couleurs & sentiments

Dossier pédagogique

Parcours musical avec l’Orchestre Dijon Bourgogne

couleurs & sentiments

Gergely Madaras

Orchestre Dijon BourgogneHôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge

BP 71092 - 21010 DIJONLisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45

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SOMMAIRE

Couleurs & sentiments : le parcours

Les sentiments en musique

Les émotions, leurs sentiments et les couleurs accociées

Les sentiments et les couleurs dans le langage courant

Edward Elgar

Quelques inventions de la fin du XIXème au début du XXème siècle

Le Concerto pour violoncelle d'Elgar

Qu'est-ce qu'un concerto ?

Le violoncelle : entretien avec Laurent Lagarde

Quizz

Victor Julien-Laferrière, biographie

Gergely Madaras, biographie

L'Orchestre Dijon Bourgogne, biographie

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Parcours musical Couleurs & sentiments

Edward ElgarConcerto pour violoncelle en mi mineur, op. 85

Le parcours : - un dossier pédagogique ; - une intervention pédagogique en classe ; - la venue des élèves à la répétition ;

Vendredi 4 mars - 10hRépétition générale ouverteVendredi 4 mars - 20hConcert tout publicAuditorium (Opéra de Dijon)

Couleurs et sentiments

Le dernier chef-d’œuvre d’Elgar, le Concerto pour violoncelle, a été composé juste après la Première Guerre Mondiale. Dans sa mai-son de campagne du Sussex, le compositeur a dû entendre pendant des années le bruit des tirs d’avions grondant au-dessus de la Manche. Dans l’œuvre d’Elgar, la voix du violoncelle est d’une grande expressivité. Le pathos inhérent à la pièce en fait un des plus beaux concertos pour violoncelle et un chef d’œuvre mélancolique d’une grande qualité émotionnelle.

Les thèmes de ce parcours : - la connaissance du violoncelle et son histoire ;- couleurs musicales : l’expression des sentiments en musique ;- le concerto, une forme musicale qui réunit et valorise ;- le contexte historique qui a vu naître cette œuvre ;

Public ciblé École élémentaire

cycle 2Collège

Paul Gauguin



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La musique est appréciée pour les émo-tions qu'elle génère en nous. C'est ce qui la rend universelle. Plusieurs per-sonnes peuvent ressentir la même chose à l'écoute d'une musique et partagent ainsi un sentiment, un état. C'est pour-quoi nous aimons aller au concert, pour ressentir de façon plus directe et vive la musique mais aussi pour la partager avec d'autres. Bien sûr, les émotions sont variées et diffèrent en fonction du type de mu-sique mais aussi des personnes qui l'écoutent. Heureusement, nous ne res-sentons pas tous la même chose et nous n'aimons pas tous les mêmes musiques !La musique peut faire ressentir la peur à son auditeur. Il peut susciter des frissons et des tremblements.Certains éléments de la musique pro-voquent un sentiment d’angoisse : - Le rythme va en crescendo ; - Le volume augmente et redescend bru-talement pour provoquer la surprise ; - La hauteur des notes tend vers les aigus ; - Les accords sont dissonants ; D'autres, au contraire, nous emplissent de joie ou de plénitude. Le chant grégo-rien, par exemple, procure un sentiment de paix et de tranquillité, d'abord parce qu'il s'agit d'un chant religieux, ensuite parce que les voix sont a cappella, c'est-à-dire sans accompagnement instru-mental, et homophone, ou monodique, c'est-à-dire que toutes les voix chantent la même mélodie, à l'unisson.

les sentiments en musique


Le chant choral ou la musique sympho-nique peuvent procurer bien d'autres sensations, ou peuvent vouloir exprimer des sentiments particuliers.Ainsi la puissance orchestrale et des voix de la 9ème symphonie de Beethoven nous transporte et célèbre la joie. À l'inverse, l'air du Commandeur, dans l'opéra Don Giovanni de Mozart, évoque la colère (celle du Commandeur) et la peur (celle de Don Giovanni). La mu-sique qui accompagne les chanteurs crée un sentiment d'angoisse et de sus-pense : brusques éclats, roulements de timbales, écarts de tessiture importants de l'aigu au grave, lignes mélodiques tantôt sinueuses, tantôt planes, tessiture générale grave, sombre...

Écoute Ludwig van BeethovenHymne à la joie extrait de la 9ème symphonie� Site de l'éducation nationale "Musique Prim" : www.reseau-canope.fr

Écoute Chant grégorien de Celano ThomasDies Irae � Site de l'éducation nationale "Musique Prim" : www.reseau-canope.fr

Écoute

W. A. MozartAir du Commandeur extrait de l'opéra Don Giovanni � Site Youtube : https://goo.gl/lGw736

Les compositeurs romantiques ont particulièrement développé ce rapport entre les émotions et la musique : ils ont cherché à transmettre dans leur musique ce qu'ils ressentaient, ce qu'ils voyaient. Plus tard, les compositeurs de musique de film ce sont inspiré de ces compositeurs romantiques qui avaient, en quelque sorte, inventé la musique illustrative, qui raconte une histoire.



