cultures économes...Faucon crécerelle – Falco tinnunculus Caractéristiques morphologiques - Taille : 32 à 39 cm - Morphologie : bec court et recourbé dès la base – queue

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NOTE TECHNIQUE DEPHY : les mammifères nuisibles des cultures

1. CAMPAGNOLS, SOURIS ? QUI SONT-ILS ? - Connaissance de la biologie de ces ravageurs et éléments de distinction

Et comment les défavoriser ?

2. ZOOM SUR LES PREDATEURS NATURELS : QUI SONT ILS ? - Les oiseaux de proies : ZOOM sur quelques prédateurs connus

- Les mammifères prédateurs : grands mammifères et petits mammifères connus

- Dynamique des populations proies-prédateurs : les généralistes et les spécialistes

- Comment les favoriser ?

Concevoir des systèmes de

cultures économes

Réseau DEPHY ECOPHYTO BARROIS 10-52 :

animé par le Chambre d’agriculture de l’Aube et

de la Haute Marne

Contact: Nina Rabourdin – [email protected] 06 30 40 60 11

DECEMBRE 2012 – JANVIER 2013

mailto:[email protected]

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1. LES PRINCIPAUX RAVAGEURS D’AUTOMNE :

CONNAISSANCE ET RECONNAISSANCE

ATTENTION NE PAS CONFONDRE : CAMPAGNOL TERRESTRE et CAMPAGNOL DES CHAMPS

Le campagnol terrestre est inféodé aux prairies. De nombreux projets ont déjà porté sur l’étude

de leur dynamique et sur le contrôle raisonné de leurs populations.

Le campagnol terrestre – Arvicola terrestris

Famille : Muridés,

Sous famille : Arvicolinés

Morphologie : brun roussâtre à brun noirâtre dessus, passant

progressivement au gris jaunâtre sur le ventre

Photo : campagnol terrestre (source : campagnols.fr)

Dégâts observables

Le réseau de galeries du campagnol terrestre est un réseau fermé, qui

en surface est caractérisé par la formation de petites taupinières qui

sont aplaties et distribuées de manière irrégulière par taches

(taupinières : 15 à 25 cm de diamètre).

Dégâts du campagnol terrestre : petites

taupinières (source : chambre d’agriculture

Haute Marne)

Activité –

Régime alimentaire

Il consomme quotidiennement son poids en plantes cultivées ou

sauvages (feuilles, tiges) et de racines, charnues de préférence ou

bulbes. Il préfère les légumineuses aux graminées.

Moyens de lutte

intégrée ou comment

les défavoriser ?

Combinaison de différents leviers :

- Contrôle raisonné des populations de taupes qui favorisent la

présence et la colonisation par les campagnols terrestres

- Travail du sol, et mosaïque de cultures travaillées : le travail

du sol permet de détruire les anciennes galeries de

campagnols terrestres et taupes

- Diversification du paysage : les haies forment des barrages

à la propagation des galeries de campagnols, mais également

facilitent le déplacement et l’occupation du territoire par les

prédateurs

- Favoriser les prédateurs naturels (rapaces, mustélidés,

grands mammifères…) : intégration de perchoirs dans le

paysage, diversification des habitats (bosquets, haies, bandes

enherbées, nichoirs…)

Le campagnol des champs est présent principalement dans les champs et prairies et cause

aujourd’hui de nombreux dégâts dans les parcelles agricoles.

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Le campagnol des champs – Microtus arvalis

Famille : Muridés,

Sous famille : Arvicolinés

Morphologie : D bru au tre r u tre e tre bla c gri tre

Photo : campagnol des champs (source : campagnols.fr)

Dégâts observables

Il creuse des galeries (d’environ 3,5 cm de diamètre) avec de

nombreuses ouvertures béantes reliées en surface par des coulées

où il dépose ses crottes.

Les galeries peuvent s’étendre jusqu’à 6m du nid.

Dégâts de campagnols des champs :

ouvertures et coulées (source :

campagnols.fr)

Activité –

Régime alimentaire

Activité nocturne.

Il se nourrit de graminées, tiges, feuilles, racines, bulbes. Il consomme

environ 2 fois son poids en matière verte par jour. Il accumule ses

provisions.

