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2011-2012 GEOLOGIE HISTORIQUE 1 er année de BTS des Grandes Ecoles de Géologie, Mines, pétrole et environnement Enseignant : Dr KOFFI Yao Blaise (Maître-Assistant à l’Université de Cocody, UFR STRM, 07 27 17 13) 1 MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE Union-Discipline-Travail

Cours Geologie Historique Version-2012

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2011-2012

GEOLOGIE HISTORIQUE

1er année de BTS des Grandes Ecoles de Géologie, Mines, pétrole et

environnement

Enseignant : Dr KOFFI Yao Blaise

(Maître-Assistant à l’Université de Cocody, UFR STRM, 07 27 17 13)

1

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Union-Discipline-Travail

Page 2: Cours Geologie Historique Version-2012

TABLES DES MATIERES

TABLES DES MATIERES...........................................................................................................................2

Objectif du cours....................................................................................................................................3

1. APERÇU SUR LES SCIENCES DE LA TERRE ET DE LA GEOLOGIE........................................................3

1.1. Sciences de la terre.................................................................................................................3

1.2. Géologie, définition et intérêt................................................................................................3

2. DEFINITION ET DOMAINE DE LA GEOLOGIE HISTORIQUE...............................................................4

3. NOTION DE PALEONTOLOGIE.........................................................................................................5

3.1. Objectif de la paléontologie....................................................................................................5

3.2. Fossiles et fossilisation............................................................................................................7

3.2.1. Définition et typologie des fossiles.................................................................................7

3.2.2. Fossilisation....................................................................................................................7

4. NOTION DE STRATIGRAPHIE.........................................................................................................20

5. ETUDE DE QUELQUES MACROFOSSILES.......................................................................................23

5.1. Embranchement des mollusques.........................................................................................24

5.1.1. Les bivalves...................................................................................................................24

5.1.2. Les gastéropodes..........................................................................................................25

5.1.3. Les céphalopodes.........................................................................................................33

5.2. Embranchement des Arthropodes........................................................................................35

5.3. Embranchement des Brachiopodes......................................................................................37

5.4. Embranchement des Echinodermes.....................................................................................38

QUELQUES REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUES........................................................................................41

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Page 3: Cours Geologie Historique Version-2012

Objectif du cours

Ce cours de géologie historique dispensé au classe BTS des grandes écoles vise à

communiquer la notion du temps géologique, à montrer comment on peut diviser ce temps en

intervalles à partir d'observations faites sur les matériaux de la croûte terrestre et surtout, à

partir des diverses formes de vie successives retrouvées dans ces reliques. Grâce à cette étude

on pourra reconstituer les grands traits de l'histoire géologique de la planète Terre, en tenant

compte de la dérive continentale, et ce, tant du point de vue physique que biologique.

1. APERÇU SUR LES SCIENCES DE LA TERRE ET DE LA GEOLOGIE

1.1. Sciences de la terreLes sciences de la Terre regroupent les sciences dont l'objet est l'étude de la Terre

(lithosphère, hydrosphère et atmosphère) et de son environnement spatial ; en tant que

planète. Les domaines de sciences de la terre sont : les sciences géologiques (la géologie, la

géologie structurale ou tectonique, la paléontologie étudie les fossiles, la stratigraphie, la

sédimentologie, la pétrologie ou la pétrographie, la minéralogie, la cristallographie, la

géomorphologie, l'hydrogéologie, la karstologie, la spéléologie, la limnologie, la pédologie, la

volcanologie, la géochimie, géochronologie, etc. ), les sciences géodésiques et géophysiques

(sismologie, volcanologie géodésie, les sciences météorologiques et les sciences du vivant.

1.2. Géologie, définition et intérêtLa Géologie (de geo= terre et logos=discours) est la science de l’observation qui traite de la

constitution physique du globe terrestre. Elle en étudie les différentes couches, examine les

changements qui s'y sont produits et cherche les causes qui ont pu agir. Il s’agit d’une science

pluridisciplinaire (Fig. 1) avec plusieurs intérêts qui sont entre autres : la connaissance des

temps passés (paléo-climat), la connaissance de l’histoire de la terre, la prévision du devenir

de la terre, la découverte et l’exploitation des richesses de la terre, etc.

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Page 4: Cours Geologie Historique Version-2012

Figure 1: Diversité des sciences de la Terre et relations avec d'autres disciplines.

2. DEFINITION ET DOMAINE DE LA GEOLOGIE HISTORIQUELa géologie historique, partie intégrante des sciences géologiques, est une discipline

scientifique basée sur la stratigraphie et la Paléogéographie. Elle utilise la Géodynamique, la

Géologie structurale, la Paléontologie et la Sédimentologie. La géologie historique permet

de :

Reconstituer à chaque période ou tranche de temps du paysage géologique, des

manifestations géodynamiques et de la population animale et végétale ;

Retracer les différentes évolutions paléogéographiques : paléocourantologique,

paléoocéanographique, paléoclimatique et paléoécologique.

