Cours De Macroéconomie

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  • 8/2/2019 Cours De Macroconomie

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    UNI VERSI TE ABDELMALEK ESSAADI

    Facul t des Sciences Jur id iq ues,Econom iqu es et Sociales de Tang er

    Fi l i r e des sciences conom iqu esSem est re 3

    Supp or t de cour s

    Macr o I I

    Pr ofesseur : Om ar BELKHEI RI

    Anne un ivers ita i re 2006 -2007

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    MACRO II Support de cours (S3) Omar BELKHEIRI

    Anne universitaire 2006-2007 2

    COMMENT UTILISER CE DOCUMENT ?

    Contenu et objectif pdagogiques :

    Ce cours vise transmettre aux tudiants les connaissances debase relatives la comprhension du fonctionnement conomiquede la nation (chelle macro). Il leur permet notamment davoir une

    vision plus prcise sur les principaux champs daction de la politiqueconomique et den relever la porte, les objectifs et les limites.

    Ce cours traite des approches keynsienne et classico-keynsienne

    de lquilibre macro-conomique, des causes des dsquilibres etdes conditions de relance des conomies en rcession.

    Remarques pdagogiques :

    Ce document ne remplace pas le cours. Cest un out il dappui, caractre orientatif. Les explications et les exemples abords ainsi

    que les questions-rponses survenues durant le cours et les TD

    contribuent mieux comprendre son contenu.

    Par ailleurs, la lecture douvrages de rfrence (manuels) estfortement conseille pour une meilleure prise en main de la matire.

    Parmi les ouvrages disponibles dans la bibliothque de notre facult,je vous propose les suivants (avec les cotes de classement) :

    . Economie politique , Gilbert Abraham-Frois (33 ABE)

    . Macro-conomie , Marc Montouss (339 MOM)

    . Economie politique , Claude Mouchot (33 MOE)

    . Analyse macroconomique , Edmond Alphandery (339 ALC)

    . Economie contemporaine , Jean-Pierre Lorriaux (33 LOR)

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    MACRO II Support de cours (S3) Omar BELKHEIRI

    Anne universitaire 2006-2007 3

    Sommaire

    Chapitre 1 : Thorie Keynsienne et demande globale

    I La consommation

    1. La loi psychologique fondamentale de Keynes

    2. La fonction de consommation3. Enrichissement de la fonction de consommation

    II Linvestissement

    1. La rentabilit de linvestissement

    2. Demande de biens de consommation et investissement3. Investissement et anticipations des entrepreneurs

    III Les dpenses publiques

    1. Les recettes de lEtat

    2. Les dpenses publiques

    3. Le dficit public et son financement

    Chapitre 2 : Lquilibre gnral keynsien

    I Lquilibre en conomie ferme

    1. La demande globale et lquilibre2. Le multiplicateur keynsien

    II Lquilibre avec intervention de lEtat

    1. La dpense publique et lquilibre2. Les impts et lquilibre3. Effet combin des multiplicateurs des dpenses et fiscal

    II Lquilibre en conomie ouverte

    1. Lquilibre avec les exportations et importations

    2. Le multiplicateur en conomie ouverte

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    Anne universitaire 2006-2007 4

    Chapitre 3 : Lquilibre classico-keynsien

    I Lquilibre sur le march des biens et services

    1. Construction et signification de la courbe IS

    2. Le dplacement de la courbe IS

    II Lquilibre sur le march de la monnaie

    1. Loffre et la demande de monnaie2. Construction et interprtation de la courbe LM

    3. Le dplacement de la courbe LM

    III Lquilibre simultan

    Chapitre 4 : La politique budgtaire

    I Les instruments automatiques

    II Les instruments discrtionnaires

    III Effets de la politique budgtaire

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    Chapitre 1THEORIE KEYNESIENNE ET DEMANDE GLOBALE

    I LA CONSOMMATION

    La consommation dun bien est la quantit de ce bien qui est

    destine la satisfaction directe des besoins des agentsconomiques concerns.Les biens objets de cette consommation sont dits bien finaux ,

    par opposition aux biens intermdiaires.

    Lapproche macro-conomique keynsienne est centre sur la

    consommation agrge de lensemble des mnages.Le facteur dterminant de cette consommation est le revenu et lesprix sont considrs comme rigides.

