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Cosm tiques du commerce durable -FR...- 6 - Sur les étiquettes des produits cosm Avec plus d’un milliard d'euros de chiffre d'affaires annuel en 2008, le marché mondial des produits

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Table des matières

Introduction 4

Les produits cosmétiques 5

Qu’est-ce qu’un produit cosmétique ? 5

La composition des produits cosmétiques 5

L’étiquetage des cosmétiques 6

Le marché et les acteurs 6

Le marché des cosmétiques bios et naturels 6

Equitable, Bio, durable 7

Labels et certifications 7

Commerce équitable et produits cosmétiques 8

Cosmétiques et commerce équitable 8

Le commerce équitable, c’est quoi ? 8

Equitable, biologique, durable 9

Filière labellisée et filière intégrée 10

Les principaux labels du commerce équitable 11

Les grandes organisations, coupoles internationales du commerce équitable 13

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Quelques initiatives remarquables 15

Natyr, le bien-être solidaire 15

Alter Eco, le commerce équitable total 19

The Body Shop : Pionnier des cosmétiques équitables 23

Commercequitable.com : Forest People et Cœur de Forêt 27

Equitable et biologique : Thémis, une marque de la société Ethis 31

So’Bio Etic : la ligne bio du groupe Léa Nature 33

Natura Brasil : « Bien être bien » 34

Beauté du Monde, chez Nature & Découvertes 35

Et les autres 36

Les labels cosmétiques Bio 37

2009 – 2012 : Entrée en vigueur du référentiel euro péen COSMOS 45

Que trouve-t-on dans le Standard Européen COSMOS ? 45

2009-2012 : mise en place du Standard COSMOS 47

Cosmos et NaTrue 47

Et le consommateur dans tout ça … 48

Conclusion 49

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INTRODUCTION

Depuis les années 70 et 80, le phénomène de

mondialisation réduit les distances et conduit à

l’émergence du Village Global en développant des

prises de conscience collect ive qui affectent en

profondeur les relations internationales mais aussi

les comportements individuels.

Environnement, climat, économie, … en même temps

que les risques et les menaces se mondialisent, le

champ de nos responsabilités personnelles s’étend et

couvre aujourd’hui la planète entière.

Alors, comment agir ? Que puis-je faire ?

Les réponses individuelles sont multiples et,

additionnées les unes aux autres, elles deviennent des

tendances, puis des mouvements collectifs qui

infléchissent et corrigent les aspects les plus sombres

de la mondialisation.

En tant que citoyens et consommateurs de pays

« développés », nous avons ensemble des moyens et

des ressources pour contribuer aux évolutions que nous

souhaitons voir apparaître en faveur notamment des

populations des pays les plus pauvres du monde.

Parce qu’il fait justement appel au sens des

responsabilités individuels du consommateur en

s’intégrant dans un système existant (l’économie

mondiale de marché), le commerce durable,

équitable et solidair e offre au consommateur un

moyen concret et efficace pour agir en faveur des

êtres humains les plus menacés et de

l’environnement.

Appliqué d’abord dans le secteur de l’artisanat puis de

l’agroalimentaire, le commerce équitable étend ses

principes et ses règles de fonctionnement vers d’autres

secteurs d’activité, en particulier vers ceux pour

lesquels les matières premières utilisées sont importées

des pays les plus pauvres.

Elaborés à partir d’ingrédients de plus en plus souvent

naturels (voire biologiques) et produits dans les pays du

Sud (huile de palme, aloé vera, thé vert, beurre de

cacao, etc.), les produits cosmétiques aussi entrent

dans le champ du commerce solidaire et équitable qui

assure aux producteurs des revenus plus justes et leur

permet de se développer en respectant leur

environnement.

Mais qu’est-ce qu’un produit cosmétique durable ?

équitable ? Bio ?

Qui le certifie ?

Comment et avec quoi est-il fabriqué ?

Où puis-je le trouver ?

Qu’est ce qu’il apporte aux producteurs des pays du

Sud ?

Nous essayons de répondre à ces questions pour vous

aider en tant que consommateur citoyen à faire vos

choix en connaissance de cause.

Bonne nouvelle. On peut maintenant être belle

(beau) et éthique.

Donc, encore plus belle (beau).

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Les produits cosmétiques

Quelle que soit leur vocation, ces produits

cosmétiques sont tous constit ués de trois grandes

catégories d’ingrédients :

� Les principes actifs qui ont un effet

thérapeutique, réparateur, apaisant,… (les huiles

essentielles, l’aloé vera, …).

� Les additifs qui sont utilisés par les formulateurs

pour modifier l’aspect du produit ou corriger

certains effets indésirables des ingrédients

(parfum, conservateur, colorant, antioxydant) ;

� Les excipients, qui donnent au produit fini la

consistance souhaitée et permettent l’application

du principe actif (l’eau, l’huile, l’alcool, etc.).

Il s’agit donc pour le fabricant de composer et de

proposer aux consommateurs des produits sains qui

répondent aux besoins d’hygiène et de santé.

Dans ses annexes (régulièrement mises à jour), la

Directive européenne 76/768 établit les règles

définissant la composition de ces produits cosmétiques

et précise la liste des composants (ingrédients et

colorants) qui sont interdits, temporairement admis ou

restreints. Les substances sous restrictions sont

limitées à un ou plusieurs champs d’application et à un

volume maximum autorisé.

A ce jour, plus de 1 500 substances sont prohibées

pour la fabrication des produits cosmétiques. Les

principales tendances règlementaires portent

aujourd’hui sur les interdictions des tests sur les

animaux décidés par l’Union européenne qui attend par

ailleurs de chaque fabricant qu’il fournisse, avant la

mise sur le marché de nouveaux produits, des

informations sur le mode de production et les résultats

des études toxicologiques et des contrôles effectués.

La Directive européenne des Cosmétiques du 27 juillet

1976 (76/768) entend par produit cosmétique « toute

substance ou préparation destinée à être mise en

contact avec les diverses parties superficielles du corps

humain (épiderme, systèmes pileux et capillaire, ongles,

lèvres et organes génitaux externes) ou avec les dents

et les muqueuses buccales en vue, exclusivement ou

principalement, de les nettoyer, de les parfumer, d'en

modifier l'aspect et/ou de corriger les odeurs corporelles

et/ou de les protéger ou de les maintenir en bon état ».

Qu’est -ce qu’un pr oduit cosmétique

Il s’agit donc de produits d’hygiène, de soins ou à

vocation esthétique qui sont généralement classés en

cinq grands types :

� Les soins pour la peau (soins du visage, lotions

pour le corps, etc.)

� Les soins pour les cheveux (shampoings, soins du

cuir chevelu, etc.)

� Les soins pour la bouche (dentifrice, etc.)

� Les cosmétiques de couleur (mascara, rouge à

lèvres, etc.)

� Les autres (déodorants, hygiène intime, etc.)

La composition des produits cosmétiques

Attentifs aux demandes des consommateurs, les

fabricants (y compris les grandes marques) proposent

et valorisent depuis plusieurs années des produits

composés d’ingrédients naturels, biologiques ou issus

du commerce équitable.

Cette tendance s’est mise en place d’autant plus

facilement qu’une part importante des matières

premières utilisées est exploitée par ailleurs dans

d’autres secteurs sensibles depuis plus longtemps à

ces tendances de consommation responsable,

l’agroalimentaire en particulier.

Les filières de production naturelle, bio ou équitable ont

donc pu s’adapter relativement facilement aux

demandes des fabricants de cosmétiques pour toute

une série d’ingrédients, parmi lesquels par exemple,

l’avocat, le cacao, l’olive ou le tournesol.

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Avec plus d’un milliard d' euros de chiffre d'affaires

annuel en 2008, le marché mondial des produits

cosmétiques bio et naturels connaît une croissance

annuelle moyenne de 30% environ, ce qui suscite

évidemment l’intérêt des géants des cosmétiques,

d'autant que le secteur dispose encore d'un gros potentiel

(y compris en Amérique du Nord et en Europe, les

principaux marchés).

La part des ventes cosmétiques bio par rapport aux

ventes de cosmétiques en général est passée de 1 %

en 2005 à 4 % en 2008. Les analystes prévoient que les

cosmétiques bio et naturels représenteront 10% du

marché à l’horizon 2010-2012 et d’ici 5 ans, 30% du

marché total des cosmétiques.

Sur les étiquettes des produits cosmétiques se mêlent

des messages publicitaires et des mentions obligatoires

imposées par les normes européennes.

Doivent impérativement figurer sur l’emballage du produit

les informations suivantes :

� Le nom et l’adresse du fabricant ou du responsable

de la mise sur le marché du produit (importateur ou

distributeur).

� La quantité de produit contenu en volume ou en

poids (sauf pour les emballages contenant moins de

5 grammes ou moins de 5 millilitres).

� La date de durabilité minimale (date de péremption).

Si elle excède 30 mois, elle n’est pas obligatoire.

L’étiquetage des cosmétiques

� Les précautions particulières d’emploi.

� Le numéro du lot de fabrication ou une référence

permettant l’identification.

� La fonction du produit.

� La liste des ingrédients dans l’ordre décroissant de

leur importance pondérale mentionnés d’après la

nomenclature INCI (International Nomenclature

Cosmetic Ingredients). Composée de termes très

techniques (mélange d’anglais et de latin), cette

nomenclature, si elle ne facilite pas toujours la

compréhension par le consommateur, simplifie le

travail des médecins et des allergologues.

Estimé à près de 237 milliards d’euros en 2008, le

marché mondial des parfums et cosmétiques

continue à progresser (plus 1,8 % par rapport à 2007)

grâce à l’accroissement des demandes en provenance

d’Asie (+ 24,5 %), d’Amérique latine (+ 11,6 %) et de

Russie (+ 28,5 %).

Dans ces régions du monde, l’accroissement des

revenus et l’augmentation du nombre de femmes qui

entrent dans la vie active stimulent fortement la

consommation des parfums et cosmétiques.

A la différence de l’Amérique du Nord ou du Japon,

l’Europe de l’Ouest continue à voir sa consommation

augmenter (+ 5,3 %) et confirme sa position de premier

marché mondial avec des ventes estimées à 63 milliards

d’euros en 2008.

Le marché et les acteurs

Au premier semestre 2008, le marché mondial des

cosmétiques a enregistré une croissance de 4 % malgré

le ralentissement économique brutal en Europe

occidentale et aux Etats-Unis.

En dépit de la crise, les grandes multinationales du

secteur, Unilever, Procter & Gamble, Estée Lauder ou

Colgate-Palmolive ont affiché des taux de croissance de

leur chiffre d'affaires sur le troisième trimestre 2008 de 8

à 13 %.

Après vingt-quatre ans d'une croissance à deux chiffres,

L'Oréal, le leader mondial des cosmétiques, a annoncé

que la croissance de son bénéfice ne sera que de 7 %,

contre 16 % un an plus tôt.

Le marché des cosmétiques bio et naturels

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Equitable, Bio, durable

Depuis le Sommet de la Terre à Rio en 1992, les

consommateurs sont de plus en plus sensibles aux

enjeux écologiques et aux conditions de vie des

populations les plus pauvres.

En réponse à cette prise de conscience progressive, les

initiatives se multiplient pour proposer aux

consommateurs du 21e siècle des alternatives plus

respectueuses de l’environnement et des êtres humains

les plus exposés.

Même si, aujourd’hui, tous les produits proposés pa r les distributeurs du commerce

équitable ou du commerce durable ne sont pas porteu rs d’un label ou d’une

certification (notamment dans le textile ou la décoration), des efforts importants sont faits

pour mettre en évidence les produits issus de ces f ilières et faciliter le choix du

consommateur.

Cependant, en l’absence de normes contraignantes (à l’exception des produits Bio), il

convient de faire la distinction entre les labels et certifications octroyés par des organismes

indépendants (Max Havelaar, Rainforest Alliance,…) et les initiatives des distributeurs eux-

mêmes.

En effet, si les premiers garantissent le fait que le produit et toutes les étapes de son

élaboration ont été contrôlés par un certificateur indépendant à partir de cahiers des charges

respectant précisément les conditions essentielles du commerce équitable ou du commerce

durable, les secondes n’offrent pas toujours le même niveau de garantie.

La multiplicité et la diversité de ces labels et de ces appellations (dont certaines ne servent

qu’à couvrir des ambitions exclusivement mercantiles) ne simplifient pas le choix des

consommateurs que nous sommes. Une certaine pédagogie s’impose.

Labels et certification

Le commerce durable

Le commerce durable, dont fait partie le commerce

équitable, prend place lorsque les échanges

commerciaux de biens et de services génèrent des

bénéfices sociaux, économiques et environnementaux en

conformité avec les principes fondamentaux du

développement durable :

- création de valeur économique ;

- réduction de la pauvreté et des inégalités ;

- régénération de ressources environnementales.

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Commerce équitable et produits cosmétiques Le commerce équitable est né d’un constat simple :

les écarts de richesse entr e les populations des pays

les plus riches et celles des pays les plus pauvres ne

cessent de se creuser malgré les sommes investies

dans l’aide au développement.

En moins d’un siècle, l’écart de revenus entre les 20 %

des pays les plus riches et les 20% des pays les plus

pauvres est passé de 11 contre 1 en 1913 à 75 contre 1

aujourd’hui.

Guerres, catastrophes naturelles, infrastructures

défaillantes, corruption, … les causes de ce déséquilibre

sont multiples mais parmi celles-ci figurent

indubitablement des problèmes économiques structurels

de fond.

La spéculation sur les matières premières, la spirale de

l’endettement, la concurrence subventionnée des

producteurs des pays du Nord, tous ces mécanismes

constituent autant d’obstacles au décollage des pays les

plus pauvres qui ne maîtrisent pas leur développement.

En 1999, les principales organisations internationales du

commerce équitable (la World Fair Trade Organisation, la

Fair Trade Labelling Organizations et le Network of

European World Shops) s’entendent sur une définition

commune :

« Le Commerce équitable est un partenariat commercial,

fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont

l'objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le

commerce mondial.

Bien que ces inégalités commerciales aient été mises en

évidence dès le 19e siècle (notamment avec la

publication en 1860 du roman du Néerlandais Edouard

Douwes Dekker dont Max Havelaar est le héros), c’est à

partir de l’Après-Guerre qu’apparaissent les premiers

projets de commerce équitable, par des organisations

américaines et anglaises (Thousands Villages aux Etats-

Unis et l’ONG Oxfam au Royaume-Uni).

