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Magazine d’information sur l’agriculture, l’élevage, la pêche et la forêt en Afrique ISSN 0337 9515 - BIMESTRIEL - PRIX 7,6O € N°379 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2010 COUP DE PROJECTEUR Enseignement et Formation : le défi du réseau FAR PAGE 27 À LA UNE Fruits et légumes au Maroc P. 4 L'ACTU DES FILIÈRES L’Union Européenne à la rescousse de la filière coton P. 17 CÔTÉ SALONS Le SIAT tient ses promesses P. 45

COUP DE PROJECTEUR Enseignement et Formation : le défi …...Magazine d’information sur l’agriculture, l’élevage, la pêche et la forêt en Afrique ISSN 0337 9515 - BIMESTRIEL

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Magazine d’information sur l’agriculture, l’élevage, la pêche et la forêt en Afrique

ISSN

033

7 95

15 -

BIM

ESTR

IEL

- PRI

X 7,

6O €

N°379 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2010

COUP DE PROJECTEUREnseignement et

Formation : le défi du réseau FAR PAGE 27

À LA UNEFruits et légumesau MarocP. 4

L'ACTU DES FILIÈRESL’Union Européenne à la rescousse de la filière coton P. 17

CÔTÉ SALONSLe SIAT tient ses promessesP. 45

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PAGE 3 NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2010 AFRIQUE AGRICULTURE

SOMMAIREAfrique AgricultureBIMESTRIELÉditeur : ATC SA au capital de 765 680 €.Siret 394 705 792 00114.Gérant : François Grandidier.Abonnement annuel, y compris les numéros spéciaux. France 39,50 € (dont TVA 2,10 %). Dom-Tom, Afrique francophone : 39,50 € (expédition par avion incluse). Au numéro : 7,60 euros. Versement par chèque en euros payable, si possible sur une banque française ou par mandat poste, à l’ordre de ATC.Directrice de la rédaction : Nathalie Ternois.Photographie : Laurent Theeten, responsable image.Conception graphique et secrétariat de rédaction : Pixel Image-ATC.Régie publicitaire : ATC SA : directeur commercial : Mathieu Tournier : Tél. : 01 42 74 28 73 - Fax : 01 42 74 28 35.Chef de publicité : Habib Kiour : Tél. 03 87 52 96 99 - Fax : 03 87 52 96 90.Éléments techniques : ATC : BP 90146 - 57004 Metz Cedex 1.Directeur de la publication : François Grandidier.Commission paritaire des publications et agences de presse : 0714 T 85079. Tous droits de reproduction, même partielle, par quelque procédé que ce soit, réservé pour tous pays. Copyright by ATC SA - 1991.Imprimeur : Groupe Socosprint Imprimeurs, 36 route d’Archettes, 88000 Épinal, certifié PEFC CTP/1-013. Imprimé sur papier PEFC issu de forêts gérées durablement.Siège social : 23 rue Dupont-des-Loges, BP 90146 - 57004 Metz Cedex 1. Tél. : 03 87 69 18 18, fax : 03 87 69 18 14.Dépôt légal : novembre 2010.Principaux actionnaires : FGCI, Idia Participations.Photos de couverture : DRPOUR FACILITER LES PROCÉDURES❚ Nous rappelons expressément à nos lecteurs, abonnés et annonceurs, que tout achat d’espace publicitaire ou d’abonnements se négocie directement avec nos responsables, au siège d'ATC en France.❚ Tous les contrats relatifs à notre activité commerciale sont émis directement de France et visés par nos services.❚ Nous n’acceptons aucun paiement de quelque nature qu’il soit, à moins qu’il n’ait été fait à la suite d’un acte commercial approuvé directement par les responsables de nos publications ou de la société éditrice en France.❚ Les paiements doivent être adressés à notre siège social ou virés directement sur nos comptes bancaires.❚ Sont mandataires pour recevoir les paiements d’abonnements, la Sotupresse en Tunisie, la Sochepresse au Maroc et notre mandataire en Algérie CHVC/Expovet (voir nos bulletins d’abonnement).

