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Méthode complète de formation musicale. Jacques DYKENS

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Méthode complète de formation musicale.

Jacques DYKENS

Introduction.

La Musique est un mode d'expression universel. Tous les linguiste savent que le langage structure la pensée et non l'inverse. Plus on possède de vocabulaire et la manière de s'en servir, plus on exprime les choses sans un "débordement émotionnel" aboutissant le plus souvent à la sclérose de l'expression. Ceci pour dire que la musique est un langage comme un autre avec sa symbolique (les notes, les altérations), ses mots (les accords par exemple), sa construction mais aussi la façon dont on l'écrit, sa syntaxe (phrases, composition). Bien sûr, il y a eu des "illettrés" célèbres que je vénère cependant, ils sont très rares et pour tous les autres dont je fais partie, la théorie est indispensable pour savoir comprendre et être compris des autres musiciens. En conclusion, bien peu d'élus peuvent se permettre de composer et d'innover sans tourner en rond et en ignorant tout de la théorie. Pour les autres, il faut cesser de se poser des questions et bosser dur, il n'y a pas de miracles.

Premier niveau.1ère.

LES SIGNES UTILISES POUR ECRIRE LA MUSIQUE.

• La portée musicale• les notes ( figures de notes ).• Valeurs relatives et valeurs égales des figures de notes.• Les clés et leurs applications.• Les silences• Les signes complémentaires (altérations).

La Portée musicale.

Une portée se compose de cinq lignes parallèles et équidistantes, et de quatre interlignes qui se comptent de bas en haut. Elle sert à inscrire les différentes hauteurs de sons représentées par des figures de notes, ainsi que des signes et silences de valeur précises, permettant d'écrire et de lire la musique.

Les Notes.Les notes représentent des hauteurs et des durées de son différentes en fonction de leur place sur la portée. Il existe 7 figures de notes, comme représentées ci-dessous :

1. La Ronde vaut 2 blanches, 4 noires, 8 croches, 16 doubles croches, 32 triples croches, 64 quadruples croches.

2. La blanche vaut 2 noires, 4 croches, 8 doubles croches, 16 triples croches, 32 quadruples croches.

3. La Noire vaut 2 croches, 4 doubles croches, 8 triples croches, 16 quadruples croches.

4. La Croche vaut 2 doubles croches, 4 triples croches, 8 quadruples

croches.5. La Double Croche vaut 2 triples croches, 4 quadruples croches.6. La Triple Croche Vaut 2 quadruples croches.7. La Quadruple croche vaut un soixante-quatrième de ronde.

• La RONDE est la note qui a la plus longue « durée » et qui est considérée comme étant l'unité de valeur. Les autres notes étant des fractions de la RONDE.

• En conséquence :• La blanche vaut la moitié de la ronde.• La noire vaut un quart de ronde.• La croche vaut un huitième de ronde.• La double croche vaut un seizième de ronde.• La triple croche vaut un trente-deuxième de ronde.• La quadruple croche vaut un soixante-quatrième de ronde.

La position des notes sur la portée.

Quelles que soient leurs figures, les notes se positionnent sur les lignes et dans les interlignes. La note la plus basse ( sous la portée ) est appelée note grave, et celle placée la plus haute ( au-dessus de la portée ), note aiguë. Il existe sept notes de musique aux quelles on attribue un nom, que l'on lit de la gauche vers la droite et du bas vers le haut.Ces notes forment une série de sons allant du grave à l'aigu, et qui portent le nom de « gamme ou série ascendante ».

La GAMME inférieure : est une série de notes qui débute par la fondamentale (tonique) « Do » jusqu'à l'octave supérieur, qui est la répétition du « Do ». On appel « OCTAVE » la distance qui sépare deux notes de même nom, et qui appartiennent à deux séries voisines. L'écart qui sépare chacune de ces notes est appelé « tons » et « demi-tons ».

I II III IV V VI VII I

Les intervalles entre les notes ( TONS ET DEMI-TONS ).

Les intervalles sont aussi représentés par des chiffres romains que l'on appel « degrés ».

Le 1er degré se nomme la « tonique » car il est le premier son de la gamme ( DO ).Le 2e degré, qui est l'écart entre le DO et le Ré, entre le Si et le DO, se nomme la « sus-tonique ».Le 3e degré, qui est l'écart entre le Do et le Mi, entre le Si et le Ré, se nomme la « médiante » parce qu'il est situé au milieu entre la tonique et

la dominante.Le 4e degré, qui est l'écart entre le Do et le Fa, entre le Si et le Mi, se nomme la « sous-médiante ».Le 5e degré, qui est l'écart entre le Do et le Sol, entre le Si et le Fa se nomme la « dominante » car il est le plus important après la tonique.Le 6e degré, qui est l'écart entre le Do et le La, entre le Si et le Sol se nomme la « sus-dominante ».Le 7e degré, qui est l'écart entre le Do et le Si, entre le Si et le La se nomme la « note sensible » à cause de sa tendance qui le porte vers la tonique et dont il n'est séparé que par un demi-ton.Le 8e degré, qui est l'écart entre le Do grave et le Do aigu, entre le Si et le Si de la seconde Octave, se nomme Octave.

Le 9e degré, qui est l'écart entre le Do grave et le Ré aigu, entre le Si et le Do sur-aigu, se nomme Une neuvième.

Le 10e degré, qui est l'écart entre le Do grave et le Mi aigu, entre le si et le Ré sur-aigu, se nomme une Dixième.

On peut voir que lorsqu’on joue une gamme de Do majeur, on joue aussi toutes les notes de La mineur naturel, et vice-versa. Toute gamme majeure possède donc, de par sa composition, une relative mineure « un ton et demi » plus bas que sa fondamentale. A l’inverse, toute gamme mineure naturelle possède une relative majeure « un ton et demi » plus haut. Ce principe va par conséquent s’appliquer aux pentatoniques majeures et mineures, ces gammes étant directement issues de la gamme majeure.

La gamme pentatonique mineure comprend les intervalles suivants : tonique - tierce mineure - quarte - quinte - septième mineure.

Par exemple, la gamme de La pentatonique mineure comprend les notes la, do, ré, mi, sol. Elle est fréquemment employée dans la plupart des musiques, et se retrouve dans le ROCK et le BLUES. On trouve la formulation « pentatonique majeure » ou « pentatonique mineure » selon que l'adjectif s'applique à la gamme ou à une tonalité (par exemple do majeur, ré mineur), mais cela revient au même.

Outre la pentatonique majeure par exemple : DO RÉ MI SOL LA, et la pentatonique mineure par exemple : LA DO RÉ MI SOL, qui sont ses aspect les plus connus, la gamme pentatonique donne aussi naissance à 2 autres modes qui n'ont pas de tierces, et enfin à un cinquième mode qui, s'il a une tierce mineure, n'a pas de quinte.

On peut considérer qu’une pentatonique majeure est une gamme majeure à laquelle on aurait enlevé la septième majeure et la quarte, et la pentatonique mineure une gamme mineure à laquelle on aurait enlevé la seconde et la sixte mineure. On peut donc faire un parallèle avec la gamme majeure : toute gamme pentatonique majeure possède une relative mineure un ton et demi plus bas que sa fondamentale. A l’inverse, une pentatonique mineure possède une relative majeure un ton et demi plus haut.

Ce petit schéma devrait vous aider à bien visualiser la chose.

A partir de ces intervalles, on peut écrire n'importe quelle gamme majeure. Chaque demi-ton correspond sur un piano aux touches contiguës. Pour obtenir un intervalle d'un ton il faut donc sauter une touche de piano noire ou blanche). Sur un piano la gamme majeure de Do correspond à toutes les touches blanches.

Intervalles conjoints et disjoints

Les intervalles conjoints se suivent dans la gamme, ce sont les secondes (diminuées, mineures, majeures ou augmentées), qu'elles montent ou qu'elles descendent. Tous les autres intervalles sont dits "disjoints".

Intervalles simples et redoublésLes intervalles situés à l'intérieur d'une octave (l'octave comprise) sont qualifiés de simple ; à partir de la neuvième, ils sont dits redoublés. Tous les intervalles redoublés correspondent à un intervalle simple et gardent les mêmes qualifications (majeurs,mineurs, justes, augmentés, diminués) que les intervalles simples correspondants. Pour retrouver l'intervalle simple à partir d'un intervalle redoublé, il suffit de retrancher le nombre d'octave le constituant, (en pensant que la note de jonction ne doit pas être comptée deux fois) :

9e - 8ve = 2de, 10e - 8ve = 3ce…15e -8ve = 8ve, 16e- 15e (soit 2 octaves) = 2de,

Pour trouver l'intervalle redoublé à partir d'un intervalle simple, il suffit d'additionner le nombre d'octave le constituant, (en pensant que la note de jonction ne doit pas être comptée deux fois) :

2de + 8ve = 9e, 3ce + 8ve =10e,4te + 8ve = 11e, 5te + 8ve =12e,6te + 8ve = 13e …

Intervalles ascendants et descendantsSi l'on part de la note grave, l'intervalle est qualifié d'ascendant ; si l'on part de la note aiguë, l'intervalle est qualifié de descendant.L'usage veut qu'un intervalle non précisé "ascendant" ou "descendant" est considéré comme ascendant.

