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Cyclone, entre écriture et danse

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Thierry Thieû Niang et Patrick Autréaux

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Cyclone - entre écriture et danse-

Ecrivain de l’intime /chorégraphe du sensible

Patrick Autréaux /Thierry Thieû Niang

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Cyclone ou un monde en soi ; c’est à dire l’inaccessible, le désir : un étranger en soi qui ne se trouve que par l’autre autre et ce qu’il ébranle en nous. Pour Patrick Autréaux et Thierry Thieû Niang, le projet est celui d’inventer une circulation inédite de gestes et de paroles et nommer des intensités pour en souligner les parentés, les échos. Car, pour l’un et l’autre il s’agit toujours de « réparer le vivant « ! Les deux hommes vont dialoguer, échanger et inventer un être ensemble laissant l’œuvre partagée se faire, se superposer et prendre tour à tour la forme d’un journal, d’un récit de voyage, d’un poème à venir, d’un calendrier, d’un herbier ou d’un carnet de gestes. Chercher comme une idée, un langage commun dont la réalité cherche racine autant dans le biologique, le minéral, le physique, le psychique et la science. Travailler à inviter l’extérieur - lors d’ateliers de pratique et de réflexion, autant auprès de publics amateurs – enfants et adultes- que de médecins et des théologiens, d’enseignants et de scientifiques - comme une perturbation climatique donc poétique pour regarder – écrire et danser le monde qui s’auto-génère, se transforme et varie dans le temps et l’espace. Tentative /rétrospective pour trouver ensemble et séparément une forme inédite au projet : un texte à dire, un livre à venir, une danse improvisée ou une chorégraphie partagée. A partir d’une superposition des travaux de chacun : des cahiers, des carnets et journaux de travail ; des herbiers, des bestiaires et des calendriers, des livres et des films, des musiques et des poèmes, les deux « artisans » vont creuser une réflexion questionnant le temps du corps/ le corps du temps. Le monde en soi. Parler de nature et culture, de la naissance, de la maladie et la mort et de foi au sens mystique du terme. Mener ainsi des séances de travail, d’ateliers et de réflexion, autant auprès des publics amateurs – enfants et adultes- que des médecins et des théologiens, des enseignants et des scientifiques. Formes et états de présence pour un espace hétérotopique renouvelé à l’indéterminé, la porosité. L’effleure et l’invisible. Le parcours de chacun des artistes – l’un était médecin psychiatre , l’autre instituteur psychomotricien– travaille à rendre sensible une dimension particulière au vivant et à l’organique des êtres en mouvement, en particulier ceux dont les corps sont comme on dit « empêchés, entravés, fatigués ». *

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Parallèlement à des études de médecine et d’anthropologie, Patrick Autréaux écrit de la poésie et des critiques d’art contemporain. Il décide d’arrêter sa pratique de psychiatrie d’urgence pour se consacrer pleinement à l’écriture depuis 2007. L’expérience de la maladie comme expérience intérieure est le thème de ses premiers récits avec comme ambition de faire du moi malade un espace littéraire. « Dans la vallée des larmes » Gallimard 2009 « Soigner » Gallimard 2010 « Le dedans des choses » Gallimard 2012 « Se survivre » Verdier 2013. Dans la vallée des larmes (extrait) : L’état quasi extatique, ce vide d’une extrême densité, qui m’avait transi juste après qu’on m’eut annoncé que j’avais un cancer, aura été la plus surprenante étape de mon aventure.! Aucun état amoureux, aucun événement, aucun autre voyage ne m’a donné à vivre cet exotisme engendré par l’effroi de me savoir condamné : un exotisme qui rejette aux confins de toute singularité, sous la menace, au bord du morcellement. !De quoi exactement avais-je fait l’expérience ? Je suis bien en peine de le dire. La peur, la volonté, tous désirs étaient suspendus ; je subissais un vide qui m’emplissait totalement. Puisque je n’étais pas mort, je devais appartenir à la communauté des deux fois nés. Soigner (extrait) : !Soigner, c’est-à-dire soigner jusqu’au bout, c’est traverser un champ dont on ne connaît ni l’état du sol, ni la nature des herbes. C’est accepter les fleurs d’orties, la gadoue putride, les entorses et aussi les odeurs fraîches, l’ombre piquetée de soleil d’un arbre solitaire. C’est fatigant et dur. On se fait mal au dos, on en a marre, on voudrait que ça se termine vite, on se le reproche, on essaie de sourire et de ne pas se presser, et on pleure en cachette après l’avoir entendu appeler ce nom d’enfant que lui seul utilisait. * Le travail de Thierry Thieû Niang, danseur et chorégraphe se développe à partir d’une recherche sur le mouvement dansé explore les rapports entre individu et groupe, amateur et professionnel et réel et imaginaire. Son travail aborde les arts de la scène comme lieu d’exploration des formes du vivre ensemble questionnant les apprentissages et les transmissions : d’un corps à l’autre, d’une génération à l’autre ou encore d’une pensée à une autre sensible et partagée. Il dessine cette poétique de l’en commun auprès d’artistes invités de toutes disciplines – cette saison avec Marie Desplechin, Maylis de Kerangal, Ariane Ascaride, Julie Dossavi, Nadia Ghadanfar, Eric Lamoureux, Sébastien Troester et Patrick Autréaux … mais aussi auprès de musiciens et chanteurs, de comédiens, d’enfants et de seniors, ou de personnes autistes ou détenues. Le blog Patrick Autréaux : http://patrickautreaux.blogspot.fr Le site de Thierry Thieû Niang : www.thierry-niang.fr

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