C’est en 1964, lors de la Conférence des Nations unies

pour la Coopération et le Développement (CNUCED),

qu’est définie pour la première fois la notion de

commerce équitable, « Le commerce, pas la charité »

(« Trade, not Aid »), qui en constitue le principe

fondateur.

Les premiers magasins de commerce équitable s’ouvrent

en Europe dès la fin des années 60, tandis que se

mettent en place dans les pays en développement les

coopératives et associations de producteurs qui vont

bénéficier de ces échanges plus justes, d’abord dans les

secteurs de l’artisanat et de l’agriculture.

Qu’il s’agisse de produits d’hygiène, de soins ou à

vocation esthétique, les ingrédients qui composent les

produits cosmétiques peuvent être d’origine animale,

végétale, minérale ou synthétique.

Or, une part importante des matières premières qui

entrent dans ces formules est importée des pays en

développement, ce qui explique l’importance du

commerce équitable pour ce secteur d’activités et le fait

que certains précurseurs s’y soient intéressés dès la fin

des années 70.

Depuis, les organisations, les labels et les certifications

se sont multipliés pour soutenir les exportations des pays

en développement et proposer aux consommateurs des

produits qui répondent à leurs attentes nouvelles.

Le commerce équitable, c’est quoi ?

Il contribue au développement durable en offrant de

meilleures conditions commerciales et en garantissant les

droits des producteurs et des travailleurs marginalisés,

tout particulièrement au Sud de la planète. Les

organisations du commerce équitable (soutenues par les

consommateurs) s'engagent activement à soutenir les

producteurs, à sensibiliser l'opinion et à mener campagne

en faveur de changements dans les règles et pratiques

du commerce international conventionnel ».

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Pour soutenir la mise en œuvre de ce système

économique, ces organisations listent les 10 grands

principes à respecter :

� Créer des opportunités pour les producteurs qui sont

économiquement en situation de désavantage.

� Favoriser la transparence et la crédibilité.

� Encourager la capacité individuelle.

� Promouvoir le commerce équitable.

� Garantir le paiement d'un prix juste.

� Veiller à l’égalité entre les sexes.

� Assurer des conditions de travail décentes.

� Eviter le travail des enfants.

� Protéger l'environnement.

� Encourager des relations commerciales fondées sur

la confiance et le respect mutuel

Concrètement, le commerce équitable garantit aux

producteurs des pays les plus pauvres des prix

d’achat plus rémunérateurs que les cours mondiaux

ainsi qu’une relative stabilité des prix et la mise en

place de conditions et de délais de paiement

favorables (voire des possibilités de préfinancement),

qui évitent aux paysans et aux artisans de brader leurs

produits ou d'avoir recours à des prêts usuriers.

Le prix équitable doit pouvoir couvrir tous les coûts de

production du produit, y compris les coûts

environnementaux, et assurer aux producteurs un niveau

de vie décent.

De plus, les acheteurs du commerce équitable

s’engagent généralement en faveur de programmes

sociaux (alphabétisation, accès aux systèmes

d’éducation et de soins, etc.) et soutiennent les

investissements productifs des organisations de

producteurs.

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Depuis 1988 et la création d’une part de l’IFAT,

l’Associ ation Internationale du Commerce Equitable

(devenue en 2009 la WFTO, l’Organisation Mondiale du

Commerce Equitable), et le lancement du label Max

Havelaar d’autre part, on observe l’émergence et la

coexistence de deux grandes filières de régulation du

commerce équitable : la filière intégrée (avec la WFTO

et l’EFTA notamment) et la filière labellisée (avec en

particulier FLO Max Havelaar).

Mode d’organisation historique du commerce équitable,

la filière intégrée présente comme caractéristique

principale le fait que tous les acteurs intervenant dans

l’élaboration et la commercialisation du produi t

(producteur, transformateur, importateur et points de

vente) sont engagés dans le commerce équitable et

se conforment volontairement (voire activement) à ses

principes.

Ainsi, ce sont ces acteurs de la filière qui bénéficient de

la certification (généralement associée à un logo)

correspondant à ces règles et critères, qu’ils ont

généralement définis collectivement.

Filière labellisée et filière intégrée

La filière labellisée repose sur la certification d u

produit commercialisé.

Les entreprises qui élaboren t ces produits

s’engagent à respecter un cahier des charges précis

et à s’approvisionner auprès d’organisations de

producteurs des pays en développement (des

coopératives souvent) qui ont été agréées par

l’organisme de labellisation.

Ces produits labellisés peuvent ensuite être

commercialisés dans n’importe quel point de vente, y

compris la grande distribution classique.

Le label Max Havelaar, qui représente le label FLO en

Belgique notamment, est le plus célèbre d’entre eux.

La coexistence de ces deux filières illustre

l’existence de visions différentes du commerce

équitable qui portent en particulier sur le type de

relations à établir avec les acteurs économiques privés

(multinationales, grande distribution) et sur des

divergences entre une vision de développement (et de

dénonciation du commerce international) d'un côté et une

perspective commerciale reposant sur le contrôle d'autre

part.

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Les principaux labels du commerce équitable

Apposé s ur de nombreux types de produits

(alimentaires, textiles, cosmétiques, etc.), le label

Fairtrade Max Havelaar atteste le fait que la marqu e

qui en bénéficie s’est engagée à respecter le cahie r

des charges établi par l’Organisation de Labellisat ion

du Commerce Equitable (FLO - Fairtrade Labelling

Organization International), qui est représentée par Max

Havelaar en Belgique.

Les marques qui utilisent ce logo ont été contrôlées par

l’organisme indépendant de certification FLO-Cert qui

vérifie que leurs pratiques sont conformes aux principes

du commerce équitable.

Le label Fairtrade Max Havelaar est accordé sur bas e

des critères fixés dans un cahier des charges qui

comporte un pilier économique, un pilier social et un

pilier environnemental.

Délivré par l’Organisation Internationale de Commerce

Equitable (WFTO - World Fair Trade Organisation) aux

structures qui ont le commerce équitable comme activité

principale, le logo WFTO atteste le fait que ces

distributeurs et / ou producteurs ont respecté les

exigences du référentiel FTO, notamment en matière

d’évaluation et de contrôle.

Ce référentiel exige une rémunération des producteurs à

un prix équitable dans le cadre d’une contractualisation

respectueuse des règles des normes de l’OIT (égalité de

genres, conditions de travail saines, etc.).

Des critères environnementaux sont également pris en

compte et une attention particulière est accordée à la

création d’opportunités pour les producteurs

économiquement désavantagés ainsi qu’à la

sensibilisation et l’information des consommateurs.

Fairtrade (FLO)

Le pilier économique comprend notamment un prix

d’achat minimum garanti et stable sur le long terme.

Le pilier social inclut une prime de développement

versée par l’acheteur à l’organisation de producteurs

ainsi que le respect des normes de l’Organisation

internationale du Travail (OIT) en matière de conditions

de travail.

Enfin, le pilier environnemental assure qu’aucun OGM

n’est utilisé, interdit plus de 118 pesticides chimiques et

accorde une attention particulière à la préservation des

écosystèmes.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.fairtrade.net

Fair Trade Organisation (FTO)

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.wfto.com

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Créée en 2008 avec pour objectif « la mise en place au

niveau mondial des conditions favorables au

développement de systèmes de commerce durables,

éthiques et générateurs de valeur ajoutée », la

Fondation Fairwild a élaboré un standard de

certification unifié qui intègre des critères

écologiques et sociaux pour l’évaluation des

systèmes de production.

La mise en place de ce Système de Gestion Global de la

Qualité (Total Quality Management System) vise à

garantir aux distributeurs que les produits qu’ils achètent

sont suivis et fabriqués dans le respect strict de critères

environnementaux et sociaux.

Utilisée dans les secteurs de l’alimentaire, des

cosmétiques et du textile, la certification ESR

(Equitables Solidaires Responsables) garantit le

respect des procédures du commerce équitab le sur

l’ensemble des maillons de la chaîne de production

(producteurs, transformateurs, exportateurs et

importateurs).

Conforme aux critères établis par le réseau FINE qui

associe les grandes organisations du commerce

équitable (WFTO, FLO et EFTA), le référentiel de

certification ESR (contrôlé par Ecocert) inclut

l’établissement d’un prix d’achat minimum garanti

qui couvre les coûts de production tout en dégagean t

une marge qui permette aux fournisseurs d’améliorer

leurs conditions de vie.

ESR (Equitables Solidaires Responsables)

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.bioequitable.com

Ce référentiel présente en outre comme particularité

d’intégrer une composante environnementale très forte

qui encourage l’adoption de bonnes pratiques agricoles,

d’une politique de gestion des déchets et des emballages

et une transition vers la production biologique. Celle-ci

est exigée pour certains produits, comme le coton, les

fleurs ou la banane.

Conçue dans le cadre d’une logique globale, la

marque Bio Equitable (Organic Fair Trade) associe

les garanties du commerce équitable et celles de

l’agriculture biologique pour des produits

alimentaires, textiles ou cosmétiques issus des

filières agricoles. Impliquant l’ensemble des acteurs de la chaîne

(production, transformation et distribution), cette marque

garantit aux consommateurs que le produit porteur de ce

logo est conforme aux règlements de l’agriculture

biologique reconnus au niveau international. Il prévoit

aussi qu’un appui technique et des formations à

l’agriculture biologique (et au cahier des charges Bio

Equitable) soient fournis systématiquement aux

producteurs, ceci dans le respect des cultures et

traditions locales.

Tout au long de la chaîne, le respect de ces critères est

contrôlé par Ecocert, un organisme français indépendant,

accrédité par le COFRAC (France).

En plus d’un prix minimum, le cahier des charges garantit

le respect des droits fondamentaux de la personne, le

refus de l’exploitation des producteurs et le respect des

droits sociaux du travail.

Bio Equitable

Ce système de certification garantit notamment la

traçabilité des produits, la transparence des échanges

financiers et le caractère durable des investissements

réalisés.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.ecocert.fr

Fairwild

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.fairwild.org

Page 13: Cosm tiques du commerce durable -FR...- 6 - Sur les étiquettes des produits cosm Avec plus d’un milliard d'euros de chiffre d'affaires annuel en 2008, le marché mondial des produits

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A la fois fédération des organisations de labellisa tion

et structure indépendante en charge d’un label de

commerce équitable, FLO (Fairtrade Labelling

Organization) établit des standards de commerce

équitable, contrôle leur mise en œuvre et certifie les

produits répondant à ces standards.

Pour assumer au mieux ses missions, FLO se

compose de deux structures distinctes : FLO

International et FLO-Cert.

Association composée de plus de 20 organismes

nationaux de certification dont 15 européens (en Belgique

et en France, c'est Max Havelaar qui représente le label),

FLO International conçoit et développe des normes

équitables (de manière spécifique pour chaque type de

produit), soutient de nouvelles filières et appuie le

renforcement des organisations de producteurs.

Société privée à responsabilité limitée, FLO-Cert est

accréditée ISO 65, ce qui garantit son indépendance en

tant qu'organisme de certification, l'impartialité des

contrôles mis en œuvre et la transparence de son

activité.

Les grandes organisations, coupoles internationales du commerce équitable

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.wfto.com

WFTO - World Fair Trade Organisation (Organisation Internationale de Commerce Equitable)

Avec ses 350 organisations membres (dont 65 %

proviennent des pays du Sud) représentant l’ensemble

des maillons de la chaîne du commerce équitable

(producteurs, transformateurs et distributeurs), la WFTO,

l’Organisation Internationale de Commerce Equitable ,

est considérée depuis sa création en 1989 comme le

principal coordinateur des organisations du secteur .

Jusqu’il y a peu, la WFTO s’appelait l’IFAT, l’International

Fair Trade Association (Association Internationale de

Commerce Equitable).

En tant que structure emblématique de la filière

intégrée, la WFTO ne labellise pas des produits mai s

des organisations qui jouissent alors du label FTO,

accordé après une évaluation à partir des critères et

standards exigeants.

Lieu d’échanges d’information et d’expériences, la WFTO

rassemble par ailleurs des centaines d’organisations lors

de ses conférences internationales considérées parmi les

événements les plus importants pour la filière équitable.

A ce titre, FLO-Cert certifie des organisations de

producteurs et délivre des agréments aux acteurs

économiques de la filière (importateurs, exportateurs,

transformateurs et marques) au terme d’audits et de

contrôles réguliers.

Ce sont plus de 500 organisations (coopératives et

plantations) dans plus de 50 pays d'Afrique, d'Asie et

d'Amérique du Sud qui ont d’ores et déjà été certifiées.

Un comité de certification multipartite neutre composé de

représentants des producteurs, des importateurs et des

associations nationales prend la décision d'agrément ou

de retrait de la certification.

FLO - Fairtrade Labelling Organization (Organisation de Labellisation du Commerce Equitable)

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.fairtrade.net

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- 14 -

Sorte de club historique d'organisations leaders da ns

leurs pays, l’EFTA rassemble les principales

centrales d'importation européennes de commerce

équitable qui s’approvisionnent auprès de 400

groupes de producteurs des pays émergents.

Créée officiellement en 1990 comme plateforme de

partage d'informations et de bonnes pratiques, l'EFTA a

pour objectif de développer les importations de produits

équitables en renforçant les synergies et en

encourageant les échanges d'expériences entre ses

membres.

L’EFTA est davantage un outil de travail qu'un outil de

représentation politique, au sein duquel ont notamment

été développés des bases de données partagées et un

système de monitoring mutualisé.

EFTA - European Fair Trade Association (Association Européenne de Commerce Equitable)

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.eftafairtrade.org

Ces quatre dernières institutions majeures forment

le FINE (acronyme qui reprend les initiales de ces 3

organisations) qui a pour but de coordonner leurs

actions, de don ner un même sens au commerce

équitable et surtout de construire et de préserver la

confiance nécessaire au bon développement du

commerce équitable

FINE

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- 15 -

Natyr, le bien-être solidaire

La gamme de produits cosmétiques Natyr a été créée en 2004

par la compagnie Gala Cosmetici pour la coopérative CTM

Altromercato, le leader italien du commerce équitab le.

Deux ans plus tard, Oxfam devient partenaire de ce projet et

commence à commercialiser les produits Natyr dans s on

réseau de distribution spécialisé, les « Magasins d u Monde ».

La gamme Natyr bénéficie donc des réseaux de distribution et de

vente d’Oxfam-Magasins du Monde et de CTM Altromercato,

tandis que la production est assurée par Gala Cosmetici,

laboratoire italien, qui conçoit, conditionne et contrôle ces

cosmétiques à partir de matières premières fournies par des

producteurs sélectionnés dans les registres Oxfam-Magasins du

Monde, Oxfam-Fairtrade, FLO et / ou WFTO.

