49
i Mauritanie 2 Sénégal 3 Cap-Vert 4 Gamble 5 Guinée Bissau 6 Guinée 7. Sierra Léone 8 Libéria 9 Côte d'ivoire 10. Ghana 11 Togo 12. Bénin 13 Nigéria 14 Cameroun DANDA Guinée Equatoriale Gabon São Tomé et Principe Congo Zaire Angola 0. e DEPARTEMENT DE COOPERATION ET DU DEVELOPPEMENT INTERNATIONAL DU DÄNEMARK ORGANISATION DES NATIONS L1!iES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE DI PA PROGRAMME POUR LE DÉVELOPPEMENT 3YÉGRÉ S PÊCHES ARTISANALES EN AFRIJE DE L'OLlEST DAF PROGRAMME DU Rapport Technique N°58 Septemhrc i Sources de protéine animale pour rurales et urbaines du Ghav

DAF PROGRAMME DU · et le poisson comptait pour 64 'o de la uonsoniniation totale de proteine animale \la,s les ressources halieutiques sont actuellement entierernent exploitées

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i Mauritanie

2 Sénégal3 Cap-Vert4 Gamble5 Guinée Bissau6 Guinée7. Sierra Léone8 Libéria

9 Côte d'ivoire10. Ghana11 Togo

12. Bénin13 Nigéria

14 Cameroun

DANDA

Guinée Equatoriale

Gabon

São Tomé et PrincipeCongo

Zaire

Angola

0.

e

DEPARTEMENT DE COOPERATION ET DU DEVELOPPEMENT INTERNATIONAL DU DÄNEMARK

ORGANISATION DES NATIONS L1!iES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE

DI PA PROGRAMME POUR LE DÉVELOPPEMENT 3YÉGRÉ S

PÊCHES ARTISANALES EN AFRIJE DE L'OLlEST

DAF

PROGRAMME DU

Rapport Technique N°58 Septemhrc i

Sources de protéine animale pourrurales et urbaines du Ghav

FAO LIBRARY AN: 358757
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Rapport Technique N°58 SeptemhFc V))4

Sources de protéine animale pour l »:.rurales et urbaines du Gham::

Par

Ute HeinbuchPonciionnaiie du DIPA

Chargée du Dé veloppeineni Coinmiuiauiuirc.

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LALIMENTATIO ET L'AGRICULTURE.Cotonou, Septembre 1994.

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Les appellations employées dans cette publication et la presentation de données qui yfigurent, n'impliquent de la part de l'Organisation des Nations Unies pour lAlimeritationet l'Agriculture aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires,villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.

A des fins bibliographiques,ce document doit être cite comme suit

1-leinbuch L Sources de protéine animale pour les populations rurales ei urbaines duGhana 1994 Cotonou, Programme pour le Developpement Inteere des Pêches

Artisanales en Afrique de l'Ouest, 25p.-- annexes, DIPA WP'8

Projet DIPAFAO

B.P n° 1369Cotonou, République du Bénin.

Telex : 5291 FOOD AGRI Fax (229)33 0519 Tél:(229)33.09.25

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Rapport Technique DIPA N° 58

SOMMAIRE

Dans de nombreux pays en voie de développement, en Afrique aussi bien qu'ailleurs,le poisson est généralement considéré comme une source de protéine animale bon marche.également accessible aux groupes les plus pauvres de la population. Toutefòis l'achat et laconsommation de poisson. dépend non seulement de sa disponibilité. de son prix et des autressources de protéine animale, mais aussi des facteurs non économiques qui influencent la

préférence et le comportement du consommateur.

Afin d'identifier la place quoccupe le poisson dans les différents regimes alimentaireset les facteurs à l'origine de sa consommation, le Programme DIPA a realise une etude de casau Ghana. spécialement dans le but de (i) resumer les tendances recentes en inatiere dedisponibilité et d'accessibilité du poisson et d'autres sources de protéine animale, ii) examinerles interactions producteur-consommateur et le comportement du consommateur quant a lasélection ou au choix du poisson vis-à-vis d'autres aliments d'origine annuale, et n evaluerle rôle actuel et futur dLi poisson dans l'alimentation des Glianeens et denti Lier les niovensde le perenniser

L'etude comprenait un rappel de donnees secondaires ei une enquete SLir le terrain nourla collecte de donnees au moyen d'interviews individuelles. Les sites d'etude unt ctesélectionnes le long de la côte. c'est-a-dire au marche rural de ManLessun e dens deu\marches urbains à Accra. à savon-, le marche "Tuesday" et le marche du " I Deceniber" -Su

cours du mois d'Avril 1994. au total, 64 commerçants de pi-oduits alimentaires d'orieineanimale ont été interviewes pour illustrer l'aspect "approvisionnement" (o lire i et u

consommateurs en tout pour illustrer l'aspect "demande' respectivement.

Au cours des derniéres décennies, le Ghana a PLI regulierenient accroLre sa pruLluetiunintérieure de poisson, atteignant finalement 420000 tm environ en 1992 Ainsi. l'otire depoisson pouvait suivre la croissance de la population qui etait d'une moyenne annuelle de 2à 3 pendant la môme période. En 1990, l'offre de poisson per capita était de 27 Le environ,et le poisson comptait pour 64 'o de la uonsoniniation totale de proteine animale \la,s lesressources halieutiques sont actuellement entierernent exploitées sinon surexploitees Parconséquent, les perspectives ne sont pas favorables à d'autres augmentations substantielles dela production de poisson. Bien que la production de betail ait aussi augmente pendant lesannées 80, elle n'a toutefois pas pu suivre le rythme de la croissance démographique.

Au cours de la période d'investigation, une grande variété de sources de protéineanimale était disponible sur les marchés, dans les villes comme dans les agglomerationsrurales. L'approvisionnement en poisson marin comprenait surtout les petits pélagftlues commeles sardines, les anchois et les maquereaux, mais les especes démersales comme la dorade oule barracuda étaient aussi disponibles. Les poissons destinés à la vente étaient habituellementtransformés, fumés pour la plupart, mais on pouvait trouver egalement des poissons salés.séchés au soleil ou frits. La viande disponible sur les marchés comprenait le boeuf, le mouton.la viande de chèvre et les pieds de porc. Contrairement au poisson. la viande, dans une largemesure, était vendue fraîche.

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La suppression de la subvention en carburant pour les pêcheurs artisans, appliquée parles autorités ghanéennes au début de l'année a provoqué une forte augmentation des prix dupoisson dans les débarcadères comme sur les marchés Néanmoins, on trouvait que les petitspélagiques représentaient la source de protéine animale la moins chère, â la fois sur lesmarchés ruraux et les marchés urbains. Pour lOO g de protéine de sardinelle fumée parexemple, le consommateur devait payer seulement la moitié du prix de la viande la moinschère à savoir la viande de chèvre. La source de protéine animale la plus chère était le boeuf,surtout en milieu rural.

Le Ghana est réputé être une nation de mangeurs de poisson et géneralement, partoutdans le pays. la forte préférence du consommateur va au poisson. Malgré le fait que son goétraffine et sa haute valeur nutritive contribuent au rôle de favori qu'il joue dans le regimealimentaire ghanéen, le seul facteur le plus important dans l'achat du poisson est l'avantagede son coôt comparé aux autres sources de protéine animale Dans les milieux ruraux, l'aspectéconomique. a savoir le faible prix était presqu'exclusivement determinant dans le choix duconsommateur pour acheter du poisson plutôt que de la viande Bien que le coùt d'un produitdemeure un facteur important chez les consommateurs urbains également. les aspects santeet nutrition apparemment gagnent de plus en plus d'importance dans le choix des alimentsd'origine animale dans ces milieux Somme toute. le poisson est quotidiennement eonsommepar la majorité des gens. tandis qu'on mange la viande en moyenne deux a trois fois parse w a i n e

Les conclusions de cette étude revêtent que le prix d'un produit joue un rôle crucialdans la selection des aliments d'origine animale, à la fois entre deux produits aussi bien queparmi divers groupes de produits. En outre, il est évident que l'augmentation récente du prixdu poisson apparemment menace les budgets du consommateur et conduit à des changementsdans la structure de la demande en poisson. Les consommateurs continuent d'acheterrégulierement du poisson, mais en plus petites quantités et ils marchandent beaucoup plusqu'avant Ce changement de comportement peut être pris comme une indication suivantlaquelle tous les consommateurs n'ont pas de pouvoir d'achat pour compenser les hausses deprix. mais plutôt un budget fixe qui ne peut s'adapter à des hausses de prix que grâce à uneréduction de la quantité achetée et par conséquent, consommée. Pour les groupes depopulations à plus faible revenu, une telle tendance peut vraiment vouloir dire que le poisson,même en tant que source de protéine la moins chère, devient de moins en moins accessible,avec toutes les conséquences éventuelles négatives pour l'état nutritionnel.

Pour maintenir l'offre des sources de protéine animale à un niveau acceptable pour tousles groupes de populations, des efforts accrûs sont inévitables. Les stratégies potentiellescomprennent (i) des encouragements pour accroître la production intérieure si possible, ou lasoutenir de façon durable; (ii) l'augmentation des importations d'aliments: (ni) la réduction despertes post-récoltes, (iv) l'augmentation du pouvoir d'achat surtout chez les groupes à plusfaibles revenus, et (y) le renforcement de l'éducation du consommateur.

Rapport Technique DIPA N° 58

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Liste des Abviations

UlF Unité dintelligenee Economique

PRE Programme de Redressement Economique

FAO Organisation des Nations-Unies pOUF l'Agriculture et l'Alimentation

PIB Produit Intérieur Brut

PNB Produit National Brut

FIDA Fonds International pour le Développement de l'Agriculture

ICP Indexe de Coúts de Proteine

MPE Malnutrition Proteino-Eriergetique

PNUD Programme des ations Uiiies OLi1 [e Developpernent.

