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1 Clinique Dupré du 6 au 9 novembre 2007, formation animée par Guy Austruy et Isabelle Caillaud "Contenir et guider un groupe, Créer et enrichir sa dynamique" Sceaux, du 6 au 9 novembre 2007 « Un agrégat de personnes n’est groupe que si des liens de face à face se nouent entre les per- sonnes, mettant de l’unité dans leur « être là ensemble ». Le groupe est une réalité dans la me- sure où il y a interaction entre les personnes, une vie affective commune, et une participation de tous, même si cette existence groupale n’est pas consciente et même si aucune organisation offi- cielle ne l’exprime » Roger MUCCHIELLI. « Le moyen le plus simple de décrire cet ensemble est peut être de dire que c’est un « nous ». Il contient cette sorte de sympathie et d’identification mutuelles pour lesquelles « nous » est l’expression naturelle » C.H. COOLEY, sociologue américain. Formation animée par Guy AUSTRUY, Traverse de la Chartreuse 84500 BOLLENE, Tél. : 0490 400 525 Formateur, chargé de missions, enregistré sous le numéro 93 84 01601 84 Isabelle CAILLAUD, 11, rue de la Marne, 92330 SCEAUX, Tél. : 0607 574 920 Formatrice, psychologue clinicienne, thérapeute familiale, spécialiste enfants et adolescents

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Clinique Dupré du 6 au 9 novembre 2007, formation animée par Guy Austruy et Isabelle Caillaud

"Contenir et guider un groupe, Créer et enrichir sa dynamique"

Sceaux, du 6 au 9 novembre 2007

« Un agrégat de personnes n’est groupe que si des liens de face à face se nouent entre les per-sonnes, mettant de l’unité dans leur « être là ensemble ». Le groupe est une réalité dans la me-sure où il y a interaction entre les personnes, une vie affective commune, et une participation de tous, même si cette existence groupale n’est pas consciente et même si aucune organisation offi-cielle ne l’exprime » Roger MUCCHIELLI.

« Le moyen le plus simple de décrire cet ensemble est peut être de dire que c’est un « nous ». Il contient cette sorte de sympathie et d’identification mutuelles pour lesquelles « nous » est l’expression naturelle » C.H. COOLEY, sociologue américain.

Formation animée par

Guy AUSTRUY, Traverse de la Chartreuse 84500 BOLLENE, Tél. : 0490 400 525 Formateur, chargé de missions, enregistré sous le numéro 93 84 01601 84

Isabelle CAILLAUD, 11, rue de la Marne, 92330 SCEAUX, Tél. : 0607 574 920 Formatrice, psychologue clinicienne, thérapeute familiale, spécialiste enfants et adolescents

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Compte rendu de la formation

Nota : Ceci est un plan rédigé du travail effectué pendant la formation. Il est destiné à favoriser la lecture de vos propres notes. Pour donner la force d'un résumé à ce document, l'ordre chronologique n'est pas toujours respecté.

Les annexes reprennent et complètent les débats et les éclairages théoriques développés pendant le stage.

Mardi 6 novembre « Groupes et post-groupes »

Présentation et introduction de la formation Ouverture du stage en présence du Cadre Supérieur de Santé, Madame MARIMOUTOU. Présentation des intervenants. Présentation des participants :

Mariama BARRY Eric BAUDUIN Claudie CASTILLON Solange DENOUAL Sandra GICQUEL Nadine LACHKAR Albine LALAKIS Donatien N'ZINGA Nadège PADIQUE Patricia PEREZ-REYNOSO Sébastien REICHMAN Cécile TONGO Aline TOUSSAINT

Dans le cadre du programme annoncé : Définition des attentes des participants.

Comment améliorer les fonctionnements de l'équipe au travail en améliorant les com-munications ? (Transmissions nuit jour)

Comment élucider mes fantasmes autour du conflit ? Comment réguler les problématiques de jugement, de désaccord ? Comment mettre des mots sur les conflits ? Comment être moins dépassée par la dynamique d'un groupe de patients en connaissant

les principes de développement de ce groupe ? Comment trouver de l'aide pour gérer et accompagner un groupe d'adolescents ? Comment m'aider moi-même en comprenant les phénomènes de groupe ? Comment faire respecter le cadre (sans passer pour des gendarmes) ? Comment gérer un groupe de patients en binôme, seule ? Comment poser le cadre ? Pourquoi être deux pour encadrer un groupe ? Comment aider les patients à gérer leurs conflits lorsque nous ne sommes pas aptes à

gérer nos propres conflits ? Quelle méthodologie pour gérer les conflits ? Comment s'approprier un conflit pour en faire quelque chose de positif ? Comment mettre en œuvre les structures favorables pour l'élucidation des conflits au

sein de l'équipe ? Comment améliorer les transmissions ? Comment rendre plus efficace la prise en charge les patients ? Que se passe-t-il dans les groupes lors des médiations thérapeutiques ? Comment cadrer, comment réguler les médiations thérapeutiques ? Comment arrêter les processus de répétition ? Qu'est-ce que la médiation aujourd'hui dans l'établissement ?

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Quelles sont les différentes approches des groupes : démarrage, activité, post groupe ? Quel doit être notre positionnement ? Quel niveau d'anticipation ? Quelle co animation,

co intervention, co habitation ? Quels sont les pièges qui entravent l'activité des soignants ? Quelles sont les pistes pour enrichir les médiations ? Avec des groupes importants – jusqu'à 35 – comment dépasser l'occupationnel ? Qu'est-ce qui est thérapeutique ? Qu'est-ce qui est occupationnel ? Qu'est-ce qui est

éducatif ? Quel cadrage ? Qui fait quoi et comment ? Quelle bonne distance entre soignant et adolescent ? Comment dynamiser une réunion soignants soignés pendant laquelle personne ne parle

? Pourquoi plus de soignants que de patients lors d'une réunion ? Comment mener à bien les activités proposées ? Comment faire face au conflit ? Quelles confrontations au sein des équipes et des groupes ? Comment garder trace des événements d'une rencontre informelle, d'un moment infor-

mel dans l'intérêt du soin des patients ?