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Page 5: Cours Geologie Historique Version-2012

3. NOTION DE PALEONTOLOGIE

3.1. Objectif de la paléontologieLa paléontologie est une branche des sciences de la terre et dérive des mots grecs :

palaios=ancien   ; ontos=être   ; et logos=étude ou discours .

C’est une science qui a pour objectif l’étude des organismes (faune et flore) des temps,

anciens et disparus, essentiellement connus par les restes fossiles (reliques) ou les traces de

leurs différentes activités (traces de pas, pistes, terriens, etc.) laissés dans les formations

sédimentaires (sédiments) (Figures 1 et 2).

Figure 2 : Trace d’organismes anciens (Trilobite) dans une formation sédimentaire

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Page 6: Cours Geologie Historique Version-2012

Figure 3 : Squelette d’organisme animal

On note la paléontologie végétale (paléonbotanique) et la paléontologie animale

(paléozoologie).

Depuis plusieurs décennies, compte tenu de l’abondance des informations qu’englobe la

paléontologie, elle s’est spécialisée et on peut avoir les sous disciplines suivants :

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Page 7: Cours Geologie Historique Version-2012

La paléo-écologie : qui est l’étude des organismes anciens en relation avec leur milieu

de vie. Elle prend en compte uniquement les fossiles ou reliques restés sur place ;

La micro-paléontalogie qui étudie les micros organismes et qui se divise en

micropaléontologie (étudie les foraminifères, les ostracodes) et en palynologie (étudie

les spores, les pollens et les dinoflagellés. On l’utilise pour la reconnaissance des

paléoclimats des périodes plus récentes).

3.2. Fossiles et fossilisation

3.2.1. Définition et typologie des fossiles

Les fossiles sont les restes des organismes vivants que l’on retrouve enfoui dans les roches.

Quel qu’il soit, la fossilisation commence dès la mort.

Selon le critère utilisé pour catégoriser les fossiles, on peut distinguer plusieurs classes.

En considérant la taille des fossiles on a la nomenclature suivante :

les macrofossiles

les microfossiles

les nanofossiles

Mais en tenant compte de l’environnement de dépôt et également de leur extension verticale

et de leur répartition géographique on note :

Les fossiles de faciès ;

Les fossiles repères (fossiles stratigraphiques=fossile de niveau=index fossil).

3.2.2. Fossilisation

3.2.2.1. Nature des sédiments

Les sédiments peu perméables propices à la conservation sont : les Argiles et les Marnes. A la

différence, les sables, les graviers et les conglomérats qui sont des sédiments perméables sont

peu propices à la conservation

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Figure 4 : Aperçu de quelques matériaux (craie, grès et roches argileuse)

Il faut noter que le milieu marin est plus favorable que le milieu continental dans le processus

de fossilisation. Le bois peut également conserver à l'état fossile tous les détails de sa

structure. Enfin, un sol gelé peut parfaitement conserver des organismes vivants. Les

mammouths fossiles de Sibérie en sont un exemple très connu.

3.2.2.2. Exemple de fossilisation d’un trilobite

a. Un trilobite se déplaçait sur le fond marin pendant l'ère primaire

Figure 5 :

b. Le trilobite meurt; les parties molles de son corps se décomposent; la carapace conservée est progressivement recouverte par les sédiments (vase, sable ...)

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Figure 6 :

c. La hauteur des dépôts, qui peut atteindre plusieurs centaines de mètres, exerce une pression qui transforme les sédiments en roche (exemples: la vase se transforme en schiste, le sable se transforme en grès). Les mouvements géologiques interviennent également dans le processus de formation de la roche (température, pression, déformations ...). C'est pendant cette phase de formation de la roche que le trilobite se fossilise.

Figure 7 :

d. Si les mouvements géologiques sont suffisamment importants, les fonds marins peuvent se soulever jusqu'à émerger complètement et former un massif montagneux (exemple: la formation du massif armoricain, il y a 240 millions d'années).

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Page 10: Cours Geologie Historique Version-2012

Figure 8

e. L'érosion (due à la pluie, le vent, le gel ...) décompose progressivement la roche.

Figure 9

f. Et dans les strates sédimentaires, on fini par trouver des fossiles (exemple: un trilobite).

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Page 11: Cours Geologie Historique Version-2012

Figure 10

Types  de fossilisation

Pour un trilobite, on identifie généralement 2 grands types de fossilisation.

Processus 1 : Le premier type est une fossilisation où la carapace d'origine du trilobite est totalement

dissoute pendant le processus de formation de la roche. Le fossile est alors constitué d'un moule interne et

d'un moule externe (c'est le cas de la majorité des trilobites ordoviciens de Bretagne). Les quelques

illustrations ci-dessous permettent d'expliquer ce type de fossilisation.

Figure 11 : Carapace de trilobite enfouie dans le substrat vaseux avant le processus de formation de la roche.

La carapace se dissout progressivement et un interstice apparaît. L'interstice est un espace qui correspond à

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Page 12: Cours Geologie Historique Version-2012

l'épaisseur de la carapace d'origine du trilobite.