Cependant, dans la mesure où la totalité des ingrédients ne

peuvent pas toujours être certifiés faute de ressources disponibles,

les produits Natyr ne sont pas labellisés mais portent la mention

« Oxfam – Made in Dignity » associée à des seuils d’équitabilité

qui garantissent le fait qu’au moins 50 % des ingrédients et du

travail de production proviennent de filières certifiées.

Composée de 33 produits phyto-cosmétiques différents, la gamme

Natyr propose une variété complète de produits (nettoyants,

démaquillants, laits, exfoliants, déodorants, après-rasage, huiles

de bain, etc.) répartis en quatre grandes familles : Aloé Vera, Thé

Vert, Epices et Fleurs & Savons.

LE PROJET

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.omdm.be/natyr/index.html

Quelques initiatives remarquables

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- 16 -

LES PRODUCTEURS

EN THAÏLANDE

LA COOPÉRATIVE GREEN NET

Active dans le développement de l'agriculture biolo gique dans le nord- est de la Thaïlande, la coopérative Green

Net est née en 1993 de la collaboration d’une ONG l ocale, Surin Farmers Support, avec Claro (importate ur suisse

de commerce équitable) et des producteurs locaux av ec pour objectifs de p réserver les variétés traditionnelles

de riz et de mieux répartir les bénéfices des activ ités de riziculture.

Depuis le début des années 80, une partie des producteurs de cette région très pauvre est déjà organisée sous forme de

coopératives avec le soutien d’ONG occidentales. Elles mutualisent leurs moyens et créent des fonds de solidarité, des

banques de riz et des caisses d’épargne où le dépôt s’effectue en riz ou en monnaie.

A l’instar des produits de la gamme Alter Eco, les produits Natyr sont élaborés à partir de matièr es premières issues

de filières de production intégrées mises en place et suivies par Oxfam, mais aussi à partir d’ing rédients fournis

par les communautés de producteurs labellisés par l es grands organismes certificateurs que sont en par ticulier

FLO et la WFTO.

Les organisations suivantes font partie des réseaux de producteurs de matières premières de la gamme Natyr :

Pour ses quelque 1100 membres, Green Net dispense des formations à

l’agriculture biologique, aux techniques de production et apporte son soutien face à

l’industrie agroalimentaire monopolistique.

Organisation militante, Green Net a contribué à l’élaboration d’une certification

biologique nationale en collaborant avec des associations urbaines. Ensemble,

elles mettent en place des actions de sensibilisation des paysans aux droits

sociaux, à la répartition des rôles entre hommes et femmes et aux bénéfices du

commerce équitable par rapport au commerce traditionnel.

Green Net a été certifiée FLO en 2002 et est membre de la WFTO depuis 2004.

Grâce au commerce équitable, les producteurs de riz et d’aloé vera reçoivent un

salaire fixe plus important que dans le réseau conventionnel et préservent leur

environnement par le biais de l’agriculture biologique. Ce projet est un moyen de

freiner l’exode rural par le développement d’une activité économique qui permet de

rompre avec le cercle vicieux de la dette, en préfinançant des récoltes, ce qui évite

le recours aux usuriers.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.greennet.or.th

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- 17 -

AU SRI LANKA

STASSEN GROUP

Fondée en 1977, la société exportatrice Stas sen Group est leader sur le marché sri lankais du t hé depuis

1988 avec ses 20 000 hectares de terres dédiées et ses nombreuses activités complémentaires (banque,

hôtellerie, assurances et logistiques).

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.stassengroup.com

Depuis 1987, Stassen Group a procéd é à la

conversion biologique de nombreuses plantations

où travaillent essentiellement des femmes, chargées

de la cueillette des feuilles de thé et du

conditionnement.

Depuis sa création, Stassen Group œuvre pour

l’amélioration de la qualité de vie de ses 1500 travailleurs

et de leurs familles, en leur assurant des revenus

nettement supérieurs au minimum national et en

accompagnant un grand nombre de projets sociaux.

Forte de cet engagement, la société Stassen Group

obtient la certification FLO en 2006.

En plus de ses actions environnementales, la société

Stassen Group a soutenu le développement

d’infrastructures pour les travailleurs (150 maisons et 470

toilettes ont été construites pour la communauté et 350

familles sont approvisionnées en électricité).

Aujourd’hui grâce en particulier aux primes de développement du commerce équitable, la totalité des familles ont accès à

l’eau courante et à des toilettes dans leur maison et deux centres médicaux ont été créés ainsi que des routes, une maison

de soins pour les personnes âgées, plusieurs garderies et écoles maternelles.

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A CUBA

LA COOPERATIVA DE PRODUCCION

AGROPECUARIA (CPA) JOSE MARTI

Crédits photos

Oxfam-Magasins du Monde

Solidar’Monde

Stassen Group

Bernard GAGNON – Licence GNU

Asociacion Nacional de Agricultores Pequenos

Intercarto – CPA

La Coopérati ve de Crédits et Services (CCS) José Marti

est créée en 1971 par des petits producteurs

indépendants de la région de Ciego de Avila au cent re

de Cuba décidés à se regrouper au sein d’une

organisation chargée de dispenser des crédits et de s

services professionnels à ses membres.

Puis, en 1979 est fondée la Coopérative de Production

Agricole (CPA) José Marti par certains membres de la CCS

pour mettre en commun leurs propriétés et leurs moyens

de production afin d’améliorer leurs conditions et

d’augmenter leur niveau de production et par conséquent

leurs revenus.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.omdm.be/cuba/cpa-jose-marti.html

Contrairement aux membres de la CCS, les 70 producteurs d’agrumes (oranges,

pamplemousses, citrons) de la CPA José Marti sont copropriétaires de la terre. Ils organisent

leur travail de façon collective et leurs produits sont vendus à un prix fixe à la Citricos Caribe

S.A, une entreprise d’Etat, ce qui garantit des revenus stables.

Le pouvoir étatique centralisé gère la commercialisation et les exportations en Europe par le

biais de sa plateforme logistique basée à Rotterdam auprès de laquelle s’approvisionnent

des acteurs conventionnels et d’autres du commerce équitable comme Oxfam.

La coopérative José Marti a été certifiée par FLO (Fairtrade Labelling Organisation)

en 2000.

En plus des conditions de travail et de revenus préférentiels qu’elle garantit à ses

travailleurs (propriétaires et saisonniers), la CPA José Martìn remplit par ailleurs

des fonctions sociales essentielles. Elle distribue une partie de ses fruits

gratuitement dans les écoles, les hôpitaux et les maisons de retraite, aide ses

membres et leurs familles à la construction d'habitations et organise régulièrement

des activités culturelles et sportives.

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Alter Eco, le commerce équitable total

Créée à l’origine sous forme associative en 1998, l a société française

Alter Eco a pour métiers l’importation et la distri bution de produits

alimentaires et cosmétiques issus du commerce équit able.

Sa forte croissance l’a amenée à ouvrir des bureaux en Australie et aux Etats-

Unis et lui a, en outre, permis de développer une démarche globale

d’optimisation de ses activités : études de marché, audit, suivi et contrôle de

qualité des matières premières.

Alter Eco se fournit auprès de 51 organisation s de producteurs dans 28

pays auxquels sont souvent confiées les activités à forte valeur ajoutée :

la transformation des matières premières, voire le conditionnement des 80

produits que cette société commercialise dans plus de 3 000 grandes ou

moyennes surfaces.

LE PROJET

Les cosmétiques Alter Eco forment une gamme complète de 14 soins pour le

corps (gels douches, baumes corporels, savons liquides, masques, etc.) et des

produits à base de coton équitable (disques démaquillants et cotons tiges). Les

seuils des ingrédients sont établis à partir de deux critères : naturels, à 95%, et

issus du commerce équitable, à 50%.

Labellisé « Max Havelaar » pour tous ses produits et « Agriculture Biologique »

pour sa gamme alimentaire, Alter Eco a mis en place son propre système

d’audit (FTA 200) et se fait une fierté de garantir à ses producteurs des prix

d’achat supérieurs à ceux exigés pour la certification Max Havelaar. A titre

d’exemple, en 2005, les matières premières étaient payées en moyenne 81 %

plus chères que les prix du marché, par rapport au taux de 54 % imposé par

Max Havelaar.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.altereco.com

Crédits photos

Alter Eco

The Heiveld Cooperative Ltd

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Au delà de ses activités commerciales, Alter Eco est à l’origine d’initiatives de

sensibilisation et d’information, avec notamment la publication de nombreux documents et

ouvrages à destination du grand public et la création avec l’enseigne E. Leclerc du

Laboratoire du Commerce Equitable , une plateforme d'information et d'échange de

bonnes pratiques pour contribuer au développement du Commerce Équitable.

LES PRODUCTEURS

Dans ses relations avec ses fournisseurs, Alter Eco combine les deux approches traditionnelle s du commerce

équitable en assurant la mise en place et le développement de filières intégrées de producteurs locaux tout en sollicitant

les réseaux de production labellisés par les organismes certificateurs du commerce équitable.

Parmi les organisations avec lesquelles travaille A lter Eco pour la production des 14 produits de sa gamme

cosmétiques, on peut citer :

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.laboequitable.fr

Située dans la région sableuse et rocailleuse de Bo kkeveld en Afrique du Sud, à 400

km au nord de Cape Town, la co opérative biologique des fermiers de Heiveld

regroupe une soixantaine de petits producteurs de t hé rouge Rooibos sauvage et de

culture.

Associé au beurre de karité du Burkina-Faso pour la fabrication de soins nourrissants, le

thé rouge (en réalité une infusion rouge dorée) connait un grand succès depuis quelques

années grâce à ses propriétés anti-oxydantes et à sa forte teneur en polyphénols.

Aujourd’hui, aux cotés de scientifiques, les producteurs développent leur production en

prenant soin de leur terre et la récolte du thé rouge sauvage est effectuée de façon à

protéger la biodiversité locale spécifique et unique.

Mise en place de façon officieuse à la fin de l’apartheid en 2000, avec 12 membres

fondateurs, cette coopérative (qui n’est devenue officielle qu’en 2002) a pu obtenir les

certifications équitable et biologique, et ainsi améliorer les revenus de ses membres

De fait, la petite taille de cette coopérative (43 membres) a permis la très bonne gestion de

ces revenus supplémentaires qui sont investis dans des projets de développement porteurs

et ambitieux.

Ainsi, les femmes de la coopérative participent au projet et fabriquent elles-mêmes les

sachets et les boîtes pour commercialiser le thé. Elles se sont également récemment

réunies dans l’objectif de monter un projet touristique qui permet de faire découvrir aux

voyageurs leur façon de cultiver la terre et leur manière de vivre en harmonie avec la

nature.

Maîtrisant la production, la transformation et le conditionnement de ses produits, la

coopérative est un modèle pour la création de forte valeur ajoutée au sein des coopératives

équitables.

EN AFRIQUE DU SUD

LA COOPÉRATIVE HEIVELD / WUPPERTHAL

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.heiveld.co.za

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Investi depuis longtemps dans le développement économique local et la

promotion de la paix, The Olive Branch Fund est une association

palestinienne localisée dans la Commune de Taybeh, à 30 kilomètres au

nord-est de Jérusalem, dans les territoires occupés de Cisjordanie.

Créée en 2001 par le Père Ra'Ed, curé catholique de la commune, pour

relancer la culture et la commercialisation de l'huile d’olive (un héritage familial

autant qu'une nécessité vitale pour les familles démunies de Taybeh), The

Olive Branch Foundation contribue à garantir un niveau de revenu aussi décent

que possible à ces 300 familles.

L’huile produite à Taybeh est utilisée pour l’élaboration de certains des soins

corporels de la gamme cosmétiques d’Alter Eco.

EN PALESTINE

THE OLIVE BRANCH FUND

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.taybeh.info/fr/olivebranch.php

Les projets de solidarité financés par The Olive Branch Fund

grâce aux primes de développement comprennent la

scolarisation d'enfants défavorisés, la création de centres

d'accueil pour les touristes et les pèlerins, la mise à

disposition de micro-crédits pour des familles en difficulté et la

diffusion d'une lettre d'informations pacifiste en ligne

(www.go.to/non-violence.org) pour favoriser le dialogue et les

échanges interculturels.

Enfin, les primes versées par Alter Eco financent les projets

de deux associations de femmes qui œuvrent pour la mise en

place de formations gratuites pour les femmes sur leurs droits

ainsi que pour l’accès des femmes aux études supérieures.

« Depuis 2003, l'enseigne française de commerce équitable, Alter Eco, achète ainsi une partie substantielle de la

production d'huile d'olive de Taybeh à un prix équitable. En ces temps difficiles au niveau économique et politique en

Palestine, ce contrat représente un grand espoir pour les habitants du village qui ont ainsi trouvé un débouché à leur

production, qui s'entassait jusque-là dans les garages et les caves ».

Il n’existe pas de standards FLO (Fairtrade Labelling Organisations) pour cette filière mais Alter Eco a assuré le

rôle d’accompagnateur pour la mise en place d’une structure équitable intégrée et reconnue.

Différents audits ont été menés pour mettre en place un prix minimum garanti ainsi qu’une prime de

développement versée à la coopérative.

Le commerce équitable permet en effet à ces producteurs de percevoir un prix plus juste pour leur huile (près de

50 % plus élevé que celui pratiqué sur les marchés locaux) qui leur garantit une marge satisfaisante et des

perspectives de projets.

La prime de développement versée par Alter Eco à The Olive Branch Fund a notamment permis depuis un an,

avec l’aide de Caritas et de l’Evêché de Florence, l’achat d’un pressoir pour la ville de Taybeh et le développement

d’activités de transformation pour valoriser au maximum leurs produits.

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Produit 100% naturel et biologique, le miel récolté par les

producteurs de la coopérative Cosatin est l’un des principaux

ingrédients de base de la gamme hydratante des cosm étiques

équitables d’Alter Eco.

Créée en 2007, cette coopérative qui regroupe actuellement 340

petits producteurs répartis dans 25 communautés différentes du

département de Boaco au Nicaragua a longtemps eu pour

principale activité la production et l’exportation de café biologique

arabica. Cependant, pour être moins dépendants du marché du

café qui est très volatile, certains de ses membres ont choisi de

diversifier leurs débouchés et se sont convertis à l’apiculture

biologique.

AU NICARAGUA - LA CO OPERA TIVE COSATIN

AU SRI LANKA - LA COOPERATIVE SOFA

L'association des petits producteurs de thé biologi que de la région de Kandy au Sri

Lanka a été créée en 1993 à l'initiative de Sarath Ranaweera, ingénieur spécialiste de

la culture biologique du thé, pour répondre aux dif ficultés rencontrées par les paysans

confrontés à la pression des intermédiaires.