OMS Organisation Mondiale de la Sante

Rapport Technique DIPA N° 58 ii'

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Table des Matières

Sommaii-eListe des Abréviations iiiTable des Matières ivListe des Tableaux yListe des Figures .. yCarte: Les sites d'étude vi

Table des Matières

Introduction1 1. Historique de l'étude12. Objectifs1.3. Méthodes d'étude .,. ,.,,,.,.1 .4. Sites et taille d'échantillonI 5. Les limites de l'étude 3

Contexte Socio-Economique 42 1 Situation macro-économique 4

2 2 Population S

2.3 Situation nutritionelle 6

L'Offie Alimentaire 6

3 1. La Production alimentaire 6

3. 1, 1 La production agricole 6

3. 1 .2. La production halieutique 7

3,2. Importations d'aliments 8

3.3 L'offre alimentaire 9

Modèle de Commercialisation 12

4.1. Circuits 12

4.2. Principaux produits 14

4.3. Prix 15

431. Prix du poisson à la plage' 15

4.3.2. Prix des produits alimentaires d'origine animale sur les marchés 16

4.3.3. Le coût des protéine' 19

Le Choix du Consommateur: Poisson ou Viande 205.1. Modèle généra! du régime alimentaire' 205.2 Préférences du consommateur' 215.3. Comportement du consommateur et modèle de consommation' 23

5.3.1. Achats des denrées 235.3.2. Modèle de consommation' 74

Conclusion 74

Reférences 27

iv Rapport Technique DIPA N° 58

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Annexe 1 Questionnaire d'étude de la commercialisationQuestionnaire d'enquête sur le consommateur

Liste des Tableaux

Tableau n° I Nombre de vendeurs interrogés par produit 7

Tableau n°2. Nombre de consommateurs interrogés par groupe d'age 3

Tableau n°3 Part de chaque secteur dans l'ensemble des importationsd'aliments (%) 8

Tableau n°4: Importation d'aliments d'origine animale, 1987-1992 9

Tableau n°5: Offre alimentaire par capita, 1961-1988 10

Tableau n°6: Chaîne de production, de transformation et decommercialisation du poisson' 13

Tableau n°7 Prix moyens du poisson et de la viande au détail, Avril 1994 18

Tableau n°8, Différence entre les prix urbains et ruraux, Avril 1994 18

Tableau n°9. Indices des coûts de protéine pour lesproduits alimentaires majeurs 19

Liste des Figures

Figure n°1 Production halieutique intérieure (en tm), 1970-1992 8

Figure n°2 Contribution du poisson et de la viande à la consommationquotidienne d'énergie (en pourcentage), 1961-1988 11

Figuren°3 Contribution du poisson et de la viande dans laconsommation quotidienne de protéine (%), 196 1-1988 12

Figure n°4 Prix à la plage d'espèces sélectionnées (cédis/kg),Janvier 1993 - Janvier 1994 16

Figure n°5 Prix de gros d'espèces sélectionnées (cédis/kg),1990-1994 17

Figure n°6 Préférence pour le poisson et la viande 21

Figure n°7 Préférence du poisson par ordre de raisons 21

Figure n°8 Préférence du poisson par espèces 22

Rapport Technique DIPA N° 58 y

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Cartes Les sites détude

BURKINA FASO

GHANATama'e

Kumoa

- ACCRAMANJKESSIM -

kondtape Coast-Taprad

o

\

SENIN

t))r

120 kO.75ml.

vi Rapport Technique DIPA N° 58

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L Intmduction

1.1 Histotique de l'étude

Dans les pays Ouest-Africains, le secteur de la pêche artisanale joue un rôle vital,fournissant aliments et emplois à des populations sans cesse croissantes. Généralement, onconsidère le poisson comme une source de protéine animale bon marché, également accessibleaux groupes de population plus pauvres. La validité de cette observation genérale dépendtoutefois de la valeur des espèces de poisson disponibles sur les marchés nationaux. Enparticulier, sur les marchés urbains, l'offre de valeur plus élevée peut prédominer et parconséquent être plus chère. L'achat et la consommation de poisson dépend aussi de l'existenceet des prix d'autres sources de protéine animale comme la viande, les oeufs, le lait et lesproduits laitiers. Outre les facteurs économiques. il existe également d'autres facteurs quijouent un rôle important dans les préférences du consommateur, surtout dans un pays demangeurs de poissons comme le Ghana.

L'environnement économique général et les politiques gouvernementales afférentes ausecteur de la production alimentaire ont également un impact sur les décisions alimentaires.La récente suppression de la subvention du carburant pour les pêcheurs artisans au Ghana, parexemple, a conduit à une augmentation des prix du poisson sur les marchés locaux. Uneinvestigation sur les changements liés au comportement du consommateur et aux adaptationsà la commercialisation peut aider à approfondir les connaissances sur les interactions entreproducteurs et consommateurs. Ceci pourrait alors ouvrir la voie aux recommandations sur lafaçon d'assurer l'importance et les potentialités du poisson dans le régime alimentaire ithanéen.

1.2 Objectifs

La présente étude avait été planifiée et menée dans le but général de : (i) résumer lesrécentes tendances de la disponibilité et de l'accessibilité du poisson et d'autres sources deprotéine animale; (ii) examiner les interactions producteur-consommateur et le comportementdu consommateur dans la sélection ou le choix du poisson par rapport aux autres alimentsd'origine animale dans les zones rurales et urbaines. (iii) et évaluer le rôle actuel et futur dupoisson dans le régime alimentaire ghanéen et identifier les moyens de le pérenniser.

1.3 Méthodes d'étude

L'étude comprend deux activités majeures. Premierement, un rappel de donnéessecondaires sur les aspects macro-économiques comme la production alimentaire nationale etles importations et l'offre alimentaire, basé sur les statistiques de la FAO et du Départementdes Pêches. Deuxièmement, une étude de terrain pour la collecte de données a été menée duil au 26 Avril 1994 au moyen d'interviews individuelles dans des marchés ruraux et urbainssélectionnés, où les groupes cibles étaient des commerçants, afin d'illustrer l'aspect d'offrelocale, et des consommateurs, afin d'illustrer l'aspect demande respectivement.

Rapport Technique DIPA N° 58 1

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Deux questionnaires distincts ont été conçus pour les deux groupes cibles (voirannexe I). Toutes les interviews se sont déroulées dans les marchés sélectionnés et ont étéfaites par une employée et deux employés, tous cadres supérieurs du Département des Pêches,sous l'encadrement du Fonctionnaire du DIPA chargé du Développement Communautaire.

1.4 Sites et taille d'échantillon

En collaboration étroite avec les autorités respectives, une agglomération urbaine etune agglomération rurale ont été identifiées pour le travail sur le terrain. L'interdiction faiteau personnel des Nations-Unies de voyager vers les régions interieures du Nord pour desraisons de sécurité s'est révélée être un facteur limitant pour le choix. C'est la raison pourlaquelle, on s'est mis d'accord sur le choix de sites dans la zone côtière.

Pour l'agglomération urbaine, on a choisi Accra et plus précisément les marchésTuesday Market et 3 1 December Market. Alors que le premier est surtout un marché de gros,d'envergure régionale dans la banlieue Ouest de Ia ville, le deuxième est un grand marché dedétail au coeur du centre-ville.

Pour l'agglomération rurale on a choisi Mankessim, un village non-côtier, le long dela route Accra-Cape Coast. Situé un peu dans Ihinterland. le village ne possède pas d'industriede pèche en tant que teL mais dépend du systeme de commercialisation déja existant pour lepoisson

Pour l'enquête de commercialisation, en tout 64 commerçants, vendeurs de poissons,de viande, de plantes légumineuses et de lait ont été interrogés (Tableau n°1).

Tableau 1: Nombre de vendeurs interrogés par produit

La majorité des personnes interrogées étaient des vendeurs de poissons puisque l'étudemettait un accent sur le poisson en tant que source de protéine et ce, compte tenu de la grandevariété de poissons disponibles comparés aux autres aliments d'origine animale. En raison dela prépondérance des femmes en matière de commercialisation alimentaire au Ghana, toutesles personnes interrogées étaient des femmes.

Pour l'enquête sur le consommateur, en tout 68 personnes ont été interrogées dans lesmarchés après leurs achats (Tableau n°2). Toutes étaient des femmes sauf un, la majoritéayant entre 20 et 40 ans.

Marché

Produit vendu

Poisson Viande Légumi-

neuses

Lait Total

Marché de Mankessim 25 6 2 1 34

Accra/3 1 December market 8 1 1 1 11

Accra/Tuesdav market 17 2 19

Total SQ 9 2 64

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Teau 2: Nombre de consommateurs interrogés par groupe d'âge

y compris un répondant de sexe inascuin

1.5 Les limites de l'étude

La présente étude est basée sur une grande variété de sources de données, quitoutefois, ne sont pas sans limites.

Eu égard aux aspects marketing, particulièrement aux prix du poisson, i! existe unesolide banque de données sur les tendances observées pendant les anrìees precedentes pourles prix de gros des espèces sélectionnées, données régulièrement recueillies chaque mois parle Département des Pêches pour le compte de INFOPECHE. La collecte des données,toutefois, a eté suspendue en Mai 1993 jusquà nouvel ordre en attendant de passer d'uneexécution externe du Programme à une exécution au plan régional. Donc les dernièresdonnées disponibles remontent à Avril 1993.

Le Département des Pêches est également en train de collecter les prix du poisson fraisdans les sites de débarcadères, tout au long de la côte chaque semaine Al' époque ou l'étudeétait réalisée, c'est- â-dire en Avril 1994, les données les plus récentes déjà traitées. doncdisponibles, dataient de Janvier 1994.

Le fait que le poisson ne soit pas vendu au poids ni au niveau du gros, ni au niveaudu détail, rend les évaluations de prix quelque peu difficile. Au niveau du gros, toutefois, ilexiste une estimation du poids des unités de mesure communément utilisées - des paniers oudes sacs pour la plupart - à la section Utilisation et Recherche sur la Pêche du Départementdes Pêches.

Au niveau du détail par contre, de telles estimations ne Sont pas disponibles. Lepoisson est Souvent vendu par pièce ou par morceau ou pour les espèces de petite taille, parboîte de margarine. La viande par contre est normalement vendue au poids, la seule exceptionétant les pieds de porc qui sont vendus à la pièce. Afin de se faire une idée des prix au poids,jugés indispensables à l'analyse, l'équipe d'étude a donc décidé d'acheter de petites quantitésde quelques espèces de poissons sélectionnées, des pieds de porc, et des plantes légumineusesen tant que riche source de protéine végétale. Ces produits ont été ensuite pesés et le prix parkilogramme calculé respectivement. Dans la mesure où la commercialisation des aliments estgénéralement l'affaire des femmes, aux deux extrémités de la chaîne, c'est-à-dire côté vendeurcomme côté client, la femme cadre fonctionnaire de l'équipe d'étude a fait les achats.Toutefois, il est à noter que les prix au kilo obtenus par cette méthode ne peuvent être prisqu'à titre indicatif. Ceci est principalement dû à la variation potentielle dans le poids de l'unité

Rapport Technique DIPA N° 58 3

Marché

Groupe d'age Total

> 20 21-30 31-40 41-50 <St)

Marché de Mankessim 4* 7 6 2 19

Accra/3 I December market 4 8 9 7 28

Accra/'I uesdav market 6 3 S 3 2 21

Total 13 20 20 12 2 68

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respective vendue au même prix. Autre facteur important est la capacité de marchandage dechaque cliente, qui peut très bien obtenir une réduction allant jusqu'à 20°/o sur le premier prixproposé par le vendeur. Malgré toutes ces limites, les prix de détail estimés par kilogramme,ne sont valables que par comparaison avec d'autres aliments vendus au poids.

