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Cours de chimie organique (P2) Pré-requis pour réussir … 1- Ecrire et représenter dans le plan et dans l’espace une molécule et la nommer: nomenclature, les bases de la liaison chimique, règle de l’octet, les hybridations de l’atome de carbone. 2- Analyser les différents effets électroniques: aromaticité, effets inductifs et mésomères, formes limites. 3- Connaitre les principales fonctions de la chimie organique et leurs réactivités 4- Connaitre les grands mécanismes réactionnels et les intermédiaires: électrophile et nucléophile, réactions d’élimination et de substitution électrophile et nucléophile etc. En bref, il suffira d’avoir conservé une bonne connaissance du cours de première année ! Ouvrages conseillés : - Chimie organique : généralités, études des grandes fonctions et méthodes spectroscopiques, N. Rabasso, Ed : De Boeck, prix : 35 € (à noter il existe une version mémento à 10 €). - Organic Chemistry, F. Carey, Ed : McGraw Hill, prix : 70 € - Chimie Organique, J. Clayden, N. Greeves, S. Warren, P. Wothers, Ed : De Boeck, prix : 145 € (95 € en version originale). - Chemistry for Pharmacy Students, S.D. Sarker, L. Nahar, Ed : Wiley, prix : 40 € 2011-2012

Cours de chimie organique (P2) - Mass Gainer · 2018. 9. 9. · Cours de chimie organique (P2) – Bref rappels La règle de l’octet = dans une molécule ou un ion, les atomes s'associent

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  • Cours de chimie organique (P2)

    Pré-requis pour réussir …

    1- Ecrire et représenter dans le plan et dans l’espace une molécule et la nommer:nomenclature, les bases de la liaison chimique, règle de l’octet, les hybridations de l’atome de carbone.

    2- Analyser les différents effets électroniques:aromaticité, effets inductifs et mésomères, formes limites.

    3- Connaitre les principales fonctions de la chimie organique et leurs réactivités

    4- Connaitre les grands mécanismes réactionnels et les intermédiaires:4- Connaitre les grands mécanismes réactionnels et les intermédiaires:électrophile et nucléophile, réactions d’élimination et de substitution électrophile et nucléophile etc.

    En bref, il suffira d’avoir conservé une bonne connaissance du cours de première année !

    Ouvrages conseillés :

    - Chimie organique : généralités, études des grandes fonctions et méthodes spectroscopiques, N. Rabasso, Ed : De Boeck,

    prix : 35 € (à noter il existe une version mémento à 10 €).

    - Organic Chemistry, F. Carey, Ed : McGraw Hill, prix : 70 €

    - Chimie Organique, J. Clayden, N. Greeves, S. Warren, P. Wothers, Ed : De Boeck, prix : 145 € (95 € en version originale).

    - Chemistry for Pharmacy Students, S.D. Sarker, L. Nahar, Ed : Wiley, prix : 40 €

    2011-2012

  • Cours de chimie organique (P2) – Bref rappels

    Les fonctions en chimie organique

    Fonctions

  • Cours de chimie organique (P2) – Bref rappels

    La règle de l’octet = dans une molécule ou un ion, les atomes s'associent de façon à ce que

    chacun d'entre eux soit entouré d'un octet d'électrons (quatre doublets, liants ou non liants ) au

    maximum.

    Un atome peut donc former autant de liaisons covalentes que nécessaires pour s'entourer de 8

    électrons. Ainsi, le fluor qui possède 7 électrons de valence va chercher à engager une liaison

    pour atteindre la structure du néon Ne voisin. De même, le carbone (C, 2s2 2p2) qui possède 4

    électrons de valence peut engager jusqu'à 4 liaisons. Mais attention, un atome de la deuxième

    ligne ne peut engager au maximum que 4 liaisons pour des raisons stériques.

    Règle de l’octet

    ligne ne peut engager au maximum que 4 liaisons pour des raisons stériques.

    Pour trouver la formule de Lewis de la molécule, on utilise les règles suivantes :

    - compter le nombre d’électrons de valence de chaque atome de la molécule.

    - diviser ce nombre d’électrons de valence par deux afin d’obtenir le nombre de paires

    d’électrons.

    - disposer les atomes selon l’arrangement le plus symétrique, puis répartir les paires

    d’électrons de façon à ce que chaque atome soit entouré de 4 paires (excepté

    l’hydrogène avec 1 paire).

    Attention, ne pas faire de liaisons oxygène-oxygène (exceptions O2 et H2O2), et ne pas faire de

    cycles sauf dans les cas des chaînes carbonées où les cycles sont possibles.

  • Cours de chimie organique (P2) – Bref rappels

    Hybridation de l’atome de carbone

    - hybridation sp3 = on admet que les orbitales s et p ne restent pas distinctes mais

    se réorganisent de façon à obtenir 4 orbitales identiques orientées au sein d’un tétraèdre

    régulier et faisant entre elles un angle de 109°28’

    Hybridation de C

  • Cours de chimie organique (P2) – Bref rappels

    - hybridation sp2 = l’atome de carbone

    doublement lié est à l’état d’hybridation

    sp2, combinaison de l’orbitale 2s, et des

    orbitales 2px et 2py conduisant à trois

    orbitales hybrides sp2.

    Hybridation de C

    L’éthylène = CH2=CH2

  • Cours de chimie organique (P2) – Bref rappels

    - hybridation sp = l’atome de

    carbone triplement lié est à l’état

    d’hybridation sp, combinaison de

    l’orbitale 2s, et d’une orbitale 2p

    conduisant à deux orbitales

    hybrides sp.

    Hybridation de C

    L’acétylène = HCΞCH

  • Cours de chimie organique (P2) – Bref rappels

    Nucléophile et Electrophile

    Les notions de nucléophilie et de basicité sont deux concepts liés qui traduisent l'aptitude d'un

    élément à céder un doublet électronique partagé ou non. De même électrophilie et acidité sont

    liées. Cependant les notions de basicité et d'acidité sont des concepts thermodynamiques

    caractérisés par des constantes d'équilibre alors que nucléophilie et électrophilie sont des

    concepts cinétiques. Ainsi, un "bon" nucléophile est un réactif capable de céder un doublet

    d'électron et qui réagit rapidement et un "bon" électrophile ou électrophile "fort" est un

    accepteur de doublets qui réagit vite. Compte tenu de ce qui précède il est évident que toute

    Nucléophile - électrophile

    accepteur de doublets qui réagit vite. Compte tenu de ce qui précède il est évident que toute

    base est plus ou moins nucléophile et que tout acide est plus ou moins électrophile mais leurs

    forces ne sont pas obligatoirement liées : certains "bons" électrophiles n'ont aucun caractère

    acide et des nucléophiles "forts" peuvent être des bases très faibles.

    D'une façon générale un nucléophile est un centre à forte densité électronique et un

    électrophile un centre pauvre en électrons.

  • Cours de chimie organique (P2) – Bref rappels

    SN2

    SN2, SN1, E2 et E1

    SN1

  • Cours de chimie organique (P2) – Bref rappels

    E2

    SN2, SN1, E2 et E1

    E1

  • Cours de chimie organique (P2)

    Plan du cours

    0- RMN (Nicolas Gouault)A- Les composés aromatiques

    A-1. GénéralitésA-2. La substitution électrophile aromatiqueA-3. La substitution nucléophile aromatique

    B- Les composés hétérocycliquesB-1. Généralités – éléments de nomenclatureB-2. Intermède 1 : les réactions de cycloadditionB-3. Les hétérocycles à 3 et 4 chaînonsB-4. Les hétérocycles à 5 chaînonsB-5. Intermède 2 : les couplages catalysés au palladiumB-6. Les hétérocycles à 6 chaînonsB-7. Indoles, benzofuranes et benzothiophènesB-6. Les hétérocycles à 6 chaînonsB-7. Indoles, benzofuranes et benzothiophènesB-8. Quinoléïnes et quinolonesB-9. Divers composés hétérocycliques

    C- Les hydrocarbures cycliquesC-1. GénéralitésC-2. Les stéroïdes et dérivésC-3. Intermède 3 : les transpositions sigmatropiques et les réactions électrocycliques

    D- Les hydrates de carbone (les glucides), les nucléosides et nucléotidesD-1. Les hydrates de carbone (glucides)D-2. Les nucléosides et nucléotides

    E- Synthèse peptidique : aspects généraux

    2011-2012

    Contact: Pr. Pierre van de Weghe, UMR 6226 Sciences Chimiques de RennesEquipe Produits Naturels, Synthèses, Chimie Médicinale (bât 5, rdc)[email protected]://blogperso.univ-rennes1.fr/pierre.van-de-weghe/index.php/tél : 02 23 23 38 03

  • Les Composés Aromatiques

    A-1. Généralités- importance des composés aromatiques en pharmacie

    O

    CO2H

    H3C O

    H3C

    CH3 CO2H

    CH3

    O

    O

    ONEt2H2N

    H3C HO

    I

    I

    OI

    ICO2H

    NH2acide acétylsalicilique(aspirine)

    Ibuprofène(anti-douleur)

    Proparacaïne(anesthésiant local) Levothyroxine

    A-1-1. Critères d’aromaticité

    1

    A-1-1. Critères d’aromaticité

    Pour qu’un composé soit aromatique, il faut qu’ilpossède 4n+2 électrons π (règle de Hückel) et quetous les électrons π soient dans un même plan.

    Stabilisation énergétique

    A noter: les composés dont les électrons π sontdans un même plan et possédant 4n électrons πsont appelés composés anti-aromatiques.

    O OHO OH

  • Les Composés Aromatiques

    - le benzène

    La structure du benzène a été proposée par Kékulé en 1865. Le benzène (C6H6) est un hexagoneparfaitement symétrique dont les liaisons carbone-carbone sont de longueur égale.C-C double : 1.34 Å < C-C benzène : 1.39 Å < C-C simple : 1.47 Å

    Chaque atome de carbone est hybridésp2. Les 6 électrons π sont dans un mêmeplan.

    - cas des hétérocycles aromatiques

    Identique au benzène, à la différence que l’atome d’azote possède unN

    2

    Identique au benzène, à la différence que l’atome d’azote possède undoublet électronique libre. Ce doublet n’est pas dans le même plan que lesélectrons π. La règle de Hückel est respectée.

    NN

    NH

    N H

    pyridine

    pyrrole

    Toujours respect de la règle de Hückel, grâce à la participation du doubletélectronique libre de l’atome d’azote.

    Conséquence : le pyrrole est un acide faible (pKa = 16.5) alors que la pyridine estune base faible!

    - cas des composés aromatiques chargés

    H

    HH

    H

    H

    H H

    H

    H

    H

    anion cyclopentadiényle

    O

    cation pyrilium

    H

    HH

    H

    H Hcyclopentadiène(non aromatique)

  • Les Composés Aromatiques

    A-1-2. Eléments de nomenclature – propriétés spectroscopiques.

    OH NH2 CH3OH OHO

    benzène phénol aniline toluèneméthylbenzène

    benzaldéhyde acide benzoïque

    Cl Br

    nitrobenzène

    chlorobenzène

    1-bromo-3-nitrobenzène

    NO2

    NO2

    A ortho

    métapara

    3

    nitrobenzène

    chlorobenzène

    1-bromo-3-nitrobenzène para

    - Spectroscopie Infra-Rouge

    ~ 3030 cm-1, élongation C-H1500 – 1600 cm-1, élongation C-C650 – 1000 cm-1, déformations C-H

    - Spectroscopie RMN1H : d = 6.5 – 8.5 ppm13C : d = 110 – 150 ppm

  • Les Composés Aromatiques

    A-2. La substitution électrophile aromatique (SEAr)

    + E X

    E

    + H X

    A-2-1. Rappel : les effets inductifs et mésomères

    Deux types d’effets électroniques :� effets inductifs : liés à la polarisation d’une liaison σ. Cette polarisation induit un déplacementd’électrons le long de cette liaison.

    effet attracteur (-Ι) : H C C ClH

    > effet donneur (+Ι) : H C C MgBrH

    <

    4

    � effets mésomères : dus à la délocalisation des électrons π. Cette délocalisation est favoriséepar l’électronégativité relative des atomes liés.

    effet attracteur (-Ι) : H3C C ClH> effet donneur (+Ι) : H3C C MgBr

    H<

    mésomères donneurs (+M) : NH2 NHR NR2 OH OR F Cl Br I> > > > > > > >

    mésomères attracteurs (-M) : C O C N NO

    O

    D D-δδδδ

    +δδδδ

    -δδδδ

    -δδδδ+δδδδ

    A A+δδδδ

    -δδδδ

    +δδδδ

    +δδδδ-δδδδ

    D : donneur A : attracteur

  • Les Composés Aromatiques

    A-2-2. SEAr : schéma général

    + E X

    E

    + H X« substitution » d’un atome d’hydrogène paraddition d’un électrophile.

