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SELDELAMER contre LES PSYCHIQUES Décret avec châtiment porté à l'encontre de tous ceux qui osent porter un titre sans posséder la dignité spirituelle nécessaire. SOURCE SALINE

contre LES PSYCHIQUES · Notre désir était d’habiter la terre et de vivre tranquille. C’était trop peu ambitieux pour ceux qui osent se parer des noms que nous leur avons donnés

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SELDELAMER

contre LES

PSYCHIQUES Décret avec châtiment porté à l'encontre de tous ceux qui osent porter un titre sans posséder la

dignité spirituelle nécessaire.

SOURCE SALINE

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Avertissement préalable : Nous avons écrit ce texte et émis ce décret avant 2002. La sentence finale nous ayant à l’époque effrayé, nous avons prié le Seigneur, d’abord en croyant faire erreur, enfin pour qu’il l’adoucisse. Dieu sait que nous avons pleuré des nuits pour ne pas avoir à écrire cela. Mais c’est bien une sentence de mort qui est ici prononcée. Si quelqu’un conteste notre autorité, eh bien qu’il la conteste, cela nous indiffère totalement. Mais que ce quelqu’un sonde le fond de son cœur : il verra que nos messages s’y inscrivent en lettres de feu, tandis que le ciel et la terre confirment nos paroles. Il se peut qu’on ose nous convoquer pour nos propos devant un tribunal humain. Nous espérons qu’il apparaitra à chacun avec évidence qu’aucun mortel ne vaut face à nous, aucune institution, parée soit-elle des noms les plus nobles. Si l’on veut nous tuer, qu’on le fasse en nous épargnant le flonflon ridicule des jugements de cours, et que cette mort soit à l’image de nos attaques : frontale, vive et claire. Il se peut comme deux fois déjà que l’on nous déclare fou, et dangereux pour autrui (ce qui est leur meilleur argument puisque c’est vrai, surtout si autrui c’est eux), et qu’à ce prix veule on nous enferme et nous discrédite. C’est la coutume impie de disqualifier les

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ennemis en les déshonorants par des moyens vicieux. Eh bien ! Si le Seigneur juge utile qu’il en soit ainsi, amen. Notre désir était d’habiter la terre et de vivre tranquille. C’était trop peu ambitieux pour ceux qui osent se parer des noms que nous leur avons donnés : penseurs, législateurs, juges, médecins, nobles, peuples, citoyens, élus, etc. Tous les noms sont à nous. D’un seul coup finiront — parole du Seigneur — leurs actes et leurs pensées. Bonne lecture.

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« Or, nous n’avons pas reçu, nous, l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, pour connaître les dons gracieux que Dieu nous a faits. Et nous en parlons non pas par des discours enseignés par l’humaine sagesse, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, exprimant en termes spirituels des réalités spirituelles. L’homme psychique n’accueille pas ce qui est de l’Esprit de Dieu : c’est folie pour lui et il ne peut le connaître, car c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et lui-même n’est jugé par personne. Qui, en effet, a connu la pensée du Seigneur pour pouvoir l’instruire ? Et nous l’avons, nous, la pensée du Christ. »

Paul, 1 Corinthien 2, 12+

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Le premier philosophe que je lus fut Descartes. De moi même, j’avais acheté ce livre : le discours de la méthode, car je voulais comprendre pourquoi tant de gens trouvaient si forte cette humble phrase « je pense, donc je suis ». J’avais alors quinze ans, ou même moins, et je n’avais donc pas encore la maturité nécessaire pour en tirer tout le profit. Mais je trouvais alors ce texte très pertinent et séduit, je conformais mon esprit du mieux que je pouvais aux principes de la méthode de monsieur Descartes. Ces principes sont résumés au nombre de quatre : « Le premier était de ne recevoir jamais une chose pour vrai que je ne la connusse évidemment être telle, Le second, de diviser chacune des difficultés que j’examinerais en autant de parcelles qu’il se pourrait et qu’il serait requis pour les mieux résoudre, Le troisième, de conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples à connaître, pour monter peu à peu, comme par degrés, jusqu’à la connaissance des plus composés, Et le dernier, de faire partout des dénombrements si entiers, et des revues si générales, que je fusse assuré de ne rien omettre. » On peut les résumer ainsi : Présomption de culpabilité de la réalité Diviser en parcelles les difficultés

