d’activitésaecespoir.e-monsite.com/medias/files/rapport-d-activite-2019.pdf · sommes fiers den présenter aujourdhui quelques résultats. La responsabilité parentale a été

1

2019

Rapport

d’activités

Association ARC-EN-CIEL

Informations pratiques :

Association Arc-en-ciel

Centres d’accueil Arc-en-ciel et Espoir

BP 92 Vallée Sainte Marie, Libreville, Gabon.

Tel : +241 077 48 06 76 – + 241 011 76 48 00

Email : [email protected]

Site internet : http://aecespoir.e-monsite.com

www.facebook.com/arcencieletespoir

Compte bancaire Ecobank : GA2140024000020140044530136

1

http://www.facebook.com/arcencieletespoir

Edito L’association Arc-en-ciel a le plaisir de vous présenter son rapport

d’activité pour l’année 2019.

Que de travail abattu cette année encore ! Une continuité et

un développement de notre action qui nous permet d’agir un

peu plus et un peu mieux chaque jour pour la protection des

enfants au Gabon. Que ce soit dans l’accueil et

l’accompagnement de qualité pour favoriser la mise sous

protection et la réinsertion des enfants en difficulté ; que ce

soit dans le travail de réseau et de plaidoyer ; que ce soit dans

la structuration de l’association, nous ne cessons de nous

interroger et nous adapter pour répondre aux besoins. Et nous

sommes fiers d’en présenter aujourd’hui quelques résultats.

La responsabilité parentale a été le thème central qui a guidé

nos activités durant cette année. Trop souvent nous sommes

confrontés à des enfants dont les parents ont abandonné leur

éducation. Nous avons constaté ce même phénomène dans plusieurs

villes du pays grâce aux travaux que nous avons réalisé avec la société civile, nous donnant

alors comme priorités commune l’évolution des enfants. La responsabilité parentale n’est pas

une option mais une obligation. Grâce à la collaboration de différentes associations, des

milliers de personnes ont été sensibilisées sur ce sujet ainsi que des institutions étatiques et des

membres du gouvernement pour mener des actions fortes dans ce sens.

Pour l’année 2020, notre fil conducteur sera « Tout par amour, Rien par force ». Il s’agit surtout

de faire comprendre que la violence ne marche pas. L’augmentation de la violence juvénile

en est le témoin principal. Mais il ne suffit pas d’interdire la violence. Notre approche consiste

principalement à en proposer des alternatives. « Aimer » ce n’est pas « laisser-faire », au

contraire, « aimer » demande beaucoup d’investissement pour encadrer les enfants et les

orienter dans leur développement et, in fine, le développement de la société.

Pour 2019 au Gabon, nous nous réjouissons surtout de l’adoption du code de l’enfant et de la

condamnation d’un trafiquant d’enfant. Deux grandes avancées nationales importantes.

Toutefois, beaucoup de travail reste à faire. Et également asseoir ces victoires. C’est-à-dire

que la condamnation de la trafiquante doit faire jurisprudence et être appliquée pour tous les

trafiquants. Le code de l’enfant doit être rendu accessible et mis en application. En plus de

cela, il devient urgent de développer des politiques publiques favorisant le développement

de la jeunesse de manière générale, en impliquant la société civile, comme partenaire, et la

considérant comme telle.

La société a la jeunesse qu’elle mérite !

Guidons les pas de nos enfants !

2

L'association ARC-EN-CIEL

QUI SOMMES-NOUS ? L’association Arc-En-Ciel est une association de droit gabonais qui œuvre pour la protection des enfants

au Gabon depuis plus de 20 ans.

La Congrégation des Sœurs Carmélites de la Charité Vedruna qui dirige les actions travaille

aussi dans 25 autres pays sur 4 continents (Amérique, Europe, Asie, Afrique). En Afrique, elle est

présente dans 4 pays : Togo, Gabon, Guinée Equatoriale et République Démocratique du

Congo.

NOTRE PHILOSOPHIE Au Gabon, de nombreuses menaces

pèsent sur les enfants. Cela fait plusieurs

années que les phénomènes sont

grandissants et se vulgarisent :

La violence sous toutes ses formes ;

La vie et l’exploitation dans la rue.

La traite des enfants et l’exploitation

au travail.

La délinquance juvénile.

L’Association Arc-En-Ciel agit pour la

protection des mineurs victimes de ces

phénomènes en venant en appui aux

parents et à l’Etat Gabonais.

Conscients que la protection des enfants

nous concerne tous, notre souhait ardent

est d’impliquer l’ensemble de la société

gabonaise. Nous sommes en effet

convaincus que c’est en œuvrant

ensemble que nous pourrons agir

efficacement pour l’intérêt supérieur,

l’épanouissement et le bien-être des

enfants.

NOS MISSIONS Notre association met en place un système

de protection des droits fondamentaux de

l’enfant vulnérable au Gabon à travers des

actions concrètes pour l’éradication de

toutes formes de violences faites aux

enfants.

Nous visons d’une part l’accueil, la prise en

charge et la (ré) insertion des enfants en

situation de vulnérabilité et d’autre part la

promotion de la protection des enfants au

Gabon.

Elle contribue, en outre,

à améliorer le statut et

les perspectives

d’avenir des mineurs à

risque ou victimes de

violences, des pires

formes de travail ou en

conflit avec la loi.

3

NOS ACTIONS 1. Accueil et accompagnement des enfants vivant dans la rue, victimes de trafic, de

toutes sortes de violences ou en conflit avec la loi, en leur offrant un accueil, une prise

en charge avec ou sans hébergement, grâce à deux centres d’accueil, avec

l’encadrement d’une équipe pluridisciplinaire professionnelle. Un travail

complémentaire favorisant leur (ré) insertion sociale, familiale, scolaire et/ou

professionnelle.

2. Travail communautaire de sensibilisation sur la protection des enfants grâce au travail

de rue, au programme de protection des enfants dans les écoles ainsi que les

sensibilisations ponctuelles en fonction des besoins, demandes et moyens disponibles.

3. Formation de l’équipe pluridisciplinaire et des acteurs de la protection de l’enfant pour

une meilleure action.

4. Travail de réseau et plaidoyer pour un meilleur impact pour la protection des enfants.

NOTRE PUBLIC CIBLE

Dans toutes les sociétés, l’enfance est une période de fragilité, où

chacun a besoin d’être encadré, éduqué et protégé par les adultes.

Malheureusement, pour ceux qui ne s’y sentent pas suffisamment

protégés, cette période peut être synonyme de frustrations, de

négligences, de rejets, de violences, de peurs et de carences tant

affectives qu’éducatives aux multiples conséquences individuelles

et sociétales.

Parmi eux, se trouvent des enfants1 qui, pour de multiples raisons,

ont élu domicile dans la rue, sont victimes de traite, de

maltraitance, d’exploitation sexuelle, sont en conflit avec la loi ou ont

subi toutes sortes de violences. En 2013, une étude lancée par le

Ministère des Affaires Sociales et l’UNICEF, avec notre participation, avait ainsi recensé 568

enfants dans les rues de Libreville. Un chiffre que l’on sait toutefois en dessous de la

réalité. De plus 77% des enfants sont reconnus comme victimes de violences au Gabon 2

Pour eux, le foyer familial n’est plus un cocon de sécurité mais un lieu de crise, d’angoisses, et

de ce fait, ils se retrouvent en rupture avec leur famille, l'école et parfois la société.

Préoccupée par l’avenir de ces enfants, l’Association Arc-en-ciel tente par ses actions de

donner une réponse à leurs besoins.

Nous accompagnons principalement les enfants qui, selon « l’échelle de vulnérabilité des

enfants au Gabon3 » sont évalués dans les catégories Haute et Moyenne.

Nous les aidons sans discrimination, sans distinction de nationalité, d’ethnie ou de religion.

Grâce à nos deux centres d’accueil et à une équipe pluridisciplinaire, nous sommes en

capacité de recevoir nos cibles dans les meilleures conditions.

Enfin, l’autre enjeu pour l’État gabonais est que sa jeunesse (moins de 18 ans), qui représente

40.5% de la population grandisse dans un cadre où ses droits sont appliqués, conformément

au cadre légal mis en place. C’est pourquoi, et surtout cette année, nous avons mené un

large travail rassemblant la société civile afin de faire des propositions d’actions nationales

pour le développement de la jeunesse.

1 Selon la Charte africaine des droits et du bien-être des enfants, un enfant est définit comme : « Tout être humain âgé de moins de 18 ans » 2 Etude de l’observatoire national des droits de l’enfant sur les violences en 2011. 3 Échelle de vulnérabilité des enfants au Gabon, pour le ministère de la famille en 2011. 4

LE CADRE JURIDIQUE DE NOS ACTIONS Nos actions s’inscrivent dans le cadre légal des conventions internationales ratifiées par l’Etat

Gabonais et des normes nationales relatives aux droits des enfants suivantes :

1. La Convention relative aux droits de l’enfant

adoptée par l’Assemblée Générale des

Nations Unies le 20 novembre 1989. Et

ratifiée par le Gabon le 09 février 1994

2. La charte africaine des droits et du

bien-être de l’enfant, Adoptée par

l’O.U.A le 01 juillet 1990 et acceptée

par le Gabon le 18 mai 2007

3. Protocole additionnel à la

Convention des Nations Unies contre

la Criminalité Transnationale

organisée visant à prévenir, réprimer

et punir la Traite des Personnes, en

particulier des Femmes et Enfants en

2000.

4. Le 3ème protocole facultatif à la

Convention relative aux Droits des Enfants,

adoptée le 19 décembre 2011 par

l’Assemblée générale des Nations Unies.

Celui-ci établit une procédure de plainte

individuelle en cas de violations des droits

de l’enfant.

5. Protocole facultatif concernant la

vente d’enfants, la prostitution des

enfants, et la pornographie mettant

en scène les enfants du 12 février

2002

6. Les lois en vigueur au Gabon :

Loi n° 12/93 du 23 août 1993

autorisant la ratification de la

convention des Nations-Unies

relative aux droits de l’enfant

(CDE) ;

Loi n° 001/2000 du 18 août 2000

définissant certaines mesures générales de protection sanitaire et sociale de la femme, de

la mère et de l’enfant ;

Loi n° 21/2011 en son article 108 interdisant la violence institutionnelle dans les écoles

gabonaises.

Loi n° 9/2004 du 21 septembre 2004 relative à la prévention et à la lutte contre la traite des

enfants en République Gabonaise ;

Loi n° 003 /2018 du 08 février 2019 portant code de l’enfant en république Gabonaise ;

Loi n° 37-1998 portant code de la nationalité

7. Les décrets :

Décret n° 000873/PR/MFPF du 17 novembre 2006 portant création, attribution, organisation

et fonctionnement de l’Observatoire National des Droits de l’Enfant ;

Décret n° 019/PR/MEAS du 22 mai 2012 portant sur la mise en place d’une Matrice des

indicateurs de protection de l’enfant.

Décret n° 00003/PR/MTEFP du 8 janvier 2002 relatif à la lutte contre le travail des mineurs.

