D0CD2 Normes et Standards : fiche de synthèse

7/31/2019 D0CD2 Normes et Standards : fiche de synthse

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Introduction

Le dbat autour de la problmatique de la normalisation de la formation distance

tant assez rcent, ce domaine reste vaste, complexe et technique. La diversification et

louverture des systmes dinformation a engendr des changements importants par rapport

la tradition bibliographique et a impos le besoin de parvenir un consensus dhomognit

dans la gestion et lexploitation des ressources numriques par les mtadonnes.

Les modles E-Learning actuels rsultent de l'association de plusieurs acteurs

(contenus, supports, ressources humaines, dispositif et processus) dcrits par des lments de

mtadonnes. En formation en ligne, les mtadonnes servent dcrire les objets

dapprentissage. Elles comprennent un certain nombre de descripteurs qui permettent de

les rendre plus facilement identifiables (accessibles) et plus manipulables (interoprables,

rutilisables, durables, adaptables). Elles sont donc centrales au processus de normalisation.

Un besoin de contrler puis dunifier la manire de contrler ces catgories de mtadonnes a

toujours t ressenti, mais na commenc quen 1988 avec la cration de lAICC. Certaines

caractristiques techniques doivent en effet tre partages, voire officiellement reconnues,

pour quun produit soit utilisable dans diffrents contextes, ce que lon nomme norme ou

standard . Ces deux mots, plutt gnriques dun plus grand nombre de dmarches et

dapproches dharmonisation ou dunification de procdures, sont souvent utiliss

arbitrairement lun pour lautre en franais, alors que le terme norme devrait sutiliser

pour celles reconnues par un organisme officiel, tandis que standard correspond davantage

celles qui ne le sont pas, mais qui se sont imposes delles -mmes ; un standard apparat

finalement avant de devenir une norme.

Les ressources pdagogiques cres sont de plus en plus soumises des processus

dvaluation et des dmarches qualit (avec audits et remise de labels). Un consensus

international de plus en plus large tente dharmoniser et de normaliser la conception et

lvaluation des contenus dapprentissage en ligne. Notre travail portant sur les acteurs, nous

pourrons nous poser les questions suivantes : Quels sont les acteurs influents en normes et

standards ? Et quels sont leurs objectifs ? Quels secteurs, domaines, institutions etc. sont les


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plus impliqus dans la dfinition des normes et standards de la FAD ? Nous verrons tout

dabord les types, puis les relations entre les acteurs et enfin les tendances au niveau des

acteurs de la normalisation.

I. Les acteurs cls

Lintrt pour la normalisation de la formation en ligne remonte la fin des annes

1980 qui voient la naissance de lenseignement assist par ordinateur (EAO) ; mais cest

lexplosion du Web et le dveloppement de plates-formes de formation qui acclrent la

division du travail et lapparition de plusieurs nouveaux acteurs sur la scne de la

normalisation.

Ces acteurs, regroups au sein de consortiums, ont t forms afin de guider les divers

praticiens de la formation en ligne que sont les concepteurs de contenu, les dveloppeurs de

logiciels, et les utilisateurs dans une direction commune. Ces acteurs permettent la

collaboration entre personnes dhorizons diffrents afin dtablir des standards en adquation

avec les besoins des utilisateurs et les possibilits des TIC. Les acteurs engags dans le

dveloppement de normes et de standards pour la formation en ligne sont nombreux.

Voici une liste des acteurs cls classs ici par spcialit :

A. Les spcificationsLes acteurs de ce groupe recensent des exigences et dveloppent des spcifications. Ce

groupe est constitu notamment des consortiums suivants :

IMS- Global Learning Consortium (IMS) - www.imsglobal.orgLe projet IMS a t lanc en 1997 par Educom (actuellement Educause) aux tats-

Unis dans le cadre de la National Learning Infrastructure Initiative [IMS 1997]. Il sagit

dunconsortium mondial runissant des institutions ducatives, des entreprises du secteur

informatique et des administrations. Le projet vise produire des spcifications, offrir des

ateliers, du support aux dveloppeurs, des notes synthses aux dirigeants et dvelopper un

programme de tests et de conformit lintention des dveloppeurs.