Figure 12 : Dissolution progressive et apparition d’interstice

Lorsque l'on clive la roche, les moules interne et externe du trilobite se séparent, généralement sans grande difficulté. Le moule interne correspond à la partie convexe du trilobite. Le moule externe correspond à la partie concave.

Figure 13 : Moule externe et moule interne de trilobite

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Page 13: Cours Geologie Historique Version-2012

Figure 14 : Exemple de trilobite ordovicien avec moules interne et externe (Calymène)

Processus 2 : Le deuxième type de fossilisation permet de conserver la carapace d'origine du trilobite. En

fait, pendant le processus de formation de la roche, la carapace est minéralisée par des échanges chimiques

complexes (c'est le cas des trilobites dévoniens du Maroc). La carapace, alors appelée "test", est une copie

conforme de la carapace d'origine. Généralement, le test permet d'observer des détails très fins comme la

granulation, les facettes visuelles.

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Figure 15 : Exemple de trilobite dévonien avec carapace (Proetus)

Les deux types de fossilisations sont dus à des différences dans la composition chimique de la

roche. En général, les trilobites que l'on trouve dans les schistes sont des moules internes et

externes. Les trilobites que l'on trouve dans les grès conservent leur carapace (test) sous forme

minérale. Pour les trilobites qui n'ont plus de test, les collectionneurs ont tendance à ne

conserver que les moules internes, car c'est la partie la plus esthétique. Or, il faut aussi

conserver les moules externes, car ils permettent, par moulage inverse, de reconstituer la

carapace d'origine avec des détails invisibles sur le moule interne.

3.2.2.3. Processus de fossilisation

3.2.2.3.1. Processus nécrotiques

Les processus nécrotiques regroupent les causes de la mort des organismes que sont : l’âge,

l’asphixie, la famine, le manque d’eau, le manque de lumière, les changements drastiques de

températures et de pression, l’empoisonnement, les parasites, les maladies, les blessures, la

prédation, etc. Il faut noter que ces causes sont rarement visibles sur les fossiles.

3.2.2.3.2. Biostratinomie

La biostratimonie est l’histoire de l’organisme depuis le moment de sa mort jusqu’à son

enfouissement final. L’état dans lequel les fossiles sont conservés est variable selon les cas :

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- La conservation des substances organiques (protéines+hydrates de carbones) est

difficile sauf dans quelques cas exceptionnel (le gel des mammouths de Sibérie et de

l’Alaska, dessiccation des vraies momies sous des climats extrêmement arides, etc.) ;

- Mais, il existe des substances organiques chimiquement inertes et donc fort stables

dont la chitine, la pseudochilite, la sporopollenine, la cellulose et la liguine) ;

- Les parties dures généralement minéralisées sont mieux conservées et jouent un rôle

paléiontologiquement très important. On peut reconnaître : le carbonate de calcium

(calcite et argonite) se rencontre chez les coquilles et tests d’invertébrés ; le phosphate

de calcium (caractérise le squelette des vertébrés) ; la silice (sous forme d’opale=silice

amorphe hydratée) est plus fréquente chez les radiolaires, les diatomés, les

spongiaires) ;

- l’enfouissement des fossiles doit être rapide et dans des sédiments de préférences à

grains fins mettant l’organisme à l’abri de l’air et des organismes nécrophages ainsi

que de l’abrasion par des vagues ou par transport ;

- l’abondance et la taille des organismes sont aussi des facteurs importants pour une

meilleure conservation (en effet, dans les prélèvements de forages par exemple, les

organismes de petites tailles sont les mieux conservés car ils ne sont pas broyés par le

matériel de forages et ils sont généralement très abondants quand ils existent.

Pour une meilleure interprétation paléogéographique, ces fossiles doivent être rencontrés

in situ en non remaniés (repris et déposés dans d’autres milieux que l’endroit où ils ont été

fossilisés).

3.2.2.3.3. Processus diagénétique

Le processus diagénétique de la fossilisation concerne les changements structuraux plus ou

moins importants qui interviennent après l’enfouissement des parties conservées. On peut

distinguer :

- La perméabilisation   : La disparition de la trame protidique associées à la partie

minérale provoque parfois une perméabilisation plus ou moins prononcée des parties

dures de ces fossiles (exceptés les formes possédant des tests déjà perforés comme

certaines foraminifères) ;

- L’épigénisation ou pseudomorphose   : qui est lié au remplacement (progressive,

molécule par molécule) de la substance originelle par une substance différente, tout en

conservant la morphologie.

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Page 16: Cours Geologie Historique Version-2012

De nombreuses substances constituent de ce fait, des substances de remplacement et

normalement, la silice en est la plus fréquente (on parle de silicification) ; le sulfure de fer

ou pyrite (on parle de pyritisation) ; l’oxyde de fer (on parle de ferruginisation) ; etc.

