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Elle a effectué son ultime traver- sée. Le 27 mai, la Jeanne d’Arc a fait escale pendant quatre jours au port de commerce de Brest. Ce fut le dernier tour de piste de ce na- vire-école de la Marine nationale, qui formait chaque année entre 130 et 150 élèves officiers. Avant de tirer sa révérence pour rallier le port militaire et entamer une phase de désarmement, il a été ouvert aux officiels et au public pendant deux jours. L’occasion, pour les Brestois de saluer une dernière fois leur « Jeanne ». Ambassadrice de la France sur les mers du monde, le bâtiment était sorti des chantiers brestois en 1964. C’est aussi à Brest, son port d’attache, qu’elle venait se faire bichonner au retour de ses campagnes en mer. Active sur le front des catastrophes planétaires, la Jeanne avait, par exemple, accueilli à son bord des naufragés de boat people dans les années 80 ou encore porté secours aux sinistrés du tsunami de 2004. Depuis 1993, le navire avait ajouté une corde à son arc en devenant l’ambassadrice des entreprises de la région brestoise et du Finistère. Cette relation était rendue visible lors des missions économiques et scientifiques, planifiées lors des campagnes du navire. Initiées par Brest métropole océane et organi- sées par la CCI, pour le versant « en- treprises », ces missions ont ainsi fait découvrir le savoir-faire finisté- rien dans différents coins du globe : Tokyo (Japon), Jakarta (Indonésie), Valparaiso (Chili)… Pendant ces es- cales, les chefs d’entreprise pou- vaient s’appuyer sur le prestige de la Jeanne pour prospecter, chercher à l’affiche L’ultime traversée Adieu la Jeanne N° 130 juin-juillet-août 2010 © MARINE NATIONALE © MALO LOUARN - 2009 Édition publicitaire de la C.C.I. de Brest. Le Télégramme, éditions de Brest et Châteaulin du 3 juin 2010. ACTIONS DE LA CCI FORMATION L’INVITÉE Lancement d’un groupe Plato sur Brest Gaëlle Pérès, des hôtels Les Balladins et Best Western p.3 p.8 p.7 Ronan Lussou, fort d’un Mastère logistique à l’ESC © SIMON COHEN FOCUS. Né aux États-Unis dans les années 70, le concept de pépinières d’entreprises est aujourd’hui bien ancré dans le paysage du territoire de la CCI : la chambre anime 5 d’entre-elles. Son but est d’aider au maximum les porteurs de projet, grâce à un accompagnement effectué par les conseillers. Objectif établi : assurer la pérennité de ces jeunes entreprises et ainsi, favoriser le développement économique de la région. p 4-5 de nouveaux marchés… Le bâtiment était ainsi devenu un allié précieux du rayonnement à l’international des entreprises du Finistère. faire pousser les talents ! La Jeanne d’Arc. Pépinières d’entreprises

Courants

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Journal économique de la région brestoise

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Page 1: Courants

Elle a effectué son ultime traver-sée. Le 27 mai, la Jeanne d’Arc a fait escale pendant quatre jours au port de commerce de Brest. Ce fut le dernier tour de piste de ce na-vire-école de la Marine nationale, qui formait chaque année entre 130 et 150 élèves officiers. Avant de tirer sa révérence pour rallier le port militaire et entamer une phase de désarmement, il a été ouvert aux officiels et au public pendant deux

jours. L’occasion, pour les Brestois de saluer une dernière fois leur « Jeanne ». Ambassadrice de la France sur les mers du monde, le bâtiment était sorti des chantiers brestois en 1964. C’est aussi à Brest, son port d’attache, qu’elle venait se faire bichonner au retour de ses campagnes en mer. Active sur le front des catastrophes planétaires, la Jeanne avait, par exemple, accueilli à son bord des

naufragés de boat people dans les années 80 ou encore porté secours aux sinistrés du tsunami de 2004. Depuis 1993, le navire avait ajouté une corde à son arc en devenant l’ambassadrice des entreprises de la région brestoise et du Finistère. Cette relation était rendue visible lors des missions économiques et scientifiques, planifiées lors des campagnes du navire. Initiées par Brest métropole océane et organi-sées par la CCI, pour le versant « en-treprises », ces missions ont ainsi fait découvrir le savoir-faire finisté-rien dans différents coins du globe : Tokyo (Japon), Jakarta (Indonésie),

Valparaiso (Chili)… Pendant ces es-cales, les chefs d’entreprise pou-vaient s’appuyer sur le prestige de la Jeanne pour prospecter, chercher

à l’affiche L’ultime traversée

Adieu la Jeanne

N° 130 juin-juillet-août 2010

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ACTIONS DE LA CCI FORMATION L’INVITÉE

Lancement d’un groupe Plato sur Brest

Gaëlle Pérès, des hôtels Les Balladins et Best Western p.3 p.8p.7

Ronan Lussou, fort d’un Mastère logistique à l’ESC

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FOCUS. Né aux États-Unis dans les années 70, le concept de pépinières d’entreprises est aujourd’hui bien ancré dans le paysage du territoire de la CCI : la chambre anime 5 d’entre-elles. Son but est d’aider au maximum les porteurs de projet, grâce à un accompagnement effectué par les conseillers. Objectif établi : assurer la pérennité de ces jeunes entreprises et ainsi, favoriser le développement économique de la région. p 4-5

de nouveaux marchés… Le bâtiment était ainsi devenu un allié précieux du rayonnement à l’international des entreprises du Finistère.

faire pousser

les talents !

La Jeanne d’Arc.

Pépinières d’entreprises

Page 2: Courants

c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t2 Courants juin-juillet-août 2010

les rendez-vous…

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EN

…de la CCI24 juin

Matin Créateur. Vous avez un projet de création ou de reprise d’entreprise ? La CCI propose d’assister à une réunion gratuite, le Matin Créateur (étude de l’idée, méthodologie de la création, aides techni-ques et financières…). Inscription obligatoire.

Accueil de l’entrepreneur (CCI). 02 98 00 38 73 @ [email protected]

du 14 au 21 juinStage 5 jours pour entreprendre. Ce stage, organisé par l’Espace entreprendre de la CCI de Brest, couvre les aspects liés à la création d’entreprise : conseils juridiques, gestion/fiscalité, banque, assurance, expert-comptable, notaire… Participation : 150 €.

Accueil de l’entrepreneur (CCI). 02 98 00 38 73 @ [email protected]

En septembre, l’été tou-chera à sa fin et le Cefortech connaîtra, lui,

ses plus beaux jours. Le cen-tre de formations techniques a une histoire particulière. Avant d’être rachetés par la CCI en 1987, les bâtiments, construits sur le port de commerce dans les années 70, abritaient une entreprise de réparation navale. Autant dire que les locaux n’étaient pas conçus pour recevoir du public.