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Les émotions & quelques uns des sentiments correspondant la tranquillité être apaisé, être léger, être confiant, être relaxé, être détendu, être paisible, être ouvert... La surprise être étonné, être impressionné, être hésitant, être choqué, avoir le souffle coupé... la joie être amoureux, être content, être de bonne humeur, être joyeux, être enthousiaste... la tristesse être attristé, être chagriné, broyer du noir, être tracassé, avoir de la peine, avoir le cœur lourd... le dégoût être dégoûté, être écœuré, avoir le cœur au bord des lèvres, être plein de répugnance... la colère être agité, être coléreux, être en pétard, être énervé, être fâché, être grognon, s'emporter... la fureur être enragé, être fou furieux, être hors de soi, être furieux, être ivre de rage... la peur être affolé, être angoissé, être anxieu, être apeuré, être alarmé, avoir des sueurs froides... la terreur être épouvanté, être horrifié, être paniqué, être terrorisé, être terrifié, être glacé de peur...

Les émotions & quelques couleurs que l'on peut leur associer la tranquillité le bleu, le rose, le blanc, le vert La surprise le violet la joie l'orange, le jaune, le rose la tristesse le gris, le bleu la colère le rouge la peur le violet, le rouge la terreur le noir

les émotions, leurs sentiments & les couleurs associées



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Emiles. Temun, 1987.

“ Voir rouge ”être très en colère

Pierre Soulages. Theredlist.

“ broyer du noir ”déprimer

Yves Klein. Propositions Monochromes, 1957.

“ avoir une peur bleue ”

avoir très peur

Claude Monet. Chemin sous le treillis de roses, 1924.

“ voir la vie en rose ”

voir les choses du bon côté, être heureux

Dans le langage de tous les jours, nous associons des couleurs aux sentiments. En peinture, on peut trouver des correspondances avec ces expressions. Les élèves pourront s'amuser à illustrer en peinture les expressions "vert de rage" et "rire jaune".

les sentiments & les couleurs dans le langage courant

edward elgar (1857-1934)

Compositeur britannique (professeur, orchestrateur…), et figure clé du roman-tisme, Edward Elgar naît dans le petit village de Broadheath, près de Worcester. Bien qu’il déménage très jeune avec sa famille pour s’installer à Worcester, Edward gardera toute sa vie le plaisir de se retrouver à la campagne et d’y trouver un calme champêtre. Musicien autodidacte, Edward Elgar est d’abord formé par son père, accordeur de piano et organiste. Dans la boutique pater-nelle, le jeune Edward lit les traités et les partitions et apprend à jouer du piano et du violon.

Son parcours « hors-institution » et ses origines modestes le placent longtemps en marge de la société musicale. Pourtant, Edward Elgar est très attaché à son pays et compose une musique presque patriotique ! Le musicien, ancré dans son époque et très impliqué dans son pays, consacre de nombreuses œuvres à l’Empire et à la Couronne britanniques : œuvres dédiées à la Reine Victoria, musiques qui évoquent l’Angleterre conquérante de l’époque victorienne (majesté, puissance musi-cale), comme la 1ère Marche de « Pomp and Circumstance », considéré comme un second hymne national.



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Écoute Edward ElgarPomp and Circumstance, 1ère marche� regarder sur dailymotion la dernière nuit des Proms 2012 : reprise en chœur de la Marche d'Elgar par le public.

Le 1er microphone, inventé en 1877.



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Le compositeur transcrit dans sa mu-sique la vision qu’il a de son époque. Il devient l’un des piliers de la musique anglaise mais ne connaitra la renommée qu’à l’âge de 40 ans. Attentif aux évolutions de son époque dont il prend très au sérieux les nou-velles technologies, il est, en 1926, le premier compositeur à enregistrer ses propres œuvres à l’aide du tout nouveau microphone.En 1889, Elgar épouse Caroline Alice Roberts, fille d’un général de l’armée des Indes, et décide de se consacrer à la composition.


Écoute Edward ElgarVariations Enigma, op. 36 � Site youtube : https://goo.gl/pSTz3P

En 1899, ce sont les « Variations Enig-ma » qui font connaitre Edward Elgar au public en remportant un grand succès à Londres. Chacune de ces « Variations » décrit un personnage de l’entourage du compo-siteur : sa femme, ses amis… le but des « Enigma » étant de reconnaitre à qui se rapporte chaque pièce. Elgar cherche donc à restituer musicalement des élé-ments caractéristiques de ces personnes (comme le rire, par exemple).



