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    PRINCIPAUX ÉLÉMENTS DE PROBLÉMATIQUE

    • Un patrimoine monumental hérité

    Des biens hérités du père, le patrimoine en est venu à désigner les biens qu’une sociétélègue aux générations futures. À la n du XVIIIe siècle, les politiques patrimoniales sedéveloppent avec la mise en place de l’État moderne, même si leur émergence remonte àla Renaissance (galerie des Ofces). Avec la mise à disposition de la nation des biens duclergé, des émigrés et de la Couronne, la Révolution française est confrontée à une nou-velle problématique : comment faire la part entre symboles du despotisme qui peuventêtre livrés au vandalisme (abbé Grégoire) et chefs-d’œuvre qui doivent servir de fonde -ment à l’identité nationale et à la formation civique patriotique et artistique du citoyen ?Pour y répondre, les biens sélectionnés pour leur authenticité, ancienneté ou rareté sontinventoriés et dans la mesure du possible mis à disposition du public dans des musées,comme celui des Monuments français créé par Alexandre Lenoir en 1795. À côté du mo-nument mémoriel, conçu pour conserver le souvenir d’un grand homme ou d’un événe-ment, apparaît le monument historique, considéré comme tel à posteriori. Résultat d’un

    compromis entre volonté politique et réexion savante, le patrimoine s’institutionnalisesous la monarchie de Juillet avec la Commission des monuments historiques (1837). Ilrassemble désormais l’ensemble des « biens soumis à un mode de gestion spécique and’en assurer préservation et intelligibilité » (Marie-Anne Sire). Dans le reste de l’Europe,ce sont les restitutions des œuvres d’art pillées par Napoléon Bonaparte et l’éveil desnationalités qui déclenchent un intérêt pour le patrimoine national.

    • À partir des années 1970, un patrimoine mémoriel revendiqué

    Les transformations de la deuxième moitié du XXe siècle (Trente Glorieuses, construc-tion européenne, mondialisation) font craindre la disparition de la mémoire nationale, etpar réaction engendrent à partir des années 1970 une frénésie patrimoniale. À l’échellenationale comme mondiale (l’Unesco classe depuis 1972 des sites au patrimoine de

    l’humanité), le patrimoine se dilate jusqu’à devenir industriel, rural, naturel, immatériel(gastronomie française) sans toujours éviter les pièges du « tout patrimoine » ou dupatrimoine fabriqué (chambre de Marcel Proust reconstituée au musée Carnavalet). Iln’est plus seulement l’affaire des experts et des politiques, qui lancent en 1964 l’Inven-taire général des richesses patrimoniales de la France (André Malraux), mais aussi dessociétés qui cherchent à préserver de l’oubli légendes, coutumes, métiers… propres àcertaines communautés ou régions. Dans ce nouveau contexte, mémoire institutionnelleet mémoires populaires au mieux cohabitent, au pire s’affrontent. Devenues actrices dela patrimonialisation, les sociétés en sont également spectatrices, comme le démontre lesuccès des Journées du patrimoine organisées dans quarante-huit pays européens. Cettedilatation du patrimoine concourt à la démocratisation de la culture et à la reconnaissancedes cultures populaires, tout en représentant une manne touristique pour des espaces

     jusque-là délaissés. Mais il résulte de cette frénésie une fragmentation patrimoniale qui,loin de résoudre la crise identitaire l’accentue. Dans les Lieux de mémoire, Pierre Nora sepropose d’y apporter une solution en se recentrant sur les lieux où la mémoire nationales’est incarnée. Les programmes scolaires de 1995 lui emboîtent le pas en prescrivantl’étude de documents patrimoniaux, tels que la Déclaration des droits de l’homme et ducitoyen ou La Liberté guidant le peuple. Discrètement, ils contribuent également à forger

    BIBLIOGRAPHIE• CHASTEL (A.), « La notion de patrimoine  »,Les Lieux de mémoire, NORA (P.) (dir.),Gallimard, 1984-1992.• ICHER (F.), LIMOUZIN (J.) (dir.), Regards sur le

     patrimoine, Gallimard, 2008.• POULOT (D.), Patrimoine et musées.L’Institution de la culture, Hachette supérieur,2001.• SIRE (M.-A.), « Patrimoine  », in DELACROIX(C.) (et alii ), Historiographies II, Concepts etdébats, Gallimard, 2010.• TOMAS (F.), « Les temporalités du patrimoineet de l’aménagement urbain  », in « Patrimoineet aménagement urbain  », Géocarrefour ,vol. 79/3, juillet 2005.• FRANÇOIS (E.), « Lieux de mémoireseuropéens », La Documentation photographique n° 8087, La Documentation française, mai-juin2012.