La Small Organic Farmer Association (SOFA) fut créée en 1997. La certification bio a été

obtenue la même année pour une partie des producteurs qui n’avaient jamais utilisé de

produits chimiques sur leurs parcelles par manque d’argent, et pouvaient donc passer

aisément à l’agriculture biologique. En s’inscrivant dans une démarche Bio, les 462 membres

de SOFA ont choisi de réintroduire les méthodes traditionnelles de culture, ce qui permet la

sauvegarde de certaines espèces et un meilleur respect de l'environnement. En 1994, Sarath

crée Biofoods, une société privée, qui se charge du contrôle de la coopérative et de

l’exportation des produits. L’objectif est le développement des débouchés pour les

associations de petits producteurs sri lankais qui font l’effort de passer à l’agriculture

biologique et s'organisent suivant les principes du commerce équitable.

La vente de ce miel aux acteurs du Commerce Equitable comme Alter Eco, assure aux producteurs de miel de

Cosatin une stabilité tant aux niveaux des débouchés que des prix, ce qui contribue à sécuriser et augmenter leurs

revenus. La prime Commerce Equitable reversée par Alter Eco permet non seulement à la coopérative de mettre en

place des formations à l’agriculture biologique pour les petits producteurs, mais elle a aussi contribué à la réalisation

de projets sociaux de scolarisation des enfants des paysans.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.cosatin.org

Biofoods aide ces petits producteurs à mettre en place leur association, à la gérer, prête des locaux et soutient le

financement de l’organisation tant que celle-ci n’est pas encore autosuffisante.

L’audit réalisé en 2008 par le Laboratoire du Commerce Equitable a mis en évidence les bénéfices de ce projet :

« L’exemple de la filière SOFA constitue un exemple de modèle de développement qui montre la diversité des leviers

d'action propres aux projets locaux de Commerce Equitable. Initié par des entrepreneurs locaux, puis soutenu par les

importateurs du Commerce Equitable, le projet de SOFA permet une dynamisation des activités agricoles des petits

producteurs. (...) C'est le prix supérieur garanti à l'achat du produit qui permet le financement de ces activités. La

SOFA est maintenant en charge de tout le système de production, du contrôle qualité et du suivi des agriculteurs de

manière autonome. Ceci permet à la coopérative de maximiser la valeur ajoutée avec 45 % du prix consommateur

(France) qui retourne dans le pays d’origine grâce notamment aux efforts développés pour promouvoir une solution

locale de packaging ». M. Wiesinghe, membre de SOFA, producteur de thé Alter Eco, témoigne : « La prime du

Commerce Équitable a été utilisée pour apporter des conseils techniques aux producteurs, acheter des engrais verts,

ou encore pour développer le système social au sein du village. (…) Nous espérons aussi pouvoir accueillir

davantage de membres au sein de la coopérative si le système démontre sa stabilité et sa rentabilité. »

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.biofoodslk.com/

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The Body Shop : Pionnier des cosmétiques équitables

Dès sa création, The Body Shop créé les principes du « Community

Trade » (« Trade - Not Aid »), très proches de ceux du commerce

équitable, qui reposent sur les critères suivants :

� Travailler avec les communautés locales sur le long terme,

� Payer un salaire équitable aux fournisseurs et aux travailleurs,

� Leur rendre visite régulièrement,

� Soutenir les initiatives de développement durable.

L’entreprise, qui s’est distinguée par son soutien actif à de nombreuses

campagnes écologiques internationales (notamment avec Greenpeace

et Friends of the Earth), a connu une croissance très rapide.

Aujourd’hui, The Body Shop (entretemps racheté par L’Oréal en 2006),

c’est un réseau franchisé de plus de 2 200 magasins répartis dans 57

pays.

LE PROJET

Créée en 1976, la société The Body Shop apparaît vé ritablement

comme le pionnier du commerce équitable des cosméti ques.

A une époque où l’aide aux producteurs des Pays du Sud était

essentiellement d’inspiration tiersmondiste, communautariste ou

religieuse, Anita Roddick, une jeune Anglaise de 23 ans, décida de

participer à ce mouvement en créant The Body Shop, une société

militante de commercialisation de soins pour le corps inspirés des

pratiques traditionnelles indiennes.

Anita Roddick associa à ces valeurs équitables des principes de

respect de l’environnement, de protection des animaux et de lutte

contre les violences faites aux femmes.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.thebodyshop.com

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Enfin, malgré les polémiques liées à son rachat par le Groupe L’Oréal

en 2006, The Body Shop reste un acteur reconnu sur les questions

environnementales d’actualité, comme le souligne Matthias Diemer,

expert en huile de palme pour le WWF en Suisse : « The Body Shop

est la première entreprise cosmétique à introduire une huile de palme

durable dans ses produits. Cette décision marque le démarrage d’une

demande en huile durable pour le secteur, et nous espérons que

d’autres entreprises vont suivre cet exemple. Nous tenons aussi à

féliciter The Body Shop pour son rôle moteur dans l’élaboration de

directives exigeantes pour la production d’une huile durable ».

Bien que sponsor de la WFTO, la notoriété acquise par The Body Shop

ainsi que la reconnaissance du soutien qu’apporte la société à ses

communautés de fournisseurs dans le cadre de ses « Community

Trade Programs » lui ont permis de se passer de labellisation externe.

En effet, ses standards sont souvent comparés à ceux du Fairtrade

Labelling Organisations (FLO).

Depuis ses premiers échanges avec les communautés de producteurs

de l’Inde, The Body Shop s’est investi de multiples façons pour soutenir

et accompagner les filières de producteurs auprès desquelles elle se

fournit en matières premières : prix équitables, primes au

développement mais aussi conseil stratégique, aide à la diversification,

formation des paysans, sensibilisation aux pratiques de santé, etc.

Crédits photos

The Body Shop

PR Shots

Kuapa Kokoo Ltd

Alter Eco

La mort d’Anita Roddick le 10 septembre 2007 à l’âge de 64 ans a

donné lieu à des hommages du monde entier.

John Sauven, directeur exécutif de Greenpeace, qui a travaillé avec

Anita Roddick sur de nombreuses campagnes a déclaré : « Elle était

une source d'inspiration incroyable pour nous tous... Elle était en

avance sur son temps lorsqu'il s'agissait de faire des affaires

"autrement". C’était un véritable pionner ».

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LES PRODUCTEURS

Depuis sa création, The Body Shop se distingue par son implication dans la mise en place, le soutien e t

l’accompagnement qu’elle apporte à ses filières int égrées de production du Community Trade.

Aujourd’hui, ce sont plus de 25 000 producteurs, répartis en une trentai ne de communautés à travers plus de 20

pays dans le monde , qui bénéficient des Community Trade Programs de The Body Shop, et donc de revenus plus

importants, de conditions de travail plus humaines et de moyens pour des projets de développement.

AU GHANA – LA KUAPA KOKOO LTD

Depuis 1996, The Body Shop se fournit en fèves de c acaos

auprès de la Kuapa Kokoo Ltd au Ghana, une coopérat ive qui

compte plus de 40 000 petits fermiers.

Créée en 1993 à la suite de la libéralisation du marché ghanéen du

cacao, l’association des « bons planteurs de cacao » Kuapa Kokoo a

été créée pour permettre aux producteurs de disposer d’une

structure de commerce du cacao qui leur appartienne et qui les

représente.

L’originalité de Kuapa Kokoo, dans un pays où se côtoient plus de

20 sociétés dédiées au commerce du cacao, tient dans le fait qu’il

s’agit d’une coopérative créée par et pour les producteurs. Ceux-ci

ont le pouvoir de décision au sein de l’organisation et des

représentations au niveau local, régional et national.

L’un des secrétaires témoigne : « Avec Kuapa Kokoo, nous avons pu nous organiser pour le

cacao. Mais nous avons aussi compris que nous devions nous diversifier dans nos

productions pour ne pas être uniquement dépendants du cacao. On peut exploiter le palmier,

cultiver du poivre, du maïs, des cacahuètes. En fait, nous aimerions créer une ferme

collective ».

Certifiée FLO en 2006, l’association a mis en place un Board of Trustees, composé de

producteurs, qui attribue les primes issues du commerce équitable.

Le prix minimum garanti par les partenaires du Commerce Equitable est de 1 600 $ par

tonne auxquels s’ajoute une prime fixe supplémentaire de 120 $ par tonne versée quand le

cours mondial est supérieur à ce prix minimum garanti. Les montants ainsi obtenus par les

coopératives permettent le développement de projets de communauté, tels que les écoles et

les puits de village, grâce notamment à la prime sociale versée par The Body Shop.

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POUR EN SAVOIR PLUS :

www.kuapakokoogh.com

www.divinechocolate.com

DIVINE CHOCOLATE

En 1998, la coopérative ghanéenne de production de cacao Kuapa

Kokoo est allée encore plus loin avec T he Body Shop en créant au

Royaume-Uni l’enseigne commerciale « Day Chocolate » et sa

propre marque de chocolat « Divine Chocolate » distribuée en direct

sur le marché anglais.

Les 250 000 livres que Body Shop a investies pour le lancement de ce

projet ont depuis été intégralement restituées aux producteurs sous

forme d’actions de la société. Cette maîtrise de l’ensemble de la chaîne

de valeur du produit constitue un progrès majeur et une chance énorme

pour les petits producteurs de Kuapa Kokoo.

EN NAMIBIE - LA COOPÉRATIVE DES FEMMES D’EUDAFANO

La Coopérative des Femmes d’Eudafano

(Eudafano Women's Cooperative) a été créée en

1999 par des groupes de femmes du nord-

ouest de la Namibie pour « promouvoir et

défendre les intérêts économiques et sociaux

de ses membres ».

Composée de 14 associations regroupant près de

4800 femmes productrices d’huile de marula, la

coopérative Eudafano Women's Cooperative a

très vite bénéficié d’un programme de commerce

équitable de The Body Shop, son principal client,

qui utilise cette huile pour ses propriétés

hydratantes exceptionnelles.

Les prix d’achat pratiqués par The Body Shop (environ 150 % du prix conventionnel) ont en particulier permis

à ces femmes de recevoir un salaire plus juste pour leur travail, synonyme d’indépendance financière et de

plus grande égalité.

La prime équitable versée dans le cadre du programme a donné lieu à la mise en œuvre d’actions de

formation et d’investissement mais a aussi permis la scolarisation de nombreux enfants.

Selon Selma Ekandjo qui dirige l’une des associations de la Coopérative des Femmes d’Eudafano, le

commerce des noix de marula a changé la vie des femmes de la communauté : « Nous pouvons désormais

soutenir nos familles, aider nos enfants à aller à l’école et payer les soins médicaux. Nous sommes passées

de rien à une activité internationale en un temps très court. Et nous en sommes très fières ».

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Commercequitable.com

Forest People et Cœur de Forêt

Créée en décembre 2000 par Isabelle Trunkowski et J érémie Deravin, la

société française « commercequitable.com » a pour objectif de

développer des filières Nord- Sud et d’agir pour la conservation des

écosystèmes naturels.

LE PROJET

L’ambition est d’offrir une alternative concrète à la déforestation en impliquant

directement les populations du Sud dans des projets de conservation de la

forêt et de redynamiser les économies locales tout en valorisant la qualité et les

savoir-faire traditionnels pour faire perdurer et revitaliser l’activité locale.

Pour ce faire, elle lance simultanément en 2001 « Forest People », la première

gamme de cosmétique beauté/bien-être issue du commerce équitable, et

« Cœur de Forêt » qui agit concrètement pour la préservation de la forêt

tropicale en plantant un arbre par produit Forest People acheté.

Association à but non lucratif

1. Plantation d’arbres

2. Mise en place de filières de commerce

équitable

Entreprise privée

1. Achat d’huiles essentielles et végétales

2. Transformation

3. Commercialisation

Dons de particuliers

Mécénat d’entreprise

Achat des produits

par les clients Soutien financier

Logistique

Huiles végétales

Huiles essentielles

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- 28 -

LES PRODUCTEURS

EN AMAZONIE BRÉSILIENNE

LES GROUPEMENTS DE SANTO-DOMINGOS ET DE MAGUARI

Situé en pleine forêt amazonienne du Brésil, le village de Santo-Domingos village se trouve à plusieurs

heures de pirogue de la ville la plus proche.

A l'heure actuelle, le projet Andiroba permet aux 22 femmes qui y travaillent de subvenir à la totalité des

besoins de l'ensemble des familles du village qui ne vivent alors que de la chasse, de la pêche ou de la

collecte du manioc, base de leur alimentation. Cette valorisation des produits de la forêt permet aux jeunes de

la communauté de rester ancrés dans leur mode de vie traditionnelle plutôt que d'aller travailler dans les

grandes villes, ce projet a d’ailleurs réellement endigué l'exode rural qui s'était amplifié ces dernières années.

« En 2002 avant la mise en place du Groupement, seules 2 femmes

maintenaient l’atelier de fabrication d’huiles de la Forêt

amazonienne. 80% des habitants de ce village étaient exilés en ville

ou travaillaient à la coupe du bois chez des forestiers. Depuis notre

collaboration, l’ensemble des femmes du village travaillent à la

récolte et à la transformation et certains hommes se portent

volontaires pour ajouter leur pierre à l’édifice. Ainsi, la forêt vivante

(non coupée) est redevenue une richesse justement valorisée ».

Egalement au Brésil, treize familles de la communauté de Maguari

sont impliquées dans le projet « Latex Amazonia ».

L’impact du projet sur la vie du village y est assez similaire.

Depuis huit ans, Forest People a ainsi mis en place des partenariats

équitables et durables avec des Groupemen ts de producteurs et des

Coopératives pour l’approvisionnement de matières p remières provenant

uniquement de la cueillette sauvage (fruits, feuill es et noix) ou de cultures

biologiques.

En Amazonie brésilienne, guyanaise et péruvienne pour les huiles d’andiroba,

pequia et capaïba, à Madagascar pour les huiles essentielles, au Maroc pour

l’argan ou encore au Burkina Faso pour le karité (cf. ultra).

Forest People est agréée Nature & Progrès Cosmétique Bio-Ecologique. Le

cahier des charges de ce label est très exigeant et garantit « la naturalité des

composants et la préservation des savoir-faire traditionnels ».

Chaque année, Forest People est contrôlé en outre par l’organisme certificateur

Certipaq et est soumis à la validation d’un comité qui prend également en

compte l’approche écologique solidaire.