Les dates importantes de l’association

1994 Lancement des actions en milieu ouvert

1996 Création du projet Arc-en-ciel en milieu ouvert

1998 Création du centre Arc-en-ciel : Prise en charge

complète, avec hébergement, des garçons vivant

dans les rues de Libreville

2000 Création du centre Espoir pour la prise en charge,

avec hébergement, des filles victimes de traite

2008

Début des activités avec les mineurs et les femmes

en conflit avec la loi à la Prison Centrale de

Libreville. Réfection des centres et signature du

partenariat avec l’UNICEF

2009 Prise en charge des filles victimes de la traite mais

aussi celles en difficultés sociales au centre Espoir

2010 Naissance de l’Association Arc-en-ciel.

2011 Signature du partenariat avec la Fondation SBO

2012

Obtention du prix « Leadership and Dedication to

the Advancement of Women in Gabon

Signature de la convention avec le Ministère des

Affaires Sociales

2015

Présentation du premier rapport alternatif des

associations de protection à l’enfance aux Nations

Unies

Accord de cofinancement de nos projets avec

l’Union Européenne et Manos Unidas (Espagne)

2016 Signature de l’accord de partenariat avec la

Diputacio Barcelona (Espagne)

2017 Obtention officielle d’un terrain pour le

développement des actions de l’association et

visite du couple présidentiel au centre Arc-en-ciel

2018 Signature du partenariat avec l’UNICEF

reconnaissant Arc-en-ciel comme acteur

d’urgence

5

LES EVENEMENTS MAJEURS EN 2019

L’année 2019 a été marquée par plusieurs grands événements :

- L’obtention du titre foncier pour la

création du « village d’Arc-en-ciel »

Les besoins pour les enfants sont grands,

l’association Arc-en-ciel doit s’agrandir et

faire face aux défis pour l’avenir. Un rêve

qui deviendra bientôt une réalité grâce à

l’obtention du titre foncier du terrain à

Akanda. C’est en 2013 que la Première

Dame faisait don d’un terrain à Arc-en-ciel,

espace destiné à l’intérêt publique. Grâce

à l’obtention du titre foncier en 2019, nous

pourrons débuter les travaux du « Village

d’Arc-en-ciel » prochainement. En effet, il

permettra d’accueillir plus d’enfants, d’avoir

une alternative à la prison, de proposer un

ensemble d’activités formatives, récréatives

et spirituelles pour développer le potentiel

des enfants. Une nécessité également pour

la survie de l’association en mettant en

place une économie sociale.

- La condamnation du trafiquant d’une

fille victime de traite

Pour la première fois au Gabon, un

trafiquant d’enfant a été condamné. La

victime est une fille qui a été hébergée au

centre et que nous avons accompagnée

dans ces démarches juridiques. Souvent

inculpés, parfois mis sous mandat de

dépôts, les trafiquants des enfants et leurs

complices n’étaient jamais condamnés par

le jugement. Le 29 mars 2019, pour la

première fois au Gabon, la condamnation

est tombée. La peine est de 10 ans de

prison, interdiction de séjour sur le territoire

gabonais pour 10 ans et 2.000.000

d’amende à payer à la victime en guise de

dommage et intérêt. Une victoire toutefois

fragile car l’enfant n’a toujours pas

bénéficier de cet argent. Pire, le dossier est

en Cour de cassation. Si la condamnation

est levée, alors tous les efforts n’auront servi

à rien. Si la décision est maintenue, alors la

victoire pourra être effective car elle fera

jurisprudence, ce qui permettrait la

condamnation de nombreux autres

trafiquants et, de facto, une diminution du

phénomène de la traite d’enfants.

- Création de la formation «

Abandonnons la violence pour la

bienveillance »

Pour diminuer la violence, il faut d’abord

prendre conscience des violences que nous

pratiquons au quotidien sous toutes ses

Evénement

L’obtention du titre foncier pour la création du

« village d’Arc-en-ciel »

La condamnation du trafiquant d’une fille victime de

traite par la justice gabonaise

Création de la formation « Abandonnons la violence

pour la bienveillance »

Mise en place du Programme basé sur les valeurs

humaines dans les centres Arc-en-ciel et Espoir

Elaboration des « Propositions d’actions nationales

pour la protection des enfants »

Mise en place d’une formation en couture

6

formes ; mener une réflexion sur ce que

nous souhaitons à la place, notamment la

bienveillance et la compassion ; et enfin

mettre en pratique ces deux valeurs auprès

des enfants autant dans nos familles que

dans nos pratiques professionnelles.

C’est pourquoi Arc-en-ciel a élaboré et

dispensé une formation de deux jours sur la

protection de l’enfant : « Abandonnons la

violence pour la bienveillance :

l’accompagnement des enfants en

difficulté ». Cette formation, bien plus que

d’apporter des techniques, amène chacun

d’entre nous à être attentif et à agir devant

les problèmes que les enfants rencontrent.

La méthodologie se veut participative, avec

l’utilisation de diverses techniques pour une

meilleure intégration des propos. Un manuel

en support est distribué à chaque

participant.

Cette formation a été dispensée à Libreville

pour 86 participants et à Mouila pour 36

participants. En 2020, elle le sera également

à Port-Gentil et Franceville, voir dans

d’autres villes selon les opportunités.

- Mise en place du Programme basé

sur les valeurs humaines

Faisant suite aux travaux de 2018, les valeurs

humaines et la spiritualité font partie

intégrante de notre accompagnement des

enfants en difficulté, non pas comme une

nouvelle discipline mais comme le ciment

de toutes nos pratiques. Il s’agit surtout de

mettre les valeurs au centre de nos actions,

et de soutenir les enfants dans leur

spiritualité. Cela se concrétise, par exemple,

par une valeur thématique chaque

semaine développée dans les activités des

centres.

- Elaboration des « Propositions

d’actions nationales pour la

protection des enfants »

Durant deux ans, l’association Arc-en-ciel a

rassemblé une trentaine d’associations et

une quarantaine de citoyens engagés pour

la protection des enfants dans plusieurs villes

du pays (Libreville, Port-Gentil, Franceville,

Oyem, Mouila), afin d’établir des

propositions concrètes d’actions pour

favoriser la protection et le développement

des enfants au Gabon. Un outil de travail

pour agir en synergie avec la société civile,

les institutions étatiques et internationales.

- Mise en place d’une formation en

couture

Etant donné la difficulté à scolariser les

enfants victimes de traite et leurs besoins

d’acquérir des compétences pour préparer

leur retour au pays, nous avons décidé de

mettre en place une formation en couture

au sein du centre Espoir qui se déroule sur

toute l’année scolaire grâce à une

formatrice couturière. Cela permettra qu’à

leur retour au pays, elles puissent en faire

une activité génératrice de revenu.

Perspectives

- Développement du projet « Village Arc-en-ciel » pour assurer la survie de l’association

et proposer des mesures d’accompagnements innovantes et cohérentes, notamment

pour les mineurs en conflit avec la loi.

- Présentation des « Propositions d’Actions Nationales pour la Protection des Enfants » aux

plus hautes institutions étatiques et internationales pour renforcer le dialogue avec la

société civile sur ce sujet.

- L’intégration d’Arc-en-ciel dans le RESPEG, Réseau National pour la Promotion des

Droits de l’Enfant au Gabon

- Transfert des filles et des garçons entre Arc-en-ciel et Espoir afin d’augmenter le

nombre de place pour les filles. 7

NOTRE EQUIPE

L’association fonctionne et met en œuvre ses projets

grâce à :

UNE EQUIPE PLURIDISCIPLINAIRE

L’équipe professionnelle est composée de 33 personnes

: 3 personnes à la direction, 1 comptable permanent

(supervisé par une bénévole), 1 aide comptable, 7

agents sociaux (dont 5 mis à disposition par l’Etat

Gabonais), 12 éducateurs/ éducatrices (dont 1 à Franceville, 1 mis à disposition par l’Etat et 1

par la coopération japonaise), 2 psychologues, 1 infirmière, 2 juristes et aide administratif, 1

cuisinière, 1 gardien ainsi que 3 enseignants (prison centrale de Libreville). Ce personnel assure

une permanence 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 pour l’accueil des enfants en difficulté. La

présence de stagiaires et volontaires nationaux et internationaux renforce l’équipe, surtout au

niveau éducatif et social.

UNE EQUIPE DE BENEVOLES

Coordonnés par Mme Laurence MEGARD, les bénévoles nous soutiennent, au quotidien, dans

les activités éducatives et sociales, ainsi que dans la recherche de financement et la gestion

de situations parfois complexes avec certains enfants. Nous avons eu 13 bénévoles en 2019.

UN TRAVAIL PLURIDISCIPLINAIRE

L’Etre humain est complexe, c’est pourquoi, il est nécessaire de pouvoir unir les compétences

de plusieurs spécialités pour assurer une prise en charge de qualité et globale pour ces

enfants victimes de toutes sortes de violences. Dans nos démarches, nous travaillons donc en

complémentarité, dans une approche systémique. Nous nous efforçons de multiplier les

moments de communication et d’approfondissement en commun. Pour les centres Arc-en-

ciel et Espoir, nous avons adopté un système de référence qui implique qu’un éducateur et un

assistant social soient les référents de l’enfant (lien avec la famille, détenteur de l’histoire de

l’enfant,…), ce qui permet une mise en confiance et un accompagnement plus prometteur.

Nous avons un système d’organisation et de communication qui soutient les services dans le

travail d’équipe et favorise l’accompagnement des enfants accueillis :

Type

Fréquence Participants Description

Briefing Quatre fois par semaine

de 8h45 à 9h00

Toutes les personnes

présentes dans les

centres

Passage des informations

quotidiennes

Réunion de

coordination

Une fois par semaine, le

lundi

Les membres de la

coordination

Travail sur l’organisation des

centres et des programmes.

Réunion de

service

Une fois par semaine Séparément : Service

Social, Educatif,

Juridique,

psychologique et la

direction

Travail sur les l’organisation du

travail au sein des différents

services

Réunion des

référents

Une fois par mois par

binôme, soit un total de

4 réunions par mois, le

mardi

Le binôme référent :

un éducateur et un

assistant social.

Deux membres de la

coordination

Approfondissement de

l’accompagnement des enfants.

Préparation des études de cas.

8

Réunion

pluridisciplinaire

Deux fois par mois,

vendredi matin

L’équipe

pluridisciplinaire au

complet

Travail sur différentes thématiques,

points sur les enfants et études de

cas

Renforcement de

capacité

Deux fois par mois,

vendredi matin

L’équipe

pluridisciplinaire au

complet

Favoriser une dynamique

d’acquisition de compétences,

d’amélioration et d’investissement

dans le travail réalisé avec les

enfants.

Cette année, l’équipe a fait preuve d’autonomie et professionnalisme notamment grâce à la

responsabilisation de la coordination. Nous soulignons le travail effectué pour la réalisation des

statistiques.

UNE LOGIQUE DE REFLEXION ET DE FORMATION

PERMANENTE

En 2019, la participation à de nombreux

ateliers, formations, réunions et rencontres

avec d’autres institutions ont permis de

renforcer les capacités de notre équipe et

faire évoluer nos stratégies et approches

d’intervention de manière adaptative,

toujours dans le souci d’une meilleure

efficacité dans nos actions. Cette année le thème central était porté sur la responsabilité

parentale et le processus de réinsertion des enfants.

L’équipe pluridisciplinaire a participé à 26 activités de formation et renforcement de

capacité.

11 séances de renforcement de capacité ont été organisées par l’association Arc-en-ciel, elle-

même, sur les thèmes suivants : la réinsertion des enfants en difficulté, Comment faire une étude

de cas, La Synergie au Travail, La communication Positive, La Communication non-violente,

Repères sur les conditions de réinsertion des enfants en difficultés, visites institutionnelles au Centre

pré-scolaire de Likouala et au CAPEDS, l’Estime de soi, Outil de communication : le briefing, Le

travail avec les victimes de trafic avec l’OIM, la procédure d’accueil.

