Upload
others
View
0
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Cro
ître a
vec
les flu
x
Croître avec les fluxÉvaluation indépendante de l’appui du Groupe de la Banque
mondiale à la facilitation des échanges 2006–2017
Pub
lic D
iscl
osur
e A
utho
rized
Pub
lic D
iscl
osur
e A
utho
rized
Pub
lic D
iscl
osur
e A
utho
rized
Pub
lic D
iscl
osur
e A
utho
rized
© 2020 International Bank for Reconstruction and Development / The World Bank1818 H Street NWWashington, DC 20433Telephone: 202-473-1000Internet: www.worldbank.org
Attribution—Please cite the report as:World Bank. 2020. Évaluation indépendante de l’appui du Groupe de la Banque mondiale à la facilitation des échanges 2006–2017 : Croître avec les flux. Independent Evaluation Group. Washington, DC: World Bank.
This work is a product of the staff of The World Bank with external contributions. The findings, interpretations, and conclusions expressed in this work do not necessarily reflect the views of The World Bank, its Board of Executive Directors, or the governments they represent.
The World Bank does not guarantee the accuracy of the data included in this work. The boundaries, colors, denominations, and other information shown on any map in this work do not imply any judgment on the part of The World Bank concerning the legal status of any territory or the endorsement or acceptance of such boundaries.
RIGHTS AND PERMISSIONSThe material in this work is subject to copyright. Because The World Bank encourages dissemination of its knowledge, this work may be reproduced, in whole or in part, for noncommercial purposes as long as full attribution to this work is given.
Any queries on rights and licenses, including subsidiary rights, should be addressed to World Bank Publications, The World Bank Group, 1818 H Street NW, Washington, DC 20433, USA; fax: 202-522-2625; e-mail: [email protected].
2 Abréviations
3 Remerciements
4 Aperçu
16 Réponse de la direction
18 Relevé d’interventions de la direction
22 Résuméduprésident:Comitésurl’efficacitédudéveloppement
23 Contenu du rapport complet
Le contenu complet du rappor t est d ispon ib le sur le s i te d’ IEG: ht tp:// ieg.wor ldbankgroup.org/eva luat ions/fac i l i tat ing-t rade
contenu
APERÇU
Évaluation indépendante de l’appui du
Groupe de la Banque
mondiale à la facilitation
des échanges 2006–2017 :
Croître avec les flux
ÉVALUATION INDÉPENDANTE
Careful observation and analysis of program data and the many issues
impacting program efficacy reveal what works as well as what could work
better. The knowledge gleaned is valuable to all who strive to ensure that
World Bank goals are met and surpassed.
abréviations
AFE Accord sur la fac i l i tat ion des échanges
ASA Ser v ices d’ana lyse et de conse i l
CODE Comi té sur l ’e f f icac i té du déve loppement
DB TAD Doing Bus iness Trad ing Across Borders
DPF f inancement des po l i t iques de déve loppement
IDA Assoc iat ion inte rnat iona le de déve loppement
IEG Groupe d’éva luat ion indépendante
IFC Soc iété f inanc iè re inte rnat iona le
IPV Ind ice de per formance log is t ique
FPC cadres de par tenar iat des pays
LPI Log ist ics Per formance Ind icators
MIGA Agence mul i t la té ra le de garant ie des invest issements
ODD Object i f s de déve loppement durab le
OMC Organ isat ion mondia le du commerce
SYDONIA Système in format ique de t ra i tement des données douan iè res
Tous les montants sont en do l la rs amér ica ins, sauf ind icat ion contra i re.
2
remerciements
La présente évaluation de l’appui du Groupe de la Banque
mondiale à la facilitation des échanges a été menée par une
équipe du Groupe d’évaluation indépendante (IEG) composée
de Giuseppe Iarossi et Andrew Stone (co-chefs d’équipe
de projet) et Jacqueline Andrieu. Elle a été réalisée sous
la direction de José Candido Carbajo Martinez (Directeur)
et Stoyan Tenev (Directeur de projet) et sous la supervision
générale de Caroline Heider (Directrice générale, Évaluation).
L’équipe a bénéficié des conseils méthodologiques de Jozef
Leonardus Vaessen (conseiller en méthodes), ainsi que
d’orientations en matière économétrique de Lodewijk Smets et
Qihui Chen.
Rodriguez, Marcio De La Cruz, Giovani Tanzillo, Asita De Silva
et Emelda Cudilla. Eugenia Go est l’auteure de la principale
revue de littérature structurée (SLR) et Haiyang Zhang a dirigé
la revue de littérature structurée pilote. Xiaolun Sun et Divya
Kapoor ont également contribué aux premières étapes de
cette évaluation.
Les pairs évaluateurs étaient le professeur Bernard Hoekman
(Institut universitaire européen), Nora Neufeld (Organisation
mondiale du commerce), et la professeure Beata Smarzynska
(Université d’Oxford).
L’équipe remercie chaleureusement notre conseiller,
John S. Wilson, dont l’engagement et l’expertise ont été
grandement appréciés. Ana Margarida Fernandes a formulé
des commentaires perspicaces sur la revue de la littérature
structurée. L’équipe est reconnaissante à plusieurs membres
du personnel actuels et anciens du Groupe de la Banque
mondiale qui ont partagé leurs idées et leur expertise avec
elle, et remercie tout particulièrement les équipes de pays
des quatre pays étudiés (Pérou, République démocratique
populaire lao, Bénin et Arménie) et du Cambodge pour avoir
facilité les missions sur le terrain.
Independent Evaluation Group | World Bank Group 3
1
aperçu
Points marquants
RÔLE ET RÉALISATIONS
La réduction du coût du commerce international peut favoriser
la croissance et, avec l’aide de politiques complémentaires,
faciliter la réalisation des deux objectifs du Groupe de la Banque
mondiale, à savoir réduire l’extrême pauvreté et promouvoir
une prospérité partagée. Au cours des 12 dernières années,
le Groupe de la Banque mondiale a joué un rôle de premier
plan dans la promotion de la facilitation des échanges, avec un
certain succès dans la réduction des coûts du commerce. Son
rôle de chef de file et ses réalisations dans le domaine de la
facilitation des échanges sont attestés par :
� La portée des interventions : 893 interventions de
facilitation des échanges de tous types, en plus
des services de conseils et d’analyse. Un tiers des
interventions ont eu lieu en Afrique subsaharienne,
ciblant les pays qui ont les plus grands goulots
d’étranglement en matière de facilitation des échanges.
� Les résultats : contribution à une réduction substantielle
des coûts de transactions dans les échanges
internationaux par le biais d’interventions couvrant
l’ensemble des mesures de facilitation du commerce
(opérations frontalières, agences et infrastructures, et
règlements et procédures)
� Les biens publics mondiaux : leadership éclairé et
stimulation, via ses indicateurs de facilitation des
échanges, du travail d’analyse, de recherche et
des partenariats mondiaux qui ont contribué à une
dynamique positive en faveur des réformes.
CE QUI FONCTIONNE :
Si les réalisations ci-dessus ont permis de réduire les coûts
du commerce et généré des avantages connexes, une analyse
4
rigoureuse montre, de façon plus nuancée, quelles interventions du Groupe de la Banque mondiale
fonctionnent, où, quand et dans quelles combinaisons :
� Les réformes réussies en matière de facilitation des échanges bénéficient de l’appui à des
domaines complémentaires d’intervention et de soutien dans la durée. Pourtant, peu de
projets sont conçus avec une approche aussi systématique.
� Dans un contexte où les incitations et les objectifs des agences sont divers, un soutien
politique fort et une coordination active jouent un rôle essentiel en ce qu’ils garantissent le
niveau nécessaire d’activité intégrée et d’échange d’informations permettant d’assurer le
succès de la facilitation des échanges. Cependant, dans la pratique, le Groupe de la Banque
mondiale n’a pas systématiquement appliqué ses outils pour collaborer avec diverses parties
prenantes et assurer la coordination entre elles.
� Nombre de réglementations commerciales visent des objectifs socialement bénéfiques tels
que l’amélioration de la santé publique, de la sécurité et de l’environnement, ou la réduction de
l’informel et de la corruption. Cependant, on n’a pas accordé suffisamment d’attention à ces
objectifs et seuls les coûts de conformité sont régulièrement surveillés.
� Chacun des ensembles actuels d’indicateurs de facilitation des échanges générés et/ou
utilisés par le Groupe de la Banque mondiale a et ses forces et ses faiblesses. Le fait d’avoir
deux systèmes de notation différents peut troubler ou frustrer leurs homologues et leurs
clients.
DÉFIS FUTURS
Le Groupe d’évaluation indépendante recommande au Groupe de la Banque
mondiale :
i. De promouvoir une approche d’interventions complémentaires (simultanées et/ou
séquentielles) en matière de réformes de facilitation des échanges dans les pays
où le commerce est une priorité des clients et où le Groupe de la Banque mondiale
dispose d’un avantage comparatif, étayé par des diagnostics cohérents, pour améliorer
l’efficacité des réformes.
Independent Evaluation Group | World Bank Group 5
ii. D’identifier et atténuer les obstacles de l’économie politique à la mise en œuvre des
réformes visant à faciliter les échanges par l’application systématique de ses outils
d’analyse et la consultation des parties prenantes (y compris le dialogue public-privé).
iii. D’appliquer systématiquement une approche fondée sur les risques pour identifier et
surveiller les objectifs de politique publique en matière de réglementation commerciale
relative à la santé publique, à la sécurité, à l’environnement, à la bonne gouvernance, au
formalisme et à la primauté du droit, et d’identifier spécifiquement les parties prenantes
potentiellement touchées par les réformes et l’ampleur de l’impact.
iv. De rationaliser ses deux principaux indicateurs de facilitation des échanges afin de tirer
parti des vertus de chacun et d’améliorer leur réactivité aux réformes mises en œuvre.
