisamment vastes pour croi-ser des thématiques, des questionnements, des problématiques différentes et faire émer-ger les enjeux forts du projet métropolitain. Les cinq fenêtres cherchent, dans le même temps, à s’inscrire dans des territoires à carac-téristiques différentes. Elles peuvent croiser dans un même espace des enjeux d’agricul-ture et des enjeux économiques et industriels ; dans d’autres cas, elles peuvent croiser les questions de l’habiter, du recyclage et de l’hybridation de grands ensembles mono-fonctionnels (comme le campus de Villeneuve d’Ascq), etc. Ces fenêtres sont illustrées ci-contre.

A l’issue du travail sur ces situations métropoli-taines, nous serions en mesure de revenir sur la VISION et sur les MISSIONS TRANSVER-SALES pour les ré-évaluer, les re-discuter et arrêter les principes d’un projet métropolitain.

LES TERRITOIRES DE L’AéROPORT OU «AGRONICA BANANA»

GRAND BOULEVARD / ROUBAIX / TOURCOING

L’AXE NORD SUD DE VILLENEUVE D’ASCQ AU GRAND BOULEVARD

LA VALéE DE LA LYS

SAINT-SAUVEUR / FIVES OU LA CEINTURE AUGMENTéE

SITUATIONS MéTROPOLITAINES SyMPTôMES

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ÉQUIPE X. DE GEYTER – F. ALKEMADE – M. DESVIGNE

LILLE METROPOLE LABORATOIRE DE LA VILLE FACILE AUX LIMITES LISIBLES

Xaveer de Geyter, Floris Alkemade, architecture urbanisme, BruxellesMichel Desvigne, paysage, Paris

Tom Bauler, environnement – économie, BruxellesLieven de Boeck, architecture – art

Eva Le Roi, illustration

Floris Alkemade, architecte néerlandais, et Xaveer de Geyter, architecte belge, interviennent sur de nombreux projets dans leurs pays et en France et ont eu des respon-sabilités d’urbanistes sur les quartiers Chaude Rivière et Saint Maurice de l’opération Euralille. Ils sont associés à Michel Desvigne, paysagiste français, grand prix national de l’urbanisme (2011) qui a participé à la consultation du Grand Paris (dans l’équipe de J. Nouvel) et réalise actuellement le plan directeur d’Euralens.

UN PROJET D’ENSEMBLEEn réponse aux grandes questions de la consul-tation, l’équipe affirme que «l’attractivité au plan résidentiel est une question de cadre de vie».Elle propose un projet d’ensemble pour amé-liorer l’entièreté du territoire, les 88 000 ha de l’arrondissement. Ce projet est la synthèse de six calques thématiques, présentés ci-contre à partir d’extraits des textes et illustrations four-nis par l’équipe.

1. EMANCIPATION DE LA PéRIPHéRIELa conurbation Lilloise n’est pas concentrique ni si hiérarchisée. Nous y voyons un potentiel et un point de départ qualitatif pour y créer une ville différente des métropoles environnantes.

Ce territoire peut-être lu comme la juxtapo-sition de trois conditions urbaines que nous cherchons à caractériser et valoriser. Une «vil-le mosaïque» au centre, des archipels au sud, ainsi qu’un sprawl et des villes dans le nord.Notre stratégie consiste dans la différentiation de ces conditions.Les trois zones visent leur propre émancipa-tion, il n’y a pas de rapport de périphérie entre elles, elles sont complémentaires.

Les trois conditions urbaines

la ville mosaîque le territoire d’archipel le spawl et les villes de la plaine de la Lys

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2. HéMICyCLESObservation :● Constat de l’existence d’une structure agri-cole en hémicycles, répétée sur l’ensemble du pourtour de la zone urbaine centrale.● Ces 10 à 12 éléments ont une implantation similaire : en limite de la ville dense et en pour-tour d’un de ses satellites● En mettant en valeur ces espaces et en y augmentant la perméabilité milieu urbain / mi-lieu rural, on améliorerait facilement la qualité de l’environnement d’un très grand nombre d’habitants de la métropole.

Hypothèse :Il ne s’agit en aucun cas de galvauder l’agricul-ture en place, mais bien de la renforcer. L’enjeu est la création / le confortement d’une véritable agriculture dans les murs, un sys-tème de parcs agricoles diffus, lisières épais-ses de la zone urbaine centrale. Cette lisière épaisse devient la grande rive agricole / pay-sagère de la métropole.

Ce n’est pas une mesure de protection mais d’enrichissement des espaces, notamment en termes de biodiversité et de pratiques. Ce n’est pas un système isolé mais une réelle complémentarité avec les autres grands es-paces de nature de l’éco-métropole (Parc de la Deûle, de la Lys, Bois), un lien entre les 3 conditions décrites par l’étude. Une structure agricole en hémicycles autour de la zone centrale

Créer une grande rive agricole / paysagère

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3. UNE URBANISATION EN COHéRENCE AVEC LES INFRASTRUCTURES● Diversifier la ville mosaïque L’objectif est d’augmenter la diversité entre les fragments et de tendre vers une ville intense et continue.● Hiérarchiser les territoires des archipels et du sprawl atour d’infrastructures ferro-viaires et naturelles Nous pensons que l’urbanisation doit suivre les réseaux existants et surtout l’infrastructure ferroviaire. Les DIVAT sont une stratégie inté-ressante, mais ils découlent de l’exploitation des réseaux, or à long terme celle-ci est très changeante. Nous proposons une stratégie, plus facile et plus économe en ressources, de densification autour de toutes les gares exis-tantes.Des archipels urbains hiérarchisés sont struc-turés autour des « villages-hub » que sont les DIVAT, ainsi qu’autour d’éléments naturels amplifiés et agrémentés d’équipements pour usages de loisirs et de tourisme.