2 Formations de 2 jours sur la Protection de l’enfant : abandonnons la violence pour la

bienveillance, créée et dispensée par la formation Arc-en-ciel

11 Formations extérieures (participation individuelle ou collective) : Atelier d’Appui et

Renforcement des acteurs locaux sur la traite de personnes (4 jours), Utilisation des normes du

manuel de prise en charge des orphelins et autres enfants vulnérables, Evaluation formative des

stratégies et approches mise en œuvre pour construire un système de protection de l’enfant au

Gabon, Lancement de la collecte de données attraite à la protection des enfants au Gabon,

Validation des données indicateurs de protection de l’enfant, La validation des procédures

opérationnelles standards pour la prévention et la réponse aux violences basées sur le genre au

Gabon (2 jours), Jeunes immigration sociale : signe de malaise.

En 2020, nous proposerons la Formation sur la Bienveillance dans plusieurs villes du Gabon, et

espérons être sollicités pour la promouvoir auprès de nombreux acteurs de la protection de

l’enfant

9

QUELQUES CHIFFRES POUR 2019

En 2019

Nombre Informations complémentaires

Repas servis à

midi 9.281

Ici sont comptabilisés uniquement les repas du midi.

Ceux du matin et du soir ne figurent pas dans ce chiffre.

Colis alimentaires

distribués 445

47 pour les enfants que nous accompagnons en

externe et les familles en grande nécessité sous forme

de colis d’urgence.

398 pour les mineurs et femmes à la prison centrale de

Libreville.

Enfants

accompagnés

par l’association

Arc-en-ciel

307

67 hébergés : 38 garçons et 29 filles

59 en externe : 26 garçons et 33 filles

Prison de Libreville : 138 mineurs : 132 garçons et 6 filles

Prison de Franceville : 43 mineurs : 43 garçons.

Enfants hébergés

dans les centres 67

38 garçons au centre Arc-en-ciel,

29 filles, dont 3 bébés

Enfants hébergés

et réinsérés en

famille

44

44 réinsertions concluantes sur 48 enfants.

Les autres départs : 1 renvoi, 2 fugues, 1 décès.

Enfants ayant

réussi l’année

scolaire ou de

formation

131

41 enfants internes et externes en alphabétisation,

primaire et secondaire.

84 garçons et 6 filles à la prison de Libreville et

Franceville.

Résultats de fin de cycle : formation professionnelle : 6,

CEP : 13 ; BEPC : 1 ; alphabétisation : 2

Personnes

sensibilisées à la

protection de

l’enfant

12.408

10217 commerçants et habitants dans les quartiers de

Libreville, 206 parents et enseignants dans les

sensibilisations dans les écoles, 604 élèves en Espagne,

678 adultes dans les centres, 691 enfants dans la rue et

12 enfants ont suivi le programme de sensibilisation dans

le centre.

11 enfants sont arrivés au centre grâce au travail de

rue.

Un nombre indéterminé d’auditeurs qui nous suivent sur

l’émission l’Univers des Ados à la radio Emergence.

Enfants soutenus

en logement 13

3 filles en autonomie

1 fille avec 2 enfants

1 femme avec 6 enfants

Dons reçus 498

Le nombre de dons reçus par les personnes qui sont

venues amener des dons alimentaires, vestimentaires ou

financiers dans le centre.

Visiteurs 678 Personnalités, associations, écoles, entreprises,

personnes privées

10

NOS AXES D’INTERVENTION Le centre Arc-en-ciel

Le centre Espoir

Les mineurs en conflit avec la loi

La sensibilisation et travail de rue

Le travail de réseau et de plaidoyer.

Les éléments importants en 2019

LE CENTRE ARC-EN-CIEL

ACCUEIL, PRISE EN CHARGE, ACCOMPAGNEMENT ET RE(INSERTION) DES GARÇONS LES PLUS VULNERABLES,

PARTICULIEREMENT VIVANT DANS LA RUE ET VICTIMES DE VIOLENCES DE 7 A 18 ANS. POSSIBILITE D’HEBERGEMENT

POUR LES ENFANTS DE 7 A 15 ANS AVEC UNE CAPACITE DE 30 PLACES.

ELEMENTS MARQUANTS EN 2019

Le centre Arc-en-ciel, suite aux difficultés rencontrées en 2018 par rapport aux échecs

scolaires, a mené des actions pour accompagner les enfants vers de meilleurs résultats. En

effet de 62% en 2018 nous sommes passés à 79% de réussite dont 86% pour les enfants internés.

DIFFICULTES EN 2019

Malgré les actions menées par rapport à la responsabilité parentale, force est de

constater que le manque d’implication des parents dans la réinsertion de leurs enfants

constitue encore un problème. En effet, malgré la préparation de l’enfant pour sa réinsertion

le manque d’encadrement et soutien des parents à la maison et au centre provoque à

moyen et long terme une démotivation et des rechutes des enfants réinsérés.

PERSPECTIVES 2020

Nous espérons bientôt pouvoir construire le nouveau centre Arc-en-ciel sur le terrain d’Arc-en-

ciel afin d’offrir un cadre de développement pour les enfants qui soit plus propice à leur

développement et pour les amener petit à petit à prendre conscience de l’environnement

qui les entoure et qui leur est bénéfique, tout en continuant à prôner les valeurs humaines et

gabonaises.

11

LE CENTRE ESPOIR ACCUEIL, PRISE EN CHARGE, ACCOMPAGNEMENT ET RE(INSERTION) DES FILLES LES PLUS VULNERABLES,

PARTICULIEREMENT VICTIMES DE TRAITE ET VICTIMES DE VIOLENCES DE 7 A 18 ANS. POSSIBILITE D’HEBERGEMENT POUR

LES ENFANTS DE 7 A 18 ANS AVEC UNE CAPACITE DE 10 PLACES.


Afin de garantir l’uniformisation des pratiques entre les garçons et les filles, nous avons

instauré une plus grande mixité grâce à la réalisation d’activités communes autant pour les

enfants que pour les professionnels. Beaucoup d’amélioration sont à noter quant à la qualité

de l’accompagnement et les comportements filles et des garçons.

Une jeune fille victime de traite enceinte a pu être accompagnée par le centre, avec

le soutien des bénévoles pour son accouchement.

Suite aux difficultés des filles victimes de traite pour leur scolarité ou formation et leur

retour au pays, nous avons initié une formation à la couture sur place, au centre Espoir, afin de

leur permettre de repartir au pays avec des capacités complémentaires pour les aider à

s’insérer dans la société.

Les filles ont acquis des compétences en agriculture grâce au potager dans leur jardin

grâce aux bénévoles.

DIFFICULTES EN 2019

La capacité d’accueil du centre est de 10 filles. Depuis plusieurs années, ce nombre est

largement dépassé pour la majorité du temps.

Le manque d’information concernant le retour au pays des filles victimes de traite. En effet,

nous sommes souvent sans nouvelles rassurantes pour ces filles.

PERSPECTIVES 2020

Etant donné la demande élevée depuis plusieurs années et au vu de l’urgence des situations

des enfants, les filles seront prochainement hébergées au centre Arc-en-ciel et les garçons à

Espoir, afin de permettre de passer d’une capacité d’accueil de 10 à 30 places pour les filles.

12

LE PROGRAMME D’ACCOMPAGNEMENT DES MINEURS EN CONFLIT

AVEC LA LOI

ACCOMPAGNEMENT SCOLAIRE, JURIDIQUE, PSYCHOLOGIQUE, EDUCATIF ET RE(INSERTION) DES MINEURS EN CONFIT

AVEC LA LOI DE 13 A 20 ANS INCARCERES DANS LES PRISON DE LIBREVILLE ET FRANCEVILLE.


Nous nous sommes réjouis cette année de l’implication du directeur de la prison qui a

permis d’entreprendre la construction d’une école pour la prison et le forage pour une

meilleure arrivée d’eau grâce à l’UNICEF, ce qui constitue de bonnes avancées pour la prison.

On a constaté de plus en plus de demandes spontanées des enfants pour les

accompagnements psychologique et juridique, ce qui montre qu’ils reconnaissent notre

travail. De plus en plus d’enfants émettent également le souhait de venir au centre après la

prison pour de meilleures perspectives d’avenir. Cependant, cet engouement est

généralement stoppé par les parents ou par l’entourage à la sortie.

Ce projet implique la collaboration de plusieurs acteurs : les enseignants, les

enseignants de l’Etat, psychologue, juriste, assistants sociaux, éducateurs, agent de la prison,

les juges. Au vu des résultats, cette collaboration est à valoriser car elle permet une meilleure

protection des enfants dans un milieu fermé.

DIFFICULTES EN 2019

Nous constatons, malheureusement, que de nombreux enfants inculpés ne sont

toujours pas jugés dans les délais réglementaires. Une situation qui persiste malgré nos

interventions dans ce sens.

Le manque de collaboration des parents, ce qui rend le travail de réinsertion très

complexe.

Une mixité de plus en plus importante des enfants en fonction de leurs délits et crimes,

ce qui entraine une contagion néfaste.

Le manque d’alternative à la prison pour les petits délits.

PERSPECTIVES 2020

Nous espérons débuter le chantier pour la construction d’un centre de rééducation

accueillant au moins une dizaine de jeunes en conflit avec la loi.

13

Nos résultats en 2019

1. Les Effectifs

En 2019 Nombre Informations complémentaires

Enfants

hébergés

dans les

centres

Total 67

Ces enfants ont pu trouver un lieu de protection

pour dormir et recevoir un accompagnement

approprié à leur situation

Garçons 38

Au 01 janvier 2019, 18 garçons étaient présents

et 12 au 31 décembre. Nous avons accueillis 20

nouveaux enfants et avons eu 26 départs.

Nous avons accueillis 1 bébé, qui est l’enfant

d’une fille hébergée victime de traite.

Filles 29

Au 01 janvier 2019, 13 filles étaient présentes et

7 au 31 décembre 2019. Nous avons accueilli

16 nouveaux enfants et avons eu 22 départs.

Nous avons accueillis 2 bébé, qui étaient les

enfants de deux filles hébergées victime de

traite.

Enfants

accompagnés

en externe

Total 59

Ces enfants en famille ou en autonomie ont pu

bénéficier d’un accompagnement de notre

équipe pluridisciplinaire pour favoriser leur

insertion dans la société. Soulignons que les

accompagnements se font quand un projet est

défini avec l’enfant et qu’il s’est présenté

plusieurs fois au centre.

Garçons 26

Au 01 janvier 2019, 21 garçons étaient

accompagnés par le centre et 15 au 31

décembre 2019. Nous avons eu 11 fins de suivi

et 5 nouveaux suivis.

Filles 33

Au 01 janvier 2019, 30 filles étaient

accompagnées par le centre et 12 au 31

décembre 2019. Nous avons eu 21 fins de suivi

et 3 nouveaux suivis.

Enfants

accompagnés

à la prison

Total 181

175 mineurs incarcérés ont pu être sortis de leur

exclusion et ont bénéficié d’un

accompagnement

Libreville 138

132 mineurs incarcérés et 6 filles ont reçu un

accompagnement pluridisciplinaire

4 enfants sont arrivés au centre Arc-en-ciel pour

un accompagnement post incarcération

Franceville 43

43 mineurs de Franceville reçoivent un

accompagnement scolaire, éducatif et, pour

certains, social pour leur réinsertion.

Enfants

accompagnés

par l’association

Arc-en-ciel

Total 307

Ces enfants en difficulté ont bénéficié d’une

protection et d’une mise en application de

leurs droits pour assurer leur développement et

bien-être.