Aperçu: Évaluation indépendante de l’appui du Groupe de la Banque mondiale à la facilitation des échanges 2006–20176
Pourquoi la facilitation des échanges est importante
Définition. La facilitation des
échanges est passée au premier plan
des priorités mondiales et du Groupe
de la Banque mondiale en matière de
commerce. Dans la présente évaluation,
la facilitation du commerce s’entend de
« la rationalisation et de l’harmonisation
des activités, pratiques et formalités
requises pour le commerce international
et les paiements connexes et la
logistique frontalière tout en préservant
les objectifs réglementaires et de
politique légitimes ».
Changement d’orientation. Les
droits de douane et les quotas explicites
ayant été abaissés dans le cadre de
l’Organisation mondiale du commerce
(OMC), l’attention se porte de plus en
plus sur les obstacles non tarifaires qui
renchérissent les coûts et perturbent
les flux commerciaux, en particulier sur
les coûts de transaction excessifs et les
incertitudes, les coûts d’exploitation et
les restrictions réglementaires de nature
à entraver ou ralentir les mouvements
transfrontières des marchandises.
Objectif stratégique. Le Groupe
de la Banque mondiale a identifié
la facilitation des échanges comme
essentielle à son programme global sur
le commerce et le développement et a
cherché à améliorer la compétitivité des
pays clients. Sa stratégie commerciale
vise explicitement à réduire les coûts
des transactions commerciales pour
les entreprises. En outre, le Groupe
de la Banque a été l’un des principaux
partenaires techniques de l’OMC
pendant le processus relatif à l’Accord
sur la facilitation des échanges tout au
long de la période d’évaluation et a joué
un rôle de premier plan en fournissant
un soutien technique aux pays
membres de l’OMC qui s’efforcent de se
conformer à ses exigences. Cela inclut
le travail financé par deux importants
fonds fiduciaires multidonateurs : (i) le
Mécanisme de facilitation des échanges
récemment venu à expiration et (ii) le
Programme de soutien à la facilitation
des échanges administré par la Banque
mondiale, lancé en 2014.
Le Groupe de la Banque mondiale aide
les pays à renforcer la facilitation des
échanges, la logistique commerciale,
la politique commerciale et le
financement du commerce à travers son
dialogue sur les politiques, son travail
d’investissement et de conseil, et plus
généralement ses activités de réforme
du climat des investissements. Ces
développements, ainsi que l’absence
d’évaluations antérieures axées sur la
facilitation des échanges et le lien entre
le commerce et les deux objectifs du
Groupe de la Banque, ont motivé le
Groupe d’évaluation indépendante (IEG)
à procéder à cette première évaluation
de la facilitation des échanges.
Méthode d’évaluation. L’évaluation
vise à fournir au Conseil ainsi qu’à la
direction du Groupe de la Banque et à
son personnel des connaissances sur
l’efficacité du développement de son
soutien à la facilitation des échanges et
des leçons pour une collaboration future.
Elle cherche à répondre aux principales
questions d’évaluation suivantes :
� Question 1 : Quelle a été la nature et
l’étendue de l’engagement du Groupe
de la Banque mondiale en faveur de
la facilitation des échanges dans ses
pays clients ?
� Question 2 : Dans quelle mesure
les interventions du Groupe de la
Banque mondiale visant à faciliter
les échanges ont-elles contribué à
accroître les flux commerciaux des
pays clients en réduisant le coût des
échanges internationaux ?
� Question 3 : Dans quelle mesure et
de quelle manière les interventions
du Groupe de la Banque mondiale
visant à faciliter les échanges ont-elles
tenu compte de la réalisation des
objectifs sociaux de la réglementation
commerciale tels que la promotion de
la santé publique, de la sécurité et de
l’environnement ?
� Question 4 : Quels facteurs
contribuent au succès ou à l’échec
du soutien du Groupe de la Banque
mondiale à la facilitation des échanges ?
Nature et étendue de l’engagement
Le portefeuille « facilitation des
échanges » du Groupe de la Banque est
substantiel et cible généralement bien
les besoins des pays. Les interventions
visant à faciliter les échanges portent
sur tout l’éventail des infrastructures
portuaires, de l’harmonisation des
normes à l’automatisation et à la
simplification des règles et règlements.
Taille du portefeuille. Au cours
des 12 dernières années, le Groupe
de la Banque mondiale a joué un rôle
de premier plan dans la promotion
de la facilitation des échanges au
niveau international, avec un certain
succès dans la réduction des coûts
des échanges et la stimulation des flux
commerciaux. Ce leadership et les
réalisations du Groupe de la Banque se
Independent Evaluation Group | World Bank Group 7
voient dans (i) l’étendue et l’ampleur de
son travail —893 interventions visant à
faciliter les échanges par l’entremise de
ses institutions au cours de la période
2006-2017, d’une valeur de près de 8
milliards de dollars. Les prêts consentis
par la Banque mondiale représentent
environ 60 %, et ceux de la Société
financière internationale (IFC) plus d’un
tiers des engagements et projets. Neuf
garanties de l’Agence mulitlatérale de
garantie des investissements (MIGA)
d’une valeur de 105 millions de dollars
et environ 401 engagements en termes
de services consultatifs et contributions
analytiques de la Banque mondiale en
faveur de la facilitation des échanges
au cours de la même période. Plus
d’un tiers des activités de facilitation
des échanges incluaient également des
interventions logistiques ou politiques
liées au commerce.
La Banque mondiale a soutenu
la facilitation des échanges par le
biais de prêts à l’investissement et
de politiques de développement
pratiquement dans la même proportion.
À leur tour, la technologie et les
règlementations ont bénéficié d’un
appui par le biais d’interventions
portant sur la politique générale et les
opérations, et les agences frontalières
et les infrastructures via des prêts à
l’investissement. Quatre-vingt-dix-huit
pour cent des investissements de l’IFC
en matière de facilitation des échanges
ont porté essentiellement sur les
infrastructures frontalières, 14 des 18
interventions MIGA sur les opérations
aux frontières.
Pertinence. Comme le montrent
les indicateurs de coût et de la qualité,
le Groupe de la Banque a financé
plus de projets dans les pays où les
obstacles à la facilitation des échanges
sont plus importants. De plus, le
soutien du Groupe de la Banque a
été orienté vers les régions où il était
susceptible d’être le plus efficace. Par
exemple, conformément à la littérature
académique, le soutien apporté aux
pays à faible revenu a mis l’accent
sur l’amélioration des réformes «
immatérielles » des agences, des
opérations et des règles, tandis que dans
les pays plus riches, l’appui a été apporté
aux infrastructures « matérielles » telles
que les aménagements portuaires.
Répartition aux niveaux régional
et national. L’Afrique subsaharienne
est la région qui a reçu le plus de
soutien en matière de facilitation
des échanges, tandis que les pays
ayant individuellement le plus grand
nombre de projets se trouvaient
en Asie du Sud. Outre le concours
apporté aux pays, le Groupe de la
Banque a également appuyé des
projets de facilitation des échanges qui
représentaient 12 % du portefeuille.
La plupart d’entre eux ont été réalisés
grâce aux opérations de prêt de la
Banque mondiale, essentiellement en
Afrique subsaharienne.
Les opérations de prêt de la Banque
mondiale et les services consultatifs de
l’IFC se sont concentrés sur les pays
à revenu intermédiaire de la tranche
inférieure, les investissements de l’IFC
principalement sur les pays à revenu
intermédiaire de la tranche supérieure,
et MIGA s’est davantage intéressée aux
pays à faible revenu. Dans ces derniers,
le Groupe de la Banque a généralement
mis en œuvre des interventions liées aux
améliorations technologiques en matière
de facilitation des échanges, des
interventions liées à des changements
(simplification et rationalisation) de
règles et de normes dans les pays
à revenu intermédiaire de la tranche
inférieure, et des interventions liées aux
infrastructures frontalières (physiques)
dans les pays à revenu intermédiaire de
la tranche supérieure.
Suivi. Il ressort de l’évaluation des
stratégies des pays par l’IEG qu’il y a une
très grande cohérence entre les activités
de facilitation des échanges ciblées dans
les stratégies et l’appui subséquent du
Groupe de la Banque mondiale.
EFFICACITÉ DU SOUTIEN À LA
FACILITATION DES ÉCHANGES
Dans l’ensemble, les données recueillies
au cours de la présente évaluation
indiquent que le Groupe de la Banque
a appuyé avec succès les interventions
visant à faciliter les échanges. La
plupart des projets de soutien du
Groupe de la Banque aux réformes en
matière de facilitation des échanges ont
atteint leur objectif de développement,
et les trois institutions du Groupe de la
Banque mondiale ont dépassé les cibles
inscrites sur leur fiche de rendement
institutionnel. Les opérations de prêts
à l’investissement ont connu plus de
succès que les opérations de politique
(taux de réussite de 85 % contre
60 %) dans l’atteinte des résultats en
matière de développement. La part
des investissements réussis de l’IFC
était de 90 % (en ligne avec d’autres
projets d’infrastructures, qui dominent
le portefeuille d’investissements en
facilitation des échanges de l’IFC) et
de 78 % pour les services consultatifs.
Le taux de réussite des garanties de
MIGA était de 78 %, celui-ci étant plus
élevé dans les pays à revenu élevé.
Dans l’ensemble, l’efficacité du Groupe
de la Banque a été quelque peu plus
Aperçu: Évaluation indépendante de l’appui du Groupe de la Banque mondiale à la facilitation des échanges 2006–20178
faible pour ce qui est du soutien aux
politiques, aux organisations, aux
guichets uniques, et dans les pays à
faible revenu.
LIENS ENTRE INTERVENTION ET
RÉSULTAT
L’IEG recueille des données
substantielles indiquant que les
interventions du Groupe de la Banque
sont associées à une réduction des
coûts de transaction dans les échanges
internationaux dans toute la gamme de
réformes en matière de facilitation du
commerce—des investissements et de
la gestion portuaires, de l’harmonisation
des normes à l’automatisation
et la simplification des règles et
réglementations.
L’IEG constate qu’il existe une relation
positive entre les interventions du
Groupe de la Banque et les résultats à
terme en matière de développement au
niveau national.