    Le comportement de consommation est rgi par la loipsychologique fondamentale

    1. La loi psychologique fondamentale de Keynes

    Dans sa Thorie gnrale de lemploi, de lintrt et de lamonnaie (1939), Keynes nous dit : La loi psychologiquefondamentale sur laquelle nous pouvons nous appuyer en toute

    scurit, la fois a priori en raison de notre connaissance de lanature humaine et a posteriori en raison des enseignements dtaillsde lexprience, cest quen moyenne et la plupart du temps, les

    hommes tendent accrotre leur consommation mesure que leur

    revenu crot, mais non dune quantit aussi grande quelaccroissement du revenu .

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    Anne universitaire 2006-2007 6

    La propension marginale consommer

    On peut remarquer quil existe un cart croissant entre laconsommation et le revenu. Cet cart entre les ressources et lesdpenses des mnages est le rsultat de leurs comportements de

    consommation travers la notion de la propension consommer.

    La propension consommer est un paramtre relativement stable

    sur le court terme ; ce qui donne la fonction de consommation soncaractre stable galement.

    Keynes distingue entre propension moyenne et marginale consommer :- La propension moyenne consommer : PMC = C/Y

    - La propension marginale consommer : pmc = C / Y

    C

    C =

    C = c

    Y1 Y2

    C2

    C1

    S2

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    Anne universitaire 2006-2007 7

    2. La fonction de consommation

    Elle permet lanalyse et lexplication de lvolution de la

    consommation globale.La fonction de consommation est rpute stable court terme en

    raison de la stabilit de la pmc.La fonction de consommation est formule comme suit :C = c Y + C0

    La fonction de consommation

    Puisque le revenu a une double utilisation, savoir la consommation

    et lpargne (Y = C + S), la fonction de consommation peutgalement tre exprime par la fonction dpargne.Keynes dfinit lpargne (S) comme une renonciation lacte de

    consommer et non comme un transfert de consommation vers le

    futur.

    C C =

    C = c Y + C 0

    Ye Y2

    Ce

    C0

    S

    E

    C2

    C1

    Y1

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    La fonction de consommation devient alors : S = (1 c) Y - C0

    La fonction dpargne

    3. Enrichissement de la fonction de consommation

    Suite des tests statistiques, la fonction de consommation a t

    vrifie sur le court terme, puisquil a t observ une hausse dutaux dpargne suite laccroissement du revenu.

    Par contre, les hypothses keynsiennes ont t mal vrifies sur lelong terme, ni lorsque le revenu subit les alas de la conjoncture.Sur un autre plan, il est apparu que la consommation peut tre lie

    dautres variables que le revenu lui-mme.

    S

    Y

    S = (1-c) Y - C0

    0

    -C0

    E

    Ye

    Epargne

    Dspargne

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    Anne universitaire 2006-2007 9

    3.1. Thorie du revenu relatif

    Prsente par J. Duesenberry, cette thorie est base sur deux

    principes :- Les mnages dfinissent leur niveau et structure de consommation

    non, pas uniquement par rapport leurs revenus (personnels) maisgalement se rfrent aux dpenses, et donc aux revenus, de laclasse sociale immdiatement suprieure (revenu relatif)

    - Les mnages ont tendance vouloir maintenir leur niveau deconsommation par rapport celui des priodes prcdentes.

    Autrement dit, la consommation dune priode est plus fonction du

    revenu antrieur le plus lev que du revenu de la priode courante(revenu courant)

    Dans ces conditions, Duesenburry estime que dans le cadre defluctuations conjoncturelles de lconomie, la consommation nvolue

    pas proportionnellement au revenu.

    Revenu relatif et consommation

    0

    C

    S

    Temps

    Rcession Reprise

    C

    S

    S

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    Anne universitaire 2006-2007 10

    Lorsque le revenu baisse en priode de rcession ou augmente enpriode de reprise, la consommation ne varie pas

    proportionnellement. Leffet Cliquet empche la consommation de

    baisser (ce qui se traduit par une baisse de lpargne) et freine sonaugmentation (ce qui permet de reconstituer lpargne)

    3.2. Thorie du revenu permanent

    Cette thorie, uvre de M. Friedman, critique le principe de lastabilit de la relation consommation / revenu. Lauteur part de lideque les mnages distinguent dans leurs revenus une part durable

    appele revenu permanent (Yp) et une part temporaire ou

    accidentelle dite revenu transitoire (Yt : plus-values, heuressupplmentaires, )

    Paralllement, la consommation des mnages se divise enconsommation permanente (Cp) et en consommation transitoire (Ct)

    Friedman considre que la seule relation stable qui existe est celleliant le revenu permanent la consommation permanente (Cp = aYp). Rsiduellement, les mnages laissent de ct le revenu

    transitoire, cest lpargne transitoire ; mais ils peuvent en

    consommer une partie (Ct). Cette consommation nobit aucunergle pr-tablie.

