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Club Parlementaire Sport Economie Cité « Esprit Bleu cœur olympique, la France aux Jeux Olympiques de Londres » 3 juillet 2012 1 Coprésidé par : Sophie AUCONIE Députée européenne Présidente de l’intergroupe Sport et Jean-Jacques LOZACH Sénateur de la Creuse Président du groupe d’étude Sport « Esprit Bleu cœur olympique, la France aux Jeux Olympiques de Londres » Avec Denis MASSEGLIA, Président du CNOSF et Daniel COSTANTINI, CNOSF – Club Ambition Sport Olivier KLEIN, BPCE Isabelle SEVERINO, CNOSF – CAHN Mardi 3 juillet 2012

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« Esprit Bleu cœur olympique, la France aux Jeux Olympiques de Londres » 3 juillet 2012

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Coprésidé par :

Sophie AUCONIE

Députée européenne

Présidente de l’intergroupe Sport

et

Jean-Jacques LOZACH

Sénateur de la Creuse

Président du groupe d’étude Sport

« Esprit Bleu cœur olympique, la France aux Jeux Olympiques de Londres »

Avec Denis MASSEGLIA, Président du CNOSF

et

Daniel COSTANTINI, CNOSF – Club Ambition Sport Olivier KLEIN, BPCE

Isabelle SEVERINO, CNOSF – CAHN

Mardi 3 juillet 2012

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Denis MASSEGLIA, Président du CNOSF

Chers amis, en ma qualité de Président du Comité National Olympique et Sportif Français j’aimerais vous souhaiter une très cordiale bienvenue dans la maison du sport français. J’ai pour habitude de dire que cette maison a pour vocation d’accueillir celles et ceux qui pratiquent et aiment le sport. Je ne doute pas que parmi toutes les personnes présentes se trouvent à la fois des amoureux et des acteurs du sport. Pour commencer, je cède la parole au Sénateur Jean-Jacques LOZACH.

Jean-Jacques LOZACH, Sénateur de la Creuse

Merci à Monsieur le Président du Comité National Olympique et Sportif français qui nous accueille ce soir dans ce qui pourrait être sa résidence secondaire, compte tenu de son grand nombre d’heures de présence ici. Chacun connaît sa très forte implication à la tête du mouvement sportif.

Nous nous trouvons dans une période de réactivation et de reconfiguration de ce Club Parlementaire Sport Economie Cité qui regroupe des députés et des sénateurs ainsi que des députés européens. Ceci dans l’idée de développer des liens, de tisser des relations entre ces parlementaires et l’ensemble des acteurs de la famille du sport, qu’il s’agisse de représentants du mouvement sportif et olympique lui-même, des fédérations, des animateurs, des cadres ou de simples sportifs, ou qu’il s’agisse de représentants de l’Etat et de collectivités locales ou territoriales, ou encore de

représentants des médias et du monde de l’entreprise. C’est tout cet ensemble de composantes et de partenaires qui font la spécificité du modèle sportif français.

Je me présente, car il s’agit de la première soirée que je préside dans ce cadre. Je suis sénateur d’un département où l’on ne trouve pas de sport de haut niveau. Il s’agit de la Creuse. Je suis également président du conseil général. Au Sénat, je suis rapporteur du budget des sports. Je préside enfin le groupe sénatorial sur les pratiques sportives. Et je voudrais saluer mes collègues sénateurs qui se sont joints à nous ce soir, dont une ancienne ministre.

L’actualité, ce sont évidemment les Jeux Olympiques qui doivent débuter dans quelques jours. Le thème retenu pour cette soirée est le suivant : Esprit bleu, cœur olympique, la France aux Jeux Olympiques de Londres.

Je me bornerai à quelques propos liminaires afin de préciser rapidement les enjeux des grandes compétitions sportives internationales dont font évidemment partie les Jeux Olympiques.

De manière un peu chauvine, je rappellerai que les grands événements sportifs dont le rayonnement international est le plus fort ont tous été créés – ou modernisés – par des Français, qu’il s’agisse des Jeux Olympiques, de la Coupe du monde de football ou du Tour de France cycliste.

Nous nous trouvons dans une période où le sport, à travers les Jeux Olympiques notamment, fait figure de symbole de la mondialisation. Cela rejoint la dimension universaliste de l’olympisme, dont il sera à nouveau question au cours de cette soirée.

Vous avez sans doute tous et toutes présents à l’esprit certains de ces enjeux. Sans en proposer de hiérarchisation, on peut rappeler d’abord l’enjeu sportif. On aime procéder à des classements, dresser des palmarès, établir des « Top 20 ». Qu’on le veuille ou non, les nations seront classées en fonction du nombre de médailles obtenues par leurs ressortissants respectifs.

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La France est la cinquième puissance économique du monde. Mais certains classements la placent aussi au cinquième rang mondial des nations sportives. Dès lors, comment conserver ce rang ?

Si j’en crois un ouvrage écrit par un ancien ministre des Sports publié il y a quelques mois, à chaque olympiade depuis les Jeux d’Atlanta en 1996, la France a tendance à perdre des places au classement. Un classement qui ne prend en compte que le nombre de médailles obtenues aux Jeux Olympiques.

En 1996, la France figurait à la cinquième place, avec 37 médailles dont 15 médailles d’or. À Sydney, en 2000, elle était sixième ; en 2004, à Athènes, elle était septième. En 2008 à Pékin, la France n’était plus qu’à la dixième place. Je reprends ici un recensement opéré par un ancien ministre dont je ne citerai pas le nom.

La question serait donc de savoir comment enrayer ce recul.

Toutefois, une politique sportive nationale ne se mesure pas seulement à l’aune du nombre de médailles obtenues lors de telle ou telle compétition. On voit par ailleurs fleurir aujourd’hui d’autres indices, d’autres critères que ceux de la production intérieure brute ou de la richesse par habitant : l’indice du développement humain par exemple, ou même l’indice du mieux vivre mis en avant par l’OCDE depuis deux ans. Il faut noter d’ailleurs que ce type d’indicateurs inclut le niveau de pratique sportive, au même titre que le niveau éducatif, l’espérance de vie, l’offre de santé publique ou l’alphabétisation.

Le sport ne se réduit pas exclusivement à un assortiment de médailles et de classements, même s’il est difficile d’échapper à ce type de réflexes.

Autre enjeu important : les répercussions sur la pratique sportive. Nous savons que de bons résultats obtenus à l’occasion de ce type de compétitions produisent un engouement qui est à l’origine d’une hausse de la pratique sportive dans les disciplines concernées.

L’enjeu économique est tout aussi évident. Il concerne notamment le Comité International Olympique et le pays organisateur. Ou plutôt la ville organisatrice, Londres en l’occurrence, avec un aménagement urbain très intéressant de la partie Est de l’agglomération et la transformation d’une ancienne friche industrielle en parc olympique. Avec aussi quelques retombées positives pour le Nord Pas-de-Calais, dans la mesure où la région a joué un peu un rôle de base arrière de la préparation olympique pour certaines disciplines. (C’est également vrai, à un degré moindre, pour d’autres régions françaises).

Notons que pour ces Jeux Olympiques de Londres, le développement économique doit plus que jamais être synonyme de développement durable. C’était l’un des mots d’ordre de Jacques ROGGE, Président du CIO, qui voulait ne pas céder à une sorte de gigantisme des Jeux Olympiques. Il a voulu redimensionner, recalibrer cet événement planétaire.

Et c’est ainsi qu’à Londres, nous voyons aujourd’hui de nombreux équipements modulables et démontables. La salle de basket en constitue un exemple type. Mais on peut aussi citer le stade olympique lui-même ou l’espace nautique. Londres est ainsi candidate à une sorte de médaille d’or du développement durable grâce à ce type d’équipements.

On se souvient que lors de la session du CIO de 2005, la France n’a pas obtenu de devenir le pays organisateur des Jeux de 2012. Londres y a battu Paris par 54 voix contre 50. Nous nous souvenons également qu’un cabinet mandaté par le GIP 2012, le Boston Consulting Group, avait annoncé en juin 2004 la création de 42.000 emplois permanents si les Jeux venaient à être organisés à Paris en 2012. Et 35 milliards d’euros d’activités supplémentaires pendant sept ans, soit cinq milliards de retombées annuelles pour l’économie du pays.

Cette manne nous aurait sans doute été bien utile aujourd’hui au regard des chiffres qui figurent dans le rapport de la Cour des Comptes sur l’état des finances publiques.

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Et je dois faire part aussi de l’agacement que je partage avec le Président Denis MASSEGLIA lorsque je vois la ministre actuelle des Sports obligée de partir à la recherche de cinq ou six millions d’euros pour, notamment, financer les futures primes olympiques de nos athlètes, non prévues dans la loi de finances 2012.

