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Corpo Clip N o 179 - Mai à juillet 2009 1 Le réseau fort du SAVOIR Éditorial par Guylaine Beaudry Dans ce numéro Nouvelles de la CBPQ .............. p.3 Dossiers et nouvelles ................ p.4 À l'agenda.................................p.16 Poste publication 40021801 ISSN 0843-140X L’année 2009 marque le 40e anniversaire de la promulgation de la loi constituant la Corporation. Un comité d’organisation des fêtes du 40e, composé de Jocelyne Dion, Florian Dubois, Régine Horinstein, Stéphane Legault et moi-même, a planifié plusieurs activités et projets pour souligner ce moment important. D’abord, le 12 mai 2009, à la suite de l’assemblée générale, un peu plus d’une centaine de membres ont participé à un dîner au restaurant Le Cercle de HEC Montréal. Lors de la soirée, sept « Prix Reconnaissance » ont été décernés à des membres qui se sont illustrés dans la profession. Les membres ont été invités à proposer des candidatures en remplissant le formulaire approprié à la catégorie du milieu par le site de la CBPQ. Au total, 25 candidatures ont été déposées. Les responsables des dossiers ont constitué des comités de sélection sur la base de critères que le conseil d’administration a proposés. Les responsables des différents comités sont : Mylène Lavoie (collégial), Louis Houle (universitaire), Marie-Hélène Parent (bibliothèque publique), Jocelyne Dion (scolaire), Michel Gamache (spécialisé), France Bouthillier (recherche et enseignement), Régine Horinstein (engagement pour le développement de la Corporation). Les récipiendaires des Prix Reconnaissance Le réseau fort du SAVOIR Bulletin N o 179 - Mai à juillet 2009 Imprimé sur papier recyclable sont : Daniel Marquis (collégial), Claude Bonnelly (universitaire), Suzanne Payette (bibliothèque publique), Marie- Christine Savoie (scolaire), Sharon Pipon (spécialisé), Marcel Lajeunesse (recherche et enseignement) et Florian Dubois (engagement pour le développement de la Corporation). Ensuite, le dîner de la mi-mai a été l’occasion de rendre hommage à deux personnes qui ont eu des contributions remarquables pour l’avancement de nos milieux documentaires. Il s’agit de Lise Bissonnette et de Denis Vaugeois. Cet anniversaire a également été l’occasion de publier un ouvrage auquel 31 auteurs ont participé : Bibliothécaire : passeur des savoirs. L’historique de la Corporation, son code d’éthique et de déontologie, ses publications, ses congrès, ses prix, l’engagement social de ses membres, sans oublier le billet de notre directrice générale : autant de sujets nous rappellent ou nous apprennent ce qu’est notre Corporation. Par ailleurs, une place importante est faite aux questions touchant la définition et l’évolution de la profession, les enjeux de la formation initiale et de la formation continue et le rôle actuel de la Corporation. Une section présente les les réflexions de collègues qui se sont prêtés à l’exercice de répondre à « la » question : Qu’est-ce qu’être bibliothécaire ? Nous avons apporté un soin particulier à retrouver dans nos archives des photographies des différents sièges sociaux. Sur plusieurs sujets, nous avons aussi constitué des listes de personnes qui ont participé aux activités de la Corporation. Cette publication est offerte en cadeau à tous les membres de la CBPQ. Par ailleurs, le livre, en version PDF, sera disponible en accès libre dans le site de la Corporation. Le comité de rédaction de ce livre est composé de Monique Lecavalier, qui en a assuré la coordination, Florian Dubois, Marcel Lajeunesse, Régine Horinstein et moi-même. Toujours pour souligner le 40e anniversaire, à l’occasion de la rentrée de l’automne 2009, les membres du Conseil d’administration participeront à des cocktails à Québec, sur la rive Nord et sur la rive Sud pour rencontrer et échanger avec les membres de ces régions. Cet anniversaire est aussi l’occasion d’offrir aux membres une épinglette portant le logo de la Corporation. Lors de la dernière assemblée générale, le début de ma deuxième année à la présidence de la Corporation a été confirmé. Je vous remercie de la confiance que vous me témoignez. CORPO CLIP LA CORPORATION A 40 ANS ! Suite page suivante

CORPO CLIP - CBPQ · Le comité est présentement formé d’Audrey Attia, la présidente, d’Ionita Ruxandra, de Marc Lemaire, de Donald Bidd, de François Paquette et de Régine

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Éditorialpar Guylaine Beaudry

Dans ce numéro

Nouvelles de la CBPQ .............. p.3Dossiers et nouvelles ................ p.4À l'agenda.................................p.16

Poste publication 40021801ISSN 0843-140X

L’année 2009 marque le 40e anniversaire de la promulgation de la loi constituant la Corporation. Un comité d’organisation des fêtes du 40e, composé de Jocelyne Dion, Florian Dubois, Régine Horinstein, Stéphane Legault et moi-même, a planifié plusieurs activités et projets pour souligner ce moment important.

D’abord, le 12 mai 2009, à la suite de l’assemblée générale, un peu plus d’une centaine de membres ont participé à un dîner au restaurant Le Cercle de HEC Montréal. Lors de la soirée, sept « Prix Reconnaissance » ont été décernés à des membres qui se sont illustrés dans la profession. Les membres ont été invités à proposer des candidatures en remplissant le formulaire approprié à la catégorie du milieu par le site de la CBPQ. Au total, 25 candidatures ont été déposées. Les responsables des dossiers ont constitué des comités de sélection sur la base de critères que le conseil d’administration a proposés. Les responsables des différents comités sont : Mylène Lavoie (collégial), Louis Houle (universitaire), Marie-Hélène Parent (bibliothèque publique), Jocelyne Dion (scolaire), Michel Gamache (spécialisé), France Bouthillier (recherche et enseignement), Régine Horinstein (engagement pour le développement de la Corporation). Les récipiendaires des Prix Reconnaissance Le

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Bulletin No 179 - Mai à juillet 2009

Imprimé sur papier recyclable

sont : Daniel Marquis (collégial), Claude Bonnelly (universitaire), Suzanne Payette (bibliothèque publique), Marie-Christine Savoie (scolaire), Sharon Pipon (spécialisé), Marcel Lajeunesse (recherche et enseignement) et Florian Dubois (engagement pour le développement de la Corporation). Ensuite, le dîner de la mi-mai a été l’occasion de rendre hommage à deux personnes qui ont eu des contributions remarquables pour l’avancement de nos milieux documentaires. Il s’agit de Lise Bissonnette et de Denis Vaugeois.

Cet anniversaire a également été l’occasion de publier un ouvrage auquel 31 auteurs ont participé : Bibliothécaire : passeur des savoirs. L’historique de la Corporation, son code d’éthique et de déontologie, ses publications, ses congrès, ses prix, l’engagement social de ses membres, sans oublier le billet de notre directrice générale : autant de sujets nous rappellent ou nous apprennent ce qu’est notre Corporation. Par ailleurs, une place importante est faite aux questions touchant la définition et l’évolution de la profession, les enjeux de la formation initiale et de la formation continue et le rôle actuel de la Corporation. Une section présente les les réflexions de collègues qui se sont prêtés à l’exercice de répondre à « la » question : Qu’est-ce qu’être bibliothécaire ? Nous avons apporté un soin particulier à retrouver dans nos archives des photographies des différents sièges sociaux. Sur plusieurs sujets, nous avons aussi constitué des listes de personnes qui ont participé aux activités de la Corporation. Cette

publication est offerte en cadeau à tous les membres de la CBPQ. Par ailleurs, le livre, en version PDF, sera disponible en accès libre dans le site de la Corporation. Le comité de rédaction de ce livre est composé de Monique Lecavalier, qui en a assuré la coordination, Florian Dubois, Marcel Lajeunesse, Régine Horinstein et moi-même.

Toujours pour souligner le 40e anniversaire, à l’occasion de la rentrée de l’automne 2009, les membres du Conseil d’administration participeront à des cocktails à Québec, sur la rive Nord et sur la rive Sud pour rencontrer et échanger avec les membres de ces régions. Cet anniversaire est aussi l’occasion d’offrir aux membres une épinglette portant le logo de la Corporation.

Lors de la dernière assemblée générale, le début de ma deuxième année à la présidence de la Corporation a été confirmé. Je vous remercie de la confiance que vous me témoignez.

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LA CORPORATION A 40 ANS !

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Vous pouvez consulter le programme et vous inscrire en vous rendant à http://congres2009.asted.org/.

La troisième et dernière priorité concerne la conception et la réalisation d’un plan de communication sur la profession de bibliothécaire. La lecture du livre publié pour le 40e de même que les interventions des récipiendaires des Prix Reconnaissance lors de la soirée du 12 mai ont en commun de faire ressortir la fierté que nous avons d’être bibliothécaire. Les valeurs de notre profession et le développement des milieux documentaires du Québec auquel nous avons collectivement participé depuis les 40 dernières années, sans parler des défis stimulants que pose la révolution numérique, sont autant de bonnes raisons d’exprimer cette fierté. Devant le décalage entre notre action et la perception du rôle du bibliothécaire dans la société en général, il importe que la Corporation participe à changer l’image du bibliothécaire. À cet égard, l’action individuelle est celle qui laisse des marques indélébiles. Néanmoins, une campagne de promotion du rôle du bibliothécaire dans la société est à tenir pour insuffler un vent de changement dans l’imaginaire collectif. Que nous soyons collectivement associés à une perception qui est à des lieux de la réalité est une situation préoccupante. À l’esprit de nos concitoyens, de nos clients, de nos usagers et de nos employeurs, l’image de notre profession doit être associée à nos valeurs et nos compétences s’appuyant sur une tradition multiséculaire au service des collectivités pour le développement, le traitement, la diffusion et la préservation de la production éditoriale et de l’information en général. Une telle action ne peut se faire qu’au niveau collectif. En raison de son rôle, la CBPQ doit assurément intervenir, seule ou idéalement en collaboration avec d’autres partenaires. Ainsi, la prochaine année sera l’occasion de poursuivre notre réflexion sur la mise en œuvre d’un plan de communication qui comprendra

Bulletin de nouvelles publié par la Corporation des bibliothécaires professionnels de Québec

Comité de Corpo ClipRichard CoveneyRégine Horinstein (sélection des articles)Josée Toulouse (révision)Ekaterina Valkova Anne-Marie LalondeKarine LamyHélène Gervais

Corporation des bibliothécairesprofessionnels du Québec 353, rue Saint-Nicolas, Bureau 103Montréal (Québec) H2Y 2P1

Téléphone : 514-845-3327Télécopieur : 514-845-1618Courriel : [email protected] Internet : www.cbpq.qc.ca

Mise en page : Linda Boudret (CBPQ)

Pour 2009-2010, je vous propose trois priorités d’action. La première porte sur le rapprochement des associations des milieux documentaires du Québec, la deuxième sur l’organisation du Congrès 2009 et la troisième sur la réalisation d’un plan de communication.