■ N°379 NOVEMBREDÉCEMBRE 2010

À LA UNE P.4

Fruits et légumes au Maroc❚ Marchés extérieurs : les opérateurs s’alignent aux référentiels européens

❚ Arboriculture fruitière : le coup de pouce du MCA

❚ Feu bactérien : la lutte continue, mais aussi la propagation

❚ Production : le palmier dattier, vecteur de développement des oasis

L'ACTU DES FILIÈRES P.12

Nigeria❚ L’Agence de la promotion et des exportations des matières premières

Togo❚ Repos biologique des ressources halieutiques du Lac Nangbéto

❚ L’Afrique de l’Ouest adopte un protocole d’échange de données hydroclimatiques

Ghana❚ Deux géants africains du cacao ambitionnent de peser davantage sur le marché mondial de la fève

Bénin❚ L’Inde donne une touche agricole au cinquantenaire de l’indépendance du Bénin

Burkina❚ L’Union Européenne à la rescousse de la filière coton

Niger❚ Un secteur à valoriser

❚ Le vécu d’une situation pastorale difficile

Algérie❚ La production végétale

Maroc❚ Pour le développement de la communication au service de santé animale en Afrique

Tunisie❚ Les prévisions de la production

❚ Valorisation et conservation in situ des variétés autochtones du blé dur

COUP DE PROJECTEUR P.27

Les enjeux de la formation professionnelle❚ Le réseau international FAR, « Formation Agricole et Rurale »

INFOS PRATIQUES P.32

Mali❚ Cérémonie des trophées de l’agriculture Toguna Agro Industries - 12 octobre 2010

Algérie❚ Pêche, aquaculture et apiculture : des productions en devenir en Algérie

CÔTÉ SALONS P.45

❚ Le Salon international de l’agriculture et de la technologie tient ses promesses

❚ Changement climatique : les pays du Maghreb se préparent…

Dans ce dernier numéro de l’année il sera question du prochain

rendez-vous du réseau Far ; en effet, du 25 au 27 novembre à Bamako

se tiendra la réunion des organisations paysannes ; depuis la naissance

de ce réseau nous reviendrons sur son rôle et ses objectifs pour

la formation des ruraux.

Nous reviendrons également sur l’actualité des filières telles que

le cacao ou le coton au travers des exemples du Ghana, de la Côte

d’Ivoire ou du Burkina Faso. Vous retrouverez également dans vos rubriques

habituelles l’actualité pour l’élevage, la santé animale ou la production végétale.

Bonne lecture à tous et rendez-vous en 2011 !

Rendez-vous avec le FAR

N°378 - SEPTEMBRE-OCTOBRE 2010

Magazine d’information sur l’agriculture, l’élevage, la pêche et la forêt en Afrique

ISSN

033

7 95

15 -

BIM

ESTR

IEL

- PRI

X 7,

6O €

L’ACTU DES FILIÈRESNigeria: rentabilité, les bons points des produits phytosanitaires LIRE P. 24

COUP DE PROJECTEURFiche technique : l’œufde consommation de qualité en pays chauds LIRE P.31

CÔTÉ SALONSTunisie : « Siat 2010 » à Elkram du 6 au 9 octobre 2010 LIRE P. 47

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À LA UNE PAGE 4Un nouveau soufflepour l’aviculture marocaine ?