Cadrage du fonctionnement du groupe pour la durée de la formation. Poser le cadre, c’est convenir des conditions et des règles explicites qui, pour l’animation proposée, sont destinées à favoriser la vie du groupe et la pédagogie choisie. Son adoption résulte d’une concertation entre les animateurs et les participants au début de l’activité. Le respect de ce cadrage permet à chacun de ne pas « dériver », d’être libre pour son évolution, tout en se sentant protégé par ce qu’il a admis. C’est dans ce cadre que sont évoquées les attentes des participants, la présentation actualisée du projet, le rôle de chacun, les règles essentielles de la vie relationnelle du groupe (confidentialité, pas de jugement, respect, droit à l’erreur, confiance, gestion du temps, tu-toiement ou vouvoiement, prénoms, …) et tous les aspects du fonctionnement soulevés par les parti-cipants ou par les animateurs.

Dessinez moi un bonhomme Exercice individuel et commun. Création d’une frise commune. Naissance d'un groupe. « Dessine ton bonhomme » « Ajoute quelque chose sur le bonhomme de ton voisin » « Prends du recul regarde la frise produite. Choisit ton bonhomme préféré pour lui ajouter quelque chose de plus »

Certains ont dessiné un personnage. Le bonhomme demandé est plus primaire. La place de chacun dans le groupe. L'activité pour trouver sa place, pour faire sa place. L'exclu. "Il n'y a pas assez de place." Transgression de la consigne de ne pas parler. L'attente, le besoin d'être accueillie, que l'on nous fasse de la place. Sentiment de sacrifice. Mouvement dépressif : "Je n'ai pas ma place". "J'ai imaginé que chacun avait sa place et que je ne pouvais pas m'imposer." "Je n'ai pas entendu qu'il manquait de la place." Les formateurs n'ont pas prévu suffisamment de papier (Il faut trouver un responsable : attaque du leader). A une consigne simple, nécessité d'interprétation des participants car l'imaginaire individuel se met toujours en route pour donner du sens. D'où le possible sentiment de transgresser la consigne.

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"Arrêtez d'interpréter !" cela m'agace cette interprétation sauvage car je n'ai pas le même senti-ment (la même interprétation de la situation). Nous pouvons émettre des hypothèses et les partager pour choisir une stratégie. L'ignorance de l'événement parce que focalisée sur la tâche. La confiance dans les formateurs qui ont forcément prévu de la place pour chacun. Dans un groupe, quelqu'un a toujours le sentiment d'être exclu. Certains ont fait de grands bonhommes, ils ont pris leur place. Dans le groupe, certains peuvent perdre leur identité propre.

"Dessiner sur le bonhomme de l’autre c’est accepter son existence et sa personnalité et appor-ter du lien. Je trouve que vous avez été frileux en ce qui concerne vos ajouts sur les bonhommes des autres."

Eclairage théorique Le mythe de la horde primitive. A l’origine existait une horde ou un primate représentant le chef male s’appropriait toutes les femmes du totem, en avait donc le monopole. Ses fils, envieux, menèrent une révolte contre ce père tout puissant. Bien que leurs sentiments demeuraient ambivalents vis-à-vis de celui-ci, il décidèrent de le tuer .Ils se partagèrent et mangèrent sa dépouille.

Raconte-moi une histoire A partir de la reproduction d'un tableau de Goya, "Saturne dévorant ses enfants", écrire une histoire créée par chaque demi groupe. Chacun écrit avec un feutre d'une couleur différente.

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Saturne dévorant ses enfants, Goya. 1820 – 1823 Huile sur toile. 146 x 83 cm Madrid, Museo del Prado

1. Il était une fois … dans un village lointain, des enfants qui voulaient ai der leurs parents trop pauvres, en décidant de quitter la maison, en espérant de trouver une fortune ailleurs.

Les ogres voisins, réputés pour leur grande richesse, suscitaient beaucoup de convoitise. Les enfants partirent à la recherche du trésor des ogres au risque de se faire dévorer.

Cachés aux alentours du village, ils se réunirent pour établir une stratégie d'attaque afin de pouvoir œuvrer sans attirer l'attention. Profitant de la nuit noire et de l'inattention des ogres endormis, les enfants, à pas de loup, entrèrent dans le village, quand soudain, le butin en poche, le petit Louis trébucha sur une des jambes de l'ogre gardien endormi. celui-ci se réveille en sursaut et se saisit de l'enfant tandis que le reste du groupe d'enfants s'enfuit à toute allure avec le butin. L'ogre, tout à sa faim, saisit le petit Louis et commence à le dévorer. les autres enfants coururent vers leur village et malgré leur richesse, pleurent leur cama-rade.

2. C'est l'histoire du père fondateur de la clinique Dupré, effrayé de voir la méconnaissance des soignants concernant son histoire, décide de vomir tous les pères institutionnels tout en gardant la tête de chacun. La bête sur son flan guette, serait-il possédé ? Mais que cache-t-il dans ce côté obscur ? Se pourrait-il qu'on l'oblige à manger ses concurrents, d'où son regard de bête traquée ? … Comment allons-nous finir, nous soignants ? Est-ce l'agonie de la psychanalyse ? Peut-être pas, je l'espère, sinon ce serait triste.

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Le groupe et la question du père "Ton père est enterré sous cinq brasses d'eau. On a fait du corail avec ses os. Ce qui était ses yeux est devenu des perles. Rien de lui n'a disparu, mais tout a été transfor-mé par la mer en quelque chose de riche et d'étrange"

Shakespeare, La tempête Acte I scène 2.