des espaces plus confortablesDepuis, la CCI avait investi dans les équipements péda-gogiques, à savoir l’aména-gement de salles de cours et d’une nef destinée à la ma-nutention, mais rien n’était venu perturber la vie du grand bâtiment central. Et, à entendre Gilbert Pérès, élu de la CCI en charge de l’Em-ploi et de la formation pro-fessionnelle, il fallait lui of-frir une nouvelle jeunesse : « Le dernier gros investisse-ment datait de 2000. Pour les travaux actuels, le but est de rendre plus conforta-bles les différents espaces de vie puisque l’outil pédago-gique en lui-même, est très performant ». Même son de cloche chez Norbert Penvern, Bernard Le Guen et Jean-Yves Lareur, responsables du Cefortech : « Les travaux étaient devenus impératifs. Une partie du centre était

dans un mauvais état, il fallait réadapter les espaces comme l’accueil, les sanitaires, le lieu de restauration des stagiaires et certaines salles… ».Les premiers coups de pio-che ont donc été donnés en février dernier. Et le chantier devrait s’achever en septem-bre. Soit 750 000 euros inves-tis, dont une partie financée par le conseil régional, en vue d’améliorer les condi-tions d’accueil des stagiaires, près de 4 000 par an. En at-tendant, certaines salles de cours ont été transférées dans des bungalows afin de ne pas perturber la bonne tenue

des formations. « L’objectif de ces travaux est de s’adap-ter aux exigences actuelles d’un centre de formation mo-derne pour adultes », souligne Norbert Penvern. Dans les faits, donc : renouvellement des sa -nitaires, réaménagement d’une salle de pause sur deux niveaux, élaboration d’un nouveau point d’accueil, restructuration de salles de cours, adaptation à l’accueil d’un public féminin de plus en plus nombreux et meilleure accessibilité aux per-sonnes handicapées. Les amé-nagements extérieurs feront, eux, plus tard, l’objet d’une seconde tranche de travaux.

Bon à savoirAvec quelque 2 000 m2 d’ateliers couverts et 6 000 m2 de terrains extérieurs, le Cefortech dispose d’un environne-ment idéal pour toutes les formations techniques à destination des salariés d’entreprises, demandeurs d’emploi et sta-giaires en alter-nance : sécurité, électricité, pein-ture industrielle, Caces-chariots élévateurs, nacelles, engins de chantiers...

Cefortech, 20, rue Jean-Charles Chevillotte à Brest. 02 98 44 52 58@ www.forma-tion.cci-brest.fr

Dès septembre, après 8 mois de travaux et 750 000 e investis, le centre de formations techniques, Cefortech, géré par la CCI, disposera de nouvelles conditions d’accueil.

pour vous informerChambre de commerce et d’industrie de Brest.1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2.Votre CCI est ouverte de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h, du lundi au vendredi.

02 98 00 38 00 @ [email protected] @ www.cci-brest.frAntenne de Châteaulin. 30, quai Charles-de-Gaulle,29150 Châteaulin 02 98 86 53 02 @ [email protected] Info. Centre de documentation économique ouvertà tout public chaque jour de 14 h à 17 h. 02 98 00 38 15Fichier des entreprises. Information et vented’annuaires des entreprises (8 h 30-12 h 30 / 14 h-17 h).

02 98 00 38 06Eurocil Habitat. 02 98 00 38 88Courants. @ [email protected] 02 98 00 38 44

pour vous aider à créer et développerEspace entreprendre. Service d’information et de conseilsjuridiques, fiscaux et sociaux pour les porteurs de projets decréation ou reprise d’entreprise. 02 98 00 38 73Pépinières d’entreprises. Hébergement et accompagnementde porteurs de projets et de créateurs d’entreprise.» Mescoat, à Landerneau 02 98 30 35 00» Penhoat, à Plabennec 02 98 07 27 27» L’Aulne-Maritime, au Faou 02 98 81 17 70» Châteaulin 02 98 81 25 34 » Crozon 02 98 27 24 76Département industrie, services et international.Sur rendez-vous. 02 98 00 38 18Département commerce, tourisme et services.Sur rendez-vous. 02 98 00 38 17Centre de formalités des entreprises. Serviced'information sur les formalités juridiques liées à lacréation-reprise d'entreprise. 02 98 00 38 05ChamberSign. Service de promotion de la signatureélectronique des CCI. 02 98 00 38 76

pour vous faire voyagerAéroport Brest Bretagne. 02 98 32 86 00@ www.brest.aeroport.fr navette routière 0 820 850 252

pour vous former Voir page 7

la CCI vous accueille

Le Cefortech fait peau neuve

…des professionnels23 juin

2e forum de Finist’éco à Pleyben. Ce forum sur l’économie du département est organisé par la Cocef (Conférence des chambres économiques du Finistère) qui regroupe les 3 CCI, la chambre de mé-tiers et de l’artisanat et la chambre d’agriculture. Ronan Stéphan sera le grand témoin de ce forum. Les Brestois connais-sent bien cet ancien directeur du Technopôle Brest-Iroise nommé depuis septembre 2009 au ministère de l’Éducation nationale et de la Recherche comme directeur général pour la recherche et l’innovation. Il interviendra sur l’innovation, comme facteur de développement économique. De 17 h 30 à 19 h 30. Sur invitation.

CCI de Morlaix. 02 98 62 39 39 @ [email protected] @ www.cci-brest.fr

Électricité, peinture industrielle, engins de chantiers... Le Cefortech propose de multiples formations.

Page 3: Courants

Un nouveau groupe Plato à Brest

Une saison été de haut vol à l’aéroport

<interview> Jean-Christophe Cagnardélu de la CCI

Le dispositif Plato repose sur le parrainage des dirigeants de PME et TPE d’un même bassin d’emploi par des cadres détachés de grandes entreprises. Porté par la CCI, il débarque à Brest.

Le premier aéroport breton tient son rang. Et la nouvelle saison rime avec record de destinations : 22 vols vacances au total. À l’offre traditionnelle sont venues se greffer six nouveautés.

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C’est parti pour le fu-tur Plato de Brest. Lancé par la CCI, le groupe bres-

tois devrait voir le jour dans le courant de l’été. Dispositif d’échanges entre dirigeants de PME et PMI, ce programme permet à des chefs d’entre-prises de tailles différentes et de divers secteurs d’activité de travailler ensemble sur des problématiques communes.

à la demande des professionnelsÀ Brest, sa mise en place ré-pond à une demande. « Au fil de nos contacts, nous avons senti le besoin exprimé par certains dirigeants de se retrou-ver ensemble et d’échanger », commente Marcel Hamon, vice-président de la CCI en charge de l’Industrie. Le principe est simple. Chaque groupe rassem-ble une quinzaine de person-nes qui se retrouvent chaque

Inscriptions Coût : 1 125 € pour un cycle de 18 mois. Public concerné : dirigeants de TPE, PME jusqu’à 100 salariés. Secteurs d’activités prioritaires : industrie, agro-alimentaire, services aux entreprises, BTP, com-merce de gros, transport de marchandises.

mois pendant une période d’un an et demi. Ces séances de travail sont animées par des experts et des cadres dé-tachés de grandes entreprises. Véritables coachs, ces derniers mettent leurs compétences au service des participants dans des domaines aussi différents que le management, la stra-tégie, les ressources humai-nes…

la force des réseauxLe principal atout de ce dis-positif est sa souplesse de fonctionnement. Une fois en place, les groupes s’orga-nisent en toute autonomie. Les participants choisissent eux-mêmes les thèmes qu’ils souhaitent approfondir, les lieux et les horaires de leurs rencontres. Seul impératif : accepter de se libérer une demi-journée par mois pour des séances collectives de tra-

vail et s’engager pour un cycle de 18 mois. Régulièrement, des séances plénières rassem-blent des membres Plato des différents groupes bretons, jetant les bases d’un réseau, relayé au niveau national, voire européen par des jour-nées d’affaires communes.

créé en belgique en 1988Le dispositif a fait ses preu-ves. Depuis son lancement en Belgique, en 1988, plus de 8 500 dirigeants ont plébis-cité le système à travers toute l’Europe. La Bretagne compte aujourd’hui 30 groupes actifs, soit près de 400 dirigeants de PME. Pilotés par les CCI du dé-partement, des groupes sont en marche à Quimper, Carhaix et au Faou. Les raisons de ce succès ? Au-delà d’un travail en commun solidement encadré qui crée un climat stimulant, Plato ap-porte une bouffée d’oxygène à des dirigeants souvent bien isolés dans leurs entreprises. « Les chefs d’entreprise sont souvent seuls. Grâce à Plato, ils se rendent compte que leurs homologues rencontrent des problèmes identiques. Ces échanges leur permettent de décompresser, de relativiser. Il n’est pas rare que des liens forts se tissent entre les mem-bres d’un même groupe et perdurent bien au-delà d’un cycle. »

Dominique Chamoux, conseiller au service Industrie, services et international.