Parlons encore d’un autre enjeu, socio-éducatif et en termes d’intégration. Le sport constitue évidemment un facteur de cohésion nationale dans une période où les individus se montrent assez pessimistes quant à leur avenir personnel ou à celui des générations futures. Et cela même si l’euphorie retombe ensuite, comme nous avons pu le voir après la Coupe du monde de 1998. Avec ces implications sociales et éducatives, on retrouve les valeurs fondamentales de l’olympisme : l’alliance entre le sport, l’éducation et la culture.

Très rapidement, je rappellerai enfin quelques autres enjeux. Un enjeu idéologique, au sens du respect des valeurs portées par les Jeux Olympiques. Ce qui nous amène aussi à la lutte contre certaines dérives, certaines formes de corruption. Je note que ces Jeux Olympiques de 2012 seront les premiers après l’adoption de notre loi sur l’ouverture et la régulation des paris en ligne. La valeur éducative du sport ne sortira renforcée que si le dopage, la corruption ou l’addiction à certains comportements sont efficacement combattus.

Mentionnons les enjeux médiatiques. Ils sont évidents : l’audience des Jeux Olympiques représente quatre milliards de personnes.

Des enjeux diplomatiques aussi, car nous nous trouvons dans une période de lutte d’influence géopolitique qui passe, entre autres, par la capacité à organiser ce type d’événements.

Et puis enfin un enjeu plus intime, plus personnel : le plaisir que nous ressentons à regarder les épreuves sportives.

Voici donc brièvement évoqués quelques enjeux, afin de lancer le débat entre nous ce soir.

Le Club France jouera un grand rôle pour notre délégation à Londres et le Président du Comité olympique l’évoquera pour nous.

Les parlementaires seront présents au sein du Club France pour marquer notre intérêt pour le développement de la pratique sportive dans notre pays. C’est également la raison pour laquelle nous avons retenu ce thème pour notre dîner-débat de ce soir à quelques jours de l’inauguration de ce grand événement sportif et planétaire. Je vous remercie pour votre attention.

Sophie AUCONIE, Députée européenne

Je vais d’abord me présenter car les députés européens ne sont pas toujours très connus. Je suis députée européenne depuis trois ans, pour un premier mandat. Originaire de la région Centre, j’habite la ville de Tours qui fut, il y a bien longtemps, la ville la plus sportive de France.

J’aime le sport car je suis la mère de quatre garçons. En comptant mon mari, j’ai déjà une équipe de basket. Et si je veux passer un peu de temps avec eux tous durant les week-ends, je dois fréquenter des lieux où l’on pratique le sport. Le sport, pour moi, c’est un ami de tous les jours.

Pourquoi l’Europe est-elle présente au Club Parlementaire Sport Economie Cité ? Il faut savoir que le sport relève des

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compétences européennes depuis l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne. Ce traité, qui est la "Constitution" de l’Europe, est applicable depuis le 1er décembre 2009. Il inscrit le sport parmi les compétences européennes : l’Union européenne doit contribuer à la promotion des enjeux européens du sport et en développer la dimension européenne.

Sans doute ne s’agit-il que d’une compétence d’appui : les Etats et les institutions sportives nationales conservent leur souveraineté dans leur domaine.

L’Europe met en œuvre une stratégie dite « 2020 », jusqu’à l’année 2020. Une stratégie qui se fonde sur une croissance durable, intelligente et inclusive. Et à mon sens, le sport participe de cette croissance inclusive, durable et intelligente.

La croissance tout d’abord. Le sport, il ne faut pas l’oublier, c’est aujourd’hui 2% du PIB mondial. Le sport, c’est une croissance intelligente, puisqu’il s’agit d’un secteur à forte valeur ajoutée, avec une vraie dynamique dans le domaine du développement et de la recherche. Le sport est aussi un outil de développement durable ; il nous permet, à chacun d’entre nous et à nos enfants, de nous approprier l’environnement. Nos enfants, plus encore que nous, sont devenus des êtres urbains : 70 à 80% de la population habite en ville. Le sport permet à ces enfants urbains de s’approprier un environnement naturel qu’ils ne connaissent pas toujours. On voit d’ailleurs le développement très rapide des sports de nature.

Le sport est enfin un instrument d’inclusion sociale. Quoi de plus rassembleur que le sport ? Je suis élue locale et je dis : quel bel outil de cohésion sociale !

Pour l’Union européenne, le sport ne doit donc pas être accessoire. Je viens de vous exposer la preuve par trois – une croissance inclusive, intelligente et durable – que le sport est une compétence importante. Et il faut que nous, Français, nous appropriions les politiques européennes. C’est la raison pour laquelle je suis aujourd’hui devant vous.

Je suis attristée de voir combien les Français sont réticents à s’approprier l’Europe. Je suis triste de voir combien nous, les Français, n’aimons pas l’Europe. Elle nous est pourtant indispensable aujourd’hui. La France n’est qu’un confetti dans le mouvement de la mondialisation. En son temps, la France fut la nation maîtresse, sinon du monde, du moins de l’Europe. Aujourd’hui, nous devons compter avec les autres nations et nous devons nous placer dans une démarche dynamique d’union et de fédéralisme européen afin de peser sur notre destin.

Nous, Français, n’avons pas du tout ce réflexe, notamment dans le domaine des politiques régionales ou pour tout ce qui touche au cofinancement. Citons les initiatives Erasmus : les jeunes Français comptent parmi les moins consommateurs de ce dispositif, qui leur offre pourtant les ressources nécessaires pour des séjours d’immersion dans d’autres cultures.

Les politiques régionales représentent quinze milliards d’euros pour la France. Et nous les utilisons très mal. Ces fonds sont à la disposition des collectivités, des entreprises, pour la recherche, le développement, l’innovation. Et nous ne savons pas utiliser ces aides régionales.

Tout ceci concerne le sport. Laissez-moi vous expliquer comment. La politique régionale constitue une politique de cohésion territoriale pour la France, l’idée étant que l’Europe finance des projets de cohésion territoriale, sur l’ensemble du territoire. L’époque des zonages (5B, 2B, etc.) est révolue. Aujourd’hui, toutes les collectivités, toutes les régions sont éligibles aux politiques régionales. Une part de ces quinze milliards arrive donc dans nos territoires et même à Paris.

Ces programmes sont d’une durée de sept ans. Le programme en cours prendra fin en 2013. Nous travaillons donc sur les sept années suivantes : 2014-2020.

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Je considère qu’il est nécessaire que l’Europe cofinance des équipements sportifs. J’ai déposé des amendements en ce sens. Et je souhaiterais d’ailleurs que Denis MASSEGLIA nous aide pour une reprise de la Conférence nationale du Sport. Je pense en effet qu’il s’agissait d’un excellent laboratoire de réflexion et d’échanges. J’y trouvais des informations que je pouvais apporter au Parlement européen pour défendre les positions que je viens d’exposer.

Il me semble important que l’Union européenne finance le sport en matière d’équipements sans doute, mais aussi dans son aspect humain. C’est déjà en partie le cas, mais je me bats, avec l’appui de certains de mes collègues, pour que ce soit le cas de manière beaucoup plus soutenue à partir de 2014.

Il faudra alors que nous, élus locaux, responsables sportifs, nous nous appropriions ces politiques et que nous les mettions en œuvre. Car en France, nous ne savons pas faire cela aussi bien que les Suédois, les Slovènes ou les Polonais. Nous sommes 27 Etats membres, et la France se situe dans la moitié de ceux qui utilisent le moins ces quinze milliards de la politique régionale. A un an de la fin de la programmation et à deux ans de l’échéance pour les paiements, nous nous trouvons à 24% seulement, en termes de niveau de consommation de paiements. Il serait bon que nous soyons plus performants en la matière, et je m’engage à y contribuer.

Concernant les amendements liés notamment aux équipements sportifs, le dossier est assez avancé. J’ai reçu le soutien de mon groupe et du rapporteur en charge. Cela devrait aboutir pour 2014.

L’Union européenne travaille d’autre part à la mise en place d'un volet Erasmus pour le sport pour tous, qui serait financé à hauteur de 238 millions d’euros. Là encore, ce sont des fonds qu’il faut aller chercher. Il ne faudrait pas qu’ils ne bénéficient qu’à ces Etats qui ont une vraie culture de la recherche de subventions. Une culture que nous n’avons pas suffisamment.

Ce volet Erasmus doit viser le sport de masse. Et donc par exemple les échanges de sportifs entre différents pays. Le programme est en discussion au sein du Conseil, instance qui réunit les différents Etats membres, ainsi qu'au Parlement, où il sera discuté à l'automne.. J’ai l’intention de me battre pour le faire avancer dans notre sens.

Pour terminer, je souhaite vous dire que j’ai pris la présidence de l’intergroupe Sport du Parlement européen pour y défendre une idée qui tient en trois composantes.

L’échange des bonnes pratiques tout d’abord. Nous, Français, avons mis en place certaines dynamiques qui pourraient être reproduites dans d’autres pays. L'échange de bonnes pratiques est une bonne manière d'avancer. Je pense par exemple au sport scolaire et à la possibilité de mettre en place une fédération européenne des sports scolaires. L’intergroupe Sport devrait participer à ces échanges.