- La minéralisation   : Dans ce cas, les organismes subissent l’action des eaux riches en sels minéraux dissous qui y circulent. On peut assister à deux actions différentes :

les parties molles de l’animal sont remplacées par la substance minérale ;

les parties dures peuvent être transformées.

Figure 16 : Mollusque transformé en calcédoine

L’intérieur de l’animal est donc transformé en roche ou on se retrouve avec un moule interne du vivant.

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Figure 17 : Aperçu de Corail silicifié.

La deuxième action est une véritable substitution cristallochimique. Les résultats sont souvent

extraordinaires. On a pu découvrir ainsi des forêts entières parfaitement conservées. Les

arbres ont été transformés par la silice en blocs d’opale ou de calcédoine. On les retrouve dans

leur position originelle avec leurs racines.

- La carbonification   : La carbonification est un processus de fossilisation qui intéresse

en particulier les végétaux. Elle est à l’origine des gisements de charbon. La plupart

remontent au Carbonifère (340 millions d’années minimum). A cette époque, les pays

actuels comme la Chine, l’Inde, l’Australie, l’Afrique, l’Amérique du Nord et une

partie de l’Europe, étaient recouverts d’immenses forêts et de zones marécageuses. Ce

sont les restes de ces forêts et marécages qui ont constitué la base des gisements de

charbon.

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Figure 18 : Aspect des rameaux de Mariopteris du Carbonifère

NB : Comment ces plantes se sont-elles transformées en charbon ? Ce sont les bactéries

anaérobies qui attaquent la cellulose des végétaux. Il y a diminution de l’oxygène et de l’azote

au profit du carbone. Plus le temps écoulé est important, plus le pourcentage de carbone est

élevé. Les différents charbons sont classés selon leur teneur en carbone et donc leur âge.

- L’incrustation   : L’inscrustation se limite aux organismes assez récents. Ce processus

est en relation avec la présence d’eaux riches en carbonate de calcium. Les restes

organiques sont recouverts d’une pellicule minérale. Il ne reste à la fin du processus de

fossilisation qu’une fine empreinte. Par exemple : empreintes de feuilles, de tiges ;

- L’Ambre   : Ce processus a permis de retrouver des Invertébrés ou des Vertébrés dans

un état de conservation parfaite. Dans ce processus, l’inclusion de petits animaux s’est

produite dans la résine de conifères qui s’est trouvée fossilisée, qu’on appelle ambre.

- La momification   : Ce processus est très rare et permet la conservation complète des

organismes. On a ainsi retrouvé deux Anatosaurus du Crétacé supérieur ;

- La recristallisation  : c’est la transformation d’une forme instable ‘exemple :

l’aragonite) d’un minéral en une dorme plus stable (exemple : carbonate de fer :

CaCO3) sans toutefois changer le chimisme du fossile ; par contre la morphologie peut

être affectée.

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Page 19: Cours Geologie Historique Version-2012

- La compaction  : elle affecte les coquilles qui subiront d’importantes modifications

morphologiques.

3.2.2.4. Relation sédiment-fossile

Dans beaucoup de cas, le sédiment et le fossile sont contemporains. Cependant, si le fossile a

été transporté après sa mort, le sédiment peut être plus jeune ou plus ancien. C’est l’étude de

la relation sédiment-fossile qui permet d’obtenir des indications sur le milieu de vie de cet

organisme.

Figure 19 : Crustacé de l'Eocène. Gisement de Monte Bolca (Italie)

La sédimentation a débuté avec l’histoire de la Terre. Les sédiments se sont déposés au fil du

temps. C’est donc tout notre passé qui s’y trouve enfermé. Les géologues ont donné le nom de

« séries stratigraphiques » aux successions de ces couches. Les associations de la faune et de

la flore dans ces séries stratigraphiques permettent de les classer en périodes distinctes. Le

chapitre suivant sera entièrement dédié à la stratigraphie.

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Page 20: Cours Geologie Historique Version-2012

4. NOTION DE STRATIGRAPHIE

4.1. Définition et nomenclatures

Etymologiquement = description des couches de terrain qui constituent l’écorce terrestre. Du

latin : Stratum (=couverture) et de graphein (=écrire), le terme stratigraphie est une science

qui étudie donc la succession des dépôts sédimentaires (grès, calcaires, marnes, sables,

argiles, etc.), généralement arrangés en couches (=strates)

Elle a pour objectif de donner une explication de l’organisation et de l’agencement des divers

éléments de l’écorce terrestre.

La stratigraphie étudie la succession des dépôts sédimentaires (grès, calcaires, marnes, sales,

argiles, etc.) généralement arrangés en couches ou strates.

On distingue trois (3) branches principales de la stratigraphie :

- la lithostratigraphie ;

- la biostratigraphie ;

- la chronostratigraphie

4.1.1. la lithostratigraphie

Elle est basée sur la nature des terrains indépendamment du contenu en fossile (exemple :

corrélation litho stratigraphiques des niveaux de sables bitumineux de la région d’Adiaké). La

litho stratigraphie comporte quatre (4) subdivisions croissantes : strate, membre, formation et

groupe.