Crédits photos

Forest People

Coeur de Forêt

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AU MAROC

L ’UNION DES COOPÉRATIVES DE FEMMES DE L 'ARGANERAIE

A MADAGASCAR

LA COOPÉRATIVE EQUIMADA

Pour contrer la politique de dumping des prix menée par quelques

sociétés pharmaceutiques étrangères, M. Naïna décide en 1996

d’exporter sa production d’huiles essentielles sur le marché

européen du commerce équitable et regroupe dans la foulée

divers producteurs locaux afin d’intensifier la culture et l’extraction

d’huiles essentielles.

En septembre 2005, M. Naïna et l'équipe de

Commercequitable.com imaginent et créent Equimada, la

première coopérative bio et équitable de Madagascar.

Celle-ci offre un guichet « Huiles essentielles Bio & équitables »

aux acheteurs européens qui souhaitent s'engager dans une

politique d’achat environnementalement et socialement

responsables.

Le projet permet également aux petits producteurs malgaches de

valoriser leurs produits à un tarif plus avantageux que celui qui leur

est réglé actuellement.

AU BURKINA FASO

LA COOPÉRATIVE NAFA

Dans le cadre du projet NAFA au Burkina Faso, Commercequitable.com travaille

depuis 2002 en partenariat avec le Centre Ecologique Albert Schweitzer (CEAS),

une ONG suisse qui lutte contre la pauvreté en Afrique. Les objectifs sont les

suivants : « élaborer et transférer des technologies innovatrices grâce à un large

réseau de compétences, favoriser les échanges Sud-Sud, introduire sur le

marché des produits qui respectent les critères du commerce équitable et

encourager les pratiques agro-écologiques ».

Créée en 2000, l’UCFA regroupe aujourd’hui treize coopératives autonomes de

petites productrices marocaines d’huile d’argan. Sur le prix d'un litre acheté à

l'UCFA, 42,5% va directement à la productrice, 7,5% va à la coopérative et

50% à l'Union (frais d'embouteillage, analyses, certification Bio). Cette Union

permet aux petites productrices qui en font partie de continuer à produire l'huile

d'argan de façon artisanale chez elles et d’ainsi organiser leur journée à leur

guise et d'effectuer librement leurs autres travaux familiaux.

Commercequitable.com travaille avec l'UCFA depuis 2002.

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Cela permet à Cœur de Forêt de développer quatre types d’interventions :

o la recherche d’alternatives à la déforestation,

o la création de pépinières et la plantation d’arbres utiles,

o le soutien et/ou la création de filières de commerce équitable,

o la sensibilisation de l’opinion publique.

Depuis 2001, Cœur de Forêt agit dans 8 pays : Brésil, Guyane, Madagascar, Pérou, Cameroun, Sénégal, Rwanda,

Etats-Unis (réserves indiennes Navajo & Hopi).

Depuis sa création, l’association a planté quelque 90 000 arbres, lâché 1 300 000 graines aux abords d es

fleuves, acheté 400 hectares de terre pour les comm unautés forestières (Etat du ParaBrésil), deux terrains pilotes

de 114 hectares pour la production de jeunes plants (200 essences endémiques) et créé six filières de commerce

équitable.

CŒUR DE FORÊT

Depuis 20 01, Cour de Forêt travaille à la préservation de la biodiversité et à la valorisation des

savoir-faire traditionnels des habitants de la forê t.

Afin de lier de manière cohérente ce projet au développement de la gamme cosmétique « Forest

People », les fondateurs de Commercequitable.com ont d’emblée lancé l’action « Un produit Forest

People acheté = Un arbre planté » .

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.forest-people.com

www.commercequitable.com

www.coeurdeforet.com

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Equitable et biologique :

Thémis, une marque de la société Ethis

LE PROJET Créée à Paris en septembre 2004 par Corinne Paulet et Henri

Sauphar avec le soutien du Crédit Coopératif, la société Ethis a été

lancée à partir d’une idée simple : associer cosmétique naturelle

et commerce équitable.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.themis.tm.fr

Pour réaliser ce projet, les fondateurs de la société ont pris le parti de développer une ligne de produits

cosmétiques naturels bio nommée Thémis à partir d’ingrédients issus de filières du commerce équitable.

Thémis fut d’ailleurs historiquement la première ligne de produits cosmétiques labellisée par Max Havelaar.

Beurre de cacao du Pérou, miel de fleurs d’Ulmo, sucre de canne du Paraguay parfumé à la verveine,… une

large majorité des ingrédients utilisés pour la fabrication de ces produits est de nature alimentaire et provient de

producteurs des pays du Sud déjà habitués à travailler avec les filières du commerce équitable et les

organismes de certification biologique. Ainsi, les produits de la gamme Thémis sont à la fois certifiés Bio (label

Cosmebio) et labellisés par Max Havelaar, et à ce titre soumis aux contrôles de FLO-International.

Distribués en France et en Belgique dans les réseaux de boutiques bio (telles que « Biocoop » et

« Naturalia »), les parapharmacies et les magasins du commerce équitable (« les Artisans du Monde »

notamment), les produits Thémis rencontrent un succès grandissant et devraient bientôt être proposés sur les

marchés nord-américains.

LES PRODUCTEURS

Constituée sous forme de coopérative en 1986, l’Organic

Jasmine Rice Producer Group (OJRPG) a été mise en place

pour permettre aux producteurs de riz de la région Ubon

Ratchathani, au Nord- Est de la Thaïlande de mieux gérer les

aléas climatiques et les fluctuations des marchés

internationaux. Les modèles de développement proposés par

la coopérative aux riziculteurs ont favorisé le développement de

nouvelles méthodes de fertilisation naturelle des sols, de

semage et de récolte ainsi qu’une réorganisation des processus

de gestion de la production.

Certifiée équitable en 2002 par la FLO-International, la

coopérative qui rassemble plus de 600 membres dans 200

villages environ est à l’origine de plusieurs projets fondés sur la

mutualisation des moyens et des ressources.

Crédits photos

CACVRA

Alter Eco

L’Occitane

Max Havelaar

Laboratoire Equitable

Ainsi, des micro-crédits et des formations (riziculture, sélection des variétés, conversion à la culture bio) ont été

accordés à ses membres, des buffles ont été achetés conjointement pour faciliter les récoltes dans le cadre du

« Buffaloes Bank Project » et la plantation d’hévéas a permis de lutter contre la déforestation.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.laboequitable.fr

Aujourd’hui, Ethis ne s’investit pas dans la mise en place et le développement de nouvelles communautés de

production mais préfère s’appuyer sur les réseaux du commerce équitable existants.

Les filières avec lesquelles travaille Ethis :

EN THAÏLANDE – ORGANIC JASMINE RICE PRODUCER GROUP

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AU BURKINA-FASO

UNION DES GROUPEMENTS DES

PRODUCTRICES DES PRODUITS DE KARITÉ

Créée en janvier 2001, l’Union des Groupements des Productrices

des Produits de Karité de la province de la Sissili-Ziro (UGPPK/SZ)

regroupe 2300 femmes organisées sous forme coopérative dans 38

villages du Burkina Faso situés près de la frontière avec le Ghana.

Première organisation de productrices de beurre de karité à obtenir

la certification équitable par la FLO-International en 2006, l’Union des

Groupements des Productrices des Produits de Karité de la province

de la Sissili-Ziro a aussi reçu la certification Bio d’Ecocert en 2008

pour son beurre de karité.

L’essentiel de la production de beurre de karité est vendu dans le

cadre des réseaux du commerce équitable avec des volumes

d’exportation (vers la France et le Canada principalement) qui sont

passés de 5 tonnes en 2001 à 95 tonnes en 2007. Les principaux

clients de l’UGPPK/SZ sont l’Occitane, Alter Eco, Thémis, Nature et

Vie, Sophim et Ten Thousand Villages.

AU PÉROU

COOPERATIVA AGRARIA CAFETALERA VELLE RIO APURIMAC

Fondée en 1969, la Cooperativa Agraria Cafetalera Velle Rio Apurimac

(CACVRA) est une organisation coopérative dirigée et gérée par les

travailleurs de la filière qui regroupe près de 3700 paysans producteurs de

cacao et de café situés dans la région d’Ayacucho au Pérou, une vallée

proche du Brésil.

Organisée sous forme de coopérative, cette fédération est constituée de

petites exploitations agricoles de production de cacao et de café

traditionnellement soucieuses du respect de l’environnement.

Durement touchés par les crises économiques qui ont secoué la région depuis

les années 80 puis par les combats entre l’armée et la guérilla du Sentier

Lumineux, les paysans de la coopérative ont reçu en 1995 l’aide du

Programme de Développement des Nations unies et le soutien de fondations

internationales qui leur ont permis de réorganiser la production et, in fine,

d’obtenir la certification équitable par FLO-International en 2004.

Dans ce pays qui est l’un des plus pauvres du monde, le commerce équitable constitue un réel enjeu économique et de

développement, en assurant à une partie importante de la population rurale des revenus significatifs.

Ces ressources acquises grâce aux prix respectueux pratiqués par les réseaux du commerce équitable ont permis à l’Union de

mettre en œuvre de nombreux projets de développement. Ce sont ainsi près de 1 800 femmes qui ont été formées aux

techniques traditionnelles de ramassage et de barattage du karité. Qui plus est, depuis sa création, l’Union mène des actions

d’alphabétisation (plus de 200 femmes en ont bénéficié) et de lutte contre le VIH / SIDA via des campagnes de sensibilisation

des familles, et la distribution de matériel scolaire aux enfants atteints par le virus.

L’intégration de la CACVRA dans les filières du commerce équitable a surtout permis de garantir des prix de

vente du cacao et du café nettement supérieurs aux coûts de production, et donc de mettre en place des

projets sociaux, en particulier pour l’alphabétisation et la formation des femmes.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.afriquekarite.com

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.cacvra.com

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So’Bio Etic

la ligne bio du groupe Léa Nature Fondée en 1993 par Charles Kloboukoff, la société Léa Institut Vital est une entreprise familiale et

indépendante qui produit et commercialise des produits élaborés à partir de plantes et de

composants naturels pour l’alimentation, la santé, les cosmétiques et la maison.

En 2007, près de 11 ans après le lancement de sa première gamme de cosmétiques naturels, la

société qui a connu une très forte croissance lance sa ligne cosmétique biologique So’Bio Etic.

Un an plus tôt, en 2006, l’entreprise recevait le trophée de l'entreprise citoyenne pour son

engagement en terme de solidarité internationale et de développement durable, puis, en 2007,

les Mariannes d'Or pour son engagement envers la sauvegarde des abeilles et son soutien à

l'association Terre d'Abeille.

So’Bio Etic, c’est une gamme de 12 produits (soins, huiles, shampoings et savons) biologiques

labellisés par Cosmébio et contrôlés par Ecocert.

Certains de ces produits sont par ailleurs labellisés Max Havelaar.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.leanature.com

Mireille Lizot, Responsable du Service Communication du Groupe Léa

Nature, nous explique la vision de l’entreprise :

« Pour SO’BiO Etic le premier critère de commerce équitable est que le

produit soit bio, tant pour le petit producteur que le consommateur. (…) Par

exemple, pour la gamme Karité de SO’BiO Etic nous travaillons avec la

coopérative UGPPK à Léo au Burkina Faso, qui fédère des productrices de

beurre de karité au sud du Burkina Faso. Nous avons aidé cette coopérative

à obtenir la certification bio en 2007. Elle est certifiée commerce équitable

depuis 2001. La double certification lui permet de vendre le beurre de karité

à un prix supérieur qu’en conventionnel ou qu’en commerce équitable

seul ».

Par ailleurs, dans le cadre de sa gamme de textiles Jardin Bio Equitable, Léa Nature propose des

produits (linge de toilette, chaussettes, sous-vêtements et t-shirts) à base de coton 100% biologique et

équitable certifié Max Havelaar.

En outre, en tant qu’adhérentes au programme « 1% pour la Planète », les marques Bio du Groupe Léa

Nature versent 1% de leur chiffre d’affaires à des associations de préservation de l’environnement.

Crédits photos

Léa Nature

Alter Eco

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Natura Brasil : « Bien être bien »

Célèbre marque brésilienne fondée sur le concept de « Cosmétique

Thérapeutique », Natura Brasil a été créée en 1969 par Luiz Seabra, un jeune

économiste de São Paulo, qui a très vite développé ses activités en adoptant

dès 1974 les méthodes de la vente directe par des réseaux de conseillères.

A la fin des années 80, l’entreprise, qui s’est étendue en Amérique latine,

concrétise son projet social, et définit ses « Croyances et sa Raison d'Etre »

avec l’affirmation du « Bem Estar Bem », le « bien être bien ».

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.naturabrasil.fr

Crédits photos

Natura Brasil

Natura Brasil, qui n’est pas certifié par les grandes

instances du commerce équitable, a implanté son

propre Programme de Certification d'agents actifs

avec pour objectif de garantir au consommateur que

les ingrédients issus de la flore brésilienne sont

extraits de leurs lieux d'origine de façon correcte du

point de vue environnemental et juste socialement.

Pour les agents actifs issus de procédés d'extraction,

la certification se base sur les principes et les critères

du FSC (Forest Stewardship Council), organisation

internationale non gouvernementale qui certifie toutes

les forêts du monde.

« Bem estar est la relation harmonieuse que l´on entretient avec soi-même et avec son corps. Estar bem est la relation

empathique, accomplie, que l´on cultive avec les autres, avec la nature, avec le monde » dixit Natura Brasil.

A l’occasion du lancement de la ligne Ekos à partir des années 2000, la marque Natura Brasil lance un vaste

programme de valorisation de matières premières utilisées pour ses produits. Issus de la biodiversité

brésilienne, ces ingrédients sont obtenus selon des procédés durables par des communautés locales.

Quant aux actifs qui proviennent des zones cultivées, ils sont régis par les principes du CAN (Conservation

Agriculture Network).

Natura Brasil soutient les communautés locales de producteurs, en articulation avec les ONG, les scientifiques,

les chercheurs et les gouvernements. Elle fait en sorte que l'activité économique des communautés se

maintienne, avec ou sans la présence de l'entreprise et sans dépendre d'un seul produit car, tout aussi

facilement ces produits peuvent être introduits dans une ligne comme ils peuvent en être écartés.

C'est pourquoi elle a également encouragé

d'autres formes de source de revenus pour la

communauté, comme l'artisanat et le tourisme

écologique.