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En mars 1904, un festival de trois jours rend hommage aux œuvres d’Elgar à Convent Garden : c’est une première pour un compositeur britannique, qui plus est de son vivant ! Le roi Edouard et la reine Alexandra viennent assister aux deux premiers concerts, et le com-positeur est anoblit au Palais de Buckin-gham au mois de juillet suivant.En 1911, Elgar est nommé chef de l’Or-chestre Symphonique de Londres, l’un des meilleurs au monde. Homme d’atmosphères, de lieux, de per-sonnages qui a composé une musique dite « illustrative », descriptive (par exemple les « Variations Enigma » qui sont des portraits musicaux).

La Reine Victoria.

l'époque

Le Royaume-Uni, qui réunit l’Angleterre, l’Écosse, le Pays de Galles et l’Irlande, est sous le règne prospère de la Reine Victoria (règne de 1837 à 1901). La révolution industrielle est à son apo-gée, et l’Europe domine le monde par sa puissance technologique et ses colonies. La Grande-Bretagne, à la tête de l’Em-pire colonial de la planète, représente une très grande puissance. De nom-breuses inventions viennent améliorer le confort à la maison (conservation des aliments, appareils électriques…), la santé (vaccins, médicaments, anti-dou-leurs…), développent la communication (radio, télégraphe, téléphone…), mais aussi les transports (voiture, cycles, avions, fusées…), et font apparaître de nouvelles armes ou outils de défense pour l’armée.

Écoute Edward ElgarSalut d'Amour, op. 12 (version pour violon et piano par Itzhak Perlman)� Site youtube : https://goo.gl/eK7d7R



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quelques inventions de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle

1837 : la télégraphie électrique, par William Fothergill Cooke et Charles Wheatstone (Grande-Bretagne) 1838 : le code morse, par Samuel Finley Breese Morse (Etats-Unis) 1846 : le saxophone, par Adolphe Sax (Franco-Belge) 1851 : la fermeture éclair 1854 : l’ascenseur et le téléphone 1857 : premier avion (en modèle réduit) 1861 : four électrique, de Wilhelm Sie-mens (Grande-Bretagne) 1861 : la bicyclette, par Michaux (France) 1863 : les patins à roulettes, par J. Plimp-ton (Etats-Unis) 1869 : aspirateur, par Mac Gaffey (Etats-Unis) 1877 : apparition des 1ers appareils pour amplifier et écouter de la musique : les gramophones et les microphones (Etats-Unis) 1885 : vaccin contre la rage, par Louis Pasteur (France) 1888 : premier appareil photo, par Kodac Georges Eastman (Etats-Unis) 1893 : première automobile à essence (Etats-Unis) 1894 : projecteur de cinéma, par Auguste et Louis Lumière (France) 1900 : ballon dirigeable, par Ferdinand von Zeppelin (Allemagne) 1908 : caméra deux couleur (Grande-Bre-tagne) 1910 : poste de radio à galène, par Dunwoody et Pickard (Etats-Unis) 1913 : réfrigérateur (Etats-Unis)

Le saxophone, inventé en 1846 par Adolphe Sax.

La bicyclette, inventée par Michaux en 1861.

Le patin à roulettes, inventé par J. Plimpton en 1863.

Le ballon dirigeable, inventé par F. von Zeppelin en 1900.

L'appareil photo, inventé par Kodac en 1888.



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le concerto pour violoncelle en mi mineur op. 85 d'Edward Elgar

C’est au lendemain de la Première Guerre Mondiale, alors que l’Europe, dévastée et meurtrie, peine à se relever, que le compositeur Edward Elgar écrit son Concerto pour violoncelle. Les années de conflit, entre 1914 et 1918, n’ont pas été favorables à l’écriture et à la musique, et Elgar compose très peu durant cette période. En 1918, en convalescence après une ablation des amygdales, les premières notes d’une mélodie lui viennent à l’esprit, qui préfi-gurent le Concerto.Toujours très attaché à la nature et à la campagne anglaise, le compositeur passe l’été 1919 dans sa résidence du Sussex, comté situé au sud de Londres, au bord de la Manche. C’est là qu’Elgar compose le Concerto pour violoncelle, sa première œuvre orchestrale après la Grande Guerre.Il le dédie à deux de ses amis, Sir Sidney et Lady Frances Colvin, et le dirige lui-même pour sa création le 27 octobre

1919 au Queen’s Hall de Londres. L’orchestre manque de répétition, et cette première représentation ne satis-fait ni le compositeur, ni le public, qui ne lui réserve pas un bon accueil. Le Concerto ne sera d’ailleurs plus joué pendant un an à Londres.C’est la violoncelliste Jacqueline Du Pré qui sort l’œuvre d’Elgar de l’oubli et fait (re) découvrir le Concerto au public. Elle le joue pour la première fois en 1962, alors qu’elle n’a que 17 ans, et son interprétation passionnée, qui semble alors tellement en accord avec ce que le compositeur a souhaité faire passer, en-traine le public qui s’enthousiasme tant pour la jeune virtuose que pour l’œuvre d’Elgar.