    + Br2 BrBr

    Br+ Br2

    Br

    + HBr?

    Deux réactions différentes :

    Mécanismes de la SNAr :

    5

    Mécanismes de la SNAr :

    + E

    EH EH

    + H

    E

    complexe de Wheland

    La première étape de la SEAr est l’étape déterminante (étapelente); l’aromaticité est brisée. La seconde étape est trèsrapide et exothermique puisque la perte du proton s’effectueavec régénération de l’aromaticité; c’est la force motrice decette réaction.

    Diagramme d’énergie potentielle

  • Les Composés Aromatiques

    A-2-3. SEAr : les principales réactions

    - l’alkylation de Friedel et Crafts

    + R-Xacide de Lewis R

    + H-X

    L’acide de Lewis (AlCl3, FeCl3, etc.) est nécessairepour générer le carbocation (électrophile). Il peutêtre utilisé en quantité catalytique.

    R Cl + AlCl3 R + Cl AlCl3

    R + H+R

    H + HCl + AlCl3Cl AlCl3

    Attention : + HCH3

    CHCH2Cl

    CH3

    CH3H3C

    et nonCH3

    CH3AlCl3

    6

    CH3CH3

    - l’acylation de Friedel et Crafts

    +acide de Lewis

    + H-XR

    O

    Cl

    O

    R

    R

    O

    Cl+ AlCl3

    R

    O

    Cl

    AlCl3

    R

    O

    ClAlCl3 R

    O

    Cl AlCl3+

    RO

    Avantage : pas de réarrangement possible ducarbocation formé. Accès vers des chaînes alkyleslinéaires.

    H3CCl

    AlCl3

    H3C

    CH3H3C

    Cl

    AlCl3

    OCH3

    OCH3Zn / H2 / HCl

  • Les Composés Aromatiques

    - la réaction de nitration et le couplage diazoïque

    La réaction de nitration est l’une des méthodes les plus importantes pour introduire des fonctions azotées. Cescomposés peuvent être réduits pour conduire aux amines correspondantes.

    HNO3

    H2SO4 cat.

    NO2L’acide nitrique seul ne peut générer l’ion nitronium nécessaire à la réaction.L’ajout d’une quantité catalytique d’H2SO4 permet la formation de cet ion.

    HO3SO H + HO NO

    OO N

    O

    OH

    H+ HSO4 O N O + H2O

    OH OH OH OHO O

    7

    Préparation du paracétamol(anti-inflammatoire non stéroïdien):

    OH OH

    NO2

    HNO3

    OH

    NH2

    Ni-Raney

    H2

    OH

    HN

    O

    CH3

    H3C O

    O

    CH3

    O

    Préparation de la proparacaïne(anesthésiant local):

    HO

    CO2H HNO3

    HO

    CO2HO2N

    O

    O2N

    H3CO

    ONEt2

    O

    H2N

    H3CO

    ONEt2H2, Pd/C

  • Les Composés Aromatiques

    HNO3

    H2SO4 cat.

    NO2R R

    NH2R

    H2 / PdR

    NaNO2

    HCl, H2O

    NN

    Cl

    sel de diazonium(stable à T 4,4)

    couplage diazoïque :

    Réaction de Sandmeyer :

    NH21- NaNO2, HCl

    2- CuX

    H3CX

    H3C

    X = Cl, Br

    NH21- NaNO2, HCl

    2- H2O

    OH

    R R

    NH21- NaNO2, HCl

    2- CuCN, KCN

    CN

    R R

  • Les Composés Aromatiques

    - la réaction de sulfonation La réaction de sulfonation s’effectue par addition d’oléum(SO3/H2SO4). La nature exacte de l’électrophile varie suivant laquantité d’eau présente. S’il y a peu d’eau, il s’agira de SO3, dans lecas de lot d’oléum contenant plus d’eau, alors l’électrophile pourraêtre H3SO4+ ( soit H2O/HSO3+) et même H2S2O7.

    RSO3, H2SO4

    R

    SOHO

    O

    Cette réaction est un processus réversible: RS

    OHO

    OH2O, H2SO4 (cat)

    100 °CR

    La sulfonation des noyaux aromatiques estune réaction d’importance car les acides S

    OHOS

    ClOS

    NHRO

    9

    une réaction d’importance car les acidesarènes sulfoniques obtenus sont lesprécurseurs des sulfonamides.

    SOH

    OR1PCl5

    SCl

    OR1RNH2

    SNHR

    OR1

    Exemples :

    H2N SO

    O

    HN

    ON

    CH3Bactrim

    (sulfamethoxazole)antibiotique

    SNH

    O

    O O

    Saccharine(édulcorant - 1879)

    H2N SO

    O

    HN

    Flamazine(sulfadiazine)antibiotique

    et traitement toxoplasmoseen combinaison avec la pyrimethamine

    N

    N

    H2N

    SNH2

    OO

    Sulfanilamidediurétique

    SNH2

    OOPhOHNC4H9

    CO2HBurinex

    (bumétanide)diurétique H3C

    SNH

    NH

    ON

    OO

    Diamicron(gliazide)

    antidiabétique oral

  • Les Composés Aromatiques

    - la réaction d’halogénation

    R + X2

    acide de Lewis(catalyseur)

    R

    X acides de Lewis : AlCl3, FeCl3

    X2 : Cl2 ou Br2

    pour I2, il faut un noyau aromatique très activé

    Les halogènes ne sont pas assez électrophiles pour briser le caractère aromatique du noyau benzénique. Laprésence en quantité catalytique d’acides de Lewis est indispensable.

    X X + MX X X MX

    R

    RH

    X

    + MX

    X X R

    X

    + MX + HX

    10

    X X + MX3 X X MX3 R + MX

    X X R + MX3 + HX

    Synthèse du bromazépam (Lexomil, anxiolitique, famille des benzodiazépines) :

    NH2

    O

    N

    (CH3CO)2O

    NHCOCH3

    O

    N

    NHCOCH3

    O

    N

    Br2, FeBr3 catBr Br N

    HN

    O

    NH2N

    OEt

    O

    1- NaOH

    2-

  • Les Composés Aromatiques

    - autres réactions

    la chlorométhylation :

    R + H2C=O + HCl R

    CH2Cl

    HCl + H2C=O O CH2ClH

    Hvia

    la synthèse de Kolbe : (toujours avec un phénol) O

    H3COH

    NaOH

    ONa

    OH

    CO2 ONa

    O OH

    H3O+

    OH

    O O

    OH

    O

    (CH3CO)2O

    11

    acide salicylique aspirine

    la réaction de formylation :

    NH3C

    CH3

    NCHOH3C

    CH3(DMF)

    POCl3

    H2O

    NH3C

    CH3

    CHOréaction de Vilsmeier-Haack

    réaction de Gaterman-KochH3C

    CO, HCl, AlCl3

    H3C

    CHO

    HCl + CO + AlCl3 H C O + AlCl4

  • Les Composés Aromatiques

    A-2-4. SEAr : réactions sur des noyaux déjà substitués

    La présence d’un substituant (ou plusieurs) sur le benzène provoque un effet sur la réactivité et larégiosélectivité des substitutions aromatiques. Les substituants peuvent être classés en deux groupes:• ceux qui activent le cycle, c’est-à-dire augmentent la réactivité du noyau aromatique• et ceux qui désactivent le cycle, c’est-à-dire qui diminuent la réactivité du noyau aromatique.

    D D-δδδδ

    +δδδδ

    -δδδδ

    +δδδδ

    D D D D-δδδδ

    +δδδδ

    -δδδδ

    +δδδδ

    Effet donneur (mésomère et inductif): la densité électronique du noyau aromatique est augmentée (activation) etla densité électronique est plus importante aux positions ortho et para.

    12

    +δδδδ-δδδδ

    +δδδδ +δδδδ-δδδδ

    +δδδδ

    Effet attracteur (mésomère et inductif): la densité électronique du noyau aromatique est diminuée(désactivation) et la densité électronique reste la plus importante aux positions méta.

    Attention les halogènes sont de faibles groupes électroattracteurs qui désactivent le noyau aromatique,cependant par un effet mésomère donneur ils localisent la densité électronique aux positions ortho et para.

    A A+δδδδ

    -δδδδ

    +δδδδ

    +δδδδ-δδδδ

    A A A A+δδδδ

    -δδδδ

    +δδδδ

    +δδδδ-δδδδ

  • Les Composés Aromatiques

    - effets du substituant sur la régiosélectivité

    CH3

    HNO3

    H2SO420 °C

    CH3 CH3 CH3NO2

    NO2NO2

    62 5 33

    NO2

    HNO3

    H2SO490 °C

    NO2 NO2 NO2NO2

    NO2NO2

    6.5 93.2 0.3

    OH

    Br2

    OHBr Br

    ou

    NH2

    Br2

    NH2Br Br

    L’effet inductif donneur est plus faible

    13

    Br BrCH3

    Br2

    CH3Br

    CH3

    Br

    FeBr3A comparer avec

    L’effet inductif donneur est plus faibleque l’effet mésomère donneur. Laréaction est plus difficile (besoin d’uncatalyseur) et ne donne que lamonosubstitution.

  • Les Composés Aromatiques

    - Polysubstituants (règle de Holleman)

    CH3

    OH

    E

    CH3

    OH

    CH3

    OH

    CH3

    OH

    -∆∆∆∆ -∆∆∆∆

    -∆∆∆∆-δδδδ -δδδδ

    -δδδδ E

    NO2

    E

    NO2 NO2 NO2

    -δδδδ -δδδδ -∆∆∆∆

    -∆∆∆∆

    -∆∆∆∆

    • le plus puissant donneur d’électrons dicte le sitede l’addition de l’électrophile,• en général: D par résonnance > D par induction >A par induction > A par résonnance,• pour des substituants de force électroniqueéquivalente, l’encombrement stérique peut guiderl’orientation de l’addition de l’électrophile.

    14

    CH3 CH3 CH3 CH3

    -δδδδ -δδδδ -∆∆∆∆ -∆∆∆∆E

    l’orientation de l’addition de l’électrophile.

  • Les Composés Aromatiques

    - Stratégies de synthèse

    NO2 NH2

    Zn(Hg) / HClou H2, Ni

    CF3CO3H

    Zn(Hg) / HCl

    CrO3, H2SO4

    O

    R R

    HH

    R R R

    Interconversion du groupe NO2 (m-directeur) en NH2 (o- et p- directeur).

    Interconversion du groupe alkaloyle (m-directeur) en alkyle (o- et p- directeur).

    15

    1. SO3 / H2SO4

    2. HNO3 / H2SO4

    SO3H

    NO2 H2O / H3O+ NO2

    OH OMeNaOH, MeI

    HCl conc

    HN

    CH3COCl, base

    NaOH, H2ONH2 C

    OCH3

    Utilisation de la sulfonation comme moyenprotecteur.

    Réversible protection du groupe OH ouNH2 pour modérer leur puissanced’activation du noyau aromatique.

  • A-3. La substitution nucléophile aromatique (SNAr)

    Contrairement au chlorure de benzyle, le chlorobenzène ne peut subir de réaction de substitution nucléophile.

    Cl

    Nu

    ClNu X

    gêne stérique (pas deSN2 possible)

    très haute énergie, pasde SN1

    Par contre si le noyau aromatique porte un groupe électroattracteur dans la bonne position (CO2R, NO2 parexemples), une réaction de substitution nucléophile aromatique suivant un mécanisme addition-élimination estalors possible.

    Les Composés Aromatiques

    16

    alors possible.X

    NO

    ONu

    NO

    NuX O

    complexe deMesenheimer

    NO

    ONu

    + X

    Nucléophiles: amines, alcoolates, thiolates, hydroxyle, cyanure et azoture.Nucléofuges: halogènes (F > Cl ~ Br >>> I).Groupes attracteurs: carbonyles, nitro, cyano en position ortho ou para du groupe partant.

