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Rapport de mission Voyage d’étude au Centre International de Développement Agropastoral à Niamtougou (Togo) Décembre 2011

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Rapport de mission

Voyage d’étude au Centre International de Développement Agropastoral à Niamtougou (Togo)

Décembre 2011

Introduction

Du mardi 06 AU 09 décembre 2011, une mission du Réseau MARP a participé à Niamtougou au Togo à la foire de l’environnement, organisée par le Centre International de Développement de Agropastoralisme (CIDAP). La mission était composée de trois producteurs innovateurs (deux du Yatenga et un du Zondoma) et du chargé de programme de développement d’un dialogue politique sur le reverdissement.

Cette mission fait suite à une rencontre des Fellows tenue au Mali au cours de cette année et qui avait permis la rencontre entre le promoteur du centre et le Fellow Mathieu OUEDRAOGO (Président du Réseau MARP). Une première mission a été conduite au CIDAP par ce dernier avec le producteur Yacouba SAWADOGO de Gourga en août 2011.

Convaincu que les échanges d’expériences constituent un moyen efficace d’appropriation des meilleures pratiques et connaissances en matière de développement rural, le Président du Réseau MARP a tenu à faire vivre à d’autres producteurs et à son agent, l’expérience riche conduite à Niamtougou en matière d’agroforesterie.

A l’entame de ce rapport de mission, nous voudrions transmettre nos vifs et sincères remerciements au Couple BAWIENA du CIDAP et aux animateurs du centre (Patrick, Justin et Pierre), pour leur disponibilité, leur grand esprit d’écoute et la confraternité qu’ils ont manifesté à notre égard durant notre séjour d’apprentissage dans leur centre.

La présente mission est le fruit de la collaboration entre Fellows ASHOKA, dont les initiatives novatrices contribuent à changer le visage du monde ; soyez-en remerciés.

Nous témoignons également notre reconnaissance au Fellow Mathieu OUEDRAOGO pour l’initiative prise et au Réseau MARP pour les conditions matérielles et financières mises à notre disposition pour conduire cette mission.

Le présent rapport de mission s’articule autour de quatre (04) points qui sont : le déroulement du voyage, le compte rendu des activités journalières de la visite, l’analyse des technologies visitées et le plan de retour.

I. LE DEROULEMENT DU VOYAGE

Niamtougou est une ville située au Nord du Togo, à environ 500 km de Ouagadougou. Le voyage aller et retour a duré deux jours à cause de la longue distance mais surtout du fait du mauvais état de la voie, particulièrement pour le tronçon Sinkancé-Dapaong. Néanmoins le voyage s’est déroulé dans de bonnes conditions.

Durant le voyage (à l’aller) l’équipe a été fortement choquée par le nombre incalculable de feux de brousse constatés dans les champs et le long de la voie dans le territoire togolais. Le séjour au CIDAP nous a permis de trouver l’explication à ce phénomène. En effet, les feux de brousse constituent une pratique ancestrale pleine de symbolisme. Il s’agit pour les populations de nettoyer la demeure de leurs « aïeux », sont les esprits vivent dans les forêts. Cette pratique coutumière, malheureusement favorable à la régression du couvert végétal est de plus en plus combattue par des structures de protection de l’environnement tel que le CIDAP. L’Etat pour sa part, impuissant face au phénomène préfère préconiser des feux précoces, qui permettent la régénération de nouvelles herbes pour le bétail au lieu des feux tardifs très destructeurs pour l’environnement.

II. COMPTE RENDU DES ACTIVITES-JOURNEES a- Jour 1- Séance introductive : « le film »

Arrivés dans les environs de 19h à Niamtougou, nous avons été conduits au CIDAP où après le dîner qui nous a été servi, nous avons été invités à regarder un film sur les activités du centre.

Le film intitulé, « la forêt qui danse » présente la philosophie et la vision du CIDAP et fait une synthèse des activités du centre en présentant des techniques développées dans le domaine de l’agriculture bio, la restauration des sols et la dynamique communautaire.

D’une durée de près d’une heure, ce film a été en réalité une entrée en matière, une introduction aux nombreuses visites qui nous ont été servis les jours suivants. On retient du film que :

‐ L’homme est au centre de la dégradation de l’environnement. ‐ La latérisation du sol est un signe de la dégradation et de la mort du sol. ‐ Les jeunes désespèrent de plus en plus du fait de la dégradation de la terre

qui occasionne une faiblesse des rendements et de la productivité. ‐ Une prise de conscience est entrain de s’opérer au niveau de la

responsabilité des jeunes ; prise de conscience du rôle capital du « travail ». ‐ Le processus de restauration des terres peut être schématisé comme suit :

enlever les éléments gênants (pierres, cuirasses)/apporter des éléments de richesse (paille, fumure organique)/entretenir cette fertilité (culture de plantes fertilisantes, apport continuel d’engrais organique.

