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Résumés des communications particulières S321 Discussion.— L’ostéome ostéoïde du fémur proximal est une loca- lisation fréquente (25 % pour Campanacci). Elle impose une bonne planification préopératoire en ce qui concerne la voie d’abord. La protection postopératoire par une période de non-appui doit être discutée dans certains cas pour prévenir la survenue de fracture. Cette méthode doit être comparée avec la thermo-coagulation, similaire dans son principe, qui offre de bons résultats. Conclusion.— Le forage résection osseux percutané sous contrôle tomodensitométrique a montré son efficacité et peut être utilisé en alternative à la thermo-coagulation. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.130 189 Correction chirurgicale mini-invasive du pectus excavatum de l’enfant et de l’adolescent : résultats d’une étude bicentrique à propos de 100 cas Marion Burnier , Jean-Luc Jouve , Rémi Kohler , Reda Kabbaj , Rémi Dubois 50, cours de la Liberté, 69003 Lyon, France Auteur correspondant. Résumé/Introduction.— Le pectus excavatum (PE) est une mal- formation congénitale fréquente. La technique mini-invasive de Nussconsiste à un relever le sternum par une plaque introduite sous contrôle thoracoscopique. Nous présentons une série de 100 enfants qui ont bénéficié d’une correction chirurgicale selon cette tech- nique. Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective et bicentrique. Notre série comporte 100 patients dont 77 hommes et 23 femmes. La moyenne d’âge est de 13 ans. L’indication opératoire était cosmétique dans 93% des cas. Trois paramètres scanno- graphiques ont été mesurés en préopératoire. Quatre vingt-dix patients ont été opérés selon la technique de Nuss originale. Dix patients ont nécessité une voie d’abord complémentaire sous- xiphoïdiennesans contrôle endoscopique. Tous les patients ont bénéficié d’une radiographie du thorax en postopératoire immé- diat. L’analgésie postopératoire a été réalisée par des antalgiques de 3 e pallier. L’ablation de la plaque a été réalisée entre 2et 3ans après la pose. Résultats.— En peropératoire, nous avons retrouvé une contu- sion péricardique sans gravité et un trouble du rythme cardiaque. Les suites postopératoires ont été simples dans 84 % des cas, 15 complications mineures et 1 majeure ont été relevées. À 1 mois, 18 complications précoces (17 mineures et 1 majeure) ont été notées. Parmi les complications tardives, nous avons retrouvé 9 mineures et 3 majeures. Le résultat cosmétique a été jugé satis- faisant chez tous les patients. Discussion.— La faible ranc ¸on cicatricielle et la fiabilité du résultat obtenu sont en faveur de la diffusion de la tech- nique de Nuss. L’aspect inesthétique avec un retentissement psychologique représente sa principale indication. Les formes très sévères justifient pour nous une voie d’abord sous- xiphoidiennecomplémentaire. Le drainage thoracique n’est plus systématique dans les formes simples. Nos taux de complications étaient similaires aux données de la littérature (43 % mineures, 3 % majeures). Conclusion.— L’utilisation de la technique mini-invasive de Nuss dans la prise en charge des pectus excavatum tend à se généraliser pour des indications esthétiques dans les formes symétriques. La place d’une voie sous-xiphoïdienne est recom- mandée dans les formes très sévères et/ou à forte rotation sternale. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.131 190 L’ostéoarthrite septique du nouveau-né et du nourrisson de moins de 3 mois : À propos de 46 cas Hassan Ben Ghozlane , Walid Saied, Nader Trigui Rte mahdia km 9, sakiet eddayer, 3021Sfax, Tunisie Auteur correspondant. Introduction.— La fréquence de l’ostéoarthrite septique du nouveau-né et du nourrisson est en nette croissance ces dernières années. Elle atteint souvent des malades ayant séjourné dans des unités de réanimation. Le tableau clinique est de ce fait rarement bruyant entraînant un retard diagnostique. La flore microbienne responsable est nosocomiale résistante au traitement habituel. Ce travail a pour objectif de mettre à jour la liste des germes respon- sables de ces infections, d’en réviser la clinique, le pronostic et d’adapter l’antibiothérapie de première intention. Méthodes.— Notre travail est une étude descriptive rétrospec- tive analytique portant sur 46 cas d’ostéoarthrite septique sur une période de 17 ans (janvier 1994—mars 2010). On n’a pris en compte que les infections bactériologiquement documentées chez les enfants de moins de 3 mois. Résultats.— La fréquence moyenne des ostéoarthrites septiques dans cette tranche d’âge est de 2,7 patients par an avec une aug- mentation de 5 cas en 2007 à 10 cas en 2009. Quarante et un parmi nos 46 patients provenaient d’autres services hospitaliers dont 46 % à partir de service de réanimation. Quarante pour cent des patients étaient déjà sous-antibiotique. Le tableau clinique était souvent intriqué, on ne trouve l’impotence fonctionnelle que dans 29 % des cas et la fièvre dans 56 % des cas. Le Klebsiella Pneumoniae était en cause dans 35 % des cas suivi par le staphylocoque aureus et le streptocoque B dans 16 % des cas chacun. On a dû chan- ger l’antibiothérapie de première intention pour 25 patients soit 55 % des cas, sur les données de l’antibiogramme dans 20 cas et devant la non amélioration clinique dans 5 cas. La durée moyenne de l’antibiothérapie parentérale était de 21 jours et le relais par voie orale durait 30jours en moyenne. L’évolution était bonne dans 90 % des cas. Quatre patients ont gardé une luxation septique de la hanche. Conclusion.— La flore bactérienne responsable d’ostéoarthrite septique chez le nouveau-né et le nourrisson a bien changé, l’antibiothérapie de première intention devrait être adaptée visant essentiellement les BGN pour agir rapidement sur ces ostéoarthrites déjà évoluées au moment du diagnostic. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.132 Séance du mardi 12 novembre 16 h 00—18 h 00, salle 351 Épaule — Modérateurs : Laurent Hubert (Angers), Clément Tournier (Bordeaux) 192 Stabilisation gléno-humérale par intervention de Latarjet-Patte modifiée : résultats avec un recul minimum de 10 ans et intérêt sur la prévention de l’arthrose Yves Bouju , Luc Favard 7, rue Origet, 37000Tours, France Auteur correspondant. À partir de 1995, nous avons modifié la technique de Latarjet-Patte en associant à la butée coracoïdienne une retension capsulaire