Jacqueline Du Pré © DR

Composition été 1919Création 27 octobre 1919 à Londres, sous la direction d'Edward Elgar lui-mêmeMouvements 4 mouvements très contrastés :I. Adagio - moderato sombre, triste, parfois même "en colère", commence par un long solo de violoncelle. Notes longues et vibrantes.II. Lento - Allegro molto après une introduc-tion lente, soudaine gaieté, joie, illustrée par un tempo vif et enlevé et de très courtes notes au violoncelle.III. Adagio plus calme, comme apaisé et tranquille après les phases de sentiments extrêmes précédentes.IV. Allegro - Moderato synthèse des précé-dents, le dernier mouvement exprime un mélange d'émotions : c'est la vie, avec ses moments tantôt sombres, tantôt heureux.

Écoute Edward ElgarConcerto pour violoncelle, op. 85 � Site youtube : https://goo.gl/85P57Z



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Le concerto est un genre musical né à l’époque baroque (entre 1600 et 1750 environ) qui consiste à opposer et|ou à faire dialoguer un ou plusieurs ins-truments solistes avec l’orchestre. On parle, par exemple, de "Concerto pour flûte et orchestre", "Concerto pour piano et orchestre", "Concerto pour violon et orchestre"… Il existe presque un concer-to pour chaque instrument ! Dans ce cas, concerto est aussi le nom donné à l’œuvre. La partition du soliste est en général as-sez virtuose et met en valeur les qualités techniques et expressives du musicien.

qu’est-ce qu’un concerto ?

Ethymologie Le mot « concerto » trouve ses ori-gines à la fois dans la langue latine et dans la langue italienne. Il est issu du terme « concertare » qui en latin signifie : « concurrencer, débattre, discuter » et en italien « être d’ac-cord, s’arranger, se réunir ». Si les deux définitions semblent s’opposer, elles ne sont pourtant pas très éloi-gnées l’une de l’autre et le sens du mot « concerto » a d’ailleurs privilé-gié alternativement l’une puis l’autre des définitions au fur et à mesure des époques, à tel point qu’aujourd’hui les deux sens se confondent dans une même forme musicale qui consiste justement à opposer pour mieux unir.

L’histoire du concerto est riche car au fil des siècles, ce genre de composition instrumentale a pris des formes très variées. Antonio Vivaldi (1678 – 1741) a composé énormément de concertos (on en compte quelques 600), un genre musical dont il est un des principaux initiateurs et qui l’a passionné à tel point qu’il a écrit pour presque tous les instruments de son époque : violoncelle, viole d'amour, hautbois, basson, flûte à bec, flûte traversière, flûte piccolo, cha-lumeau, cor, trompette, luth, mandoline, orgue, clarinette.

écoutes Jean-Sébatien BachConcerto brandebourgeois n°2, 3ème mouvement "Allegro assai"� Site de l'éducation nationale "Mu-sique Prim" : www.reseau-canope.frAntonio VivaldiConcerto pour flute et orchestre, "La Notte"� Site YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=V2etXORS5S0

Comme toute forme musicale, le concer-to a évolué au fil des époques. On retient surtout le « concerto grosso » qui fait dialoguer un petit en-semble de solistes (souvent au nombre de trois) et un groupe plus important de musiciens (le reste de l’orchestre) et le « concerto de soliste » qui fait conver-ser un soliste et l’orchestre. Ce qu’il est important de retenir surtout, c’est le « style concertant » qui consiste à jouer de l’opposition entre deux ou plusieurs masses instrumentales de volume inégal : par exemple un instru-ment soliste et l’orchestre, ou plusieurs instruments solistes et l’orchestre.



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Liszt, Rachmaninov, Scriabine, Rubins-tein, Prokofiev jouent les parties solistes de leurs propres concertos. D’autres compositeurs ont destiné leurs concer-tos à des artistes bien précis permettant ainsi de mettre en valeur les qualités techniques et musicales propres au musicien. Par ailleurs, le concerto aura également un rôle important dans l’évo-lution du répertoire de certains instru-ments peu connus et principalement utilisés comme accompagnateurs. De grands solistes, ayant incité les com-positeurs à écrire pour eux, ont ainsi contribué à faire connaitre leur instru-ment. Le concerto a également évolué grâce à des compositeurs qui, plus proches de nous (au XXème siècle : Béla Bartók, Witold Lutoslawski, Michaël Tippett), ont donné un rôle plus impor-tant à l’orchestre en faisant jouer aux musiciens des parties souvent virtuoses.