    « Le patrimoine est devenu letémoin visible d’un passé devenului-même totalement invisible. »

    Pierre Nora

    ✎ RESSOURCES

    FIL CONDUCTEUR DU THÈME Le patrimoine, qui résulte des interactions entre histoire, mémoire et identité, est devenu une préoccupationcentrale de nos sociétés. Depuis qu’il n’est plus considéré comme une valeur intrinsèque mais comme uneproduction sociale, l’historien cherche à restituer le rôle des acteurs, les étapes de sa construction et les enjeuxde sa conservation. L’étude des patrimoines des centres historiques permet de mettre en évidence ces différentsaspects.

    LE PATRIMOINE, LECTURE HISTORIQUE

    LE RAPPORT DES SOCIÉTÉS À LEUR PASSÉ1

    9-10 HEURES

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    HISTOIRE GÉOGRAPHIE T le • AIDE À LA MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES

    une identité européenne, en proposant par exemple l’étude du  Dos de Mayo de Goya.Une nouvelle étape est franchie avec les programmes de 2012 : dans une mise à distance,le patrimoine devient un objet d’étude.

    • Les trois temporalités du patrimoine urbain

    Il faut attendre le XIXe siècle pour que les villes développent des politiques patrimoniales,ouvrant ainsi une première temporalité du patrimoine urbain.Du baron Haussmann aux années 1960, l’effort porte sur la restauration des monumentshistoriques. Mais sur la période, la conception de la restauration évolue : si Viollet-le-Duc entend par restaurer « rétablir dans un état complet qui peut n’avoir jamais existéà un moment donné », la charte de Venise (1964) recommande de respecter l’apportde chaque époque. Des quartiers anciens et insalubres, auxquels on ne reconnaît pasde valeur patrimoniale, font l’objet de vastes opérations de rénovation qui répondentà la nécessité d’adapter les villes à la modernité, entraînant des conits patrimoniaux(« bataille des Halles »). La création de secteurs sauvegardés (loi Malraux de 1962, loiEcheverría au Mexique 1972) doit être analysée moins en termes de rupture que de conti-nuité : la protection des monuments historiques s’étend à leur environnement proche.Cette politique a été accueillie avec beaucoup de réserve par les élus qui ne retiennentsouvent des Plans de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine (PSMVP) que lescontraintes urbanistiques.La crise des années 1970 marque l’entrée dans une nouvelle temporalité. La réhabilita-tion (Opérations programmées d’amélioration de l’habitat, France, 1977) est préféréeà la restauration ou à la rénovation, et la valorisation touristique devient le moyen pri-vilégié de nancement. L’élargissement de la notion de patrimoine se traduit dans lesvilles par une politique de préservation des paysages urbains. La France instaure en 1983des Zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP), tan-dis que l’Unesco propose de protéger les différentes composantes des paysages urbainshistoriques, qu’ils soient architecturaux ou naturels. Avec cette patrimonialisation des

    espaces urbains, les centres historiques sont affectés, bien plus qu’au XIXe

     siècle, par desbouleversements économiques (tertiarisation) et sociaux (gentrication).Depuis les années 1990 s’est ouverte une troisième temporalité du patrimoine urbain. Lapatrimonialisation n’est plus l’apanage des pouvoirs publics et des experts. Les habitantsen sont devenus des acteurs majeurs, en militant pour la défense (Bercy) ou la reconnais-sance (Vela de Coro au Venezuela) de la valeur patrimoniale de leur quartier. Dans cecontexte, les pouvoirs publics s’intéressent à des espaces dont la valeur historique n’avaitpas été jusque-là reconnue (quartiers du XIXe siècle à Périgueux). Dans un aménagementqui se veut global, les acteurs cherchent à concilier adaptations fonctionnelles et préser-vation. Ainsi, l’Unesco, qui s’interroge sur les difcultés de certaines villes à maintenirl’état qui a justié leur inscription au patrimoine mondial, admet que la ville doit resterune structure vivante. An d’éviter l’écueil de la ville-musée, la solution généralementretenue consiste à maintenir la fonction résidentielle des espaces sauvegardés.

    • La ville de Paris

    On peut faire remonter l’histoire de la ville de Paris, cité qui doit son nom à la tribu cel-tique des Parisii, à l’époque augustéenne avec une première urbanisation sur les pentesde la montagne Sainte-Geneviève et sur l’île de la Cité, qui valorise le site comme uncarrefour (Seine et son franchissement nord-sud facilité par les îles). À partir de ce cœur,l’espace parisien ne cesse de croître, comme en témoignent les sept enceintes succes-sives qui enserrent la ville. L’espace enclot par des murailles passe de 10 hectares au IVe siècle (muraille de l’île de la Cité) à 7 800 hectares en 1846 (fortications de Thiers),en laissant des traces archéologiques (crypte du parvis de Notre-Dame) et paysagères(boulevards). L’ancienneté de cette histoire a multiplié les couches patrimoniales, quipermettent aux amateurs de découvrir aussi bien un Paris antique (thermes de Cluny,

    amphithéâtre) qu’un Paris révolutionnaire (Palais-Royal, couvent des Jacobins). Cetterichesse patrimoniale s’explique également par son statut de capitale politique que luiconfère Clovis, mais qui ne devient effectif que six siècles plus tard sous les Capétiens.Malgré quelques désaffections sous Charlemagne ou Louis XIV, Paris reste le siège dupouvoir politique jusqu’à nos jours (palais de la Cité, Louvre, château des Tuileries,

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    Pièges à éviter  

    > Considérer le patrimoine comme unedonnée à priori.

