Musée du liège et du bouchonDossier de visite

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BiEnvEnUE aU MUséE dE MézinMesdames et Messieurs, ce dossier vous est proposé afin de préparer votre venue au musée du liège et du bouchon. Il présente le musée, sa thématique et sa collection.

Créé en 1983 par d’anciens bouchonniers et par des Mézinais, le musée du liège et du bouchon obtient l’appellation musée de France en 2006, au regard de l’intérêt patrimonial de la collection ainsi que de la qualité de la politique des publics.

Le musée du liège retrace l’histoire d’une activité qui a marqué le village de Mézin, mais aussi l’ensemble du territoire de l’Albret : l’exploitation du chêne-liège et l’industrie du bouchon. Il conserve une collection unique en France composée d’outils, de machines et de photographies qui témoignent d’un savoir-faire, d’une histoire économique et sociale et des évolutions des usages du liège de nos jours.

En 2008, le musée du liège devient un service de la commune de Mézin qui est désormais propriétaire des collections. L’équipe professionnelle compte deux agents municipaux à temps plein : une adjointe du patrimoine chargée de l’accueil et de la communication auprès des groupes de tourisme, une assistante de conservation chargée de la médiation et de la programmation culturelle. La conservatrice du musée, responsable scientifique et technique des collections, est le chef du service patrimoine du Conseil général de Lot-et-Garonne. Cette équipe est soutenue par des personnes bénévoles qui contribuent à la qualité de l’accueil du musée.

Depuis 2010, en concertation avec l’équipe municipale, la conservatrice conduit une politique de valorisation et d’enrichissement des collections. En 2010, le récolement décennal des collections a été effectué. Entre 2011 et 2013, deux fonds photographiques ont été acquis, après avis favorable de la commission régionale d’acquisition des musées de France. Ils témoignent de l’activité industrielle du liège à Mézin et en Albret, en 1950 et en 1998, à travers des portraits photographiques de bouchonniers dans leur usine. Chaque année, une exposition temporaire, présentée entre mai et septembre, permet de mettre en valeur les récentes acquisitions ou un thème de l’actualité du liège.

La politique des publics vise à rendre accessible les collections au plus grand nombre, à travers un service ouvert toute l’année. Toutes les structures d’accueil du jeune public sont les bienvenues : crèches, écoles, centres de loisirs, collèges, lycées, établissements d’enseignement supérieur... Des parcours et des ateliers thématiques sont créés en concertation avec les partenaires, le service patrimoine du Conseil général et l’Éducation nationale (DSDEN et Rectorat).

Depuis 2012, suite à une formation suivie par la médiatrice, les publics en situation de handicaps sont également accueillis toute l’année à travers des ateliers et des parcours adaptés.

Tous les ans, une programmation culturelle est élaborée à destination du public individuel, familial et vacancier. Ateliers, visites, collaborations artistiques et événements festifs permettent de découvrir les différentes facettes de l’exploitation du liège, de la mécanique ou de l’histoire sociale du monde ouvrier.

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1 - PaRCoURs dans LE MUséE p. 4

2 - En qUoi La CoMMUnE dE Mézin PaRTiCiPE-T-ELLE À L’âgE indUsTRiEL ? p. 8

1 - Points communs avec l’histoire industrielle et sociale française

2 - Particularités et facteurs d’identité 1 - Contexte de la naissance de l’industrie bouchonnière2 - Du « domestic system » au « factory system »3 - Monde ouvrier et industrie locale4 - Devenir de la filière

3 - La MédiaTion : LEs aTELiERs sCoLaiREs p. 23- Ateliers pour tous (1er et 2de degrés)- Une visite du village sur Ipod pour les cycles 2, 3 et collèges

4 - annExEs p. 28 BibliographieInformations pratiques

soMMaiRE

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Parcours dans le musée

Le musée est installé dans une ancienne école…Le musée du liège et du bouchon est né au début des années 1980, par la volonté d’anciens bouchonniers et de Mézinais qui souhaitaient valoriser l’histoire de l’activité bouchonnière locale qui avait alors quasiment disparue. installé dans une ancienne école du xixe siècle, il connaît une restructuration importante entre 1996 et 1999, accompagnée par le Conseil général de Lot-et-garonne. Le parcours se présente aujourd’hui ainsi :

• un illustre mézinais : armand Fallières (1831-1941)Dès le début, le musée vous plonge dans l’ambiance d’un évènement marquant de l’histoire mézinaise : l’arrivée du Président de la République Armand Fallières, enfant du pays, en 1906.Tout Mézin s’est mis sur son trente-et-un ! C’est l’occasion pour les bouchonniers, maîtres de l’économie locale, de montrer leur savoir-faire en érigeant deux arcs de triomphe en liège aux entrées de la ville.

• une forêt de chêne-liège au musée…Apprenez à reconnaître le liège mâle et le liège femelle grâce à la suberaie (= forêt de chêne-liège, du latin suber : liège) du musée ! Elle rappelle que cette essence poussenaturellement dans le Sud-Ouest et qu’elle était abondamment exploitée jusqu’à la loi du 19 juin 1857. Puis, Napoléon III rendit obligatoire la production du pin maritime pour les communes du massif landais. Le pin, dont la production est plus rentable, détrône alors le chêne-liège, qui connaît actuellement un regain d’intérêt grâce à ses atouts environnementaux.

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• l’atelier de fabrication des bouchons au xixe siècle Comment fabriquer un bouchon ? Au début du XIXe siècle, c’est un travail entièrement manuel : autant dire qu’il faut bien aiguiser son couteau ! La Révolution industrielle et l’introduction de machines (tireuse en bande, machine à rabot) permettent de travailler beaucoup plus vite. Certaines tâches sont réservées aux hommes (le bouillage de l’écorce, la découpe du liège en bandes et en carrés, le lavage des bouchons), et les autres aux femmes (former le bouchon, trier les bouchons). De grandes reproductions d’ateliers de bouchonniers permettent de mettre un visage sur ces ouvrières et ouvriers.