‐ Le meilleur modèle de développement à promouvoir est celui basé sur la formation de l’homme (développement à la base).

‐ Le CIDAP dans sa stratégie d’intervention amène l’homme à comprendre qu’il est dans son intérêt de protéger son environnement.

Autres idées fortes à retenir du film sont :

La restauration est un processus, une décision, un engagement de vie ! De la pauvreté on peut créer la richesse, autrement dit, la terre pauvre restaurée devient fertile !

Il est nécessaire de récréer une dynamique sociale dans le processus de restauration des terres. On ne peut réussir une action en faveur de la communauté sans sa participation !

Notre cahier c’est la terre, notre Bic c’est la houe !! Nous avons une mission : rendre fertile ce qui nous environne !

b- Jour 2- Prise de connaissance avec le CIDAP et visite des sites

Les travaux du deuxième jour ont débuté par une visite libre du site. Les intérêts des visiteurs ont vite été portés sur une panoplie de réalisations : semences locales, site de production d’œufs, site d’élevage de porcs, champs d’igname et de patate, champ de maïs. Cette première découverte a été si captivante que l’équipe a vite perdu notion du programme officielle de visite.

A partir de 10 h30, l’équipe du Réseau MARP a rejoint celle de l’Institut de l’Education Populaire (IEP) du Mali pour un entretien technique avec l’équipe du CIDAP.

Entretien technique avec l’équipe du CIDAP

La réunion a été animée par le Chargé des études de l’institut de formation agropastoral du centre, le Responsable de la production végétale et de production agro-biologique et le Chargé de l’Organisation du Monde rural qui vient d’être porté à la tête du centre (pour assurer la coordination en remplacement de Madame Tiyéda). La réunion a commencé par une présentation du centre.

Créé en octobre 1984, le CIDAP a pour mission de « Semer l’espérance, transformer la pauvreté en richesse ». Sa devise est : « tous au travail pour le développement de tout l’homme et tout homme ». Son slogan est le suivant : « l’agriculture, c’est notre vie, tout au rythme de la nature ».

Partant du principe que la pauvreté n’est pas une fatalité, le centre a développé plusieurs unités d’activités qui sont :

‐ Unité de production et d’expérimentation (à BAGA et à Natoun) portant sur l’igname, le fonio, la tomate, les plantes de couverture, la conservation des

espèces (conservation des variétés locales). Toute la production étant faite engrais chimique sauf pour les expérimentations ;

‐ Unité de production animale : aviculture, petits ruminants, bovins, cuniculture, porciculture à travers un système de production intégrée ;

‐ Unité de prestation de services (logistique et prestation de services) ; ‐ Unité d’organisation du monde rural (unité de vulgarisation) : les veuves et

femmes divorcées sont des bénéficiaires potentielles des actions du centre. ‐ Unité de micro-finances (banque rurale d’épargne et de crédit) en

perspective. ‐ Unité de formation d’entrepreneurs agricoles (institut) avec un accent porté

sur la pratique (70%).

En outre, le CIDAP a initié un programme d’épanouissement des jeunes dénommé programme vacances utiles (PVU) depuis plusieurs années et qui connaît une grande renommée.

Le but du PVU est d’apprendre à la jeunesse en scolarisation à rentrer dans la vie active –civile-. Les objectifs spécifiques du programme sont :

Sensibiliser les jeunes scolaires sur les problèmes de dégradation des terres et de l’environnement

Initier les jeunes scolaires à la civilisation agraire et sur les actions d’agrobiologie (agropastoralisme)

Animer les jeunes sur la gestion citoyenne et la vie démocratique Susciter l’ouverture d’esprit sur le monde rural et les pistes d’avenir

(apprendre les réalités de la vie rurale)

Les activités développées à travers ce programme sont :

Activité d’intérêt collectif (fauchage et remblai de piste…) Participation aux activités de production agrobiologique Sensibilisation sur l’environnement, les maux sociaux, altruisme et

démocratie Activités d’aménagement des casiers des cultures et de confection des

paysages Envoi en mission : souscription des jeunes à la recommandation de poser de

petits actes à l’échelle familiale comme un devoir de jeunesse dans l’activité des parents (plantation d’arbres ou régénération naturelle en mettant l’accent sur l’engrais organique, nettoyage des devantures des cours familiales ;

Suivre de la mise en pratique des recommandations (permet de participer à une autre édition).