     > Considérer que la définition dupatrimoine fait consensus, enévacuant les conflits patrimoniaux.

     > Survaloriser le rôle des politiques etdes experts au détriment des sociétésdans la définition du patrimoine.

     > Restreindre le patrimoine auxmonuments historiques.

     > Considérer que les sensibilitéspatrimoniales n’ont pas évolué.

     > Faire une étude exhaustive dupatrimoine d’un centre historique.

     > Confondre histoire d’un centrehistorique et histoire de sonpatrimoine.

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    Élysée). La royauté entretenant des liens étroits avec l’Église, la capitale se distingueégalement par la richesse de son patrimoine religieux : cathédrale Notre-Dame, Sainte-Chapelle...

    Pour rivaliser avec les autres grandes métropoles mondiales, Paris valorise son patri-moine (pyramide du Louvre), le met en scène à l’occasion des expositions universelles(Grand Palais) ou le produit (centre Beaubourg). Loin de constituer des morceaux d’his-toire gée, il est important de rappeler que certains de ces édices n’ont pas fait l’una-nimité au moment de leur édication (tour Eiffel), que d’autres ont connu des évolu -tions symboliques et fonctionnelles majeures (Panthéon), et que de manière générale ilsprennent sens lors de cérémonies (Arc de Triomphe), de manifestations (Bastille-Répu-blique). Le patrimoine est alors ancré dans la vie politique et sociale du pays et prend toutson sens. La capitale permet d’illustrer les évolutions des politiques patrimoniales, qui sesont étendues à la préservation de secteurs (quartier du Marais, 1964), puis de paysages(rives de la Seine inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco en 1991). Les années1970 sont marquées par une prise de conscience de la valeur patrimoniale des bâtimentsindustriels : en 1971, les halles de Baltard sont détruites, alors qu’il n’est pas question

    de réserver le même sort à la gare d’Orsay qui est reconvertie en musée en 1977. L’essoréconomique de la capitale impose la préservation, mais il implique également une adap-tation constante de l’espace urbain à la modernité. Deux périodes témoignent de cettedélicate articulation entre politiques urbanistique et patrimoniale : le Second Empireet les Trente Glorieuses. En perçant de larges boulevards et en détruisant des quartiersinsalubres, le préfet Haussmann a été accusé de faire disparaître le Paris médiéval mais ila mis en valeur des monuments historiques par l’aménagement de vastes perspectives eta créé des musées destinés à recueillir les restes de la ville ancienne (Carnavalet). Quantaux Trente Glorieuses, elles sont marquées par la nécessité d’adapter la capitale à l’auto-mobile. Des riverains affrontent les autorités, refusant par exemple la construction d’unevoie express à proximité de Notre-Dame de Paris. Se pose alors le délicat problèmed’une muséication de la ville.

    • La vieille ville de Jérusalem enjeu politique et culturel

    À l’intérieur de l’enceinte ottomane édiée au XVIe siècle, la vieille ville de Jérusalemdont la surface totale ne dépasse pas un kilomètre carré, est associée à l’histoire destrois grandes religions monothéistes. Avec l’édication sur le mont Mohria du temple,Salomon en fait au Xe siècle avant J.-C. le modeste berceau du judaïsme. Mais Jérusa-lem n’acquiert sa dimension symbolique que dans l’exil babylonien. La construction duSaint-Sépulcre au IVe siècle après J.-C. hisse la ville au rang de grand centre de la chré-tienté. Sans intérêt stratégique, les Arabes s’en emparent en 638 et édient la mosquéeAl-Aqsa et le dôme du Rocher. En érigeant Al-Qods al-Sharif (« la Sainte et Noble »)en troisième lieu saint de l’islam, les Omeyyades font accepter le déplacement du centredécisionnel à Damas. Cette sacralisation reprend de la vigueur au XIe siècle, quand Jéru-salem sert à fédérer les forces musulmanes contre les croisés. Le mouvement sioniste,pourtant largement laïc, instrumentalise à son tour Jérusalem au XIXe siècle. Confondreterre promise et terre nationale permet à la diaspora de se forger une identité collective,en renouant avec une histoire interrompue depuis dix-huit siècles. L’utopie sioniste àpeine réalisée, l’État d’Israël s’empare de Jérusalem-Ouest en 1948, puis de Jérusalem-Est en 1967. Depuis cette date, la vieille ville fait l’objet d’une politique de judaïsationaussi bien sur le plan démographique et immobilier, que sur le plan patrimonial : des-truction du « quartier des Maghrébins » pour aménager un accès au mur des Lamenta -tions, fouilles archéologiques visant à légitimer l’occupation israélienne. Ravivant lessouvenirs des croisades, l’occupation de Jérusalem contribue à revivier l’attachementdes Arabes et du monde musulman pour Al-Qods. Jérusalem, en tant que capitale pro -clamée de l’État d’Israël (1980) et capitale revendiquée par les Palestiniens (du moinsdans sa partie est), est devenue une des zones les plus sensibles du monde, y compris en