• des bouchons expédiés partout dans le monde !Au XIXe siècle, le réseau de circulation routier est encore peu développé. Les échanges commerciaux se font par voies navigables : la Baïse et la Garonne. Depuis Mézin, les bouchons et autres produits locaux (farine, vin et eau de vie, pain de résine

ou térébenthine, pierre de Vianne et de Nazareth, etc.) sont amenés au port de Lavardac puis chargés sur des gabarres halées par des chevaux. À Saint-Léger, les bateaux rejoignent la Garonne pour atteindre le port de Bordeaux, plaque tournante d’échanges commerciaux avec l’étranger. De 1894 à 1957, c’est le chemin de fer qui permet vraiment de « désenclaver » le Mézinais jusqu’au développement du transport routier.

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• vers la mutation des entreprises : l’ère industrielleÀ la fin de la seconde guerre mondiale, c’est une « seconde révolution industrielle » qui transforme les ateliers de bouchonniers en véritables usines : machines, électricité, mécanisation des tâches permettent l’essor de la production de masse ! Avec la tubeuse, qui contracte les étapes du coupage en bandes et du tournage1, un ouvrier peut fabriquer 20 000 bouchons par jour !À Mézin, dans les années 1930, quatre entreprises se partagent l’essentiel de l’activité : les usines de Gaston Dussaubat, celles de Roland Buzet, la manufacture mézinaise de bouchons Antonin Buzet et la maison Joseph Sourbès.

La tubeuse

• le liège, un matériau extraordinaireLe liège est un matériau qui ne manquera pas de vous surprendre. Depuis l’Antiquité, nous l’utilisons abondamment pour ses nombreuses propriétés : sa légèreté (il est composé d’air à 90 %), ses pouvoirs d’isolant thermique et phonique et son incroyable résistance au feu ! Le musée vous invite à ouvrir les portes de ses mystérieux placards qui témoignent de la diversité de ses usages : du bouchon de pêche au chapeau colonial, des objets décoratifs aux instruments de musique, des œuvres d’art aux composants de la fusée Ariane… D’ailleurs, dans la visite sur Ipod Touch, pour enfants de 7 à 11 ans, le liège, c’est le super-héros de l’histoire de Mézin !

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1) Pour fabriquer un bouchon à partir d’une plaque de liège, il faut découper celle-ci en plusieurs bandes. Puis, ces bandes sont coupées en carrés à l’intérieur desquels on découpe la forme du bouchon : cette étape est appelée le « tournage [des bouchons] ».

Chapeau colonial contenant du liège.

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En quoi la commune de Mézin participe-t-elle à l’âge industriel ?- Architecture des châteaux Renaissance- Le château de Nérac

1/ PoinTs CoMMUns avEC L’HisToiRE indUsTRiELLE ET soCiaLE FRanÇaisE

PRéaMBULE sUR L’HisToiRE dU BoUCHon dE LiègEL’utilisation du bouchon de liège remonte à des temps très anciens : des amphores d’origine étrusques du Ve siècle av. J.-C. retrouvées en Méditerranée étaient encore bouchées avec du liège. Dès l’apparition des tonneaux au IIIe siècle, le bouchon de liège disparaît jusqu’au début du XVIIIe siècle. Son utilisation et sa fabrication redémarrent après que le Conseil d’État autorise la vente du vin en bouteille de verre en 17282.

1/ LEs soURCEs d’énERgiE dU xviiiE aU xxE sièCLEsLa bouchonnerie est une activité économique qui se développe dans le Sud-Ouest et le Sud de la France à partir du XVIIIe siècle. Elle est liée à la commercialisation du vin en bouteille. Le bouchon de liège répond à un besoin d’étanchéité, tout en permettant des échanges gazeux entre l’intérieur de la bouteille et l’extérieur. En Champagne, la mise au point de la technique du bouchon de liège est traditionnellement attribuée à unmoine bénédictin, Dom Pérignon (1639-1715), qui assurait le contrôle des vignes et des pressoirs de l’Abbaye Saint-Pierre d’Hautvillers. Toute activité artisanale et industrielle nécessite une source d’énergie. Entre le XIXe et le XXe siècle, grande période d’innovations techniques, plusieurs sources d’énergie sont utilisées à Mézin :- La machine à vapeur, créée dans les années 1780 par James Watt, est utilisée à Mézin pour faire fonctionner les bouchonneries de la moitié du XIXe siècle au début du XXe siècle.- Le moulin à eau de Lasserre alimente en hydroélectricité l’éclairage public et les particuliers jusqu’en 19293, date de sa mise en vente. Il existe un autre moulin à eau : le moulin du Pont, sur la Gélise à l’entrée du village, exploité par la bouchonnerie Duplan.- La société des Forces Motrices de la vallée d’aspe (Pyrénées) fournit l’énergie électrique des bâtiments communaux et de l’éclairage public de 1929 à 1937.- À partir de 1937, la commune de Mézin est rattachée au syndicat départemental d’énergie électrique de Lot-et-garonne4 qui fournit en électricité tout le village.

2/ dEs innovaTions TECHniqUEs : dE L’aRTisanaT À L’indUsTRiELa fabrication du bouchon de liège est tout d’abord entièrement réalisée à la main au xviiie siècle Au cours des XIXe et XXe siècles, les innovations techniques dans les domaines des matériaux, des sources d’énergie et des techniques permettent d’améliorer la production au moyen de machines. Progressivement, une chaîne de production s’élabore. Elle est constituée de 15 à 25 étapes. Au XIXe siècle, la bouchonnerie connaît donc une phase de transition, passant d’une production manuelle et artisanale à une production mécanisée puis industrielle au XXe siècle.