14

a. Les enfants hébergés dans les centres

En 2019, voici les informations relatives aux enfants internés dans les centres :

- Typologie des causes d’arrivée des enfants hébergés

La majorité des enfants hébergés sont des enfants victimes de maltraitance familiale (34%), de

traite (18%), enfant de la rue (15%) ou dans la rue (9%). Il est à noter que plusieurs filles victime

de traite sont également victimes d’abus sexuel.

34%

18% 15%

13%

9%

8%

3%

Répartition des causes d'arrivée des enfants

MaltraitancefamilialeEnfant victime detraiteEnfant de la rue

Enfant dans la rue

Détresse sociale

Enfant Victimed'abus sexuelEnfant de merevictime de traite

42%

24%

24%

5% 2%

3%

Répartition cause d'arrivée des garçons

Maltraitancefamiliale

Enfant de la rue

Enfant dans larue

Enfant victimede traite

Détresse sociale

Enfant de merevictime de traite

Cause d’arrivée Nombre

Enfant victime de

maltraitance/violence

familiale

23

Enfant victime de traite 12

Enfant de la rue 10

Enfant dans la rue 9

Enfant en détresse sociale 6

Enfant victime d’abus

sexuel 5

Enfants de mère victimes

de traite 2

Mariage forcé 0

TOTAL 67

35%

24%

17%

17%

4% 3%

Répartition cause d'arrivée des filles

Enfant victimede traite

Maltraitancefamiliale

Enfant Victimed'abus sexuel

Détresse sociale

Enfant de merevictime de traite

Enfant de la rue

15

- Nationalité

La majorité des enfants accueillis dans les centres sont gabonais et 89% des garçons sont

gabonais. Les filles victimes de traite et venant d’Afrique de l’Ouest sont, comme chaque

année, bien représentées.

Nationalités Nombre d’enfants

Garçons Filles Total

Gabon 34 13 47

Gabon -

France 0 2 2

Congo Brazza 0 2 2

centre –

Afrique 1 0 1

Togo 1 5 6

Bénin 0 7 7

Nigérien 1 0 1

Ghana 1 0 1

Total 38 29 67

- Age

La moyenne d’âge est de 13 ans. Toutefois si on enlève, les bébés, qui ne sont normalement

pas notre cible, la moyenne d’âge passe à 14 ans.

- La situation familiale à l’arrivée

A leur d’arrivée aux centres, les situations familiales qu’ils ont laissé sont les suivantes :

Situation Nombre d’enfants


Famille avec les

deux parents 11 4 15

Famille élargie 8 4 12

Famille

monoparentale 12 8 20

Famille

recomposée 6 2 8

Parent au pays 1 10 11

Inconnu 0 1 1

Total 38 29 67

73%

5%

22%

Répartition des Nationalités des enfants hébergés

Gabon

Afrique centrale

Afrique del'Ouest

16%

22%

18%

30%

12%

2%

Répartition situation familiale de l'enfant à l'arrivée

Famille au pays

Famille avec lesdeux parents

Famille elargie

Famillemonoparentale

Famillerecomposée

Inconu

16

- La durée des séjours

Les enfants qui ont été hébergé dans les centres et qui sont sortis en 2019, ont effectué un

séjour d’en moyenne 416 jours, soit environ 14 mois, sans compter les court séjours (moins de 1

mois)

La moyenne des séjours est de 545 jours (environ 18 mois) pour les garçons et 278 jours

(environ 9 mois) pour les filles. Cela s’explique de par la différence des profiles entre les

garçons et les filles.

Nous avons eu 15 courts séjours, c’est-à-dire qui ont été hébergés moins d’un mois. Ceux-ci

n’ont pas été comptabilisés dans la durée moyenne.

Pour les courts séjours il s’agissait de 10 enfants mis sous protection pour enquête judiciaire

durant une semaine, 1 sortant de prison ; 2 profiles de rue qui ont fugué et 2 cas spécifiques.

Malheureusement, nous comptons également le décès du nouveau-né, à 3 mois, d’une fille

hébergée, victime de traite.

b. Les enfants accompagnés par les centres en externe

- Catégorie d’externe

Les enfants accompagnés par le centre en externe sont de deux catégorie : soit ce sont des

enfants qui n’ont jamais séjourné au centre car le milieu familial est acceptable ou parce que

l’enfant a plus de 15 ans lors de la demande ; soit les enfants ont vécu au centre, ont été

réinsérés et bénéficie d’un accompagnement pour assurer cette réinsertion sur le long terme.

Au 01 janvier 2019, 51 enfants étaient accompagnés par le centre et 27 au 31 décembre

2019. Nous avons eu 32 fins de suivi et 8 nouveaux suivis. Il est à noter que les enfants qui ont

séjournés au centre 2019, ne sont pas comptabilisés dans les externes, ils le seront pour l’année

2020. Enfin, pour les enfants victime de traite, lorsqu’elles sont réinsérées au pays, nous

effectuons un suivi en externe de trois mois pour s’assurer du bon retour.

- Age

La moyenne d’âge est de 18 ans. Cela s’explique par le fait que nous avions plusieurs filles plus

âgées qui étaient en fin de formation.



Enfant ayant été

hébergé 14 9 23

Enfant n’ayant

pas été

hébergé

12 24 36

Total 26 33 59

17

- Nationalité

Le pourcentage des gabonais qui sont suivis est de 93%, et 100% pour les garçons.

Nationalités Nombre d’enfants


Gabon 26 29 55

Afrique

centrale 0 3 3

Afrique de

l'ouest 0 1 1

Total 26 33 59

- La durée des séjours

Les enfants qui ont été accompagné en externe et dont l’accompagnement s’est terminé en

2019, ont été soutenu durant une période d’en moyenne 587 jours, soit plus d’un an et demi.

La moyenne des séjours est de 809 jours (plus de 2 ans)) pour les garçons et 575 jours pour les

filles.

c. Les enfants en conflit avec la loi

Durant cette année 2019 nous avons touché 204 mineurs en conflit avec la loi et

accompagné réellement 138 mineurs, dont 6 filles. L’âge des enfants incarcérés varie entre 14

et 21 ans.

En octobre 2019, ce sont 108 garçons et 9 filles qui ont été proposés pour passer les tests de

niveaux et intégrer les salles de classe.

Cette année, le service juridique s’est efforcé d’établir des fiches pour les mineurs

accompagnés, ce qui nous permet d’avoir quelques informations complémentaires sur le

public encadré.

43 mineurs en conflit avec la loi ont été accompagnés à la prison de Franceville. Au total, ce

sont 44 mineurs et 1 fille qui ont été incarcérés à Franceville, dont 19 ont été libérés.

- Le type de délit ou de crime commis par les mineurs

93%

5% 2%

Répartition des nationalités des enfants externes

Gabon

Afrique centrale

Afrique de l'ouest

18

Type de délit/crime Spécificité Nbr

Vol Aggravé 56

Qualifié 19

Avec violence 16

A la tire 2

Coups/blessures volontaires 9

Actes ayant commis la mort

d’autrui

Meurtre 6

Assassinat 4

Coups mortels 3

Viol Sur mineur 9

Sur adulte 2

Détention de chanvre, Attentat

à la pudeur, Escroquerie

6

Total 132

Nous souhaitons attirer l’attention sur la diversité des actes commis et le fait que les mineurs

soient mélangés dans une même cellule.

a) Le niveau d’étude à l’entrée en prison

Voici les niveaux des enfants incarcérés,

il faut noter qu’il s’agit de leur

déclaration volontaire. Après les tests de

niveau, ils sont orientés au niveau qui leur

convient.

Niveau Nombre

Alphabétisation 1

Primaire 27

Lycée 84

Collège 10

Formation professionnelle 1

La majorité des mineurs incarcérés déclarent avoir un niveau de lycée.

b) Le niveau économique de la famille

Bien que subjectif, nous avons tenté de mieux

cerner l’environnement dans lequel les mineurs se

situent en situant le niveau économique de la

famille. Il en ressort les résultats suivants :

Niveau Nombre

Elevé 12

Moyen 48

Faible 72

La majorité des mineurs incarcérés sont donc issus d’un milieu défavorisé.

70%

7%

10%

8% 5%

Répartition des profils des mineurs incarcérés

Vol

Coups etblessuresvolontaires

Actes ayant commis la mort d’autrui

Viol

Autre

9%

36% 55%

Répartition du niveau économqie des mineurs

incarcérés

Elevé

Moyen

Faible

1%

22%

68%

8%

1%

Répartition du niveau d'étude des mineurs

Alphabétisation

Primaire

Lycée

Collège

Formationprofessionnelle

19

52%

19%

2%

4%

21%

2%

Type de réinsertion

FamillenucléaireFamille élargie

Décès

Fugue

Pays d'origine

Renvoi

2. Réinsertion familiale des enfants hébergés

Sur 67 séjours dans les 2 centres, nous avons compté 48 départs en

2019. Ils sont répartis comme suit. Notons la proportion importante des

réinsertions en famille qui reste notre priorité et la possibilité, au

Gabon de travailler avec les familles élargies. Il faut souligner le

nombre conséquent de réinsertions concluantes pour 44 enfants, soit

92%.

Concernant le renvoi, il s’agit d’une jeune

fille dont le comportement n’était plus

compatible avec les autres enfants. Il faut

toutefois signaler que dans nous avons procédé à une réinsertion anticipée dans la famille

nucléaire.

88% des enfants qui ont été hébergés dans les centres et pour

lesquels nous avons fait une fin de suivi en 2019, étaient toujours en

famille, dans leur pays d’origine ou en autonomie.

20%

46%

20%

2% 2%

10%

Situation des enfants ayant été hébergés à la fin du suivi

Pays d'origine

Famille nucléaire

Famille élargie

Autonomie

En rue

Inconu



Famille

nucléaire 16 9 25

Famille élargie 7 2 9

Pays d’origine 1 9 10

Fugue 2 0 2

Renvoi 0 1 1

Décès 0 1 1

Total 26 22 48

20

3. Réinsertion scolaire et formative

L’association Arc-en-ciel a permis cette année à 41 enfants

suivis par les centres (internes ou externe) de réaliser et terminer

avec succès leur année scolaire ou formative ; ainsi que 84

enfants garçons et 6 filles dans les prisons de Libreville et

Franceville. Soit un total de 131 enfants.

Voici les résultats par niveaux pour les enfants suivis par les

centres, avec un taux de réussite de 75% :

- 17 au primaire, sur 22 inscrits, soit 77%.

- 13 au secondaire, sur 19 inscrits, soit 68%.

- 8 en formation, sur 11 inscrits, 73%

- 3 en alphabétisation, sur 3 inscrits, soir 100%

Il est à noter que le taux de réussite pour les enfants hébergés

dans les centres est de 86%.

Au vu du public que nous recevons, ces résultats sont très satisfaisants. Un des interne est

même sorti premier de son école pour le concours au CEP. Nous mettons également en avant

le travail quotidien réalisé avec les enfants hébergés, ce qui a permis ces très bons résultats.

En plus de cela, il faut spécifier les résultats suivants :

A la fin octobre 2019 : 46 enfants ont été inscrits et sont suivis au

niveau de leur scolarité et formation : 23 filles et 28 garçons. Ils

sont répartis comme suit : 6 filles et 12 garçons au primaire ; 12

filles et 13 garçons au secondaire ; 2 garçons en

alphabétisation ; 5 filles et 1 garçon en formation. Ce chiffre

évoluera durant l’année académique.

Une jeune fille que nous avons accompagnée pendant plusieurs

années a été engagée à Sangel. Félicitation à elle.

Diplômes obtenus Nombre Remarque

Certificat

d’Etude

primaire

13

6 enfants accompagnés par les centres

5 à la prison centrale de Libreville

2 à la prison de Franceville.