Correction chirurgicale mini-invasive du pectus excavatum de l’enfant et de l’adolescent : résultats d’une étude bicentrique à propos de 100 cas

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Page 1: Correction chirurgicale mini-invasive du pectus excavatum de l’enfant et de l’adolescent : résultats d’une étude bicentrique à propos de 100 cas

Résumés des communications particulières S321

Discussion.— L’ostéome ostéoïde du fémur proximal est une loca-lisation fréquente (25 % pour Campanacci). Elle impose une bonneplanification préopératoire en ce qui concerne la voie d’abord. Laprotection postopératoire par une période de non-appui doit êtrediscutée dans certains cas pour prévenir la survenue de fracture.Cette méthode doit être comparée avec la thermo-coagulation,similaire dans son principe, qui offre de bons résultats.Conclusion.— Le forage résection osseux percutané sous contrôletomodensitométrique a montré son efficacité et peut être utiliséen alternative à la thermo-coagulation.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.130

189Correction chirurgicale mini-invasivedu pectus excavatum de l’enfant etde l’adolescent : résultats d’uneétude bicentrique à propos de 100 casMarion Burnier ∗, Jean-Luc Jouve , Rémi Kohler ,Reda Kabbaj , Rémi Dubois50, cours de la Liberté, 69003 Lyon, France∗Auteur correspondant.

