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Mercredi 5 octobre 2011 DEF D’UN JOUR Supplément spécial du journal L’Alsace, réalisé par des lycéens. Ne peut être vendu Au fil des pages Stade de la Meinau : l’addition est salée 2 Cinéma : Star en danger 2 Cheerleading et foot américain 8 Le free run défie l’apesanteur 9 OGM : l’avis des Colmariens 17 Handisport, anti-sport ? 17 Les dangers insidieux de l’huile de palme 21 Les bienfaits écologiques du maïs 23 Tout un week-end de théâtre 27 Les jeunes ont leur maison 29 Quand la ville devient sauvage F Chiens, chats et pigeons ne sont pas les seuls animaux qui peuplent les villes. Aigles, chouettes hulottes, martins-pêcheurs mais aussi chauves-souris, fouines, ragondins ou renards ne sont pas rares. Page 22 Il n’est pas exceptionnel de croiser des renards dans les villes. Photomontage J1J

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Mercredi 5 octobre 2011

DEFD’UN JOUR

Supplément spécial du journal L’Alsace, réalisé par des lycéens. Ne peut être vendu

Au fil des pages

Stade de la Meinau :l’addition est salée 2

Cinéma : Staren danger 2

Cheerleadinget foot américain 8

Le free run défiel’apesanteur 9

OGM : l’avisdes Colmariens 17

Handisport,anti-sport ? 17

Les dangers insidieuxde l’huile de palme

21

Les bienfaitsécologiques du maïs

23

Tout un week-endde théâtre 27

Les jeunes ontleur maison 29

Quand la villedevient sauvageF Chiens, chats et pigeons ne sont pas les seuls animaux qui peuplentles villes. Aigles, chouettes hulottes, martins-pêcheurs mais aussichauves-souris, fouines, ragondins ou renards ne sont pas rares.

Page 22

Il n’est pas exceptionnel de croiser des renards dans les villes. Photomontage J1J

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ÉCONOMIE Mercredi 5 octobre 2011 2

En tant que cinéma d’art et essais,le Star, à Strasbourg, propose uneprogrammation variée, des festi-vals en tous genres destinés à unpublic de tous âges : étudiants,enfants, adultes. Son bilan est ex-cellent (450 000 entrées/an),mais l’avenir de ce cinéma estcompromis.

En effet, la propriétaire des mursa attaqué en justice, il y a cinq ans,le gérant du Star, Stéphane Libsqui refusait de s’acquitter d’uneaugmentation du prix du loyer de64 %.

La condamnation est tombée il yquelques mois : il doit payer1 600 € par mois de supplémentrétroactif sur ces cinq dernièresannées ce qui représente un totalde 83 200 €. Une somme qui s’ad-ditionne chaque mois au rem-boursement du prêt engagé parle gérant pour l’achat du fonds ducinéma, d’un montant de9 600 €/mois. Le gérant pensepouvoir s’acquitter du loyer dansdeux ans et demi, une fois sonprêt entièrement remboursé.

Mais aucun accord n’a pu êtretrouvée avec le propriétaire.

Stéphane Libs a donc fait appel àla municipalité qui peut attribuerdes subventions pour l’exploita-tion de salles de cinéma dans lecadre de la loi Sueur. « Je suis trèsinquiet pour l’avenir du cinéma »,confie-t-il.

Aujourd’hui une pétition a étélancée, placée dans l’entrée duStar, ainsi que sur internet pourencourager la municipalité à agir.Toutes les personnes, habituéesou non, aimant la magie du ciné-ma, sont invitées à sauver « cet-te » Star proposant des filmsuniques. Plus de 10 400 person-nes ont déjà signé la pétition.

Le Star va prochainement fêterses 30 ans !

Marianne Bailly, Morgane Garcheret Clara Rousseau

avec la participation deDaniela Figueras

Star en danger

Une pétition a été lancée poursauver le cinéma Le Star :http://www.soutenirlestar.com

PhotoMarianne Bailly

Cet été, le Racing Club de Stras-bourg a été relégué en CFA 2 parla DNCG (Direction nationale ducontrôle de gestion) et la FFF (Fé-dération française de football).L’une des raisons : une mauvaisegestion du club par son ex-prési-dent, Jafar Hilali. Ce dernier « estl’un des responsables des problèmesactuels du Racing, mais ce n’est pasle seul », nuance Jacques Vergnes,directeur des sports à la Ville deStrasbourg.

Ces problèmes portent sur lesfinances du club et son avenirsportif. D’après le directeur dessports, « la plus grande difficulté estde ne plus avoir de locataires quipaient la location du stade, propriétéde la Ville. Les joueurs en disposentactuellement gratuitement ». Unénorme manque à gagner pour lamairie. Il a fallu, en outre, gérer lapression: « La discrétion a été demise », confie Jacques Vergnes.

Le nouveau président du club,Patrick Spielmann, souhaitemaintenir le centre de formationen espérant que le Racing aurales résultats espérés pour retrou-ver son lustre d’autrefois.

Sur ce point, Jacques Vergnes estconfiant. Mais voir le RacingClub de Strasbourg gagner la Li-gue des Champions en 2016 ?« C’est beaucoup trop tôt, sourit-il.Peut-être en 2020 ou 2025. Le Ra-cing aura alors retrouvé le plus hautniveau », espère-t-il.

400 000 € d’entretienpar an

Le stade de la Meinau coûte400 000 € par an à la municipalitépour son entretien et les fraisannexes. Dans l’enceinte du sta-de, les stands alimentaires, nedépendant pas de la mairie, sontmoins attractifs et ne lui rappor-tent rien. D’autre part, les recettes

générées par les abonnements necessent de diminuer. On compte1 000 abonnements cette année,« ce qui n’est pas mal pour un clubde ce niveau,k mais qui reste encore

très faible comparé à il y a quelquesannées », précise le directeur dessports.

Jimmy Grass, Thomas Grosset Jean-Baptiste Gross

Pour le stade de la Meinau, l’addition est salée

Les « Journalistes d’un jour » interviewant Jacques Vergnes,directeur des sports à lamairie de Strasbourg.

Photo Norbert Pfister

Après Nice, Strasbourg est ladeuxième ville française à avoirlancé cette année le «paiementsans contact»: pour un achat infé-rieur à 20 €, ce système permet depayer avec une carte bancairesans devoir taper son code: il suf-fit de passer la carte devant unappareil équipé du système delecture adapté.

Cependant, lorsque la totalité desdépenses aura atteint les 100 €, ilfaudra à nouveau saisir son code pour remettre sa carte à jour. Cet-te opération doit limiter les dé-penses abusives en cas de vol oude perte de la carte. Pour les télé-phones portables, ce mode depaiement requiert l’utilisationd’une application téléchargeable.

Les banques envisageraient dedépasser le plafond des 20 € pourdes achats plus conséquents (jus-qu’à 100 ou 200 €). Et « si le systè-me fait ses preuves, le paiement partéléphone portable pourrait rempla-cer le paiement par carte bancairedans les années à venir », indiqueun employé de banque.

Aurélia Ritter, Dorine Kiefferet Théophane Schillinger

Payersans contact

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ÉCONOMIE Mercredi 5 octobre 2011 3

Cette année, l’Alsace devrait ac-cueillir plus de 11,5 millions detouristes, soit 25 millions de nui-tées. Depuis 2010, ces résultatsplacent l’Alsace en quatrième po-sition des régions les plus visitéesde France. Le guide australienLonely Planet vient même de laclasser parmi les dix régions dumonde « à voir absolument ».

En chute libre en 2005 et 2006, letourisme alsacien a connu unenouvelle hausse en 2007 (+ 9 %),grâce notamment à l’ouverturede la LGV (ligne grande vitesse).Depuis, le nombre de visiteursest passé de 8,5 millions à11,5 millions.

L’activité a été relancée grâce auxtouristes étrangers. Selon l’Ob-servatoire du tourisme en Alsaceet l’Insee, ils proviennent majori-tairement d’Allemagne (26 %), deBelgique (19 %), des Pays-Bas(9 %) et de Suisse (7 %). LesFrançais représentent 52,1 % des

touristes. Ils viennent d’Ile-de-France (24 %), du Nord (12 %),voire d’Alsace (10 %).

Ces visiteurs sont notamment at-tirés par la cuisine régionale(choucroute, munster, flam-mekueche, baeckeoffe…) et le ri-che patrimoine culturel de la

région. Le choix est vaste parmiles 250 musées et les 400 châ-teaux alsaciens ou les festivals re-nommés. Comme la Foire auxvins de Colmar ou la Foire euro-péenne de Strasbourg, qui ontaccueilli, cette année, respective-ment 275 000 et 210 000 person-nes.

Les sites les plus prisés de larégion sont la cathédrale de Stras-bourg (4 millions de visiteurs paran), le marché de Noël de la capi-tale alsacienne (2 millions de visi-teurs) et le mont Sainte-Odile(1,3 million de personnes).

Le tourisme vert attire aussi lesvoyageurs en quête de biodiversi-té. Et ce, grâce aux parcs naturelsde la région, aux nombreuses pis-tes cyclables et à une nature pré-servée. Sans aucun doute,chacun devrait trouver son bon-heur en découvrant les richessesde l’Alsace.

Théobald Guffon et Victor Sene

L’Alsace, une destination « à voir absolument »

La cigogne alsacienne profitebeaucoup de l’essor dutourisme. Dessin Éloïse Behr

En temps de crise, faire des éco-nomies n’est pas forcément syno-nyme de privation. Voici des bonsplans sorties à prix abordable àStrasbourg.Pour les restos, choisissez le Fla-m’s, àdeuxpasde lacathédrale, etson « menu à volonté » à 12 €.Retrouvez un coin de Bretagne etdes crêpes savoureuses à La Plou-zinette, place Saint-Etienne (3 à5 € l’unité). Dépaysement garantiau resto Ô Liban, vers la gare,avec ses mezzés (assortiments depetits plats). Menu du jour à 15 €.Pour les sorties, fous rires assu-rés au 9 rue Lafayette, lors d’unepartie de Laser Quest (6,50 € les20 minutes). Profitez de l’espaceloisir de l’Orangerie, de son parcet du bowling (dès 3,10 € la par-tie). Flânez au salon Bio & Copendant la Toussaint au parc desexpositions (entrée gratuite surhttp://www.salonbioeco.com/strasbourg). Pour boire un verre,direction le Jimmy’s Bar, 30 quaides Bateliers, réputé pour sa soi-rée Erasmus du jeudi. Retrouvezune ambiance américaine auxAviateurs, le bar mythique de larue des Sœurs. Des soirées en-diablées vous attendent !

Clément Françoiset Thomas Schneider

Sortez sans trop dépenser !

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ÉCONOMIE Mercredi 5 octobre 2011 4

Économe, ce n’est pas un métiertrès connu; pourtant il est indis-pensable. « Un établissement sco-laire sans économe ne tiendrait pasbien longtemps: il ferait faillite. C’estun métier très complet », lance Em-manuel Exner, 39 ans, économeau lycée Notre-Dame à Stras-bourg depuis 2007. « Ce métierconsiste à assurer la gestion financiè-re d’un établissement et la gestiontechnique des bâtiments et du maté-riel, précise-t-il. L’économe assureles achats : le mobilier scolaire, lesfournitures de bureau et même lesproduits d’entretien. Il est aussichargé de coordonner la restaura-tion, c’est-à-dire, par exemple, deréaliser des appels d’offres pour trou-ver une nouvelle société de restaura-tion ».« La diversité des tâches, le contactavec toutes les personnes qui fré-quentent l’établissement » le ren-dent in té ressant , a jou teEmmanuel Exner. Pour deveniréconome, il faut suivre des étu-des comptables et surtout « êtrepolyvalent, avoirde l’autorité, de l’in-dulgence et une capacité d’écoute ».

Abeena Thayananthanet AlexandraMuller

Profession:économe

Âgé de 39 ans, Emmanuel Exnerconsidère que « les valeurshumaines l’emportentsur la rémunération. »

Photo J1J Strasbourg

Aujourd’hui, un adolescent de15-16 ans reçoit 20 à 50 € d’argentde poche par mois, qu’il dépenseprincipalement durant ses sor-ties ou qu’il économise pour s’of-frir quelque chose à un prix plusélevé. La majorité des parents ju-gent nécessaire d’apprendre àleurs enfants à gérer de petitessommes, afin de les aider à avoirdes comportements responsa-bles. Pour eux, l’argent donné aun but pédagogique.

Aylin Yuksel et Lison Kuster

20 à 50 € par mois en poche

La direction du lycée Notre-Da-me, à Strasbourg, a constaté queles lycéens mangent de moins enmoins à la cantine ; elle a décidéde réagir. Elle a mis en placedepuis trois ans une cafétéria,« Le M’eating », afin de proposerune variante au self et de permet-tre aux élèves de manger sur pla-ce.

Celle-ci propose pizzas, hambur-gers, paninis, sandwichs… Ac-tuellement, elle sert environ 80repas par jour. Un chiffre qu’ellevoudrait augmenter. Mais lemanque de personnel engendredes files d’attentes, dissuadant lesélèves de venir s’y restaurer.

Tandis que les fast-foods conti-nuent d’attirer les lycéens stras-bourgeois avec des formulesvariées : pâtes en boite chezMezzo di pasta, cuisine wok àemporter chez Wazawok à desprix allant de 6 à 7 €

Pour lutter contre la concurrenceextérieure, la cafétéria s’efforce deproposer des formules moinschères et plus copieuses :

La formule express à 4,70 € com-prend : un plat chaud ou sand-w i c h + u n e b o i s s o n+ accompagnement ou un des-sert.

La formule gourmande à 6 €comprend : un plat chaud ousandwich + une boisson + unaccompagnement + un dessert.

Sur 371 lycéens, 153 seulementsont demi-pensionnaires. Cettefaible fréquentation s’explique-rait-elle aussi par l’envie de sortirdu lycée au moment du déjeunerpour profiter des distractions quepropose le centre-ville ?

JulieMehl, Marie Louisfertet Anthony Niang

Cafet’ ou fast-foodau menu des lycéens

Depuis trois ansM’eating sert 80 repas par jour. Photo JulieMehl

La crise de 2008 a eu des effetsdévastateurs sur bon nombred’entreprises. Qu’en est-il aujour-d’hui ?

Recueil d’impressions auprès decommerçants haguenoviens.Première étape, une auto-écoledu centre-ville : eux n’ont pasconnu la crise. « Les gens ont tousbesoin de leur permis », relève lasecrétaire. Le chiffre d’affaires amême augmenté. Le seul problè-me constaté: le prix de l’essencequi avait alors « explosé ».

Même son de cloche du côté dusupermarché pour qui le chiffred’affaires est stable. « Le chariotmoyen pour une personne est tou-jours de 17 € », précise le gérant. Ila toutefois constaté un change-ment dans la manière de con-sommer de ses clients. « Ils serabattent sur des produits de grandedistribution et sur les promotions »,explique-t-il.

Contrairement à lui, le conces-sionnaire de voitures moyennegamme subit toujours les effetsde la crise. Ses ventes de véhicu-les neufs ont encore baissé cetteannée. « Nous avons vendu 871

véhicules neufs de janvier à août,contre 952 en 2009 pour la mêmepériode et 1 055 en 2010. Nous avi-ons alors bénéficié de la prime à lacasse, poursuit-il. Mais nousn’avons pas eu de bénéfices puisquenous avons bradé le prix des véhicu-

les. » Le concessionnaire de luxen’a pas connu la crise tout desuite, mais la ressent aujourd’huiavec environ 550 à 600 véhiculesvendus en 2009 et 2010 contreseulement 250 en 2011…

ÉmilieWehrmulleret Lætitia Schlosser

Pas égaux devant la crise

Dessin Éloïse Behr

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ÉCONOMIE Mercredi 5 octobre 2011 5

Quelle est le poids des entrepri-ses franco-allemandes sur l’em-ploi en Alsace ? Cette question aété posée à Claude Kuhne, DRHde l’entreprise SEW-USOCOM àHaguenau. Il estime que son en-treprise a joué un rôle important dans l’embauche dans le bassind’emploi Nord-Alsace.

SEW-USOCOM, groupe interna-tional d’origine allemande, fêterases 80 ans en 2012. C’est uneentreprise indépendante qui ap-partient aux fils du fondateur,donc une entreprise familiale.SEW s’est implanté pour la pre-mière fois hors Allemagne, plusprécisément à Haguenau, il y amaintenant cinquante ans, pourplusieurs raisons : la facilité lin-guistique, mais aussi la proximitégéographique. Ainsi pour ClaudeKuhne, « maîtriser l’allemand estun atout majeur ».

Une culture d’entreprisefamilialeLa plupart des salariés de cetteentreprise sont d’origine alsa-

cienne et sont capables de com-muniquer en allemand.