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Des parties les plus simples remonter jusqu’à la réalité composée Rassembler ces éléments et ces opérations dans un corps de science achevée Des années plus tard après avoir lu beaucoup, surtout les Anciens, voyagé beaucoup, surtout en Orient, travaillé aussi, surtout en Occident, je me replongeais à nouveau dans les écrits de Descartes. J’adhérai, et je lisais avec intérêt les Méditations, les règles pour la direction de l’esprit, et d’autres textes encore. Alors, l’œuvre de ce philosophe s’ouvrit devant moi comme une fleur, et je pus en saisir les secrets.

UN PEU DE MÉTAPHYSIQUE Le point géométrique, pour les Anciens Grecs, correspondait dans notre esprit à l’intellect, qui est l’origine de la connaissance et de toute compréhension. Quand à la ligne, elle correspondait à la science, car elle est ce qui s’achemine d’un objet unique vers une conclusion unique, elle est le moyen de la connaissance. Symboliquement, le point est une pierre, ou un atome, ou une graine, et la ligne est un serpent, que les Chrétiens, dont nous sommes, appellent le Diable. Les philosophes, dont monsieur Descartes, connaissent bien le Diable, « le plus vieil ami de la connaissance », comme l’écrit Nietzche. Les saints eux-mêmes l’ont tous connu. Aucun ne l’a méprisé. Quant à Descartes, qui suppose un dieu trompeur qui parvient à le convaincre un instant que toute la réalité est tromperie et mensonge, il ne fait rien d’autre que donner le Diable à dompter à ses lecteurs et disciples. Car ce dieu trompeur est le Diable. Car s’il y a un menteur, il ne peut être un dieu.

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Mais dompter une telle bête n’est donné qu’au vrai philosophe : tel était le cas de Descartes. Celui qui veut s’y risquer a de fortes chances d’être dompté lui même, et au lieu de l’image sublime d’un homme chevauchant un Dragon, on aura celle, pitoyable, d’un humain servant de monture au serpent. Le doute de Descartes, lui-même, est le même serpent. Le doute est la division intérieure : je suis partagé en moi même sur un même objet. Je doute : une frontière me sépare moi-même de moi même, une blessure veut scinder mon âme en deux. La ligne géométrique, le Diable, est douloureuse, on l’appelle aussi tranchant, frontière, blessure, discrimination, doute : le réflexe naturel est d’ignorer ce dernier, le réflexe philosophique de le projeter au dehors en quête d’un remède.

LA TAILLE ET L’ESTOC La guerre est un des grands principes du monde, et l’esprit se nourrit des effluves des grands principes. Selon comme un peuple mène la guerre, ainsi ses philosophes pensent. À l’époque de Descartes, les mousquets sont entrés dans les mœurs, nouvelle arme qui change complètement l’ancienne balistique. Je pense que c’est d’ailleurs par imitation des armes à feu que l’épée s’affine, à la même époque, et que les techniques du duel changent également. On préférera désormais frapper d’estoc, par la pointe, plutôt que de taille, par la lame. Descartes a forcément emmagasiné cet apport guerrier, héritage de ses jeunes années qu’il passa à faire la guerre dans le nord de l’Europe. Descartes était un guerrier courageux et déterminé : on raconte qu’une fois, il n’eut qu’à se dresser et à fixer un groupe de brigands, nombreux et armés, et ceux-ci, voyant ses yeux, renoncèrent à l’attaquer.

