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200 frs L’ÉDUCATION, LES INFRASTRUCTURES, L’INDUSTRIALISATION AU CENTRE DES PRIORITÉS DU BUDGET DE L’ETAT SNDE 4 7 6 3 ENTRE ÉMOTION ET ASSURANCE Intolérance à l’Upads 7 9 5 Les 500 étudiants congolais en formation aux métiers de la médecine à Cuba ont démarré leur année académique le 27 octobre dernier au centre de langue de la faculté de médecine de la Havane, au terme d’une cérémonie officielle qui a été organisée à cet effet... Cette cérémonie qui s’est déroulée en 40 minutes a été riche en sons et symboles, suivant un cérémonial minutieusement préparé pour la circonstance. Coopération Congo-Togo UN NOUVEL ÉLAN PRIS À OYO Les relations entre le Congo et le Togo connais- sent un regain d’intérêt, avec la visite de 72 heures que le président Faure Essozimna Gnassingbé a effectuée à Oyo dans le département de la Cuvet- te. Au cours de cette visite, il a eu un tête-à-tête avec son homologue congolais Denis Sassou N’Guesso. L’arrivée du président togolais au Congo montre que les relations entre les deux Etats se portent bien. 3

C:UsershpDownloadsPatriote 255...2013/11/04  · globales pour 2012 sont donc estimées à 35.786.907.587 F CFA. Enfin, le directeur de la régulation à la direction générale du

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200 frs

L’ÉDUCATION, LESINFRASTRUCTURES,L’INDUSTRIALISATION

AU CENTRE DESPRIORITÉS DU

BUDGET DE L’ETAT

SNDE

� 4

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ENTREÉMOTION ETASSURANCE

Intolérance à l’Upads

� 7

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Les 500 étudiants congolais enformation aux métiers de lamédecine à Cuba ont démarré leurannée académique le 27 octobredernier au centre de langue de lafaculté de médecine de la Havane,au terme d’une cérémonie officiellequi a été organisée à cet effet...Cette cérémonie qui s’est dérouléeen 40 minutes a été riche en sonset symboles, suivant un cérémonialminutieusement préparé pour lacirconstance.

Coopération Congo-Togo

UN NOUVEL ÉLAN PRIS À OYOLes relations entre leCongo et le Togo connais-sent un regain d’intérêt,avec la visite de 72 heuresque le président FaureEssozimna Gnassingbé aeffectuée à Oyo dans ledépartement de la Cuvet-te. Au cours de cette visite,il a eu un tête-à-tête avecson homologue congolaisDenis Sassou N’Guesso.L’arrivée du présidenttogolais au Congo montreque les relations entre lesdeux Etats se portent bien.

� 3

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N°255 du 4 novembre 2013 - Le Patriote Site:www.lepatriote-congobrazza.com : E-mail : [email protected]

Convoquée à 14 heures précises, la réunion du comité de gestion du mercredi 29 février2012 a commencé à 15 heures 30 minutes dans la salle de conférences du ministère desfinances, du budget et du portefeuille public , sous la direction de monsieur Jean-RaymondDIRAT, directeur de cabinet du ministre des finances, du budget et du portefeuille public.

Le président a ouvert la séance en présentant des excuses aux membres du comité àcause du démarrage tardif de la réunion.

Les points suivants ont figuré dans le projet d’ordre du jour :

1. vérification des présences ;2. examen et adoption du compte rendu de la réunion du 29 décembre 2011 ;3. point sur l’état d’avancement des projets financés sur fonds PPTE ;4. examen et adoption du projet du budget 2012 ;5. divers.

L’ordre du jour qui a été adopté sans divers se présente comme suit :

1. vérification des présences ;2. examen et adoption du compte rendu de la réunion du 29 décembre 2011 ;3. point sur l’état d’avancement des projets financés sur fonds PPTE ;4. examen et adoption du projet du budget 2012 ;

1. De la vérification des présences

Le quorum étant largement atteint (voir liste de présences en annexe), le président aautorisé la poursuite de la réunion sur les autres points de l’ordre du jour.

2. Adoption du compte rendu de la réunion du 29 décembre 2011

Le président a invité les membres du Comité de gestion qui ont des observations oucommentaires relatifs au projet de document à se rapprocher du secrétariat.

3. Point sur l’état d’avancement des projets financés sur fonds PPTE

Le président du comité a donné la parole au représentant du PURAC et au coordonnateurdu PRCTG pour présenter l’état de l’exécution des programmes de dépenses allouées àces projets.

a. Les activités coordonnées par le PURAC

Le représentant du PURAC a présenté l’état d’avancement des activités dans les deuxvolets suivants : passation de marchés au 31 janvier 2012 et exécution physico-financière.A la date du 31 janvier 2012, le processus de passation des marchés des activités financéessur les ressources PPTE se poursuit normalement.Le taux d’exécution physique globale est de 65% tandis que celui de décaissement sesitue à 52% par rapport aux engagements.

Au niveau des cabinets d’études/audits : vingt-trois études ont été lancées au cours dela période sous revue, dans les domaines aussi variés que l’électricité, les transportsfluviaux et routiers, les bâtiments, l’assainissement et l’économie forestière. Treize étudessont achevées.Trois audits ont été réalisés.

Les travaux exécutés dans le cadre des fonds PPTE ont été multisectoriels et concernentprincipalement l’hydraulique, l’assainissement, les transports fluviaux et les travaux publics.

- Dans le domaine de l’hydraulique :

Cinq systèmes d’adduction d’eau potable sont achevés et réceptionnés ainsi que laconstruction et l’équipement de 68 forages d’eau potable dans les départements du Kouilou,de la Lékoumou et de la Cuvette. Les travaux d’exécution des forages dans les autresdépartements sont en cours. L’aménagement et la réhabilitation des sources d’eau potabledans le département du Pool ont été réalisés et réceptionnés ;

- Dans le domaine de l’assainissement :

Au niveau de la ville de Pointe-Noire, les travaux sont terminés et réceptionnés. Cependant,les projets dont les travaux préliminaires dépendaient de la mairie ont fait l’objet d’affectationde nouveaux sites;

- Dans le domaine des transports fluviaux :

Les travaux de dragage des pieds de quai du port de Brazzaville, débutés au mois deseptembre ont été arrêtés à cause de la remontée des eaux et, la dimension sociale de cesecteur a été renforcée avec l’acquisition d’un camion anti-incendie et de deux véhiculesutilitaires et d’un groupe électrogène d’une puissance de 1250 KVA.Trois nouveaux contrats ont été signés pour réaliser deux entrepôts et l’aménagement dusous sol de la direction générale du port.

- Dans le domaine des travaux publics :

La réouverture manuelle des pistes agricoles dans le département de la Bouenza a étéfaite et les travaux ont été réceptionnés. Les travaux de construction des ouvrages et deréhabilitation des routes dépendent de la réalisation des études.

- Dans le domaine des petites, moyennes entreprises et l’artisanat :

Les contrats pour la construction du village artisanal ont été signés.

REPUBLIQUE DU CONGOUnité*Travail*Progrès

MINISTERE DES FINANCES, DU BUDGETET DU PORTEFEUILLE PUBLICCOMITÉ DE GESTION DES RESSOURCES PAYS PAUVRES TRÈS ENDETTÉS

N°_______/MEFB-CAB/CGRPPTE

COMPTE RENDU DE LA REUNION DU COMITE DE GESTIONDES RESSOURCES PPTE DU 29 FEVRIER 2012

Les fournitures

Le ministère de l’agriculture et de l’élevage a bénéficié d’équipements divers, de semencesexotiques et locales et de produits vétérinaires et phytosanitaires au profit des groupementsagricoles de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Djambala, Owando et Ouesso.

Au niveau du ministère du développement durable, de l’économie forestière et del’environnement, le service national de reboisement (SNR) a fait l’objet d’une livraison depetit outillage agricole, de tracteurs agricoles et de véhicules.

Au plan financier, il sied de signaler que pour un montant des engagements de l’ordre de21.752.259.029 FCFA, les décaissements sont de 11.403.165.145 FCFA.

L’intervention du représentant du PURAC a suscité de nombreuses réactions etcommentaires, notamment sur la question de l’éligibilité d’un certain nombre de dépenses,la finalité des études réalisées, les réalisations effectuées sur les routes, l’audit du comptePPTE, le village artistique et artisanal de Brazzaville, le gap entre exécution physique etexécution financière, etc.

Après les éléments de réponse apportés par le représentant du PURAC et la discussionqui s’en est suivie, les rapports ont été adoptés avec amendements.

b. Les activités coordonnées par le PRCTG

Le coordonnateur du PRCTG a présenté l’état d’exécution physique et financière des projetsrelatifs aux domaines de l’enseignement et de la santé. Ces activités concernent le ministèrede l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation (MEPSA), le ministère del’enseignement supérieur (MES), le ministère de l’enseignement technique, professionnel,de la formation qualifiante et de l’emploi (METPFQE) et le ministère de la santé et de lapopulation (MSP) dont le secrétariat exécutif permanent du Conseil national de Lutte contrele SIDA (SEP- CNLS).

Au niveau du MEPSA les activités sont exécutées normalement. Le coordonnateur ainformé les membres que plusieurs contrats on été signés par le ministre des finances, dubudget et du portefeuille public. Cependant, le niveau de décaissement reste faible.

Au niveau du MES, 5 contrats ont été signés. Deux bâtiments de quatre salles de classesont en cours de construction à la faculté des sciences économiques et à la faculté desciences de l’université Marien Ngouabi. Les ordres de service ont été donnés aux autresentreprises pour amorcer les travaux.

Au niveau du METPFQE, 9 contrats ont été négociés dont 5 ont été déjà signés relatifs àla construction des bâtiments des salles de classe des collèges d’enseignement techniquemixte et féminin de Ouesso.

Au niveau du ministère de la santé et de la population (MSP), 20 contrats ont éténégociés dont 13 ont été déjà signés. Ils sont relatifs aux travaux de construction descentres de santé intégrés à paquet minimum d’activités élargi (PMAE) dans les départementsdu Kouilou, du Niari, de la Bouenza, de la Lekoumou, des Plateaux, de la Cuvette, de laCuvette Ouest et de la Sangha.

Au niveau du SEP-CNLS : en dehors des activités réalisées et/ou entamés en 2010 et2011, les dossiers d’appels d’offre relatifs à l’acquisition de véhicules de traitementambulatoire et de préservatifs ont été lancés.

Le coordonnateur a aussi présenté les difficultés rencontrées sur le terrain en ce quiconcerne la livraison des tables bancs ainsi qu’au CEG de la liberté où le matériel relatifaux travaux est emporté par les citoyens inciviques. De ce fait, il a été décidé de changerde site et de faire réaliser ces travaux au lycée Agostino Neto.

Après échange de vue des participants, le président a demandé aux coordonnateurs duPURAC et du PRCTG de tenir compte de l’ensemble des observations et suggestionsapportées par ceux-ci afin d’améliorer les rapports présentés.

5. examen et adoption du projet du budget 2012

A ce sujet, le président du comité de gestion a dans son adresse informé les membres ducomité que le Congo ne peut plus prétendre à des annulations de dette en 2012, puisqu’ila déjà atteint le point d’achèvement de l’initiative PPTE. Ainsi, l’enveloppe disponible n’estconstituée que des soldes au 31 décembre 2011 des comptes à la BEAC et à la BCI, soitrespectivement 35.684.828.298 F CFA et 94.079.289 F CFA. Les ressources de la ventedes DAO sont estimées pour 2012 à un montant de 8.000.000 F CFA. Les ressourcesglobales pour 2012 sont donc estimées à 35.786.907.587 F CFA.

Enfin, le directeur de la régulation à la direction générale du budget a présenté le problèmede la prise en charge des dépenses au profit du ministère de l’agriculture. Les dépenses yrelatives ne peuvent plus être exécutées à cause d’un avis suspensif des parlementaires.Sur cette question, il a été demandé au représentant du PURAC de préparer le dossier quisera soumis à la commission économie et finances de l’assemblée nationale.Commencée à 15 heures 30 minutes, la réunion du Comité a pris fin à 17 heures 30minutes.