A propos des interviews avec les consommateurs, il y avait un certain préjugé quantà la volonté de participer. 11 s'est avéré que c'était généralement les gens les mieux instruitsqui se prêtaient volontiers aux questions posées. C'était le cas notamment dans lesagglomérations rurales

Les conclusions de l'étude ne doivent pas se généraliser à tout le pays parce que lessites d'étude étaient limités à la Région côtière, c'est-à-dire, une région adjacente aux centresde production de poissons. La situation pourrait être tout autre dans le Nord du pays. dans desrégions éloignées des ressources halieutiques

2. Contexte Socio-Economique

2.1 Sìtuatioii macro-écotiornique

Juste api-ès L'indépendance en 1957. après une decennie de prosperité relative,l'économie du Ghana avait commencé à se detériorer dans les années 70, une tendance quis'était poursuivie jusqu'au début des années 80 Depuis 1983, l'économie ghanéenne connaîtune reprise progressive. Entre 1980 et 1990, son taux de croissance était de 2,8°/o environ paran. En 1992, le taux de croissance annuelle du PNB avait atteint les 3,9°/o, des estimationspour 1993 indiquèrent S°/o et des prévisions pour 1994, un taux de 5,2% respectivementToutefois, la croissance annuelle moyenne du PNB per capita a décliné au cours des deuxdernières décennies. Entre 1960 et 1982 le taux de croissance annuelle en moyenne s'estmaintenu à 1,3%. mais cette tendance a baissé pendant les années 80 avec une croissanceannuelle moyenne du PNB per capita de 0,3%. En termes absolus le PNB per capita etait de400 dollars américains en 1991 (UIE 1993, PNUD 1993, Banque Mondiale 1984 et 1993).

La reprise économique peut être attribuée au Programme de Redressement EconomiquePRE, lancé en 1983. Les objectifs de ce programme comportaient la baisse du taux d'inflation;l'augmentation du flux de devises étrangères au Ghana; la restructuration des institutionséconomiques du pays; incitation à la production; la réhabilitation des infrastructures; et enfinle dernier mais non le moindre, l'augmentation des biens de consommation essentielsdisponibles. Bien que le PRE ait eu indubitablement un effet positif sur l'économie ghanéennedans l'ensemble, le coût de ce programme a été essentiellement ressenti par les couches lesplus pauvres de la population. Les salaires réels en 1988 par exemple étaient moins que lamoitié de ceux du milieu des années 70 (UIE 1993). Il est certain que les pauvres ruraux,constituant 80% de la population du pays (Banque Mondiale 1990), ont particulièrement ététouchés. Selon une étude récente sur les conditions de vie dans les communautés rurales, onsentait que le niveau de vie en 1992 était pire qu'en 1982. Cette situation était attribuéeprincipalement au coût élevé de la vie et au manque d'emplois (Services statistiques du Ghana1993).

4 Rapport Technique DIPA N° 58

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L'agriculture, la forêt et la pêche constituent l'épine dorsale de l'économie ghanéenne,fournissant des emplois pour presque 60 °/o de la population active. Bien que la contributiondu secteur au PIB ait décliné de 59,7°/o en 1983 à 47,9°/o en 1990, sa part est encorepresqu'aussi grosse que celle des industries et des services confondus. Au sein du secteuragricole, la contribution du secteur des pêches au FIB est passée de 1,1°/h à 1,3 0,4, au coursde la même période (UIE 1993).

En général, les prix au consommateur ont connu une hausse régulière au cours de ladernière décennie. Le seul produit le plus important de toute la consommation des ménagesest Ia nourriture, à raison de 50 'o (Banque Mondiale 1993). Toutefois les ménages pauvresdépensent relativement plus pour la nourriture que ne le font les ménages des couches socialesà revenus moyens ou élevés. Ils sont donc beaucoup plus affectés. même par les légèreshausses des prix de produits alimentaires. Lindexe national des prix au consommateur pourla nourriture, par exemple, avait connu une hausse annuelle de 33 °,'o entre 1987 et 1990. Engénéral, les hausses de prix étaient plus fortes dans les zones urbaines que dans les zonesrurales.

En Janvier 1994. le Gouvernement a supprimé la subvention en carburant accordée auxpêcheurs. Par consequent. le prix du carburant est passe de 500 a 1900 cedis le galion

En se basant sur l'estimation suivant laquelle une sortie de pêche nécessite en moyenne55 litres (=12 gallons) de carburant (Gulbrandsen 1991), les coûts par sortie sont passés de6000 à 22.800 cédis soit une augmentation de 380 %. Les pêcheurs ont réagi à cetteaugmentation substantielle en réduisant le nombre de sorties de pêche et/ou la distance auxlieux de pêche, surtout lorsque les prises sont mauvaises. Ainsi les pêches pourraient devenirirrégulières, ce qui aurait aussi des conséquences néfastes sur le secteur post-récolte. Uneconséquence directe du relâchement des efforts de pêche a été un faible approvisionnementdes marchés en poissons, ce qui à son tour a provoqué une augmentation des prix du produit.

2.2 Population

Entre 1960 et 1991, la population du Ghana a plus que doublé, passant de 6,8 millionsà 15,5 millions d'habitants. Avec une superficie de 23 8.573 km2, la densité de la populationest passée de 29 à 65 habitants au kilomètre carré au cours de la même période. En 1991, prèsde 67 % de la population vivait dans des zones rurales (PNUD 1993).

La croissance annuelle moyenne de la population était de 2,2 °/ó au cours de ladécennie 1970-1980, mais était passée à 3,2 °/o au cours de la décennie 1980-1990, et onestime qu'elle évoluera à ce rythme d'ici à l'an 2000, atteignant ainsi une population totale de20 millions d'habitants. La structure d'âge de la population réflète cette forte croissancedémographique. En 1991, près de 47% de la population ghanéenne avait moins de 15 ans(Banque Mondiale 1993). La croissance démographique rapide fait augmenter également lenombre de gens qui arrivent chaque année sur le marché du travail. La croissance annuellemoyenne de la population active était de 2,4% au cours de la décennie 1970-1980, passantà 2,7% entre 1980 et 1992 et on l'estime à 3% d'ici à l'an 2000 (Banque Mondiale 1994).

Rapport Technique DIPA N° 58

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2.3 Situation nutiilionnelle

Le problème de la malnutrition proteino-énergétique (MPE) surtout chez les enfantsde moins de cinq ans, est prédominant partout au Ghana. En 1980, 35°/o des enfants en âgepré-scolaire avaient un poids faible (c'est-à-dire moins de 800/o du poids normal). Au milieudes années 80, ce chiffre est passé à plus de 50°/o, pour décroître à moins de 35 O/, après 1986,mais recommença à s'élever à la fin des années 80. En 1990, plus du tiers de tous les enfantsghanéens, c'est-à-dire 36%, souffraient de malnutrition en énergie protéique. Pendant que lamajorité des enfants souffraient de formes bénigne ou modérée de malnutrition en énergieprotéique, environ 8% d'entre eux montraient des signes de déficience chronique en protéine(kwashiorkor) ou de déficience chronique en énergie (marasme) (FAO 1993, Banque Mondiale1993).

Les enfants souffrent à la fois de sous-nutrition aiguë, et chronique. Toutefois, il existedes différences géographiques considérables en termes de prévalence et de sévérité demalnutrition MPE. La région la plus gravement touchée est la zone septentrionale de la savaneoù surviennent régulièrement des pénuries alimentaires périodiques. La meilleure situationnutritionnelle se rencontre dans la zone côtière ou les enfants pèsent beaucoup plus lourdcomparativement aux zones forestières et septentrionales (Ministère de la Sante du Ghana1992).

Gén&ralement, les enfants en zone rurale souffrent beaucoup pius de sous-nutritionchronique que les enfants en zone urbaine. Les communautés de pècheurs, le long de la côte.s'en sortent apparemment mieux en termes de nutrition que les communautés agricoles, le tauxde prévalence de malnutrition MPE y est moins élevé (UNICEF 1990), ceci s'explique par uneplus grande disponibilité de poissons et de produits de mer riches en protéine. Cependant, lefaible pouvoir d'achat et les connaissances inadaptées en matière de nutrition chez lespêcheurs constituent encore un obstacle majeur si l'on veut complètement vaincre la

malnutrition en énergie et en protéine.

3. L'Offre Alimentaire

3.1 La production a1imentain

3.1.1 La production agiicole

Les principales cultures vivrières pratiquées au Ghana sont les céréales comme le mais,le riz, le mil, le sorgho, puis les féculents tels que l'igname jaune, le manioc, l'igname et labanane plantain.

De 1971 à 1983, le tableau général fait état d'un déclin annuel de 2,7°/o dans laproduction alimentaire totale. L'auto-suffisance alimentaire est passée de 83°/o entre 1961 et1966 710/o entre 1978 et 1980. En 1983, le Ghana n'était auto-suffisant qu'en production deplantains et de bananes. Depuis lors, la production agricole a eu une tendance régulière versla hausse en raison des conditions climatiques favorables et des plans d'incitation à laproduction initiés dans le cadre du Programme de Redressement Econornique. Bien que la

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sécheresse sévère de 1990 ait provoqué une forte baisse de la production agricole, laproduction totale était encore supérieure à celle dii y a 10 ans. En 1991, on a pu atteindre unrecord en matière de récolte grâce à un taux de précipitation adéquat (UlF 1993).

En chiffres absolus, en 1991, la production totale de céréales a atteint l.176.000tm.Par tête d'habitant, l'indexe de production des céréales est passé de loo entre 1979 et 1981(base annuelle) à 137,8 en 1991. Il y a cependant des indications suivant lesquelles leschiffres de production avaient à nouveau baissé en 1992 lorsque la récolte totale avait atteinti.000.000tm et l'indexe correspondant par tête d'habitant était tombé à 88,7. La productionde féculents a doublé entre 1979-1981 et 1992 passant de 4.740.000tm à 9400.000tmrespectivement (FAO 1993 a).

La production intérieure de bétail a, elle aussi augmenté pendant la même périodecomme cela transparaît à travers l'indexe de production, de 135,8 en 1992 compare à 100pendant l'année de référence. Le nombre de tête de bétail est passé de 864.000 en 1979-8 1à 1.400.000 têtes en 1992. le nombre de moutons de 1.942.000 à 2.500.000. le nombre dechèvres de 1.934.000 à 2.600.000 et le nombre de porcs de 379.000 à 500.000. Parallèlement,le nombre de bétail abattu a augmenté. En ¡ 992, près de deux millions de bêtes ont étéofficiellement sacrifiées pour la consommation humaine. La production interieure de betailpourrait toutefois ne pas suivre [e rythme de [a croissance démographique ghaneenne Aucours de la période s'écoulant de 1979 a 1992. l'indexe de production per capita aconstamment baisse pour finalement atteindre 1,5 (FAO 1993a)

3.1.2 La pnduclion halieutique

Le Ghana est l'un des plus grands pays producteurs de poissons en Afrique de l'Ouest.Au cours des troìs dernières décennies les captures de poisson dans l'ensemble Ont connu unehausse régulière, s'élevant à 417.099tm en 1992 (voir Figure n°1). La production marinedétient la plus grosse part avec 86°/o des captures totales. Les petits pélagiques représententl'espèce marine la plus importante qui soit pêchée, comptant pour près de 75°/o des capturesmarines en 1992 (FAO 1994).