Le rapprochement des associations des milieux documentaires du Québec est un dossier dont on entend parler depuis très longtemps. Les discussions et les actions des derniers mois laissent présager que nous pourrons bientôt faire d’autres pas importants pour la mise en commun de nos forces et de nos ressources. Malgré la déception de ne pouvoir profiter du déménagement de l’ASTED pour rapprocher physiquement la permanence de cette association et celle de la CBPQ, d’autres projets se concrétisent et apparaissent porteurs. Ainsi, au cours de la prochaine année, la CBPQ offrira un espace de bureau pour la permanence de l’association Les Bibliothèques publiques du Québec.

La deuxième prior i té, dans le prolongement de la première, consiste à poursuivre l’organisation du premier Congrès des milieux documentaires. Depuis maintenant dix mois, plus de 20 collègues provenant de sept associations travaillent en collaboration pour l’organisation de ce Congrès qui se tiendra du 11 au 14 novembre 2009 au Palais des congrès de Montréal. Les associations participantes sont : Association des bibliothécaires du Québec / Quebec Library Association (ABQLA), Association pour la promotion des services documentaires scolaires (APSDS), Association pour l’avance des sciences et des techniques de la documentation (ASTED), Les bibliothèques publiques du Québec (BPQ), Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec (CBPQ), Réseau Biblio du Québec et Special Libraries Association – Section de l’est du Canada (SLA). Je remercie Bibliothèques et Archives nationale du Québec qui a généreusement accepté d’être Grand partenaire du Congrès.

la publication d’une nouvelle génération de notre site web.

Mes meilleurs vœux pour notre 40e anniversaire. Longue vie à la Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec !

La présidente,

Guylaine BEAUDRY

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En direct du consei l d’administrationDeux réunions ont eu lieu en début d’année le 5 février et le 27 mars 2009.Durant ces réunions, les membres du CA ont traité des points suivants :

• Les postes de chef de section – bibliothèques de la ville de MontréalUne personne représentant les bibliothécaires syndiqués et deux autres personnes représentant la Ville sont venues rencontrer les administrateurs et leur présenter l’état de situation et répondre aux questions des administrateurs. Ces rencontres ont permis de mieux comprendre le fonctionnement dans les arrondissements et il a été convenu qu’une lettre sera envoyée afin de préciser les attentes de la CBPQ quant aux exigences requises pour ce type de poste.

• Les activités du 40e anniversaireLa soirée du 40e anniversaire aura lieu le 12 mai 2009 à HEC Montréal et sera précédée par l’assemblée générale. Sept prix reconnaissance seront remis durant la soirée à des bibliothécaires s’étant distingués dans leur milieu : public, scolaire, collégial, universitaire, enseignement et recherche, spécialisé et bénévole de la CBPQ. De plus, deux prix hommage seront décernés à deux personnalités ayant grandement influencé la bibliothéconomie au Québec.

Un ouvrage qui témoignage des 40 ans est en cours de réalisation sous la coordination de Monique Lecavalier. D’autres activités auront lieu au cours de l’année pour lesquelles des annonces suivront.

• La politique d’affichage des offres d’emploi sur le site de la CBPQ

Après avoir diffusé une offre en anglais qui a été promptement retirée par la suite, il a été convenu d’informer les employeurs que les offres doivent être

rédigées en français pour être affichées sur le site.

• L’étude des prévisions budgétaires 2009-2010Les membres du CA ont étudié la première version qui leur a été présentée. Des modifications pourront être apportées à la prochaine réunion à la suite du dépôt du bilan 2008-2009.

• Le congrès des mi l i eux documentairesLe dossier va bon train. BAnQ a accepté d’être partenaire principal de l’événement et un bandeau-annonce du congrès est disponible sur le site de chacune des associations participantes. De plus, la maquette du programme a déjà été validée par le comité de coordination.

Le comité du thème a reçu un nombre intéressant de propositions et d’autres devraient s’ajouter pour offrir entre 33

à 44 ateliers durant les quatre jours en sus de la conférence d’ouverture et des plénières. Le comité s’attelle à la préparation du programme préliminaire qui sera diffusé au mois de mai ou au début juin.

• Document d’information et de promotion de la professionMylène Lavoie, membre du conseil, a fait une ébauche de contenu qui pourrait servir de base à la production d’un document de promotion de la profession de bibliothécaire pour la CBPQ. Afin de refléter les diverses réalités de la pratique, le document sera augmenté des commentaires des autres membres du CA. Il servira aussi à alimenter diverses publications visant le même objectif.

• Postes au conseil d’administration 2009-2011

Tous les postes sont comblés.

NOUVELLES DE LA CBPQ

COMITÉ DE FORMATION CONTINUE Ce comité a eu un peu moins de propositions que Corpo Clip et ce, non pas par manque d’intérêt, mais plutôt à cause du temps qu’il requiert pour la recherche de formateurs et pour le choix des contenus des activités de formation. Le comité est présentement formé d’Audrey Attia, la présidente, d’Ionita Ruxandra, de Marc Lemaire, de Donald Bidd, de François Paquette et de Régine Horinstein.Trois activités sont déjà proposées pour avril et mai et au moment de rédiger ce numéro, deux étaient déjà complètes (une reprise sur la production de capsules vidéo didactiques et les collections en milieu universitaire).Quant à la programmation automne-hiver 2009-2010, le comité est au travail.

COMITÉ DE RÉDACTION DE CORPO CLIPÀ la suite de notre annonce de recherche de rédacteurs dans le numéro précédent, la CBPQ a reçu un certain nombre de propositions de bénévoles et a dû en mettre en réserve dès que les besoins ont été comblés. Cette réaction enthousiaste conforte le comité de rédaction dans l’intérêt qu’ont les membres et les lecteurs en général à consulter Corpo Clip. Le comité accueille ainsi Karine Lamy et Richard Coveney dans son équipe. Nous souhaitons aussi la bienvenue à Hélène Gervais qui inaugure une chronique en direct d’Islande où elle fait sa maîtrise en sciences de l’information. Corpo Clip devient ainsi international !

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REMISE DU PRIX « BIBLIOTHÉCAIRE DE L’ANNÉE 2008 »

La cérémonie de remise du prix « Bibliothécaire de l’année 2008 » s’est tenue à Bibliothèque et Archives nationales du Québec le 27 mars à 17 h. La présidente, Guylaine Beaudry, a remis le prix à Lise Thériault, chef du module Bibliothèque de la ville de Sainte-Thérèse, en présence des membres du conseil d’administration de la CBPQ, des membres du comité du prix et du jury ainsi que des membres de la famille, amis et invités.

Le prix lui a été attribué pour le projet « Ma tente à lire ». Le projet fait sortir hors de ses murs la bibliothèque à l’instar d’autres projets réalisés dans différentes villes au Canada. Initié en 2005 à Sainte-Thérèse, le projet est maintenant bien établi et aura permis de rencontrer plus de 880 enfants de la ville au cours de l’été 2007.

Il s’agissait d’une remise offi cielle tardive car la cérémonie initiale du 9 décembre 2008 à Sainte-Thérèse a certes eu lieu en présence de la mairesse, des élus municipaux, des collègues de travail et de quelques téméraires du comité du prix qui avaient réussi à se rendre dans la tempête, mais la présidente de la CBPQ n’avait pu y être.

par My Loan Duong, Régine Horinstein, Anne-Marie Lalonde, Luc Mandeville, Ekaterina Valkova

DOSSIERS et NOUVELLES

Remise du prix à Montréal en compagnie de Diane St-Aubin, présidente

du comité du Prix 2008, Monique Delisle, directrice des communication de

la Ville de Sainte-Thérèse, Lise Thériault et Guylaine Beaudry, présidente

de la CBPQ.

Erratum : Dans le numéro 178 de Corpo Clip à la rubrique « Nouvellles de la CBPQ » à la page 4, il fallait lire « Prix bibliothécaire de l’année 2008 » et non 2009.

Le recul des publications en sciences humainesLes livres du domaine des sciences humaines englobent trois types d’ouvrages : les livres de formation (synthèses, manuels, dictionnaires), les grands auteurs et les monographies spécialisées. Les ventes du premier type connaissent un développement stable grâce aux étudiants et aux bibliothèques qui en achètent. Les grands auteurs sont aussi bien vendus (au Seuil, le Courage de la vérité, le dernier cours de Michel Foucault au Collège de France, est resté quatre semaines dans les listes des meilleures ventes). Toutefois, la situation des monographies est particulière : un effondrement est remarqué parce que la recherche a été morcelée en domaines très pointus. En plus, ce serait la partie créative des sciences humaines qui serait la plus

touchée. Des exemples : une étude sociologique ou historique se vendait en moyenne à 2 200 exemplaires en 1980 alors qu’aujourd’hui, c’est entre 600 et 1 000. Les ventes des Presses universitaires de France (PUF) ont reculé de 1,5 % en 2008 et selon les statistiques du Syndicat national de l’édition, les sciences humaines ne représentent plus que 7,8 % de l’ensemble de l’édition, avec un chiffre d’affaires en déclin accéléré : 285 millions d’euros en 2004 et 216 millions en 2007.