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30/08/10 16:57:58

■ LE MOT DE LA RÉDACTION

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PAGE 27 JUILLET-AOÛT 2010 AFRIQUE AGRICULTURE

COUP DE

PROJECTEUR

Les enjeux de la formation

professionnelleLe réseau international FAR,

« Formation Agricole et Rurale »

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TROIS GRANDES RÉALITÉS

DÉMONTRENT L’IMPORTANCE

CRUCIALE DE L’ENSEIGNEMENT

TECHNIQUE ET DE LA FORMATION

PROFESSIONNELLE :

LE NOMBRE DE JEUNES EN ●

MILIEU RURAL VA AUGMENTER

LA POLITIQUE D’« ÉDUCATION ●

POUR TOUS » N’A D’INTÉRÊT

QUE SI LES JEUNES RURAUX ONT

ACCÈS À UNE FORMATION LEUR

PERMETTANT DE S’INSÉRER

DANS LE MARCHÉ DU TRAVAIL

LE SECTEUR INFORMEL DANS ●

LEQUEL LES JEUNES SE

FORMENT « SUR LE TAS » EST

LE PREMIER SECTEUR D’EMPLOIS

ET D’ENTREPRENARIAT.

L’agriculture joue un rôle majeur dans le développement économique et social de l’Afrique

dont les pays doivent se doter de moyens stratégiques, opérationnels et financiers pour que leurs producteurs

– paysans, exploitants, entrepreneurs, ouvriers, fermiers… – soient autonomes et maîtrisent

leur avenir. C’est l’implication des organisations professionnelles (OP) agricoles et rurales, en premier

lieu dans l’élaboration de politiques de formation, mais aussi dans l’identification des besoins,

le financement, la gestion et la gouvernance des formations pour les ruraux, qui est au centre du débat.

© PHOTOS : RÉSEAU FAR

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PAGE 28 NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2010AFRIQUE AGRICULTURE

RÉUNION DES OP AGRICOLES ■ET RURALES AFRICAINES, DU 25 AU 27 NOVEMBRE À BAMAKO

Renforcer le rôle des producteurs dans la mise en œuvre des politiques de formationL e réseau international

FAR, « Formation Agri-

cole et Rurale », va réunir

les représentants d’OP d’une

vingtaine de pays africains(1)

ainsi que les responsables de

cinq faîtières régionales(2) à

une réflexion commune sur

leur rôle, en synergie avec les

autres parties prenantes de ce

secteur, dans l’émergence, la

construction et l’organisation

des dispositifs de formation

professionnelle. Un des objec-

tifs de cette rencontre sera de

rassembler les éléments d’un

argumentaire en faveur des dis-

positifs de formation de masse

pour les populations agricoles

et rurales, un argumentaire à

présenter aux niveaux déci-

sionnels, politiques et admi-

nistratifs, nationaux et locaux,

en charge de la formation pro-

fessionnelle.

Cet atelier international com-

prendra des présentations de

l’activité des OP dans la for-

mation professionnelle, des

travaux de groupes sur l’impli-

cation des partenaires sociopro-

fessionnels, une table ronde sur

le rôle des OP et de la société

civile dans la définition de po-

litiques et stratégies nationales

de formation agricole et rurale,

ainsi qu’une visite de terrain à

quelques OP maliennes.

LES ENJEUX DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

Trois grandes réalités démon-

trent l’importance cruciale de

l’enseignement technique et de

la formation professionnelle

(ETFP) : d’abord, le nombre

de jeunes en milieu rural va

augmenter pendant encore

plusieurs décennies en Afri-

que subsaharienne même en

tenant compte de l’urbanisation

croissante ; ensuite, la politi-

que d’« Éducation pour tous »

- c’est-à-dire l’accès généralisé

COUP DEPROJECTEUR

La vitesse des

évolutions et

la complexité des

phénomènes

économiques et

sociaux requièrent

l’extension

des capacités

d’analyse,

de diagnostic,

d’anticipation,

d’adaptation

et d’innovation

en matière

de formation

professionnelle.

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PAGE 29 NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2010 AFRIQUE AGRICULTURE

à l’école primaire - n’a d’intérêt

que si les jeunes ruraux suppo-

sés savoir lire, écrire et compter

ont accès à une formation leur

permettant de s’insérer dans le

marché du travail ou de créer

des activités génératrices de re-

venus (micro et petites unités

de production et de services) ;

enfin, le secteur informel dans

lequel les jeunes, notamment

non scolarisés ou déscolari-

sés, se forment « sur le tas »(3)

est, toutes branches d’activités

économiques confondues, le

premier secteur d’emplois et

d’entreprenariat.