L'indexe de la production de poisson est passé de 100 pendant l'année de référence1979-81 à 176,7 en 1992. Contrairement à la production de bétail, l'augmentation de laproduction de poissons n'a pas été annihilée par l'accroissement de la population ghanéenneau cours de la même période, mais l'indexe de la production de poisson per capita est passéde 100 à 115,4. Les perspectives pour les hausses sont cependant faibles compte tenu du faitque la production des dernières années dépasse déjà le potentiel halieutique du Ghana à titreindicatif; on estime qu'elle restera à 345.SOOtm (Seki et Bonzon 1993).

Rapport Technique DIPA N° 58 7

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3.2 Importations d'aliments

Le Ghana doit importer des aliments pour répondre à la demande en nourriture de sapopulation croissante. Les principaux produits alimentaires commerciaux importéscomprennent les céreales (particuliererneni le riz et le blé), le poisson et la viande. En tout,aliments et animaux sur pieds comptent pour 5°'o des importations totales.

Au cours des trois dernières décennies, la part des importations dans l'offre alimentairetotale était plutôt constante, de 10 à il /o (FIDA 1992). La répartition des Importations,cependant, a changé (Tableau n°3). La part du bétail avait substantiellement augmenté aucours des années 60 et comptait pour le quart des importations alimentaires totales en 1969-71. Toutefois, la crise économique des années 70 a conduit à une forte baisse des importationsde viande surtout. La part de la pêche dans l'ensemble des importations alimentaires aconstamment baissé pendant toute la période et ne représentait plus que lo/o en 1988-90(Tableau n°3).

Tableau 3: Part de chaque secteur dans l'ensemble des importations d'aliments (°/)

450000

400000 +

350000

300000

250000 -

200000

150000 4

100000

50000

t)

4

eaux maulles

eaux continentales

Tota!

SoéT Food Security Profile GHANA. DIPA.Romc t992

Depuis 1988, le Ghana importe 30 à 35.000tm de poissons par an (Tableau n° 4), dontla plupart sont congelés et entrent dans le pays par le Port de Tema. En ce qui concerne les

Cultures Betail Pêche

1961-63 83 11 6

1969-71 71 25 4

1979-81 88 8 4

1988-90 85 4

8 Rapport Technique DIPA N° 58

Figun 1: Production halieutique intérieure (en t ), 970-1992

NN - .0 CC CC N CC DC =N N N N DC DC DC DC DC

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espèces, les petits pélagiques représentent dans une large mesure le gros des importations depoissons congelés. L'importation de sardinelles congelées avait occasionné des conflits avecles pêcheurs artisans dans un passé récent, faisant chuter les prix de sardinelles sur lesmarchés locaux. Néanmoins, les producteurs locaux et le Gouvernement étaient parvenus àun accord de façon à restreindre les importations au cours de la saison de pêche de sardinellesafin que les prix locaux ne soient pas négativement affectés par l'augmentation de l'offre(Tettey et Koranteng 1993).

Tableau 4: Importation des aliments d'origine animale, 1987-1992

jport Technique DIPA N° 58 9

Poisson Viande Lait Oeufs en coque

quantité

trn

valeur

1000 IJS$

quantité

tm

valeur

[000 US$

quantité

tm

valeur

1000US$

quantité

tm

valeur

1000 US$

1987 22387 15470 81v 1650 3190 3980 15 60

1988 35535 2749V 1341) 2115 3090 4650 [5 50

1989 30567 24970 5312 7130 3380 7090 10 30

1990 31 lOO 30310 14815 16890 3500 7150 110 420

1991 N.A 3132v 35765 39800 3770 6870 4V 160

1992 N.A, 31320 34170 38520 6500 11370 6v 25V

Source FAO Yearbook Trade oL43. 1989 FAO Statistics Series No 90. Rome I 99VAt) Yearbook [rode vol.46. 1992 FAU Statistics Series No 115. Rouie 19930

FAU Yearbook Fisher\ Statistics Commodities Vol 71 I 990.FAO Fisheries SeriesNo 39/Statistics Series No 108, Rouie 1992

Comme le montre le Tableau n°4, les importations de viande ont augmenté de façonsubstantielle au cours des dernières années du Redressement Economique, passant de 870 tmen 1987 à 34170 tm en 1992. En 1991/92, les importations de viande ont finalement dépasséles importations de poisson tant en quantité quen valeur économique.

3.3 L'offn alimentain

Malgré le doublement de la population (environ 7 millions d'habitants en 1961 et 14millions en 1988), on arrivait généralement à assurer la disponibilité moyenne de la nourriture.

Au cours de cette période, l'offre per capita de céréales, de légumes, de poissons etde produits de mer, de tubercules, plantes légumineuses et viande est restée stable, alors quecelle des fruits et du lait a baissé (Tableau n°5).

L'offre de poissons et de produits de mer a plus que doublé entre 196 1-63 et 1972-74,c'est-à-dire passant de 16,3 kg per capita et par an à 34,4 kg per capita et par an. Bien qu'ellesoit tombée à nouveau à 23,5 kg per capita et par an en 1986-88, il s'agit là, cependant d'uneaugmentation de près de 50 % sur toute la période, représentant ainsi une des plus fortesconsommations de poisson dans la région ouest africaine.

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Source: FAO Food Balance Sheets 1986-88. FAOE Roiue 1991

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Tableau 5: Offre alimentaire per capita, 1961-1988

1961-63 1964-66 1969-71 1972-74 1974-76 1976-78 1979-81 1982-84 1984-86 1986-88

Kilogiamme par an

Céréales 61.1 58.4 71.1 74.6 69.3 71.2 71.9 58.8 68.7 72.5

Tubercules 325.0 320.5 319.3 286.5 287.2 286.6 278.5 300.2 320.5 322.5

Légumineuses 1.5 1.0 1.2 1.3 1.6 1.3 1.1) 0.9 1.2

Légumes 22.8 21.5 30.3 48.8 413 29,7 25 4 29 1 46.8 47.7

Fruits 90.1 88.9 104.5 107.6 124.9 11)1 80.7 91.6 1197 80.8

Huiles végétales 4.9 5.5 6.0 6.2 6.5 6.4 5.9 5.5) 7,4 8.6

Viande & abats 10.3 9.5 10.7 9,9 9,7 9.8 11.2 II.') ii $ il,))

Oeufs 0.5 0.6 0.7 0.8 0.8 11 9 1) .9 06 06

Poisson, fruits de mer 16.3 14.0 27.4 34.4 33.6 32.5 22.9 21.8 22 23.5

Lait 6.4 7.8 9.6 74 2.0 3% 41 30

Grasses animales 0.2 0.2 0.2 0.3 13 I) 3 0.2 11,2

Nontbn de calmies par jour

Total 2018 1969 2200 2182 2164 207)) 1953 '.145) 2196 2201

Produits vegetales 1923 1880 207)) 21)52 2036 1852 1644 211)2

* céreales 474 456 564 589 54.5 .50 I 563 462 549 77

tubereules 888 87$ 870 '78 '$1< 604 785 644 698 -.11)7

legumineuses 4 10 I))

"noix & obeagineux 97 $7 I 03 126 1k 1)15 .)7 $8

légumes

"fruits

18

202

17

199

22

223

36i

23)

30

276

li1 73

20 .9,

99 274

3 1

182

"huiles vegetales I IS 129 140 146 153 151 138 137 75 204

"vegétales divers 115 104 137 134 113 9)) i')) 61' 102

Produits aninsales 95 89 130 130 12$ 127 lOI lo! loo 99

"viande & abats 42 37 43 39 38 37 42 44 42 él

oeufs 2 2 2 3 3 3 ¿ '7

"poissonifmits de mer 35 31 61 74 72 77 49 47 4$ 48

* lait 12 15 20 8 8 $ 4 4

* grasses animales 4 4 4 6 7 4 4 4 4

Puitéine par jour (%)

Protéine g/jour

de:

41.6 39.1 48.6 51.2 49.6 47.4 43.8 41.9 46.3 46.2

"céréales 29.8 30.4 30.5 30.3 29.0 31.2 33.6 28.9 31.1 32.5

"tubercules 28.6 29.2 23.3 19.5 19.8 19.4 20.3 23.2 22.7

"légunsineuses 2.2 1.5 1.4 1.6 1.8 1.4 1.4 1.3

"autres 12.2 12.0 13.1 15.6 15.9 13.1 14.1 14.7 6.4 14.9

total des légumes 72.9 73.4 68.5 67.0 66.7 65.5 69.3 68.0 71.5 71.7

"viande & abats 10.8 10.5 9.5 8.2 8.3 8.6 12.1 12.6 10.8 10.4

*oeufs 0.2 0.5 0.4 0.4 0.4 0.6 0.7 0.5 0.4 0.4

"poissonifruits de mer 14.7 13.8 20.2 23.0 23.2 23.8 18.5 17.9 16.4 16.9

"lait 1.4 F8 1.4 1.4 1.4 1.5 0.5 lt) 0.9 0.6

total animal 27.1 26.2 31.5 33.0 33.3 34.5 30.7 32.0 28.5 28.3

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La part du poisson dans l'ensemble de l'offre alimentaire intérieure est passée de i% en 1961-63 à 2 O,/ en 1988-90, tandis que celle de la viande est passée respectivement de3 % à 2 O/ Du point de vue per capita, le poisson aurait pu augmenter sa part de 3,2 O/4,1 % pendant que celle de la viande était restée à 1,9 % au cours de la même période.

L'apport moyen en énergie pendant toutes ces années avait atteint 2.000 à 2.200calories par personne et par jour, ne couvrant que 78 à 87 O/ des besoins (FAO 993 a); lamajeure partie était d'origine végétale (Tableau n°5). Les deux sources d'énergie les plusimportantes étaient seulement les céréales et les tubercules. Ces deux, à eux seulsfournissaient plus de la moitié de l'ensemble de l'apport quotidien en energie.

Les produits d'origine animale par contre contribuaient moins à l'offre énergetique.Entre 1961 et 1988, 4,5 à 6 % de l'énergie quotidienne était d'origine animale. La viande etles abats, le poisson et les produits de mer, de loin les deux plus importantes sourcesd'énergie d'origine animale, fournissaient à peu près la même quantité de calories à laconsommation quotidienne d'énergie pendant les années 60 et 80. Toutefois, au début desannées 70. la contribution énergétique du poisson et des fruits de mer était presque le doublede celle de la viande et des abats (Figure n°2).

Figuoe 2: Contribution du poisson et de la viande à la consommation quotidienned'énergie (en pourcentage). 196 1-88

1000 o

80°

6000

40°c

20°o -ìiigui

IIIIl fil viande & abats

laitÍ Í Í - - - ii oeufs

poisson & butts de roerII0% - .'i. , oc - ocr r r r oc oc oc oc

e' CN '1 e' CN 'O ',Q C t- t- r-- t- oc oc oce' e' e' e' e' e' e' e' e' e'

L'offre moyenne de protéine per capita au Ghana pendant les trois dernières décenniesétait souvent bien supérieure à 40g par jour (Tableau n°5). Ceci correspond auxrecommandations de la FAO et de l'OMS pour une consommation saine de protéine si l'onveut respecter la quantité quotidienne nécessaire à un adulte, à savoir 0,75 g de protéine parkilogramme de poids corporel (FAO/OMS 1985). Cependant, on ne doit pas oublier que lesbesoins en protéine dépendent de l'âge aussi bien que des besoins physiologiques spécifiques,et que certains groupes vulnérables comme les nourrissons et les enfants, les femmes

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enceintes et allaitantes peuvent néanmoins souffrir de déficience en protéine dans unecertaine mesure.