    Exemple:

    R

    Br

    HNO3, H2SO4

    R

    BrNO2

    R

    CNNO2CN

  • Les Composés Aromatiques

    Exemple: préparation de l’ofloxacine (antibiotique)

    F

    FF

    F

    OCO2Et

    OEt

    H3COH

    NH2 F

    FF

    F

    OCO2Et

    HN

    H3COH

    F

    FF

    OCO2Et

    CH3

    N

    OHF

    FO

    OCO2Et

    CH3

    N

    F

    NO

    OCO2Et

    CH3

    NN

    H3C

    NNH

    H3CF

    NO

    OCO2H

    CH3

    NN

    H3C

    NaOH, H2O

    17

    - Cas particulier: substitution directe via le benzyneDans des conditions basiques drastiques, il est possible de réaliser directement une réaction de substitutionnucléophile à partir de bromure d’aryle en passant par un intermédiaire très instable (donc très réactif), lebenzyne.

    Br NaOH

    fusion

    OHNaNH2

    NH3 liq

    NH2

    Br

    H

    Br

    NH2 benzyne

    NH2NH2

    H NH2

  • Les Composés Hétérocycliques

    B-1. Généralités – éléments de nomenclature

    NNO CH3

    CH3

    antipyrine(1er médicament de synthèse1887, réduction des fièvres)

    O

    O

    H2N

    H3C N NH

    OCH3

    O

    NH2O

    mitomycine C(anticancéreux)

    N

    OCH3

    HOH

    quinine(traitement du palludisme)

    S

    EtO

    N

    HNN

    N

    O CH3

    CH3N

    NCH3

    OO

    Viagra

    Un cycle constitué d’au moins deux types d’atomes est un hétérocycle.

    18

    Exemples de composés hétérocycliques organiques : NH

    NH

    NH

    N N NNHN

    aromatiqueinsaturésaturé

    Deux types de règles de nomenclature sont utilisées : celles de Hantzsch-Widman et celles dites deremplacement. Ces règles conviennent surtout pour les cycles dont le nombre d’atomes est inférieur à 10.

    Hétéroélément Préfixe

    oxygène oxa

    azote aza

    soufre thia

    phosphore phospha

    A chaque hétéroélement est attribué un préfixe. Un hétérocyclequi possède dans son cycle un atome d’azote et un atome d’oxygèneaura pour nom oxa puis aza (car O > N suivant la règle de préséancede CIP) . Pour que le nom soit plus facilement lu, on écrira non pasoxaaza mais oxaza.

  • taille du cycle cycle insaturénon azoté un ou plusieurs N

    3 irène, irine (avec 1N) irane iridine

    4 ète étane étidine

    5 ole olane olidine

    6 (série A) ine

    6 (série B) ine

    cycle saturé

    ane

    inane

    Les Composés Hétérocycliques

    19

    6 (série B) ine

    6 (série C) inine

    7 épine

    8 ocine

    9 onine écane

    épane

    ocane

    inane

    Dans certains cas, les dénominations triviales sont préférées à celle des règles. C’est le cas, par exemple, pourle furane (oxole), le pyrole (azole), la pyridine (azine) etc.

    Série A : O, S, Se, Te, Bi, Hg. Série B : N, Si, Ge, Sn. Série C : B, P, As, Sb.

  • Les Composés Hétérocycliques

    B-2. Intermède 1 : les réactions de cycloaddition

    La réaction de cycloaddition est une transformation chimique au cours de laquelle il y a formation d’un cycleavec création de liaisons simples (liaisons σ).Les principaux différents modes de cycloaddition :

    + C

    +

    [2 + 1]

    [2 + 2]

    +[2 + 3]A

    BC C

    BA

    +[2 + 4]

    La formation des liaisons nouvelles peuvent se faire soit de manière synchrone (cycloaddition en une étape,

    20

    La formation des liaisons nouvelles peuvent se faire soit de manière synchrone (cycloaddition en une étape,concertée), soit de façon asynchrone (2 étapes via le passage d’un intermédiaire diradical ou zwittérionique).

    B-2-1. les cycloadditions 1,3-dipolaires [2+3]

    La cycloaddition 1,3-dipolaire fait intervenir un dipolarophile et un dipôle, c’est-à-dire une espèce possédantdes charges mais globalement neutre. Cette réaction permet de réaliser la synthèse d’hétérocycles. Il existeun grand nombre de dipôles classiquement employé dont voici quelques exemples :

    azotureR

    NN

    N

    RN

    NN

    oxyde de nitrile NClOH

    base

    CN

    RR

    O

    diazoalcaneC

    NN

    CN

    NR

    R

    R

    R

    nitroneC

    NO

    R

    RR1

  • Les Composés Hétérocycliques

    NO N N N

    OC3H7H3C

    H3C OC3H7 NN

    N

    O2N

    NN

    N

    O2N

    RR

    NN

    C NN

    R Rpyrazole

    NR

    NN

    C

    N

    NN

    R1,2,4-triazole

    NR

    ON

    C

    N

    NO

    R1,2,4-oxadiazole

    RR

    NN

    NN

    NN

    R R1,2,3- triazole

    NRNN

    NN

    Rtétrazole

    NN

    N

    Quelques exemples :

    21

    B-2-2. les cycloadditions de Diels-Alder [2+4]

    NO2N N NH3C

    H OC3H7HH

    H3C OC3H7H

    La cycloaddition de Diels-Alder fait intervenir, en règle générale, undiène riche en électrons et un diénophile pauvre en électrons. Lemécanisme postulé de cette réaction est un mécanisme concerté.

    OCH3

    +H

    O OCH3CHO

    diène diénophile

    Cette réaction revient à combiner la HOMOdu diène (riche en électrons) avec la LUMOdu diénophile (appauvri en électrons). Enutilisant un acide de Lewis, il est alorspossible d’appauvrir encore plus le diénophileen électrons et ainsi de faciliter lacycloaddition.

    LUMO

    HOMO

    diène

    E

    diénophileHOMO

    LUMO

    LUMO

    HOMO

    diène diénophile

    HOMO

    LUMO

    avec acide de Lewissans acide de Lewis

  • Les Composés Hétérocycliques

    Stéréochimie et régiochimie des cycloadduits :

    + CHO

    CHO

    H

    H

    CHO

    exo-endo-majoritaire

    BA

    +

    AB

    A

    Bquel régioisomère majoritaire?

    A

    B

    La prévision de la régiochimie de la cycloaddition est unproblème difficile qui peut se faire par la connaissance dela répartition des charges partielles sur chaque partenaireou, de manière plus fine mais plus complexe, en s’appuyantsur les orbitales frontières mises en jeu dans le processus.

    O

    interaction orbitalairesecondaire

    H

    22

    sur les orbitales frontières mises en jeu dans le processus.

    A

    A = donneur

    A

    -δδδδ

    B

    B = électroattracteur

    B

    +δδδδet

    BA

    +

    AB

    majoritaire

  • Les Composés Hétérocycliques

    B-3. Hétérocycles à 3 et 4 chaînons

    B-3-1. Oxiranes, thiiranes et aziridinesO S

    HN

    oxirane(époxyde)

    thiirane(épisulfure)

    aziridine

    Préparations :

    HO

    XR1

    R2

    X = Cl, Br, I

    base O

    SN2 R1

    mCPBA

    R2R1

    O

    R2

    HH

    R2R1H H

    CO3HCl

    mCPBA

    cis-addition

    HO SH+

    Cl Cl

    O pyridine SO

    O

    - CO

    S

    époxydes

    thiiranes

    23

    R1 R2 Cl Cl R1 R2 R1 R2- CO2

    R2H

    O

    R1 H+

    S NH2

    NH2 R1 O

    R2S

    H H

    NH2H2N

    R1 R2

    S

    H

    NH2H2N

    O

    HR1 R2

    H H

    S O

    H2N NH2

    R1 R2H H

    S

    + O=C(NH2)2trans-

    cis-

    HO

    NHRR1

    R2 SOCl2

    Et3NR2R1

    RNH2O Cl

    NHRR1

    R2 base R2R1

    NR

    SN2 SN2

    R1 R2

    HH Ph N N N

    R1 R2

    NN

    NPh

    HHR1 R2

    HH

    PhN∆

    - N2

    aziridines

  • Les Composés Hétérocycliques

    Propriété majeure : très réactifs vis-à-vis d’une gamme large de nucléophiles agents alkylants.

    Asp 251

    Asp 262Glu 364

    Glu 459

    His 331

    Fumagilline

    Liaisoncovalente

    O

    OOCH3

    CH3

    O

    HCH3

    CH3

    O

    CO2H3

    fumagilline

    Action de la fumagilline sur la méthionineaminopeptidase-2 (action d’inhibition del’angiogenèse) : addition d’un résidu histidine surle spiroépoxyde soit une inhibition irréversiblepar formation d’une liaison covalente.

    24

    His 231

    Fumagilline

    Alkylation de l’ADN par la

    mitomycine C (action encancérologie). A noter que laprésence de la para-quinonejoue un rôle d’intercalant del’ADN.

    O

    O

    H2N

    H3C N NH

    OCH3

    O

    NH2O

    mitomycine C

    OH

    OH

    H2N

    H3C N NH

    OCONH2 O

    OH

    H2N

    H3C N

    OCONH2

    NH2

    O

    O

    H2N

    H3C N

    NH2

    OH

    OH

    H2N

    H3C N

    NH2

    ADN1......ADN2

    ADN1

    ADN2

  • Les Composés Hétérocycliques

    B-3-2. Oxétanes, thiétanes, aztidines, oxétan-2-ones et ββββ-lactames

    O

    oxétane

    S

    thiétane

    HN

    azétidine

    O

    oxétan-2-one

    OHN

    azétidin-2-oneββββ-lactame

    O

    Préparations des oxétanes, oxétan-2-ones et β-lactames

    HO Clbase O

    Ph

    C

    Ph

    O

    + CC

    CH3H3C

    H H hυ O

    CH3CH3

    O CH3CH3

    Ph

    Ph

    Ph

    Ph

    25

    majoritaire

    HO OH O

    O

    OH3C

    SO2Cl

    pyridinePh

    C

    Ph

    O

    +O

    HR1acide de Lewis O

    PhPh H

    R1

    O

    HO NH2HN

    O

    O

    Ph

    C

    Ph

    O

    +N

    HR1N

    PhPh H

    R1

    OCH3SO2Cl ∆

    R R

    PhPh

  • Les Composés Hétérocycliques

    Exemples :OAcO

    BzO

    OH

    OHO AcO

    OO

    OHNH

    Ph

    O

    Ph

    taxol(Pacltaxel)

    H

    OHO

    BzO

    OH

    OHO AcO

    OO

    OHNH

    Ph

    O

    tBuO

    taxotère(Docétaxel)

    H

    Le taxol et taxotère sont depuissants anti-cancéreux (se lient à latubuline, inhibant ainsi ledésassemblage de celle celle-ci etdonc perturbant la mitose).

    Les antibiotiques ββββ-lactames : découverts par A. Fleming en 1928 de la pénicilline N.N

    S

    OCH3

    CH3

    HHHN

    O

    HO2C

    NH2

    ( )3

    pénicilline N

    exemple de la synthèse totale de la pénicilline V

    26

    exemple de la synthèse totale de la pénicilline V

    N

    O

    OCO2tBu

    HOH

    N

    O

    OCO2tBu

    OH

    H3NCO2H

    HS

    CH3

    CH3

    N

    O

    OCO2tBu

    NHS

    CO2HCH3H3C

    racémique

    * *mélange de

    diastéréoisomères*

    1- séparation

    2- H2N-NH23- HCl

    H3NCO2tBu

    NHS

    CO2HCH3H3C

    Cl

    HH

    1- PhOCH2COCl

    2- HCl anhydre HNNH

    SCO2H

    CH3H3C

    HH

    OPhO OOH

    1- KOH(1 equiv)

    2- DCC N

    SH

    O

    HHN

    OPhO

    CH3

    CH3

    CO2H

    DCC = agent de couplage peptidiqueN

    CN

    pénicilline V

  • Les Composés Hétérocycliques

    B-4. Hétérocycles à 5 chaînons

    Ces composés peuvent être aromatiques ou non et peuvent également posséder plus d’un hétéroéléments.