Par Ekaterina ValkovaSource : Aeschimann, Eric. Liberation.fr,

17 mars 2009.

Les éditions européenne et états-unienne durant la récession économiqueLa crise économique touche déjà le marché du livre : aux États-Unis, l’édition

est en déclin depuis septembre 2008. En octobre, l’US Census Bureau a annoncé un recul de 5,6 % des ventes en librairie tandis que l’Association des éditeurs américains s’alarmait d’un recul de 25 % des ventes des nouveautés et de 23 % des poches. Toutefois, l’édition européenne ne s’inquiète pas puisqu’elle jouit d’une résistance qui étonne les Américains et qui les pousse à trouver des explications – avec un chômage en hausse et une réduction du temps de travail, les gens ont plus de temps pour lire.

Par Ekaterina ValkovaSource : Liberation.fr, 17 mars 2009.

Améliorations à la bibliothèque et à la maison de la culture de Côte-des-Neiges À la suite d’une évaluation faite en 2006 par une fi rme spécialisée en

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accès universel, l’accès au bâtiment qui abrite la bibliothèque et la maison de la culture de Côte-des-Neiges, situé au 5290, chemin de la Côte-des-Neiges, doit être amélioré. Le présent projet découle des recommandations pour corriger les principales déficiences et ainsi améliorer les installations. Les travaux comprennent, entre autres, l’installation d’ouvre-portes automatiques, le réaménagement des toilettes pour élargir les corridors, les cabines, etc. et l’aménagement de deux nouvelles salles de toilettes accessibles. La firme Entreprise de construction TEQ Inc. effectuera le travail de même que le marquage des nez de marches, le réaménagement de la rampe d’accès menant à la terrasse sur le toit et l’installation de voyants stroboscopiques lumineux reliés au système d’alarme-incendie. Les travaux débuteront au mois de mars et prendront fin le 30 avril prochain. Le contrat est au montant de 248 108 $.

Par Ekaterina ValkovaSource : Lowe, Patricia. CNW Telbec, 17

mars 2009.

Nouvelle bibliothèque à la ville de SaguenayLa ville de Saguenay a décidé de redorer l’image de l’une de ses rues en y faisant construire une bibliothèque municipale. La rue Saint-Dominique, où elle devrait se trouver, est connue comme une « rue de bars ». Le maire Jean Tremblay considère que ce nouveau bâtiment va améliorer l’image de cette rue. Un bureau d’office du tourisme devrait aussi y être construit. La bibliothèque et l’office du tourisme seront construits sur le site d’anciens bars. Le prix de rachat des bâtiments n’est pas communiqué ni le coût des constructions. On peut tout de même estimer le montant des constructions à 10 millions $. Saguenay pourra aussi profiter d’une subvention du ministère de la Culture pour un maximum de 50 % du coût total.

Par Ekaterina ValkovaSource : ActuaLitté,12 mars 2009.

Une immense bibliothèque ouvre ses portes à CardiffUne nouvelle bibliothèque à Cardiff (Ang le te r re ) ne manque pas d’originalité : un toit recouvert de gazon et un ameublement funky – ce bâtiment de six étages incarne une lueur de vie dans un monde de réchauffement climatique. Déjà récompensé pour son pouvoir vert, il deviendra à la fois un centre d’attraction et un pôle accueillant pour les visiteurs. L’effet du toit en gazon est particulier à cause de l’isolation qui conserve la chaleur en hiver et la libère en été. À l’intérieur, outre la présence rocambolesque d’un piano à queue, le visiteur sera impressionné par l’espace disponible et le sentiment d’ouverture. C’est une bibliothèque unique qui privilégie les espaces isolés pour permettre aux personnes de se sentir plus à l’aise dans leurs travaux. L’amateur d’informatique trouvera 90 postes pour surfer! La collection compte 90 000 ouvrages (3 kilomètres de livres, CD et DVD). La construction a duré 98 semaines plus 12 semaines d’aménagement. Bien qu’il ait au préalable évalué ce qui se faisait en Angleterre, le directeur de la bibliothèque précise que l’architecture s’inspire en grande partie des travaux réalisés aux Pays-Bas.

Par Ekaterina ValkovaSource : ActuaLitté, 9 mars 2009.

Une carte de bibliothèque pour l’emprunt partout dans le paysDans le cadre d’un plan de quatre années intitulé « Renaissance pour les bibliothèques », le parti conservateur de l’Angleterre souhaite aider les autorités locales à améliorer les services en investissant non seulement plus d’argent dans de nouveaux livres, mais également en réduisant certains coûts. Une charte des bibliothèques serait ainsi utilisée pour établir des normes et consignes. Une carte unique d’emprunt permettra de simplifier le retrait de documents dans l’ensemble des 4 500 établissements publics du pays. Un site

Internet national sera également lancé pour l’occasion. Le Museums, Libraries and Archives Council a déclaré être en cours de réflexion sur la généralisation de l’emprunt en ligne de livres. La ministre de la Culture rappelle que même si cette idée n’est pas nouvelle, elle aidera à la modernisation dans le domaine. Le développement de l’offre numérique va rendre l’ensemble des établissements plus attrayants, accessibles et efficaces.

Par Ekaterina ValkovaSource : ActuaLitté, 6 mars 2009.

Une bibliothèque sur mesure Les familles du quartier Saint-Jacques à Montréal ont accès à une nouvelle bibliothèque familiale – les espaces de la bibliothèque Père-Ambroise occupent le troisième étage de l’immeuble tout neuf du centre de l’Association sportive et communautaire du Centre-Sud. Selon des données officielles, l’arrondissement Ville-Marie accusait un important déficit au chapitre des bibliothèques alors que le quartier Saint-Jacques est l’un des quartiers les plus défavorisés et des plus touchés par le chômage et le décrochage scolaire. C’est la deuxième bibliothèque familiale à Montréal, la première ayant été ouverte il y a plusieurs années dans le quartier Saint-Henri. La bibliothèque Père-Ambroise a ouvert les portes en janvier, au 2093 rue de la Visitation et remplace l’ancienne section jeunesse de la Bibliothèque centrale de Montréal qui était située sur la rue Sherbrooke. Le programme d’animation inclut une heure du conte qui est offerte de quatre à six fois par semaine ainsi que des animations spéciales pour les 4-14 ans sur des thèmes difficiles comme la guerre, la pauvreté, la violence et l’exclusion. Les coûts de 2,6 M $ ont été assumés à parts égales par la Ville de Montréal et le ministère de la Culture. La collection de la bibliothèque Père-Ambroise dénombre plus de 700 DVD et disques compacts pour les enfants, 15 000 documents pour les adultes comprenant des collections de BD, romans, romans policiers,

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science-fiction, guides de voyages et documentaires, 1 400 DVD pour adultes et 100 abonnements à des périodiques. Une somme annuelle de 125 000 $ est prévue pour l’acquisition de 4 500 livres dont 2 500 pour la collection jeunes et 2 000 pour la collection adultes.

Par Ekaterina ValkovaSource : Beauvais, André. Agence QMI,

Canoe infos, 6 mars 2009.

Une librairie électronique en devenirL’offre et l ’uti l isation des livres électroniques est en hausse. Avec Sony, la Fnac propose 3 000 titres en téléchargement grâce à un partenariat exclusif avec Hachette. Numilog, récemment acheté par Hachette Livre, enrichit régulièrement un catalogue d’environ 55 000 ouvrages numériques en français et en anglais. Kindle, le lecteur de livres électroniques d’Amazon, connaît un succès grâce au grand choix offert par Amazon : 250 000 ouvrages dont 103 des 110 best-sellers du classement du New York Times. Autre atout de la librairie électronique d’Amazon : les livres numériques coûtent 50 % moins cher qu’en papier. Toutefois en France, la réduction y dépasse rarement les 15 % en moyenne. Et le prix reste un argument pour le lecteur qui peut acheter la version papier en librairie pour un tarif équivalent. L’usage professionnel des lecteurs électroniques est idéal. La lecture de documents, de textes juridiques ou médicaux par exemple est particulièrement adaptée. Les éditeurs français, soucieux de préserver la chaîne du livre, travaillent désormais à numériser leurs fonds, à intégrer le numérique dans les contrats de droits d’auteur et à réfléchir au cadre juridique de vente via les libraires. Car les libraires ressentent aussi la nécessité de ne pas louper la boucle. Depuis octobre dernier, une dizaine d’entre elles commercialisent des ouvrages à télécharger en format epub (d’Adobe). Le site de la librairie Divan (Paris) propose ainsi une cinquantaine de titres. Pour

cette expérimentation, Gallimard a fait appel à ePagine, la filiale de Tite-Live. Le directeur général d’ePagine explique que si le texte existe en numérique, il faut que les libraires le vendent aussi.

Par Ekaterina ValkovaSource : Libération, 13 mars 2009.

Le volet « Bibliothèques » de l’initiative Montréal, métropole culturelleUn peu plus d’un an après le Rendez-vous novembre 2007 – Montréal, métropole culturelle, le comité de pilotage rend public le premier état d’avancement annuel du Plan d’action et se réjouit des résultats qualitatifs et quantitatifs du travail effectué en 2008. Rappelons que les engagements du Rendez-vous portent essentiellement sur la réalisation du projet du Quartier des spectacles, sur l’ouverture de la Maison du Festival de jazz, sur d’importants travaux de réaménagement du hall intérieur donnant accès aux salles de la Place des Arts et sur un immeuble à vocation culturelle abritant notamment La Vitrine et la station de radio CIBL.

