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Page 1 sur 18 Ronéo 4 cours 13 UE13 UE13-Système cardiovasculaire Pr Jean-Jacques Mercadier Le 15/02/2017 de 13h30 à 15h30 Ronéotypeur /Ronéoficheur : Océane Malvy/ Adèle Parrot Cours n°8 La circulation : Principes généraux Le cours est très proche voir identique à celui dispensé en PACES.

Cours n°8 La circulation : Principes généraux · La fonction cardiaque c’est le transport de l’oxygène et des nutriments à tout l ... Il faut un système de transport,

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UE13-Système cardiovasculaire

Pr Jean-Jacques Mercadier

Le 15/02/2017 de 13h30 à 15h30

Ronéotypeur /Ronéoficheur : Océane Malvy/ Adèle Parrot

Cours n°8

La circulation : Principes généraux

Le cours est très proche voir identique à celui dispensé en PACES.

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Sommaire

1. Fonction de la circulation

2. Organisation de la circulation

3. Le cœur et le cycle cardiaque

4. Le remplissage des ventricules, notion de précharge

5. La contraction des ventricules, sa dépendance à la précharge

6. L’éjection du sang par les ventricules, notion de postcharge

7. Le volume d’éjection systolique

8. Le débit cardiaque

9. Références

1. Manuel de PHYSIOLOGIE CARDIO-VASCULAIRE intégrée, Michel Dauzat et al., Sauramps

médical

2. ATLAS DE POCHE DE PHYSIOLOGIE, S. Silbernagl & A. Despopoulos, Médecine – Sciences

Flammarion

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I) Fonction de la circulation (Transport des gaz et des nutriments)

C’est bien que vous compreniez la fonction parce que ça définit l’insuffisance : fonction de la

circulation insuffisance cardiaque, fonction de la respiration insuffisance respiratoire, fonction rénale

insuffisance rénale. L’insuffisance c’est quand on est plus capable d’assurer la fonction normale.

La fonction cardiaque c’est le transport de l’oxygène et des nutriments à tout l’organisme.

Respiration cellulaire

La vie de la cellule nécessite de l’énergie.

L’énergie est produite dans la mitochondrie elle consomme de l’oxygène et elle produit du co2. Il faut

apporter à toutes les cellules de l’organisme au moins l’oxygène et les nutriments.

Chez les unicellulaires

Chez les êtres unicellulaire, il n’y pas de problème car les nutriments sont à proximité de la cellule.

Chez les êtres multicellulaires,

En revanche, chez les êtres multicellulaires, la possibilité de récupérer l’oxygène et les nutriments par

simple diffusion et par proximité n’existe plus. Il faut un système de transport, c’est le rôle de la

respiration et de la circulation.

Par exemple, l’oxygène est transporté au muscle grâce à la circulation. De la même manière, les

nutriments absorbés dans le tube digestif sont transportés aux muscles qu’ils les utilisent par la

circulation. La circulation élimine les produit de déchets : gaz carbonique retour aux poumons, ou

encore urée éliminé au niveau rénal.

– Mécanismes : diffusion

(agitation moléculaire) = très

courte distance, gaz dissous

– Passif : gradient de

concentration des molécules

– Rapidité de l’équilibration

inversement proportionnelle à la

distance à parcourir

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La variation du début cardiaque dépend essentiellement de la variation de l’activité musculaire,

et donc de l’activité physique. (Bien entendu il n’y a pas que le muscle qui consomme de l’oxygène,

mais tous les organes à commencer par le cerveau. Mais celui dont les besoins en oxygène varient le

plus c’est le muscle.

Au début d’un exercice, on augmente la consommation d’oxygène et de gaz carbonique, ce qui va

ressenti par le système nerveux central qui va être informé de cette activité et qui va entrainer des

ordres au niveau de la circulation et de la respiration pour fonctionner plus rapidement.

Ainsi, le système circulatoire se situe entre les demandeurs qui sont principalement les muscles et les

fournisseurs que sont le système respiratoire.