Si le concerto est resté la principale forme de musique pour l’orchestre entre 1680 et 1740, il est ensuite concurrencé par la symphonie, autre genre musical impor-tant qui emploi l’orchestre comme un en-semble, sans opposer un soliste au groupe orchestral. Les compositeurs qui ont fait évoluer le concerto à l’époque classique écrivaient aussi des symphonies, ce qui a donné lieu à des « fusions » des deux genres. Ainsi est née la « symphonie concertante » qui fait intervenir un petit groupe de solistes dans une pièce légère dont le premier mouvement a un carac-tère symphonique et le finale un caractère de danse. Le rôle de l’instrumentiste se dé-veloppe au sein du concerto et devient de plus en plus important. À la fin du XIXème et au début du XXème siècle (époque post-romantique), les compositeurs sont de plus en plus nombreux à écrire des concertos à leur propre intention :

Le Concerto pour cor et orchestre n°1 de Richard Strauss, interprété par Guillaume Tétu (soliste) et l'Orchestre Dijon Bourgogne sous la direction de Gergely Madaras. Janvier 2015.



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Le violoncelle Entretien avec Laurent Lagarde, violoncelle solo de l’Orchestre Dijon Bourgogne

Présente-moi ton instrument ! Le violoncelle fait partie de la famille des cordes frottées. Il est le frère du violon, de l’alto et de la contrebasse. Il se joue assit, on frotte l’archet sur les cordes, et... un son magnifique en sort !

Ce qui distingue le violoncelle du violon ou de l’alto, c’est qu’il est beaucoup plus gros. Mais il a aussi quatre cordes, comme les autres instruments de sa famille. La petite distinction, c’est une pique que l’on met au bout pour pouvoir le tenir d’une manière plus confortable. Cette pique a été inventée au courant du 19ème siècle par un violon-celliste français qui s’appelait Duport. Elle permet de poser l’instrument sur le sol, ce qui donne une stabilité à l’instrument et évite une fatigue supplémentaire au musi-cien qui, avant cette époque, devait tenir le violoncelle entre les jambes ! Ce qui caractérise le violoncelle, c’est aussi le son, qui se rapproche beaucoup de la voix humaine. C’est un son très chaud, très chaleureux, plus grave aussi que le violon et l’alto. Le violoncelle est accordé comme l’alto mais une douzième en-dessous (douze tons en dessous), ce qui donne un son beau-coup plus grave. Mais le registre, c’est-à-dire l’ensemble des sons compris entre la note la plus grave et la plus aigüe, est quand même assez impor-tant. Quel est l’histoire du violoncelle ? Le premier grand luthier qui a fabriqué des violoncelles c’est Andrea Amati, luthier italien de la ville de Crémone, qui vécut au 16ème siècle. Le violoncelle a été le rempla-çant du rebec qui était un instrument plat à trois cordes. On dit souvent que c’est la viole de gambe qui est l’ancêtre du vio-loncelle mais c’est une erreur. La viole de gambe et le violoncelle sont un peu, à la fin du 16ème siècle, des instruments rivaux. La viole de gambe qui a une grande place à cette époque-là voit le violoncelle prendre le dessus à partir de la fin du 16ème/début du 17ème siècle. Après le luthier Amati, c’est Stradivari, un autre luthier qui restera cé-lèbre surtout pour ses violons, qui a fait de magnifiques violoncelles dont certains sont encore joués par de grands musiciens.

Laurent Lagarde, violoncelle solo de l’ODB



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On utilise principalement le violoncelle dans la musique classique occidentale, c’est vraiment son rôle majeur. Mais il arrive de temps en temps qu’il soit utilisé dans le jazz, bien que ce soit encore assez rare. Les musiques arabo-andalouses utilisent de plus en plus souvent le violoncelle. C’est assez récent. Il existe des orchestres en Tunisie ou au Maroc où le violoncelle est utilisé pour cette musique. En Argentine, on trouve des orchestres de tango qui utilisent aussi le violoncelle.Le violoncelle a toujours été dans l’or-chestre. Avant lui, c’est la viole de gambe qui tenait les rôles de basse dans les en-sembles instrumentaux.Il est utilisé de manière aussi importante dans l’orchestre qu’en partie soliste ou en musique de chambre. Le violoncelle a très peu évolué, ce qui est assez rare pour un instrument de musique. Il a évolué au début : à l’époque du luthier Amati, le violoncelle était plus grand

qu’aujourd’hui. La longueur de la table du violoncelle (c’est-à-dire le corps, sans le manche) mesurait 80 cm, ce qui était très grand. Aujourd’hui la taille standard d’un violoncelle est de 76 cm. Cette taille plus petite a permis de faciliter le jeu de la main gauche sur l’instrument. Depuis, mis à part les cordes, le violoncelle n’a pas changé. À l’époque, au début du 17ème siècle, on jouait avec des cordes en boyaux, et le son était plutôt doux, chaud. Aujourd’hui il existe des cordes en métal qui donnent un son plus clair, plus métallique, avec l’idée de projeter le son plus loin. Il existe aussi des violoncelles électriques ! les instruments n’ont plus de « corps » (de table), il y a juste le manche. Le son est amplifié et passe par des amplis (comme la guitare électrique) pour pouvoir être entendu. Il n’y a plus de caisse de réson-nance pour projeter le son. C’est la diffé-rence entre un instrument acoustique et un instrument électrique !