Fait à Brazzaville, le

Le Président du comité,

Jean-Raymond DIRAT

A NNONCES

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3P OLITIQUE

Un matin, tout mon être a été secoué parune préoccupation inhabituelle, celle desavoir si la notion de temps existe dans la

vie des animaux, singulièrement chez l’éléphant.Ma démarche a consisté d’abord à maîtriser cettedonnée, entendu que le temps est une constanteuniverselle qui permet à la nature d’éviter quetoutes les choses se passent au même moment.En plus, il est constant que le temps évolue àsens unique, que l’on ne saurait le remonter, etqu’il s’écoule sans considération pour aucunechose extérieure. Personne ne le voit, mais tous,nous vivons ses effets. Personne ne lui com-mande, tous subissons sa loi.

Ma question au grand-père : « on a beausouligner la grande lucidité de l’éléphant, ainsique sa mémoire dit-on plus évoluée que celle del’homme…, cet animal a-t-il la même perceptiondes dimensions du temps que nous ? ». Alors, jeme suis vu dans l’obligation de solliciter lasagesse de mon grand-père, ma bibliothèque detous les temps.

Avant de me répondre, le vieil homme a levé sesyeux vers le soleil comme s’il lisait la réponsedans le disque solaire ; puis il a noté avec beau-coup d’assurance que dans sa vie quotidienne,l’éléphant sait tenir compte du temps. Dans savie, rien n’est fait au hasard : il sait lire la positiondes étoiles, du soleil et de la lune ; il sait interpréteret respecter le cycle des saisons, d’où les

L’ÉLÉPHANT ET LE TEMPSmigrations périodiques… Il a une parfaiteconnaissance de la durée de chaque phénomènenaturel et une perception précise de la vie ou dela mort. Dès sa naissance, ce quadrupède estinitié à la gestion du temps. Les anciens luiinculquent cette notion en tenant compte de sonenvironnement. Ainsi, il sait tenir son calendrieret sait observer le temps du sommeil, celui dechaque repas, ainsi que celui de la marche et deslongues expéditions transfrontalières....

L’éléphant a aussi une parfaite perception de lanotion de l’espace en corrélation avec le temps,le précieux temps. Les mythologies grecques etasiatiques saisissent cet animal comme étant ungardien du temps ; le temps qu’il ne mesure pasavec une montre ou une horloge mais, avec samémoire presque électronique et avec ses sensdu reste très développés.

Dans la culture africaine, l’éléphant est vécucomme l’animal le plus respectueux de son temps.C’est pourquoi, les chasseurs d’éléphants euxaussi fins connaisseurs du temps, savent à quelmoment de l’année et à quel endroit organiser desparties de chasse. Le temps est mesuré ici enfonction du cycle lunaire. La sagesse de chez noussuggère que « celui qui veut sauver saprogéniture, doit apprendre à pactiser avec letemps pour gagner du temps ».

Jules Débel

La révision de la consti-tution actuelle avant cet-te échéance se trouve

être leur cible privilégiée et aude là ceux qui à leurs yeuxpourraient amorcer une initiativedans ce sens. Ainsi, à traversdes déclarations dont la fré-quence frise l’overdose, néan-moins abondamment relayéespar la presse locale, ils déver-sent tout leur fiel accompagnéde menaces, susceptibles defaire exploser les fragileséquilibres qui maintiennent lanation congolaise.Pour s’en convaincre, il suffit detomber sur quelques uns destitres de cette presse. Pèle-mêley sont calmement publiés desarticles qui font la promotion desmenaces de mort à l’encontrede hautes autorités de l’Etat oude pogromes contre des com-munautés ethniques.L’obsession pour le pouvoirsemble avoir aveuglé les chefsdes partis de l’opposition aupoint où ils sont loin de s’aper-cevoir dans quel abîme i lsconduisent le pays. Ces chefsde partis franchissent allègre-ment des l imites qu’aucunhomme politique n’avait oséfaire avant eux dans un régimedémocratique. Pour eux, eneffet, de deux choses l’une : oul’alternance politique se fait sous

chefs des partis de l’oppositionont des arguments à faire valoir,autant les partis de la majoritéont également les leurs. Aussifaire comme s’ils n’existaient pasn’est nullement de nature àrendre la démocratie sereine.Cependant, l’aveuglement deschefs des partis de l’oppositionest tel qu’il ne faut ne s’attendreà rien de bon de leur part. Ilsdonnent l ’impression que lavérité, la raison sont de leur côtéet l’erreur puis le tort constituentle lot des autres. Ce qui fait direà de nombreux citoyens, in-quiets de l’avenir de leur pays,que les démocrates congolais ycompris le peuple lui-même, ontdes raisons de trembler, sijamais ces chefs des partis del’opposition accédaient demainau pouvoir d’Etat. Avant mêmeque cette perspective ne sedessine, par leur pratique, ils ontréussi à provoquer le craquèle-ment des équilibres qui soutien-nent la nation congolaise.Aujourd’hui, on assiste commejamais à la crispation desrelations entre différentescommunautés ethniques. Et cen’est pas fini si l’on en croitl’incident survenu le 21 Septem-bre dernier à Salangolo à Dolisie.

Laurent LEPOSSI

L’horizon 2016 censé marquer la fin de la mandature présidentielle actuelle, bien qu’encoreéloigné, semble déjà avoir conduit certains leaders politiques à abandonner leur flegme.Principalement ceux issus de l’opposition, toutes tendances confondues. Tous se voientprésident de la République en 2016. Mus par cette obsession, ils «flinguent» tout ce qui peuts’apparenter à un obstacle dressé sur la voie de la réalisation du rêve suprême de leur viepolitique.

l’empire de la constitutionactuelle telle quelle ou c’estl’apocalypse pour le pays. Ce quin’est ni moins ni plus qu’undiktat. Cette posture est suscep-tible d’introduire des éléments deviolence dans la société dans lamesure où elle ne laisse aucuneperspective aux Congolais quipensent le contraire. Notammentceux qui estiment qu’il faut allervers une révision de la constitu-tion ou encore qui croient aucontraire qu’une nouvelle cons-titution est nécessaire. Tout ceci,du point de vue de ce dernier,devrait recevoir des réponsesavant l’échéance de 2016 afind’obtenir une élection présiden-tielle sereine et apaisée.On ne peut parier sur le poidsdes concitoyens qui pensentainsi mais on sait en revanchequ’ils sont à l’origine de nom-breuses récriminations contrel’actuelle constitution. Au nombred‘entre elles, figure l’impossibilitéde procéder à la censure dugouvernement que consacrecette constitution. Ce qui setraduit par une attitude condes-cendante des ministres devantla représentation nationale maisplus sérieusement encore pardes difficultés à contraindre legouvernement à obéir aux re-commandations du parlement.Comme on le voit, autant les

Coopération Congo-Togo

UN NOUVEL ÉLAN PRIS À OYO

Accueilli sur le tarmac del’aéroport internationald’Ollombo le dimanche 3

novembre dernier par sonhomologue congolais, DenisSassou N’Guesso, le présidentdu Togo, Faure EssozimnaGnassingbé n’a presque pas eude repos le jour de son arrivée.A peine installé dans larésidence des hôtes, située auport d’Oyo, il en est ressorti pourse recueill ir à Konakona,cimetière de la famille SassouN’Guesso à Edou. Un gestesimilaire avait été accompli il y adeux ans par le chef de l’Etatcongolais sur la tombe de feuprésident Gnassingbé Eyadéma,à Kara son village natal.Après le recueillement, leprésident Faure EssozimnaGnassingbé a visité quelquesunités industrielles et agro-pastorales dans le district d’Oyo.Il s’agit notamment de l’usine detraitement et d’embouteillaged’eau minérale Okiessi, de l’unitéde traitement de lait. DenisSassou N’Guesso l’a ensuiteinvité à visiter l’usine de traite-ment de manioc où les tuber-cules de cette plante vivrièresont transformés en une farinecommunément appelée foufou.A l’usine de fabrication despanneaux solaires, le présidenttogolais s’est émerveillé d’uneexpérience adaptée pour l’accèsde la population à l’électricité.Les fermes de Kila et de Mbobooù sont élevés des autruches etdes bœufs qui produisent lamatière première pour lafabrication du lait, des fromageset d’autres produits dérivés, ontété également visitées leprésident togolais.Au cours de son séjour à Oyo,le chef de l’Etat togolais a eu un

Les relations entre le Congo et le Togo connaissent un regaind’intérêt, avec la visite de 72 heures que le président FaureEssozimna Gnassingbé a effectuée à Oyo dans le départementde la Cuvette. Au cours de cette visite, il a eu un tête-à-têteavec son homologue congolais Denis Sassou N’Guesso.L’arrivée du président togolais au Congo montre que lesrelations entre les deux Etats se portent bien.

tête-tête avec son homologuecongolais consacré au renforce-ment de la coopération bilatéraleentre les deux pays. Des sujetsd’actualité continentale avec unaccent particulier sur lesquestions de paix et de sécuritéen République centrafricaine, auMali et en République Démo-cratique du Congo ont étéégalement passés en revue parles présidents Faure EssozimnaGnassingbé et Denis SassouN’Guesso.

L’on se rappelle que lors de sonséjour de travail en 2011 auTogo, le président Denis SassouN’Guesso avait été élevé à ladignité de Grand-croix dansl’ordre du Mono, la plus hautedistinction des ordres nationauxdu Togo « pour avoir su depuistoujours gardés intacts, les liensentre le Togo et le Congo ». LeCongo et le Togo entretiennentdepuis leur indépendance, desrelations diplomatiques exem-plaires fructueuses. Des milliersde Togolais ont choisi le Congocomme leur seconde patrie oùils se sont établis depuis plu-sieurs décennies. Ils y exercentparticulièrement le petit com-merce dans les trois grandesvil les congolaises que sontBrazzavil le, Pointe-Noire etDolisie. Des étudiants congolaissont en formation dans diversdomaines dans les Facultés etinstituts togolais.Des sources diplomatiquesprécisent que le président FaureGnassingbé est flatté par l’imagedu Congo à travers sa stabilité,sa richesse, sa diplomatie auservice de l’Afrique.

Ernest Otsouanga,Envoyé spécial à Oyo

Les deux chefs d’Etat sur le tarmac de l’aéroport d’Ollombo

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N°255 du 4 novembre 2013 - Le Patriote Site:www.lepatriote-congobrazza.com : E-mail : [email protected]

4 P OLITIQUE

Le Patriote : Que s’est-il passéle 21 septembre 2013 à Doli-sie ?Aaron Mboungou : Uneréunion sur le combat politiquedu président Pascal Lissouba,l’alternance démocratique...avaitété convoquée par le présidentChristophe Moukouéké. Elleréunissait en majorité ceux quis’étaient abstenus de participerau congrès organisé par PascalTsaty Mabiala. Dila, un cadre dela coordination de Dolisie meprécise qu’elle est prévue dansla salle des réunions deSalangolo, propriété des prêtres.

L.P : Qu’as-tu constaté à tonarrivée ?A.M : A l’heure prévue, lesparticipants étaient éparpillés.Par groupuscules, ils épilo-guaient sur la rumeur selonlaquelle les congressistes dejuin, des gens acquis à PascalTsaty Mabiala promettaientd’empêcher cette réunion. Cequi a été confirmé par uncommuniqué à la radio et à latélévision, selon lequel lesauteurs avaient monté despiquets autour de Salangolo pouratteindre leur but.

L.P : As-tu identifié desboycotteurs ?

A.M : Un certain FerdinandSander avait monté un petit état-major et entraîné les jeunes.Vers 10H30 minutes, l’atmos-phère s’est empoisonnée. Desincontrôlés très agités, visible-ment drogués, tenant des cock-tails Molotov fabriqués avec desbouteilles d’Heineken ont fait

qu’il nettoyait ma chambred’hôtel et c’était mon blanchis-seur. Il tenait un bidon d’essenceet deux cocktails Molotov. Ivre deje ne sais de quoi, Igor s’estpointé à l’entrée des gradinspour empêcher aux gens d’allerdans la salle.