Ci-dessous, les variables permettant d’ajuster les systèmes : le débit cardiaque est ajusté par

fréquence cardiaque et volume d’éjection systolique, et le débit respiratoire par la fréquence

respiratoire et le volume courant.

II) Organisation de la circulation

Le système circulatoire est composé de deux pompes et de deux systèmes de tuyaux organisés en série

:

-La grande circulation (ou circulation systémique) avec des pressions élevées, vascularise tous les

organes. Les différents organes sont vascularisés en parallèles les uns par rapport aux autres.

-La petite circulation (ou circulation pulmonaire) avec des pressions basses, permet l'hématose au

niveau des poumons

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(A noter : le débit est le même en tout point du circuit donc lorsque les résistances augmentent la

pression artérielle moyenne doit également augmenter).

La PAS (Pression artérielle systémique) est de 90mmHg, on peut en déduire qu'il existe des

résistances vasculaires importantes, qui permettent un débit constant tout au long du circuit, par

rapport aux résistances vasculaires, plus faible, de la circulation pulmonaire avec une pression

artérielle pulmonaire de 12 mmHg.

Les résistances pulmonaires sont faibles car la paroi des artérioles pulmonaire est très compliantes. En

cas d’HTAP, la pression pulmonaire augmente de façon accrue car les résistances vasculaires

pulmonaires augmentent (perte de compliance).

.

Le système circulatoire est analogue

à un système électrique, la tension U

est assimilable à la pression artérielle

moyenne PA, la résistance R aux

résistances vasculaires RV, et

l'intensité I au débit vasculaire Qc.

Ainsi : U=RxI => PA=RV x Qc

<=> Qc=PA/RV

C’est la loi de Darcy.

3

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Les différents vaisseaux n'ont pas tous la même composition histologique qui va faire varier leur

capacité de compliance et leurs résistances vasculaires.

Décrivons les compositions et propriétés de chaque type de vaisseaux : Tout d'abord, tous les

vaisseaux sont composés d'un couche interne d'endothélium ;

→ L'aorte : le diamètre est important ; la paroi est peu épaisse ; il y a une composante élastique

importante ; une composante musculaire plus faible ; l'aorte doit être compliante afin de créer un flux

laminaire.

→ Les artères : le diamètre est moins important ; la paroi est peu épaisse ; la composante musculaire

est plus importante ; les artères sont moins compliantes que l'aorte.

→ Les artérioles et sphincters précapillaires : le diamètre est petit (plus visible à l’œil nu) ; la paroi

est épaisse ; la composante musculaire est importante, ce qui permet une vasodilatation et

vasoconstriction de ces vaisseaux (vasomotricité) ; ces deux types de vaisseaux sont le siège des

résistances vasculaires.

→ Les capillaires : le diamètre est de 8 microns ; ils sont composés de cellules endothéliales

exclusivement; leur petit diamètre oblige à la déformabilité des globules rouges qui permet des

échanges gazeux avec les tissus.

→ Les veinules : il n'y a pas de composantes musculaires.

→ Les veines : il existe une composante musculaire Pour les veines et les veinules, on observe une

grande capacité de distension et de dilatation.

→ Les veines caves : elles sont plus compliantes que les veines et veinules ; elle sont plus grandes

que l'aorte.

Tous ces vaisseaux sont recouverts de cellules endothéliales, ce qui est absolument nécessaire à

prévenir l’agrégation plaquettaire (sans endothélium, risque de formation d’un thrombus).

Concernant les résistances vasculaires, elles suivent la loi de Poiseuille définit par :

Si le rayon augmente, les résistances vasculaires diminuent fortement à cause de l'exposant 4.

La viscosité ainsi que la longueur L augmentent directement avec les résistances vasculaires.