4.1.2. la biostratigraphie

La biostratigraphie est basée sur le contenu en fossiles de chaque unité lithologique

considérée (exemple : les divers niveaux de glauconites de la falaise de Fresco comporte une

variété de fossiles (nautiles, bivalves, échinodermes et foraminifères) qui permettent de les

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Page 21: Cours Geologie Historique Version-2012

dater du paléocène. Elle se décompose en plusieurs subdivisions également croissantes

(biozone, cénozone, acmé). Du fait de la spécialisation, on rencontre parfois les termes de

palynostratigraphie qui est basée sur les spores et les pollens.

4.1.3. la chronostratigraphie

Elle est basée sur de nombreuses méthodes (le plus souvent la géochronologie) en vue

d’organiser les séquences sédimentaires en unités chronostratigraphiques, dont les plus

utilisées à l’échelle mondiale sont :

- l’étage (âge géochronologique moyen 5 à 6 millions d’années). Le nom de l’étage

correspond en principe à l’endroit où il a été décrit pour la première fois : exemple :

l »Aquitanien (Aquitaine au Sud ouest de la France). L’étage est l’unité de base de la

stratigraphie permettant d’établir des corrélations à grande distance :

- la série (formée de plusieurs étage pendant une époque données ;

- le système (regroupe plusieurs séries accumulées durant une période).

Une échelle stratigraphique (Figure 20) a été établie et périodiquement remise à jour en

fonction des nouvelles découvertes. De nombreuses divisions ont été récemment distinguées à

partir de nouvelles spécialités ou disciplines géologiques diverses : sismostratigraphie,

magnétostratigraphie, etc.

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Page 22: Cours Geologie Historique Version-2012

Figure 20 : Illustration d’une échelle stratigraphique

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Page 23: Cours Geologie Historique Version-2012

4.2. Principes de la stratigraphie

Trois principes fondamentaux soutiennent la stratigraphie : les principes de superposition, de

continuité latérale et d’identité paléontologique.

Principe de superposition : en l'absence d'évènement tectonique, une couche sédimentaire

est plus récente que celle qu'elle recouvre et plus ancienne que celle qui la recouvre [Avicenna

(Perse: Ibn Sina), 1027, reformulé par Nicolas Steno (Danemark: Niels Stensen), 1669].

principe d'horizontalité : dans la plupart des cas, les couches sédimentaires se déposent

horizontalement [Nicolas Steno (Danemark: Niels Stensen), 1669] ; une couche qui n'est pas

en position horizontale a probablement subi des déformations postérieures à son dépôt.

Principe de continuité latérale : une couche est du même âge sur toute son étendue [Nicolas

Steno (Danemark: Niels Stensen), 1669]. Discordance tectonique [James Hutton (Écosse),

~1788]. Principe d'uniformitarisme : les structures géologiques passées ont été formées par

des phénomènes (sédimentaires, tectoniques ou autres) toujours visibles de nos jours

[Avicenna (Perse: Ibn Sina), 1027, reformulé par James Hutton (Écosse), 1794]. Principe des

successions des "faunes" (et des "flores") [William Smith (Angleterre), 1799]

Principe d'identité paléontologique : Deux couches ayant le même contenu fossilifère sont

considérées comme ayant le même âge. Ce principe se base sur l'existence de fossiles

stratigraphiques. Il permet de corréler des séries sédimentaires de régions éloignées [William

Smith (Angleterre),~1799]. Principe de recoupement : les couches sédimentaires sont plus

anciennes que les failles ou les roches qui les recoupent [Charles Lyell (Écosse), ~1830].

Principe d'inclusion : des blocs de roche inclus dans une autre couche sont plus anciens que

cette dernière [Charles Lyell (Écosse), ~1830]. Walther's Law [Johannes Walther

(Allemagne), 1894] : illustration au verso ! Remarque : Attention, il y a bien évidemment des

contre-exemples ! TP N°2 Planète Terre (référence : cours de Bruno Granier)

5. ETUDE DE QUELQUES MACROFOSSILES

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Page 24: Cours Geologie Historique Version-2012

La géologie historique s’appuie sur de nombreux organismes ou reliques d’organismes issus

de plusieurs embranchements comme ceux des Mollusques, des Arthropodes et des

Echinodermes qui seront brièvement étudiés dans ce cours.

5.1. Embranchement des mollusquesLes Mollusques présentent une grande diversité de formes bâties sur un même plan d’organisation fondamental. Le corps généralement massif est caractérisé par la présence d’un manteau, d’une cavité palléale, d’un pied (pouvant être secondairement absent, comme chez l’huître). Ils se distinguent des Annélides et des Arthropodes par l’absence de segmentation. Le coelome est réduit chez l’adulte. On rencontre chez les mollusques : la classe des bivalves, la classe des gastéropodes et la classe des céphalopodes.