L'importance des produits d'origine animale en tant que source de protéine estbeaucoup plus prononcée que leur rôle de pourvoyeur d'énergie pour la consommationhumaine. Comme le montre le Tableau n°5, au Ghana, près du tiers des protéines étaitd'origine animale entre 1961 et 1988. f1 devient évident que le poisson est le majeurfournisseur de protéine animale (Figure n°3).

Figurc 3: Contribution du poisson et de la viande dans la consommation quotidienne deprotéine (en O/e) 196 1-88

LIait

viande & abats

Pendant toutes ces années, le poisson avait toujours fourni plus de la moitié del'ensemble des protéines d'origine animale. Pendant les années de pointe de l'offre, au débutdes années 70, sa part s'était élevée à plus des deux tiers. En 1990, le poisson comptait pour64 0/ de la consommation totale de protéine d'origine animale (Laureti 1992).

4. Modélé de Coiii.t eithlisation

4.1 Circuits

La commercialisation du poisson au Ghana est fortement dominée par les femmes.Cela s'observe déjà depuis le débarcadère ou les femmes transportent le poisson des bateauxà la plage (ensemble avec les hommes). Le domaine du gros et du détail est une activitépresqu'exclusivement féminine, tandis que les hommes souvent servent d'intermédiaires surles marchés des villes (Tableau n°6).

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4oc

01oc

- oc - -r-;. r r- oc(N Sor- Cr r r r oc

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Tableau 6: Chaîne de production, de transformation et de commercialisation du poisson.

Sour: R. Overa. Wives and traders. Woniens careers in Ghanaian canoe fisheries. In: MaritimeAnthropological Studies (MAST). vol. 6 (1/2), 1993.

Le poisson marin disponible sur les marchés d'Accra et de Mankessim répond à unmodèle de commercialisation local: à Accra, le poisson provient principalement de la GreaterAccra Region plutôt, (Accra et sa banlieue), particulièrement de Tema et de Chorkor. Mais

Leu Rôle Sexe Activité

Communauté de pêche Propriétaire de pirogue 9 Gérant de la societe de pêche

Pirogue Pêcheur Pêche, réparation deséquipements

Transporteurs 9 Transport

Plage Femme eri attente 9 Crédit, vente eu gros

Acheteurs de poisson 9 Vente en gros - détail

Transporteuses 9 Transport

Concession Fumeuse de poisson 9 Transformation

Membres de la ramille 9 (fumaison, salaison. sechage

Aides occasionnelles 9 Conditionnement

Transporteurs 9 Transpon

Station de transport Chauffeurs el conipaonons Conduite, chargement.transport dmnformation etargent

Ville de commercialisation Femme logeuse 9

Logement. dispositions pour lacommercialisation ei lacilitesde credit

IntermédiaireOrganisation des transporteurs.arrangements pour lecommerce de gros

TransporteursTransport

Marché de poisson Grossiste 9Echange de poisson etd information

Grossiste-détaillant 9Crédit, distribution

Détaillant 9

Destination decommercialisation

Consommateur 9Achat de poisson.consommation

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il y a également des approvisionnements de Winneba (la région centrale), une ville de pêcheà mi-chemin en allant vers Cape Coast. Le marché de Mankessim est principalementapprovisionné par les villages de pêcheurs avoisinants, jusqu'à Cape Coast, mais le poissonvient également des environs de Sekondi-Takoradi dans la région occidentale.

Le poisson de mer qui provient des côtes ghanéennes est largement distribué àl'intérieur du pays aussi bien que dans la sous-région. Le Tuesday Market à Accra(Mamprobi) est bien connu comme centre d'approvisionnement sous-régional de poissonfumé ou séché, surtout de sardinelle et d'anchois. Il joue un rôle proéminent enapprovisionnant ses voisins de l'Est à savoir le Togo et le Bénin, avec cette importantesource de protéine animale (voir Tettey 1993 pour une description détaillée de ce marché).

Le marché de Mankessirn joue un rôle pareil en fournissant du poisson aux regionsde linterieur du pays Le commerce de gros a lieu deux fois par semaine, c'est-à-dire leMercredi et le Samedi. Des fourgonnettes et camions chargés d'énormes paniers de poissons(de 60 kg chacun) vont directement a des endroiis aussi éloignes que Techiman (Region deBrong Ahafo) et de Beraku ou Dominase (Région septentrionale).

En ce qui concerne la viande. labattoir officiel situé à Accra constitue une sourceimportante pour la viande produite localement et destinée aux marchés urbains. Le marchéde Mankessim est approvs1onné en viande depuis Asliiaman (Tema) La viande importee faitson chemin de Tema jusque sur les différents marches

4.2 Piiucipaux produits

Au cours de lenquête, une grande variété de poisson de mer etait disponible SLil les

marchés, L'offre allait des petits pélagiques comme ¿es sardinelles rondes (Sardinella aurlta).les sardinelles plates (Sardmnelta maderensis), l'anchois d'Europe (Engraulius encrasicolus).le faux comète coussut (Decapterus rhonchus) le maquereau-bonite de l'atlantique (TrachurusTrachurus), et le maquereau espagnol (Scomberjaponicus), aux espèces démersales commela dorade (Dentex filosus), le vivaneau rouge africain (Lutjanus agennes), et la barracuda(Sphyranea b.). Le poisson deau douce disponible était surtout le tilapia S.p.p.

La plupart des poissons disponibles sur les marchés étaient transformés. Sardines,Thon, maquereaux, barraccuda et dorades étaient presqu'exclusivement fumés,tandis que lesanchois, le lippu pelou ( Brachydeuterus auritus),le sapater (Chloroscombus chrysurus) et

le tilapia étaient aussi bien fumés que séchés au soleil ou salés. Il y avait également despoissons frits, les espèces utilisées pour ce genre de transformation étaient la sardinelle, lesapater et le lippu pelou.

Contrairement au poisson, la viande disponible sur les marchés était dans une largemesure vendue fraîche. Le boeuf, le mouton, la viande de chèvre et les pieds de porc étaienten offre dans les deux marchés urbains comme dans le marché rural. Les poulets et certainesvolailles locales se vendaient vivants. En outre le corned beef importé en boite existait surtous les marchés objets de l'enquête.

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4.3 Pnx

4.3.1 Piix du poisson à la plage

Le prix du poisson au débarcadère dépend du volume de la capture qui peut changerterriblement d'une année à l'autre, aussi bien qu'au cours de la même année, suivant lessaisons et même au cours de la même journée, suivant l'heure du débarquement. Dans lesdébarcadères situés près d'infrastructures de chambre froide, comme c'est le cas à Tema, onpeut garder les captures abondantes afin d'éviter les chutes de prix drastiques ou mêmeaugmenter les prix en créant une pénurie artificielle. Dans les zones rurales où de tellesinfrastructures n'existent pas, comme c'est le cas dans la Région Centrale, la capture doit êtreentièrement vendue lors du débarquement afin d'éviter qu'elle se détériore, et ce, mêmequand les prix baissent constdérablement en cas d'offre abondante.

Les prix les plus récents à la plage, en ce qui concerne l'année 1994 remontent aumois de janvier. Comme on peut le voir sur le Figure n°4. les prix moyens dans toutes lesrégions en Janvier 1994 étaient plus élevés que ceux de Janvier 1993

Seuls les anchois et les maquereaux frégates se vendaient aux mêmes prix pendantces deux mois. Il est également évident que les prix en Avril, au milieu de la saison basse,sont généralement plus élevés que ceux du début de l'année. On aurait donc raison des'attendre à ce que les prix d'Avril 94 à la plage soient également plus éleves qu'il y a unan. En outre, l'effet de la hausse du prix du carburant, suite à la suppression de la subventionen carburant en Janvier, pouvait se sentir davantage. Les prix du poisson dans lesdébarcadères autour de Cape Coast, par exemple, ont à l'évidence doublé. A Elmina, unplateau de sardinelles rondes (26 kg) se vendait de 10.000 à 12.000 cedis en Février/Mars94. contre 5.000 cedis il y a un an.

En ce qui concerne les espèces, l'anchois garde le prix le plus bas pendant «importequel mois de l'année. Par contre, les dorades comme le Dentex filosus, sont à l'autre boutde l'échelle des prix. Le prix élevé du maquereau espagnol en Avril 93 peut s'expliquer parle fait que cette espèce avait coûté très cher dans Accra et sa banlieue (Greater AccraRegion) c'est-à-dire au cours des deux mois, presque le double du prix pratiqué dans laRégion Centrale, peut-être à cause de la rétention d'une partie de la capture (voir plus haut).

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Figun 4: Prix à la plage des espèces sélectionnées (cedis/kg), Janvier 93 - Janvier 94.

4.32 Piix des produits a1irrintaioes dtoiigiae animale sur les niaithés

Comme dans la plupart des autres pays ouest-africains, le poisson traité n'est pasvendu au poids mais par quantité. L'unité demesure la plus répandue pour le commerce degros est le panier. La sardinelle fumée se vend dans des paniers de taille petite à moyenne.Le poids d'un petit panier peut s'estimer à 3 - 4 kg environ (Tettey 1993). L'anchois se venddans des paniers de 10 - 12 kg environ. Les 10 kg peuvent se rapporter plutôt à la bassesaison, quand les paniers ne sont pas complètement remplis. Pour le transport sur desdistances plus longues après les transactions du marché. les produits sont toutefois re-empaquetés dans des paniers plus grands de 60 kg, on peut mème utiliser des paniers de 120- 160 kg (Teney 1993).

Autre pratique courante est de fixer les prix par groupe de 100 poissons de taillemoyenne, en ce qui concerne la sardinelle fumée. Cette mesure est appliquée par exemple,par le Ministère de l'Alimentation et de l'Agriculture dans ses statistiques sur les produits debase.

Les prix de gros du poisson traité peuvent varier de façon substantielle au cours del'année, mais ils suivent habituellement une tendance parallèle aux saisons de pèche. Ils sontgénéralement très élevés peu avant le début de la nouvelle saison de pêche, c'est-à-dire enjuin/juillet, puis baissent par la suite. Pour les prix de la sardinelle fumée, les fluctuationssont allées jusqu'à 100°/o entre 1990 et 1993 (Bonga 1990 - 1993). Les prix de l'anchoisfumé et séché, toutefois, ont connu des fluctuations beaucoup plus larges au cours de lamême période. En septembre 1991 par exemple, les prix étaient quatre à cinq fois plusélevés qu'en novembre 1990 (Figure n°5).