Je voudrais de la même façon que les 27 Etats membres travaillent ensemble sur le thème du sport comme outil de santé publique, outil de cohésion sociale et au rôle de l'Union européenne pour la défense de l’intégrité et de l’équité sportives.

Un dernier élément me semble important. L’Union européenne n’a pas d’âme. Nous avons beaucoup de technocratie, de normes et de contraintes. L’image est plutôt négative alors qu’il s’agit aussi d’un levier pour nos économies et d’un fédéralisme porteur de belles valeurs. Je souhaiterais participer à l’organisation d’événements au sein de l’Union européenne pour tenter de créer cette âme citoyenne qui lui fait défaut. Nous, Français, pourrions la lui insuffler. Nous avons participé aux débuts de la construction européenne et je pense que le sport pourrait redonner un nouveau souffle à l'Europe.

Je cède la parole à Denis MASSEGLIA qui va nous exposer sa thématique Esprit bleu, cœur olympique, la France aux Jeux Olympiques de Londres.

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Denis MASSEGLIA, Président du CNOSF

Avant d’aborder la thématique qui vient d’être annoncée, je souhaite répondre rapidement aux propos de Sophie AUCONIE pour lui indiquer que je participerai personnellement au Congrès organisé à Nicosie au mois de septembre pour parler du sport au sein de l’Union européenne. J’y interviendrai au nom du CNO pour expliquer ce que le mouvement sportif attend de l’Union.

Il est bien vrai que le mouvement sportif doit se déterminer par rapport à un certain nombre d’enjeux sociétaux et il faut souligner que le sport est transversal. Il y a en effet un sport d’élite qui par définition ne peut inclure tous et chacun. Et puis il y a aussi tout ce que le sport peut constituer de positif pour l’ensemble d’une société moderne.

A l’occasion des récentes élections, j’avais dit qu’il fallait placer le sport au cœur d’un projet gouvernemental. On peut aussi le placer au cœur d’un projet européen.

« Esprit bleu, cœur olympique ». L’esprit bleu, c’est ce qui fait qu’on parle des « Bleus » s’agissant d’une équipe de France qui participe à une compétition. Et puis le cœur olympique, c’est ce qui va donner son supplément d’âme à l’équipe olympique.

Les Bleus seront plus de 330 à Londres, dans 24 des 26 disciplines olympiques. Cela illustre la diversité du sport français. Et je crois qu’ils seront présents sur les différents podiums. C’est ce qui fait que la politique sportive française de haut niveau est un peu différente de celle d’autres pays. Dans d’autres pays, on mise davantage sur la qualité dans un nombre réduit de disciplines. C’est le cas chez nos amis anglais par exemple. Ils obtiendront peut-être un plus grand nombre de médailles que nous, mais dans un moins grand nombre de disciplines.

Jean-Jacques LOZACH a cité un certain nombre de chiffres relatifs aux Jeux d’Atlanta, de Sydney ou de Pékin. Il est vrai que le nombre de médailles d’or baisse régulièrement. Mais je crois fermement que la tendance va s’inverser à Londres pour ce qui est des médailles d’or. Comme ce sont elles qui font le classement des nations, nous devrions progresser.

Par ailleurs, on n’a pas assez souligné que si les médailles d’or étaient moins nombreuses à Pékin, le nombre total de médailles pour la France a tout de même atteint un chiffre record. Je formule donc le vœu que l’équipe de France décroche un plus grand nombre de médailles d’or et aussi un plus grand nombre total de médailles. Et que dans l’équipe de France, la majorité de celles-ci revienne à des femmes.

Je voudrais aussi saluer, à travers la présence de Gérard MASSON, les espoirs de l’équipe de France paralympique. Il faut inclure l’olympique et le paralympique dans la même ambition. L’un et l’autre servent la promotion de la pratique sportive.

Le premier enjeu est évidemment sportif. Pour les athlètes, c’est le but, après quatre ou huit années de préparation. Certains auront connu la malchance et la douleur de ne pouvoir participer, alors qu’ils avaient bon espoir de remporter des médailles. Je pense en particulier à Glady SEPANG et à Thomas BOUHAIL que je veux saluer ici. C’est terrible pour un athlète au plus niveau de la hiérarchie mondiale de ne pouvoir aller jusqu’au bout de son rêve. J’espère que les autres se montreront à la hauteur des attentes qu’ils suscitent et qu’ils leur dédieront leurs succès.

Un autre enjeu est celui de la célébration. On dit souvent que les athlètes qui participent aux Jeux Olympiques sont les ambassadeurs d’une philosophie, celle de l’olympisme, évoquée par le CIO par les trois mots d’excellence, d’amitié et de respect. Ce sont les athlètes qui, par

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leurs performances et par leur comportement, vont donner à des jeunes l’envie de faire du sport, pour atteindre eux aussi des sommets, ou peut-être tout simplement pour aller au bout d’eux-mêmes et tenter de se dépasser.

Au-delà de cet aspect sportif, au-delà de cette dimension de la célébration, il y a aussi le rayonnement international de la France. Il s’agit de l’image qui se dégagera, de la vision qui sera offerte de notre pays, à travers les performances de nos athlètes. Avec la diversité de notre représentation, d’abord. Et le comportement de chacun qui pourra donner l’image d’un pays fraternel, conquérant et qui aime à se faire plaisir. Car je crois le plaisir indissociable du sport. Il faut dire et répéter qu’on pratique un sport d’abord pour le plaisir.

Il faut faire entrer dans les têtes que le sport est indissociable d’une société qui se porte bien. Le sport est bon pour la santé. Il permet d’apprendre le respect de l’autre. Et rien ne vaut le sport pour l’intégration et la cohésion sociale : dans un vestiaire ou dans un stade, tous se retrouvent à égalité.

Je crois que les Jeux Olympiques sont porteurs d’un message. Et je voudrais conclure mon intervention en citant le slogan adopté par Sebastian COE et toute l’équipe du Locog : « Inspirer une génération ». J’ai lu qu’on avait qualifié ce slogan de banal. Non, il est tout sauf banal. Il est formidablement porteur, il s’agit d’une formidable ambition. Je souhaite que nous ayons un jour les Jeux en France pour inspirer, nous aussi, une génération.

Daniel COSTANTINI, président du Club Ambition Sport, CNOSF

Merci à tous. Il n’est pas facile d’intervenir après tous ces propos imprégnés d’humanisme et inspirés par le souci de l’intérêt général.

Mais peut-être comptez-vous sur moi pour revenir à la source de ce que représentent les Jeux Olympiques dans notre problématique nationale. Je laisserai Isabelle SEVERINO parler des athlètes. Elle le fait très bien.

Les athlètes m’ont procuré d’intenses satisfactions dans ma propre vie, mais aussi parfois de grandes douleurs pédagogiques.

En écoutant les exposés précédents, je me disais que je pourrais envisager la pyramide du sport en partant du sommet. Puisque nous parlons des Jeux Olympiques, vous savez que nous aurons une délégation nombreuse d’environ 320 athlètes,

représentée dans 24 disciplines. Mais il faut savoir que, contrairement à ce qu’a pu dire notre cher Baron, pour aller aux Jeux Olympiques, il faut le mériter. Et la qualification pour les JO est toujours un moment excessivement difficile.

Un seul chiffre, concernant les sports collectifs qui sont ma spécialité : aux Jeux Olympiques, douze équipes seulement sont invitées, alors qu’elles sont 24 dans les championnats du monde traditionnels. Il faut donc être digne de figurer parmi les douze. Et sachant qu’il y a aussi des quotas par continents, il faut faire partie des huit meilleures équipes pour être certain d’aller aux JO.

Le Président MASSEGLIA a parlé de nos amis d’outre-Manche qui, en leur qualité d’organisateurs, vont être obligés de participer dans toutes les disciplines. Or, pourquoi parle-t-on du handball ? Parce que c’est un sport inventé par des Allemands. Et il se trouve les Anglais, mais ils ne sont pas les seuls, ont horreur des sports qu’ils n’ont pas inventé. Pourtant, ils tentent depuis six ans de mettre sur pied une équipe féminine et une équipe masculine de handball pour faire bonne figure.

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Je ne vais pas m’acharner sur des sportifs qui font figure de victimes désignées, mais il faut savoir que notre équipe masculine va rencontrer la Grande-Bretagne lors de son premier match, le 29 juillet. Je me fais beaucoup de souci pour nos amis anglais ce soir-là.

Lorsqu’une fédération ne parvient pas à hisser ses représentants au niveau des Jeux, elle ressent comme une sorte de traumatisme. Mieux vaudrait mettre en valeur ceux qui y sont parvenus, plutôt que d’accabler les représentants des quelques sports qui n’ont pas été qualifiés.