Néanmoins, une analyse plus
minutieuse permet de qualifier
l’étendue du succès et les avantages
comparatifs des institutions du Groupe
de la Banque mondiale. Une relation
positive s’observe entre l’appui de la
Banque mondiale et de l’IFC et certains
indicateurs améliorés du « Doing
Business » (climat des affaires) liés aux
coûts des échanges tels que les délais
d’exportation et d’importation, et en
ce qui concerne certains indicateurs
fondés sur l’indice de perception des
performances logistiques tels que
l’efficacité des services de douane, la
facilité de préparer des cargaisons,
la qualité des infrastructures et la
compétence des services. Bien que
dans l’ensemble il existe une relation
importante et positive entre les
interventions du Groupe de la Banque
mondiale et l’amélioration des services
de facilitation des échanges dans les
pays clients, cela n’a apparemment
rien à voir avec les mesures des coûts
officiels à payer pour faire des affaires
ou le nombre de documents requis pour
les importations ou les exportations.
Avantages comparatifs et
complémentarité. L’évaluation
révèle que la Banque mondiale et
l’IFC présentent chacune différents
avantages comparatifs, l’IFC ayant
plus de succès dans l’appui aux
infrastructures frontalières, et la
Banque mondiale dans le concours
qu’elle apporte aux organisations, à la
fonction frontalière, à la technologie
et à la réforme des règles régissant
le commerce. De toute évidence,
si les services consultatifs de l’IFC
ont profité aux prêts de la Banque
mondiale, il n’en demeure pas moins
qu’il y a également eu des occasions
manquées. Bien que l’ensemble des
trois institutions du Groupe de la
Banque mondiale aient largement
contribué en fonction de leurs
avantages comparatifs, l’implication
de MIGA dans la facilitation des
échanges est limitée ; et, (comme
indiqué plus haut) l’investissement
de l’IFC a essentiellement permis
d’apporter un appui aux pays à
revenu intermédiaire de la tranche
supérieure dans le domaine
des infrastructures frontalières.
L’important programme de réformes
à mener dans la facilitation des
échanges est de nature à donner lieu
à une plus grande synergie grâce à
une optimisation de la méthode de
financement pour le développement
qui s’appuie systématiquement sur
toutes les sources de financement,
d’expertise et de solutions pour
soutenir une croissance durable dans
les pays en développement.
Coûts et flux des échanges.
La littérature suggère avec force que
les réductions de coûts associées
aux interventions du Groupe de la
Banque dans le cadre de la facilitation
des échanges se traduisent par une
expansion des flux commerciaux et
des avantages économiques plus
importants qui en découlent. Les
données les plus solides établissant
l’existence de ce lien concernent la
simplification des procédures aux
frontières et la modernisation des
infrastructures frontalières.
Objectifs de politique publique.
Certaines réglementations
commerciales peuvent être
inutiles, excessivement lourdes
ou protectionnistes ; néanmoins,
beaucoup ont peut-être des objectifs
sociaux, sécuritaires, sanitaires et
environnementaux, et leur application
effective a des conséquences.
Pourtant, seule une minorité des
interventions du Groupe de la Banque
mondiale s’intéresse à ces dimensions
de la facilitation des échanges. Bien
que 44 % des projets du Groupe
de la Banque fassent état de ces
objectifs de facilitation des échanges,
la discussion est généralement
superficielle, et peu de projets
recueillent des données pouvant
servir de base à l’apprentissage et à
la responsabilisation. Les opérations
consultatives de facilitation des
échanges de l’IFC témoignent
également du manque d’attention
portée plus généralement aux objectifs
stratégiques de la réglementation
Independent Evaluation Group | World Bank Group 9
commerciale, se focalisant uniquement
sur les coûts liés à la mise en
conformité.
FACTEURS AYANT UNE
INCIDENCE SUR LA
PERFORMANCE
Les facteurs de l’économie politique, la
capacité institutionnelle, les approches
programmatiques et le développement
complémentaire des infrastructures
non frontalières (transports et
technologie de l’information et de la
communication) et la politique allant
au-delà de la facilitation des échanges
sont des facteurs importants
permettant d’expliquer le succès. À
l’échelle mondiale, le rôle du Groupe
de la Banque en tant que leader
du savoir et organisateur contribue
également au progrès.
Facteurs de réussite des
réformes. L’évaluation identifie quatre
facteurs qui influencent fortement le
succès (ou l’échec) des réformes en
matière de facilitation des échanges :
� La gestion de l’économie
politique est liée à des
incitations et à une action
collective aux niveaux
gouvernemental ou
intergouvernemental. Dans les
évaluations de projets de facilitation
des échanges, l’économie politique
est le facteur de succès ou d’échec
le plus souvent cité. Lorsqu’il y a un
engagement fort du gouvernement
(et le leadership associé), même
les organismes non coopératifs
peuvent être conduits sur la voie
de la coordination et des réformes.
Pourtant, les aspects complexes de
la coordination sont plus prononcés
dans les pays ayant plusieurs
niveaux d’organisation territoriale
et encore plus significatifs dans les
projets régionaux.
Dans plusieurs pays où le Groupe de
la Banque mondiale a apporté son
soutien à la facilitation des échanges,
les changements de régime ont fait
dérailler les initiatives de réforme (par
exemple, Bénin, Pérou). Inversement,
lorsque l’engagement du gouvernement
était évident et soutenu, même les
organismes récalcitrants pouvaient être
amenés à se coordonner et réformer.
Les projets à guichet unique qui
tentent d’introduire une facilité unique
pour les commerçants posent de
grandes exigences à la coopération
et la coordination interinstitutions.
Dans chaque pays étudié, des
signes indiquaient que la nécessaire
coordination interinstitutions pour un
guichet unique et la réduction de la «
souveraineté » et des prérogatives des
institutions qui en résulteraient posaient
des contraintes qui ne pouvaient être
surmontées qu’avec un leadership
puissant et des pressions politiques
fortes. Sans un tel soutien, le guichet
unique marque le pas.
Des engagements extérieurs,
tels que la perspective d’une
adhésion à l’OMC ou à l’Union
européenne ou d’une association
avec ces organisations, ou encore
l’émergence d’un accord multilatéral,
peuvent inciter à faciliter l’action
et la coordination interinstitutions,
comme en République démocratique
populaire lao et en Ukraine.
Le Groupe de la Banque dispose de
plusieurs instruments pour aborder
les questions d’économie politique et
stimuler l’action collective : évaluations
des parties prenantes, outils de
diagnostic, dialogue public-privé, et
son rôle fédérateur ou d’« intermédiaire
honnête ». Pourtant, il ne les utilise pas
souvent efficacement pour promouvoir
la facilitation des échanges.
La conception des opérations à
l’appui des efforts de réforme de la
facilitation des échanges n’utilise pas
systématiquement les évaluations des
parties prenantes. L’analyse explicite de
l’économie politique, assez rare dans
les services consultatifs et analytiques
du Groupe de la Banque, peut aider
à expliquer l’efficacité limitée des
interventions d’appui interinstitutions.
Les outils et indicateurs diagnostiques
peuvent motiver l’action principalement
par l’analyse comparative et les
comparaisons entre pairs. Une telle
évaluation comparative, conjuguée
à la transparence, peut créer une
saine émulation ou une « course au
sommet ». Toutefois, les faiblesses
des indicateurs de facilitation des
échanges tels qu’une réactivité
limitée aux réformes individuelles,
compromettent leur capacité à motiver
et suivre les réformes. Dans son
soutien à la facilitation des échanges,
les services consultatifs et analytiques
de la Banque mondiale jouent un rôle
important dans la mobilisation du
soutien politique et l’ancrage de la
conception des interventions. Pourtant,
au fil du temps, la Banque Monde a
utilisé divers outils et cadres, sans une
approche cohérente.
� Même lorsque la volonté
politique est présente, la
faiblesse des capacités
institutionnelles peut être une
contrainte. Dans les pays à faible
Aperçu: Évaluation indépendante de l’appui du Groupe de la Banque mondiale à la facilitation des échanges 2006–201710
capacité, l’assistance technique
autonome s’est avérée insuffisante.
Par exemple, dans le cadre du Projet
de facilitation des échanges et des
transports de l’Afrique de l’Est, les
quatre gouvernements concernés
ont été dépeints comme souffrant
de faibles capacités institutionnelles,
en particulier dans le secteur de la
passation de marchés.
On pense souvent que la technologie
et l’automatisation peuvent suppléer
aux faibles capacités institutionnelles.
Cependant, l’expérience montre que
l’introduction de l’automatisation est
loin d’être sans heurts ; l’apprentissage
substantiel et le renforcement des
capacités sont nécessaires et cette
automatisation se heurte à une
résistance. Les avantages peuvent être
de courte durée.
Le renforcement des capacités
institutionnelles peut être une tâche
ardue de longue haleine, surtout
lorsque cela implique un changement
de culture au sein des organisations
concernées. Par exemple, bien que
les pays clients visités par l’IEG
soient généralement satisfaits du
Système informatique de traitement
des données douanières (SYDONIA),
ils ont dû faire face à un processus à
long terme de mise en œuvre et de
mise à niveau, et mettre le personnel
et la capacité organisationnelle à
jour pour en tirer profit. Pour les
pays ayant une capacité plus faible,
l’assistance technique autonome
(typique des services consultatifs de
l’IFC) n’a jamais été suffisante. Parmi
les services consultatifs et analytiques
de facilitation des échanges, SYDONIA
a prédominé dans les pays à faible
revenu et d’Afrique, où les capacités
institutionnelles sont particulièrement
faibles. Cependant, on a relativement
peu mis l’accent sur le renforcement
des capacités de mise en œuvre de
SYDONIA dans ces environnements.
� L’adoption d’une approche
systématique comportant
des interventions multiples,
complémentaires et
séquentielles favorise
l’efficacité, sauf dans les
interventions concernant les
infrastructures frontalières,
là où les projets autonomes
fonctionnent bien. Il existe des
synergies claires entre les différents
domaines de réforme de la facilitation
des échanges. La complémentarité
des réformes sous-entend la
nécessité d’avoir des approches
programmatiques associant
des interventions simultanées
ou séquentielles dans plusieurs
domaines des réformes en matière
de facilitation des échanges et des
combinaisons de divers instruments
du Groupe de la Banque.