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Figuoe 5: Prix de gros des espèces sélectionnées (cedis/kg), 1990 - 1994.

1600

1400

1200 -

10(10

800

600-400

200

0

A lexception des variations saisonnières. le prix nominal de la sardinelle fumée aconnu une hausse légère. Au début de l'année 1993, il était de 33°/o plus élevé qu'au débutde lannee 92. En avril 1994, les prix de la sardinelle avaient atteint 1.500 cedis environ parkilogramme. Alors que la première hausse de prix est due à la pression inflationniste, ladeuxième peut bien être la conséquence de la suppression de la subvention en carburantautrefois accordée aux pêcheurs artisans

Le prix de la sardinelle vendue par lot de 100 semble avoir augmenté. Au momentoù se déroulait l'enquête. il était de 6.000 cedis à Mankessim et de 7.500 cedis à Accra,contre 4.440 cedis en moyenne en avril 1992 (Ministère de l'Alimentation et de l'Agriculturedu Ghana 1992). Néanmoins, les fluctuations sont également apparentes à travers les chiffresdu Ministère de lAlìmentation et de l'Agriculture en ce qui concerne les prix extrêmes desproduits alimentaires sélectionnés pour la vente en gros.

Pour le week-end du 9 avril 1994 par exemple, le prix le plus bas avait été enregistréà Koumassi (Région Ashanti) à 3.500 cedis le lot de 100, et le prix le plus élevé à Ho(Région de la Volta) à 9000 cedis le lot de 100.

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Les prix au détail du Tableau 7: Prix moyens du poisson et de la viande aupoisson fumé en Avril 1994allaient de 1660 à 2.140 cedisle kg suivant les espèces.Curieusement, l'anchois et lasardinelle avaient au kilo desprix plus élevés que ceux duthon et du maquereau (Tableaun°7). Il est à noter que, dupoint de vue choix duconsommateur, en ce quiconcerne l'achat du poisson oude la viande au marché, lepoisson fumé concurrence le

poisson frais plutôt que laviande fumée à cause de la

structure ordinaire de l'offreBien qu'un kilo de poissonfumé soit en movetine = sale

détail, Avril 1994

presqu'aussi cher qu'un Lilo deviande fraîche. le prix del'équivaleni dun kilo de poisson frais n est que le quart ou le tiers du prix de la viande deboeuf et de chèvre, et environ deux tiers du prix des pieds de porc

Les prix du poisson et de la viande diffèrent en milieu rural et urbain Pendant quele poisson a tendance à se vendre plus cher sur les marchés urbains, c'est le cas contrairepour la viande (Tableau n°8) Les prix plus élevés du poisson à Accra peuvent s'expliquerpar une plus forte demande (au Tuesday Market en tant que centre régionald'approvisionnement) ei un pouvoir d'achat plus élevé. La viande par contre est facilementdisponìble à Accra, et fournie par l'abattoir d'Accra, tandis que la plupart de la viandedisponible au marché de Mankessim vient de Tema. Donc les frais de transport s'ajoutentau prix de la viande, la rendant plus chère à Mankessim.

Tableau 8: Différence entre les prix urbains et ruraux, Avril 1994

Cedis par kg

traité frais equi i

Poisson

Sardinelle fumée 1870 623'

Maquereau fumé 1670 557)

Thon fumé 1660 553'

Anchois fumé 2140 7 13

Aiic1u'i. scchc 1760 557

Viande

Boeuf 2uuu * 220e

V ian*ie de chevre na 2)))))

Pieds de na I 1)0))

tvloui,'ii 200) ) na

Prix en cedis par unite

Mankessim (rural) Accra urbain)

Poisson

Sardinelle fumée

Sardinelle fumée

Anchois fumé

Sapater fumé

Viande

Boeuf sans os

Boeuf avec os

Corned Beef en boîte de conserve

5000/pamer moyen

8000/lot de 100 poisson5000/panier moyen

2000/petit panier

2400/kg

1800-2000/kg

400/la boîte de 34Og

6-7000rpanier moyen

9000/lot de 100 poisson7000/panier moyen

2500-3500/petit panier

1700/kg

1600/kg

1300/la boite de 340g

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4.3.3 I.e coût de la pntéine

Pour les consommateurs, particulièrement ceux appartenant aux groupes à revenusplus faibles, il est important/vital de tirer le meilleur parti possible de leur argent, c'est-à-dire, obtenir la plus haute valeur nutritive en termes d'énergie, de protéine et d'élémentsnutritifs au moindre coût. En ce qui concerne la protéine, les indices de coût pour lesproduits alimentaires majeurs ont été calculés compte tenu des prix de détail en vigueur surles marchés en Avril 94. Comme on peut le voir sur le Tableau n°9, les petits pélagiques(ici: sardinelle) constituent vraiment la source la moins chère de protéine d'origine animaleexistant sur les marchés ghanéens.

Tableau 9: Indice des coûts de protéine pour les produits alimentaires majeurs

Le marché le plus économique est celui du poisson fumé.Pour 100g de protéine desardinelle fumée,le consommateur n'a à payer que la moitié du prix de la viande la moinschère, à savoir la viande de chèvre. La protéine du boeuf est le choix le plus cher enparticulier en milieu rural. Là, la protéine du boeuf coûte plus de quatre fois le prix de celleprovenant des petits pélagiques fumés. Mais il est également qu'il existe plusieurs espècesde poisson et que l'ICP peut considérablement varier suivant les espèces et leur valeur. Ladorade par exemple, une espèce de haute valeur, a un ICP comparable à celui du boeuf.

A titre comparatif, le tableau montre également I'ICP de deux sources végétalesriches en protéine, à savoir le haricot et l'arachide. Bien qu'elle se révèle la meilleure entermes économiques, on ne doit pas oublier que la protéine végétale, généralement ne montrepas un mélange bien équilibré de tous les acides aminés nécessaires à une utilisationoptimum par le corps humain comme c'est le cas de la protéine animale. D'où la nécessité

Rapport Technique DIPA N° 58 19

Produii Prix Teneur en protéine

Index du coûteeri protéine t1CP

Coût en protéineéquivalent au

poisson

(Sardinelle funiéecedislkg 96 giRe cedis/lOOg

Poisson

Sardinelle fumée 1870 63 630 297 IvSardinelle fraîche 623 18 180 346 1.2

Dorade fraîche 1800 18 15v boo 3,4

Viande

Boeuf frais 1700 - 2400 19 190 895 - 1263 3.0 - 4.3

Pieds de porc frais 1000 12 120 833 2.8

Viande de chèvrefrais

950 17 170 559 1.9

A utres animaux

Lait en poudre 2150 26 260 827 2.8

Oeufs 1340 13 13v 1031 3.5

Légume

Haricots séchés 400 22 22t) 182 0.6

Arachides séchés 550 26 260 212 0.7

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d'une combinaison convenable des différentes sources de protéIne habituellement d'originevégétale.

Afin de rapporter la dose quotidienne de protéine recommandée au coût de la protéinefournie par le poisson, le consommateur adulte ghanéen moyen pourrait obtenir pour 120cedîs environ les 40 grammes de protéine recommandée, provenant entièrement des petitspélagiques fumés.

5. Le Choix du Consommateun Poisson ou Viande

5.1 Modèle général du igìnIe a1imentair

La composition de la diète traditionnelle au Ghana vane le long des zonesécologiques, principalement suivant les cultures pratiquees localement, Dans [es savanes duNord, des céréales comme le mais, le sorgho et le riz constituent la base des plats complétéspar le haricot, l'arachide et divers légumes. Dans la ceinture forestière. des féculents commele manioc. l'igname, l'igname jaune et les plantains prédominent, habituellement complétéspar des légumes à feuilles vertes. Dans la région côtiere. les plats principaux comprennentparticulièrement le mais et le manioc

La proteine animale dans l'alimentation ghancenne vieni pour la plupart du poisson.Le Ghana est bien connu comme une nation de mangeurs de poissons. ei on peut trouver dupoisson fumé dans presque tous les villages partout dans le pays. L'offre est cependant lameilleure,et la consommation, par conséquent, la plus élévée dans les régions situées prèsdes centres de production, le long de la côte et autour du Lac Volta. Dans les régionséloignées des ressources halieutiques, la distribution efficace du poisson et des produits depêche se trouve handicapée par le manque d'infrastructures. Les gens qui vivent le long descôtes généralement préfèrent le poisson fumé encore chaud parce qu'il est succulent et biengras. la proximité des centres de transformation du poisson garantit un accès facile à ceproduit hautement périssable n'ayant qu'une durée de conservation de deux à trois jours. Lespopulations du Nord, par contre, préfèrent le poisson fumé-séché avec une durée deconservation pouvant aller jusqu'à neuf mois pour des raisons de meilleur stockage(INFOPECHE 1990).

La viande est généralement plus disponible dans les régions urbaines, mais égalementdans les zones rurales du Nord du Ghana où se pratique l'élevage ou la chasse. Toutefois,les petits ruminants comme les chèvres et les moutons gardés dans les villages sonthabituellement vendus vivants, et non abattus.

Il pourrait y avoir dans certaines sociétés ghanéennes des croyances concernant laconsommation d'aliments d'origine animale. Ces croyances,là où elles existent, s'appliquentsouvent aux femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants, c'est-à-dire à ces groupes depopulations qui ont le plus besoin d'aliments de haute qualité.On croit par exemple que lesenfants deviennent des voleurs quand on leur donne régulièrement de la viande, du poissonou des oeufs. En outre, on croit que le poisson provoque la diarrhée ou fait gonfler le ventredes enfants. Dans des régions encore plus éloignées des ressources halieutiques, certaines

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familles peuvent également essayer d'éviter que les enfants s'habituent à manger du poissontrop souvent ou trop dans la mesure où il pourrait y avoir des pénuries quant à l'offre. Cemodèle de croyance cependant ne prévaut pas dans tout le pays. Au contraire, les assistantessociales encouragent l'utilisation du poisson en poudre dans certaines régions pour complèterle régime alimentaire des enfants nourris au sein (FAO-ESN 1989, Ministère de la Santé duGhana 1992).

5.2. Poeféinces du consommateur

Presque la moitié de tous lesconsommateurs interrogés ontdéclaré que le poisson est leuraliment préféré d'origine animale,tandis qu'un peu plus du tiers avaitune préférence égale pour la viandeet le poisson (Figure n°6). Ii n'yavait pas de différence notable entreles agglomérations rurales eturbaines en ce qui concerne lapréférence pour le poisson et/ou laviande.

Il existe un certain nombrede facteurs qui jouent un rôle dansla sélection des produits d'origine animale. Les plus importants sont les facteurséconomiques, les facteurs liés à la santé, à la nutrition et au goût. L'unique raison la plusimportante à l'origine de la préférence affichée pour le poisson est d'ordre économique(Figure n°7).