Les athlètes qui vont participer aux Jeux Olympiques ou paralympiques sont donc des sportifs de haut niveau, autrement dit des hommes et des femmes qui ont décidé à un moment donné de consacrer leur vie à leur pratique sportive. J’aime cet adage selon lequel répéter n’est pas recommencer. Les athlètes de haut niveau répètent les gestes de base jusqu’au bout de la nuit pour prétendre réussir en compétition.

Ces athlètes consentent des sacrifices pour se présenter au mieux de leur forme et être dignes des espoirs placés en eux.

Nous avons en France des institutions, l’INSEP par exemple, qui permettent aux athlètes de haut niveau d’aller au bout de leurs possibilités. Les sports collectifs ne fréquentent pas tous l’INSEP, mais il existe d’autres solutions pour eux. Quoi qu’il en soit, au-delà de ces organismes qui se consacrent au sport de haut niveau, il faut considérer, à la base, le club.

Il faut bien dire que le club est la cellule essentielle, celle qui se trouve au fondement de tout. J’étais jusqu’à récemment dans une fédération très ancrée dans le tissu associatif et éducatif. On parlait même du handball comme d’un sport de préau. C’était aussi notre fierté.

Le club est essentiel et je me demande si on se rend bien compte aujourd’hui des difficultés que rencontrent nos clubs pour remplir leur mission. C’est de plus en plus difficile. Il y a cette fameuse crise du bénévolat. Les installations aussi sont insuffisantes.

Il est bien vrai que de bons résultats peuvent tout à coup provoquer un afflux important de recrues pour un sport donné. Ce fut le cas pour le football en 1998 et pour le rugby en 2007. Des jeunes de dix et quatorze ans viennent frapper à la porte des stades et des gymnases. Et parfois certaines associations ne peuvent tout simplement pas les recevoir car elles manquent de cadres, de dirigeants ou d’équipements. Chez nous, par exemple, nous manquons de créneaux horaires pour l’entraînement dans les gymnases.

La problématique au niveau des clubs est importante, car nous allons probablement battre notre record de médailles d’or. Tout ce que les élus pourront faire sera bienvenu.

Je me souviens de Nelson PAILLOU, notre ancien président, qui rêvait d’un statut du bénévole. Un statut qu’on pourrait rapprocher de celui des délégués syndicaux.

Pour conclure, je voudrais insister sur le fait que tout part du club et qu’il faut tout faire pour que le club soit respecté, valorisé et soutenu. Merci de votre attention.

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Isabelle SEVERINO, Championne d’Europe, médaillée des championnats mondiaux

Je suis une ancienne athlète de haut niveau en gymnastique, deux fois championne d’Europe, double médaillée mondiale. J’ai participé deux fois aux Jeux Olympiques. Ma fonction aujourd’hui, au sein du Comité national olympique, est de représenter les athlètes, aux côtés de Tony ESTANGUET et auparavant de David DOUILLET.

Je souhaite vous expliquer ce que nous faisons. Dans ma commission, on trouve un athlète pour chacune des fédérations. Nous nous réunissons quatre fois par an pour tenter de faire avancer les choses pour les athlètes, de transmettre des messages au mouvement sportif.

D’un autre côté, je tente aussi de faire comprendre aux athlètes qu’ils peuvent sans doute avoir des revendications, mais que ce n’est pas toujours la fédération qui est en cause.

Un dialogue a été instauré, et il était tout à fait nécessaire. Je n’ai pas une longue pratique de la politique, mais par la force des choses, je m’y suis attelée.

Nous avons fait en sorte que les athlètes ne restent pas totalement isolés dans leur entraînement, qu’ils se connaissent déjà un peu lorsqu’ils se rencontrent aux Jeux. Nous avons mis en place des rencontres et des échanges. D’où le slogan « Esprit bleu, cœur olympique », car nous sommes tous derrière le même maillot bleu, nous représentons tous la même nation.

Ce premier objectif, nous pensons l’avoir atteint. Ainsi qu’il a été dit, parmi les athlètes, il y a des blessés de la qualification. Ce sont ces « médaillables » qui, au dernier moment, ne pourront pas se rendre aux Jeux. On a vu un mouvement de solidarité à leur égard.

Ici, au Comité olympique, nous tentons de prêter attention à tous les athlètes. Ces hommes et ces femmes consentent d’énormes sacrifices, financiers tout simplement, et souvent dans leur vie de famille.

Au niveau international, nous essayons de faire élire pour la première fois un athlète français au Comité international olympique. Au-delà de nos deux représentants, Jean-Claude KILLY et Guy DRUT, la présence d’un athlète un peu plus jeune pourrait être très importante, à propos notamment des candidatures.

Tony ESTANGUET est notre candidat au CIO. Il s’agit d’un superbe athlète, double champion olympique. Nous travaillons beaucoup pour promouvoir sa candidature, avec le soutien de notre président du Comité olympique.

Nous travaillons aussi sur des sujets qui nous touchent directement et qui ne m’étaient pas très familiers, comme la retraite des athlètes de haut niveau. Nous avons fait parvenir l’an dernier un projet de loi à ce sujet à l’Assemblée nationale et au Sénat.

Cela ne concerne pas ceux qui gagnent très bien leur vie, mais tous ceux qui s’entraînent six à huit heures par jour et ne peuvent donc exercer de métier par ailleurs. Arrivés à 32 ou 35 ans, ils commencent à travailler. C’est dommage, car beaucoup abandonnent la pratique sportive alors qu’ils pourraient être de grands champions.

Cette proposition de loi a été votée à l’unanimité. Et nous avons reçu un grand soutien des parlementaires dont je tiens vraiment à vous remercier. Cela faisait plus de quinze ans que des projets existaient et plus de trois que nous travaillions sur la question. Grâce aux efforts de tous, nous avons abouti.

Je suis ravie de me trouver aux côtés de Monsieur LOZACH, car nous avons quelques problèmes budgétaires, ainsi que vous l’aurez compris.

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Je suis chef d’une petite entreprise de douze personnes, depuis douze ans. J’ai 32 ans et, depuis trois ans, je consacre la moitié de mon temps à m’occuper bénévolement des athlètes.

Je suis aussi membre du conseil d’administration du Comité olympique et de son bureau exécutif. Je siège au conseil d’administration de l’INSEP. Je viens enfin d’être nommée au Conseil économique et social où j’espère faire passer l’idée que notre société a vraiment besoin du sport aujourd’hui, de manière transversale : en prévention pour la santé, mais aussi pour la cohésion et le lien social.

On ne sait pas assez que nombreux sont les athlètes qui agissent bénévolement. Ce sont eux qu’il faut aider. Par cette loi pour leur retraite, mais aussi par d’autres dispositifs. Je pense aux primes olympiques, par exemple. Au départ, nous souhaitions obtenir qu’elles soient défiscalisées. Aujourd’hui, nous en sommes à essayer de faire en sorte qu’elles soient payées.

Je remercie Denis MASSEGLIA qui m’a nommée vice-présidente et qui a voulu que les athlètes soient au cœur de cette olympiade. Je crois qu’en l’espace de quatre années, nous avons fait beaucoup pour les athlètes. Nombreux sont ceux qui souhaitent s’exprimer. Il faut leur faire confiance. Ils ont toujours le sourire, sur les podiums, à la télévision, mais dans leur vie quotidienne, ils sont en proie à de nombreuses difficultés.

Je tenais à vous remercier de ce que vous avez fait pour eux et pour l’intérêt que vous nous portez, maintenant et pour l’avenir.

Olivier KLEIN, Directeur général de BPCE

Bonsoir. Je suis Directeur général de BPCE, Banque populaire Caisses d’épargne. Je remercie Denis MASSEGLIA de m’avoir invité ce soir.

Dans notre esprit, il n’y a pas d’opposition entre le public et le privé. Mais au moment où le secteur public dispose de moins d’argent et disposera à l’avenir de moins d’argent encore pour la culture et le sport, il faut que les entreprises puissent prendre la relève, en partie au moins.

Il faut que les entreprises soient présentes, comme sponsors et comme mécènes de la culture. C’est ce que nous faisons, depuis longtemps déjà, aux Caisses d’épargne et à la Banque populaire.

Notre nouveau groupe BPCE a choisi, lors d’une discussion avec Denis MASSEGLIA, d’être présent aux côtés de notre équipe

olympique. Cette présence se manifeste de deux manières.

Les Banques populaires d’abord, sont des sponsors de la voile depuis des dizaines d’années déjà. Il n’existe pas un club de voile en France qui ne soit soutenu par les Banques populaires. Sans compter les grands voiliers qu’elles mettent à flot, comme le Pen Duick, par exemple. Les Banques populaires soutiennent donc évidemment directement l’équipe de France de voile.

Du côté des Caisses d’épargne, c’est un choix original qui a été fait. Chacune des 17 Caisses d’épargne régionales défend un ou deux champions français de l’équipe. Elles les font connaître dans leurs régions. Elles les aident aussi financièrement. Cela fonctionne très bien. Les Caisses d’épargne ont 26 millions de clients en France. Beaucoup de ces clients suivent les blogs qui ont été créés, s’informent au sujet du champion de leur région et vont le suivre avec beaucoup d’attention lorsqu’il se rendra à Londres.

