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Manuel d’identification des principales lésions anatomo-morphologiques et des principaux parasites externes des anguilles Patrick Girard et Pierre Elie Janvier 2007 Anguillette stade VII dont les branchies sont entièrement envahies par des kystes parasitaires (P. Elie) Etude Cemagref n°110

Manuel d’identification des principales lésions anatomo

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Page 1: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

Manuel d’identification

des principales lésions

anatomo-morphologiques

et des principaux parasites

externes des anguilles

Patrick Girard et Pierre Elie

Janvier 2007

Anguillette stade VII dont les branchies sont entièrement envahies par des kystes parasitaires (P. Elie)

Etude Cemagref n°110

Page 2: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

Manuel d’identification des principales lésions

anatomo-morphologiques et des principaux parasites

externes des anguilles

Par

Patrick GIRARD*

Docteur Vétérinaire Consultant

en Environnement Aquatique

Pierre ELIE*

Directeur de Recherche

Cemagref de Bordeaux Remerciements :

Ce travail a été réalisé grâce au soutien financier du programme européen « Interreg » dans le cadre du programme Indicang.

Avec tous nos remerciements aux Collègues et Organismes suivants qui ont mis gracieusement à notre disposition les clichés photographiques qui

illustrent ce manuel :

P. BOURY, D. BUCKE, CEMAGREF, G. CSABA, EAFP, G. FAZIO, S. FEIST,

GDSAA, G. GIORGETTI, J.P. GISLARD, INRA, L. ITBISSEM, N. KECK, T. POPPE, H.J. SCHLOTFELDT, N. SUSPERREGUI.

Ainsi qu’à madame Patricia MARTIN qui a mis en forme ce document de

travail.

Référence de document :

Girard P. et Elie P. 2007 : Manuel d’identification des principales lésions anatomo-morphologiques et des principaux parasites externes des anguilles

(81 pages) - CEMAGREF / Association « Santé Poissons Sauvages ». Etude Cemagref n°110 - Groupement de Bordeaux

* Association « Santé Poissons Sauvages »

Page 3: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

SOMMAIRE

I Présentation du manuel 5

II Grille de description des anomalies et parasites

Comment utiliser la grille de description 8 Grille de description des anomalies et parasites 10

III Les principales lésions anatomo-pathologiques rencontrées

Absence d’organes (AO) 12

Altération de la couleur (AC) 14

Anus rouge ou saillant (US) 15

Bulle de gaz (BG) 16

Déformation, difformité et malformation (AD) 18

Erosion (ER) 20

Etat pathologique multiforme (ZO) 22

Hémorragie (HE) 23

Hypersécrétion de mucus (SM) 25

Lésions branchiales (LB)

Nécrose, érosion branchiale (NE) 26

Kystes branchiaux (KY) 27

Hyperplasie et congestion branchiale (CH) 28

Lésions oculaires (LB)

Hémorragie oculaire (HE) 29

Gros yeux ou Exophtalmie (EX) 30

Ulcère cornéen (UL) 31

Perte d’œil ou énucléation (AO) 32

Parasitisme oculaire (PA) 33

Opacité (CO) 34

Maigreur (AM) 35

Masse et « grosseur » (AG) 36

Nécrose (NE) 38

Ulcère hémorragique (UH) 39

Page 4: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

IV Les principaux parasites externes

Crustacés (PC) 41

Hirudinés ou sangsues (Piscicola geometra) (PH) 45

Mycose ou « mousse » (PM) 47

Point blanc (PB) 49

V Quelques conseils pour les examens des poissons

et la description des anomalies

52

VI Conseils pour le conditionnement des échantillons à analyser 54

VII Modèles de fiches de saisie des informations

Comment renseigner les fiches de saisie « pathologie » 56

Les fiches de saisies

Fiche de renseignements généraux 59

Fiche de saisie « Pathologie » individuelle 60

Fiche de saisie « Pathologie » générale 61

Exemple de saisie 63

VIII Conservation et conditionnement des échantillons

66

IX Evaluation de l’état de fraîcheur initiale avant analyse 69

X Expédition des échantillons 71

XI Glossaire - sigles - abréviations 73

XII Adresses utiles 81

Page 5: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

I. PRESENTATION DU MANUEL

Page 6: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

5

Devant la rareté des connaissances relatives à l’état sanitaire des fractions de populations de

l’anguille européenne, espèce jugée par la commission européenne en dehors de ses limites de sécurité biologique, nous avons essayé de concevoir ce manuel comme un outil d’aide à la description et à l’identification des principales lésions et des principaux parasites

des anguilles.

Elaboré dans le cadre du programme Indicang, il est destiné à tous les acteurs de terrain travaillant sur l’anguille.

Objectifs

L’élaboration de ce manuel répond à quatre objectifs majeurs :

1) : l’évaluation de l’état de santé des fractions de populations d’anguilles des différents

bassins versants composant son aire de répartition,

2) : le diagnostic de la qualité globale des habitats et/ou des milieux encore peuplés par cette

espèce,

3) : la prise standardisée des informations sur le terrain au moment de l’échantillonnage ou de

l’observation des individus,

4) : le transfert des connaissances acquises.

Description du contenu du manuel Le manuel repose sur deux supports principaux :

1) : des fiches techniques qui décrivent les principales lésions externes (15 fiches) et les parasites les plus fréquents des anguilles (4 fiches).

2) : différents exemples de fiches de saisie d’informations soit pour un individu, soit pour un groupe d’individus, ainsi que la manière de les renseigner.

Description des fiches techniques 1) : Les fiches « Lésions »

Pour chacune des 15 lésions anatomo-morphologiques externes présentées dans le manuel,

apparaissent les rubriques suivantes, une définition, la description des lésions, les principales

causes responsables avec une orientation de diagnostic, des illustrations.

Les lésions décrites sont : absence d’organe - altération de la couleur - anus rouge ou saillant - bulle de gaz - déformation - érosion - état pathologique multiforme - hémorragie -

hypersécrétion de mucus - lésions branchiales - lésions oculaires - maigreur - masse et

grosseur - nécrose - ulcère (hémorragique).

Page 7: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

6

2) : Les Fiches « parasites »

Pour chacun des 4 parasites ou groupes parasitaires décrits, apparaissent les rubriques

suivantes : l’agent parasitaire, les symptômes et les lésions induites, les conditions

épidémiologiques, des illustrations.

Les parasites décrits sont : les « points blancs » - les mycoses (« mousse ») - les crustacés (Lernées, Argules, Ergasilus, Paragnathia) - les Hirudinés (Piscicola geometra).

Les termes qui apparaissent en gras et magenta sont listés dans le glossaire.

Description des fiches de saisie Il existe 3 modèles complémentaires :

1) : des fiches de renseignements généraux qui permettent de préciser :

� le cadre de l’étude, la localisation et la période concernée;

� les coordonnées du ou des intervenants;

� des informations sur la pêche et les captures;

� les caractéristiques physico-chimiques du milieu;

� les pollutions éventuelles;

� des informations sanitaires sur les poissons : présence ou non de poissons morts ou

malades, …

2) : des fiches de saisie individuelle qui renseignent sur le cadre de l’étude et qui donnent des

informations anatomo-morphologiques et parasitaires;

3) : des fiches de saisie par lots de 20 ou 30 individus : cadre de l’étude et toutes informations

« classiques » qui sont recensées dans un tableau récapitulatif (biométrie, sexe, stade, lésions-

parasites, etc.).

Le manuel se conclut par la manière d’utiliser les informations récoltées, par un glossaire et

par un carnet d’adresses utiles.

Page 8: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

II. GRILLE DE DESCRIPTION DES ANOMALIES

ACCOMPAGNEES DE CHAQUE CODE ET

COMMENT L’UTILISER

Page 9: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

8

La grille se compose de trois parties :

�Dans la partie supérieure de la grille sont recensées :

- dans la colonne de gauche les 15 lésions anatomo-morphologiques d’intérêt écopathologique majeur, susceptibles d’être observées chez les anguilles. En face de chacune

d’entre elles, un code à 2 lettres est précisé (exemple : Etat pathologique multiforme = ZO) ;

- dans la colonne de droite les 17 localisations anatomiques principales où sont susceptibles d’être observées les différentes lésions anatomo-morphologiques. A chacune

d’entre elles correspond un code à 1 lettre (exemple : Corps = C).

La définition, la description, les causes principales et les illustrations, ainsi que d’éventuelles

remarques particulières se rapportant à chacune de ces altérations sont présentées dans le

manuel d’identification.

�Dans la partie médiane de la grille sont mentionnés respectivement :

- dans la colonne de gauche, les abondances, c’est-à-dire le nombre (N) d’une même lésion observée sur un même individu. Les abondances sont réparties en 5 classes allant de « absence » (i.e. 0 lésion) à « abondance

très forte » (i.e. plus de 10 lésions identiques);

- dans la colonne de droite, le taux de recouvrement estimé, c’est-à-dire la surface (S2) occupée par une même lésion observée sur un même individu. Les taux de recouvrement sont répartis en 5 classes allant de « recouvrement nul » (i.e.

intégrité corporelle totale) à « taux de recouvrement très fort » (i.e. plus de 20% de la surface

corporelle occupée par la même lésion).

Pour chaque classe d’abondance ou de taux de recouvrement, une notation est attribuée qui

définit ainsi une classe de qualité (« Ql »). La notation va de 0 (= 0 lésion / intégrité corporelle totale) à 4 (= plus de 10 lésions identiques / plus de 20% de la surface corporelle

occupée par la même lésion sur le même individu).

�Dans la partie inférieure de la grille sont recensés :

- dans la colonne de gauche les principaux groupes parasitaires externes, cutanés ou branchiaux (= macroparasites), visibles à l’œil nu. En face de chacun d’entre eux, un code à 2 lettres est précisé (exemple : Point blanc = PB) ;

- dans la colonne de droite, les abondances parasitaires relatives (Ab) d’un même groupe de parasites observés sur un même individu.

Pour chaque classe d’abondance parasitaire, une notation est attribuée qui définit une classe de qualité (« Ql »). La notation va de 0 (= 0 parasite) à 4 (= abondance parasitaire très forte).