L’appui systématique aux réformes en
matière de facilitation des échanges est
important, comme en témoigne l’analyse
quantitative du portefeuille du Groupe
de la Banque, l’expérience de l’étude
de cas, et la revue de la littérature. On
obtient de meilleurs résultats lorsque
les pays sont soutenus par plus d’une
opération et par une combinaison
intégrée de prêts et d’assistance
technique. Les performances des
interventions liées à la facilitation des
échanges sont aussi plus importantes
lorsqu’elles sont accompagnées par
une politique d’appui logistique ou
commercial en fonction des zones
ciblées par ces interventions.
Or, bien que la présente évaluation
confirme les avantages liés aux
engagements plus systématiques
dans le cadre desquels le Groupe
de la Banque apporte un appui via
des opérations multiples ou viables
inscrites dans la durée, peu de
projets du Groupe de la Banque
font référence à l’adoption d’une
approche programmatique des
réformes en matière de facilitation
des échanges. En somme, le fait que
ces réformes s’inscrivent dans le
long terme et leur complémentarité
implique qu’il est nécessaire d’avoir
des approches programmatiques
qui associent des interventions
simultanées ou séquentielles dans
plusieurs domaines des réformes de
la facilitation des échanges et des
combinaisons de divers instruments
du Groupe de la Banque. Celui-ci,
reconnaissant ses contraintes liées
aux ressources, peut optimiser en
assurant la coordination avec d’autres
donateurs et en donnant la priorité
aux clients là où la facilitation des
échanges est une priorité et là où elle
présente des avantages comparatifs.
� Le développement
complémentaire des
infrastructures physiques
(comme les routes) et la
politique de transport, la
réglementation régissant
la concurrence, la fixation
des prix et la connectivité
multimodale sont importants.
Il ressort de l’analyse du portefeuille
du Groupe de la Banque et des
données nationales que la qualité
des infrastructures est positivement
associée au temps et à la qualité des
services logistiques. Par exemple, en
Independent Evaluation Group | World Bank Group 11
République démocratique populaire
lao, les coûts logistiques sont
d’environ 30 à 40 % plus élevés en
raison de l’absence d’un port sec.
La coordination des infrastructures
multimodales apparaît comme
ayant une incidence sur la logistique
commerciale. Par exemple, les
embouteillages sur les routes
menant au port principal de Lima,
qui bénéficie d’un investissement de
l’IFC— apparaissent comme un goulot
d’étranglement à l’amélioration de
l’efficacité portuaire. L’absence d’une
stratégie multimodale pour le transport
au Sénégal a sérieusement entravé la
capacité du port de Dakar à réaliser
son potentiel en tant que plaque
tournante du commerce au niveau
de la région. De même, l’absence
de liaisons ferroviaires et routières
intégrées est l’un des défis qui affectent
les performances du port de Mombasa
au Kenya. Ces exemples suggèrent la
nécessité pour les pays d’adopter une
approche multimodale globale.
Leadership en matière de
connaissances et pouvoir
fédérateur. Le Groupe de la Banque
mondiale fait preuve d’un leadership
remarquable dans le domaine des
connaissances à travers la recherche,
les indicateurs et le travail d’analyse qui
a créé une dynamique positive dans
les réformes à l’échelle mondiale en
fournissant des cibles aux réformateurs
et en mettant en place une boucle de
rétroaction positive grâce à l’évaluation
des efforts de réforme. Un autre canal
clé de partage des connaissances
et de mobilisation concerne les
partenariats internationaux, à l’instar
du rôle de premier plan que joue le
Groupe de la Banque mondiale dans
la fourniture d’un soutien technique
aux pays membres de l’OMC qui
évaluent et s’emploient à respecter
leurs engagements au titre de l’Accord
sur la facilitation des échanges. Le
pouvoir fédérateur du Groupe de la
Banque s’exerce aussi bien au sein
des pays et qu’au niveau international.
Dans le cadre de ses activités d’appui
à la facilitation des échanges, le
Groupe de la Banque joue souvent
son rôle de rassembleur au niveau
national à travers les institutions, les
bailleurs de fonds et le secteur privé,
comme dans les cas de l’Arménie et du
Mozambique. Le modèle d’engagement
de la Banque mondiale à l’égard de
chaque pays rend l’institution plus
efficace dans l’exercice de son pouvoir
fédérateur tant au niveau national qu’à
l’échelle régionale ou internationale.
Par exemple, aussi bien au Bénin
qu’en Arménie, en dépit du fait qu’une
contrainte majeure aux échanges
relevait d’un pays voisin, ces questions
ne semblent pas avoir été transférées
au dialogue sur les politiques des pays
voisins en raison de l’accent mis sur les
priorités de chaque pays.
L’une des principales sources de
leadership du Groupe de la Banque
mondiale en matière de connaissances
est sa production de biens publics,
dont les indicateurs de facilitation des
échanges. Il ressort de l’analyse des
indicateurs de facilitation des échanges
que, bien qu’ils soient tous utiles,
les deux ensembles d’indicateurs
du Groupe de la Banque sèment la
confusion dans l’esprit de certains pays
clients ou entraînent des frustrations,
et certains indicateurs ne parviennent
pas à suivre les progrès de la réforme.
Un nouvel ensemble d’indicateurs de
l’Organisation de coopération et de
développement économique, à savoir
les Indicateurs de facilitation des
échanges, est plus granulaire, mais
aussi limité dans des dimensions clés.
Conclusions et recommandations
Au cours de la période d’évaluation
de 12 ans, le Groupe de la Banque
mondiale a joué un rôle de premier plan
dans la promotion des réformes dans le
domaine de la facilitation des échanges
à l’échelle mondiale. Le leadership de la
Banque se manifeste par :
i. La portée et l’ampleur de ses
interventions en matière de
facilitation des échanges ;
ii. Une contribution directe à
la réduction des coûts des
transactions commerciales
iii. Le leadership mondial en matière
de connaissance et le pouvoir
de mobilisation, y compris
la contribution sous forme
d’importants biens publics tels que
les indicateurs de facilitation des
échanges ; et
iv. Le fait d’avoir généralement travaillé
avec succès dans les pays ayant
un plus grand besoin et appliqué
des interventions appropriées à
ces besoins à tous les niveaux de
revenu des pays clients. Il existe des
données nuancées indiquant une
contribution positive, tant dans la
réalisation des objectifs du projet que
dans l’atteinte des résultats visés.
L’évaluation met en évidence quatre
domaines où le soutien à la facilitation
des échanges peut être renforcé.
Aperçu: Évaluation indépendante de l’appui du Groupe de la Banque mondiale à la facilitation des échanges 2006–201712
Approche systématique
La présente évaluation a constaté que des
avantages découlent de plus d’un type
d’intervention dans plus d’un domaine
parce que plusieurs combinaisons
(comme les opérations de prêt avec
services consultatifs) et domaines
d’intervention (comme l’appui des
organisations, la fonction frontalière et la
technologie et les règles) se complètent
mutuellement. En outre, le soutien à
terme s’est révélé important, certaines
réformes ayant dépassé la durée de
vie des engagements individuels.
Cela, à son tour, témoigne de la valeur
d’une approche systématique utilisant
des instruments complémentaires et
ordonnancés appropriés et enracinés
dans une base analytique solide. Les
données statistiques du portefeuille du
Groupe de la Banque appuient cette
constatation, et des études de cas
confirment les avantages que présentent
des engagements plus systématiques aux
termes desquels le Groupe de la Banque
apporte un soutien aux réformes à travers
des opérations multiples ou inscrites
dans la durée. Toutefois, peu de projets
du Groupe de la Banque font référence à
une approche systématique des réformes
en matière de facilitation des échanges,
ce qui semble indiquer que la réussite de
l’appui complémentaire qui s’observe se
produit plus souvent de manière fortuite
qu’à dessein.
En même temps, il ne suffit pas de
reconnaître la nécessité d’une approche
multiforme. Il est essentiel d’identifier les
facteurs qui se complètent. Certaines
interventions (comme celles concernant
les infrastructures frontalières)
fonctionnent mieux comme initiatives
autonomes, tandis que d’autres (comme
la réforme des règles) fonctionnent
mieux lorsqu’elles sont associées
à d’autres. La complémentarité de
l’assistance technique et certains
Services d’analyse et de conseil (ASA)
avec les prêts de la Banque mondiale
pour l’efficacité des projets renforce,
par exemple, la thèse en faveur d’un
engagement plus coordonné. Pourtant,
la fragmentation observée des
approches et des produits ASA suggère
une plus grande cohérence. En rapport
avec cet engagement à plus long terme,
dans les études de cas par pays, le
pouvoir de mobilisation du Groupe
de la Banque mondiale parmi les
donateurs et avec les parties prenantes
des secteurs public et privé a pu être
renforcé lorsqu’il y avait une présence
continue du personnel compétent sur
le terrain. Tout en reconnaissant que le
Groupe de la Banque a des contraintes
liées aux ressources, elle peut les
optimiser en assurant la coordination
avec d’autres bailleurs de fonds et en
donnant la priorité aux clients là où la
facilitation des échanges est une priorité
et là où elle a un avantage comparatif.
Recommandation 1 : Pour
améliorer l’efficacité, le Groupe de
la Banque mondiale doit promouvoir
une approche d’interventions
complémentaires (simultanées et/ou
séquentielles) en matière de réformes
de facilitation des échanges dans les
pays où le commerce est une priorité
pour les clients et où le Groupe de
la Banque mondiale dispose d’un
avantage comparatif, étayé par
des diagnostics cohérents. Cela
nécessite également une collaboration
entre les institutions du Groupe de la
Banque mondiale dans le cadre de
l’optimisation des financements pour le
développement afin de permettre une
meilleure utilisation de leurs actifs et
ressources pour planifier et soutenir les
réformes qui font avancer le programme
de facilitation des échanges dans les
pays clients.