5.1.1. Les bivalves

Morphologie de la coquille des bivalves

Les deux valves dans le cas général sont identiques : on parle alors de coquille équivalente. Mais dans certains cas, le plus souvent, les deux valves sont bien différencie à cause du mode de vie de la bivalve : on parle de coquille inéquivalve.

Figure 21 : Aperçu de quelques coquilles de bivalves

Observation de la face externe (voir les séances de TD et TP du cours entier)

Orientation de la coquille (voir les séances de TD et TP du cours entier)

Orientation de la face interne (voir les séances de TD et TP du cours entier)

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Page 25: Cours Geologie Historique Version-2012

Répartition stratigraphique des bivalves

Les premier bivalves sont paléozoïques et datent du Cambrien. Ces organismes vivants n’ont réellement commencé à se développer qu’à partir du secondaire. Ce groupe d’organisme vivants fut en plein essor depuis le Tertiaire. Ils sont de bons fossiles de faciès et assez rarement de bons fossiles stratigraphiques.

5.1.2. Les gastéropodes

Les gastéropodes sont des animaux presque toujours asymétriques, dont le corps est divisé en trois régions distinctes (Figure 22) :

En avant, la tête, presque toujours munie de tentacules, portant des yeux à leur extrémité ou à leur base ;

Ventralement, un pied élargi en un disque reptateur, ou parfois transformé en organe de natation ;

Dorsalement, une masse viscérale, parfois nue mais très généralement enfermée dans une coquille d'une seule pièce.

Ces mollusques sont unisexués ou hermaphrodites, ovipares ou vivipares. Le développement comprend généralement un stade pendant lequel la larve, pourvue d'une petite coquille spirale operculée et d'un voile cilié, nage librement. C'est la larve trochophore caractéristique des mollusques, mais qui manque chez les gastéropodes terrestres. La plupart de ces animaux vivent dans la mer (comme les patelles, les buccins), et peuvent même être pélagiques (ptéropodes). D'autres sont terrestres, comme les limaces et les escargots, ou habitent les eaux douces, comme les paludines et les lymnées.

Figure 22: Apreçu de la morphologie des gestéropodes

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Page 26: Cours Geologie Historique Version-2012

Morphologie de la coquille des gastéropodes

La coquille des gastéropodes est éminemment variable en forme, grandeur et coloris (Figures

23 et 24). Il en est dont l'ouverture est fermée par une pièce mobile cornée ou calcaire,

l'opercule, pièce absente chez d'autres. De nombreuses espèces de gastéropodes sont munies

d'une coquille extérieure, quelquefois atrophiée chez les espèces qualifiées de limace ou assez

grosse pour contenir tout l'animal chez les espèces qualifiées d'escargot par exemple, lui

permettant ainsi d'échapper à leurs prédateurs et survivre à des conditions d'extrême chaleur

ou sécheresse pour les espèces terrestres. Ces coquilles dite univalves présentent des

particularité par rapport aux coquilles des autres mollusques. La coquille est sécrétée par un

épais pli de peau, appelé le manteau. Elle est composée principalement de carbonate de

calcium. Les gastéropodes ont donc besoin d'une alimentation riche en calcium.

Figure 23 : Description de la coquille des gastéropode

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Figure 24: Vue de quelques coquilles de gastéropodes

Observation de la face externe (voir les séances de TD et TP du cours entier)

Orientation de la coquille (voir les séances de TD et TP du cours entier)

Orientation de la face interne (voir les séances de TD et TP du cours entier)

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Répartition stratigraphique

Le nombre des espèces de gastéropodes dépasserait 100 000 et on les rencontre sur tout le globe, et à l'état fossile depuis le cambrien jusqu’à nos jours.

5.1.3. Les céphalopodesLes céphalopodes sont les mollusques les plus élevés en organisation. Ils possèdent tous les organes suivants :

Une tête avec un véritable cerveau, De gros yeux latéraux ; Une bouche pourvue d’une mâchoire cornée (bec de perroquet) ; Un pied très différenciée Un manteau qui entoure la masse viscérale ; Une coquille (sauf chez les octopodes) appelé phragmocôme interne ou externe.

La morphologie comme la taille de ces organismes est variable (Figures 25 et 26). On a de peitite talle (quelques mm) et de grands (quelques m). On y rencontre dans les céphalopodes : les Coleoidées, les Nautiloidés et les Ammonoidés (voir leur description complète dans les TD et TP du cours).

Figure 25: Morphologie de quelques céphalopodes

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Figure 26: Photos de céphalopode rencontré dans la méditerranée Poulpe et Seiche)

Observation de la face externe (voir les séances de TD et TP du cours entier)

Orientation de la coquille (voir les séances de TD et TP du cours entier)

Orientation de la face interne (voir les séances de TD et TP du cours entier)

Répartition stratigraphique

Parmi les céphalopodes, les Belmnites sont d’un grand intérêt pour la datation des terrains jurassique et crétacé. Les toutes premières formes sont du carbonifère. Mais le développement de leur ordre ne commence réellement qu’au Jurassique om elles ont pu être abondantes comme en témoignent les véritables champs de Rostres caractérisant certaines formations marines de cette époque.