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Mais étudions ce rapport entre les armes, de jets et de contact, et les façons de l’esprit. L’ancienne balistique, c’est l’arc ou la fronde. L’ancienne balistique a pour forme inhérente la courbe, partie du cercle. Le point géométrique est la pierre de la fronde, ou la pointe de la flèche, la ligne est la trajectoire courbe que lui fait subir la pesanteur. De même, l’esprit des anciens obéissait dans ses déplacements à l’ancienne balistique : régulièrement il fait retour sur soi et sa forme est courbe, c’est à dire à la fois droite et déviée par un centre, qui est la Terre. La moderne balistique, c’est l’arme à feu, ou Arme Noire. Le point c’est la balle. La ligne, c’est sa rectitude dans le déplacement, sa trajectoire : elle file tout droit comme un rayon de lumière. Ainsi avance l’esprit des modernes : il suit comme une règle qu’il veut la plus droite et la meilleure mesure possible. Pourtant, le rayon de lumière dans le vide a rectitude parfaite, mais cela l’empêche-t-il de se courber à proximité des planètes ? Non, il les salut au passage, comme un Monsieur devant des Dames. La lumière est polie. Mais il fallut attendre ce siècle pour que nos penseurs réalisent la courbure de la lumière et se remettent à réfléchir sur ce qu’ils croyaient acquis. Pour ce qui est des armes de contact, à l’époque antique on frappait du tranchant, c’était le temps du lourd glaive. Ainsi, la pensée philosophique de ceux qui vivaient à cette époque, tranchait-elle la réalité en deux, ou plutôt sa surface. Il y avait d’un coté l’esclave, de l’autre, le maître, d’un coté l’âme, de l’autre, le corps, d’un coté le chaud, de l’autre le froid, etc., etc.

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À l’époque de Descartes, les façons du duel ont changé : il ne s’agit plus de trancher la surface et la chair indistincte qu’il y a derrière, mais d’atteindre en profondeur, par la pointe au bout de la lame d’acier les organes vitaux. Comme on le voit, la rectitude est le point commun entre la balistique et le combat moderne. La philosophie de Descartes et de ceux qui le suivirent en est toute teintée. Mais ce n’est pas sur les armes de feu ou de contact que Descartes pensait prendre le modèle de la rectitude. Non, le meilleur modèle était évidemment le rayon de lumière. Il a d’ailleurs inauguré ce que l’on a appelé la philosophie des lumières. Le point = une pierre, une pointe La ligne = un serpent, le Diable, un tranchant diagonal pour séparer la surface, une lame droite pour pénétrer la profondeur de la réalité.

LES ANCIENS ET LES MODERNES C’est donc à partir de Descartes que toute la philosophie change. Le dieu trompeur va entrer dans notre vision du monde, et ce Diable va pouvoir déployer sa puissance. Elle donnera le monde moderne. Voici, résumées, les principales différences : 1) La nature était jadis notre mère : c’était un blasphème pour le peuple de pénétrer sa profondeur, son intimité, en cherchant à savoir par l’expérimentation ce qui se cache derrière le miroir des choses. À partir de Descartes, la Nature cesse d’être notre mère pour devenir celle que l’on désire en tant qu’épouse. Descartes veut rendre l’homme « maître et possesseur de la Nature ». Ainsi, pour les gens d’il y a longtemps, la Nature est une mère qu’on ne peut pénétrer sans blasphème. Pour les modernes, elle est une femme qu’on doit traiter comme une épouse. Il n’y a pas de blasphème à la pénétrer.