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Points clés de la journée

• Poser le cadre, c’est convenir des conditions et des règles explicites qui, pour l’échange proposé, sont destinées à favoriser l’interaction des protagonistes. Son adop-tion résulte d’une concertation entre les soignants et les patients (et ses proches) au début de l’entretien. Le respect de ce cadrage permet à chacun de ne pas « dériver », d’être libre pour son évolution, tout en se sentant protégé par ce qu’il a admis. C’est dans ce cadre que sont évoquées les attentes de chacun, le rôle de chacun, les règles essentielles de la vie relationnelle dans ce contexte (confidentialité, pas de jugement, respect, droit à l’erreur, confiance, gestion du temps, tutoiement ou vouvoiement, pré-noms, …) et tous les aspects du fonctionnement soulevés par les patients (et ses pro-ches) ou par les soignants.

• Naissance du groupe dans lequel chacun doit trouver sa place.

• Dessiner sur le bonhomme de l’autre c’est accepter son existence et sa personnalité et apporter du lien.

• Le mythe de la horde primitive..

Sigmund Freud a repris le mythe de la horde primitive pour rendre compte de la per-sistance de certaines réalités psychiques dans les groupes. A l’origine existait une horde ou un primate représentant le chef male s’appropriait toutes les femmes du totem, en avait donc le monopole. Ses fils, envieux, menèrent une révolte contre ce père tout puissant. Bien que leurs sentiments demeuraient ambiva-lents vis-à-vis de celui-ci, il décidèrent de le tuer .Ils se partagèrent et mangèrent sa dé-pouille.

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Mercredi 7 novembre « Groupes formels et informels »

Le point sur la journée précédente

Que retenez-vous du travail effectué hier ?

Phénomènes inéluctables – ce sont des organisateurs des groupes – dans un groupe, à la fois rassurants et inquiétants.

J'ai apprécié l'interaction développée.

Les phénomènes d'interprétation.

Le phénomène d'exclusion qui peut se développer en si peu de temps (2 minutes).

Au moment de la naissance d'un groupe des éléments le structurant se développent im-médiatement.

Je fais très attention au phénomène d'exclusion des autres et finalement j'en suis quel-ques fois victime.

Naissance du groupe, la place de chacun, la formulation des consignes, l'interprétation individuelle des événements qui se développent, la personne référente attaquée dès qu'une problématique apparaît.

Le mythe fondateur d'un groupe. La recherche du père fondateur.

L'aspect quasi systématique – en fait organisateur – des rôles dans un groupe : exclu, bouc émissaire, leader.

Les signes perçus lors d'un entretien nous permettent de d'émettre des hypothèses.

La horde primitive est un mythe qui a une valeur équivalente à celui d'Œdipe. Il est pourtant moins bien connu. Il représente la construction du groupe et éclaire la violence souvent corrélative au groupe.

Nous avons pu nous inclure dans ce groupe parce qu'il y avait un exclu.

L'exclu manifeste l'ouverture du groupe et donc sa capacité à survivre. La fermeture du groupe entraîne sa mort.

Un groupe peut être exclu : une promotion, un service, un équipement sportif, …

L'interprétation individuelle. L'exclusion si rapide a été un point fort de notre travail.

L'exclusion me renvoie à l'accueil des nouveaux soignants qui ont du mal à prendre une place que nous ne leur laissons pas.

Sa place est à prendre. Nous la prenons, on ne nous la donne pas.

Faire alliance avec l'exclu revient à manifester cette exclusion, la rendre explicite.

Comment s'est construit votre groupe pour produire un texte à partir de l'image

1. Qui était le peintre ? Première recherche et entente culturelle. Recherche du commun culturel signifiant. Illusion groupale culturelle unificatrice. Nous nous sommes entendus sur un synopsis. Accord sur l'image de l'ogre. Nous avons commencé par une entente sur l'entame : "Il était une fois …" Ensuite, cela s'est corsé un petit peu : phrase longue ou courte, différentes histoires d'ogre, … Le groupe semble très consensuel sans doute grâce au démarrage avec une entente cultu-relle.

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Justification de l'image avec les associations individuelles permettant la construction de l'histoire. Association avec Louis XIV, raccourci, donnant Petit Louis sacrifié dans l'histoire. Louis XIV a-t-il été totémisé ? Suite à plusieurs propositions, P a rassemblé par le choix de son initiative sur la forme pro-che d'un mythe : "Il était une fois …". La plus grande difficulté rencontrée : la course après le temps pour finir et conclure.

2. Au départ, "chacun écrit ce qu'il pense" d'accord commence. Arrête c'est à moi maintenant. Donc chacun son fantasme et aucune histoire commune. Echanger, exprimer ses fantasmes ne réunit pas les individus au sein du groupe. La mise en forme du texte, plutôt humoristique, a créé du lien dans ce groupe. C résiste en n'adhérant pas à la vision des autres membres. Elle écrit sous forme interroga-tive pour rester dans la consigne sans renier sa pensée. Consensus sur la forme et non sur le fond. N a présentée sans cesse la photo : "Il fallait bien que quelqu'un la tienne." "Elle aurait pu circuler …" N, portée par le groupe, a cherché un consensus pour démarrer l'histoire. "On fait ce que l'on veut, on écrit ce que l'on veut." "J'attendais que le groupe écrive mon histoire, mon fantasme. (N)" N a lu le texte à la fin de l'exercice.

En l'absence d'une illusion groupale, le consensus mou au sein du groupe entraîne la coha-bitation de ses membres et une production qui n'est pas celle d'un groupe mais celle morce-lée et juxtaposée de ses membres.

Eclairage théorique Le chef, le leader. Le chef a une position statutaire. Le leader émerge du groupe parce qu’il est populaire et compétent.

Simulation Le chef de service convoque une réunion de l'équipe (10 personnes) soignante pour travail-ler à l'amélioration des réunions soignants soignés. Il cadre cette réunion en disant son mé-contentement et quitte la salle. 10 participants et 3 observatrices. 45 minutes.

