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1. L’histoire « Toutes les histoires ont déjà été racontées, la différence c’est comment on les raconte… »
Octobre 2010, Venice, Louisiane. Six mois après l’explosion de la plateforme Deepwater. La marée noire a mis au chômage les marins de la région. Deux d’entre eux, Charlie
et Thélor, se rencontrent sur un chantier naval désaffecté. L’un a rendez-vous pour un job, l’autre survit de petits boulots. L’un cherche le contact, l’autre pas. L’un a mille
histoires à raconter, l’autre s’est construit une carapace énigmatique. Joute verbale et physique en douze rounds, l’histoire questionne l’influence du contexte social autour de
nous. Comment vous comporteriez-vous en pleine tempête ? « Les femmes et les enfants d’abord » ou chacun pour soi ? Au final, Cale sèche tisse les fils d’une comédie
dramatique explorant l’idée de savoir jusqu’où nous sommes capables d’aller pour survivre, pour nous relever de nos désastres, entre espoir et dérive, dignité et fange de soi.
2. L’écriture
Dès les premières lignes, le texte a été écrit en pensant aux acteurs qui vont l’interpréter. La situation de départ est un prétexte à une confrontation entre deux personnages
hauts en couleur. Charlie – interprété par Jacques Probst - amène l’authenticité d’un parcours de vie où la bourlingue coule dans ses veines. Le style est très oralisé, le
vocabulaire fleuri, le propos souvent excessif et les digressions nourries de trente-cinq ans d’histoires de mer. Thélor - joué par David Valère – est un taiseux stratégique.
L’écriture est ici plus physique, faisant la part belle aux mots courts, secs et durs. Là où Charlie règne sur le verbe, Thélor s’engage avec tout son corps dans une lutte contre la
mort identitaire qui guette la collectivité des marins de Louisiane. Plus généralement, les pages de Cale sèche ne se veulent pas bavardes. Chacune est pesée selon le
principe de la nécessité. Tout au long de la pièce, les silences parlent, chargés qu’ils sont d’attitudes, de regards ou de replis. La musique, avec sur scène la présence d’un
saxophoniste - Emmanuel Bouvier -, viendra compléter l’écriture pour dire autrement et souvent de façon décalée, les émotions et les ambiances traversées.
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3. La mise en scène
Il y a d’abord le désir d’une théâtralité forte qui fait la part belle aux performances des acteurs et du musicien. Les personnages de la pièce sont traités comme des anti-héros,
possiblement proches de nous. Le pouvoir d’identification est une clé importante pour faire entrer le spectateur dans l’histoire de ce naufrage annoncé. L’identité du jeu des
acteurs se déploiera dans le contraste entre le verbe excessif d’un personnage et la stratégie teinte d’animalité de l’autre. Dans ce huis-clos sans artifice, nous assisterons à
une joute des mots et des corps faite de virilité, d’espoir et de barbarie. La tension sera permanente, intégrée comme un fil rouge dans la dramaturgie du propos. Tels un phénix
vicieux, le conflit pourra ressurgir à tout moment : un conflit cruel, dangereux et parfois traversé par un humour désillusionné. Le face-à-face donnera ainsi matière à douze
scènes aux couleurs contrastées : confrontations physiques, monologues truculents, expositions réalistes, jeux de rôle, délire onirique, techniques du conte, de la chanson et
de la poésie, adresses au public, musique en live et triple coup de théâtre final.
4. La scénographie
Le décor suggérera une cale sèche dans un chantier naval. A la création au Théâtre T/50, l’espace scénique aura une surface de quatre mètres par quatre, séparée au milieu
par une rigole. Contre les murs, à cour et à jardin, un échafaudage de chantier naval offrant plusieurs niveaux de jeu. Dans cette sobriété scénographique aux allures
industrielles, la lumière et la musique prendront un sens incontournable. Il s’agira davantage de suggérer des ambiances que de montrer des réalités. Dans la cale sèche,
l’éclairage fera la part belle aux lumières crues pour sentir la violence du milieu.
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5. L’équipe du projet
L’auteur et metteur en scène Stéphane Michaud
Les comédiens Jacques Probst et David Valère
Le musicien Emmanuel Bouvier
Le scénographe et régisseur Gianni Ceriani
Stéphane Michaud, Jacques Probst, David Valère, Emmanuel Bouvier et Gianni Ceriani
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Stéphane Michaud, auteur et metteur en scène
Stéphane a commencé à fréquenter le monde du théâtre et de l’écriture il y a plus de vingt ans. D‘abord assistant décorateur, il a joué dans une douzaine de pièces avant de se
tourner vers l’écriture théâtrale et la direction d’acteurs en montant des auteurs classiques et contemporains comme Feydeau, Goldoni, Foissy, Shakespeare et Césaire. Cale
sèche est sa huitième mise en scène, la troisième sur un texte écrit par lui. En tant que metteur en scène, sa méthode de travail se définit dans la priorité qu’il met à écouter les
propositions des comédiens pour co-construire le sens de ce qui se crée sur le plateau. Pour lui, le ressenti du comédien est au centre de la puissance d’un spectacle et l’enjeu
principal est de trouver comment chacun va pouvoir redonner la vérité contenue dans le texte à partir de ce qu’il est. Il a aussi publié sept livres à compte d’auteur, dont deux
pièces de théâtre (L’âme du crime, Les boulistes) qui ont été jouées ces dernières années.