La viscosité est lié à l’hématocrite ( lié au pourcentage de GR : normalement 40-55%). Quand notre

hématocrite monte, le sang est plus visqueux. Risque encouru par les cyclistes ou les athlètes qui se

dopent et qui sont en polyglobulies : ils peuvent avoir le sang trop visqueux. A l’inverse, chez les

patients anémiques dont avec peu de GR et une Ht basse, le sang est beaucoup plus fluide.

Pour des résistances en série, les résistances totales sont égales à la somme des résistances.

Rtot=R1+R2+....+Rn

Raisonnons par l'absurde : si les résistances vasculaires fonctionnaient en série alors le dernier organe

vascularisé ne recevrait que les restes de nutriments et les déchets produits en amont.

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Le système vasculaire se doit donc de fonctionner en parallèle optimiser les résistances. Ainsi la

somme des résistances se formule par :

1/Rtot=1/R1+1/R2+...+1/Rn

Important: La vascularisation des organes « en parallèle » permet :

-Que chacun reçoive un sang riche en O2 et en nutriments et pauvre en CO2 et produits de déchets.

-Une régulation indépendante de chaque lit vasculaire en débit et éventuellement en pression. Par

exemple lors d'un effort physique, la vascularisation de certains organes est diminuée pour favoriser

les muscles. A l’inverse, en cas de choc hémorragique, les territoires non vitaux recevront un débit

plus faible (la peau, ce qui peut laisser la présence de marbrure) au profit de territoire important pour

la survie comme le cœur ou le cerveau.

III) Le cœur et le cycle cardiaque

Faut t-il dire valve ou valvule ? Il faut parler de valvule mitrale, tricuspide, aortique ... Par exemple

lorsqu’on part de la valvule mitrale, on dit qu’elle est composé d’une grande valve et d’une petite

valve.

Activation cardiaque :

La dépolarisation commence au niveau du nœud sinusal dans l'oreillette droite, puis est transmise de

proche en proche à tous les myocytes de l'oreillette droite pour ensuite atteindre les myocytes de

l'oreillette gauche. Cela permet la contraction des oreillettes entraînant le remplissage des ventricules.

Il n’y a pas de tissus de conduction dans les oreillettes sauf en cas de pathologie : Par exemple la

persistance des vaisseaux de Kent : reliquats embryonnaires qui auraient du disparaitre : donne des

tachycardies supra ventriculaire).

Ensuite la dépolarisation atteint le nœud atrio-ventriculaire puis le tronc du faisceau de His, les

branches du faisceau de His, le réseau de Purkinje puis atteint la pointe de ventricules. Cela

engendre la dépolarisation des myocytes du ventricule de la pointe vers la base. Ainsi, les

Le cœur est une pompe pulsatile

(donc non continue). Son cycle est

décomposable en deux phases : une

phase de remplissage pendant la

diastole puis une phase de

vidange/éjection pendant la systole

Le cœur est la pompe du système

cardiovasculaire

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ventricules et oreillettes se contractent de façon non simultanée c'est à dire en opposition de phase,

cela est du au délai de conduction.

L’onde P correspond à la dépolarisation des oreillettes

L’onde Q correspond au début de la dépolarisation des myocytes du ventricule. Puis comme il y a

un délai de diffusion avant de diffuser à tout le ventricule droit et le ventricule gauche, ce n’est qu’à la

la fin de l’onde T qu’on a la repolarisation de dernier potentiel d’action des ventricules.

L'intervalle PR, c'est à dire l'intervalle correspondant à la dépolarisation diastolique lente de chaque

cellule du système cardionecteur est d'une durée de 100 à 200ms. Le complexe QRS est d'une durée de

8 centièmes de seconde. Enfin, l'intervalle QT (environ 350ms) a une durée qui varie entre chaque

battements et selon la fréquence cardiaque. Sa limite supérieure au delà de laquelle cette durée devient

pathologique est de 450ms.

Le Cycle Cardiaque

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Tout d'abord la définition clinique de la systole correspond à l'espace (court) entre le bruit B1

(fermeture de la valve mitrale) et B2 (fermeture de la valve aortique). La diastole est l'espace (long)

entre B2 et B1.