Figui 7: Préférence du poisson par ordre de raison

Figuoe 6: Préférence pour le poisson et la viande

100%

800/o -

60% -

40°/o -

20% -

00zo

de bon goût

lE sainj nutritif

economique

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Marché de Tuesday 3i TotaiMankessini market December

market

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Le prix plus faible du poisson comparé à celui de la viande (voir chapitre 4.3.2) estconsidéré par la majorité des consommateurs interrogés comme un avantage remarquable.Il y a cependant des différences prononcées entre les agglomérations rurales et urbaines. AMankessim, l'aspect économique est presque la seule raison avancée pour la préférence dupoisson. La viande est généralement considérée comme trop chère. Dans les deux marchésurbains, par contre, la valeur du poisson dans une nutrition convenable, particulièrement celledes enfants, et la bonne santé, sont aussi importantes que l'aspect économique (TuesdayMarket) ou même le dépassent (3 1 December Market). Les consommateurs montraient qu'ilsconnaissaient bien les paramètres spécifiques caractéristiques d'un produit alimentaire bonou mauvais pour leur santé. Des inquiétudes ont été surtout exprimées au sujet de laconsommation d'aliments gras, ce que les consommateurs ont lié au risque accrud'hypertension et de taux élevé de cholestérol. Donc la forte teneur en graisse de la viandefavorise dans ce contexte la préférence du poisson. Pendant que le goût ne joue qu'un rôlemineur dans la préférence du poisson, il constitue la raison la plus importante avancée parceux qui préfèrent la viande.

Malgré le large approvisionnement des marchés en poissons de différentes sortes, lapréférence du poisson porte principalement sur six espèces à savoir l'anchois, la sardinelle,le tilapia, la dorade, le thonet le maquereau. Les troisdernières espèces sont deloin les favorites (Figuren°8). Remarquable est laforte préférence, même dansles agglomérations rurales,pour la dorade qui est l'unedes espèces les plus chèressur le marché: uneexplication possible en estque la dorade esthabituellement fumée, plusprésentable et plussavoureuse que les autresespèces. Jusqu'à présent, lapréférence pour un certain nombre d'espèces constituait le facteur le plus mportantinfluençant le choix du poisson, suivi par le coût (Sefa-Dedeh et Nketsia-Tabiri 1993). 11semble toutefois que ce modèle de choix est en train de subir des changements. Le facteurcoût gagne de plus en plus d'importance dans le choix du poisson à acheter. L'exemple dela forte préférence pour la dorade illustre le fait que «la préférence» tel que stipulé dansce contexte ne réflète pas nécessairement le comportement réel en ce qui concerne l'achatdu poisson. Particulièrement dans les zones rurales, la plupart des gens n'ont pas le pouvoird'achat leur permettant de se procurer les espèces nobles quand bien même ils lespréféreraient pour des raisons autres que des raisons d'ordre économique.

En ce qui concerne le choix de la viande, la plupart des consommateurs dans leszones urbaines affichaient une préférence claire pour le boeuf. Dans les agglomérationsrurales par contre le choix était plus équitablement partagé entre le boeuf, les pieds de porc

Figu 8: Préférence du poisson par espèce

Dorade28%

Thon27%

Maquereau23%

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Anchois Tilapia Sardinefle4% 4% 4%

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et la viande de chèvre. il se pourrait bien que ceci traduise des considérations économiquesde la part des consommateurs, puisque les pieds de porc et la viande de chèvre ne coûtaientque la moitié du prix du boeuf environ.

5.3 Comportement du consommateur et modèle de consommation

5.3.1 Achals des denes

Dans les agglomérations rurales comme urbaines, le marché est la principale sourced'alimentation pour la majorité des personnes interrogées. Bien qu'à Mankessim, régionrurale, les produits alimentaires comme les denrées et les légumes soient souvent cultivés auchamps ou dans les arrière-cours des maisons, le marché demeure important pour un certainnombre de gens. Aussi en ce qui concerne le poisson, le marché est le premier lieu d'achat.seules quelques personnes interrogées ont fait mention des débarcadères comme pointsd'achat.

Sur un total de 68 consommateurs interrogés, 82°/o avaient acheté du poisson et 49°/o,de la viande pendant les jours respectifs de l'interview.

A Mankessim, les deux tiers des consommateurs avaient acheté de la sardinellefumée. Dans les deux marchés urbains, la sardinelle n'avait pas la même importance que lemaquereau fumé, le thon fumé. Au 3 1 December market, la dorade fumée, était l'espèce laplus appréciée. Toutefois, dans plusieurs cas, les consommateurs avaient acheté plus d'uneespèce de poisson.

Il semble que les consommateurs réagissent aux augmentations des prix du poissonsur le marché par une baisse de la demande. ceci ne veut pas dire que le poisson est moinsvendu qu'avant mais, selon les vendeurs de poisson, les consommateurs demandent desmorceaux plus petits et marchandent davantage. Ce changement de comportement peut êtrepris comme une indication selon laquelle les consommateurs n'ont pas de pouvoir d'achatpour compenser les hausses de prix, mais ils ont un budget fixe qui ne peut s'adapter auxhausses de prix que grâce à la réduction des quantités habituellement achetées. Parconséquent, ceci conduirait à une baisse de la consommation du poisson avec tout ce quecela implique à savoir éventuellement des effets néfastes sur l'état nutritionnel.

A Accra, les consommateurs qui veulent acheter du poisson frais rencontrentapparemment de plus en plus de difficultés à en trouver sur les marchés, ou alors ils netrouvent que des poissons de petite taille. Donc il y a une récente tendance desconsommateurs à se rendre à Tema pour acheter du poisson frais directement au Port dePêche. Ceci crée cependant une concurence avec les transformateurs de poisson des villagesavoisinants qui augmentent le prix. Parfois quand l'offre de poisson est faible dans lesvillages, ces femmes dépendent de Tema pour l'achat du poisson à fumer afin de conserverleur métier. L'augmentation des prix du poisson menace donc sérieusement leur situationsocio-économique.

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5.3.2 Modèle de consommation

L'écrasante majorité des personnes interrogées font trois repas par jour. Ceci ne veutpas forcément dire que les trois repas sont préparés et pris à la maison, mais ils peuventcomprendre des repas pris dans la rue aussi. Il semble que de tels repas sont achetés par desgens de niveaux de revenus divers (Mpere Gyekye 1978). Aussi, les aliments ne sont pastoujours préparés juste pour un repas, mais peuvent être cuisinés en plus grosses quantitésà servir pendant plusieurs repas. En outre, les restes sont réutilisés pour d'autres repas.

Sur les 68 consommateurs interrogés, il n'y en a pas un seul qui ne mange pas depoisson avec certaine régularité, tandis que trois d'entre eux disent ne jamais manger de laviande, généralement pour des raisons de santé.

Toutefois, la fréquence de la consommation des différents aliments varieconsidérablement. Dans les agglomérations rurales et urbaines à la fois, le poisson estconsommé quotidiennement par la majorité des gens. La viande, par contre, se mange enmoyenne deux ou trois fois par semaine. Ce modèle est suivi, même par les consommateursqui déclarent ne pas faire de différence entre la viande et le poisson. C'est seulement chezceux qui déclarent clairement préférer la viande que la consommation de celle-ci dépassecelle du poisson.

La consommation du lait présente un modèle urbain différent. Tandis que laconsommation est très faible en milieu rural, les consommateurs urbains utilisent le lait oules produits laitiers quotidiennement. Toutefois, plusieurs personnes interrogées ont faitremarquer que le lait est surtout utilisé pour les enfants. La consommation des oeufs aussisemble être plus répandue en milieu urbain. Comme la viande, les oeufs sont consommésdeux ou trois fois par semaine en moyenne.

6. Conclusion

Au Ghana, la consommation de poisson per capita est l'une des plus élevées de lasous-région Ouest-Africaine. Le poisson est surtout consommé à l'état fumé ou fumé-séchéet compte pour 64% environ de la consommation totale de protéine d'origine animale. Uneraison majeure à l'origine de la grande popularité du poisson, surtout dans les milieux rurauxest qu'il est relativement bon marché comparé à la viande et aux autres sources de protéineanimale. Pour les groupes à revenus plus élevés des milieux urbains, la préférence dupoisson par rapport à la viande est également basée sur des considérations d'ordrenutritionnel et sanitaire. Plusieurs parmi eux sont conscients des avantages nutritionnels dupoisson comparés à ceux de la viande, et surtout de sa plus faible teneur en graisse et del'impact positif que cela a sur leur santé. Pour eux, l'avantage relatif du coût du poisson aune importance secondaire dans la décision d'achat.

Toutefois, l'avantage du prix du poisson dépend des espèces. Avec une sommedonnée, le consommateur peut acheter jusqu'à quatre fois autant de protéine de petitspélagiques fumés (sardinelle, maquereau ou thon), que de protéine de boeuf, par exemple.

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Ces petits pélagiques bon marché forment non pas seulement le gros de l'offre enmilieu rural, mais on peut les trouver aussi en quantités substantielles sur les marchésurbains. Donc les citadins pauvres eux aussi ont principalement accès à une source deprotéine animale bon marché. Par contre les espèces nobles comme la dorade ont un indicede coût de protéine comparable à celui de la viande,

Les résultats de l'étude montrent que le prix d'un produit joue un rôle de plus en plusprépondéront dans la sélection des aliments d'origine animale. Ceci est vrai non passeulement pour le choix entre la viande et le poisson, mais aussi pour le choix à opérer ausein de chaque groupe de produits. Les consommateurs, surtout en milieu rural, achètent lesespèces moins chères ou le type de viande moins cher quand bien même leurs préférencesiraient aux espèces les plus chères pour des raisons de meilleur goût, etc. Ceci indiqueclairement qu'il y a une différence entre ce que les gens ont l'intention d'acheter et ce qu'ilspeuvent réellement acheter.

Les résultats de l'enquête révèlent également que les hausses de prix les plus récentes,manifestement menacent le budget des consommateurs. Les consommateurs réagissent enachetant des quantités plus réduites et en marchandant davantage pour un bon prix; cemarchandage affecte surtout les vendeurs de poisson. Leur produit n'est pas vendu au poidsmais par unité, morceau, ou autres unités indépendantes du poids, laissant ainsi beaucoupplus de place au consommateur pour marchander et obtenir la plus grosse unité possible auprix le plus bas. La viande par contre est habituellement vendue au poids à des prix plus oumoins fixes. La capacité de marchandage des consommateurs toutefois trouve ses limitesquand le prix du produit se rapproche de son coût de production. Ici on doit garder présentà l'esprit le fait que les consommateurs désireux de participer aux interviews étaientgénéralement les mieux instruits et pouvaient par conséquent être considérés comme les plusà l'aise économiquement. Si déjà ce groupe ressent les pressions économiques engendréespar les hausses de prix décrites plus haut, on peut s'attendre à ce que la situation des groupesà faibles revenus soit bien pire.