Comme de nombreuses entre-prises, telles INA, SEW a été af-fecté par la crise : de 2008 à 2009,il n’y a pas eu d’embauche etl’entreprise a failli avoir recoursau chômage partiel. Il en est demême pour INA, qui a, en revan-che, eu recours au chômage par-tiel.

Il ressort, selon Claude Kuhne,que l’Alsace est la troisième ré-gion industrielle au niveau natio-nal après l’Île de France et larégion Rhône-Alpes. Cependantla France n’a pas une force indus-trielle très développée alors quel’économie allemande est baséesur la force industrielle de sesgrosses PME. Le taux de chôma-ge allemand s’élève à 7,5 %, pour

9,5 % en France, mais à 6,5 % enAlsace. Du point de vue de l’en-treprise et de son DRH, « recrutersignifie avoir besoin de personnelpour réaliser des projets et développerla croissance. L’entreprise recrute enfonction du savoir de la personne,mais aussi en fonction de son expé-rience. » Pour Claude Kuhne, plu-sieurs niveaux de savoir sontrequis : le savoir de la formation(les compétences théoriques), lesavoir-être (basé sur l’éducationde la famille et qui regroupe lerespect et le comportement). Letroisième savoir est le savoir-fairequi sera acquis au sein de l’entre-prise.

Chez SEW, comme chez INA, laculture d’entreprise familiale estomniprésente. Claude Khune dé-cline cette vision sous le terme« perf’ambiance », c’est-à-dire sa-voir travailler avec les autres dansune bonne ambiance, mais envisant toujours la performanceéconomique.

Benjamin Ertzscheidet Thomas Aubrun

Une success storypar-delà les frontières

Les J1J, MmeDuret et Claude Kuhne, directeur des ressourceshumaines, devant l’entreprise SEW-USOCOM. Photo J1J

In Frankreich ist erwiesen, dassdas erste Medizinstudienjahrschwierig ist. „Insbesondere fürdie zukünftigen Krankengymna-sten “, bestätigt Denis, 19 Jahre.Die französischen Studen- tenkönnen in Deutschland studie-ren. Die Ausbildung dauert 3 Jah-re in einer Fachhochschule. „DasSprachniveau C1 ist erforderlich“, sagt er. Manche müssen ihreSprachkenntnisse vervollständi-gen. Die Kosten der Ausbildungsind hoch, etwa 5000 €/Jahr. „Dasie nur in Privatschulen erteiltwird, ist sie teurer als hier “, soDenis. Die Studenten müssenauch für Prüfungsanmeldung,Arbeitskleidung, Fahrkosten undWohnungskosten aufkommen.Die Ausbildung besteht aus min-destens 2900 Stunden, darunter1600 Stunden für Praktika, die inFrankreich ausgeführt werdenkönnen. Ein Vorteil für Studen-ten aus Grenzregionen. Am En-de dieser Ausbildung legen dieStudenten die Abschlussprüfungab. Das Diplom wird internatio-nal anerkannt.

Cécile Paoli, Estelle PicardetMélaine Kouamé

Krankengymnast in Deutschland studieren ?

AS Formation est une entrepriseprivée, basée à Strasbourg, quicompte 43 salariés. Elle est diri-gée par François Rabier qui l’acréée en novembre 1996. Ce cen-tre a pour but de former, en outilsinformatiques, des personnesvoulant changer d’orientation oude profession. Il se différenciedes autres centres « en personnali-sant les plans et le type de formationen fonction des besoins de chacun,explique François Rabier. Forma-tion bureautique, initiation Excelou Word: la durée d’une formationvarie. Elle peut s’étendre sur deuxjours comme sur trois mois ». Autreparticularité, cette entreprise« emploie, à l’inverse des autres en-treprises, des salariés plutôt que desvacataires. Et pour les recruter, despersonnes de l’entreprise donnentleur avis », explique le directeur.La localisation d’AS Formationprésente de nombreux avanta-ges: la proximité des transports etde restaurants aux alentours del’entreprise. Au fil des années,elle s’est implantée dans différen-

tes villes d’Alsace (Molsheim,Colmar…). Selon François Rabier,« les salariés ont remarqué une évo-lution de la notion d’équipe ». L’en-treprise s’est engagée dans unedémarche de certification qualitéafin de prouver sa compétence etson engagement auprès des per-

sonnes. « Pour qu’une entreprisefonctionne, il faut sans cesse avoirdes projets et savoir se remettre encause », poursuit-il. En 2010, ASFormation a formé 3 500 person-nes pour 156 000 heures de for-mation.

Estelle Heid, Léa Hoffmannet Nicolas Lang

Formation :l’informatique à la carte

3500 personnes ont été formées en 2010. Archives Thierry Gachon

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ÉCONOMIE Mercredi 5 octobre 2011 6

Was tut er ?Der Strassenbahnverkehr istheutzutage voll automatisiert,doch spielt der Fahrer eine we-sentliche Rolle. Seine Aufgabe :die Benutzer unter den bestenund optimalsten Komfort- undSicherheitsbedingungen trans-portieren.

Vor dem Betreten seiner Kabineprüft der Strassenbahnfahrerdas einwandfreie Funktionierender Bremsen, das Bedienerfeldund alle technischen Bestand-teile des Fahrzeuges.

Was für Arbeitsbedingungen ?Zum Karrierebeginn fährt er im-mer auf derselben Linie, nacheiniger Zeit wechselt er dieLinien oder die Zeitpläne regel-mässig. Es kann auch vorkom-men, dass er sogar einen Busfährt !

Der Anfangslohn eines Strassen-bahnfahrers beträgt ungefähr1700-1800 € brutto.

Wie kommt man zu diesemBeruf ?Obwohl kein bestimmtes Di-plom gefordert wird, kann maneinem Bewerber raten doch ein« CAP » oder besser ein berufli-ches Abitur im Gebiet der Me-chanik oder der Elektrotechnikvorzuweisen. Dazu muss derBewerber mindestens 21 Jahrealt sein und den Führerscheinbesitzen.

Mit 1450 Arbeitnehmern ist dieGesellschaft der Verkehrsmittelvon Strassburg (CTS) der dritteArbeitgeber der Stadt.

Lucas Schon und Alexis Stephan

Strassenbahnfah-rer, ein nützlicher Beruf

Le week-end dernier, a eu lieu la2e édition du Rallye de France enAlsace. Le septuple champion dumonde WRC (World RallyChampionship), Sébastien Loeb,a abandonné malencontreuse-ment la course suite à un problè-me technique. Cependant, il estresté présent tout au long desépreuves.

Mais ce spectacle a un prix. Nousavons examiné les dessous de laspéciale de Haguenau. Cette an-née par exemple, les aménage-ments ayant permis d’accueillir lerallye ont coûté plus de 150 000 €à la commune. De nombreusesentreprises ont sponsorisé la Vil-le de Haguenau. Les associationssportives ont assuré la restaura-tion des spectateurs.

De leur côté, les commerçantshaguenauviens se sont parés auxcouleurs du rallye. L’activité tou-ristique générée par le rallye leura permis de réaliser un excellentchiffre d’affaires, notammentgrâce aux animations et aux pro-motions proposées au centre-vil-

le (menu « Sébastien Loeb »). Leshôteliers-restaurateurs de Ha-guenau et des alentours ont fait leplein grâce aux équipes de jour-nalistes et aux nombreux fansvenus de loin.

N’oublions pas qu’une organisa-tion de ce type apparaît commeune course contre la montre.

L’effervescence était palpable àtous les niveaux, que ce soit ducôté des organisateurs, des com-merçants ou des supporters…Même le beau temps était de lapartie et a contribué à une af-fluence record : 40 000 specta-teurs.

Thomas Gervasio, Frédéric Grasset Alexandre Fohr

Un rallye peut en cacher un autre

ÀHaguenau, 40 000 personnes ont suivi cet événement.Photo Thomas Gervasio

Aller-retour Haguenau-Stras-bourg en voiture :

7 € (consommation route) + 2 €(consommationenville)+ l’usurede la voiture et une consomma-tion supplémentaire lors de bou-chons.

Aller-retour Haguenau-Stras-bourg en tram-train :

6,80 € ticket SNCF sans abonne-ment + 2,90 € ticket tram sansabonnement, sachant que si l’onprend un abonnement annuel àla CTS (Compagnie des trans-ports strasbourgeois), on paye en-viron 1 € par jour le tram.

Bilan : le train et le tram sont,d’une part, plus écologiques quela voiture ; d’autre part, ils sontaussi plus rentables pour un tra-jet à partir de 15 km parcourutous les jours ! Sinon le covoitura-ge reste une bonne solution.

Lucas Schon et Alexis Stephan

Train vs voiture

Des élèves du lycée de Notre-Da-me à Strasbourg et Alphonse-Heinrich de Haguenau ont parti-cipé, hier, à l’opération Journalis-tes d’un jour, à la Maison de laRégion à Strasbourg.L’équipe du lycée Notre-Dame deStrasbourg : Marianne Bailly, Ma-rion Daeffler, Daniela Figueras,Anthony Niang, Aïna Razafima-monjy, Valentin Seyler, AlizéAdam, Tom Groussard, DorineKieffer, Lison Kuster, NicolasLang, Marie Louisfert, Emma-nuelle Maes, Julie Mehl, Théo-phane Schillinger, Aylin Yuksel,Morgane Garcher, Estelle Heid,Léa Hoffmann, Aurélia Ritter,Clara Rousseau, Thibaud Jost,Alexandra Muller, Abeena Thaya-nanthan. Professeur : ChristineWendenbaumL’équipe du lycée Alphonse-Heinrich de Haguenau : ThomasAubrun, Lauriane Bauer, Alexan-dre Fohr, Eloïse Behr, ClémentFrançois, Laura Beuvelet, Tho-mas Gervasio, Florian Brunet,Frédéric Grass, Benjamin Ertzs-cheid, Jean-Baptiste Gross, Jim-my Grass, Thomas Schneider,Thomas Gross, Lucas Schon,Théobald Guffon, Victor Sené,

Mélaine Kouame, Alexis Ste-phan, Guillaume Minges, CécilePaoli, Estelle Picard, Manon Reb-mann, Laetitia Schlosser, Géral-d i n e S c h m i t t , E m i l i eWehrmuller.

Accompagnateurs : CatherineChallemel, documentaliste, Cari-ne Duret, professeur d’allemand,Blandine Penserini, documenta-

liste, Norbert Pfister, professeurd’enseignement religieux.Journalistes : Valérie Bapt, SoniaDe Araujo, Aurélie Feix.Techniciens : Kevin Parlati, An-toine Dell Agnola, Jérôme Galo-falo, Thomas Brenner, du lycéeCharles-Pointet de Thann.Responsable du site : CamilleBauer.

L’équipe de Strasbourg

Le groupe devant laMaison de la Région Alsace à Strasbourg.Photo Aurélie Feix

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SPORT Mercredi 5 octobre 2011 7

Le dimanche 6 novembre, à partir de 16 h, aucentre sportif intercommunal de Sélestat, lesHarlem Globe-trotters présenteront un inou-bliable spectacle, mélange de basket et d’hu-mour.

Les Harlem Globe-trotters sont une équiped’artistes, qui invite parfois des stars de laNBA à se produire avec eux. C’est un showqui multiplie situations loufoques, gags encascade et jeux ludiques avec le public. À la fin

de ce spectacle, les artistes seront présentspour une séance de dédicace.

Pour assister à ce show, on peut bénéficier dedeux tarifs, selon l’emplacement voulu : laplace en catégorie 1 (face terrain) est à 40 €(plein tarif), 34,50 € en tarif réduit (enfant de 2à 18 ans et groupe à partir de 20 personnes).Le prix en catégorie 2 (gradin retiré) est à 29 €(plein tarif) et 23,50 € (tarif réduit). Les placessont gratuites pour les enfants de 0 à 2 ans.

Les points de vente sont les suivants : SuperU, Auchan, Cora, Carrefour, Intermarché deSélestat et Benfeld, la Fnac et l’espace culturelLeclerc Sélestat. Ainsi que sur internet : tic-ketnet.fr, fnac.com et gdp.fr. Ou tout simple-ment sur place à l’office des sports de Sélestat(place Dr Maurice Kubler).

Céline Kapps etMarylin Kehrmann

FSE RENSEIGNER Tél. : 03.88.58.85.90ou www.selestat.fr

Les Harlem Globe-trotters débarquent à Sélestat

Les HarlemGlobe-trotters vont faire leur show le 6 novembre à Sélestat. Photo d’archives Lionel Vadam

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SPORT Mercredi 5 octobre 2011 8

Les Journalistes d’un jour du ly-cée professionnel et économiqueSchweisguth de Sélestat ont tra-vaillé sur le thème sport.

Élèves de terminale carrières sa-nitaires et sociales : Estelle Bar-thelmebs, Ambre Beyer, AnaisBlum, Nour Brahimia, PaulineFehr, Pauline Fontaine, JustineFritsch, Stéphanie Gaillard, Méla-nie Hipp, Julie Jaegli, CélineKapps, Dilek Kaya, Marilyn Kehr-mann, Romane Kling, Leila La-byedh, Amina Larafa, Adeline LeLuc, Lisa Lehmann, FannyMeyer, Aurélie Munsch, MylèneNartz, Gaelle Ottenwelter, SorayaParwaiz, Mégane Paulus, EsraSonat, Tiffany Sondej, Maeva Sta-hl, Caroline Staudinger, CindyTeixeira. Enseignants : CécileReinbolt, Elisabeth Braconnier,Fatma Takaline.

Élèves de seconde MSA (métierservice accueil) : FlorenceBertsch, Lili Brunette, SamanthaChirlan, Melda Durmaz, Lou Gil-genmann, Nadia Gill, ValentinaIvosevic, Melissa Kauffmann,Fanny Spitz, Morgane Schaub,Sonia Michel, Rania Nasri,

Franck Ostertag, Léna Otter, So-lange Perez, Célia Schuhler, Fer-da Simsek, Charline Sohler,Angelo Stephan, Marine Vidal,Anais Weingartner, Marion Will-mann.

Enseignants : Karl Wietrich, Ga-by Zimmer.

La responsable du site était LucieHaan. La journaliste était Fran-çoise Marissal, assistée des pigis-

tes Adèle Haberkorn et VictoriaKarel. Les techniciens informati-que étaient Alexandre Longe etAnthony Finocchi, du lycée Char-les-Pointet de Thann.

L’équipe de Sélestat

Les J1J de Sélestat qui ont participé à l’opération hier. Photo FrançoiseMarissal

« Le but est de soulever le public, lemener à encourager l’équipe de foot-ball américain », explique PaulineSchuh, créatrice du club decheerleading Les Lions à Sélestat.

Le cheerleading (de l’anglaischeer, encourager, et leading, me-ner) est une discipline sportivemixte qui mélange la danse, letumbling (gymnastique acrobati-que), les pyramides et les lancers.« Cette discipline est très mal perçuepour le moment du fait de nom-breux stéréotypes : fille insociable,hautaine, maigre et presque ano-rexique, belle, « coconne » et préten-tieuse. Mais on compte bien fairechanger les mentalités ! », affirmela créatrice des Lions.

Ce sport ne demande aucunecondition physique, mais il fautavoir au minimum 15 ans pourintégrer le club. Pour le moment,celui-ci n’organise pas de compé-titions. Mais, intégrée à l’équipede footballeurs américains de Sé-

lestat du même nom, la sessionde cheerleading fait des représen-tations lors de leurs matchs.

Une occasion en or

Pauline Schuh a sauté sur l’occa-sion pour créer la session decheerleading, lorsque le club defootball américain de Sélestat avu le jour en mars 2010 : « J’ai

toujours eu envie de réaliser cesport », avoue-t-elle. Thiébaut Wa-gner, président du club de foot, atout de suite accepté son idée et lasession de cheerleading a étécréée en février dernier. Son nom« Les Lions » est un rappel dusymbole de la ville de Sélestat etdu nom de l’équipe de football.Pauline a reçu en mai dernierune formation de coach niveau 1

reconnu par la FFFA (Fédérationfrançaise de football américain),ce qui lui permet de donner descours.

Le club de football américain deSélestat est aussi né de manièreoriginale. « L’idée est venue d’unebande de copains qui organisaientsouvent des après-midi pour jouerensemble sur le terrain de sports duGrubfeld, indique Pauline Schuh.Ils ont décidé de créer un club pourpouvoir jouer plus sérieusement.Mais n’étant pas majeurs ni diplô-més de football américain, ils ontentamé de nombreuses recherches etsont tombés sur Thiébaut Wagner,un ancien joueur des Coyotes deColmar. Il a accepté et a fait toutesles démarches pour lancer l’équipede football. »

À ce jour, le club a un sponsor, lebar Le Tigre, et envisage de tra-vailler avec le SAHB (Sélestat Al-sace handball).