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Beauté du Monde,

chez Nature & Découvertes

Créée par la société Terre d’Oc et distribuée par l e célèbre réseau Nature &

Découvertes, la collection Beauté du Monde propose des collections

d'objets, de p arfums et de cosmétiques, qui, des senteurs et coul eurs de la

Provence, sont partis à la découverte d'autres trad itions.

Née de l’idée de faire découvrir les secrets de beauté, les

cultures du monde et les richesses de la nature en matière

de soins du corps et du visage, la collection de

cosmétiques Beauté du Monde s’articule autour de si x

principes naturels : l’argan du Maroc, la grenade de

l’Inde, le karité du Burkina Faso, la noix de coco de Bali, la

noix du Brésil et les fleurs de source du Japon.

Ces ingrédients sont approvisionnés avec l’appui d’ONG

qui aident les populations défavorisées dans le respect des

principes du commerce solidaire et équitable.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.terredoc.com

www.natureetdecouvertes.com

Crédits photos

Terre d’Oc

La gamme de cosmétiques naturels Beauté du Monde est

élaborée à partir d’ingrédients issus de l’agriculture

biologique : tous ces produits sont certifiés cosmétique

biologique et labellisés Cosmébio par Ecocert.

La société Terre d’Oc revendique d’ailleurs son

attachement à la charte du commerce équitable et valorise

les partenariats qu’elle a mis en place avec des

groupements de productrices au Maroc (coopérative

Ajddigue), en Inde (La Pan Himalayan Grassroot

Development), mais aussi au Burkina Faso, à Bali et au

Vietnam.

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POUR EN SAVOIR PLUS :

www.guayapi.com

Dans le respect total de l'écosystème et de la

biodiversité, ils assurent la cueillette, la préparation et

la transformation de cette plante selon des savoir-faire

ancestraux. Cette activité à la fois sacrée et

commerciale s'appuie exclusivement sur les principes

du commerce équitable, et assure la protection du

« Sateré Mawé éco ga'apypiat waranà mimotypoot

sése » (le « sanctuaire culturel et écologique du

Warana des Sateré Mawé »).

POUR EN SAVOIR PLUS : www.aveda.com

Convaincu que le moment était venu de proposer

aux salons de coiffure et à leur clientèle des

produits sains et naturels, Horst Rechelbacher créa

en 1978 aux Etats- Unis la société Aveda qui élabore

et commercialise des produits cosmétiques à base

de plantes.

Depuis, Aveda a lancé ses propres chaînes d’instituts

de beauté qui comptent aujourd’hui plus de 2 500

employés dans le monde.

Malgré son rachat il y a une dizaine d’années par le

groupe américain Estée Lauder, Aveda continue à

s’investir dans la production de cosmétiques durables,

et plus largement dans la protection de

l’environnement.

Pionniers du Mois de la Terre depuis 1999, Aveda et

ses partenaires ont récolté plus de 11 millions de

dollars durant les dix dernières années au bénéfice de

causes environnementales et d’ONG reconnues (Earth

Funds, Global Greengrants Fund et WaterCan

notamment).

Enfin, en avril 2009, Aveda a été la première

compagnie de produits cosmétiques au monde et la

seconde aux États-Unis à avoir obtenu la certification

durable Cradle to Cradle (C2C), qui a récompensé les

récents efforts d’Aveda pour développer des produits et

processus qui sont conformes aux standards les plus

avancés en matière de design intelligent, de durabilité

et de réutilisation de matériel.

Cette reconnaissance consacre 30 ans de pratiques

durables et responsables en faveur de l’environnement.

En effet, Aveda a été la première entreprise

cosmétique américaine à réutiliser ses emballages, à

utiliser l’énergie éolienne pour la fabrication de ses

produits et à supporter l’agriculture biologique dans le

domaine de la cosmétique.

Fondée à Paris en 1990, Guayapi Tropical élabore

et commercialise des produits alimentaires et des

cosmétiques formulés à partir de recettes et de

plantes obtenues utilisées par les populations

locales d’Amazonie et du Sri Lanka.

Acteur dynamique et militant « pour la protection de

l’environnement et de la biodiversité sur la base de

critères sociaux élevés », Guayapi Tropical est membre

de la PFCE, la Plateforme du Commerce Equitable, et

de l’IAFN (International Analog Forestry Network) et

partenaire du Forest Garden Program (FGP).

Très proche de la communauté amazonienne des

Satéré Mawé qui assure la récolte et la préparation du

Warana (espèce de liane dont on extrait des graines

riches en tanins et en caféïne), Guayapi Tropical a

élaboré une gamme de produits cosmétiques

naturelles, appelée Cosm’Ethic, qui a été labellisée

Cosmebio.

Crédits photos

MPI.nl

Principaux bénéficiaires de

cette activité, les tribus

amérindiennes Sateré Mawé

vivent aujourd'hui en complète

indépendance économique,

sur les bases de leur propre

autodétermination, grâce au

commerce du Warana

(guarana en langue sacrée

Satéré Mawé), et d'autres

plantes médicinales issues

des terres de leurs ancêtres.

Et les autres

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Les labels cosmétiques Bio Même si, aujourd’hui, tous les produits proposés

par les fabricants de cosmétiques ne sont pas

porteurs d’un label ou d’une certification, des

efforts importants sont faits pour mettre en

évidence les produits issus des filières équitables

ou biologiques et faciliter ainsi le choix du

consommateur.

Cependant, en l’absence de normes contraignantes, il

convient de faire la distinction entre les labels et

certifications octroyés par des organismes

indépendants et ceux qui sont apposés par les

distributeurs eux-mêmes.

En effet, si les premiers garantissent le fait que le

produit et toutes les étapes de son élaboration ont été

contrôlés par un certificateur indépendant sur base de

cahiers des charges respectant les conditions

essentielles du commerce équitable ou du bio, les

seconds n’offrent pas toujours le même niveau de

garantie.

Equitable, naturel, biologique, … De nombreux labels

coexistent, ce qui peut entraîner des confusions pour le

consommateur, qui pourra avoir des difficultés à

appréhender les différentes catégories d’information

présentes sur les étiquettes.

De fait, entre le jargon incompréhensible des

ingrédients et les mentions publicitaires alléchantes (et

parfois trompeuses) que l’on trouve sur les emballages,

il est parfois difficile de distinguer un cosmétique

d’origine naturelle ou bio. C’est la raison pour laquelle

les labels se multiplient pour répondre aux

préoccupations des consommateurs qui sont de plus

en plus attentifs à la qualité des produits cosmétiques

et à l’origine de leurs ingrédients.

Si la tendance à exploiter des produits d’origine

naturelle est déjà bien répandue chez les fabricants de

cosmétiques, l’apparition de gammes de produits bio

est plus récente et se manifeste par la création de

labels spécifiques.

BioGarantie et EcoGarantie

Equivalent belge du label français AB, le label Bio Garantie émane d'un

regroupement d'acteurs du secteur biologique (produ cteurs,

transformateurs, distributeurs, co nsommateurs et organismes

techniques) réunis dans le cadre de l’organisation BioForum.

Ce label certifie le caractère biologique de produits alimentaires et textiles en

garantissant une production sans engrais ni pesticides chimiques. En Belgique,

les contrôles sont effectués par Certisys et Blik-Integra qui analysent les terres,

les semences et les produits finis et qui vérifient l'alimentation des animaux, les

lieux de fabrication et de stockage, etc.

En parallèle au label BioGarantie qui ne concerne que les produits agricoles, le

label ÉcoGarantie peut être apposé sur tout produit élaboré à partir

d'ingrédients issus de l'agriculture biologique mais dont la composition repose

sur une base minérale non négligeable, ce qui comprend les cosmétiques et

les produits de nettoyage.

Le cahier des charges ÉcoGarantie est basé sur le respect d’un certain nombre de critères portant sur la composition

et les procédés de transformation des produits cosmétiques, qui incluent l'utilisation de produits végétaux et animaux

issus de l'agriculture biologique, la sélection rigoureuse des minéraux, l’exclusion des ingrédients de synthèse et / ou

issus de la pétrochimie.

Les produits doivent être d'une biodégradabilité parfaite, ne peuvent être susceptibles d'aucune accumulation dans le

corps humain ni présenter une quelconque toxicité pour les organismes aquatiques.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.bioforum.be et www.ecogarantie.be

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Cosmébio et Cosmeco Née en 2002 de la collaboration d’une dizaine de

laboratoires cosmétiques français engagés dans

l’élaboration d’un cahier des charges pour une

cosmétique éthique, Cosmébio est une association

qui regroupe aujourd’hui plus de 140 adhérents

représentant l’ensemble de la filière (fournisseurs de

matières premières et d’ingrédients, fabricants,

laboratoires et distributeurs) avec près de 4 000

produits certifiés.

La charte Cosmébio a donné naissance à un cahier des

charges très exigeant déposé auprès du Ministère

français de l’Industrie et paru au Journal Officiel français

le 9 Avril 2003.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.cosmebio.org

Pour le logo Bio :

� Un minimum de 95% d'ingrédients naturels (ingrédient végétal, animal, minéral, marin

extrait directement de la production agricole non transformé ou qui dérive de procédé

physique) ou d'origine naturelle (ingrédient naturel transformé selon des procédés

chimiques autorisés) et au minimum 10 % de produits issus de l’agriculture biologique

(dont 95 % doivent être certifiables, c'est-à-dire certifié selon les règles de production de

l’agriculture biologique, en sachant que les produits cosmétiques actuels comportent 50 à

80% d’eau, non certifiable).

� Un maximum de 5% d’ingrédients de synthèse (issus de procédés chimiques autorisés par

le référentiel Cosmébio).

Pour le logo Eco :

� Un minimum de 95% d'ingrédients naturels ou d'origine naturelle et au minimum 5 % de

produits issus de l’agriculture biologique (dont 50 % doivent être certifiables).

� Un maximum de 5% d’ingrédients de synthèse.

Ce référentiel définit de façon stricte, transparente et

sans ambiguïté, la « cosmétique Ecologique et

Biologique » et permet de guider le consommateur vers

d’authentiques produits naturels et bio.

Cette charte, élaborée spécialement pour le domaine

cosmétique va bien au delà de la présence dans la

formule de produits issus de l’agriculture biologique.

Cosmébio a déposé deux labels auprès de l'INPI

(Institution Nationale de la Propriété Intellectuelle) qui

correspondent aux critères de composition suivant :

Pour disposer de ces labels, les fabricants s’engagent à n’utiliser que des emballages et suremballages biodégradables ou

recyclables et à fournir au consommateur une information complète et transparente sur les ingrédients utilisés et sur

l’ensemble des étapes de fabrication.

Bio Cosmesi AIAB et ICEA Mis en place par l’Association italienne de l’Agric ulture Biologique (Associazione

Italiana Agricoltura Biologica) et l’Institut pour la Certification Ethique (ICEA), le label Bio

Cosmesi AIAB garantit au consommateur un produit cosmétique peu nocif pour

l’environnement et composé de matières premières d’ origine naturelle.

Pour recevoir ce label, un produit cosmétique doit être conforme au cahier des charges qui

exclut toute une série de substances et prescrit l’origine naturelle des ingrédients, ainsi que

des degrés élevés de dermocompatibilité et d’écocompatitibilité (haute biodégradabilité et

basse toxicité aquatique).

Sont strictement interdits : la stérilisation par traitement radioactif ou irradiation des ingrédients naturels et des produits

cosmétiques finis, les ingrédients d'origine pétrochimique et de synthèse (y compris les parfums et colorants), les produits

d'origine animale non biologiques ou certains processus de fabrication peu respectueux de l’environnement.

Supervisés par le Centre de Cosmétologie de l’Université de Ferrare, les contrôles comprennent l’inspection des

installations de production de toute la filière et le contrôle de la configuration environnementale de l’entreprise qui fabrique

le produit labellisé.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.biocosmesi.com

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- 39 -

BDIH Natural Cosmetic

Créée en 1951, le BDIH (Bundesverband Deutscher

Industrie und Handelsunternehmen) est l'association

fédérale des entreprises commerciales et

industrielles allemand es de médicament, de

diététique, de cosmétique et de soins corporels.

Compétente pour toutes les questions juridiques

liées à la fabrication et la commercialisation de c es

produits, le BDIH compte plus de 420 entreprises.

En collaboration avec des fabricants reconnus, cette

association fédérale allemande a élaboré une norme qui

clarifie le concept de cosmétiques naturels et reconnaît

les attentes légitimes des consommateurs pour des

produits sûrs et écologiques.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.bdih.de

� La protection de la nature : lors de l’exploitation des matières premières, les producteurs doivent veiller à ce que la

nature soit peu perturbée en prenant tout particulièrement en considération la protection des animaux et des espèces

végétales. Les manipulations génétiques sont formellement interdites.

� Des processus de transformation soigneux : la transformation des matières premières en préparations

cosmétiques doit privilégier les processus physiques et mécaniques au détriment des processus chimiques. Les

emballages doivent être économes et respectueux de l’environnement.

� La compatibilité des produits : les cosmétiques ne peuvent pas contenir certaines substances telles que les

dérivés du pétrole, les substances aromatiques artificielles ou les colorants et conservateurs synthétiques

(susceptibles de provoquer des allergies).

� La compatibilité sociale : les matières premières utilisées doivent provenir autant que possible du Commerce

Equitable et de filières des pays en développement.

� Les contrôles : les contrôles sont assurés par des instituts indépendants. Le respect de ces critères est prouvé par

l’attribution du label qui constitue la marque propre à l’association.

Depuis l’introduction officielle au printemps 2001, plus de 2 000 produits ont été contrôlés et ont reçu ce label qui est

utilisé dans toute l’Europe et aux Etats-Unis.

Cette directive définit les standards des produits

cosmétiques naturels en se référant à des critères précis

d’exploitation, de production et de transformation des

matières premières utilisées.

Le respect par les fabricants et leurs fournisseurs de ces

critères donne lieu à l’attribution du label « Cosmétiques

Naturels Contrôlés BDIH » (Certified Natural

Cosmetics BDIH) qui implique en particulier le respect

des points suivants :

Soil Association Organic Standard Créé par Soil Association Limited, une association de

promotion de l’agriculture durable et de certificat ion

bio, Soil Association Organic Standard est le

principal label britannique pour les produits

biologiques alimentaires et non alimentaires. Ses

normes de certification sont parmi les plus sévères

du monde.

Pour être labellisés, les produits cosmétiques concernés

doivent être élaborés à partir d’ingrédients issus

exclusivement de l’agriculture biologique et dans le cadre

de processus respectueux de l’environnement et qui

excluent des tests sur les animaux.