Le Plan lumière se poursuit aussi, notamment par un concours d’idées portant sur l’église du Gesù. Un autre grand engagement du Rendez-vous concerne le développement des bibliothèques. Celles-ci sont dorénavant ouvertes sept jours par semaine, même l’été, et sont équipées de la technologie sans fil. De plus, la bibliothèque Saint-Henri a été déménagée et améliorée, celle de Cartierville agrandie et celle d’Anjou rénovée. Des travaux de conception sont aussi engagés pour deux nouvelles bibliothèques : une au métro Rosemont et l’autre à Saint-Laurent. Enfin, les bibliothèques de Lachine et de Pierrefonds seront également agrandies et modernisées.

Ces investissements sont rendus possibles grâce à la création d’un nouveau programme de 125 millions de dollars annoncé lors du Rendez-vous permettant la rénovation, l’agrandissement et la construction

de bibliothèques. Madame Christine St-Pierre a souligné les multiples contributions du gouvernement du Québec à l’avancement du Plan d’action 2007-2017 pour lequel le comité de pilotage se rencontre deux fois par année afin de maintenir le cap sur les objectifs.

Par Ekaterina ValkovaSource : CNW Telbec, Montréal, 13 mars

2009.

Colloque spécialisé en sciences de l’information Le 14 août, dans le cadre du Congrès mondial acadien 2009, à l’Université de Moncton, campus de Shippagan (UMCS), se tiendra un important colloque spécialisé en sciences de l’information. Cette journée de réflexion aura comme thème « L’information, une ressource inépuisable pour un avenir possible ». La rencontre réunira une cinquantaine de délégués provenant du milieu de la recherche, du monde des affaires, de la communauté universitaire, des milieux gouvernementaux et des médias. Le thème « l’information stratégique et l’entreprise » servira de toile de fond aux interventions et aux discussions. Plusieurs sujets y seront abordés tels que la gestion stratégique et les compétences informationnelles, la veille stratégique, la gestion des fonds documentaires, l’intelligence économique, l’industrie ainsi que les initiatives et politiques gouvernementales reliées à l’information stratégique.

La qualité des échanges sera rehaussée par la présence d’une dizaine de conférenciers venus de France et du Canada. Ils sont essentiellement des enseignants chercheurs universitaires, des décideurs et professionnels de l’information du monde corporatif et des représentants de l’appareil gouvernemental. Monica Moldovan (MSI, MIECS, doctorante), professeure à l’UMCS, présidente du comité organisateur et initiatrice du projet, mentionne que le colloque se veut une journée de réflexions, de débats et de réseautage pour les participants. Elle

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ajoute contribuer de cette manière à l’étude prospective du lien entre l’information, ressource vitale, les nouvelles stratégies compétitives et l’avenir de l’économie.

Par Ekaterina ValkovaSource : Jminforme.ca, Nouveau-

Brunswick, 11 mars 2009.

Les bibliothèques – comment s u r v i v r e à l a r é c e s s i o n économiqueDurant la crise économique mondiale, les dépenses publiques seront gelées pour un certain moment et les bibliothèques recevront moins de financement. Voici des astuces pour survivre à cette période difficile : D’abord, préparer un plan ERM (Enterprise Risk Management) est important pour passer à travers une crise économique parce que la bibliothèque évalue la situation politique et économique ainsi que la diminution du budget. La vision de la bibliothèque devient un élément important de la planification EMR, car elle définit les priorités de la bibliothèque. De même, il est possible de faire des économies de façon intelligente tout en gardant les clients satisfaits.

Une autre suggestion : la bibliothèque peut émettre certaines idées ou plans sans conséquences majeures. Elle peut aussi penser à l’élimination de postes de gestion. L’achat de nouvelles technologies ou de systèmes peut également être reconsidéré (dépendamment du prix). Pour le développement et la gestion des collections, on peut penser acheter moins d’exemplaires de best-sellers, accepter des dons et des livres usagés ou négocier des prix. Il faut penser à la réparation des livres et périodiques abîmés et non pas à leur élagage. Pour ce qui concerne la gestion des ressources humaines, il faut tenter une réduction des heures de travail et offrir la possibilité aux employés qui ont atteint l’âge de la retraite de partir.

Mais surtout, il ne faut pas oublier que se sont de mesures temporaires

et qu’il faut être patient et prêt pour l’essor économique qui viendra inévitablement.

Par Ekaterina ValkovaSource : Surviving Hard Times: How Libraries Can Deal With Recessions.

Feliciter, Canadian Library Association, vol 54 (6), 2008.

L’élagage des livres fait les manchettesQui pourrait penser qu’une activité ordinaire comme l’élagage pouvait susciter du mécontentement et se retrouver dans les médias? Des journaux comme Toronto Star, The Globe and Mail, Stourbridge News (Grande Bretagne), Cornwall Standard Freeholder, The Sun-Herald, The Washington Post, The Wallstreet Journal et autres ont tous publié des articles lorsque, partout dans le monde, des bibliothèques procèdent à l’élagage massif des livres. À l’adresse suivante http://www.wmrls.org/services/colldev/weed_it.html, il est possible de consulter le guide d’élagage conçu par le Western Massachusetts Regional Library System.

Comme les bibliothécaires doivent maintenant anticiper des appels des médias, ils doivent savoir comment s’y prendre. La meilleure recommandation est de faire de l’élagage une activité régulière pour ne pas avoir à disposer des quantités énormes de livres, ce qui attire l’attention. Il faut penser à offrir les livres à des hôpitaux ou à des écoles ou faire des soldes de livres. Évitez d’élaguer des classiques – certains titres ont une place d’honneur dans une collection. Pensez plutôt à disposer des livres éphémères et créez une collection bien équilibrée. Voilà comment vous pouvez prévenir les cas de publication d’articles défavorables sur vos pratiques professionnelles.

Par Ekaterina ValkovaSource : When Weeding Hits the

Headlines: How to Stop Your Library From Making (That Kind of) News, Feliciter,

Canadian Library Association, vol 54 (6), 2008.

Internet et la profession de bibliothécaireDeux éléments forment la base de la profession de bibliothécaire : l’expertise en alphabétisation des nouvelles générations, comme les enseignants, et l’intervention humaine dans l’organisation de l’informatisation, que l’on appelle communément le catalogage. Les grands objectifs de ces composantes touchent l’éducation citoyenne, la conservation de la culture pour les générations à venir ainsi que l’appui à la recherche pour le bien commun de la société. Selon l’auteure, les bibliothécaires n’auront plus le droit de parler de profession s’ils cessent d’exercer dans ces champs d’expertise.

Un danger qui menace la profession concerne le traitement des notices bibliographiques. Le rapport de Karen Calhoun, publié sous l’égide de la Bibliothèque du Congrès, suggère même de céder les responsabilités de l’organisation de l’information au secteur de l’édition et à d’autres fournisseurs de contenu. Pourquoi? Parce que certaines recherches démontrent que les étudiants du premier cycle préfèrent utiliser Amazon ou Google plutôt que les bibliothèques et leur catalogue.

Certains leaders du monde des bibliothèques semblent avoir oublié le fait que l’expertise dans l’organisation de l’information forme le noyau de la profession de bibliothécaire. La comparaison entre Google, Amazon et les catalogues de bibliothèques ne tient pas la route : Google et Amazon sont des entreprises et leur objectif principal est le profit au moindre coût. L’intervention humaine est donc limitée autant que possible afin de maximiser les profits. Les ordinateurs sont des machines et leurs algorithmes soi-disant sophistiqués ne peuvent pas découvrir les relations qui existent entre les termes ou les synonymes. En d’autres mots, l’ordinateur en soi ne peut offrir les fonctionnalités du catalogue.

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Une critique courante concernant le catalogue est qu’il ne fournit pas une évaluation de l’information. En fait, les critiques ne savent simplement pas que le catalogue permet de faire ce genre d’évaluation, par exemple par la présence d’un titre dans une bibliothèque ou par l’identification des principaux auteurs dans un domaine spécifique. Mais pour ce faire, il faut une intervention humaine pour organiser l’information.

De nombreux bibliothécaires, incluant des catalogueurs, croient que les chercheurs d’information préfèrent la recherche par mot-clé et que pour cette raison, la conception de Google et Amazon est supérieure aux catalogues. La plupart des catalogues en ligne offrent également une recherche par mot-clé, mais avec des résultats souvent insatisfaisants pour l’usager. Pour profiter pleinement de l’organisation de l’information, il faut que la recherche se fasse aussi dans les vedettes sujets, permettant ainsi à l’usager de raffiner sa requête (voir http://cinema.library.ucla.edu).

L’auteure insiste sur la valeur de l’intervention des catalogueurs dans l’organisation de l’information : il ne faut pas abandonner cette expertise à des intérêts commerciaux qui vont contrôler le contenu diffusé dans notre société. Cela reviendrait à retirer la bibliothèque et la profession de bibliothécaire de la chaîne documentaire.

Par Richard Coveney Source : Yee, Martha M. and M. Gorman. Will the response of the library profession

to the Internet be self-immolation ?

Du plomb dans les livres?Une loi adoptée par le Congrès américain l’été dernier soulève l’inquiétude dans la petite ville de Zanesville, en Ohio. Proposée à la suite de rappels de produits importés de Chine qui seraient contaminés au plomb, la nouvelle loi exige de tester les jouets et autres produits qui peuvent être manipulés par les enfants. Et cela inclut les livres

et les jeux éducatifs que l’on retrouve dans les bibliothèques publiques. Pour les bibliothèques, le coût d’une telle opération est exorbitant. Et l’alternative consiste en rien de moins que d’interdire l’accès aux enfants de moins de 12 ans. Le coût du test pour la présence de plomb est évalué entre 300 $ et 600 $ par livre. Heureusement, les bibliothèques peuvent bénéficier d’un sursis d’un an pendant que l’American Library Association tente de faire amender la loi afin d’exclure les bibliothèques. La loi est entrée en vigueur le 10 février dernier.

Par Richard Coveney Source : Moore, Leeann. New law could

cost libraries thousands: Children 12 and under could be prohibited, Zanesville

TimesRecorder.com, February 28, 2009.