Page 10: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

9

Cette grille permet de saisir aisément sur les différentes fiches de saisie « pathologie »,

individuelle ou générale et selon une codification à 4 signes (3 lettres et 1 chiffre) :

- les lésions observées, leur localisation et leur abondance ou leur taux de recouvrement

- les macroparasites et leur abondance respective

Exemples :

- une anguille présente 4 ulcères hémorragiques répartis à la surface du corps.

La codification correspondante sera : UHC2

- une anguille présente des lésions de mycose sur quasiment la moitié du corps.

La codification correspondante sera : PMC4

- une anguille présente une tumeur au niveau de la mâchoire.

La codification correspondante sera : AGM1

- une anguille présente une infestation parasitaire matérialisée par quelques points

blancs, disséminés sur le corps.

La codification correspondante sera : PBC2.

- une anguille présente une lésion oculaire (sans précision particulière de sa nature) très

importante.

La codification correspondante sera : LOY4

Page 11: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

10

GRILLE DE DESCRIPTION DES LESIONS D’INTERET ECOPATHOLOGIQUE MAJEUR

Lésions anatomo-morphologiques Code Localisations anatomiques Code Absence d’organe AO Corps C

Altération de la couleur AC Tête T

Anus rouge ou saillant US Bouche G

Bulle de gaz BG Mâchoire M

Déformation, difformité AD Œil Y

Erosion ER Branchie B

Etat pathologique multiforme ZO Fente branchiale O

Hémorragie HE Nageoire principale N

Hypersécrétion de mucus SM Nageoire pectorale P

Lésions branchiales : LB Nageoire caudale Q

- nécrose, érosion NE Abdomen A

- kyste KY Dos H

- congestion CH Colonne vertébrale V

Lésions oculaires : LO Flanc F

- hémorragie HE Ligne latérale L

- exophtalmie EX Pédoncule caudal K

- ulcère UL Orifice anal U

- perte d’oeil AO

- parasitisme PA

Maigreur AM

Masses et grosseurs AG

Nécrose NE

Ulcère (hémorragique) UH

Importance des lésions :

Abondance/nombre/degré d’altération (N) Ql Taux de recouvrement (S2) Ql

Absence : N = 0 0 Recouvrement nul : S2 = 0% 0

Abondance/altération faible : N < 3 1 Recouvrement faible : S2 < 5% 1

Abondance/ altération moyenne: N = 4-6 2 Recouvrement moyen : S2 = 5-10% 2

Abondance/ altération forte : N = 7-10 3 Recouvrement fort : S2 = 10-20% 3

Abondance/ altération très forte: N = > 10 4 Recouvrement très fort : S2 >20% 4

Parasitisme :

Parasitisme externe Abondance parasitaire (Ab) Ql

Point blanc PB Absence 0

Mycose (« mousse ») PM Abondance faible 1

Crustacés PC Abondance moyenne 2

Hirudinés (Piscicola geometra) PH Abondance forte 3

Autres PX Abondance très forte 4

Page 12: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

III. LES PRINCIPALES LESIONS RENCONTREES

Page 13: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

12

Absence d’organes (AO)

Définition – Description

Perte, manque, défaut de tout ou partie d’un organe soit d’origine traumatique

ou pathologique, soit en raison d’une malformation due à l’arrêt du

développement des organes pendant l’embryogenèse. L’absence peut être :

- totale = aplasie - partielle = hypoplasie. Dans ce dernier cas, l’organe est plus petit et compte moins de cellules que

l’organe normal.

Remarques Aplasie et ablation totale d’un organe, d’origine traumatique par exemple sont

parfois impossibles à différencier.

Causes principales : orientation de diagnostic - Prédation, traumatismes

- Parasitisme (peau)

- Amputation (queue) : passage dans turbine de centrale hydroélectrique

- Septicémies bactériennes (écailles, nageoires)

- Maladies héréditaires ou génétiques

Illustrations

Anguille : perte de l’extrémité de la région caudale

(Pierre ELIE)

Page 14: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

13

Illustrations - Absence d’organes (AO) - Suite

Anguille : énucléation (G. FAZIO)

Absence de nageoire pectorale et d'une partie de la lame operculaire chez une anguillette

(P. ELIE)

Anguille :

perte d'extrémité caudale suite nécrose (P. BOURY)

Page 15: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

14

Altération de la couleur (AC) Définition Modification partielle ou totale du patron normal de la pigmentation des tissus

pour une espèce ou un stade donné.

Description Chez l’anguille, deux états sont à considérer :

- coloration anormale,

- décoloration ou coloration terne

Causes principales : orientation de diagnostic - biologiques : infections virales, bactériennes, parasitaires (myxosporidies,

microsporidies)

- physiologiques : stress (captures)

- physiques : hypoxie, excès de CO2, sursaturation gazeuse, minéralisation

insuffisante de l’eau

- accidentelles : hémorragies, traumatismes, irritations, cécité

- génétique : maladies héréditaires

- nutritionnelles : carences vitaminiques

Illustrations

Décoloration ou coloration terne = albinisme

(J.P. GISLARD) Anomalie pigmentaire chez une anguillette

(P. ELIE)

Anguille : tache jaune (N. SUSPERREGUI)

Page 16: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

15

Anus rouge ou saillant (US)

Définition

Inflammation de l’anus avec, éventuellement, prolapsus anal.

Description

Zone hémorragique ou inflammatoire anale ou péri anale, comprenant une

extériorisation partielle ou totale de l’anus.

Causes principales : orientation de diagnostic

- infections virales ou bactériennes

- infections parasitaires (Lernea cyprinacea, Anguillicola crassus) - ingestion de corps solides (écrevisses)

Illustrations

Anus hémorragique chez une anguille argentée

mâle (P. ELIE) Anus saillant et hémorragie périanale

(GDSAA)

Anus et nageoire hémorragique

chez une anguille argentée mâle (P. ELIE)

Page 17: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

16

Bulle de gaz (BG)

Définition

Présence sous la peau, sur les nageoires, à l’intérieur des yeux, sur les lamelles

branchiales de microbulles de gaz provoquées par une sursaturation gazeuse de

l’eau en azote et, plus rarement en CO2.

Description Les microbulles de gaz sont visibles à l’œil nu ou à la loupe et, dans les cas

extrêmes, la peau crépite au toucher.

Causes principales : orientation de diagnostic La sursaturation de l’eau en gaz s’observe sous les chutes d’eau, à l’arrivée

d’eau souterraine sous pression, lors de formation de glace et/ou de fonte des

neiges et lors de croissance rapide d’algues (bloom phytoplanctonique par

exemple).

Remarques :

• Dans la nature, ce phénomène est fréquent lors de la fonte des neiges en zones de moyenne montagne ainsi qu’au pied des chutes d’eau (cascades, aval de

barrages). Il s’observe également sur des poissons vivant dans des milieux

alimentés par des sources artésiennes.

• Ne pas confondre :

Les bulles de gaz sous-épidermiques qui sont liées à une sursaturation gazeuse

de l’eau (effet pathogène)

et

les bulles d’air des chambres operculaires qui sont captées par une anguille

lorsqu’elle est en apnée en dehors de l’eau (fonction physiologique).

Page 18: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

17

Illustrations - Bulle de gaz (BG)

Anguille jaune : présence de bulle de gaz sous-operculaire (G. CSABA)

Emphysème sous-cutané (INRA)

Anguillette en apnée avec ses deux bulles d'air dans l'espace operculaire ( P.ELIE)

Page 19: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

18

Déformation, difformité et malformation (AD)

Définition et description Anomalies morphologiques d’un organe ou d’une partie du corps se manifestant

par des modifications de la forme, des proportions ou de l’aspect par rapport à

la normale, et qui peuvent être :

- acquises au cours de la vie du poisson = déformations - congénitales ou d’origine génétique (présentes à la naissance) consécutivement

à un trouble du développement d’un organe pendant la phase embryonnaire =

malformations. NB : A l’œil nu, il est quasiment impossible de différencier les deux anomalies.

Localisations - Colonne vertébrale : lordose (courbure ventrale), scoliose (courbure latérale), xyphose (courbure dorsale) - Tête : brachycéphalie = tête anormalement petite (« tête de boxeur ») Ces déformations peuvent se localiser aussi au niveau des opercules, mâchoire et

nageoires.

Causes principales : orientation de diagnostic - Composés organochlorés (pesticides, herbicides), métaux lourds (Cd, Pb) - Parasitisme à Myxosporidies

- Virus, bactéries, toxines algales

- Séquelles de fractures, traumatismes (capture, prédation)

- Tumeurs

- Alimentation inadaptée, carences vitaminiques

- Désordres neuromusculaires

- Facteurs physiques : sursaturation gazeuse, hypoxie, température trop faible,

salinité, radioactivité, chocs électriques. Illustrations

Déformation de la colonne vertébrale

d'un chevesne (P. GIRARD) Déformation de la colonne vertébrale

d'une brème (P. ELIE)

Page 20: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

19

Illustrations - Déformation, difformité et malformation (AD) – Suite

Déformation de la mandibule chez une anguille (P. ELIE)

Déformation de la mâchoire inférieure de chevesnes

(P. GIRARD)

Déformation de la colonne vertébrale de Boops boops – I. LOUIZ

Page 21: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

20

Erosion (ER)

Définition

Lésion de la peau ou des muqueuses caractérisée par la destruction généralement

lente et progressive des tissus superficiels(*) suite à une lésion pathologique ou

traumatique avec un risque éventuel de surinfection.

(*) : L’érosion peut être profonde s’il y a destruction de la couche basale des

épithéliums de revêtement.

NB : Le terme érosion est également utilisé lorsqu’il y a nécrose de la partie distale des nageoires.

Description La couche superficielle du tégument est endommagée ou manquante, laissant

apparaître le tissu sous-cutané sous-jacent.

Causes principales : orientation de diagnostic

- Bactérioses

- Parasites externes

- Carences nutritionnelles ou vitaminiques

- Facteurs environnementaux défavorables

- Pollutions chimiques : HAP brut, Cd - Brûlures (U.V. solaires), engins de capture

Illustrations

Erosion cutanée face dorsale (N. KECK)

Page 22: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

21

Illustrations - Erosion (ER) - Suite

Erosion cutanée latérale (G. CSABA)

Erosion du tégument du crâne et de l’œil chez une anguillette (P. ELIE)

Erosion du tégument dans la région dorso latérale chez une anguille (P. ELIE)

Page 23: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

22

Etat pathologique multiforme (ZO)

Définition Association de plusieurs lésions simultanées de la peau ou des nageoires.