02 98 00 38 18@ [email protected]

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La CCI s’est engagée dans la création d’un groupe Plato. Pour quelles raisons ? jean-Christophe Cagnard : L’un des axes de travail de la CCI, depuis sa création, est d’encourager les professionnels à par-tager leurs expériences, à bénéficier de conseils et de formations afin de déve-lopper leurs entreprises. La philosophie de Plato va dans ce sens. Comme nous avions déjà testé le dispositif grâce à la

création d’un groupe au Faou en 2008, en partenariat avec la CCI de Morlaix et vu son succès, nous avons lancé la formule sur Brest. De nombreux professionnels du secteur en avaient exprimé le désir.

Avec Plato, la CCI ajoute un nouveau réseau à la vingtaine qu’elle soutient déjà entre le siège et l’école supérieure de commerce de Brest. Pouvez-vous nous expliquer cette politique ?

j-C. C. : Soutenir les réseaux professionnels est essentiel pour la CCI. Car c’est l’une de ses missions que de créer des liens entre les hommes. Depuis des années, nous incitons les chefs d’entreprises, les professionnels, à se regrouper, à échanger sur leurs pratiques, leurs contraintes… et leurs opportunités ! Dans cette optique, nous aidons les clubs : certains en les hébergeant dans nos locaux, en leur mettant à disposition des salles de réunion, pour d’autres en les soutenant administrativement. Nous sommes également à l’initiative de certains réseaux, comme le club des responsables de production qui a été lancé en mars.

Est-il indispensable pour un professionnel d’être dans les réseaux ? j-C. C. : C’est bien entendu en fonction de chaque personne, de son caractère... mais oui, il faut sortir de son entreprise pour fa-voriser son développement. Un dirigeant solitaire n’aura peut-être pas envie de rejoindre un réseau. Mais au fil du temps, sur ce registre, la formule « essayer, c’est l’adopter » se révèle exacte. Nous sommes aujourd’hui dans un monde économique difficile où le réseau est une force. Les entrepreneurs, qui se sentent sou-vent seuls face à leurs choix, trouvent là une manière de se res-sourcer, en discutant, en écoutant leurs homologues raconter des situations similaires. Certains réseaux, comme Plato, permettent aussi de se mettre à niveau, de se former, ce qui est extrêmement positif pour le dirigeant, en tant que personne mais aussi en tant que chef d’entreprise. Enfin, et ce n’est pas à négliger, le réseau favorise aussi les affaires et les contacts.

sur les réseaux de la CCI @ www.cci-brest.fr (rubrique Se développer / Industrie)

Avec 22 destinations en vols va-cances prévues, la nouvelle sai -son de l’aéroport Brest Bretagne

affiche de jolies couleurs. « Jamais un tel éventail de destinations n’avait été proposé à Brest », résume André Jourt, vice-président Équipements de la CCI, aussitôt rejoint par Jérôme Le Bris, res-

ponsable du développement à l’aéro-port : « Un record qui s’explique par le fait que l’aéroport gagne en notoriété aux yeux des tours opérateurs ».

marmara, salaün holidays...Avec 1 330 sièges par semaine au dé-part de Brest en 2010 (15 % de plus

que l’an dernier), Marmara s’impose comme le leader des vols vacances du côté de la cité du Ponant. Et élar-git encore son offre sur la Turquie : en plus du traditionnel vol vers Antalya, il met en place Bodrum (tous les jeu-dis, jusqu’au 21 octobre). « Parce qu’ici, il y a une vraie demande, admet Philippe Tigréat, directeur régional grand ouest chez Marmara. Brest est devenue une plateforme incontournable. Nous en-tendons bien poursuivre notre col-laboration. » En attendant, les des-tinations vacances proposées par le tour opérateur risquent de donner le tournis au plus indécis des vacan-ciers : Monastir, Djerba, Héraklion, Antalya, Bodrum et Palma de Majorque en saison, et Marrakech toute l’année. Les autres nouveautés de la saison - tous tours opérateurs confondus - entraîneront les voyageurs du côté de l’Égypte (Louxor, le 9 octobre, pro-posée par Look Voyages), de la Grèce (Corfou, par Héliades et Destinations Privilège sur plusieurs dates en mai et juin ; Rhodes, par Héliades jusqu’au 26 septembre), de l’Écosse (Edimbourg,

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le 23 juin, par Vacances Transat). En-fin, l’été 2010 sonnera le retour de la Sicile puisque Palerme sera pro-posée le 17 septembre par l’un des partenaires historiques de l’aéroport Brest Bretagne : Salaün Holidays. Depuis le premier vol vers Ibiza en 1994, le T.O. de Pont-de-Buis n’a ja-mais cessé de faire de Brest son aéro-port de prédilection : « Notre histoire a démarré en Finistère. Et l’aéroport finistérien de référence, c’est Brest, analyse Stéphane Le Pennec, direc-teur général de Salaün Holidays. Cette collaboration nous a même amenés à ouvrir une agence à l’intérieur même de la nouvelle aérogare. C’est aussi une manière d’affirmer la philoso-phie de proximité qui est à la base de Salaün Holidays et d’orienter les va-canciers vers cette aérogare qui tou-che aussi bien les Finistériens que les Morbihannais ou les Costarmoricains ».

Toutes les destinations sont sur @ www.brest.aeroport.fr (rubrique vols et destinations/vols réguliers et vols vacances).

35 destinationsDu côté des vols réguliers, les compagnies à bas coût augmentent leur nombre de rotations sur Londres Luton, Dublin, Southampton, Birmingham et Manchester. Le programme des vols intérieurs est inchangé. Il faut aussi noter qu’aucun autre aéroport régio-nal français ne propose autant de destinations sur la région Paca avec Marseille, Nice et Toulon.

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FOCUS

c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t

Pépinières d’entreprises : des développeurs de talents

4 Courants juin-juillet-août 2010

Comment aider au mieux à la création d’entreprises ? En permettant aux porteurs de projets d’accéder à des bureaux adaptés et financièrement accessibles et en les accompagnant dans leurs premières années… Le point sur la recette CCI.