La population peut atteindre 1000 individus à l’hectare en période de

pullulation.

Moyens de lutte

intégrée ou comment

les défavoriser ?

Combinaison de différents leviers :

- Travail du sol et mosaïque de cultures travaillées

- Favoriser les prédateurs naturels (rapaces, mustélidés,

grands mammifères…)

- Diversification du paysage

- Lutte physique : type piège à « guillotine » ou rodenator©

(injection d’un mélange gazeux dans les galeries, après

laquelle on provoque une onde de choc qui tue les rongeurs et

détruit les galeries).

AUTRES RONGEURS AVEC DES DEGATS POTENTIELS

Le mulot sylvestre ou souris des champs - Apodemus sylvaticus Famille : Muridés Sous famille : murinés

Identifiable à ses gros yeux saillants, à ses oreilles proéminentes et à sa longue queue. Dos gris-brun avec des reflets roux passant au blanc sur le ventre.

Granivore, voir omnivore. Peut s’attaquer aux semis, creuse des galeries.

Photo : mulot sylvestre communément appelé souris des champs (source : www.aube-nature.com)

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2. LES PREDATEURS NATURELS, QUI SONT-ILS ? COMMENT LES FAVORISER ?

LES RAPACES OU OISEAUX DE PROIE

2 genres dans la classification des oiseaux de proie :

- Les falconiformes : oiseaux de proies diurnes - Les strigiformes : oiseaux de proies nocturnes

GENRE : FALCONIFORMES (DIURNES)

Famille des Accipitridiés :

Buse variable – Buteo buteo La bu e variable e t l’e pèce la plu c mmu e

Caractéristiques morphologiques

- Taille : 51 à 57 cm - Morphologie : Structure compacte avec une tête rondelette et une queue courte - Couleur : variable (comme son nom l’indique) : généralement brun foncé avec le dessous tacheté de blanc ♀♂ : semblables - Longévité : 25 ans

Buse variable perchée : queue courte et

dessous tacheté de blanc (photo : JL

Corsin – www.oiseaux.net)

Buse variable en vol, queue courte et dessous tacheté de blanc – couleurs

variables des individus (photo : D Colin

- www.oiseaux.net)

Habitat

Tout type de boisement (bosquets de champ ou forêt) Rapace sédentaire et territorial, un couple établi restera toute sa vie sur le même territoire.

Régime alimentaire

Micromammifères Plus rarement levrauts, oiseaux, reptile , i ecte … Les proies sont capturées après avoir été localisé à vue. Rapace considéré avec la vue la plus perçante.

A observer : En février les vols nuptiaux : ucce i d’ellip es, planés et descentes en piqué en couple A écouter : la buse variable piaule, son cri ressemble à un miaulement haut perché

Oiseaux

Falconiformes

Strigiformes

Accipitridiés

Falconidés

Tytonidés

Striginidés

….

ORDRE GENRE FAMILLE

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Busard cendré – Circus pygargus


- Taille : 43 à 50 cm - Morphologie : silhouette svelte et affinée ♂ ♀ : dissemblables ♂ : gris cendré, en vol on distingue 2 bandes noires en dessous et une seule au-dessus et bout de l’aile entièrement noire ♀ : en dessous roux vif et un dessus brun roussâtre rayé de noir, la queue est barrée de plusieurs bandes transversales - Longévité : 16 ans

♂ : Busard cendré avec deux

bandes noires visibles en dessous et bout des ailes entièrement noir

(photo : JL Corsin –

www.oiseaux.net)

♂ : Busard cendré avec une bande

noire visible sur le dessus (photo :

JL Corsin – www.oiseaux.net)

♀ : busard cendré brun roussâtre,

avec queue barrée de bandes noires (photo : JL Corsin –

www.oiseaux.net)

Habitat

Pas d’habitat type mais observé surtout dans paysages découverts (prairies, champs, landes) Oiseau migrateur : il arrive en avril et repart en aout-septembre

Régime alimentaire

Micromammifères : campagnols, mulots… Mais aussi passereaux, reptiles, insectes… Le busard cendré ne poursuit pas ses proies, le succès de sa traque réside dans sa capacité à surprendre sa proie.