Tiffany Sondej

Le cheerleading débarqueen Alsace centrale

Les cheerleaders sélestadiennes sont prêtes à en découdre avecbonne humeur. DR

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SPORT Mercredi 5 octobre 2011 9

Saut de chat, acrobatie époustou-flante et saut à des hauteurs verti-gineuses, le free run est, à ce jour,un sport encore méconnu du pu-blic. Pierre Fréchard, Jean-Baptis-te Lejay et Benjamin Neff, despratiquants de Sainte-Marie-aux-Mines, nous parlent de leur pas-sion.

Qu’est-ce que le free run ?

Ben : « C’est un mélange degymnastique, saltos ou ronda-des, et de « parkour ». On créedes parcours dans plusieurslieux comme les villes, immeu-bles ou aires de jeux. Ce sport sepratique partout. Nous le prati-quons cinq à six fois par semai-ne enmilieu urbain et, quelquesfois, dans la salle de gym de laville où JB entraîne des jeunesenfants. Mais il y a des risquescar on se déplace rapidement eten sautant. Le plus souvent, onse fait des entorses à la cheville.Les échauffements sont impor-

tants. Pour ma part, je me suisdéjà cassé le pied.

Depuis combien de tempspratiquez-vous ?

Ben : J’ai commencé il y a troisans. C’est une manière intéres-sante de faire exprimer soncorps.

J-B : J’ai débuté en même tempsque Ben. Après treize ans degym, je voulais essayer autrechose.

Pierre : C’est Ben et JB qui m’ontinitié il y a deux ans. J’ai accro-ché car j’adore bouger et avoirdes sensations fortes. Ce sportfait monter l’adrénaline ! Nousavons aussi formé un groupe,F3R family, il y a un an, encadrépar l’association Hêtre, une as-sociation culturelle de la vallée.C’est elle qui a d’ailleurs organi-sé le festival Freestyle 2 rues il ya deux semaines à Sainte-Marie-aux-Mines.

Que pensez-vous du free run ?

Pierre : Ce sport ne demandeaucune condition physique, àpart une bonne endurance. Onpeut en faire autant que l’onveut, la ville est notre terrain dejeu. Mais nous respectons lespersonnes qui nous entourent.

Ben : C’est une discipline trèslibre. Il n’y a pas de niveau maiscertaine figures sont plus com-pliquées que d’autres. L’avanta-ge, c’est qu’il n’y a pas detenues spécifiques.

On peut le pratiquer en short,jogging, pantalon, jeans. Parcontre, il faut une bonne pairede chaussures.

Mais le free run n’est pas trèsbien vu. Étroites d’esprit, certai-nes personnes ne comprennentpas nos motivations pour nousentraîner sur les endroits quinous entourent.

FannyMeyer

Défier les lois de l’apesanteur avec le free run

Saltos, rondades ou« parkours », le free run investitlesmilieux urbains. Photo DR

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SPORT Mercredi 5 octobre 2011 10

« J’aime le football depuis mon en-fance, c’est un sport familial », ex-p l i q u e M a r i n e V i d a l ,championne féminine de foot-ball âgée de 16 ans et élève dulycée Schweisguth de Sélestat. El-le pratique le football depuis l’âgede 4 ans, grâce à son père qui étaitun passionné du ballon rond.« Les garçons pensent toujours queparce qu’on est des filles, on ne saitpas jouer, raconte Marine, maisune fois qu’ils voient notre niveau, ilsarrêtent et nous respectent.» En ef-

fet, depuis quelques années, lefootball féminin se développe.

Marine a commencé dans le clubAS Portugais à Sélestat, puis ellea réussi à intégrer l’équipe defootball d’Alsace après avoir passéplusieurs tests de compétence.Elle a fait plusieurs stages à Vichy,Clairefontaine et Strasbourg. Elleétait classée huitième de Claire-fontaine.

En 2010, elle a fait partie de l’équi-pe de France féminine. Dernière-ment, Marine a joué dans le clubAS Mussig. Lors d’un match ami-cal, Marine a reçu deux coups decrampons dans le dos : sa blessu-re l’empêche de jouer pour lemoment.

« Ça me manque de ne plus avoir leballon au pied, mais c’est un choixqui a été très dur à prendre, le fait devoir mes frères jouer, ça me rendmalade car je ne peux plus en fai-re… », confie Marine.

Actuellement, un club a voulu larecruter mais tant qu’elle est bles-sée elle ne pourra pas jouer.

Léna Otter, Marine Vidalet Ferda Simsek

Championne de dribble

Marine Vidal a fait partie del’équipe de France féminine defoot. Photo DR

La maison de retraite Salem deBarr a, depuis trois ans, mis enplace un service sportif pour lesbesoins des personnes âgées.« Cela leur permet de s’exprimer,que ce soit du côté corporel ou men-tal » explique Enza Barbera, ani-matrice dans l’établissement.

Les sports les plus adaptées auxseniors sont des jeux de quilles etdes lancers de balles.

Tous les 15 jours, 25 personnesentre 80 et 90 ans pratiquent unede ces animations.

De plus, une fois par an, la mai-son de retraite Salem ainsi queplusieurs autres établissementsorganisent un concours avec dif-férentes activités comme la pé-tanque, les jeux de quilles, lebillard…

À la fin du concours, la maison deretraite gagnante remporte untrophée.

Pour pratiquer ces activités, lematériel est acheté ou fabriquéselon les capacités des personnes(panier de basket, balles de ten-nis…).

En France, beaucoup de maisonsde retraite proposent à leurs rési-dents de faire du sport. Selon lesresponsables de ces établisse-ments, ces activités sont très im-portantes pour elles. Cela leurapporte de l’aide et leur permetd’échanger avec les autres habi-tants des maisons de retraite.

Enza estime que le sport (ou mê-me quelques mouvements) pourles seniors suffit pour les fairesortir de leurs « bulles » : « Mêmedans une maison de retraite, ils ontbesoin de partager une activité phy-sique, qui les aide aussi à garder lapêche. »

Amina Larafa et Leila Labyedh

Les activités sportives nesont pas réservées aux jeunes !

À lamaison de retraite Salem de Barr, les résidents peuventpratiquer des activités sportives adaptées. Photo J1J Amina Larafa

La Ville de Sélestat organise, cedimanche 9 octobre, la vingtièmeédition des « Courses de Séles-tat », dans les rues de la ville.« Toutes les personnes, de 6 à 77 ans,peuvent participer », explique Élo-die Glé, de l’office des sports.

Chaque année, plus de 2000adultes et 1 000 jeunes s’inscri-vent. Les organisateurs propo-s e n t u n t r a c é r a p i d e e tparfaitement banalisé. L’événe-ment attire 5 000 spectateurs. Ledépart du semi-marathon, unenouveauté, et du 5 km, aura lieudans la cour du lycée Koeberlé.Suivront le 10 km puis les fouléesde la jeunesse.

« Nous organisons ces courses pourprivilégier le sport pour tous les ni-

veaux. C’est une grande fête popu-laire ou il y a de plus en plusd’inscrits chaque année », se réjouitÉlodie Glé.

Le ravitaillement se fait tous lescinq kilomètres. Il est composéde boissons énergétiques, barresde céréales, fruits divers (abricots,pruneaux…) et pains d’épices.

« Les courses sont sécurisées par lespolices nationale et municipale, lagendarmerie nationale et des com-missaires de course. Il y a égalementun service médical avec des méde-cins qui circulent en moto, la Croix-rouge et le club de cibistes CBK. »

VictoriaWernicke,Caroline Staudinger

etMylène Nartz

Dimanche, sortez les baskets !

Les courses de Sélestat ont lieu dimanche.Photo Dominique Gutekunst

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SPORT Mercredi 5 octobre 2011 11

Du nouveau à la piscine desRemparts de Sélestat : après àpeine deux ans d’existence, c’estdéjà la piscine qui présente leplus d’activités en Alsace. Outreles activités habituelles pour en-fants et adultes, elle présente de-puis cette rentrée, deux nouveauxrendez-vous

D’abord, la lutte contre l’aqua-phobie : les gens qui ont très peurde l’eau sont pris en charge parles maîtres-nageurs, qui réussis-sent à leur faire surmonter leurscraintes. Autre innovation, lagymnastique prénatale, pour lesfutures mamans qui font desexercices bons pour le fœtus.

La piscine propose, pendant letemps scolaire, gratuitement, desactivités pédagogiques aux écolesmaternelles et élémentaires deSélestat. Les enfants ont deuxépreuves à réussir : le « sauve-na-ge » et le « passeport de l’eau ».

Les clubs de natation, de plongée,handisport et de kayak disposentaussi de créneaux pour préparerdes compétitions. Enfin, dernièreactivité et sûrement la plus im-portante : la réception du publicqui vient nager et barboter entoute tranquillité.

En projet pour la rentrée 2012 :aquabyking et remise en forme.

Lou Gilgenmann,Nadia Gill et Lili Brunette

Peur de l’eau ? Jamais

« La piscine des remparts n’est passeulement une piscine sportive c’estaussi un endroit de détente et deloisirs, souligne Thierry Gombart,directeur de la piscine de Sélestat.Cet endroit donne accès à plusieursespaces, qui permettent aux habi-tants de Sélestat de se retrouver ou sedétendre ensemble ». La piscine faitaussi de la pédagogie en donnantaccès à plusieurs écoles permet-tant d’apprendre aux élèves la na-tation.« 95 % des piscines de France utili-sent du chlore, explique ThierryGombart, tandis que la piscine des

remparts est l’une des rares piscinesen France à utiliser un traitementd’eau comportant du PHMB (poly-mère d’hexamethylène biguani-de) ». Ce produit est moinsirritant et moins nocif que le chlo-re, qui provoque des problèmespulmonaires et des irritations.Dans cette piscine, l’analyse del’eau se fait tous les deux ou troismois : elle est très surveillée etréglementée.À partir de la prochaine vidange,en décembre, le traitement necontiendra plus de PHMB maisde l’ozone, plus performant :

l’ozone n’est pas agressif mais estplus puissant au niveau de la dé-sinfection. « C’est une manœuvrecompliquée et chère. Il faut fabri-quer le gaz, l’insérer dans l’eau puisl’en extraire. C’est ainsi que l’ontraite l’eau du robinet. L’absence dechlore à la piscine des remparts sem-ble plaire à la clientèle puisque138 000 personnes sont venues sebaigner en 2010 », conclut ThierryGombart, satisfait de son installa-tion.

Morgane Schaub,Caroline Staudinger, Mylène Nartz

et Célia Schuhler

Sélestat : une eaupour toutes les peaux

Thierry Gombart est le directeur de la piscine des remparts à Sélestat. Une de ses particularités estd’avoir une eau sans chlore,moins irritante pour la peau. Photo Célia Schuhler

Le canoë-kayak est un sport quiattire de plus en plus de monde.Olivier Dury, directeur depuis unan du club de canoë-kayak deSélestat (Cakcis), nous a rensei-gnés sur son déroulement : « Onpeut y faire du canoë-kayak de loi-sirs, de compétition et de l’initiationà la protection de l’environnement.Je m’investis dans le Cakcis car monfils pratique ce sport. Mais ce n’estpas mon métier à plein-temps, jesuis aussi directeur d’une maisonpour handicapés, le « Willerhof » àHilsenheim », explique-t-il.

« Pour s’inscrire au canoë-kayak ilfaut une cotisation à l’année. Onorganise des sorties sur des lacs et

rivières », précise Olivier Dury.

Mais pour les non-initiés, com-ment différencier le canoë dukayak ? « Le canoë se pratique àgenoux dans le bateau avec unepagaie simple tandis que le kayaks’exerce assis dans le bateau avecune pagaie double », indique-t-il.

Fondé en 1983, le club comporte100 licenciés, les plus jeunes ont6 ans et la moyenne d’âge est de25 ans. Il dispose de près de 100bateaux. Les adhérents ont déjàremporté plusieurs prix commele titre de champion de France etde vice-champion du monde enéquipe. Le Cakcis est le cinquiè-me meilleur club de France.Florence Bertsch, Charline Sohler

et AnaisWeingartner

À vos pagaies !

Le canoë-kayak a le vent en poupe. Photo DenisWerwer

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SPORT Mercredi 5 octobre 2011 12

Mme Schott est professeur desport spécialisée dans le handi-cap. Rencontre avec une person-ne qui permet d’offrir un autreregard sur les handicapés.Pour quelles raisons avez-vouschoisi cette spécialisation ?En étant avec les personnes han-dicapées, on s’intéresse plus àl’humain que pendant des coursde sport normaux. On a plus derespect et on a envie d’apporterquelque chose. Le sport est unmoyen d’être proche. Les handi-capés ont toujours le sourire etont envie de donner beaucoupaux autres, ils veulent se dépas-ser et on a envie de les aider.

Avez-vous besoin d’un diplô-me spécial ?Il faut avoir un brevet d’État(handisport). Il faut avoir beau-coup de connaissances sur lehandicap et sur les personneselles-mêmes, il faut s’intéresserà elles.

Dans quel endroit pratiquez-vous les activités ?À l’association « Dépasse Mon-tagne » de Sainte-Marie-aux-Mi-nes. C’est convivial, on a desactivités qui amusent beaucoup

les personnes handicapées etqui les font se surpasser.

Quels âges ont-elles ?

Elles ont tous les âges, cela com-mence dès 15 ans.

Quel genre d’activités prati-quez-vous ?

On pratique l’escalade, le tir àl’arc, le quad et la natation. On

aide chaque personne à allerjusqu’au bout, pour que lesgens puissent dire à leur famillece qu’ils ont fait, car ils sontcontents d’eux-mêmes. Les per-sonnes handicapées sont moti-vées pour chaque activité, ellesprouvent qu’elles sont capablesde faire quelque chose.

Justine Fritschet Estelle Barthelmebs

Sport et handicapne sont pas incompatibles

Familles et accompagnateurs aident les handicapés lors desactivités sportives. Photo DR

La Zumba, vous connaissez ?Cette danse originaire de Cubadébarque au Griffon Club à Sé-lestat (route de Colmar, à côté duchâteau d’eau). C’est l’associationde rythmes latins et de mouve-ments faciles à reproduire dansun programme de fitness uniqueen son genre. L’objectif : brûlerdes calories en faisant de l’exerci-ce.

Peggy est le professeur de zumbadu club, elle donne ses cours lelundi de 19 h 30 à 20 h 15 et lejeudi de 18 h 45 à 19 h 30. Déjà70 personnes participent à cetteactivité.

Céline Kapps etMarylin Kehrmann

FSE RENSEIGNER 03.88.92.90.90.

Zumba, un phénomènede mode ?

Qu’est-ce que la psychomotrici-té ? Pour répondre à cette ques-tion, nous avons interviewéSophie Lessinger, une éducatricede jeunes enfants de la Maison del’enfance à Erstein.

« La psychomotricité, c’est la façonde permettre aux enfants d’utiliserleur corps », explique Sophie. Lapsychomotricité a pour objectifd’apprendre aux enfants la coor-dination, la socialisation, le langa-ge, l’agilité et le respect des autresà travers différentes activités.

Divers supports

Elle apporte aux jeunes enfantsune meilleure connaissance deleur corps, leur permet de se si-tuer dans l’espace et de percevoirla notion du temps. Ce sont leplus souvent des activités où l’en-fant se déplace comme il en aenvie. Pour les plus grands, ceux

qui ont déjà acquis la marche, ilest proposé des activités dirigéescomme des parcours. Ces activi-tés sont très difficiles pour les

enfants âgés de 3 ans qui ont « àpeu près 10 minutes de concentra-tion », nous confie Sophie. Lesenfants utilisent différents typesde matériaux comme des balles,des plots, des cerceaux, et destoboggans.

De l’énergie positive

Ces ateliers sont dirigés par despersonnes connaissant le déve-loppement et la capacité des en-fants. Ce métier demandebeaucoup d’énergie positive etune capacité à se remettre enquestion. « Il faut savoir accepterdes aspects négatifs comme le bruit,la fatigue, et apprendre à gérer sessentiments », détaille la jeune fem-me. Pour Sophie, un jeune quivoudrait réaliser ce métier devraitavoir les qualités suivantes : l’en-vie, la passion et un bon contactavec les enfants.

AurélieMunsch et Soraya Parwaiz

« Permettre aux enfants d’utiliser leur corps »

La psychomotricité anotamment pour objectifd’apprendre aux enfants lacoordination et l’agilité.

Archive L’Alsace—D.G.

Le Parc naturel des Ballons desVosges est un territoire en mon-tagne qui accueille des patrimoi-nes naturels et culturels et met enavant des paysages emblémati-ques qui lui confèrent son statutde Parc naturel régional, expliqueFranck Bezannier, coordonna-teur. Le parc se trouve dans le suddu massif des Vosges.

250 000 personnes vivent au quo-tidien dans son territoire. Diver-ses activités sont proposéescomme des randonnées pédes-tres, équestres, en raquettes, duparapente, du ski, du trial et duquad.

Le parc est accessible tous lesjours.