L.P : Igor ne t’a-t-il pas vu ?A.M : Assuré qu’il était mon petit,je l’approche pour m’enquérir dela situation. Il me dit : «tu doispartir d’ici». J’ai réalisé qu’il fallaitquitter les lieux. A côté de lasortie, j’ai vu Achille Missou Tati,deuxième attaché parlementairede Guillaume Foutou, député deDolisie 2. Dès qu’il m’a vu, il afait un signe aux autres et m’amontré du doigt. A l’instant,Mayouya, deuxième attaché dudéputé de Dolisie 1 me prend parla main, me tire brutalement enme disant : « c’est vous qui faitesla pagaille dans le parti». Il seprésente comme un vétéran quia combattu et qui est prêt à noustuer. Je n’avais encore rien ditqu’il m’applique un coup depoing à l’œil gauche. Deuxcolonnes se déchaînent sur moiet me font la fête.

L.P : Qu’entendez-vous parfaire la fête ?A.M : Ils me renversent à terreet marchent sur moi. Je réalisequ’ils vont me tuer et je tente deme relever. Ils m’appliquent troiscoups de bouteille sur la tête.Neutralisé, je retombe et je

baigne dans mon propre sang.Je m’appuie sur le bras gauchepour me relever, l’un d’entre euxme donne un coup de pied surce bras provoquant un écarte-ment au niveau de l’épaule.J’étais de nouveau à terre etdans le sang. Croyant m’avoirtué, les criminels fuient enemportant mon téléphone, mabague et mon bloc-notes. Deuxtravailleuses de Salangolo volentà mon secours. L’une chercheun taxi pour me conduire àl’hôpital et l’autre du papierhygiénique pour essuyer le sangqui coulait sur ma tête. Lescriminels avaient bloqué leportail, elle n’a pu avoir le taxi.Je fonce vers le portail dansl’espoir d’avoir un taxi, si jamaisils ne m’achevaient pas.

L.P : As-tu rencontré certainsbourreaux au portail ?A.M : Tati qui m’avait livré à lavindicte. Je lui ai dit que toi etmoi on se retrouvera devant lestribunaux. J’ai pris un taxi qui m’aconduit à l’hôpital général où onm’a fait quatre points de sutureà la tête. La radiographie a dé-montré que j’ai subi un écarte-ment au niveau de l’épaulegauche. Quand j’arrive à la mai-son on me dit que comme moi,Dominique Mouloundou, CamilleMakayi, Frédéric Moussoundaont subi la même fol ie descriminels.

L.P : Toutes les victimes sont-elles d’un même bord del’Upads ?A.M : Moi, je ne suis pas dugroupe de ceux qui ontconvoqué la réunion. Avant lecongrès, j’étais de l’aile de TsatyMabiala, donc de ceux-là quim’ont fait du mal. Mais je n’ai pasété congressiste.

L.P : Croyez-vous qu’ilsvoulaient vraiment vous tuer ?A.M : Nous avions eu de lachance. Car en dehors deDolisie, d’autres criminels ont étérecrutés à Mossendjo, par unofficier tristement célèbre que je

Intolérance à l’Upads

UN PROCHE DE NIMI MADINGOU ÉCHAPPE À LA MORT À DOLISIEne veux pas nommer. Maisquand je parle d’un offic iertristement célèbre à Mossendjo,tout le monde y compris lui-même sait. En route pour Dolisiedans le but de nous tuer et denous faire disparaître incognito,leur véhicule était tombé enpanne à Boudianga, juste avantMaka-bana.

L.P : Ces jeunes ont-ils agi deleur propre chef ?A.M : Ils auraient bénéficié del’apport d’un affreux, anciensoldat qui les entraîne à lafabrication des cocktails Molotov,pour se droguer. Selon leur plan,ils investissaient Salangolo à9H30 pendant que les gensétaient dans la salle. Ils ferme-raient les portes, aspergeraientde l’essence avant d’y mettre lefeu et jeter des cocktails Molotovà l’intérieur. On aurait connu unautre drame. Le contre commu-niqué indique qu’il y a eu planconcerté. Dolisie est une petitevi lle. L’ information circulerapidement. Tout état-majoraurait réfléchi et planifié larépression. Mes bourreaux sontdes gens que j’ai connus, parcequ’on est bien. On se rencontredans les veillées et dans lesréunions du parti. Parmi eux, il ya ceux que j’ai aidés.

L.P : Que te reproche-t-on ?

A.M : Peut-être mon engage-ment politique et surtout d’avoireu comme camarades de lutte,des lâches et assoiffés de sangcomme ceux du 21 septembre2013 et leurs commanditaires.C’est un acte barbare quitranche avec le Lissoubismedont le slogan « ya ba colèrevé » serait un des principauxpiliers pour bâtir un vrai parti.Peut-être aussi le fait d’êtreproche de l’ancien député deMakabana, l’ancien ministreNimi Madingou. Je peux mereprocher le fait de me retrouverdans un parti politique.

Propos recueillis parErnest Otsouanga

L’intolérance au sein de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) inquiète. Desactivistes, défenseurs présumés de la tendance de Pascal Tsaty Mabiala, armés de cocktailsMolotov et de bidons d’essence ont failli faire sauter la salle des conférences du centre Salangoloà Dolisie, pour en découdre avec le courant qu’anime Christophe Moukouéké, initiateur d’uneconférence sur le combat politique de Pascal Lissouba. Aaron Mboungou, un proche deDominique Nimi Madingou qui s’en est tiré miraculeusement vient de porter plainte contre sesbourreaux. A travers cette interview exclusive, il fait le récit d’un assassinat raté.

irruption à Salangolo. Ils por-taient des bidons d’essence, debouteilles d’Heineken pleines debière, des bouteilles cassées etun chien. Après avoir bousculéles dames du protocole et lesparticipants installés, ils les ontvidés de la salle en les menaçantde mort et demandaient oùétions-nous lorsqu’ils combat-taient. De même, ils promet-taient la mort à quiconque n’estpas d’accord avec Tsaty Mabia-la. Dans cette confusion, j’ai vuIgor, un jeune que j’aidais parce

Aaron Mboungou

Voici cinq mois que notremaman chérie NgantséléJulienne nous quittait à 75ans, comme une hirondelle.Elle pris son envol pour unvoyage éternel laissant safamille dans les larmes, latristesse, le deuil. Maman avaitépousé feu Ingouo Dominiquedécédé en 1992. De cet teun ion 8 enfants sont nésDominique, Monique, Henriet-te, Adolph, Clément, Pélagie,Florence et Satiane, toutcomme 20 petits enfants et 5arrières peti ts enfants sontvenus agrandir le cerc lefamilial. Son corps repose aucimetière Bouka depuis le

mardi 18 juin 2013. Nousgardons d’elle le souvenird’une maman douce, tendre,aimable et attentionnée.Maman que ton repos soitdoux comme était ton cœur.

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5E CONOMIE

Le projet de budget 2014est élaboré en se fondantsur l ’hypothèse d’une

croissance économique natio-nale légèrement au dessus de10%. Cette hypothèse pourraitêtre révisée à la hausse, si lesgisements de fer de Nabembaet Avima (dans la Sangha), ainsique ceux de Mayoko (dans leNiari), entrent en production en2014. Dans ce contexte nationalrelativement favorable, legouvernement poursuivra lamise en œuvre du Plan nationalde développement (PND 2012-2016), en vue d’atteindre lesobjectifs définis dans le « Che-min d’Avenir » et ceux du déve-loppement pour le millénaire(OMD), auxquels le pays asouscrit et s’est engagé à réa-liser dans la période 2001-2015.En 2014, les principales prioritésdans la poursuite de tous cesobjectifs sont l’éducation, l’équi-pement du territoire en diversesinfrastructures et l’intensificationde l’industrialisation du pays.Toutes ces priorités sont choi-sies pour leur rôle moteur dansla réduction de la pauvreté, lacréation des emplois, l’accéléra-tion de la croissance et la trans-formation structurelle du pays.Les hypothèses sur les recettesportent sur les recettes pétroliè-res, celles des impôts et taxesintérieures, ainsi que les re-cettes douanières et externes.

En 2014, la production pétroliè-re, comparée à la réalisationenfin d’année 2013, repartirait àla hausse : 90 millions de barilsde productions probables en2013, contre une projection de98 millions de barils en 2014,soit une progression de 9%. Lesactivités pétrolières progresse-raient de 10,8% l’année pro-chaine.

Humeur

En prenant appui sur un certainnombre d’hypothèses, on arriveà une prévision des recettespétrolières dans l’ordre de 2505milliards de FCfa en 2014.Au nombre de ces hypothèses,il y a la production en hausse, leprix de baril estimé à 95 dollarsaméricain (US) ; la part duCongo qui revient à 52,87% dela production totale, le taux dechange retenu à 500 FCfa pour1dollar US. Les recettes fiscalesatteindront 650 milliards de FCfaen 2014 contre une prévision de560 milliards en 2013. Lesrecettes douanières bondirontde 150 milliards de FCfa en 2013à 250 milliards en 2014, l’objectifétant d’encaisser en moyenne 1milliard de FCfa chaque jourouvrable de l’année à venir. Lesressources externes se limite-raient à un maximum de 648milliards 800 millions en 2014.Quant aux ressources d’em-prunt, les prêts de la Chine, del’Inde, de la Banque mondialeadditionnés seront de l’ordre de466 milliards 525 millions en2014. Le total des dons attendusdes fonds PPTE non encoreutilisés en fin 2013, de la Chine,de l’Union européenne, du PAM,de la Banque mondiale et ducontrat pour le désendettementet le développement signé avecla France, sera de 182 milliards275 millions de F Cfa en 2014.

Les prochainesmunicipalisations en bonne

place dans le budget

Les ressources disponibles pourl’investissement sont de 1991milliards de FCfa. L’ordre desdépenses d’investissement estétabli ainsi qu’il suit : les projetsréalisés en partenariat à la suited’un prêt ou d’un don accordépar un partenaire étranger ; lesgrands projets en cours d’exé-

cution afin de maintenir le rythmenormal de leur exécution en2014 ; les projets de l’éducationnationale dans ses trois com-posantes ; les projets de lamunicipalisation accélérée dudépartement de la Lékoumou ;quelques projets lourds plurian-nuels des départements de laSangha et de la Bouenza con-cernés par les prochains exer-cices de municipalisation accé-lérée ; les autres projets structu-rants nouveaux.Quant à l’évolution des dépen-ses de fonctionnement en 2014,elle sera influencée principale-ment par celle des charges liéesà la rémunération des agents del’Etat et à la consommation desbiens et services. Avec le pointd’indices des fonctionnaires quipassera dans une premièrephase d’augmentation, de 200 à225 en 2014, la charge suppor-tée par l’Etat pour la rémuné-ration des fonctionnaires passe-ra de 270 milliards en 2013 a 324milliards en 2014, soit 54milliards de plus en 2014, ouencore 20% d’augmentation.Outre les dépenses pour larémunération des personnels,les autres dépenses de fonction-nement de l’Etat progresseraientdans l’ensemble modérément en2014. Les transferts et interven-tions directes de l’Etat passe-raient de 366 milliards 765millions de F Cfa en 2013 à 377milliards 884 millions de Fcfa en2014. Les charges communesdiminueraient de plus de 5milliards de FCfa, en étantarrêtées à 100 milliards de F Cfaen 2014 contre 105 milliards 855millions en 2013.Pour cause principalement demise en fonctionnement et d’en-tretien de nombreux équipe-ments collectifs construits cesdernières années, les dépensespour les biens et servicesaugmenteront en 2014 de plusde 25%, en passant de 259milliards 770 millions à 323milliards 909 millions de F Cfa.En somme, les dépenses defonctionnement de l’Etat, horsdette publique, ne devraientcroître que d’un peu plus de 100milliards de F Cfa, en passant de1002 milliards de FCfa en 2013à 1125 milliards de FCfa en 2014et ce, en dépit de l’augmentationde la masse salariale et de laconsommation plus importantedes biens et services. Selon leministre des finances, ce faittémoigne de l’effort de maîtrisedu train de vie de l’Etat. Commeil a pris l’habitude de le faire cesdernières années, le gouverne-ment a présenté à temps, leprojet de budget de l’Etat pourl’année prochaine. La balle estmaintenant du côté de la com-mission finances de l’Assembléenationale.