Un des enfants a été le premier de son école.

BEPC 1 1 enfant accompagné par les centres

Certificat de fin

de

Formation

6

Ces jeunes vont pourvoir chercher de l’emploi.

Les filières étaient les suivantes : hôtellerie,

coiffure-esthétique, assistante infirmière.

Alphabétisation 2 Fin d'une formation de 3 niveaux.

21

Nos activités en 2019

L’EQUIPE : M. MANDOUKOU Bruno Joslin (Responsable) (agent de

l’Etat), Mme BADJINA MOUNGUENGUI Léonie (Responsable

adjoint), Mme NZANG MVET Edith (agent de l’Etat), NGANDOU

LOUEMBET Ambroisine (agent de l’Etat), Mme NGOUENDEIGUI

Diane Christine (agent de l’Etat), M. BOUNDIONZO Thierry

(bénévole). Mme MAYANA ANTOUMA Tatiana (agent de l’Etat)

et OUMOU Camara (Stagiaire).

OBJECTIF : Améliorer la protection des enfants en offrant un lieu

de permanence sociale pour toute question relative à la

protection des enfants ainsi qu'en apportant un accompagnement aux enfants en difficulté dans le but de trouver des solutions durables à leur situation sociale.

Axes principaux d’intervention : Centres Arc-en-ciel, Espoir et la prison centrale de Libreville.

ACTIVITES EN 2019

1. Accueillir les personnes en demande, écouter et répondre/orienter (Permanence sociale)

Activité Nombre Description

Demandes diverses 129

Elles concernent les personnes qui se présentent à la

permanence sociale. Ces demandes se soldent par une

réponse immédiate, par l’ouverture d’une enquête sociale

et/ou par une réorientation. Le type de demandes varie

selon les besoins, et profil des demandeurs. L’année 2019 a

enregistré de nombreuses demandes comme des urgences

sociales (kits alimentaires), les demandes de formation,

paiement de loyer et transports. Nous observons une

augmentation du nombre des nouvelles demandes,

passant 74 en 2018 à 129 en 2019

2. Travailler sur la réinsertion sociale et familiale.

Activités Nombres Description

Entretien avec les

enfants 433

Les entretiens avec les enfants consistent dans un premier

temps à recueillir toutes les informations relatives à la

situation problème de ces derniers, dans l’optique de

connaitre l’histoire afin d’ouvrir une fiche sociale pour

entamer un accompagnement et/ou un internement.

Ensuite les entretiens permettent de faire un suivi et des

évaluation des l’accompagnement visant la réinsertion. Les

entretiens chez les enfants en 2018 étaient de l'ordre de 942

contre 433 en 2019.

Entretien avec les

parents 371

Les entretiens avec les parents consistent à recueillir les

informations relatives à la situation problème de l’enfant,

dans l’optique d’avoir la version des parents. L’objectif

principal de ces entretiens demeure dans la préparation à

la réinsertion des enfants au sein de la famille voir de la

famille élargie. Les entretiens avec les parents étaient de

Service

Social

22

l'ordre de 523 en 2018 contre 371 en 2019. Ce déficit traduit

une faible implication de certains parents.

Visites à domicile 181

Les visites à domicile, consistent à aller vérifier sur le terrain

les informations recueillies en entretien d’une part, et

d’autre part à aller voir le cadre de vie de l’enfant. C’est

aussi un cadre d’échange approprié avec les parents et les

enfants, une fois qu’ils ont été réinsérés. Les visites à

domiciles ont varié de l’ordre de 345 en 2018, contre 181 en

2019.

Réunion avec les

parents 6

Les thématiques : La responsabilité parentale : Le devoir des

enfants envers les parents ; Les répercussions des violences

faites aux enfants dans les ménages et les réinsertions

définitives en famille, « Mon enfant a été réinséré, comment

aménager le quotidien et préparer l’année scolaire »,

« Mon enfant me dépasse : trucs et astuces ».

3. Travailler sur la reinsertion scolaire, formative et professionnelle


Démarches dans les

institutions scolaires,

formatives,

professionnelles

362

Les démarches dans les institutions scolaires, formatives,

professionnelles consistent à prendre attache avec le corps

administratif enseignant dans le but d’inscrire ou réinscrire

les enfants, recueillir des informations sur l’enfant

notamment sur l’assiduité de l’enfant régulièrement, voir

son évolution sur le plan scolaire et prendre les résultats

scolaires. A cela nous pouvons ajouter le volet

comportemental de l’enfant. Pour le déroulement des

activités, le nombre de démarches en 2018 était de 417

contre 362 en 2019.

9%

29%

25%

12%

0%

25%

Répartition des activités sociales

Demandes diverses

Etretien avec les enfants

Etretien avec les parents

Visites à domiciles

Reunion avec les parents

Demanrches dans les institutions scolaires, formatives, professionnelles

23

LES POINTS FORTS :

L'engagement des agents dans la réalisation des activités liées à

la permanence sociale : la bonne réception des usagers et

surtout la satisfaction d’avoir eu les informations dont ils avaient

besoin.

Un bon taux de réussite scolaire et de réinsertion en famille des

enfants.

Au cours de toute l'année les réunions se sont déroulées dans

une bonne ambiance impliquant l'apport de tous les services

dans les prises des decisions des centres.

LES DIFFICULTES :

- La diminution significative des activités cette année en lien avec

l’investissement et les compétences des agents affectés par

l’Etat au service social.

- Difficultés avec certains parents qui malgré nos invitations ne

répondent pas présent aux réunions des parents ou

démontraient une mauvaise collaboration avec le service

social.

LES PERSPECTIVES :

- Assurer un suivi régulier et de qualité avec les enfants en famille

grâce à la réalisation d’au moins 200 visites à domicile.

- Tenir le fichier statistique à jour en envoyant une copie

actualisée et complète chaque mois à la direction.

- Former davantage le personnel, surtout ceux qui sont affectés

par le Ministère.

CONCLUSION :

En définitif, l'année 2019 a été une année somme toute positive

au regard des résultats. Les autres activités se sont aussi bien

déroulées même si nous notons une baisse importante. Mais

nous estimons que cette fausse note doit être corrigée et revue

à la hausse car nous nous sommes fixés pour objectif d'atteindre

plus de 100 visites à domicile par semestre.

24

L’EQUIPE : M.BIYENGUE ISSOUGOU Gervais, (Responsable), M. EDOU

NGOUA Nicaise (agent de l’Etat), M. NTOUTOUME OBIANG Ramsès,

M. ABESSOLO Emmanuel, Mme NSA NGUEMA Rachelle, Mme

MOUGOUSI Emma Flore, Sr Sophie METELO KIA KU MBUTA, M. Farel

Myril NDONG, Mme NDOSSI Leila, SATOMI NAKAMORA, MOULEKA

Ida (Espoir), MENGUE MOUSTINGA Olivia (Espoir), Sr Momo.

OBJECTIF : Améliorer la protection des enfants en apportant des outils et sensibilisations

favorisant leur épanouissement, savoir-vivre et savoir-faire en société et en proposant un

accompagnement spécifique pour les enfants en difficulté.

Axes principaux d’intervention : Centres Arc-en-ciel, Espoir et la prison centrale de Libreville et

Franceville, Travail de rue, Sensibilisation de masse, dans les écoles et dans les médias.

ACTIVITES EN 2019

Toutes ces activités ont pour objectif de développer et transformer les comportements des

enfants afin que ils les acquièrent des comportements plus harmonieux en société. Tout en

apprenant à vivre en société, les valeurs de la vie en société qu’en développant son potentiel

grâce aux activitrés artistiques, ludiques et sportives.

1. Travailler sur la modification du comportement de l'enfant


Entretiens individuels

de sensibilisation et

de suivi

856

Ces entretiens ont pour but de recueillir, d’approfondir et de

découvrir non seulement la situation des enfants mais aussi

de détecter ou faire apparaitre les comportements

inappropriés. Durant cette année, les entretiens menés

visaient les conseils, les sensibilisations et l'écoute. Aussi, ils

ont servis à changer et à recadrer les comportements

inappropriés. Le nombre d’entretiens est passé de 432 en

2018 à 856 en 2019, soit une augmentation considérable.

2. Apprendre à l'enfant à vivre en communauté


Causeries

éducatives 189

Elle se déroule autour des thèmes choisis en rapport avec la

vie en communauté. C’est des moments d’échanges, de

discussion et de conseils. Exemple de Thèmes abordés :

conséquence des bagarres, les limites des blagues, la foi, le

déroulement du week-end, forces et faiblesses, la

concurrence, l'auto-analyse, le mensonge, le respect,

savoir-vivre, service aux autres, les mauvaises pratiques, le

respect mutuel, les méfaits de se battre, le pardon, la

communication positive, l'audace de croire, suivisme, les

forces et faiblesses, le silence, l'hygiène, la fugue, le

dialogue, la qualité et les défauts, l'humilité, l'accueil…

En 2018 nous avons réalisé 138 causeries éducatives pour

189 en 2019. Nous constatons une légère augmentation.

Service

éducatif

25

36%

8%

14%

23%

8%

11%

Répartition des activités éducatives

Entretiens individuels desensibilisation et de suivi

Causeries éducatives

Soutien scolaire

Artistiques/Ludiques

Sportives

Sorties extérieures

3. Apporter des outils visant le développement des capacités de l'enfant


Soutien scolaire 345

Cette activité consiste d’une part à détecter le niveau

d’étude des enfants arrivés aux centres pour une meilleure

orientation scolaire. Et d’autre part, de suivre et

d’accompagner l’enfant tout au long de l’année scolaire

pour améliorer et relever le rendement scolaire des enfants.

Artistiques/Ludiques 558

Cette rubrique renferme un nombre important d’activités

qui rentrent aussi bien dans l’artistique ou le ludique. Plusieurs

tableaux et peintures ont été réalisés par les enfants et une

participation active de leur part est à noter. Jouer aux jeux

de société, séances de films et séances de détente à

l'endroit des enfants a été privilégié. En comparaison de

2018, qui comptait 217 activités et 558, ce qui correspond à

une amélioration.

Sportives 191

Toutes ces activités sportives permettent de développer

l’esprit d’équipe, de fair-play et de garder les enfants en

bonne santé par la pratique du sport de manière régulière. Il

y a eu plusieurs jeux sportifs tels : football, basketball, sports

de groupes, gymnastique, etc. Le nombre est en baisse en

2019 par rapport à 2018.

Sorties extérieures 265

Ces sorties extérieures se font principalement à la pâtisserie

(la Régina) pour le retrait des pâtisseries, à l’église pour

participer au culte, aux répétitions à la chorale et au cours

de catéchisme. Les enfants ont découvert plusieurs lieux à la

fois attractifs et éducatifs tels : la plage, cap caravane,

tamy island, etc. Par rapport à 2018 : 152, 2019 correspond

à un léger accroissement de l’activité.

26

En plus de ses activités, le service éducatif s’occupe

également du travail de rue et de sensibilisation.

LES POINTS FORTS :

Le nombre d'entretiens individuels a été doublé

et les causeries éducatives ont également

augmentés

La réussite scolaire des enfants du primaire et du

secondaire

Des rencontres ont été menées avec des

professionnels ou étudiants, les formations

étaient enrichissantes et pratiques.

LES DIFFICULTES :

- Consigner tous les entretiens et autres causeries

effectués a été cette année certes améliorer,

mais il demeure difficile d'avoir des consignations

optimales dans le cahier d'activités du service.

- L’organisation et la gestion des nombresuese

activités de loisir proposées tout en gardant les

activtiés du quotidien.