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Si nous avons choisi de soutenir le sport olympique, c’est parce que nous pensons qu’il participe de notre volonté de développer le goût de l’excellence.

Qui sert des clients est tenu de cultiver ce goût de l’excellence. Avec le sport olympique, on trouve un niveau d’exigence rare, que nous tentons de faire vivre dans nos agences. Un esprit d’équipe, qui existe aussi par définition dans une agence bancaire.

J’aimerais dire que pour notre équipe olympique, pour nos entreprises, pour la France, il est bon d’avoir ce goût pour la compétition. La compétition stimule, permet d’aller loin, toujours dans un esprit sportif, évidemment.

Je souhaitais être bref et je vais conclure sur ce qu’a dit notre députée européenne Sophie AUCONIE. En faisant le lien entre ce que je pense du sport et en parodiant ce que Jacques DELORS disait de l’Europe, je dirai : le sport – l’Europe disait Jacques DELORS -, c’est la compétition qui stimule, la coopération qui renforce et la solidarité qui unit. C’est un beau triptyque sur lequel installer l’une et l’autre. Merci.

Bruno LALANDE, Secrétaire général pour l’Europe et l’Afrique à Lagardère Unlimited

Ma question s’adresse à Daniel COSTANTINI. J’ai entendu parler du Club Ambition Sport. Je souhaiterais que vous nous en disiez quelques mots.

Daniel COSTANTINI, président du Club Ambition Sport, CNOSF

C’est une très belle transition. Je vous ai déjà parlé des clubs et vous savez l’intérêt que je porte à ce type de regroupement humain. Il y a un peu plus d’un an, notre président, Denis MASSEGLIA, a eu l’idée de chercher à faire chez nous ce que nos amis britanniques avaient déjà mis en place, à savoir un club à l’intention des PME, PMI et TPE.

Nous nous sommes en effet aperçus que ces petites et moyennes entreprises étaient souvent sollicitées au niveau local, voire micro local.

A notre niveau, celui du CNO, nous ns nos partenaires que j’aime à qualifier de partenaires de titre 1, à savoir des entreprises du CAC 40, par exemple. Ces partenaires cotisent à un niveau très élevé, en espérant obtenir un bénéfice pour leur propre image. On

sait d’ailleurs que ce n’est pas forcément aux Jeux Olympiques que les marques peuvent obtenir le meilleur retour sur investissement. Quelques règles protègent encore en effet les athlètes de la publicité.

Nous nous sommes avisés que rien n’était fait en direction des PME, PMI et TPE. L’idée de Denis MASSEGLIA était donc de créer un club à l’intention de ce type d’entreprises. Toutes celles qui le voudraient pourraient nous rejoindre, en acquittant une cotisation. Les clubs ne vivent que de cotisations.

Une PMI de plus de dix salariés par exemple, pourrait verser une cotisation annuelle que nous avons fixée à 1.000 euros, mais il pourrait s’agir de 300 euros pour une entreprise de moins de dix salariés. Par cette cotisation, les entreprises pourraient s’associer au mouvement olympique.

L’objectif serait de faire « profiter », comme on dit dans le Midi, leurs salariés de l’élan olympique. Ils bénéficieraient en effet d’informations de première main. Ils pourraient aussi, par

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exemple, participer à des tirages au sort pour gagner par exemple un billet aller-retour en VIP pour les Jeux de Londres.

Mais nous allons également nous occuper d’autres acteurs du monde du sport. Parmi nos premiers sociétaires figure ainsi l’Olympique lyonnais de football. Son président pourrait nous gratifier de quelques places pour que d’autres sociétaires de la région lyonnaise puissent en profiter. L’Olympique de Marseille fait aussi partie de nos sociétaires.

L’idée est donc de créer ce lien, ce tissu. Bien sûr, il y a ce slogan mobilisateur : « Faire du sport un enjeu pour la France ». Car il est vrai que notre culture sportive n’est peut-être pas suffisante.

Nous souhaiterions atteindre toute cette population du monde du travail. Plus les entreprises viendraient s’associer à notre club, plus leurs salariés auraient le sentiment de jouir d’un statut privilégié au sein du mouvement sportif en général et olympique en particulier.

J’ai accepté la présidence du club. Je n’y suis pas très efficace mais, heureusement, nous avons au CNO de jeunes ressources humaines qui se « décarcassent ». Dans un entretien avec le journal Les Echos, j’ai récemment fixé le cap à 500 sociétaires avant la fin de l’année.

Pour l’avenir, on pourrait envisager que ce club puisse devenir une force supplémentaire mise à la disposition du mouvement sportif français. Car les portes auxquelles nous frappons ont de plus en plus tendance, sinon à rester fermées, du moins à ne faire que s’entrebâiller.

Merci de votre attention.

Wenceslas BORDERIAS, Sport Stratégies

Il y a peu, j’ai eu connaissance d’idées émises par l’association Sport et citoyenneté qui rejoignent les propos tenus ici par Madame Sophie AUCONIE. Il a été question d’un manque de sentiment pro européen, d’un besoin de rassemblement dans le contexte actuel. L’une des suggestions émises était notamment la création d’une équipe sportive européenne. Ces propositions ont-elles suscité des réponses ? S’agit-il d’une idée qu’on évoque au sein des institutions européennes ?

Sophie AUCONIE, Députée européenne

Le sport ne relève de la compétence européenne que depuis très peu de temps. Tout se met en place peu à peu. Toutes les idées sont bonnes à étudier. Nous sommes en train de nous organiser. La commission Culture et Sport travaille sur un certain nombre de projets. L’intergroupe sport se met en place lui aussi.

Des manifestations sportives avec des équipes européennes permettraient de conférer un peu d’âme à notre Europe. Il ne s'agit pas de faire disparaître les équipes nationales bien entendu mais d'envisager une identification européenne supplémentaire.

L’émergence d’une identité sportive européenne donnerait à l’Europe une image sportive, et au sport une véritable envergure européenne.

Olivier KLEIN, Directeur général de BPCE

Pour un complément concernant le club Ambition entreprise, il faut savoir qu’une PME sur trois est cliente des Banques populaires. Celles-ci ont décidé de s’associer, non seulement

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pour faire partie du club, mais aussi pour le présenter à leurs clients et proposer à ceux-ci d’adhérer à leur tour.

Laurent DAMIANI, Sporsora

Je souhaite saluer l’initiative de Michel PLATINI qui, lors du cinquantième anniversaire de l’UEFA, avait proposé d’organiser un Euro du football dans treize villes européennes en 2020. C’est une idée magnifique pour l’Europe. Cela permettrait aussi d’éviter d’endetter encore davantage les pays pour la construction de nouveaux équipements.

Virgile CAILLET, Kantar Media

Kantar Sport est un institut d’étude qui se consacre au sport. Je souhaiterais reparler des Jeux Olympiques, avec une question pour Denis MASSEGLIA à propos du Club France. C’est un sujet qui a suscité quelques polémiques, alors qu’il s’agit d’un instrument essentiel pour célébrer les médailles et inscrire la France dans le paysage sportif mondial. On a parlé du Club France comme d’un modèle innovant, très ambitieux. Qu’en est-il ? Quelles sont les innovations apportées par cette initiative ?

Denis MASSEGLIA, Président du CNOSF

Comme je l’ai déjà dit, les jeux sont l’occasion de célébrer l’olympisme. Nous avons pensé en effet que la proximité de Londres constituait une occasion inespérée pour fédérer autour de l’équipe de France olympique non seulement tous les supporters, mais aussi tous les membres de la famille olympique.

Il y avait l’envie que tout le monde se retrouve. Mais pas seulement. Il y avait aussi la préoccupation du rayonnement international. Et je vais y insister car il y a environ quinze clubs du même type, installés par différents comités nationaux olympiques. Je ne vais citer qu’un exemple, celui du Comité olympique tchèque. On ne peut pas prétendre que les Tchèques soient plus en avance que nous sur le plan sportif ou sur celui du rayonnement international. Le Comité tchèque a pourtant mis en place une Maison tout à fait similaire à la nôtre. Elle peut accueillir 3.000 personnes, sur 5.000 mètres carrés.

Si vous avez une ambition internationale, vous ne marquerez peut-être pas de points en faisant cela. Mais une chose est sûre : si vous ne le faites pas, vous en perdrez, et beaucoup.

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Isabelle SEVERINO, Championne d’Europe, médaillée des championnats mondiaux

Avec les athlètes, nous avons beaucoup travaillé sur la question du Club France. Dans l’ancienne formule, le Club France était assez fermé, avec un nombre de membres limité.

Or, il faut savoir qu’un athlète médaillé doit accomplir tout un parcours à partir du moment où il quitte le lieu de la compétition. Les médias sont sur place mais, ensuite, il faut entreprendre tout un circuit. Il faut passer par l’IBC pour les médias, vous rendre au Club France pour une rencontre avec les invités, etc. C’est peut-être huit heures plus tard seulement que vous réussirez enfin à voir vos proches, vos amis et vos supporters, les gens de votre fédération qui vous ont soutenus.