Intervalles renversésQuant l'addition de deux intervalles simples (donc inférieurs à l'octave) est égale à l'octave, ces intervalles sont dits '"renversés"'.

la 2de et la 7me

la 3ce et la 6te

la 4te et la 5te

À noter que les qualifications "mineures et majeures" ou "diminuées et augmentées" s'inversent également, les qualifications "juste", elles, restant.

2de mineure + 7me majeure = 8ve juste, 2de majeure + 7me mineure = 8ve juste

3ce mineure + 6te majeure = 8ve juste, 3ce majeure + 6te mineure = 8ve juste4te juste + 5te juste = 8ve juste,4te diminuée + 5te augmentée = 8ve juste, 4te augmentée (triton) + 5te diminuée = 8ve juste.

N.B. Dans un souci de clarté, les intervalles sur-diminués (moins deux demi-tons) et sur-augmentés (plus deux demi-tons), plus théoriques que pratiques, ont volontairement été ignorés.

Deuxième niveau.1

Le TETRACORDE : Un peu d'histoire.

« Pythagore a exposé les principes de l'harmonie musicale, notamment à l'aide du tétracorde, sorte de lyre à 4 cordes facilement ré-accordable pour changer de mode, même si en 540 avant JC, l'approche musicale était différente du XXIe siècle. La loi des proportions est universelle et intemporelle. Avec le temps, le tétracorde a été utilisé pour la théorie des gammes: il s'agit de 4 notes conjointes, jouées successivement (en montant depuis la tonique, ou en descendant de l'octave). C'est donc une série de 4 notes, un bout d'échelle mélodique. Souvent le premier tétracorde détermine la couleur de la gamme: la quinte étant déduite, ainsi que la septième, il ne manque que la sixte à définir ».

Etant une série de huit notes conjointes, une gamme contient donc « deux tétracordes » : le tétracorde inférieur et le tétracorde supérieur. Cependant, dans la musique tonale, le tétracorde a une définition complémentaire indispensable : ces quatre sons doivent être disposés avec 2 tons plus un demi-ton diatonique.

C'est à partir du tétracorde que l'on calcule les intervalles (comment se répartissent les intervalles au sein de la quarte juste), mais aussi la composition des modes, qui comportent deux tétracordes. La gamme majeure est construite avec deux tétracordes identiques séparés par un ton :

1er tétracorde (do) + 1 ton (ré) + 1 ton (mi) + 1/2 ton (fa)

+ 1 ton

2e tétracorde (sol) + 1 ton (la) + 1 ton (si) + 1/2 ton (do)

On remarque que cette symétrie entraîne que le premier tétracorde de do (do, ré, mi, fa, sol) et aussi le second tétracorde de la gamme de fa majeur (fa, sol, la, si , do, ré, mi, fa) et que le second est le premier de

la gamme de sol majeur ( sol, la, si, do, ré, mi, fa#, sol).

Les deux tétracordes étant identiques, il s'en suit donc que le tétracorde inférieur peut devenir le tétracorde supérieure d'une gamme nouvelle, à laquelle il faut, pour la compléter, adjoindre un nouveau tétracorde. Le tétracorde supérieur peut également devenir le tétracorde inférieur d'une gamme nouvelle, en lui adjoignant également un nouveau tétracorde. Le premier tétracorde représente la racine et l'essence du Mode et le reste vient compléter l'esprit et la couleur de la gamme. L'usage des Tétracordes permet d'alléger la mémorisation des gammes et des modes. Avec seulement 8 tétracordes et leurs combinaisons, une quarantaine d'échelles ou modes (x12 tonalités) sont disponibles, ce qui couvre quelques 480 gammes. De plus, l'usage des tétracordes individuellement est plus parlant sur le plan mélodique, en improvisation, en analyse mélodique, pour la composition ainsi que pour s'initier et s'imprégner de la couleur de chaque mode.

La gamme mineure

Il existe 3 gammes mineures. La construction est identique à celle de la gamme majeure. Le travail des gammes sur un instrument est un bon exercice pour développer son oreille musicale et acquérir de la dextérité tout en ayant une approche théorique. La connaissance des gammes est particulièrement intéressante dans l'improvisation et dans la composition d'une œuvre musicale.

La gamme mineure naturelle :

- ton- demi-ton- ton- ton - demi-ton- ton- ton

La gamme mineure naturelle de Do s'écrit :

Do – Ré – Mib – Fa – Sol – Lab – Sib – Do

La gamme mineure harmonique :

- ton- demi-ton- ton- ton - demi-ton- ton et demi- demi-ton

La gamme mineure harmonique de Do s'écrit :

Do-Ré-Mib-Fa-Sol-Lab-Si-Do

La gamme mineure mélodique :

- ton- demi-ton- ton- ton- ton- ton- demi-ton

La gamme mineure mélodique de Do s'écrit :

Do – Ré – Mib – Fa – Sol – La – Si – Do.

Nous avons vu les intervalles par tons et demi-tons, voyons-les à présent par leurs noms, leurs qualifications et leur renversement.

Je rappel que l'intervalle est ascendant ou descendant, en fonction de la position de la « tonique » sur la portée.

Il existe deux formes d'intervalles :

1. L'intervalle « mélodique », qui fait entendre deux sons successifs différents.

2. L'intervalle « harmonique », qui fait entendre les deux sons différents simultanément, et qu'on lit de bas en haut.

Attention ! Ne confondez surtout pas avec l'unisson, qui fait entendre le même son, mais joué par deux instruments différents.

Noms des intervalles.

Associer un intervalle à une chanson ou une mélodie de référence afin de le reconnaître plus facilement est une technique très répandue, et particulièrement populaire chez les musiciens dont l'oreille est encore peu développée.

INTERVALLES :

2nde mineure Ascendante. La Panthère rose.

2nde mineure Descendante. Lettre à Elise.

2nde Majeure Ascendante. Frère Jacques.

2nde Majeure Descendante. Yesterday ( Beatles ).

3ce mineure Ascendante. Georgia on my mind.

3ce mineure Descendante Hey Jude.

3ce Majeure Ascendante. Oh When the Saints.

3ce Majeure Descendante. Sommertime.

4te juste Ascendante La Marseillaise.

4te juste Descendante L'Arlésienne.

TRITON Ascendant Maria ( West side story ).

TRITON Descendant Blue Seven ( Sonny Rollins ).

5te juste Ascendante. Star Wars.

5te juste Descendante Carmen.

6te mineure Ascendante. Go down Moses.

6te mineure Descendante. Love Stry (le thème).

6te Majeure Ascendante. My Way (Frank Sinatra).

6te Majeure Descendante. Il était un petit navire.

7ème mineure Ascendante. Maman les petits bateaux.

7ème mineure Descendante. Un américain à Paris.

7ème Majeure Ascendante Don't Know Why (Norah Johns).

7ème Majeure Descendante. I Love you (Cole Porter).

8ème : Octave Ascendante. Blue Bossa.

8ème : Octave Descendante. Willow Weep for Me.

Au delà du 8éme degré, l'intervalle contenant 9 degré se nomme

« neuvième », dix degrés « dixième » etc.

Si l'intervalle est descendant, au lieu de compter le nombre des degrés contenus dans cet intervalle en partant du son grave, il faut , au contraire, compter les degrés en partant du son aigu.

On nomme intervalle simple tout intervalle n'excédant pas l'étendue d'une octave.

Récapitulons.

La seconde peut être mineure, Majeure, augmentée.La tierce peut être diminuée, mineure, Majeure, augmentée.

La quarte peut être diminuée, juste, augmentée.La quinte peut être diminuée, juste, augmentée.La sixte peut être diminuée, mineure, Majeure, augmentée.La septième peut être diminuée, mineure, Majeure, augmentée.L'octave peut être diminuée, juste, augmentée.

Un intervalle simple (d'étendue inférieure à l'octave) peut être renversé par inversion de ses bornes. Le renversement d'un intervalle est aussi appelé intervalle complémentaire, ou intervalle différentiel. Une intervalle ajouté à son renversement donne une octave juste. Par exemple, la quinte juste (do-sol) a pour renversement la quarte juste (sol-do) ; l'étendue de ces deux intervalles donne l'octave (do-do) ou (sol-sol).

Un intervalle mineur renversé donne un intervalle majeur, et inversement. De même pour les altérations : un intervalle augmenté a pour renversement un intervalle diminué. Par exemple, la tierce majeure (fa-la) a pour renversement la sixte mineure (la-fa) :

RENVERSEMENT.

Renverser un intervalle, c'est intervertir la position respective des deux sons qui le forment, de façon que le son grave de l'intervalle à renverser devienne le son aigu du renversement. Seuls les intervalles simples peuvent être renversés, les intervalles redoublés ne peuvent pas l'être, car la note grave de l'intervalle à renverser, transposée à l'octave supérieure resterait la note grave du renversement, et de même, la note aiguë, transposée à l'octave inférieure, resterait la note aiguë.L'unisson peut se renverser, bien qu'il n'est pas un intervalle, en élevant ou en abaissant l'un de ses deux sons, on obtient l'octave.