La petite dernière vient de souffler sa première bougie. La pépinière d’entreprises de Crozon est en ef-

fet la 5e et dernière pépinière en date dont la CCI assure l’animation. Cette structure a été bâtie par la commu-nauté de communes de la presqu’île de Crozon qui souhaitait ainsi fa-voriser la création d’entreprises sur son territoire. Désireuse d’être bien épaulée dans ce projet, elle s’est ad-joint les services de la CCI. La cham-bre est en effet expérimentée dans l’animation des pépinières d’entre-prises depuis 1998. Cette année-là, elle avait commencé à conseiller les jeunes talents de la pépinière de Landerneau-Daoulas suivies par ceux de Plabennec (2002), du Faou (2004) et de Châteaulin (2009). À chaque fois, le même schéma est activé : la communauté de communes gère la pépinière concernée et la CCI assure son animation. L’enjeu est important. « Le but est de générer de l’emploi, de la richesse pour le territoire », ex-plique Gilbert Bellec, vice-président en charge de l’économie à la com-munauté de communes du Pays des Abers. Pour réussir ce défi, développer les talents, il faut bien entendu certaines conditions, tout comme une plante a besoin de soleil pour pousser, si on reste dans l’analogie de la pépinière du jardinier. En voici la recette locale, celle déclinée dans les cinq structures qui émaillent le territoire du nord au sud.

sélectionner les projets porteursLa première condition pour déve-lopper un talent est d’en trouver un. Pour les créateurs, âgés entre 30 et 50 ans, cela signifie présen-ter un projet mûri. La CCI intervient d’ailleurs dès cette étape en propo-sant un accompagnement du porteur de projet par le conseiller en charge de l’animation de la pépinière, ou par le biais de son Espace entrepren-dre. Une sélection est ensuite effec-tuée : les élus de la communauté de communes et les conseillers de la CCI étudient en concertation le dossier

de candidature et le plan prévision-nel. Et émettent un avis sur la rece-vabilité du projet. D’autres critères entrent en jeu comme le respect des cahiers des charges de la pépinière. Mais l’originalité d’un projet, son as-pect novateur, n’est pas pour déplai-re. « La pépinière est là pour prendre des risques », précise Gilbert Bellec. À titre indicatif, sur les 136 porteurs de projets qui ont postulé depuis 1998, 74 % ont passé ce cap.

favoriser un bon environnementCette condition établie, en arrive une autre : l’environnement. À commen-cer par la situation géographique de la pépinière, primordiale pour attirer

l’entreprise, la faire connaître... Plu-sieurs éléments jouent : la proximité d’une agglomération, la facilité d’accès (grandes voies de communication…). Le choix de l’une des 5 pépinières est ensuite affaire de l’entrepreneur : Didier Banis de Terurba, entreprise spécialisée dans l’immobilier, assis-tance maîtrise d’ouvrage et gestion de foncier, a choisi Châteaulin parce qu’il y « habite ». Dans ce cas, le facteur proximité a joué. Les locaux sont aussi un point im-portant. L’architecture des pépiniè-res a ainsi été conçue pour renvoyer une « bonne » image de l’entre-prise. Guillaume Tobie, de Batitherm conseils, installé au Faou, remarque « que recevoir un client en pépinière est plus sérieux que de le faire dans sa cuisine ». Cette image est confirmée par la qualité de l’accueil : une se-crétaire gère, dans la plupart des cas, les appels téléphoniques et oriente au besoin vers les bureaux. L’environnement est également « adapté » au créateur d’entreprise. Adapté à son porte-monnaie comme l’évoque Didier Banis de Châteaulin car « le bureau [ou l’atelier] est à coût

réduit ». Et, les aménagements, mis à disposition par la collectivité, appor-tent des petits plus : photocopieuse, salle de repos avec machine à café…

accompagner les créateursEnfin, dernière condition indispensa-ble : l’aspect humain. Grâce à la CCI, un conseiller ou un animateur in-tervient chaque semaine auprès des jeunes pousses, comme par exemple Véronique Raher-Hériaud au Faou et Christelle Hamon à Plabennec. Leur but est d’apporter les « conseils, le sa-voir-faire de la CCI » au créateur afin qu’il mène à bien son projet. Pour y arriver, des rendez-vous individuali-sés sont prévus afin de suivre le pro-

jet. En dehors de ces cadres formels, des liens se tissent avec le conseiller et les autres créateurs d’entrepri-ses. Le réseau fonctionne et la soli-tude de l’entrepreneur disparaît. Cet aspect a séduit Guillaume Tobie de Batitherm conseils, entré en janvier dans la pépinière du Faou : « Le fait d’être accompagné par un animateur et d’être au contact d’autres créateurs est plutôt rassurant. On se dit qu’on peut, au besoin, poser une question à quelqu’un ». Au final, au travers des témoignages, un constat se fait jour : les jeunes entreprises semblent mieux armées en étant en pépinière. La mission de départ, à savoir développer des talents, a-t-elle donc été menée à bien ? Difficile d’y répondre par les chiffres. Mais les ressentis de jeunes pousses devenues grandes peuvent amorcer une réponse. Selon Frédéric Yazbek d’AberGraphique, entreprise sortie en 2009 de la pépinière de Plabennec, « ce passage [en pépi-nière] a consolidé le développement de notre agence web, et même aug-menté notre notoriété ».

Pour la petite

histoire L’idée de la

pépinière d’entreprises n’est pas une

invention française.

La plupart des pays

industrialisés connaissent déjà le prin-

cipe. Les pre-miers à avoir

entrepris une expérience de ce type,

connue sous l’appellation

business incubator,

sont les États-Unis dans les

années 70. En France, il

faut attendre les années 80 pour en

voir émerger. Chaque

pépinière est adaptée aux

particularités du milieu

dont elle est issue. Son originalité

tient surtout dans l’instau-

ration d’une ambiance et

d’une culture d’entreprise.

*Extrait de l’article « géographie

des mutations industrielles. Le

phénomène des pépinières d’entre-

prises », Ann Géo, N 550, université de Paris 1, G.B.BENKO,

1989.

Ydeos, entreprise de com-munication événementielle, est une ancienne de la pépinière d’entreprises de Landerneau-Daoulas.Elle affiche un chiffre d’affai-res, quatre ans après sa création en mars 2006, de 310 000 e. Son dirigeant, Grégory Bot, ne travaille plus seul comme aux dé-

buts, mais en équipe avec Vincent Bellec, son associé. En résumé, Ydeos est un bel exemple de création, que reconnait le chef d’entre-prise trentenaire : « depuis le départ, ça fonctionne bien. Ça demande beau-coup de travail, en parti-culier d’explications pour faire connaître notre mé-

tier mais, au fur et à me-sure, le bouche-à-oreilles fonctionne… » Ydeos a ainsi participé au lance-ment d’Ikea en organisant la soirée du personnel, l’agence a aussi planifié une grande opération Cou-pe du monde de rugby en 2007 pour le groupe Tanguy Matériaux. Et pourtant, en mars 2006, le pari de Grégory Bot n’était pas gagné : son secteur, la communication événementielle proposant également du tourisme d’affaires, du marketing sportif, était peu connu dans la région. Mais le jeune entrepreneur, 26 ans alors, avait balayé ses

craintes grâce à un esprit pragmatique : « Je prenais un risque minime. Finan-cièrement, je n’avais pas d’investissement de dé-part, et peu de frais puis-que le loyer en pépinière est modique. Au pire, je perdais du temps ». Mais le pire n’est pas advenu grâce au travail mené pendant trois ans « dans de bonnes conditions ». Il s’est tour-né « naturellement » vers la structure car « il ne se voyait pas travailler de chez lui ». Il connaissait le prin-cipe de la pépinière, « un bon système », juge-t-il. « Elle offre tout de suite la dimension d’une vraie en-treprise, avec du matériel,

des salles de réunion, des bureaux, l’accueil télé-phonique et le travail ad-ministratif ». Sans compter la permanence effectuée par la CCI au sein de la pépinière. L’opportunité pour le chef d’entreprise de se faire conseiller, par exemple, sur les aides fi-nancières au recrutement de salariés, sur l’accueil de stagiaires en entreprise et sur des moyens de pro-motion externe (radios...). Des « coups de pouce » intelligents pour assurer le développement de son entreprise. Autant d’atouts qui ne l’ont pas fait regret-ter son choix. Au contraire, il « le recommande ».