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Et ils l’ont si bien fait, inaugurant même par le fer des voies nouvelles outre les trois voies ordinaires, la Naturelle, la Surnaturelle, et la Rétrograde, perçants sans pitié sa chair, qu’ils l’ont tuée, puis dépecée, mis ses organes dans du formol et ses humeurs dans des pots. Puis ils ont proclamés : Grande est notre science ! Voici la Nature telle qu’elle est ! Les Anciens sages étaient naïfs qui disaient qu’elle était belle, qu’on pouvait lui faire l’amour, qu’elle leur donnait des enfants ! Enfin, pour les Néo moderne, la nature est devenue notre fille, en tout cas cette nouvelle nature que crée la science : OGM, clones, etc.. Mais même cela n’est pas nouveau : depuis le commencement l'homme crée des races si le Seigneur y consent. 2) Les Anciens les plus clairvoyants étaient amants de la Nature, c’est pourquoi ils connaissaient des secrets pris dans sa profondeur, mais par pudeur et respect, ils n’en parlaient qu’à mots couverts devant les autres hommes. Qu’on sache que l’ironie était leur sel, la parabole leur pain, le faisceau des sens multiples, leur vin. Ils ne s’intéressaient qu’à la peau, à la silhouette, à la beauté de leur fiancée et au tout au fond : lieu du tressaillement, lieu du centre : le cœur de leur Aimée. Ce qu’il y avait entre les deux : foie, rate, bile, flegme, ils s’en moquaient bien. Ils ne connaissaient ces choses que pour les avoir connus en eux même. La surface des choses, le spectacle du monde tel qu’il est n’était pas troublé et défiguré comme il le devint à l’époque moderne. Les anciens respectaient la surface des choses. Pour les modernes, la surface des choses est une tromperie : le spectacle du monde nous trompe, puisque, par exemple, il nous semble que le soleil tourne autour de la terre, alors qu’en « réalité », c’est la terre qui tourne autour du soleil.

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En fait, la seconde solution est simplement la plus facile à comprendre aux yeux de l’esprit : elle explique mieux la nature du mouvement des astres, quand il faut l’enseigner à des gens stupides. La première est une « erreur », la seconde un « mensonge ». Ce sont les deux larrons entre lesquels fut crucifié le Christ. Entre les deux « vérités », l’ancienne et la moderne : la Véritable Vérité. 3) Les Anciens avaient des dieux mâles : ces dieux là n’étaient pas choqués d’être matière. Les irrégularités sur la face de la lune ne gênaient pas les Anciens. Anaxagore proclama que la lune était mâle, et vivante, mais que le soleil ne méritait pas notre adoration pour être en réalité une chose terrible, une « motte de feu », et de nature plus femelle que mâle. On l’appela même Tantale pour avoir voulu révéler la nourriture des dieux. Platon révéla que l’œuvre du Démiurge fut justement de séparer le feu et la motte, pour donner naissance au cosmos et à l’ensemble des éléments. Chez les Parfaits, Moïse appela le soleil « Veau d’Or », et Saint Jean : « Lac de soufre et de feu ». Sainte Catherine l’Égyptienne, patronne des philosophes Chrétiens, révéla que celui-là que tous appellent Dieu, ce disque d’or et de lumière, est en réalité échancré, c’est à dire ouvert sur un creux en dedans. Elle avait là tout dit, sa tombe est au Sinaï. On oublia. Un peu avant Descartes, il a suffit qu’un astronome révèle, comme Anaxagore avant lui, que la face de la lune n’était pas

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lisse et parfaite, pour qu’on accuse les astres de n’être point des dieux. La différence entre les anciens et les modernes ? Les anciens avaient des dieux mâles, plus mâles que femelle (il faut entendre : même les déesses sont viriles) je le répète et ne me lasserais pas de le répéter : ils portaient cicatrice, comme Zeus au front et à la cuisse, restes de terribles et dures épreuves, et comme des mâles, ils étaient fiers de ces marques d’honneurs. Les dieux des modernes sont femelles : ils doivent être sans rides, sans marques, sans blessures, plats et lisses comme une peau peinte de cosmétiques, bien rasés, bien coiffés. Là, il y eut une très grande erreur des modernes : le Soleil est hirsute et ébouriffé, il est coiffé comme un ou une sauvage, la Lune a des taches rugueuses, restes d’impacts terribles, Mars est bardé de cicatrices : les dieux sont tous virils, et fiers de leur face qui préserve les marques de leur histoire. La femelle n’aime pas ces marques : c’est une injure à son pouvoir. Mais les hommes aiment les cicatrices, qui leur donnent une tête qui en impose. J’ose même dire qu’elles vont bien aux vraies femmes.