Ce label intègre par ailleurs des critères sociaux et, en

particulier, le respect des règles de la Déclaration des

Droits de l'Homme des Nations unies.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.soilassociation.com

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Nature et Progrès Cosmétique et Bio-écologique Fondée en 1964, l’association Nature et Progrès

regroupe des producteurs agricoles, des fabricants

de cosmétiques et des consommateurs qui ont pour

but commun la fabrication de produits qui respecten t

les lois de la nature et utilisent le moins possibl e

d'éléments de synthèse.

En 1997, Nature et Progrès crée la charte "Cosmétique

Bio-écologique" qui pose comme principe de base que

tous les produits cosmétiques et d'hygiène corporelle

doivent êtres issus de matières premières obtenues en

ayant recours à des procédés physiques ou chimiques

simples, sans utilisation de molécules de synthèse, et

répondant à des critères précis de respect de

l'environnement.

Concrètement, cela signifie 100 % d’ingrédients d'origine

naturelle (avec une préférence pour les matières

premières végétales sous mention Nature et Progrès,

Demeter ou AB, et répondant aux critères du commerce

équitable) et 0 % de composé de synthèse ou dérivé de

la pétrochimie. POUR EN SAVOIR PLUS :

www.natureetprogres.org

La charte Nature & Progrès dresse une liste stricte et

précise des matières premières et des procédés de

fabrication autorisée ou interdits. Elle bannit les

ingrédients d'origine animale, à l'exception des produits

lactés, dérivés des œufs ou issus de la ruche.

Les matières minérales ne sont autorisées que si leur

extraction n'engendre pas de pollution ni de dégradation

du paysage. Les produits doivent être biodégradables au

maximum et les emballages recyclables.

Ecolabel européen Hygiène et Cosmétiques

Label environnemental créé en 1992 et reconnu par

tous les pays de l’Union européenne ainsi que la

Norvège, le Liechtenstein et l’Islande, l’écolabel

européen a pour objectif d’harmoniser à travers tou te

l’Europe la fabrication, la vente et l’utilisation de

produits plus respectueux de l’environnement,

notamment dans le secteur Hygiène et Cosmétiques.

Pour bénéficier de ce label, un produit doit répondre à

une série de critères environnementaux (fixés par la

Commission européenne) qui portent en particulier sur la

toxicité pour les organismes aquatiques, la

biodégradabilité et la présence de substances

dangereuses pour l’environnement. Certains ingrédients

sont complètement interdits (substances toxiques,

biocides, colorants et certains parfums) et une quantité

maximale d’emballage est fixée par produit.

Le contrôle de ce label est confié à des instances

indépendantes désignées par les gouvernements.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.eco-label.com

En Belgique, le comité de l'Ecolabel est installé au sein

au sein du SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne

alimentaire et Environnement.

Depuis la création de ce label, la liste de produits

écolabelisés ne cesse de s’allonger : 23 groupes de

produits différents existent aujourd'hui, et plus de 300

certificats déjà ont été décernés.

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Humane Cosmetics Standart – Leaping Bunny

Géré par la Coali tion pour l’Information des

Consommateurs sur les Cosmétiques (Coalition for

Consumer Information on Cosmetics), le label

Humane Cosmetics Standart garantit le fait que les

ingrédients utilisés pour la fabrication des produi ts

qui portent ce label n'ont pa s été testés sur des

animaux.

La Coalition pour l’Information des Consommateurs sur

les Cosmétiques est une organisation américaine, créée

en 1996 par 8 associations pour la défense des droits

des animaux. En Europe, le label est soutenu par la

« Coalition européenne pour mettre fin à

l'expérimentation animale » (ECEAE) qui est constituée

de 18 organisations en provenance de 17 pays

européens, dont l’association GAIA qui représente la

Belgique.

La Coalition est à l’origine du label « Lapin Bondissant »

(« Leaping Bunny ») qui est accordé aux fabricants qui

n'ont pratiqué, commandité ou accepté aucun test sur

des animaux durant l'intégralité du processus de

fabrication du produit ou des ingrédients qui le

composent.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.leapingbunny.org

Pour pouvoir l'apposer sur leurs produits, les fabricants

doivent en faire la demande et présenter un dossier

comprenant des attestations de non-tests de la part de

tous leurs fournisseurs de matières premières.

En France, ce label est attribué par l'association One

Voice, représentant français la Coalition européenne pour

mettre fin à l'expérimentation animale, qui a confié à

l'organisme certificateur Ecocert la mission d’audit et de

contrôle.

Naturland Cosmetics Bio Fondée dans la région de Münich en 1982, Naturland-

Verband est l’une des plus importantes organisations de

l’agriculture biologique dans le monde entier.

En matière de cosmétiques, le cahier des charges

Naturland Cosmetics Bio offre un ensemble de garanties

relativement étendues :

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.naturland.de

� La totalité des ingrédients naturels végétaux et

animaux doivent provenir de l’agriculture biologique.

� La certification BDIH est obligatoire pour la totalité

des ingrédients naturels.

� Le produit ne doit contenir ni ingrédient de synthèse,

ni organisme génétiquement modifié.

� Les emballages et suremballages doivent être

biodégradables ou recyclables.

� Le produit et ses composants ne doivent pas être

testés sur animaux.

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AB – Agriculture Biologique Très connu et utilisé en France, le label AB a pour

vocation de guider le consommateur vers les

produits biologiques grâce à une reconnaissance

visuelle rapide.

D'après le baromètre CSA/Agence Bio 2008, 85%

des Français connaissent la marque AB et 84% des

consommateurs l'utilisent comme repère lors de l'achat

de produits biologiques.

Propriété exclusive du ministère français en charge de

l’agriculture qui en définit les règles d’usage, la marque

AB est gérée depuis le 1er janvier 2008 par l'Agence Bio

qui a officiellement en charge l’attribution et la

communication de ce label.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.agencebio.org

Le label AB offre des garanties claires :

� Un produit composé d’au moins 95% d’ingrédients

issus du mode de production biologique, mettant

en œuvre des pratiques agronomiques et d’élevage

respectueuses des équilibres naturels, de

l’environnement et du bien-être animal.

� Le respect de la réglementation en vigueur en France.

� Une certification placée sous le contrôle d’un

organisme agréé par les pouvoirs publics français,

répondant à des critères d’indépendance,

d’impartialité, de compétence et d’efficacité tels que

définis par les normes européennes.

Ecocert

Fondé en 1991, Ecocert est un organisme français de

contrôle et de certification dont l’activité est

encadrée par les pouvoirs publics et la législation .

Agréé par l’Institut National de l’Origine et de la Qualité,

Ecocert est accrédité par le Comité français

d’Accréditation, selon la norme guide ISO 65 (qui exige

indépendance, compétence et impartialité) pour la

certification de produits agricoles et alimentaires

(Agriculture Biologique, IFS) et la certification de produits

industriels (Ecofert).

En tant qu’organisme de certification, Ecocert a pour

métier de base le contrôle et l’octroi de garanties sur le

respect rigoureux de cahiers des charges applicables à

des produits, des systèmes ou des services.

Ecocert élabore donc, en partenariat avec les

professionnels du secteur concerné, des référentiels qui

doivent reposer sur des critères objectifs et quantifiables.

Ecocert assure la conception du plan de contrôle, sur des

objectifs de qualité, d’origine, ou de traçabilité.

Dans le domaine des cosmétiques, Ecocert a notamment

contribué à définir le référentiel de la charte Cosmébio

(avec l’association des professionnels du même nom) qui

garantit une réelle pratique du respect de l’environnement

tout au long de la chaîne de production et une

valorisation des substances naturelles de qualité

écologique supérieure.

Référence de la certification Bio, Ecocert contrôle plus

70% des entreprises du secteur « Bio » en France

(production et transformation) et près de 30% dans le

monde.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.ecocert.fr

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Nordic Swan Créé en 1989 par le Conseil nordique des Ministres

qui voulait développer une conscience écologique

collective en introduisant un label commun et offic iel

dans les pays nordiques, le Nordic Swan (Cygne

Nordique) est applicabl e à une soixantaine de

groupes de produits pour lesquels une labellisation

écologique est nécessaire et utile.

Le Conseil Nordique de l'Eco-Labellisation (Nordiska

Miljömärkningsnämnden - NMN) détermine à l'unanimité

les produits qui peuvent être concernés par la

labellisation ainsi que les critères qu'ils doivent respecter

en se fondant sur les recommandations de groupes

d'experts et après consultation des représentants des

différents gouvernements, organismes de défense de

l'environnement, du commerce et de l'industrie.

Aujourd'hui, plus de 800 produits et services de toutes

sortes sont labellisés avec le Nordic Swan.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.svanen.nu

Pour faire certifier ses produits, une entreprise doit

présenter un dossier complet qui comprend en particulier

les résultats des évaluations réalisées par un laboratoire

indépendant à partir des critères établis par le Conseil

Nordique de l'Eco-Labellisation qui prend en charge

ensuite la vérification des certificats et la surveillance de

l'entreprise (visites de contrôle).

Le Nordic Swan prend en considération l'impact du

produit durant sa vie entière, depuis les matières

premières nécessaires jusqu'au recyclage du produit.

Les critères d’évaluation étant en constante évolution, les

entreprises sont tenues de communiquer au Nordic Swan

les résultats de tous les tests effectués par les

laboratoires indépendants, pour prouver que les produits

entrent bien dans les critères requis.

Les autres labels

Forest Garden Program Fondé il y a une vingtaine d’années par le Docteur Ranil

Senanayake, le label FGP « Forest Garden Program »

est un système de certification international qui

garantit la restauration des écosystèmes dans le

respect de la biodiversité et des populations local es.

Organisme Certificateur International membre de

l’IAFN (International Analog Forest Network), le Forest

Garden Program opère dans différents pays : Amazonie

du Brésil, Colombie, Pérou, Costa Rica, Canada, Sri

Lanka, Philippines, Guatemala ou encore Australie.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.forestgardencertification.com

Le « Forest Garden Program » vise à :

� Promouvoir le renouvellement de la végétation des

terres déboisées ou dégradées.

� Augmenter la richesse et la biodiversité locale.

� Améliorer le rendement de la terre et réduire l'érosion.

� Améliorer les conditions de vie locale.

� Stabiliser ou inverser le courant de déforestation.

� Transformer la production chimique intensive des

exploitations agricoles en une production naturelle et

organique.

� Développer les produits « Forest Garden ».

� Transmettre le savoir-faire en biodiversification avec

pour but de faire respecter les forêts d'origines en

tenant compte de l'équilibre de la biodiversité

écologique et dans le respect des populations locales.

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Rainforest Alliance Fondée en 1987 à New York par Daniel Katz,

Rainforest Alliance est une organisation non -

gouvernementale (ONG) américaine qui a des

bureaux dans tous les États-Unis et dans le monde

entier.

Rainforest Alliance a pour buts la conservation de la

biodiversité et la durabilité des ressources et pour

méthodes la transformation des habitudes agricoles,

entrepreneuriales et de consommation.

Pour réaliser ces objectifs, elle travaille avec les populations

dont les moyens de subsistance dépendent de la terre, les

aidant à faire évoluer leurs pratiques de culture, de récolte

du bois ou encore d'accueil des voyageurs.

Des multinationales aux PME en passant par les

coopératives, Rainforest Alliance implique des

entreprises et des consommateurs du monde entier dans

ses efforts pour apporter des biens et services produits

de manière responsable jusqu’au marché global où la

demande de produits durables est croissante.

En réduisant leur empreinte sur l'environnement, les

exploitations agricoles labellisées « Rainforest Alliance

Vérifié » entretiennent des relations de bon voisinage

avec les populations locales, préservent la faune et la

flore et font souvent parties de projets de conservation

régionaux.

De nombreux ingrédients de produits cosmétiques

sont issus de milieux « Rainforest Alliance Vérifié ».

Ainsi, Th e Body Shop se fournit en huile de palme

utilisé auprès de l’entreprise Daabon en Colombie

qui, depuis 20 ans, consacre une part significative de

ses ressources à la certification de ses produits

labélisés Fairtrade et Rainforest Alliance.

Depuis longtemps pionnière en matière de responsabilité

sociale et environnementale, Daabon travaille en étroite

collaboration avec des coopératives locales, à qui elle

fournit formation et débouchés.

Sous les auspices du Réseau d'Agriculture Durable SAN,

un réseau international de groupes de protection de la

nature, Rainforest Alliance accompagne les agriculteurs

pour qu'ils respectent les critères de la norme SAN en

matière de protection de la faune et de la flore, de gestion

des terres en friche, de droits des travailleurs et de

soutien aux communautés locales.

Les exploitations agricoles qui respectent ces

normes sont récompensées par le label « Rainforest

Alliance Vérifié ».

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.rainforest-alliance.org

Pour une exploitation agricole ou sylvicole, obteni r le

label « Rainforest Alliance Vérifié » signifie :

� Moins de pollution au niveau de l'eau grâce au

contrôle de toutes les sources de contamination

(pesticides, eaux usées, carburants, etc.).

� Moins d'érosion du sol par des pratiques de

conservation des sols.

� Réduction des risques pour l'environnement et la

santé humaine grâce notamment à l'interdiction des

pesticides les plus dangereux et à la stricte

régulation de tous les produits agrochimiques.

� Protection de l'habitat naturel de la faune et de l a

flore grâce à l'arrêt de la déforestation, la protection

des berges des rivières et des écosystèmes fragiles

situées au sein des exploitations agricoles.

� Moins de déchets grâce à l'utilisation des sous-

produits de l'exploitation agricole utilisés comme

fertilisant naturel (compost). Les autres déchets

comme le plastique, le verre ou le métal sont recyclés.

� Moins de consommation d'eau par des mesures

d’irrigation et de conservation.

� Une gestion plus efficace de l'exploitation agricole

grâce au soutien du programme de certification qui

aide les agriculteurs à s’organiser et à mettre en

place de meilleures pratiques.

� De meilleures conditions pour les ouvriers

agricoles qui perçoivent des salaires justes et qui

ont accès à des logements décents, à l'eau potable

mais aussi à l'éducation et aux soins médicaux.

� Une meilleure rentabilité et compétitivité pour les

exploitants agricoles qui ont augmenté leur

production, amélioré la qualité, réduit les plaintes de

leurs ouvriers et augmenté leur efficacité.

� Plus de collaboration entre les agriculteurs et les

écologistes : Les parcs ne pouvant à eux seuls

protéger la biodiversité, il convient de veiller à ce

que la faune et la flore sauvages trouvent refuge en

dehors des zones protégées.

Le label « Rainforest Alliance Vérifié » permet aux

agriculteurs d'avoir plus de poids au moment des

négociations commerciales, et aussi de différencier leurs

produits, d'obtenir des prix plus élevés ainsi qu'un

meilleur accès aux crédits.