    X1

    2

    34

    5

    X = O furane

    X = NH pyrrole

    X = S thiophèneX

    X = O 2-furyl

    X = NH 2-pyrryl

    X = S 2-thiénylX

    X = O tétrahydrofurane

    X = NH pyrrolidine

    X = S thiolane

    X

    X = O dihydro-2(3 H)-furanone ou γγγγ-butyrolactoneX = NH 2-pyrrolidone ou γγγγ-lactameX = S thiolan-2-one

    O

    NH

    Nimidazole

    O S O S

    NHN

    NN tétrazole

    27

    O

    Noxazole

    S

    Nthiazole

    ON isoxazole

    SN isothiazole

    N

    Exemple de synthèse commune des furanes, pyrroles et thiophènes à partir de 1,4-dicétones

    R1

    OR4

    O

    HR2 R3

    H

    P2O5 ou H3PO4

    OR1 R4

    R2 R3

    SR1 R4

    R2 R3

    PMeOS

    PS

    S

    SOMe

    réactif de Lawesson

    P2S5 / H2S

    ou

    H2N-R

    NR1 R4

    R2 R3

    R

  • Les Composés Hétérocycliques

    Exemple de synthèse spécifique des pyrroles : la synthèse de Hantzsch

    CO2Et

    R2OOR1

    ClNR

    H H+ +

    N R2R1

    R

    CO2Et

    +N R

    2

    R

    CO2EtR1

    CO2Et

    R2O

    NR

    H H+

    CO2Et

    R2NR

    CO2Et

    R2NR

    La synthèse de Hantzsch consiste à condenser une α-halogénocétone avec un ester β-cétonique en présenced’ammoniac ou d’amines primaires.

    28

    R2OR R2NR

    R2NH

    R

    CO2Et

    R2NR

    OR1

    Cl- HCl

    HCO2Et

    R1

    O NR2

    RH

    N

    CO2Et

    R2R1

    H

    HOR

    N

    CO2Et

    R2R1

    R

    - H2O

    CO2Et

    R2NR

    OR1

    Cl

    - HCl

    HNR

    OR1

    R2

    CO2Et

    NR

    R1 CO2Et

    R2HO - H2O

    H NR

    R1 CO2Et

    R2

  • Les Composés Hétérocycliques

    B-4-1. Pyrroles, furanes et thiophènes

    Le pyrrole (hétérocycle aromatique) est un excellent nucléophile. Il réagitbien mieux que le benzène face aux réactions de substitutionsélectrophiles, par contre les substitutions nucléophiles sont beaucoup plusdifficiles. Par exemple l’addition de brome s’effectue sans acide de Lewiset seul le produit de tétrasubstitution est formé!

    NH

    NH

    NH

    Certaines réactions peuvent être contrôlées pour donner leproduit de mono-réaction comme, par exemple, la réaction de

    NH

    Br2

    EtOH, 0 °C NH

    Br

    Br Br

    Br

    N

    1- POCl3

    2- Na CO H O NR+

    R NMe

    O

    29

    Vilsmeier. La position la plus réactive du pyrrole est laposition 2.

    NH

    2- Na2CO3, H2O NH OR NMe2

    Le furane et le thiophène réagissent à la manière du pyrrole mais sont tout de même moins nucléophiles(pyrrole > furane > thiophène).

    O+

    OH3C

    O

    CH3

    O

    ZnCl 2, 0°C

    OCH3

    OS

    +OH3C

    O

    CH3

    O

    ZnCl 2, 100°C

    SCH3

    OAttention à la réactivité du furane :

    OBr

    Br Br

    Br

    Br2

    autres solvants O

    Br2

    MeOH OCH3O OCH3O

    BuLi

    O Li

    R X

    O R

  • Les Composés Hétérocycliques

    Déprotonation facile du pyrrole :

    Cette facile déprotonation se retrouve également dans les cycles à 5 chaînons polyazotés. Exemple d’utilisationde cette propriété à la synthèse du fluconazole (anti-infection humain, Pfizer)

    NH

    pKa = 16.5

    Cl CH3

    O

    baseN

    OH3C

    NTs

    NaH

    TsCl

    OCl

    +N NH

    N

    NaHCO3

    ON

    F F

    N

    N Me3S(O)I

    NaOH

    NF

    N

    N

    K2CO3

    ON NH

    N

    NN

    N

    N

    N

    NOH

    F

    30

    F F F Ffluconazole

    (Diflucan)

    Le furane et le thiophène peuvent régir avec des diénophiles comme l’anhydride maléïque et divers acrylatespour conduire aux cycloadduits de Diels-Alder. Le pyrrole ne conduit aux cycloadduits uniquement si l’atomed’azote est masqué (protégé par un groupe électroattracteur).

    O +E acide de Lewis

    O

    E

    OE

    H

    H

    endo exo

    S +

    S

    exo

    O

    O

    O

    O

    O

    OH

    H

    15 kbars

    100 °C

    NH

    + O

    O

    O

    NH O

    O

    ON

    +

    CO2Me

    CO2Me

    N

    CO2Et

    CO2Me

    CO2Me

    CO2Et

  • Les Composés Hétérocycliques

    B-5. Intermède 2 : les réactions de couplage catalysées au palladium

    Quelques généralités sur les complexes organométalliques de métaux de transition (bloc d)

    Pour former des complexes stables, le métal cherche àacquérir la configuration électronique du gaz rare quile suit, soit nd10 (n+1)s2 (n+1)p6 soit 18 électrons(analogie à la règle de l’octet). En s’entourant deligands, le métal peut parvenir à ces 18 électrons.Attention, il existe des exceptions à cette règle.

    Pour calculer le nombre d’électrons autour du métal dans un complexe, il faut tenir compte de la nature du

    31

    Pour calculer le nombre d’électrons autour du métal dans un complexe, il faut tenir compte de la nature duligand (2 types de ligands, X et L). Il existe deux modèles de calcul : le modèle ionique et le modèle covalent.Le modèle covalent : on considère que les ligands liés au métal sont neutres, ainsi que le métal. Le degréd’oxydation du métal est donné par le nombre de ligands de type X.

    MLaXb = M + aL + bX ; degré d’oxydation de M = b

    M = apporte le nombre d’électrons de sa couche de valence,ligand L = 2 électrons. Exemples : CO, PR3, NR3, oléfines …ligand X = 1 électron. Exemples : halogènes, OR, R, H …Exemples de calcul : Pd(PPh3)4 = Pd : nd8 (n+1)s2 soit 10 électrons, PPh3 : ligand L soit 2 électrons x 4 = 8

    électrons. Donc ce complexe est à 18 électrons et le Pd est au degré d’oxydation 0.PdCl2(PPh3)2 = Pd + 2xX + 2xL = 10 + 2 + 4 = 16 électrons et Pd au degré d’oxydation +II

  • Les Composés Hétérocycliques

    La formation de nouvelles liaisons carbone-carbone peuvent s’effectuer parfois à l’aide de réactions catalyséespar des complexes de palladium. L’utilisation de ces couplages pallado-catalysés est en pleine expansionactuellement. En effet grâce à ce type de réaction, il est possible de réaliser une économie d’étapes lors desynthèses totales de composés élaborés. Il existe un très grand nombre de complexes de palladium. Les pluscourants sont :

    Dans la plupart des réactions catalysées par le palladium, c’est le palladium au degré zéro d’oxydation qui

    PdPh3P

    Ph3P PPh3PPh3

    PdPh3P

    Ph3P Cl

    Cl

    Pd(0) Pd(II)

    Les réactions de couplages pallado-catalysées

    32

    intervient. Avant d’aborder les grandes réactions de couplage catalysées par les complexes de Pd, voici lesréactions fondamentales de Pd(0) permettant de comprendre son rôle dans les cycles catalytiques.

    Ar

    X+ Pd(0)

    PdX

    (II)

    RPd

    X

    Ar(II)

    R

    Ar

    PdX

    (II)

    addition oxydante

    insertion-1,2

    élimination réductrice PdR1 R2(II)

    R1R2 + Pd(0)

    syn- ββββ-H-éliminationR

    H

    PdX

    (II)R

    Ar

    + H-Pd-X

    (II)

    transmétallation Ar Pd X(II)

    + R-M Ar Pd R(II)

    + X-M

    X = I, Br, Cl, CF3SO3

    M = métaux

  • Les Composés Hétérocycliques

    B-5-1. Le couplage de Heck

    La réaction de Heck permet de réaliser un couplage entre un alcène et un dérivé halogéné ou triflate(aromatique ou vinylique). C’est probablement le couplage pallado-catalysé le plus répandu.

    X

    + R1H

    Pd(0) cat.

    base

    R1

    ouX

    + R1H

    Pd(0) cat.

    base

    R1

    Cycle catalytique

    Sources de Pd : PdCl2, Pd(OAc)2, Pd(PPh3)4. Bases : Et3N, CH3CO2Na, K2CO3, NaHCO3.Solvants : THF, Toluène, DMF, DMA (en général au reflux).

    33

    Cycle catalytique

  • Les Composés Hétérocycliques

    B-5-2. Le couplage de Sonogashira

    Le couplage de Sonogashira permet le couplage entreun alcyne vrai et un halogénure (ou triflate) d’aryle oude vinyle. La source de palladium est souvent soitPd(PPh3)4 soit PdCl2(PPh3)2. La réaction s’effectue enprésence d’une quantité catalytique de CuIet d’un excès de base (en général Et3N).Le solvant de choix sera le THF (voireparfois l’amine).

    HR1 +X Pd(0) cat., CuI cat.

    base

    R1

    Cycle catalytique

    L2Pd(0) Ar-X

    L2PdAr

    X

    additionoxydante

    H R1CuX

    Cu R1

    éliminationréductriceR

    1

    Ar

    34

    L2PdAr

    H R1Cu R1Et3N

    R1

    CuX

    transmétallation

    (II)

    B-5-3. Le couplage de StilleLe couplage de Stille, bien que très utilisé dans la recherche académique, est peu employé dans l’industrie eten particulier dans l’industrie pharmaceutique en raison de l’utilisation de dérivés d’étain qui donnent desrésidus difficiles à éliminer et considérés comme toxiques.

    SnBu3 +X Pd(0) cat., LiCl

    ou SnBu3 +X Pd(0) cat., LiCl

  • Les Composés Hétérocycliques

    B-5-4. Le couplage de Suzuki-Miyaura

    Le couplage de Suzuki-Miyaura est un des couplages pallado-catalysés parmi les plus employés dans l’industriepharmaceutique grâce à l’accès (commercialisation) d’un nombre de plus en plus important de partenairesorganoborés.

    X

    + R1B

    Pd(0) cat.

    base

    R1

    ouX

    + R1B

    Pd(0) cat.

    base

    R1

    R

    R

    R

    R

    L2Pd(0) Ar-X

    Cycle catalytique Sources de Pd : Pd(PPh3)4, PdCl2(PPh3)2.Bases : Na2CO3, EtONa, NaOH, KOH, K3PO4, Et3N.Solvants : THF, Toluène (présence d’eau possible).

    35

    Ar-X

    L2PdAr

    X

    additionoxydante

    L2PdAr

    transmétallationéliminationréductrice

    (II)

    R1

    ArR1

    R1B

    R

    RNaOH

    R1BR

    R

    OH

    Na

    BRR

    OH+ NaX

    Solvants : THF, Toluène (présence d’eau possible).

    Sources de dérivés organoborés :

    BHO

    OHB

    ArHO

    OHB

    RO

    ROB

    ArRO

    RO

    acides boroniques esters boroniques

  • Les Composés Hétérocycliques

    B-5-5. Les réactions de carbonylation

    Les réactions de carbonylation catalysées au palladium sont nombreuses. Elles permettent soit la formationd’un ester ou d’un amide (cas 1) soit l’insertion d’un groupe CO lors d’une réaction de couplage (cas 2). Elless’effectuent en général sous pression de monoxyde de carbone.

    X Pd(0) cat.

    CO, EtOH

    base

    OEt

    O

    X Pd(0) cat.