La viole de gambe et le violoncelle étaient des instruments rivaux au XVIème siècle.



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Le violoncelle a une partie extrêmement importante : la sonorité d’un orchestre vient des fondamentaux que sont les basses (violoncelles et contrebasses), et c’est très important dans le pupitre d’avoir un �son� de violoncelles ou un �son" de basses pour porter, soutenir et libérer les violons. À travers les époques, le rôle du violoncelle a été différent. À l’époque de Mozart et de Haydn (époque classique), les violon-celles ont un rôle de basse plus rythmique. Ce sont eux qui soutiennent le rythme de l’œuvre et de l’orchestre. À l’époque roman-tique, le violoncelle prend son essor et a une part aussi lyrique, aussi chantante que le violon. Mais pour faire un « son d’or-chestre », il faut de bonnes basses !

Quelle est la place du violoncelle au sein de l’orchestre ? Les violoncelles peuvent être placés à deux endroits différents dans l’orchestre. En France, on a l’habitude de mettre les violoncelles à droite du chef d’orchestre, juste en face des violons. Les Allemands mettent souvent les violoncelles au milieu de l’orchestre, en face du chef et à côté des premiers violons. Ce choix dépend de plusieurs choses : il se fait en fonction des pièces qu’on joue : certains compositeurs demandent à ce que les instruments soient placés de telle ou telle manière dans l’or-chestre ; ça peut être aussi un choix du chef d’orchestre : certains préfèrent ou ont l’habitude de placer les instruments d’une certaine façon. La raison, souvent, vient du fait que, ainsi placés face à la salle, le son est davantage projeté vers le public.

Violoncelles et contrebasses : les basses de l’orchestre !



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Aujourd’hui, quelle est l’évolution du violoncelle ? Le violoncelle est un instrument extrême-ment vivant ! Les classes de conservatoires sont très sollicitées pour apprendre le vio-loncelle. Cette année par exemple, lors des portes ouvertes du conservatoire de Dijon, c’est au violoncelle qu’il y a eu le plus de demandes. C’est un instrument très vivant aussi du fait d’avoir eu des grands musi-ciens français qui ont porté le violoncelle et qui l’ont fait découvrir : Maurice Gendron, Paul Tortelier, André Navarra, qui ont été de grands violoncellistes français et de grands pédagogues. Ils ont formé énormément d’élèves et il faut reconnaitre que la France a encore aujourd’hui de très bons violon-cellistes ce qui fait que ce sont des modèles qui donnent envie aux jeunes de commencer. En ce qui concerne la musique contempo-raine, il y a des jeux très intéressant qui ont été abordés : jouer derrière le chevalet (le chevalet est une pièce qui soutient les cordes du violoncelle), des pizzicati (un pizzicato, c’est lorsqu’on pince les cordes)… Les musiciens contemporains ont vraiment exploré toutes les possibilités de l’instru-ment, c’est passionnant ! Les pièces écrites aujourd’hui sont d’une très grande difficulté pour les violoncellistes, mais il y a de très grands musiciens pour les jouer !

Le répertoire, c’est l’ensemble des œuvres jouées par l’instrument et qui l’ont fait évoluer. Quel le répertoire du violoncelle ? Le répertoire du violoncelle est très vaste. En musique de chambre, le violoncelle est très présent à partir de Mozart. Il y a une multitude d’œuvres qui font appel au vio-loncelle, notamment les quatuors à cordes (avec deux violons, alto et violoncelle), les trios avec piano (violon, violoncelle et pia-no). Il y a aussi énormément de musiques contemporaines écrites pour cet instru-ment. Le violoncelliste russe virtuose Mstis-lav Rostropovitch a beaucoup œuvré pour le violoncelle : on a beaucoup écrit pour lui et le musicien a poursuivi toute sa vie l’objectif de constituer pour son instrument un répertoire important. C’est pourquoi le répertoire du violoncelle en musique contemporaine et romantique est très riche.

Le Rebec, l'ancêtre du violoncelle.