Dominique Maléla

Le ministre d’Etat, ministre de l’économie, des finances, du plan, du portefeuille public et del’intégration, Gilbert Ondongo, a présenté aux députés le 30 octobre 2013, le projet de budgetde l’Etat exercice 2014 arrêté par le conseil des ministres du 7 octobre 2013. L’ensemble desrecettes budgétaires de l’Etat est projeté à 4132 milliards 920 millions en 2014 contre 4117 milliards397 millions de F Cfa en 2013, soit une légère amélioration de 17 milliards de F Cfa. Il se dégageun excédent budgétaire prévisionnel de 1000 milliards 920 millions de Fcfa.

Le ministre d’Etat, Gilbert Ondongo

S’il est une route qui occasionne à un rythme effréné desaccidents mortels à Brazzaville, c’est la route Nkombo/Moukondo. Sept kilomètres qui sont devenus un véritable

cauchemar pour les conducteurs. Même les plus prudents nesont pas à l’abri des réactions épidermiques des chauffards qui laconfondent à une autoroute en roulant à plus de 100 km/h. Dejour comme de nuit, hormis son aspect pittoresque, elle offre desimages inédites d’accidents pour des causes souvent liées àl’excès de vitesse, les dépassements non autorisés, l’alcoolismeet l’inobservation des panneaux de signalisation. D’autre part, lespiétons qui naviguent d’un trottoir à l’autre, doivent avoir l’oeil indienpour ne pas faire écraser. Les passages cloutés sont inexistantssur la route.

Nonobstant ces aléas, le sable, la caillasse que certainespersonnes malintentionnées font déposer sur les trottoirs pourdes fins de construction, débordent sur la voie en l’obstruantdangereusement. A ces obstacles s’ajoutent les véhicules enpanne dont le stationnement interdit peut durer plusieurs jours.Dès que les moyens financiers le permettent, la réparation se faitdirectement sur la chaussée. Mais en attendant, les autresconducteurs doivent ouvrir les yeux pour ne pas les heurter. A lamoindre inattention, certains conducteurs ont soufflé sur placeleur chandelle après le choc ou dans un bloc opératoire. La nuit,le danger est plus évident. Il faut écarquiller davantage les yeux.L’éclairage public produit par les panneaux solaires n’existe quede nom. D’ailleurs plusieurs ampoules ne s’allument plus, créantdes zones d’ombre dangereuses pour les néophytes quiempruntent cette route.

Presque tous les conducteurs donnent l’impression d’être toujourstraqués par un diable. Ils roulent vite, très vite. Les véhicules detransport, quoique surchargés ne font pas exception à la règle.Souvent, ils culbutent dans des caniveaux où ils gisent tels despachydermes abattus par des braconniers. Dans les ravins, onretrouve aussi des voitures personnelles et des taxis que les grosvéhicules de l’armée et de la police ont percutés sans ménagementlors des « dépassements » pourtant proscrits par la DGTT.Pendant que les passagers grimacent et geignent de douleur, lesmécaniques enragées poursuivent allègrement leur course follesur la base d’un slogan tristement célèbre : « on part, on part ».Comment continuer à rouler en « mbéba » seize ans après laguerre du 5 juin 1997 ?

A vrai dire, la route Nkombo/Moukondo est un véritable raccourcireliant des quartiers très populeux de la ville. Cependant, lesaccidents mortels occasionnés sur cette voie du fait del’entêtement de certains conducteurs à observer les règlesélémentaires du code de la route, devraient inviter à unressaisissement général. Bon nombre de chauffards pensent àtort qu’après avoir sué sang et eau dans les terriblesembouteillages de Massengo, ils doivent écraser le champignonde leurs engins pour rattraper le temps perdu. Ils oublient que duCNRTV aux étangs situés à mi-parcours de Moukondo, ils sontsur une pente descendante qui devient savonneuse à chaqueaccélération. Dans cette course folle vers on ne sait quelledestination, ils percutent comme dans un jeu de billards d’autresengins en stationnement ou allant dans la même direction. D’autresvont jusqu’à endommager les murs de clôture des parcellesjouxtant la route, créant la panique dans les familles brutalementvisitées.

Que reste t-il à faire puisque les conducteurs qui empruntent cetteroute semblent être durs d’orei l le ? Généralement, lesconséquences éduquent mieux que les conseils. Or, les flaquesde sang sur la chaussée et les carcasses de voituresendommagées ne semblent pas réguler le comportement dessurvivants. Des dos d’âne doivent donc être érigés afin qu’elle nedevienne le sanctuaire de la mort.

Mwana Mboyo

DOS D’ÂNE SUR LA ROUTE NKOMBO/MOUKONDO : UN IMPÉRATIF

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6 PUBLI-REPORTAGE

Après la pluie vient le beautemps. Ce principe na- turel s’applique bien à la

société nationale des Assu-rances et Réassurances duCongo. Cette société qui aconnu une période extrêmementdifficile, en raison à la fois deserreurs de gestion, du détour-nement des affaires par certainsintermédiaires et d’une mau-vaise préparation à la libéralisa-tion de ce secteur, était au bordde la faillite en 2009. De ce fait,plus aucun actionnaire sérieuxn’osait parier sur l’avenir de cettesociété. L’opinion avertie luivouait une disparition certaine.

Depuis 2010, la société a été

40ème anniversaire de l’ARC

La Société nationale des Assurances et Réassurances du Congo (ARC), a soufflé sur ses 40 bougies le 31 octobre 2013. Cette commémoration a donné lieu à unecérémonie organisée au siège de la nouvelle agence de cette société à Brazzaville, sis dans l’un de ses appartements situés à côté de l’immeuble abritant ladirection générale de ladite société. Le ministre d’Etat, ministre de l’économie, des finances, du plan du portefeuille public et de l’intégration était représenté parson conseiller aux institutions financières nationales et à la monnaie, directeur du conseil d’administration de l’ARC par intérim, Jean Claude Ngambou. Il avaità ses côtés le Directeur général de l’ARC, Wilfrid Albert Ossié.

mise en restructuration. Lanouvelle direction généraleinstallée en fin 2010 a abattu untravail de titan, sous le contrôledu ministère en charge desfinances et de l’organe supra-national de contrôle du secteurdes assurances en Afriquefrancophone, la ConférenceInternationale des Marchésd’Assurance (CIMA).Les efforts fournis par le direc-teur général de l’ARC WilfridAlbert Ossié et son équipe, ontpermis à cette société derecouvrer la santé. Les indica-teurs témoins de l’état de santéde l’ARC sont éloquents, pourune société qui n’a que trois ans

de restructuration.En guise d’illustration, l’ARC ahonoré ses engagements vis-à-vis de ses clients et partenairesà hauteur de 3.250.000.000 deF.Cfa en 2012. Ce chiffre est enaugmentation de 50%, parrapport à 2011. Cette société aréalisé en 2011-2012, toutesbranches confondues, 18 et 31milliards de F.Cfa, soit uneaugmentation de 40%. Le capitalsocial de l’ARC a été relevé de4 milliards, soit le plus élevé descompagnies d’assurance opé-rant au Congo. Le montant d’ac-tifs (dépôts bancaires, immo-biliers et autres) détenus par lasociété se chiffre à fin 2012, à20 milliards de F.Cfa. Ce qui tra-duit sa forte solvabilité. Desstatistiques encourageantes auregard de celles produites pard’autres entreprises.Le changement est vraiment uneréalité à l’ARC. Depuis trois ans,le volume d’activités de la so-ciété est en constante aug-mentation. Bon nombre desdettes ont été réglées. Le lourddossier des sinistrés hérité dupassé est progressivement misen règlement selon le calendrierarrêté avec la CIMA.Pour les sinistrés courants,l’ARC paie à la date échue à lagrande satisfaction de saclientèle.

Ces performances dignes d’élo-ges ont amené le représentantdu ministre d’Etat, ministre desfinances, le président par intérimdu conseil d’administration, JeanClaude Ngambou, à reconnaîtreque l’ARC est aujourd’hui uneréférence dans le domaine desassurances et un modèled’investissement de l’Etat.

La cérémonie commémorativedu 40ème anniversaire de lacréation de l’ARC a été coupléede l’inauguration de la nouvelleagence de Brazzaville, dirigéepar Mme Firmine Andou. Lacoupure du ruban symbolique amarqué le clou des activitésrelatives à cette célébration.

Dominique Maléla

- Monsieur le Représentant du Ministre d’État, Ministrede l’Économie, des Finances, du Plan, du PortefeuillePublic et de l’Intégration Régionale,- Monsieur le Président du Conseil d’Administration,- Messieurs les Administrateurs,- Chers collaborateurs,- Mesdames et Messieurs les invités,Le personnel de la société nationale des Assuranceset Réassurances du Congo (ARC) est honoré de votreprésence à cette journée de commémoration du 40ème

anniversaire de notre compagnie. C’est assurément unmoment important et émotionnel pour notre société qui,malgré les tourments qui ont fait disparaître la plupartdes sociétés d’État créées à l’époque, a su se maintenir,développer ses activités et conserver une place de choixsur le marché devenu très concurrentiel des assurancesdans notre pays.Depuis la créat ion de l ’ARC par ordonnanceprésidentielle N032/73 du 31 octobre 1973, plusieursétapes ont jalonné la vie de la société. Tel un être humain,elle a parfois été en très bonne santé, gravementmalade, en convalescence et en meilleure santé commeau moment où je vous adresse ces mots.Permettez-moi donc un instant de rappeler brièvementces étapes.De sa création jusqu’au début des années 90, l’ARC aété, dans un environnement de monopole, l’entreprisephare du secteur financier congolais. Elle a ainsi contribuéà installer la place du Congo sur le marché africain desassurances et sur le marché mondial grâce à l’expertiseacquise et à la bonne réputation qui s’en est suivie. Elle aégalement contribué à former la plupart des cadrescongolais dans le domaine des assurances. Enfin, elle afortement participé au f inancement de l’économienat ionale au travers de ses invest issementsimmobiliers, de ses participations à la création deplusieurs sociétés et au financement direct des besoinsde l’Etat à certains moments.Au milieu des années 90, des problèmes de gestion et

une mauvaise préparation à l’ouverture à la concurrencedu marché congolais ont entamé la solidité financièrede la société. Ce déclin amorcé a été accentué par lasurvenance des troubles civils connus par le pays à lafin des années 90, qui ont fortement détérioré les actifsde la société et envoyé l’ARC au bord de la faillite.Au début des années 2010, le gouvernement, au traversdu Ministre d’Etat en charge des finances, a pris la décisionstratégique de maintenir l’ARC en activité et de procéderà sa restructuration. Pour conduire aux destinées de lasociété, une nouvelle équipe dirigeante a été installéeet celle-ci a résolument engagé et mené à son terme larestructuration de l’entreprise sous le contrôle duMinistère des Finances et de l’organe supranational decontrôle du secteur des assurances en Afr iquefrancophone, la Conférence Interafricaine des Marchésd’Assurance (CIMA).Au sortir de cette dernière phase, l’ARC a été assainie.Son capital a été porté à 4 milliards de FCFA, soit le plusélevé des compagnies d’assurance du Congo. Son chiffred’affaires est en constante augmentation depuis 2010. Il aprogressé de plus de 150% entre 2010 et 2012 traduisantainsi un formidable retour de confiance de la part desassurés et, en conséquence, le résultat d’exploitationde la société est redevenu bénéficiaire.Cette cure d’assainissement ainsi que le renforcementdes ressources humaines, avec le recrutement des jeunescadres spécialisés, ont permis à la société de faire face avecefficacité à ses engagements courants tant à l’égard de sespartenaires que de sa clientèle. Ces évolutions positivesont conduit à une nette amélioration du service à laclientèle.Toutefois, ces résultats significatifs ont également étérendus possibles grâce au soutien déterminant de SonExcellence Monsieur le Ministre d’Etat en charge desFinances et à la forte implication de l’ensemble desmembres du Conseil d’Administration de la société.La Direction Générale et l’ensemble du personnel del’ARC, par ma voix, tiennent à porter ce témoignage et àremercier ces instances.