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2) Philippe Bachy « Les bouchages de la bouteille de vin, évolution du XVIIe au XXIe siècle » in Le verre et le vin de la cave à la table du XVIIe siècle à nos jours », Actes du colloque international de Bordeaux, MSH, 2007.3) Registre de délibérations de la mairie de Mézin, 22 décembre 1929, folio 48.4) Registre de délibérations de la mairie de Mézin, 18 juillet 1937, folio 202.

La MéCanisaTion PRogREssivE dEs éTaPEs dE FaBRiCaTion d’Un BoUCHon dE LiègE

3/ oRganisaTion dU TRavaiLAu XVIIIe siècle, la bouchonnerie se pratique dans de très nombreux petits ateliers comptant quelques ouvriers. Nous savons que la production de liège et de bouchons est déjà assez importante en 17855. Les Mézinais levaient 5 000 quintaux d’écorces de liège et produisaient 3 000 kg de bouchons. Au XIXe siècle, avec la mécanisation, alors que le nombre d’ateliers de bouchonneries baissent (cf. tableau ci-dessous), la taille des entreprises et le nombre d’ouvriers augmentent. L’industrie bouchonnière en Mézinais est donc un exemple d’industrie diffuse en milieu rural. Elle présente néanmoins des caractères spécifiques : - la production reste une industrie de main-d’œuvre car elle est faiblement mécanisée : les deux premières machines apparaissent dans les années 1870.- elle demande peu de capitaux (peu d’investissements lourds en matériel).- le nombre d’ateliers de fabrication est donc très important (50 ateliers à Mézin entre 1824 et 18276).

- fabrication au couteau, lavage en panière et triage à la main du bouchon

- tireuse en bande- machine à rabot- marqueuse à feu manuelle

Production artisanaleMachines et outils visibles dans les collections du musée

Légende

Production mécaniséeMachines et outils visibles dans les collection du musée

Production industrielleEntreprises locales et/ou multinationales

- tubeuse- rabot automatique- trieuse- paraffineuse- marqueuse à feu mécanique- compteuse

- marqueuse à encre- Colmateuse

- compteuse électronique

- étuves pour sécher les bouchons

1800 1870 1900 1930 1950 1980

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5) Hubert Delpont, Deux siècles d’activités autour du liège... 2006 - Archive historique de la Gironde, tome 35.6) Ibid.

L’industrie bouchonnière est avant tout une industrie de main-d’œuvre qui est au départprincipalement masculine : de la levée de l’écorce en forêt jusqu’à la découpe du bouchon dans le carré de liège, le travail demandé est exigeant physiquement. Pourtant, dès la mécanisation, les femmes prennent une place déterminante. À la fin du XIXe siècle, nous savons à travers des photographies, que certaines étapes de la fabrication qui nécessitent attention, rigueur et minutie leur sont confiées : elles aiguisent les lames à la meule, elle « tournent » les bouchons à la machine à rabot, elles trient les bouchons et s’occupent de la préparation des commandes. Il est aussi fréquent qu’elles effectuent ces tâches à domicile, grâce au caractère « portatif » de la machine à rabot, le tri ne nécessitant que quelques panières d’osier.

noMBRE dE BoUCHonnERiEs ET d’oUvRiERs À Mézin EnTRE 1810 ET 2010

années nombre d’ateliers et d’usines nombre d’ouvriers1810 50 2501859 41 5801906 35 15001917 Non connu 4501919 Non connu 10001950 26 3501983 2 502009 1 12010 0 0

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étapes de fabrication (et visuels) Hommes Femmes

1. Démasclage ou levée d’écorces •2. Raclage des écorces •3. Bouillage des écorces •4. Tirage en bandes •5. Découpe des carrés • à la main • à la machine

6. Fabrication des bouchons • avec la tubeuse (1930) • avec le rabot (1870)

7. Lavage •8. Séchage •9. Plusieurs triages successifs •10. Rognage (machine) •11. Meulage (machine) •12. Paraffinage •13. Marquage • •14. Comptage à la machine •15. Préparation de la commande •16. Expédition •

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2/ PaRTiCULaRiTés ET FaCTEURs d’idEnTiTé

1/ ConTExTE dE La naissanCE dE L’indUsTRiE BoUCHonnièRE

- le contexte géographique : « les terres gasconnes »Les « Terres gasconnes7 » sont une entité paysagère située au sud du département du Lot-et-Garonne. Elles sont marquées par un paysage de collines aux creux desquelles coulent de nombreux cours d’eau : le plus connu est la Baïse, ancienne voie de navigation commerciale au bord de laquelle des agglomérations se sont développées : Lavardac, Barbaste, Vianne. La Baïse a été très utilisée par le commerce de Mézin, notamment celui du liège et du bouchon, jusqu’à l’arrivée du chemin de fer à la fin du XIXe siècle.Mézin est installée sur un promontoire rocheux dans la vallée de la Gélise. Ce cours d’eau non navigable matérialise une frontière entre deux types de sols : sols acides et sablonneux tournés vers le massif forestier des Landes où poussaient les suberaies et poussent aujourd’hui les forêts de pins, sols calcaires et fertiles tournés vers le Gers, terre d’agriculture.

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cartographie : terres gasconnes, coupe transversale. Extrait du livre Paysages de Lot-et-Garonne – Landscapes in Lot-et-Garonne, édité par le Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement de Lot-et-Garonne (CAUE 47).

7) Expression empruntée à la terminologie du CAUE 47 in Paysages de Lot-et-Garonne, Les éditions Fragiles, 2009.