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la famille des cordes de l'orchestre



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quizz

I. Le titre des "Variations Enigma", l'un des chefs-d'œuvres d'Elgar, renvoie à :

3. Les personnages auxquels sont dé-diées les Variations, qui sont désignés par des initiales et donc "anonymes" ;

1. Un petit village du Sussex, au Sud de l'Angleterre, où Elgar passait ses va-cances ;


2. La machine à crypter utilisée par l'Armée Allemande pendant la Seconde Guerre Mondiale ;

II. Quelle souveraine règne en Angle-terre entre 1837 à 1901 ?

Mary I

Victoria

Elisabeth II

III. Au sein des "Pumps and Circums-tances", quelle est la Marche la plus célèbre, dont la mélodie est devenu le second hymne national de Grande-Bre-tagne :

la 1ère

la 2ème

la 3ème

Réponses :I. : 3 / II. : Victoria / III. : la 1ère / IV. le rebec

V. Quel appareil nouvellement inventé Elgar a-t-il été un des premiers à utiliser pour enregistrer ses œuvres ?

la caméra deux couleurs

le microphone

l'appareil photo

IV. Quel instrument est l'ancêtre du violoncelle :

la viole de gambe

le rebec

l'alto

VI. A quel moment Edward Elgar a-t-il composé son Concerto pour violoncelle ?

1. Avant la 1ère guerre Mondiale

2. Pendant la 1ère guerre Mondiale

3. Après la 1ère guerre Mondiale

VII. Quels sentiments sont exprimés par le violoncelle dans le Concerto d'Elgar ?Plusieurs réponses sont possibles.

1. L'Amour

2. La Joie

3. La Terreur

4. La Colère

5. La Tristesse

6. La Peur

VIII. Un concerto, c'est :

3. Un morceau de musique joué par un instrument soliste ;

1. Un petit concert ;

2. Un genre musical qui fait dialoguer un ou plusieurs instruments avec l'orchestre ;

Réponses :V. le microphone / VI. 3 / VII. 2, 4, 5 / VIII. 2



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© DR

Victor Julien-Laferrière Violoncelliste

Né à Paris en 1990, Victor Julien-Laferrière débute le violoncelle avec René Benedet-ti, puis étudie au Conservatoire de Paris (2004-2008) avec Roland Pidoux, avant de devenir en 2009 l’élève d’Heinrich Schiff à l’Université de Vienne. Parallèlement, il prend part de 2005 à 2011 à l’International Mu-sic Academy Switzerland de Seiji Ozawa. Victor Julien-Laferrière remporte le 1er Prix ainsi que les deux prix spéciaux au Concours International du Printemps de Prague 2012, en jouant le Concerto de Dvořák en finale. De ces prix découlent des concerts avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France au festival du Printemps de Prague (Concerto de Saint-Saëns), au festi-val Olympus de St Pétersbourg avec le State Hermitage Orchestra (Concerto de Schu-mann), au Central European Music Festival avec le Slovak State Philharmonic Orches-tra (Concerto n°1 de Shostakovitch) ainsi qu’avec divers orchestres tchèques dans les concertos de Dvořák et Elgar (Czech Chamber Orchestra Pardubice, Pilsen Radio Philharmonic Orchestra, South Bohemian Chamber Philharmonic Orchestra). Il est par ailleurs l’invité de l’Auditorium du Louvre, la Cité de la Musique et la Salle Gaveau à Paris, des Sommets Musicaux de Gstaad, de l’Opéra de Dijon, des festivals de Kuhmo (Finlande), Berne, Besançon, Deau-ville, de l’Orangerie de Sceau, des Serres

d’Auteuil, de l’Epau, de l’Autunno Musi-cale di Caserta (Italie), EuroArt à Prague, Ticino Musica à Lugano, notamment. Il joue aux côtés d’Augustin Dumay, Renaud Capuçon, David Grimal, Christian Ivaldi, Alain Planès, et prend part à de nombreuses émissions pour France Musique, Mezzo TV, Radio Classique, la BBC à Londres. Il a fondé en compagnie d’Adam Laloum et Mi-Sa Yang le trio avec piano "Les Esprits", qui est apparu dernièrement à la Folle Journée de Nantes, aux festivals de Deau-ville et Menton et à la Criée à Marseille, au Théâtre des Champs-Elysées, dans le Triple Concerto de Beethoven Salle Gaveau, et qui se produira prochainement dans cette même œuvre aux Invalides à Paris (avec l’Orchestre de la Garde Républicaine). Le trio "Les Esprits", qui est en résidence à la Fondation Singer-Polignac à Paris, vient de sortir son premier CD pour le label Mi-rare en janvier 2014. Victor Julien-Laferrière est soutenu par le Fonds Instrumental Français, est lauréat de la Fondation Groupe Banque Populaire, et s’est vu décerner les Prix de la Fondation Safran pour la Musique 2013 et de la Fonda-tion Oulmont 2012. Il a fait partie des nomi-nés aux Victoires de la Musique Classique 2013 dans la catégorie Révélation Soliste Instrumental.