Dans ce nouveau contexte, la qualité du service àla clientèle et la célérité dans le traitement des affairesd’assurances constituent les priorités des actions del’ARC. C’est dans cette optique que l’Agence de Pointe-Noire a été modernisée l’année dernière et que cetteannée, nous offrons à notre clientèle de Brazzaville,une agence moderne, fonctionnelle, agréable etconviviale. Elle traduit parfaitement le nouveau visagede la société et son souci d’installer un contact agréableet efficace avec la clientèle des assurés.Nous appelons donc à cette occasion, les assurés,la clientèle potentielle et nos partenaires de passer lesportes de la nouvelle agence de Brazzaville, de prendrecontact avec sa dynamique équipe conduite par laresponsable de l’agence, Madame Firmine Andou, afinde converser avec nous, découvrir nos produits etapprécier la qualité du service offert par nos équipes.Il convient de comprendre que faire confiance à l’ARC,c’est donner les moyens à notre société nationaled’améliorer et faire prévaloir l’expertise congolaisedans les assurances, de lui donner les possibilités derenforcer ses performances et ses prestations. Enfin,avec plus d’activité et de moyens, l’ARC maintiendraévidemment sa forte implication dans le financementde l’économie nationale. La preuve, au cours de cesdernières années, notre société est la seule de la placeà avoir tant investi dans la réfection de ses agences. Elleprésente actuellement les meilleures agences en termesde fonctionnalité.Sur cet appel à faire confiance à nos équipes, au réseaucommercial de l’ARC, y compris ses agents généraux,à la qualité de nos produits et de notre service, j’invitetrès respectueusement le Président du Conseild’Administration par intérim de procéder à la coupuredu ruban symbolique marquant l’ouverture officielle dela nouvelle agence ARC de Brazzaville.

Je vous remercie de votre aimable attention.

DISCOURS DU DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’ARC

Vue partielle des officiels à la cérémonie

Le directeur général prononçant son discours

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7S OCIETE - PLUSSNDE

150 tâcherons dont certains travaillent depuis 16 ans à la direction générale de la Société nationale dedistribution d’eau (SNDE), exigent leur intégration dans les effectifs de cette entreprise. Ces temporairesqui n’acceptent plus ce statut ambigu, accusent le directeur général de la SNDE, Emile Mokoko Wongolod’avoir « recruté des personnes extérieures à leur place». Ces derniers temps, le climat social est perturbépar ces tâcherons qui organisent plusieurs manifestations pour faire pression sur la hiérarchie en vuede faire aboutir leurs revendications.

Depuis quelques mois, ladirection générale de laSociété nationale de

distribution d’eau est secouée parune agitation. Ce climat malsainrésulte de l’action des tâcherons quiexpriment leur ras- le-bol enorganisant plu-sieurs manifesta-tions dont un concert de casseroles,un sit- in et une assembléegénérale en plein air. Au cours detoutes ces actions, les manifestantsont été dispersés par la police. Ces

La police a gardé son sang-froid malgré la rage des manifestantstâcherons ont maintes fois tenté deforcer la main au directeur généralqui vraisemblablement fait lasourde oreille.Paradoxalement, ces actionsponctuelles des tâcherons pro-duisent des effets qui empoi-sonnent le climat à la directiongénérale de la SNDE. Certainscadres qui n’y ont rien à voir sontdirectement mis à l’index par ledirecteur général. Emile MokokoWongolo les soupçonne d’être de

mèche avec les tâcherons poursusciter son limogeage. Du « chan-tage et des menaces » qui n’ontaucun impact sur les tâcheronsvisiblement déterminés à faireaboutir leurs revendications afind’obtenir leur intégration dansl’entreprise.L’un des épisodes les plus tendusest celui du 10 octobre où la ma-nifestation organisée a faillidégénérer en affrontement entre lapolice et les tâcherons qui voulaientabsolument être reçus par ledirecteur général. Contrairementaux manifestations antérieurespendant lesquelles elle a fait usagede bombes lacrymogènes pourdisperser les tâcherons en colère,la police a gardé son sang-froidmalgré la rage des manifestants. Lechef de l’équipe a engagé un dia-logue avec les responsables destâcherons au terme duquel ceux-cise sont repliés vers la mairiecentrale pour préparer la prochainemanifestation.Après avoir attendu 16 ans du-rantpour certains, ces citoyens quifournissent des prestations diver-ses à la SNDE estiment avoir perdupatience. Ils promettent d’user detous les moyens légaux pour êtrerecrutés par la société. « Notreancienneté va de 14 mois à 16 ans.En 2012, le directeur général arecruté 412 personnes. Au lieu decommencer par nous, il a recrutédes gens qui sortent du néant. Cheznous ici il faut avoir un parrain pourêtre pris en compte. Comme nousn’en avons pas, nous sommesnégligés alors que nous sommesprioritaires », a déclaré l’un d’entreeux.De même, ils s’étonnent « desinjustices » dont ils sont victimes dela part du directeur général. « Noustravaillons à la tâche en distribuantles factures, en faisant desbranchements et en coupant del’eau aux abonnés qui ne paient pasleurs factures. C’est pourquoi onnous appelle tâcherons. Si la primeest disponible on nous la donne,mais ils nous ont toujours assuréque s’il y a un recrutement, ilcommencera par nous. Malheu-reusement quand ce momentarrive, ce sont leurs parents etcopines qui sont recrutés ».Selon eux, sur la demande desautorités, une commission a étémise en place pour voir dans quellemesure leur prise en charge peutêtre concrétisée. « La commissiona conclu que le vide laissé par lesmorts et les retraités est supérieurà notre effectif. I l y a doncsuffisamment de places. On est endroit de s’étonner du discoursambivalent de notre directeur quinous fixe un rendez-vous et quandnous arrivons, il ne veut plus nousvoir », a fait observer un tâche-ron.Mais dans les coulisses, des cadresde la SNDE sont frustrés parl’instrumentalisation de la situationpar le directeur général qui profèredes menaces contre des agentsqu’ils soupçonne d’être de mècheavec les tâche-rons. « Tout lemonde a peur de rencontrer le Dg,par crainte d’être considéré commequel-qu’un qui veut sa chute »,pensent certains cadres admi-nistratifs de la société.

Nous avions annoncé dansnotre livraison n°254 du28 octobre 2013,

« l’inévitable implosion de l’UDRMwinda ». Cette prédiction s’estfinalement accomplie. C’est laénième crise qui secoue cetteformation politique. Cette fois-ci,elle a abouti à un départ massif,jamais enregistré au sein desinstances dirigeantes.La démission concerne notam-ment deux vices présidents duparti, trois membres du secré-tariat national et les présidentsdes fédérations suivantes :Brazzaville, Pointe-Noire, Koui-lou, Cuvette-Ouest, Cuvette,Bouenza. Font aussi partie despartants, le vice président de lacommission nationale d’évalua-tion du parti, onze membres dubureau du conseil national ainsique quatre autres membres decette institution.Les signataires de la déclarationrelative à la démission collectivedénoncent entre-autres, la vo-lonté manifeste du président duparti, Guy Romain Kimfoussia,de pratiquer la politique de lachaise vide aux élections futu-res. Ils lui reprochent d’être leseul détenteur du savoir absolu,qualifiant souvent les autresmembres du parti de « cocomanioc ». Ces démissionnairesfont état d’une gestion opaquedes finances par leur présidentet parlent des politiques defumée et de pique bœuf mis enœuvre par ce dernier, sansrésultat probant pour le parti.Selon les démissionnaires, cesfonds n’ont profité qu’au prési-dent qu’ils qualifient de « ti-monier ».La cérémonie de démissioncollective a réuni à la maisoncommune de Moungali, un panelde militants acquis à la causedes dissidents. Dans son mot declôture, Dominique Basseyla a

Vie des partis

LE DIVORCE EST CONSOMMÉÀ L’UDR MWINDA

Dominique Basseyla, premier vice président de l’Union pour laDémocratie et la République, UDR-Mwinda en sigle, a quittéles rangs de ce parti, ainsi que 28 autres membres du bureaupolitique et du conseil national dudit parti. Leur démissioncollective a fait l’objet d’une déclaration publiée à Brazzavillele 28 octobre 2013. Les signataires de ce document fixeronttrès prochainement l’opinion sur leur avenir politique.

relevé que cette cérémonie « estla manifestation de la volontéferme des cadres signataires, dequitter les rangs d’une formationpolitique qui, depuis le 1er

congrès ordinaire d’avril 2008,n’a jamais eu de vision politiqueclaire, voguant au gré des ventset des événements, fondant sonaction sur des opportunités quelui offre la vie politique natio-nale ».Dans la suite de son propos,l’orateur a exprimé la préoccu-pation suivante : « en refusantla concertation polit ique deDolisie, en demandant aux mili-tants et sympathisants de ne passe faire recenser, autrement ditde ne plus participer à toutes lesélections qui vont être organi-sées dans ce pays, il est àcraindre que l’actuel président del’UDR-Mwinda n’ait engagé ceparti dans une stratégie suici-daire conduisant à la ruine et àla désolation ». Faute de débats,de dialogue et de consensus surles grandes questions d’intérêtsgénéral du parti, l’ancien viceprésident de l’UDR-Mwindajustifie leur démission collectiveen ces termes : « Nous sommesguidés par les valeurs cardinalesdu président fondateur de notreparti, André NtsatouabantouMilongo, que sont l’unité de tousles congolais, la paix et lafraternité. Ce dernier nous aappris de ne jamais pratiquer lapolitique de la chaise vide », a-t-il martelé.Rendez-vous est donc pris pourles prochains jours, car lescadres démissionnaires del’UDR-Mwinda, ont décidé depoursuivre la lutte dans unenouvelle organisation politique,qui va incarner les valeursréelles défendues par leurregretté président fondateur.

D.M.

Dominique Basseyla au centre, entouré de quelques cadresdémissionnaires de l’Udr-Mwinda

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8 S OCIETE

L a présélection desmalades de Brazzaville aété parfaite. Elle s’est

réalisée simultanément dansonze centres ainsi qu’à Kinkala,dans le Pool et à Djambala chef-lieu du département des Pla-teaux, qui font partie du lot deBrazzaville. Tenant compte del’affluence observée dansl’unique centre de Pointe-Noireen septembre dernier, le cabinetdu président de la République,la direction départementale de lasanté, la Fondation Edith LucieBongo Ondimba (Felbo) ontdécentralisé la présélection desmalades à Brazzaville, Djam-bala, Kinkala, Oyo, OuessoImpfondo et Dolisie et l’ontétendue sur deux jours, pourpermettre aux retardataires dese rattraper. Le succès de cettephase à Brazzaville, dans lesPlateaux et dans le Pool sera

Santé

Le Patriote : Qu’est ce que lecol de l’utérus ?