Enseignements tirés de cette simulation Ce qui facilite les échanges Peu de choses observées facilitant les échanges. Une observatrice fait alliance avec le seul qui a trouvé une position productive positive et répétée. Longue observation et écoute de celui qui ouvre vers des solutions avant de s'engager dans l'échange puis dans le portage du groupe en résistance.

Ce qui entrave et freine la communication Pas d'ordre du jour. Démotivation et lassitude de l'équipe. Mouvement dépressif qui se transforme en colère lorsque l'un d'entre eux les exhorte à s'im-pliquer. Plusieurs parlent en même temps. Perte de la confiance. Accord pour ne rien faire. Consensus pour résister au changement.

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Etouffement de l'agressivité qui permettrait de sortir de la dépression. Une personne abandonne la réunion sans que quiconque réagisse.

Verbal non verbal Silence pesant au début. Non verbal très fort des "mutiques" : tournant le dos, soupirs, mouvements de jambe ou de pied, ...

Certains chuchotent, d'autres parlent plus fort, D monte son volume au fur et mesure qu'il veut être plus convaincant. Les membres de l'équipe fonctionnent comme des inconnus. Ils ne se nomment pas puis hu-manisation de cette équipe lorsque l'un est prénommé, puis d'autres suivent en s'interpellant par leurs prénoms. Nombreux débordements émotionnels : désillusions, colères différentes, rébellion, accusa-tions, agressivité, renoncement. L'équipe ne parle que du bouc émissaire (le chef de service) et n'évoque pas (sauf D) les ré-unions soignants soignés. Observation de la construction d'un bouc émissaire. Evolution de la position de persécuteur vers la séduction de deux participantes. Amour et haine dans un groupe.

Mener un entretien – ou plusieurs entretiens – au sein d'un groupe (Approche) Comment était-il possible de faire autrement face à ces débordements émotionnels ? Reconnaître l'émotion mobilisée. Inviter à exprimer cette émotion. Proposer d'aller au bout de cette expression. Un débordement émotionnel empêche de penser et d'élaborer. A l'image d'une plaie, une émotion doit être "vidée" et nettoyée avant d'être "pansée". Lorsque l'émotion est apaisée, l'échange sur les contenus et l'élaboration peuvent reprendre.

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Points clés de la journée

• L'illusion groupale et la recherche de consensus structurent un groupe.

• Un leader émerge du groupe parce qu'il est populaire et compétent. Un chef de service a une position statutaire.

• Face au débordement émotionnel d'un patient, il n'est pas efficace de vouloir raison-ner, penser, élaborer.

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Jeudi 8 novembre « Vous et le groupe » Position identitaire et groupe

Le point sur la journée précédente

Que retenez-vous du travail effectué hier ?

Comment peut-on passer de la haine à l'amour dans une même dynamique, sur un même temps ? J'ai été dérangé de ne pas me rendre compte de ce double mouvement dans le-quel j'étais impliqué.

Vider les émotions avant toute élaboration. Serai-je capable de mettre cela en œuvre ? Avoir un œil extérieur sur les phénomènes de groupe : sortie du groupe, mutisme, initia-

tive, résistance, Dans la simulation, le passage de persécuteur à séducteur m'a impressionné. Le retour sur la construction du texte à partir de la photo m'a montré comment nous

n'avions pas trouvé de consensus. Le processus défensif de l'équipe m'est apparue comme jamais. Le mouvement dépressif de cette équipe ressurgit, serait-il lié à l'histoire de cet établis-

sement ? La vie d'un groupe dépend des consensus. La dépression est inhérente aux groupes, en

sortir impose une démarche propre à chaque groupe. Nous sommes trop centrés sur le verbal. Le non verbal permet de renvoyer des observa-

tions et d'émettre des hypothèses qui peuvent dynamiser les fonctionnements du groupe. L'émergence d'un leader immédiatement attaqué face à un problème. Notre non réaction à la sortie d'un membre de l'équipe en réunion développe des fan-

tasmes d'abandon (= dépression). Empêcher le départ de cette personne cela revenait à soigner la dépression de l'équipe.

J'ai puisé plein d'énergie de notre journée d'hier pour mon travail dans l'équipe.

Eclairage théorique Les caractéristiques positives d'une équipe, à l'appui d'une vidéo projection.

Cf. Annexe " Les caractéristiques positives d'une équipe". Payne, Malcom. Teamwork in multiprofessional care. Chicago. Lyceum Books inc., 2000, p. 52-53.

Les caractéristiques positives de votre équipe : cible. Evaluer pour équipe 12 parmi les 13 caractéristiques énoncées. Cf. Annexe Cible : Les caractéristiques positives de votre équipe.

Réflexion collective Sur les éléments de cadrage, les objectifs et les moyens d'action déterminés pour un atelier de médiation thérapeutique. Trois sous groupes. 30 minutes.

Groupe 1

Eléments de cadrage - Horaires - thème - Nombre limité ou non - Lieu - Patients ciblés (indications) - Cadrage médical ou non - Régularité ou non

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Clinique Dupré du 6 au 9 novembre 2007, formation animée par Guy Austruy et Isabelle Caillaud

- Nombre et nom des soignants (encadrant)

Objectifs - Mieux être (narcissisme, estime de soi) - Favoriser l'insertion dans le groupe - Découverte de nouvelles techniques ou apprentissages - Trouver du plaisir - Accepter ses difficultés et celles des autres - Découvrir de nouvelles sources de créativité - Cadre sécurisant - Respecter le cadrage

Moyens d'actions - Prescription médicale - Information : panneau, réunion, - Dynamiser - Mettre en évidence - Evaluation permanente ensemble et entre soignants - Matériel - Participation financière (ou non) - Favoriser la participation de chacun vers l'extérieur et les autres

Groupe 2

Eléments de cadrage - Indication thérapeutique (contrat de soin) - Transversale ou interne au service - Nombre de patients maximum - Nombre de soignants - Durée - Fréquence (temporalité) - Lieu

Objectifs - Créer un lien - Observer des comportements - Donner un support au soin - Accompagner dans le soin - Travailler des émotions