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Page 35: Cours Geologie Historique Version-2012

5.2. Embranchement des ArthropodesLes arthropodes (Figure 27) sont des animaux caractères par un squelette interne segmenté et articulé : la carapace/ Elle est de nature chitineuse et parfois imprégné de calcaire.

Figure 27: Vue de quelques arthropodes

Le corps de ces organismes est typiquement divisé en trois (3) parties : la tête, le thorax et l’abdomen. La tête porte des appendices sensoriels ou préhensibles  le thorax porte les appendices locomoteurs (les pattes). La respiration se fait suivant les cas à l’aide de branchies ou de trachées. On y rencontre cinq (5) classes :

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Page 36: Cours Geologie Historique Version-2012

Crustacés ; Chelicerates ; Trilobitomorphes ; Hexapodes Myriapodes

Dans ce cours nous ne ferons cas que des trilobites qui sont des Trilobitomorphes (voir le détail du cours).

Observation de la face externe (voir les séances de TD et TP du cours entier)

Orientation de la coquille (voir les séances de TD et TP du cours entier)

Orientation de la face interne (voir les séances de TD et TP du cours entier)

Répartition stratigraphique

C'est au Cambrien que les trilobites connaissent leur plus grand développement et une grande

diversité, bien que les formes restent très "classiques" (Figure 28). Après une première crise à

la fin de Cambrien, les trilobites de l'Ordovicien montrent une très grande diversification et

partent à la conquête de nombreux environnements. Le passage de l'Ordovicien au Silurien

sera à nouveau difficile. Ils ne retrouveront ensuite plus la variété et diversité antérieure. A la

fin du Dévonien, il ne reste plus que deux familles de trilobites. Les derniers d'entre eux

disparaissent définitivement à la limite Permien-Trias.

Figure 28: Répartition stratigraphique des trilobites

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Page 37: Cours Geologie Historique Version-2012

5.3. Embranchement des BrachiopodesIl est à noter que la division traditionnelle en deux classes Articulata et Inarticulata, n'est plus

d'application actuellement. Cette division était le reflet de ressemblances morphologiques

entre espèces. On a toutefois remarqué que cette morphologie externe était plus liée à une

adaptation fonctionnelle par rapport au milieu de vie, qu'à une parenté quelconque

(phénomène de convergences évolutives). Des nouvelles techniques ont permis de changer

cette classification en tenant compte de l'organisation interne des individus, bien plus à

l'image de cette parenté. On connait donc actuellement trois subphyla : Linguiformea et

Craniiformea qui rassemblent les anciens inarticulés. Les Rhynchonelliformea quant à eux

sont l'équivalent des anciens articulés.

Description de la coquille des Brachiopodes

La coquille est constituée de deux valves de tailles inégales dont l’une est dorsale (brachiale)

et l’autre ventrale (ou pédonculaire). Chez les bivalves, les valves sont droites et gauche.

Cette coquille est constituée de chitine et de carbonate de calcium ou de phosphate de

calcium. Elle est secrétée par une extension de la paroi corporelle, le manteau (qui n’est pas

homologue au manteau des mollusques). On y distingue un pédoncule sortant de la valve

ventrale fixe l’animal au substrat (il existe quelques espèces sans pédoncules). Le tube

digestif de ces organismes est en U (comme chez tous les lophophorates) et il débouche sur un

anus chez les inarticulés alors qu’il est aveugle chez les articulés. Leur corps, qui comprend à

l’arrière la masse viscérale et à l’avant le lophophore (chez les brachiopodes il est constitués

de deux bras hélicoïdaux munis de cils, entourant la bouche et servant à apporter les aliments

à cette dernière), est fixé au support par le pédoncule

Observation de la face externe (voir les séances de TD et TP du cours entier)

Orientation de la coquille (voir les séances de TD et TP du cours entier)

Orientation de la face interne (voir les séances de TD et TP du cours entier)

Répartition stratigraphique

Les brachiopodes ont indéniablement connu leur apogée au Paléozoïque. Bien qu'ils

apparaissent dés le début du Cambrien, c'est à l'Ordovicien qu'ils connaissent un premier

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Page 38: Cours Geologie Historique Version-2012

grand rayonnement. Après une petite baise de régime au Silurien, le Dévonien est considéré

comme leur période de plus grande diversité. Grandes victimes de la crise Permo-Trias, ils ne

s'en remettront que partiellement et ne connaîtront plus qu'un certain succès au Jurassique.

Mis en concurence avec les bivalves au mode de vie similaire, ces dernier on une meilleure

capacité d'adaptation. Les brachiopodes ne pourront pas assurer leur survie et sont très peu à

avoir survécu aujourd'hui. Ceux qui ont survécu ont du se replier sur des niches écologiques

difficiles tels que les milieux intertidaux ou les eaux marines profondes. Il est à noter que ce

sont les ordres les plus archaïques qui ont le mieux résisté au temps . Ainsi les lingules sont

apparues dès la base du Cambrien et sont aujourd'hui l'un des principaux représentants

survivants de ce phylum autrefois florissant.  