Économie politique des réformes visant à faciliter les échanges
Au fil du temps, l’objectif des réformes
visant à faciliter les échanges a évolué
pour inclure l’amélioration de l’efficacité
nécessitant une coordination et
une rationalisation par de multiples
organismes et, dans certains cas, par
plusieurs instances gouvernementales.
Ce changement exige une collaboration
et une coordination interinstitutions,
affecte l’allocation des ressources
et les incitations liées aux recettes
formelles et informelles, et modifie
les structures de pouvoir au sein
des administrations compétentes.
Dans un contexte où les incitations et
les objectifs des organisations sont
divers, un soutien politique fort et
une coordination active jouent un rôle
essentiel en ce qu’ils garantissent le
niveau nécessaire d’activité intégrée et
d’échange d’informations permettant
d’assurer la mise en œuvre réussie
et durable de plusieurs réformes en
matière de facilitation des échanges.
Sans un tel leadership et une telle
coordination, ces réformes peuvent
être bloquées ou mises en œuvre
partiellement ou marquer le pas. Le
Groupe de la Banque a aidé les pays à
relever ces défis de coordination grâce
à son travail consultatif en jouant le rôle
d’intermédiaire honnête, mais souvent
pas de manière systématique avec
des outils cohérents (tels que l’analyse
Independent Evaluation Group | World Bank Group 13
des parties prenantes et le dialogue
public-privé) pour identifier les obstacles
aux réformes, pas plus qu’il n’a évalué
systématiquement les risques politiques
ni cherché à les atténuer. Bien que
les facteurs de l’économie politique
soient souvent considérés de manière
non structurée, l’analyse explicite de
l’économie politique est assez rare
dans les ASA du Groupe de la Banque
et peut expliquer le faible niveau
d’efficacité des interventions de soutien
des organisations dans les projets du
Groupe de la Banque.
Recommandation 2 : Le
Groupe de la Banque mondiale doit
identifier et atténuer les obstacles
de l’économie politique à la mise
en œuvre des réformes en matière
de facilitation des échanges par
l’application systématique de ses
outils d’analyse et de consultation
des parties prenantes (y compris le
dialogue public-privé). Cela devrait
permettre au Groupe de la Banque
d’utiliser plus régulièrement ses outils
pour faire face aux risques et établir
une large base de soutien aux réformes
visant à faciliter les échanges.
OBJECTIFS DE POLITIQUE
PUBLIQUE DE LA
RÉGLEMENTATION
COMMERCIALE
Une partie importante des réformes
visant à faciliter les échanges avec
l’appui du Groupe de la Banque
mondiale concerne les réformes
réglementaires. Les règlementations
servent à la fois des fins économiques
et des fins socialement bénéfiques
comme l’amélioration de la santé
publique, de la sécurité et de
l’environnement ou la réduction de
l’informel, de la corruption et de la
contrebande. Bien que certaines
règlementations soient inutiles ou
purement protectionnistes, d’autres sont
des expressions légitimes de la politique
publique. Par conséquent, les réformes
visant à faciliter les échanges devraient
être conceptualisées, conçues, mises
en œuvre et évaluées dans le contexte
des objectifs politiques propres à
protéger la santé publique, la sécurité,
l’environnement, la bonne gouvernance
et le secteur formel, en plus d’une
perspective de minimisation des coûts
de conformité.
Les documents de projet du Groupe
de la Banque mondiale montrent que
ces objectifs de politique publique ne
sont reconnus que dans une minorité
de cas, le plus souvent en termes de
collecte des recettes publiques et de
lutte contre la corruption. On n’a pas
accordé suffisamment d’attention à ces
objectifs, seuls les coûts de conformité
étant régulièrement surveillés. Même les
données recueillies régulièrement par
les organismes homologues, comme
les taux de détection des expéditions
non conformes, ne sont souvent pas
utilisées pour guider ou éclairer la
conception ou la mise en œuvre de
projets ou pour en évaluer le succès.
Recommandation 3 : Le
Groupe de la Banque devrait
systématiquement appliquer une
approche différenciée pour identifier
et surveiller, le cas échéant, les
objectifs de politique publique de
la réglementation commerciale
relative à la santé publique, à la
sécurité, à l’environnement, à la
bonne gouvernance, à la formalité et
la primauté du droit. Le Groupe de la
Banque devrait identifier spécifiquement
les parties prenantes touchées par
les réformes et l’étendue de leur
impact. Dans la mesure du possible,
le Groupe de la Banque mondiale
devrait appliquer des indicateurs
appropriés pour surveiller l’impact des
réformes en matière de facilitation des
échanges pour les parties prenantes
touchées dans ces dimensions. Une
telle approche devrait permettre
d’identifier tant les mesures de résultats
intermédiaires, comme les taux de
détection, que les indicateurs d’impact.
Ainsi, en plus de mesurer les économies
de coûts réalisées par les négociants,
le Groupe de la Banque surveillerait,
par exemple, les indices de détection
des produits dangereux ou ceux de
santé et de sécurité publiques, si
nécessaire, pour définir un ensemble de
critères plus équilibrés d’évaluation des
réformes en matière de facilitation des
échanges.
INDICATEURS RENFORCÉS
Un ensemble complet d’indicateurs
des domaines de facilitation des
échanges peut aider à identifier des
moyens efficaces de résoudre les
problèmes et les priorités les plus
urgentes pour le commerce. La
Banque mondiale produit deux des
principaux ensembles d’indicateurs,
à savoir le « Doing Business Trading
Across Borders » et l›Indice de
performance logistique (IPV) pour
renseigner les réformes en matière
de facilitation des échanges.
Chacun a ses forces, bien que les
deux formulent leurs thématiques
différemment, différences qui
entraînent des lacunes et des
incohérences. Certains indicateurs
constitutifs avaient un rapport
beaucoup plus logique avec les
réformes que d’autres. L’IEG a
Aperçu: Évaluation indépendante de l’appui du Groupe de la Banque mondiale à la facilitation des échanges 2006–201714
également constaté que les deux
méthodes de la Banque mondiale
avaient créé de la confusion et de
la frustration chez certains clients.
Cela étant, il serait utile de revoir
les ensembles d’indicateurs afin
d’identifier éventuellement les
complémentarités et les lacunes qui
s’observent, et les améliorations qu’on
pourrait y apporter ainsi qu’à leurs
composantes et sous-indicateurs.
Recommandation 4 : Le Groupe
de la Banque devrait rationaliser
ses deux principaux indicateurs de
facilitation des échanges afin de
tirer parti des vertus de chacun et
d’améliorer leur réactivité aux réformes
mises en œuvre. L’accent devrait être
mis sur l’efficacité des indicateurs de
performance qui sont utiles pour évaluer
et surveiller les réformes. La révision des
indicateurs proposée vise également à
assurer la continuité des sous-indicateurs
qui se sont révélés exacts dans le
suivi de la réforme. Grâce à la refonte
et à l’harmonisation des indicateurs
existants et à l’élaboration de nouveaux
indicateurs, le Groupe de la Banque
devrait veiller à ce que les principaux
aspects de la facilitation des échanges
soient mesurés et surveillés dans la
durée. Les indicateurs utilisés pour
surveiller les objectifs du projet devraient
avoir une granularité et une spécificité
suffisantes pour refléter les réformes
qu’ils tentent de mettre en œuvre.
Independent Evaluation Group | World Bank Group 15
Réponse de la direction
Les directeurs des institutions du
Groupe de la Banque mondiale saluent
le rapport du Groupe d’évaluation
indépendante (IEG) intitulé « Une
évaluation indépendante de l’appui
du Groupe de la Banque mondiale
à la facilitation des échanges 2006-
2017 : Croître avec les flux », qui fait
une appréciation globalement positive
des efforts antérieurs du Groupe de
la Banque visant à promouvoir la
facilitation des échanges et reconnaître
lݎtendue du programme de travail du
Groupe de la Banque et son accent
sur les pays qui ont les plus grands
goulots dݎtranglement. Les hauts
responsables se réjouissent de la
reconnaissance par le rapport de la
contribution du Groupe de la Banque à
une réduction substantielle des coûts
du commerce international, ainsi que
de son leadership éclairé et de son
pouvoir fédérateur. Les directeurs des
institutions du Groupe de la Banque
mondiale saluent les recommandations
d’IEG et y souscrivent globalement.
Commentaires des directions de la Banque mondiale et de l’IFC
Approche globale. La direction
convient que les réformes en
matière de facilitation des échanges
peuvent à terme nécessiter une série
d’interventions, et que la Banque
mondiale peut jouer un rôle important
dans l’identification de ces réformes
et le soutien en leur faveur par son
travail technique et analytique ainsi
que par son financement. Dans
le même temps, il convient de
reconnaître que de multiples acteurs
interviennent dans les réformes liées
au commerce, à savoir l’État, d’autres
partenaires au développement et
le secteur privé. L’important est de
s’assurer que toutes les mesures de
réforme complémentaires essentielles
sont entreprises par le Groupe de la
Banque, l’État ou d’autres acteurs.
Comme le fait remarquer en partie
l’IEG, les engagements du Groupe de
la Banque sont définis en fonction de
la demande des clients, des activités
d’autres parties prenantes (y compris
les programmes du gouvernement)
ainsi que des priorités et des avantages
comparatifs. Par conséquent, même
dans les pays où le commerce est
une priorité stratégique, les clients
peuvent rechercher, et/ou le Groupe
de la Banque peut offrir, l’engagement
dans un domaine limité, avec un type
particulier d’intervention, où il est
convenu que le Groupe de la Banque
peut ajouter le plus de valeur.
Économie politique des réformes
visant à faciliter les échanges.
La direction convient que les questions
d’économie politique peuvent limiter les
efforts visant à faciliter les échanges.