Cours de vacance (évaluation primée) Cours d’écologie pratique

La présentation du centre a permis de comprendre qu’il s’agit d’un cadre d’épanouissement intégral de l’homme.

Echanges techniques en salle

Visite des réalisations Aviculture : les visiteurs ont pu découvrir une activité bien conduite en suivant les normes techniques. Deux types d’aviculture sont pratiqués : l’aviculture améliorée intensive avec une amélioration de l’habitat et de l’alimentation et l’aviculture industrielle avec l’utilisation de poules de races (pondeuses).

On constate :

Une aviculture adaptée aux conditions environnementales locales Une exigence permanente de salubrité pour l’élevage industrielle : lavage

des mains et pieds avant d’accéder au poulailler Un système de réchauffement des poussins et pintadeaux au charbon de

bois : système d’éleveuses Le système de parcage qui permet d’avoir de l’engrais La nécessité d’une vaccination régulière Le sevrage des poussins et pintadeaux pour permettre leur croissance rapide

Aviculture améliorée (stabulation) Pondoir adapté pour poules et pintades

Aviculture industrielle Produits de l’aviculture industrielle

Porciculture : une unité de production de porcs a été visitée. On constate des porcheries bien construites avec un système de vidange des eaux servant au compostage. Ainsi, les porcheries sont lavées régulièrement, pour avoir l’importante urée pour arroser le compost ou déverser directement dans les champs. Il est important de maîtriser le cycle de production des porcs pour accroître leur productivité ; les mâles sont ainsi séparés des femelles pour une meilleure maîtrise du cycle de production.

Elevage moderne des porcs Système de drainage des eaux des porcheries pour la production du compost

Cuniculture : le système d’élevage mis en place est simple et révolutionnaire. Les lapins vivent dans des caisses grillagées et y sont nourries permanemment. Cette activité assez captivante nécessite de l’analyse des producteurs un investissement préalable qui n’est pas à la portée du producteur moyen. Cependant, ce système de parcage en caisses permet de résoudre les difficultés liées à la propension du lapin de construire un terreau qui peut s’avérer néfaste pour son habitat et rend difficile la maîtrise de sa production. La gale est la principale maladie du lapin ; il est conseillé de faire un traitement prophylactique à base d’ivermectine.

Lapin dans son habitat

Elevage des bovins : Pour les bovins, il est nécessaire d’aménager des enclos ; ce qui permet d’avoir sur place la litière pour le compostage. La litière des bovins n’est sortie qu’une seule fois par an. Le foin doit être recherché pendant la saison hivernale et stocké pour l’alimentation des animaux.

Le parc de bovins du CIDAP

Elevage de petits ruminants : le système de parcage est pratiqué pour valoriser les déchets : nécessaire pour son rôle important dans l’acquisition de l’engrais organique. Sans les petits ruminants, l’agriculture est peu fructueuse dans notre zone, affirme notre guide. Du fait de la sécheresse, l’élevage extensif n’est plus porteur du fait de la raréfaction de pâturage. L’élevage est devenu un impératif pour tout agriculteur.

Restauration mécanique et organique des terres : le système de restauration mécanique du sol consiste à retirer du sol la partie latéritique et autres plaques qui empêchent l’infiltration de l’eau. La partie traitée est recouverte de paille, qui permet au bout d’une campagne d’ameublir le sol et de procéder à sa mise en valeur.

Pierres déterrées pour ameublir le sol Sol récupéré pour la culture du manioc

La Régénération Naturelle Assistée (RNA) : Les producteurs ont pu voir un cas de succès de la RNA pratiquée sur 3 ha et qui a permis de rendre le site suffisamment boisé. Les leçons suivantes ont été tirées :

Le reboisement est recommandé également sur un site de RNA La protection des plantules (protection des racines) est un impératif dans

la RNA La RNA doit être renforcé par des actions de conservation des eaux et des

sols comme les diguettes et l’anthropogon La densification des arbres RNA est recommandée pour créer rapidement

un microenvironnement La gestion de la densité (un espace peut être réservé pour en faire une

forêt) Il est possible de créer un système simple de goutte-à-goutte à l’aide

petits bidons pour l’arrosage des plantes et qui permet de maintenir en permanence la plante humide.

L’esprit visionnaire du fondateur a illuminé les producteurs en matière de protection de l’environnement lors de cette visite du site de Natoun. Ils se sont engagés à reproduire également chez eux cette prouesse en dégageant un espace déterminé sur leur site pour faire de petites forêts.