Ces courbes sont à maîtriser et à savoir redessiner. Ce sera vu en ED. +++

Le volume ventriculaire

A la fin de la diastole, le volume ventriculaire est maximum puis par l'éjection le volume diminue

jusqu’à un minimum en fin de systole. Pendant la diastole, le ventricule se remplit rapidement au

début, puis continue de croître de façon moins importante jusqu'à la fin de la diastole.

La pression ventriculaire et aortique

Dans le ventricule, en fin de diastole, la pression est faible. La contraction isovolumique en début de

systole entraîne une augmentation importante de pression pour atteindre une pression de 70mmHg

qui est la pression de l'aorte, à ce moment la valve aortique s'ouvre et les courbes de pressions

ventriculaire et aortique se superposent. Les deux pressions augmentent pour atteindre un pic à

120mmHg. A partir du moment, ou la valvule aortique va se refermer, les deux courbes vont se

séparer : la pression va baisser très vite dans le ventricule alors qu’elle va s’abaisser plus

lentement dans le système artériel. Enfin, pendant la diastole, il y a une très faible augmentation de

pression dans le ventricule.

En systole, la pression ventriculaire est globalement élevée et en diastole basse.

La pression aortique correspond à la pression qu’on mesure au niveau de l’artère humérale avec le

tensiomètre : (120/75 mmHg).

120

mm

gh 70-80

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Les différentes étapes du cycle cardiaque

Au début de la systole, à la suite de B1, on a une contraction du myocarde sans modification du

volume (le sang est un fluide et n'est donc pas compressible). Ainsi, la pression dans les ventricules va

augmenter jusqu'à atteindre 70mmHg pour le ventricule gauche qui permet l'ouverture de la valve

aortique. Le volume dans les ventricules correspond au volume télédiastolique.

La phase d'éjection :

Contraction isovolumique

Qu’est ce qui produit le B1 ?

La fermeture des valves mitrales mets en

tension les cordages qui sont eux-mêmes

attachés sur les piliers de la mitrale. C’est

cette mise en tension qui provoque B1. On

évoque aussi la compression de la paroi des

ventricules …

L'ouverture de la valve aortique du à

l'équilibration des pressions ventricule-aorte

ou ventricule-artère pulmonaire permet

l'éjection du sang dans l'aorte ou dans

l'artère pulmonaire. On a donc une

diminution importante du volume

ventriculaire : il passe de volume maximum

à son volume minimum. Pour les pressions,

elles augmentent jusqu'à une certaine

valeur (120mmHg pour le ventricule

gauche) puis diminue doucement.

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La relaxation isovolumique

Le remplissage rapide

Il faut noter que le remplissage rapide ne correspond pas à la fin de la relaxation du ventricule, car

celle-ci permet une diminution de pression par l'augmentation de volume qui offre un phénomène

d'aspiration du sang.

Le diastasis

On a une baisse de pression dans le ventricule qui devient

inférieure à celle de l'aorte, ainsi le sang revient en arrière ce

qui provoque la fermeture de la valve aortique. C'est cette

fermeture qui correspond au bruit B2 et donc la fin de la

systole. Le volume ne change pas car les valvules aortique et

mitrale/ pulmonaires et tricuspides sont fermées.

Cette étape est très importante car le sang retourne en arrière

ce qui lui permet de rentrer dans les artères coronaires qui

naissent de la racine de l'aorte et rend possible la

vascularisation du myocarde.

Lorsque la pression dans le ventricule

devient inférieure à la pression dans les

oreillettes, les valvules atrioventriculaires

(tricuspide et mitrale) vont s’ouvrir et le sang

va arriver à toute vitesse de l’oreillette dans

le ventricule. Cela va entrainer une distension

du ventricule qui est susceptible d’entrainer un

3ème bruit très sourd qu’on appelle le B3. Ce

n’est pas un bruit physiologique, on ne doit pas

l’entendre sauf chez les enfants, les vieillards

ou en cas d’insuffisance cardiaque.