- L’hygiènhe et le rapport au corps chez certains

enfants est problématique

LES PERSPECTIVES :

Les objectifs émis par le service éducatif sont :

- Faire évoluer l’hygiène corporelle et

environnementale des enfants (dortoirs propre,

habits rangés et propres,…)

- Atteindre 60% de réussite de réussite scolaire (nouveau groupe d’enfants)

- A la fin de l’année, tous les enfants internes qui sont là depuis plus de 3 mois, auront un

projet éducatif.

CONCLUSION :

En définitif, c'était une bonne année dans l'ensemble.

Nous avons énormément travaillé et avancé dans

plusieurs de nos activités et les résultats sont là. Nous

avons évolué aussi au niveau du contact avec les

enfants en matière d'entretiens de sensibilisation.

Donc, nous dirons que nous sommes satisfaits du

travail abattu et disons que le meilleur est à venir.

27

L’EQUIPE : Deux psychologues : M. MASSALA Wooldame Anthelme

et Angue ep FOLLEY Astride.

OBJECTIF : Apporter un soutien psychologique aidant les enfants

en difficulté à retrouver un équilibre intérieur en réalisant un

travail sur les difficultés psychologiques personnelles de l’enfant et

en réalisant un travail sur les mécanismes familiaux impactant

l’état psychique de l’enfant.

Axes principaux d’intervention : Centres Arc-en-ciel, Espoir et la prison centrale de Libreville,

Sensibilisation en institution et dans les médias.

ACTIVITES EN 2019

1. Travail psychologique avec les enfants


Entretiens

individuels 1000

Les entretiens psychologiques individuels sont des entretiens de

type semi-directifs, qui consistent à laisser le patient parler le plus

longtemps possible, ne pas l’interrompre. Mais de le suivre dans

ses méandres tout en explorant chaque thème, attitude, en se

servant des relances. Par rapport à 2018 (922), nous constatons

une légère augmentation cette année (1000). En revanche,

nous avons un résultat peu satisfaisant, par ce que certains

entretiens n'ont pas été répertorié par oubli.

Observation 33

L’observation ici consiste à une sélection et un recueil

d’informations, attitudes (à regrouper autour des thèmes devant

être pris en compte pour la prise en charge psychologique) ceci

en interaction minimale avec l’enfant. Cette année, les

observations ont permis de mettre en lumière les blessures

profondes qu'ont les enfants. Celles-ci pouvaient ressurgir suite à

un acte posé par un autre enfant. Nous pouvons observer qu’en

2018 la valeur numérique de l’observation était élevée autour

de 53 et une diminution pour 2019, avec 33 pour mettre à profit

les autres techniques.

Tests 51

Plusieurs types de test sont réalisés avec les enfants. Notamment,

le test de la famille et celui de l’estime de soi. Le test d’estime

de soi est une évaluation de l’enfant, de lui-même, qui passe

par un questionnaire. Le test d'estime de soi mis en place cette

année nous a été d'une grande utilité. Ainsi, nous avons brisé

des barrières représentatives que les enfants avaient vécues. De

13 tests réalisés en 2018, nous sommes passés à 51 en 2019, une

belle évolution.

2. Travail psychologique collectif


Groupes de

parole 46

Partager et échanger sur des expériences, des souffrances. Les

groupes de paroles permettent aux personnes qui y assistent de

mettre en commun leurs vécus. Chacun exprime ses « maux » et

Service

psychologique

28

76%

3% 4%

13%

1%

3%

Répartition des activités psychologiques

Entretien psychologiqueindividuel

Observation

Tests

Entretien pour unethérapie familiale (bureau,téléphone, VAD)Jeux de rôle

Groupes de parolethématique

thématique apprend des expériences des autres.

Exemple de thèmes : Les biens faits du pardon ; Le respect

d’autrui ; L’individualisme et son effet dans le groupe ou famille.

Par rapport à 2018 : 40, nous constatons une légère

augmentation en 2019 : 46.

Jeux de rôle 12

Le nombre de jeux de rôle est en baisse cette année, cela est

dû à un manque de coordination que nous allons rectifier cette

année. En 2018 : 9 contre 12 en 2019 :

3. Travail psychologique familial


Entretien pour

une thérapie

familiale

178

La psychothérapie familiale s’intéresse d’abord à l’individu dit à

problème puis en explorant les relations avec ses proches, en

observant les interactions, en repérant les alliances, les pouvoirs

et les conflits. Les thèmes abordés sont semblables à ceux des

enfants. La fréquence du thème pourrait traduire un

traumatisme. Pour modifier la gêne ou le trauma, un travail

autour de ces thèmes avec la famille autrement dit les parents

sont nécessaire, le cas de la violence par exemple. Par rapport

aux parents, l'objectif n'a pas été atteint pourtant, la volonté et

les efforts ont été renforcés pour les faire venir, pour faire des

thérapies mais, les parents ne voulaient pas s’inscrire dans cette

démarche. La faible implication des parents a constitué un

obstacle quant à l’atteinte de l’objectif assigné en terme

d’entretien pour une thérapie familiale. Ce qui traduit une

baisse en 2019 : 178 contre 202 en 2018.

29

En plus de ses activités, le service psychologique s’est mobilisé pour les réunions et les

sensibilisations des parents au centre, dans les écoles ainsi qu’à la radio Emergence.

LES POINTS FORTS :

Pour ce qui est du centre, la mise en place du test d'estime de

soi nous a permis de proposer un renforcement de capacité

pour que les autres services puissent mener les actions pour

renforcer l'estime de soi des enfants.

Une collaboration en progrès des enfants incarcérés et de

leurs parents. On peut noter la spontanéité de certains parents

pour le suivi psychologique et la joie que certains ont pu

exprimer face à la libération progressive de l’anxiété liée à la

situation de leurs enfants.

La sortie au cap a favorisé la modification du comportement

de quelques enfants en retrait relationnel qui ont pu s'exprimer

librement dans un autre environnement à travers les activités

proposées (la danse, le théâtre...).

LES DIFFICULTES :

- La reprise de tous les dossiers psychologiques des enfants victimes de traite qui étaient

incomplets ce qui entrainait des problèmes de visibilité et de trassabilité.

- La mixité des mineurs en prison rend les moins dangereux, dangereux par suivisme et

contagion, ce qui rend nos interventions insuffisantes dans certains cas.

- Le décalage des réunions prévues nous empêche de respecter notre cahier de charge

hebdomadaire.

LES PERSPECTIVES :

- Pour la nouvelle année, afin d’impliquer les parents dans le processus

d’accompagnement psychologique des enfants

internes comme externes, nous allons aller vers les

parents. Par exemple, nous allons faire une

rencontre avec chaque parent à son domicile.

- Ouvrir à chaque enfant un dossier, et le mettre à jour

régulièrement jusqu’à la réinsertion.

- Faire un plaidoyer afin que les mineurs les moins

dangereux ne puissent plus être mélangés aux plus

dangereux afin d'éviter leur endurcissement.

Respecter le programme d'activité et continuer

avec les renforcements des capacités au sein de la

structure.

CONCLUSION :

En somme, les activités cette année sont en augmentation même si certains objectifs n'ont

pas été atteints. Nous remarquons une augmentation des cas d’enfants qui ont subis des

violences traumatisantes, ce qui a demandé d’augmenter nos efforts et nous poursuivrons

dans ce sens pour l’année 2020.

30

L’EQUIPE : Une infirmière : Mme NGADI BOUSSOUNGOU Stéphanie.

OBJECTIF : Améliorer la protection des enfants en difficulté en

œuvrant pour leur santé et par une assistance en soins de santé

et d’hygiène pour les enfants en situation de vulnérabilité.

Axes principaux d’intervention : Centres Arc-en-ciel et Espoir.

ACTIVITES EN 2019

1. Sensibiliser les enfants sur les thèmes de la santé et de l’hygiène


Entretiens individuels de

sensibilisation 209

Les entretiens individuels de sensibilisation débutent par

un entretien d’accueil où l’on y explique le rôle du

service et de l’infirmière au sein de la structure. Ensuite,

un entretien pour l’ouverture d’une fiche médicale. Enfin,

des entretiens de suivis, avec des fiches évolutives sont

réalisés avec l’enfant. Cette année nous constatons une

hausse une significative par rapport à 2018 qui

enregistrait 137 entretiens.

Séances collectives de

sensibilisation 163

Les séances collectives de sensibilisation consistent à

choisir un thème de la santé et de l’exploiter avec les

enfants. Celles-ci peuvent se dérouler avec les autres

services et la parole est donnée à tous les enfants afin

qu’ils s’expriment. De manière générale, les

sensibilisations sont souvent basées sur l'hygiène dentaire

et corporelle, des vêtements, sur les conséquences de la

drogue (tabac). Nous avons également fait un

rapprochement des chiffres par rapport à 2018 : 91 et

une hausse est à mettre en avant, notamment par le fait

de nombreuses séances en petits groupes de 4 ou 5

enfants.

2. Offrir aux enfants des soins infirmiers en santé et hygiène au sein de la structure Arc-en-ciel

par les consultations


Consultations en internes 757

Les consultations en interne se font dans l’optique d’offrir

aux enfants des soins infirmiers en santé et en hygiène.

Dans la majorité des cas les enfants viennent en

consultation pour des céphalées, des blessures légères,

grippes, douleurs abdominales, diarrhées…cette année

nous observons une hausse par rapport à l’année

précédente ; 2018 : 453 contre 757 en 2019. Cela

s’explique par le fait que nous avons 3 filles enceintes et 1

Service

Santé

31

garçon qui devait se faire opérer.

3. Orienter et accompagner les enfants dans leurs besoins médicaux


Consultations externes 457

Consiste à conduire nos enfants malades auprès des

spécialistes tels que le dentiste, le généraliste, le

gynécologue. Ces besoins médicaux ont eu pour objectif

de faire des consultations des radios, des examens de

sang, des échographies afin de bien traiter le patient. Les

consultations externes ont considérablement évoluées en

termes de chiffres cette année, par rapport à 2018 qui

enregistrait 170 consultations contre 457 cette année. Les

mêmes raisons sont mises en avant.

LES POINTS FORTS :

- Signature d’une convention avec Bollore, mettant à disposition deux médecins

généralistes qui viennent consulter les enfants deux fois par semaine.

- Concernant des filles victimes de traite, accompagnement complet pré et post natale

ainsi que dans son accouchement ; l’accompagnement d’une jeune mère de

jumeaux, et accompagnement d’une troisième fille enceinte. Une autre jeune fille a

été accompagnée dans son début de grossesse mais a malheureusement fait une

fausse couche.

- Accompagnement d’un enfant pour une préparation à une intervention chirurgicale

des testicules

- Nous avons effectués un accompagnement de quatre enfants atteints du VIH Sida

dont l’âge variait de 12 ans à 23 ans.

16%

11%

53%

20%

Répartition des activités santé

Entretien individuel

de sensibilisation

Séance collective

de sensibilisation

Consultation en

interne

Consultation

externe

32

LES DIFFICULTES :

Le refus complet de plusieurs externes d'abandonner la cigarette et

en général la drogue.

Nous avons été confrontés aux coûts des consultations très élevées

pour les personnes qui n’ont pas la nationalité Gabonaise, ainsi que

l’achat des médicaments, radios et examens médicaux. Nous

avons aussi constaté que la plupart des enfants victimes de traite

sont atteints pour la majorité de maladies virales à cause du

manque de suivi.

La négligence des vaccins pour les enfants dont la prise en charge

n’a jamais été effective au sein de leurs familles respectives.