Professeur Jean BernardNkoua-Mbon. : Le col del’utérus fait partie de l’appareilreproducteur féminin. Il produitle mucus qui, à certains mo-ments, peut faciliter le déplace-ment des spermatozoïdes entrele vagin et l’utérus, et à d’autres,les empêcher d’entrer dansl’utérus. Chaque mois, durant lesmenstruations, le revêtement del’utérus est évacué vers le vaginen passant par le col. Lors del’accouchement, le col s’ouvre(on dit qu’il est dilaté) pourpermettre au bébé de naître enpassant de l’utérus au vagin puisà l’extérieur du corps.L.P. : Comment peut-on définirle cancer du col de l’utérus ?Pr. J. B N-M. : Le cancer du colde l ’utérus est un cancersexuellement transmissible,causé dans la grande majoritédes cas par une infection : levirus du papillome humain.L.P. : Quels sont les facteursde risque ?Pr. J. B N-M. : Il s’agit essentiel-lement des rapports sexuelsprécoces, des partenairesmultiples, une infection du oudes partenaires par HPV, du

La campagne de dépistage du cancer du col de l’utérus débutece 4 novembre 2013 à Brazzaville. Cette opération qui va durerjusqu’au 4 décembre prochain est organisée par le député d’OyoDenis Christel Sassou Nguesso. En prélude à ce dépistage, lejournal le Patriote s’est entretenu avec le Professeur JeanBernard Nkoua-Mbon, cancérologue au centre hospitalier etuniversitaire (CHU) de Brazzaville. Ce dernier s’est exprimé surle bien-fondé de cette opération et la nécessité du dépistagede cette maladie, tout en expliquant certains termesscientifiques qui peuvent édifier les Congolais sur le cancer ducol de l’utérus.

tabac et accessoirement du VIH.Le cancer du col de l’utéruss’observe généralement chezles femmes âgées entre 45 et 60ans, mais il, peut aussi êtredétecté chez les femmes plusjeunes ou parfois plus âgées.L.P. : Quels sont les symptô-mes ?Pr. J. B N-M. : Les signes clini-ques sont consti tués de :saignement génital (pendant lesrapports sexuels ou en dehorsde la période des règles),d’infections génitales, pertesvaginales, douleurs pelviennes.

L. P. : La prévention du cancer

Professeur Jean Bernard Nkoua-Mbon

du col de l’utérus est-ellepossible ?Pr. J. B N-M. : Oui. La pré-vention du cancer du col del’utérus passe avant toute chosepar le dépistage des lésionsprécancéreuses et cancéreusescausées par le virus dupapillome humain. Il repose surla pratique régulière d’un frottisqui en prélevant des cellules ducol, permet une analyse aumicroscope ; le dépistage repo-se aussi sur l’inspection visuelledu col de l’utérus par un colpos-cope après badigeonnage, decelui-ci par l’acide acétique,ensuite par le lugol. Cette tech-nique couramment utilisée dansles pays à faible revenu tel quele notre, permet de mettre enévidence des lésions précancé-reuses et cancéreuses au débutde la maladie.La prévention du cancer du colde l’utérus passe aussi par lavaccination contre le virus dupapillome humain. Deux vaccinsexistent actuellement sur lemarché ; il s’agit du Gardasil etdu Cervarix. L’OMS préconise lavaccination chez les jeunes fillesâgées de 10 à 12 ans.L’Association Solidarité Cancerprocédera à une campagnepilote de vacci-nation chez lesjeunes de 9 à 13 ans dans lalocalité d’Oyo à partir du 14novembre 2013.L. P. : Peut-on soigner leCancer du col de l’utérus ?Pr. J. B N-M. : Oui. Les trai-tements disponibles sont lachirurgie, la radiothérapie etquelque fois la chimiothérapie.

Propos recueillis parRoger Pao

La sélection des Brazzavillois souffrant des affections retenuespour être soignées aux frais de l’Etat, à bord d’un bateau hôpitalà Pointe-Noire, aura lieu le 6 novembre 2013. Cette étape serasuivie par la mise en route des malades par le gouvernement,en vue de leur prise en charge par les médecins de l’ONGinternationale Mercy Ships.

cataractes et de la prostate nesont pas concernés. On estdéçu », déclare Georges, unquinquagénaire souffrant depuisdes années de la cataracte. Deson côté, le directeur départe-mental de la santé qui veille àl’organisation rassure qu’unephase sera organisée unique-ment pour les Brazzavillois quisouffrent de la cataracte. « Nousavons reçu des citoyens quisouffrent d’autres maladies quecelles programmées. Devant detelles occasions, les patientsperdent la maitrise de soi et sedisent mal reçus ou mal aimés.Concernant la cataracte, uncommuniqué indiquera la datede la présélection en vue desopérations des malades », aannoncé le docteur DominiqueObissi. C’est dans cette optiqueque Julienne Johnson, présiden-te de la Felbo déclarait à Pointe-

Pr Jean Bernard Nkoua-Mbon

Noire que personne ne seraitoublié car même les pathologiesnon concernées serontrépertoriées dans un fichier quiremontera au plus haut niveaupour la prise en charge au fur età mesure après cette campagne.Prévue en janvier 2014, la fin decette campagne se poursuivrajusqu’en juin suite à un avenantproposé par le président de laRépublique. Si Mercy Shipsrespecte ses engagements, ses400 chirurgiens, médecins etautres professionnels de santéréaliseront environ 3450 opéra-tions chirurgicales, 10 000 soinsdentaires et formeront une cin-quantaine de professionnelslocaux. La sélection des patientsse poursuivra à Dolisie en janvierprochain.A Oyo, Ouesso et Impfondo elleaura l ieu respectivement àl’hôpital Mama Mouébara le 2décembre, à l’hôpital de base deOuesso le 5 décembre et àl’hôpital chrétien Pioneer le 10décembre 2013.

Ernest Otsouanga

confirmé ce mercredi lors de lasélection à la paroisse duPlateau des 15 ans, de l’Egliseévangélique et au temple ducinquantenaire. Les maladesseront ainsi transportés rapide-ment à Pointe-Noire où leurschambres d’hôtel sont déjàréservées, pour subir des opé-rations d’hernies, des soins detumeurs faciales, des fistulesobstétricales, des réparationsdes fentes labiales, de la chirur-gie plastique...Mobilisés pour la présélectionaprès avoir suivi les annonces,les malades de cataractes et lesparents des enfants présentantdes malformations orthopédi-ques qui espéraient enfin re-trouver la totalité de leurs apti-tudes à la faveur de ce partena-riat entre le Congo et Mercyships n’ont pas caché leurdéception. Au centre de l’hôpitalde campagne de Nkombo, parexemple où plus de deux centcas de cataractes se sontprésentés, la colère a été vive.« Contrairement à Pointe-Noire,on nous dit que les malades de

Crime à Oyo

Samedi 26 octobre 2013 à 21 heures, un coup de feu parti d’uncalibre 12 retentit dans la zone Florent Tsiba au quartierOkongo. Le tireur embusqué dans une parcelle voisine nonhabitée, visait Bernard Nianga et sa conjointe qui dînaient avantde se coucher. La dame a succombé à ses blessures quelquesheures après, tandis que le conjoint lutte encore contre la mortà l’hôpital de base d’Oyo.

Vivant au village Koyo à 25kilomètres d’Oyo sur laroute de Bokouélé, au

début des années 80, BernardNianga et Ossiandzi se sont parla suite installés à Oyo chezFidéline, une fille que la dameavait faite avant de rencontrerNianga. C’est la fin tragiqued’une vie conjugale qui aurait dûtotaliser trente ans l ’annéeprochaine. Une personne debonne volonté donne au coupleune parcelle dans la zone diteFlorent Tsiba au quartierOkongo. Dans leur habitude,Nianga et sa conjointe dînenttoujours ensemble. Le soir dusamedi 26 octobre, à 21 heures,à côté d’un feu et en compagnied’un petit-fils, le couple mangeaitavant de regagner la chambre.

Dans cette zone sans éclairagepublic, où presque tout le mondese connait, les parcelles n’ontpas de clôture et servent depassage aux voisins, même tarddans la nuit.Malheureusement, c’est ce mo-ment qu’une personne em-busquée, jusqu’alors inconnue,a choisi pour commettre l’im-pensable. Armée d’un fusil dechasse, selon les voisins quiavaient entendu le coup de feu,cette personne a tiré sur lecouple et leur petit fils. C’est lapanique dans le quartier. Lesvoisins accourent, trouvent lecouple gisant dans une nappe desang. Le petit fils s’en est tirésain et sauf. Les deux victimessont amenées à l’hôpital de baseMama Mouébara. La dame

rendra l’âme à quatre heures dumatin. L’homme reçoit jusque-làdes soins adéquats et ses joursne seraient pas en danger.A ce jour, personne ne saitencore qui a fusillé le couple. Enattendant les résultats d’uneenquête ouverte par les servicesde sécurité, des rumeurs vontbon train. Les unes font état derèglements des comptes,monnaie courante dans lesfamilles congolaises. D’autresspéculent que le tireur serait unpsychopathe. Aux dernièresnouvelles, les parents de ladame, convaincus que le tireurvisait l’époux, lui auraient infligéune amende de plusieursmillions de francs Cfa. Ce quirenforce l’idée de règlement decomptes internes à sa famille.L’enquête ouverte par lesservices de sécurité d’Oyo feraà coup sûr, toute la lumière surcet acte incroyable qui empêcheaux citoyens d’Oyo de dormirpaisiblement.

Marlène Samba

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9S OCIETE

Il est 11 heures 15 mn. Leministre François Ibovi et lasuite qui l’accompagne font

leur entrée dans l’amphithéâtredu centre de langue pleincomme un œuf. Tous lesétudiants se lèvent. Visiblementému, d’un grand geste des deuxmains, le ministre de la santé etde la populat ion du Congodemande à l’assistance et auxétudiants de prendre place. Faitinédit. Tous les étudiants sonthabillés en blouse blanche.Aucun enfant n’est décelable àpremière vue. Après un momentde concentration, chacun a finipar réaliser qu’il s’agit bel et biendes 500 étudiants congolais quisont dans cette salle. Toute ladélégation congolaise déborde

ENTRE ÉMOTION ET ASSURANCELes 500 étudiants congolais en formation aux métiers de la médecine à Cuba ont démarré leurannée académique le 27 octobre dernier au centre de langue de la faculté de médecine de laHavane, au terme d’une cérémonie officielle qui a été organisée à cet effet. Elle a connu laparticipation du ministre de la santé et de la population du Congo François Ibovi, de la vice-ministre de la santé publique de Cuba, Madame Marcia Cobas Ruiz, du Recteur de l’universitédes sciences médicales de la Havane Jorge Gonzalez Perez et de bien d’autres sommités évoluantdans le domaine de la médecine à Cuba. Cette cérémonie qui s’est déroulée en 40 minutes a étériche en sons et symboles, suivant un cérémonial minutieusement préparé pour la circonstance.