Pour aider à comprendre l’économie
politique autour du travail de facilitation
des échanges, les projets de facilitation
dans l’ensemble du Groupe de
la Banque comprennent souvent
l’identification d’intervenants critiques
et l’établissement de mécanismes pour
un dialogue public-privé. En outre, le
Groupe de la Banque a développé et
déployé divers outils pour identifier
et traiter les principaux problèmes
d’économie politique de nature à
limiter les progrès. Ces questions sont
souvent discutées en détail lors de
réunions préparatoires et de soutien
à la mise en œuvre des projets. Étant
donné le caractère sensible de ces
questions, la documentation détaillée
est généralement étroitement tenue,
les constatations et conclusions
pertinentes n’étant consignées dans la
documentation officielle du projet que
de façon sommaire.
Impacts sociaux des réformes
visant à faciliter les échanges.
Le rapport définit largement les «
aspects sociaux » comme « la santé
publique, la sécurité, l’environnement,
la bonne gouvernance, la formalité
et la primauté du droit » (par. 3.7), et
fait ensuite référence aux « objectifs
sociaux » et aux « impacts sociaux » qui
semblent englober tous ces aspects.
Il n’est donc pas toujours clair si les «
impacts sociaux » se réfèrent également
aux impacts environnementaux ou
de gouvernance. Compte tenu de la
distinction au sein du Groupe de la
Banque mondiale sur les questions
sociales, environnementales et de
gouvernance, il aurait été utile de trouver
une terminologie qui soit plus claire
lorsque le rapport fait référence à toutes
ces dimensions. Dans ce contexte, le
soutien du Groupe de la Banque à la
facilitation des échanges peut englober
non seulement les flux commerciaux,
mais aussi des objectifs plus larges
pour les clients, tels qu’une meilleure
perception des recettes, l’amélioration
de la santé publique, de la sécurité
et de l’environnement, et la réduction
de l’informel, de la corruption et de la
contrebande. On s’attend maintenant
à ce que les projets de la Banque
mondiale portent officiellement sur
l’engagement des parties prenantes.
Lorsque les gouvernements clients
sollicitent l’appui du Groupe de la
Banque pour atteindre les objectifs
Aperçu: Évaluation indépendante de l’appui du Groupe de la Banque mondiale à la facilitation des échanges 2006–201716
stratégiques par le biais de projets de
facilitation des échanges, le Groupe
de la Banque peut aider à déterminer
la manière dont ces objectifs peuvent
être identifiés et les indicateurs et
mécanismes qui pourraient être utilisés
efficacement pour les surveiller (dans la
mesure du possible, dans les délais des
interventions financées par le Groupe de
la Banque).
Ensembles d’indicateurs de
facilitation des échanges. La
direction convient que ses indicateurs
de facilitation des échanges devraient
se concentrer sur l’établissement de
valeurs de référence de rendement
efficaces susceptibles également
d’éclairer les efforts de réforme.
C’est le rôle des indicateurs Doing
Business Trading Across Borders
(DB TAD) et Logistics Performance
Indicators (LPI). S’il existe une certaine
similitude entre les indicateurs DB
TAD et LPI, ils sont différents sur le
plan conceptuel et servent à des fins
différentes (l’indicateur DB TAB est
axé sur la réforme, cible le temps
et le coût d’import et d’export pour
les commerçants, et est produit
chaque année, alors que le LPI se
fonde sur la perception, le transport
et la connectivité, et il est produit
tous les deux ans, l’évolution des
indicateurs étant relativement lente).
Les détenteurs de ces ensembles
d’indicateurs du Groupe de la Banque
mondiale examinent régulièrement
leur pertinence et envisagent les
changements potentiels, reconnaissant
que, pour assurer la cohérence, la
continuité et la comparabilité à terme
- les changements apportés aux
indicateurs ne devraient se produire
que pour des raisons impérieuses.
Rôle du secteur privé. Le rapport
n’aborde guère l’impact de la facilitation
des échanges sur le secteur privé.
Outre les tarifs et les droits de douane,
les coûts pour le secteur privé jouent
un rôle essentiel dans le commerce
international, et il aurait été utile
d’évoquer le rôle des interventions du
Groupe de la Banque en faveur de la
facilitation des échanges dans l’optique
d’inciter le secteur privé à réduire le
coût des exportations/importations.
Une plus grande concurrence entre les
fournisseurs de services commerciaux
(tels que les courtiers en douane, les
sociétés de transport et les fournisseurs
de services portuaires) - que les
gouvernements peuvent améliorer - peut
entraîner une réduction du temps et des
coûts du négoce au-delà des frontières
et une meilleure qualité du service. .
Les interventions propres à faciliter les
échanges pourraient également réduire
la variabilité des délais de dédouanement
et introduire une plus grande certitude,
ce qui profite au secteur privé.
Commentaires de la direction de MIGA
L’agence mulitlatérale de garantie des
investissements (MIGA) salue et juge
utile et important le rapport d’évaluation
de l’IEG. Cette toute première évaluation
par l’IEG du soutien du Groupe de la
Banque à la facilitation des échanges
apprécie les contributions du Groupe
de la Banque à l’échelle mondiale,
régionale et nationale, ainsi qu’au niveau
de la mise en œuvre des projets. MIGA
a apporté un appui à neuf projets de
garantie de la facilitation des échanges
au cours de la période d’évaluation pour
une exposition brute de 105 millions
de dollars, lequel appui aux projets de
facilitation des échanges s’est concentré
sur les opérations frontalières. Comme
l’a relevé l’évaluation, le concours du
Groupe de la Banque en matière de
facilitation des échanges s’est porté
sur quatre domaines d’intervention :
opérations frontalières, règles, agences
frontalières et infrastructures frontalières.
L’évaluation a classé les neuf projets de
garantie de facilitation des échanges
appuyés par MIGA en 18 interventions :
opérations frontalières (14), règles (2) et
agences frontalières (2). Les projets de
garantie de facilitation des échanges
avec l’appui de MIGA ont fourni avec
succès des technologies de traitement
et de numérisation électroniques aux
initiatives de modernisation douanière
dans les pays clients.
MIGA a joué un rôle disproportionné
dans la réalisation des objectifs sociaux
des projets de facilitation des échanges
du Groupe de la Banque. L’évaluation
a classé les objectifs sociaux des
projets de facilitation des échanges
du Groupe de la Banque mondiale en
six catégories : (i) amélioration de la
collecte des recettes publiques ; (ii) lutte
contre la corruption ; (iii) amélioration
de l’environnement ; (iv) amélioration de
la santé ; v) réduction de la congestion
des transports ; et (vi) amélioration
de la sécurité publique. L’évaluation
a conclu que MIGA avait joué un rôle
disproportionné dans la réalisation de
ces objectifs : avec seulement neuf
garanties de facilitation des échanges—
soit 2 % du nombre et 1 % du volume
du portefeuille du Groupe de la Banque
—MIGA représentait plus de 20 % de
l’ensemble des projets de facilitation
des échanges du Groupe de la Banque
ayant des objectifs sociaux. MIGA note
Independent Evaluation Group | World Bank Group 17
Relevé d’interventions de la direction
Approche systématiqueCONSTATATIONS ET CONCLUSIONS DE L’IEG La présente évaluation a constaté que des avantages découlent de plus d’un type d’intervention dans plus d’un domaine parce que plusieurs combinaisons (comme les opérations de prêt avec services consultatifs) et domaines d’intervention (comme l’appui des organisations— la fonction frontalière et la technologie et les règles) se complètent mutuellement. En outre, le soutien dans la durée s’est révélé important, certaines réformes ayant dépassé la durée de vie des engagements individuels. Cela, à son tour, témoigne de la valeur d’une approche systématique utilisant des instruments complémentaires et séquencés appropriés enracinés dans une base analytique solide. Les données statistiques du portefeuille du Groupe de la Banque appuient cette constatation, et des études de cas confirment les avantages que présentent des engagements plus systématiques aux termes desquels le Groupe de la Banque apporte un soutien aux réformes à travers des opérations multiples ou inscrites dans la durée. Toutefois, peu de projets du Groupe de la Banque font référence à une approche systématique des réformes en matière de facilitation des échanges. Par ailleurs, plus d’un tiers des stratégies nationales montrent que le portefeuille de facilitation des échanges ne cadre pas avec les priorités stratégiques des pays, ce qui semble indiquer que la réussite de l’appui complémentaire qui s’observe se produit plus souvent de manière fortuite qu’à dessein.
En même temps, il ne suffit pas de reconnaître la nécessité d’une approche multiforme. Il est essentiel d’identifier les facteurs qui se complètent. Certaines interventions (comme celles concernant les infrastructures frontalières) fonctionnent mieux comme initiatives autonomes, tandis que d’autres (comme la réforme des règles) fonctionnent mieux lorsqu’elles sont associées à d’autres. La complémentarité de l’assistance technique et certains Services d’analyse et de conseil (ASA) avec les prêts de la Banque mondiale pour l’efficacité des projets renforce, par exemple, la thèse en faveur d’un engagement plus coordonné. Pourtant, la fragmentation observée des approches et des produits ASA suggère une plus grande cohérence. En rapport avec cet engagement à plus long terme, dans les études de cas par pays, le pouvoir de mobilisation du Groupe de la Banque mondiale parmi les
donateurs et avec les parties prenantes des secteurs public et privé a pu être renforcé lorsqu’il y avait une présence continue du personnel compétent sur le terrain, ce qui se voient souvent à travers les services consultatifs de la Société financière internationale (IFC) et les modalités de prêt de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement. Si l’on admet que le Groupe de la Banque a des contraintes liées aux ressources, elle peut les optimiser en assurant la coordination avec d’autres bailleurs de fonds et en donnant la priorité aux clients là où la facilitation des échanges est une priorité et là où elle a un avantage comparatif.
RECOMMANDATIONS DE L’IEG Recommandation 1 : Pour améliorer l’efficacité, le Groupe de la Banque mondiale doit promouvoir une approche d’interventions complémentaires (simultanées et/ou séquentielles) en matière de réformes de facilitation des échanges dans les pays où le commerce est une priorité pour les clients et où le Groupe de la Banque mondiale dispose d’un avantage comparatif, étayé par des diagnostics cohérents. Cela nécessite également une collaboration entre les institutions du Groupe de la Banque mondiale dans le cadre de l’optimisation des financements pour le développement afin de permettre une meilleure utilisation de leurs actifs et ressources pour planifier et soutenir les réformes qui font avancer le programme de facilitation des échanges dans les pays clients.