Urbanisme et réseaux

ÉQUIPE X. DE GEYTER – F. ALKEMADE – M. DESVIGNE

projet alternatif urbaniser autour de toutes les gares

constat périphérie et centre

projet archipels autour de grands vides

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4. DE GRANDS VIDES COMME LABORA-TOIRES D’URBANITéSEn absence de situations géographiques ex-ceptionnelles, ce sont de grands vides quali-fiés (50-300ha) qui sont déterminants qualita-tivement.

Nous proposons de penser le territoire comme un projet de grands lieux publics à construire, et l’environnement comme un artifice à inven-ter. De nombreux lieux publics emblématiques sont de telles inventions fondées à partir de « ruines » (ex : les Buttes Chaumont à Paris ou le réseau de parcs de Washington…) et nom-bre d’entre eux ont structuré des urbanisations postérieures (ex : les parcs de l’avenue Tervu-ren à Bruxelles…).

Sur le territoire de Lille métropole de tels lieux publics peuvent être créés à partir de situations différentes: des friches existantes, des friches de demain comme certaines zones commer-ciales, des espaces et délaissés naturels ou des tissus urbains existants qui peuvent être dédensifiés.

Ces lieux deviennent alors des laboratoires de nouvelles urbanités créant des contextes attractifs pour les urbanisations qui les accom-pagnent.

Ces grands vides sont pensés sur l’ensemble du territoire, aussi bien dans la ville mosaïque qu’en dehors.

Grands vides, laboratoires de nouvelles urbanités

Le territoire comme un projet de grands lieux publics à reconstruireprojet archipels autour de grands vides

Quelques exemples : Varsovie, les rives de la Vistule ; Berlin, Tiergarten ; Lille, la cita-delle ; Londres, Hyde Park

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6. éPINE DORSALEL’aboutissement « naturel » de la polarisation actuelle de la métropole semble conduire à un renforcement du poids de Lille. Roubaix et Tourcoing deviendraient des périphéries. L’en-semble de la ville mosaïque tendrait vers le modèle « français » d’une ville concentrique.

Nous nous prononçons pour un modèle dif-férent. Une ville mosaïque très différentiée et multipolaire.

L’objectif est de créer, à partir du potentiel exis-tant du grand boulevard, une ou deux nouvel-les centralités économiques le long de celui-ci. Il s’agit d’étendre le bénéfice et le dynamisme d’Euralille jusqu’à Roubaix et Tourcoing. Le grand boulevard est densifié et son espace public est repensé.Les zones en difficultés de Roubaix-Tourcoing sont dédensifiées par l’amélioration des espa-ces publics (grand vides) et par la création de laboratoires urbains sur le logement.

Afin de favoriser les conditions d’implantation d’activités économiques nous proposons de rapprocher Roubaix et Tourcoing d’Euralille en améliorant le temps de transport par une hiérarchisation des réseaux existants ou par la création d’un nouveau transport pour rappro-cher Roubaix et Tourcoing à 10 minutes des gares de Lille.

5. LE CLUSTERLe but est de stimuler le secteur recherche peu développé (seulement 3000 doctorants), d’augmenter l’attractivité de la vie étudiante hors de Lille, de faire participer le monde aca-démique aux mutations urbaines à venir et créer les synergies avec le monde économi-que.

Pour cela nous définissons une première sé-lection de 3 territoires stratégiques :● Euratechnologie-Eurasanté : Créer une continuité à grande échelle, autant physique que paysagère et visuelle, par l’aménage-ment d’un vide et de liaisons douces. Viser un meilleur ancrage dans son territoire. ● Fives-Villeneuve-d’Ascq : Accroître la rela-tion spatiale entre Euralille, Lille 1 Lille 3 et les quartiers en mutation grâce à des projets de franchissement des infrastructures, à des équi-pements mutualisés, à des structures d’accueil pour l’installation des étudiants et des jeunes entreprises innovantes (pépinières).● Tourcoing-Roubaix : Partir du projet de cam-pus de la distribution (gare de Roubaix) pour développer un campus universitaire plus large en relation étroite avec l’Union et la zone in-dustrielle plus à l’est.

Cluster

Utiliser le potentiel du grand boulevard

Ingrédients de base pour le cluster

Hypothèse d’une épine dorsale

ÉQUIPE X. DE GEYTER – F. ALKEMADE – M. DESVIGNE

Pour la seconde phase de la consultation, l’équipe propose d’illustrer ses propositions sur des sites de caractéristiques différentes appar-tenant à une même bande continue, orientée nord-ouest sud-est, reliant Lille et sa couronne nord à la Pévèle.

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Directeur de publication : René Vandierendonck

Responsable d’édition : Nathan Starkman

Coordination : Catherine Martos avec l’appui de Gaël Smagghe

Rédaction : l’Agence, à partir des documents des trois équipes de la consultation

Illustrations extraites des travaux des trois équipes

Maquette : Aurélie Salmon

Impression : l’Artésienne

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Le territoire du SCOT en 2008, regard inversé : la tache urbaine en blanc, les espaces agricoles et naturels en noir (OCCSoL ADUML – SIRS)