de joie de voir ces gamines etgamins arborer fièrement etdans la discipline des insignesdistinctifs des métiers de lamédecine, comme s’ils venaientde prêter le serment d’hyppo-crate. Sous un silence qui inciteà la méditation, la charmanteprésentatrice du jour décline lesprincipaux axes du cérémonial.Le premier temps fort est illustrépar l ’exécution des hymnesnationaux de la République duCongo et de la République deCuba. Un moment riche ensymboles et enseignements. Ledeuxième temps fort de cettepathétique cérémonie aura étémarqué par la lecture tour à tourdes messages par le Recteur del’université des sciences médi-

cales de la Havane, un étudiantangolais et le ministre de la san-té et de la population du Congo.Prenant le premier la parole, leRecteur de l ’université dessciences médicales de laHavane remercie d’entrée de jeule gouvernement du Congod’avoir choisi la République deCuba pour former les médecinsqui serviront 7 ans après dansles hôpitaux de leur pays. Parlantde cette formation, il rassure leministre François Ibovi en cestermes : « tout sera donné pourgarantir la réussite des étu-diants », d’autant plus que lesystème de formation en mé-decine à Cuba accorde uneplace de choix à la pratique.L’évaluation de chaque étudiantcommence par la pratique quidétermine le reste et l’étudiantest régulièrement suivi dès lapremière année sur le terrain parun médecin, a-t-il précisé. Ce quidifférencie la formation enmédecine à Cuba des autrespays qui commencent la pratiqueà partir de la troisième ou laquatrième année. Aux étudiantsCongolais, il leur demanded’apprendre à vivre ensemblepour être efficaces ; d’être sou-riants et jovials tout au long deleur séjour à Cuba. Cette facultéqui a accueilli 1500 étudiantsrepré-sentant 54 nationalitésl’année en cours apparait à toutpoint de vue comme un haut lieude brassage de cultures.De son côté, le jeune étudiantangolais qui a pris la parole entant qu’ancien de ladite facultéde langue, a indiqué en peu demots que « la chose la plus im-portante dans le métier demédecin, c’est d’être humain ».Ce qui revient à dire que pourêtre un bon médecin, il fautd’abord aimer les gens et non lesdétester.Le ministre François Ibovi a prisla parole à la fois en tant quepère et autorité chargée d’utiliserces jeunes dans les hôpitaux duCongo. Selon lui, « le seulfétiche pour réussir, c’est l’effort.La seule sorcellerie, c’est laparesse et la négligence.Travailler chaque jour, donnerle meilleur de soi-même conduitinéluctablement à la réussite. Lepays attend de vous des diplô-mes de quali té et non decomplaisance. Vous devez allerjusqu’au bout pour mériter lablouse que vous avez portéeaujourd’hui. Il vous est interdit

d’échouer, car vous devez prou-ver que le choix porté sur vouspour suivre la formation enmédecine à Cuba était le meil-leur. Le but visé est de tirer lesystème de santé du Congo parle haut ». De même, le ministreFrançois Ibovi qui a tenu àaccompagner ces jeunes étu-diants à Cuba leur a demandéavec insistance de lutter contreles habitudes du passé, en s’im-posant une certaine discipline etune certaine hygiène de vie.L’alcoolisme et le tabagismesont entre autres maux que leministre François Ibovi a con-damnés avec vigueur, tout en lesenjoignant de les proscrire àjamais. Pour lui, les étudiantssont à Cuba pour acquérir lesconnaissances dans le domainede la santé et non pour participerà un défilé de mode ou à desséances de dégustat ion depsychotropes divers. Après cesmessages d’exhortation à l’effortet à la probité morale, lesétudiants ont perçu deux mois debourse par anticipation.Mettant à profit son séjour, leministre de la santé et de lapopulation François Ibovi a signéquatre accords de coopérationdans les domaines relevant desa compétence. Le premieraccord a été signé avec la So-

ciété Labiofam S.A. sur la cons-truction d’une usine de produc-tion des bio pesticides, les biofertilisants et les stimulants àusage agricole. Le deuxièmeaccord signé avec la mêmesociété porte sur les prestationsde services et les livraisons desbiolarvicides. Les troisième etquatrième accords ont étéconclus avec les sociétésVacunas Finlay et Heber BiotecS.A. sur la vente des vaccins auCongo aux fins de réaliser sonprogramme d’immunisation encours d’exécution. Comme on levoit, le voyage du ministre de lasanté à Cuba est apparu commeun voyage de dynamisation desrelations entre les deux gouver-nements en matière de santé.Il convient de noter que le Congoet Cuba s’apprêtent à célébrerles cinquante ans d’établisse-ment des liens de coopérationentre les deux Etats. Ilsentendent placer cet anniver-saire sous le signe de la santédes populations congolaises.Ainsi, toutes les actions qui sontmenées ces derniers tempsdans ce sens corroborent cetteperspective.

De notre envoyé spécialà Cuba Patrick Yandza

Les étudiants en médecine suivant les conseils du ministre

Jorge Gonzalez Perez, Mme Marcia Cobas Ruiz et François Ibovi

Signature de l’accord sur la livraison des bio-larvicidesSignature de l’accord sur la vente des vaccins avec les sociétésVacunas Finlay et Heber Biotec S.A.

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10 C ULTURE

L e Dictionnaire Robertdéfinit la liberté en cestermes : « Pouvoir d’agir

dans une société organisée,selon sa propre détermination,dans les limites des règles ». Parrègle, il faut entendre ce qui estimposé ou adopté comme lignedirectrice de conduite.En journalisme, cette liberté estencadrée par des règles pro-pres au métier et par la loi quetout pays adopte pour définir lecadre légal d’exercice de laprofession. Il s’agit notammentdes conditions de création d’unorgane de presse écrite, audio-visuel, d’agence de publicité etla typologie des peines encou-rues par tous les contrevenants.Cette définition bien que nonexhaustive, édifie plus ou moinssur ce que doit être un journalistedans un Etat de droit. Il n’y a pasde profession sans éthique etsans déontologie. D’ailleurs, ledirecteur de Médiapart EdwyPlennel, réputé pour ses prisesde positions intransigeantes surla liberté de presse, pense quetous ceux qui se réclament dumétier de journaliste sont tenus

outre l’indépendance vis-à-visdu pouvoir économique, parl’obligation à l’égard de la véritéet la loyauté envers les citoyens.Ils doivent s’imposer commediscipline la vérification des faitsavant de les énoncer.Ainsi brièvement circonscrite, laprofession de journaliste estcodifiée au même titre que lacirculation routière. Il ne suffitdonc pas de revendiquer sonappartenance à ce métier pourse faire valoir comme journaliste.Il faut en connaitre les arcanespour être au diapason desattentes des populations.En effet, ce métier n’est paspratiqué d’en haut, tel unargument d’autorité qui ne peutêtre ni contesté, ni discuté. Il doitêtre un métier de terrain pourqu’il soit réellement le reflet despréoccupations du peuple. Selonles canons d’une tradition quiunit règles professionnelles etprincipes de communication, lejournalisme consiste à apporteraux citoyens les informationsdont ils ont besoin pour êtrelibres et autonomes.

La réponse à cette question peut paraître paradoxale, d’autant plus qu’au Congo la liberté de presse est menacée par les journalistes eux-mêmes. Ils fournissentchaque jour qui passe des arguments juridiques aux pouvoirs publics par leur manière d’en faire usage. Ce grand pouvoir dont nous disposons est galvaudé àsouhait par certains journalistes qui confondent le droit d’informer au droit d’injurier, de diffamer et bref d’agir sans observer les règles et les lois établies en lamatière. Cette manière de faire peut amener l’autorité légalement établie à restreindre les libertés.

un ferment de désordre et dediscorde, au point de valoir lequalificatif de parjure.Ce genre de journaliste quipratique le journalisme decaniveau est mû par la vulgateet l’envie de choquer. Ce faisant,il tire la profession vers le bas,la banalise et la dévalorise. Ainsi,au lieu de promouvoir la libertéde presse, ces journalistes lavident plutôt de toute sa subs-tance utilitaire pour devenir toutsimplement un moyen de règle-ment de comptes au service deces pyromanes à la solde decertains politiciens véreux.La pratique du journalisme auCongo est tellement grossière etdélictueuse que plus d’un étran-ger de passage à Brazzaville estsouvent déçu par la qualité de lapresse.En décryptant chaque numéroqui parait, on ne découvre quedes brûlots si ce ne sont desinformations indigestes qui, sousd’autres cieux entraineraient lasaisie du journal ou sonpromoteur devant les tribunaux.Heureusement, les pouvoirspublics privilégient pour l’instantla méthode pédagogique dansl’espoir que ces journalistespourront s’amender un jour.

Libres dans leurs opinions,autonomes dans leurs décisions.Un journaliste fait donc sontravail quand il apprend au publicce qui lui échappe, ce qu’on nevoudrait pas qu’il sache, bref cequi lui est méconnu ou inconnu.Pour le faire, le journaliste n’apas besoin ni d’ insulter, nid’inventer les faits dans un butinavoué. L’anecdote pourrait êtresans signification. Au fond, elletraduit chez ces journalistes undésintérêt pour l’autre. Elle estde facto, la preuve que seulscomptent son plaisir, sa satis-faction et son contentement.Certains journalistes au Congoavancent à contre-courant dujournalisme moderne qui consis-te à collecter et à transmettredes informations, des faits oudes réalités utiles à la com-préhension du monde en généralet de la société congolaise enparticulier. Dans notre pays, ilssont si nombreux qui prêchentun mauvais journalisme au pointde constituer un réel dangerpour la cohésion nationale. C’estpourquoi, le journalisme estperçu dans notre pays comme

De la préface à la con-clusion, ce livre de 37pages s’articule en

douze chapitres. On peut citer :historique, pourquoi le Pool ?Qu’est ce que la langue lari ?,conséquence de l’appellationlari, naissance de Matsoua,rencontre de Matsoua et Tré-chot, vie politique de Matsoua,rapport entre Matsoua et YoulouFulbert, disparition de Matsoua.C’est un livre écrit dans un stylenarratif. L’orateur commence parfaire la genèse du groupeéthnique Kongo, avant la décou-verte en 1484 de l’embouchuredu Congo par les Portugais,jusqu’à la bataille d’Ambouilla aumilieu du XIXème siècle. A la suitede celle-ci, les Lari et les Ma-nianga de Kongo dia ntotela ontété amenés à occuper l’actueldépartement du Pool. C’est decette époque que remontent lamésentente entre ces deuxsous-groupes. D’après M.Eugene Samba « La langue larin’existait pas au départ. C’étaitles baladis et les ladis. Ladénomination lari serait uneémanation du colonisateur,notamment les membres duclergé, qui auraient francisél’appellation originale, en tenant

compte d’une significationprécise, à savoir, Langue afri-caine de renommée Internatio-nale, Lari en sigle ».Cette consécration n’aurait pasété du goût du peuple Manianga,poussé à la révolte, jusqu’aupoint de s’approprier l’appellationKongo, dont il n’est pourtantqu’un sous groupe aux côtés debiens d’autres, les Vilis, pounou,Ladi ou Laris, Kamba, Soundipar exemple. Le colon aurait àtravers cet acte visé et atteint unbut : diviser ces deux principalesethnies, dont l’unité com-promet-

traient ses ambitions d’exploitersans la moindre résistance lesrichesses de la colonie et d’ydemeurer le plus longtempspossible, en toute quiétude.Dans son livre, l’auteur aussi

explique pourquoi le départe-ment du Pool est comparableà une locomotive. Il évoqueles raisons qui ont guidé lespremiers missionnaires às’installer dans le Pool (lescatholiques à Linzolo, lesprotestant à Madzia et lessalutistes à Yanga). Ce mêmelivre apporte l’éclairage sur lanaissance d’André GrenardMatsoua et certains mystèrescachés de sa vie. La ren-contre entre Matsoua etTréchot, un franc-maçondevenu son allié et les liensbiologiques reliant Matsoua etl’abbé Fulbert Youlou fontégalement partie des nom-

breuses révélations contenuesdans cet ouvrage.« C’est un petit livre qui révèledes choses qui n’ont jamais étédites. Je l’ai écrit en prenantbeaucoup de temps, après avoirrecueilli les témoignages decertains patriarches du terroir.;après avoir lu l’ouvrage deMartial Sinda.» a déclaré Eu-gène Samba. Ce dernier se re-connait croyant praticien, ca-tholique, pratiquant de l’art deMahikari et de la contemplationdu soleil.

D.M.

Vient de paraître

Ce titre est disponible sur le marché du livre depuis mi octobredernier. Selon son auteur, un ingénieur des travaux statistiquesen service au secrétariat général de l’Assemblée Nationale, lenommé Eugène Samba, « cet ouvrage est à la fois historique,scientifique et spirituel ». Il le présente en même temps commeun condensé riche en révélations.

Mais la patience ayant seslimites, ils finiront par sévir dansles limites de la loi pour ne pasencourager la pagaille dans lepays et être taxé d’un de laxis-me. L’Etat dans ses missionsrégaliennes a l’obligation deprotéger les citoyens contre lesabus d’une presse sans foi, ni loi.Les pouvoirs publics ne vont paséternellement laisser cette pres-se attentatoire continuer à exer-cer en toute impunité au Congo.Au regard de cette situationdéplorable, plus d’un observa-teur averti affirme sans ambagesque la l iberté de presse auCongo est menacée par lesjournalistes eux-mêmes et nonpar les pouvoirs publics qui ontpourtant tout intérêt à bâillonnerla presse. Pour tout dire, cesCongolais qui se sont improvisésdans le noble métier apparais-sent comme des gens ivres decette liberté de presse et font cequ’ils veulent et non ce qu’attendl’opinion d’eux.A qui la faute, si les pouvoirspublics optaient pour larestriction de la liberté de lapresse au Congo?