    matière de politique patrimoniale. Les émeutes qui ont accompagné en 1996 l’ouvertured’un tunnel archéologique le prouvent. C’est pourquoi la communauté internationale estparticulièrement attentive au devenir du patrimoine de la vieille ville, qui a été inscrit surla liste du patrimoine mondial depuis 1981 et sur la liste des sites en péril depuis 1982.Pour l’Unesco, ce site d’une richesse remarquable (deux cent vingt monuments) doit

    BIBLIOGRAPHIE

    • ENCEL (F.), Géopolitique de Jérusalem,Flammarion, 1998.• CHOURAQUI (J.-M.), DORIVAL (G.), ZYTNICKI(C.), Enjeux d’histoire, jeux de mémoire.Les Usages du passé juif , Maisonneuve & Larose- MMSH, 2006.• SEBAG MONTEFIORE (S.), Jérusalem.Biographie, Calmann-Lévy, 2011.

    SITOGRAPHIE• Synthèse du plan d’action pour la sauvegardede la vieille ville de Jérusalem  : http://whc.unesco.org/archive/2007/whc07-31com-inf7a1f.pdf 

    ✎ RESSOURCES SUR JÉRUSALEM H I S T O I R E

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    BIBLIOGRAPHIE

    • BRICE (C.), Histoire de Rome et des Romainsde Napoléon I er à nos jours, Perrin, 2007.• NICOLET (C.), RILBERT (R.), DEPAULE (J.-C.)(dir.), Les Mégapoles méditerranéennes,coll. « L’atelier méditerranéen  », Maisonneuve etLarose, 2000.

    SITOGRAPHIE• Le plan de Rome, restituer la Rome antique :http://www.unicaen.fr/cireve/rome/pdr_maquette.php?fichier=histoire

    ✎ RESSOURCES SUR ROMEservir au dialogue interculturel. Le comité du patrimoine mondial s’inquiète donc desfouilles entreprises par Israël pour retrouver le temple de Salomon ou le palais de David.En rappelant que ce type d’activité est interdit à une puissance occupante (recomman-

    dation de New Delhi 1956), l’Unesco relaie les inquiétudes des autorités islamiques quivivent dans la hantise que des fouilles ne dégradent l’esplanade des mosquées. Le sché-ma directeur de la municipalité israélienne défend la conservation du patrimoine bâtimais les critères de sélection des urbanistes intéressent principalement l’héritage sionistelaïc (Rehavia, Nahlaot) ; toutefois la politique n’est pas discriminante car l’habitat arabetraditionnel (Baka) et les églises et monastères font l’objet de protection. Ne se conten -tant pas de mises en garde, l’Unesco a lancé en 2003 un plan pour sauvegarder la vieilleville. En s’appuyant sur une dénition large du patrimoine incluant le tissu urbain, elle acomme objectif de préserver des bâtiments et d’améliorer au quotidien la vie de popula-tions souvent démunies.

    • Le centre historique de Rome

    Le centre historique de Rome a une dénition plus ou moins large suivant la limite retenue :mur d’Aurélien construit au IIIe siècle après J.-C. ou enceinte édiée par Urbain VIII (1643).L’Unesco choisit la première délimitation en 1980, avant d’opter pour la seconde en 1990,le Vatican faisant l’objet d’un classement à part en 1984. La richesse du centre historiqueromain est liée à son statut de capitale politique, religieuse et artistique. La République,puis l’Empire romain ont légué de multiples vestiges (thermes, basiliques, temples,forums), qui ont nourri les rêves impériaux, du Moyen-Âge (Charlemagne et Othon Ier)

     jusqu’à l’époque contemporaine (Mussolini). Avec la conversion de l’empereur Constantinau christianisme au IVe  siècle après J.-C., le destin de la ville s’inéchit. Capitale de lachrétienté, elle doit à la papauté un riche patrimoine religieux (basilique Saint-Pierre deRome) et artistique (fresque du plafond de la chapelle Sixtine). Capitale de l’Italie uniéeen 1870, elle fait l’objet d’une politique urbanistique et monumentale qui fait émerger unenouvelle strate patrimoniale (Vittoriano ou encore, le siège de la Banque d’Italie au style