< Témoignage > « La pépinière est un bon système »

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« Les conseils de la CCI et son savoir-faire »

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zone de Kerdanuez 29160 Crozon Contact : 02 98 27 24 76

PLABENNEC ET LES ABERS

zone de Penhoat 29860 Plabennec

Contact : 02 98 07 27 27

Pourquoi la CCI de Brest a-t-elle décidé de s’investir dans l’animation de pépinières d’entreprises ?La CCI a une longue expérience en matière d’accompagne-ment des porteurs de projets. Encourager l’esprit d’initia-tive et apporter des conseils et formations aux futurs en-trepreneurs font partie de ses missions.

Aider les chefs d’entreprises hébergés en pépinières est dans la continuité de cette mission. Elle poursuit ainsi un double objectif : assurer

un accompagnement perfor-mant des porteurs de projets d’entreprises et conforter une présence territoriale sur l’en-semble de sa circonscription, par le biais d’un renforcement des partenariats avec les com-munautés de communes.

Comment la CCI agit-elle concrètement dans l’animation des pépinières d’entreprises ? La vocation des pépinières d’entreprises est de mettre à disposition des porteurs de projets un environnement

fa vo rable à la création et au développement de leurs en-treprises, en leur apportant un support adapté en termes d’infrastructures et de conseils personnalisés.

La CCI de Brest leur offre son soutien sous la forme de conseils personnalisés, depuis la phase initiale de forma-lisation de leur projet et de constitution de leur dossier, jusqu’au moment de leur sortie de pépinière et de leur intégration autonome dans le tissu économique. Elle lui apporte également son réseau vers d’autres entreprises.

Rendez-vous sur @ www.cci-brest.fr

Grégory Bot et Vincent Bellec, co-gérants d’Ydeos.

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VIE DE LA CCI

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Pépinières d’entreprises : des développeurs de talents

Courants juin-juillet-août 2010 5

Comment aider au mieux à la création d’entreprises ? En permettant aux porteurs de projets d’accéder à des bureaux adaptés et financièrement accessibles et en les accompagnant dans leurs premières années… Le point sur la recette CCI.

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Olivier Costil, nouveau chef du département Commerce, tourisme et services de la CCI.Depuis le 1er avril, il remplace Michel Bellec, qui a fait valoir ses droits à la retraite. Jusqu’alors, Olivier Costil était conseiller Tourisme à la CCI.

Deux nouveaux catalogues Loisirs en Finistère. L’association Loisirs en Finistère, soutenue par CCI 29, vient de pu-blier la 2e édition de son guide présentant toutes les sorties à faire dans le département. Tous les secteurs des loisirs sont représen-tés : culture, patrimoine, sport, découverte, nature… Au total, 36 équipements et sites sont à découvrir. Pour inciter le public à en profiter, des réductions sont proposées dans le guide, des tombolas avec des entrées et des séjours à gagner sont également orga-nisées.

@ www.loisirs-en-finistere.com

Guide des visites d’entreprises en Finistère. L’édition 2010 de ce guide pratique, de 44 pages, vient de sortir. Il a été conçu et réalisé par CCI 29, qui regroupe les 3 CCI du Finistère, avec le concours du conseil général, les Gîtes de France et la fé-dération départementale des offices de tourisme. Il recense les 88 entreprises du département qui proposent au grand public de visiter leurs ateliers, de découvrir leur savoir-faire et leurs produits. Des idées de sorties originales. Pour se procurer le guide, contacter la conseillère Marine Lucas au Dépar-tement commerce et tourisme (CCI). 02 98 00 38 66

Saison paquebots : départ de croisière depuis BrestC’est une nouveauté ! La compagnie Plein Cap propose aux amou-reux de la grande bleue des croisières au départ du port de Brest.Les passagers navigueront à bord de l’Adriana, un navire aux allu-res de grand yacht, réputé pour ses beaux ponts en teck et sa pis-cine d’eau de mer. Au programme de la première croisière, baptisée « Irlande : Mystères et légendes », une escale aux îles Scilly, puis la découverte de Cobh, Foynes, Rossaveal et Glengariff avant un re-tour au port de Brest. La croisière du 16 juin au 25 juin, intitulée « Croisière celtique », a un programme différent : la découverte de Cork et Dublin, l’île de Man, l’Écosse avec une escale à Oban, les îles Hébrides avec Stornoway, les îles Orcades, les îles Shetland et enfin une arrivée à Bergen en Norvège. Le retour vers la France se fera en avion. Dates : du 8 au 16 juin, 9 jours à partir de 1 450 e/personne. Du 16 au 25 juin, 10 jours, à partir de 1 700 e/ personne.

et réservations à l’agence Salaün Holidays ou Plein Cap Croisières 04 93 20 21 20 @ www.plein-cap.com

Un annuaire électronique régional pour les professionnels Business to Business Découvrez www.clic-services-bretagne.fr. Cet annuaire, créé en 2009 à l’initiative des CCI de Bretagne, est des-

tiné aux 25 000 prestataires bretons de ce secteur (2 600 entreprises sur la circonscription de la CCI de Brest). Il permet non seulement à cha-que professionnel des services B to B de promouvoir ses activités et domaines d’expertise mais aussi de favoriser la mise en relation clients/prestataires. N’hésitez pas à vous y inscrire, c’est gratuit et vous y gagnerez en visibilité.

Nouveau feeder vers l’Irlande au portDepuis mars, BG Freight Line, nouvelle compagnie maritime, assure un nouveau service feeder* conteneurisé hebdomadaire. Ce service est opéré par deux navires identiques d’une capacité de 803 EVP**. La compagnie transporte désormais les conteneurs de Maersk entre les ports de Brest et de Rotterdam pour une connexion à tous les continents, tant à l’import qu’à l’export. Ce service dessert en direct les ports de Brest, Montoir et Rotterdam mais également ceux de Dublin et Cork. Il permet d’assurer une connexion avec les autres services de BG Freight Line qui desservent les ports de Belfast, Grangemouth et Teesport en transbordement via Rotterdam.* Navire collecteur de petit tonnage permettant l’éclatement sur différents ports d’une cargaison apportée dans un port principal par un gros navire interconti-nental. Désigne également la collecte de marchandises vers le port principal. ** Équivalent vingt pieds : unité de mesure des conteneurs.

< questions à > Marcel Hamonvice-président Industrie de la CCI

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L’incubateur Produit en Bretagne, une vraie innovation

CHâTEAULIN

zAC Run ar Puns 29150 Châteaulin

Contact : 02 98 81 25 34

L’AULNE MARITIME

zone de Quiella 29590 Le Faou

Contact : 02 98 81 17 70

LANDERNEAU

zone de Mescoat 29800 Landerneau

Contact : 02 98 30 35 00

Pourquoi la CCI de Brest a-t-elle décidé de s’investir dans l’animation de pépinières d’entreprises ?La CCI a une longue expérience en matière d’accompagne-ment des porteurs de projets. Encourager l’esprit d’initia-tive et apporter des conseils et formations aux futurs en-trepreneurs font partie de ses missions.