A écouter : Habituellement silencieux !

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Famille des Falconidés :

Son nom latin Flaco dérive de falx qui signifie « faux » par allusion à ses ailes en forme de lame de faux.

Photo : Ailes en forme de lame de faux caractéristique de la famille des faucons (photo : Didier colin - www.oiseaux.net)

Faucon crécerelle – Falco tinnunculus


- Taille : 32 à 39 cm - Morphologie : bec court et recourbé dès la base – queue longue ♂ ♀ : dissemblables ♂ : tête, nuque et coté du cou gris bleuté - cercle oculaire pattes et doigts jaunes - moustache noire, caractéristique des faucons, queue grise terminée de noir ♀ (ou jeune) : tête et nuque châtain clair rayé de brun foncé, moustache moins nette, plus grande. - Longévité : 16 ans

♀ : Faucon crécerelle perché, avec les

moustaches caractéristiques, le bec court et la queue longue ; tête et nuque châtain clair (photo : D Colin - www.oiseaux.net)

♂ : Faucon crécerelle : tête et nuque grises

(photo : J Shpirer - www.oiseaux.net)

Habitat

Régions cultivées ou peu boisées (bosquets de champ ou forêt) Souvent posé sur les arbres, pylônes électriques, il est rare de le voir posé au sol (excepté quand il capture ses proies)

Régime alimentaire

Micromammifères : souris, mulots, campagnols… Mais aussi i ecte …et parfois grenouilles et vers Rapace très agressif, il attaque ses proies avec vigueur

A écouter : le fauc crécerelle huit, réclame Cri caractéri tique d’u t haut perché et querelleur (c’e t de cri que le fauc crécerelle d it m : cri aigu)

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GENRE : Strigiformes (nocturnes)

Famille des Tytonidés :

Chouette effraie ou Dame blanche ou Effraie des clochers – Tyto alba


- Rapace nocturne - Taille : 33 à 35 cm - Morphologie : disque facial bien dessiné en forme de cœur et blanchâtre. Ailes longues, queue courte et longues pattes. Au-dessus gris avec taches brunes, dorées. ♂ ♀ : femelle plus claire, mais semblable

Chouette effraie (photo : P Dubois -

www.oiseaux.net)

Habitat

Paysages ouverts, mais apprécient les

bâtiments des hommes (vieux

bâtiments, des granges, étables,

maçonneries et

Eglises)

Régime alimentaire

Micromammifères : campagnols, musaraignes… Mais aussi grenouilles, lézards, chauves-souris Nocturne : elle localise ses proies grâce à son ouïe perfectionnée mais surtout grâce à sa vision nocturne (anatomie de ses yeux la rend 10 fois plus sensible à la lumière que nous). Elle fond sur ses proies en effectuant des allers retours depuis une bordure, un talus, ou depuis un poste de guet sur un poteau ou une barrière.

Prédateur redoutable : La chouette effraie a été introduite aux Seychelles pour éradiquer les rats, mai elle a préféré e urrir d’ i eaux rares locaux, maintenant il cherche à éradiquer la dame blanche.

L’installation de nichoir ne servira que pour le faucon crécerelle qui

pourra y trouver refuge. Les autres rapaces décrits dans cette fiche

ne seront pas des utilisateurs de nichoirs.

Cependant les perchoirs pourront servir à ces prédateurs

généralistes. En effet ceux-ci peuvent faciliter la chasse à l’affût. Le

piquet du perchoir devra idéalement faire 2m de hauteur environ,

et le perchoir en tant que tel devra être antidérapant (en bois brut), et

faire 3-5 cm de large et 20 cm de long environ. En effet plus ils sont

haut plus ils offrent une vue panoramique et un plus grand rayon

d’observation aux rapaces.

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TEMPS

Dynamique type des populations Proie - Prédateur GENERALISTE

proie

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seuil de nuisibilité

MAMMIFERES CARNIVORES

Les grands mammifères : Canidés et Félidés comme

Le renard roux, Vulpes vulpes qui est un prédateur généraliste, qui peut se spécialiser s’il y a pullulation de campagnols. Comme le chat domestique (Felis domesticus) ou le chat sauvage (Felis sylvestris), ce dernier pouvant être un prédateur spécialiste du campagnol des champs (Microtus).