Il s’agit de la phase la plus passive du cycle

cardiaque. Les valvules atrio-ventriculaires sont

ouvertes et le sang continue de passer de

l’oreillette vers le ventricule. Cependant,

l’essentiel du sang est passé lors du remplissage

rapide, le volume ventriculaire varie donc très peu

pendant la diastasis. Les pressions augmentent peu

également. (Les pressions entre les oreillettes et les

ventricules sont superposables). C’est cette phase

qui va être raccourci lors de l’accélération de la

fréquence cardiaque.

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La contraction des oreillettes

Les pressions dans les oreillettes

On observe plusieurs pressions dans les oreillettes (a,z,c,x,v,y)

Pour z c x v, il faut simplement retenir qu’ils sont liés au déplacement du plan atrioventriculaire et

entre autre à l'arrivée du sang

En revanche, a corresponds à la contraction des oreillettes (a comme atrium) : la pression la plus

importante dans l'oreillette.

Il faut également connaitre le creux y : il a lieu en début de diastole, au début du remplissage rapide

des ventricules. C’est le moment où les ventricules et les oreillettes ont la pression la plus basse.

C’est le début du remplissage rapide. De nombreux phénomènes permettent d’expliquer le creux y.

Le creux y peut être plus élevé chez les hypertendus. (Un hypertendu est quelqu’un dont les

résistances périphériques sont augmentées à débit constant.)

c)La boucle pression volume :

2e représentation du cycle cardiaque avec en abscisse les volumes et en ordonnées les pressions.

Représentation intéressantes pour mesurer in vivo l’inotropie.

L’aire de cette boucle correspond au travail d’éjection. .

La diastole se termine par la contraction des

oreillettes. Elle permet d’éjecter le sang qui

reste dans l’oreillette vers le ventricule. Le

volume du ventricule augmente pour atteindre

le volume télé diastolique. La valvule mitrale

est ouverte donc la pression entre l'oreillette et

le ventricule sont les mêmes.

Elle peut être l’origine d’un bruit sourd le B4

qu’on entend principalement dans

l’insuffisance cardiaque.

On part de la fermeture de la valve mitrale (B1),

moment où le ventricule est le plus grand soit au

VTD. Il y a alors une phase de contraction

isovolumique durant laquelle la pression

augmente sans modification de volume, puis

ouverture des valves sigmoïdes : début de

l’éjection, le volume diminue jusqu’à la fermeture

de la valvule aortique (B2). S’ensuit alors la

relaxation isovolumique où le volume reste

inchangé et la pression diminue. La boucle se

termine par le remplissage du ventricule

comprenant le remplissage rapide qui fait environ

70-80% du volume ventriculaire puis 10% pour le

diastasis et 10% lors de la contraction de

l’oreillette avec une légère augmentation de

pression.

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d) Les pressions cardiaques : (valeurs importantes à connaître)

→Pressions du ventricule G: La pression maximale est à 120mmHg et la minimale à 70mmHg

avec une moyenne de 90mmHg qui n’est pas la moyenne arithmétique pour autant.

→Pressions de l’oreillette G : 0 à 2mmHg en protodiastole et 8 à 10mmHg en télédiastole avec une

moyenne de 6mmHg.

→Pressions du ventricule D : Les résistances de ce ventricule sont beaucoup plus basses donc les

pressions aussi : 20mmHg pour la pression maximale dans l’artère pulmonaire, 8 mmHg pour la

minimale et 12 mmHg de moyenne. Ces valeurs sont valables pour des sujets jeunes mais plus on

vieillit, plus les pressions augmentent (exemple : 30mmHg maximum pour un sujet âgé n’est pas

pathologique).

→Pressions de l'oreillette D : 0 mmHg en protodiastole, 4 mmHg en télédiastole et une moyenne

de 3 mmHg.