En effet, s’il est difficile d’es-

timer avec exactitude l’impor-

tance de l’économie informelle

puisqu’elle ne concerne pas

un secteur d’activité précis

du type commerce, industrie

ou services, qu’elle échappe à

toute comptabilité et ne permet

souvent pas de prélèvements

publics et parapublics(4), en

revanche, on s’accorde sur le

fait qu’elle contribue de façon

significative à la richesse na-

tionale des pays - souvent à

hauteur de la moitié, parfois

plus, du produit intérieur brut

(PIB) - et que le secteur agri-

cole et rural, en majeure partie

inclus dans le secteur informel,

prédomine presque partout en

Afrique. En matière d’emplois

et auto-emplois, les différentes

études conduites dans les pays

d’Afrique de l’Ouest démon-

trent le faible poids du secteur

formel (10 à 15 % dont la moi-

tié et plus relevant du secteur

public) et l’importance du sec-

teur informel, notamment du

sous-secteur agricole pouvant

représenter de 50 à 85 % de

l’économie selon les pays. Les

estimations de l’Institut natio-

nal de la statistique camerou-

nais font état de 90 % d’emplois

informels - auto-emplois com-

pris - dans ce pays en 2006 avec

une répartition rural-urbain de

deux tiers-un tiers, le Cameroun

faisant partie avec, par exemple,

le Burkina Faso et le Mali des

pays d’Afrique subsaharienne

qui ont vraisemblablement les

taux les plus élevés d’emplois

en secteur informel. Au Maroc,

l’apport total de l’activité infor-

melle au PIB est communément

estimé à 40 % et, en Afrique

du Sud, ce secteur représente

31 % de l’emploi, à quoi il

faut ajouter 10 % d’activités

informelles dans l’emploi for-

mel, indique Richard Walther,

expert consultant de l’Agence

Française de Développement

(AFD). Or, toujours d’après ce

dernier, seuls 2 à 6 % des indi-

vidus ont eu accès à l’ETFP en

Afrique subsaharienne, ce qui

est aussi la proportion d’ETFP

dans les dépenses publiques

d’enseignement.

UN BESOIN DE COMPÉTENCES MULTIPLES

La production agricole, l’éle-

vage, la pêche, l’exploitation

des ressources forestières, en

incluant les activités qui y sont

liées en amont (outillage et ma-

chines, semences, engrais, pro-

duits de protection des plantes

et de santé animale, crédit…)

et en aval (négoce, transport,

stockage, transformation…)

demandent de prendre en

compte d’une part les divers

éléments au sein des systèmes

de production et d’autre part les

évolutions des techniques, des

contextes sociaux et économi-

ques, et de l’environnement. La

maîtrise de ces changements

exige une culture de base et des

connaissances qui doivent être

régulièrement actualisées par

l’accès à l’information techno-

logique, économique, scientifi-

que, culturelle. Elle exige donc

de ceux et celles qui produisent,

transforment, commercialisent,

etc., des compétences toujours

plus vastes et diversifiées.

À cela, il faut bien sûr ajouter

toutes les activités de produc-

tion de type artisanal ou semi-

industriel avec de nombreux

corps de métiers concernés

- maçonnerie, mécanique,

menuiserie, forge, tissage,

vannerie, couture, poterie…

- et d’autres importantes acti-

vités de services : commerce,

restauration, éducation, santé,

administration, information,

tourisme… Or dans la plu-

part des pays d’Afrique, ces

compétences s’acquièrent en

grande partie par l’enseigne-

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PAGE 30 NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2010AFRIQUE AGRICULTURE

COUP DEPROJECTEUR

ment informel, l’apprentissage

sur le tas. Pourtant, la vitesse

des évolutions et la complexité

des phénomènes économiques

et sociaux requièrent l’exten-

sion des capacités d’analyse,

de diagnostic, d’anticipation,

d’adaptation et d’innovation.