Description Plusieurs types de lésions, à l’échelle locale ou générale, sont présentes

simultanément

Par exemple : exophtalmie + hémorragies + mélanose.

Causes principales : orientation de diagnostic Septicémies bactériennes ou virales aiguës

Illustrations

Anguille argentée mâle : hémorragies, érosions et ulcérations cutanées (N. KECK)

Lésions multiples (hémorragies, érosions, perte

d’écailles) chez une brème commune (P. ELIE)

Civelle stade VII : kystes branchiaux, ulcération abdominale,

parasites vessie natatoire (P.ELIE)

Etat pathologique multiforme chez une carpe

(H.J. SCHLOTFELDT)

Page 24: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

23

Hémorragie (HE)

Définition

Effusion ou extravasation de sang hors des vaisseaux sanguins (appareil circulatoire) consécutive à un traumatisme ou à une lésion de ceux-ci, engendrée

par diverses causes.

Description Les hémorragies sont divisées en plusieurs catégories :

- le « purpura », qui se caractérise par l’éruption sous la peau de taches rouges apparaissant spontanément et de formes et de tailles variables,

- l’ « érythème » qui est une congestion cutanée qui confère une couleur rouge à la peau,

- les « pétéchies », qui se présentent sous forme de petites taches superficielles lenticulaires rouges ou rouge-violacé de quelques millimètres de diamètre voire

moins,

- les « ecchymoses », qui forment des taches violacées, aux contours irréguliers et imprécis, de 1 à 2 cm de diamètre,

- les « hématomes » : le sang provient de la rupture d’un vaisseau et s’accumule dans les tissus, formant une poche plus ou moins grande,

- les « hémorragies franches », qui entraînent des pertes importantes de sang, soit à l’extérieur du corps, soit dans les activités corporelles.

L’une des conséquences des hémorragies est l’anémie, qui est une diminution de la quantité totale d’hémoglobine fonctionnelle circulante.

Causes principales : orientation de diagnostic

- Maladies infectieuses : septicémies virales et bactériennes

- Parasitisme

- Traumatismes, irritations

- Carence en vitamine A

Page 25: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

24

Illustrations - Hémorragie (HE)

Hémorragies périanales et abdominales chez une anguille argentée (P. ELIE)

Purpura abdominal chez une anguille jaune

(GDSAA)

Pétéchies dorsales et points blancs (Ichthopthirius) chez une anguille jaune (GDSAA)

Hémorragie dorsale punctiforme

chez une anguille argentée (P. ELIE)

Hémorragies des arcs branchiaux chez des civelles suite infection bactérienne

(P. ELIE)

Hémorragie de la nageoire pectorale et de son

pédoncule chez une anguille jaune (G. CSABA)

Page 26: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

25

Hypersécrétion de mucus (SM)

Définition Sécrétion anormalement importante de mucus au niveau du corps ou des

branchies.

Description Tout ou partie du corps ou des branchies est recouvert d’une couche abondante

de mucus, lui conférant une coloration blanc-bleutée et un aspect brillant.

Causes principales : orientation de diagnostic - Stress

- Parasitisme externe

- Irritations Remarque Observation difficile chez les anguilles dans l’eau.

Illustrations

Ichthyophtiriose généralisée sur anguillette

(Cemagref) Hypersécrétion de mucus chez une anguillette

(Cemagref)

Hypersécrétion de mucus chez une anguille rendant son tégument opalescent (P.ELIE)

Ichthyophtiriose généralisée avec hypersécrétion de mucus (G. GIORGETTI)

Page 27: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

26

Lésions branchiales (LB)

NB : L’observation de ces lésions nécessite souvent le sacrifice préalable des anguilles.

Nécrose, érosion branchiale (NE)

Définition La lésion des branchies est caractérisée par le raccourcissement et la

détérioration lente et progressive des filaments branchiaux à la suite d’une

atteinte pathologique. Il existe un risque éventuel de surinfection.

Le terme érosion est également utilisé lorsqu’il y a nécrose de la partie distale des filaments branchiaux.

Description Les zones nécrotiques présentent une coloration le plus souvent blanc-jaunâtre.

Causes principales : orientation de diagnostic - Processus infectieux (bactérioses, mycoses)

- Attaque parasitaire

- Exposition aiguë à des contaminants chimiques dans l’eau et dans le sédiment

Illustrations

Nécrose généralisée des lamelles branchiales

(G. CSABA) Détail d’une lamelle branchiale nécrosée

(GDSAA)

Détail d’une lamelle branchiale nécrosée

(GDSAA)

Page 28: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

27

Kystes branchiaux (KY)

Définition

Un kyste est une cavité contenant un liquide. Par extension, le terme kyste parasitaire est utilisé pour décrire la réaction tissulaire qui entoure certains

parasites en état de dormance.

Description Les kystes branchiaux ont la forme d’un grain de riz à l’intérieur des filaments

branchiaux Leur couleur varie du blanc au jaunâtre. Aucune réponse

inflammatoire n’est associée à la présence de kystes.

Causes principales : orientation de diagnostic Parasitisme à Myxosporidies

Illustrations

Kystes branchiaux chez une civelle (stadeVII) dus vraisemblablement à une Myxosporidie

(P. ELIE)

Kystes dépassant de la cavité branchiale chez une civelle - ouverture de l’opercule et cavité distendues (P. ELIE)

Kystes branchiaux chez une anguille jaune dus à

des spores de Myxidium (INRA) Affection kystique des branchies d’une carpe

atteinte de myxobolose (INRA)

Page 29: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

28

Hyperplasie et congestion branchiale (CH)

Définition et description Hyperplasie : extrémité blanche et apparence mucoïde des filaments, souvent associée à la fusion des lamelles.

Congestion : accumulation de sang dans les vaisseaux sanguins de la branchie, entraînant une augmentation de volume et une altération de ses fonctions.

Causes principales : orientation de diagnostic Infections

Irritations (produits chimiques dans l’eau)

Parasitisme (Ichtyophtirius, Trichodina)

Illustrations

Hyperplasie de la partie supérieure du premier arc

branchial et congestion du reste de la branchie chez un saumon atlantique (GDSAA)

Lésion congestive

avec hyperplasie dorsale cutanée (Cemagref)

Page 30: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

29

Lésions oculaires (LB)

Hémorragie oculaire (HE)

Définition

Effusion de sang à l’intérieur de l’œil.

Description Des zones hémorragiques, diffuses ou non, sont visibles dans ou autour de la

chambre antérieure de l’œil.

Causes principales : orientation de diagnostic - Maladies infectieuses

- Parasitisme

- Traumatismes (captures, prédateurs, …)

Illustrations

Zones hémorragiques dans la chambre

antérieure de l’œil (GDSAA)

Zones hémorragiques sous la cornée (GDSAA)

Page 31: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

30

Gros yeux ou Exophtalmie (EX)

Définition

Saillie ou protrusion anormale du globe oculaire hors de son orbite.

Description Les exophtalmies peuvent être uni- ou bilatérales et plus ou moins prononcées.

Causes principales : orientation de diagnostic

- Maladies infectieuses : septicémies virales et bactériennes

- Parasitisme oculaire

- Désordres métaboliques, néphrocalcinose - Sursaturations gazeuses

- Traumatismes

Remarque

L’augmentation de la taille oculaire est un phénomène physiologique normal qui

se met en place au moment de l’argenture.

Illustrations

Exophtalmie bilatérale vraisemblablement d’origine virale (SHV) chez des truitelles

(T. POPPE)

Exopthalmie chez un saumon atlantique

(T. POPPE)

Page 32: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

31

Ulcère cornéen (UL)

Définition

Perte de l’épithélium superficiel de la cornée.

Description La surface de l’œil est blanchâtre, et il y a présence d’une cavité plus ou moins

importante à la surface de la cornée.

Causes principales : orientation de diagnostic

- Maladies infectieuses : septicémies virales et bactériennes

- Parasitisme

- Traumatismes, irritations

Remarque

L’ulcère cornéen accompagne souvent la kératite.

Illustrations

Ulcère cornéen chez une anguille jaune

entraînant une kératite (P.ELIE)

Ulcère cornéen chez une anguille jaune entraînant une kératite

(P.ELIE)

Page 33: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

32

Perte d’œil ou énucléation (AO)

Définition et Description

L’œil n’est plus dans sa cavité orbitale.

Causes principales : orientation de diagnostic

- Cannibalisme, combats

- Sursaturations gazeuses

- Ectoparasitisme

- Bactérioses

Illustrations

Enucléation gauche chez une anguille jaune d’origine

probablement traumatique (G. FAZIO)

Enucléation de l’œil gauche et ulcération périorbitale

chez un saumon atlantique (T. POPPE)

Page 34: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

33

Parasitisme oculaire (PA)

Définition et description

Présence de macro-parasites dans ou autour de la chambre antérieure de l’œil.

Causes principales : orientation de diagnostic

- Prozoaires : Ichtyophtirius, Ichtyobodo

- Trématodes (Diplostomum)

Illustrations

Larves de Trématodes (GDSAA)

Larves de Trématodes (INRA)

Page 35: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

34

Opacité (CO)

Définition

Perte de la transparence de la cornée ou du cristallin (cataracte).

Description Lors de cataracte, le cristallin (« lentille des yeux ») montre des petits points ou

des lignes blanchâtres. Dans les cas plus sévères, il perd progressivement sa

transparence et devient opalescent puis complètement opaque et blanc (voire

brun), ce qui lui confère l’apparence d’une perle logée dans l’œil. La perte de la

vision est alors très importante (cécité partielle à totale).

Uni- ou bilatérales, les cataractes présentent différents degrés d’opacification.

Causes principales : orientation de diagnostic

- Irritations, traumatismes

- Carences nutritionnelles (vitamine B2, vitamine C, fer)

- Parasitisme oculaire (migration de larves de trématode : Diplostomum sp.)