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ARIADNE - Alliance of Remote Instructional and Distribution Networks forEurope - http://www.ariadne-eu.org

La fondation ARIADNE (Alliance of Remote Instructional Authoring and Distribution

Networks for Europe) pour le Vivier de Connaissances Europen est une fondation

internationale ouverte toutes les parties intresses but non lucratif qui a t cre en 1996.

Son objectif consiste produire des spcifications et des outils et services bass sur celles-ci

et promouvoir et amliorer les rsultats issus des projets europens qui ont permis de

dvelopper des outils et une mthodologie facilitant la production, la gestion et la rutilisation

des contenus pdagogiques multimdias utiliss dans le cadre de formations distance.

ARIADNE a particip:

des activits de standardisation sous les auspices du Comit IEEE LTSC, en

collaborant notamment au Projet IMS Educause ( financement amricain), afin d'obtenir au

plus vite un ensemble de donnes Mta Pdagogiques acceptable grande chelle

aux travaux de standardisation initis par la Commission Europenne, sous les

auspices de CEN/LTWS (Atelier de Technologies d'Apprentissage).

DCMI - Dublin CoreMetadata Initiative - www.dublincore.org

Le DCMI (Dublin CoreMetadata Initiative) est un consortium ouvert engag dans le

dveloppement dun systme gnral de normes dans le domaine des mtadonnes pour les

contenus en ligne. Son objectif consiste produire et diffuser des spcifications.

AICC - Aviation Industry Computer Based Training Committee -www.aicc.org

Aviation Industry Computer Based Training Committee est un consortium dindustries

(ouvert aux autres organisations intresses) cr en 1988 par les avionneurs Boeing, Airbus

et McDonnell-Douglas dans le but de rpondre au besoin de normalisation croissant de la

profession en matire de formation professionnelle assiste par ordinateur. Le rle de lAICC

est dlaborer des spcifications et de produire plusieurs lignes directrices,recommandations et spcifications importantes dans le domaine de lapprentissage assist
http://www.dublincore.org/http://www.dublincore.org/


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Linitiative ADL (Advanced Distributed Learning Initiative) a t lance en 1997, sur

uneinitiative du dpartement de la dfense Etats-Unis. ADL est compos de plusieurs Co-

Labs, dont un the Academic Co-Lab, Madison travaille plus particulirement pour les

intrts de lenseignement suprieur. LADL commandite la mise en place de ces

colaboratoires pour le testing et la diffusion de spcifications et de guides dimplantation de

standards. Son but est de documenter, valider promouvoir et parfois financer le

dveloppement de spcifications et standards, ainsi que de compiler les travaux dorganismes

spcialiss dans le but doffrir un modle permettant linteroprabilit doutils

dapprentissage et de contenus. Son projet phare, SCORM (pour Sharable Content Object

Reference Model), a pour objectif principal de dfinir un modle de structure de contenu -

drive des travaux de lAICC -permettant entre autres lassemblage et le squenage de

ressources et dactivits dapprentissage, laide des donnes mta LOM de IEEE, de

descriptions (enrichies) depaquetage de contenu de IMS, ainsi que lusage du XML prconis

par IMS (Metadata XMLBinding).

ALIC - Advanced Learning Infrastructure Consortium

Consortium ouvert incluant les milieux acadmiques, les entreprises, et des experts sur

une base individuelle, ALIC reprsente une coalition japonaise comprenant des reprsentants

des secteurs privs et publics, effectuant la promotion de la formation en ligne au Japon. Sa

mission est de documenter et valider des spcifications labores pour la plupart lextrieur.

Il fait aussi de la promotion de la normalisation.