    néo-Renaissance).Le patrimoine antique romain redécouvert à la Renaissance (exhumation du Laocoon en1506) constitue une source d’inspiration et alimente les collections des mécènes. Les ruinescontinuent à servir de carrières et les bronzes du Panthéon sont fondus pour réaliser le bal-daquin de Saint-Pierre. Il faut attendre l’occupation napoléonienne (fouilles du Forum etColisée à partir de 1810) puis l’unication italienne pour que l’État développe une politiquede préservation, en procédant à des fouilles archéologiques (Palatin), et en rétablissant cer-tains monuments dans leur aspect originel (suppression en 1882 des « oreilles d’âne » duPanthéon, clochetons ajoutés par Le Bernin). Cependant, les travaux d’urbanisme entreprispour hisser Rome au rang de capitale politique (création de la place Cavour, prolongation dela via Nazionale) entraînent la découverte fortuite de vestiges (enceinte servienne, templede la Fortune) rapidement altérés ou détruits. Le patrimoine romain n’étant pas seulementune affaire italienne (École française de Rome créée en 1875), les autorités répondent auxprotestations émanant des pays étrangers, par le vote d’une loi sur la protection des sites etdes fouilles. Mussolini instrumentalise le patrimoine antique (mausolée d’Auguste enserrédans une vaste place d’architecture fasciste, la piazza Augusto Imperatore), réinterprète lafonction de certains monuments (le Vittoriano permet de célébrer la grandeur de la nation àtravers le soldat inconnu), tout en produisant son propre patrimoine (Colisée carré dans lequartier de l’EUR de 1942). Le patrimoine et son exaltation servent des intérêts politiques.La tension mémorielle autour de la découverte de la supposée grotte de Remus et Romulusen 2007 sur le Palatin a ravivé le nationalisme de la municipalité. L’intérêt exclusif porté àl’Antiquité a laissé place à la protection de la stratication des vestiges, comme l’atteste lapréservation d’un bâtiment carolingien du VIIIe siècle sur le forum de Nerva. Les archéo-logues s’intéressent à des zones peu exploitées, comme le Colle Oppio. En s’inscrivantdans une longue tradition d’accueil de pèlerins depuis le Moyen-Âge, et d’artistes depuis

    la Renaissance, l’économie romaine repose pour une grande part sur le tourisme culturel.Son patrimoine, qui fait l’objet d’une valorisation constante (restauration de la galerie dela villa Borghèse pour le jubilé de l’an 2000, nouveau pavillon de l’Ara Pacis) lui a permisd’accueillir en 2006, 26 millions de visiteurs.

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    localisation et leur fonction. Cela permet desouligner la profondeur historique du patri-moine parisien, son extension à partir del’île de la Cité et la prédominance des monu-ments aux fonctions politiques et reli-gieuses (capitale royale puis républicaine).Les enjeux du patrimoine parisienLes élèves perçoivent l’enjeu politique etsymbolique (Arc de Triomphe), économique(chiffres-clés du tourisme) et identitaire(site des monuments nationaux). Ces diffé-rents enjeux justifient les politiques de pré-servation entreprises depuis 1789. Ils diffé-rencient patrimoine et monument histo-rique. Supports– Carte ou liste des grands monuments

    de Paris : http://equipements.paris.fr/?tid=253

     – « Arc de Triomphe » in « Histoire deFrance », Borne (D.), LaDocumentation photographique,La Documentation française, sept.-oct. 2011

     – Les chiffres clés du tourisme à Paris,2008-2009 : liste des monuments lesplus fréquentés p. 24 : http://asp.zone-secure.net/v2/index.

     jsp?id=1203/1515/14072&lng=fr – Le site des Monuments nationaux :http://action-educative.monuments-nationaux.fr/fr/presentation/ presentation/ 

    SÉANCE 2

    Les évolutions des politiquespatrimoniales parisiennes au XXe 

    siècleQuestion fil conducteur Dans quelle mesure l’exemple parisienillustre-t-il les évolutions despolitiques patrimoniales urbaines ?• Plan de la leçonÉlargissement spatial de la notion de« patrimoine urbain »En s’appuyant sur le classement du quartierdu Marais en secteur sauvegardé et des rivesde la Seine au patrimoine mondial de l’hu-manité, on montre que la notion de « patri-moine » s’est progressivement élargie. Lesacteurs des politiques patrimoniales et leséchelles d’intervention sont identifiés.