L'unisson devient octave – la seconde devient septième – la tierce devient sixte – la quarte devient quinte – la quinte devient quarte – la sixte devient tierce – la septième devient seconde – l'octave devien unisson.Les intervalles harmoniques se divisent en intervalles « consonants » et en intervalles dissonants.Les intervalles consonants sont ceux qui forment ensemble deux sons que l'oreille n'éprouve pas le besoin de séparer. La consonance donne une impression d'unité et de cohésion.Les intervalles dissonants, au contraire, sont deux sons que l'oreille éprouve le besoin de modifier, en les remplaçant par d'autres sons.

Seuls les intervalles consonants se subdivisent en plusieurs espèces.

TABLEAU DES INTERVALLES CONSONANTSET DE LEURS SUBDIVISIONS.

Consonances parfaites octave juste quinte juste.

Consonances imparfaites

tierce Majeure et mineure

sixte Majeure et mineure.

Consonance mixte quarte juste.

Les clés.

Il faut savoir que les notes correspondent, dans l'ensemble, aux sons que peut produire la voix humaine ( du plus grave au plus aigu ), et qu'on attribue à chaque voix cinq lignes aux quelles on attribue une clé, sans laquelle on ne pourrait pas reconnaître la position des notes.

Il existe donc trois formes de clés :

NOM DES CLESDESCRIPTION

la clé de Sol La clé de sol (2e ligne). C'est la clé la plus utilisée. De nombreux instruments l'utilisent (tous les instruments à clavier, la guitare, mais également les instruments solistes, tels le saxophone, la trompette, la clarinette, la flûte ou le violon. Elle est affectée généralement à la mélodie et aux sons aigus.

la clé de Fa La clé de fa (4e ligne). C'est la compagne de la clé de sol pour les instruments à clavier. Son utilisation est presque aussi répandue que la clé de sol. Outre les instruments à clavier et la harpe, ce sont les instruments graves qui l'utilisent, notamment les instruments à cordes comme la contrebasse, le violoncelle ou la guitare basse et les instruments à vent, tels le basson,

NOM DES CLESDESCRIPTION

le trombone ou le tuba.

la clé d'Ut La clé d'ut (1re ligne). Elle sert à la transposition orchestrale.

La clé d'ut (2e ligne). Elle sert aux cornistes et aux transpositions orchestrales.La clé d'ut (3e ligne). Elle est utilisée par le violon alto.La clé d'ut (4e ligne). Elle est principalement utilisée par le trombone, le basson et le violoncelle.La clé d'ut (5e ligne). Elle sert à la transposition orchestrale. La clé de fa 3e ligne est son équivalent.

Première et deuxième octavesen clé de Fa 4ème ligne.

Gamme de do en clé Fa 3ème ligne.

Gamme de do en clé d'Ut 1ère

Gamme de do en clé d'Ut 2ème

Gamme de do en clé d'Ut 3ème

Gamme de do en clé d'Ut 4ème

Chaque clé donne son nom à la note placée sur la ligne qu'elle occupe.

Lire dans une clé implique la mémorisation du nom des notes sur la portée (et en dehors). Donc, si vous lisez les sept clés, vous aurez mémorisé, pour la position d'une seule note sur la portée, sept noms de note différents !

Les figures de silences : Valeurs égales aux figures de notes.

L'altération :

L'altération est le signe qui indique que l'on élève ou que l'on abaisse la hauteur sonore de la note à laquelle elle est affectée. Il existe trois types d'altération.le Dièse qui élève le son.

Le Bémol qui abaisse le son.

Le Bécarre qui annule l'effet de toute altération et remet la note à sa place.

Il existe également deux sortes d'altération :

1. Altération accidentelle : qui se place devant la note qu'elle modifie et sur la même ligne ou dans le même interligne. Elle affecte donc toutes les notes de même nom situées après cette même note et ce,

jusqu'à la fin de la mesure.2. Altération constitutive : dite aussi altération à la clé. Elle se place

au début de la portée, entre la clé et l'indication de temps et modifie toutes les autres notes de même nom dans la partition, tant qu'il n'est pas signalé que la note change ( par un bécarre ou un bémol ).

Voyons ci-dessous comment s'écrit l'ordre des dièses et des bémols. Nous allons découvrir par la même occasion que la tonalité d'une gamme dépend du nombre de dièses ou de bémols inscrits à la clé, que l'on appel « l'armure ».Ordre des Dièses DO SOL RE LA MI SI.

Ordre des Bémols FA SI MI LA RE SOL.

Voyons à présent les Gammes majeures et mineures.

Gammes mineures.

MESURE-RYTHME-MOUVEMENT.

Tous les signes de durée obéissent à certaines règles bien précises.

-LA MESURE est la division en partie égales d'un morceau de musique.

-Le RYTHME est la manière de disposer les signes de durée à l'intérieur d'une phrase musicale.

-Le MOUVEMENT est la vitesse d'exécution des phrases musicales et se définit par un chiffre (valeur de vitesse d'exécution), que l'on associe à une figure de note.

-Le TEMPO est l'allure (la rapidité relative, la vitesse ou encore le mouvement) d'exécution d'une œuvre musicale. Bien que renvoyant au même phénomène, le « tempo » se distingue en musique du « temps », même si l'un et l'autre sont étroitement liés. C'est ainsi qu'un tempo rapide détermine des temps courts tandis qu'un tempo lent détermine des temps longs. Comme sur l'exemple ci-dessous, le tempo est représenté par le nombre 120 à la croche.

Qu'est-ce qu'une Mesure ? C'est l'espace compris entre deux barres qui traversent la portée jusqu'à la fin du morceau.

L'ensemble des valeurs de notes, des figures de notes, des silences comprises entre deux barres de mesure, forment une mesure. La somme de ces valeurs doit être la égale pour toutes les mesures tout au long du morceau, qui se terminera par une « double barre de fin de morceau » dont une fine et une plus épaisse, représenté par la lettre C sur l'exemple ci-dessous. Tout les mesures doivent être égales aux autres, sauf si l'auteur du morceau a prévu un changement de mesure. Un changement qui sera signalé par une « double barre de mesure » fine, comme sur l'exemple ci-dessous, représenté par la lettre ( b ).

Lorsque la partition change d'état, c'est à dire de chiffrage de mesure ou d'altérations constitutives, ce changement est signalé par une double barre.

Exemple

Barre de fin de mesure.

Le TEMPS.

Une mesure se subdivise en plusieurs parties que l'on nomme TEMPS, et

que l'on représente par deux chiffres superposés, ou par la lettre « C » et « C » barré, comme sur l'exemple ci-dessous.

Les chiffres indicateurs de mesure.

Comme décrit sur l'exemple ci-dessus, le chiffre supérieur ( numérateur ), exprime la quantité, le nombre de valeurs formant une mesure. Le chiffre inférieur ( dénominateur ), exprime la qualité ou la durée de ces valeurs. Nous avons vu que l'unité de valeur de notes est la ronde, et que celle-ci est représentée par le chiffre 1. Toutes les autres valeurs de notes étant représentées par un chiffre correspondant à la fraction d'une ronde.

-La Ronde 1 -La blanche 2-La noire 4-La croche 8-La double croche 16-La triple croche 32-La quadruple croche 64

Le chiffre du bas sera donc toujours : 1, 2, 4, 8, 16, 32, 64.

Dans une mesure à deux temps, le chiffre du dessus ( 2 ) exprime une mesure formée de deux quarts de ronde soit deux noires, et le chiffre du dessous ( 4 ) indique que ces valeurs sont des quarts de ronde (des noires ).Si le chiffre du dessus est 12, il exprime une mesure formée de 12 huitièmes de ronde ou de 12 croches ; et le chiffre 8 qui se trouvera en dessous, indique que ces valeurs sont des huitièmes de ronde soit, des croches.On prononce une mesure par le nom des chiffres qui les représentent.

La mesure simple et la mesure composée .

Dans le chiffrage d'une mesure simple, le nombre de temps est indiqué par le chiffre du haut et l'unité de temps ( valeur de note ) par le chiffre du bas. L'ensemble est appelé « Unité de mesure » et remplit à elle seule toute la mesure.

La Mesure composée est composée à partir d'une mesure simple à laquelle on a ajouté un point de prolongation à chaque unité de temps. On peut donc former une mesure composée à partir d'une mesure simple et inversement.

Chiffres du haut mesures simples : 2-3-4-5-7-11Chiffres du haut mesures composées : 6-9-12-15-21-33

Chiffres du bas mesures simple : 1-2-4-8-16-32-64Chiffres du bas mesures composées:2-4-8-16-32-64

Battre la Mesure.

Qui n’a pas déjà tapé du pied pour marquer le rythme d’une chanson comme pour imiter le bruit du métronome indiquant le tempo, la vitesse à laquelle doit être joué une musique. Pour beaucoup c’est une façon de battre la mesure lorsque les mains sont occupées par l’utilisation d’un instrument, mais il existe une façon « correcte » de battre la mesure.

Battre la mesure à 2 temps

La plus simple de toutes les mesures est la mesure à deux temps.

1.Le premier temps se marque toujours en bas : le bras commence donc par un mouvement en partant du haut pour aller vers les bas.2.Le deuxième temps est en haut : il consiste à relever le bras par un geste contraire du bas vers le haut.

Mesure à 2 temps

Battre la mesure à 3 temps

1.Le premier geste se fait de haut en bas, il sert toujours à marquer le premier temps fort.2.Le deuxième mouvement se fait de façon oblique vers la droite.3.Le troisième temps est toujours marqué par un mouvement oblique

Mesure à 3 temps

Battre la mesure à 4 temps1.Le premier geste va du haut vers le bas pour marquer le premier temps fort, le commencement de la mesure.2.Le deuxième mouvement vers la gauche en se relevant désigne le second temps (premier temps faible).3.Le troisième mouvement, transversal de gauche à droite, désigne le troisième temps (second temps fort).4.Le quatrième et dernier mouvement, oblique de bas en haut, indique le quatrième temps (second temps faible).

Mesure à 4 temps

D’autres mesures :

D’autres mesures peuvent être battues en combinant plusieurs de ces schémas. Les mesures à 5 ou 7 temps peuvent être représentées de la façon suivante :

Mesure à 5 temps. Mesure à 7 temps

Si battre la mesure peut sembler relativement facile à faire, il n’en est pas moins difficile car cela doit être aussi synonyme d’expression pour indiquer les intentions musicales que l’on souhaite donner à un morceau. C’est là tout le rôle et le dur travail du chef d’orchestre.

Troisième niveau.1

Particularités relatives à la mesure.

L'anacrouse.

L'anacrouse est une note, ou un ensemble de notes précédant le premier « temps fort » d'une phrase musicale. Placée avant la première mesure complète d'un morceau, l'anacrouse peut être partie intégrante de la mélodie. Dans une partition, la valeur rythmique de l'anacrouse doit être complémentaire de la dernière mesure du morceau (si l'anacrouse dure un temps dans une mesure à quatre temps, la dernière mesure devra obligatoirement durer trois temps).

devient

Les pauses.

La pause est aussi le silence d'une mesure entière, quelle que soit cette mesure. Si l'on veut débuter un morceau par plusieurs mesures en silence, on indiquera donc une barre de silence de plusieurs mesures surmontée d'un chiffre équivalant au nombre de mesures. En musique orchestrale, les instruments ne jouant pas toujours tous en même temps, leurs parties séparées ont souvent de longs passages de silence excédant la durée d'une mesure.•Nous savons déjà qu'une pause centrée dans une mesure, et occupant la totalité de celle-ci, signifie que cette mesure est vierge — c'est-à-dire, une mesure de silence — quel que soit le total de ses valeurs.

•Pour indiquer plusieurs mesures vierges consécutives on peut utiliser, soit le bâton de mesure, soit parfois, le bâton de pause, surmonté l'un comme l'autre, d'un nombre exprimant la quantité de mesures vierges à compter.

Exemple, pour 12 mesures vierges :

LE RYTHME.

Le rythme est l'ordre plus ou moins symétrique et caractéristique dans lequel se présente les différentes durées, et ses combinaisons sont multiples. Dans une mesure, les temps et les parties de temps ne sont pas égaux en force car il y a des temps forts et des parties de temps forts, des temps faibles et des parties de temps faibles.

Temps forts de la mesure à 4 temps

Toutes les premières parties de temps sont fortes et les autres parties sont faibles.

Dans une mesure à deux temps, seul le premier temps est fort. Dans une mesure à trois temps, seul le premier temps est fort. Dans la mesure à quatre temps, seuls le premier et le troisième temps sont fort.

Dans le solfège rythmique, on appelle « contretemps », ou « contre-temps » une note attaquée sur un temps faible, et suivie d'un temps fort occupé par un silence.

Par exemple, dans une mesure à 4/4, une noire placée sur le deuxième temps est un contretemps si celle-ci est suivie d'un silence, le deuxième temps d'un 4/4 est un temps faible ; le troisième, un temps fort.

Le contretemps peut également s'articuler, non plus sur un temps faible suivi d'un temps fort, mais sur une partie faible de temps suivie d'une partie forte.Par exemple, dans une mesure à 4/4, une croche placée sur la deuxième partie d'un temps quelconque est également un contretemps si celle-ci est suivie d'un silence.

Le contretemps, tout comme la syncope, est perçu par l'auditeur comme un déplacement de l'accent attendu. Il peut être considéré comme un élément rythmique en conflit avec la mesure.

La syncope est un son qui commence sur un temps faible ou sur la partie faible d'un temps et se prolonge sur un temps fort ou la partie forte d'un temps.

Dans le solfège rythmique, on appelle syncope une note attaquée sur un temps faible, ou sur une partie faible d'un temps, et prolongée sur le temps suivant.

Par exemple, dans une mesure à 4/4, une blanche placée sur le deuxième temps est une syncope, le deuxième temps d'un 4/4 étant un temps faible, le troisième, un temps fort.

Autre exemple, toujours dans une mesure à 4/4, une noire « à cheval » sur deux temps consécutifs, une noire placée « en l'air », c’est-à-dire,

attaquée sur la deuxième croche d'un temps quelconque, et prolongée sur la première croche du temps suivant, est également une syncope.

La syncope, tout comme le contretemps, est perçue par l'auditeur comme un déplacement de l'accent attendu. Elle peut être considérée comme un élément rythmique en conflit avec la mesure.

•Syncope (en rouge)

La syncope peut également être obtenue par l'attaque d'un accord (et non d'une seule note) sur un temps faible prolongé sur un temps fort. On parle alors de syncope d'harmonie. Cet effet est contraire aux lois esthétiques de l'harmonie classique. Lorsque les deux parties de la syncope n'ont pas la même durée, on l'appel « syncope irrégulière ».

Syncope irrégulière

Point d'orgue, point d'arrêt.

Définition. Il est possible de suspendre momentanément le mouvement pour une durée indéterminée. Cette suspension se fait à l'aide du point d'orgue ou du point d'arrêt. Le point d'orgue se place au dessus ou en dessous d'une note. Le point d'arrêt se place au dessus ou en dessous d'un silence. La durée de l'interruption est laissée à la libre interprétation du musicien

Le point de prolongation.

Placé après une figure de note, de silence, le point augmente celle-ci de la moitié de sa durée.

De ce qui précède nous pouvons déduire que toute valeur pointée vaut le double de la valeur pointée inférieure, et la moitié de la valeur pointée supérieure.

Le double et le triple point de prolongation.

Toujours selon le même principe, placé après une figure, le triple point augmente celle-ci des sept huitièmes de sa valeur. Le triple point est très peu utilisé.

La liaison de prolongation.

La liaison de prolongation, ou liaison de tenue, ou, plus simplement liaison, est un signe en forme d'arc de cercle, reliant deux figures de notes de même hauteur et ayant pour effet de faire entendre un seul son dont la durée est égale à la somme des durées des figures liées, la deuxième note n'est donc pas attaquée et sert simplement à prolonger la durée de la première.Le signe de la liaison peut enjamber une barre de mesure : l'avantage du procédé, sur le point de prolongation, par exemple, est que la durée ainsi obtenue peut être à cheval sur plusieurs mesures.

La liaison de prolongation permet donc d'additionner les durées de notes pour obtenir de nouvelles durées ne correspondant pas aux valeurs existantes, et pouvant excéder, si nécessaire, la durée de la mesure.

Par exemple, pour obtenir une durée équivalant à une noire un quart, on pourra lier une noire à une double croche ; ou encore, pour obtenir une durée de onze noires, on pourra lier entre elles, deux rondes, une blanche et une noire, etc.

Remarques :

La liaison de prolongation ne concerne que les figures de notes. Les figures de silence, elles, n'ont évidemment pas besoin d'être liées pour être additionnées.

Il faut éviter de confondre la liaison de prolongation avec la « liaison d'expression », ou legato, qui concerne le phrasé.

LE DUOLET.Le duolet est une division exceptionnelle du temps formée d'un groupe de deux figures égales dont la somme équivaut à trois figures identiques dans un temps normalement ternaire.Le duolet est signalé par le chiffre « 2 » placé au-dessus ou au-dessous du groupe concerné.

On trouve donc le duolet à la place d'un temps ternaire.

On peut également trouver le duolet sur un groupe de trois temps consécutifs (rarement davantage). Si par exemple la noire est l'unité de temps, il est possible, de remplacer trois noires ordinaires par deux noires en duolet, dont la somme équivaut à trois temps, soit, la valeur d'une blanche pointée.

Contrairement à ce qui se passe pour le triolet, on ne trouve jamais de duolet sur une partie de temps, puisqu'une partie de temps est toujours représentée par une valeur simple, donc, binaire, c'est-à-dire, naturellement divisible par deux.

Si l'on se réfère aux tableaux des valeurs relatives des figures pointées, le duolet peut être remplacé par deux valeurs pointées correspondantes.

Au sein d'un duolet, la blanche vaut la moitié d'une ronde pointée, la noire vaut la moitié d'une blanche pointée, la croche vaut la moitié d'une noire pointée, etc.

Un duolet peut ne pas former un groupe de deux notes égales, il suffit que la somme de ses durées soit équivalente à celle des deux notes égales. Par ailleurs, un duolet peut contenir des silences : la valeur du silence est alors égale à celle de la note qu'il remplace. Ainsi, chaque duolet de l'exemple ci-dessous équivaut à une noire pointée, soit à un duolet de croches :

On peut dire, pour résumer, que duolet signifie deux au lieu de trois, ou encore, deux en l'espace de trois.

LE TRIOLET

Le TRIOLET est une division exceptionnelle du temps, formée d'un groupe de trois figures égales dont la somme équivaut à deux figures identiques dans un temps normalement binaire.Le triolet est signalé par le chiffre « 3 » placé au-dessus ou au-dessous du groupe concerné.

On trouve donc le triolet à la place d'un temps binaire.

On peut également trouver le triolet sur un groupe de deux temps consécutifs (ou quatre, rarement davantage). Quand par exemple la noire est l'unité de temps, il est possible, sur un groupe de deux temps consécutifs, de remplacer deux noires ordinaires par trois noires en triolet, dont la somme équivaut à deux temps, soit, la valeur d'une blanche.

Au sein d'un triolet, la blanche vaut le tiers d'une ronde, la noire vaut le tiers d'une blanche, la croche vaut le tiers d'une noire, etc.

Un triolet peut ne pas former un groupe de trois notes égales, il suffit que la somme de ses durées soit équivalente à celle des trois notes égales. Par ailleurs, un triolet peut contenir des silences : la valeur du silence est alors égale à celle de la note qu'il remplace. Ainsi, chaque triolet de l'exemple ci-dessous équivaut à une noire, soit, à un triolet de croches :

On peut dire, pour résumer, que triolet signifie trois au lieu de deux, ou encore, trois en l'espace de deux.

Le quartolet.

On trouve le quartolet à la place de deux temps ternaires consécutifs. La figure de note choisie pour exprimer la division du quartolet (donc la note qui représente le 1/4 du quartolet), est celle qui vaut le 1/6 de sa durée totale. Le quartolet est signalé par le chiffre « 4 ».Au sein d'un quartolet, la noire vaut le quart d'une ronde pointée, la croche vaut le quart d'une blanche pointée, la double croche vaut le quart d'une noire pointée, etc.

On peut dire, pour résumer, que quartolet signifie « quatre au lieu de six ».

ATTENTION !

Il arrive parfois que le quartolet occupe un temps ternaire unique. Dans ce cas, chacune de ses figures de division vaut 1/4 de temps, et correspond à la figure qui durerait 1/6 de temps dans une division ternaire ordinaire. Par exemple, si la noire pointée est l'unité de temps, celle-ci se divise naturellement en trois croches, ou bien en un duolet de croches, qui se subdivisent à leur tour en quatre doubles croches valant chacune 1/4 de temps : ces quatre figures peuvent être indifféremment notées sous la forme d'un duolet, aux valeurs subdivisées, ou d'un quartolet.

La figure de note choisie pour représenter le quartolet, ainsi que les figures suivantes, quintolet, sextolet, etc, est celle qui est la plus proche en division naturelle.

Le quartolet ainsi que les divisions suivantes : quartolet, sextolet etc, suivent les règles du triolet et du duolet en ce qui concerne le remplacement de certaines valeurs par d'autres qui leur sont supérieures ou inférieures, ou encore, en ce qui concerne leur remplacement par des silences.

LE QUINTOLET

Le quintolet est une division exceptionnelle du temps, formée de cinq figureségales, dont la somme équivaut, soit à quatre figures identiques dans un temps normalement binaire, soit à six figures identiques dans un temps normalement ternaire.On trouve donc le quintolet à la place d'un temps indifféremment binaire ou ternaire. La figure de note choisie pour exprimer la division du quintolet (donc la note qui représente le 1/5 du quintolet), est celle qui vaut soit le 1/4 de sa durée totale, si celle-ci est une figure binaire, soit le 1/6 de sa durée totale, si celle-ci est une figure ternaire.

Le quintolet est signalé par le chiffre « 5 »

Au sein d'un quintolet, la noire vaut le cinquième d'une ronde (simple ou pointée), la croche vaut le cinquième d'une blanche (simple ou pointée), la double croche vaut le cinquième d'une noire (simple ou pointée), etc.

On peut dire, pour résumer, que quintolet signifie cinq au lieu de quatre, pour un temps binaire, et cinq au lieu de six pour un temps ternaire.

Le sextolet

Le sextolet, plus souvent constitué de six figures égales, le sextolet est signalé par le chiffre « 6 ». On trouve donc le sextolet à la place de deux temps binaires consécutifs. La figure de note choisie pour exprimer la division du sextolet — donc la note qui représente le 1/6 du quartolet — est celle qui vaut le 1/4 de sa durée totale.

Attention !

Il arrive fréquemment que le sextolet occupe un temps binaire unique. Dans ce cas, chacune de ses figures de division vaut 1/6 de temps, et correspond à la figure qui durerait 1/4 de temps dans une division binaire ordinaire. Par exemple, si la noire est l'unité de temps, celle-ci se divise naturellement en deux croches, chacune d'elles se divisant à son tour en deux doubles croches ordinaires, ou bien, en trois doubles croches en triolet, soit, un sextolet de six doubles croches, valant chacune 1/6 de temps.Il ne faut pas confondre le sextolet avec le triolet dont les figures ont été subdivisées. Par exemple, un sextolet de doubles croches et un triolet de six doubles croches — subdivision d'un triolet de croches — n'ont pas leurs accents — leur sous-pulsation — sur les mêmes notes ; les durées sont cependant égales dans les deux cas.

Par exemple :

Le septolet est une division exceptionnelle du temps formée de sept figures égales et dont la somme équivaut, soit à huit figures identiques dans un temps normalement binaire, soit à six figures identiques dans un temps normalement ternaire. Le septolet est signalé par le chiffre « 7 ».

On trouve donc le septolet à la place d'un temps indifféremment binaire ou ternaire. La figure de note choisie pour exprimer la division du

septolet (donc la note qui représente le 1/7 du septolet), est celle qui vaut, soit le 1/8 de sa durée totale, si celle-ci est une figure binaire, soit le 1/6 de sa durée totale, si celle-ci est une figure ternaire.

Au sein d'un septolet, la croche vaut le septième d'une ronde simple ou d'une blanche pointée, la double croche vaut le septième d'une blanche simple, ou d'une noire pointée, la triple croche vaut le septième d'une noire simple, ou d'une croche pointée, etc.

Troisième niveau 1.

Les accords.

En musique, un accord est un ensemble identifiable de notes simultanées. En harmonie tonale, un accord désigne une combinaison d'au moins trois notes simultanées formant un tout. S'il est réductible à une superposition de tierces, il est dit « classé ». Un accord non classé est appelé « agrégat », un ensemble de notes chromatiques contiguës est un cluster.

En fonction du contexte musical, on utilisera aussi les termes d’hétéro phonie, ou de nébuleuse sonore.

Il existe deux modèles aboutissant à la construction des accords, un modèle géométrique et un modèle acoustique.

Un peu d'histoire.

Le premier modèle géométrique fut développé par Pythagore au cours de ses travaux sur le monocorde. Pythagore note que le rapport géométrique le plus simple après l'octave, la quinte (3/2) est parfaitement harmonique et, superposé, donne 12 notes également étagées, retournant presque à la note de départ. Il construit ainsi le cycle des quintes, mais fait références aux modes en usage en son temps, desquels naîtront les modes ecclésiastiques.

Zarlino note ensuite que les rapports mathématiques simples donnent des intervalles agréables, les rapports plus compliqués des intervalles moins

naturels. Ainsi, le rapport 2/1 produit l'octave, le rapport 3/2 la quinte, 4/3 la quarte, 5/4 la tierce majeure, 6/5 la tierce mineure et 9/8 la seconde majeure, et bien d'autres encore.

Pour Zarlino, un accord parfait est donc la superposition de deux intervalles simples (5/4 et 6/5), aboutissants à un intervalle plus simple (3/2), ce qui fonctionne aussi bien pour l'accord majeur que pour l'accord mineur. L'accord parfait majeur est classifié comme plus naturel, puisque la relation entre la fondamentale et la tierce est plus simple que son confrère mineur. Septième et neuvième s'ajoutent par le même procédé de superposition de tierces.

L'autre modèle, acoustique, nous apprend qu'un son génère dans l'aigu un certain nombre de sons secondaires, appelés sons harmoniques, dont la fréquence est un multiple de celle du son générateur (ou son fondamental). Il rejoint ainsi le modèle du monocorde. Chaque son harmonique est numéroté selon son ordre de génération, et ce numéro correspond à la multiplication de la fréquence du son générateur : le second harmonique vibre deux fois plus vite que le 1er. Ainsi, à partir du do n°1, on peut construire un accord classé :

Cette particularité acoustique peut être considérée comme consolidation — au moins en ce qui concerne les premiers harmoniques — dont de nombreux accords de l'harmonie classique sont dérivés.

Dans la construction ci-dessus, la définition d'un accord comme utilisation d'au moins trois partiels (fondamental plus deux harmoniques) dans l'ordre de leur naissance (ce qui d'ailleurs n'explique pas la naissance de l'accord mineur) :

l'accord est à l'état fondamental, en position serrée, sans doublure, ni suppression.Par exemple, dans les accords « do, mi, sol », « do, mi, sol, do », « mi, sol, do », « mi, sol, do, sol » ou « sol, do, mi », do est la fondamentale, mi, la tierce, et sol, la quinte.

Chiffres du chiffrage

Chaque chiffre désigne une note, ou plus précisément, l'intervalle « 2 », pour une seconde, « 3 » pour une tierce, « 4 », pour une quarte, etc, situé

entre cette note et la basse de l'accord, cet intervalle pouvant être éventuellement redoublé (exemple A ci-dessous).

•Ordinairement, en cas de pluralité de chiffres, ceux-ci sont disposés de manière ascendante et par ordre croissant : « 2, 3, 4, 5, etc. » (exemple A). La réalisation de l'accord au-dessus de la note de basse est alors laissée au libre choix de l'exécutant, lequel peut doubler la note qu'il veut, opter pour la position serrée ou large, redoubler éventuellement certains intervalles, etc. (exemple B).•Si les chiffres ne se suivent pas dans l'ordre croissant, c'est que l'accord réclame une disposition spéciale, voulue, soit par le compositeur lui-même (exemple C), soit par les propres règles de réalisation de ce type d'accord.Certains accords de cinq notes en effet, exigent une disposition spéciale ; dans ce cas, l'ordre ascendant des chiffres représente cette disposition.

•L'armure permet de déterminer le qualificatif de l'intervalle en question « majeur, mineur, juste, etc ».Toutefois un intervalle diminué, quinte et septième, essentiellement est généralement indiqué par un chiffre barré (exemple D).•Certains chiffres peuvent être sous-entendus. C'est très souvent le cas de la tierce de la basse (exemple E), ou encore celui de la quinte de la basse lorsque celle-ci est juste. En conséquence, lorsqu'il n'y a aucun chiffre, c'est l'accord parfait donc,fondamental, majeur ou mineur, selon le cas — qui est voulu (exemple F) dans l'encadré ci-dessous.

•Exemples :

Les chiffres représentent les intervalles que forment les notes de l'accord « par rapport à la basse », et non pas par rapport à la fondamentale.Par exemple, le chiffrage du deuxième renversement de l'accord de trois sons « do-fa-la », est effectué au moyen de deux chiffres, un « 4 » et un « 6 », au-dessus du « do »de la basse ; le « 4 », signifiant une « quarte », représente la fondamentale « fa » et le « 6 », signifiant une « sixte », représente la tierce « la ».

Il est donc très prudent, lorsqu'on parle par exemple d'une « tierce », de préciser s'il s'agit de la tierce « de l'accord » — autrement dit, la tierce de la fondamentale, ou bien s'il s'agit de la tierce « de la basse », représentée par le chiffrage, ceci, afin d'éviter tout malentendu en cas d'accord renversé.

Autres symboles du chiffrage.

Une altération accidentelle devant un chiffre affecte la note représentée par ce chiffre (exemple A). Une altération accidentelle non suivie d'un chiffre affecte la tierce de la basse qui est alors sous-entendue (exemple B).Certains chiffrages spéciaux ne comportent aucune altération accidentelle : il s'agit essentiellement des accords de quatre et cinq notes placés sur la dominante. Dans ce cas en effet, le chiffrage, suffisamment précis par lui-même, rend toute altération superflue.

Une petite croix (+) représente la note sensible ( on place celle-ci devant le chiffre de l'intervalle correspondant à cette sensible ). Notons qu'on utilise ce signe exclusivement dans les accords de septième et neuvième de dominante (exemple C).

•Une ligne horizontale après un chiffre indique la prolongation d'une ou plusieurs notes de l'accord, sans interdire d'éventuels changements de position (exemple D).Une ligne horizontale avant un chiffre est employée exceptionnellement pour le chiffrage du retard de la basse.

Un zéro indique une absence d'harmonie (exemple E).

•Exemples :

Chiffrages historiques de la basse continue :

Les chiffrages d'accords tels qu'ils sont décrits ci-dessus sont le dernier état d'une évolution. En réalité, à l'époque de la basse continue, ils pouvaient être différents : la septième de dominante ne s'écrivait pas 7/+ mais 7, on n'écrivait pas +6/3 mais 6 barré, etc.

Quatrième niveau 1.

L'HARMONIE.

L'harmonie sert principalement à communiquer entre musiciens. En effet, il est plus rapide de donner le nom d'une gamme ou les noms des accords d'une grille que toutes les notes qui les composent.Le travail des gammes sur l'instrument permet de mémoriser la position des notes de la manière la plus efficace qui soit et de faire travailler l'oreille. Un travail efficace autour des gammes et des accords qui en découlent permet d'enrichir le jeu du musicien.Autre avantage de l'harmonie est qu'elle facilite la mémorisation des phrases musicales que vous trouvez sur l'instrument ou dans votre tête. Associée à vos bonnes connaissances du solfège, vous pourrez retranscrire vos idées sur papier. Une fois l'idée trouvée, l'harmonie vous permettra de créer des arrangements plus facilement, d'identifier immédiatement les raisons pour lesquels un passage ne "sonne" pas, ou comment insérer des tensions et dissonances - mais souhaitées.

L’harmonie tonale a pour vocation d'unir ces principes d'horizontalité ( la mélodie ) avec les principes de verticalité ( les accords ). Elle reprend une partie des règles du contrepoint, et y apporte des enrichissements propres à cette verticalité à trois sons et plus. Le contrepoint, quant à lui, a continué d'évoluer en parallèle de l'harmonie.

L’harmonie tonale considère l'accord comme une structure organisée à part entière, une unité synthétique, avec ses propres règles de disposition et d’enchaînement. En conséquence, on peut dire que le terme d’harmonie, de préférence, sans majuscule, signifie également « l’ensemble des règles permettant la disposition et l’enchaînement des accords».

Avant d’étudier les trois grandes classes ou familles d'accord, il convient de faire la différence entre, d’une part, la disposition verticale des accords (en d’autres termes, les accords au repos), et d’autre part l’enchaînement des accords (c’est-à-dire les accords en mouvement).

Une fois établis les principes généraux de disposition et d'enchaînement, il convient d’aborder l’étude des trois grandes classes d’accords :

•La classe des des accords de trois notes (ou accords de trois sons), dont les notes réelles (ou notes constitutives), sont la fondamentale, la tierce et la quinte;•La classe des accords de quatre notes (ou accords de quatre sons), dont les notes réelles sont celles d'un accord de trois notes, plus une septième;•La classe des accords de cinq notes (ou accords de cinq sons), dont les notes réelles sont celles d'un accord de quatre notes, plus une neuvième.L’harmonie scolastique ignore les familles d’accords de plus de cinq notes. Les accords dits de onzième ou de treizième tonique, dont les appellations semblent suggérer des accords de six et sept notes sont respectivement des accords de quatre et cinq notes placés sur la tonique.

La présente section est donc consacrée aux accords classés sans notes étrangères, qu’on désigne traditionnellement sous le terme d’harmonie naturelle.

Notion de note étrangèreOn entend par « note étrangère », une note qui s'ajoute ou se substitue à une note réelle d’un accord (fondamentale, tierce, quinte, septième ou neuvième). Précisons que de telles notes sont étrangères à cet accord, mais pas nécessairement étrangères à la tonalité. Toute note étrangère modifie la couleur de l’accord primitif en amenant une tension, une dissonance le plus souvent : elle doit donc être considérée comme une note attractive. Normalement, la note qui la précède fait fonction de préparation (ou note préparatoire) et la note qui lui succède amène la résolution (ou note résolutive).

En fonction de leurs caractéristiques, on peut regrouper les différentes notes étrangères en trois catégories :

Lorsque la note étrangère se substitue passagèrement aux notes constitutives, on a affaire à un accord de onzième ou de treizième tonique, un retard, une appoggiature, une broderie, une note de passage, une anticipation ou une échappée.Lorsque la note étrangère se substitue définitivement aux notes constitutives, on a affaire à un accord avec note altérée.Enfin, lorsque la note étrangère est ajoutée aux notes constitutives, on a affaire à un accord avec note ajoutée.

Lorsqu’un ensemble de sons simultanés ne peut être analysé comme un accord classé (avec ou sans notes étrangères), il convient de désigner celui-ci sous le vocable d’agrégat. L’étude des agrégats sort bien évidemment du cadre de l’harmonie tonale.

L’étude des accords classés modifiés par diverses notes étrangères est traditionnellement appelée harmonie dissonante artificielle.

Audition : Pour les musiciens, l'oreille est un outil fondamental, c'est la raison pour laquelle j'insiste sur le fait que tout futur musicien doit développer sa capacité d'écoute et d'analyse des sons réels, cela permet de développer par la suite, la possibilité d'imaginer les sons, leurs superpositions, leurs enchaînements et leurs timbres. On acquiert ainsi la capacité à entendre intérieurement des musiques à la lecture d'une partition.

Une oreille musicale développée est un prérequis à l'étude de l'harmonie tonale. Et pour celles et ceux qui n'ont pas une bonne oreille musicale au départ, je les rassure car l'harmonie tonale est un moyen de développer l'oreille du musicien.

Désignation étendue et notation des différentes voix.

Les voix extrêmes sont d’une part, la plus grave (la basse), d’autre part, la partie supérieure (le soprano dans un quatuor vocal mixte). Les parties intermédiaires sont toutes les autres parties (précisément, le ténor et l’alto dans un quatuor vocal mixte).

Types de voix et clés.Voix Tessiture Clefs

traditionnellesClefs usuelles

Commentaires

Soprano du do 3 au la 4 (parfois si b" 4

clé d’ut 1re Clé de sol 2e

Alto du fa 2 au ré 4 clé d’ut 3e Clé de sol2e

Tenor du do 2 au la 3 clé d’ut 4e clé de sol 2e Transposition octava bassa, en notation usuelle

Basse (parfois mi 1) du fa 1 au ré 3

clé de fa 4e clé de fa 4e

Quatuor instrumental

Tessiture Clefs traditionnelles

Clefs usuelles

Commentaires

violon, flûte ou hautbois ...

du do 3 au la 4

clé d’ut 1re Clé de sol 2e

Liste d'instruments non limitative

violon 2 du do 3 au la 4

clé d’ut 3e clé de sol 2e

violon alto ou viole

du do 3 au la 4

clé d’ut 3e clé d’ut 3e

violoncelle fa 1 au ré 3 clé de fa 4e clé de fa 4e

Cependant, la notation de piano (quatre voix sur un système à deux clefs : clé de sol 2e pour les deux voix féminines et clé de fa 4e pour les deux voix masculines), est de plus en plus utilisée.

Il convient de rester le plus possible dans le médium des voix, et de n’utiliser les notes extrêmes (très aiguës ou très graves) que dans les cas difficiles. Lorsqu’une voix passe au-dessus de la voix immédiatement supérieure, on dit qu’il y a croisement, par exemple, si le ténor passe au-

dessus de l’alto. Il est préférable, du moins au début, de ne pas utiliser de croisement. Les parties que l’on perçoit le plus sont :

1.d’abord la voix supérieure ;

2.ensuite, la basse ;

3.enfin seulement, les parties intermédiaires.

Il résulte de ce phénomène que les parties extrêmes doivent être surveillées avec le plus de vigilance. Les parties intermédiaires, au contraire, bénéficient souvent de nombreuses licences.

Exemples d’harmonie tonale à quatre voix.

Passage du do majeur au ré majeur :

Partons de l'accord de do majeur agencé comme ci-dessous et voyons à partir d'une basse en ré comment passer en ré majeur. Cette succession d'accords se trouvera très fréquemment dans la tonalité de sol majeur par exemple où il correspond à un enchaînement des deux degrés forts IV et V. Cet exemple a pour vocation de présenter les raisonnements associés à la réalisation musicale dans l’harmonie tonale classique.

Le do aigu du Soprano ne peut pas passer en ré car il y aurait des octaves consécutives interdites en harmonie classique, le do aigu ne peut pas passer en fa# car ce mouvement de quarte augmentée n'est pas (peu ou mal) autorisé en harmonie classique (il pourrait éventuellement descendre au fa#, puisqu'il dessinerait ainsi un mouvement contraire par rapport à la basse), le do aigu ne peut pas passer au la aigu car il aurait une quinte directe avec la basse. Il en résulte que le do aigu ne peut que descendre au la, la quinte résultante étant tolérée du fait que les mouvements sont contraires avec la basse et que la basse procède par mouvement conjoint. Le sol de l'Alto ne peut pas monter au la car il y aurait des quintes consécutives interdites en harmonie classique, il ne peut pas monter au ré aigu car il y aurait croisement, ce qui n'est pas autorisé sans la nécessité de suivre un motif, il doit donc descendre au fa#. Dans ces conditions, le mi du Ténor descend au ré, l'octave directe obtenue est tolérée du fait qu'elle n'intervient pas entre les deux extrêmes et que l'une des deux voix concernées est conjointe. On voit donc qu'il n'existe qu'une seule possibilité pour passer au ré majeur en admettant la disposition de l'accord de do au départ et l'on comprend ainsi le caractère draconien des règles d'écriture en harmonie classique.

L’accord de ré ne pourrait se trouver en position de sixte qu'avec un fa# plus grave, le mouvement de quarte augmentée étant interdit (difficile à chanter), ni en position de quarte et sixte car le soprano devant passer au ré (le fa# est impossible à cause du do-fa# et le la également à cause des octaves consécutives), un passage au fa# de l’alto obligerait le ténor à passer au ré créant une quarte insuffisamment préparée avec la basse, et cette quarte serait également insuffisamment préparée avec le soprano si l’alto monte au la et le ténor au fa#. Il en résulte que pour passer du do majeur au ré majeur, la solution est quasiment unique, le ré en position fondamentale étant la seule solution totalement correcte.

Passage du do majeur au fa majeurEn revanche, pour passer par exemple du do majeur au fa majeur, il y aurait deux solutions pour un fa en position fondamentale et trois pour un fa en position de sixte ainsi que le montre le schéma ci-dessous. En position fondamentale, le do doit se maintenir au soprano alors que le soprano peut monter au fa (il y a même deux solutions) pour un accord d’arrivée en position de sixte.

On vérifie facilement à l’aide de raisonnements analogues qu’il y aurait trois solutions pour un passage en fa majeur en position de quarte et sixte.

Il existe aussi des impossibilités formelles en harmonie tonale, par exemple il n’existe aucune combinaison acceptable pour avancer ou reculer d’un demi-ton, on ne peut donc ni passer au ré bémol ou do dièse majeur, ni passer au si majeur à partir d’un do majeur, les contradictions sont insolubles, il faut ajouter une septième à l’accord d’arrivée pour que ce soit possible, la tonique cesse alors d’être doublée rendant une configuration possible.

L e contenu typique des études d'harmonie. Après l'étude des accords de trois sons puis de leurs renversements, le langage s'enrichit de l'aspect pratique des modulations, des septièmes de dominantes, puis des septièmes sur tous les accords (septièmes dites d'espèces), des neuvièmes de dominantes, onzièmes et treizièmes de tonique, puis l'utilisation des notes étrangères. En Allemagne, la maîtrise de toutes les modulations - diatoniques, chromatiques et enharmoniques - est considérée comme l'essence du cours d'écriture et systématiquement partie des examens finaux.

Harmonie tonale

Mouvements Mouvement mélodique : obligé, chromatique, sensibleMouvement harmonique :consonance · préparation · dissonance · résolution

Généralités sur les accords Accord : noteréelle · fondamentale · disposition · état · renversement · chiffrageAccord en mouvement: fausse relation

Progressions harmoniques diverses

ModulationCadence : parfaite · imparfaite · demi-cadence · rompue · italienne · plagaleAccord d’emprunt : tierce picarde · sixième degré descendant · sixte napolitaine ·dominante passagèreMarche harmonique

Accords classés Accord de trois notes : quinte fondamendale · accord parfait · sixte · quarte et sixteAccord de quatre notes : septième de dominante avec fondamentale ·septième de dominante sans fondamentale · septième d’espècesAccord de cinq notes : neuvième d’espèces · neuvième de dominante avec fondamentale ·neuvième de dominante sans fondamentale

Notes étrangères Accord de onzième et treizième tonique · Accord altéré · Accord avec note ajoutée · Anticipation ·Appoggiature · Broderie · Échappée · Note de passage · Pédale · retard.

LES ORNEMENTS.

Nous compléterons notre étude musicale par l'apprentissage des « Ornements », que l'on introduit dans un morceau, ainsi que des abréviations qui s'emploient principalement dans la musique instrumentale.

Ajoutés à une composition musicale, les ornement lui donnent une « couleur » différente. Les ornement s'écrivent en notes plus petites ou de petits signes que l'on place avant ou après les notes principales.

Du point de vue de l'harmonie, un ornement forme habituellement une ou plusieurs dissonance passagères avec l'accord sur lequel il est placé. La note placée sous le signe de l'ornement appartient à l'accord, tandis que les notes générées par l'ornement sont des notes voisines donc, étrangère à cet accord, supérieures ou inférieures et qui, en retardant l'émission de la note attendue, mettent celle-ci en valeur.

Les principaux ornements sont :

L'appogiature – le groupetto – le trille – le mordant.

L'appoggiature est un ornement mélodique servant à retarder la note suivante, note principale, sur laquelle on veut insister. L'appoggiature prend la forme d'une petite figure de note dont la durée doit être soustraite de la note principale. Le terme vient du verbe italien « appoggiare », qui signifie soutenir.

Le même mot désigne également une note étrangère à l'harmonie, et ce n'est pas un hasard : en effet, le plus souvent, l'appoggiature en petite note ou appoggiature mélodique constitue également une note étrangère ou appoggiature harmonique, ornant l'accord sur lequel elle se produit.

Une appoggiature mélodique peut être altérée .

Il existe deux sortes d'appoggiatures mélodiques, la longue et la brève. Toutes deux sont habituellement attaquées sur le début dut emps.Il convient de noter toutefois, que depuis le XIXe siècle, une pratique s'est développée qui consiste à soustraire la durée de l'appoggiature de la valeur de la note précédente.

Appoggiature longue :

L'appoggiature longue est une petite figure de note de valeur déterminée, une blanche, une noire, une croche, etc. Elle peut être simple ou double, voire triple.

Exemples d'appoggiatures longues :

appoggiature brève, ou acciacatura, est une petite figure de note barrée, le plus souvent, une croche, qui s'exécute très rapidement. On lui affecte très souvent le quart de la valeur de la note qu'elle précède. Les règles d'interprétation sont très souples et il existe des appoggiatures de plusieurs notes placées plus librement.