LES SEPT RACES PHILOSOPHIQUES Pour finir, je vais citer les origines de la Philosophie, rapportées en partie par Diogène Laerce, pour retirer aux stupides — je m’excuse, mais c’est là la vérité, et non une insulte — ce qu’ils ont cru être leur jouet, et ont même prétendus m’enseigner, de même que l’Histoire, sans respecter le temps, qui est le ciel et ses mouvements : la Mnémotechnique livrée avec la Mémoire, sans respecter les Noms, sans implorer, invoquer pour les trouver, en préférant

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mettre les leurs, Noms qui ne sont jamais arbitraires et sont les clés de la vérité, nos Totems à nous, véridiques. La Philosophie a fleuri en Grèce, mais vient des Barbares, ce que furent les Grecs eux même à l’origine, et eut sept racines principales, venue de plusieurs peuples, tous fils de Japhet, fils de Noé. Mais elle fut connu entièrement par les Hébreux de l’ancien temps, fils de Sem, « Le Tonnerre », authentiques et puissants circoncis, du sexe, du cœur, et de la tête, qui ont véhiculé vraiment la parole parfaite de Dieu, et nous ont laissés la Bible, et aussi, par la lignée des Arabes, le Coran, lui aussi parfait. L’Ouvrier, c’est Japhet, « La Montagne », mais la Méthode, c’est Sem, l’Œuvre, c’est Cham, et la Matière, c’est Canaan, fils de Cham. Voici les sept races philosophiques : II y eut partout, mais en dignité chez les Celtes et les Gaulois : les Druides. Ils parlent en énigmes, prescrivent d’honorer les dieux mais de ne pas compter sur eux, de ne pas faire le mal, et proclament que la première valeur est le Courage, qu’il ne faut obéir à personne, sinon à ceux qui conjuguent en eux trois choses qu’ils jugent les plus pures : loi non écrite, science sacrée et poésie ardente, mais que cela ne vaut rien sans la Mémoire, disent que cette dernière est environnée de la Pensée qui ne la quitte jamais et que celui qui tente de les séparer mérite la mort sur le bûcher s’il parvient à les rassembler à nouveau dans la Parole, mérite d’être enterré vivant s’il n’y parvient pas, pratiquent les sacrifices et les invocations guerrières, montent aux arbres cueillir le Gui, respectent tout, aiment tout, mais n’ont pas de pitié, disent que ceux qui aiment à être nombreux sont des lâches, et que ceux qui aiment la solitude

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sont des dieux, enseignent à n’avoir peur que du ciel qui est solide en réalité et que seuls les hommes droits, par leur droiture, empêchent de tomber sur nous pour nous écraser, ils connaissent les secrets, disent que le meilleur endroit où dormir est sur la tombe des héros, la meilleure assise pour se tenir debout son propre bouclier, qui est l’acceptation de sa nature profonde. Il s’agit là de la première race, première-née à sortir des eaux du déluge : la race de Gomer, ou race Cimmérienne. Gomer, appelé aussi Cimer, roi de tout et de tous, aîné de l’humanité des Nations : le Roi de France et des Francs. Celui-là que les Druides et tous les purs de Gaule reconnurent comme étant Vercingétorix revenu chez lui, celui que César avait fait étrangler sur les sables de l’Arène. Son fils premier-né : Ashkénaz, l’Allemand, et ceux qui le suivent : les races du Nord, jusqu’aux steppes. Il y eut, partout, mais en dignité chez les Scythes, ou Celtes Orientaux, les Rois, qui placent dans l’Amitié la première vertu, prêtent serment la main dans le feu, respectent la terre plus que tout, refusent de s’y fixer et d’oser y planter le moindre piquet, circulent en chariot qui s’assemblent périodiquement en Cité quand ils le veulent, pour disparaître de même, fument le chanvre et boivent le vin, méprisent ceux qui en subissent l’effet, disent qu’ils ne sont jamais sortis du ventre de leur mère et que pour cela ils ne redoutent point la mort, sont de terribles guerriers, prétendent que la victoire et la violence et la douleur sont en dessous d’eux, mais que la Beauté est Tout, disent descendre en Enfer, en briser les portes pour en libérer la femme qui remonte avec eux au secret de leur ventre, et en faire leur Reine, disent monter au ciel pour s’emparer de la Fille de Dieu, et revenus sur terre en faire leur esclave soumise et consentante.