Julie Jaegli

Bouger dans les Ballons

Les sports de nature sontnombreux dans le parc.

Archives L’Alsace-T.G.

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SOCIÉTÉ Mercredi 5 octobre 2011 13

La première Montée impossiblede Muhlbach-sur-Munster a eulieu le dimanche 25 septembre.D’origine américaine, la Montéeimpossible dite « Hill climbing »est une course motocycliste indi-viduelle où le compétiteur se con-

fronte à une côte naturelle, nonrevêtue, extrêmement difficile ouréputée infranchissable. La pentea généralement un dénivelé deplus de 90 %.

Cette manche alsacienne a eulieu dans le cadre de la Coupe desquatre massifs, qui se déroule enSuisse, à Obersaxen, et en Fran-ce, à Bernex, à la Bresse et pour lapremière fois cette année à Muhl-bach-sur-Munster. Initialementprévue à Saint-Amarin le diman-che 12 juin, la montée alsaciennea été programmée à Muhlbach-sur-Munster grâce à MatthieuBessay, 25 ans et maçon de mé-tier, qui a eu l’idée d’organisercette compétition dans la valléedont il est originaire.

Pour la création de ce site excep-tionnel, qui, à l’origine, n’étaitqu’une simple forêt, de nom-breux bénévoles, principalementdes amis de Matthieu, se sontportés volontaires pour l’aména-ger. Des entreprises de la valléede Munster et le nouveau Moto-club de Munster ont égalementsubventionné cette Montée im-possible.

Matthieu est également le chan-teur du groupe Infekt, un groupe

de rock qui s’est produit la veillede l’épreuve sportive pour inau-gurer la première de cet événe-ment exceptionnel. Un public enébullition est venu assister à cettereprésentation. Il est vraiment in-croyable, ce Matthieu ! En plusd’être organisateur et chanteur, ilest également pilote d’une Ya-maha 1 000 cm³ et portait le nu-méro 35 pour la Montéeimpossible. Les motos qui arpen-tent cette montée sont à la basedes « enduros » qui sont modi-fiées par les pilotes. Ces dernierschangent la roue arrière pour laremplacer par une plus large,équipée de clous, afin d’avoir unemeilleure adhérence.

Lors de cette compétition, 65 par-ticipants se sont battus pour arri-ver en haut de la montée tout enessayant de faire le meilleurtemps. Malheureusement lors dece passage, Matthieu n’est pasarrivé au bout de la montée, maisa fait une très belle performancequi a été très applaudie.

« Je suis content, car tout s’est bienpassé, affirme Matthieu. J’ai vrai-ment envie de renouveler la manifes-tation l’année prochaine. » La dateest d’ailleurs déjà fixée : rendez-

vous le dimanche 23 septembre2012.

Johane Deichelbohreret Marine Le Couze

Matthieu, l’homme-caméléon

Matthieu Bessay :maçon,organisateur, chanteur…

Perrine Clauzel, 17 ans, pratiquele VTT cross-country depuis unedizaine d’années au Vélo clubSainte-Croix-en-Plaine (VCSCP).Mais elle se fait réellement con-naître il y a trois ans avec sonpremier titre de championne deFrance, dans la catégorie cadette.

Après son second titre nationalen 2010, elle intègre le pôle Fran-ce de VTT à Besançon, au lycéeJules-Haag. Après avoir été con-tactée par plusieurs sponsors, ellesigne avec le team Irwego-Com-mencal. À partir de là, un coach,Stéphan Perrin-Ganier, superviseson entraînement. Avec lui, lacycliste du VCSCP a pu amélio-rer sa technique et son enduran-ce. Elle peut également comptersur les soutiens de Laurent Spies-ser, une des vedettes de son club,et de Julien Absalon, doublechampion olympique de VTTcross-country.

Après sa troisième victoire auchampionnat de France, elle intè-gre l’équipe nationale, ce qui lui

permet de participer à des stages,et surtout aux coupes du mondeet d’Europe. Si la jeune femme seconsacre essentiellement au VTTcross-country, il lui arrive de fairedu cyclisme sur route. « Pour pré-parer ma saison, j’ai participé enfévrier de cette année à la premièremanche de coupe de France surroute avec Jeannie Longo », racontePerrine.

Elle participe ensuite aux coupesde France. Elle gagne à Saint-Ra-phaël et à Saint-Brieuc et finitseconde à Val-d’Isère et à Super-Besse. Elle alterne avec les coupesdu monde, en Angleterre (3e), Al-lemagne (10e), Italie (9e) et lechampionnat d’Europe en Slova-quie, où elle finit 14e après uncoup de chaud. En fin de saison,elle termine 6e du championnat

du monde et 2een junior premiè-re année.

Elle se prépare actuellement pourle Roc d’Azur, une très grossecourse qui a lieu tous les ans etqui se déroule ce week-end dansle Var. Elle va aussi participer à ladernière manche de la couped’Autriche, car le championnatdu monde 2012 aura lieu sur lemême circuit.

Il s’agit donc d’une belle saisonpour la première du classementgénéral de la coupe de France, et10e au classement général de lacoupe du monde.

Les succès de Perrine Clauzelcontribuent à la notoriétéd’Eguisheim, au même titre quesa fête du vin, son fleurissementet son pape Léon IX. Mais il n’estpas impossible que sa sœur Hé-lène, qui pratique également lecross-country, lui fasse un jour del’ombre, car ses derniers résultatssont prometteurs.Lionel Brobecker et Thomas Decker

Une Alsacienne pédaleau bout du monde

Originaire d’Eguisheim, Perrine Clauzel a déjà remporté troischampionnats de France. Photo Jean-François Frey

… et pilote ! Photos J1J

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SOCIÉTÉ Mercredi 5 octobre 2011 14

C’est en 1921 que quelques spor-tifs enthousiastes créent l’Asso-ciation sportive de Munster(ASM), malgré le peu de compré-hension pour le football à cetteépoque. Il fut, dans un premiertemps, un club omnisports avecune section football, athlétisme etski.

Avec l’arrivée de Bruno Scherrer,entraîneur général et coach,l’équipe 1 a créé un enthousias-me incroyable à l’AS Munster.Pour ses 90 ans, l’ASM s’est offertun très beau cadeau. Avec l’aidede Raymond Laemmel, vice-pré-sident et dirigeant de l’équipe 2,Matthieu Schumacher, entraî-neur adjoint de l’équipe 1, NuhiFetahu entraîneur de l’équipe 3,sans oublier le président BertandGazet et tout son comité, l’ASM aréussi à atteindre les sommets enplaçant ses trois équipes seniorsen tête de leurs championnatsrespectifs. Grâce à ses perfor-

mances plus qu’exceptionnelles,l’équipe 1 passe du championnatD1 au championnat promotiond’honneur pyramide A, l’équipe 2

accède au championnat promo-tion d’excellence pyramide B etl’équipe 3 accède au champion-nat D1 pyramide B.

Cette réussite est aussi due auxentraînements de qualité propo-sés par le groupe d’entraîneursbasés sur un jeu offensif maisaussi composés de séances physi-ques, des séances tactiques, detravail devant le but, de tactiquede zone et d’animation offensive.L’association propose aussi desstages de préparation dans despays tels que L’Espagne et l’Alle-magne. L’ASM veut aussi créerune philosophie de jeu en inté-grant les jeunes U17 promotiondans le groupe senior afin de lesfaire progresser individuelle-ment. Les objectifs pour cettenouvelle saison sont de terminerdans les trois premiers de chaquegroupe et de réussir un coupd’éclat en coupe d’Alsace. Lesmots d’ordre seront « solidarité »et « stabilité », qui doivent être laforce du club.

NassimMabrouk,Quentin Gassmannet Laurent Burey

L’AS Munster, 90 ansmais toujours en forme

L’ASMunster a hissé trois de ses équipes au plus haut niveau l’annéedernière. Photo d’archives D. Gutekunst

Environ 500 militaires du 152e RIsont partis pour une mission desix mois en Afghanistan. Com-ment les familles de militairesarrivent-elles à gérer le quotidienen leur absence ? C’est là qu’in-tervient la cellule d’aide aux fa-milles (Caf).

La Caf est une structure qui ac-cueille les familles de militaires etleur apporte soutien et aide.Comme le dit le lieutenant Syl-vain Bedouet, en charge de lacommunication au 152e RI, « c’estl’interface entre le régiment et lesfamilles ». Un accompagnementest mis en place pour les orienteret les conseiller. Cet encadrementest nécessaire pour soutenir lesfamilles en l’absence de leursconjoints. C’est pourquoi la Cafest là pour faciliter leur quotidiendurant ces six longs mois d’atten-te qui peuvent leur paraître inter-minables. La mission majeure dece bureau est de soutenir les fa-milles et le personnel notam-ment en cas de décès ou deblessures en service. Ils organi-sent des séances d’informationmensuelles et une projection desphotos du personnel en opéra-tion. Des sorties mensuelles sont

organisées pour les familles,comme à Europa Park par exem-ple. Celles-ci peuvent créer desliens entre elles et comprendrequ’elles ne sont pas seules face àcette situation.

La cellule de crise du régiment,dont la Caf fait partie, est disponi-ble 7 jours sur 7 et 24 heures sur24. Un numéro de téléphonepour un soutien psychologique

est mis à disposition de toutes lesfamilles dont un proche est partien opération.

Une carte famille est à disposi-tion de chacune des familles. Cel-le -c i « permet de fac i l i t erl’intégration de ses familles dans lebassin colmarien » déclare l’adju-dant-chef Nathalie Joubert en bé-néficiant de réductions dans plusd’une centaine de magasins du

Haut-Rhin. Les prochaines sor-ties mèneront les enfants au châ-teau du Haut- Koenigsbourgpour une visite à thème en costu-me d’époque. Pour les militairesrentrés de leur opération, un ac-cueil est prévu à l’écomuséed’Ungersheim à l’occasion dugrand arbre de Noël.Annabelle Costa, Coline Kratochvil

et David Cardoso

152e RI : le précieux soutien de la Cellule d’aide aux familles

La cellule d’aide aux familles du 152e RI a notamment organisé une sortie à Europa park pour les prochesdesmilitaires enmission en Afghanistan. Photo DR

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SOCIÉTÉ Mercredi 5 octobre 2011 15

Deux classes de terminale du ly-cée Kirschleger de Munster ontparticipé hier à l’opération Jour-naliste d’un jour dans les locauxdu 152e régiment d’infanterie deColmar.

Terminale STG : Elise Ansel, Lu-cas Bendele, Anaïs Blaison, Mae-va Bockmeyer, Laurent Burey,David Cardoso, Annabelle Cost,Lea Frankenberger, Quentin Gas-smann, Emily Gazet, LeaGutzwiller, Pauline Hermann,Florian Kohlmann, Coline Krato-chvil, Nassim Mabrouk, KevinMalcurat, Stéphanie Maurelle,Jordan Mebold, Pauline Tosi,Joan Vieira.

Terminale ES : Sophie Basso,Maxime Blaise, Lionel Brobecker,Thomas Decker, Pauline Degout,Johane Deichelbohrer, ValentineFoisy, Amandine Gomes deAraujo, Lyne Grabenstaetter, Xa-vier Hurst, Nina Hutt, DeborahKayser, Anaïs Kempf, KevinKempf, Guillaume Kohler, Mari-ne Le Couze, Lucas Martin, Pauli-ne Meyer, Jérôme Neff, SimonOchs, Frédéric Reinbold, IgorScherer, Elise Schnoebelen, Vin-cent Schoepfer, Quentin Susin etPierre Wyss, accompagnés de

Melitine Barret, professeur decommunication, Olivier Bellamy,professeur de sciences économi-ques et sociales et Bruno Michel,professeur-documentaliste.

Responsable de site : Cécile Ro-cher.

Techniciens informatique : Tho-mas Mendel, Alexandre Ziegler

et Guillaume Zussy, du lycéeCharles-Pointet de Thann.

Journalistes : Isabelle Glorifet,Thierry Martel et Olivier Roujon.

L’équipe de Colmar

Deux classes de terminale du lycée Kirschleger deMunster ont participé à l’opération Journaliste d’unjour. Photo J1J

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SOCIÉTÉ Mercredi 5 octobre 2011 16

Voilà maintenant vingt ans quepelles et grues se sont activéespour construire le lycée Frédéric-Kirschleger, un événement donton se souvient encore à Munster.

Pendant deux décennies, six pro-viseurssesont succédéà la têtedel’établissement. L’Alsace citait àl’époque les mots du proviseurAntoine Schmitt : « L’inaugura-tion qui a lieu aujourd’hui, c’est unpeu la distribution des prix, pour lebientôt retraité que je suis ».

Certains élèves ont connu lechangement de l’ancien lycée aunouveau. « J’ai effectué seulementune année dans l’ancien lycée, ra-conte une ancienne élève. Nousavions à peine pris nos marques quenous devions déménager dans lesnouveaux locaux. J’avais l’impres-sion de refaire une rentrée en tantque nouvelle lycéenne. On trouvaitl’escalier principal impressionnant.Tout le monde nous voyait descendreou monter, comme sur les marchesde Cannes ! Vingt ans après, quandje repense à ces années, je me disqu’on était préservés et privilégiés,car on était dans un petit lycée. »

La section cinéma audiovisuel, lasection ski, ou encore l’option fa-cultative d’escalade font la fiertédu lycée et sa notoriété. En effet,ces options attirent des élèves detoute la région, logés pour la plu-part à Wintzenheim à l’internatdu Pflixbourg depuis septem-bre 2009.

Au sein de l’établissement, toutest mis en œuvre pour faire pro-gresser chaque élève dans sondomaine, l’art, la culture ou lesport. Les skieurs, grimpeurs etsportifs en tout genre sont active-ment représentés au niveau ré-gional et national dans lescompétitions UNSS, et ce grâce àla motivation des professeurs etélèves qui organisent de nom-breux entraînements, stages ouvoyages.

Les options ski et escalade occu-pent ainsi certains élèves les mar-dis et mercredis après-midi.L’option ski existe depuis cinqans et compte 15 élèves. L’optionescalade en compte une quaran-taine. D’autres élèves sont tour-nés vers le cinéma. Ils ont le choix

entre l’option lourde (5 heurespar semaine) qui comprend 31élèves et 52 pour l’option faculta-tive (3 heures). Ils ont la possibili-té d’aller aux festivals de Canneset de Belfort afin de progresserdans leur voie. Romain Cogitorepar exemple, ancien élève de lasection, a sorti son premier long-

métrage, Nos résistances, en 2011.

Anciens élèves et professeurs,préparez-vous : le lycée Frédéric-Kirschleger compte bien fêter ses20 ans dignement en mêlant tou-tes les générations.

Lyne Grabenstaetter,Anaïs Kempf, Élise Schnoebelen

et Valentine Foisy

Lycée Kirschleger : déjà 20 ans

Les 20 bougies du lycée Kirschleger seront soufflées cette année.Dessin Valentine Foisy

Après un an et demi de construc-tion et 5,5 millions d’euros d’in-vestissement, Damien Mougin aouvert les portes de la Maison dufromage de la vallée de Munsterle 2 avril 2011.

40 000 visiteursPour son inauguration, 1 000 in-vités ont franchi les portes del’établissement et le lendemainun millier d’intéressés sont ve-nus découvrir le nouveau muséedu fromage.D’une superficie de 2000 m²,l’établissement se situe 23, routede Munster à Gunsbach et comp-te 16 employés. Depuis sonouverture, il a accueilli 40 000personnes.La Maison du fromage de la val-lée de Munster propose un grandnombre d’activités : démonstra-tion permanente de la fabricationdu fromage, dégustation à la caved’affinage, visite de la ferme avecses nombreux animaux (vaches,chèvres, poneys…), sans oublier

le marché paysan, tous les pre-miers vendredis du mois.Un atelier pédagogique est mis àdisposition pour les visites scolai-res, avec toute la chaîne de fabri-cation du munster.Une boutique de souvenirs estproposée à la clientèle à la fin de

la visite. Le fromage produit parl’établissement y est mis en ventepour le plus grand plaisir desgourmands.Le public peut aussi trouver ausein de cette maison la terrasse,brasserie et restaurant La Stub dela Fecht, où ils peuvent déguster

les plats préparés et servis par unpersonnel souriant et habillé decostumes traditionnels alsaciens.La Maison du fromage a pourprojet de regrouper 13 agricul-teurs au sein d’une fromagerie.

Pauline Degout,Amandine Gomes de Araujo

et Quentin Susin

Un musée pour la starde la vallée de Munster

Depuis son ouverture en avril dernier, laMaison du fromage a attiré 40 000 visiteurs. Archives L’Alsace

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SOCIÉTÉ Mercredi 5 octobre 2011 17

Souvenez-vous l’été dernier, Os-car Pistorius, sprinter sud-afri-cains, courait et finissait 8e lors dela demi-finale du 400 mètres auchampionnat du monde d’athlé-tisme 2011 de Daegu. Cet athlète,né sans tibia-péroné court doré-navant avec des prothèses en al-liage de carbone lui permettantainsi, jusqu’à cet été, de participeraux compétitions handisport.