    CO, H2NAr

    base

    NHAr

    O

    X+ M-R1

    Pd(0) cat.

    CO

    R1

    O

    Cas 1

    Cas 2

    Exemple: préparation d’une butyrolactone

    36

    Exemple: préparation d’une butyrolactone

    I

    R2

    HOR1

    Pd(0) cat. COPd

    R2

    HOR1I

    R2

    OHR1O

    PdI

    R2

    OO R1

    B-5-6. Les réactions de formation de liaisons C-P et C-N

    Ces réactions de couplages sont encore assez récentes mais donnent la possibilité de convertir une liaison C-Xen une liaison C-P ou C-X en une seule étape.

    X

    + POEtO

    OEtH

    Pd(PPh3)4 cat.

    Et3N, Toluène

    POEt

    OOEt

    X

    +Pd(OAc)2 cat.

    ligand

    NN

    R2R1

    HCs2CO3, DMF

    R2

    R1

  • Les Composés Hétérocycliques

    B-5-7. Quelques exemples d’application

    Synthèse du losartan (traitement de l’hypertension)

    N

    NHBu

    Cl

    CHO +

    Br

    Br 1- K2CO3, (CH3)2COCH3

    2- NaBH4, MeOH

    Br

    N

    NOH

    Cl

    Bu

    NNN

    N

    CPh3

    1- BuLi, THF

    2- B(Oi-Pr)33- NH Cl

    NNN

    N

    CPh3

    B(OH)3

    Pd(PPh3)4 cat.K2CO3

    THF, H2O, (CH3O)2CH2

    N

    NOH

    Cl

    Bu

    Npuis H O+

    losartan

    37

    3- NH4Cl NHN

    N N

    puis H3O+

    Synthèse du resvératrol (présent dans le vin, peut prévenir ou retarder les cancers – french paradox)

    Br

    OMe

    MeO

    +

    OAcPd(OAc)2 cat

    Et3N, p-xylène

    120 °C OMe

    MeO

    OAc

    1- CH3ONa

    2- BBr3OH

    HO

    OH

    resvératrol

  • Les Composés Hétérocycliques

    B-6. Hétérocycles à 6 chaînons

    X

    X = NH pipéridineX = O tétrahydropyraneX = S thiane X

    X = O 2H-pyraneX = S 2H-thiopyrane

    X

    X = O 4H-pyraneX = S 4H-thiopyrane

    Npyridine

    X

    X = O ion pyryliumX = S ion thiopyryliumN

    2-pyridylN

    picolineN

    lutidineN

    collidine

    CH3 CH3

    CH3CH3

    CH3H3C

    B-6-1. Cas de la pyridine et dérivés

    38

    Synthèse des pyridines : la synthèse de Hantzsch

    NH3C CH3

    CO2EtEtO2CR R

    O H

    H3C

    EtO2C

    O CH3

    CO2Et

    ONH3

    Cette réaction ne conduit pas directement à la pyridine mais à son précurseur dihydropyridine. Celle-ci par uneétape d’oxydation (HNO3, Ce(IV) ou quinone) donne la pyridine souhaitée.

    R

    O H

    H3C

    EtO2C

    O CH3

    CO2Et

    ONH3

    pH 8.5

    EtOH H3C

    EtO2C

    NH

    RCO2Et

    CH3 H3C

    EtO2C

    N

    RCO2Et

    CH3

    oxydation

  • Les Composés Hétérocycliques

    Exemple de la préparation des « dipines » (inhibiteurs du transport de Ca2+ - traitement de l’hypertensionartérielle)

    NH

    H3C CH3

    CO2EtMeO2C

    Cl

    Cl

    felodipine

    H3C

    MeO2C

    O

    Cl

    ClCHO

    CH3

    CO2Et

    ONH3

    Autre synthèse des pyridines

    O Ph

    CH3+ Me2NH + HCHO

    Mannich

    O Ph

    Me2N O

    160 °C O PhO N Ph

    H2N-OH

    HCl, EtOH

    Réactivités de la pyridine

    39

    Réactivités de la pyridine

    N

    propriétésbasiques

    + δδδδ

    + δδδδ+ δδδδ- δδδδ - δδδδ

    Les réactions de substitutions électrophiles sont très difficiles (107 fois plus difficilesque sur le benzène). Pas de réaction de Friedel et Crafts!

    Les réactions de substitutions nucléophiles sont nombreuses et faciles. Ces réactionss’effectuent en position 2 et / ou 6.

    N

    Nu

    N HNu

    N Nu

    - H

    N

    Nu

    N ClNu

    N Nu

    - Cl

    Cl

    nucléophiles = RLi, NH2-, HO-, RS-, RO-, amines et NH3

    N

    NO2

    N

    HNO3

    H2SO4 NH

    XN NMeO MeO

    EEpar contre

  • Les Composés Hétérocycliques

    La pyridine est souvent utilisée comme co-solvant dans desréactions d’oxydation classiques de la chimie organique. Ellerésiste donc bien aux oxydations. Par contre, la pyridine etses dérivés sont très facilement réduits :

    N

    H2

    PtO2 NH

    N

    LiAlH4

    NH

    puis H3O+

    La pyridine et ses dérivés sont très sensibles à la présence de radicaux. De nombreuses réactions radicalairessont possibles (réactions de Minisci) et donnent accès à une grande variété de substrats.

    N

    t-BuO-Ot-Bu

    ∆ N Me N N

    MeMe

    N

    t-BuOOH, Fe2+

    N

    CN

    H2SO4, RCHO

    CN

    O

    R

    CO2Et CO2Et

    40

    N

    t-BuOOH, Fe2+

    N

    CO2Et CO2Et

    O

    NMe2NMe2

    O

    H N N CO2R

    R1

    O

    O

    OR

    H2O2, Fe2+

  • B-7. Indoles, benzofuranes et benzothiophènes

    Les Composés Hétérocycliques

    NH

    O S

    1H-indole benzo[ b]furane benzo[ b]thiophène

    Synthèse indolique de Fischer : réaction découverte en 1883 qui reste l’une des méthodes les plusfréquemment employées pour la préparation du noyau indolique.

    NH

    NH2+ R2

    R1

    O NH

    R1

    R2

    CH3CO2H

    41

    H H

    Exemple de la synthèse de l’indomethacine, un anti-inflammatoire non-stéroïdien :

    MeO

    NHNH2

    +Me

    O

    CO2t-Bu

    HCl

    EtOH

    MeO

    NH

    Me

    CO2t-BuMeO

    NMe

    CO2H

    1- base,

    Cl

    O

    Cl

    2- 210 °C

    O

    Cl indomethacineSynthèse indolique de Reissert :

    CH3

    NO2

    + EtO2CCO2Et

    EtOK

    Et2O / EtOH NO2

    CO2Et

    O

    H2, Pt

    AcOH NH

    CO2Et

  • Les Composés Hétérocycliques

    Synthèses de benzofuranes et benzothiophènes à partir de l’aldéhyde salicylique

    OH

    H

    OCl

    CH3

    O

    NaOH O

    H

    OCH3

    O

    O

    CH3

    O

    F

    H

    O HS CO2CH3

    NaH / DMSO S

    H

    O

    CO2CH3 SCO2CH3

    Réactivités des indoles : le noyau indolique est un système hétérocyclique aromatique très important (on

    42

    Réactivités des indoles : le noyau indolique est un système hétérocyclique aromatique très important (onretrouve sa structure dans un acide aminé, le tryptophane!). L’indole réagit très bien vis-à-vis des électrophilesen position 3. Il est pratiquement inerte face aux nucléophiles.

    NH

    E

    NH

    E

    E = halogène, NO2, SO3H, alkyl, RCO

    A noter la différence de régiosélectivité dans la réaction de Villsmeier entre le pyrrole et l’indole :

    NH

    POCl3

    H

    O

    NMe2

    NH

    CHO

    NH

    POCl3

    H

    O

    NMe2

    NH

    CHO3

    2

  • Les Composés Hétérocycliques

    B-8. Quinoléïnes, quinolones

    N NH

    O

    Quinoléïne Quinolone

    (quinoleïn-4(1H)-one)

    1

    2

    3

    45

    8 1

    2

    3

    45

    8

    MeON

    HOH HN (CH2)3NEt2

    Me

    N

    F

    NHN

    OCO2H

    N

    F

    NN

    OCO2H

    O

    Exemples:

    43

    N NCl MeHN

    MeN

    MeO

    *

    Quinine Chloroquine Norfloxacine Levofloxacine

    Quinoléïnes: antipaludiques Fluoroquinolones: antibactériens

    Stratégies de synthèse:

    NR

    NH2

    R +O

    OH

    NH2

    R +O

    H

    NR

    NH2

    R +O

    O

    HH

    N

    O

    R

    O

    NHRR

    N

    EtO2C

    RX

    R R

  • Les Composés Hétérocycliques

    Approche suivant la synthèse de Gould-Jacob

    NH2

    +RCO2Et

    CO2EtEtO

    EtOH

    reflux NH

    R

    CO2EtEtO2C

    chauffage

    NH

    RCO2Et

    O

    NR

    CO2EtOH

    POCl3 NR

    CO2EtCl

    Cbz-Cl NR

    CO2EtO

    Cbz

    Approche suivant la synthèse de Combes

    OMe Me MeO Me MeO Me

    44

    NH2OMe

    + O

    O Mechauffage

    NH

    MeOMe

    Ochauffage

    H2SO4

    NMeO

    Me

    Approche suivant la synthèse de Friedländer

    Ph

    O

    NH2

    Me

    Me

    O Me

    Me

    O

    KOH aq

    EtOH, 0 °C

    H2SO4 (cat)

    AcOH, reflux

    Ph

    N Et

    Ph

    N Me

    MeMe

    O Me

    Me

    HO

  • Les Composés Hétérocycliques

    Cl NH2

    +CO2Me

    Cl N Cl NH

    O

    Cl N

    HN

    CH3

    NEt2

    CO2Me

    Ts chloroquine

    Me

    OF

    Cl Cl

    OF

    Cl Cl

    CO2Et

    NHEt

    OF

    Cl N

    CO2HO

    F

    N N

    CO2H

    Synthèse de la chloroquine

    Synthèse de la norfloxacine

    45

    Cl Cl Cl Cl NHEt Cl N

    Me

    N N

    MeHN

    norfloxacine

  • Les Composés Hétérocycliques

    B-9. Divers composés hétérocycliques en chimie pharmaceutique

    B-9-1. Cas des benzimidazoles (et dérivés)

    NH

    N

    O

    N

    S

    N

    benzimidazole benzoxazole benzothiazole

    N

    HN

    R2NH2

    NH2

    + R2CO2HR1

    N

    HN

    SHNH2

    NH2

    +R1R1 R1S

    NH2

    H2N

    46

    Synthèse du flubendazole (Fluvernal, traitement des parasites intestinaux)

    HO2C

    NO2

    NO2 1- SOCl2

    2- Ph-F, AlCl3 NO2

    NO2

    O

    F

    1- H2, Ni

    O

    F2-

    NH

    OCO2MeH

    NH

    NNH

    CO2Me

    3- PhNO2, ∆(réduction -2H)

  • Les Composés Hétérocycliques

    B-9-2. Cas des 1,4-benzo[f]diazépines

    Approche classique de préparationN

    HN

    O

    R

    R1

    O

    NH2R

    R1

    Synthèse du diazepam et prazepam (anti-anxiolytiques)

    NaOMe

    N

    NO

    Cl

    H3C

    diazepamMe SO

    47

    N

    HN

    O

    ClO

    NH2

    ClH2N CO2Et+

    pyridine

    NCl

    NaOMe

    N

    NO

    ClCl

    prazepam

    Me2SO4

  • Les Composés Hétérocycliques

    B-9-3. Exemple de la synthèse du diltiazem

    Traitement contre l’angine de poitrine(1,5-benzothiazépine)