Figure 29: Répartition stratigraphique de quelques Brachiopodes

5.4. Embranchement des EchinodermesLes échinodermes (Echinodermata) (Figure 30) forment un embranchement d'animaux

marins benthiques présents à toutes les profondeurs océaniques, dont les premières traces

fossiles remontent au Cambrien. Il compte 7 000 espèces vivant actuellement, dont les

représentants les plus connus sont les oursins et les étoiles de mer. Plus de 13 000 espèces

d'échinodermes ont disparu. Très originaux, ils possèdent un certain nombre de

caractéristiques uniques dans le monde animal. Les principales sont une symétrie pentaradiée,

l'existence d'un test calcaire et la présence d'un système aquifère. Groupe frère des chordés au

sein des deutérostomiens. La forme adulte est organisée autour d'une symétrie pentaradiée,

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Page 39: Cours Geologie Historique Version-2012

mais les formes embryonnaires — bilatérales — les rangent aux côtés des chordés dans le

groupe des deutérostomiens.

Figure 30 : Vue de quelques Echinodermes

Ils partagent d'ailleurs avec eux bon nombre de caractéristiques biochimiques. Cette symétrie

se retrouve dans la morphologie générale mais également dans l'ensemble de l'organisation du

corps, depuis le système nerveux jusqu'au squelette calcifié constitué de plaques et d'épines

qui entourent et protègent l'intérieur du corps. Leur système vasculaire est réduit et ouvert. À

côté ils disposent d'un système aquifère qui assure quelques-unes des fonctions du sang et

quelques autres : échanges gazeux, locomotion et nutrition. Cependant le système digestif est

complet et parfaitement fonctionnel. Le système nerveux est constitué d'un anneau nerveux

autour de la bouche d'où partent des nerfs selon une structure radiaire (pas de système

nerveux central). Les sexes sont séparés. Le sperme et les ovocytes sont libérés dans le milieu,

la fécondation a lieu au hasard dans le milieu extérieur. Les échinodermes, et particulièrement

les oursins ont été très utiles dans la compréhension du phénomène de fécondation,

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Page 40: Cours Geologie Historique Version-2012

notamment en ce qui concerne les mouvements ioniques lors de la pénétration du

spermatozoïde.

Observation de la face externe (voir les séances de TD et TP du cours entier)

Orientation de la coquille (voir les séances de TD et TP du cours entier)

Orientation de la face interne (voir les séances de TD et TP du cours entier)

Répartition stratigraphique

Il existe actuellement 5 classes d'échinodermes. Par le passé, on dénombre une vingtaine de

classes ayant existées. La plus grande diversité des échinodermes se démarque clairement sur

le Paléozoïque. Le tableau ci-dessous ne reprend pas tout une série de petites classes

d'échinodermes ayant existées au Paléozoïque. Les différentes classes peuvent être répartie

suivant deux sous-embranchements, suivant qu'ils soient vagiles ou sessiles :

Pelmatozoaires = fixes : cystidés, blastoïdes, carpoïdes, crinoïdes ;

Eleuthérozoaires = libres : holturidés, astéridés, ophiuridés, échinidés ;

Il est à noter que cette différence de mode de vie implique une différence de fonction

anatomique. Les crinoïdes utilisent leurs podia à des fins alimentaires, alors que les formes

mobiles d'échinodermes utilisent leurs podia pour la locomotion.

Dans l'ensemble, les échinodermes ont peu évolué. Les Astéroïdes et les Ophiuroïdes

apparaissent à l'Ordovicien comme les Crinoïdes et n'ont pas connu d'évolution majeure

depuis. Seuls les Echinoïdes connaissent un grand développement et une diversification au

Mésozoïque.

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Page 41: Cours Geologie Historique Version-2012

Figure 31 : Répartitition stratigraphique des Echinoïdes

QUELQUES REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUES

Digbehi Bruno (2008) : Travaux dirigés de Paléontologie, UFR STRM, Université de

Cocody (Côte d’Ivoire, Abidjan). 37 p

Goguel J. (1980). Géologie de l’environnement. Collection écologie appliquée et sciences de

l’environnement, édition Masson. 189 p.

Brusca, Richard C., and Gary J. Brusca 1990. Invertebrates. Sinauer Associates, Inc..

Sunderland, Massachusetts, USA. xiii + 992. ISBN: 0-87893-098-1.

Brusca, Richard C., and Gary J. Brusca 2002. Invertebrates, Second Edition. Sinauer

Associates, Inc.. Sunderland, Massachusetts, USA. xx + 936. ISBN: 0-87893-097-3.

Fell, F. Julian / Parker, Sybil P., ed. 1982. Echinodermata. Synopsis and Classification of

Living Organisms, vol. 2. McGraw-Hill Book Company. New York, New York, USA. 785-

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