Ce Club France tel qu’il est aujourd’hui permet de nous rapprocher tous, pour nous trouver tous au même endroit et au même moment, pour partager la joie des victoires, et puis aussi les déceptions, la tristesse des défaites. Nous avons fait en sorte d’inviter d’anciens champions olympiques car nous avons besoin d’eux pour valoriser les nouveaux. Il y aura aussi des animations, des athlètes invités pourront proposer des « Partage mon sport » pour faire découvrir leurs disciplines au public.

C’est la proximité de Londres qui a rendu possible cette formule du Club France. Au Brésil, par exemple, dans quatre ans, cela ne sera peut-être pas possible. Mais en la circonstance, nous pouvions faire en sorte que les athlètes soient heureux et qu’ils soient entourés de leur famille. Des écrans géants permettront de suivre chaque athlète dans chaque discipline en temps réel.

C’est important également pour toutes ces disciplines qui n’apparaissent qu’une fois tous les quatre ans. Elles seront mises en valeur, elles seront plus proches du public.

Denis MASSEGLIA, Président du CNOSF

Je voulais m’adresser à tous les membres de la représentation nationale qui sont avec nous ce soir et qui ont voté la retraite des athlètes de haut niveau à l’unanimité. Je voulais saluer le rapporteur de cette loi et dire que ce texte avait été voulu comme une marque de reconnaissance de la Nation envers ceux qui ont fait rêver les Français.

Néanmoins, il ne faudrait pas que son financement, qui reste d’une ampleur limitée, à savoir six ou sept millions d’euros, soit supporté par le seul ministère des Sports. Il me semblerait vraiment dommage que cette loi, votée au motif que la Nation voulait manifester sa reconnaissance envers ses athlètes, se traduise finalement par un système n’impliquant que les

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sportifs. Il faudrait vraiment que les textes d’application prévoient un financement par le plus grand nombre.

Michel LE SCOUARNEC, Sénateur du Morbihan

J’ai été surpris d’apprendre ce soir que des milliards étaient disponibles au titre des fonds de la politique européenne commune et que nous n’avions pas su aller les chercher. Mais peut-être aussi certains territoires en France sont-ils exclus des aides européennes.

Dans ma commune de 12.800 habitants, en tous cas, nous n’avons jamais reçu un euro des fonds européens. On nous a dit que nous n’étions pas éligibles pour recevoir ces aides.

Cela dit, je souhaitais également souligner que de nombreuses villes font beaucoup d’efforts en investissements pour aider les clubs sportifs. Je suis intervenu au Sénat pour interroger David DOUILLET qui était ministre à l’époque. J’avais fait calculer combien notre ville versait en dépenses de fonctionnement pour le sport. En additionnant les subventions, les frais d’entretien et les fluides, on arrivait à un

total de 600.000 euros par an pour une petite ville de moins de 13.000 habitants. Sans compter les investissements lourds qui peuvent atteindre deux ou trois millions.

Les petites villes font donc d’énormes efforts. Je regrette de ne pas avoir su que nous pouvions obtenir des aides européennes.

Sophie AUCONIE, Députée européenne

Jusqu’en 2007, les fonds européens ne finançaient que des projets de collectivités. C’est ainsi par exemple que nous avons vu apparaître en France des ronds-points ou bien des médiathèques et certaines salles des fêtes financés par l'UE.

Aujourd’hui, le fléchage concerne le monde de l’entreprise à hauteur de 75% : recherche, innovation, développement. Il n’intéresse plus les collectivités qu’à hauteur de 25%.

Mais cela va changer avec la prochaine programmation, au 1er janvier 2014.

J’ai été nommée à la Conférence nationale du sport et j’ai appris qu’il manquait en France 16.873 équipements sportifs pluridisciplinaires. Ce sont eux que nous devons financer. Cela contribuera à faire travailler nos entreprises du bâtiment, et cela permettra aux collectivités de bénéficier d’équipements indispensables.

Le cofinancement pourra représenter jusqu’à 50% du montant total.

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Michelle DEMESSINE, Sénateur du Nord

Il s’agit pour moi d’un sujet découvert récemment. Jusqu’à présent, les équipements sportifs relevaient essentiellement des collectivités locales. Avec l’intercommunalité, un léger coup d’accélérateur a été donné, qui a permis à un certain nombre de petites communes de s’équiper.

Les départements et les régions abondent en général les projets des collectivités locales, mais cela reste tout même pour l’essentiel du ressort de ces dernières.

Cela dit, il m’avait toujours semblé surprenant qu’il n’existe pas d’autres sources de financement pour les équipements sportifs, au regard du rôle joué par le sport dans la société.

Quoi qu’il en soit, je pressens qu’un ralentissement va se produire. Les collectivités vont connaître des difficultés. Beaucoup de

projets sont reportés d’un à deux ans, ce qui est toujours très dangereux.

Or, la demande pour le sport persiste et même grandit.

J’ai appris que la prochaine négociation allait revêtir une grande importance. Le sport a en effet pris une place plus importante au sein de l’Union européenne. Mais bien des facteurs vont intervenir.

Notre Club Parlementaire Sport Economie Cité devrait peut-être jouer un rôle de lobbying plus important. Tous les responsables qui travaillent à la préparation des futurs contrats de plan n’ont peut-être pas l’habitude d’inscrire le sport au nombre des priorités.

La partie se joue dès maintenant. Les nouvelles négociations qui vont s’ouvrir associent l’Etat, les régions et l’Europe. Il faut que la région joue un rôle moteur en ayant sa propre vision du développement des équipements. Jusqu’à présent, l’Etat n’était pas présent à la table de négociation des contrats de plan pour le sport. Mais quels financements va-t-il pouvoir proposer ?

Il faudra donc une mobilisation des élus, du mouvement sportif et du ministère lui-même. Si nous pouvions avoir accès à des fonds européens grâce au contrat de plan, nous pourrions énormément progresser sur la question de nos équipements sportifs.

Il ne faut pas rater ce rendez-vous et cela peut constituer une tâche pour notre Club, puisqu’il compte des représentants du Parlement français, du Parlement européen et du mouvement sportif. C’est l’outil nécessaire pour travailler sur la question et sensibiliser les futurs négociateurs et acteurs.

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Jean-Jacques LOZACH, Sénateur de la Creuse

Pour aller dans le même sens, je crois que l’on peut facilement faire le lien entre deux interventions.

Il y a d’une part ce qu’a dit Daniel COSTANTINI lorsqu’il a mis en relation le développement de la pratique de masse et la présence d’équipements et d’installations sur le territoire.

Et puis nous avons d’autre part ce qu’a dit Sophie AUCONIE lorsqu’elle a évoqué les fonds structurels européens, à savoir essentiellement le FEDER, organe de la politique régionale de l’Union européenne.

Nous abordons une nouvelle période : le nouveau cycle 2014-2020. Une très bonne décision avait été prise à la fin des années 1990 : la mise en adéquation entre le calendrier des CPER ou contrats de plan Etat-région (devenus depuis les contrats de projets

Etat-région) et les fonds structurels européens. Cela permet en effet de démultiplier l’effet de levier des investissements publics.

Nous sommes tous ici ce soir des passionnés de sport. Et l’un des combats collectifs que nous devons mener au cours de l’année 2013, en prévision de la période 2014-2020, c’est d’obtenir que les équipements sportifs soient retenus dans le cadre de ces fonds structurels européens.

Nous sommes entrés dans un monde où l’on veut que tout soit innovant et durable, surtout pour être éligible au niveau européen. Il s’agit donc de faire en sorte que ces opérations puissent être retenues.

Nous avons aussi une sorte de lobbying collectif à exercer car nous allons connaître une nouvelle réforme territoriale : l’acte deux ou trois de la décentralisation. Un débat plutôt technique a eu lieu à propos de la clause de la compétence générale dans les domaines de la culture, du tourisme et du sport. Ce débat risque de surgir à nouveau dans les prochaines semaines, car le Premier Ministre a annoncé qu’il en serait question à la session parlementaire d’automne.

Je crois que nous devons adopter une position très ferme. Il faut que les départements et les régions puissent conserver cette clause de compétence générale qui leur donne la liberté d’intervenir dans le domaine du sport.

Sophie AUCONIE, Députée européenne

Vous avez raison. Il s’agit sans doute de l’un des sujets dont pourrait se saisir le Club. En effet, si l’Europe propose un catalogue de mesures (où j’espère voir apparaître le sport), il n’est reste pas moins que ce sont ensuite les Etats qui choisissent celles qui intéressent leur territoire national. Nous aurons donc à rencontrer la DATAR, car c’est elle qui décide des mesures qui seront sélectionnées.