Résumé/Introduction.— Le pectus excavatum (PE) est une mal-formation congénitale fréquente. La technique mini-invasive deNussconsiste à un relever le sternum par une plaque introduite souscontrôle thoracoscopique. Nous présentons une série de 100 enfantsqui ont bénéficié d’une correction chirurgicale selon cette tech-nique.Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective etbicentrique. Notre série comporte 100 patients dont 77 hommes et23 femmes. La moyenne d’âge est de 13 ans. L’indication opératoireétait cosmétique dans 93 % des cas. Trois paramètres scanno-graphiques ont été mesurés en préopératoire. Quatre vingt-dixpatients ont été opérés selon la technique de Nuss originale. Dixpatients ont nécessité une voie d’abord complémentaire sous-xiphoïdiennesans contrôle endoscopique. Tous les patients ontbénéficié d’une radiographie du thorax en postopératoire immé-diat. L’analgésie postopératoire a été réalisée par des antalgiquesde 3e pallier. L’ablation de la plaque a été réalisée entre 2 et 3 ansaprès la pose.Résultats.— En peropératoire, nous avons retrouvé une contu-sion péricardique sans gravité et un trouble du rythme cardiaque.Les suites postopératoires ont été simples dans 84 % des cas,15 complications mineures et 1 majeure ont été relevées. À 1 mois,18 complications précoces (17 mineures et 1 majeure) ont éténotées. Parmi les complications tardives, nous avons retrouvé9 mineures et 3 majeures. Le résultat cosmétique a été jugé satis-faisant chez tous les patients.Discussion.— La faible rancon cicatricielle et la fiabilité durésultat obtenu sont en faveur de la diffusion de la tech-nique de Nuss. L’aspect inesthétique avec un retentissementpsychologique représente sa principale indication. Les formestrès sévères justifient pour nous une voie d’abord sous-xiphoidiennecomplémentaire. Le drainage thoracique n’est plussystématique dans les formes simples. Nos taux de complicationsétaient similaires aux données de la littérature (43 % mineures, 3 %majeures).Conclusion.— L’utilisation de la technique mini-invasive de Nussdans la prise en charge des pectus excavatum tend à segénéraliser pour des indications esthétiques dans les formessymétriques. La place d’une voie sous-xiphoïdienne est recom-mandée dans les formes très sévères et/ou à forte rotationsternale.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.131

190L’ostéoarthrite septique dunouveau-né et du nourrisson de moinsde 3 mois : À propos de 46 casHassan Ben Ghozlane ∗, Walid Saied , Nader TriguiRte mahdia km 9, sakiet eddayer, 3021 Sfax, Tunisie∗Auteur correspondant.

Introduction.— La fréquence de l’ostéoarthrite septique dunouveau-né et du nourrisson est en nette croissance ces dernièresannées. Elle atteint souvent des malades ayant séjourné dans desunités de réanimation. Le tableau clinique est de ce fait rarementbruyant entraînant un retard diagnostique. La flore microbienneresponsable est nosocomiale résistante au traitement habituel. Cetravail a pour objectif de mettre à jour la liste des germes respon-sables de ces infections, d’en réviser la clinique, le pronostic etd’adapter l’antibiothérapie de première intention.Méthodes.— Notre travail est une étude descriptive rétrospec-tive analytique portant sur 46 cas d’ostéoarthrite septique surune période de 17 ans (janvier 1994—mars 2010). On n’a pris encompte que les infections bactériologiquement documentées chezles enfants de moins de 3 mois.Résultats.— La fréquence moyenne des ostéoarthrites septiquesdans cette tranche d’âge est de 2,7 patients par an avec une aug-mentation de 5 cas en 2007 à 10 cas en 2009. Quarante et un parminos 46 patients provenaient d’autres services hospitaliers dont 46 %à partir de service de réanimation. Quarante pour cent des patientsétaient déjà sous-antibiotique. Le tableau clinique était souventintriqué, on ne trouve l’impotence fonctionnelle que dans 29 %des cas et la fièvre dans 56 % des cas. Le Klebsiella Pneumoniaeétait en cause dans 35 % des cas suivi par le staphylocoque aureuset le streptocoque B dans 16 % des cas chacun. On a dû chan-ger l’antibiothérapie de première intention pour 25 patients soit55 % des cas, sur les données de l’antibiogramme dans 20 cas etdevant la non amélioration clinique dans 5 cas. La durée moyennede l’antibiothérapie parentérale était de 21 jours et le relais parvoie orale durait 30 jours en moyenne. L’évolution était bonne dans90 % des cas. Quatre patients ont gardé une luxation septique de lahanche.Conclusion.— La flore bactérienne responsable d’ostéoarthriteseptique chez le nouveau-né et le nourrisson a bien changé,l’antibiothérapie de première intention devrait être adaptée visantessentiellement les BGN pour agir rapidement sur ces ostéoarthritesdéjà évoluées au moment du diagnostic.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.132

Séance du mardi 12 novembre 16 h 00—18 h 00,salle 351Épaule — Modérateurs : Laurent Hubert (Angers),Clément Tournier (Bordeaux)

192Stabilisation gléno-humérale parintervention de Latarjet-Pattemodifiée : résultats avec un reculminimum de 10 ans et intérêt sur laprévention de l’arthroseYves Bouju ∗, Luc Favard7, rue Origet, 37000 Tours, France∗Auteur correspondant.

À partir de 1995, nous avons modifié la technique de Latarjet-Patteen associant à la butée coracoïdienne une retension capsulaire