    De ce fait, la consommation courante, incluant la consommationtransitoire, devient alatoire et surtout imprvisible. Par consquent,

    la relation C = a Y devient instable.

    3.3. Thorie du cycle de vie

    Lauteur de cette thorie, F. Modigliani, part du constat que lesrevenus du travail sont irrgulirement rpartis sur la dure de vie.

    Malgr cela, les mnages qui dsirent garder un niveau deconsommation stable, se trouvent obligs de raliser des transfertsde ressources sur leur cycle de vie par des oprations dpargne et

    demprunts.

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    Cycle de vie et consommation

    Il ressort finalement, que la consommation nest pas tributaireuniquement du revenu mais aussi dune nouvelle variable qui est le

    stock de richesse ou le patrimoine que dtiennent les mnages.

    S

    Y

    w

    C

    Vie active Retraite

    Epargne

    Dspargne

    Revenu du travail

    0

    Accumulation

    Dsaccumulation

    Dsendettement

    Endettement

    C

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    Anne universitaire 2006-2007 12

    II LINVESTISSEMENT

    Linvestissement reprsente lensemble des acquisitions de biens de

    production par les entreprises.

    La fonction dinvestissement :

    La fonction dinvestissement est construite autour de la relation

    inverse entre le taux dintrt et linvestissement. Cette fonction peuttre prsente comme suit :

    Fonction dinvestissement

    Cette formulation suppose que toute chute du taux dintrt devraitse traduire par une relance de linvestissement priv et que toute

    augmentation de ce taux devrait dprimer linvestissement. Enralit, bon nombre dtudes empiriques ont infirm cette supposerelation inverse et mcanique entre le taux dintrt et

    linvestissement. En effet, dautres facteurs influencent galement ladcision dinvestir.

    i

    0 I

    r1

    r2

    I1 I2

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    Anne universitaire 2006-2007 13

    Si la consommation est llment relativement stable de la demandeglobale, linvestissement est llment le plus irrgulier.

    Trois autres dterminants de la dcision dinvestir sont en gnralmis en valeur :

    - La rentabilit du capital investi- La demande en biens de consommation- Les anticipations des agents conomiques

    1. La rentabilit de linvestissement

    Dans le but de maximiser leurs profits et doptimiser leur dcision

    dinvestissement, les entreprises procdent des calculs derentabilit selon plusieurs mthodes.

    Pour chaque projet, il est tabli un tat des cots supporter et untat des rendements escompts (recettes prvues). Sur la base de

    ces tats, les entreprises dterminent les rendements. A cet effet,trois techniques sont utilises :- La technique du dlai de rcupration

    - La mthode dactualisation des rendements.

    - La mthode du taux interne de rendement (TIR).

    2. Demande de biens de consommation et investissement

    La dcision dinvestissement dpend galement de lampleur de la

    demande de bien de consommation prvue.Cette relation entre la variation de la demande de biens deconsommation et celle de la demande de biens dquipement est

    mise en vidence par le principe de lacclrateur.

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    MACRO II Support de cours (S3) Omar BELKHEIRI

    Anne universitaire 2006-2007 14

    Exemple illustratif de lacclrateur

    t Dt D Pt Kt Int Irt It1 10 - 10 30 0 3 32 60 50 60 180 150 3 153

    3 85 25 85 255 75 3 784 100 15 100 300 45 3 48

    5 100 0 100 300 0 3 36 85 -15 85 255 -45 3 -42

    7 60 -25 60 180 -75 3 -728 10 -50 10 30 -150 3 -147

    Dt : Demande en biens de consommation D : Variation de la demandePt : Production en priode tKt : Capital ncessaireInt : Investissement nouveau Irt : Investissement de renouvellementIt : Investissement total

    En priode de croissance de la demande, une variation en

    augmentation de la demande en biens de consommation entraneune variation plus que proportionnelle de linvestissement.

    En priode de stagnation, linvestissement est ramen au niveau delinvestissement de remplacement.En priode de baisse de la demande, la variation ngative de la

    demande entrane une variation plus que proportionnelle en termesde dsinvestissement.

    Limites de lacclrateur :

    Le principe de lacclrateur tel quil est dcrit ne peut tre effectif

    que si deux hypothses sont simultanment ralises :- La demande en bien de consommation doit tre immdiatementsuivie par une rponse : par une production quivalente.

    - Le besoin de production est systmatiquement et dans unecertaine proportion donne, suivi par une augmentation delinvestissement.