Bibliothécaire : entre besoins et réalitésCertains esprits chagrins pourraient croire que les bibliothécaires sont appelés à disparaître comme le catalogue sur fiches. Après tout, onze succursales des bibliothèques de Philadelphie ont passé à un cheveu de fermer l’an dernier tandis que le nombre de bibliothécaires dans les écoles publiques de la ville a diminué de moitié depuis 15 ans. Et pourtant, les collèges amènent un autre son de cloche. À travers les États-Unis, de nombreuses bibliothèques sont à la recherche de spécialistes de l’information. Et les écoles de bibliothéconomie et des sciences de l’information tentent de répondent à la demande.

À Drexel, 610 étudiants sont inscrits au programme du College of Information Sciences : c’est trois fois plus qu’en l’an 2000. On attribue en partie la hausse des inscriptions à un article publié dans le Library Journal Magazine qui suggérait en mai 2000 que deux directeurs de bibliothèques sur cinq songeaient à prendre leur retraite en 2009. Des subventions de 21 millions $ d’organisations telles que l’Institute of Museum and Library Services de Washington pour le recrutement et la

formation d’une nouvelle génération de bibliothécaires ont sans doute aussi contribué à l’augmentation des inscriptions dans les programmes des sciences de l’information. À l’automne 2008, Rutgers University comptait 558 étudiants, sa plus grande cohorte des huit dernières années.

Malheureusement, il semble que les nouveaux bibliothécaires devront quitter Philadelphie pour trouver du travail. Les bibliothèques publiques ont dû réduire leurs dépenses de 8 millions $, soit 20 % de leur budget. Cela représente 111 postes, dont 25 bibliothécaires.

Une ancienne bibliothécaire soutient qu’il est de plus en plus difficile de faire fonctionner une bibliothèque à Philadelphie. De nombreuses personnes, dont des administrateurs et des législateurs, considèrent les bibliothécaires comme des gardiennes d’enfants! Deborah Grill, 58 ans, a travaillé pendant 15 ans à l’école Roosevelt Middle School où elle a choisi tous les livres de la bibliothèque. Mais en 2005, son poste a été coupé. Pour plus de 200 écoles publiques, on compte 77 bibliothécaires. Pourtant, c’est dans le contexte économique actuel que l’on a le plus besoin des bibliothèques, selon Eloise Long de la faculté des sciences de l’information de l’Université Kutztown.

Par Richard Coveney Source : Wink, Christopher. The Inquirer

Booked: the happy state of courses for librarians, Wednesday March 4, 2009.

Hausse d ’acha landage des bibliothèques publiquesPour le directeur Joe McKenzie, c’est une bonne chose lorsque le stationnement de la bibliothèque publique de Salina, au Kansas, est rempli. Et le soir, c’est occupé comme jamais, poursuit McKenzie.Selon un sondage effectué en février, il y a eu une hausse de fréquentation des bibliothèques publiques un peu partout au Kansas, soit une augmentation de 19 % pour l’emprunt de livres, de cassettes, de DVD et autres matériels.

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Et il s’agit d’une tendance à l’échelle du pays.

Pour la bibliothèque de Salina, cela veut dire 6 500 documents de plus en circulation. D’autres activités de la bibliothèque, comme les cours d’informatique et l’heure du conte, connaissent aussi une augmentation. Les usagers utilisent davantage les ordinateurs pour remplir leur demande de chômage ou rechercher un emploi.

Les conférences et les discussions sur les livres organisées par les bibliothèques attirent également un plus grand nombre de personnes à la recherche de divertissements peu coûteux.

Par Richard Coveney Source : Unruh,Tim. Crowded libraries a sign of the times? Borrowing over buying

a national trend, Salina Journal, February 27, 2009.

Ordinateurs en demande dans les bibliothèques publiquesPrès de San Diego, dans le North County, les bibliothécaires constatent une hausse des usagers qui demandent de l’information sur la recherche d’emploi et qui utilisent les ordinateurs publics pour trouver du travail.

Le Community Computer Center de Oceanside, qui possède 24 postes de travail et offre des cours sur l’utilisation de l’ordinateur, a connu une augmentation importante de sa clientèle en décembre dernier, avec près de 14 000 personnes. Il s’agit d’une hausse de 60 % comparativement à décembre 2007. La hausse a été plus modeste en janvier : 1 500 usagers de plus qu’en janvier 2007.

À Escondido, il y a souvent une file d’attente à l’extérieur de la principale bibliothèque à 9 heures le matin pour avoir une place à l’un des 29 ordinateurs à la disposition des adultes. Les employés remarquent également un changement dans l’âge des adultes qui utilisent les ordinateurs, soit des usagers de plus de 30 ans et aussi des

personnes de plus de 60 ans.Certaines bibliothèques modifient également leur site Web afin d’aider leur clientèle à trouver les outils dont ils ont besoin pour trouver un emploi et pour survivre à la situation économique difficile.

Malgré cette hausse de fréquentation et d’utilisation des services des bibliothèques, celles-ci ne sont pas à l’abri des compressions budgétaires et des coupures de postes.

Par Richard Coveney Source : Pendray, Julie. Use of computers

facilities countywide rising dramatically, Signonsandiego.com, February 20, 2009.

Le livre numériqueL’innovation cause toujours des problèmes, constate David Pauly. Il craint que la technologie ne rende obsolète les livres, les journaux et les magazines. Le nouveau Kindle 2, d’Amazon.com, permet d’emmagasiner 1 500 livres en format numérique, ce qui correspond à peu près au nombre de bons vieux livres de sa bibliothèque.

Même si cela est possible d’avoir les œuvres complètes de Charles Dickens pour 99 cents en format numérique, cela ne leur procure aucunement la même sérénité que d’être entourés de véritables livres. Ou le plaisir de plier le journal pour le lire.

Mais ce ne sont pas tous les livres qui sont disponibles en format numérique et le prix dépasse parfois le montant de 9,99 $ pour les best-sellers. Cela représente sûrement un progrès pour Amazon et les éditeurs, estime Pauly, un progrès dont il peut se passer.

Par Richard Coveney Source : Pauly, David. Will Amazon’s Kindle 2 Make Our Library Obsolete?

Commentary, Bloomberg, February 17, 2009.

Un héros consciencieuxVous avez probablement entendu l’histoire du capitaine Chesley « Sully » Sullenberg, ce pilote qui a réussi à faire amerrir son appareil sur la rivière

Hudson, à New York en janvier dernier. Le capitaine a gardé son calme durant l’atterrissage d’urgence et a parcouru son avion à deux reprises afin de s’assurer que tous les passagers et l’équipage étaient en sécurité avant de quitter l’appareil. Mais le capitaine Sully est aussi un usager modèle des bibliothèques. En effet, la California State Library, à Fresno, a indiqué que le pilote avait emprunté un livre sur l’éthique, livre qui se trouve maintenant au fond de l’Hudson dans la soute à bagage de l’appareil de la compagnie US Airlines. Sully a demandé un renouvellement et la suppression des frais de retard. Impressionné, le personnel a décidé de supprimer les frais et de lui dédier le livre de remplacement.

Par Richard CoveneyDreger-Babbitt, Danielle. Seattle

Books Examiner. Heroic Pilot is also a responsible library patron, February 17,

2009.

Big GoogleUn article publié dans le New York Rewiew of Books annonce que Robert Darnton, directeur des bibliothèques d’Harvard, jusqu’à lors favorable au projet de numérisation de livres géré par Google, prendra ses distances du vaste projet.

À titre de rappel, Google avait conclu des ententes avec plusieurs grandes bibliothèques, dont celle d’Harvard, afin de numériser une partie de leur corpus documentaire. Depuis 2004, plus d’un million de documents libres de droits ont été numérisés. Toutefois, la multinationale ne s’est pas arrêtée là puisqu’elle a décidé de numériser des livres toujours disponibles sur le marché ainsi que cinq millions d’ouvrages épuisés dont les droits ne sont pas encore du domaine public. À la suite de poursuites entreprises par certains auteurs et éditeurs, la société a signé une entente qui doit être approuvée par le tribunal en charge de la cause.

Avec cet énorme fonds documentaire

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numérisé, Google possédera un monopole sans précédent. Les bibliothèques participantes obtiendront une licence pour la consultation, mais elles perdront le droit de partager leur fond avec d’autres bibliothèques puisque seule Google sera autorisée à faire le lien entre les diverses institutions, étant ainsi la seule propriétaire de l’utilisation extérieure des livres numérisés.

On ne peut qu’applaudir les démarches effectuées par les ayants droit du droit d’auteur, mais qu’en est-il de la défense de l’intérêt public?

Par Karine Lamy Source : Rioux, Christian. Le Devoir,

vendredi 6 mars 2009.

Changements prévus pour l’Institut canadien de l’information scientifique et technique (ICIST)Le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) doit procéder à l’harmonisation de ses ressources et de ses programmes, ce qui aura des répercussions sur l’ICIST-CNRC. Les Services d’information et d’intelligence de la Bibliothèque scientifique nationale devront procéder à une nouvelle offre de services devant être élaborée sur des partenariats public-privé. Le tout est présentement à l’étude.

Toutefois, rien à craindre : l’ICIST-CNRC continuera de fournir des services d’information scientifique, technique et médicale (STM) ainsi que de participer à l’Alliance stratégique des bibliothèques scientifiques et techniques fédérales et d’appuyer ses importantes initiatives, en particulier, le projet de validation de concept de la Cyberbibliothèque scientifique fédérale.

Par Karine Lamy Source : Bjornson, Pam. Directrice

générale, Institut canadien de l’information scientifique et technique

Bibliothèques : emprunts de livres en hausse... via InternetEst-ce que le rapport entre le public et les bibliothèques serait en profonde mutation? C’est ce que semble indiquer

un rapport anglais qui met en parallèle certaines statistiques de fréquentation et d’emprunts.