Ses prothèses tant controverséesont fait beaucoup de bruit dans lemonde de l’athlétisme. En effet,certains détracteurs ont affirméque ses jambes de substitutionlui permettraient de gagner pasmoins de 10 secondes sur un 400mètres plat. Ces accusationsn’ont pas empêché ce sportif dese qualifier en réalisant les mini-mas pour les derniers mondiauxaux côtés des plus grands cham-pions.

Cependant, le cas Pistorius dé-chaîne les passions. Les avis sontpartagés, comme en témoigneThierry Ochs, bénévole et entraî-neur d’un club de tir à l’arc pour

personnes handicapées mentaleset physiques, dans la vallée deMunster. Selon lui, « les athlèteshandisport, s’ils réalisent les perfor-mances requises, devraient pouvoirparticiper aux plus grandes compé-

titions internationales auprès dessportifs valides. » Néanmoins, ilavoue ne pas posséder « les com-pétences nécessaires pour juger si,oui ou non, les moyens utilisés pourcompenser leur handicap leur pro-

curent un avantage quelconque surles autres participants. » Le succèsmédiatique de Pistorius entraîneun engouement pour la pratiquehandisport. Ainsi, de plus en plusd’individus handicapés commen-cent à s’initier à une activité spor-tive dans leur vie de tous les jours.

Les règles de certains sports sontadaptées à ce besoin, comme autennis où les joueurs ont le droit àdeux rebonds avant de frapper laballe.

Dans le même temps, il existedes sports spécialement conçuspour certains handicaps. Le goal-ball, par exemple, est un sportspécifiquement créé pour les per-sonnes malvoyantes : il se dérou-le en salle et consiste à marquerun but avec une balle sonore gui-dant les joueurs.

Avec Oscar Pistorius, les athlèteshandisport ont enfin trouvé leurporte-drapeau et espèrent pou-voir suivre sa trace dans le mondedu sport.

Simon Ochs, Kevin Kempf,Jérôme Neff

et Vincent Schoepfer

Handisport, anti-sport ?

Oscar Pistorius est devenu le porte-drapeau de la cause des athlèteshandicapés. Photo AFP-Antonin Thuillier

La semaine dernière a eu lieu àColmar le procès des faucheursvolontaires de vignes OGM (or-ganisme génétiquement modi-fié). Au mois d’août 2010, unesoixantaine de personnes avaientdécimé 70 pieds de vignes OGMexpérimentaux de l’INRA, l’Insti-tut national de la recherche agro-nomique. Une peine de prisonlégère avec sursis a été requisepar le ministère public, mais lejugement ne sera rendu que mi-octobre.Le but de ces faucheurs était prin-cipalement d’attirer l’attention dugrand public sur les OGM. Leurobjectif a-t-il été atteint ? Interro-gés dans la rue, les Colmariens sesentent peu concernés par cettehistoire, et ne savent pour cer-tains même pas de quoi il estquestion. « Je n’ai pas vraiment faitattention à cette histoire, j’ai juste vules gros titres des journaux », confieNathalie, une vendeuse de 25ans. Son avis sur les OGM estplutôt fataliste : « On vit avec de-puis tellement longtemps, je ne mepose même plus la question ». « Onsubit ce qu’on nous impose, souli-

gne une jeune maman. Ce n’estpas nous qui décidons ».« Si on savait vraiment ce qui sepasse avec ces OGM, je pourraispeut-être dire ce que j’en pense »,affirme avec aplomb une retrai-tée. « De toute façon, on ne nous ditjamais rien, et quand on pense avoircompris, on nous démontre le con-traire ». Un médecin curieux, quia lu avec assiduité les journaux,dit être resté sur sa faim : « On nenous donne que très peu d’informa-tions sur les recherches scientifiqueseffectuées. Les faucheurs savaient-ilsseulement ce qu’ils détruisaient, ouétait-ce du pur vandalisme motivépar des scrupules infondés ? ». « Jetrouve ce procédé trop brutal :c’étaient peut-être des recherches uti-les, et la surface était très réduite. Oùest le risque ? », s’emporte un an-cien militaire.« Ces cultures permettent de nourrirplus de monde », déclare un de-mandeur d’emploi âgé de 34 ans.« C’est le progrès ! », lance-t-il en-thousiaste. « Si ça peut aider àlutter contre la faim ou les catastro-phes naturelles, je n’ai rien contre »,

renchérit une gérante. « Mais jus-te pour le profit, ce n’est pas la peine.Il faut laisser la terre se débrouiller.La nature fait bien les choses, non ?Oui, ces faucheurs avaient de bon-nes intentions. Mais la recherche,c’est important. Ils préparent l’ave-

nir… »Des avis divers, donc, mais oùsubsiste une part d’incertitude.Est-elle liée au désintérêt du pu-blic ou plutôt à la désinformationofficielle ?

Sophie Basso et Nina Hutt

Procès des faucheurs d’OGM : le jugement des Colmariens

Dessin Valentine Foisy

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SOCIÉTÉ Mercredi 5 octobre 2011 18

L’Alsace a accueilli ce week-endpour la deuxième fois consécuti-ve le Rallye de France, une desépreuves du championnat dumonde. Quelles en ont été lesconséquences sur l’environne-ment ?

Les équipes ont traversé l’Alsacede long en large. Certaines étapesavaient lieu en montagne, com-me dans la vallée de Munster, enplaine, ou encore dans le vigno-ble comme à Cleebourg.

Le rallye est également passé parles villes de Mulhouse, qui a ac-cueilli une spéciale pour la pre-mière fois, et de Haguenau, oùSébastien Loeb a pu fêter son 7e

titre de champion du monde il y atout juste un an.

Au niveau de l’écologie à Geis-house, les buvettes faisaientpayer une consigne sur les gobe-lets pour obliger les spectateurs àles rapporter et non à les jeterdans la nature. Les zones Natura 2000 ont été délimitées avec desbanderoles, des poubelles ont étémises en place sur les lieux où on

attendait le plus de monde. Deuxpilotes de l’association Brand Mo-torsport Turckheim, John Oed etAntoine Tannacher, ont acceptéde donner leur avis sur ce rallye.Que pensez-vous de l’impactdu rallye sur l’écologie ?Antoine Tannacher : Pour moi,le rallye n’est pas plus polluantqu’un Tour de France.

John Oed : Sur un Tour de Fran-ce, les gens ne voient que lesvélos et non tout ce qu’il y aderrière, comme les caravanespublicitaires qui polluentautant, voire plus qu’un rallye,et certains écologistes roulentbien en voiture…

Qu’apporte, selon, vous lerallye à l’Alsace ?Antoine Tannacher : C’est dom-mage que certaines personnesveuillent compromettre le ral-lye, car cela donne une imagevalorisante de l’Alsace. Les genssont venus découvrir notre cul-ture et nos spécialités gastrono-miques, comme le vin et lachoucroute.

John Oed : Quand j’ai vu les

images du rallye à la télé, j’aitrouvé ça génial. Voir l’Alsacesous tous ses angles, avec tousles spectateurs, cela a vraimentmis la région en avant, que cesoit au niveau touristique, com-mercial ou gastronomique. Lesgens ne repartiront pas lesmains vides et auront très pro-bablement envie de revenir.

Que pensez-vous des étapescette année ?

John Oed : Les étapes étaientbien définies, car elles traver-saient toute l’Alsace et cela per-mettait aux différents pilotes dedécouvrir notre région et de voirles paysages.

Antoine Tannacher : Les étapessont très bien choisies, car ellessont passées de la montagne àla plaine et au vignoble.

Joan Vieira, Florian Kohlmannet Lucas Bendele

Les pilotes du Rallye de France parlent écologie

Sébastien Ogier, dans l’étape du Petit Ballon.Photo Simon Lustenberger

L’Alsace a accueilli sur ses routesle Rallye de France WRC, du ven-dredi 30 septembre au dimanche2 octobre. Plus de 300 000 specta-teurs se sont retrouvés sur le borddes routes alsaciennes. Beau-coup d’entre eux ont passé la nuitdans leur tente ou leur camping-car pour s’assurer une place dechoix au bord des routes.

Malgré l’absence de SébastienLoeb, qui a abandonné dès lepremier jour, le public était aurendez-vous, tout comme le beautemps. « Le rallye sans Loeb n’estplus vraiment pareil », s’est excla-mé un spectateur, déçu de ne pasvoir la star alsacienne. Le rallyesans Loeb, c’est comme une jour-née sans soleil. Les habitants desalentours n’ont pas hésité à sortirla pancarte de soutien à leur pilo-te préféré, sur laquelle était écrit« We Loeb you », ou à dessiner surla route « Made in Loeb ».

Pour beaucoup d’Alsaciens, le ral-lye était l’occasion de se retrouverentre amis ou en famille. Les pas-

sionnés de sport automobile quisuivent la compétition de prèssont venus de loin. Les touristesprésents en ont profité pour as-sister aux spéciales, tout en dé-couvrant la richesse des paysages

alsaciens.

L’ambiance au bord des routesétait festive et familiale. Des bu-vettes ont été mises en place parles fermes-auberges et caves loca-les. Le Buchwald tenait par exem-

ple une buvette au Petit Ballon,où les VIP se voyaient offrir desconsommations financées par leCrédit mutuel, sponsor principaldu rallye. Cet événement génèredonc des retombées économi-ques pour les commerces, restau-rateurs et hôteliers de la région.En effet, ces infrastructures ontaccueilli la foule présente pour lerallye. Cette manifestation sporti-ve a donc été une bonne opéra-tion commerciale et festive.

Les spectateurs ont profité descommentaires diffusés par unesono, pour être informés entemps réel de l’évolution du clas-sement de l’épreuve. « La sonodonne un plus à l’ambiance ! », aestimé un spectateur présent surles chaumes du Petit Ballon.

Dans l’ensemble, le rallye a attirébeaucoup de monde. La météoestivale a comblé l’absence duchampion alsacien.

PierreWyss, Frédéric Reinbold,LucasMartin etMaxime Blaise

L’Alsace, fan de sport auto

Ken Block, au départ de la spéciale du Grand Ballon, à Geishouse.Photo PierreWyss

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ENVIRONNEMENT Mercredi 5 octobre 2011 19

Les élèves du lycée des métiersCharles-de-Gaulle ont travaillésur le thème environnement,hier, sur le site de l’Université deHaute-Alsace à Mulhouse.

Élèves de terminale sécurité-pré-vention : Jessica Abler, OphélieAlgeyer, Christophe Boeglin,Anaïs Boisard, Jonathan Coelsch,Valentin Conrad, Lucas Delamar-re, Lysiane Dorn, Jérémy Fischer,Émeric Goarin, Pierre Grawey,Alexandre Grob, Geoffrey Lévy,Baptiste Miesch, Matthieu Priss,Sébastien Rebholtz, Manon Ro-bert, Quentin Rose, Julien Schlic-kl in, Thomas Schroetter,Kathleen Stoffelbach, BenjaminTarasse, Vincent Tricot.

Élèves de seconde sécurité-pré-vention : Perrine Bleunven, Ti-mothée Cecconi, Cindy Daubier,Mélanie Dietsch, Lucas Ferraro,Laura Fieffel, Maxime Fischer,Morgan Friedrich, MélanieFritsch, Maxence Fuchs, AurélienGeoffrey, Laura Greder, JonathanJehl, Mehdi Kadi, Benoit Meyer,Marion Monmarche, PacômePincemaille, Romain Pruneaux,Benjamin Putzig, Florian Regin,

Steve Riegert, Carla Robin, MarieSchuh, Romain Seemann, Maxi-me Spenlé, Morgane Stoecklin.

Professeurs : Guillaume Dufour,droit et communication, FabienNaegelin, sécurité et prévention,

Béatrice Chomik, documentalis-te, Gilles Wolfs, lettres-histoire.

Responsable de site : Sinnly Vora-dy.

Techniciens informatique : Ar-naud Autofage, Alexis Hemmer,

Nicolas Wabnitz, du lycée Char-les-Pointet de Thann.

Journalistes : Laurent Bodin,François Fuchs, Christelle Him-melberger et Christophe Sch-mitt.

L’équipe de Mulhouse

Les lycéens de Pulversheim sur le site de l’UHA, au campus de l’Illberg. Photo Christophe Schmitt

Rencontre avec Émilie Cour, uneemployée chargée de la sécuritéde la centrale nucléaire de Fes-senheim.Quel est votre rôle ?Mon travail consiste à vérifierl’état de l’installation chaquejour, de faire les essais de fonc-tionnement sur le matériel afind’en vérifier le bon fonctionne-ment. Les agents de sécuritésont aussi les personnes qui in-terviennent en cas d’accident,d’incendie. Nous sommes for-més pour la lutte contre l’incen-die, le secours aux blessés et lespollutions.

Combien de personnes leservice de sécurité compte-t-il ?Il existe dans notre centrale plu-sieurs services de sécurité : laprotection de site (vérificationdes badges, des sacs à l’en-trée…), une délégation de gen-darmerie (38 gendarmes trèsentraînés) et le service de pré-vention des risques, nomméSPR, qui compte environ 30 per-sonnes.

De quel équipement dispose

un agent de sécurité de lacentrale ?L’équipement d’un agent du SPRest le même que celui de chaqueemployé de la centrale. Nousavons nos équipements de pro-tection individuelle (gants, bou-chons d’oreille, casque, bleu de

travail). Et dans les zones à ris-que de la centrale, nous dispo-sons aussi d’un explosimètre(NDLR : appareil servant àmesu-rer la teneur en gaz explosibled’une atmosphère) ou d’oxygè-ne-mètre. Les agents du SPRmettent en place le matériel de

contrôle pour le risque radiolo-gique, s’assurent du respect dessignalisations mises en place(obligation de mettre des lunet-tes, des bouchons d’oreille).

Le service de sécurité dispose-t-il de véhicules ?La centrale dispose d’un camionéquipé avec le matériel néces-saire en cas d’incident ou d’acci-dent : matériel de lutte contrel’incendie, trousse de secours,kits antipollution… Le service deprotection de site est chargé deramener ce camion sur déclen-chement de l’alerte.

Quels sont les horaires detravail ?Le SPR est un service qui fonc-tionne en heures ouvrées (8 h-17 h), avec un système d’as-treinte.

Y a-t-il des risques de dégrada-tions à cause de la malveillan-ce ?Oui. On constate assez réguliè-rement dumatériel cassé ou desgraffitis et plus rarement desvols.Propos recueillis par Steve Riegert,Morgan Friedrich, Benoît Meyer,Benjamin Putzig et Florian Regin

Fessenheim, une centralesous contrôle

Les agents de sécurité, comme les autres employés de la centrale,disposent d’un équipement spécifique. Photo Jean-François Frey

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ENVIRONNEMENT Mercredi 5 octobre 2011 20

Mulhouse est dotée d’un réseaude tramway. Les deux premièreslignes ont été inaugurées en2006, un investissement d’envi-ron 250 millions d’euros.

Du côté de son réseau de bus, laVille de Mulhouse a pour projetde favoriser les lignes dites à hautniveau de service, c’est-à-dire avecune voie réservée. Cela réduit lesaccélérations et les décélérations,donc la consommation de carbu-rant du bus et la durée des trajets,ce qui incite les usagers à utiliserce moyen de transport. « On esti-me qu’un habitant utilisant sa voi-ture plutôt que le bus consommetrois fois plus », souligne Christo-phe Wolf, responsable d’étudedes projets au Pôle Mobilités etTransports de la M2A (MulhouseAlsace Agglomération).

Dans l’agglomération et ses alen-tours, un vaste réseau de bus esten place, ce qui permet aux habi-tants de se rendre en ville sansprendre leur voiture. Cela réduitdonc les bouchons, la pollutionde l’air et les émissions de gaz àeffet de serre. Une contributionlocale à l’objectif que se sont fixédifférents États : réduire par qua-tre les émissions de gaz à effet deserre d’ici 2050.

La révision des bus et des tramsainsi que les contrôles de sécuritésont fréquemment pratiqués afinde réduire les risques de pollu-

tion et d’accident. Depuis sep-tembre 2011, une nouvelle offrede transport se nommant Filéaest en place pour permettre auxusagers de bénéficier, sur deman-de préalable, d’un transport à lacarte aux heures creuses.

Un système d’auto-partage existeégalement à Mulhouse et la Villea un système de vélos en libre-service, Vélocité. Le 21 septembredernier, cinq nouvelles stationsont été inaugurées, portant à 40 lenombre total de stations. La con-

trainte, c’est que ces stations doi-vent être multiples dans unmême secteur pour que, lors-qu’une station est complète ouqu’il n’y a plus, à l’inverse, devélos disponibles, l’utilisateurpuisse trouver une autre station àproximité.