    Les nouveaux patrimoines urbainsPour montrer la dilatation de la notion de «patrimoine » et l’évolution des mentalités,on peut s’appuyer sur l’exemple du patri-moine industriel parisien, avec la destruc-tion des halles de Baltard (voir ci-contre).Supports – Présentation du secteur sauvegardédu Marais : http://www.mairie4.paris.fr/mairie04/jsp/site/Portal.jsp?page_id=140

    – Présentation du site « Paris, rives dela Seine » par l’Unesco

    SÉANCE 3

    Notre-Dame à l’époque des TrenteGlorieuses : exemple d’un conflitpatrimonialQuestion fil conducteur Comment adapter Paris à la modernitétout en préservant son patrimoine ?• Plan de la leçonNotre-Dame menacée par l’automobileEn partant du discours de Georges

    Pompidou sur la nécessité « d’adapterParis à l’automobile », on explique quecela se traduit dans le périmètre de Notre-Dame par deux projets de parking souter-rain et une voie express le long du quaiSaint-Michel.La défense de Notre-DameDes associations et des experts (lettred’Henry Bernard) refusent que le cœurhistorique de Paris soit défiguré. Si le par-king au chevet de la cathédrale est aban-donné, celui du parvis est réalisé aprèsdes fouilles archéologiques (crypteouverte en 1980). La mort de GeorgesPompidou signe la fin de la voie express.Supports – Discours de Georges Pompidouprononcé au district de la Régionparisienne, le 18 novembre 1971 :http://www.georges-pompidou.org/ Documentation/Discours/1971_11_region.html 

     – Documents accompagnant l’article deFlonneau (M.), « Notre-Dame de Parisdéfiée par l’automobile », Histoire

    urbaine, 2003/1 n° 7

    PROPOSITION DE MISE EN ŒUVRE : SCÉNARIO 1ENVIRON 40 % DU TEMPS CONSACRÉ À L’hISTOIRE

    Monument historiquePatrimoineSecteur sauvegardéPlans de sauvegarde etde mise en valeur dupatrimoine

     UnescoPatrimoine mondial del’humanitéNouveaux patrimoinesConflit patrimonial  

    ✎ CONNAISSANCES (NOTIONS ET MOTS-CLÉS)

    Capacités développées ➜ Lire des cartes.

     ➜ Lire un document et en exprimeroralement les idées-clés.

     ➜ Prélever et confronter desinformations.

     ➜ Mettre en relation des faits de naturedifférente.

     H I S T O I R E

    LECTURE hISTORIqUE DU PATRIMOINE DE LA VILLE DE PARIS

    POUR ALLER PLUS LOIN La conservation de la mémoire des hallesde BaltardDAlors que le décret de transfert à la Villetteest signé en 1965 et que les commerçantsdéménagent en février 1969, GérardChouchan et Daniel Karlin réalisent à lafin de cette même année un documentairetélévisé en deux parties (Les Halles : leMarché et Les Halles : la Vie ancienne) afinde conserver la mémoire d’un quartier et deses habitants. Pour ce faire, ils s’appuient

    sur des témoignages, des images des hallesdésaffectées et des images d’archives récentesmontrant les halles en fonctionnement. Cedocumentaire est consultable sur le siteinternet de l’INA :http://www.ina.fr/economie-et-societe/ vie-sociale/video/CPF86625717/les-halles-le-marche.fr.html http://www.ina.fr/economie-et-societe/vie-sociale/video/CPF86625718/les-halles-la-vie-ancienne.fr.html 

    SÉANCE 1Les monuments occupent une placecentrale dans le patrimoine parisienQuestion fil conducteur En quoi les monuments parisienstémoignent-ils de la richesse dupatrimoine parisien et de la diversitéde ses enjeux ?• Plan de la leçonLa richesse et l’ancienneté dupatrimoine monumentalÀ partir d’une carte, on demande aux élèvesde classer des monuments (sélectionnés parle professeur) suivant leur ancienneté, leur

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    HISTOIRE GÉOGRAPHIE T le • AIDE À LA MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES

    Capacités développées ➜ Lire des cartes et des plans. ➜ Visionner un documentaire et enexprimer oralement les idées-clés.

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    SÉANCE 1Un patrimoine culturel exceptionnelQuestion fil conducteur Comment expliquer la richesse de cepatrimoine ?• Plan de la leçonLa ville trois fois sainteAprès avoir localisé la Vieille Ville deJérusalem, les élèves visionnent l’émissiondu Dessous des cartes et comprennent quela ville est associée à l’histoire du judaïsme(temple de Salomon), du christianisme(Saint-Sépulcre) et de l’islam (mosquéeAl-Aqsa et dôme du Rocher) de manièrecomplexe.Une ville conquise à de multiplesreprisesDe manière magistrale, on montre qu’elle aété successivement juive et chrétienne,romaine (Aelia Capitolina) puis byzantine,arabe (Al-Qods), ottomane… Les différentsoccupants ont laissé des traces, commel’enceinte ottomane édifiée par Soliman leMagnifique.