Bob Tolliday, porte-parole du Museums, Libraries and Archives Council, rapporte qu’une chute de 2,6 % de la fréquentation en 2008 ainsi que la baisse d’emprunts de livres « papiers » de 3,3 % s’expliqueraient par l’augmentation record de plus de 20 % d’emprunts de livres électroniques. Cette hausse s’explique en partie par la facilité des modalités d’emprunts et de retours de ce type de document, le tout se faisant dans le confort de son salon.

Aux États-Unis, le développement de ce service a clairement le vent en poupe, à l’instar de certaines bibliothèques françaises qui vont jusqu’à proposer le prêt de Sony Reader.

Par Karine Lamy Source : Mazin, Cécile. ActuaLitté,

mercredi 4 mars 2009(www.actualitte.com).

Ingram Digital en charge des livres électroniques pour les bibliothèques de TaiwanLe consortium des bibliothèques de Taiwan, en collaboration avec le gouvernement, a choisi Ingram Digital pour mettre en place un système de gestion de contenu numérique dans ses établissements. Il s’agit de prendre en charge l’hébergement de livres numériques et audio ainsi que leur distribution pour la plupart des bibliothèques du pays.

Le consortium alimentera 75 % des établissements du pays par ce biais et au terme de l’accord, Ingram Digital gérera 5 000 titres numérisés pour près de 250 000 utilisateurs. Il s’agit du troisième pays à sous-traiter avec Ingram Digital après le Canadian Research Knowledge Network et le Joint Information Systems Committee situé en Angleterre. Dans un cadre plus restreint, rappelons qu’Ingram Digital gère des éditeurs et leur contenu, comme la maison Penguin.

Par Karine Lamy Source : Mazin, Cécile. ActuaLitté, mardi

3 mars 2009 (www.actualitte.com).

La Bibliothèque électronique du Québec met en ligne des livres à téléchargerLa Bibliothèque électronique du Québec propose le téléchargement de plus de 700 titres de livres électroniques. Ces livres numériques sont lisibles à l’aide de lecteurs de livres électroniques tels que le Sony Reader et le Cybook de Bookeen.

Accès au site : http://www.ibiblio.org/beq/index.htm

Par Karine Lamy Source : de Sepausy, Victor. Mercredi 4

mars 2009.

Belgica, la Bibliothèque royale de Belgique en ligneLa Bibliothèque royale de Belgique vient de mettre en ligne sa bibliothèque numérique baptisée « Belgica ». Vous y découvrirez, entre autres, de nombreux documents patrimoniaux.

Accès au site : http://belgica.kbr.be/fr/accueil_fr.html

Par Karine Lamy Source : Molinaro, Fabrice. Les

infostrateges.com, 27 février 2009.

Magog embauche ses architectes pour la bibliothèque À la suite d’un appel d’offre effectué par la Ville de Magog, la firme sherbrookoise Espace Vital Architecture a été sélectionnée pour la transformation de l’église Sainte-Marguerite-Marie en bibliothèque.On doit à ce groupe, formé des architectes Jean-Claude Tardif, Louis Faucher, François Coutu et Paul Faucher, des projets comme le Palais de justice de Sherbrooke, le Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke, le Carrefour de l’information de Sherbrooke ainsi que l’Opéra Haskell de Stanstead.

Nous attendons donc avec impatience

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le résultat de leurs travaux!Par Karine Lamy

Source : Jacques, Dany. Le Reflet du Lac, 25 février 2009.

Angleterre : la récession frappe, les bibliothèques amassent!Les bibliothèques anglaises enregistrent une très forte augmentation de leur fréquentation. En effet, de novembre 2008 à janvier 2009, une hausse de près de 11 % des visites a été constatée par rapport à la même période pour l’année 2007-2008. Même constat pour ce qui est des inscriptions, que l’on a vu grimper en flèche au cours de ces même trois mois.

Rappelons qu’en Angleterre, les auteurs sont rémunérés en fonction du nombre d’emprunts de leurs ouvrages et qu’il est tout à leur intérêt de défendre ces établissements... Particulièrement en période de crise économique.

Par Karine Lamy Source : Mazin, Cécile. ActuaLitté, mardi

24 février 2009 (www.actualitte.com).

La commission européenne donne 25 millions d’euros aux bibliothèques numériquesLa commission européenne a accordé un budget de 25 millions d’euros, soit l’équivalent d’environ 40 millions de dollars canadiens, pour le développement de bibliothèques numériques. Le principal objectif est de contribuer à l’expansion d’Europeana (http://www.europeana.eu), la bibliothèque numérique européenne récemment mis en ligne.

Par Karine Lamy Source : Mazin, Cécile. ActuaLitté,

vendredi 20 février 2009 (www.actualitte.com).

Grave danger pour les postes de bibliothécaires scolairesMichel Borges, directeur exécutif de la New York Library Association, vient de tirer la sonnette d’alarme. Le projet de loi du gouverneur David Paterson, ayant pour objectif de rationnaliser le budget

de l’État, aurait comme conséquence de sabrer dans le personnel et les programmes des établissements scolaires et des bibliothèques.

L’avenir n’est donc pas très rose pour les bibliothèques dans l’État de New York…

Par Karine Lamy Source : Mazin, Cécile. ActuaLitté,

mercredi 18 février 2009 (www.actualitte.com).

Remplacer les livres des bibliothèques par des ordinateurs?En Angleterre, bien que les usagers f réquentant les b ib l io thèques augmentent de façon régulière, le nombre de livres mis annuellement à leur disposition diminue sans cesse. En effet, The Telegraph rapporte que près de deux millions de livres ont été remplacés par des ordinateurs alors qu’on se questionne encore sur la vitesse du débit de connexion en Angleterre.

Les usagers auront donc accès à plus d’ordinateurs, mais à de moins en moins de livres.

Par Karine Lamy Source : Mazin, Cécile. ActuaLitté, mardi

17 février 2009(www.actualitte.com).

Financement des bibliothèques publiques aux U.S.A.Dans plusieurs comtés et municipalités de Pennsylvanie et du New Jersey, le financement des bibliothèques publiques est assuré par un fonds réservé aux bibliothèques. Cela ne fait toutefois pas l’unanimité au sein des élus car la proposition faite par un conseiller municipal de Philadelphie d’adopter ce mode de financement a fait réagir vivement le maire, qui a traité l’idée de fiscalement irresponsable. Un éditorial du Philadelphia Enquirer n’appuie pas d’emblée la proposition, mais soutient qu’elle mérite d’être étudiée sérieusement si on veut maintenir des services viables dans la ville.

La loi de l’État prévoit que les électeurs peuvent être appelés à se prononcer par référendum sur l’adoption de ce mode de financement qui garantirait qu’une portion des taxes foncières de la ville revienne spécialement aux bibliothèques, cela ne signifiant pas par ailleurs une augmentation de taxes pour les citoyens. Par contre, les points négatifs à considérer sont la diminution de la flexibilité dans la planification du budget par le maire de même que la possibilité que les intervenants d’autres services municipaux revendiquent le même type de financement, non prévu dans la loi pour eux.

L’éditorialiste se demande si l’instauration de ce mode de financement des bibliothèques publiques ne sert qu’à reporter l’évaluation du réseau des bibliothèques : doit-on continuer à financer toutes les bibliothèques étant donné les diminutions de population et de revenus de la ville? Celle-ci devrait travailler avec le district scolaire afin de trouver une solution de financement conjoint puisque le district n’utilise qu’une partie de ses propres bibliothèques. Enfin, toujours selon l’éditorialiste, un groupe s’étant fortement opposé à la fermeture de onze succursales durant l’année précédente devrait s’employer à produire un plan « d’adoption de bibliothèques » et à identifier des sources de financement privé.

Par Anne-Marie Lalonde Source : Editorial : Library funding : worth checking out. The Philadelphia Enquirer,

17 mars 2009.

Crise économique et popularité des bibliothèquesComparativement à la période de ralent issement économique de 2001, on constate présentement une augmentation de plus de 10 % dans le nombre d’emprunts et dans la fréquentation des bibliothèques américaines. Les chiffres de l’America’s Libraries Report pour la dernière année sont de 2 milliards d’emprunts et de

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1,3 milliard de visites. En ces temps de crise économique et financière, de nombreux exemples de l’augmentation de l’utilisation des bibliothèques provenant de la Poudre River Public Library (Colorado) sont mentionnés : usagers qui ne renouvellent pas leur abonnement à Internet à la maison pour l’utiliser plutôt à la bibliothèque, hausse de l’utilisation des bases de données par des citoyens désirant démarrer une entreprise, formations sur les questions financières qui sont toujours pleines à craquer ou tout simplement la hausse de l’emprunt de livres et de matériel audiovisuel que les citoyens achètent maintenant en moins grand nombre.

Par Anne-Marie Lalonde Source : Young, David. Coloradoan.com,

17 mars 2009.

Les temps sont durs, mais…Dans le même genre que l’article précédent, des cas sont rapportés pour illustrer la popularité des bibliothèques dans la grande région de New York : retour à la bibliothèque après plusieurs années « d’absence » pour certains, premières fréquentations pour d’autres qui viennent y chercher du divertissement (films, conférences, concerts). Les statistiques de fréquentation et de prêts sont en hausse par rapport à l’année précédente pour tous les établissements cités. Il semble exister un paradoxe dans cette situation où les bibliothèques offrent une variété de services gratuits alors qu’elles sont elles-mêmes très vulnérables à l’économie. Quand les villes font des coupures dans les budgets, les heures d’ouverture et le personnel des bibliothèques sont souvent parmi les premiers à écoper. Pour l’instant, et malgré que certaines bibliothèques aient déjà eu à faire des coupures, tout semble encore tenir et les bibliothèques sont en mesure d’assumer leur popularité. Certaines ont même développé de nouveaux ateliers de formation après avoir constaté l’augmentation du nombre de questions portant sur la recherche d’emploi. Un directeur a calculé la valeur moyenne

annuelle d’une carte d’abonné dans son réseau et est arrivé à un chiffre de 706 $.