Les communes de l’aggloméra-tion se sont mises d’accord surun plan de déplacements urbains(PDU), adopté en 2001. Ses ob-jectifs sont notamment de déve-lopper les transports collectifs ;

de maîtriser le trafic automobile ;d’encourager la pratique du véloet de la marche à pieds ; de facili-ter l’accès pour les personnes àmobilité réduite ; de renforcer lasécurité des déplacements…

Pour les trajets qui dépassent l’ag-glomération, il existe depuis fin2010 un réseau tram-train quirelie la région mulhousienne à lavallée de la Thur.

Maxence Fuchs, Maxime Fischer,Timothé Cécconi,

Pacôme Pincemailleet Romain Pruneaux

Se déplacer dans la région mulhousienne sans voiture

L’interview de ChristopheWolf (à droite), qui travaille au pôleMobilités et Transports de laM2A.Photo J1JMulhouse

La pollution générée par les voi-tures et les bus est présente par-tout dans nos villes. Y compris àMulhouse. Cette pollution, on lavoit, on la sent, on la tousse aussi.Pourtant, on constate que de plusen plus de personnes laissentleur voiture dans leur garage etutilisent d’autres moyens de loco-motion, notamment le train,pour aller travailler. Grosse af-fluence, ainsi, hier matin, à lagare de Mulhouse où les voya-geurs n’ont guère le temps des’arrêter pour expliquer leurs mo-tivations.

Parmi les personnes interrogées,sept voyageurs sur dix préfèrentle train à la voiture pour des rai-

sons pratiques et économiques.Cela permet d’éviter le stress desembouteillages et les contraintesde stationnement. Pour les voya-geurs, le train est moins polluantet donc plus écologique, permet-tant de voyager loin en peu detemps.

Si le train est considéré comme lemode de transport le plus respec-tueux de l’environnement pourdes distances importantes, sur-tout chez les urbains, il apparaît,d’abord, comme une alternative àla voiture et aux embouteillagesdes villes.

Laura Fieffel, Perrine Bleunven,Mélanie Fritsch, Mélanie Dietsch

et Carla Robin

Le train sur de bons rails

Le train permet d’éviter le stress des embouteillages et lescontraintes de stationnement. Photo Thierry Gachon

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ENVIRONNEMENT Mercredi 5 octobre 2011 21

L’huile végétale de palme est laplus consommée au monde, dufait de son faible coût de produc-tion et de son grand rendement àl’hectare. Elle est présente dansun grand nombre de produits deconsommation courante, alorsqu’elle est dangereuse pour lasanté et l’environnement. Son ef-fet se ressent sur l’augmentationdes rejets de gaz à effet de serreainsi que sur la déforestationmassive au profit d’immensespalmeraies.

En Indonésie et en Malaisie, lesdeux premiers pays producteursau monde, la production intensi-ve d’huile de palme conduit à ladestruction complète d’écosystè-mes forestiers. En cause : unedemande mondiale qui grimpeen flèche, mais qui risque d’ex-ploser avec la banalisation desbiocarburants. Or, la consomma-tion mondiale d’huile est plus éle-vée que la production. L’huile depalme est essentiellement utili-sée dans l’agroalimentaire (80 %de la production contre 19 %

dans les cosmétiques), la moitiédes aliments transformés en con-tiennent. Sa vertu principale estson faible coût, mais aussi sagrande capacité de conservationet sa caractéristique donnant dumoelleux aux pâtisseries. Cepen-dant, cette huile contribue à laformation de cholestérol.

Originaire d’Uffholtz, SébastienAbsolu, chargé de mission chezGreenpeace France, souligne que« l’huile de palme est souvent cachéepar les entreprises sur la liste desingrédients par la nominationd’huile végétale pour se faire mieuxvoir », ce qui n’est pas anodin.L’huile de palme est en effet, se-

lon lui, « plus mauvaise que lesautres huiles » mais les entrepri-ses souhaitent le cacher, d’autantplus que sa culture et en relationavec une grande déforestation.

Dernièrement, Greenpeace Fran-ce a mené une campagne contrela multinationale Nestlé (qui utili-sait en grande quantité cette fa-meuse huile), qui s’est soldée parun engagement à en diminuerl’utilisation. La France n’est pas laplus impliquée contre l’huile depalme, mais est plutôt contre ladéforestation systématique. « EnFrance, on n’est pas les plus actifsconcernant ce problème. » Les paysles plus impliqués étant principa-lement les plus proches des lieuxde production, comme la Chine,l’Inde ou l’Australie.

Ainsi, l’huile de palme n’a pas finide soulever la controverse. Com-ment faire face à une demandetoujours plus forte, sans sacrifier tout un système écologique pourtoujours plus de production ?

BaptisteMiesch, Quentin Roseet Jessica Abler

Huile de palme : désastre écolo pour douceur économique

Bien qu’utilisée à grande échelle, l’huile de palme peut représenterun danger pour la santé. Dessin BaptisteMiesch

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ENVIRONNEMENT Mercredi 5 octobre 2011 22

L’Alsace dénombre plus de 3 000apiculteurs qui entretiennentquelque 35 000 ruches, dont lamoitié se trouve dans le Haut-Rhin. En cent ans, la mortalitédes abeilles a augmenté et, fatale-ment, le nombre d’apiculteurs adiminué.Actrices de l’environnement, lesabeilles sont les premières polli-nisatrices de fleurs. Elles sont res-ponsables des bonnes récoltespour les arbres fruitiers et leslégumes. Les produits issus del’apiculture et de la ruche ont despropriétés exceptionnelles, no-tamment dans le domaine théra-peutique. Leur effet cicatrisantest connu, tout comme leur ri-

chesse en vitamines. L’abeille est,malgré elle, un indicateur de pol-lution dans un rayon de trois kilo-mètres autour de sa ruche : plusl’air est pollué, plus les abeillesmeurent.Nous avons rencontré Jean-LucWeiss, apiculteur à Soultzmattdepuis vingt-cinq ans. Témoindes changements dans son do-maine d’activité, il nous a parlédu réchauffement climatique enAlsace.Il a fait le constat suivant : « Lessapins ont besoin d’un sol frais, et sefont donc de plus en plus rares dansla plaine d’Alsace. Les abeilles mi-grent en suivant les sapins et nousdevons donc nous adapter à ces

changements pour continuer à pro-duire du miel. »

Jean-Luc Weiss insiste aussi surles effets négatifs de la monocul-ture : « La culture massive du maïs

a un effet néfaste sur les abeilles, vuqu’il n’y a qu’une seule sorte de pol-len. » Comme nous, les abeillesaiment la diversité alimentaire !

En raison de ces changementsrécents, les butineuses optentpour des milieux plus adaptéscomme les contreforts des Vos-ges et, plus surprenant, les villes :« Les abeilles s’y installent, parcequ’elles y trouvent une grande varié-té de plantes » précise l’apiculteur,qui n’hésite d’ailleurs pas à citerAlbert Einstein en guise de con-clusion : « Si l’abeille disparaît,l’humanité en a pour quatre ans ».

Sébastien Rebholtz,Valentin Conrad, Lucas Delamarre

et Jérémy Fischer

L’abeille, indicateur, malgré elle, des changements climatiques

On dénombre quelque 35 000ruches en Alsace.

Photo Thierry Gachon

La nature est partout. Les ani-maux aussi, même dans les vil-les, ce que l’on soupçonnerait àpeine… Chiens, chats et pigeonssont rois mais pas seulement.« Si nous levons les yeux, on peutaussi voir des aigles, des chouetteshulottes, des martins-pêcheurs ettoute sorte de rapaces », expliqueEdmond Herold. Ce grand pas-sionné de la nature, qui propose,entre autres, des visites guidéesdans Mulhouse, ajoute que « tousces oiseaux sont là, parce qu’ils vien-nent du nord, où, en période hiver-nale, l’eau gèle trop vite ». « Ils sedirigent donc vers le sud, là où il faitplus chaud et où nous pouvons enco-re trouver de l’eau liquide. »

Abeille et chauve-sourisDans les milieux urbains et leursenvirons, fouines (animaux noc-turnes) et ragondins (castors)sont aussi nombreux. Il y a aussi,plus près des forêts, des che-vreuils, des écureuils… On trouveégalement dans la ville desabeilles et toute sorte d’insectes.Les abeilles peuvent maintenantaussi vivre en milieu urbain, par-ce que des ruches y ont été pla-cées pour les protéger, car, encampagne, les différents produitset pesticides déposés dans leschamps détruisent leur environ-nement et les empêchent de pou-voir fabriquer le miel. « Ce qui est

bien dommage, car si les abeillesvenaient à disparaître, on ne pour-rait plus trouver de fruits et de fleurs,car c’est leur travail qui permet ledéveloppement de la flore » expli-que Edmond Herold.

Il y a aussi des animaux insolitesqu’on n’imaginerait pas trouver àMulhouse comme les chauves-souris… On ne lève pas non plusassez la tête pour les regardervoler dans le ciel !

Les renards ne sont pas rares en

milieu urbain. « Il y a aussi unoiseau très rare que l’on peut voirdans les environs de Mulhouse, c’estle martinet alpin », souligne Ed-mond Herold.

Espèces « pionnières »Il y a différentes espèces qui sesont développées en milieu ur-bain, après d’autres, et qui nevivaient pas là à la base. « En ville,nous trouvons ce que nous appelonsles espèces ''pionnières''. Ce sont desespèces qui envoient des animaux

en ''éclaireur''. Si le milieu leur con-vient bien, ils s’installent en ville et sedéveloppent, ou, au contraire, si lemilieu n’est pas favorable aux condi-tions de vie qu’ils recherchent, nes’installent pas en milieu urbain »,raconte Edmond Herold qui cite,concernant Mulhouse, le merlenoir, qui était à la base un oiseauvivant dans les forêts, ou encorela tourterelle turque qui, commeson nom l’indique, vivait d’aborden Turquie, avant de s’installer àMulhouse.

Au rang des espèces nuisibles,vivant en milieu urbain, rats etsouris, porteurs de nombreux vi-rus, maladies et bactéries, prolifè-rent. Heureusement, leurdéveloppement est limité par lesprédateurs qui les mangent com-me les rapaces nocturnes, lachouette hulotte, le faucon créce-relle, la fouine, le chat, le renard…

« La prolifération de toutes les espè-ces d’animauxest le reflet des actionscollectives et individuelles humai-nes. Par exemple, ne pas jeter lesdéchets dans la nature, mais dansles poubelles prévues à cet effet ! »,rappelle Edmond Herold, pourqui « les comportements humainsont un grand impact, positif ou né-gatif, sur le développement de lanature. Il faut donc agir en consé-quence ! »Aurélien Geoffroy et Jonathan Jehl

Ces animaux qui peuplent Mulhouse

Les ragondins n’ont pas peur de semouiller en ville.Photo Thierry Gachon

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ENVIRONNEMENT Mercredi 5 octobre 2011 23

En matière d’environnement, lesagriculteurs sont souvent mon-trés du doigt à cause du traite-ment des champs avec lespesticides ou la pollution des ma-chines. Mais la culture du maïs,qui est la plus répandue en Alsa-ce, a aussi des vertus bénéfiquespour l’environnement. Reporta-ge à Muespach-le-Haut, chezRaymond Hatstatt, agriculteur,depuis plus de 40 ans, qui cultivele maïs avec son fils.Quelles sont les principalesutilisations du maïs en Alsa-ce ?De nos jours, le maïs est la cé-réale la plus cultivée en Alsaceet dans le monde. On l’utilisepour trois grands types de pro-duction : l’alimentation humai-ne, le fourrage animal et lestransformations chimiques, no-tamment les biocarburants. Deplus, le maïs est bénéfique àl’environnement.

Quels sont, justement, leseffets bénéfiques sur l’envi-ronnement ?Tout d’abord, le maïs est un

purificateur d’air. Un hectare demaïs fournit quatre fois plusd’oxygène qu’un hectare de fo-rêt. Il permet également de re-cycler le lisier et le fumier quenous utilisons comme fertilisantpour les champs car ils fournis-sent un apport d’azote impor-tant pour la plante. Le maïs estégalement un excellent compo-sant pour la production des bio-carburants. Il est aussi présentdans tous les objets de la viecourante comme les jouets enplastique, les médicaments, ledentifrice, le carton, le textile etde nombreux autres produits.

Mais tous ces avantages necachent-ils pas quelques in-convénients ?

Très peu. Le principal inconvé-nient est son irrigation qui né-cessite de nombreuses tonnesd’eau qui sont puisées dans despuits, dans la nappe phréatiqueou dans des cours d’eau. Maisdans le Sundgau, où se situemon exploitation, nous bénéfi-cions d’un temps plutôt clémentqui nous permet de minimiserl’utilisation de l’eau et donc deprivilégier l’environnement.

Depuis quelque temps, nousentendons parler de maïsOGM. De quoi s’agit-il et encultivez vous ?

Le maïs OGM est une sorte demaïs dont la graine a été généti-quement modifiée afin que laplante puisse lutter d’elle-mê-me contre les différentes mala-d i e s e t le s i n sec te s qu i

l’attaquent. Je ne cultive pascette variété de maïs qui n’estpas autorisée en France, mêmesi, dans d’autres pays, sa culturese développe.

Propos recueillis parChristophe Boeglin,

Julien Schlicklin,Benjamin Tarasse

et Thomas Schrotter

Le maïs a aussides vertus écologiques

RaymondHatstatt en pleinemoisson dumaïs dans son exploitationàMuespach-le-Haut. Photo Christophe Boeglin

Alexandre Grob, lycéen à Pul-versheim, est passionné dechampignons. Ayant grandi àproximité de la forêt communaled’Oderen, il nous fait part de cettepassion et des souvenirs qui setransmettent de père en fils, de-puis deux générations.Qu’est ce qui te plaît dans lacueillette ?

Je ne savais même pas encoremarcher que mon père m’em-menait dans son sac à dos pourme faire découvrir les joies et lessurprises que nous offre la forêt.Les odeurs, les couleurs de cha-que saison, le calme, la nature,cette sensation de liberté meremplissent de bonheur.

Quelle est la diversité dechampignons que l’on peuttrouver dans nos forêts alsa-ciennes ?

On y trouve pas mal de variétés,c’est vaste, nous avons deschampignons venimeux commeles amanites phalloïdes, et detrès bons comestibles que je

cueille comme les chanterelles,les bolets, les trompettes de lamort (malgré leur nom ef-frayant, ils sont délicieux), lespieds de moutons ou encore leschanterelles grises aussi appe-

lées chanterelles d’automne.

À quelle période cueille-t-onles champignons ?

La période commence au prin-temps, mais certaines condi-tions sont indispensables : il

faut qu’il ait plu et que le soleilsoit présent par la suite. La lunemontante favorise la pousséedes champignons. Mon pèrem’a souvent raconté que lorsd’un hiver précoce, c’est sous laneige qu’il avait cherché les der-niers cèpes de la saison. On peuttrouver des champignons dumois de mai jusqu’à début no-vembre, en fonction des condi-tions climatiques.

Pour finir, peux-tu nous don-ner quelques conseils pour lesconserver ?

Pour ma part, je fais blanchir lescèpes, les chanterelles, les piedsde moutons dans une poêleavec un filet d’huile d’olive, l’ob-jectif étant de faire sortir l’eauqu’ils contiennent, pour les con-geler afin qu’ils ne perdent pasleur saveur. Ainsi lors de leurdégustation ils sont comme fraî-chement cueillis. En ce qui con-cerne les trompettes de la mort,je préconise de les faire sécher.

Kathleen Stoffelbach,Alexandre Grob et Anais Boisard

La cueillette du bonheur d’Alexandre Grob

Alexandre Grob, passionné de cueillette de champignons.Photo Christophe Schmitt

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ENVIRONNEMENT Mercredi 5 octobre 2011 24

Wo kommt die Luftverschmut-zung her?

Diese Verunreinigung wird ver-ursacht durch :

- den Industrierauch

- die Heizung

- die Autoabgase

Diese unterschiedliche Herkunftder Verschmutzung transportiertStaub und mehr oder wenigergefährliche Gase in die Atmos-phäre.

Die Folgen für die Gesundheitder Stadtbewohner dieser atmos-phärische Verschmutzung ist al-len Ärzten gut gekannt, die auchfestgestellt haben, dass fehlenderSonnenschein aufgrund der Ver-schmutzung zu Krankheitenführen kann.

La pollution de l’airD’où vient la pollution de l’air ?

Cette pollution provient à la fois :

- Des fumées produites par l’in-dustrie;

- Du chauffage domestique;

- Des pots d’échappement.

Ces pollutions d’origines diversesenvoient des poussières et desgaz plus ou moins dangereuxdans l’atmosphère.

Les conséquences provoquéespar cette pollution atmosphéri-que sur la santé des habitants desvilles sont bien connues des mé-decins.Les gaz polluants ainsi que lespoussières conduisent à la lon-gue à des maladies respiratoires.Les médecins ont aussi constatéque le déficit de soleil provoquépar la pollution provoque des ma-ladies.