AENAsia e-Learning Network

Pour promouvoir une communaut de le-ASEAN (Association of SoutheastAsianNations (ASEAN : Brunei, Cambodge, Indonsie, Laos, Malaisie, Myanmar, Philippines,

Singapour, Thalande, Vietnam), les pays membres encouragent le dveloppement de

la connaissance et de la comptence de la population en employant les TIC. Dans cette

perspective, une nouvelle initiative intitule Asia e-Learning Networka t adopte 2001.

Linitiative du AEN qui sinscrit dans le cadre du plan daction de le-ASEAN vise trois

objectifs. Le premier est de partager les informations sur les tendances et les technologies de

la formation distance. Le deuxime met laccent sur le partage dinteroprabilits et de


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ressources des systmes ainsi que sur les technologies de la formation distance. Le troisime

favorise la diffusion de connaissances sur lutilisation efficace de la formation distance.

EdNA - Education Network Australia - www.edna.edu.au

Initiative australienne finance et gre conjointement par les diffrents ministres de

lducation dAustralie, lEdNA constitue un portail australien daccs aux ressources et

services pour le dveloppement de lducation et de la formation. EdNA diffuse et participe

llaboration dun ensemble complet de normes techniques. Il vise documenter, valider et

diffuser des spcifications et normes auprs des ducateurs australiens.

PROMETEUS - PROmotingMultimediaaccess to Education and Training inEUropean Society- www.prometeus.org

PROMETEUS est une initiative ouverte lance en mars 1999 sous le patronage de la

Commission europenne. Elle vise appuyer le dveloppement de modles communs pour la

production de technologies pour la formation en ligne et la livraison de contenus en Europe.

Les groupes dintrts spciaux se penchent sur les questions fondamentales que sont la

rutilisabilit et l'interoprabilit, les mtadonnes de contenus d'apprentissage, les critres de

qualit compatibles avec ISO 9000, les questions juridiques, le multilinguisme, le

multiculturalisme et les questions d'accessibilit. Son rle est de commenter des spcifications

et standards et supporte le rseautage des intervenants.

C. Les organismes de standardisationCe troisime groupe comprend les organes officiels de standardisation et de

normalisation. Il est constitu en particulier de :

IEEE LTSC - Institute for Electronic and ElectricalEngineers LearningTechnology Standards Committee - www.ieeeltsc.org

LInstitute of Electrical and ElectronicsEngineers est un organe daccrditation de

standards dans le domaine des technologies dapprentissage, principalement connu pour avoir
http://www.prometeus.org/http://www.ieeeltsc.org/http://www.ieeeltsc.org/http://www.prometeus.org/


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dvelopp des standards pour les industries lectronique et informatique. Sa mission est de

produire des standards accrdits.

Il a t fond en 1963 par le regroupement de lAIEE (American Institut e of

ElectricalEngineers) avec lIRE (Institute of Radio Engineers). Il possde un comit ddi

leLearning, le LTSC (Learning Technology Standards Committee), qui a notamment pris en

charge la coordination des travaux sur les LOM. Parmi nombre dautres normes entrines par

lIEEE, citons en particulier les standards IEEE 802 pour les rseaux locaux (ou LAN : local

area network).

ISO - International Standards Organization - http://jtc1sc36.org

LISO (International Standards Organisation), fond en 1947, est une fdration

mondiale dorganisations de standardisation. Elle regroupe des organismes de standardisation

de plus dune centaine de pays, comme par exemple lAFNOR (Association Franaise de

Normalisation) en France ou la SNV (Schweizer Normen-Vereinigung, ou Association Suisse

de Normalisation) en Suisse. ISO dveloppe des normes internationales, normes reconnues et

ouvertes, travers un processus ouvert bas sur de vastes consensus de lindustrie. Les

normes ISO ont force de loi dans de nombreux pays.

Seuls les organes nationaux officiels ou reprsentatifs de normalisation peuvent

devenir membre de lISO.