- Infections bactériennes, virales ou mycosiques

- Micropolluants (HAP) Illustrations

Opacité cornéenne chez un saumon atlantique (H.J. SCHLOTFELDT)

Début d’abrasion de l’œil chez une anguille jaune. On peut constater l’opalescence du pourtour de la

cornée (P. ELIE)

Page 36: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

35

Maigreur (AM)

Définition Etat physiopathologique d’un organisme se caractérisant par la perte prononcée

de sa masse musculaire et de ses réserves de graisse, et dont le poids est

inférieur à celui qui est constaté habituellement chez des individus de taille

équivalente.

Synonymes : -Cachexie -Emaciation : perte des réserves de graisse et de la masse musculaire consécutivement à une privation de nourriture.

Description L’état de maigreur se caractérise par un corps effilé, une fonte musculaire, un

creusement des flancs et de l’abdomen. Les éléments du squelette sont saillants.

Causes principales : orientation de diagnostic - Privation prolongée de nourriture

- Parasitisme interne

- Intoxications chroniques

- Micropolluants

- Infections bactériennes chroniques

- Stress physiologique

Illustrations

Carpe miroir amaigrie.

On distingue nettement les côtes de l’animal (GDSAA)

Civelles de même taille et de même stade prélevées dans le même site, au même moment,

dont l’une présente une maigreur anormale (P.ELIE)

Page 37: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

36

Masse et « grosseur » (AG) : Excroissance, tumeur, kyste, nodule…

Définition Toutes « bosses » anormales constatées sur le poisson.

Description Une masse peut être une excroissance, un néoplasme (ou tumeur), un abcès (rarissime chez les poissons), un kyste, un papillome, un granulome, un nodule, une plaque ou le site d’une inflammation sévère (granulome). A ces « masses », sont parfois associées des hémorragies superficielles qui

témoignent de la réponse de l’hôte.

Causes principales : orientation de diagnostic

Tumeur : - certains virus (lymphocystis)

- des contaminants environnementaux (pétrole, HAP, DDT, PCB, arsenic, RX) - prédisposition génétique

- vieillissement (à l’origine de mutations)

Kyste : parasitisme (myxosporidies)

Papillome : virus, contamination des sédiments

Granulome : réponse à l’invasion de l’organisme par des agents infectieux (bactéries, parasites) ou non (corps étrangers)

Nodule : le plus souvent viral (les nodules contiennent des particules virales), comme dans le cas de la maladie lymphokystique.

Remarque

Selon le nombre de kystes parasitaires (généralement provoqués par des Myxosporidies), cinq classes de qualité sont déterminées (Cf. grille de

description) :

• 0 kyste = 0 • < 3 kystes = 1 • 4-6 kystes = 2 • 7-10 kystes = 3 • > 10 kystes = 4

Page 38: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

37

Illustrations - Masse et « grosseur » (AG)

Tumeur papillomateuse crânienne et buccale chez

une anguille jaune (GDSAA) Tumeur dorsale

(G. CSABA)

Tumeur musculaire

(D. BUCKE) Tumeur abdominale chez une anguille

( P. ELIE)

Tumeur papillomateuse buccale

(H.J. SCHLOTFELDT)

Page 39: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

38

Nécrose (NE) Définition Mort, gangrène, mortification de cellules ou d’un tissu organique se produisant

du vivant de l’animal par suppression de l’irrigation sanguine.

La nécrose, à la différence de l’ulcère, est une lésion irréversible.

Description - Peau : les premiers stades commencent par des lésions pâles, blanc-grisâtres,

qui tendent à devenir noires par la suite. Puis la peau se racornit et se dessèche,

restant séparée des zones irriguées par un sillon qui la délimite de façon précise.

Le stade final évolue vers une perte de substance, c’est-à-dire une ulcération, de

la zone atteinte.

- Nageoire : elle apparaît déchirée, en lambeaux et ne subsiste, finalement, que

sous la forme d’un moignon de couleur blanchâtre.

Causes principales : orientation de diagnostic

- Bactérioses (Flavobactériose, Vibriose, Pseudomonose) et viroses - Parasites externes

- Pollutions chimiques : HAP brut, cadmium, chrome, mercure, effluents de pâte à papier, …

- Pathologies nutritionnelles (carences, toxicité du plomb) et carences

vitaminiques (vitamine C)

- Brûlures (UV), traumatismes, cannibalisme. Illustrations

Ulcération et nécrose abdominale chez une

anguille jaune (P. ELIE) Nécrose de la partie distale du pédoncule caudal

chez une anguille argentée (GDSAA)

Page 40: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

39

Ulcère hémorragique (UH)

Définition Lésion cutanée inflammatoire, aiguë ou chronique, caractérisée par la perte

localisée et complète de l’épiderme (peau) ou de l’épithélium, exposant ainsi les

muscles sous-jacents. La guérison laisse une cicatrice avec ou sans perte de

matière.

Description Un ulcère présente une zone centrale généralement hémorragique avec mise à nu

du derme et/ou du tissu musculaire sous-jacent. La lésion est délimitée et

entourée d’un anneau d’épiderme nécrotique blanc ou jaunâtre. Associée ou non

à une congestion diffuse (zone inflammatoire et hémorragique) des tissus

environnants, elle est souvent accompagnée d’une dépigmentation de la peau.

« Synonyme » d’ulcère : ulcération.

Causes principales : orientation de diagnostic - infections bactériennes (Flavobacterium sp., Aeromonas sp.) ou mycosiques

- irritation chronique imputable à la contamination chimique des sédiments

(métaux et métalloïdes : Cr, Fe, Co, Cu, Zn…) Illustrations

Mâle argenté : hémorragies

et ulcérations cutanées (N. KECK) Anguille argentée : ulcérations abdominale et

sous mandibulaire (P. ELIE)

Phase débutante du processus ulcératif

(N. KECK) Ulcère constitué avec anneau nécrotique

périphérique (GDSAA)

Page 41: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

IV. LES PRINCIPAUX PARASITES EXTERNES

Page 42: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

41

Crustacés (PC)

Les crustacés appartiennent au phylum des arthropodes. Ils se caractérisent par une respiration branchiale.

Ils affectent la plupart des espèces piscicoles, dont l’anguille, et sont notamment

responsables d’affections circulatoires (anémies) et cutanéo-branchiales

délabrantes. Ils sont également impliqués dans la transmission d’autres agents

pathogènes, telle la virémie printanière de la carpe (VPC). Certains d’entre eux

(Argulus) sont capables de sécréter des substances irritantes stressant très

fortement l’animal.

Lernea cyprinacea L’agent Parasite permanent d’environ 10 mm, avec un dispositif de fixation quadrilobé,

il appartient à la sous-classe des Copépodes.

Symptômes et lésions Le parasite se fixe profondément dans les branchies, le derme et le muscle, son

ancrage étant fréquent en région pelvienne. Il provoque des réactions

inflammatoires cutanées, accompagnées d’hémorragies, qui conduisent à des

ulcères cutanéo-musculaires. En outre, il peut provoquer une inflammation

intense du rectum.

Mortalités Des mortalités sévères s’observent au printemps en corrélation avec l’élévation

de la température de l’eau.

Illustrations

Lernée implantée en région abdominale

d’un chevesne (GDSAA) Lernée isolée

(INRA)

Page 43: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

42

Argulus foliacea

L’agent Autrement appelé « poux » du poisson, il est probablement le plus répandu de

tous les crustacés. C’est un parasite temporaire qui appartient à la sous-classe

des Branchioures, riche d’une centaine d’espèces. Aplati dorso-ventralement, sa

taille varie de 5 (mâle) à 7 mm (femelle).

Soit-il est implanté, soit-il se déplace à la surface du corps du poisson. Il est

hématophage et se nourrit de sucs cellulaires et de sang qu’il suce après avoir

piqué le tégument de son hôte.

Symptômes et lésions Particulièrement redoutable surtout chez les jeunes sujets, la gravité de

l’infestation reste cependant fonction de la densité parasitaire. Les troubles

cliniques sont représentés par de l’excitabilité, du prurit, une hypersécrétion de

mucus, des microblessures du tégument et une destruction partielle des

branchies suivies d’ulcères et de nécroses. En piquant le tégument, il

déclencherait une infiltration du derme et provoquerait une inflammation et une

tuméfaction de la peau.

Illustrations

Infestation massive d’anguilles par des Argules

(INRA) Gros plan sur Argulus foliacea implanté dans le

tégument d’une carpe (INRA)

Argule chez un jeune chevesne (INRA) Gros plan d'argule (S. FEIST)

Page 44: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

43

Ergasilus sieboldi

L’agent Il appartient à la sous-classe des Copépodes, et le genre comprend plus de 200

espèces. C’est un parasite branchial temporaire à cycle direct, de 1 à 2 mm,

particulièrement dangereux.

Symptômes et lésions Hypoxie, anémie, détresse respiratoire Mortalités Parfois sévères

Epidémiologie Il se rencontre surtout en été. Illustrations

Ergasilus sur les branchies d’une tanche

(GDSAA) Infestation massive de branchies

(INRA)

Vue détaillée d’Ergasilus sieboldi

(EAFP) Vue détaillée d’Ergasilus sieboldi

(EAFP)

Page 45: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

44

Paragnathia formica Parasite au stade larvaire hématophage des Mulets (Mugil sp.), du Flet, du Gobie

et de l’Anguille, ce crustacé appartient à la famille des Gnathidés.

Mesurant de 2 à 5mm, il est fixé sur le corps des poissons par deux crochets

imposants (de un à plusieurs centaines de parasites par individu). Il provoque

une réaction inflammatoire au site d’implantation de ses crochets et s’ensuit une

anémie, un amaigrissement et une diminution du taux de croissance. Les

mortalités sont à priori faibles et ne concernent que les animaux les plus chétifs.

Ce crustacé isopode typique des milieux saumâtres vit dans les cavités situées

sous la surface du sol et dans les microfalaises des marais salés (entre shore et Slikke). Son cycle vital débute en hiver avec la libération des larves au premier

stade (Zuphea) ; celles-ci s’attachent au poisson pendant 2 heures à 2 jours et se

nourrissent de sang, ce qui provoque une dilatation du thorax (jusqu’à deux fois

le volume du corps). Une fois repues (2nd stade larvaire = Praniza), les larves

quittent l’hôte jusqu’à ce qu’elles s’alimentent de nouveau. Le stade adulte

apparaît l’hiver suivant.