IV) Le remplissage ventriculaire : (on commence par le remplissage car la qualité de l’éjection

dépend directement de la qualité du remplissage)

1)Le retour veineux :

Correspond à la quantité de sang qui revient de la périphérie pour le ventricule D (via veines caves

sup et inf) et des poumons pour le ventricule G (via veines pulmonaires).

Le remplissage des ventricules

dépend de 4 facteurs :

⇨Le retour veineux

⇨La relaxation

⇨Les propriétés passives du

ventricule

⇨La contraction des oreillettes

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2)La relaxation

2 types :

→La relaxation active:

Elle est contenue dans la contraction : dès que l’on a atteint le pic de concentration de calcium dans

les myocytes cardiaques (10-6) , SERCA va être immédiatement activée. SERCA2a est une calcium

ATPase du réticulum sarcoplasmique qui aidée par l’échangeur sodium/calcium va faire entrer le

calcium dans le réticulum permettant ainsi au ventricule de se relaxer. Ce processus est actif et

consomme de l ’ATP (en cas d’ischémie ou d’hypoxie, on peut avoir une atteinte de la relaxation).

La relaxation commence donc pendant l’éjection mais elle est imperceptible puis se prolonge. En

pathologie elle peut même se prolonger beaucoup plus loin voir une relaxation qui reste incomplète

(insuffisance cardiaque systolique).

→La relaxation passive :

-Lorsque les myocytes se contractent, ils compriment des éléments élastiques en parallèle du

sarcomère. Exemple: la titine qui permet d’accrocher le filament épais à la ligne Z, se décomprime

lors de la relaxation et donc y participe.

-Lors de la contraction, il y a une torsion horaire du ventricule (en particulier le G). Lors de la

diastole, il se détord dans le sens anti-horaire ce qui restitue de l’énergie.

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-Il y a aussi un effet érectile du remplissage de la circulation coronaire en protodiastole. Le sang va

entrer dans les ostias des artères coronaires à forte pression et va entraîner un effet érectile qui

participe au remplissage précoce du ventricule : il y a un effet d’aspiration du sang par le ventricule

.

3) Les propriétés passives du ventricule ( compliance= capacitance et rigidité= élastance)

Influe lors du remplissage rapide du ventricule. Dépend de la composition et de l’épaisseur

du myocarde (un ventricule épais et rigide se remplit moins facilement que s’il était mince et

souple).

L’oreillette va se contracter afin de pousser le sang dans le ventricule mais si il est rigide et épais, il

va résister. Dans l’insuffisance cardiaque diastolique, les patients ont souvent une oreillette

dilatée (hypertrophiée) car elle a du mal à pousser le sang dans le ventricule rigide et non

compliant.

Il y a deux types de rigidité à prendre en compte: la rigidité dûe à l’épaisseur de la paroi qui

lorsqu’elle augmente, entraîne une diminution de la variation des volumes △V (observé par une

courbe plus haute et plus à G sur la graphique). Ainsi △V correspond à une meilleure compliance.

Il faut aussi prendre en compte la rigidité de matériau qui est à distinguer de la rigidité de

chambre (pression/volume). Elle correspond à la composition du myocarde qui influe sur la

compliance.

La double peine: correspond à un coeur composé à la fois d’une paroi épaisse et d’un matériau rigide.

La principale cause de cet état est la fibrose interstitielle .

4) La contraction des oreillettes:

Correspond à environ 10 % du volume de remplissage qui sont absolument essentiels. Contribue à

bien précharger le ventricule lors de la fin du remplissage pour atteindre la pression télédiastolique

du ventricule gauche (PTDVG).

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V) La contraction des ventricules:

1) Phase de contraction sans éjection : contraction isovolumique

La contraction isovolumique va varier en fonction de l'état de remplissage du ventricule.

Il a ainsi démontré que la précharge était essentielle au remplissage du ventricule et que plus le

remplissage était important, plus la contraction l’était aussi.