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Ils sont Magog, second fils de Japhet. II y eut, partout, mais en dignité chez les Mèdes, les Mages, qui ne représentent pas les dieux, condamnent ceux qui le font, et ceux qui suggèrent qu’ils sont assujettis à une nature sexuelle qu’ils dominent en réalité, leur offre un culte de sacrifice et de prière au travers des purs éléments, sont les seuls écoutés d’eux, considèrent que leur femme est à la fois leur mère, leur fille et leur frère, proclament que la première vertu est la Justice, pratiquent les sciences Divinatoires, prétendent que les dieux leur apparaissent dans leur propre respir mêlé à l’air du ciel, interdisent les parures et les bijoux faits d’or, ne mangent pas les animaux, disent que leur phallus est un roseau plein de souffle et non de sang, maîtrisent le bien et le mal, affirment la résurrection des morts. Ils sont le troisième fils de Japhet : Madaï. Il y eut partout, mais en dignité chez les Grecs, les Sophistes, qui répugnent à tout sans répugner à rien, qui méprisent tout sans rien mépriser, qui disent que la première vertu est la Liberté, et qu’il faut en être l’esclave aveugle, que la plus belle des choses est la jeune femme, mais qu’on ne la connaît pas, ne la possède pas, si l'on n’a pas connu et possédé l’homme, été connu et enseigné par lui, qui se divisent entre eux entre extrêmement viril ou extrêmement efféminés sans pouvoir se supporter, qui osent parler de tout mais se taisent sur ce qu’il faut savoir, savent tout dire en deux mots mais détestent la voix de l’autorité, savent dire ce qui est tout simple avec des discours interminables mais détestent le bruit dans la bouche et ceux qui parlent sans rien dire, sont méfiant de tout sans avoir peur de rien, qui aiment la raison plus que tout mais se moquent d’elle, la vérité plus que la raison mais la trompent, ont inventé les lois mais traitent d’esclaves ceux qui leurs obéissent, ont inventés la cité mais dédaignent ceux qui y

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travaillent, ont inventé l’assemblée mais traitent de troupeau ceux qui s’y rendent, ont inventé les traités mais savent stupides ceux qui s’y fient, voyagent partout mais traitent l’étranger qui vient chez eux de barbare, affirment que la terre entière n’est à personne mais qu’elle leur appartient, disent que les dieux sont des fornicateurs inlassables mais qu’ils sont extrêmement au-dessus de ce qu’on peut imaginer d’eux, parfaitement purs, dignes et fidèles. Ils sont Yavan, quatrième fils de Japhet. Il y eut, partout, mais en dignité chez les Égyptiens, les Alchimistes ou Forgerons, qui disent que la première des vertus n’a pas de nom, ou s’appelle le Nom, qui prétendent pouvoir rendre le corps incorruptible comme la pierre ou le métal, savoir tout conserver, savoir traverser la nuit, la transformer en jour, et faire du jour la nuit, savoir remonter le cours des choses et inverser le cours de la nature, savoir ce qui se passe dans le secret du ventre des mères et tout ce qui se déroule de la conception à la naissance, être capable eux même de rerentrer tout entier par cet orifice source de la vie et revenir en neuf mois à la pureté de la goutte de sperme, et de là être réaspiré dans les reins de leur père, source de tout, pour être remis sur une nouvelle voie, enseignaient comment transformer une chose en une autre, le plomb en argent et l’eau en vin, disaient se nourrir de leurs excréments en prétendant en faire des choses comestibles et délicieuses et même des métaux précieux, disaient qu’une forge complète était cachée dans leur ventre, savaient effectivement tout fondre et marteler, donner la vie et la mobilité à l’acier, en faire un dieu d’or vierge plus dur que tout, maîtriser les secrets impossibles comme ramollir l’ivoire ou le verre à froid, faire des miroirs ardents, faire aussi bien le faux que le vrai, inventer des teintures qui, touchant la surface, imprègnent instantanément la profondeur de façon uniforme, tout savoir de ce qu’on ne