Moyens d'actions - Ressources humaines - Créativité / Compétences +/- - Financier - Lieu - Pré et post groupes

Groupe 3

Eléments de cadrage - Nom de l'atelier - Rédaction d'un projet d'activité - Définition de l'atelier : . Horaire . Fréquence . Lieu . Nombre de co animateurs . Nombre de patients

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. Atelier ouvert ou fermé . Atelier prescrit ou pas

Objectifs A. Favoriser la resocialisation du patient B. Développer son autonomie C. Cohérence de l'ensemble et congruence du groupe D. Favoriser les mouvements psychiques

Moyens d'actions Mise en place de l'activité. Trois séances d'essais possibles A. Veiller à une mixité entre les patients par rapport au groupe

Ouverture sur l'extérieur (achat du matériel, recherche en bibliothèque, sortie cultu-relle … Travailler sur les interactions groupales et individuelles (prêt des objets)

B. Cadre de l'atelier Etayage des co animateurs Ouverture sur l'extérieur Ouverture d'esprit, droit à la différence (souplesse psychique des soignants par rap-port aux problématiques).

Revalorisation, re-narcissisation par rapport à l'atteinte des objectifs initiaux.

C. Présentation et établissement d'un cadre clair et cohérent pour permettre un déga-gement par rapport aux situations connues (familiales ou sociales).

Débriefing : temps d'échange en fin d'atelier.

D. Compréhension, raisonnement, concentration, résolution de problème, diverses si-tuations d'éveil cognitif. Positionnement des soignants. Souplesse du cadre. Permettre au désir de circuler à travers une dimension de plaisir.

Enseignements tirés des productions des participants Eléments de cadrage

Le cadrage est un moyen d'action indispensable pour garantir au mieux les relations hu-maines. Il peut être important de cadrer la présence absence – la suppléance éventuelle - des co thé-rapeutes.

Objectifs L'énoncé d'un objectif commence par un verbe d'action. Les objectifs généraux sont souvent définis par la direction du service ou de l'entreprise. Un objectif général doit être décliné en objectifs opérationnels – intermédiaires et spécifi-ques – évaluables. L'équipe se charge en général de cette déclinaison. Un énoncé approximatif peut réduire un objectif à : - Un vœux pieux (Ex : Cohérence de l'ensemble et congruence du groupe). - Un moyen d'action (Ex : Observer des comportements). - Un flou (Ex : Créer un lien). - Une ambition inadaptée à son métier (Ex : Mieux être, plaisir). - Un décalage avec une position satisfaisante du soignant (Ex : Trouver du plaisir). - …

Moyens d'actions Parmi tous les sujets abordés, nous avons cité l'importance des pré et post groupes.

Le pré groupe permet de définir notamment :

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- Les objectifs de la séance. - La position de chaque co équipier pour l'animation et l'encadrement du groupe et de dé-

finir une stratégie même si elle risque d'être compromise par la réalité de la forme et du fond des interactions au sein du groupe.

Le post groupe donne toute sa valeur thérapeutique à la médiation car pendant la séance les co thérapeutes ne peuvent ni penser, ni élaborer. Pour émettre des hypothèses, pour tirer des enseignements de ces séances, la synthèse et les échanges entre les équipiers sont indis-pensables.

Simulation Une séance de l'atelier journal. Première réunion pour préparer le numéro de Noël. Deux thérapeutes. Quatre patients. Sept observateurs. 25 minutes. Intervention d'un formateur pour convoquer une des thérapeutes auprès d'un médecin qui la demande.

Enseignements tirés de cette simulation Deux soignantes A et P Cadre posé par P. Effet miroir entre une patiente (X) et P. Plus la patiente est active et plus P est directive. Sortie cadrée de A et parlée – sécurisée – par P. Impossibilité de quitter le groupe déclenchant trop d'instabilité dans le groupe. Pancarte posée sur la porte ? La co thérapie nécessite une stratégie. A ne prend pas véritablement sa place de co thérapeute. Question "folle" à une patiente : "Tu parles de vrai chocolat ou de photos de chocolat ?" Confusion créée par cette question déstabilisante pour P : "Tu l'induis en erreur." Nécessité d'une stratégie prédéterminée. A se met au niveau du groupe des patients, répond à leur place, La position méta d'une des soignantes : "Que se passe-t-il ?", "X est seule à faire", ... Si P était sortie du groupe celui-ci aurait été en difficulté. C'était l'arrêt du groupe. Isa est entrée deux fois dans la salle sans frapper pour donner un message à A. Aucune réaction des soignants sur ces intrusions inacceptables. X prenant beaucoup de place et d'actions – prenant même la place de P – n'est pas un lea-der. Une autre patiente, dans l'opposition, obtient l'appui des deux autres patients et infléchit la position de A. Cette patiente occupe une position de leader. Le leader n'est pas la personne qui occupe le plus de place et brasse le plus d'air.

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Points clés de la journée

• Les caractéristiques positives d'une équipe sont autant de facteurs à améliorer pour pérenniser cette équipe et améliorer ses fonctionnements :

Un but clair et partagé Le sentiment d’appartenance La synergie L’ouverture La coopération et le support mutuel La clarification des rôles et des responsabilités Des procédures saines Des révisions régulières Le développement individuel La participation aux bonnes relations de groupe Le développement de relations externes efficaces Un fonctionnement créatif Un leadership approprié

• L'énoncé d'un projet explicite comporte des points fondamentaux : la ou les finalités, les buts et les intentions pédagogiques des porteurs de ce projet, les objectifs généraux, les objectifs opérationnels, la démarche pédagogique et les moyens d'action.

• L'écriture d'un projet demande méthode, rigueur et adhésion des protagonistes.

• Le cadrage est un moyen pour soutenir l'action des professionnels tout en donnant des repères aux patients. Le cadre protège autant les co thérapeutes que les patients.

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Vendredi 9 novembre « Les adolescents et le groupe »

Le point sur la journée précédente

Que retenez-vous du travail effectué hier ?