Lysiane Dorn, Geoffrey LevyetManon Robert

Verschmutzte Luft : Gefahr !

Abgase sind einer der Gründevon Atemkrankheiten.

Photo Lysiane Dorn

La maison basse consommationest une notion désignant un bâti-ment dont la consommationénergétique au mètre carré esttrès basse, voire entièrementcompensée par les apports solai-res ou par les calories émises parles apports internes (matérielélectrique et habitants).

L’efficacité d’une maison basseconsommation repose notam-ment sur la conception bioclima-tique (orientation de la maison,des baies vitrées, triple vitrage,etc.).

D’après l’Agence locale de la maî-trise de l’énergie de Mulhouse, cetype de maison coûte entre 7 et15 % de plus qu’une maison tra-ditionnelle. Selon les cas, l’inves-tisseur rentre dans ses frais entreune dizaine et une vingtained’années grâce aux économiesd’énergie réalisées.

Au rang des inconvénients, leprincipal est le surcoût des instal-lations nécessaires pour atteindreles obligations induites par lanorme. L’autre inconvénient ma-

jeur est que la maison est dépen-dante des habitudes de vie de sesoccupants. Si les fenêtres ou lacirculation d’air par ventilationsont utilisées à mauvais escient,tout le bénéfice des installationsest réduit à néant. Selon la famille

Priss, qui possède une maisonbasse consommation depuistrois ans à Neuf-Brisach, « moinsconsommer, c’est l’avenir de la pla-nète ».Vincent Tricot et Jonathan Coelsch

Basse consommation :la maison de l’avenir

Unemaison basse consommation coûte entre 7 et 15 % de plusqu’unemaison traditionnelle. Archives Thierry Gachon

Mulhouse et ses quelque 113 000habitants. Cette ville est bien con-nue pour ses possibilités de sor-

ties, ainsi que ses nombreuxlycées. Une telle population génè-re des quantités très importantes

de déchets : « 60 000 tonnes d’or-dures sont ramassées chaque an-née », indique Lionel Sardier, leresponsable de la collecte et destransports à la M2A (MulhouseAlsace agglomération), en préci-sant que ce chiffre porte sur unsecteur qui comprend aussi unepartie du Bassin potassique (soit,avec Mulhouse, une zone où vi-vent 170 000 personnes).

Cent cinquante agents travaillentd’arrache-pied pour assurer lapropreté de Mulhouse. La com-mune compte trois déchetteries.Plus de 3000 poubelles publiquessont réparties dans toute la ville,dont 400 bennes de collecte despapiers, verres et plastiques. Mal-gré ce vaste dispositif, on voitencore trop souvent des déchetsjetés sur la voie publique.

Cindy Daubier,MarionMonmarché, Marie Schuh,Laura Greder, Morgane Stoecklin

et Lucas Ferraro

Mulhouse, la villeaux 3000 poubelles

LesMulhousiens disposent de quelque 3000 poubelles pour sedébarrasser de leurs déchets. Photo Christophe Schmitt

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CULTURE Mercredi 5 octobre 2011 25

Le lycée Roosevelt de Mulhouse atravaillé hier sur le thème de laculture à la médiathèque deSaint-Louis.

La classe de TBC2 a fourni lesrédacteurs des articles : HakanAlagoz, Gonul Bakar, Marie Bau-er, Myriam Beghiel, FatimaBelmsaguem, Selim Dogan, Na-dia Eyenga, Helin Ilbeyi, Débo-rah Joly, Zeynep Koseoglu, LauraMosangini, Bruno Pereira, Ima-neRahoui,YanushanRavendran,Elodie Sablone, Mehmet Sahin,Marion Weiss, Kamel Yakhlifi.

L’équipe marketing était consti-tuée par la classe de TCO1 : Ah-med Saadalah, Léa Argentieri,Anaïs Ciolek, Domenico Condé-mi, Hamza Durak, Cyril Gorlier,Hichem Ludwig, FlorenceMartins-Ferreira, Jennifer Mie-hle, Elvan Mordogan, KameliaMoussaoui, Loïc Peter, LaetitiaPfau, Sébastien Pluskota, AminaSalah-Salah, Karima Teurki, AntaThiam, Léa Wrona, Sabrina Zahi.

Accompagnateurs : Corinne Dal-

lemagne, Odette Behra, YolandeVilmouth. Journalistes : Jean-Christophe Meyer, Jean-Paul

Frey, Adeline Kuenemann.

Soutien technique : Quentin Lo-ret, Jonathan Krucker, Joffrey

Egler, du lycée Charles-Pointet deThann.

Responsable du site : Marie Lalot.

L’équipe de Saint-Louis

Les lycéens du Roosevelt ont planché sur le thème de la culture. Photo Jean-ChristopheMeyer

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CULTURE Mercredi 5 octobre 2011 26

L’Espace d’art contemporain Fer-net-Branca, à Saint-Louis, com-mence à se forger une réputationnationale, voire internationale,grâce à des expositions d’enver-gure. Rencontre avec son direc-teur, Guschti Vonville, qui assureles visites guidées.

Guschti, pourquoi le muséese nomme-t-il Fernet-Branca ?

Nous sommes installés à l’em-placement d’une ancienne dis-tillerie qui portait le nom desdeux associés qui avaient ouvertcet établissement. Lorsque nousavons créé notre musée, nousvoulions garder le nom histori-que des lieux.

Pourquoi exposer des œuvrescontemporaines ?

Cela nous permet de mettre enlumière le travail de certainspeintres et sculpteurs qui méri-tent d’être connu. Notre voca-tion est d’aider ces artistes àavoir l’exposition qu’ils méri-tent. Cela est d’autant plus faci-le que les lieux sont spacieux.

Depuis quand dirigez-vousle musée ?

Je suis directeur depuis 2003.J’ai été attiré par l’art, dès monplus jeune âge, j’ai côtoyé unpeintre qui m’a bluffé. Je suisdevenu curieux et j’ai souhaitémoi-même transmettre le plaisiret l’émotion que l’on peut re-trouver devant un tableau ou unobjet d’art. Je peux le faire grâceà ce musée.

Des artistes célèbres ont-ilsexposé en vos lieux ?

Je suis très fier d’avoir eu desœuvres de Pablo Picasso, PaulRebeyrolle ou Charles Pollock,par exemple. Figurez-vous quepour l’expo Picasso, nous avonsenregistré plus de 20 000 en-trées, c’était un vrai rêve.

Comment le musée est-ilfinancé ?

Nous avons des partenaires pri-vés, mais aussi des aides publi-ques, notamment de la ville deSaint-Louis. Il y a également lesdroits d’entrée acquittés. Nous

avons de nombreux visiteurs lo-caux, mais aussi des amateursvenus de Suisse et d’Allemagne.Ma fierté est de recevoir unautre public composé de person-nes souffrant de handicap. Lemusée leur permet une autrevision des choses, de s’émouvoiret de passer un très moment.

Enfin, notre vocation est ausside recevoir les jeunes des écolespour les former à la culture.

Zeynep Koseoglu

F SE RENSEIGNER A l’Espace d’ArtContemporain Fernet-Branca,2 rue du Ballon, à Saint-Louis.Tél. 03.89.69.10.77. Webwww.museefernetbranca.com.

«Aider ces artistes à avoir l’exposition qu’ils méritent»

Fernet-Branca accueille en cemoment deux expositions, jusqu’au11 décembre : « In casewe die », de Sophie Zénon et « Archéologiesintérieures », de Jean-Paul Philippe. Photo J1J

Véronique Weigt est cuisinière etgérante d’un restaurant à Saint-Louis — Neuweg. Elle sourit :« C’est une entreprise de femmes. »Elle est en cuisine et a juste uneemployée en salle. Et la boutiquetourne !

Alsacienne d’origine tchèque, el-le prépare avec gourmandise tou-tes les spécialités de la région. Sagrand-mère est pour beaucoupdans la vocation de VéroniqueWeigt. Elles concoctaient toutesles deux régulièrement quelquesrecettes alsaciennes, et c’est cer-tainement là où la cuisinière atout appris. Depuis qu’elle a dé-croché son CAP cuisine à Cars-pach, elle fait « ce métier parpassion. » Son rêve était d’ouvrir,avec son mari, un restaurant. Il ya vingt-neuf ans, leur rêve estdevenu réalité, et depuis 2005 ellegère ce restaurant toute seule.

Véronique Weigt est établie dans une jolie maison à colombagesdans la rue principale de

Neuweg. Cette maison, qui datede 1700, est un ancien bar qui aété complètement transformé enmaison traditionnelle alsacienne.La Couronne est donc un lieu où

l’on ressent une ambiance fami-liale et conviviale. Et ici, tout estfait maison. Sa plus grande réus-site est le Surlawerla, du foie sau-té. Elle cuisine avec ses propres

connaissances, sans livre, avecuniquement des produits frais etde saison : « Je vais au marché tousles jours », explique-t-elle. Ellecherche son inspiration dans sonquotidien, en allant au marché,dans les magasins, lors de pro-menades, selon ce qu’elle voit, ougoûte. Elle n’hésite pas à modifiersa carte, dès qu’elle aime l’un deses nouveaux plats.

La formule semble attirer lesamateurs de bonne cuisine, car lerestaurant a toujours autant, mal-gré une année plus délicate en2009. Pour s’adapter à sa façon àla crise financière et permettreaux clients de continuer à dégus-ter de bons plats chez elle, ellepropose un menu à 11 €, aussibien à midi que le soir.

De quoi intéresser plus d’ungourmand !Bruno Pereira etMeriem Beghiel

F Y ALLER Restaurant "A la Couron-ne" 33, rue de Strasbourg, 68300Saint-Louis. Tél. : 03 89 67 53 43. Siteinternet : www.la-couronne.net.

Les bons petits platsde Véronique

Véronique vit tous les jours son rêve avec son restaurant. Photo J1J

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CULTURE Mercredi 5 octobre 2011 27

Le festival Théâtra est un festivalinternational de théâtre amateur,avec la volonté de « défendre laqualité artistique et la création con-temporaine ». Il se déroulera du-rant trois jours, ce week-end, du 7au 9 octobre à Saint-Louis.

Cette année, explique Line Parra,chargée d’administration, le festi-val accueille des troupes locales,comme les « Malades d’imagi-naire », qui sont haut-rhinois,mais aussi de toute la France etmême d’autres pays européens.C’est le cas des Allemands de« Gut und Edel », des Italiens de« Teatro Laboratorio Cottini-Ber-ti », ou des Roumains de « Thes-pis Théâtre ».

C’est le 25e anniversaire de cefestival, et pour cela, les organisa-teurs proposent aux anciennestroupes, qui ont fait les succèspassés de Théâtra, de retrouver lascène ludovicienne. Des groupes,hier amateurs, aujourd’hui pro-

fessionnels, proposeront desspectacles au théâtre La Coupole.

Une trentaine de personnes tra-vaillent pour l’organisation de cefestival. En tout, quelque 250 ac-teurs se produiront sur scène,soit 50 spectacles en continu. Lespièces proposées sont courtes etne durent pas plus de quarante-cinq minutes. Le public pourraretrouver ces acteurs amateurs àla Maison pour tous, dans la Salledes fêtes, ou encore au Foyer.

Les moyens qu’ils utilisent pourfaire venir du public ? Ils ont unprogramme de mise en placed’affiches publicitaire un peu par-tout, et ont imprimé des tracts. Ilsutilisent tous les supports média-tiques, presse quotidienne régio-nale, mais aussi site internet.« Nous essayons aussi de nousadresser à un public jeune, en fai-sant circuler l’information dans leslycées, comme le Jean-Mermoz àSaint-Louis », précise Line Parra.

Les personnes qui viennent assis-ter aux spectacles sont générale-ment des habitués et des fidèles…Le public joue un grand rôle du-rant le week-end : c’est même unacteur à part entière, il circule descène en scène, va de pièce en

pièce et attribue même un prixqui porte son nom, très prisé destroupes qui se produisent.

LauraMosangini et Déborah Joly

F SURFERwww.theatra-saint-louis.fr

Ce week-end, le festival Théâtra souffle ses 25 bougies

250 acteurs se produiront lors de 50 représentations.Photo DomPoirier

Stéphane Valdenaire est attachéculturel à la Ville de Saint-Louis.

Une ville qui a une vraie politiqueen matière d’arts plastiques, pein-ture, photographie, œuvres vi-suelles qui permettent de donnerune eforme à l’art. Il a réponduaux questions de J1J.

Pouvez-vous nous donnerl’utilité de l’art ?

Je suis moins compétent que lesartistes, certains d’entre eux veu-lent témoigner de quelque choseen effectuant leurs créations. Ilm’apparaît que montrer des cho-ses, c’est plus fort que d’écrire.Visiter une exposition permet deréfléchir un moment devant lesobjets exposés.

La Ville propose un certainnombre d’expositions, dontle Salon des 40, dont la 17e

édition aura lieu du 11 au13 novembre.Quel en est le principe ?

C’est un salon qui propose dedécouvrir des artistes amateursqui exposent ainsi que des photo-graphes, des sculpteurs.

Des artistes de qualité ; d’ailleurscertains d’entre eux ont été pri-més à Strasbourg par le passé.

Saint-Louis a la chance d’avoirl’Espace d’art contemporainFernet-Branca. Que peut-on yvoir ?

L’exposition actuelle, qui se dé-roule jusqu’au 11 décembre, pré-sente des œuvres de SophieZénon regroupées dans « In casewe die » ; une autre partie dumusée accueille les « Archéolo-gies intérieures », de Jean-PaulPhilippe.

Quelles sont les réactionsdes premiers visiteurs ?

Pour l’instant l’exposition plaîtbeaucoup, j’en veux pour preuveles remarques notées dans le ca-

hier mis à disposition dans lastructure.

Organisez-vous aussides conférences ?

Oui. La prochaine conférence se-ra donnée le mercredi 9 novem-bre à 20 h 30 ; elle concerne « LesDemoiselles d’Avignon », de Pi-casso. Il s’agira de s’approcher del’œuvre pour en tirer, sinon desréponses, du moins quelquespassionnantes questions.

Je tiens à préciser que les confé-rences sont gratuites et qu’elless’adressent à tous les publics.Nous accueillons avec autant deplaisir les jeunes qui veulent s’ini-tier que des personnes plus aver-ties. Mais il y a aussi des coursd’histoire de l’art que j’assure.

Propos recueillis parHelin Ilbeyi et Kamel Yakhlifi

F CONTACTER Stéphane Valdenaire,courriel : [email protected]

Saint-Louis cultive l’artsous toutes ses formes

Parmi les expositions en cours,celle du photographe FrantisekZwardon, « Entre Alsace etÉthiopie », au Forum de l’hôtelde ville. Photo DR

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CULTURE Mercredi 5 octobre 2011 28

La médiathèque Le Parnasse deSaint-Louis est un véritable lieude vie où travaillent pas moins dedouze personnes. Parmi elles,Denise Dal Mas, adjointe du pa-trimoine dans la section adulte etanimation vidéo, et Estelle Phi-lipp, bibliothécaire dans lesrayons adultes et jeunesse, sontpassionnées par leur métier.

Tous les jours, plusieurs centai-nes de livres passent entre leursmains et elles rencontrent toutesorte de lecteurs. « Ce que je préfè-re dans ce métier, c’est le contact avecles gens, raconte Denise Dal Mas.On a des rapports très conviviauxavec eux, car on n’a rien à leur

vendre ! Parfois, ils deviennent mê-me des amis. On voit les enfantsgrandir, les gens vieillir, c’est trèshumain comme métier. » Quant àEstelle Philipp, elle apprécie toutparticulièrement le contact avecles enfants, qui viennent déjà toutbébé pour écouter des comptineset autres animations proposéespar la médiathèque.

Denise Dal Mas a plusieurs cor-des à son arc. Après des études delettres, elle a obtenu une licencelibrairie et une maîtrise de mu-séologie. Elle confie préférer liredes romans dans lesquels ellepeut s’évader, quitter son quoti-dien, voire voyager. D’ailleurs, el-

le aime surtout les auteursétrangers comme Paul Auster, Jo-hn Irvin ou encore Amin Maa-louf.De son côté, Estelle Philipp a éga-lement effectué des études de let-tres, avant de passer des concoursadministratifs pour devenir bi-bliothécaire. Étant dans la sectionjeunesse à la médiathèque, elleest amenée à lire des livres descience-fiction pourconseiller ses

jeunes lecteurs et elle y a prisgoût. Ses auteurs préférés restentAnna Gavalda, Jean-Marie Gusta-ve Le Clézio et Jean-ChristopheRufin, avec notamment son ro-man L’Abyssin.Ces deux bibliothécaires, commeles dix autres, s’entendent bien,ce qui donne une bonne ambian-ce à la médiathèque.