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peut pas savoir, et prétendaient que la Pierre Philosophale est possible, qu’elle est le cœur de pierre de la femme qu’il faut transmuter, mais que jamais elle n’en conviendra, serait-elle la Reine du Ciel, de la Terre et de l’Enfer. Ils sont Tubal, cinquième fils de Japhet. Il y eut, partout, mais en dignité chez les Indiens, les Gymnosophistes, qui disent que la plus grande vertu est Soi même, qui accomplissent des merveilles avec leur être, marchent sans peine sur le feu, s’enterrent la tête dans la terre pendant quarante jours, disent connaître tout du corps, de l’âme, de l’esprit, et être le maître absolu chez eux, de leur corps pouvoir tout faire et en extirper toutes les faiblesses, avec leur âme faire l’amour comme avec une femme et en arrêter toutes les passions, avec leur esprit posséder l’univers, pouvoir en créer de nouveau à volonté, et lui faire cesser toute pensée, entrer dans des brasiers en souriant et se dissoudrent dans la flamme sans regret, marcher sur l’eau, traverser les murs, chevaucher le vent, léviter comme le soleil, se couper des membres et les remettrent en place, faire l’amour à une centaine de femmes endurantes et les laisser épuisées sans avoir éjaculés ni être fatigués, pouvoir ressusciter et, tenant les clés du sombre royaume revenir d’eux-mêmes à la vie, de mourir à l’instant même où ils l’ont décidés, et prétendent être tout : la pierre, l’arbre, la bête, l’humain, le monde, et Dieu lui-même enfin. Ils sont Moshek, sixième fils de Japhet. Il y eut, partout, mais en dignité chez les Chaldéens, venue on ne sait d’où, les Astrologues, ou Astrophiles, qui disent que la première vertu est d’Aimer, qui prétendent que l’univers est une danse et un acte d’amour, de beauté, où s’étreignent dans l’ivresse de terribles puissances, que les cieux sont gonflés de souffle et de vertus ignés et tendus comme des ballons, que les

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étoiles sont en dessous d’eux, que des chaînes sans maillons faibles vont des pierres aux astres en passant par tout les êtres de la création, et passent dans le cœur de chaque homme en faisceau lié par une humble cordelette, que l’avenir n’est pas devant nous, mais au dessus de nos têtes, et que nous le faisons descendre peu à peu en marchant sur un fil auquel il est lié, et qui est attaché à l’autre bout, derrière nous, à un anneau brûlant dans le passé d’avant tout les siècles, que la foi est à l’homme, et l’espérance, à la femme, et non le contraire, le pardon à l’homme, et la prière à la femme, et non le contraire, mais que sans la charité, ni l’un ni l’autre ne sont rien et que chacun, l’un pour l’autre, doit donc connaître les deux vertus, et pratiquer les deux actes, que le plus beau palais, c’est le plan de l’architecte et qu’il est vain et impie de vouloir l’en faire sortir, qu’il vaut bien mieux enfin être un simple mortel qu’un immortel, car la plupart l’ignore mais les immortels implorent la mort, autant au moins que les mortels implorent la vie, tant la vie est forte en eux et les épuise et ressemble à une insomnie éternelle, à un œil embrasé qui voit tout, mais sans paupière, et qui brûle, que mieux vaut être un homme pareil à d’autre plutôt que Dieu lui même, ce qui est plus tranquille et plus serein, mais qu’il faut encourager la femme a accomplir en elle la Déesse, car il n’y a que là qu’on est bien. Ils sont Tiras, septième fils de Japhet.