ACCEPTATION PAR LA DIRECTION Oui.
RÉPONSE DE LA DIRECTION La direction convient que la réforme en matière de facilitation des échanges peut à terme nécessiter une série d’interventions, et que la Banque mondiale peut jouer un rôle important dans l’identification de ces réformes et le soutien en leur faveur par son travail technique et analytique ainsi que par son financement. Comme le fait remarquer en partie le Groupe d’évaluation indépendante (IEG), les engagements du Groupe de la Banque sont définis en fonction de la demande des clients, des activités d’autres parties prenantes (y compris les programmes du gouvernement) ainsi que des priorités et des avantages comparatifs. Par conséquent, même dans les pays où le commerce est une priorité stratégique, les clients peuvent rechercher, et/ou le Groupe de la Banque peut offrir, l’engagement dans un domaine limité, avec un type particulier d’intervention, où il est convenu que le Groupe de la Banque peut ajouter le plus de valeur.
Aperçu: Évaluation indépendante de l’appui du Groupe de la Banque mondiale à la facilitation des échanges 2006–201718
Économie politique du commerce Réformes en matière de facilitation CONSTATATIONS ET CONCLUSIONS DE L’IEG Alors qu’une génération antérieure de réformes en matière de facilitation des échanges était principalement axée sur une seule agence nationale (douanes), au fil du temps, l’objectif de ces réformes a progressé au-delà de la production de ressources pour inclure l’amélioration de l’efficacité nécessitant la coordination et la rationalisation de plusieurs agences et, dans certain cas, plusieurs instances gouvernementales. Ce changement exige une collaboration et une coordination interinstitutions, affecte l’allocation des ressources et les incitations liées aux recettes formelles et informelles, et modifie les structures de pouvoir au sein des administrations compétentes. Dans un contexte où les incitations et les objectifs des organisations sont divers, un soutien politique fort et une coordination active jouent un rôle essentiel en ce qu’ils garantissent le niveau nécessaire d’activité intégrée et d’échange d’informations permettant d’assurer la mise en œuvre réussie et durable de plusieurs réformes en matière de facilitation des échanges. Sans un tel leadership et une telle coordination, ces réformes peuvent être bloquées ou mises en œuvre partiellement ou lentement. Le Groupe de la Banque a aidé les pays à relever ces défis de coordination grâce à son travail consultatif en jouant le rôle d’intermédiaire honnête, mais souvent pas de manière systématique avec des outils cohérents (tels que l’analyse des parties prenantes et le dialogue public-privé) pour identifier les obstacles aux réformes, pas plus qu’il n’a évalué systématiquement les risques politiques ni cherché à les atténuer. Bien que les facteurs de l’économie politique soient souvent considérés de manière non structurée, l’analyse explicite de l’économie politique est assez rare dans les ASA
du Groupe de la Banque et peut expliquer le faible niveau d’efficacité des interventions de soutien des organisations dans les projets du Groupe de la Banque.
RECOMMANDATIONS DE L’IEG Recommandation 2 : Le Groupe de la Banque mondiale doit identifier et atténuer les obstacles de l’économie politique à la mise en œuvre des réformes en matière de facilitation des échanges par l’application systématique de ses outils d’analyse et de consultation des parties prenantes (y compris le dialogue public-privé). Cela devrait permettre au Groupe de la Banque d’utiliser plus régulièrement ses outils pour faire face aux risques et établir une large base de soutien aux réformes visant à faciliter les échanges.
ACCEPTATION PAR LA DIRECTION Accord partiel.
RÉPONSE DE LA DIRECTION La direction convient que les questions d’économie politique peuvent limiter les efforts visant à faciliter les échanges. Pour aider à comprendre l’économie politique autour du travail de facilitation des échanges, les projets de facilitation dans l’ensemble du Groupe de la Banque comprennent souvent l’identification d’intervenants critiques et l’établissement de mécanismes pour un dialogue public-privé. En outre, le Groupe de la Banque a développé et déployé divers outils pour identifier et traiter les principaux problèmes d’économie politique de nature à limiter les progrès. Ces questions sont souvent discutées en détail lors de réunions préparatoires et de soutien à la mise en œuvre des projets. Étant donné le caractère sensible de ces questions, la documentation détaillée est généralement étroitement tenue, les constatations et conclusions pertinentes n’étant consignées dans la documentation officielle du projet que de façon sommaire.
Independent Evaluation Group | World Bank Group 19
Objectifs de politique publique de la réglementation commercialeCONSTATATIONS ET CONCLUSIONS DE L’IEG La plupart des règlements, y compris les règlements commerciaux, visent non seulement un but économique — améliorer l’efficacité du système économique—, mais aussi un objectif de politique publique et des valeurs sociales, comme l’amélioration de la santé publique, de la sécurité et de l’environnement, ou la réduction l’informel, de la corruption et de la contrebande. Bien que certains règlements puissent être totalement superfétatoires ou protectionnistes quant à leur objet, en général, les réformes visant à faciliter les échanges devraient être envisagées dans le contexte des valeurs sociales et des objectifs de politique, en plus d’une perspective de minimisation pure des coûts de conformité.
Les documents de projet du Groupe de la Banque montrent que les objectifs sociaux ne sont reconnus que dans une minorité de cas, le plus souvent en termes de collecte des recettes publiques et de lutte contre la corruption. Cependant, on n’a pas accordé suffisamment d’attention à ces objectifs et seuls les coûts de conformité sont régulièrement surveillés. Même les données recueillies régulièrement par les organismes homologues, comme les taux de détection des expéditions non conformes, ne sont souvent pas utilisées comme objectifs ou critères d’évaluation de projets.
RECOMMANDATIONS DE L’IEG Recommandation 3 : Le Groupe de la Banque mondiale devrait systématiquement appliquer une approche différenciée pour identifier et surveiller, le cas échéant, les objectifs de politique publique en matière de règlementation des échanges concernant la santé publique, la sécurité, l’environnement, la bonne gouvernance, la formalité et la primauté du droit. Le Groupe de la Banque devrait identifier spécifiquement les parties prenantes touchées par
les réformes et l’étendue de leur impact. Dans la mesure du possible, le Groupe de la Banque mondiale devrait appliquer des indicateurs appropriés pour surveiller l’impact des réformes en matière de facilitation des échanges pour les parties prenantes touchées dans ces dimensions. Une telle approche devrait permettre d’identifier tant les mesures de résultats intermédiaires, comme les taux de détection, que les indicateurs d’impact. Ainsi, en plus de mesurer les économies de coûts réalisées par les négociants, le Groupe de la Banque surveillerait, le cas échéant, les indices de détection des produits dangereux et/ou ceux de santé et de sécurité publiques, si nécessaire, pour définir un ensemble de critères plus équilibrés d’évaluation des réformes en matière de facilitation des échanges.
ACCEPTATION PAR LA DIRECTION Accord partiel.
RÉPONSE DE LA DIRECTION Le soutien du Groupe de la Banque à la facilitation des échanges peut englober non seulement les flux commerciaux, mais aussi des objectifs plus larges pour les clients, tels qu’une meilleure collecte des recettes, l’amélioration de la santé publique, de la sécurité et de l’environnement, et la réduction de l’informel, de la corruption et de la contrebande. On s’attend maintenant à ce que les projets de la Banque mondiale portent officiellement sur l’engagement des parties prenantes. Lorsque les gouvernements clients sollicitent l’appui du Groupe de la Banque pour atteindre les objectifs stratégiques par le biais de projets de facilitation des échanges, le Groupe de la Banque peut aider à déterminer la manière dont ces objectifs peuvent être identifiés et les indicateurs et mécanismes qui pourraient être utilisés efficacement pour les surveiller (dans la mesure du possible, dans les délais des interventions financées par le Groupe de la Banque).
Aperçu: Évaluation indépendante de l’appui du Groupe de la Banque mondiale à la facilitation des échanges 2006–201720
Indicateurs renforcésCONSTATATIONS ET CONCLUSIONS DE L’IEG Un ensemble complet d’indicateurs des domaines de facilitation des échanges peut aider à motiver et évaluer les réformes, ainsi qu’à identifier les problèmes et priorités les plus urgents pour le commerce. La Banque mondiale produit deux des principaux ensembles d’indicateurs, à savoir le Doing Business Trading Across Borders (DB TAD) et l’Indice de performance logistique (IPV) pour renseigner les réformes en matière de facilitation des échanges. Un ensemble complet d’indicateurs des domaines de facilitation des échanges peut aider à identifier des moyens efficaces de faire face aux problèmes et priorités les plus urgents pour le commerce. La Banque mondiale produit deux des principaux ensembles d’indicateurs, à savoir le DB TAD et l’IPV pour éclairer les réformes en matière de facilitation des échanges. Chacun a ses forces, bien que les deux formulent leurs thématiques différemment, différences qui entraînent des lacunes et des incohérences. Certains indicateurs constitutifs avaient un rapport beaucoup plus logique avec les réformes que d’autres. L’IEG a également constaté que les deux méthodes de la Banque mondiale étaient source de confusion et de frustration chez certains clients. Cela étant, il conviendrait de revoir les ensembles d’indicateurs afin d’identifier éventuellement les complémentarités et les lacunes qui s’observent, et les améliorations qu’on pourrait y apporter ainsi qu’à leurs composantes et sous-indicateurs.