W3C - World Wide Web Consortium - www.W3.org

Le W3C est un consortium ouvert qui dveloppe des spcifications, des lignes

directrices, des applications logicielles et des outils pour le World Wide Web. Ses efforts sont

concentrs sur les infrastructures et sur les lignes directrices pour laccessibilit au Web.

Aucun de ses travaux ne porte spcifiquement sur la formation en ligne quoiquune des

applications quil a dveloppe soit le Mathematics Markup Language (MathML), application

qui a une certaine importance en ducation.

W3C produit des spcifications ouvertes appeles recommandations et joue un rle

important dans la diffusion et le testing. Il produit aussi des rfrences pour limplantation

telle que le fureteur AMAYA.

W3C a en charge la normalisation de l'ensemble des protocoles d'Internet :

- standards de base : HTTP, HTML, DOM, XML, XSL...
http://jtc1sc36.org/http://www.w3.org/http://www.w3.org/http://jtc1sc36.org/


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- standards autour de l'interoprabilit et des services Web : SOAP, WDSL et WebServices

- standards concernant les documents et le multimdia : HTML, XML, CSS, SMIL,VML, MathML, SVG

- standards concernant l'accessibilit : WAI- standards lis la smantique et la description de ressources : XML Schema, RDF,

langages d'ontologies OWL, et tout ce qui tourne autour du Web smantique.

II. Les relations entre les acteurs de la normalisation de laformation en ligne

A. La mise en uvre de la collaboration entre les diffrents acteursSoumis la contrainte des marchs, les acteurs sont ncessairement amens

collaborer entre eux. Ils sont le plus souvent constitus en consortium, soit par affinit, soit

par ncessit.

La constitution de ces organisations par les acteurs impliqus nefface cependant pastoute trace de comptition. En effet, les intrts dfendus ne sont souvent pas les mmes,

certains dfendent des intrts prives, dautres des intrts publics, voire nationaux. Nous

pouvons noter, titre liminaire, que les acteurs acadmiques sont sans doute les acteurs les

moins impliqus dans ces groupements. Cette quasi-absence est pour lessentiel due au fait

que la normalisation de la formalisation en ligne nest pas encore une problmatique

suffisamment proccupante pour ces acteurs.

Ce travail collaboratif sinscrit dans ce quon appelle un contexte de cooptition .

Ce contexte favorable permet aux acteurs de dfinir ensemble le cadre gnral et les limites

du march dans lequel ils voluent.

B. Une collaboration lchelle internationaleDepuis ces trois dernires annes, la collaboration sest internationalise. Si les Etats-

Unis ont t les prcurseurs dun certain nombre de projets, lEurope sest dernirement


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investie dans de nombreux chantiers dimportance. Ce vritable travail en commun a permis

de faire de la normalisation des normes un processus international.

Dans ce cadre, la France est lun des acteurs les moins actifs, linstar par exemple du

Canada. Actuellement, seule lAFNOR reprsente les intrts de lISO.

C. Exemples de chantiers mens en communCette mise en commun du travail par les acteurs leur permet de mener des chantiers

denvergure. A titre dexemples, le chantier men par lIMS Global Learning Consortium aux

Etats-Unis depuis 1998. Il sagit du schma de mtadonnes le plus dtaill jamais ralis

jusqu prsent. Il met en collaboration plusieurs consortiums provenant, entre autres, du

Canada, des Etats-Unis ou de lAustralie.

Chantier IMS

Consortium,

Etats-Unis

AICCADL

SCORM

ARIADNE

CANCORE

CEN / ISSS

W3C

Chantier IMS - Collaboration

MIT OKI

DUBLIN

CORE

IEEE


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Parmi les tudes menes ces dernires annes, il y a galement celles ralises par

CANCORE au Canada. CANCORE propose une application simplifie des normes IMS, il

sagit dun projet incluant la participation de plusieurs universits canadiennes.