Yanushan Ravendranet Selim Dogan

Bibliothécaire, métier de contact

Lamédiathèque Le Parnasse accueille des lecteurs de tous leshorizons. Photo Yanushan Ravendran

La Foire du livre de Saint-Louisest un des grands événementsculturels de l’année. Elle a lieu,comme l’explique Catherine Ma-thieu, commissaire de la foire,durant un week-end du mois demai. La prochaine édition, en2012, sera la 29e.

Chaque année, il y a un thème,mais Catherine Mathieu, toutsourire, n’a pas encore voulu dé-voiler celui de l’année prochaine :« Cela reste un secret pour le mo-ment ! » Rappelons celui de cetteannée, un grand cru qui a vu lecouple Simone et Antoine Veilcoprésider la foire : c’était « Lafoire se livre ».

Le cœur de l’organisation de lafoire, c’est la médiathèque Le Par-nasse de Saint-Louis. Elle gère lescontacts avec les exposants et lesauteurs. En 2011, il y a eu 126exposants et 300 auteurs qui ontparticipé. Pour organiser la foire,la Ville prévoit un budget de

300 000 €, car il faut héberger lesauteurs et payer leur déplace-ment.

L’entrée pour le public, elle, estlibre et gratuite. « Car l’objectif de

la foire, précise Catherine Ma-thieu, c’est de faire lire tout le mon-de. » Il y a eu beaucoup devisiteurs en 2011 : 35 000 en troisjours. La foire est le lieu de ren-

contre privilégié entre ce public etles auteurs, qui ne boudent pasleur plaisir et soulignent la quali-té de l’accueil et de l’organisationà Saint-Louis.

La foire propose aussi une sériede rencontres et de conférences àl’Espace des mots et le Rendez-vous des écrivains. Pendant cestrois jours, les auteurs, stars na-tionales ou auteurs plus confi-dentiels, sont interviewés ennon-stop, pour le plus grand plai-sir des visiteurs.

Quant aux auteurs, ils sont encompétition pour des prix. En2011, il y a eu le Prix du prin-temps du Roman, attribué à Na-thalie Kuperman pour Nousétions des êtres vivants, le Prix desromancières pour Patrick de Ca-rolis et sa Dame du Palatin, ouencore le Prix jeunesse de la BDpour Lord of Burger tome 1 – Le closdes épices.

Mehmet Sahin et Hakan Alagoz

Le lieu où écrivainset lecteurs se rencontrent

En 2011, la Foire du livre de Saint-Louis a attiré 35 000 visiteurs entrois jours. Photo Laurent Arnold

FUne médiathèque activeLa médiathèque de Saint-Louis propose aussi d’autres activités,elle s’ouvre à beaucoup de disciplines. Pour toucher un publicplus large, elle n’hésite pas à se déplacer dans les maisons deretraite, dans les hôpitaux et même à la piscine en été. Elleorganise également la Foire du livre, un événementconsidérable dans la ville. Prochainement, auront lieu uneprojection de diapositives au cinéma, suivi d’un débat sur laprésence historique des juifs en Alsace (le 3 novembre), unatelier Dj (le 5 novembre), un atelier BD (les 19 et 26 octobre etle 2 novembre), une lecture-concert sur Liszt (le 18 octobre).

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CULTURE Mercredi 5 octobre 2011 29

Marc Fabrici est le directeurd’une école de danse à Hunin-gue, le studio MS’Danse, qu’ilanime avec son épouse Sandra.Il a été compétiteur pendant 15ans, et a été vice-champion deFrance en 1997. Son épouse, elle,a été championne de France en1997.L’école, créée en 2006, compte àce jour 350 élèves pour six profes-seurs qui sont des professionnelsdiplômés.Parmi eux, beaucoup de jeunesde 20 à 30 ans qui viennent dé-couvrir le monde de la danse.« Nous touchons un peu à tout, enmatière de danse », explique-t-il.Parmi les styles, il cite les dansesde couple comme la salsa, lesdanses orientales, ou des dansescontemporaines.

Journées de découverte

Pour rayonner dans la régionfrontalière, le studio propose desjournées de découverte. En sep-tembre, pour le lancement de lasaison, toute une semaine d’ani-mations est programmée.L’école de danse de Marc Fabricipropose aussi chaque année ungrand spectacle de fin d’année,pour que les élèves puissentmonter sur scène et démontrerainsi devant un public les progrèsréalisés.En 2010, c’était au Parc Expo deMulhouse, en 2011 ce sera authéâtre de la Sinne, toujours àMulhouse : « Et nous essaierons àl’avenir d’en programmer un àSaint-Louis. »Le club s’est fait connaître parinternet, par des articles écritsdans le journal.Marc Fabrici a même une équipede démonstrateurs, un mélanged’amateurs et de professionnels,qui ont pris des cours de dansedans son école.Et qu’il met à la disposition dupublic pour des fêtes privées : defamille, des mariages, des anni-versaires. Ou pour des sociétésqui auraient des événements fes-tifs à organiser.

Nadia Eyengaet Fatima Belmsaguem

FSE RENSEIGNER Auprès deMarcFabrici, au 06 80 75 45 52. [email protected]. Web :www.studiomsdanse.fr. Tarifs : àl’année 222 €, au trimestre 78 € parpersonne.

Au rythme dansant de Marc

L’Atelier est un local pour les jeu-nes de Saint-Louis qui connaît ungrand succès.Rencontre avec Gilles et Nicolas,deux éducateurs bien sympathi-ques.

Que proposez-vous commeatelier ?

Notre vocation est d’accueillirdes jeunes, de les aider à faireleurs devoirs. Nous avons aussiun atelier informatique et élec-tronique. Enfin nous proposonsdiverses animations et des sor-ties cinémas, à Europa Park, ouLaser-game. Ces excursions sonttoutes appréciées.

Qui recevez-vous ?

Tous les jeunes à partir de 8 anssans limitation d’âge. L’avanta-ge est que les jeunes peuventvenir quand ils veulent sanss’inscrire et repartir de la mêmemanière. Cette souplesse plaîtbeaucoup.

Combien d’animateurs êtes-vous ?

Nous sommes cinq, Alain,Gilles, Nicolas, Samir, Cédric.Nous sommes tous motivés etformons un bon groupe de tra-vail.

Quelle est la particularité dela structure ?

Nous sommes financés par le

Centre communal d’action so-ciale.Nous acceptons tous les jeunesavec trois règles imposées : lapolitesse, le respect de l’autre etprendre soin du matériel mis àdisposition. Nos plages d’ouver-ture sont très larges.

Êtes-vous en rapport avec desassociations caritatives ?

Nous organisons une collecte debouchons au profit de l’associa-tion Bouchon d’amour qui sert àfinancer des équipements pourles personnes souffrant d’unhandicap.Nous sommes aussi présents aumois de novembre dans certainssupermarchés pour récupérer

des aliments au profit de la ban-que alimentaire de Mulhouse.

Avez-vous d’autres actions ?

Oui, nous tenons un atelier à larencontre des habitants deSaint-Louis. Ainsi nous sortonsde nos locaux pour rejoindre desplaces de jeux et organiser desmatchs de volley, baby-foot etautres. Cela nous permet decréer un lien intergénérationneltrès important pour nous.

Elodie Sablone etMarionWeiss

FSE RENSEIGNER Atelier le local desjeunes, 17 rue du Dr Hurst, à Saint-Louis. Tél. 03 89 67 68 52. PageFacebook : Local Saint-Louis. Horaired’ouverture : du lundi au vendredide 9 h à 17 h, le samedi et le diman-che de 14 h à 18 h.

L’Atelier : ouvert pour tous les jeunes

Les jeunes de Saint-Louis profitent des horaires d’ouverture àamplitude large de l’Atelier. PhotoMarionWeiss

Il y a à Saint-Louis un établisse-ment dynamique qui reçoit jeu-nes et adultes. Il s’agit du centresocioculturel, qui fête ses 40 ans,ce jeudi 6 octobre. Il propose dif-férentes activités pour les en-fants, un accueil périscolairepour les écoliers de maternelle etd’élémentaire tous les jours. Lemercredi est consacré à d’autresactivités. « Nous sommes aussiouverts pendant les périodes de va-cances scolaires. C’est très intéres-sant car nous organisons unegrande sortie par semaine et les thè-mes sont choisis par les enfants »,souligne Jean-Michel Kabucz, di-recteur du centre.Pour les adultes, il organise descours de yoga ou de danse, mais

aussi, par exemple, des forma-tions de français langue étrangè-re. « Nous dispensons des cours defrançais pour toute personne adulted’origine étrangère qui veut parler,lire et écrire notre langue, précise ledirecteur. Cela permet aussi à cesarrivants de découvrir la culture denotre pays et d’aider à la recherched’emploi ou de formation », affirmeJean-Michel Kabucz.

Une structure de 30salariés

La structure comprend 30 sala-riés. Les différentes activités sont,au mois d’octobre, une sortie aumusée Fernet-Branca, à la pisci-ne, et au cinéma. Il y a également

des rencontres d’équitation et desvisites d’expositions lors des va-cances de la Toussaint avec desactivités ayant comme thème lecirque.Les activités sont financées parles familles, mais peuvent êtresubventionnées par la caisse d’al-locations familiale.En 40 années de vie, le centresocioculturel de Saint-Louis a ac-quis une expérience lui permet-tant de satisfaire tous les publicsde dix semaines (pour les plusjeunes) à 99 ans !

Imane Rahoui et Gonul Bakar

FSE RENSEIGNER Centre Sociocultu-rel, Espace des Lys, 56, rue du DrHurst à Saint-Louis.Tél. 03 89 69 16 68. Web : www.csc-saint-louis.fr.

Le Centre Socioculturel fête ses 40 ans à Saint-Louis

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RÉGION Mercredi 5 octobre 2011 30

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RÉGION Mercredi 5 octobre 2011 31

Thomas Neff est responsable del’antenne Unis-Cité à Strasbourg.Comment est née l’associationUnis-Cité ?

Unis-Cité est née en février 1994de la rencontre de Lisbeth She-pherd, une Américaine de 23ans diplômée de Yale University,et de Marie Trellu, Julie Chenotet Anne-Claire Pache, étudian-tes à l’Essec. Grâce à l’obtentiond’une bourse, Lisbeth Shepherddécide de se consacrer au lance-ment d’un projet entrepreneu-rial dans le secteur social. Sonidée est de tester l´intérêt dedévelopper en France le conceptde service civique tel qu’Ameri-cops, le service civique améri-cain. C’est de ce principe qu’estnée Unis-Cité, la première asso-ciation de France proposant ceservice à de jeunes volontaires.

Quels sont les principes fonda-mentaux du service civique ?

Le service civique, c´est, pourtous les jeunes de 16 à 25 ans, lapossibilité de vivre une expé-rience formatrice et valorisante,en s’engageant sur une périodede six à douze mois, pour l’ac-complissement d’une missiond’intérêt général reconnue prio-ritaire pour la nation. La duréehebdomadaire consacrée à cet-te mission est de 24 heures.

Quelles sont les missions duservice civique ainsi que cellesd’Unis-Cité Strasbourg ?

Les missions doivent être d’inté-rêt général. Elles sont élaboréesselon cinq domaines princi-paux : la solidarité auprès despersonnes âgées, la sensibilisa-tion des familles à l’environne-ment et au développementdurable, la pratique du sportdans les quartiers, la lutte con-tre les discriminations et la luttecontre l’exclusion.

Unis-Cité Strasbourg se chargede deux types de missions (25jours minimum) : des missionsponctuelles occupant les volon-taires de trois à cinq jours parsemaine et des missions s’éta-lant sur toute la durée du servi-ce civique d’une à trois journéespar semaine. Une premièreéquipe travaillant à la média-thèque promeut la culture parl’animation, une seconde se fo-calise sur le projet « Mediater-re » (Unis-Cité et ses volontairesse mobilisent afin d’amenerl’écologie dans les quartiers).

Il existe donc plusieurs typesde missions pour les volontai-res ?

Les volontaires peuvent réaliserdes missions du type chantiersportées sur la rénovation, la col-lecte, le tri, etc. Les animations

se basent sur des activités, desjeux, de la prévention, des ac-compagnements socio-éduca-tifs. Unis-Cité porte égalementun grand intérêt à la sensibilisa-tion des jeunes volontaires etdes familles à des causes pour lasolidarité, l’environnement, etla citoyenneté. Enfin, les volon-taires sont chargés de l’organi-sation d’événements solidaires,culturels, conviviaux, sportifs,etc. Chaque équipe est accom-pagnée par un coordinateur lesguidant dans leur engagement,ainsi que par un responsable dechaque structure où ils inter-viennent. Unis-Cité Strasbourgdispose de trois coordinateurs,ainsi que d’un responsable d’an-tenne (moi-même).

Y a-t-il une rémunération ?

Le volontaire reçoit une indem-nité mensuelle de 440 € nets,financée par l’État, un montantde 100 € versé par la structured´accueil (en nature ou en espè-ces et correspondant aux fraisde transports ou de nourriture)ainsi qu’une indemnité complé-mentaire de 100 € versée parl´État sur critères sociaux (cettemesure concerne les jeunes bé-néficiaires ou appartenant à unfoyer bénéficiaire du RSA, outitulaires d´une bourse).

Par ailleurs, l’État prend encharge l’intégralité du coût de laprotection sociale du volontaire(377 €), ainsi que le versementd’une fraction complémentairede la cotisation retraite afin depermettre la validation de l’en-

semble de la période de service.

Comment peut-on s’inscrire auservice civique ?

Unis-Cité recrute ses volontairesselon un processus bien précis.Dans un premier temps, chaquepersonne intéressée se doitd’assister à une séance d’infor-mation collective présentantl’association ainsi que le cadredu service civique et ses mis-sions. Dans un second temps,chaque candidat disposera d’undossier de candidature qu’il de-vra compléter et nous ramener.Après examen des dossiers, tousles candidats seront convoquéspour un entretien individuel,donnant lieu par la suite à unecommission de sélection : Unis-Cité ne recrute pas sur les com-pétences du jeune, ni sur sonCV, mais sur sa motivation. Ledevoir de diversité joue un rôlemajeur dans ce processus derecrutement afin de créer uneunité parmi les jeunes, qu’ilsaient un diplôme ou non, qu’ilsviennent des quartiers, du cen-tre-ville ou de la campagne.

Combien de jeunes effectuentun service civique cette an-née ?

Plus de 1400 jeunes ont effectuéleur service civique en 2010-2011 en France. Unis-Cité a sé-lectionné 46 jeunes sur 120 dos-s iers à Strasbourg, 24 àMulhouse.

Propos recueillispar Alexandre Debray,

Morgane Noëlet Claire Ravinasaga

Des jeunes engagésvia le service civique

Thomas Neff est responsable de l’antenne Unis-Cité à Strasbourg.Photo J1J

Justine Debray, 21 ans, a faitson service civique grâce àl’organisme Unis-Cité àStrasbourg, d’octobre 2010 àjuin 2011.À travers la mission locale,elle a suivi un stage pourconstruire un projet profes-sionnel. « L’un des coordina-teurs d’équipe est venu présenterle service civique et ça m’a toutde suite plu et intéressée », ex-plique-t-elle. Du coup, elle adécidé de faire son servicecivique, « afin de donner dutemps à des personnes qui enont besoin ». « Je pense que c’estimportant. De plus, comme ilne faut aucun diplôme spécifi-que, le service civique ouvre desportes et propose une expérienceprofessionnelle, que tu aies leniveau bac -5 ou bac +5. »

Sensibilisationaux éco-gestesJustine faisait partie d’un pro-jet national appelé « Media-terre ». Avec sept autresjeunes, elle avait pour mis-sion de recruter des person-nes dans le quartier deCronenbourg à Strasbourg,afin de les former à des éco-gestes sur le thème de l’eau,de l’énergie, de la consom-mation responsable et desdéchets. « Notre objectif princi-pal était d’informer les familleset de réduire leurs facturesd’électricité, par exemple. »

En parallèle, elle a suivi uneformation sur le compostage.En collaboration avec le servi-ce environnement de laCommunauté urbaine deStrasbourg, elle s’est renduesur différents sites où les per-sonnes habitant à proximitéont la possibilité de déposerleurs déchets verts. Avec sescamarades, elle tenait unstand de sensibilisation aucompostage.« Le service civique m’a avanttout apporté une expérienceprofessionnelle concernant, parexemple, le travail en équipe, ceque je ne connaissais pas avant,souligne Justine. Il m’a égale-ment permis de prendre con-fiance en moi, maintenant celane me fait plus peur de parlerdevant un groupe de personnes.Le service civique reste avanttout une expérience humaine-ment enrichissante ; nousétions une soixantaine, tous dif-férents, mais tous complémen-taires. »

Alexandre Debray, MorganeNoël et Claire Ravinasaga

« Expérience enrichissante »

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