Aider les chefs d’entreprises hébergés en pépinières est dans la continuité de cette mission. Elle poursuit ainsi un double objectif : assurer

un accompagnement perfor-mant des porteurs de projets d’entreprises et conforter une présence territoriale sur l’en-semble de sa circonscription, par le biais d’un renforcement des partenariats avec les com-munautés de communes.

Comment la CCI agit-elle concrètement dans l’animation des pépinières d’entreprises ? La vocation des pépinières d’entreprises est de mettre à disposition des porteurs de projets un environnement

fa vo rable à la création et au développement de leurs en-treprises, en leur apportant un support adapté en termes d’infrastructures et de conseils personnalisés.

La CCI de Brest leur offre son soutien sous la forme de conseils personnalisés, depuis la phase initiale de forma-lisation de leur projet et de constitution de leur dossier, jusqu’au moment de leur sortie de pépinière et de leur intégration autonome dans le tissu économique. Elle lui apporte également son réseau vers d’autres entreprises.

Rendez-vous sur @ www.cci-brest.fr

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Créé en 2006 par la CCI de Brest, l’école supérieure de commerce de Brest, l’association Produit en Bretagne et la CRCI, l’incubateur Pro-duit en Bretagne propose aux futurs créateurs d’entreprise un « coa-ching » unique. « Ici, on travaille en amont de la création, sur les idées, explique David Mérieau (ci-contre), salarié de l’ESC et animateur de l’in-

cubateur, basé dans les locaux de l’ESC Bretagne Brest. Une grosse dif-férence donc avec la pépinière d’en-treprises et les incubateurs « techno-logiques » des écoles d’ingénieurs. Les candidats sont sélectionnés, en-tre autre, selon le caractère innovant du projet, « innovation de marché ». Parmi les 170 candidats, seulement 17 ont passé ce cap depuis 2006. Concrè-

tement, ces porteurs d’idées bénéfi-cient d’un accompagnement de six mois à deux ans, jusqu’à la création de leurs entreprises. Ils s’appuient sur les conseils de l’animateur, d’un chef d’entreprise de Produit en Bretagne. Un comité de pilotage composé des membres fondateurs suit également leur progression.

David Mérieau 02 98 34 44 92

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c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t6 Courants juin-juillet-août 2010

LE CRM : un pas de plus vers les entreprises

Renforcer les liens entre l’école et l’entreprise : c’est l’une des priorités de

l’ESC Bretagne Brest. Il y a un an, l’école supérieure de commerce créait, dans ses murs, l’Espace entreprises, véritable lieu d’ac-cueil des sociétés. Cette fois, l’établissement va plus loin en leur proposant le Centre de res-sources en management (CRM).

services à la carte Cette nouvelle structure est née le 19 mars dernier. Son principe ? En contrepartie d’une cotisation modique, les membres deviennent des « interlocuteurs privilégiés » de l’école et peuvent ainsi bénéficier de ses ressources « à la carte ». Six pôles leur sont ainsi pro-posés : « le développement des compétences », « la com-munication et la mise en ré-seaux », « la veille stratégique », « la recherche appliquée », « la pédagogie interactive » et « le recrutement des cadres ». C’est ainsi que les membres du CRM sont prioritaires, par exemple, pour publier en di-rect leurs offres d’emploi ou de stages et auront accès à la

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CourantsPublication éditée par la chambre de commerce et d’industrie de Brest : 1, place du 19e RI, BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. [email protected] la responsabilité de : Michel Gourtay - Président du comité de rédaction :Michel Guyot - Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec Coordination et secrétariat de rédaction : Cécile RenouardRédaction : Catherine Croze, Damien Goret, Cécile RenouardISSN : 0981-9282. Dépôt légal à parution - Conception graphique-réalisation : Basilic Communication - Publicité : Gédéon Marketing. Tél : 02 98 44 66 02. Tirage : 10 058 exemplaires

INITIATIVES

PratiqueCotisation de 300 e/an.

Véronique Levieil @ [email protected]

02 98 34 44 92

@ www.esc-bretagne-brest.com

Soucieuse d’accompagner les entreprises dans leur dévelop-pement, l’école supérieure de commerce Bretagne Brest vient de lancer le Centre de ressources en management. >

Développement

Showroom d’AquAconcept. L’entreprise, installée à Gouesnou et spécialisée dans la conception et l’installation de piscines intérieures et extérieures, hammams, saunas, spas et salles de bains, a lancé en avril son showroom de 300 m². Dans cet espa-ce joliment aménagé dans des tons chauds et boisés, les clients découvrent tout le savoir-faire de la société. Mieux encore, ils peuvent tester, sur place, les équipements. À vos peignoirs.

un chocolAt nommé trAmwAy. Le 6 mai, l’enseigne C. Chocolat, rue Duquesne, a lancé sa dernière gourmandise : « Le Tram ». La famille Hénaff, propriétaire de l’enseigne créée il y a 4 ans, a voulu marquer, à sa façon, l’événement brestois. Conçu com-me un bonbon, ce nouveau chocolat allie l’onctuosité d’une ganache lactée au croustillant d’un praliné à la noisette. Une merveille* pour les papilles des petits et grands, futurs usagers du tramway. La relation avec le prochain transport collectif va également se poursuivre avec l’ouverture d’un nouveau point de vente, aux extérieurs de Brest, tout près de la ligne de tramway. *La boîte en forme de wagon et ses 9 chocolats coûtent 9 e.

nouvelle jeuneSSe Au reStAurAnt le m. L’établissement gas-tronomique de la rue du Commandant Drogou à Brest vient d’offrir une cure de jouvence… à ses fenêtres. Un « détail » re-marqué car les dirigeants, Bruno Diabaoui et Philippe Le Bigot, ont gardé les structures en bois d’époque, qui datent de 1934, tout en optant pour le confort moderne d’un double vitrage. C’est la société Isobois, installée à Saint-Divy, qui s’est ainsi chargée de ces travaux.

SAlAün holidAyS opte pour le déplAcement Sur route hAut de gAmme. Il lance des véhicules haut de gamme qui permet-tent d’accueillir jusqu’à 8 personnes, selon les modèles loués. Dans l’habitacle, sont à disposition un ordinateur de bord, des écrans vidéo et un accès Wifi permettant de rester connecter. Autre atout, la partie passager du véhicule est indépendante de la partie conducteur et « se privatise » pour des séances de travail. Service commercial 06 85 03 08 86

le « Sb 29 tour ». Tout le monde le sait : le Stade Bres-tois 29 fête son grand retour en Ligue 1, l’élite du football français.Pour saluer l’événement, le club a décidé d’aller à la rencontre de ses supporters dans tout le Finistère pen-

dant tout le mois de juin afin de promouvoir les valeurs du club et leur proposer des offres d’abonnements et du merchandi-sing. Le « SB 29 Tour » passera ainsi par de nombreuses villes comme Châteaulin, Landerneau…