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2009 – 2012 : Entrée en vigueur du référentiel européen COSMOS

Que trouve-t-on dans le Standard Européen COSMOS ?

A la différence des produits alimentaires, les

cosmétiques naturels et bio n’entrent pas dans le

champ d’application du règlement européen relatif à

la production et à l’étiquetage des produits

biologiques et donc ne bénéficient d’aucune

réglementation communautaire.

Avec le développement important de ce marché et

l’augmentation de la demande, ce sont les initiatives

d’origine privées (producteurs, industriels, laboratoires et

associations) qui ont comblé ce vide en élaborant des

chartes et des normes qui, si elles reposent sur un socle

commun (des produits cosmétiques naturels respectueux

de l’homme et de l’environnement), comportent des

nuances et des spécificités qui compliquent les choix des

consommateurs et le travail des importateurs et

distributeurs.

Cosmebio, Cosmeco, Bio Cosmesi AIAB, BioGarantie, …

Autant de labels qui, chacun dans leur pays, fixent des

normes s’appliquant à des produits souvent mis en vente

dans l’Europe entière.

Pour tenter de résoudre ce problème, Cosmébio et le

BDIH ont pris dès 2001 une première série de

contacts qui ont donné naissance au Group e de

Travail Européen sur les Standards Cosmétiques

(European Cosmetics Standards Working Group) auquel

se sont joints l’organisation belge BioForum,

l’organisme certificateur français Ecocert, l’Insti tut

pour la Certification Ethique en Italie (ICEA) et la Soil

Association Limited en Grande-Bretagne.

Ces six organismes, représentant plus de 1000

fabricants de cosmétiques fournissant plus de 11000

produits dans plus de 40 pays, se so nt fixés pour

objectif d’harmoniser leur normes dans le cadre d’u n

référentiel européen unique, nommé COSMOS

(COSMetic Organic Standart).

Lancé en 2002, ce chantier représentait un défi énorme

et impliquait des enjeux importants. Car dans ce groupe

multinational, les uns favorisaient clairement la

production biologique tandis que les autres se

contentaient d’ingrédients naturels, certains sollicitaient

des certificateurs indépendants quand d’autres réalisaient

leurs contrôles en interne, d’aucuns définissaient de

façon globale les matières premières autorisées ou

interdites que les autres détaillaient en listes exhaustives

d’ingrédients permis ou exclus.

Quoi qu’il en soit, après 6 ans de travail et une

consultation publique internationale de 3 mois, ce Groupe

de Travail Européen sur les Standards Cosmétiques a

annoncé en mai 2009 la publication du Standard

COSMOS, qui impose une harmonisation européenne

des systèmes de définition des cosmétiques organiques

et naturels.

Qu’il s’agisse de classifie r les matières premières ou

de préciser de nouvelles règles d’étiquetage, le

référentiel COSMOS harmonise effectivement les

critères de définition des cosmétiques biologiques.

Les principales mesures et normes définies dans le cadre

du référentiel Standard COSMOS sont les suivantes :

Principe de précaution

Le Standard COSMOS adopte le principe de précaution

comme règle fondamentale applicable à tous les niveaux

de la chaîne de production, des matières premières aux

produits finis, et exige une totale transparence vis-à-vis

du consommateur.

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La classification des ingrédients

Dans le cadre de ce référentiel sont définies quatre

grandes catégories d’ingrédients auxquelles s’appliquent

des normes précises :

L’eau et les ingrédients minéraux : bien que non

certifiables bio, ils devront être naturels, obtenus par des

procédés respectueux de l’environnement et être de

préférence renouvelables.

Les agro-ingrédients physiquement transformés : ils

peuvent être d’origine végétale, animale ou microbienne

(obtenus par fermentation) mais ne seront pas

génétiquement modifiés. Dans le cas des ingrédients

d’origine animale, ceux-ci ne devront pas être constitués

d’extraits d’animaux vivants ou provenant d’abattoirs (la

cire d’abeille, le miel, les œufs ou le lait, par exemple,

sont acceptés). Ils peuvent être certifiés Bio.

Les agro-ingrédients chimiquement transformés :

considérés comme indispensables pour que la

cosmétique bio puisse rivaliser avec les produits

conventionnels, ils devront toutefois souscrire aux 12

principes de la Chimie Verte qui ont pour but de réduire

ou d’éliminer les procédés et les substances les plus

dangereuses pour l’homme ou pour l’environnement.

Même transformée par chimie ou synthèse, une matière

première pourra être qualifiée de biologique à condition

d’évaluer et d’afficher précisément la part biologique de

l’ingrédient obtenu (un ingrédient composé à 40 % d’une

matière première biologique et à 60 % de composés

relevant de la chimie devra être qualifié de « Bio à

40 % »).

Les autres ingrédients : cette catégorie comprend tout

ce que les autres ne contiennent pas, en particulier les

conservateurs, généralement issus de la synthèse et

pour lesquels on ne connaît pas à l’heure actuelle

d’alternative naturelle efficace.

Garanties et interdits

Pour être certifié dans le cadre du Standard COSMOS,

un produit cosmétique devra respecter les seuils

suivants :

� 20 % du total du produit doit être certifié Bio (eau

non comprise), sauf pour les lotions (le minimum est

alors de 10%).

� 95% de des ingrédients certifiables transformés

mécaniquement doivent être Bio.

� 30% seulement de ces ingrédients naturels

transformés chimiquement doivent être Bio.

� Les produits de synthèse ne sont pas autorisés

dans le cahier des charges Cosmos.

Par ailleurs, les emballages et suremballages doivent

être biodégradables ou recyclables et les pourcentages

d’ingrédients naturels et d’ingrédients Bio devront

être clairement indiqués sur tous les emballages des

produits certifiés en pourcentage du poids total, et en

pourcentage du poids sans eau (qui est un ingrédient

important mais non certifiable).

Le Standard COSMOS prévoit en outre un certain

nombre d’interdits :

� Les produits cosmétiques et leurs ingrédients ne

devront pas être testés sur des animaux.

� Les parfums, colorants de synthèse et conservateurs

de synthèse sont prohibés, de même que les

ingrédients issus de la pétrochimie (paraffine, silicone,

etc.) ou ayant subi des traitements ionisants ainsi que

les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM).

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Les contrôles et certifications

L’attribution du label Standard COSMOS sera soumise à

des contrôles qui seront réalisés par des organismes

certificateurs indépendants (comme Ecocert, par

exemple) et renouvelés tous les ans.

Les cert ificats de conformité seront attribués produit

par produit et non par marque. A priori, les produits certifiés Standard COSMOS ne

devraient pas porter de logo spécifique pour cette

certification qui sera simplement mentionnée en

complément des labels existants (Cosmébio, par

exemple), lesquels commencent seulement à être

identifiés par les consommateurs.

Deux types de certification COSMOS sont prévus

pour des niveaux d’exigence différents.

En effet, en parallèle à la certification « COSMOS

Organic » sera aussi créée une mention « COSMOS

Natural » , attribuée sur la base d’un référentiel moins

contraignant notamment en termes d’ingrédients d’origine

biologique.

2009-2012 : mise en place du Standard COSMOS Le programme de mise en œuvre du Standard

COSMOS fixe comme échéance pour les premières

certifications la fin de l’année 2009.

Ceci étant, le référentiel Standard COSMOS ne

s’appliquera dans son intégralité qu’à partir de 20 12.

Le programme prévoit en effet une période d’adaptation

de trois ans pour donner aux producteurs et aux

fabricants le temps d’intégrer ces nouveaux critères.

Durant cette période de transition, des dérogations seront

accordées notamment pour permettre aux entreprises de

trouver de nouveaux fournisseurs (en particulier auprès

des filières Bio) pour les ingrédients qui seront à terme

interdits.

Cosmos et NaTrue La démarche mise en en place dès 2001 pour

concevoir le référentiel Standard COSMOS s’est

heurtée ces dernières années à certaines

résistances, en particulier de la part d’u n groupe de

marques allemandes et suisses (Logona, Weleda, Dr

Hauschka, etc.).

Fin 2007, ces marques (dont la plupart étaient

labellisées BDIH) ont choisi de se désolidariser du

projet COSMOS en lançant une organisation et un

label concurrents, nommés NaTrue, en précisant que

cette décision était directement liée aux « nombreuses

années de discussions autour de la création d'un label

harmonisé au niveau européen, qui n'ont toujours pas

abouti à des résultats tangibles ».

Très critiques par rapport au Standard COSMOS qui

comprendrait « des imprécisions et autres contradictions

quant à la naturalité et le caractère biologique des

composants », les représentants de NaTrue estime par

ailleurs que « le manque de clarté quant aux informations

communiquées et aux règles qui régissent cette norme

n’est pas de nature à garantir l’indépendance ni la

transparence du futur label pour les consommateurs ».

Avec pour objectif de « maintenir le niveau d’exigence le

plus élevé possible pour les normes applicables aux

cosmétiques naturels et biologiques, ainsi qu’aux

ingrédients qui les composent », l’association

internationale NaTrue a d’ores et déjà lancé un lab el

(et un logo) qui se décline en fonction du niveau

d’exigence atteint lors de l’élaboration des produi ts :

� Les cosmétiques naturels « NaTrue une étoile » ne

satisfont qu’aux niveaux d’exigence imposés aux

ingrédients issus de la nature et aux procédés

autorisés pour la fabrication de ces ingrédients.

� Pour les cosmétiques naturels « NaTrue deux

étoiles » , au moins 70 % des ingrédients naturels

doivent provenir d’une production biologique contrôlée

et / ou d’une cueillette sauvage certifiée.

� Dans les cosmétiques naturels « NaTrue trois

étoiles » , au moins 95 % des substances naturelles

contenues dans les cosmétiques proviennent d’une

production biologique contrôlée et / ou d’une cueillette

sauvage certifiée.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.cosmos-standard.org et www.natrue.fr

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Et le consommateur dans tout ça … Si l’on ne peut que se féliciter des efforts réalis és par l’ensemble des acteurs de la production de

cosmétiques naturels et biologiques pour harmoniser à l’échelle européenne les normes fixées

au niveau national, force est d e constater qu’au final le consommateur risque de n e pas en tirer

beaucoup de profit en termes de compréhension et de lisibilité.

En effet, celui-ci se retrouvera à terme face à des étiquettes et des emballages de produits cosmétiques

qui, en plus des mentions obligatoires, présenteront simultanément un label Bio national (Cosmébio ou

BDIH, par exemple), le logo d’un organisme certificateur (Ecocert, disons), un label de commerce

équitable (Max Havelaar ou un autre) et enfin une certification européenne avec (NaTrue) ou sans logo

(Standard COSMOS). Sans parler des labels créés par les industriels pour leurs propres marques.

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Conclusion

Etre et rester belle (ou beau) et en bonne santé.

Tels sont les enjeux principaux des produits cosmétiques

et d’hygiène pour lesquels les Européens dépensent près

de 200 euros par an et par habitant en moyenne.

Mais au delà de cet objectif vers lequel tendent tous ces

produits, les consommateurs sont de plus en plus

attentifs aux procédés de fabrication et à la composition

des produits, à leur impact sur l’environnement et aux

conditions de travail de ceux qui contribuent à son

élaboration.

Conscients de ce phénomène (et de ses implications

économiques), les fabricants se sont lancés dans la

formulation de produits naturels, biologiques ou

équitables et ont, globalement, encouragé la création de

labels (plus ou moins) indépendants censés rassurer le

consommateur quant à la fiabilité des messages éthiques

que véhiculent leurs nouveaux produits.

A l’initiative d’abord de sociétés ou d’associations militantes qui ont su prouver le dynamisme de cette demande, le

développement du commerce durable et équitable des cosmétiques a convaincu certaines grandes marques

(L’Oréal, Estée Lauder, etc.) qui ont investi des sommes importantes dans l’élaboration et la commercialisation de

ces produits (sans pour cela renoncer à leurs gammes de produits traditionnels).

Devant le succès de ces offres, les fabricants (sociétés engagées et grandes entreprises) élargissent leurs offres en

élaborant de nouvelles lignes de produits (soins pour bébé, ligne de beauté pour hommes, protection solaire, …)

pour lesquels ils sont à la recherche de nouveaux principes actifs naturels issus de la biodiversité.

Intérêt du consommateur, accr oissement de la demande, investissements privés, so utien aux producteurs

locaux, développement social et préservation des éc osystèmes, la dynamique vertueuse est en mouvement.

Un mouvement qui progresse lentement mais de plus e n plus vite, au bénéfice de la planète et des êtres

vivants qui la peuplent.

Vraiment une bonne nouvelle.

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CENTRE D’EXPERTISE

C’est le centre d’expertise sur les thématiques d’aide au commerce,

commerce équitable et commerce durable.

� Collecte, analyse et production d’information (enquêtes d’opinion

auprès des consommateurs, études de marchés,…)

� Animation d’un groupe de travail au sein de la plate-forme

d’appui au secteur privé « Entreprendre pour le

développement ».

APPUI AUX PRODUCTEURS Le Trade for Development Centre est un outil d’appui aux

organisations de producteurs. Il soutient les producteurs marginalisés,

les micros et petites entreprises ainsi que les projets d’économie

sociale inscrits dans des dynamiques de commerce équitable et

durable.

� Renforcement des capacités organisationnelles, techniques et

productives

� Transmission d’informations pertinentes (sur les marchés, les

certifications disponibles,…).

SENSIBILISATION Le Centre met en place des campagnes et des outils de

sensibilisation à destination des consommateurs, des acteurs

économiques et des pouvoirs publics belges.

� Semaine du commerce équitable

� Présence à différents salons, foires

� Site Internet www.befair.be

Trade For Development Centre Coopération Technique Belge (CTB)

Rue Haute, 147 1000 Bruxelles 02 / 505 37 74

Trade fo r Deve lopment Centre

Rédaction et mise en page :

Piezo / Dan Azria - Marc Vanhellemont

Coordination :

Samuel Poos

Crédits photos :

Alter Eco

Asociacion Nacional

de Agricultores Pequenos

GAGNON Bernard (Licence GNU)

CACVRA

Forest People / Cœur de Forêt

Intercarto – CPA

Kuapa Kokoo Ltd

Laboratoire Equitable

Léa Nature

L’Occitane

Max Havelaar

MPI.nl

Natura Brasil

Oxfam-Magasins du Monde

PR Shots

Solidar’Monde

Stassen Group

Terre d’Oc

The Body Shop

The Heiveld Cooperative Ltd

WWW.BEFAIR.BE