UN SYSTÈME D’ENSEIGNEMENT ET DE FORMATION POUR LE PLUS GRAND NOMBRE

Le développement de ce qu’on

appelle couramment le « capital

humain » apparaît aujourd’hui

comme une des conditions de

réussite de la transformation du

secteur agricole pour faire face

aux crises alimentaires, rendre

économiquement attractif le

métier d’agriculteur, améliorer

les revenus et conditions de vie

dans les campagnes, diminuer

l’exode rural, protéger les res-

sources naturelles et contribuer

au développement économique

et social des pays. Comme

aurait pu l’écrire le célèbre

agronome français, René Du-

mont, auteur de L’Afrique noire est mal partie, il ne s’agit pas

tant de passer d’une économie

de subsistance à une économie

créatrice de richesses que de

donner à tous les producteurs

les moyens de manger à leur

faim, de vivre décemment et

de décider de leur futur au sein

de sociétés démocratiques et

équitables.

Souvent les appareils actuels

d’enseignement technique et de

formation professionnelle agri-

coles se caractérisent par leur

inadaptation : fragmentation

entre plusieurs ministères de

tutelle, faible adaptabilité aux

besoins, cloisonnement entre

niveaux différents, voire entre

niveaux équivalents, absence

de relations avec le système

éducatif primaire, secondaire

et technique, éloignement fré-

quent du milieu professionnel

agricole et des organismes de

recherche. Il faut également

noter l’important déséquilibre

des flux d’élèves au détriment

des formations professionnel-

les de base, notamment des

producteurs qui sont pourtant

les acteurs des évolutions de la

profession agricole. Parallèle-

ment, de nombreuses initiatives

sous forme de projets innovants

générés par les secteurs privés,

associatifs et de la coopération

internationale sont peu inté-

grées au système public alors

qu’elles mériteraient d’être

mieux connues et valorisées.

En outre, la formation agricole

et rurale fait figure de parent

pauvre au point de vue éco-

nomique : les budgets qui lui

sont alloués sont extrêmement

faibles au regard de l’impor-

tance des besoins. Et si dans

le meilleur des cas les besoins

en formation sont estimés, il

faut pouvoir convaincre les

décideurs nationaux et interna-

tionaux qu’il est indispensable

d’investir dans ce secteur. Dans

ce sens, Adama Coulibaly, Pré-

sident du comité de pilotage du

réseau FAR, estime que les ré-

flexions et travaux conduits par

le réseau conduisent à se pen-

cher d’urgence sur la problé-

matique de la formation de la

grande masse des producteurs

et productrices en milieu ru-

ral dans le cadre des politiques

nationales.

LA DÉFINITION DE POLITIQUES NATIONALES D’ÉDUCATION ET DE FORMATION

Cinq conditions majeures

justifient la définition de po-

litiques nationales d’éducation

et de formation selon Pierre

Blaise Ango, coordonnateur

du programme camerounais

d’appui à la rénovation et au

développement de la formation

professionnelle dans le secteur

Page 7: COUP DE PROJECTEUR Enseignement et Formation : le défi …...Magazine d’information sur l’agriculture, l’élevage, la pêche et la forêt en Afrique ISSN 0337 9515 - BIMESTRIEL

PAGE 31 NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2010 AFRIQUE AGRICULTURE

de l’agriculture, de l’élevage et

de la pêche. La première né-

cessité est de construire une

vision globale et partagée

entre les divers acteurs insti-

tutionnels et leurs partenaires

socioprofessionnels. Deuxiè-

mement, les politiques de for-

mation des ruraux font partie

intégrante des politiques de

développement économique

et social et ne doivent pas être

traitées en marge d’une vision

nationale. Troisièmement, des

questions importantes sont à

poser comme les types d’agri-

culture à promouvoir, les mé-

tiers ruraux porteurs en termes

d’employabilité, de croissance

économique, de durabilité et

d’insertion sociale, et les po-

tentialités locales à valoriser.