Nécessité d'interrompre un groupe lors d'un événement difficile. Trouver la place du co thérapeute dans la méta communication. J'ai appris beaucoup lors des échanges et des éclairages théoriques à la suite des tra-

vaux des 3 groupes sur les éléments de cadrage, les objectifs et les moyens d'action. Rendre les "imprévus" des événements anticipés en complétant le cadrage (l'absence

d'un soignant). Incontournable du post groupe pour garantir l'effectivité d'une dynamique thérapeutique

car au sein du groupe et dans sa dynamique, il est impossible aux thérapeutes de penser et d'élaborer.

Il est nécessaire d'écouter son co équipier pour entendre une autre position et avoir un regard plus ouvert sur une situation, un échange, un comportement.

L'intrusion d’une personne au sein d'un groupe doit être ramenée au cadre même si elle membre du personnel du service. Il est indispensable de frapper et d’attendre l’invitation à entrer avant de le faire. Ceci est une règle qui concerne tout le monde quelle que soit sa place et sa fonction dans l’établissement.

Importance d'un pré groupe pour s'entendre sur une stratégie même si celle-ci peut être contrariée dès le premier contact avec les patients.

Cadrer correctement une médiation est d'une haute importance pour le groupe et pour moi aussi, je m'en rends compte.

Un patient qui se colle au thérapeute est dans l'accrochage et non dans l'attachement. Il choisit le soignant qu'il colle. La seule volonté du coéquipier de "s'en occuper" ne suffit pas pour que le patient se décroche. Comment passer de l'accrochage à l'attachement ?

La compulsion de répétition peut être mal vécue par une équipe car l'accumulation est lourde.

Les éléments d'élaboration d'un projet m'ont intéressé. Egalement le post groupe qui renforce l'efficacité de la production de la médiation.

Si le cadre n'est pas suffisamment sécurisant et en rapport avec le cadrage initial, il est préférable de reporter, de suspendre et même d'annuler la séance.

L'angoisse développée dans un groupe est un outil pour la médiation. Un groupe n'est pas interrompu parce que de l'angoisse se développe car elle est un organisateur du groupe.

La répétition n'existe pas, c'est la compulsion de répétition qui vous apparaît et que vous allez aborder.

Eclairage théorique Les adolescents. C'est l'identité qui se joue au moment de l'adolescence. Construction de l'identité : Qui suis-je ? D'où je viens ? Dimension transgénérationnelle à l'appui de deux lois fondamentales : l'interdit de l'inceste et du parricide.

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Si l'on n'est pas inscrit dans la filiation suite à un inceste on ne peut savoir d'où l'on vient. La verti-calité n'existe pas. Dans la psychose, le complexe œdipien n'est pas résolu. L'adolescence est un triple deuil : Celui de l'enfance Celui du corps d'enfant Celui des parents idéalisés

Patients adolescents = relations symbiotiques avec les parents

L’adolescent et le groupe.

Les adolescents ont besoin d’être ensemble, de vivre enfin a égalité de droits, fraternité retrouvée.

La fraternité d’abord.

Culture – Jeune – construction de l’identité adulte.

Ni chef, ni bande pas d’autorité lorsqu’un leader s’impose il peut être exclu : « Si quelqu’un dans le groupe commence à se faire remarqué on lui mène la vie dure »

C’est pour les garçons la période des défis et des duels, des risques et des agressions.

L'identité est la capacité à dire JE.

S'éloigner des parents qui ne sont plus idéalisés rapproche des pairs adolescents : Similitudes, fringues, musiques, défis, sentiment d'appartenance, bande, absence de chef, langage.

Cf. Annexe : Le Larousse 2008 de la rue est sorti ! Cela revient à construire une famille dont on a éliminé les parents et au sein de laquelle tout le monde est frères et sœurs. Les adolescents ont l'illusion de pouvoir créer un monde où tous sont égaux et où il n'existe pas de conflits. La fureur de vivre c'est jouer avec la mort.

Qui je suis ? IDENTITE Repères

Qui j'aime ? Pairs

Affiliatif

D'où je viens ? Père

Filiatif

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"Sa majesté des mouches" Golding. http://www.amazon.fr/Sa-majest%C3%A9-mouches-William-Golding/dp/2070421783 (5,25 €) http://www.gallimard.fr/catalog/Fich-pedago/01041114535.pdf http://fr.wikipedia.org/wiki/Sa_Majest%C3%A9_des_mouches

Réflexion collective Quelle est la distance suffisamment bonne entre un soignant et un patient ? Par deux. 30 minutes. Six réflexions et productions affichées sur le mur :

A. Distance suffisamment bonne Eviter deux choses :

1. Maltraitance (carence, abus). 2. Surprotection.

Les deux sont toxiques. • Il s'agit de permettre (rendre possible) un espace d'expérimentation (dit traditionnel par Winni-

cott). C'est assurer une base de sécurité interne pour permettre la curiosité et l'ouverture sur l'extérieur.

Vigilance de l'adulte en tant que garant de la sécurité physique et psychique de l'enfant. il faut une souplesse suffisante pour ne pas étouffer l'enfant mais au contraire lui permettre l'ex-

périence extérieure. Favoriser le mouvement entre l'intérieur sécurisé et l'extérieur à découvrir.

C'est la confrontation avec l'extérieur qui permettra la mesure des risques et des limites. On vise ainsi pour le père une bonne adaptation à l'extérieur en vue de son autonomisation comme sujet : qui dit "JE" – qui fait choix en son nom. C'est cela la distance suffisamment bonne. Sécurité Désir Expérimentation Confrontation Adaptation Interne d'expérience au réel Autonomisation

B. La distance suffisamment bonne "Distance qui permet une relation de confiance entre deux individus afin de pouvoir s'exprimer le plus librement possible. Elle inclus le non verbal soit une distance physique qui respecte l'espace personnel de chacun. Elle doit créer un cadre rassurant en ne laissant pas de place à la fusion ou à la confusion."