LES PERSPECTIVES :

Orienter les externes chez les psychologues et multiplier

d'avantage les sensibilisations sur les effets et les

conséquences de la drogue (tabagisme).

Réalisation de l’opération de l’enfant et suivi de

l’accouchement de la fille hébergée.

Conclusion :

En conclusion, cette année a été très riche en consultations internes et

externes de part les suivis importants de certains enfants. Le suivi prénatal

de la jeune fille en grossesse qui se poursuit avec succès, et l'accord des

parents du patient qui va subir les deux interventions chirurgicales. Pour

cette nouvelle année, nous souhaitons le meilleur à tous les enfants dans

la santé...

33

L’EQUIPE : Deux juristes : Mme MBOUMBA ARONDO Amandine

(Responsable), Mme MOUANDA Arnaellle

OBJECTIF : Améliorer la protection des enfants en œuvrant pour

la promotion de leurs droits et grâce à un accompagnement

juridique des enfants en situation de vulnérabilité.

Axes principaux d’intervention : Prison centrale de Libreville, Centres Arc-en-ciel, Espoir et

travail de réseau et plaidoyer.

ACTIVITES EN 2019

1. Traiter les problèmes juridiques des enfants en situation de vulnérabilité


Entretiens

juridiques 273

Nos entretiens consistent à discuter avec l'usager pour cerner le

problème à traiter, conseiller, orienter et intervenir. C'est

pourquoi le nombre d'entretiens parmi nos activités est le plus

élevé. C'est la source de notre travail. Par rapport à 2018 : 178,

Nous constatons une belle augmentation en 2019 : 273.

Démarches au

tribunal pour le

suivi des

dossiers

158

Celles-ci se font lorsque nous avons un nouveau enfant au

centre afin d’obtenir une ordonnance de placement et être un

relais lors de son séjour et lorsque les enfants que nous suivons

ont besoin d’un acte de naissance. Pour les mineurs incarcérés,

les démarches au tribunal se font pour suivre l’évolution de leurs

dossiers, assister des enfants aux interrogatoires chez le juge et

signaler les cas de dépassement de peines. Nous avons en

2018 : 49 contre 158 en 2019. Une activité qui a presque triplé

car il y a eu plus de demandes.

2. Réaliser une veille juridique sur les lois relatives aux enfants et réaliser un plaidoyer


Séances de

travail sur le

plaidoyer

21

Le plaidoyer a consisté à écrire sur un ensemble de

problématiques qui touchent l’enfant tout en donnant les

causes, les conséquences et surtout les solutions pour venir à

bout de ces problématiques ; de présenter des écrits aux

autorités compétentes et aux institutions étatiques afin qu’ils

puissent agir. Ce travail consiste également à tenir au courant

des évolutions légales des droits relatifs aux enfants. Résultats

obtenus : Elaboration des « Propositions d’Actions Nationales

pour la Protection des enfants ». Nous remarquons une

constance dans cette activité qui est passée de 23 en 2018 à

21 en 2019.

Rencontres

réseau 18

Il s’agit de travailler avec des partenaires du système de

protection de l’enfant au Gabon sur certains aspects de la

protection. nous avons eu 18 rencontres en 2019, contre 11 en

2018.

Service

Juridique

3. Sensibiliser aux droits de l’enfant et à la citoyenneté


Séances de

sensibilisation

interne

27

Les séances de sensibilisations s’organisent autour d’un thème

choisi en rapport avec les droits des enfants et leurs devoirs au

sein de la société. Celles-ci ont pour but de faire connaitre aux

enfants aussi bien ceux qui sont incarcérés que ceux du Centre,

les règles qui régissent la vie en société.

Séances de

sensibilisation

externe

15

Sensibilisations de masse et deux modules de formation aux

acteurs de la protection de l'enfant et à toute personne qui s'y

intéresse. Nous pouvons constater une augmentation au niveau

des chiffres en 2018 : 6 contre 15 en 2019.

En plus de ces activités, le service juridique peut être amené à intervenir directement dans les

commissariats.

LES POINTS FORTS :

Nous avons pu faire avancer les dossiers de plusieurs Enfants Victimes de Traite et

réinséré plusieurs filles après le suivi des dossiers au tribunal, Les démarches ont été

facilitées grâce à la bonne collaboration avec le directeur de la prison.

Cette année a été riche en activité au niveau du plaidoyer et nous en sommes fiers car

nous avons réussi à mobiliser plus d’une trentaine d’associations, des acteurs qui

travaillaient dans l'ombre. Nous savons qu'en matière de plaidoyer, il est important de

faire participer le plus grand nombre de personnes pour de meilleurs résultats et force

dans les actions.

75%

10%

8%

7%

Répartition des activité du service juridique

entretien juridique

demarche au tribunalpour suivi de dossier

séance de travail surpladoyer

rencontre reseau

seance de sensibilisationexterne

35

LES DIFFICULTES :

Au niveau des mineurs incarcérés, nous n’avons pas pu toucher tous les enfants car ce

sont principalement ceux qui bénéficient des activités scolaires

qui ont été rencontrés.

Les enfants victimes de traite n’ont pas de documents légaux,

ce qui leur porte préjudice, surtout dans les démarches

administratives et judiciaires.

Les séjours à l’intérieur du pays et les activités avec les

Organisations de la Société Civile ont ralenti les activités du

quotidien.

LES PERSPECTIVES 2019 :

Avoir accès à 80% de l’ensemble de l’effectif des mineurs

incarcérés

Augmenter le nombre de parents rencontrés dans le travail de

post réinsertion (nombre de parents rencontrés en 2019 – 2020).

50% des enfants victimes de traite qui sont internés au centre

obtienne un certificat d’âge apparent.

CONCLUSION :

Le travail cette année a été, certes difficile, à cause du nombre

d’activités réalisées mais ce fut une année très riche au vu des

résultats obtenus.

36

La sensibilisation à la protection des enfants Le travail de sensibilisation sur la protection des enfants est primordial pour

identifier et mettre en sécurité les enfants victimes de toutes formes de violences

ainsi que pour prévenir et modifier les comportements pour aller vers une meilleure

protection des enfants. Cette année, la thématique principale était la

« responsabilité parentale ». Ce travail a été réalisé dans la rue, dans les écoles, les

institutions et les médias.

LE TRAVAIL DE RUE

LA RUE EST LE MILIEU DANS LEQUEL NOUS RENCONTRONS

LE PLUS D’ENFANTS ET D’ADULTES. C’EST DONC UN LIEU

IMPORTANT POUR L’IDENTIFICATION, L’ORIENTATION ET LA

SENSIBILISATION.

2 OBJECTIFS : Rencontrer, identifier et créer des

liens avec les enfants dans la rue afin de les

sortir de leur exclusion.

Sensibiliser les adultes sur la protection des

enfants.

PUBLIC CIBLE : Les enfants qui sont en totale

rupture avec la société et leurs parents, et

dont l’âge varie entre 8 ans et 18 ans, en

mettant la priorité sur les moins de 15 ans. La

plupart sont des enfants qui sont et

travaillent dans la rue la journée et qui

rentrent chez eux le soir.

Nous sensibilisons les parents, commerçants,

habitants des quartiers à être des relais dans

ce travail.

RESULTATS :

- 691 ENFANTS RENCONTRES DANS LA RUE

- 11 ENFANTS ARRIVES AU CENTRE GRACE AU

TRAVAIL DE RUE

- 10217 ADULTES SENSIBILISES.

ACTIVITES : En 2019, c’est principalement le

service éducatif et les bénévoles qui ont

réalisé le travail de rue, sous la coordination

de Mme NSA NGUEMA Rachelle. Au total,

61 séances réalisées : 9 en travail de rue de

nuit ; 44 en travail de rue de jour et 8

sensibilisation de masse. Les sites identifiés

étaient principalement Mont-Bouet, PK8

(Marché banane), PK12, Nzeng-Ayong, IAI

et Sotega.

LES POINTS FORTS :

Augmentation du nombre de séances

Nombre important de personnes

sensibilisées

Nombres d’enfants arrivés aux centres

LES DIFFICULTES :

Le climat de méfiance de la

population et d’insécurité

Présence de nombreux enfants en rue

à tout heure, même en matinée. Le

système scolaire rotatif est une des

causes.

LES PERSPECTIVES 2020

Le travail de rue a été conséquent

durant le second semestre, ce qui a

permis l’arrivée de 11 enfants. Nous

souhaitons poursuivre dans ce sens en

2020.

37

LA SENSIBILISATION DANS LES ECOLES,

INSTITUTIONS ET MEDIAS AFIN DE SENSIBILISER DE MANIERE PLUS APROFONDIE, NOUS REALISONS DES SEANCES DANS LES ECOLES, LES

INSTITUTIONS ET LES MEDIAS POUR INFORMER ET

CONSCIENTISER LES ADULTES ET LES ENFANTS SUR LA

PROTECTION ET LES DROITS DE L’ENFANT AINSI QUE SUR

LES THEMATIQUES EN LIEN AVEC LA VULNERABILITE.

OBJECTIF : Protéger les enfants à travers une

sensibilisation sur les thèmes parlant des

violences faites aux enfants et des besoins

pour leur bon développement et

épanouissement ainsi que sur leurs droits.

PUBLIC CIBLE : Notre public est large. Toutefois,

la dominante porte sur les élèves du

primaire ; les parents d’élèves et les

enseignants.

RESULTAT :

- 206 PARENTS ET ENSEIGNANTS ONT ETE

SENSIBILISES SUR LA RESPONSABILITE

PARENTALE

- 12 ENFANTS SENSIBILISES SUR LEURS DROITS AU

CENTRE

- 604 ELEVES SENSIBILISES EN ESPAGNE

- 678 ADULTES SENSIBILISES SUR LA PROTECTION

DE L’ENFANT EN GENERAL AU CENTRE

- LES AUDITEURS DE L’EMISSION « L’UNIVERS DES

ADOS SUR LA RADIO EMERGENCE ».

ACTIVITES : En 2019, sous la coordination de

Mme BADJINA Léonie, ont été réalisés :

6 SEANCES POUR LES PARENTS ET ENSEIGNANTS DANS 3

ETABLISSEMENTS A LIBREVILLE.

3 SEANCES POUR LES ENFANTS DU CENTRE POUR LEUR

DISPENSER LE PROGRAMME DE PROTECTION POUR LES

ENFANTS DANS LES ECOLES (PPEE)

VENUE QUOTIDIENNE DE PERSONNES DANS LES

CENTRES POUR DES INFORMATIONS DIVERSES.

24 EMISSIONS DE « L’UNIVERS DES ADOS » SUR LES

PROBLEMATIQUES RENCONTREES PAR LES ADOS.

EN PLUS DE CELA, DES SENSIBILISATIONS ONT PU ETRE

REALISEES EN ESPAGNE SUR LA PROTECTION DES

ENFANTS AU GABON AUPRES DE 8 ETABLISSEMENTS

SCOLAIRES, TOUCHANT AINSI 604 ENFANTS ;

LES POINTS FORTS :

La sensibilisation de nombreux parents

à l’école primaire Don Bosco

d’Ovendo grâce à lea mobilisation de

la direction de l’école.

Le partenariat avec la radio

Emergence qui permet de toucher un

large public dans des séances

hebdomadaires d’une heure.

LES DIFFICULTES :

L’absence de séance avec les enfants

par soucis d’organisation

PERSPECTIVES 2020 :

Dispenser le Programme de Protection

dans les Ecoles pour les enfants au sein

d’au moins 3 écoles.