Il s’agit enfin de décliner des

objectifs politiques en objectifs

stratégiques en caractérisant

les bénéficiaires, les acteurs

et partenaires financiers et

techniques : un cadre régle-

mentaire clarifie les parcours

de formation, les structures

mises en œuvre, les modes

de gestion et de certification,

l’intégration des systèmes in-

formels de formation dans les

politiques de formation. Pour

conclure, la fixation de modes

de financements pérennes est

une condition indispensable.

Il y a par ailleurs nécessité de

développer une expertise natio-

nale, en matière de formation,

afin de réunir tous les acteurs

impliqués dans la création,

l’animation et la gestion des

dispositifs de formation. Il

s’agit également d’approfon-

dir des thèmes de réflexion et

d’action tels que le financement

de la formation, la construction

de la demande sociale, l’orga-

nisation des formations par

alternance, l’évaluation des

impacts de l’ETFP sur l’acti-

vité économique ou le marché

du travail ainsi que les moda-

lités de reconnaissance et de

certification des capacités et

situations professionnelles des

personnes actives.

QUELLES FORMATIONS POUR LES POPULATIONS RURALES ?« Les producteurs et productri-ces doivent être les acteurs de leur propre développement »,

aime à rappeler Babacar Ndao,

représentant le ROPPA, lors de

l’atelier organisé par le réseau

FAR et la FAO en juin 2009 sur

le thème « crise alimentaire : la

formation des ruraux en ques-

tion ». Sur un socle issu de la

transmission de savoirs par la

famille et par l’école primaire,

la formation professionnelle

donne accès à des connaissan-

ces scientifiques, techniques et

économiques aux producteurs.

Elle leur permet d’identifier

et d’analyser les évolutions de

leur environnement (fertilité,

climat, ressources génétiques,

commercialisation…), de maî-

triser les processus techniques

de production, de raisonner le

fonctionnement de l’exploita-

tion familiale ainsi que d’exer-

cer des responsabilités au sein

des organisations paysannes

ou sociales.

Précisons que les quatre ter-

mes - éducation, enseigne-

ment, formation, vulgarisa-

tion - sont souvent employés

de manière indifférente alors

qu’ils revêtent des concepts

variés et se traduisent par des

actions différentes mais néces-

sairement complémentaires.

Ainsi, l’éducation est pour une

large part réalisée par les pa-

rents, la famille, l’entourage et

se traduit par l’apprentissage de

l’autonomie, de règles morales

et sociales, de savoirs… L’en-seignement correspondant au

développement de connaissan-

ces complexes, il est dès lors

plutôt réalisé dans des écoles

par des maîtres. La formation

vise l’acquisition de compé-

tences liées à l’exercice d’un

métier. La formation continue

permet l’adaptation des tra-

vailleurs aux changements des

techniques et des conditions

de travail. Enfin, la vulgari-sation est l’outil de conseil aux

paysans et paysannes dans les

processus d’adaptation à un

contexte en évolution ; elle dif-

fuse l’information technique

et facilite le développement de

synergies.

MARTIN WEISS ET IGOR BESSON, CHARGÉS DE MISSION AUPRÈS DU RÉSEAU

FAR ([email protected])