C. Distance satisfaisante ou suffisamment bonne - Sécuriser le patient dans un contexte où celui-ci transgresse le cadre.

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- Faire face à l'angoisse du patient tout en ne le rejetant pas c'est-à-dire mettre des mots sur ce qui se passe.

Exemple : Un patient qui décide de rester dans la salle de soins une partie de la nuit : - Reprendre avec ce patient ce qui justifie sa demande. - Satisfaire une partie de sa demande (donner un morceau de pain) - Rappeler le cadre : il doit rester dans sa chambre pour le reste de la nuit.

D. Demande verbale - Vouvoiement - Langage différent - Ne pas accepter le manque de respect - Rappel du cadre - Créer un tiers - Ne pas juger Distance physique - Pas de familiarité (bises, …) - Eviter de toucher (différent du toucher rassurant, ne pas entrer dans l'"espace intimité") - Respecter l'intimité de leur chambre (frapper) - Créer un tiers

E. La distance suffisamment bonne * Notion d'empathie

Suivre l'autre dans ce qu'il vit sans pour autant s'identifier, ni juger. Différent de sympathie. Différent d'antipathie. * Etre dans une situation de sécurité

Etre contenant : permettre à l'autre d'exprimer son ressenti : - sans l'influencer en imposant son interprétation. - Sans jugement.

* Notion de frustration positive Refus, temporalité : savoir différer face à une émotion trop vive dans l'ici et maintenant.

* Moyens : le cadrage, le vouvoiement, l'écoute, …

F. Thème Lieux Nombre de personnes

Soignant [ [ [ [ ? ] ] ] ] Soigné

Fonction Etat psychique Situation (Soignant / soigné) du patient (ES, médiation,

Information, …)

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F. Fornari dans son travail "Pour une psychanalyse des institutions" (1973), reprend la parabole des porcs-épics de Schopenhauer déjà citée par S. Freud (op. cit., p. 121).

"Il est dit dans ce conte que les porcs-épics ayant froid l'hiver commencèrent par se rapprocher; ils se blessèrent alors avec leurs piquants. Ils s'éloignèrent de nouveau, mais ils eurent froid et ils se rapprochèrent jusqu'à ce qu'ils trouvent la distance adéquate leur permettant de se défendre à la fois contre le froid et les piqûres ... "

Eclairage théorique Les organisateurs d'un groupe.

Enseignements tirés de notre travail :

- Ce qui va de soi ne va pas de tous; mon idée, ma façon de faire, n’est pas naturelle, ni universelle, c’est MA manière d’être ou de faire.

- Pour répondre à une même proposition, les perceptions sont différentes pour chacun.

- Si nous nous centrons sur la pratique de la majorité, nous risquons d’exclure la minorité.

- L’animation doit laisser des choix aux participants.

- Au titre de l’interaction, l’animateur met aussi ce qui lui appartient dans l’activité qu’il anime, tant sur les contenus que sur la méthode utilisée.

- Un espace pour le dialogue permet à chacun d‘exprimer ses différences, ses facilités, ses diffi-cultés, ses intérêts, ses préoccupations … L’expression verbale des participants me permet d’avoir une certaine connaissance de comment cela se passe pour eux. L’expression corporelle, les souri-res, les attitudes, les mimiques, ne suffisent pas pour accéder à cette connaissance.

- Qu’est-ce que l’observation ? J’observe quoi et pourquoi ? Comment je m’y prends ? De même, qu’observent les participants pour me parler de ce qu’ils font ?

- Notre référence est le comportement, le mouvement habituel. En aucune façon, notre référence peut être le comportement, le mouvement naturel. Ce que nous qualifions trop facilement de « natu-rel » est, en fait, habituel, usuel.

- Nous ne pouvons faire un mouvement sans avoir, au préalable, une représentation de ce mouve-ment. Proposer un exercice, c’est énoncer les consignes qui vont faciliter la réalisation du mouve-ment. C’est permettre aux participants de se représenter ce que nous attendons d’eux.

- Possibilités de choisir des propositions ouvertes qui autorisent plusieurs réponses justes, pendant lesquelles les personnes expérimentent et découvrent et des propositions fermées, n’autorisant

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qu’une réponse juste, pendant lesquelles les personnes approfondissent et affinent leur recherche sur un aspect précis.

Eclairage théorique Un rituel de séparation à l'occasion de la mort d'un groupe : échanges interpersonnels in-formels, moment de convivialité, petit souvenir offert, lecture d'un poème.

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Points clés de la journée

• Les adolescents. Les adolescents ont besoin d’être ensemble, de vivre enfin a égalité de droits, fraternité retrouvée.

Culture – Jeune – construction de l’identité adulte.

Ni chef, ni bande pas d’autorité lorsqu’un leader s’impose il peut être exclu : « Si quelqu’un dans le groupe commence à se faire remarqué on lui mène la vie dure »

L'identité est la capacité à dire JE.

• Un groupe fonctionne grâce à des organisateurs :

• La mort d'un groupe et les rituels qui peuvent l'accompagner.

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Plusieurs propositions pour une suite possible à cette formation "Evaluation du degré d’appropriation et de la capacité de mise en œuvre

des compétences ciblées au cours de la formation"

"Faire de la gestion des conflits un élément important de la créativité permanente d'un groupe"

"Communiquer au sein d’un service"

"Conduire un entretien en face à face, au sein d'un groupe"

"Gérer ses propres tensions et son stress pour mieux communiquer"

"Communiquer efficacement pendant les événements difficiles qui émaillent le quotidien dans le service"

"Développer sa fonction professionnelle et sa technicité dans le contexte d'une communication véritable"

"Travailler en équipe"

"Comment prendre en considération les résistances de l’équipe ?"