LE DÉCRET Il n’y a de Philosophes, et d’Historiens, car on ne peut séparer les deux, et d’Écrivains qui les rassemblent, de Druides, de Rois, de Mages, de Sophistes, d’Alchimistes, de Yogi, d’Astrologues ou de tout autres porteurs d’un titre quel qu’il soit, que ces sept Races qui ne plient devant personne, ne demandent d’argent qu’autant qu’on leur en demande, et qui haïssent le superflu plus que le manque. Si un jour la Chine,

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fille de Sem, s’éveille pleinement, mais on la voit déjà qui bâille et s’étire, ils seront les seuls à ne pas trembler. Le Roi Philosophe rassemble tout Japhet en lui même, dans le ciel flamboyant de son crâne, le brasier ardent de sa poitrine, la mer écumante de ses reins, il est le troisième de trois : le pote à Dieu à qui il rend tous les honneurs, et qui ne supporte pas qu’on le confonde avec Lui. Il n’y a de Sage que celui qui l’accomplit à la perfection pour en inonder sa propre chair. Tous les autres, parés de ces noms sans en avoir la dignité, méritent la Tombe, vivants. Et je n’autorise personne à les y mettre : moi seul, quand j’en aurais la possibilité. J’autorise juste qu’on participe s’il y a des récalcitrants et des fuyards. Quant à ceux qui ont accompli et en sont digne, c’était pour eux jadis le bûcher, ou la castration et l’exil, dans le froid de la nuit vers l’antre des fauves pour être dévoré vivant, ou encore périr étendu sur un lit de fer rouge : car c’est un crime pis que tout, de rendre amoureuse de soi la femme du Père de tout, la Reine, et de raconter ses secrets. Mais la droite du Seigneur a changé : il est Ardemment Jaloux, certes, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de Moïse, c'est-à-dire qu’il aime être jaloux. Ainsi II ne sera plus terrible que pour ceux qui ont un comportement indigne envers son Aimée, la Sagesse, qu’il veut entièrement Libre, et Maîtresse d’elle-même, et de ceux qu’Elle désire, dans tous les sens du terme. Les bûchers sont éteints. Mais le Brasier jamais ne s’arrête. Mes principes, issus des quatre principes de Descartes :

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- Tenir pour vraisemblable tout ce que je ne sais pas avec certitude être faux. Présomption d’innocence de la réalité. - Assembler les individus complexes en unité de type genre, famille, ou persona pour avoir une vision d’ensemble qui révélera peut être, ou non, sa propre cohérence. - Voir si ce grand complexe, cette vision d’ensemble révèle d’elle-même des visions plus simples, c'est-à-dire plus belles, et de plus simple en plus simple, d’ensemble en ensemble descendre tout au fond. Viser le Cœur des choses. - Considérer que ce que je peux savoir n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan de la sagesse et que je ne suis jamais assuré de ne rien omettre, sachant que l’essentiel est ce qui nous échappe le plus facilement.

Louange et gloire à Dieu, amen.

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UN PEU DE MÉTAPHYSIQUE ______________________________ 10 LA TAILLE ET L’ESTOC ___________________________________ 11 LES ANCIENS ET LES MODERNES ___________________________ 13 LES SEPT RACES PHILOSOPHIQUES _________________________ 16 LE DÉCRET ____________________________________________ 22

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