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Gilles BERTONI, Bertoni & co

Je voudrais intervenir en qualité d’administrateur d’ADMICAL, qui est l’association de promotion du mécénat d’entreprise.

Je souhaiterais revenir sur ce qu’a dit le Sénateur LOZACH à propos de la mobilisation collective. La loi AILLAGON de 2003 sur le mécénat semble être remise en cause par le ministère des Finances. Un grand danger apparaît aujourd’hui à cet égard. En effet, si les avantages fiscaux existants sont réduits, les entreprises du CAC 40 en souffriront sans doute, mais ce seront surtout les PME et PMI qui en pâtiront. Pour elles, 1.000 ou 1.500 euros de cotisation constituent des montants importants.

Si la loi était modifiée, alors même qu’il s’agit de l’une des législations les plus avancées au monde, le mouvement sportif risquerait d’être doublement sanctionné.

D’abord parce que les avantages prévus par la loi pour la culture, l’environnement ou le sport seraient réduits. Ensuite parce que la culture pourrait être épargnée, de sorte que le sport serait le seul touché. C’est en tout la grande crainte que nous éprouvons, à ADMICAL. Il faut se souvenir que le mécénat sportif n’est officiellement reconnu que depuis 2004.

Sans doute faut-il parler, comme l’ont fait les intervenants, de l’intérêt général, de la cohésion sociale, de la solidarité et du supplément d’âme. Cela dit, si les entreprises devaient être privées de cet avantage fiscal, qui serait le grand perdant ? Toutes les associations, dans les villes et collectivités.

Je terminerai sur un exemple. Fête le Mur est l’association créée par Yannick NOAH. Elle existe depuis près de quinze ans. Dans un entretien, j’ai entendu un membre de cette association dire : « Nous jouons au tennis. Mais nous apprenons aussi beaucoup à lire ». Très souvent, les associations sportives réussissent à aider des personnes en grande difficulté. Une pétition circule aujourd’hui pour soutenir cette association.

Denis MASSEGLIA, Président du CNOSF

Concernant ce dossier, je voulais ajouter que nous avions émis un vœu : que le seuil de 60% reste inchangé, mais que le plafond, aujourd’hui fixé à un pour mille, passe à cinq pour mille. Il est bien vrai que de nombreuses grandes entreprises atteignent le plafond fixé pour le mécénat.

Le projet avancé par le ministère des Finances consiste en effet à faire baisser le seuil de 60 à 30%. Mais il propose en même temps de passer aux cinq pour mille, et c’est intéressant par ailleurs. Peut-être faut-il convaincre le ministère qu’il serait dommage que le dispositif fiscal perde en efficacité. Peut-être aussi faut-il ne pas vouloir en rester à tout prix au statu quo, mais progresser vers un système plus performant.

Gilles BERTONI, Bertoni & co

Le vrai problème, ce sont les PME et les PMI. En France aujourd’hui, le mécénat bénéficie d’abord au sport, avant la culture et le social. Pourquoi ? Parce qu’il y a une interaction formidable entre les entreprises, les PME, les PMI et le tissu local. Si l’on perd cette dynamique très particulière du mécénat sportif, je crains que l’on désespère la France.

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Catherine MOYON de BAECQUE, DIGES

Je suis une ancienne athlète de haut niveau de l’équipe de France d’athlétisme et la première à avoir dénoncé les violences dans le sport. J’ai été chargée de mission à la Délégation interministérielle aux grands événements sportifs et je viens d’être nommée Secrétaire générale du Comité d’histoire de la Jeunesse et des Sports.

Je réfléchis à un projet visant à valoriser les valeurs olympiques auprès des jeunes. Car les phénomènes de violence que nous voyons aujourd’hui sont étroitement liés à la perte de ces valeurs olympiques de respect de la dignité humaine.

Je voudrais demander à Madame Sophie AUCONIE dans quelle mesure l’Union européenne pourrait contribuer à nous aider assez rapidement en France.

Sophie AUCONIE, Députée européenne

Je suis convaincue que le sport porte des valeurs que les jeunes sont capables d’assimiler. Ils sont capables d’entendre que sur un terrain de sport, il faut des règles, un arbitre et un cadre. Ce sont des choses qu’ils ne comprennent pas forcément dans la vie sociale de tous les jours.

Comment l’Europe pourrait-elle soutenir votre initiative ? Sans doute l’Europe dispose-t-elle de moyens importants. Mais l’Europe, ce sont aussi des cadres très contraignants. Il faut examiner quels sont les projets éligibles et faire en sorte que le vôtre le devienne. Je m’engage à tenter de vous aider sur ce point avec ma chef de cabinet.

Virgile CAILLET, Kantar Media

Une question un peu plus légère, qui s’adresse à l’ensemble des interlocuteurs. Vous avez souligné à quel point une candidature aux Jeux Olympiques est fédératrice et fondatrice pour le sport dans un pays. Pensez-vous qu’à notre tour, nous pourrons inspirer une génération en 2024 ?

Denis MASSEGLIA, Président du CNOSF

Nous avons commandé à une société d’experts, et donc avec une certaine garantie d’objectivité, un audit concernant les différentes candidatures présentées. Je rappelle que si l’on considère les candidatures de Lille pour 2004, de Paris pour 2008 et 2012 et d’Annecy pour 2018, la seule qui ait frôlé la réussite est celle de Paris en 2012.

Nous devrons donc nous poser la question de savoir ce qui nous a valu ces échecs, et surtout tout mettre en œuvre pour réussir la prochaine fois.

Tant que l’audit en question n’aura pas été rendu, ce qui sera fait après les Jeux de Londres, nous ne ferons pas de commentaire particulier.

Par ailleurs, nous avions réuni notre conseil d’administration aussitôt après le vote du 6 juillet 2011 qui rejetait la candidature d’Annecy pour 2018. Et nous avions alors exprimé deux conditions impératives.

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La première est qu’il faut porter un projet pour faire acte de candidature à l’organisation des Jeux Olympiques. Le simple plaisir d’organiser ne suffit pas. Il faut un projet en termes d’équipements, mais qui soit aussi sociétal.

La deuxième condition est que les trois parties prenantes (Etat, territoire et mouvement sportif) s’accordent à la fois sur la gouvernance et sur le financement, et qu’ils se déclarent ensemble. Or, jusqu’à présent, chacun s’est déclaré en ordre dispersé, ce qui n’est pas très sérieux.

Pour que nous soyons pris au sérieux au niveau international, pour incarner une vraie volonté, une véritable ambition et une unité sincère, il faut que les trois acteurs principaux se concertent et apparaissent ensemble.

Concernant 2024, un dernier élément est à prendre en considération. Le CIO choisira en septembre 2013 la ville organisatrice des JO d’été de 2020. Il est évident que si cela devait être Istanbul ou Madrid, deux villes européennes, cela laisserait peu de chances à une autre ville européenne pour 2024.

Il faudra donc attendre septembre 2013 pour officialiser quoi que ce soit, ce qui ne nous empêche pas, par ailleurs, d’annoncer notre ambition olympique, afin de faire savoir que nous sommes sur les rangs.

Sophie AUCONIE, Députée européenne

Je souhaitais ajouter que j’ai un modèle dans le monde politique : le commissaire européen français Michel BARNIER. Il a une expérience exceptionnelle dans le monde politique. Et la seule chose dont il parle, tout comme Jean-Claude KILLY, dans les moments de détente, c’est de l’organisation des Jeux Olympiques. C’est sa passion et le souvenir de sa vie.

C'est une aventure extraordinaire.

Jean-Jacques LOZACH, Sénateur de la Creuse

La dernière fois que la France a organisé les Jeux Olympiques d’été, c’était en 1924. En 2024, cela ferait un beau centenaire.

Mais puisque nous nous trouvons dans le cadre du Club Parlementaire Sport Economie Cité, je voudrais citer trois noms : ceux de trois parlementaires qui se sont beaucoup impliqués dans les activités de notre Club et que les vicissitudes de la vie politique ont éloigné de nous. Il s’agit de Bernard DEPIERRE qui était député de la Côte-d’Or, de Jacques GROSPERRIN, ancien député du Doubs, et d’Henri NAYROU, ancien député de l’Ariège, passionné de rugby et ancien rédacteur en chef du Midi olympique.

Merci à tous.