- le contexte historique : l’histoire du village de MézinLe village de Mézin s’est développé aux XIe et XIIe siècles autour d’un prieuré clunisien fondé avant 1077. Les religieux subviennent à leurs besoins en défrichant les terres environnantes. Le prieur, chef de la communauté, est le seigneur du village. Le village est enserré dans une première enceinte précédée de fossés dont le tracé correspond au boulevard Fallières. À Mézin se déroule un marché, avec péage et octroi. Ses habitants reçoivent dès 1340 les privilèges commerciaux et le droit de battre la monnaie. La ville s’étend aux XIIIe et XIVe siècles au-delà du rempart. De nouvelles portes de ville, dotées de pont-levis ainsi que, de nouvelles fortifications sont construites afin d’insérer les nouvelles constructions. Il en subsiste seulement une aujourd’hui, la « porte anglaise », de laquelle partent les derniers vestiges des remparts. Cette période correspond à celle de l’hégémonie des rois d’Angleterre sur la Gascogne. Mézin connaît un nouvel essor au XIXe siècle grâce au négoce des vins, des eaux-de-vie, de la farine et de la production de liège. Celle-ci permet au village de se spécialiser dans la fabrication de bouchons qui devient jusqu’aux années 1950 un savoir-faire local. Elle attire une main-d’œuvre abondante et la population du village atteint 2 700 habitants en 1910. Après la seconde guerre mondiale, la concurrence avec le Portugal et l’arrivée de nouveaux matériaux commele plastique, portent un coup fatal à l’industrie bouchonnière et s’éteint peu à peu. La dernière bouchonnerie de Mézin, la SARL Giraud, a cessé son activité en mai 2009.

Inventaire général, Hélène Mousset, 2000.

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0 50 100 m

première enceinteenceinte du XIVe sièclebâtiment religieux

jardins

bouchonnerie

bâtiment public

PLan HisToRiqUE dE Mézin

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2/ Du « DoMestic systeM » au « factory systeM »

L’industrie bouchonnière à Mézin est un exemple d’industrie diffuse en milieu rural qui possède néanmoins des caractères qui lui sont propres. Tout au long du XIXe siècle, le nombre d’ouvriers bouchonniers ne cesse d’augmenter8, mais à ces chiffres il faut ajouter un nombre important d’ouvrières à domicile qui « tournaient » les bouchons avec une machine à rabot et qui les triaient. En témoignent les nombreuses machines à rabot conservées dans les greniers des maisons ! Le travail à domicile des mères de famille, mais aussi des grand-mères permettait non seulement un revenu complémentaire aux ménages, mais aussi une main-d’œuvre supplémentaire et bon marché pour les patrons. Il a perduré jusqu’au début du XXe siècle.Nous constatons néanmoins qu’au même moment se développe un système de production qui repose sur une mécanisation progressive de chacune des tâches dont le but est la rentabilité : la production était de 500 bouchons par jour en 1810, elle est passée à 15 000 par jour en 1870, pour arriver à 150 000 en 1930 !

Les productions journalières en nombre de bouchons

8) Cf. tableau « Nombre de bouchonneries et d’ouvriers à Mézin entre 1800 et 2010 », p.7.

150 000

15 000

3/ MondE oUvRiER ET indUsTRiE LoCaLE

- qu’est-ce que le liège ? d’où vient-il ?Le liège est une ressource naturelle qui provient de l’écorce d’un arbre : le chêne-liège. Le chêne-liège est un arbre à feuilles persistantes du genre du chêne (quercus). Cet arbre peut vivre très longtemps : de 150 ans à 500 ans. Il est originaire d’Afrique du Nord et pousse dans sept pays :

Pays superficie (ha) Part de la surface mondiale (%)1/ Portugal 860 000 32 %2/ Espagne 725 000 27 %3/ Maroc 440 000 16,4 %4/ Algérie 375 000 14 %5/ Tunisie 144 000 5,3 %6/ Italie 99 000 3,4 %7/ France 44 000 1,6 %Total 2 687 000 100 %

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Répartition mondiale des suberaies Répartition des suberaies françaises

Source : Fédération française des syndicats du liège

Source : Institut méditerranéen du liège, Vivès.

500 km

mézin

500 km

noRD noRD

comment et où pousse le chêne-liège ? 4 exigences écologiques- beaucoup de lumière : forte insolation,- un climat tempéré : hiver doux (il craint le gel) et été sec,- de la pluie : une humidité atmosphérique d’au moins 60 %,- un sol pauvre (acide, non calcaire, sablonneux, argileux).

Comment le reconnaître ? Les feuilles, petites (de 3 à 5 cm), alternes10, coriaces, ovales, sont bordées de dents épineuses et cotonneuses sur leur face inférieure. Elles persistent sur l’arbre pendant deux à trois ans. Les fleurs sont jaunâtres et s’épanouissent vers avril-mai, les fleurs mâles, en chatons, et femelles, minuscules, sont séparées sur le même pied. Les glands sont enveloppés sur la moitié de leur longueur par les cupules et réunis par deux sur des pédoncules courts et renflés.La fameuse écorce peut se séparer du tronc lorsque l’arbre a atteint une trentaine d’années au moyen d’une hache : cette étape, très technique, s’effectue en été. Elle porte le nom de « démasclage » et nécessite un savoir-faire. La première écorce prélevée, appelée « écorce de liège mâle », est peu épaisse (1 à 2 cm) et crevassée. La « mère », couche reproductrice de l’écorce présente sur le tronc, fabrique une nouvelle écorce à l’emplacement de la précédente. Il faut attendre une dizaine d’années pour pouvoir la récolter à nouveau : au cours d’une levée, on prélève une écorceplus dense et plus épaisse appelée liège de reproduction ou écorce de liège femelle.Le chêne-liège peut ainsi produire entre 10 à 15 écorces, à raison d’une écorce en moyenne tous les dix ans.