    Le patrimoine : résultat d’un cycle deconstructions, destructions, réemploisL’histoire du temple de Salomon est resti-tuée à l’aide de plans et d’images : détruitpar les Babyloniens (587 avant J.-C.),reconstruit en partie par Hérode, incendiépar les Romains en 70 après J.-C., remplacépar un temple dédié à Jupiter (130), puispar la mosquée Al-Aqsa.Supports – Plan de la Vieille Ville de Jérusalem etcartes : http://www.arte.tv/fr/ Jerusalem--une-ville--deux-capitales--

     /392,CmC=550248,view=maps.html  – Le Dessous des cartes, Victor (J.-C.),« Jérusalem, une ville trois fois sainte »,2001 : http://www.tagtele.com/videos/ voir/7472

    SÉANCE 2

    La Vieille Ville de Jérusalem : unpatrimoine instrumentalisé depuis1967Question fil conducteur Comment le patrimoine de la VieilleVille de Jérusalem a-t-il étéinstrumentalisé ?• Plan de la leçonUn patrimoine instrumentalisé par

    IsraëlLe documentaire Israël : l’autre guerre despierres permet de montrer que l’archéologies’inscrit dans une politique plus large de

     judaïsation. Dans le documentaire, lesPalestiniens dénoncent les fouilles entre-prises par Israël, parce qu’elles pourraientprovoquer l’effondrement de l’esplanade desmosquées. Les enjeux mémoriels croisentdes enjeux politiques et territoriaux.Une autre politique patrimonialeLe patrimoine invite pourtant à un dialogueentre les cultures : le dôme du Rocher estconsidéré comme le lieu du sacrifice d’Abra-ham par les trois monothéismes. Le débatoscille entre appropriation étatique et par-tage du patrimoine entre les différentsacteurs.Supports – Extrait du documentaire Israël :l’autre guerre des pierres de Rankl(U.), Arte GEIE - Blue Press, France2009 : http://www.arte.tv/ fr/2559980,CmC=2559976.html 

    SÉANCE 3La Vieille Ville de Jérusalem : unpatrimoine menacéQuestion fil conducteur Comment adapter Paris à la modernitétout en préservant son patrimoine ?• Plan de la leçonUn site en périlLa Vieille Ville de Jérusalem et ses rem-parts sont inscrits sur la liste des sites enpéril depuis 1982. Ils sont menacés à lafois par des fouilles archéologiques, undéveloppement urbain incontrôlé et l’im-pact du tourisme, notamment religieux.Un plan de sauvegarde de la Vieille Villeest lancé par l’Unesco en 2003Il repose sur un inventaire et une carto-graphie des sites à préserver prioritaire-ment. Les ensembles monumentauxemblématiques en raison de leur caractèresensible sont écartés, et le patrimoine estpris dans une acception large, incluant letissu urbain.Les objectifs, mise en valeur du

    patrimoine et développement durableLa Vieille Ville ne doit pas devenir uneville-musée mais rester une ville vivante.L’Unesco propose des projets de réutilisa-tion de bâtiments à des fins commercialeset des campagnes de sensibilisation pour

    PatrimoineJudaïsationUnescoPatrimoine mondial del’humanité

     Patrimoine mondialen péril Ville-musée

     

    ✎ CONNAISSANCES (NOTIONS ET MOTS-CLÉS)

    PROPOSITION DE MISE EN ŒUVRE (SUITE)

    Étude d’une photographie

    Le 7 juin 1967, Micha Bar-Am photographieun soldat israélien se recueillant devant leKotel (mur des Lamentations), quelquesinstants après la conquête de la vieilleville. Cette image permet d’évoquer la forcesymbolique du patrimoine judaïque dansl’édification de l’État d’Israël. Ce soldat quia transformé sa cartouchière en châle deprière renoue avec une histoire qui s’estinterrompue depuis dix-huit siècles. Pourle quarante-quatrième anniversaire dela prise de la Vieille Ville, le soldat a étéramené sur les lieux de la photographie parl’équipe du Jerusalem Post . Il mentionne leschangements survenus qui témoignent tousd’une politique de judaïsation : l’espace

    devant le mur a été dégagé, l’inscription« El Bourak » (nom arabe du mur) effacée…Tous les ans, les Israéliens célèbrent,notamment au Kotel, la « libération » etla « réunification » de la Vieille Ville deJérusalem opérées en 1967 lors de la fêtede Yom Yeroushalayim, devenue un jourférié dès 1968 et une fête nationale en1998.

    Article du Jerusalem Post  : « Une photolégendaire… 44 ans plus tard »

    http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/ 

    article/2011/06/02/2512927_jerusalem-une-photo-legendaire-44-ans-plus-tard.html

    La photo de Micha Bar-Am est visible surle site du photographe : www.michabaram.com, rubrique « The Six-Day War ».