Nos producteurs ont été particulièrement intéressés

Natoun : un site de 3 ha de RNA

RNA associée aux cordons pierreux Système d’arrosage goutte-à-goutte

La nuit de la flamme de la « forêt danse »

Cette cérémonie pleine de symbolisme a débuté à 21 h30 mn par un mot de bienvenue du fondateur du centre, suivi de la présentation des différentes délégations du Burkina, du Niger, du Mali, du Sénégal et du Benin. Le représentant de chaque délégation a pris la parole pour donner les premières impressions après la visite du site et surtout remercier les acteurs du CIDAP pour avoir faciliter les visites. A la fin des interventions, une torche a été remise à chaque représentant

qui a procédé à l’allumage du bûcher, en signe d’envoi en mission pour transmettre le message de la protection de l’environnement.

Allumage du bûcher par le Représentant de la délégation du Burkina

Bûcher de l’espoir pour la protection de l’envioronnement

La manifestation s’est poursuivie dans la nuit avec la danse des communautés.

c- Jour 3- Spéciale foire agricole Troisième journée

Le 8 décembre de chaque année est fêtée par le CIDAP, la foire agricole. Pour cette 17ème édition, le thème de la foire etait : « Restaurons la terre et l’environnement pour une meilleure vie pour tous ». La foire a été marquée par une cérémonie officielle et une visite des expositions.

La cérémonie a débuté à 10h par l’arrivée cérémoniale (en danse) des différentes communautés de la préfecture de Doufelgou. Plusieurs moments ont marqué cette cérémonie officielle, présidée par le Secrétaire Général de la préfecture de Doufelgou, représentant le Préfet empêché.

Le mot de bienvenue : il a été prononcé par le Président qui a tenu son allocution qui a remercié les autorités administratives et politiques pour leur présence et leur appui. Il a traduit sa grande satisfaction pour la participation des délégations des pays de la sous-région, signe que la foire de la « forêt danse » est devenue un évènement international.

Mot de Bienvenue du Président de CIDAP-AI

Assistance

Présentation du programme de micro-financement du fonds pour

l’environnement mondial (PME-FEM). Ce programme qui est à sa première phase de mise en œuvre a permis d’améliorer les conditions de vie de plusieurs personnes vulnérables.

Remise d’attestations : Une remise d’attestation a été faite aux élèves sortants de l’Institut de Formation (IFAEFA) du CIDAP.

L’intronisation de Madame BAWIENA Tiyéda comme Nouvelle Fellow ASHOKA. Cette cérémonie d’introduction a débuté par une présentation du Mouvement ASHOKA par le Responsable ASHOKA de l’Afrique de l’Ouest qui a invité les fellows présents et les représentants de ceux absents (Le Fellow Mathieu OUEDRAOGO du Burkina a été représenté par Julien OUEDRAOGO) à se joindre à elle pour l’intronisation. Dans son allocution, la Responsable de ASHOKA a tenu à féliciter le couple pour son génie, la simplicité de leur vie et de leur engagement pour l’œuvre extrêmement utile de protection de l’environnement. Elle a tenu à les remercier aussi pour l’acte exceptionnel de courage et de sagesse de préparation de la relève pour la poursuite de l’œuvre qu’ils ont initié. En effet, le couple vient de confier la direction du centre à une équipe dynamique de jeunes cadres qui ont été formés et partageant les idéaux et la philosophie qui ont guidés la création du centre. Les signes distinctifs ont par la suite été portés au récipiendaire : agrafe et tee-shirt ASHOKA. La nouvelle fellow dira toute sa gratitude d’abord aux

communautés présentes qui ont su l’accueillir ainsi que toute la joie qu’elle a d’appartenir à un si précieux cercle des innovateurs.

Madame BAWIENA Tiyéda, désormais Fellow ASHOKA

Monsieur BAWIENA n’a pas été en reste !

Allocation des représentants des représentations des pays participant :

Chaque représentant a pris la parole pour témoigner sa satisfaction pour la mission et surtout souhaiter bon courage à la nouvelle fellow.

Les Fellows et les représentants des Fellows Intervention du Représentant du Fellow Mathieu OUEDRAOGO

Le discours du Secrétaire Général de la Préfecture de Doufelgou. Le SG au

nom du Préfet a félicité la nouvelle fellow et saluer toutes les représentations présentes à la manifestation. Il a invité les acteurs du monde rural à prendre exemple sur l’expérience de BAWIENA pour construire le paysannat togolais.