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10) alternes : isolées et disposées alternativement de part et d’autre de la tige.

qui travaille ?Portrait de la dernière bouchonnière de Mézin Le dernier bouchonnier à avoir installé son entreprise est Paul Giraud en 1947. Nous avons rencontré sa fille, Marie-Paule Giraud, qui a repris l’entreprise de son père.

Comment avez-vous appris le métier de bouchonnier ?Marie-Paule giraud Depuis trois générations, ma famille travaille dans le bouchon, j’ai donc appris « sur le tas » : du triage des bouchons à la commercialisation.Quand et dans quel contexte avez-vous pris la suite de votre père ?MPg Je la prends en 1991 avec mon époux, Eric Canovas, il y avait alors 9 employés : 4 ouvriers s’occuppent du colmatage, du meulage, du siliconage, de l’approvisionnement des marqueuses, du chargement et du déchargement des bouchons ; 5 ouvrières trient les bouchons avec un « tapis » mais aussi manuellement avec les panières. Une s’occupe en plus de l’administratif. On a aujourd’hui 5 commerciaux qui démarchent le grand Ouest de la France. L’activité de l’entreprise est alors très intense, les clients proviennent du Maine-et-Loire, de Loire-Atlantique, du Bordelais, du Lot, du Madiran.Que fabriquait l’entreprise exactement ?MPg Elle a fabriqué des bouchons jusqu’en 1970 avec la méthode traditionnelle : du bouillage de l’écorce au« tubage » des bandes de liège. Après 1970, on a fait venir du Portugal des bouchons qui arrivaient « brut » et « en race11 » : il fallait alors les laver, les trier, les siliconer, les colorer (selon la couleur voulue par le client : rosé plus ou moins foncé), les compter, les marquer et les livrer. À partir des années 2 000, nous avons concentré notre production sur les bouchons de très grande qualité.quelle est l’origine du liège travaillé dans votre entreprise ?MPg Avant 1970, on fabrique un bouchon à partir de planches de liège de provenance locale (en Albret en Lot-et-Garonne, à Saint-Justin dans les Landes) pour une partie, le reste provient soit du Portugal, soit d’Algérie. Après 1970, le Portugal vend des bouchons tellement bon marché qu’il est plus rentable de les acheter tubés. quelles évolutions apportez-vous en plus de 20 ans d’activité ?MPg Nous mécanisons certaines étapes afin de réduire la manutention : nous concevons et installonsun système de propulsion des bouchons qui les conduit, grâce à un propulseur, dans les réservoirs des machines. Nous améliorons également la productivité en investissant dans des machines plus performantes : une compteuse électronique, une marqueuse à feu « Euroméca », une marqueuse à encre « Sersan ». On adapte plusieurs machines pour les rendre autonomes (sans manutention), et nous avons repensé les espaces de travail pour moins de fatigue, du gain du temps et de l’efficacité.vous avez cessé l’activité en 2009, pourquoi ?MPg C’est un ensemble de facteurs. Les clients sont de plus en plus exigeants : ils ne font plus confiance aux petites entreprises et préfèrent les gros fournisseurs. L’activité est en chute : les clients commandent moins car ils mettent moins en bouteille et vendent aux négociants. Certains types de bouchons comme les colmatés sont remplacés par le plastique. De plus, la concurrence s’accroît, avec les deux leaders mondiaux : Amorim (Portugal) et Christian Bourrassé (Var, France).

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11) « en race » signifie que plusieurs qualités de bouchons sont mélangées.12) Du 3e au 6e choix, afin que la colle et la poussière de liège qui servent à colmater les trous, adhérent mieux durant le colmatage.

La commercialisation des bouchonsAvant les travaux de voirie du XIXe siècle, Mézin demeure à l’écart des axes majeurs de communication, relié par des chemins secondaires en piteux état. Néanmoins, la ville bénéficie de la proximité de la rivière de la Baïse et envoie ses produits par charrois aux ports de Lavardac et de Nérac. En quatre jours, les gabares rejoignent l’important port de commerce de Bordeaux, non sans difficulté à cause de l’irrégularité du débit de la Garonne.Des travaux de voirie sont effectués en 1840 sous l’autorité du baron Haussman (sous-préfet du Lot-et-Garonne de 1832 à 1839) qui fait améliorer la route départementale n°5 ralliant Mézin à Nérac et permet ainsi de faciliter les échanges13.La construction de la voie ferrée Bordeaux-Cète, achevée en 1856, annonce une évolution marquante pour les échanges commerciaux. En 1880 est raccordée à cet important axe de communication la ligne de chemin de fer secondaire de Port-Sainte-Marie à Nérac. Elle se prolonge avec le tronçon Nérac-Gabarret, passant par Mézin, construit entre 1890 et 1897. Le transport des marchandises s’effectue au départ de la gare de Mézin, et ce jusqu’en 1959.

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13) Beschi Alain, « La Baïse, rivière navigable... », in La reconquête de la mémoire, pp. 37-39, Bordeaux, Le Festin, 2001

Source : Carte du chemin de fer de Lot-et-Garonne au XIXe siècle.Extrait de Histoire du Lot-et-Garonne, CG47, 2001, p97

4/ EvoLUTion dE La FiLièRE :

valorisation des déchets de liège : l’invention du liège aggloméré en 1920Tout au long du XIXe siècle, la filière liège comprend uniquement des bouchonneries. À partir de 1920, face aux quantités de déchets générées, les bouchonniers mettent au point une méthode d’utilisation des déchets de liège : le liège aggloméré. Il consiste à broyer des lièges mâles et les lièges de déchet pour en faire du granulat. Celui-ci est ensuite mélangé à différents produits (du caoutchouc, de la colle) et sert à la fabrication de très nombreux objets : des panneaux décoratifs, des panneaux d’isolation, des semelles de chaussures, des matelas... Aujourd’hui la filière liège se partage entre bouchonnerie et industrie d’agglomérés.