Jacques Probst, comédien
Jacques est un auteur dramatique, metteur en scène et comédien suisse reconnu. Il a joué dans plus de soixante spectacles, avec une prédilection pour les pièces de
Shakespeare, Beckett, Pinter, Behan et Bond. Depuis 1966, il est l'auteur d'une vingtaine de pièces pour le théâtre, allant du monologue (Torito, Le Banc de touche, La Lettre de
New York, Ce qu'a dit Jens Munk à son équipage, Lise l'île...) à des pièces comptant plus de vingt personnages (La Septième Vallée, Sur un Rivage du Lac Léman, On a perdu
Ferkap, La Route de Boston). Ses pièces sont jouées en Suisse, en France et en Belgique. Plusieurs de ses écrits ont fait l'objet d'enregistrements pour la Radio Suisse
Romande et France Culture. Il a écrit trois scénarios de films : Le Rapt, d'après la Séparation des Races de Ramuz, Torito et Le Désert comme un jardin. En 2006, il a reçu le
prix Schiller pour son livre Huit monologues.
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David Valère, comédien
Diplômé de l’Ecole de Théâtre Serge Martin en 1999, acteur et co-fondateur des Associés de l’Ombre avec Dominique Ziegler et de Cyparis Circus avec Stéphane Michaud, il
participe depuis plus de quinze ans à de nombreux spectacles. Il joue ces dernières années notamment dans N’Dongo revient, Opération Métastases et René Stirlimann contre
le Dr. B de Dominique Ziegler ainsi que sous la direction de Pierre Nicole et de François Rochaix. En 2008, il tourne dans le film Verso de Xavier Ruiz. En 2009, il adapte, joue et
met en scène Le Festin de Babette de Karen Blixen pour le Printemps carougeois avant de se lancer dans l’aventure d’un Homme Debout, mis en scène par Stéphane Michaud.
En parallèle, il organise et dirige l’atelier-théâtre Cyparis à l’université de Genève depuis 2009. Dans ce cadre-là, il vient de mettre en scène Le monde selon Blomberg, un
collage de textes théâtraux inédits.
Emmanuel Bouvier, musicien
Emmanuel se définit comme souffleur, chanteur, compositeur, arrangeur, imaginateur à ses heures. L'instrument qui lui parle au plus près est le saxophone dans toutes ses
déclinaisons. Il travaille aussi la voix, les flûtes et autres instruments ethniques à vent. Saltimbanque multifonctions, il a fréquenté des chœurs, joué dans plusieurs orchestres de
variété internationale et participé à de nombreuses formations de jazz et de chanson française pour lesquelles, il a joué et composé. Dans le cadre de créations de spectacles
de théâtre, théâtre de rue et de marionnettes, il a travaillé en tant que musicien, comédien et compositeur, au service du Théâtre de la Toupine, pour la compagnie Histoire de
famille ainsi que pour le Théâtre Lamartine.
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Gianni Ceriani, scénographe
Tombé dans la marmite du théâtre il y a une trentaine d’années, Gianni a été formé comme acteur à l’école Dimitri avant de se tourner vers la scénographie. Il est aussi directeur
du Théâtre T/50 à Genève depuis 2005. Artisan passionné, perfectionniste généreux, magicien des petits budgets, Gianni recherche chaque fois de nouveaux défis
scénographiques, que cela soit dans les cinquante mètres carrés de son théâtre ou sur les grandes scènes d’ici et d’ailleurs. Appréciant particulièrement le travail d’équipe, il
conçoit et réalise chaque étape de ses scénographies dans le mystère créatif de son propre atelier. Ces dernières années, il a entre autre travaillé avec l’Helvetic Shakespeare
Company de Valentin Rossier, avec la Compagnie 94 d’Eric Salama ainsi que pour les Associés de l’Ombre de Dominique Ziegler et la Fourmilière d’Idées de Sarah Marcuse.
Contacts
David Valère : + 41 79 634 53 54
Stéphane Michaud : + 41 79 471 14 26
www.cypariscircus.com