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© Balazs Borocz

Gergely Madaras Chef d'orchestre & directeur musical de l'ODB

Gagnant rapidement une réputation internationale comme l’un des plus passion-nants chefs européens de sa génération, Gergely Madaras est nommé en 2013 Di-recteur Musical de l’Orchestre Dijon Bour-gogne. Depuis septembre 2014, il occupe également le poste de Chef princi-pal du Savaria Symphony Orchestra, dans sa Hongrie natale. Les saisons passées, il a travaillé en tant que chef invité avec de nombreux grands orchestres symphoniques (Houston, Mel-bourne, Queensland, le Royal Scottish National, celui de la Radio Hongroise et l’Orchestre Symphonique de la Radio de Vienne), philharmoniques (Auckland, la BBC, Bruxelles, Bergen, Wroclaw et le Janáček Philharmonic), ainsi que l’orchestre de chambre des Pays-Bas, celui d’Écosse, l’Orchestre de Chambre de Munich et l’Académie de Musique Ancienne. Parmi ses prochains engage-ments importants, on notera ses débuts avec l’Orchestre Symphonique de la BBC, avec l’Orchestre Symphonique National de la RAI, ainsi qu’un enregistrement avec le DSO de Berlin.

Gergely Madaras s’affirme aussi dans la direction d’œuvres lyriques : depuis ses débuts à l’English National Opera en 2012, il a dirigé à l’Opéra National des Pays-Bas, l’Opéra d’État Hongrois et l’Opéra de Dijon. En 2015, il fait ses débuts au Grand Théâtre de Genève.Gergely Madaras est aussi exceptionnel-lement actif sur la scène internationale contemporaine : après avoir été assistant de Pierre Boulez pendant trois éditions du Lucerne Festival Academy, il a dirigé les premières mondiales de plus de 50 œuvres et collaboré étroitement avec les composi-teurs Peter Eötvös and George Benjamin. Gergely Madaras est né à Budapest en 1984. Il obtient ses diplômes à l’Université de Mu-sique et d’Arts du Spectacle de Vienne (di-rection) et à l’Académie de Musique Franz Liszt de Budapest (flûte). Après ses études, il prend part aux master-classes de James Levine, Sir Colin Davis, Mariss Jansons, Mark Elder, Pierre Boulez, David Zinman et Sir Simon Rattle. Il est propulsé sur la scène internationale lors du 52ème Festival International des Jeunes Chefs de Besançon dont il est l’un des trois finalistes et pour lequel il rem-porte le prix Arte Live Web.




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L’Orchestre Dijon Bourgogne

© Gilles Abegg

L’Orchestre Dijon Bourgogne réuni qua-rante-sept musiciens autour de son direc-teur musical Gergely Madaras. Implanté à Dijon, sa ville de résidence, l’ODB rayonne sur toute la Bourgogne avec une saison symphonique, lyrique et de musique de chambre qui lui permet d’être présent auprès de tous les spectateurs. Sa politique artistique associe qualité et travail du répertoire à l’originalité et au dy-namisme des projets et partenariats qui se tissent au fil des ans et se consolident avec les structures culturelles et de l’enseigne-ment supérieur. Avec des projets de création qui enri-chissent régulièrement ses saisons (Traver-sées en 2013, D’un Monde à l’autre en 2014, 2015 et 2016, How to be together en 2015…), l’ODB s’inscrit résolument comme un orchestre d’aujourd’hui s’adressant à tous les publics et pour qui le partage des connaissances et l’échange d’expériences peut donner lieu à des rencontres artis-tiques fructueuses de haut niveau.

Structures partenaires, l’Opéra de Dijon et l’ODB présentent chaque année une saison commune avec des concerts symphoniques et des ouvrages lyriques qui associent régulièrement le chœur de l’Opéra ainsi que des solistes nationaux ou internationaux.

Le développement des actions artistiques en lien avec sa saison musicale fait de l’ODB un orchestre pleinement implanté dans la cité. Avec la mise en œuvre de par-cours pédagogiques et plus de 2 000 élèves concernés chaque année, l’orchestre est un des partenaires privilégiés des établisse-ments scolaires de la région. Projet-phare de l’ODB, l’Orchestre des Quartiers poursuit son développement depuis cinq ans et permet la découverte de la musique à une vingtaine d’enfants qui, à chaque rentrée de septembre, se voient prêter gratuitement pour un an un violon ou un violoncelle. Enfin, la présence régulière des musiciens de l’ODB au CHU et au CGFL, Centre régional de lutte contre le cancer, continue de s’inscrire dans le cadre des Petites mu-siques de chambres, un partenariat qui a su prouver sa pertinence et sa nécessité et qui ouvre sa 3ème saison. L’Orchestre Dijon Bourgogne est convention-né par la Ville de Dijon, le Conseil Régional Bourgogne-Franche-Comté, le Ministère de la culture et de la communication – DRAC Bourgogne-Franche-Comté et le Conseil Départemental de Côte d’Or.


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