La société des Lièges HPK à Lavardac, Lot-et-Garonne, est une ancienne bouchonnerie qui s’est reconvertie, à partir des années 1920, en industrie d’agglomérés. Elle développe des utilisations très variées du liège : dans l’orthopédie, dans les isolants, dans les joints mécaniques. C’est la seule entreprise de la filière liège, en France, à travailler pour l’aéronautique, l’aérospatiale et l’armement. À travers ses applications de très haute technologie, elle exploite au maximum les propriétés du liège, un matériau unique :- il est léger et se compose à 90 % d’air : c’est un bon isolant thermique et phonique,- il est élastique et compressible grâce à sa composition en petites alvéoles,- il est imperméable aux liquides, grâce à sa composition en subérine14 (47 %),- il résiste à une température très élevée (1600° C),- il résiste aux frictions.

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14) La subérine est un mélange d’acides organiques qui empêche le passage d’eau et de gaz. Les propriétés de la subérine sont uniques, car c’est un composant insoluble dans l’eau, l’alcool, l’éther, le chloroforme ou l’acide sulfurique concentré.

aujourd’hui, les industriels du liège :La France compte encore une centaine de bouchonniers et d’industriels du liège (objets en liège aggloméré) répartis dans les départements suivants : Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Loire-Atlantique, Marne, Var, Pyrénées-orientales, Corse, Tarn-et-Garonne, Charente, Alpes-Maritime. Le leader mondial est Amorim, un groupe portugais producteur de liège et de bouchons. L’Espagne, l’Italie, l’Algérie et le Maroc conservent également une industrie du liège active. Les industriels du liège dans le Sud-Ouest :les entreprises actives en Lot-et-garonne en 2013 : - un fabricant de bouchons de pêche (Cruz-Fishing à Lavardac)- deux bouchonneries (Dupont à Agen, Ganau à Lavardac)- un industriel d’agglomérés (Lièges HPK à Lavardac)- un fournisseur de produits chimiques pour les bouchonniers (COPLA à Bon-Encontre)les entreprises actives dans les Landes en 2013 : - deux bouchonniers (Au liègeur à Soustons, Bourrassé à Tosse)- trois industriels d’agglomérés (Agglolux-CBL, Liégisol à Soustons, Aliécor à Castets)les entreprises actives en gironde en 2013 : - onze bouchonniers (Amorim à Eysines, Ducasse-Buzet à Cestas, Bouchonnerie Gabriel à Saint-Magne-de-Castillon, Aquitaine liège à Canéjan, les Bouchons franco-portugais à Blanquefort, Juvénal France à Floirac, MMLB à Libourne, Lafitte Liège à Yvrac, MA Silva France à Saint-Sulpice-et-Cameyrac, Portocork France à Ambarès-et-Lagrave, Trescase Bouchon à Bordeaux)

Pièce de robot démineur

Jointmécanique

Balle de babyfoot

sac, parapluie,nappe...Chaise

Joint pour saxophone,clarinette

Meule de polissage du verre

semelle

canne à pêche

Armement

Cyclisme, automobile,moto, volet roulant

Jeu

DesignVêtementAccessoire

Instrument de musique

Verrerie

ChaussureOrthopédie

Pêche

Matériau inerte, non polluant pour l’atmosphère

IsolantRésistant

Résistant

RésistantDécoratifIsolant thermiqueImperméable

Isolant phonique

Abrasif

Isolant

Antidérapant

Aggloméré

Aggloméré

Aggloméré

Naturel et aggloméré

Naturel et aggloméré

Aggloméré

Aggloméré

Naturel ou aggloméré

1980

Avant 1934

1980

1950

1980

Avant 193415

Antiquité

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15) L’isolation par le liège, Albert Jamote, Bruxelles, Jadot & Fils, 1934 (bibliothèque du musée)

Usage

Bouchon de bouteille

Liège d’isolation :Sous-coucheGranulé

Panneau d’affichage

dessous de plat

Bouchon de pêche

Pièce de fusée

Pièce de sous-marin

domaine

Vin, champagne, cidre,bière, pharmacie, parfumerie

BâtimentChambre frigorifique, meuble frigorifiqueMarine (pont des bateaux)

Décoration

Table

Pêche

Aérospatiale

Armement

Propriété

Étanchéité

Isolant phonique et thermiqueAntidérapant

Souplesse

Isolant thermique

Légèreté, flottabilité(90 % d’air)

LégèretéRésistance au feu

LégèretéIsolant thermiqueRégulateurd’hygrométrie

Type de liège

Naturel ou aggloméré

Aggloméréexpansé

Aggloméré

Aggloméré

Aggloméré

Aggloméré

Aggloméré

date de création

Antiquité

Années 1920

1950

1950

Antiquité

1995

1990

aujourd’hui, les 15 usages du liège : tableau synthétique

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La médiation : les ateliers scolaires- Architecture des châteaux Renaissance- Le château de Nérac

Ces ateliers sont destinés aux enseignants de classes de maternelles jusqu’aux lycées, aux centres de loisirs et aux responsables de groupes. Pour les publics empêchés, une adaptation des ateliers est nécessaire. Contactez la médiatrice afin de définir le programme de votre venue (coordonnées au dos du document).

ateliers pour le cycle i et le cycle ii

il était une feuille Ms-gs-CPDécouverte du chêne-liège + comparaison poétique arbre / homme + fabrication d’un petit arbre.Dans la forêt de chêne-liège du musée, nous découvrons l’arbre, son fonctionnement et la particularité du chêne-liège : son écorce. On l’observe, on la touche et on la compare à un aliment que tout le monde connaît... L’arbre est ensuite personnifié et comparé à l’Homme au travers d’un jeu et de la lecture du poème de Robert Desnos (1900-1945) « Il était une feuille ». L’atelier se termine par la fabrication d’arbres que l’on plantera dans la forêt du musée (découpage et collage).durée : 1 h 15 - Tarif : 3€ / enfant.