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    MACRO II Support de cours (S3) Omar BELKHEIRI

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    3. Investissement et anticipations des entrepreneurs

    Les essais de vrification statistique du principe de lacclrateur

    nont pas donn de rsultats probants. De plus, lvolution desinvestissements semble parfois peu dpendante du taux dintrt.

    Face ce constat, et sachant que lacte dinvestissement est le faitdentrepreneurs qui ont plus ou moins confiance dans lavenir, le

    poids de leurs anticipations devient fondamental et ncessite dtreintgr dans la fonction dinvestissement.

    Trois facteurs confortent la prise en compte des anticipations des

    entrepreneurs :

    Les prvisions long terme sont incertaines :

    Linvestissement reste trs largement imprvisible car il est difficile

    de prvoir les vnements futurs sur la base de lexprience passe.Par consquent, la rentabilit dun investissement est toujoursalatoire. Ceci est dautant plus vrai dans le contexte actuel de

    mutation et de concurrence accrue.

    Dans ce contexte, les rendements annuels prvus deviennentincertains pour les raisons suivantes :

    - Lincertitude sur la dure dutilisation des biens dquipement ;

    - Lincertitude sur les perspectives de ventes ;

    - Lincertitude sur les cots de production ;

    - Lincertitude sur les taux dintrts futurs.

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    Anne universitaire 2006-2007 16

    Le climat de confiance (ou non) dans lavenir :

    Linvestissement dpend de ltat psychologique de confiance des

    entrepreneurs.

    Anticipations des agents et investissement

    La spculation financire :

    La bourse exerce un effet attrayant en raison des plus values court

    terme quelle rend possibles. Les agents conomiques pourraient neplus dcider dinvestir en fonction de la rentabilit long terme du

    projet mais en fonction des bnfices court terme quil peutengendrer.

    Cette facilit peut avoir un inconvnient : cest le risque de dtournerles agents conomiques de linvestissement productif vers uncomportement plus spculatif.

    Dans ce contexte, lattitude anticipative de lagent conomique porte

    sur lopinion des marchs financiers dans le court terme.

    i

    0I

    rd

    I1 I2Id

    0ptimisme

    Pessimisme

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    Anne universitaire 2006-2007 17

    III LES DEPENSES PUBLIQUES

    LEtat agit conomiquement par le biais du budget. Ce dernier est

    constitu de recettes et de dpenses correspondant aux ressourceset aux emplois publics.

    1. Les recettes de lEtat

    Au Maroc, ces recettes sont principalement constitues par lesimpts. Les impts indirects et les droits de douanes forment lenoyau de ces impts.

    2. Les dpenses publiques

    Les dpenses de lEtat se rpartissent en dpenses courantes ouordinaires pour la majeure partie et en dpenses dinvestissement.

    3. Le dficit public

    Les recettes permettant de financer les dpenses, lorsque ces

    dernires sont plus importantes, lEtat est dit en situation de dficit

    budgtaire.

    Deux groupes de facteurs peuvent tre lorigine dun dficitbudgtaire. Le premier, dordre conjoncturel, englobe notammentlinsuffisance de la croissance conomique. Le second, dordre

    structurel. Il sagit de causes plus profondes telles que la croissancedmographique, le chmage, lendettement...

    Le dficit public peut tre financ par la fiscalit. Mais lorsque cette

    dernire est dj trop leve, lEtat peut recourir lemprunt, soitinterne (pargne des agents conomiques), soit externe (auprs des

    organismes internationaux ou dautres Etats)

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    Chapitre 2LEQUILIBRE GENERAL KEYNESIEN

    I LEQUILIBRE EN ECONOMIE FERMEE

    1. La demande globale et lquilibre

    En supposant que lEtat nintervient pas par ses dpenses et quelconomie concerne nest pas ouverte sur lextrieur, la demandeglobale (DG) est reprsente par ce que les entreprises (I) et les

    mnages (C) prvoient de dpenser en biens et services par rapport

    un niveau de revenu.La fonction de la demande globale se prsente de la manire

    suivante (DG = C + I) :

    La fonction de la demande globale

    C

    Y

    C

    DG = C + I

    I

    I

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    MACRO II Support de cours (S3) Omar BELKHEIRI

    Anne universitaire 2006-2007 19

    Pour une fonction de consommation donne, la fonction de lademande globale est situe un niveau suprieur quelque soit le

    niveau du revenu.

    La droite DG est parallle la fonction de consommation et leurpente est dtermine par la propension marginale consommer.