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Liste des présents au diner-débat CPSEC du 3 juillet 2012

Nom Prénom Société AUCONIE Sophie Parlement Européen COSTANTINI Daniel CNOSF KLEIN Olivier BPCE LOZACH Jean-Jacques Sénateur de la Creuse MASSEGLIA Denis CNOSF MORINIERE François L'Equipe

SEVERINO Isabelle CNOSF

ABAD Damien Député de l'Ain

ALEXANDRE Fabrice Communication & Institutions

AUROY Philippe Stade de France Consortium

BALLARIN Patrick Digitime

BARBIER Bruno PMU

BARSALI Nora Nora Communication

BERTONI Gilles Bertoni & co

BIZOT Damien Sénat

BORDERIAS Wenceslas Sport Strategies

BRAILLARD Thierry Député du Rhône

CAILLET Virgile Kantar Média

CHAUDEL Vincent Sport et Citoyenneté

CHEVRIER Marc L'Equipe

CONRAD Eric Heptacom groupe

CORNETTE Guy CFA Université et Sports

COUZINIE Mathieu GDF Suez

DAMIANI Laurent Sporsora

DE FREMINVILLE Florence Avocat

DELCROIX Céline Mairie de Paris

DEMESSINE Michelle Sénateur du Nord

DESBOUYS Séverine DSC

DESCLAUX Rémy Photographe

DUBOIS Anne-Mareille Staut & associés

ETRILLARD Eléna Staut & associés

FAJGENBAUM Fabienne NFA Law

FRECON Eric Sénat

GENEVOIS Bruno AFLD

GERAUD Nicolas LCP-AN

GIOVANNINI Luca AFP

GODARD Michel INSEP

GUILLAUME Didier Sénateur de la Drôme

HENNESY Marie PMU

INGARGIOLA Eric MEDEF

JACQUAT Denis Député de la Moselle

JARRIGE Bertrand Ministère des Sports

KERAUDREN Olivier FFR fédé rugby

LALANDE Bruno Lagardère Unlimited

LANDREAU Loïc CNOSF

LARLUS-LEFEBVRE Caroline ARJEL

LE SCOUARNEC Michel Sénateur du Morbihan

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MARTIN Stéphane ARPP

MASSON Gerard Fédération Handisport

MEURIS Fabien Sénat

MICHEL Danielle Sénateur des Landes

MOYON de BAECQUE Catherine DIGES

OLIVIER Marc Elia Media & Technology

PIETRUSZKA Frédéric FFE Escrime

POUSSIN Pierre Saur

POULELAOUEN Cécile Sénat

QUENET Frédéric CNOSF

RANGEON Florence Parlement Européen

REMOLEUR Thomas CNOSF

SOULIMANI Souad Monsport tv

STAUT André Staut & associés

TEZENAS DU MONTCEL Magali Sporsora

TRUCY François Sénateur du Var

VINCENT Maurice Sénateur de la Loire

ZAMAI Sonia Sénat

* Excusés

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Le but du Club est de créer une plateforme active de rencontres et de dialogue visant à rapprocher les acteurs et instances du monde sportif dans son ensemble avec les milieux économiques et les pouvoirs publics. Créer du lien entre le milieu sportif, celui de l’entreprise et la sphère publique et politique.

Présidence

La présidence de ce Club est assurée par un collège de parlementaires de profil et d’appartenance politique différents ayant une légitimité incontestable et une forte représentativité pour l’efficacité et le bon rayonnement de cette plateforme. La Coprésidence du Club est actuellement assurée par Sophie AUCONIE, députée européenne et présidente de l’intergroupe Sport, et Jean-Jacques LOZACH, sénateur de la Creuse et président du groupe d’étude Sport.

Gestion

Le cabinet Staut & Associés, initiateur du Club et cofondateur avec Bernard DEPIERRE, président d’honneur du CPSEC, a délégation pour assurer l’organisation et la gestion du CPSEC, et de ce fait seul habilité à facturer et encaisser les cotisations.

Le Club se réunit principalement sous forme de dîner-débats (autour de 3 à 5 dans l’année) déclinant autour d'un ou plusieurs invités les thèmes d'actualité touchant au Sport dans l’économie et la société, ainsi que ponctuellement sous divers formats (petits déjeuners, auditions, groupe de travail…) à la demande des présidents ou sur suggestion des membres et approbation des présidents. Si les rencontres s’effectuent en principe dans l’enceinte parlementaire (Assemblée nationale ou Sénat), le Club peut à loisir se déplacer au gré d’un thème ou d’un invité spécifique et en fonction des opportunités.

Les membres et participants

• Parlementaires (de droit) • Administrations, personnalités qualifiées (sur invitation) • Entreprises, institutions, groupements professionnels, représentants du monde sportif

professionnel et associatif et autres organismes (sur cotisation) • Presse (sur invitation)

Vie du Club

Les entités adhérentes et les parlementaires participeront à la vie du club et en particulier au choix des thèmes, qu’elles pourront soumettre à l’appréciation des présidents. Chaque entité membre désignera un interlocuteur habilité à la représenter en principal pour un dialogue continu sur la bonne marche du Club. Les membres, représentants d’entreprises et élus, seront les bienvenus pour exprimer toutes suggestions positives visant à améliorer le fonctionnement de la plateforme pour un meilleur dialogue entre les trois secteurs (sportif, économique, politique), ce qui est la finalité du CPSEC.

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LES RENCONTRES DU CLUB ���� Les rencontres du Club Parlementaire Sport Economie Société. � 15 mars 2011 : Dîner-débat de lancement du Club. � 14 juin 2011 : Dîner-débat en présence de Philippe AUROY, Directeur général du Consortium

Stade de France, Julien NIZRI, Directeur Général du CNDS et Thierry PONTILLE, Directeur de

Projets Développement France Vinci Concessions, sur le thème « Optimiser les enceintes sportives pour les territoires » � 18 octobre 2011 : Dîner-débat en présence de Rachid ARHAB, membre du Conseil Supérieur

de l’Audiovisuel, Daniel BILALIAN, Directeur Général adjoint en charge des Sports de France Télévisions, Jean-Louis DUTARET, Directeur des Acquisitions et des Evènements Sports CANAL + et Denis MASSEGLIA, Président du CNOSF, sur le thème « Sport et médias. Télévision : quelles perspectives pour les chaînes sport ? ». Un débat co-animé par nos présidents et Etienne MOATI, journaliste L’Equipe. � 6 décembre 2011 : Dîner-débat autour de François TRUCY, Sénateur du Var, Jean-François VILOTTE, Président de l’ARJEL et en présence de Pierre CAMOU, FFR, Céline COHEN, avocate, Benoit CORNU, PMU, Céline FINON, AFJEL, Mathieu MOREUIL, Premier League, sur le thème « Les nouveaux enjeux de l’économie du sport : l’exemple des paris sportifs ». Un débat co-animé par nos présidents et Sandrine CASSINI, journaliste la Tribune. � 31 janvier 2012 : Diner-débat autour de Brigitte DEYDIER, FFT, Julien NIZRI, CNDS, François JAUFFRET, FFT, Pierre LASFARGUE, FFGolf et Gilbert YSERN, FFT sur le thème « les infrastructures sportives de proximité, clé de l’accès au sport pour tous ». � 3 juillet 2012 : Diner-débat coprésidé par Sophie AUCONIE, députée européenne, et Jean-Jacques LOZACH, Sénateur de la Creuse, en présence de Denis MASSEGLIA, président du CNOSF, Daniel COSTANTINI, Club Ambition Sport, CNOSF, Olivier KLEIN, BPCE et Isabelle SEVERINO, CNOSF sur le thème : « Esprit Bleu cœur olympique, la France aux Jeux Olympiques de Londres ».

Les membres CPSEC

Sociétés membres :

CNOSF FFT GDF Suez Havas Sport & Entertainment (Groupe Bolloré) Lagardère Unlimited

L’Equipe PMU Sporsora Stade de France TV Numeric

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33, rue de Tocqueville – 75017 Paris

Tél. : 01 43 80 62 26 - Fax : 01 43 80 35 54 - mail : [email protected] http://clubparlementairecpsec.blogspot.com

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Parlementaires membres :

Députés

Gérard BAPT, Député de Haute-Garonne

Philippe BOËNNEC, Député de Loire Atlantique

Loïc BOUVARD, Député du Morbihan*

Joëlle CECCALDI-RAYNAUD, Député des Hauts-de-Seine*

Bernard DEPIERRE, Député de Côte d'Or*

Pascal DEGUILHEM, Député de l'Ariège

Daniel FASQUELLE, Député du Pas-de-Calais

Philippe FOLLIOT, Député du Tarn

Alain GEST, Député de la Somme

Jacques GROSPERRIN, Député du Doubs

Michel HUNAULT, Député de Loire-Atlantique*

Jacqueline IRLES, Député des Pyrénées Orientales*

Denis JACQUAT, Député de la Moselle

Lionnel LUCA, Député des Alpes-Maritimes

Pierre MEHAIGNERIE, Député Ille et Vilaine*

Henri NAYROU, Député de l'Ariège*

Jacques REMILLER, Député de l’Isère*

Sénateurs :

Jean Pierre CHAUVEAU, Sénateur de la Sarthe

Michelle DEMESSINE, Sénatrice du Nord

Jean-Jacques LOZACH, Sénateur de la Creuse, président du groupe d’étude Sport

Pierre MARTIN, Sénateur de la Somme

Jean-Claude MERCERON, Sénateur de la Vendée

Jacqueline PANIS, Sénatrice de Meurthe-et-Moselle*

Députés européens :

Sophie AUCONIE, Député européen, présidente de l’intergroupe Sport

* Ancienne législature