    N

    S

    O

    O

    OCH3

    Me2N

    OCH3

    diltiazem

    NH2

    S

    OR1

    OCH3

    CO2H NH2

    SH

    HH

    O

    CO2R

    H3CO

    +

    OCH3 PhO

    Cl

    NaH, THF

    PhO

    H

    HO

    OCH3

    PhO

    H

    HO

    H3CO

    N

    S1

    5

    48

    CHO

    +

    O

    O

    NaH, THF

    reflux

    O

    OH

    O

    OH

    +

    très majoritaire

    NH2

    SH

    HH

    O

    CO2R

    H3CO

    +1- Toluène, ∆

    2- HClNH2

    S

    OH

    OCH3

    CO2R.HCl

    NH2

    S

    OH

    OCH3

    CO2H

    NaOH

    TsOH

    NH

    S

    OH

    O

    OCH3

    xylène, ∆N

    S

    OAc

    O

    OCH3

    1- ClCH2CH2N(CH3)2 K2CO3

    2- Ac2O, base

    Me2N

  • Les Composés Hétérocycliques

    B-9-4. Exemple de la synthèse du Viagra

    S

    EtO

    N

    HNN

    N

    NN

    Me

    O Me

    OO

    cyclearomatique

    sulfonamide

    hétérocycle

    EtO

    N

    HNN

    N

    O Me

    EtO

    H2N

    H2N NN

    O Me

    OH

    O

    O CO2Et OOHNEtO2C NHO2C

    Me

    49

    H3C

    O

    CH3

    EtO2CCO2Et

    base Pr

    O

    EtO2C

    O H2N-NH2 NNEtO2C

    Pr

    NNHO2C

    Pr

    1- Me2SO4

    2- NaOH

    HNO3

    H2SO4

    NNHO2C

    Pr

    Me

    O2NN

    N

    Pr

    Me

    H2N

    O

    H2N1- SOCl2

    2- NH4OH3- H2, Pd/C

    EtO

    Cl

    O

    pyridine

    1-

    2- NaOH

    EtO

    N

    HNN

    N

    O Me

    Pr

    EtO

    N

    HNN

    N

    O Me

    PrSO3, H2SO4

    SOO

    Cl

    EtO

    N

    HNN

    N

    O Me

    Pr

    SOO

    N

    HN

    NMe

    EtOH

    N Me

    puis PCl5

  • Les hydrocarbures cycliques

    Formule BruteC15H20O2

    Quelques isomères de constitution

    Me

    O

    Me

    Ph

    HO EtO

    MeMe

    PhOH

    Et OH

    PhO

    Me

    Me

    PhMe

    Et

    OH Me

    O

    Stéréoisomères

    En bref, du vocabulaire pourla chiralité.

    50-A

    Stéréoisomères(isomérie de configuration)

    Isomérie cis trans

    OH

    Ph

    O

    Me

    MeOH

    Ph

    O

    Me

    Mecis trans

    Isomérie syn anti

    PhMe

    Et

    OH Me

    O

    PhMe

    Et

    OH Me

    O

    syn anti

    Diastéréoisomères

    OH

    Ph

    O

    Me

    Me

    OH

    Ph

    O

    Me

    Me

    OH

    Ph

    O

    Me

    Me

    OH

    Ph

    O

    Me

    Me

    PhMe

    Et

    OH Me

    O

    Me

    Et

    OH

    Me

    PhO

    (E) (Z)H H

    EnantiomèresOH

    PhO

    Me

    Me

    HO

    PhO

    Me

    Me

    OH

    PhO

    Me

    Me

  • Les hydrocarbures cycliques

    C-1. GénéralitésLes cycloalcanes ont pour formule brute : CnH2nNomenclature : cyclo + nom de l’alcane pour les cas les plus simples

    cyclohexane cyclohexène 1-éthyl-1-méthyl-cyclopentane

    C2H5

    CH3

    bicyclo [4.4.0] décane(décaline)

    bicyclo [2.2.1] heptane(norbornane)

    C-1-1. Isomérie de configurationIsomérie de configuration des carbones asymétriques : à la fois relation cis / trans (géométrie dessubstituants par rapport au plan du cycle) et chiralité (en respectant la règle Cahn Ingold Prelog).

    50

    substituants par rapport au plan du cycle) et chiralité (en respectant la règle Cahn Ingold Prelog).

    a

    b

    a

    b

    trans

    cis

    a

    a

    trans

    cis

    b

    b

    cyclopropane cyclobutane

    a b

    a b

    b a

    b a

    trans trans

    cis cis

    b

    b

    trans

    cis

    a

    a

    1,2- 1,3-

    achirales

    cyclopentane

    a

    b

    a

    b

    cyclohexane

    ab

    a a

    bb

  • Les hydrocarbures cycliques

    C-1-2. Isomérie de conformation

    Les cycloalcanes ne sont pas plan. Suivant la taille du cycle, ils adopteront une géométrie particulière.

    cyclopropane cyclobutane cyclopentane cyclohexane cycloheptane

    Cas particulier du cyclohexane : analyse conformationnelle

    En raison de leurs structures cycliques, le cyclohexane et ses dérivés présentent un degré de mobilitémoindre que pour les composés acycliques. La conformation stable du cyclohexane est la forme chaise quis’inverse par rotation autour des liaisons C-C. Cette inversion s’effectue via le passage de conformations

    51

    s’inverse par rotation autour des liaisons C-C. Cette inversion s’effectue via le passage de conformationsinstables intermédiaires (demi-chaise, croisée et bateau).

    chaise

    demi-chaise

    bateau

    croisée

    ∆G (kJ/mol)

    Hax

    Heq

    Hax

    Heq

  • Les hydrocarbures cycliques

    Si le cyclohexane est substitué par un groupement méthyle, l’inversion du cycle produit deux conformèresdifférents nommés équatorial et axial et dont le premier est plus stable. La différence d’énergie ∆G° (appeléeaussi A) entre le conformère équatorial et le conformère axial est de 7,1 kJ/mol. Cette différence s’expliquepar des interactions répulsives (gène stérique) nommées interactions 1,3-diaxiales.

    Valeurs de A (en kJ/mol) typiques pour des cyclohexanes monosubstitués:

    R H CH3 Ph F Cl Br I OH SH

    ∆G 0 7,1 12,1 1,0 2,5 2,1 2,1 3,8 4,2

    R OMe NO2 NH2 COOH tBu iPr Et CH=CH2 C≡CH

    ∆G 3,1 4,6 5,9 5,9 >19,7 8,8 7,5 7,1 1,7

    CH3

    CH3∆G

    HH

    HH

    H

    52

    ∆G 3,1 4,6 5,9 5,9 >19,7 8,8 7,5 7,1 1,7

    Les décalines cis et trans :

    H

    H

    H

    H

    H

    H

    H

    H

    cis-décaline trans-décaline

    Cyclohexanone et cyclohexène :

    O

    O

  • Les hydrocarbures cycliques

    C-2. Les stéroïdes et dérivés

    C-2-1. Généralités

    Les stéroïdes servent de briques de basede toutes les membranes cellulaires. Onles trouvera donc à la fois chez l’animalet le végétal.

    A B

    C D

    perhydrocyclopentano-phénanthrène

    jonction trans-A/Bstéroïdes "standards"

    jonction cis-A/Bcardénolides

    acides biliaires

    1

    5

    10

    7

    11

    13

    15

    17

    αααα

    ββββMe

    Me18

    19

    Me

    Me OH Me OH

    Me

    MeO

    O

    OH

    OH

    Me

    MeMe

    H H H HMe

    Me

    H

    53

    OH H

    testostéroneHO

    H H

    oestradiolO

    H H

    cortisoneHO

    H H

    cholestérol

    La biosynthèse des stéroïdes est le résultat de la cyclisation du squalène (famille des terpènes).

    squalène

    O2, NADPH

    époxydaseoxyde de squalène

    O

    HOH

    HH

    H

    OH

    HOH

    H

    H

    lanostérol

    réarrangement

  • Les hydrocarbures cycliques

    Terminologies particulières

    O

    Me

    Me

    H H

    OH

    testostérone

    H

    O

    Me

    Me

    H H

    OH

    épi-testostérone

    H

    O

    Me

    Me

    H H

    COCH3

    progéstérone

    H

    O

    Me

    Me

    H H

    COCH3

    rétro-progestérone

    H

    O

    Me

    Me

    H H

    OH

    testostérone

    H

    O

    H

    Me

    H H

    OH

    19-nor-testostérone

    HH2C

    O

    Me

    Me

    H H

    OH

    testostérone

    H Me

    Me

    H H

    OH

    nor-A-testostérone

    H

    O

    54

    testostérone 19-nor-testostérone testostérone nor-A-testostérone

    HOH

    MeMe

    H Me

    Me

    7-dehydrocholestérol

    Me

    HOH

    MeMe

    H Me

    Me

    séco-β-stéroïdevitamine D3

    s-transH

    MeMe

    H Me

    Me

    HO

    s-cis

    HOH

    Me R H

    Me

    H

    H

    stérols

    R =

    Me

    Me Me

    cholestérol

    R =

    Mesitostérol HO

    H

    Me H

    Me

    H

    H

    acide cholique(acides biliaires)

    HOH

    Me

    CO2H

    Me Me

    Me

  • Les hydrocarbures cycliques

    C-2-2. Hémi-synthèses et synthèses totales

    Hémi-synthèses : les principales modifications des stéroïdes- modification de la chaîne en 17-β- introduire de nouveaux groupes fonctionnels (comme le fluor)

    Aromatisation du cycle A, préparation de l’estrone

    Me

    Me

    HO

    O

    prastérone (DHEA)

    CrO3, H2SO4

    Me

    Me

    O

    O Me

    Me

    O

    O

    BrBr2 base

    Me O Me O Me O

    55

    Hémi-synthèse de la testostérone à partir du cholestérol

    HOH

    Me O

    Me

    H

    Hcholestérol

    oxydationd'Oppenauer O

    H

    Me O

    Me HAl(Oi-Pr)3acétone

    OH

    Me O

    Me

    H

    H

    HOH

    Me OH

    Me

    H

    HNaBH4

    OH

    Me OH

    Me

    H

    HMnO2

    testostérone

    Me

    O

    2 LiMe

    O HOestrone

  • Les hydrocarbures cycliques

    Synthèse totale : utilisation de l’annélation de Robinson

    CH3

    O

    + H3C

    O

    O

    baseMe O

    O

    Me O

    OO

    Me O

    O O

    1- H2

    2- NH3, HCHO

    Me O

    O

    O

    OCO2Et

    O

    base

    Me O

    O

    CO2Et

    O

    O O

    Me O

    O

    H H

    H

    19-norandrost-4-ène-3,17-dione

    C-3. Intermède 3 : les transpositions sigmatropiques et

    56

    C-3. Intermède 3 : les transpositions sigmatropiques etles réactions électrocycliques

    C-3-1. Notions élémentaires sur les orbitales frontières

    La théorie des orbitales moléculaires décrit la formation d’une liaison covalente par une combinaisonmathématique des orbitales atomiques (fonctions d’onde). Le résultat de cette théorie permet d’établir undiagramme situant les différents niveau d’énergie des Orbitales Moléculaires (OM) ainsi que leur forme. Lorsd’une réaction chimique entre deux substrats, une (ou plusieurs) nouvelle liaison covalente se forme. Lathéorie des Orbitales Frontières (OF) basée sur les interactions entre l’OM les plus hautes occupées et lesplus basses vacantes aide à la compréhension du processus réactionnel (la vitesse de la réaction, larégiochimie, la stéréochimie … � voir la cycloaddition de Diels-Alder par exemple, partie B-2-2).

    R

    X

    R

    X

    transposition sigmatropique

    [3,3]

    Rréaction électrocyclique

    ∆ ou hυ

    R

  • Les hydrocarbures cycliques

    Les réactions de transpositions sigmatropiques et électrocycliques correspondent à un mouvement d’électronsdes doubles liaisons. Les OM engagées dans le processus réactionnel sont donc les orbitales ψ.

    C C C C C C

    C C C C C C

    C C C C C C

    6 orbitales panti-liant

    C C C C C C

    C C C C

    4 orbitales p

    2 orbitales p

    57

    C

    C C C C C C

    C C C C C C

    C C C C C C

    Cnon-liant

    liant

    C C

    C C C C

    C C C C

    H2C CH2

    H2C

    HC

    CH

    CH2

    H2C

    HC

    CH

    HC

    CH

    CH2

  • Les hydrocarbures cycliques

    C-3-2. Transpositions sigmatropiques

    La transposition (réarrangement) sigmatropique correspond à la migration d’une liaison σ d’une position dansun système conjugué à une autre position dans ce système, accompagnée par la réorganisation des liaisons π.