« roulez les mécaniques ! » Ms-Gsconte + manipulation d’engrenages + découvertes des machines du musée.Qu’est-ce qu’une machine ? Conçu en collaboration avec le Musée des arts et métiers de Paris, ce nouvel atelier permet une approche ludique des mouvements mécaniques à partir de la manipulation d’objets et de l’observation des machines mises en fonctionnement.durée : 1 h 30 - Tarif : 3€ / enfant.

Roman de bouchon Ps-Ms-gsatelier conté + découverte du musée + fabrication d’une marionnette.C’est l’histoire d’un petit bouchon racontée avec des ombres chinoises. Elle est suivie d’un parcours découverte dans le musée pour retrouver les principaux éléments de l’histoire. L’atelier se termine par la fabrication d’une silhouette utilisée pour le conte en ombres chinoises (découpage et collage). durée : 1 h 30 - Tarif : 3€ / enfant.

L’arbre et ses mystères gs-CP-CE1Visite du musée + expériences. Des ateliers permettent d’observer et d’expérimenter le fonctionnement de l’arbre et du chêne-liège : son alimentation par capillarité, l’évapotranspiration, la composition du bois. Le programme est à adapter selon le projet pédagogique et le temps disponible. Tarif : 3€ / enfant

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ateliers pour le cycle iii

« sur les traces du bouchonnier espagnol » Visite thématique du musée + rallye dans le village.Après une visite thématique du musée, les élèves partent dans le village résoudre une enquête pour découvrir l’histoire vraie d’Emilio, un bouchonnier espagnol à l’étoffe d’un héros !durée : 2 h - Tarif : 3€ / enfant

sacrées machines !Histoire industrielle + observation et manipulation de 2 machines + fabrication d’un mécanisme.Au XVIIIe siècle, la fabrication d’un bouchon est entièrement réalisée à la main. C’est à partir de 1870 qu’elle se mécanise grâce à la première machine-outil : la machine à rabot. Drôle d’engin associant un rabot à un tour... Pour mieux comprendre le passage entre l’artisanat et la mécanique, on décortique chaque pièce des machines et elles n’ont plus de secret pour nous ! Schémas ludiques à reconstituer pendant la visite et atelier de fabrication d’un mécanisme.durée : 3 h - Tarif : 3€ / enfant.

Drôles d’expériences ! Visite du musée + expériences sur les propriétés du liège.Grâce à ses propriétés, le liège est utilisé pour de nombreux usages : de l’isolation des maisons aux pièces de la fusée Ariane ! Pour appréhender cette matière unique, des expériences attendent les petits scientifiques, à choisir selon la durée de l’atelier : flotte ou coule, test d’isolation phonique, bouchon équilibriste, jeu des placards... durée : 2 h à 3 h - Tarif : 3€ / enfant.

Jeter le liège, quel sacrilège ! Visite du musée + expérience sur l’isolation phonique + découverte d’œuvres d’art en liège.Tout en visitant le musée, les élèves découvrent le cycle de recyclage du liège : du bouchon à l’usine où l’on fabrique l’aggloméré. Plusieurs ateliers sont réalisés : le « jeu des placards », le test sur l’isolation phonique. En lien avec le programme « Histoire des arts », découverte d’une œuvre d’art en liège. Possibilité d’un atelier de fabrication d’un objet en liège, selon le temps disponible. durée : 2 h - Tarif : 3€ / enfant.

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aTELiERs PoUR LEs CoLLègEs

Être ouvrier bouchonnier à Mézin sous la iiie République 4e

introduction sur l’exploitation du liège + 4 enquêtes à mener dans le musée par équipe.Le village de Mézin est un exemple d’industrie diffuse en milieu rural : après une introduction sur l’exploitation des forêts de chêne-liège, les élèves, divisés en 4 groupes, mèneront des enquêtes sur les thèmes suivants : 1. l’organisation du travail et les sources d’énergie,2. les conditions de travail,3. la commercialisation des bouchons (le transport et les axes de communication),4. les mouvements culturels et sociaux.durée : 2 h - Tarif : 3€ / enfant.

« a la découverte du musée » 4e - 3e

approche pluridisciplinaire du bâtiment, des collections, des professionnels. Au cours de leur venue au musée, les élèves découvrent trois approches qui caractérisent le musée du liège et du bouchon :1. une école hier, un musée aujourd’hui (architecture, lecture des façades), 2. les collections d’un musée de sciences et techniques (quels objets sont conservés ? Comment ?),3. le liège, un domaine d’activités très large (rencontre avec un ou des professionnels au choix : conservateur, médiateur, industriels, ancien bouchonnier...).durée : la journée. Tarif : 3€ / enfant. En partenariat avec le Rectorat.

 

Jeter le liège, quel sacrilège ! 6e - 3e

Visite du musée + expérience sur l’isolation phonique + découverte d’une œuvre d’art en liège.Tout en visitant le musée, les élèves découvrent le cycle de recyclage du liège : du bouchon à l’usine où l’on fabrique l’aggloméré. Plusieurs ateliers sont réalisés : le « jeu des placards », le test sur l’isolation phonique !durée : 2 h - Tarif : 3€ / enfant.

sur les traces du bouchonnier espagnol 4e - 3e

¿ quién es el taponero español ?Visite thématique du musée + rallye dans les rues de Mézin.Après une visite thématique du musée, les élèves partent dans le village résoudre une enquête pour découvrir l’histoire vraie d’Emilio, un bouchonnier espagnol à l’étoffe d’un héros ! Cet atelier peut comporter une partie en espagnol, si l’enseignant le souhaite. durée : 2 h - Tarif : 3€ / enfant.