Photo : Re ard r ux l’affut ( urce : www.aube-nature.com, photo : C. GIRARD)

Les petits mammifères : Mustélidés comme la fouine, le blaireau, l’hermine, la belette, le putois ou encore la martre sont des prédateurs généralistes qui peuvent consommer des campagnols.

Figure : Observer les différences parmi la grande famille des mustélidés ; prédateurs des campagnols (source :

http://www.campagnols.fr/ses-predateurs.html)

Fouine : pelage brun sauf une tache blanche sous le cou (ressemble à la martre mais pattes non velues, oreille plus petites, museaux plus large) - habitats : forêt de feuillus et lisières

Photo : FOUINE (source : http://www.campagnols.fr/ses-predateurs.html)

Belette : ressemble à l’hermine mais n’a pas le bout de la queue noire - elle poursuit les micromammifères jusque dans leurs terriers - habitats : prairies, zones boisées

Photo : BELETTE (source : http://www.campagnols.fr/ses-predateurs.html)

Les sangliers ou les hérissons sont également des prédateurs généralistes.

DYNAMIQUE DES POPULATIONS PROIES-PREDATEUR :

Les prédateurs généralistes, tels

que les renards, les rapaces, la

fouine, ont un régime alimentaire

varié, et chassent des proies

diversifiées. Ils ont un impact

stabilisateur sur les populations de

campagnols, qui maintiennent les

populations à des densités

moyennes (Voir graphique ci-contre :

la dynamique type de la population

de ravageur – prédateur montre que

la population de ravageur est

maintenue en deçà du seuil de nuisibilité).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Mustela_nivalis_-British_Wildlife_Centre-4.jpg

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TEMPS

Dynamique type des populations Proie-Prédateur SPECIALISTE

proie

prédateur

seuil de nuisibilité

Les prédateurs spécialistes par exemple l’hermine pour le campagnol terrestre, qui chassent

leur proie jusqu’au fond de leur terrier, peuvent être responsable de l’extinction des populations.

Cependant les prédateurs étant

spécialistes, ils ne consomment

pas de proies de substitution. La

population de prédateur à

l’image de la population de proie

se voit diminuer drastiquement.

Ainsi les campagnols terrestres

peuvent retrouver un habitat

favorable sans prédateur et les

populations re-augmentent et

ainsi de suite… (Voir graphique

ci-contre : la population de

ravageur ont une dynamique

type e de t de cie, et dépa e le euil de ui ibilité ava t d’être c trôler par la p pulati

de prédateurs spécialistes).

C’est la complémentarité des prédateurs, qui offre un service globale généraliste indispensable

pour gérer les populations, et les maintenir en dessous d’un seuil de nuisibilité.

COMMENT FAVORISER LES PREDATEURS ?

UN MILIEU HETEROGENE avec des habitats diversifiés : Cultures diversifiées, haies, bosquets, bandes enherbées, chemins herbeux, fossés, forêt,

lisières, bordures de parcelles, zones humides, prairies, bâtiments, arbres isolés…

ABRITER : hivernation, nidification, repos, refuge en zones stables dans un paysage agricole sans cesse en évolution (rapaces : besoin

de repos en vol + chasse + nidification, mustélidés : zone d'habitat + refuge, grands mammifères : zone d'habitat + refuge...)

CIRCULER : zones corridors, trames qui permettent la circulation de nombreuses espèces dans le paysage ouvert et en évolution (grands mammifères, mustélidés...)

RESSOURCES ALIMENTAIRES : ressources alimentaires complémentaires pour les généralistes, les maintenir dans le paysage (mustélidés généralistes, grands mammifères généralistes, rapaces...)

SITES REFERENCES :

www.oiseaux.net.fr

www.campagnols.fr

http://oiseauxdeproie.tcedi.com

DOCUMENT REFERENCE :

Le campagnol des champs et son contrôle intégré, Edité

par FREDONCA et Ministère de l’Agriculture – Octobre

2012

Documents

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