    R

    X

    R

    X[1,3]

    R

    X

    R

    Y[2,3]Y X

    X X

    [3,3]

    H[1,5]H

    X X

    58

    Réarrangement de Claisen :O

    200 °C

    HO Me

    Me

    OMe

    Me

    O

    Réarrangement de Cope :H3C

    H3C

    H3C

    H3C

    E

    E(E,E) 90 / 10 (Z,Z)

    H3C

    H3C

    H3CE

    Z

    CH3

    (E,Z) > 99 / 1

  • Les hydrocarbures cycliques

    Lors des réarrangements sigmatropiques le groupe peut migrer soit sur la même face de la molécule(migration suprafaciale) soit sur la face opposée (migration antarafaciale) suivant les conditions de réaction.Pour anticiper le résultat stéréochimique de la réaction, il faut appliquer la théorie des orbitales frontières.Le substrat est partagé en deux blocs, une paire cation/anion (ou une paire de radicaux), ensuite on examinel’interaction entre la HOMO et la LUMO. Il faut maximiser l’interaction orbitalaire avec un recouvrementorbitalaire constructif (c’est-à-dire recouvrement des lobes de même phase).

    BA

    A B

    B

    AA

    B

    BA

    A B

    processus suprafacial

    59

    C-3-3. Réactions électrocycliques

    La réaction électrocyclique est la création d’une nouvelleliaison σ en liant deux orbitales p terminales. Cela correspondà une réorganisation d’un système π. La réaction est classéesuivant le nombre d’électrons engagé.

    ∆ ou hυ

    réaction à 4 électrons

    ∆ ou hυ

    réaction à 6 électrons

    BA

    A B

    B

    A A A BA B

    B

    processus antarafacial

  • Les hydrocarbures cycliques

    CH3H3CH3C CH3 H3C CH3

    thermique majo

    photochimique majo

    La stéréochimie du produit de cyclisation est dépendante des conditions utilisées pour effectuer la réaction(voie thermique ou voie photochimique). Comment l’expliquer ?

    La stéréochimie peut être prédite grâce à la connaissance de l’OM la plus haute occupée (HOMO). La nouvelleliaison se forme par l’interaction des 2 orbitales terminales avec un recouvrement orbitalaire constructif(c’est-à-dire recouvrement des lobes de même phase) � règles de Woodward-Hoffmann.

    voie thermique

    Ψ

    60

    voie photochimique

    Quand la lumière est utilisée pour initier la réaction, un électron est excité et passe de Ψ2 à Ψ3. La HOMO estdonc Ψ3.

    Ψ1

    Ψ2

    Ψ3

    Ψ4

    Ψ1

    Ψ2

    Ψ3

    Ψ4

    hυ HOMO MeH

    MeH Me

    HH H

    Me Me

    H

    recouvrementconstructif

    fermeturedisrotatoire

    Me

    MeH

    MeH

    Me

    H Me

    H Me

    H Me

    H

    recouvrementconstructif

    fermetureconrotatoire

    Ψ1

    Ψ2

    Ψ3

    Ψ4

    HOMO

  • Les hydrates de carbone, les nucléosides et nucléotides

    D-1. Les hydrates de carbone (glucides)Les hydrates de carbone sont une source d’énergie pour les espèces vivantes. Ils sont le résultat de laphotosynthèse de plantes, d’algues et de bactéries. Ces organismes utilisent le dioxyde de carbone qui parl’action d’enzymes le convertisse sous une forme utilisable, les carbohydrates.

    Dans les organismes, le glucose est brisé sous l’action d’enzymes (glycolyse) pour donner de l’acide pyruvique.En parallèle une importante quantité d’énergie est libérée (62 kJ.mol-1).Les hydrates de carbone peuvent être classés ainsi : les monosaccharides, les oligosaccharides (de 2 à 8monosaccharides liés) et les polysaccharides (plus de 8 monosaccharides).

    n CO2 + n H2O (CH2O)n + n O2

    D-1-1. Les monosaccharides

    61

    D-1-1. Les monosaccharides

    Les monosaccharides sont nommés ainsi : trioses pour 3 atomes de C, tétroses pour 4 atomes de C, pentoses ethexoses pour 5 et 6 atomes de C respectivement.La représentation classique des hydrates de carbone est la notation de Fischer (ici présentation des aldoses)

  • Les hydrates de carbone, les nucléosides et nucléotides

    Noms et structures des monosaccharides naturels représentés dans leur projection de Fischer. Ces hydratesde carbone naturels sont de série D et dérivent tous du D-glycéraldéhyde.

    62

  • Les hydrates de carbone, les nucléosides et nucléotides

    Les hydrates de carbone de 5 et 6 atomes de C ne restent pas sous forme linéaire, ils préfèrent cycliser pourconduire à une forme plus stable. Les hémiacétals formés à 5 chaînons sont appelés furanoses et ceux à 6chaînons, les pyranoses.Exemple du D-glucose :

    HOOH

    OH

    OH

    OHO

    H

    OHO

    HOOH

    OHOHHHHOOHHOHH

    CH2OH

    O H

    OH

    OOH

    OH

    HO

    OH

    OH

    représentationzig-zag

    représentationde Fischer

    représentationde Haworth

    La mutarotation (exemple du D-glucose)

    63

    La mutarotation (exemple du D-glucose)Le D-glucose existe sous deux formes cristallines pures, la forme α et la forme β. Si l’on prend le pouvoirrotatoire d’une solution aqueuse de α-D-glucose (préparée fraîchement), on obtient une valeur de +112.2. Enreprenant la valeur après un moment, on obtient alors +52.5! En opérant de la même manière avec une solutionaqueuse de β-D-glucose on obtient tout d’abord +18.7 et ensuite +52.5! Cela signifie qu’un équilibre s’instaureentre les deux formes de glucoses. C’est la mutarotation. A l’équilibre, il y a 66% de la forme β-, 34% de laforme α- et des traces de la forme ouverte. Bien que la forme β- prédomine pour le glucose, la forme α- n’estpas négligeable malgré le coût énergétique de la position équatoriale de l’hydroxyle pour des raisons stériques.Il existe donc un effet stabilisant de cette forme α-. Cet effet est appelé l’effet anomère.

    OHO

    HOHO

    OH

    OH

    OHHO

    HOHO

    OH

    O

    H

    OHO

    HOHO

    OH

    OH

    H

    H

    α-D-glucose[α] +112.2

    β-D-glucose[α] +18.7

  • Les hydrates de carbone, les nucléosides et nucléotides

    L’effet anomère

    L’effet anomère est typique des hydrates de carbone (mais existe pour les autres acétals cycliques). Ilcorrespond à la propension de groupe OH en C1 dans un cycle pyranosique à adopter une position axiale peufavorable pour des raisons stériques.

    O

    OR

    ..

    .. O

    OR

    O

    OR

    ..2 orbitales libres orbitale σnon liante

    +

    interaction forte

    D-1-2. Les réactions élémentaires

    Transformations du groupe carbonyle

    64

    Transformations du groupe carbonyle

    CHOHO

    OH

    OHCH2OH

    D-arabinose

    CH2OHHO

    OH

    OHCH2OH

    D-arabinitol

    H2, Ni

    ou NaBH4

    réduction

    oxydation

    CHO

    ROH

    aldose

    citrate de Na /Na2CO3

    CuSO4 CO2H

    ROH

    acidealdonique

    + Cu2O

    extension de la chaîne

    CHO

    OH

    OHCH2OH

    D-ribose

    OH

    OHCH2OH

    OHOHOH

    CN

    OH

    OHCH2OH

    OH

    CNHO

    +NaCN H2O, ∆

    OH

    OHCH2OH

    OHOH

    CO2H

    OH

    OHCH2OH

    OH

    CO2HHO

    +

    OO

    OHHO

    HOCH2OH

    OO

    HO

    HOCH2OH

    HONa/Hg

    OH

    OHCH2OH

    OHOH

    CHO

    OH

    OHCH2OH

    OH

    CHOHO

    + +

    D-allose D-altrose

  • Les hydrates de carbone, les nucléosides et nucléotides

    Oxydation par HIO4CHO

    HHOHH

    OHHCH2OH

    2 HIO4 CHO

    CHOHH + HCO2H + HCHO

    2-deoxy-D-ribose

    Fonctionnalisation des groupes hydroxyles

    OOCH3OH

    HOHO

    OH(CH3CO)2O

    pyridine

    OOCH3OAc

    AcOAcO

    OAcPhCH2Cl

    NaH

    OOCH3OBn

    BnOBnO

    OBn

    65

    OCH3OHpyridine OCH3OAc

    NaHOCH3OBn

    OOH

    OHHO

    HO

    OHPhCHO

    H+O

    OHOH

    HOO

    OPh

    H+

    acétone

    OO

    OHOO

    OH3CH3C

    H3CCH3

    D-1-3. Les glycosides – vers les polysaccharides

    Les glycosides sont une classe importante deshydrates de carbone où l’hydroxyle du centreanomérique est remplacé par un autre substituant.

    OHOHO

    OH

    O

    OH

    CN

    Me Melinamarine

    OHOHO

    OH

    S

    OH

    NO S

    OO

    Ksinigrine

  • Les hydrates de carbone, les nucléosides et nucléotides

    Formation de la liaison glycosidique

    OHOHO

    OH

    OH

    OH

    ROH, H+ OHOHO

    OH

    OH

    OR + H2O

    La glycosylation de Fischer correspond à l’additiond’un alcool sur un monosaccharide (conversion del’hémiacétal en acétal mixte). La réaction estréversible.

    Exemples de disaccharides :OHO

    HOHO

    OH

    OHO

    OH

    OH

    OHO

    OHOHO

    HO

    OH

    OHO

    OH

    OH

    OHO

    maltose cellobiose

    Autres méthodes de formation de la liaison glycosidique

    66

    Autres méthodes de formation de la liaison glycosidique

    principe général : ORO

    XE

    ORO

    ORO

    OR1et / ou

    ORO

    OR1

    X = groupe partant E = activateur

    R1OH

    ORO

    OH

    F3S NEt2

    (DAST)

    ORO

    F

    SnCl2, AgOTf

    R1OH

    ORO

    OR1

    ORO

    OAcO

    RO

    BrR1OH

    ORO

    OR1AgOTfHBr

    CH3CO2H

    BF3.OEt2 RSH

    ORO

    SR R1OH

    ORO

    OR1

    NO O

    I

    Formation des 1,2-trans glycosides :

    ORO

    XE

    ORO

    AcO O O

    ORO

    O O

    ORO

    AcO

    HOR1 OR1

  • Les hydrates de carbone, les nucléosides et nucléotides

    OOBn

    BnOO

    O

    Br

    + O

    O

    N3OH

    OBnAgOTf

    OOBn

    BnOO

    O O

    O

    O

    N3

    OBn

    OOH

    HOO

    O O

    OOH

    HO

    HOHO

    OHOHO

    HO OH

    OO

    NHAcHO

    OH

    O

    OHAcHN

    OH

    HO

    D-1-4. Exemples d’hydrates de carbone (ou dérivés) d’intérêt pharmaceutique

    H3CHO HO

    OH

    HO NHO

    HOOH

    OH

    OH

    67

    O

    HOOH

    OH

    OHO

    HOHO

    OH

    O

    O

    HOHO

    H3C

    O

    HOHO

    HN

    acarbose(traitement du diabète type 2)

    HOOH

    miglitol(diastabol

    traitement du diabète type 2)

    OHO

    OH

    H3C

    OO

    OH

    H3C

    OO

    OH

    H3C

    CH3

    H

    O

    CH3HO

    OO

    OHdigitoxine

    (lanitopinsuffisances cardiaques)

  • Les hydrates de carbone, les nucléosides et nucléotides

    D-2. Les nucléosides et nucléotidesLes acides nucléiques jouent un rôle fondamental en biochimie. Ce sont les constituants de l’ADN (acidedésoxyribonucléique) et de l’ARN (acide ribonucléique). Ils sont soit les détenteurs de l’information génétique,soit les intermédiaires permettant la diffusion de ces informations.Les nucléosides : produits naturels constitués d’une base purique ou pyrimidique liée à un pentose, le β-D-ribose (dans les ARN) ou le β-2-désoxyribose (dans l’ADN).