Illustrations

Infestation massive d’une anguillette par Paragnathia formica

(Cemagref)

Présence d’individus isolés de Paragnathia

formica sur la tête d’une anguillette (Cemagref)

Page 46: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

45

Hirudinés ou sangsues (Piscicola geometra) – (PH)

Ce sont des vers annélides responsables d’affections parasitaires plus ou moins

graves selon la densité des parasites sur le poisson. Piscicola geometra est le

représentant le plus commun de ce groupe.

L’agent Piscicola geometra est un ver annélide de 2 à 4 cm, cylindrique, segmenté et

possédant des ventouses. C’est un ectoparasite cutanéo-branchial,

hermaphrodite, monoxène, hématophage.

Espèces sensibles Piscicola geometra se rencontre chez toutes les espèces de poissons d’eau douce

ou ayant une écophase de leur cycle en eau douce et vivant dans des milieux

tempérés, à toutes températures.

Symptômes et lésions Sa présence sur la peau entraîne des irritations et une anémie. Il est accusé de

transmettre le virus de la NHI.

Mortalités Mortalités directes faibles, mais peut entraîner un stress propice à d’autres

attaques

Illustrations

Sangsues chez une anguillette (P. ELIE)

Page 47: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

46

Illustrations - Hirudinés ou sangsues (Piscicola geometra) – (PH)

Sangsues chez une anguillette (P. ELIE)

Sangsues chez une tanche (H.J. SCHLOTFELDT)

Sangsues chez des brochets (H.J. SCHLOTFELDT)

Page 48: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

47

Mycose « ou mousse » - (PM)

Maladie due à des champignons aquatiques qui sont des micro-organismes

saprophytes ou parasites facultatifs, ubiquistes, et capables de survivre longtemps dans le milieu dans lequel ils trouvent leur optimum thermique, entre

18 et 25 °C.

L’agent Saprolegnia sp. est un champignon ubiquiste, extrêmement répandu,

responsable de la saprolégniose - ou « maladie de la mousse ».

Espèces sensibles La saprolégniose affecte toutes les espèces de poisson de tous milieux, à tous les

stades. Ce problème est cependant très atténué dans les eaux salées.

Symptômes et lésions Les symptômes ne sont pas spécifiques et les lésions induites, superficielles,

présentent un aspect cotonneux (d’où le nom de « mousse »). Les troubles sont

fréquents et la mort survient par rupture de la régulation osmotique.

Mortalités Variables, jusqu'à 50%

Epidémiologie - la transmission : Saprolegnia agit en surinfection et sa transmission s’effectue par l’intermédiaire de spores ciliées nageuses (zoospores), l’infestation se faisant

par voie transcutanée;

- les conditions : la maladie est conditionnée par le stress en général, et par des blessures initiales, surtout de la peau et des branchies. Elle est favorisée par des

charges importantes en matières organiques et les brusques variations de la

température de l’eau.

Illustrations

Ulcère région caudale d’anguille surinfecté par

une mycose exubérante (P. ELIE)

Page 49: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

48

Illustrations - Mycose « ou mousse » - (PM) - Suite

Mycose nécrosante de la tête d’un saumon (GDSAA)

Développement mycosique chez une truite

(N. KECK)

Page 50: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

49

Point blanc (PB) L’agent Le protozoaire cilié Ichtyophtirius multifiliis est un parasite monoxène (i.e. à 1 seul hôte) obligatoire des poissons.

Il est responsable de l’ichtyophtiriose ou « maladie du point blanc », parasitose

économiquement désastreuse, considérée comme un des fléaux de la pisciculture

mondiale.

Espèces sensibles I. multifiliis affecte les poissons de quasiment toutes les espèces piscicoles, de

tous âges et de tous milieux d’eau douce et oligo halins. En milieux de salinité supérieure, la maladie du point blanc est provoquée par son « cousin germain »,

Cryptocaryon irritans.

Symptômes et lésions L’ichtyophtiriose est une affection délabrante pour les épithéliums cutanés et

branchiaux. Les lésions sont liées au mouvement rotatoire des parasites sous le

tégument. Ceux-ci peuvent également pénétrer dans la bouche et les narines,

gênant l’olfaction.

Mortalités De faibles (adultes) à très fortes (juvéniles).

Diagnostic L’adulte, très facile à observer au microscope optique, se présente sous forme

d’un point blanc de forme arrondie entourée d’une ciliature en mouvement

perpétuel. Ce point blanc est incrusté sous la peau et a une taille au maximum de

croissance, supérieure à 500 µ.

Epidémiologie - La transmission : elle est directe et la reproduction s’opère en dehors de l’hôte, chaque parasite adulte quitte provisoirement le poisson pour former un

petit kyste qui pourra libérer ensuite jusqu'à un millier de nouvelles formes

infestantes, les tomites. Ceux-ci mesurent quelques dizaines de microns. Ces formes libres vont devoir trouver rapidement un nouvel hôte car leur durée de

survie dans le milieu est de 1 à 2 jours maximum.

- Les conditions : le parasite se rencontre à toutes les températures, de 3 à 28 °C, l’optimum étant compris entre 16°C et 20 °C. La maladie est favorisée par

l’élévation thermique de l’eau qui accélère le déroulement du cycle (21 jours à

10 °C, contre 7 jours à 25°C).

Les fonds anfractueux, la lenteur du courant, l’accumulation de matières

organiques et les phénomènes de surdensité, individus bloqués au pied d’un

Page 51: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

50

obstacle, sont autant d’autres facteurs particulièrement favorables aux

contaminations.

Illustrations

Point blanc chez une anguille (N. SUSPERREGUI)

Ichthyophtiriose généralisée avec hypersécrétion de

mucus (G. GIORGETTI)

Ichthyophtiriose généralisée sur une anguillette

(Cemagref)

Page 52: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

V. QUELQUES CONSEILS POUR LES EXAMENS DES POISSONS

Page 53: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

52

L’examen direct des poissons sur le terrain permet d’observer et de noter des

lésions qui souvent s’estompent rapidement ou qui risquent de devenir moins

significatives au bout de quelques heures, alors que, de leur côté, les parasites

peuvent se décrocher rapidement de l’hôte.

Voici, par conséquent, les principaux examens à réaliser in situ :

1. Rincer à l’eau propre les poissons avant toute observation

2. Mesures biométriques des individus (poids P + longueur L) et stade (jaune / argenté s’il s’agit d’anguilles) 3. Nature, localisation et abondance (ou, selon les cas, taux de recouvrement) des lésions observées :

3.1. Aspect général des poissons :

Etat général (maigreur, embonpoint), déformations, aspect de l’abdomen (gonflé),...

3.2. Lésions de la peau et des nageoires (préciser leur localisation et leur nombre sur la fiche

de renseignement) :

Ulcères, hémorragies, nécroses, érosions (nageoires), colorations anormales, aspect du mucus

(quantité, couleur), présence éventuelle de macroparasites, de bulles de gaz sous la peau,

« grosseurs » (tumeurs, kystes, excroissances,...)

3.3. Lésions oculaires :

Exophtalmie (« gros yeux »), énucléation, opacité, hémorragies, bulles de gaz,...

3.4. Lésions branchiales :

Couleur : branchies décolorées (rose pâle) ou au contraire congestionnées (rouge vif,

violacées), tâches hémorragiques, érosions, kystes, parasites, présence de débris, de terre ou

de vase...

4. Forme et abondance du parasitisme : Le parasitisme se présente sous différentes formes :

- soit sous la forme de kystes, de nodules, de « mousse » ou de points blancs ou noirs,

- soit sous la forme même du parasite (crustacés, sangsues, etc.).

Il est donc important d’en préciser la forme et l’abondance.

Que ce soit pour l’identification des lésions ou des parasites, se référer dans tous les cas au manuel d’identification et à la grille de description.

5. Il est tout particulièrement recommandé de prendre des photographies – de préférence avec un appareil numérique – des individus malades et des lésions ou des parasites présents.

Page 54: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

VI. CONSEILS POUR LE CONDITIONNEMENT

DES ECHANTILLONS A ANALYSER AU LABORATOIRE

Page 55: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

54

Prélèvements pour analyses et investigations spécifiques

Par la suite, des échantillons de poissons entiers ou d’organes pourront être adressés à un laboratoire vétérinaire agréé pour d’éventuelles analyses complémentaires, virologiques, bactériologiques, histologiques ou toxicologiques.

Les échantillons destinés aux analyses bactériologiques et virologiques devront être

maintenus en réfrigération entre 0°C et 4°C, sachant que :

- les analyses bactériologiques :

�devraient être entreprises maximum 6 H. après la mort

�s’effectuent préférentiellement sur la rate, le rein, les branchies ou au niveau des lésions,

- les analyses virologiques :

�peuvent être entreprises jusqu’à 24 H. après la mort

�s’effectuent préférentiellement sur la rate, le rein, le cœur et l’encéphale

�la congélation reste possible.

Les échantillons destinés aux analyses toxicologiques (poissons, organes) pourront être

préalablement congelés et stockés jusqu’à plusieurs mois à - 18°C.

Les analyses toxicologiques s’effectuent sur le foie, le muscle, l’encéphale, les branchies, les

gonades…

Les échantillons destinés aux analyses histologiques seront conservés dans l’alcool à 70°C ou

dans le formol à 10%.

Page 56: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

VII. MODELES DE FICHES DE SAISIE D’INFORMATION

Page 57: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

56

Comment renseigner les fiches de saisie « pathologie » ?

Il est important de renseigner soigneusement et avec le plus de précision possible l’ensemble

des rubriques.

Cadre de l’étude : pour chaque fiche, préciser le contexte (exemple : Indicang ; marquages ; RHP ; réseau de surveillance ; pêches DCE ; etc.)

1. Fiche de renseignements généraux Renseigner cette fiche ne pose aucun problème particulier exception faite de certaines

données qui peuvent ne pas être connues ou disponibles (O2, pH, température de l’eau).