2) Phase d’éjection, volume d’éjection systolique (VES):

Elle est directement dépendante de la pré-charge: plus cette dernière sera élevée, plus le VES sera

important.

Expérience de Franck:

La plus importante de toute l’histoire de la

physiologie cardiaque (donnant la loi de

Franck). En 1895, Frank a démontré que la

contraction isovolumique dépendait

directement du taux de remplissage. En effet,

en ligaturant l'aorte d'une grenouille, il

empêche l'éjection de sang. Donc, pour la

première contraction on observe des pressions

et volumes qui sont physiologique mais sans

éjection. Pour la deuxième, on observe une

augmentation du volume et de la pression donc

de la contraction car le ventricule ne se vide

pas et qu'il existe encore un retour veineux. On

a encore une augmentation de pression et de

volume pour la 3ème contraction (valeurs

pathologiques).Enfin pour la 4ème contraction,

on observe une augmentation du volume mais

avec une diminution de pression (pour des

raisons qui seront traitées dans les cours

suivant).

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Par exemple un patient qui a subit une hémorragie peut ne pas être capable de fournir ses pressions de

remplissage. Cela peut aussi être le cas de quelqu’un qui n’a pas de contraction de l’oreillette

(fibrillation atriale, l’oreillette “tremblote”). Le ventricule est ainsi moins bien préchargé: contraction

moins forte et VES plus petit .

En début d’exercice physique: augmentation du retour veineux grâce à la contraction des muscles et à

l'accélération de la respiration. Petit à petit il y aura plus de sang qui entre dans le ventricule donc

augmentation des pressions de remplissage.

Mais attention, nécessitée d’un signal pour augmenter la contraction car si la pression devient trop

grande, le plasma passe à travers la paroi et en encours un risque d’oedème pulmonaire . Il existe

alors un phénomène de rétrocontrôle positif dans ce cas (feed forward) pour augmenter cette

contraction.

La fraction d'éjection correspond à la proportion du VTD éjecté lors la contraction.

Elle représente la performance contractile du ventricule .

VI) La résistance à l'éjection du VES par les ventricules: notion de post charge:

La postcharge correspond à tout ce qui s’oppose à l’éjection du ventricule durant la systole

(beaucoup plus compliqué à mesurer que la précharge). Elle se définit par 3 composantes:

-La pression qui règne dans l’aorte au moment de l'éjection.

-Les résistances vasculaires et la vasomotricité influencées par les artérioles et les sphincters pré-

capillaires.

-La rigidité vasculaire représentée par l’aorte et les artérioles. Au moment de l’éjection l’aorte se

distend pour conserver un peu de sang qu’elle restitue durant la diastole: avec une aorte rigide cela va

coûteplus de travail

Les volumes cardiaques se calculent

ainsi:

VES= VTD-VTS

Avec VTD : volume télédiastolique

(le volume à la fin du remplissage)

et VTS : volume télésystolique (le

volume à la fin de l’éjection).

Les valeurs de volume cardiaque

sont à connaître (schéma ci-

dessous):

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Les dimensions du ventricule sont aussi à prendre en compte.

VII) Le débit cardiaque:

Les formules du débit cardiaque (Qc) sont :

Qc=PA/RV

Qc=VES x FC

Qc=VO2/DAVO2

Pour un VES de 70ml et une fréquence cardiaque de 70 battements par minutes, obtient un débit

d'environ 5 L/min ± 1 (ce sont les valeurs normales de débit). On peut multiplier le débit cardiaque

par environ 4 lors d’un effort (20 L/min), via une augmentation de la FC jusqu’à (220-âge) bpm,

on triple donc pratiquement notre FC. Par ailleurs on augmente de 50% max le VES ( environ 105

mL). La stimulation sympathique va augmenter la contractilité et de la précharge.

Index cardiaque = Débit cardiaque/ Surface corporelle = 3,3 L/min/m² ± 0,3. Il permet de

comparer des sujets de taille et poids différents.

Répartition du DC au repos entre les différents organes: