Cours théorie de l'économie internationale

8/19/2019 Cours théorie de l'économie internationale

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L’Economie Internationale dans la Théorie Economique

- Adam Smith et La théorie de l'avantage absolu- David Ricardo et le Principe des avantages comparatifs- L'approche marxiste des débouchés extérieurs- Le Mod le !e"nesien du commerce #nternational- L$%cole suédoise et la théorie des dotations en facteurs de production- Le paradoxe de Leontieff et les courants modernes de la théorie des avantages comparatifs

- Ra"mond &ernon le c"cle de production des entreprises et le commerce international- La théorie de la dépendance comme criti(ue de la théorie classi(ue- Les structures non concurrentielles dans la production et les échanges- )ran*ois Perroux et la théorie des disparités et des as"métries internationales- Le choix du libre-échange ou du protectionnisme- les avantages du libre-échange- Le nécessaire pragmatisme en mati re d$échange international

%n mati re d$économie internationale+ l$important pour les théoriciens est d$une part de savoir si les échanges permettent d$assurer ledéveloppement économi(ue et d$autre part de conna,tre les conditions des échanges internationaux A ces (uestions+ la théorieclassi(ue+ initiée par Adam Smith au . me si cle et enrichie par un courant de pensée économi(ue au / me et au 01 me si cle+

2ustifie le libre-échange (ui est sensé permettre d'optimiser les capacités d'enrichissement des 3ations L$anal"se marxiste montrel$importance des échanges extérieurs pour les débuts histori(ues du capitalisme+ mais elle dénie une importance en mati re de

développement économi(ue des pa"s Dans l$anal"se !e"nésienne l$échange international n$est pas un élément fondamental de lacroissance+ cependant le revenu national est influencé par les échanges extérieurs 4ertains auteurs montrent l$importance desstratégies des entreprises dans le développement de l$économie internationale alors (ue d$autres soulignent les dangers (ue provo(uele libre échange pour les pa"s les plus pauvres

Adam Smith : La théorie de l'avantage absolu

Le point de départ de l'anal"se présentée en 556 par Adam Smith dans ses Recherches sur la nature et les causes de la richesse desnations est (ue 7 La maxime de tout chef de famille avisé est de ne pas essa"er de faire che8 soi la chose (ui lui co9tera moins cher :acheter (u': faire 4e (ui est la sagesse dans la gestion familiale ne peut ;tre (u'exceptionnellement déraisonnable dans celle d'ungrand ro"aume #l ne faut donc pas hésiter : acheter : l'extérieur tout ce (ue les producteurs étrangers peuvent produire : meilleur compte (ue les nationaux 4e précepte général débouche sur une conclusion opérationnelle< instaurer des obstacles aux échangesinternationaux serait peu =avisé= Adam Smith conforte cette conclusion par des arguments complémentaires<

L'échange entre deux 3ations permet : chacune d'elle d'écouler les excédents de production de ses activités compétitives et donneainsi une valeur : ce (ui serait sans cela inutile %n élargissant le marché au-del: des fronti res nationales+ il permet d'augmenter la

production+ donc le revenu %n outre+ le commerce extérieur permet d$accro,tre la capacité d$épargne et : travers elle+ par le processus d'accumulation+ >le capital des 3ations? %n effet+ si l'exportation accro,t le revenu national+ l'achat de biens : l$étranger réduit le co9t de la consommation nationale @n sait (ue l'épargne est la différence entre le revenu et la consommation Donc si leséchanges extérieurs sont fondés sur un principe de spécialisation en fonction du niveau des co9ts relatifs de production desdifférentes 3ations+ ils favorisent alors effectivement le processus d'accumulation d$épargne+ c'est-:-dire le développement du

patrimoine de chacune d'elles @n peut ob2ecter (ue l 'échange extérieur est nocif pour les activités nationales peu compétitives @r Smith nous dit (ue le capital d'une 3ation est la somme du capital et de ses différentes composantes %n compromettant le capital decertains+ le commerce international ne nuit-il pas : l'ensemble de la 3ation

Adam Smith répond (ue le développement d'une activité au prix d'un s"st me de protection contre la concurrence étrang re peut ;tredéfavorable : l'accroissement de la richesse de l'ensemble de la 3ation+ el est le cas si le protectionnisme conduit une entreprise :utiliser plus de capital pour obtenir un produit déterminé (ue ce (ui serait nécessaire en laissant 2ouer la spécialisation internationale<ce surcro,t de capital est en (uel(ue sorte gaspillé Sans doute+ la suppression des protections contre la concurrence étrang re peut-elle entra,ner la disparition de telles entreprises+ et donc certaines pertes de capital Mais l'expansion de la production (ui en résultedans d'autres secteurs fournit du travail+ puis du capital supplémentaire Seuls certains entrepreneurs peuvent éventuellement "

perdre La 3ation+ globalement+ " gagne

4et argumentaire conforte la maxime d'Adam Smith< l'échange est favorable a cha(ue nationB et cha(ue nation " trouve un avantageabsolu+ (ue le protectionnisme limiterait ou ferait dispara,tre L$anal"se d$Adam Smith est le point de départ de la théorie classi(ue+(ui sert de fondement : toutes les politi(ues libre-échangistes Mais si l'on pousse ce raisonnement : la limite+ on ris(ue d'aboutir :une conclusion paradoxale< Si un pa"s peut trouver : l$étranger+ : moindre co9t+ et sans limitation de volume+ tous les biens dont il a

besoin+ il a intér;t : acheter : l'extérieur tout ce (u'il doit consommer Aura-t-il lui-m;me (uel(ue chose : vendre C Rien ne legarantit Alors+ comment réglera-t-il ses achats : l'extérieur C La théorie de l'avantage absolu débouche sur une impasse

David Ricardo: le rinci!e des avantages com!arati"s

Dans ses Principes de l$économie politi(ue et de l'imp t+ en . 5+ David Ricardo sort la théorie classi(ue de cette impasse+ en

montrant dans (uelles limites l'échange est possible et souhaitable entre deux nations+ et en dégageant des crit res de spécialisationinternationale 4ha(ue pa"s a intér;t : se spécialiser dans la fabrication pour la(uelle il a la plus grande supériorité ou la moinsgrande infériorité+ pour la(uelle son avantage relatif est le plus grand 4omme la plupart des économistes de son épo(ue+ DavidRicardo part d'un exemple concret pour développer sa th se < celui des échanges de vin et de drap entre deux pa"s+ l 'Angleterre et le



Portugal #l estime la valeur de ces biens+ en utilisant comme unité de mesure la (uantité de travail nécessaire pour les produire>principe de la valeur travail? La production de vin et de drap nécessite des (uantités de travail différentes en Angleterre et auPortugal< 01 unités de travail pour une unité de vin et 11 pour une unité de drap en AngleterreB .1 unités de travail pour une unitéde vin et /1 pour une unité de drap au Portugal+ Si l'on s'en tient : la th se d'Adam Smith+ le Portugal doit assurer seul la productionde vin et de drap nécessaire aux deux pa"s

Si le besoin de chacun des deux pa"s est d'une unité de chacun des deux produits+ la production nécessaire >deux unités de cha(ue produit? nécessite au total EF1 unités de travail au Portugal < 0 x >.1 G /1? Si l'on étend ces h"poth ses et ce raisonnement : la

totalité des productions et des consommations des deux pa"s+ on aboutit : la conclusion (ue le Portugal devrait produire tous les biens nécessaires aux deux pa"s+ l$Angleterre devenant un pa"s de purs consommateurs 4eci conduirait : terme au transfert de toutle capital anglais vers le Portugal+ ce (ui n'est pas tr s réaliste Partant du principe (ue cha(ue pa"s va conserver son capital+ Ricardoconsid re (ue les deux pa"s vont chercher : se partager le travail correspondant a leurs besoins

Le partage va se faire en fonction des co9ts relatifs de production

- Si le Portugal fonctionne en s"st me autarci(ue et (ue les échanges s'" font en fonction de la valeur travail des biens+ une unité devin va s'" échanger contre .1H/1 soit .H/e d'unité de drap B dans les m;mes conditions+ en Angleterre+ une unité de vin s'échangecontre 01H 11 soit 0H 1e d$unité de drap Si le Portugal décide de fabri(uer lui-m;me deux unités de vin et d'en vendre une :l$Angleterre contre du drap+ il obtient 0I 1e d'unité de drap sur le marché anglais+ soit une (uantité (ui aurait nécessité 1. unités detravail si elle avait été produite au Portugal > 0H 1 J /1? %n consacrant .1 unités de travail : la production d'une unité de vin destinéea l'Angleterre+ le Portugal ac(uiert ainsi une capacité d'achat sur le marché anglais d'un produit (ui lui aurait demandé 1. unités detravail si il l'avait produit lui-m;me+ il a donc tout intér;t : acheter son drap : l$Angleterre s$il peut lui vendre son vin De m;me+ si

l$Angleterre décide de produire deux unités de drap et d'en échanger une contre du vin au Portugal+ elle obtient /H.e d'unité de vin sur le marché portugais+ (uantité pour la(uelle il lui aurait fallu EK unités de travail si elle l'avait produite elle-m;me >/I. x 01? %nconsacrant 11 unités de travail : a production d'une unité de drap destinée au Portugal+ l'Angleterre ac(uiert ainsi une capacitéd'achat sur le marché portugais d'un produit (ui lui aurait demandé EK unités de travail si elle l$avait fabri(ué elle-m;me %lle a doncintér;t : l$échange

- out échange se situant : une parité comprise entre .H/ soit 1+.. et 0H 1 soit +0 unité de drap pour une unité de vin est favorable :la fois a chacun des deux pa"s ant (ue les rapports d'échange nationaux entre drap et vin ne sont pas égalisés+ il " a avantage pour les deux pa"s a prati(uer l'échange international La spécialisation de l'Angleterre dans la production de drap et du Portugal danscelle du vin permet d'obtenir les deux unités de chacun des deux produits nécessaires : leur consommation globale pour 0 x .1 G 0 x

11 soit E61 unités de travail Le m;me résultat nécessiterait > 01 G 11? G >.1 G /1? soit E/1 unités de travail si chacun des deux pa"s optait pour un s"st me autarci(ue L'échange international est donc efficace d'un point de vue collectif Mais il se fait non passur la base des avantages absolus (ui aboutiraient : une impossibilité prati(ue+ mais en fonction des avantages comparatifs L'écartd$efficacité entre le Portugal et l'Angleterre est plus grand pour le vin (ue pour le drap< il est donc rationnel du point de vue dechacun des pa"s et d'un point de vue global (ue le Portugal se spécialise dans la production de vin et l'Angleterre dans celle du drap4ette anal"se met en évidence une caractéristi(ue essentielle des échanges internationaux D s lors (ue le capital est immobile+ il est

possible d'échanger+ sur le marché international+ un nombre donné d'unités de travail national contre un nombre diff rent unités detravail étranger n tel échange est impossible au sein de l'espace national+ ou le travail est considéré par h"poth se commel'instrument de mesure des valeurs respectives des biens+ dans l$anal"se de la théorie classi(ue

# L'a!!roche mar$iste des débouchés e$térieurs

L'anal"se marxiste du commerce international+ ou plus précisément du r le des échanges internationaux dans le développement ducapitalisme+ présente une ambigu té ant Marx (ue Lénine affirment (ue l'économie capitaliste peut cro,tre sans recourir : desmarchés extérieurs+ mais d$autre part ils insistent aussi sur le r le histori(ue du commerce international dans le développement ducapitalisme en Angleterre aux . me et / me si cles Des ambigu tés apparaissent lors(ue l'on examine l'anal"se (ue présente Marxdu développement du commerce extérieur des pa"s capitalistes et de l'Angleterre en particulier Pour lui+ les débouchés extérieurs ont

2oué histori(uement un r le essentiel dans l'accumulation initiale du capital+ puis en ont favorisé la poursuite+ alors m;me (ue lecapitalisme était menacé par les crises de surproduction ne phrase de Marx résume bien ces deux aspects< 7 l'extension ducommerce extérieur+ (ui était la base du mode de production capitaliste : ses débuts+ en est devenu le résultat : mesure (ue

progressait la production capitaliste+ en raison de la nécessité inhérente : ce mode de production de disposer d'un marché tou2ours plus étendu N Pour les pa"s capitalistes développés le commerce extérieur est alors considéré comme un exutoire

La production capitaliste excédant sans cesse les capacités de consommation au sein des pa"s capitalistes+ les industriels cherchentleur salut sur les marchés extérieurs 4ette th se de l'exutoire sera reprise par Lénine Parvenus : un certain stade histori(ue de leur développement+ les pa"s capitalistes sont contraints de rechercher des débouchés extérieurs pour contrecarrer les consé(uences de la

baisse du taux de profit Mais ni Marx ni Lénine n'expli(uent comment le commerce extérieur (ui+ selon eux+ a 2oué un r le primordial dans la premi re phase du capitalisme s'est transmuté ensuite en un simple mo"en d'écouler la production excédentaire #l" a donc une contradiction entre les faits histori(ues et la théorie marxiste 4ertains économistes marxistes+ estiment (uel'accumulation du capital doit et peut se faire essentiellement sur une base nationale Le commerce international n'a pour fonction (ued'atténuer momentanément les contradictions des pa"s les plus développés et ne présente+ dans ces conditions+ aucun intér;t pour les

pa"s moins développés #l contribue uni(uement : accentuer leur dépendance : l'égard des premiers La rupture de cette dépendance passe par le recours au protectionnisme+ voire : l'autarcie+ afin (u'ils retrouvent une base cohérente et nationale d'accumulation de

capital

# Le %od&le e(nésien du commerce International

0



L'anal"se du fonctionnement de l'économie telle (u'elle est présentée dans la héorie Oénérale se place dans une perspective de courtterme et dans le cadre d'une économie fermée Mais+ dans la mesure ou l'investissement " est considéré comme le déterminant

principal du revenu+ l$anal"se est transposable dans le long terme 4omme+ par ailleurs+ elle met en relation des agrégats nationaux+ ilest possible d'" inclure le commerce extérieur dont les composantes exportations et importations sont alors considérées comme desgrandeurs s"nthéti(ues (ui peuvent exercer une influence sur le revenu national

Dans l'anal"se e"nésienne+ les exportations et les importations obéissent : des r gles de détermination différentes Les exportationssont autonomes+ c'est-:-dire (ue leur niveau ne dépend pas du revenu du pa"s considéré %lles sont donc déterminées par la demande

extérieure (ui est fonction du revenu des pa"s étrangers Les importations sont fonction du revenu national et l'on consid retraditionnellement (u'elles représentent une fraction relativement fixe du revenu La propension : importer d$un pa"s+ peut ;treenvisagée comme un coefficient de comportement des consommateurs du pa"s 4'est le cas si l'on admet (ue le commerceinternational porte avant tout sur des biens finaux Si+ par contre+ on consid re (ue les importations sont principalement composéesde mati res premi res et de produits intermédiaires+ la propension : importer s'apparente alors : un coefficient techni(ue de

production

@n peut alors considérer (ue toute augmentation du produit national entra,ne mécani(uement une augmentation des importations ettoute augmentation du produit national des pa"s partenaires entra,ne mécani(uement une augmentation des exportations Aussi+ lesexportations contribuent : la formation du revenu national alors (ue c'est ce dernier (ui détermine le niveau des importations Si lesexportations augmentent+ cela signifie (u'une dépense étrang re supplémentaire permet de rémunérer des facteurs de productiondomesti(ues+ on parle alors d'une in2ection dans le circuit économi(ue #nversement+ les importations représentent une rémunérationde facteurs de production étrangers Pour le pa"s+ elles constituent alors une fuite du circuit économi(ue Le mod le montre (ue lerevenu national est influencé par les échanges extérieurs+ et (ue le taux de croissance pourra ;tre d$autant plus élevé (ue l$excédent

de la balance commerciale est plus fort 4ependant+ ce processus de croissance se heurte au probl me des déficits des autres pa"s Ladiminution du revenu du reste du monde va engendrer une baisse des importations des autres pa"s+ ce (ui va limiter le mécanisme decroissance du pa"s

%n définitif+ le mod le !e"nésien de base fait donc une part relativement faible : l$importance des échanges économi(ues Si lesimportations et les exportations s$int grent comme facteur d$accroissement ou de réduction du revenu national+ ils restent desfacteurs mineur de l$explication de la croissance

L’Ecole suédoise: la théorie des dotations en "acteurs de !roduction

L'anal"se classi(ue du / me si cle n'expli(ue pas l'origine de l'avantage comparatif dont un pa"s dispose pour tel ou tel produit Audébut du 01 me si cle+ les travaux d'%lie Qec sher et ertil @hlin montrent (ue cette explication se situe au niveau des dotations enfacteurs de production %lie Qec sher établit >en / /?+ (ue l'échange international résulte de l'abondance ou de la rareté relative desfacteurs de production >capital travail+ terres? dont sont dotés les différents pa"s

4ha(ue pa"s a tendance : se spécialiser dans la production pour la(uelle la proportion de facteurs de production dont il dispose est la plus favorable Par exemple+ dans ses échanges avec la Orande- retagne+ l'Australie+ riche en terres et relativement pauvre en capitalet en travail+ doit se spécialiser dans la production de blé+ de plante fourrag re et d$élevageB la Orande retagne+ forte de son travail+et pauvre en terres+ a vocation a vendre des produits manufacturés a l$Australie ertil @hlin précise l'anal"se en /EE par uneformule< l'échange international est un échange de facteurs abondants contre des facteurs rares= La mobilité des produits remplacela mobilité+ plus difficile+ des facteurs de production %n prati(ue < l'échange international doit susciter une tendance au nivellementdes prix des facteurs sur longue période Paul Samuelson présente en /F. la s"nth se de ce courant de pensée sous forme d'unthéor me< en cas d'homogénéité des facteurs de production+ d'identité des techni(ues+ de concurrence parfaite et de parfaite mobilitédes produits+ l'échange international égalise le prix des facteurs de production de nation : nation 4'est le théor me Q @ S + du nomdes trois économistes (ui ont donné naissance : la théorie des facteurs de production

%n fait+ l'expérience montre (ue les prix des facteurs restent tr s disparates d'un pa"s a l'autre %n effet+ les co9ts inhérents auxéchanges internationaux de marchandises >transports+ assurances+ frais commerciaux? freinent la spécialisation et emp;chentl'égalisation des prix des facteurs B l'intervention de la puissance publi(ue et les comportements sociologi(ues interf rent égalementdans le mouvement tendanciel (ui devrait découler du théor me Q @ S L'échange international se trouve ainsi intégralement 2ustifiéd'un point de vue économi(ue 3on seulement il permet d'optimiser l'utilisation des capacités de production+ d'un point de vuemondial+ ainsi (ue l'emploi des facteurs de production disponibles dans cha(ue pa"s+ d'un point de vue national+ mais encore ilaboutit+ : terme+ : l'égalisation des prix des facteurs

Le !arado$e de Leontie"" et les courants modernes de la théorie des avantages com!arati"s

La démonstration de l$intér;t des échanges internationaux par les différences de dotation en facteurs de production est apparueinsuffisante L'anal"se économi(ue a permis de démontrer (ue la croissance économi(ue ne dépend pas seulement de la (uantité defacteurs de production mis en oeuvre+ mais aussi de leur (ualité+ de l$efficacité de leur combinaison+ du progr s techni(ue+ de lademande+ des caractéristi(ues des marchés et de multiples autres éléments+ variables selon les pa"s et les con2onctures #l en va dem;me pour les échanges internationaux Les insuffisances du théor me Q @ S + mises en évidence notamment par les travaux deTassili Leontieff+ ont conduit les économistes d'inspiration néoclassi(ue : raffiner la théorie des avantages comparatifs+ notammenten prenant en compte la (ualité des facteurs de production+ les caractéristi(ues des marchés nationaux+ l'adaptation progressive des

produits a des demandes nationales diverses

%n /KE+ Leontieff montre (ue dans les années (ui ont suivi la deuxi me guerre mondiale+ de /F5 : /KE+ l'économie américaines'est spécialisée+ au niveau des échanges internationaux+ dans des t"pes de production nécessitant relativement plus de travail (ue de

E



capital %volution plut t paradoxale pour un pa"s (ui était : peu pr s le seul+ parmi les grands+ : sortir d'une guerre destructrice avecun capital plut t renforcé+ et dont les partenaires ne man(uaient pas de main-d'oeuvre Leontieff fournit lui-m;me une premi reexplication compatible avec la théorie des avantages comparatifs < le facteur travail incorporé dans les exportations américaines étaittr s spécifi(ue+ car les %tats- nis disposaient : l'épo(ue d'une main-d'oeuvre plus (ualifiée (ue celle de la plupart de leurs

partenaires La théorie des dotations en facteurs de production permet d'expli(uer le paradoxe de Leontieff+ : condition de prendre encompte les différences de (ualité des facteurs dont sont dotés les partenaires de l'échange international

Au début des années 61+ Stefan urenstam Linder fait progresser l'anal"se en prenant en compte les caractéristi(ues des différents

marchés nationaux Pour lui+ un entrepreneur n'engage une production (ue pour répondre : des besoins =clairement discernables= B il produit de ce fait d'abord pour son marché national et ne se préoccupe (ue dans un deuxi me temps de la vente : l'étranger D s lors+les caractéristi(ues du marché interne et en particulier+ sa dimension+ constituent une source importante d'avantages comparatifs nvaste marché national incite : l'innovation+ permet des économies d'échelle+ réduit les co9ts d'information #l permet de produire des

biens tr s différenciés a l$échelle nationale+ et ensuite de les imposer aux consommateurs de marchés plus petits Au contraire+ les producteurs de petits pa"s doivent se spécialiser dans des biens susceptibles d';tre standardisés : l$échelle internationale+ pour disposer d'un marché suffisant

# Ra(mond )ernon : le c(cle de !roduction des entre!rises et le commerce international*

Ra"mond &ernon va plus loin en /66 en présentant une théorie du c"cle de production A partir de l'examen du comportement defirmes américaines+ il montre (ue la production d'un produit de consommation passe en général par trois phases successives

Le produit nouveau est dans un premier temps+ fabri(ué aux %tats- nis+ ou le niveau de revenu et le co9t de la main-d'Uuvre >années61-51?+ stimulent les innovations et dont le vaste marché permet une espérance de gain adaptée : l$ampleur du ris(ue de celles-ciDans une deuxi me étape+ la diffusion s'élargit et la standardisation du bien se développe B il devient nécessaire+ compte tenu desris(ues de concurrence+ de comprimer les co9ts de production+ tout en essa"ant de se rapprocher de nouveaux centres de demandeB lafirme américaine va s'implanter a l'étranger pour assurer une partie de sa production %nfin le produit entre dans une phase destandardisation B le probl me des co9ts devient déterminant et les centres de production s'installent la ou la main-d'oeuvre est lamoins onéreuse >L'exemple du matériel audiovisuel illustre asse8 bien cette th se?

L'idée sous-2acente est (ue le capital est mobile B il se déplace pour se localiser+ : cha(ue stade+ l: oV les avantages comparatifs>demande+ co9ts du facteur travail? 2ouent le plus favorablement n économiste américain+ Wohnson+ développe pour sa part la th sed'une d"nami(ue générale des avantages comparatifs en intégrant ces différentes approches pour compléter le théor me Q @ S et enmontrant comment les avantages comparatifs initiaux disparaissent au bout d'un certain temps par diffusion dans l'ensemble del$économie mondiale La théorie des avantages comparatifs a ainsi pris une dimension nouvelle %lle int gre au2ourd'hui le progr stechni(ue et ses décalages de diffusion B les rendements croissants de dimension (ui renforcent la concentration économi(ue B leséconomies externes (ui favorisent les industries établies B les différences de niveau de salaires selon les nations+ (ui influencent lalocalisation des investissements en capital B certaines interventions exog nes (ui peuvent modifier les co9ts comparatifs+ en

particulier celles des %tats

L'idée dominante est bien (ue la spécialisation internationale est fonction de l$efficacité comparée des combinaisons productives+mais dans un univers beaucoup plus complexe (ue celui de Ricardo n univers oV des éléments (ualitatifs ont un r le essentiel+ oVles facteurs de production ont une certaine mobilité+ oV les effets de dimension 2ouent au niveau aussi bien des unités de production(ue des marchés de consommation + ou enfin+ les politi(ues gouvernementales peuvent créer des distorsions Pour toutes ces écolesde pensée+ une division internationale du travail fondée sur le libre-échange permet d'aboutir : un optimum économi(ue au niveaumondial+ comme au niveau de cha(ue pa"s out obstacle aux échanges ne peut (u'éloigner de cet optimum et différer l'égalisationdes rémunérations des facteurs de production (ui en est la consé(uence et (ui est rationnelle et é(uitable

# La théorie de la dé!endance: +ne critique de la théorie classique

Selon les économistes de la théorie de la dépendance+ le commerce international dirigé par les pa"s capitalistes et une cause principale du sous-développement des pa"s les plus pauvres

? La dépendance se manifeste en premier lieu par la forte pénétration du capital étranger+ (u'il s'agisse des investissements directsdes firmes multinationales ou de l$endettement+ voire de l'aide financi re des gouvernements des pa"s développés accusés decontribuer davantage au maintien de gouvernements dans les P&D et de servir les intér;ts du pa"s donneur plut t (ue ledéveloppement économi(ue des pa"s receveurs0? La division internationale du travail+ résultat de la domination exercée par les pa"s développés sur le commerce international+ aconfiné les < pa"s du iers-Monde dans l'exportation de produits primaires et plus récemment+ dans celle de produits industriels :forte intensité de main d'oeuvreE? A cela s'a2outerait+ l'avance technologi(ue des pa"s occidentaux+ (ui se transforme pour les P&D en facteur supplémentaire dedépendance+ en raison des transferts de technologie intervenant au sein des firmes multinationales et de l'attitude des entrepreneursdes planificateurs des P&D (ui ne songent (u$: imiter les technologies occidentales au lieu de rechercher des techni(ues appropriéesaux conditions locales des pa"s sous développés

F? L'imitation technologi(ue est inséparable de l'imitation des mod les de consommation des pa"s occidentaux par les classesdirigeantes des pa"s sous-développés+ (ui deviennent ainsi par contre coup >effet de snobisme?+ les modes idéaux de consommation

F



des classes mo"ennes et des classes inférieures+ ce (ui contribue : éloigner la production des pa"s du iers-Monde des activitéscorrespondant aux besoins réels des populations

K? %nfin+ les partisans de la théorie de la dépendance font remar(uer (ue la croissance s'est accompagnée pour les populations desP&D d'une inégalité croissante des revenus (ui se manifeste notamment par l'accumulation des bidonvilles : l'intérieur et autour desgrandes villes Le mod le classi(ue des échanges internationaux poss de une tr s grande cohérence+ mais il repose sur une h"poth sefondamentale < l$échange se réalise selon les principes du marché+ c'est-:-dire en fonction d'une libre confrontation de l'offre et de lademande

Si tel n'est pas le cas+ et notamment si certains des participants : l'échange sont en situation de fausser les conditions de laconcurrence : leur avantage+ l'optimisation économi(ue globale n'est pas assurée et l$optimisation au niveau de chacun des

partenaires de l'échange n'est plus possible @r+ dans la réalité+ la concurrence n'est 2amais aussi parfaite (ue le suppose la théorie Lesclassi(ues en étaient d'ailleurs bien conscients puis(ue Adam Smith évo(uait l'éventualité d$ententes permettant d'imposer des termesde l'échange plus favorables (ue ceux (ui résulteraient d'un fonctionnement normal de marché

4e décalage entre la théorie et la réalité ne remet pas en cause le fondement de l$anal"se de l$échange international (ui repose sur lesavantages comparatifs des différents partenaires et de leurs différences de dotations en facteurs de productions %n revanche ce neserait pas le cas si de trop nombreux pa"s étaient : m;me d'imposer des termes d'échange+ ou des relations d'échange correspondant :leurs seuls intér;ts et si l$échange international résultait exclusivement de relations de force entre agents économi(ues ou entrenations

Les économistes de la dépendance se sont donc attachés : démontrer (ue l'échange international est en réalité gouverné par des

rapports de force résultant de disparités et d'as"métries internationales+ et (u'il est fondamentalement inégal 4es anal"ses concluent(ue les relations internationales ne sont donc pas fondées sur les r gles du marché %lles débouchent sur une contestation de lacapacité du libre-échange : assurer un optimum économi(ue+ tant au niveau global (ue pour les nations les plus faibles

# ,ran-ois errou$ et la théorie des dis!arités et des as(métries internationale*

n économiste fran*ais+ )ran*ois Perroux+ a essa"é de tirer les consé(uences de l$inadé(uation des mod les classi(ues : la réalité deséchanges internationaux #l propose une anal"se tr s différente de la théorie classi(ue+ fondée sur les pouvoirs respectifs desdifférents acteurs de la vie économi(ue internationale Son raisonnement part d'un constat < vis-:-vis des échanges internationaux+ lesdifférentes nations sont dans des situations tr s inégales

%lles sont tout d$abord plus ou moins dépendantes des échanges internationaux+ en fonction de la part de leur production et de leur consommation (ui " est affectée < Les %tats- nis et Wapon sont moins dépendants du commerce international (ue les pa"s d'%urope@ccidentale D$autres pa"s ont une fortedépendance lors(ue leurs ventes : l'étranger sont concentrées sur certains produits < Ainsi+ le cuivre pour la Xambie+ le fer pour laMauritanie représentent plus des deux tiers des exportations #l est clair (ue la capacité de réaction des pa"s aux fluctuations destermes de l$échange est tr s liée : leur état de plus ou moins grande dépendance Si les prix du ma s s'effondrent sur les marchésinternationaux+ la 4ommunauté %uropéenne ou les %tats- nis peuvent en un an réduire les surfaces affectées a ce produit pour lesaffecter : un autre+ et modifier ainsi l'é(uilibre du marché Mais si le prix du fer ou du cuivre s'effondre+ la Mauritanie ou la Xambieauront tendance : accro,tre leur production pour maintenir le niveau de leurs recettes d'exportation+ aggravant ainsi le désé(uilibre dumarchéSi certains pa"s dépendent ainsi du commerce international+ d'autres ont la capacité de l'influencer L'influence d'un pa"s sur leséchanges internationaux varie en fonction de l'importance de ses échanges dans le commerce mondial+ mais aussi en fonction du

poids de sa production nationale dans la richesse mondiale La capacité d'influence des %tats- nis+ de l$ nion %uropéenne du Waponest sans commune mesure avec celle des pa"s en développement+ bien (ue ceux-ci consacrent souvent a l'exportation une part

proportionnelle beaucoup plus importante de leur productionLes r gles applicables en mati re de brevets+ de licences+ constituent une protection efficace des droits des entreprises des pa"s les

plus développés Le m;me raisonnement s'appli(ue aux firmes transnationales+ dont les centres de décision sont le plus souvent dansdes pa"s industrialisés4es disparités dans l'influence (ue les différentes nations peuvent exercer dans les échanges internationaux se doublent de

phénom nes dits =d$emprise de structure=+ (ui résultent d'actions as"métri(ues exercés par des pa"s ou des entreprises+ vis-:-visd'autres pa"s+ ou de marchés 4es phénom nes se manifestent par exemple au niveau de la formation des prix+ avec le r le directeur (ue 2ouent les prix de certains marchés nationaux ou la situation dominante de certains servicesB ou au niveau des structures de

production+ avec les p les de croissance créés par des firmes transnationales%n définitive+ l$évolution des relations internationales permet de constater (ue le mod le classi(ue ne correspond pas a la réalité< lesfacteurs de production ne sont pas immobilesB les 3ations se trouvent dans des situations de grande inégalitéB le prix internationaln'est pas un prix d'é(uilibre entre une offre et une demande+ mais le résultat d'un désé(uilibre de pouvoirs+ d'intér;ts+ (ui n'ont (uedes relations lointaines avec le 2eu du marché Dans cette anal"se+ la spécialisation internationale appara,t comme le résultat de laconfrontation de stratégies de 2oueurs+ de forces et de capacités inégales+ dont les intér;ts sont fondamentalement divergents @n estloin+ on le voit+ de la théorie mécaniste des avant comparatifs Si l$on suit ce raisonnement+ rien ne 2ustifie un libre échange (ui metles marchés nationaux des pa"s les plus faibles sous la coupe des %tats ou des entreprises les plus forts Protéger l$économie nationalecontre les concurrents étrangers peut permettre un développement économi(ue (ue le libre-échange interdirait

K



Libre#échange ou !rotectionnisme .

4e débat recoupe tr s largement la polémi(ue entre les tenants du protectionnisme et les défenseurs du libre-échange 4ette polémi(ue est récurrente dans de nombreux pa"s< et il l'était en )rance en /.0- /.E

La tentation du !rotectionnisme

La th se protectionniste ne man(ue pas de séduction Partant de l'anal"se du monde tel (u'il est+ elle n'a pas de mal : convaincre (uela concurrence sur les marchés internationaux n'est ni pure ni parfaite+ et (ue l'inégalité des forces en présence est la r gle Lesarguments économi(ues en faveur du protectionnisme en découlent immédiatement< - D'un point de vue structurel+ une protection estnécessaire pour éviter la mort en bas Yge des industries naissantes incapables d'affronter les prati(ues de la concurrenceinternationaleB mais aussi pour attirer+ par des marchés captifs+ des capitaux susceptibles de contribuer au développement del'industrie nationale

D'un point de vue con2oncturel+ le protectionnisme peut améliorer le niveau de l'emploi en réduisant le poids de la contrainteextérieure et en permettant la mise en oeuvre de programmes d'expansion A condition+ bien sur+ (u'il ne suscite pas de politi(ue de

rétorsion de la part des partenaires #l peut m;me améliorer les termes de l'échange : court terme en faisant supporter les surco9ts dela protection par les producteurs étrangers

D'un point de vue plus général+ le protectionnisme peut appara,tre comme un mo"en de défense de l'indépendance nationale dans dessecteurs considérés comme fondamentaux du point de vue de la sécurité >agriculture+ acier+ chimie+ grande informati(ue nécessaireaux forces armées+ etc ?B comme un mo"en de défense de certaines couches sociales >agriculture?+ ou de certaines activités régionales>sidérurgie+ textile?B enfin+ comme un mo"en de défense du niveau de vie des travailleurs >lutte contre la concurrence des nouveaux

pa"s industriels : bas salaires?

les avantages du libre#échange

out d$abord le protectionnisme en longue période peut ;tre nuisible au développement de l'économie nationale< il détruirait l'espritde concurrence+ développerait des privil ges+ et des rentes de situation+ ris(uant de conduire : la sclérose de l'économie et serait ainsiun frein au progr s Du point de vue du consommateur le protectionnisme+ le condamnerait a surpa"er les services et les biens dont ila besoin puis(ue la concurrence est limité

D$autre part+ le libre-échange favoriserait une spécialisation internationale en général adapté aux caractéristi(ues des pa"sB il facilitele développement de la concurrence+ tout en entretenant l'esprit d'innovation #l permet l'élargissement des marchés et donc les

productions de masse+ ce (ui permet des rendements d$échelle+ donc d$une part des prix plus bas bénéfi(ues aux consommateurs etd$autre part il permet d$augmenter la rentabilité des investissements bénéfi(ues aux entreprises L'expérience des trente derni resannées en mati re de produits d$é(uipement d'audiovisuel ou d'automobiles met bien en évidence ces avantages %nfin+ l$élimination

progressive des obstacles aux échanges (ui a été de r gle pendant les trois décennies (ui ont suivi la deuxi me guerre mondiale a permis un développement économi(ue sans préc dent du monde dans son ensemble+ et un progr s social dans de nombreux pa"s %tla plupart des pa"s (ui ont choisi des voies autarci(ues pendant cette période ont+ : l$expérience+ plus ou moins modifié leur cap

/0# Le nécessaire !ragmatisme

L$existence des deux courants de pensée permet d$éviter toute anal"se caricaturale ne application stricte des principes libre-échangistes par toutes les économies en voie de développement ris(uerait fort de condamner certains pa"s : ne 2amais conna,tre ledéveloppement industriel Pour les pa"s développés eux-m;mes+ il est manifeste (u'un certain pragmatisme s'impose+ commel'affirmaient d'ailleurs les premiers auteurs classi(ues eux-m;mes #l faut savoir éviter (u'un marché national se trouve brutalementinondé de produits étrangers (ui lui poseraient un probl me d'emploi+ ce besoin de protection est au2ourd'hui manifeste dans les pa"sdotés d'industries textiles ou sidérurgi(ues anciennes #l faut assurer la protection des 2eunes nations >pa"s en développement? et desindustries naissantes >biotechnologie européenne? #l faut préserver l'existence de certaines industries indispensables pour des raisonsde sécurité ou d'indépendance nationale+ ainsi (ue le préconisait un économiste libéral+ Paul Lero"- eaulieu

n é(uilibre doit donc ;tre trouvé entre un libre-échangisme na f et un protectionnisme frileux 4et é(uilibre est d'autant plusfavorable au progr s global de l'économie mondiale (u'il est plus tourné vers le libre échangeB mais tout exc s dans ce domaineaccentue inéluctablement les désé(uilibres entre les nations+ au profit des plus forts et au détriment des plus faibles #l reste (ue+ dansune période ou le ris(ue de récession est grand+ la défense des principes libre échangistes devient+ : l'évidence+ une priorité < c'est lagrande le*on des années E1 et des politi(ues protectionnistes+ (ui est : l'origine de l'organisation du commerce international+ mise enoeuvre au lendemain de la deuxi me guerre mondiale Aussi+ L'anal"se des échanges internationaux au cours des derni res décenniesa conduit : nuancer les différents 2ugements doctrinaires+ cependant les idées liées aux th ses du libre échangisme sont au2ourd'hui

largement dominantes dans le monde occidental

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Cours théorie de l'économie internationale