    LECTURE hISTORIqUE DU PATRIMOINE DE LA VIEILLE VILLE DE JÉRUSALEM

    que les habitants prennent conscience dela valeur de leur environnement.Supports – Synthèse du plan d’action pour lasauvegarde de la Vieille Ville deJérusalem, p. 14-15 (cartes) : http:// 

    whc.unesco.org/archive/2007/whc07-31com-inf7a1f.pdf 

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    artiste, en s’appuyant sur l’exemple deJules II et Michel Ange.Supports– Plan de Rome – Vie de Brunelleschi attribuée àManetti vers 1450 : récit d’un voyageà Rome

     – Visite virtuelle de la chapelleSixtine : http://www.vatican.va/ various/cappelle/sistina_vr/index.html 

     – Extrait de L’Extase et l’Agonie, filmaméricain historique réalisé par CarolReed en 1965

    SÉANCE 2

    Le patrimoine de la capitale del’Italie unifiéeQuestion fil conducteur Comment concilier patrimoine etmodernisation de la ville de Rome àpartir de 1870 ?• Plan de la leçonUne modernisation indispensableEn s’appuyant sur le plan, les élèves

    repèrent les aménagements urbains surve-nus entre 1870 et 1911 : percement d’ave-nues, construction de monuments(Vittoriano)... On explique que ces travauxont pour objectif de hisser Rome au rang decapitale de l’Italie unifiée et qu’ils ontcontribué à étoffer le patrimoine romain.Vers une préservation du patrimoineEn s’appuyant sur l’exemple du Vittoriano,les élèves comprennent que cette moderni-sation s’accompagne de destructions. Onexplique qu’une loi de protection des sitesest votée et que des fouilles sont entre-

    prises au Palatin et au Forum.Supports – « Comment Rome est devenue lacapitale de l’Italie », (avec plan de lanouvelle Rome, 1870-1911), Brice(C.), L’Histoire, n° 234, 1999, p. 87

     – Photographie du Vittoriano ethistoire du monument

    SÉANCE 3Le musée de l’Ara Pacis à RomeQuestion fil conducteur L’architecture contemporaine peut-elle contribuer à la mise en valeur dupatrimoine antique ?• Plan de la leçonLes élèves travaillent en autonomie sur lesite internet du musée de l’Ara Pacis, enrépondant à un questionnaire.Un patrimoine oublié puisredécouvertLes élèves apprennent que l’Ara PacisAugustae (13-9 av. J.-C.) a été construitpour commémorer la paix installée parl’empereur Auguste, ainsi que les circons-tances de sa (re)découverte.Un patrimoine instrumentaliséLes élèves comprennent que pour fêter lebimillénaire d’Auguste, Mussolini fait res-taurer l’Ara Pacis non pas à son emplace-ment originel mais au cœur d’une nou-velle place (Augusto Imperator). Lemonument est protégé par un pavillon

    construit par l’architecte Vittorio BallioMorpurgo. La guerre interrompt le projet.L’architecture moderne au servicedu patrimoineLes élèves se renseignent sur le muséeMeier achevé en 2006, qui sert d’écrin àl’autel de paix, tout en rappelant l’Anti-quité (utilisation de travertin), etl’époque mussolinienne (Res Gestae divi

     Augusti  qui est gravé sur le mur extérieurdu pavillon). On peut expliquer les raisonsdes polémiques suscitées par ce projet.Supports – Site du musée de l’Ara Pacis, enfrançais : http://fr.arapacis.it/ 

    PROPOSITION DE MISE EN ŒUVRE (SUITE)

    PatrimoineMonument historiqueUnesco

     Patrimoine mondial del’humanitéMécénat

    ✎ CONNAISSANCES (NOTIONS ET MOTS-CLÉS)

    Capacités développées ➜ Lire des cartes.➜ Prélever et confronter des

    informations (carte/texte). ➜ Exploiter les ressources offertes parInternet. LECTURE HISTORIQUE DU PATRIMOINE DU CENTRE HISTORIQUE DE ROME

     H I S T O I R E

    SÉANCE 1

    Un patrimoine exceptionnel classé sur

    la liste du patrimoine mondial del’humanitéQuestion fil conducteur Comment expliquer la richessepatrimoniale du centre historique deRome ?• Plan de la leçonLa capitale de la République, puis del’Empire romainLes différentes strates patrimoniales de laville font l’objet d’une présentation générale.Puis, sur un plan, les élèves situent le

    périmètre de la Rome antique et relèvent lesdifférents monuments légués par laRépublique et l’Empire : forums, Colisée.L’enjeu mémoriel (et nationaliste) de lagrotte de Remus et Romulus peut êtreabordé.La capitale de la chrétientéAprès avoir rappelé que le christianismedevient la religion officielle de l’Empire auIV

    e siècle, les élèves repèrent sur le plan lesmonuments aux fonctions religieuses. Onmontre que les héritages romainsinfluencent l’art chrétien et que les réutili-

    sations sont nombreuses.La capitale artistiqueEn s’appuyant sur un extrait de la vie deBrunelleschi, on montre que Rome enrichitson patrimoine artistique. À partir d’unextrait de film et de la visite virtuelle de lachapelle Sixtine, les élèves étudient les rela-tions tumultueuses d’un mécène et d’un

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