Pour être sûr de le rencontrer, rendez-vous sur le site www.sb29.com

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metierSducommerce.fr. À destination des professionnels du commerce mais aussi du grand public (étudiants, demandeurs d’emplois, en seignants…), le site www.metiersducommerce.fr, lancé en mars par le ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi, a déjà séduit plus de 160 000 internautes. Il offre une information complète et dynamique sur le secteur : plus de 60 fiches métiers détaillées (description, parcours, rémunéra-tion…), les formations pour y accéder en partenariat avec l’Oni-sep, des milliers d’offres d’emploi proposés par Pôle emploi, des témoignages vidéo de professionnels et même un test qui aide les jeunes à s’orien-ter ! Pour rappel, le secteur du commerce représente 2 millions d’emplois en France, dont 230 000 ont été créés les 10 dernières années…

CVthèque. Un coup de pouce bienvenu pour le recrutement des cadres !

expertise des enseignants Les entreprises bénéficient, par ailleurs, d’outils de com-munication favorisant leur visibilité : publication de leur nom et de leur logo sur le site Internet de l’école, accès gra-tuit à des services jusqu’ici payants comme la partici-pation à des conférences ou l’utilisation des amphithéâ-tres. Parmi les autres services offerts par le CRM : la mise à disposition de l’expertise

des enseignants de l’ESC : re-cherche appliquée, formation continue… Ou encore l’accès à l’Infothèque, qui permet aux professionnels de consul-ter des ouvrages spécialisés… Enfin, sur le terrain du déve-loppement des compétences, le CRM offre à ses adhérents des avantages non négligea-bles : tarifs préférentiels sur les formations mais aussi par-ticipation à l’élaboration des contenus de formation. Le CRM vient tout juste de démarrer. L’ESC mise sur une cinquan-taine d’adhérents la première année.

SUR LE NET

Au CRM, de gauche à droite : Françoise Choquet, directrice des relations extérieures et du développement, et Martine Troussel, responsable de l’apprentissage.

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Suivre une formation

> Formations linguistiques.Ciel, rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon

02 98 30 45 80@ www.formation.cci-brest.fr

> ESC (cycles formation continueet mastères/3e cycle).

02 98 34 44 44 @ www.esc-bretagne-brest.com

> Formations tertiaires.Rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon

02 98 30 45 75 @ www.formation.cci-brest.fr

> Formations techniques. Cefortech,20, rue Jean-Charles Chevillotte,zone industrielle portuaire, Brest

02 98 44 52 58 @ www.formation.cci-brest.fr

> Vous êtes salarié(e)

> Formation professionnellecontinue : tertiaires 02 98 30 45 75,techniques 02 98 44 52 58@ www.formation.cci-brest.fr

> ESC (cycles formation continue,mastères/3e cycle).2, avenue de Provence, Brest

02 98 34 44 44@ www.esc-bretagne-brest.com

> Vous êtesdemandeur d’emploi

> Ifac (Centre de formation desapprentis). 11, rue Yves-Giloux, Brest

02 29 00 60 60 @ www.ifac.cci-brest.fr

> ESC Grande École. 2, avenue de ProvenceBrest 02 98 34 44 44

> Vous avez moins de 26 ans

Associer mastère et alternance sous forme de contrat de professionnalisation, c’est possible. Et c’est une des particularités du diplôme spécialisé Management des activités logistiques de l’ESC Bretagne Brest.

Mastère logistique : une belle voie de reconversion

AtelierS de SenSibiliSAtion à l’informAtique et à in-ternet. À destination des commerçants et prestataires de services, un calendrier d’ateliers a été programmé afin de découvrir gratuitement les usages professionnels de l’infor-matique et d’Internet. Quatre modules sont proposés : « in-formatiser sa gestion d’entreprise », « communiquer avec ses clients », « communiquer avec ses partenaires » et « être présent sur le web ». Les stages se dérouleront, à partir de septembre, à Brest, Landerneau, Lesneven, Saint-Renan, Crozon, Le Faou et Plabennec.

Sylvie Viard, conseillère au Département Commerce (CCI). 02 98 00 39 17

contrAtS de profeSSionnAliSAtion en AlternAnce : mA-gASinier vendeur et vendeur mAgASin. Besoin de recruter un magasinier vendeur ou un vendeur conseil avant l’été ? Professionnels, sachez que c’est le dernier moment avant la saison estivale. Le Cefortech et le Ciel Bretagne, centres de formations gérés par la CCI, proposent deux contrats de professionnalisation, adaptés à vos entreprises : magasinier vendeur et vendeur conseil en magasin.

Juliane André 06 33 39 53 06 @ www.formation.cci-brest.fr/

l’Art deS petitS plAtS. Les ateliers, mis en place par la CCI dans le cadre de la formation continue, se sont installés au Ciel Bretagne au Relecq-Kerhuon pour gagner en convivia-lité. Plusieurs stages sont proposés : « petits fours, craquants gourmands et macarons » le 4 juin et « cocktail dînatoire » le 11 juin. Des ateliers seront également proposés durant la période estivale. Prix : 80 e.

et inscriptions 02 98 30 45 85 @ [email protected]

Reprendre des études à 35 ans passés, le pari était osé. Alors, certes, Ronan

Lussou s’est interrogé avant de se lancer. Pourtant, responsable logistique au sein d’une entre-prise dans laquelle, finalement, il s’estimait n’être plus qu’un « simple employé constamment sur les routes », il ne trouvait plus vraiment d’intérêts à sa fonction. Ses diplômes ? Un BEP, un bac pro transport et un bac + 2 qui lui avaient permis d’acquérir une solide expé-rience sur le terrain au fur et à mesure de ses activités profes-sionnelles.

tournant professionnel « À la suite d’un changement de cap professionnel, j’ai dé-cidé de m’inscrire dans le mastère logistique de l’ESC. Mon but, c’était de valider mes acquis et de faire fructi-fier toutes ces compétences », explique le quadragénaire qui, depuis, a acquis le statut de cadre au sein de l’entre-prise Even à Ploudaniel. « Je n’ai vraiment aucun regret, conclut-il. Bien sûr, cela m’a demandé beaucoup de travail, mais j’ai le sentiment d’avoir connu un vrai retour sur in-vestissement par rapport aux sacrifices que j’ai consentis. » Le mastère spécialisé Mana-gement des activités logisti-ques de l’ESC Bretagne Brest, Ronan Lussou l’intègre à la

rentrée 2005. Il obtiendra son diplôme en janvier 2007, au terme de six mois de stage à l’aéroport Brest Bretagne au moment où celui-ci est en pleins travaux d’agrandis-sement. Ce qui l’a marqué le plus, dans ces quelque 15 mois de formation, « c’est le mélange entre enseignants chercheurs et professionnels ainsi que le mélange des gé-nérations, entre personnes en reprise d’études et jeunes étudiants. Je conserve le sou-venir d’une grande complé-mentarité de l’ensemble ». De son propre aveu, les cours dispensés à l’ESC lui ont permis d’acquérir « une vision plus transversale du monde écono-mique ». Par ailleurs, explique Ronan Lussou, « l’apprentis-

sage a été assez curieux pour moi. Mes expériences passées m’avaient permis de maîtri-ser certains savoirs mais je me suis aperçu que ce qui me manquait, c’était ce langage commun aux logisticiens ». Depuis septembre 2007, donc, Ronan Lussou est en poste chez Even. Il supervise et or-ganise les activités de trans-port, veille au respect de la législation en matière de nu-trition animale et de qualité des produits. « J’ai le senti-ment d’avoir suivi une forma-tion généraliste, conclut-il. Elle m’a permis d’envisager différentes spécialités. Et, se-lon moi, c’est un des vrais points forts de ce mastère. Si c’était à refaire, je le referais demain. »

Rentrée 2010 : quatre nouvelles formations à l’Ifac en septembre• Filière Alimentation : le bac professionnel Boulangerie

pâtisserie en 3 ans. Objectifs : maîtriser les techniques et l’achat des matières premières, préparer les pro-duits, gérer l’entreprise ou le rayon, la commercialisa-tion et l’animation d’équipe.