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PoUR ToUs LEs nivEaUx

Visite de la forêt du padouen avec l’oNfAccompagné de Philippe Douin, technicien forestier et animateur nature à l’Office national des forêts, (ONF)partez en balade dans une forêt (à 6 km de Mézin) et découvrez la faune et la flore qui l’habite en observant, en écoutant et en sentant. Une cinquantaine de chêne-liège y sont également conservés. Tarif : 140 € / demi-journée.

pour les cycles 2 et 3, les collèGes et les lycées

Visite du village de Mézin avec un vidéo-guide ipod touch !visite gratuite et en autonomie dans le village pour 16 élèves accompagnés d’adultes.Pour découvrir le patrimoine de Mézin, nous vous proposons une balade en autonomie avec un vidéo-guide : il faut suivre la vidéo et le plan qui vous guident et vous content l’histoire de Mézin au fil des ruelles et des monuments. Deux choix de visite selon l’âge :le « parcours conté » pour les 7-12 ans, la « balade insolite » pour les + de 12 ans. durée : 1 h 30 à 2 h -Tarif : gratuit.

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annexes- Architecture des châteaux Renaissance- Le château de Nérac

BiBLiogRaPHiE séLECTivE

Musée du liège et du bouchonLa reconquête de la mémoire, catalogue du Musée du liège et du bouchon, Éditions Le Festin, Bordeaux, 2001.

sciences et techniquesAUVERLOT Daniel & alii, Sciences et technologie : Mécanismes et énergie, Lille, Centre régional de documentation pédagogique du Nord-Pas-de-Calais, 1997.VERLEY Patrick, La Révolution industrielle, Paris, collection Folio/histoire, Gallimard, 1997.RIOUX Jean-Pierre, La révolution industrielle 1780-1880, Paris, Editions du Seuil, 1989.

industrie du liège et du bouchonTREZEGUET Jean-Louis, « Histoire du liège et de son exploitation en Albret », in Les produits des terroirs aquitains, Actes du LXIe congrès de la Fédération historique du Sud-Ouest, Fumel, Revue de l’Agenais n°2, 2010.DELPONT Hubert, « Deux siècles d’activité autour du liège à la limite de l’Albret et des Landes de Gascogne », in l’Homme et le liège, actes du colloque international Vixexpo 2006, Vivès, éditions de l’IML.TONNADRE Jacques, « Le chêne-liège et l’industrie du bouchon dans le Néracais », Revue de l’Agenais, 1971.DIDEROT (ed.), Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, Neufchastel, chez Samuel Faulche & Compagnie, 1751.

vin et bouchageBACHY Philippe, « Les bouchages de la bouteille de vin, évolution du XVIIe au XXIe siècle » in Le verre et le vin de la cave à la table du XVIIe siècle à nos jours, Actes du colloque international 15-17 mars 2007, Maison des Sciences de l’Homme, Bordeaux, 2008.« Liège et vin, l’union sacrées », Hors série de la revue L’amateur de Bordeaux, juin 2001.

sitographieRéseau des musées et collections techniques : www.remut.frMusée national des arts et métiers : www.arts-et-metiers.netAssociation Le liège gascon (Soustons, 40) : www.leliegegascon.orgPlanète liège : www.planeteliege.com Institut méditerranéen du liège (Vivès) : www.institutduliege.com

Crédits photos Toutes les photographies sont du musée du liège sauf pages 12 et 13 : photographies de Jean Freuchet (lavardac).

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inFoRMaTions PRaTiqUEs

Le musée est ouvert toute l’année sur réservation du lundi au vendredi.Les ateliers s’adressent aux scolaires, aux crèches, aux centres de loisirs, aux établissements spécialisés et autres groupes jeune public.La médiatrice a été formée aux accueils de groupes en situation de handicap : consultez-la pour connaître l’offre d’ateliers adaptés.La capacité d’accueil est d’une vingtaine de jeunes par groupe.Le tarif est de 3 € par jeune et par atelier – gratuit pour les accompagnateurs.La visite au musée de Mézin peut être prise en charge dans le cadre de la Convention éducative du Conseil général de Lot-et-Garonne.

Toutes les actualités du musée sur le blog : http://musee-liege-mezin.over-blog.comSuivez le musée sur Facebook et Twitter !

Comment se rendre au musée du liège et du bouchon de Mézin ?Coordonnées GPS : N 44.0565° - E 0.2562°Depuis Agen : D 636 par Roquefort et Nérac.Depuis Bordeaux : A 62 direction Toulouse, sortie n° 6 Aiguillon puis D 8 direction Casteljaloux, puis D 655 direction Barbaste. A Barbaste, prendre D 408 puis D 656 direction Mézin.Depuis Toulouse : A 62 direction Bordeaux, sortie n° 7 Périgueux, Agen, puis D 656 direction Nérac par Roquefort, puis D 656 direction Mézin.

stationnement Pour les bus : emplacement réservé à 100 mètres, place du Club, le long de l’église.Pour les particuliers : parking à 100 mètres, place du Club et place Fallières (place de l’église).Pour les personnes handicapées : une place de parking devant le musée.

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Ce dossier a été rédigé par Sophie Ponson, médiatrice culturelle du musée du liège et du bouchon, en collaboration avec Denis Dessagne, professeur d’histoire-géographie, et par Elodie Pignol, conservateur du musée, avec le soutien de l’ÉSPÉ (École supérieure du professorat et de l’éducation) et du Conseil général de Lot-et-Garonne.

Contact Tél. : 05 53 65 68 16Email : museemezin@orange.frwww.ville-mezin.fr/musee.html

Date du document : 2014