Toutefois, il est recommandé de récolter le maximum d’informations sanitaires, sur le milieu,

soit directement, soit auprès de divers organismes (Agences de l’eau ; Diren ; Syndicats

mixtes ; etc.).

2. Fiche de saisie « pathologie » individuelle Après avoir précisé le cadre de l’étude, la date, le site ou le bassin versant et le numéro du

département, il faudra renseigner les rubriques « Renseignements généraux » et

« Renseignements anatomo-morphologiques ».

Les tableaux qui suivent ces deux rubriques ne sont à remplir que si des lésions

macroscopiques et/ou des parasites externes sont visibles à l’œil nu sur les individus

examinés.

Dans le tableau « Lésions générales », ne cocher qu’une seule case et préciser ensuite, autant que possible, soit la nature de la lésion, soit son importance :

• Etat pathologique multiforme : quelles sont les différentes lésions observées simultanément

• Déformation, difformité : de quel organe s’agit-il : nageoire ? queue ? autre ?

• Maigreur : faible, moyenne ou forte ?

• Absence d’organe(s) : totale ou partielle ? et de quel organe ou partie d’organes s’agit-il ?

• Hypersécrétion de mucus : généralisée ou partielle ?

• Altération de la couleur : coloration anormale ou décoloration (= coloration terne) ?

• Lésions oculaires : à préciser à partir des lésions décrites dans le manuel

• Lésions branchiales : à préciser à partir des lésions décrites dans le manuel

• Bulle de gaz : localisation et importance ?

• Autres : à préciser

Page 58: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

57

Dans le dernier tableau, cocher les cases en vous aidant de la grille de description :

• pour les 5 lésions et les 5 groupes parasitaires listés, il suffit de cocher une seule case en fonction de l’abondance (lésions, parasites) ou du taux de recouvrement

• pour leur localisation respective, plusieurs cases peuvent être cochées.

• si une lésion est observée plusieurs fois en une seule et même localisation d’un même individu, on coche la case correspondant à la localisation des lésions observées

• si une lésion est observée plusieurs fois en différentes localisations d’un même individu, on coche la case correspondant au nombre (abondance) des lésions observées et, pour ses localisations respectives, on indique pour chacune le nombre de lésions correspondantes.

La case avec « ? » permet de saisir une localisation non listée ici (Cf. grille de description).

Exemples :

Sur un même individu, 2 tumeurs sont présentes sur la tête. Cocher comme ci-dessous :

Nombre < 3 4-6 7-10 > 10 Localisation

Lésions % S2 < 5% 5-10% 10-20% >20% C T H A N F K L U ?

Grosseurs, tumeurs X X

Sur un même individu, 7 kystes sont présents, 1 au niveau de l’œil, 2 au niveau des flancs, 4

au niveau des nageoires (sans autre précision). Cocher comme ci-dessous :

Nombre < 3 4-6 7-10 > 10 Localisation

Lésions % S2 < 5% 5-10% 10-20% >20% C T H A N F K L U Y

Grosseurs, tumeurs X 4 2 1

Des zones hémorragiques recouvrent l’abdomen et la majeure partie des flancs d’un même

individu. Cocher comme ci-dessous :

Nombre < 3 4-6 7-10 > 10 Localisation

Lésions % S2 < 5% 5-10% 10-20% >20% C T H A N F K L U ?

Hémorragies X X X

Page 59: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

58

Une vingtaine d’argules sont observées sur l’ensemble du corps d’un même individu. Cocher

comme ci-dessous :

Abondance Localisation Parasites 1 2 3 4 C T H A N F K L U ?

Crustacés (Argulus,…) X X

3. Fiche de saisie « pathologie » générale Après avoir précisé le cadre de l’étude, la date, le site ou le bassin versant et le numéro du

département, il faudra renseigner les différentes colonnes :

ANG (N°/code) : pas de problème particulier

Stade: A = argenté ; J = jaune ; I = intermédiaire ; C = civelle

Lmm : pas de problème particulier

Pg : pas de problème particulier

Sexe : sexe : F = femelle ; M = mâle ; I = indéterminé

Codes pathologie (se reporter à la grille de description) : codification à 3 lettres pour [code patho ou parasite (= 2 lettres) + localisation (= 1 lettre)] et 1 chiffre pour [abondance (lésion ou parasite) ou taux de recouvrement (lésion)].

N° Photo : à préciser, sachant qu’il est particulièrement intéressant de prendre le maximum de

clichés, de préférence avec un appareil numérique.

Deux tableaux sont proposés à utiliser au choix en fonction de l’abondance des captures et

l’échantillonnage envisagé :

- tableau à 20 lignes

- tableau à 30 lignes.

Page 60: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

59

FICHE DE RENSEIGNEMENTS GENERAUX

CADRE DE L’ETUDE :

Date : Site/BV : Département :

OBSERVATEUR / PRELEVEUR

Nom : .....................................................................

Adresse : .........................................................................................................................................

...........................................................................................................................

TEL : ........................................................................................................

E-mail : .....................................................................

INFORMATIONS SUR LA PECHE

TRAIT / ZONE DE PECHE / PK : ...............................................................................................................

MODE DE CAPTURE : .........................................................................................................................

NOMBRE DE CAPTURES : Argentées : Jaunes : Civelles :

INFORMATIONS SUR LES CARACTERISTIQUES DU MILIEU

Température de l’eau : °C O2 mg/l : % O2 : Conductivité : Salinité g/l : pH :

Débit : Haut : Normal : Faible :

Couleur : Verte : Brune : Autre :

Turbidité : Forte : Faible : Nulle :

Algues : OUI : NON : Odeur : OUI : NON :

Mousses : OUI : NON :

Pollution : OUI :

NON :

INFORMATIONS SANITAIRES

Présence de poissons malades : OUI : NON :

Si oui , nombre de poissons malades : Argentées : Jaunes : Civelles :

Présence de poissons morts : OUI : NON :

Si oui , nombre de poissons morts : Argentées : Jaunes : Civelles :

Antécédents pathologiques connus : OUI : NON :

Si oui , date(s) et références :

OBSERVATIONS, REMARQUES PARTICULIERES

Page 61: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

60

FICHE DE SAISIE « PATHOLOGIE » INDIVIDUELLE

CADRE DE L’ETUDE :

Date : Site/BV : Département :

1. Renseignements généraux Espèce N°

identification

Stade L mm P g Sexe Photo N° Observation

Stade : A = argenté ; J = jaune ; I = intermédiaire ; C = civelle - Sexe : M = mâle ; F = femelle ; I = indéterminé 2. Renseignements anatomo-morphologiques

Présence de lésions externes : OUI : NON : Présence de parasites externes : OUI : NON :

Si oui, cocher les cases correspondantes des tableaux ci-dessous :

Lésions générales (1 seule case à cocher) Etat pathologique multiforme Préciser :

Déformations, difformité Préciser :

Maigreur Préciser :

Absence d’organe(s) Préciser :

Hypersécrétion de mucus Préciser :

Altération de la couleur Préciser :

Lésions oculaires Préciser :

Lésions branchiales Préciser :

Bulles de gaz Préciser :

Autres Préciser :

Nombre < 3 4-6 7-10 > 10 Localisation

Lésions % S2 < 5% 5-10% 10-20% >20% C T H A N F K L U ?

Grosseurs, tumeurs

Hémorragies

Ulcères hémorragiques

Nécroses

Erosions

Abondance Localisation Parasites 1 2 3 4 C T H A N F K L U ?

Points blancs

Mycoses (« mousse »)

Crustacés (Argulus,…)

Hirudinés (Piscicola)

Autres

Page 62: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

61

FICHE DE SAISIE « PATHOLOGIE » GENERALE

CADRE DE L’ETUDE :

Date : Site/BV : Département :

Codes pathologie ANG

(N°/code)

Stade

Lmm

Pg

Sexe CP //// Pa - L - N/S2/Ab

N° Photo

Légende/explications : Stade :A = argenté ; J = jaune ; I = intermédiaire ; C = civelle

Lmm :longueur

P g :poids

S :sexe : F = femelle ; M = mâle ; I = indéterminé

Cπ : Lésions : « N – S2 % » = importance : 0 = si absence ; 1 à 4 = présence selon abondance

quelles que soient la nature des lésions (1 = faible ; 2 = moyenne ; 3 = forte ; 4 = très forte)

Pa : Parasitisme : Ab = abondance : 0 = absence ; 1 à 4 = présence selon abondance (1 = faible ; 2

= moyenne ; 3 = forte ; 4 = très forte), et ce quels que soient les genres/espèce de parasites

observés

L :Localisation anatomique (Codes à 3 lettres : cf. grille d’identification)

N° de photo à noter le cas échéant.

Page 63: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

EXEMPLES DE SAISIES

Page 64: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

63

EXEMPLE : FICHE DE RENSEIGNEMENTS GENERAUX

CADRE DE L’ETUDE : Inventaire piscicole

Date : JJ/MM/AAAA Site/BV : A compléter Département : XX

OBSERVATEUR / PRELEVEUR

Nom : ANGUILLA Yves....................................................................

Adresse : 1, rue des Sargasses

TEL : A compléter.................................................................

E-mail : A compléter..................

INFORMATIONS SUR LA PECHE

TRAIT / ZONE DE PECHE / PK : A compléter.................................................................