… et d’autres thèmes selon vos demandes. Le prochain travail qui nous semble incontournable :

"Evaluation du degré d’appropriation et de la capacité de mise en œuvre des compétences ciblées au cours de la formation"

"Je reste à votre disposition pour étudier vos besoins en formation et pour élaborer, avec vous, une nouvelle proposition de stage."

Bilan et évaluation de cette formation En présence de Madame Annie Marimoutou, Cadre Supérieur de Santé.

Les dessins et les photos qui illustrent ce document sont de : - page 7, Saturne dévorant ses enfants, Goya. 1820 – 1823, Huile sur toile. 146 x 83 cm, Madrid, Museo del Prado. - pages 11, Bud Handelsman, « La famille, comment en réchapper ? », de Robin Skynner et John Cleese, édité par Eschel. - page 23, Info Virus. - page 25, "By Franklin" Marsu – Editions Dalix – France.

Bollène, le 9 novembre 2007, Guy AUSTRUY et Isabelle CAILLAUD

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"Evaluation de l'intégration et de la mise en œuvre des acquis de la formation"

L'évaluation constitue l'examen attentif et approfondi de l'ensemble de la for-mation et de chacune de ses séquences. Elle est effectuée pendant la session pour res-ter centré sur les attentes des participants et ajuster la démarche pédagogique mais aussi à l'issue de la session pour analyser l'efficacité de l'action tant au niveau des connaissances que des procédures. Renouvelée après une phase d'intégration dans la pratique professionnelle, l'évaluation est fondamentale car elle devient le moment de cristallisation de l'en-semble de l'action, y compris la période de mise en application au sein du service.

Public concerné

Les personnels ayant participé à la formation.

Finalités

Nous préconisons l'organisation de cette rencontre à tous les demandeurs de formation qui en per-çoivent les avantages.

L'évaluation, après quatre à six mois de mise en œuvre des acquisitions, permet :

à chaque agent : - de s'exprimer sur l'évolution de sa pratique professionnelle depuis la formation, de faire

le point sur ce changement et sur ses besoins actualisés en formation, - de formaliser, pour une intégration globale et plus complète, les apprentissages et leur

mise en pratique au sein du service. Si cette évaluation à moyen terme permet d'en dres-ser le bilan et si le temps disponible pour ce travail est suffisant, la période d'activité professionnelle qui suit la session est reconnue comme un temps véritable et concret de la formation.

- de revoir certains sujets, en fonction des nécessités pour chacun dans l'équipe, de ma-nière à soutenir sa cohérence et sa cohésion,

aux formateurs d'ajuster, pour chaque agent, un complément de formation appuyé sur son ex-périence propre, sur ses difficultés particulières et de déterminer une ou des suites possibles pour la formation ou pour l'organisation de l'équipe,

à l'encadrement et au responsable de formation de constater l'impact de l'action, de son suivi et de recenser les nouveaux besoins en formation ou en organisation de l'équipe, autour du projet commun centré sur les missions du service et sur les prestations offertes aux usagers.

Objectifs

Evaluer, parmi les thèmes abordés pendant la formation, les acquisitions assimilées ou non dans la pratique professionnelle, individuellement et par l'équipe.

Améliorer cette assimilation, élargir et étudier le thème général de la formation dans le contexte particulier de l'établissement.

Période

Quatre à six mois après la formation.

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Contenu

Bilan de la mise en actes des divers aspects de la formation, Ajustement, souvent nécessaire, entre l'apprentissage et l'intégration des contenus, Reprise et approfondissement des différents thèmes selon la demande des participants, Enoncé des nouvelles perspectives de l'équipe, Recensement des besoins en formation pour optimiser la mise en œuvre du projet de

l'équipe.

Cheminement didactique

Après avoir défini le cadrage de cette nouvelle rencontre, nous ferons le bilan de ce que chacun s'est approprié, depuis la formation, au bénéfice de sa pratique professionnelle. En suivant un cheminement pédagogique interactif et créatif, nous resterons au plus près de vos at-tentes :

Echanges sur les connaissances et sur les expériences de chacun, Révision et étude approfondie des sujets choisis par le groupe,

Et, selon ces choix : Exploration individuelle de ses capacités à s’impliquer dans la dynamique d’un groupe, Observation au sein du groupe, Simulations sur des situations professionnelles choisies d'après l'expérience des participants, Eclairages théoriques liés aux mises en situation et aux débats, Proposition de mises en place d’un ou de plusieurs protocoles en partant d’un ou de plusieurs

thèmes choisis par les stagiaires, Formalisation d’une synthèse par les participants. Bilan et évaluation de cette rencontre.

Durée 14 heures sur 2 jours Dates à définir

Animateurs

Guy AUSTRUY, formateur, chargé de cours, animateur d’activités corporelles, formé à l’anatomie fonctionnelle et à l’éducation physique, à la sophrologie et à la psychologie de la com-munication.

Isabelle CAILLAUD, formatrice, psychologue clinicienne, thérapeute des familles, spécialiste des enfants.

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"… Mais tu es un génie Will. Ca personne ne le nie. Personne ne pourrait comprendre ce qui est au fond de toi. Mais toi, tu présu-mes que tu sais tout de moi parce que tu as vu une toile que j'ai peinte et cela te permet de disséquer ma vie ... Tu es orphelin n'est ce pas ? Tu crois que je sais quelque chose des difficultés que tu as ren-contrées dans la vie, de ce que tu ressens, de ce que tu es, sous prétexte que j'ai lu Oliver Twist ? Est-ce que cela suffit à te résumer ? Personnellement, j'en ai vrai-ment rien à foutre de tout ça, parce que je vais te dire, moi, je n'ai rien à apprendre de toi que je ne lirai dans n'importe quel bou-quin. A moins que tu veuilles me parler de toi, de qui tu es. Là, ça m'intéresse. Là, je suis à toi. Mais ce n'est pas ce que tu veux faire, hein vieux ? Tu as trop peur de ce que tu pourrais dire. La balle est dans ton camp." "Will Hunting" un drame américain de Gus Van Sant avec Robin Williams et Matt Damon. 1997