38

LE POINT D’INFORMATION SUR LA

PROTECTION DES ENFANTS

L’association Arc-en-ciel, depuis 2018, a mis

en place 3 points d’information sur la

protection des enfants à Libreville,

Franceville et Port-Gentil.

Le point d’information sur la protection des

enfants est un lieu qui rassemble de

nombreuses informations relatives à l’enfant.

Une personne oriente les demandeurs dans

leurs recherches sur place ou vers les

personnes/structures les plus appropriées.

Ces points d’information permettent d’avoir

accès à une meilleure connaissance de la

protection des enfants, d’approfondir les

recherches, de trouver des solutions sur

différentes thématiques : l’éducation, la

parentalité, la prise en charge les enfants

vulnérables, ...

PUBLIC CIBLE :

Les acteurs de la protection de l’enfant, les

enfants, élèves, étudiants, chercheurs, les

enfants, les parents, toute personne qui

s’intéresse à l’enfant.

RESULTAT :

Des étudiants, des acteurs de la protection

de l’enfant et des personnes de tous

horizons ont pu avoir accès aux informations

par rapport à la protection des enfants.

Des centaines de dépliants ont été

distribués.

PERSPECTIVES 2020 :

Continuer d’approvisionner les points

d’information en documentation

Avoir une meilleure visibilité sur le nombre de

personnes qui fréquentent les points

d’informations.

Regard sur la

communication

Le site internet http://aecespoir.e-

monsite.com/ a été visité par 2217

personnes en 2019. Une fréquentation

en constante augmentation car nous

étions à 1846 en 2018 et 1323 en 2016.

Au total, nous avons atteint 10.692

visites.

La page Facebook

https://www.facebook.com/arcencielet

espoir/ nous permet de communiquer

avec le monde sur nos activités au

quotidien ; 846 personnes ‘aiment’ notre

page.

La distribution de milliers de dépliants sur

la présentation de l’association et autres

thématiques.

La vidéo de présentation de

l’association Arc-en-ciel a été visionnée

794 fois sur :

https://www.youtube.com/watch?v=dM

kdSyVgSqM et le clip « Happy », 1504

fois :

https://www.youtube.com/watch?v=07B

h5Yl-1eE

Les vidéos concernant nos actions sont

disponibles sur YouTube :

https://www.youtube.com/channel/UCy

nS4BTNxjyl4poeNspWkOA

LES POINTS FORTS :

Réalisation d’une newsletter mensuelle sur

les actions de l’association durant la

première partie de l’année.

39

http://aecespoir.e-monsite.com/

http://aecespoir.e-monsite.com/

https://www.facebook.com/arcencieletespoir/

https://www.facebook.com/arcencieletespoir/

https://www.youtube.com/watch?v=dMkdSyVgSqM

https://www.youtube.com/watch?v=dMkdSyVgSqM

https://www.youtube.com/watch?v=07Bh5Yl-1eE

https://www.youtube.com/watch?v=07Bh5Yl-1eE

https://www.youtube.com/channel/UCynS4BTNxjyl4poeNspWkOA

https://www.youtube.com/channel/UCynS4BTNxjyl4poeNspWkOA

Travail de réseau et Plaidoyer

Nous sommes convaincus que c’est en travaillant

ensemble dans une même direction que nous

pouvons avoir un réel impact sur la protection des

enfants au Gabon et en Afrique. C’est pourquoi,

l’Association Arc-En-Ciel accorde une attention

particulière au travail en réseau et de partenariat.

PRINCIPAUX PARTENAIRES

Le Ministère de la Famille et des

Affaires Sociales

L’UNICEF

Les Nations Unies

Caritas Internationale

Organisation Internationale de la

Migration

La Direction Générale des Droits de

l’Homme

Le Ministère de la Famille et des

Affaires Sociales

La Fondation Sylvia BONGO ONDIMBA

Child Rights Connect

Agence Japonaise de Coopération

Internationale

Les Ambassades

…

NOTRE RESEAU

Les institutions judiciaires et

pénitentiaires ainsi que la Juridiction

des Mineurs

UNANIMA International et la Coalition

Internationale pour le PFCIDE

Les associations de la protection de

l’enfant grâce à la Commission des

Organisation de la Société Civile pour

la protection des enfants

REDEAC, Réseau d’Afrique Centrale

des OSC pour la protection des

enfants

RESPEG, Réseau National des OSC

pour la protection des enfants

ROPAGA, Réseau National des OSC

Il est à noter que nous avons de plus en plus

de demandes d’informations, de conseils et

de partages, ce qui favorise le travail en

synergie.

ACTIVITE ET TRAVAIL EN RESEAU EN 2019

AU NIVEAU INTERNATIONAL

En Espagne, à Victoria, participations

aux activités : « l’accueil,

l’accompagnement socio-éducatif et

la prise en charge des enfants en

difficulté sociale, enfant victime de

traite et en conflit avec la loi », par

Solidarité Vedruna - Solive

Participation au Bénin, à Abomay,

échanges de pratique et intervention

dans une formation en « pédagogie

basée sur les valeurs humaines ».

AU NIVEAU NATIONAL

13 activités officielles dont :

Travail sur l’élaboration des

« Propositions d’Actions Nationales

Pour la Protection des Enfants » avec

la Commission des OSC à Libreville (7

séances), Oyem (2 jours) et Mouila (1

séances)

Session de Plaidoyer sur

l’Enregistrement des naissances à

l’Intention des acteurs du Système de

la Protection des enfants au Gabon,

par l’Unicef et le Sénat

40

PROJETS EN PARTENARIAT EN 2019

Voici les différents projets réalisés dans le cadre de partenariats :

- « Oui, je m’engage à protéger nos enfants : Pour une participation citoyenne dans la

politique de protection sociale et de bonne gouvernance au Gabon », financé

principalement par l’Union Européenne.

- « Solidarité prison », financé principalement par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba.

- « Pour la défense des droits des enfants et des adolescents en situation d'extrême

vulnérabilité », financé par des partenaires Espagnols.

- « Coalition autour de l’enfant contre les violences physiques sexuelles et le harcèlement »,

financé par l’UNICEF.

Nos sources de financements et soutiens

L’Union Européenne, Diputation de Barcelona, principaux

bailleurs du projet « Oui, je m’engage à protéger nos

enfants ».

Nation-Unies, appui financier pour les filles victimes de traite.

L’Archevêché de Libreville qui a mis à disposition la maison

d’accueil pour le Centre Espoir et le terrain du centre Arc-en-

ciel.

La Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour le projet « Solidarité

Prison » concernant les activités réalisées à la prison centrale

de Libreville pour les mineurs en conflit avec la loi ainsi qu’un

appui pour l’alimentation des centres.

La Mairie de Vitoria-Gasteiz, bailleur du projet « Pour la défense des droits des enfants

et des adolescents en situation d'extrême vulnérabilité ».

Le PMUG qui apporte une contribution financière mensuelle pour le fonctionnement

logistique du centre.

L’association Sanga, pour l’appui à la scolarité et la formation des enfants.

Les bénévoles BAL qui font des dons ponctuels pour les urgences de certains enfants.

La Boulangerie/Pâtisserie Regina et Pélisson qui nous fournissent régulièrement de la

nourriture.

La Fondation Solive/VIC des Sœurs Carmélites de la Charité Vedruna en Espagne qui

apporte un appui considérable pour l’ensemble du fonctionnement du centre.

41

La Fondation Children of Africa don financier.

L’Etat gabonais qui affecte des agents sociaux.

L’UNICEF qui apporte un appui technique et financier pour des activités ponctuelles.

L’ensemble du corps diplomatique au Gabon, notamment les ambassades du Japon

et consulat de France.

Les militaires espagnols.

Bollore, pour la mise en place d’une convention de partenariat pour la réalisation de

consultations médicale et la prise en charge de médicaments.

L’Organisation Internationale pour la Migration (OIM)

Les donateurs particuliers, plus de 498 personnes qui apportent des aides alimentaires,

matérielles et financières.

Résultat financier L’ensemble du budget que nous avons reçu a été affecté aux actions menées par

l’association en faveur des enfants, pour un coût total de 130.575.073 CEFA.

Les financements sont répartis comme suit :

45%

25%

13%

7%

2% 2%

2%

1%

3%

Répartition des financements 2019

UNION EUROPENNE

FONDATION SYLVIA BONGO

SOLIVE/ Mairie de Vitoria-Gasteiz

NATIONS UNIES

ASSOCIATION SANGA

UNICEF

CHILD OF AFRICA

PMUG

42

Remerciements

Au nom de tous les enfants, garçons et filles, qui ont bénéficié des activités mises

en place par l’association Arc-en-ciel, toute l’équipe vous dit MERCI :

A Monseigneur, l’Archevêque de Libreville qui a mis en place un espace pour réaliser nos

activités ainsi qu’aux religieux et religieuses qui nous ont soutenus tout au long de l’année.

A nos sœurs Carmélites de la Charité VEDRUNA qui ont toujours milité en faveur du projet, et

qui s’investissent au quotidien pour le maintien et le développement de l’association ;

A nos principaux partenaires et donateurs qui s’investissent chaque année de façon

significative dans des nombreux projets essentiels contribuant au bien-être des enfants ;

A tous nos amis, ONG, associations et nombreux particuliers : c’est grâce à vos efforts que

nous arrivons à améliorer les conditions de vie de nos enfants ;

A tous les enfants, et à leurs familles, pour les efforts qu’eux-mêmes ont fournis afin de sortir de

leur situation de détresse ;

A l’équipe pluridisciplinaire, aux bénévoles et volontaires qui, chaque jour, apporte les

conseils, l’éducation, l’attention et l’amour dont les enfants ont besoin ;

A vous tous, de près ou de loin, nos amis de toujours, nous vous remercions et prions pour que

nous continuons à agir en faveur des enfants qui sont l’avenir d’un monde meilleur et plus

rayonnant.

43

SOUTENEZ NOUS

L’association existe et survit grâce à votre contribution et vos dons :

Aidez-nous à continuer à œuvrer pour la protection des enfants et à donner une

chance aux plus vulnérables.

POURQUOI NOUS SOUTENIR ?

La prise en charge des enfants représente :

Les besoins élémentaires des enfants (santé, alimentation, vêtements) et leur offrir un

cadre sécurisé (hébergement et entretien des centres).

L’accompagnement pour la réinsertion scolaire et professionnelle, en famille ou en

autonomie.

La sensibilisation, le travail de rue et le travail de plaidoyer pour un meilleur impact

pour la protection des enfants.

La création du « village Arc-en-ciel » qui proposera bientôt :

- 3 centres d’accueil pour les enfants en difficulté et 1 internat

- 1 centre de formation dans les métiers de la terre ; 1 école

- Des infrastructures culturelles, sportives et spirituelles.

FAITES UN DON …

POUR PLUS D’INFORMATION, NOUS VOUS INVITONS A NOUS CONTACTER :

Par téléphone : 077 48 06 76 – 074 46 60 48 – 011 76 48 00

Par courriel : [email protected]

Via notre site Internet http://aecespoir.e.monsite.com,

Notre page Facebook www.facebook.com/arcencieletespoir

Compte bancaire Ecobank : GA2140024000020140044530136

Airtel Money : 077 48 06 76

Ou en nous rendant visite au centre Arc En Ciel (Vallée Sainte Marie

à Libreville.

Financier Matériel Bénévolat Parrainage ou Famille d’accueil

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http://www.facebook.com/arcencieletespoir

Documents

d’activitésaecespoir.e-monsite.com/medias/files/rapport-d-activite-2019.pdf · sommes fiers den présenter aujourdhui quelques résultats. La responsabilité parentale a été