MODE DE CAPTURE : Pêche électrique

NOMBRE DE CAPTURES : Argentées : 07 Jaunes : 23 Civelles :

INFORMATIONS SUR LES CARACTERISTIQUES DU MILIEU

Température de l’eau : 12 °C O2 mg/l : 9 % O2 : 92

Conductivité µs/cm : 250 Salinité g/l : 0 pH : 7,6

Débit : Haut : Normal : X Faible :

Couleur : Verte : X Brune : Autre :

Turbidité : Forte : Faible : X Nulle :

Algues : OUI : NON : X Odeur : OUI : NON : X

Mousses : OUI : NON : X

Pollution : OUI :

NON : X

INFORMATIONS SANITAIRES

Présence de poissons malades : OUI : NON : X

Si oui , nombre de poissons malades : Argentées : Jaunes : Civelles :

Présence de poissons morts : OUI : NON : X

Si oui , nombre de poissons morts : Argentées : Jaunes : Civelles :

Antécédents pathologiques connus : OUI : NON : X

Si oui , date(s) et références :

OBSERVATIONS, REMARQUES PARTICULIERES

RAS

Page 65: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

64

EXEMPLE : FICHE DE SAISIE « PATHOLOGIE » GENERALE

CADRE DE L’ETUDE : Inventaire piscicole

Date : JJ/MM/AAAA Site/BV : à compléter Département : XX

Codes pathologie ANG

(N°/code)

Stade

Lmm Pg

Sexe CP //// Pa - L - N/S2/Ab

N° Photo

1 A 475 191 F 0

2 J 540 290 F 0

3 J 535 294 F 0

4 A 375 88 M 0

5 J 536 220 F 0

6 J 550 281 F 0

7 J 518 242 F 0

8 J 448 147 F 0

9 J 612 350 F 0

10 A 335 68 M SMC4 BV1

11 J 492 197 F 0

12 J 491 181 F 0

13 J 476 168 F 0

14 J 461 141 F 0

15 J 447 132 F 0

16 J 490 184 F 0

17 J 505 206 F AGT2 BV2

18 J 480 181 F 0

19 J 460 134 F 0

20 A 366 84 M 0

21 A 389 100 M ZOC3 BV3

22 A 335 72 M 0

23 A 367 84 M 0

24 J 471 158 F 0

25 J 384 82 F 0

26 J 264 15 I PCT1 BV4

27 J 256 14 I 0

28 J 250 10 I 0

29 J 247 16 I 0

30 J 181 5 I 0

Légende/explications : Stade :A = argenté ; J = jaune ; I = intermédiaire ; C = civelle

Lmm :longueur

P g :poids

S :sexe : F = femelle ; M = mâle ; I = indéterminé

Cπ : Lésions : « N – S2 % » = importance : 0 = si absence ; 1 à 4 = présence selon abondance

quelles que soient la nature des lésions (1 = faible ; 2 = moyenne ; 3 = forte ; 4 = très forte)

Pa : Parasitisme : Ab = abondance : 0 = absence ; 1 à 4 = présence selon abondance (1 = faible ; 2

= moyenne ; 3 = forte ; 4 = très forte), et ce quels que soient les genres/espèce de parasites

observés

L :Localisation anatomique (Codes à 3 lettres : cf. grille d’identification)

N° de photo à noter le cas échéant.

Page 66: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

VIII. CONSERVATION ET CONDITIONNEMENT DES

ECHANTILLONS

Page 67: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

66

Les échantillons sont soit des poissons entiers, vivants ou morts, soit des organes.

���� Poissons vivants

Afin qu’ils arrivent vivants, les poissons doivent être :

• soit placés dans un récipient (cuve, seau à vif) muni d’un aérateur ;

• soit enfermés dans une poche en plastique étanche, remplie d’eau au tiers, gonflée à l’air comprimé ou à l’oxygène, et fermée hermétiquement. La poche sera ensuite installée dans

une caisse isotherme à parois rigide et garnie de matière isolante anti-chocs (polystyrène,

copeaux de bois, journaux) ;

• pour des transports de moins de deux heures, les anguilles doivent être transportées à sec.

���� Poissons morts

La seule technique efficace pour ralentir les processus d’altération post mortem est la réfrigération. Il est donc important de placer le plus rapidement possible le poisson après la mort et les

échantillons d’organes dans la glace à une température inférieure à 3° C, la température idéale

étant celle de la glace en fusion, soit 0° C.

Mais attention ! : Le froid, même intense, ne tue pas les microbes. Au contraire, il les conserve, mais en

stoppant leur multiplication. Et pour certaines bactéries, la croissance reste encore possible à

basses températures : 6°C. pour les salmonelles et 3,7°C. pour les Clostridies.

En outre, il faut éviter les ruptures de chaîne de froid, celles-ci entraînant un développement

important des flores bactériennes.

Page 68: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

67

Il est donc indispensable de savoir apprécier correctement l’état de fraîcheur des poissons

déjà morts car la validité du diagnostic analytique est conditionnée par ce paramètre.

Prélèvements pour examens et/ou analyses

Type d’examens / d’analyses

Organes cible

Etat de fraîcheur

1 : parasitologiques externes

2 : biochimiques

mucus, branchies

tube digestif, sang,... poissons morts < 1 heure

3 : parasitologiques internes

4 : bactériologiques

Intestin, branchies, rein

Lésion, rate, rein, encéphale,

sang

poissons morts < 6 heures

5 : virologiques

rate, rein, encéphale poissons morts < 48 heures

6 : histologiques

7 : toxicologiques

tous organes

muscle, foie,... poissons morts et conservés

Les observations et les examens doivent être réalisés le plus vite possible et les prélèvements doivent parvenir au laboratoire dans le meilleur état de fraîcheur possible

Page 69: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

IX. EVALUATION DE L’ETAT DE FRAÎCHEUR INITIALE

AVANT ANALYSE

Page 70: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

69

Les poissons morts répondant aux critères de fraîcheur définis dans le tableau ci-après

subissent les manipulations suivantes :

• Avant conditionnement, ils seront égouttés puis placés à sec dans un sac (plastique, aluminium) et maintenus réfrigérés par des poches de glace.

• En ce qui concerne les organes, leur prélèvement doit être réalisé dans les meilleures conditions d’asepsie – ou du moins d’hygiène - possible.

Critères externes de détermination de l’état de fraîcheur

Critères

Poisson frais

Poisson avarié

Odeur

Légère, agréable, odeur d’herbes aquatiques

Désagréable, âcre, acide, putride, ammoniacale

Aspect général

Brillant

Mat, sans éclat ni reflets

Corps

- Rigide, arqué, consistance ferme et élastique - Marque des doigts : pas de trace

- Flasque, mou, consistance molle - Marque des doigts : traces

Mucus

Humide, transparent

Epais, gluant

Ecailles (sauf ANG)

Adhérentes, brillantes

Soulevées, se détachent facilement

Peau

Tendue, colorée, adhérente

Ridée, décolorée, déchirable

Œil

Clair, vif, brillant, luisant, convexe, transparent, occupant toute la cavité

Terne, vitreux, opaque, concave, affaissé dans l’orbite

Opercule

Adhérent

Soulevé, tâches rouge-brun

Branchies

Humides, brillantes, roses ou rouges

Sèches, grisâtres, plombées

Abdomen

Tendu, sans tâches

Flasque, déformé, gonflé avec tâches, perforé

Anus

Hermétiquement fermé

Béant, proéminent

Page 71: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

X. EXPEDITION DES ECHANTILLONS

Page 72: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

71

1) : S’assurer de l’étanchéité et de l’identification des flacons contenant les

prélèvements et disposer les échantillons dans des emballages isothermes pourvus de

sacs et des substances absorbantes.

2) : Dans tous les cas, joindre une demande d’analyse comportant les informations

suivantes :

• nom, adresse et coordonnées téléphoniques du demandeur

• date

• référence du (des) prélèvement(s)

• observations de terrain

• adresse de facturation

3) : Eviter autant que possible les envois en fin de semaine risquant de générer un

retard d’acheminement et une rupture de réfrigération.

4) : Contacter systématiquement les laboratoires avant toute expédition pour les

prévenir et s’assurer qu’ils pourront procéder aux analyses dans les meilleurs délais.

Page 73: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

XI. GLOSSAIRE SIGLES ET ABREVIATIONS

Page 74: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

73

GLOSSAIRE

Agent pathogène Agent mécanique, physique, chimique, biologique, comportemental ou social dont la

présence, l’excès ou l’insuffisance joue un rôle dans l’apparition d’une maladie Anémie Diminution de la quantité totale d’hémoglobine fonctionnelle circulante (voir fiche

« Hémorragie »)

Anthropique Induit par une activité humaine Aplasie Perte totale d’un organe en raison d’une malformation due à l’arrêt du développement des

organes pendant l’embryogenèse

Asepsie Ensemble des méthodes visant à protéger les organismes contre tout apport microbien

Benthique Organisme vivant sur le fond ou dans le sédiment

Bioagresseur Organisme doté du pouvoir d’induire un état de maladie chez un hôte sensible ou réceptif ou

une réponse de type stress de la part de l’organisme agressé Bioaccumulation Terme général qui désigne l’accumulation par les organismes aquatiques de substances

chimiques directement à partir de l’eau ou à partir de nourriture contaminée

Bioconcentration Processus qui traduit une accumulation de composés chimiques directement à partir de l’eau

Bioamplification Augmentation de la concentration de contaminants dans les organismes avec leur niveau

trophique

Brachycéphalie Tête anormalement petite, dite « tête de boxeur »

Cachexie Etat d’affaiblissement, d’amaigrissement extrême du corps

Cancer Néoplasme malin

Cataracte Opacité partielle ou totale du cristallin

Page 75: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

74

Congestion Accumulation de sang dans les vaisseaux sanguins

Contaminant Substance présente dans le milieu en concentration supérieure à la normale (substance

naturelle) ou en concentration détectable (substance de synthèse)

Diagnostic Détermination de la nature d’une maladie donnée Ecchymose Manifestation hémorragique qui forme des taches violacées, aux contours irréguliers et

imprécis, de 1 à 2 cm de diamètre (voir fiche « Hémorragie »)

Echantillon Petite partie représentative d’une population qui permet d’estimer les caractéristiques de cette

population

Ecopathologie Discipline ayant pour objet l'étude des facteurs pathologiques et écologiques dont les actions

individuelles ou intégrées ont pour effet de provoquer des mortalités de poissons et ainsi de

limiter la production aquatique. Ectoparasite Parasite externe

Emaciation Amaigrissement extrême

Enzootie (ou Endémie) Maladie animale sévissant de façon régulière dans une exploitation, une région, un pays

(donc, maladie dont l’incidence ne connaît que peu de variations) Enzyme Substance protéinique qui facilite ou accroît une réaction biochimique.