Lorsqu'il y a véritablement appoggiature au sens harmonique du terme, celle-ci est simplement notée avec des figures ordinaires s'intégrant dans le calcul des valeurs de chaque mesure. Étant donné que chaque appoggiature mélodique — comme d'ailleurs tout ornement mélodique — peut également s'écrire en valeurs ordinaires, il est permis de s'interroger sur la différence qu'il y a entre les deux types de notation. L’annotation baroque présente peut-être l'avantage d'une plus grande souplesse dans l'exécution des ornements notés tels quels, par rapport à leur équivalent en notation moderne en figures ordinaires. Mais surtout, la notation baroque, en opérant sur le papier une discrimination entre les notes principales, représentées par les figures ordinaires, et les notes secondaires représentées par les petites figures, invite le lecteur à une analyse mélodique élémentaire de la partition. En notation moderne, par contre, toutes les figures ayant la même taille, leur importance relative par rapport au contexte tonal et harmonique, est moins apparent, surtout si l'on ne dispose pas de la partition complète. Du point de vue de

l'auditeur, cependant, le résultat musical n'est pas nécessairement perceptible.

Exemple d'appoggiatures brèves :

Le mordant.

Le mordant est un ornement mélodique prenant la forme d'un battement rapide entre la note principale (la note écrite) et la note supérieure. Il est à distinguer du pincé qui est un battement entre la note principale et la note inférieure. À l'instar du trille ou de l'appoggiature, il peut être altéré. Il est indiqué soit par des petites notes, soit par un signe spécial (voir exemple ci-dessous).

Exemple : un mordant puis un pincé et un pincé altéré.

L'exécution du mordant n'est pas fixée. Elle dépend beaucoup de l'époque et du compositeur. Celle proposée dans l'exemple ci-dessus convient pour la période romantique, tous compositeurs confondus.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, l'exécution varie notamment dans le rythme, la note initiale, la longueur et l'articulation. La plupart des compositeurs fournissent, dans l'avant-propos de leurs compositions, une table d'exécution des ornements.

LE TRILLE.

Un trille est un ornement musical, imaginé au XVIE siècle, qui consiste à alterner très rapidement la note de base (la note principale), sur laquelle est noté le trille, et la note située juste au-dessus.

Cet ornement est par exemple utilisé pour donner du relief à une note tenue.

Le battement du trille se réalise toujours avec la note naturelle suivante dans l'ordre de l'échelle diatonique. L'intervalle entre la note principale et le trille dépend donc de l'armure.

Suivant le contexte de l'interprétation, on peut distinguer :

•le trille classique, qui laisse entendre en premier la note principale ;•le trille baroque qui est interprété comme s'il était précédé d'une appoggiature.Le trille est noté « tr » souvent suivi d'un trait horizontal ondulé qui court sur toute la tenue de la note. Lorsque la seconde note doit être altérée, on place l'altération au-dessous du signe « tr ». Des petites figures de notes indiquent parfois la manière de commencer et de terminer le trille.

Exemple de notation d'un trille baroque et d'une possible exécution :

ABREVIATIONS.

LA REPRISE.

La reprise,c'est une partie d'un morceau de musique qui doit être exécutée deux fois de suite. Elle est comprise entre deux doubles barres de reprise dont la première est suivie de la seconde, qui est précédée de deux points. Lorsque la reprise est inscrite au début du morceau, on ne met pas systématiquement la première double barre, on inscrit seulement la deuxième précédée des deux points.

Exemple :

Si la première des deux barres de reprise correspond au début du morceau, on ne la note pas. Exemple :

Lorsqu'un morceau contient à la fois des barres de reprise et un da capo, ou un renvoi, il faut d'abord exécuter les barres de reprise, ensuite seulement le da capo, ou le renvoi. Par ailleurs, il est d'usage d'ignorer les barres de reprise après l'exécution d'un da capo ou d'un renvoi.

Exemple :

Aménagements dans les répétitions de phrasesEn cas de reprise, da capo ou renvoi, lorsque la fin des deux phrases identiques diffère, on utilise les expressions Prima volta et Seconda volta, c'est-à-dire,première fois et deuxième fois, généralement abrégées en 1a et 2a, afin de soigneusement mettre en évidence les deux fragments distincts.

Exemple :

Indication de la codaLa coda, en italien, la queue, la fin est l'ultime fragment d'un morceau. Le signe indiquant le début de la coda est la combinaison d'un cercle et du signe « + », souvent suivie du mot coda. Lorsque le compositeur prend ainsi la peine de matérialiser le dernier fragment d'un morceau, c'est généralement afin d'éviter au lecteur ou à la lectrice de se perdre dans de trop nombreuses reprises, de trop nombreux renvois, etc.

Exemple :

L'Arpège

Un arpège est un accord dont les notes doivent être attaquées l'une après l'autre et avec rapidité. Un accord arpégé est habituellement indiqué par une ligne ondulée verticale. Sauf indication contraire, les notes de l'arpège doivent être attaquées du bas vers le haut.

•Exemple :

Port de voix.

Un port de voix est une manière d'exécuter un intervalle mélodique disjoint supérieur ou égal à une tierce, en faisant entendre toutes les hauteurs intermédiaires entre les deux notes extrêmes de l'intervalle en question : le passage entre ces deux sons successifs se fait de manière panchromatique, c'est-à-dire, que la fréquence augmente ou diminue progressivement sans marquer distinctement les divers degrés du fragment de gamme concerné. Comme son nom l'indique, le port de voix ne concerne que la voix humaine, ou à la rigueur, les instruments naturels tels que : cordes frottées, trombone à coulisse, etc. Il est souvent noté comme une appoggiature non conjointe, ou encore, à l'aide d'un trait oblique reliant les deux notes concernées. Le changement progressif de fréquence se fait ordinairement avant l'attaque du deuxième son.

•Exemple :

Glissando

Le glissando est en quelque sorte le port de voix des instruments à sons fixes tels que : claviers, harpe, xylophone, vibraphone, etc. Il est représenté par un trait oblique reliant les notes extrêmes du mouvement mélodique à exécuter. Selon l'instrument concerné, ce mouvement mélodique peut être diatonique ou chromatique. Ici encore, le changement progressif de fréquence se fait ordinairement avant l'attaque du deuxième son.

Exemple :

TRANSPOSITION.

Transposer, c'est exécuter ou transcrire un morceau de musique dans une tonalité différente de celle d'origine, en respectant la place des tons et demi-tons. C'est pourquoi on transpose de Majeure en Majeure, de mineure en mineure, mais jamais de majeure en mineure.

La transposition a pour but premier de rendre possible l'exécution vocale dont le timbre ne permet pas de chanter dans la tonalité d'origine.

Exemple :

Transposer une partition d'un ton en dessous de la tonalité de DO Majeur, c'est l'écrire en tonalité de SI bémol Majeur.

Transposer un ton au dessus, c'est l'écrire en tonalité Ré Majeure.

Il faut dons placer à l'armure du ton de Ré Majeure, soit Fa dièse et Do dièse.

Que ce soit en clé de Sol, en clé de Fa ou en clé d'Ut, il est capital de savoir lire correctement les notes dans chacune de ces clés pour être en mesure de transposer dans la bonne tonalité.

Comme nous l'avons vu, un intervalle est une différence de hauteur entre deux notes. On appelle intervalle simple tout intervalle inférieur ou égal à l'octave. Les intervalles peuvent être ascendant (deuxième note plus aiguë que la première) ou descendant (deuxième note plus grave), les deux notes peuvent êtres jouées l'une après l'autre ou simultanément.

Nom complet Intervalle Notation Exemple

seconde mineure 1/2 ton m2 DO -REb

seconde majeure 1 ton M2 DO - RE

tierce mineure1 ton + 1/2 ton m3 DO - MIb

tierce majeure 2 tons M3 DO - MI

quarte juste2 tons+ 1/2ton P4 DO - FA

quarte augmentéequinte diminuéetriton

3 tons4+5oTr

DO-FA#DO-SOLbau choix

quinte juste3 tons + 1/2 ton P5 DO - SOL

sixte mineure 4 tons m6 DO - LAb

sixte majeure4 tons + 1/2 ton M6 DO - LA

septième mineure 5 tons m7 DO - SIb

septième majeure5 tons + 1/2 ton M7 DO - SI

octave 6 tons P8 DO - DO

Définitions des différentes gammes que l'on rencontre en musique.

Gamme Majeure :

La gamme Majeure est la gamme de référence. Presque toutes les autres gammes découlent de la gamme Majeure, et une grande partie de l'harmonie repose sur des comparaisons par rapport à la gamme Majeure.Il est donc nécessaire de bien la connaître avant de passer à autre chose. Pour cela, il faut que vous la mémorisiez, que vous sachiez la jouer et que vous ayez son harmonisation dans l'oreille.

Gammes symétriques :

Les gammes symétriques sont appelées ainsi car elles sont effectivement symétriques. Elles ne sont pas utilisées de la même manière que les autres gammes car elles comportent un nombre restreint de types d'accords, et sonnent "tendues".

Gamme ton-ton :

La gamme ton-ton est appelée ainsi car toutes les notes la composant sons espacées d'un ton. Cette gamme n'a donc que six notes, et son harmonisation est composée uniquement d'accords 7(b5) - ou 7(#5), au choix.

Gamme pentatonique Majeure :

La gamme pentatonique est issue de la gamme majeure. Les degrés qui disparaissent sont les degrés 4 et 7.

Gamme pentatonique mineure :

La gamme pentatonique mineure est la gamme pentatonique Majeure commencée sur son 6è degré. Elle correspond donc à la gamme mineure naturelle sans les 2ème et 6ème degrés.