Visite des stands d’exposition. Les participants ont été invités à une visite guidée des stands d’exposition qui a permis de découvrir toutes les facettes de l’action du CIDAP (récupération et restauration des terres, pratique de la RNA, promotion de semences agricoles et végétales, transformation de fruits et légumes).

Des prestations des troupes de danse des communautés ont ponctué la cérémonie.

La manifestation a été très festive !

La cérémonie a pris fin à 13h30 par un vin d’honneur offert aux convives.

Le reste de la journée a été marquée par des échanges avec les délégations du Mali, du Niger et du Benin.

III. ANALYSE DES TECHNOLOGIES VISITEES

A l’issue des trois jours de visite et d’échanges, une analyse des technologies visitées a été faite avec les producteurs. Les résultats de cette analyse sont présentés dans le tableau ci-après

Technique Description Replicabilité Commentaires Système de paillage

Utilisation de végétaux (feuillages, herbes, etc.) pour ameublir les espaces cultivables

OUI La paille est une ressource faiblement disponible dans la zone nord du Burkina et elle est fortement disputée.

Système simple de goutte-à-goutte

Utilisation d’un bidon d’eau renversé qui arrose à gouttelettes les racines de l’arbre. Le bidon est rempli régulièrement d’eau.

OUI Technique simple qui sera immédiatement testée.

Eleveuse Il est utilisé une marmite OUI Nécessité de mettre en pratique

traditionnelle de poussins et de pintadeaux

en terre comme récipient. Le récipient est protégé d’une grille pour éviter que les animaux ne sautent dans le feu. Ce système permet de maintenir poussins et pintadeaux dans une température idéale pour leur survie lors du sevrage.

la technologie dans la durée (au cours de l’harmattan) dans le contexte du Nord Burkina. L’aviculture occupe une place de choix dans l’activité économique des producteurs de la Région du Nord.

Parcage de la volaille

Il s’agit de l’élevage intensif avec stabulation.

OUI La grande difficulté est l’alimentation. Cette difficulté peut être résolue par l’utilisation de termites disponibles dans nos zones. Du reste, nos producteurs disposent de techniques pour attirer ces termites en mélangeant la bouse de vache à la paille.

Sevrage des poussins

Il consiste à séparer les poussins des poules dès éclosion. Cette technique permet de limiter la mortalité des poussins et d’assurer une croissance rapide (tant que les normes techniques sont respectées)

OUI Le sevrage nécessite l’utilisation d’éleveuses.

Elevage industrielle

Utilisation de pondeuses avec des normes techniques complexes

NON Nécessite des moyens financiers importants

Plusieurs techniques sont déjà pratiquées par les producteurs ; il s’agira simplement d’apporter des améliorations et de les adapter aux conditions locales.

IV. PLAN DE RETOUR

Après une mission bien remplie à Niamtougou, un plan de retour a été élaboré avec les producteurs et fera l’objet d’un suivi-évaluation.

Activité Public cible Période Mise en pratique des technologies visitées (système de paillage, RNA, techniques nouvelles d’aviculture, système goutte-à-goutte, densification de la RNA sur un espace défini

Participants à la mission

Application Systématique

Information du comité provincial de l’environnement sur l’expérience du CIDAP

24 groupements de l’environnement

11 décembre 2011

Réseau départemental des PI 9 personnes Mois de décembre 2011 Rencontre d’information et de formation des membres des réseaux des PI du Yatenga

50 Paysans innovateurs

Mois de décembre

Réseau des paysans innovateurs du Zondoma

Convocation du bureau pour information

Mois de décembre

Information de l’AG de

15 décembre

Il s’agit surtout pour les producteurs de pouvoir garder à l’esprit de façon permanente le souci de la protection de l’environnement. Et l’expérience du CIDAP et singulièrement celle du fondateur qui vit en symbiose avec la nature, a largement inspiré les participants à ce voyage d’étude qui se sont solennellement engagés à faire désormais corps avec leur site protégé.

Conclusion

A l’issue de la mission, au soir du 09 décembre 2011, c’est des producteurs visiblement satisfaits et fortement inspirés, qui ont repris les routes de leurs villages respectifs.

Cette mission nous inspire pour le Réseau MARP cette idée : au regard de son engagement dans la promotion et la mise en œuvre d’innombrables innovations, il est nécessaire que soit créé « un centre d’innovations » qui pourrait également dans les années à venir constituer un cadre de formation et d’information des acteurs du développement rural.

La route qui mène à la forêt peut paraître longue…

mais il suffit d’une dose d’engagement, et surtout d’optimisme !!!