Epidémiologie Etude des maladies et des facteurs de santé dans des populations ou dans un peuplement

Epizootie (ou Epidémie) Maladie atteignant un grand nombre d’animaux à la fois dans une exploitation, une région, un

pays ou dont le nombre de foyers est en augmentation rapide sur une période de temps donnée

(donc, maladie dont l’incidence connaît des variations brutales) Erosion Lésion caractérisée par la destruction généralement lente et progressive des tissus superficiels

Erythème Manifestation hémorragique caractérisée par une congestion cutanée qui confère une couleur

rouge à la peau (voir fiche « Hémorragie » )

Page 76: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

75

Etiologie Etude des causes des maladies Euryhalin Se dit d’une espèce qui peut vivre dans des eaux de salinité variable (contraire : sténohalin).

Exophtalmie Saillie anormale du globe oculaire hors de son orbite Exsudat Liquide riche en leucocytes suintant à la surface de la peau ou des muqueuses

Extravasation Ecoulement de sang hors des vaisseaux sanguins

Granulome Réaction inflammatoire chronique de la peau

Hématome Manifestation hémorragique caractérisée par une accumulation de sang dans les tissus,

formant une poche plus ou moins grande, suite à la rupture d’un vaisseau sanguin (voir fiche

« Hémorragie »)

Hématophage Qui se nourrit de sang Hémorragie Manifestation hémorragique caractérisée par des pertes importantes de sang

Hôte Organisme qui héberge un bioagresseur

Hôte intermédiaire Organisme qui héberge une forme évolutive d’un bioagresseur au cours du cycle biologique

de ce dernier Hyperplasie Développement excessif d’un tissu par multiplication de ses cellules, avec conservation d’une

architecture et d’une capacité fonctionnelle normales Hypoplasie Perte partielle d’un organe en raison d’une malformation due à l’arrêt du développement des

organes pendant l’embryogenèse

Hypoxie Insuffisance d’oxygène

Incidence Nombre de cas de maladies nouvellement apparues pendant une période de temps donnée

(année, mois) dans un espace donné (exploitation, région, bassin versant, …)

Page 77: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

76

Infection Pénétration et multiplication dans un organisme réceptif d’une entité étrangère capable de s’y

multiplier et de reproduire des entités identiques

Infestation Atteinte d’un organisme par un parasite pluricellulaire en se multipliant dans ou sur son hôte Kératite Inflammation de la cornée Kyste Cavité contenant un liquide

Lipome Tumeur bénigne provenant d’une hypertrophie locale du tissu graisseux et se présentant sous

forme de masse lisse et molle

Lordose Déformation de la colonne vertébrale selon une courbure ventrale

Microfalaise Faciès d’érosion qui marque verticalement le début du pré-salé (« le schorre ») et la fin de la

vasière non stabilisée (« la slikke ») dans les zones soumises à marée (estuaires, zones

humides littorales, …) Maladie Perturbation non compensée d’une ou de plusieurs fonctions d’un organisme vivant. Entité

morbide due à un agent pathogène sévissant dans un organisme ou une population sensible Maladie contagieuse Maladie transmise par contact direct ou indirect avec un organisme pathogène

Maladie infectieuse Maladie due à un microbe qui se multiplie dans l’organisme atteint

Maladie transmissible Maladie dont l’agent peut être (re)transmis à d’autres organismes

Monoxène Parasite dont le cycle se réalise sur un seul hôte Nécrose Mort des cellules ou d’un tissu organique se produisant du vivant de l’animal par suppression

de l’irrigation sanguine Néoplasme Tumeur qui résulte de la multiplication anarchique de cellules

Page 78: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

77

Néphrocalcinose Affection rénale due à la présence excessive dans l’eau de CO2 et se traduisant notamment par

des oedèmes et des exophtalmies

Nodule Bosse arrondie, de 2 à 10 mm de diamètre, de couleur blanche à rougeâtre

Œdème Gonflement pathologique des tissus par apport anormal de liquide

Papillome Tumeur (néoplasme) bénigne constituée par la prolifération de cellules de l’épiderme

Parasitisme Mode de vie dans lequel un ou plusieurs organismes vivants distincts, animaux ou végétaux,

les parasites, vivent en association proche et forcée dans ou sur un autre organisme, l’hôte, en trouvant chez ce dernier habitat et nourriture

Pélagique Espèce vivant dans la colonne d’eau

Pétéchie Manifestation hémorragique qui se présente sous forme de petites taches superficielles

lenticulaires rouges ou rouge-violacé de quelques millimètres de diamètre, irrégulières et

imprécises, de 1 à 2 cm de diamètre (voir fiche « Hémorragie »)

Phylum Série évolutive de formes animales ou végétales Plaque Lésion plate et légèrement surélevée d’un diamètre supérieur à 5 mm et située sur la peau, les

muqueuses ou la paroi des vaisseaux sanguins

Polluant Substance introduite dans le milieu marin par l’homme, directement ou indirectement, qui

entraîne des effets délétères pour les ressources vivantes, la santé humaine, l’équilibre du

milieu, la pêche, les activités récréatives

Prévalence Nombre total des cas de maladies ou d’animaux infectés pendant une période de temps

donnée (année, mois) dans un espace donné (exploitation, région, bassin versant, …).

S’exprime généralement en taux de prévalence dans lequel le nombre total de cas est rapporté

au nombre total de sujets dans une population ou au nombre de sujets contrôlés

Prolapsus Extériorisation ou chute partielle ou totale de l’anus d’un organe hors de son emplacement

normal

Prurit Vive démangeaison

Page 79: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

78

Purpura Manifestation hémorragique qui se caractérise par l’éruption sous la peau de taches rouges

apparaissant spontanément et de formes et de tailles variables (voir fiche « Hémorragie »)

Réceptivité Aptitude d’un organisme à héberger un agent pathogène, à en permettre le développement ou la multiplication, sans présenter de signes cliniques de l’infection mais en gardant la

possibilité d’en disséminer l’agent

Réservoir Espèce(s), milieu(x) ou mécanisme(s) permettant la survie d’un agent pathogène Risque Probabilité de survenue d’un danger Saprophyte Organisme parasite qui vit aux dépens d’un hôte Scoliose Déformation de la colonne vertébrale selon une courbure latérale

Sensibilité Aptitude à présenter les signes cliniques résultant de l’infection causée par un agent

pathogène Stress Réponse physiologique des vertébrés consécutive à une perturbation qui tend à dégrader l’état

physiologique des organismes en affaiblissant leurs défenses immunitaires, qui se traduit

généralement par une sensibilité accrue aux infections dont la maladie est la principale manifestation Syndrome Ensemble de signes ou de symptômes qui, considérés ensemble, caractérisent une maladie Tomite Forme infestante libre dans l’eau, précurseur du « point blanc » Ichthyophtirius multifiliis Ulcère Lésion cutanée inflammatoire, aiguë ou chronique, caractérisée par la perte localisée et

complète de l’épiderme ou de l’épithélium

Vecteur Organisme vivant qui, à l’occasion de relations écologiques, sert d’hôte à un agent pathogène,

et le transmet ensuite à un autre hôte Xénobiotique Se dit d’un composé étranger à un organisme vivant

Xyphose Déformation de la colonne vertébrale selon une courbure dorsale

Page 80: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

79

SIGLES ET ABREVIATIONS

As : arsenic

Cd : cadmium

Co : cobalt

Cr : chrome

Cu : cuivre

Fe : fer

Hg : mercure

Pb : plomb

Zn :zinc

DDT : dichlorodiphényltrichloréthane

HAP : hydrocarbure aromatique polycyclique

PCB : polychlorobiphényles

RX : radioactivité

UV : rayons ultraviolets

VPC : virémie printanière de la carpe

Cemagref : Institut de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement

EAFP : European Association of Fish Pathologists

GDSAA : Groupement de Défense Sanitaire Aquacole d’Aquitaine

Ifremer : Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer

INRA : Institut National de la Recherche Agronomique

Page 81: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

XII. ADRESSES UTILES

Page 82: Manuel d’identification des principales lésions anatomo

81

ADRESSES UTILES

Association « Santé Poissons Sauvages »

N° 1, rue Leï Dindouletto

13 790 PEYNIER

TEL(1) : 04 42 53 11 48

TEL(2): 06 82 42 57 65

santepoissonsauvage@club-

internet.fr

GDSAA 1, rue Marcel David

40 000 MONT-DE-MARSAN

TEL : 05 58 06 88 62

[email protected]

Laboratoires départementaux d’analyses vétérinaires (LDA)

spécialisés en Ichtyopathologie :

LABORATOIRES ADRESSE TEL / FAX / E-MAIL LDA 26

Toxicologie

B.P. 118

37, avenus Lautagne

26 904 VALENCE Cedex 9

TEL : 04 75 81 70 70

FAX: 04 75 81 23 71

[email protected]

LDA 29 Bactériologie

Virologie

22, avenue de la Plage des Gueux

Z.A. de Creac’h Gwen

29 334 QUIMPER CEDEX

TEL : 02 98 10 28 88

FAX: 02 98 10 28 60

LDA 34 Bactériologie

Virologie

Rue Croix de las Cazes

BP 6079

34 030 MONTPELLIER CEDEX 01

TEL : 04 67 10 17 17

FAX: 04 67 54 32 02

[email protected]

LDA 39 Bactériologie

Virologie

59, rue du Vieil Hôpital

BP 135

39 802 P0LIGNY

TEL : 03 84 37 12 14

LDA 40 Bactériologie

Virologie

1, rue Marcel David

B.P. 219

40 004 MONT-DE-MARSAN CEDEX

TEL : 05 58 06 08 08

FAX: 05 58 06 15 47

[email protected]

LDA 61 Bactériologie

Virologie

19 & 21 rue Candie

B.P. 7

61 001 ALENCON CEDEX

TEL : 02 33 82 39 00

FAX: 02 33 26 55 61

[email protected]

LDA 62 Bactériologie

Virologie

Parc des Bonnettes

Sac Postal 18

62 022 ARRAS CEDEX

TEL : 03 21 51 46 54

FAX: 03 21 71 48 55

LDA 76 Bactériologie

Virologie

Avenue du Grand Cours

76 175 ROUEN CEDEX

TEL : 02 35 73 02 02

FAX: 02 35 73 66 94

Laboratoire d’anatomo-pathologie (histologie)

Dr Georges PLASSIART

11, avenue LECLERC de Hautecloque

B.P. 317

57 006 METZ Cedex 01

TEL : 03 87 69 08 10 [email protected]

Page 83: Manuel d’identification des principales lésions anatomo