Par Anne-Marie Lalonde Source : Berger, Joseph. New York Times,

13 mars 2009.

Bibliothèques d’aujourd’huiCet article illustre par de multiples exemples comment les bibliothèques publiques enrichissent leurs ressources et services, sans pour autant s’éloigner de leur rôle de promouvoir la lecture et l’apprentissage tout au long de la vie. Plusieurs événements sont organisés par les bibliothèques : expositions, conférences d’auteurs et d’artistes, forums politiques. Plusieurs efforts sont déployés pour développer des programmes s’adressant aux enfants et aux adolescents : heures du conte, clubs de lecture, soirées de jeux vidéo. Selon des responsables, la clé est d’être à l’écoute de la population. Ces temps-ci, la tenue d’activités de formation sur la recherche d’emploi répond à un besoin immédiat dans les communautés.

Par Anne-Marie Lalonde Source : McCartin, Jeanné.

Seacoastonline.com, 15 mars 2009.

Partenariat entre Sony et GoogleSony a annoncé en mars dernier un partenariat avec Google afin de rendre disponibles un demi-million de livres électronique sur son Reader, le rival du Kindle d’Amazon. Il s’agit de livres écrits avant 1923 et dont les droits d’auteur ont expiré. Sans révéler les détails financiers de l’entente, Sony affirme vouloir continuer à travailler avec Google afin de rendre disponible encore plus de contenu pour les utilisateurs du Reader. De son côté, Amazon possède 250 000 livres électroniques sur sa bibliothèque Kindle, mais soutient qu’il s’agit de livres qui intéressent le plus les lecteurs, c’est-à-dire des nouvelles parutions et des best-sellers.

Par Anne-Marie Lalonde Source : Stone, Brad. New York Times, 18

mars 2009.

L’émergence de la bibliothèque du futurLe rôle des bibliothèques et des bibliothécaires change et cet article en aborde de nombreux aspects :

L’utilisation de la technologie : par exemple ces JobView kiosk qui utilisent la dernière technologie, permettant aux chercheurs d’emploi de voir et d’imprimer les offres ainsi que de soumettre directement leur candidature. Le CV n’est pas nécessaire puisqu’on peut simplement remplir sur l’écran tactile un formulaire qui est envoyé aux employeurs. Le tout prend moins de quatre minutes.

La question de la qualité de l’information et la pertinence du rôle des bibliothécaires dans les recherches d’information qui se complexifient.

L’investissement de l’espace où se trouvent les usagers.

La reconfiguration des espaces et la révolution numérique qui font des bibliothèques une nouvelle sorte d’institution publique qui n’est plus limitée à la brique. On « construit » de plus en plus de bibliothèques électroniques.

La bibliothèque comme espace physique n’est pas vouée à la disparition, mais son rôle sera de plus en plus d’agir comme centre culturel reflétant le cœur et l’âme de la communauté. Le réseautage social et les environnements d’apprentissage deviennent centraux dans cette nouvelle bibliothèque.

L’aménagement des espaces confortables.

Par Anne-Marie Lalonde Source : Dremann, Sue. Palo Alto Online,

13 mars 2009.

Architecture de bibliothèque à BostonTout a été pensé dans le design de la nouvelle bibliothèque de Mattapan, un quartier sensible de Boston. Cette bibliothèque est la troisième qui est construite par le maire Menino qui

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supporte l’architecture de qualité dans les quartiers de Boston. Pour la bibliothèque de Mattapan, chaque aspect de l’architecture provient d’une problématique humaine ou sociale qui a été reconnue et résolue par l’architecte Bill Rawn. Afin de rendre le bâtiment reconnaissable et important au sein du quartier, on a par exemple élevé une partie du bâtiment qui sert désormais de salle de lecture.

Le sentiment de sécurité à l’intérieur de la bibliothèque était un élément important pour les concepteurs. L’espace réservé aux adolescents a été placé vers l’arrière du bâtiment, l’idée étant que certains adultes ou jeunes enfants pourraient être intimidés en entrant dans la bibliothèque s’ils voyaient la salle des jeunes adultes. L’organisation intérieure, comprenant de nombreux murs de verre, contribue également au sentiment de sécurité car les administrateurs peuvent voir ce qui se passe dans chaque partie du bâtiment. L’utilisation du bois et la luminosité naturelle donnent à la grande salle de lecture une atmosphère chaleureuse. Enfin, les usagers qui entrent dans la bibliothèque voient d’abord et avant tout des livres, donnant ainsi tout le sens à l’endroit où ils se trouvent.

Par Anne-Marie Lalonde Source : Campbell, Robert. Boston Globe,

8 mars 2009. Pour les fans de HarryUne bibliothécaire de la Pima County Library en Arizona, Lisa Waite Bunker, est co-auteure de The Lexicon, un ouvrage qui recense les personnages, lieux et formules magiques de la série Harry Potter écrite par J.K. Rowling. Sa publication a été difficile puisque l’éditeur du lexique, RDR Books, a été traîné devant les tribunaux par Rowling et Warner Bros. Entertainment Inc. pour infraction aux droits d’auteur. L’auteur principal du lexique, Steve Vander Ark, a révisé le manuscrit deux fois à la lumière de la décision du juge. Au sortir du procès, il dit mieux comprendre le fair use et la position de J. K. Rowling.

Les entrées de son lexique ne sont maintenant plus aussi exhaustives que celles du lexique qui existe en ligne depuis 2000 (www.hp.lexicon.org). Par exemple, la description d’un personnage fait maintenant 200 mots plutôt que les sept pages de la version initiale.

Par Anne-Marie Lalonde Source : Sottosanti, Danielle. Arizona Daily

Star, 8 mars 2009.

Le marché du livre électroniqueC’est en début février qu’a été lancé le nouveau lecteur de livres électroniques d’Amazon, le Kindle 2.0 dont le concurrent est le Sony Reader qui, jusqu’à maintenant, avait une place prépondérante sur le marché du livre électronique. Le Sony Reader permet de stocker jusqu’à 160 ouvrages et en ajoutant une carte mémoire, on peut stocker jusqu à 13 000 titres. Il pèse 260 grammes et permet une autonomie de 6 800 pages.

Le Cybook de Bookeen affiche une capacité de 400 ouvrages et en augmentant sa capacité de stockage avec une carte mémoire additionnelle, on obtient jusqu’à 2 Go de plus, soit autour de 2 000 livres. Il est compatible avec les ouvrages en format Mobipocket disponibles sur plusieurs dizaines de librairies en ligne. Il pèse 174 grammes.

Amazon devrait aussi annoncer une version mobile de son Kindle sur téléphone cellulaire qui donnerait accès au catalogue de 230 000 livres de la librairie. Google, pas en reste, a aussi annoncé que tous les titres disponibles dans son outil de recherche Book Search seraient aussi proposés aux utilisateurs d’appareils iPhone et G1.

La chaîne de librairies canadienne Indigo Books& Music veut aussi transformer le cellulaire d’Apple (iPhone) en livre électronique grâce au téléchargement à partir de la plateforme App Store, le logiciel qui permet d’emprunter une passerelle virtuelle vers le catalogue du service Shortcovers. Chez Shortcovers,

on propose d’offrir 200 000 extraits dès le lancement du service dont 50 000 titres en téléchargement complet. Les livres seront vendus entre 10 et 20 dollars. On ne sait pas si des titres en français seront offerts.

Par Régine HorinsteinSources : Le Devoir, 9 février 2009 et Le

Monde, 13 février 2009.

La micro-édition fait son apparition à l’Université McGillL’impression sur demande pénètre le milieu universitaire et c’est l’Université McGill qui l’offrira cet été pour sa collection de documents et de livres anciens. Ce sera une première au Québec puisque l’Université de l’Alberta à Edmonton et celle de Waterloo en Ontario sont les seules au Canada à avoir fait l’acquisition de l’« Espresso Book Machine (EBM) ». Cet appareil imprime et produit sur demande un livre en 4 minutes. Il imprime, tranche et relie sous forme de livre à couverture molle n’importe quel fichier numérique. L’EBM a été lancé la première fois à la bibliothèque de la Banque mondiale à Washington en 2006 et est aussi présent à la bibliothèque d’Alexandrie en Égypte. À la bibliothèque de l’Université de l’Alberta, l’EBM a imprimé depuis novembre 2007 quelque 14 000 livres. L’impression est rentable pour tout ouvrage de moins de 500 pages. Il en coûte un sou la page pour produire en 4 minutes un livre de 300 pages pour 3 $.

Les éditeurs devraient en principe en bénéficier aussi en mettant fin aux ruptures de stock, aux surplus d’inventaires et aux invendus. On pense même que cela pourra donner une seconde vie à certains titres.

Par Régine HorinsteinSource : Le Devoir, 28 et 29 mars 2009.

La b ib l io thèque numér ique mondialeL’UNESCO va lancer le 21 avril la bibliothèque numérique mondiale qui proposera sur la Toile des documents provenant de bibliothèques et archives

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de par le monde. On y trouvera des manuscrits, des cartes, des livres rares, des films, des enregistrements sonores, des illustrations et des photographies. Les fonctions de recherche et de navigation seront proposées en sept langues : l’anglais, l’arable, le chinois, l’espagnol, le français, le portugais et le russe. Le contenu sera multilingue.

Le projet a vu le jour grâce à James H. Billington, directeur de la bibliothèque du Congrès de Washington.

Par Régine HorinsteinSource : Le Devoir, 1er avril 2009.

B a i s s e d ’ i n t é r ê t p o u r l a blogosphèreSelon l’enquête NETendances 2008 menée par le CEFRIO, on constate au Québec une baisse de popularité des blogues et des sites de partage de photos et de vidéos. 19 % des adultes québécois ont consulté un blogue contre 26 % en 2007. Chute aussi pour YouTube alimenté par seulement 7,6 % des internautes comparativement à 11 % en 2007. Recul constaté aussi pour la baladodiffusion et les fils RSS. La croissance se situe plutôt du côté des wikis avec une augmentation de 25 %. Le réseau social de type Facebook, Twitter et LinkedIn stagne.