RECOMMANDATIONS DE L’IEG Recommandation 4 : Le Groupe de la Banque devrait rationaliser ses deux principaux ensembles d’indicateurs de facilitation des échanges afin de tirer parti des vertus de chacun et d’améliorer leur réactivité aux réformes mises en œuvre. L’accent devrait être mis sur l’efficacité des indicateurs de performance qui sont utiles pour
évaluer et surveiller les réformes. La révision des indicateurs proposée vise également à assurer la continuité des sous-indicateurs qui se sont révélés exacts dans le suivi de la réforme. Grâce à la refonte et à l’harmonisation des indicateurs existants et/ou à l’élaboration de nouveaux indicateurs, le Groupe de la Banque devrait veiller à ce que les principaux aspects de la facilitation des échanges soient mesurés et surveillés dans la durée. Les indicateurs utilisés pour surveiller les objectifs du projet devraient avoir une granularité et une spécificité suffisantes pour refléter les réformes qu’ils tentent de mettre en œuvre.
ACCEPTATION PAR LA DIRECTION Accord partiel.
RÉPONSE DE LA DIRECTION La direction convient que ses indicateurs de facilitation des échanges devraient se concentrer sur l’établissement de valeurs de référence de rendement efficaces susceptibles également d’éclairer les efforts de réforme. C’est le rôle des indicateurs DB TAD et Logistics Performance Indicators (LPI). S’il existe une certaine similitude entre les indicateurs DB TAD et LPI, ils sont différents sur le plan conceptuel et servent à des fins différentes (l’indicateur DB TAB est axé sur la réforme, cible le temps et le coût d’import et d’export pour les commerçants, et est produit chaque année, alors que le LPI se fonde sur la perception, le transport et la connectivité et est produit tous les deux ans, l’évolution des indicateurs étant relativement lente). Les détenteurs de ces ensembles d’indicateurs du Groupe de la Banque mondiale examinent régulièrement leur pertinence et envisagent les changements potentiels, reconnaissant que, pour assurer la cohérence, la continuité et la comparabilité à terme - les changements apportés aux indicateurs existants ne devraient se produire que pour des raisons impérieuses.
Independent Evaluation Group | World Bank Group 21
Résumé du président : Comité sur l'efficacité du développement
LE COMITÉ SUR L'EFFICACITÉ DU
DÉVELOPPEMENT s'est réuni pour
examiner les rapports intitulés Two to
Tango: An Evaluation of World Bank
Group Support to Fostering Regional
Integration; and An Independent
Evaluation of World Bank Group
Support to Facilitating Trade 2006–17:
Grow with the Flow; et les différentes
réponses de leur direction.
Notant la complémentarité entre les
deux sujets, le Comité a accepté
d’examiner conjointement les rapports.
Les Membres du Comité se sont félicités
du fait que les évaluations aient été des
outils d'apprentissage précieux et des
contributions opportunes pour éclairer
davantage les discussions du Conseil
d'administration et des représentants
de l'Association internationale de
développement (IDA) du Groupe de
la Banque mondiale. Ils ont félicité la
direction du Groupe de la Banque pour
ses réalisations et l'ont encouragée à
poursuivre les efforts visant à renforcer
les partenariats avec les banques
régionales de développement, le
secteur privé et les parties prenantes
non traditionnelles. Les membres ont
souligné la pertinence du commerce et
de l'intégration régionale pour atteindre
les Objectifs de développement
durable, certains suggérant de renforcer
l'alignement sur les engagements au
titre du paquet d'immobilisations sur
la croissance, le développement des
opportunités d'affaires locales et la
création d'emplois.
Les membres ont été encouragés à
entendre l'engagement de la direction
d’intensifier ses efforts visant à intégrer
plus systématiquement les questions
liées au commerce et à d'autres
questions d'intégration régionale dans
les mises à jour des groupes régionaux
et des groupes de pratique, ainsi que
dans les cadres de partenariat des
pays. Tout en félicitant la direction
pour les résultats positifs dans le
domaine du développement dans la
Région de l'Afrique subsaharienne,
certains membres ont proposé que
d'autres régions à fort potentiel
d'intégration, telles que l'Amérique latine
et les Caraïbes, bénéficieraient d'une
approche plus explicite en matière
d'intégration. Ils ont noté que la Banque
mondiale pourrait renforcer son rôle
de défenseur de l'intégration régionale
grâce à un travail analytique. Le Comité
s'est félicité de l'engagement de la
direction à renforcer la conception des
projets régionaux dans le cadre du
guichet régional de l'IDA et à améliorer
l'évaluation des effets de contagion.
Ils ont souligné que les questions
relatives à l'utilisation du financement
des politiques de développement,
à la réaffectation des ressources,
au réétalonnage et à la structure du
guichet régional de l'IDA devraient être
examinées par les représentants à l'IDA
au cours de leurs discussions sur la
reconstitution des ressources IDA19.
Les membres ont également noté qu’il
était souhaitable d'avoir une plus grande
cohérence entre les indices Doing
Business et Logistics Performance.
Les membres ont plus activement
encouragé la Banque mondiale à
tenter de stimuler une demande plus
large d'intégration régionale au niveau
des pays ; ils ont en outre noté qu'une
approche plus régionale du commerce,
avec une plus forte responsabilisation,
et des incitations plus claires pour le
personnel, serait utile au niveau régional.
Aperçu: Évaluation indépendante de l’appui du Groupe de la Banque mondiale à la facilitation des échanges 2006–201722
contenu du rapport complet
Abbreviations
Acknowledgments
Overview
Management Response
Management Action Record
Chairperson’s Summary: Committee on Development Effectiveness
1. Why Trade Facilitation Matters
World Bank Group Policies and Strategies
Organizational Arrangements
Evaluation Objectives, Logic, and Design
2. Extent and Nature of World Bank Group Engagement in Trade Facilitation
The Bank Group’s Operational Engagement in Trade Facilitation
Intervention Relevance
3. Effectiveness
Assessing the Impact of the Bank Group’s Trade Facilitation Interventions
Impact of Trade Facilitation Reforms on Trade Flows
Health, Safety, Environment, Good Governance, Formality Project Impacts
Conclusion
4. FactorsInfluencingPerformanceofTradeFacilitationReforms
Political Economy and Coordination across Agencies
Institutional Capacity
Independent Evaluation Group | World Bank Group 23
Reform Complementarities and the World Bank Group’s Approach
Complementary Development of Physical Infrastructure and Transport Policy
Bank Group Knowledge Leadership and Convening Power
Summary and Conclusion
5. Conclusions and Recommendations
Systematic Approach
Political Economy of Trade Facilitation Reforms
Public Policy Objectives of Trade Regulations
Strengthened Indicators
Bibliography
BOXES
Box 1.1. Defining Trade Facilitation
Box 2.1. Support to the Economic and Monetary Community of Central Africa
Box 3.1. World Bank Group–Supported Trade Facilitation Reform in Lao PDR
Box 3.2. Customs Automation in St. Lucia
Box 3.3. Potential Hazards of Trade Facilitation Reforms in Challenging Environments
Box 3.4. Example of a Trade Facilitation Project with Reference to Public Objectives
Box 4.1. Microevaluative Lessons of Success (and Failure) in Trade Facilitation
Box 4.2. Global Experience with Single Windows
Box 4.3. ASYCUDA in Lao PDR
FIGURES
Figure 1.1. Intervention Logic of World Bank Group Portfolio Support to Trade Facilitation
Figure 2.1. World Bank Group Portfolio of Trade Facilitation and Related Areas
Figure 2.2. World Bank Group Distribution of Trade Facilitation Intervention Areas by Income Level and Region
Figure 2.3. World Bank Group Trade Facilitation support, across levels of Logistic Performance Index’s Efficiency of Customs Clearance Indicator
Aperçu: Évaluation indépendante de l’appui du Groupe de la Banque mondiale à la facilitation des échanges 2006–201724
Figure 2.4. Distribution of Trade Facilitation Intervention Areas, by Income Level
Figure 2.5. Trade Facilitation: Importance in Country Strategy vs. Bank Group Project Approvals
Figure 3.1. Success Rate of Trade Facilitation Projects
Figure 3.2. Trade Facilitation Interventions with Positive Outcomes, by Country Income and Area
Figure 3.3. Incidence of Policy Objectives in Trade Facilitation Projects and Interventions
Figure 4.1. World Bank Advisory Services and Analytics Support for ASYCUDA and Single Windows, by Country Income
TABLES
Table 1.1. Independent Evaluation Group Portfolio Review Typology
Table 2.1. World Bank Group Trade Facilitation Projects by Institution (FY06–17)
Table 2.2| World Bank Group Trade Facilitation Intervention Areas and Interventions by Institution
Table 2.3. Countries Supported in 1, 2, 3, and 4 Intervention Areas
Table 2.4| Portfolio of World Bank Lending Interventions, by Intervention Area
Table 3.1. Description of Intermediate Outcome Indicators Used in the Performance Analysis
Table 3.1. Description of Intermediate Outcome Indicators Used in the Performance Analysis
Table 3.2. Relationship of Intermediate Outcome Indicators to Interventions in the Before/After Performance Analysis
Table 3.3. Effectiveness Results on Outcome Indicators, by Institution
Table 3.4. Effectiveness: Significant Association of Intervention Areas with Improvement in Country Outcome Indicators (Doing Business and Logistics Performance Index)
Table 4.1. Econometric Tests on Outcomes of World Bank Group Trade Facilitation Support, by “Intensity” of Support
Table 4.2. Panel Tests on Outcome Indicators of World Bank Group Trade Facilitation Support, by Combination of Trade Facilitation Support with Logistics and Policy
Table 4.3. Trade Facilitation Indicators and Their Relative Merits
Independent Evaluation Group | World Bank Group 25
APPENDIXES
Appendix A. Methodology for Trade Facilitation Evaluation
Appendix B. Portfolio Review and Analysis of World Bank Group Support for Trade Facilitation FY2006–17
Appendix C. Literature Review: Methodology, Summary, and Bibliography
Appendix D. Additional Figures and Tables
Appendix E. Econometric Methodology and Findings
Appendix F. Detailed Design Matrix
Appendix G. Summaries of Deep Dives on Ports, Customs Automation and Single Windows, and Standards, and a Desk Study on Trade Facilitation Indicators
Appendix H. Summaries of IEG Trade Facilitation Evaluation Country Case Studies
Aperçu: Évaluation indépendante de l’appui du Groupe de la Banque mondiale à la facilitation des échanges 2006–201726