Enfin, on peut citer le dveloppement du modle de rfrence de contenus

partageables ou SCORM ,quipropose un corps commun de spcifications permettantdassurer linteroprabilit des applications et contenus de la formation en ligne .1 Ce

modle soutenu lorigine par le Ministre de la dfense amricaine est le fruit commun de

lensemble des consortiums suivants : IMS, projet OKI du MIT, lien avec IEEE LTSC

(LOM), AICC, ARIADNE, SREB.

La normalisation de la formation en ligne a permis de regrouper un grand nombre

dacteurs afin de contribuer au dveloppement des spcifications. Il sagit dun champ dans

lequel les normes nont pas encore t fixes dfinitivement. Toutefois, lapport du travail

ralis par les consortiums est fort encourageant. Il devrait donc continuer se poursuivre

dans les annes qui viennent.

III. Les tendances au niveau des acteurs de la normalisationA. Une tendance vers linternationalisation

Une prdominance des Etats-Unis...

Les Etats Unis sont le berceau du processus de normalisation. Ils sont lorigine de

cette stratgie (normes/standards), cest pourquoi les pays anglo-saxons restent aujourdhui,

au sein des consortiums, nettement prdominants. De plus les nord-amricains restent leaders

dans le secteur de la formation en ligne dont ils sont dailleurs les prcurseurs pour de

nombreuses spcificits, ce qui leur confre une place privilgie.

1Normalisation de la formation en ligne, Document dorientation stratgique, AUF, fvrier 2002.


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qui tend seffacer.

Cependant, cette suprmatie tend seffacer face une internationalisation

progressive. Considrant la norme comme un rel outil de comptitivit, les pays europens,

notamment depuis ces trois dernires annes, tentent de rtablir un quilibre et de faire face

la concurrence anglo-saxonne. Ils participent de plus en plus aux chantiers de ce secteur. Des

projets qui sont par nature dordre collaboratif car ils ncessitent les spcifications et les

expriences de chacun. La normalisation de la formation en ligne devient alors un processus

international dans lequel trois zones dimplantations se dessinent.

La mise en place du SC 36 de lISO en 1999 tmoigne de cette internationalisation.

LAustralie, le Japon et le Royaume-Uni, entant que membres participants ont un rle

important mais dautres pays tels que la France, lIrlande et lItal ie dtiennent galement un

droit de vote, dmontrant la consolidation de cette mondialisation.

Une prsence franaise encore timide...

Notons que la prsence franaise sur le terrain de la normalisation en FAD est assez

rcente et reste discrte. LAFNOR,LAssociation Franaise de normalisation a t cre en

1926. Elle reprsente la France auprs de lOrganisation Internationale de normalisation


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(ISO), notamment par lAtelier des technologies de lapprentissage du CEN/ISS (Comit

Europen de normalisation). La France participe galement linitiative europenne

PROMETHEUS.

1) Entre diversit et collaboration

Les normes et standards : un champ dtude htrogne

Le domaine des normes et standards est le thtre de nombreuses diversits :

Diversit dintrts et dacteurs (gouvernements, entreprises, milieux acadmiques) Diversit des objets dtudes (mtadonnes, conception de plates-formes, architecture

des contenus...)

Diversits de perspectives (R&D, spcification, accrditation)Une collaboration ncessaire...

Autant de spcificits qui pourtant runissent -par affinit ou par ncessit - les

diffrents acteurs des normes et standards au sein notamment des consortiums. En effet, la

normalisation ne peut tre pense en autarcie. Les standards rpondent ainsi au besoin de

mutualiser et rutiliser les ressources pdagogiques. Les pays, les organismes impliqus

doivent collaborer ; non seulement parce quils sont contraints de crer ensemble un univers

normatif assurant compatibilit et interoprabilit mais aussi parce que lchange et le partage

dinformations contribuent lamlioration continue et la qute de la qualit.

Ce rapprochement se concrtise entre autre au travers dacquisitions ou de fusionsentre grandes entreprises, qui voient ainsi leurs services de formation en ligne se complter.