    Dfinition de lquilibre (optique production) :

    Dans un contexte o les prix sont fixes et le produit est dterminpar la demande, on dit que le march des biens et services est enquilibre ( court terme) lorsque la dpense globale prvue

    (demande globale) est strictement gale au produit ralis par les

    entreprises.

    Reprsentation graphique :

    Graphiquement, lquilibre est reprsent par la rencontre de la

    fonction de la demande et la bissectrice (droit 45). Cetteintersection dtermine le produit dquilibre (revenu dquilibre)

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    Anne universitaire 2006-2007 20

    Lquilibre en conomie ferme sans Etat

    Dans la conception keynsienne, cest un quilibre de nature stable

    dans la mesure o il est atteint dans le cadre dun processusdajustement par ttonnement et cest un quilibre de sous-emploiqui se manifeste simultanment par un quilibre sur le march des

    biens et services et un dsquilibre sur le march du travail

    (chmage).

    C

    Y

    DG = C + I

    I

    C = Y

    DG

    Ye

    E

    S

    Y

    -CO

    I

    E I

    Ye

    S

    0

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    Anne universitaire 2006-2007 21

    Selon Keynes, ce niveau dquilibre, les entreprises ne sont pasincites embaucher des demandeurs demploi car il ny a aucune

    perspective daugmentation de la production au-del du niveau de la

    demande (dquilibre). Autrement dit, linsuffisance de la demandeglobale constitue un frein laugmentation de la production jusqu

    son niveau de plein emploi.

    2. Le multiplicateur keynsien

    Concept fondamental dans la thorie gnrale de Keynes, lemultiplicateur mesure lampleur de la variation du produit (ou revenu

    national) lorsque la demande globale change. Il dpend troitement

    de la propension marginale consommer.

    Le multiplicateur est not : k = 1 / 1-c ou encore k = 1 / sc : propension marginale consommers : propension marginale pargner

    2.1. Le multiplicateur et le rle des dpenses de consommation

    La consommation est une composante de la demande globale et

    ce titre, elle gnre un revenu. Le multiplicateur complte lapprochedu circuit conomique par la consommation en montrant que dans

    une logique dynamique, les dpenses jouent un rle moteur enpermettant laccroissement du produit et donc du revenu national.

    Par le jeu de la diminution des stocks et de leur reconstitution parlaugmentation de la production, un processus dynamiquesenclenche partir dun point dquilibre jusqu un autre qui

    marque la fin de ce processus. Leffet de multiplication sarrte

    lorsque lgalit suivante se ralise : Y = (1 / 1-c) I

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    MACRO II Support de cours (S3) Omar BELKHEIRI

    Anne universitaire 2006-2007 22

    Le phnomne du multiplicateur keynsien

    2.2. Le multiplicateur et lpargne

    Le mcanisme du multiplicateur permet de dmontrer que lpargne

    sajuste toujours automatiquement au besoin dinvestissement :

    laugmentation de linvestissement se transforme en uneaugmentation plus forte du revenu ( Y = k I) qui va engendrer une

    augmentation de lpargne jusqu la ralisation de lgalit I = S.

    Cette galit est note I = S pour spcifier quelle est le rsultat du

    fonctionnement du circuit conomique.

    Lajustement automatique entre I et S par le multiplicateur ne

    fonctionne qu condition que lpargne ne soit pas demande pour

    elle-mme.

    C

    Y

    DG1

    I

    C = Y

    Y

    E1

    DG2

    Y2

    E2

    I

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    Anne universitaire 2006-2007 23

    2.3. Les limites du multiplicateur

    - Le multiplicateur ne peut avoir deffet que si les facteurs de

    production (capital et travail) sont sous-employs.- Leffet multiplicateur nest pas assez efficace si linvestissement

    nest pas rpt ou reproduit chaque priode.- Le multiplicateur est fond sur le principe de la stabilit de lapropension marginale consommer. Or, lobservation montre au

    contraire que cette propension est instable.- Le multiplicateur exclut de son fonctionnement linvestissement induit .

    - Dans le cas de figure o une conomie est ouverte sur lextrieur,

    leffet multiplicateur risque dtre limit par la fuite dune partie de lademande supplmentaire vers lextrieur.

    II LEQUILIBRE AVEC INTERVENTION DE LETAT

    Lintervention de lEtat dans lconomie se faisant par les dpenseset par les impts, son influence sur la demande globale se ressentde deux manires.