    OHOOH

    OHOOH

    N

    N N

    N

    NH2

    HN

    N N

    N

    O

    H2N

    bases puriques

    N

    N

    NH2

    bases pyrimidiques

    O

    HN

    N

    O

    O

    HN

    N

    O

    O

    CH3

    pentoses

    68

    OHHO OHββββ-D-ribose ββββ-2-désoxy-D-ribose

    N NH NNHH2N

    adénine guanine

    NH

    cytosine

    O NH

    uracile

    O NH

    thymine

    O

    O

    OHHO

    HO

    NH

    N

    O

    OO

    OH

    HO

    N

    NN

    N

    NH2

    uracile+

    β-D-ribose=

    uridine

    adénine+

    β-2-désoxy-D-ribose=

    désoxyadénosine

    Les nucléotides comportent, en plus du nucléoside, un groupe phosphate (ou plusieurs).

    O

    OHHO

    O BasePO

    OH

    HOO

    HO

    O BasePO

    OH

    HO

  • Les hydrates de carbone, les nucléosides et nucléotides

    D-2-1. Exemples d’intérêt pharmaceutique Des analogues de nucléosides et nucléotides sont utilisés en chimie thérapeutique.

    O

    N3

    HO

    NH

    N

    O

    O

    H3C

    AZT(zidovudine)

    sida

    OHO

    NH

    N

    O

    O

    H3C

    stavudinesida

    HN

    N

    N

    O

    H2N

    O

    NHO

    aciclovirherpès

    N

    N

    N

    NH2

    NOP

    O

    HOHO

    CH3

    tenofovir

    69

    Synthèse de l’AZT (préparation à partir d’un nucléoside naturel)

    O

    OH

    HON

    HN

    O

    CH3

    O

    2- CH3SO2Cl

    Py

    O

    O

    TrON

    N

    O

    CH3

    OH

    SCH3

    O O

    OTrON

    N

    O

    CH3

    O

    2-désoxythymidinenucléoside

    cyclique

    NaN3 OHO

    N

    HNCH3

    O

    N3

    O

    puis H3O

    AZT

    1- TrCl, Py

  • Les hydrates de carbone, les nucléosides et nucléotides

    Synthèse par glycosylation (méthode intermédiaire) : exemple de la synthèse de l’adénosine

    OBr

    BzO

    BzO

    OBz

    HgCl2O

    BzO

    BzO

    OO

    Ph

    N

    NN

    N

    Cl

    H HgCl

    ClO

    BzO

    BzO

    OBz

    N

    NN

    N

    Cl

    1- NH32- NaOH

    O

    HO

    HO

    OH

    N

    NN

    N

    NH2

    adénosine

    Synthèse par catalyse au palladium (synthèse totale) : exemple de la synthèse de l’adénosine

    Cl Cl Cl O Oligand chiral

    70

    OBzO OBz

    Pd(0) cat., Et3N

    ligand chiral

    N

    NN

    NH

    Cl

    OBzO N

    NN

    N

    Cl

    méso 93% e.e.Pd(0) cat., Cs2CO3

    O N

    NN

    N

    Cl

    CO2BnBnO2C

    OCO2RRO2CO

    BnO2CBnO2C

    adénosine

    NH HNO O

    PPh2 Ph2P

    ligand chiral

  • Synthèse peptidique: aspects généraux

    Des peptides d’intérêts

    Ocytocine (Syntocinon®): hormone naturelle qui intervientdans le déclenchement de l’accouchement. Première hormone

    Aspartam (Nutrasweet®): dipeptide au pouvoir extrêmement sucré(environ 200 fois plus sucré que le sucrose). Monsanto (propriétaire dela société Searle qui l’a découvert) en produit environ 4000 tonneschaque année.

    Asp-Phe-OMe

    71

    dans le déclenchement de l’accouchement. Première hormonepeptidique synthétique (1953). Novartis et Sanofi-Aventisen vendent environ 50 kg par an (couvrant les besoinshumains et animaux).

    Cys-Tyr-Ile-Gln-Asn-Cys-Pro-Leu-Gly-NH2

    Leuprolide (Lupron Depot®): peptide de synthèse de structure analogue à la LHRH(gonadoréline), une hormone produite par l’hypothalamus. Utilisé dans le traitement du cancerde la prostate (via la diminution du taux de testostérone) ou du col de l’utérus (diminution dutaux d’oestrogènes).

    pGlu-His-Trp-Ser-Tyr-D-Leu-Leu-Arg-Pro-NHEt

  • Synthèse peptidique: aspects généraux

    Généralités (rappel): les acides aminés

    ONH3

    ORH Tous les acides aminés communs (au nombre de 20) possèdent la chiralité L (ancienmarqueur stéréochimique, on peut lui préférer la nomenclature Cahn-Ingold-Prelog soit

    la configuration absolue S - attention à la cystéine).La structure est sous une forme ionisée (zwitterionique).La nature du résidu R est importante; la chaîne peut être polaire, non polaire, acide oubasique conférant des propriétés particulières à chaque acide aminé.

    HO

    MeMe

    Me Me

    non polaire (hydrophobe)

    72

    HO2C NH2 HO2C NH2 HO2C NH2 HO2C NH2

    MeNH

    HO2C NH2 NH2 HO2C NH2

    MeMe Me

    HO2C

    MeS

    HO2C NH

    HO2C NH2

    Me Me

    PhenylalaninePhe, F

    TryptophaneTrp, W

    TyrosineTyr, W

    AlanineAla, A

    IsoleucineIle, I

    LeucineLeu, L

    MethionineMet, M

    ProlinePro, P

    ValineVal, V

    HO2C NH2

    AsparagineAsn, N

    HO2C NH2

    GlutamineGln, Q

    HO2C NH2

    SerineSer, S

    HO2C NH2

    ThreonineThr, T

    H2NOC H2NOCHO OHMe

    HO2C NH2

    NHN

    HO2C NH2

    NH2

    HO2C NH2

    HN NH2

    NH2

    HO2C NH2 HO2C NH2 HO2C NH2 HO2C NH2

    HS HO2C HO2C

    HistidineHis, H

    LysineLys, K

    ArginineArg, R

    CysteineCys, C

    Acide aspartiqueAsp, D

    Acide glutamiqueGlu, E

    GlycineGlu, E

    hydrophile non chargé hydrophile basique

    hydrophile acide

  • Synthèse peptidique: aspects généraux

    Généralités - Définitions

    Convention:

    H3N C CH

    R1

    ONH

    CR2

    HCO

    NH

    CH

    R3CO

    NH

    CH

    R4

    CO

    O

    extrémitéN-terminale

    extrémitéC-terminalesens

    liaisons peptidiques

    Délocalisation électronique:

    Peptides moins de 10 acides aminésPolypeptides entre 10 et 100 acides aminésProtéines pour plus de 100 acides aminés

    73

    Délocalisation électronique:

    C

    O

    N

    H

    C

    O

    N

    H

    La liaison peptidique est plane et possède uncaractère partiel de double liaison (0.132 nm)

    Les structures:

    � structure primaire: structure chimique, donne quels sont les acides aminés et dans quelordre.� structure secondaire: structures spatiales régulières (hélice α, feuillet β etc.…).� structure tertiaire: arrangement dans l’espace des structures secondaires, c’est-à-dire laposition de chaque atome dans l’espace.� structure quaternaire: association de structures tertiaires.

  • Synthèse peptidique: aspects généraux

    Formation de la liaison peptidique

    Principe:

    Les agents de couplage (exemples):O

    R1 NH

    O MeOH

    O

    + H2N

    MeNHR2

    OAC

    "agent de couplage"

    R1 NH

    O MeAC

    O

    + H2N

    MeNHR2

    O

    le carbonyle est activé

    R1 NH

    O Me

    O

    HN

    MeNHR2

    O

    nouvelle liaisonpeptidqiue

    base (amine tertiaire)

    74

    première génération:

    nouvelle génération:

    NN

    N

    OPN

    N N

    PF6

    PyBOP

    NN

    N

    O

    PF6

    N NN

    N

    OPN

    N N

    PF6

    PyAOPHBTU

    N

    N

    MeMe

    Me

    MeN N

    NN

    O

    PF6HATU

    N

    N

    MeMe

    Me

    Me

    N C N N C NMe

    Me Me

    Me Me

    MeO Cl

    O

    DCC DIC iBuCl

  • Synthèse peptidique: aspects généraux

    La problématique de la synthèse peptidique

    H2N

    Me

    O

    OH

    Me

    Valine (Val, V)

    +

    Me

    H2NO

    OH

    Alanine (Ala, A)

    H2N

    Me

    O

    MeHN

    O

    OH H2N

    Me

    O

    MeHN

    O

    OH H2N

    Me

    O

    HN

    O

    OH H2N

    Me

    O

    HN

    O

    OH+ + +

    agent de couplagebase

    75

    2O

    MeMe

    2O Me

    2O

    MeMe

    2O Me

    Val-Val Val-Ala Ala-Val Ala-Ala

    Pour ne former qu’un seul peptide, il sera nécessaire de mettre en place une synthèse raisonnée. Cela signifiela mise en place de groupes protecteurs sélectifs (PG) avant le couplage peptidique.

    H2N

    Me

    O

    OH + H2NO

    OH HN

    Me

    O

    HN

    Me

    O

    O

    Me

    H2N

    Me

    O

    HN

    Me

    O

    OPG2

    Mecouplage

    cleavage PG2protection de l'amine

    (PG1)

    protection de l'acide

    (PG2)

    PG1

    PG2

    cleavage PG1

    HN

    Me

    O

    HN

    Me

    O

    OH

    MePG1

    vers une autrecouplage

    vers une autrecouplage

    MeMe

  • Synthèse peptidique: aspects généraux

    Protections de l’acide carboxylique:

    Les acides carboxyliques des acides aminéssont généralement protégés sous la formed’esters (conditions classiques c’est-à-direun excès d’alcool par rapport à l’acidecarboxylique en présence d’une quantitécatalytique d’acide de Bronsted).

    O

    OHCH3

    H2N + ROHH3O

    O

    ORCH3

    H2N

    excès

    Les esters peuvent être clivés soit en milieu basique (saponification) soit par traitement acide.

    Deux groupes protecteurs sont à ce jour très employés:

    76

    Deux groupes protecteurs sont à ce jour très employés:

    � le groupe ter-butyle (t-Bu) qui est libéré en milieu acide.

    � le groupe benzyle (Bn) qui est coupé par hydrogénation catalysée par du palladium outraitement par HBr.

    R1

    H2NO

    OH +CH3

    CH3

    H3O

    R1

    H2NO

    O CH3

    CH3CH3

    R1

    RHNO

    O CH3

    CH3CH3

    H3O

    R1

    RHNO

    OH

    l'encombrement stérique protège le groupe C=O des attaques desnucléophiles

    R1

    H2N

    O

    OH + PhCH2OHH3O

    R1

    H2N

    O

    O

    R1

    RHN

    O

    OBn

    H2

    R1

    RHN

    O

    OHPd/C

  • Synthèse peptidique: aspects généraux

    Protections de l’amine:

    Les amines sont généralement protégées sous la forme decarbamates. Cette famille de groupes protecteurs a pouravantage de mobiliser le doublet n de l’azote et ainsi rendrecet atome non nucléophile.

    Trois types de carbamates sont couramment employés en synthèse peptidique:

    � ter-butyloxycarbonyle (BOC): s’installe en milieu basique et se clive en conditions acidedilué.

    C N CH

    ORO

    R1

    CO2HH

    77

    � benzyloxycarbonyle (Cbz ou Z): s’installe en milieu basique et peut-être coupé soit parhydrogénation catalysée au palladium soit par traitement acide fort (conditions plusdrastiques que pour le broupe BOC).

    R1

    O

    OH +OH3C

    CH3H3C

    R1

    HN

    O

    OHO

    O

    H3C

    CH3H3CO

    R1

    BOCNO

    NHR

    HCl (3 M)

    R1

    H2NO

    NHRO O

    O

    CH3

    CH3CH3

    H2NEt3N

    H

    R1

    O

    OH +Cl

    R1

    HN

    O

    OHO

    OO

    OH2NBase

    R1

    CbzNO

    NHR

    HHBr

    H2, Pd/CR1

    H2NO