Les partenariats sont quant eux dexcellents moyens damorcer une collaboration entre

public et priv, plus particulirement entre les entreprises et les milieux acadmiques.Les

grands chantiers incitent galement la coopration entre diffrents pays.

... qui cache une comptitivit productive.


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Les normes sont donc un instrument de rgulation du march : tre certifi ISO a un

double bnfice : une entreprise certifie peut offrir ses prestations au march international

mais elle peut galement se positionner au mieux par rapport la concurrence.

Le processus de normalisation nestdonc pas neutre. Il influe sur le partage du march

entre les principaux fournisseurs de solutions denseignement distance car selon Michel

Arnaud les FAD hors normes nont aucune chance de pouvoir tre exportes, si tant est

quelles puissent encore sduire les institutions publiques.2

c) Un instrument politiquePrenons prsent lexemple de la France. Selon Bernard Blandin,

La France est un pays o la rgulation est le fait du prince: elle se fait donc par la loi

ou le rglement. Dans dautres pays, la rgulation rsulte de dispositifs plus lgers, comme

le respect de normes ou de standards dvelopps par les acteurs concerns, souvent avec

laide financire des pouvoirs publics.Cest le cas depuis longtemps dans les pays anglo -

saxons, mais aussi dans un nombre croissant dautres pays. La gouvernance europenne a

dailleurs adopt ce principe en 1985, linitiative de la France : les directives fixent un

cadre gnral en sappuyant sur des normes europennes, dont elles peuvent rendre

lapplication obligatoire. La normalisation est donc devenue un instrument politique.

Cependant, selon ce mme Directeur de recherche, il y a actuellement en France un

dsintrt pour les normes. Il pose donc dans ce mme article la question des prjudices que

cela causera la France en matire dconomie.

2Michel ArnaudNormes ouvertes pour laccs au savoir en

lignehttp://foad.refer.org/IMG/pdf/EC_452_M2CGPNT_normes_ouvertes.pdf
http://foad.refer.org/IMG/pdf/EC_452_M2CGPNT_normes_ouvertes.pdfhttp://foad.refer.org/IMG/pdf/EC_452_M2CGPNT_normes_ouvertes.pdfhttp://foad.refer.org/IMG/pdf/EC_452_M2CGPNT_normes_ouvertes.pdf


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IV. ConclusionLimportance de la normalisation a t dmontre dans quantit de domaines travers

lhistoire. Elle rvle aujourdhui son caractre essentiel pour tout ce qui concerne la

formation distance. Les systmes dinformation appliquent de nouvelles stratgies et

dveloppent de nouveaux mcanismes de fonctionnement, car ils voluent aujourdhui dans

des contextes de multidisciplinarit, ouverte et distribue. Cette prsentation sur les acteurs de

la normalisation montre quils sont trs nombreux participer au dveloppement de

spcifications lies la FAD, acteurs issus majoritairement du secteur priv. Les distinctions

entre standards de fait, standards de droit et norme sont importantes dans tous les domaines de

la normalisation, mais elles le sont encore davantage dans les domaines de pointe comme

celui des technologies de linformation.

Le domaine de la normalisation de la formation en ligne nest pourtant pas fix

dfinitivement. Du fait que le processus de normalisation soit, par dfinition, relativement

complexe et lent, il arrive souvent que des spcifications finissent par simposer comme des

normes , alors quelles ne sont pas encore acceptes par des organes de normalisation. Ainsi

les tendances relatives la formation distance semblent indiquer que les positions

dominantes actuelles sont en voie de simposer trs fortement. Aucune norme na treconnue officiellement par lISO et plusieurs questions importantes restent en suspens

lgard de la normalisation.

Les enjeux centraux daccessibilit, dinteroprabilit, de rutilisabilit, de durabilit

et dadaptabilit entranent une rflexion sur la modification de la structure des contenus et de

leurs organisations par rapport ces enjeux. Chacun des acteurs de la normalisation se doit

donc de rester attentif et vigilant dans cet univers complexe aux enjeux plus ou moins biendfinis.

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