    Dun ct, les dpenses publiques (G) saccumulent avec laconsommation et linvestissement pour constituer la demande

    globale (DG = C + I + G).La fonction de la demande globale est alors compose de troislments exognes : la demande dinvestissement (I), la demande

    publique (G) et la consommation incompressible (Co)

    De lautre ct, lEtat prlve des impts1

    (T) qui viennent en

    diminution du revenu initial des mnages. On parle alors de revenu

    disponible (Yd) avec : Yd = Y - TLes impts sont considrs ici comme tant proportionnels au

    revenu, ce qui permet dexprimer un taux dimposition (t) : T = t Y

    Le revenu disponible exprime finalement la part que les mnages

    sont autoriss garder pour en disposer :Yd = (1 - t) T

    1 Par souci de simplification, nous supposons ici quil sagit uniquement des impts

    directs et quil nexiste pas de transferts.

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    MACRO II Support de cours (S3) Omar BELKHEIRI

    Anne universitaire 2006-2007 25

    3. Effet combin des multiplicateurs des dpenses et fiscal

    Le recours simultan de lEtat aux impts et aux dpenses a pour

    consquence de combiner leurs deux effets.

    Lorsque laugmentation de la dpense publique est moins importanteque celle de limpt, le revenu dquilibre diminue. Cela sexpliquepar le fait que leffet de diminution du revenu d limpt a t

    prdominant face la faiblesse de la variation de la dpensepublique.

    Lorsque les augmentations de la dpense publique et des impts

    sont identiques, le revenu saccrot. La variation du revenu est doncpositive. Cela sexplique par le fait, qu variations en valeurs gales

    et pour une propension marginale consommer donne, leffet demultiplicateur fiscal est moins important que celui du multiplicateurdes dpenses publiques. Ce phnomne est appel le

    multiplicateur du budget quilibr ou thorme dHaavelmo .

    II LEQUILIBRE EN ECONOMIE OUVERTE

    Louverture dune conomie sur lextrieur implique de prendre en

    considration deux nouvelles variables : les exportations (X) et lesimportations (M).Les exportations viennent en augmentation de la valeur du PIB

    (produit) et les exportations contribuent sa diminution.

    Lquation comptable de lquilibre devient la suivante :

    Y = C + I + G + X M ; o (X M) reprsente les exportations nettes

    1. Lquilibre avec les exportations et importations

    Lorsque le commerce extrieur est introduit dans le modle,lquilibre est influenc par les effets respectifs des exportations

    (demande externe destine la nation) et des importations(demande interne adresse lextrieur)

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    MACRO II Support de cours (S3) Omar BELKHEIRI

    Anne universitaire 2006-2007 26

    Equilibre en conomie ouverte

    Y

    DG2 = C+I+G+XN

    C =

    Y2

    E

    E I + X

    S + M

    YY2

    0

    DG1 = C + I + G

    X

    M

    EC

    EC

    1

    C, I,G, XN

    S, M,I, X

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    MACRO II Support de cours (S3) Omar BELKHEIRI

    Anne universitaire 2006-2007 27

    2. Le multiplicateur en conomie ouverte

    Dans ce nouveau cadre dquilibre, le multiplicateur va connatre

    une transformation sous leffet de la propension marginale importer. En effet, le multiplicateur va tre affaibli du fait quune

    partie des biens et services consomms ne sont pas produitslocalement mais importe (influence de m ). Plus la valeur de m est leve, plus la force du multiplicateur est rduite.

    Le multiplicateur en conomie ouverte qui permet de mesurerlimpact dune variation du commerce extrieur sur le revenu tout en

    tenant compte du niveau des importations est not :

    k = 1 / s+m (s : propension marginale pargner)

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    MACRO II Support de cours (S3) Omar BELKHEIRI

    Anne universitaire 2006-2007 28

    Chapitre 3LEQUILIBRE CLASSICO-KEYNESIEN

    Aprs la reprsentation keynsienne de lquilibre, lconomiste J.

    Hicks a propos en 1937 une nouvelle laboration de lquilibre qui at popularise par A. Hansen.Le principe de ce modle est de dfinir lquilibre globale, ou

    simultan, partir de deux autres quilibres.Le premier sur le march des biens et services (construction de lacourbe IS) et le second sur le march de la monnaie (construction de

    la courbe LM).

    I LEQUILIBRE SUR LE MARCHE DES BIENS ET SERVICES

    1. Construction et signification de la courbe IS

    La construction de la courbe IS est fonde sur les postulatssuivants : Il est suppos que les dpenses publiques et les imptssont constants et que la masse montaire est le niveau des prix sont

    donns.