(1) Les douze pays francophones représentés au comité de pilotage du réseau – Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Madagascar, Mali, Maroc, Sénégal, Tchad et Tunisie – ainsi que l’Angola, le Ghana, le Kenya, le Mozambique, le Nigeria, la Tan-zanie et le Zimbabwé.(2) Afrique du nord (Umagri, Union maghrébine des agriculteurs), de l’est (EAFF, Eastern Afri-can Farmers Federation), australe (Sacau, Southern African Confederation of Agricultu-ral Unions), de l’ouest (Roppa, Réseau des organisations paysannes des producteurs agricoles) et centrale (Propac, Plateforme sous régionale des organisations paysannes d’Afrique centrale).(3) On parle d’ailleurs de formation informelle ou d’autoformation, c’est-à-dire l’apprentis-sage en faisant, en répétant et en imitant ce que font ou disent de faire les parents, les « patrons », les chefs de chantier, les mem-bres de coopératives ou d’associations… bref, ceux et celles qui veulent bien partager leurs compétences et transmettre leurs va-leurs sociales et professionnelles, tous savoir, savoir-faire et savoir être que nous nous gar-dons bien de qualifier de traditionnels ou de hérités du passé car les innovations sont foi-sonnantes et les métiers, notamment en mi-lieu rural, n’ont pas tous de tradition d’apprentissage.(4) Cette dernière idée est toutefois à rela-tiviser car d’une part, le secteur informel est plutôt polarisé sur la création d’emplois et surtout sur l’auto-emploi plutôt que la dynamique entrepreneuriale et, d’autre part, les entreprises concernées sont de trop petite taille et trop pauvres pour être sour-ces de recettes fiscales importantes d’après la dernière édition d’African Economic Out-look de l’OCDE.

Le réseau FAR est né de la demande des participants (une centaine) lors de la rencontre sur la « Formation de masse en milieu rural, élément de réflexion pour la définition d’une politique nationale », qui s’est tenue à Ouagadougou en 2005. Ces participants, venus

d’une vingtaine de pays, impliqués dans les processus d’élaboration de politiques et de stratégies de formations agricoles et rurales, ont souhaité partager leurs différentes expériences, analyses, difficultés et développer conjointement des argumentaires, des savoirs, des outils en matière de création et gestion de dispositifs de formation au sein d’un réseau. Aujourd’hui, le réseau FAR réunit des producteurs, des membres d’organisations professionnelles, des vulgarisateurs, des techniciens, des enseignants et formateurs, des représentants d’institutions et de collectivités nationales et locales, des personnels d’organisations internationales et des décideurs politiques, soit plus d’un millier de personnes d’une quarantaine de pays dont treize sont actuellement représentés dans le comité de pilotage. Le réseau FAR contribue au renforcement des compétences des différents acteurs en charge des formations, notamment au travers de son programme spécifique d’appui au développement de l’expertise en formation agricole et rurale financé par l’Agence Française de Développement (AFD). Il initie et mène des actions de sensibilisation des décideurs sur les enjeux et conditions de la mise en œuvre de formations pour les ruraux et sur le rôle des différents types d’acteurs.Coordonnées du Réseau FAR :- Adama Coulibaly, président du Comité de Pilotage, [email protected] Bernard Cavaillé, secrétaire exécutif, [email protected]

LE RÉSEAU INTERNATIONAL ■« FORMATION AGRICOLE ET RURALE »

Page 8: COUP DE PROJECTEUR Enseignement et Formation : le défi …...Magazine d’information sur l’agriculture, l’élevage, la pêche et la forêt en Afrique ISSN 0337 9515 - BIMESTRIEL

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Date et signature obligatoire :PAYS DU MAGHREB : RÈGLEMENT EN DEVISES NATIONALES À :

◻ ALGÉRIE : CHVC/EXPOVET - route de Boudaoui - Ouled Fayet - Alger.

◻ MAROC : SOCHEPRESSE - angle rues Rabal-Ben-Ahmed et Saint-Saëns. 20300 Casablanca.

◻ TUNISIE : SOTUPRESSE - BP 719 - 3 rue du Maroc - Tunis 1000 RP - Tunisie.

N°378 - SEPTEMBRE-OCTOBRE 2010

Magazine d’information sur l’agriculture, l’élevage, la pêche et la forêt en Afrique

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033

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15 -

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L’ACTU DES FILIÈRESNigeria: rentabilité, les bons points des produits phytosanitaires LIRE P. 24

COUP DE PROJECTEURFiche technique : l’œufde consommation de qualité en pays chauds LIRE P.31

CÔTÉ SALONSTunisie : « Siat 2010 » à Elkram du 6 au 9 octobre 2010 LIRE P. 47

È Ô É

À LA UNE PAGE 4

Un nouveau soufflepour l’aviculture marocaine ?

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