Selon certaines interprétations, il se pourrait que ce soit un phénomène passager.

Par Régine HorinsteinSource : Le Devoir, 1er avril 2009.

Problème dans l’édition américaineLes mauvaises nouvelles s’accumulent dans l’édition américaine avec les fermetures de divisions spécialisées et les mises à pied de dizaines d’employés. Ainsi, l’éditeur HarperCollins a fermé sa division spécialisée en essais, livres pratiques et biographies. Les maisons Random House, Simon & Schuster, Houghton Mifflin Harcourt et MacMillan font partie de celles ayant réduites leur personnel.

Cette crise se propage aussi aux bibliothèques comme au Massachusetts où les bibliothèques publiques, qui ont

déjà perdu 25 % de leur budget, devront sabrer dans les services essentiels à la population.

Par Régine HorinsteinSource : Le Devoir, 15 février 2009.

Critique acerbe d’InternetL’auteur essayiste californien Andrew Keen suscite une polémique avec son livre « Le culte de l’am@teur : Comment Internet tue notre culture » qui vient de paraître en français aux Éditions de l’Homme. Keen considère que les outils de socialisation MySpace et Facebook engendre « une culture du narcissisme numérique » et que Wikipédia restreint l’autorité des experts en nivelant le terrain entre experts et profanes et laissant ainsi place à une société d’amateurs. L’information fiable et validée est remplacée par les blogues et ses contenus individualistes. Il déplore ainsi la disparition des librairies, des cinémas et des magasins de disques, tous victimes du culte de la gratuité. Il reproche aussi la perte du sens moral avec le plagiat, le vol de propriété intellectuel, etc. Il prône une préservation de la culture et de ses valeurs tout en mettant à profit les bienfaits du Web 2.0.

Par Régine HorinsteinSource : Le livre noir d’Internet, Le Devoir,

28 et 29 mars 2009.

Génération CLe CEFRIO a entrepris une vaste étude sur les comportements et les perceptions de la génération C (les 12-24 ans) en lien avec les TI afin de comprendre les impacts que cette génération aura sur la société québécoise.

Quatre volets ont été identifiés :

Étudiant – les méthodes d’apprentissage des jeunes;

Travailleur – quel type d’organisation du travail recherche cette génération;

Consommateur – ce qui influence leur choix de consommation;

Citoyen – leur perception du gouvernement et l’identification de leurs besoins face aux services

gouvernementaux.Les résultats de cette enquête feront l’objet d’un colloque international les 20 et 21 octobre à Québec. http://generationc.cefrio.qc.ca/colloque.html.

Par Régine Horinstein

Nouveaux titresL’Éditeur Lavoisier nous fait part de deux nouveaux titres disponibles :

« Problématiques émergentes dans les sciences de l’information » sous la direction de Fabrice Papy, ISBN : 978-2-7462-21100-9.

« Usages, usagers et compétences informationnelles au 21e siècle » sous la direction de Jérôme Dinet, ISBN : 978-2-7462-2193-2.

Par Régine Horinstein

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Chronique d’IslandePar Hélène Gervais

Reykjavík 101Dans un pays venteux où les sommets enneigés rivalisent de beauté brute avec l’océan glacial et les sources chaudes, j’ai décidé d’entreprendre des études en bibliothéconomie et en science de l’information. Dans cette chronique, loin de vous faire un compte rendu de ces études, je tenterai de vous brosser un portrait personnel du monde des bibliothèques islandaises et de la société qui les soutient.

Je me trouve en Islande depuis un peu plus d’un an maintenant et j’y ai commencé une maîtrise il y a environ sept mois. À mon arrivée au pays (en plein mois de janvier 2008), je n’avais pas encore de vraie occupation et la noirceur me pesait par sa quasi-omniprésence. Heureusement, seulement quelques jours après mon arrivée, je me suis rendu compte que mon minuscule appartement d’une pièce et demie se trouvait à deux pas de la principale bibliothèque municipale de Reykjavík. Située juste en face du port, sa structure métallique percée de larges fenêtres avait tout pour m’attirer et me réconforter. Comme toute bonne bibliothèque municipale, elle contient une bonne sélection de fi ction, principalement en islandais et en anglais, et on peut même y trouver une petite section de romans en français. J’ai eu le plaisir d’y découvrir des traductions de romans islandais très poétiques comme Les anges de l’univers de Einar Már Guðmunsson, The Blue Fox de Sjón et le populaire 101 Reykjavík de Hallgrímur Helgason. L’espace réservé aux jeunes est coloré et accueillant et a même sa propre bibliothécaire de référence. Il faut dire que j’ai toujours eu un faible pour les espaces jeunesse…

À la Borgarbókasafns Reykjavíkur, comme ailleurs en Islande, la famille et les poussettes se retrouvent partout dans l’espace public et le passe-temps national des femmes est le tricot. Il n’est donc pas étonnant de trouver une section contenant des livres de tricot et des magazines

de toutes sortes autour desquels un grand divan rond trône et sur lequel traîne un tricot multicolore qui peut être continué par qui le veut bien. Une assez grande collection de fi lms de tous genres et de musique est aussi disponible à tous les abonnés.

La bibliothèque publique n’est pas destinée à la recherche documentaire – bien qu’elle en possède tout de même une bonne collection – mais plutôt au partage de la culture. Quelle culture? Toutes les cultures. L’art visuel y tient une place importante par les toiles exposées un peu partout, mais surtout par « l’Artótek » qui permet aux abonnés de louer des toiles et des sculptures d’artistes islandais. Ce service n’est pas gratuit, mais il est disponible dans toutes les bibliothèques publiques de la ville de Reykjavík. La bibliothèque publique islandaise a un rôle d’incitation à la culture plutôt que de documentation de la culture (contrairement à la bibliothèque nationale). Elle est loin de détenir un éventail exhaustif de la littérature classique, par exemple, mais elle donne tout de même envie d’en lire davantage. Les Islandais ont généralement l’habitude d’acheter ce qu’ils désirent lire et ne s’attendent pas à trouver tout ce qu’ils cherchent dans les bibliothèques publiques. Il semble même que la crise économique ne sera pas un facteur de changement dans ce domaine. Un ami qui travaille dans une librairie me disait récemment que leurs ventes de livres avaient augmenté de près de 20 % depuis le début de la crise au mois d’octobre dernier. Il reste à voir si cela durera ou bien si les bibliothèques devront bientôt revoir leur rôle…

Je vous en tiendrai au courant dans mes prochaines chroniques!

www.borgarbokasafn.iswww.artotek.is

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par Régine HorinsteinÀ L'AGENDA

Prière d'envoyer vos suggestions à [email protected]

Nominations - Félicitations

Toutes nos félicitations à Mylène L a v o i e , membre du conse i l d’administration de la CBPQ, et à son conjoint pour la naissance du petit Xavier le 6 avril dernier.

M.Daniel J.Caron a été nommé bibliothécaire et archiviste du Canada le 27 avril dernier. Il était auparavant sous-ministre adjoint principal à Bibliothèque et Archives Canada depuis sa création en 2004. Pour plus de détails :

http://www.collectionscanada.gc.ca/quoi-de-neuf/013-395-f.html

Élaine Ménard a été nommée Assistant Professor à la School of Information Science de l’Université McGill. Diplômée de l’EBSI et ayant obtenu récemment son doctorat, Mme Menard enseignera, entre autres, l’organisation de l’information, le catalogage et l’indexation.

Monsieur Guy Berthiaume deviendra le nouveau président –directeur général de BAnQ le 22 juin prochain suite au départ de Madame Lise Bissonnette. Il a occupé plusieurs hautes fonctions dans l’administration universitaire. Vice-recteur à la recherche et à la création de l’Université du Québec à Montréal et comme vice-recteur en développement et relations avec les diplomés à à l’Université de Montréal.

Madame Isabelle Poirier qui assumait la direction générale du Centre régional de services aux bibliothèques publiques de la Capitale-nationale et de la Chaudière-Appalaches (CRSBP+CNCA) par intérim, a été confirmé dans ses fonctions. Elle succède à Madame Lucie Gobeil qui a quitté le réseau et a été plus de vingt ans à l’emploi du Réseau.

Lucie Lachapelle sera la première directrice générale de l’association Les bibliothèques publiques du Québec. Elle entrera en fonction le 27 juillet prochain.

CONDOLÉANCES

Toutes nos condoléances à la famille de M. Charles Ramangalahy décédé en février dernier à la suite d’une douloureuse maladie. M. Ramangalahy a enseigné à l’EBSI les cours en gestion et l’a quittée en 2007 pour se joindre à l’Université du Québec à Chicoutimi.

30 mai – 1er juin - MontréalCLA/ACB National ConferencePalais des congrèshttp://www.cla.ca conference/2009/

3 au 5 juin 2009Gatineau, secteur AylmerCongrès de l’AAQNotre leadership : Passion, synergie,innovationwww.archivistes.qc.ca

9 – 10 juin 2009Bibliothèque et Archives Canada - OttawaLa gestion de données pour la sciencewww.icsti2009.org

11 au 14 Juin 2009 L’Association des Bibliothécaires de France55e Congrès annuel “Des bibliothèques à vivre: usages, espaces, architectures”.http://www.abf.asso.fr/

10 – 13 juillet 2009 - Orlando, FlorideThe 2ndInternational Symposium on Academic Globalization: AG 2009www.2009iiisconferences.org/AG

5 – 8 August 2008 - ISKO 2008 Conference - Montréal10th biennial ISKO ConferenceCulture and Identity in Knowledge OrganizationISKO 2008 Conference - Montréal, 5-8 August 2008.http://www.ebsi.umontreal.ca/isko2008/