    La courbe IS, qui exprime la condition dquilibre sur le march desbiens et services (I = S), se dtermine comme suit : (voir graphique)

    2. Le dplacement de la courbe IS

    La courbe IS se dplace sous linfluence de facteurs tel quelinvestissement.La dcision dinvestir dpendant galement de facteurs subjectifs,

    les entrepreneurs peuvent augmenter leur niveau dinvestissement

    (au-del du niveau optimal permis par le taux dintrt) en raison, parexemple, dun plus grand optimisme concernant les rsultats futurs

    de leurs entreprises.Dans ce cas, les entrepreneurs augmentent leur investissementautonome. Cela se traduit par le dplacement de la courbe IS vers la

    droite suite au dplacement de la fonction dinvestissement vers ladroite.

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    MACRO II Support de cours (S3) Omar BELKHEIRI

    Anne universitaire 2006-2007 29

    Construction de la courbe IS

    S

    I

    i

    S = Y- cY S

    i

    I

    IS

    Y1 Y2

    Y1 Y2

    I1 I2

    I1 I2

    I

    II

    e

    a

    f

    b

    g

    c

    h

    d

    I = f(i)

    S1

    S1

    i1

    i2

    i1

    i2

    IV

    III

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    MACRO II Support de cours (S3) Omar BELKHEIRI

    Anne universitaire 2006-2007 30

    II LEQUILIBRE SUR LE MARCHE DE LA MONNAIE

    Lquilibre sur le march de la monnaie est reprsent par la courbe

    LM qui exprime lgalit entre la demande de monnaie (L) et loffrede monnaie (M).

    1. Loffre et la demande de monnaie

    Loffre de monnaie est le fait de la banque centrale car cest elle quidtermine le volume de la masse montaire en circulation (donneexogne).

    La demande de monnaie est le fait des agents conomiques nonfinanciers tels que les mnages par exemple.

    Cette demande rpond des besoins divers que Keynes regroupeen trois catgories :- La demande de monnaie pour motif de transaction (Mt)

    - La demande de monnaie pour motif de prcaution (Mp)- La demande de monnaie pour motif de spculation (Ms)

    Considrant que Mt et Mp sont homogne, on peut distinguer entre

    deux demande de monnaie : M1 = Mt + Mp et M2 = Ms(M2 dpend du taux dintrt et de la relation inverse qui existe entre

    ce taux et la valeur des actifs financiers que possdent les agents).

    2. Construction et interprtation de la courbe LM

    De la mme manire que la courbe IS, la courbe LM, qui refltelquilibre sur le march de la monnaie travers lgalit entre la

    demande de monnaie (L) et loffre (M), se dtermine en quatre

    tapes (voir graphique)

    3. Le dplacement de la courbe LM

    La cration de la monnaie ou sa destruction agit sur la droite LM en

    la dplaant respectivement vers la droite ou vers la gauche. Dans lecas dune cration montaire cest--dire une augmentation de loffremontaire, demande de spculation constante, la demande de

    monnaie pour transaction augmente et par consquent le niveau du

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    MACRO II Support de cours (S3) Omar BELKHEIRI

    Anne universitaire 2006-2007 31

    revenu est revu la hausse. Laccroissement de (M1) agit comme unstimulant pour la production.

    Construction de la courbe LM

    M2

    i

    M1=M1(Y)M1

    Y

    i

    Y

    LM

    C G E A

    E A

    I

    II

    IV

    III

    a

    e

    f

    b

    g

    c

    h

    d

    M2=M2(i)

    F

    B

    i2

    i1

    M2

    OM=DM

    M1

    C G

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    Anne universitaire 2006-2007 32

    III LEQUILIBRE SIMULTANE

    Lquilibre est simultan lorsque le taux dintrt et le revenu sont

    des niveaux qui expriment aussi bien lquilibre du march des bienset services que celui de la monnaie.

    Cet quilibre est reprsent par la rencontre des deux droites IS etLM au point dquilibre (E) qui correspond un taux dintrt i = ie et un revenu dquilibre (Ye).

    Equilibre simultan

    i

    Y

    LMIS

    Ye

    ie

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    MACRO II Support de cours (S3) Omar BELKHEIRI

    Anne universitaire 2006-2007 33

    Chapitre 4LA POLITIQUE BUDGETAIRE

    En tant quaxe de la politique conomique conjoncturelle, la politique

    budgtaire est lie aux finances publiques travers le budget.La politique budgtaire peut tre dfinie comme lutilisation par lEtatdes recettes et des dpenses pour agir sur les flux des revenus du

    circuit conomique.Ces moyens ou instruments daction budgtaire peuvent treanalyss, selon leur caractre volontaire ou pas, de deux manires.