• Filière Esthétique-cosmétique : le brevet de Techni-cien supérieur, en contrat de professionnalisation, sur 2 ans. Objectifs : intervenir dans les différentes activi-tés, gérer les achats et ventes, encadrer le personnel, participer à la gestion financière de l’entreprise.

• Filière Hôtellerie : la mention complémentaire de Cui-sinier en desserts de restaurant, en contrat de profes-sionnalisation sur 1 an. Objectifs : concevoir, réaliser des entremets salés et sucrés et assurer leurs services.

• Filière Pharmacie : le certificat de qualification profes-sionnelle en Dermatologie et Cosmétique, en contrat de professionnalisation, sur 10 mois. Objectifs : connaître les propriétés et la réglementation des produits d’hy-giène et de cosmétique, conseiller les clients, savoir communiquer sur les produits, proposer une politique commerciale pour le rayon, organiser l’espace de vente et gérer les achats et stocks.

Bon à savoir. Les 4 certificats de qualification profes-sionnelle, lancés en avril, peuvent être intégrés tout au long de l’année : cuisinier sur 12 mois, commis de cuisine sur 12 mois, serveur de restaurant sur 12 mois, pizzaïolo sur 6 mois.

Ifac, 11, rue Yves-Giloux à Brest. 02 29 00 60 60. @ www.ifac.cci-brest.fr

4 formations, 4 métiers

Conditions d’inscriptionsLa formation mastère spécialisé Management des ac-tivités logistiques de l’ESC Bretagne Brest est ouverte aux titulaires d’un bac + 5 ou d’un bac + 4 associé à trois années d’expérience professionnelle. « Sa grande particularité étant la possibilité de se former en alter-nance sous forme d’un contrat de professionnalisa-tion », ajoute Valérie Fernandes, responsable du mas-tère. Prochaine session entre le 27 septembre 2010 et fin mai 2011, suivie d’un stage en entreprise à plein temps, jusqu’à fin novembre. À noter que les cours sont également ouverts, pour l’obtention d’un diplôme de troisième cycle, aux titu-laires d’un bac + 2 faisant valoir trois ans d’expérience professionnelle.

Véronique Le Vieil (ESC). 02 98 34 44 92

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Ronan Lussou a intégré le mastère spécialisé Management des activités logistiques de l’ESC en 2005. En septembre 2007, il est en poste chez Even.

Ronan Lussou.

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c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t8 Courants juin-juillet-août 2010

out sourire, elle contour-ne le comptoir pour nous accueillir. On est attiré par

ses chaussures zébrées. Le ton est donné : Gaëlle Pérès, la di-rectrice de l’hôtel Les Balladins et du Best Western, situés dans la zone de Kergaradec à Brest, est atypique. On le pressentait en lisant son parcours dans la presse : à 24 ans, elle prend la tête d’un hôtel économique de 63 chambres, en mauvais état, aux alentours en friche et le ressuscite en cinq mois. Mieux encore, à 29 ans, en 2009, elle ouvre un 3 étoiles de 36 cham-bres, équipé d’un restaurant et de salles de séminaires. Il fallait du cran et de la déter-mination : la jeune femme en déborde. « Je ne lâche ja-mais l’affaire, je veux réussir », répète-t-elle au cours de la rencontre.

À 30 ans elle dirige 19 salariésInévitablement, on veut en savoir plus. Qui est cette trentenaire qui dirige 19 sa-lariés ? Et d’où puise-t-elle cette force ? Elle répond du tac au tac : « mon père » (NDLR Gilbert Pérès). Tour à tour, conseiller, investisseur financier, et même… prépa-rateur en petit déjeuner pour les clients lorsqu’ « au début, nous n’avions pas de sala-

riés ». On le croise d’ailleurs, le jour de l’interview, dans le hall de l’hôtel, son dogue al-lemand à ses pas. Son influence est considé-rable. Et revendiquée par sa fille. Elle a « hérité de son sens des affaires »… Il n’est pas non plus étranger à son par-cours. Car la passion de Gaëlle Pérès pour les hôtels remonte à son enfance, lorsqu’elle l’accompagnait dans des sa-lons professionnels. Elle en a « des souvenirs marquants », « des séances à la piscine, des repas au restaurant ». L’at-mosphère, les clients… tout cela lui est resté en mémoire.

bts hôtellerie, expériences à l’étrangerAinsi, à l’heure de l’envol, après le bac, Gaëlle choisit la voie de l’hôtellerie. Un secteur bien loin de celui du père, l’automobile, « mais l’idée d’avoir quelque chose de tout cuit ne m’intéres-sait pas. Il me fallait un défi ». Le caractère est affirmé, entier. Son BTS en poche – effectué en alternance car « seule la prati-que m’intéressait »-, elle pose ses valises pendant trois ans en Grande-Bretagne et gagne en expérience dans l’hôtellerie. En 2004, elle revient en France parce que ses parents lui pro-posent un « vrai défi en com-

mun » : « reprendre un hôtel de taille importante ». En mars, c’est chose faite, l’aventure est lancée. Depuis, Gaëlle n’a pas cessé de travailler. Perfectionniste, elle reconnait « avoir du mal à dé-léguer ». Elle a étudié chaque chambre, supervisé la couleur de chaque mur, choisi le moin-dre détail… « Pendant cinq ans, j’ai habité l’hôtel. Même lorsque j’ai eu un appartement [à une minute des établissements], il m’a fallu six mois pour démé-nager. » « Dur de lâcher prise », glisse-t-elle. Difficile car elle est passionnée, et que « [s]es hô-tels, ce sont [s]es bébés ».

membre de réseaux professionnels Pour ouvrir son horizon et re-lâcher la pression, elle s’oc-troie d’épisodiques séances de shopping, dans un style « Pretty woman avec des sacs partout en un minimum de temps ». Et côtoie des réseaux comme le Club des jeunes dirigeants et le Club des hôtels pointe Bretagne. Pour « rencontrer du monde ». Avant de retourner vite à l’hô-tel… « Là, je travaille pour ob-tenir une quatrième étoile au Best Western et après quand il fonctionnera bien, j’aimerais avoir un autre hôtel. J’ai besoin de projet pour vivre… »

La passion hôtelière de Gaëlle Pérès À 30 ans, la Brestoise Gaëlle Pérès dirige l’hôtel économique Les Balladins et l’hôtel 3 étoiles Best Western. Rencontre avec une jeune femme qui fait « tout pour réussir ».

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IMON

COH

EN

L’INVITÉE

T > 1980 : naissance de Gaëlle Pérès à Versailles.

> 1987 : la famille revient à Brest.

> 2004 : rachat de l’hôtel Les Balladins, un économique de 63 cham-bres.

> 2009 : ouverture de Best Western, classé 3 étoiles.

> 2010 : avec le soutien de CCI 29, obtention du label tourisme et handicap. Premier hôtel labellisé dans le départe-ment pour les quatre familles de handicap.

• 19 salariés.• Chiffre d’af-

faires prévu en 2010 : 750 000 e HT pour le Balla-dins Crystal Hôtellerie et 1 M e HT pour le Best Western Europe Hôtel.