P.Y

Ces moyens roulants quipermettront le renforce-ment de la supervision et

de l’encadrement pédagogique,sont constitués de 14 véhiculespick-up de marque Toyota Hilux,au profit des directeurs départe-mentaux ; un véhicule LandCruiser Prado pour l’inspecteurgénéral de l’enseignement pri-maire, secondaire et de l’alpha-bétisation et pour les inspecteurschefs des circonscriptionsscolaires de l’enseignementprimaires ; 55 motos et six hors-bords pour ceux qui sont dansles zones riveraines.Ce matériel est accompagnéd’un important lot de matérielsdidactiques. Tout le matériel aété acquis après une procéduresimplifiée de passation desmarchés pour une valeur de 633millions 978.020 FCFA.A cette occasion, le ministreHellot Matson Mampouya s’est

dit convaincu que cette dotationen moyens roulants exprime lavolonté du Chef de l’Etat dedonner une grande capacitéd’action et de mobiliter ausecteur de l ’enseignement,conformément aux objectifspoursuivis au cours de cetteannée scolaire 2013-2014,dédiée à l’éducation de base età la formation professionnelle.Elle aidera les cadres béné-ficiaires dans l’exercice quotidiende leur responsabilité et accroi-tra sans nul doute leur efficacité.A cet effet, le ministre ademandé aux bénéficiaires debien entretenir ce matériel et defaire de telle sorte qu’il puisseservir le plus longtemps possi-ble, pour que le ministèrepoursuive d’autres objectifs entermes d’équipements et demodernisation de l’environne-ment scolaire.

Gulit Ngou

Education

Le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et del’alphabétisation, M. Hellot Matson Mampouya, a remis lasemaine dernière à Brazzaville des moyens roulants auxdirecteurs départementaux, à l’inspecteur général etinspecteurs chefs de circonscriptions scolaires.

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N° MAT. 053/MCRP/DGA/DPEDU 25 MARS 2010

Directeur Général :Patrick YANDZA

Directeur de la Publication :Guy MOUKOZA

Secrétaire Généralde Rédaction:Bertin EKANI

Rewriter :Aimé Raymond NZANGO

Equipe rédactionnelle :Laurent LEPOSSI,

Dieudonné BEKAS,Georges ENGOUMA,

Etienne Pèrez,Gulit NGOU,Roger PAO,

Dominique MALELA,Ernest OTSOUANGA

Relationniste :Anderson de MBALOÉ,

Mise en pagesYENGO MALANDA

ImpressionImprimerie Saint Paul (ISP)

S PORTS

L’occasion lui a donc étédonnée d’expliquer auxuns et aux autres que les

délais étaient trop courts pourprétendre jouer les premiersrôles tant au tournoi de laCemac, en décembre prochainau Gabon, qu’à la troisièmeédition du championnat d’Afriquedes nations en janvier 2014, enAfrique du Sud. Voilà une attituderéaliste car aucun technicien aumonde n’est porteur d’unebaguette magique. C’est plutôtune affaire de travail méthodiquereparti dans l’espace et dans letemps. L’avantage, c’est quePatrice Neveu avoue ne pasatterrir sur un terrain inconnu.En travaillant en face, avec lesLéopards de la RDC, il suivait cequi se passait au Congo-Brazzaville. Voilà pourquoi aprèsle licenciement d’Ivica Todorov ilavait déjà offert ses services àla fédération congolaise defootball. Mais, on ne sait pas troppourquoi, la collaboration étaitplutôt morte dans l’œuf et PatriceNeveu avait fini par être recrutépar la Mauritanie qu’il a du restequalifiée, pour la première fois,pour la phase finale du prochainchampionnat d’Afrique desnations. Cependant, visiblement,l’envie de travailler pour le Congon’a jamais quitté l ’homme.Encore sous-contrat avec laMauritanie, il a pourtant cherchéà prendre à tout prix en mains le

destin des Diables-Rouges.C’est un peu comme s’il était faitpour les Diables-rouges.

Une tâche ardue

On l’a déjà dit et redit, écrit etréécrit, le football congolaistraverse présentement uneespèce d’embellie grâce à l’ACLéopards qui sert de locomotive.Maintenant, il s’agit de conso-lider les acquis et faire que labalance penche définitivementvers un épanouissement harmo-nieux du football congolais. Leproblème, car il y en a un, c’estque les entraîneurs expatriéschez nous sont poursuivis par lapoisse. On peut citer pêle-mêleWolf Werner, Zoran Ristic,Manfred Hoffner, Yvon Goujon,Claude Andrey, Noël Tosi et IvicaTodorov qui ont tous été remer-ciés pour insuffisances de per-formances. Seul Christian Letardest parti parce qu’on l’empêchaitde travailler. Zoran Ristic, parexemple, avait pris appui sur uneossature locale mais en 1985 ila payé très cher la débâcledevant les Léopards du Zaïre (2-5). Il lui avait été reproché delaisser à la touche des profes-sionnels de la trempe de MartinNkouka « Matins » et ChristianMbama-Nkounkou « lapeta ».

Et, par la suite, ceux desentraîneurs qui sont venus ontpréféré jouer franchement lacarte des professionnels.Comme par exemple Jean GuyWalleme et Kamel Djabour qui,eux aussi, ont lamentablementéchoué. C’est dire qu’il s’agitd’une question délicate. PatriceNeveu, lui, opte pour un savantdosage entre expatriés etautochtones avec, cependant,une ossature locale. Mais le toutest d’en arriver à une évaluation

méticuleuse des forces etfaiblesses du football congolaisafin de proposer des solutionsidoines. Ce qui n’est pas et nesera jamais une mince affaire.Cependant, en s’installant auCongo Patrice Neveu va pouvoirobserver et détecter en vue detravailler en conséquence. Mais,pour cela, il sera impératif de luidonner les moyens de sapolitique. Voilà pourquoi lesregards se portent maintenantvers la société pour la promotiondes sports. Elle a fait sespreuves quant à la gestionlogistique des Diables-Rouges etleur encadrement. Il n’y a pas deraison de changer une équipequi gagne. Il y a donc lieu de faireque Patrice Neveu soit mis dansles mêmes conditions que sesprédécesseurs qui ont accompa-gné la société pour la promotiondes sports. Autre chose, lafédération congolaise de footballse doit de mettre en place uneorganisation de saison fiable quipermette à Patrice Neveu d’avoirdes joueurs en forme au bonmoment. Car, généralement, letravail technique dans les clubsest perturbé par le flou quientoure le démarrage de lasaison.

Impossible de doser et deplanifier l’effort physique parexemple car on ne sait jamaisd’avance la date de démarragede la saison. Il serait plusresponsable de faire que leprochain championnat nationalcomporte deux groupes de neuféquipes afin d’écourter sa duréeet démarrer la saison 2014-2015en s’adaptant au calendrierinternational.

Georges Engouma

Diables-Rouges football

LE GRAND DÉFI DE PATRICE NEVEULe français Patrice Neveu est plus que jamais à la porte des Diables-Rouges. Il ne reste à vraidire qu’à officialiser le contrat avec le Congo. Tout s’est réglé dans le séjour de quarante huitheures que le technicien français venait de passer à Brazzaville.

Conformément à l’article17 de la charte debonnes relations entre

les Etats et les fédérat ionsnationales et internationales, lecomité national olympique etsportif congolais (C.N.O.S.C.)s’est employé à créer uninstrument de règlement deconflits. Il s’agit de la chambrede conciliation et d’arbitrage dusport (C.C.A.S.) qui a étéacceptée et reconnue par legouvernement de la républiqueà travers le ministre en chargedes sports. Aussi, même si dessons discordants proviennentd’ici et là, cette structure a déjàcommencé à fonctionner. Etmême si cela promet des rela-tions houleuses avec la fédé-ration congolaise de football, quine cesse de se cacher derrièrela Fifa, on ne peut pas dire quela plainte introduite dernièrementpar Marcel Ngono de la commis-sion d’arbitrage de la fédérationcongolaise de football ait étémaladroitement traitée. Mais,quoiqu’il en soit cette structurea prononcé l’invalidation de troisassemblées générales électivesdes fédérations d’athlétisme, deboxe et de handball.

Evidemment, ce verdict a étéaccepté par tous à savoir minis-tère des sports, comité nationalolympique et sportif congolaisainsi que les fédérations concer-nées. Alors, c’est la justice qui aété rendue. Mais aujourd’hui leproblème se pose dans l’orga-nisation de ces assemblées dereprise. Car contrairement à ladécision de la chambre deconciliation et d’arbitrage dusport qui trouve impossible laréouverture des candidatures àtous les postes électifs, le comiténational olympique et sportifcongolais propose au ministèreen charge des sports de repren-dre les choses à la case départen faisant comme si la premièreassemblée n’a jamais existé.Raison évoquée, l’apaisementau sein du mouvement olympi-que et sportif congolais.

Est-ce cela le droit ?

Evidemment, cela laisse penserqu’il y a en ce moment au seinde ces trois fédérations sportivesnationales du feu comme cela futle cas avec le judo. Mais quelfeu ? La chambre de conciliationet d’arbitrage du sport a recom-mandé le renvoi de tous les

LE COMITÉ NATIONALOLYMPIQUE ET SPORTIF

CONGOLAIS DÉSAVOUE LACHAMBRE DE CONCILIATIONET D’ARBITRAGE DU SPORT

Il se passe actuellement dans le sport congolais une choseétonnante, curieuse. Les règles et l’éthique sont à la poubelle.C’est plutôt du « fais ce que voudras » qui autorise d’obscuresmanigances.

candidats devant une assem-blée élective et la révision ducorps électoral en conformitéavec les textes juridiques(circulaire du ministère et statutsdes fédérations). De même, ellea souligné qu’il n’était pluspossible d’ouvrir cette assem-blée de reprise à de nouvellescandidatures. Alors, où se trouvedonc le feu ? Comment voulez-vous que pour une finale àrejouer, l’organisation prennel’incompréhensible décision deramener les finalistes à l’étapedes demi-finales ?

N’est-ce pas la compétition elle-même qui est décrédibilisée ?C’est là tout simplement l’histoired’un élève qui n’a pas prisd’inscription à un examen et sedécide brusquement à yparticiper au moment où il a étédécidé de la reprise de celui-cipour une faute quelconque.

Tout va désormaisdans tous les sens

Ce qui étonne le plus, c’est quec’est le comité national olympi-que et sportif Congolais lui-mê-me qui se met à aller à l’encontredu verdict rendu par la chambrede conciliation et d’arbitrage.Question sans doute de fabri-quer des « passe-droits » dé-noncés haut et fort par sonExcellence, le président DenisSassou N’Guesso au momentoù il traçait les grands axes du« Chemin d’Avenir ». Jeudidernier, le se-crétaire général duC.N.O.S.C, Jean Paul Ngaloua,a convoqué la presse pour s’enexpliquer. Rien de bien nouveausauf le développement de lathèse de l’apaisement.

Néanmoins, on comprendaisément que la reprise de cesélections comporte des enjeuxqui ont quelque chose d’obscur.Car même l’Association desjournalistes sportifs congolais s’yest mêlée en essayant d’imposerune ligne éditoriale commune àl’ensemble des organes depresse. Il y a anguille sous roche.Magouille ? Règlement decompte ? Le sport est, peut-être,encore une fois de plus sorti desterrains. Il est seulement dom-mage que le C.N.O.S.C, géni-teur de la C.C.A.S, puisse ainsiprêcher le mauvais exemple.A quoi a-t-il donc servi de créerune telle structure ?

G.E.

Patrice Neveu, bientôt au chevet des Diables-Rouges

Page 12: C:UsershpDownloadsPatriote 255...2013/11/04  · globales pour 2012 sont donc estimées à 35.786.907.587 F CFA. Enfin, le directeur de la régulation à la direction générale du

N°255 du 4 novembre 2013 - Le Patriote Site:www.lepatriote-congobrazza.com : E-mail : [email protected]

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