    I Les instruments automatiques

    La politique budgtaire dispose dun ensemble de mcanismesautomatiques qui permettent de stabiliser le niveau dactivitconomique qui est en fluctuations permanentes. Cest le cas

    notamment des impts.

    Les recettes fiscales ont tendance sajuster de manire

    automatique aux variations du revenu en stabilisant ce dernier. Ainsi,

    en priode de prosprit, quand le revenu augmente, les imptsaugmentent aussi et constituent une fuite du circuit conomique qui

    exerce une pression la baisse du revenu. Inversement, en priodede rcession, les recettes fiscales diminuent (car le revenu diminue),ce qui favorise nouveau laugmentation de la demande et donc du

    revenu.

    Consquences des instruments automatiques :

    - Ces stabilisateurs sont des facteurs qui ont pour effet daccrotreles dficits publics en priode de rcession et de les diminuer en

    priode dexpansion et cela sans lintervention volontaire desautorits publiques.- La stabilisation automatique est un phnomne qui peut avoir,

    selon les cas, un effet favorable ou dfavorable selon si on est ensituation de sous-emploi ou proche du plein emploi.

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    MACRO II Support de cours (S3) Omar BELKHEIRI

    Anne universitaire 2006-2007 34

    II Les instruments discrtionnaires

    Bien que les stabilisateurs automatiques permettent de rguler

    lactivit conomique, elles ne peuvent elles seules supprimer lesfluctuations qui affectent cette dernire. Ces fluctuations restent

    suffisamment importantes pour appeler une action volontariste desautorits publiques par le biais des instruments discrtionnaires de lapolitique budgtaire.

    Les recettes et les dpenses budgtaires sont les principauxinstruments de cette politique en raison de leur impact sur lademande globale.

    La question qui simpose est de savoir lequel des deux instrumentsfaut-il choisir ; ou serait-il plus indiqu dutiliser les deux. Sur le plan

    du principe et en tenant compte de leffet multiplicateur, ladmonstration de Haavelmo semble montrer qu variationsidentiques en valeur, laction de la dpense est porteuse de plus de

    rsultat en terme daugmentation nette du revenu.Sur un autre plan, lorsque la rcession touche un secteur particulierou une rgion dtermine, la relance conomique par des dpenses

    publiques bien orientes semble plus pertinente car une diminution

    des impts aurait un impact initial gnralis.

    III Effet de la politique budgtaire

    Pour couvrir lexcs des dpenses sur les recettes, lEtat peut

    recourir plus dimpt, lemprunt ou encore la crationmontaire. Le mode de financement choisi contribue dfinir leseffets de la politique budgtaire.

    De manire gnrale, toute politique budgtaire expansionniste, soitpar laugmentation des dpenses et/ou par la diminution des impts,

    produit un accroissement de la demande et donc du niveau dactivitconomique, accompagne dune amlioration de la situation delemploi.

    La politique budgtaire produit galement des effets secondairesindsirables :

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    MACRO II Support de cours (S3) Omar BELKHEIRI

    - La relance conomique par laugmentation de la demande entraneune augmentation du taux dintrt. Cette hausse est due un

    dsquilibre sur le march de la monnaie : la croissance du revenu

    (dplacement de la droite IS) ncessite une demande de monnaiede transaction laquelle loffre de monnaie ne rpond pas (elle

    demeure constante) et lexcs de la demande sur loffre entranelaugmentation du taux dintrt. Par consquent, linvestissementest dprim (effet dviction) et la consommation est rduite.

    - Leffet dviction peut tre expliqu galement comme tant lersultat du recours lemprunt pour financer le dficit public. En

    effet, dans ce cas de figure, lEtat entre en concurrence avec les

    entreprises dans la demande des fonds privs (pargne prive). Ilsen suit une spirale daugmentation du taux dintrt rmunrateur

    des titres de crance mis (obligations, bons de trsor). Cettehausse est relativement faible si lpargne oisive est disponible.Dans le cas contraire, la hausse des taux dintrt devient plus

    importante au point de pnaliser les entreprises dsirant investir enles vinant du march financier.

    - Lorsque la politique budgtaire est fonde sur un financement par

    cration montaire, dans un premier temps, cela ne rduit pas leffetpositif de laugmentation des dpenses, mais une augmentation trop

    importante de la masse montaire risque de dclencher unprocessus inflationniste et un dsquilibre de la balance despaiements. De cette manire, leffet recherch de la demande sera

    vite contourn par la hausse des prix et le dsquilibre externe.