Les conséquences de l'étude pour le rôle futur du poisson dans l'alimentationghanéenne diffèrent suivant les divers groupes de revenus. Le consommateur de la couchesociale à revenus plus élevés, disposant du pouvoir d'achat nécessaire, pourrait de plus enplus abandonner le poisson pour la viande, siles prix du poisson devraient s'élever davantageet finalement avoisiner ceux de la viande; cette tendance peut inévitablement se manifesterchez ces consommateurs qui déjà, ne faisaient pas de différence entre la viande et le poisson,mais actuellement achètent encore plutôt le poisson parce qu'il est moins cher. On pourraitpeut-être arrêter cette tendance. en encourageant et en renforçant les efforts d'éducation duconsommateur en mettant un accent sur la valeur nutritive du poisson.

Pour les groupes à plus faibles revenus, par contre, le poisson même en tant quesource de protéine animale la moins chère actuellement disponible sur les marchés pourraitvraiment devenir de moins en moins accessible. Les possibilités d'adaptation des ménagespauvres à la baisse de leur pouvoir d'achat sont bien limitées une stratégie des ménages, quîsemble réellement déjà adaptée, consiste à réduire l'achat de poisson en termes de quantité,de qualité et de fréquence. Mais l'absorption réduite de poisson qui en découle détérioredavantage l'état nutritionnel de ce groupe de population qui justement souffre déjà de

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problème nutritionnel grave et est sérieusement exposé aux risques de malnutrition enprotéine et en énergie. L'alternative pour les ménages pauvres consiste à compenser les pertesen absorption de protéine animale par une utilisation accrue de sources de protéine végétalede grande valeur comme les plantes légumineuses, par exemple. Dans ce contexte, une pluslarge utilisation de haricots secs peut être un moyen pratique. toutefois, à l'exception desproblèmes de transformation, il serait nécessaire de déployer de sérieux efforts d'éducationdu consommateur afin de promouvoir l'utilisation plus efficace des sources de protéinevégétale.

La croissance rapide de la population ghanéenne et-on s'attend à ce qu'elle sepoursuive pendant les années à venir- menace considérablement la situation de l'offrealimentaire. Des efforts accrus au niveau national sont inévitables si l'on veut répondre auxbesoins en nutrition. Le défi ne consiste pas seulement à maintenir les niveaux actuels deconsommation mais, compte tenu de la prévalence de la malnutrition déjà existante, lesaugmenter plutôt, de façon à améliorer l'état nutritionnel en général. Par conséquent, on doitaméliorer l'offre et l'utilisation entre autres, des sources de protéine animale. Les stratégiespotentielles comprennent (i) des mesures incitatives pour accroître la production intérieuresi possible, ou la maintenir d'une façon durable, (ii) accroître les importations de produitsalimentaires (iii) réduire les pertes post-récoltes, (iv) augmenter le pouvoir d'achat, surtoutcelui des groupes de population à plus faibles revenus, (y) renforcer l'éducation duconsommateur.

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Rapport Technique DIPA N° 58 27

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28 Rapport Technique DIPA N° 58

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Which product/species do you sell best°

I-lave you realised any changes in consumer behaviour during the last months° (pleaseexplain)

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What are your food sources (market, home production. donation from relatives/friends, etc?)Please specify the food and respective source

Food preferences What are the prefered food items of you and your family and why? (pleaseexplain)

How many meals do you and your family take during the day?

How often (per day, week or month) do you and your family eat the following food items?FishMeat/meat productsEggsMilk/milk productsPulsesRoots/tubersOthers

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LISiE DES r APPORTS DIPA - LIST OF H)AF REPORT

I. Documents techniques / Technical documents

De Graauw, MA., Etude de préfactibilité technique de l'aménagement d'abris pour la pêche maritime1985 artisanale au Bénin. Cotonou, Projet DIPA. 55 p., DIPA/WP/1.

Black Michaud, M.J., Mission d'identification des communautés littorales de pêcheurs artisans au1985 Bénin. Cotonou, Projet DIPA, 24 p., DIPA/WP/2.

Gulbrandsen, O.A., Preliminary account of attempts to introduce alternative types of small craft into1985 West Africa. Cotonou, IDAF Project, 51 p., IDAF/WP/3.

Guibrandsen, O.A., Un compte-rendu préliminaire sur les tentatives d'introduire des types alternatifs1985 de petites embarcations en Afrique de l'Ouest. Cotonou, Projet DIPA, 53 p.,

DIPA/WP/3.

The influence of socio-economic and cultural structures on small-scale coastal fishe-ries development in Bénin. Cotonou, IDAF Project, 59 p., IDAF/WP/4.

L'influence des structures socio-économiques sur le développement des pêches artisa-nales sur les côtes du Bénin. Cotonou, Projet DIPA, 59 p., DIPA/WP/4.

Tandberg, A., Preliminary assessment of the nutritional situation of subsistence fishermen's families.1986 Cotonou, IDAF Project, 31 p., IDAF/WP/5.

Wijkstrom, O., Recyclage des personnels pêche en gestion et comptabilité. Cotonou, Projet DIPA,1986 25p., DIPA/WP/6.

Collart, A., Development planning for small-scale fisheries in West Africa, practical and socio-1986 economic aspects of fish production and processing. Cotonou, IDAF Project, 34 p.,

IDAF/WP/7.

Collart, A., Planification du développement des pêches artisanales en Afrique de l'Ouest; production1986 et traitement du poisson, ses aspects matériels,techniques et socio-économiques.

Cotonou, Projet DIPA, 67 p., DIPA/WP/7.

Van der Meeren, A.J.L., Socio-economic aspects of integrated fisheries development in rural fishing1986 villages. Cotonou, IDAF Project, 29 p., IDAF/WP/8.

Haling, L.J., et O. Wijkstrom, Les disponibilités en matériel pour la pêche artisanale. Cotonou, Pro-1986 jet DIPA, 47 p., DIPA/WP/9.

Akester, S.J., Design and trial of sailing rigs for artisanal fisheries of Sierra Leone. Cotonou, IDAF1986 Project, 31 p., IDAF/WP/lO.

Vétillart, R., Rapport détude préliminarie sur l'aménagement d'un abri pour la pêche maritime artisa-1986 nale à Cotonou. Cotonou, Projet DIPA, 31 p., DIPAIWP/11.

Van Hoof, L., Small-scale fish production and marketing in Shenge, Sierra Leone. Cotonou, IDAF1986 Project, 36 p., IDAF/WP/12.

Everett, G.V., An outline of West African small-scale fisheries. Cotonou, IDAF Project, 32p., IDAF/1986 WP/13.

Anon., Report of the second IDAF liaison officers meeting; Freetown, Sierra Leone (11 - 14 No-1987 vember 1986). Cotonou, IDAF Project, 66 p., IDAF/WP/15.

Anon., Compte-rendu de la deuxième réunion des officiers de liaison du DIPA. Cotonou, Projet1987 DIPA, 27 p., DIPA/WP/l6.

Campbell, R.J., Report of the preparatory technical meeting on propulsion in fishing canoes in West1987 Africa (Freetown, 15-18 November 1986). Cotonou, IDAF Project, 88 p.,

IDAF/WP/1 7.

Jorion, P.J.M.1985

Jorion, P.J.M.,1985

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Davy, DB., Seamanship, Sailing and Motorisation. Cotonou, IDAF Project, 85p., IDAFIWP/l8,1987

Anum-Doyi, B., and J. Wood, Observations on fishing methods in West Africa. Cotonou, IDAF Pro-1988 ject, 53 p., IDAF/WP/19.

Anon., Report of the third IDAF liaison officers meeting (Cotonou, 2 - 4 December 1987). Cotonou,1988 IDAF Project, 88 p., IDAFIWP/20.

Anon., Compte-rendu de la troisième réunion des officiers de liaison du DIPA (2-4 Décembre 1987).1988 Cotonou, Projet DIPA, 85 p., DIPA/WP/20.

Haakonsen, J.M. (Ed.) Recent developments of the artisanal fisheries in Ghana. Cotonou, IDAF Pro-1988 ject, 69 p., IDAF/WP/21.

Everett, GV., West African marine artisanal fisheries. Cotonou, IDAF Project, 41 p., IDAF/WP/22.1988

Everett, GV., Les pêches maritimes artisanales en Afrique de lOuest. Cotonou, Projet DIPA, 441988 p., DIPA/WP/22.

Coackley, A.D.R., Observations on small fishing craft development in West Africa. Cotonou, IDAF1989 Project, 22 p., IDAF/WP/23.

Zinsou, J. et W. Wentholt, Guide pratique pour la construction et lintroduction du fumoir chorkor'.1989 Cotonou, Projet DIPA, 33 p., DIPA/WP/24.

Zinsou, J. and W. Wentholt, A practical guide to the construction and introduction of the chorkor1989 smoker. Cotonou, IDAF Project, 29 p., IDAF/WP/24.

Chauveau, J.P., F. Verdeaux, E. Charles-Dominique et J.M. Haakonsen, Bibliographie sur les corn-1989 munautés de pêcheurs dAfnque de l'Ouest - Bibliography on the fishing communities

in West-Africa. Cotonou, Projet DIPA - IDAF Project, 220 p., DIPA-IDAF/WP/25.

Everett, G.V., Small-scale fisheries development issues in West Africa. Cotonou, IDAF Project,1989 47p., IDAF/WP/26.

Everett, G.V., Problèmes de développement de la pêche artisanale en Afrique de l'Ouest. Cotonou,1989 Projet DIPA, 49 p., DIPA/WP/26.

Haakonsen, J.M., et W. Wentholt, La pêche lacustre au Gabon. Cotonou, Projet DIPA, 36p., DIPA1989 /WP/27.

Anon., Report of the ad hoc technical meeting on artisanal fisheries craft, propulsion, gear and secu-1990 rity in the IDAF region; Cotonou, 25 - 26 September 1989. Cotonou, IDAF Project,

111 p., IDAF/WP/28.

Anon., Report of the fourth IDAF liaison officers meeting (Dakar, 21 - 23 November 1989).1990 Cotonou, IDAF Project, 135 p., IDAFIWP/29.

Anon., Compte-rendu de la quatrième réunion des officiers de liaison du DIPA. Cotonou, Projet1990 DIPA, 121 p., DIPA/WP/29.

Houndékon, BR., D.E. Tempelman and A.M. IJff, Report of round table meeting on women's1990 activities and community development in artisanal fisheries (projects) in West Africa.

Cotonou, IDAF Project, 12 p. + annexes, IDAF/WP/30.

Houndékon, B.R., D.E. Tempelman et A.M. IJff, Rapport du séminaire sur les activités féminines1990 et le développement communautaire dans les projets de pêches artisanales en Afrique

de l'Ouest. Cotonou, Projet DIPA, 14 p. + annexes, DIPA/WP/30.

liff, AM., Socio-economic conditions in Nigerian fishing communities. Based on studies along the1990 Benin and 1mo river estuaries. Cotonou, IDAF Project, 113 p., IDAF/WP/3 1.

Okpanefe, MO., A. Abiodun and J.M. Haakonsen, The fishing communities of the Benin River es-1991 tuary area: Results from a village survey in Bende! State, Nigeria. Cotonou, IDAF

Project, 75 p., IDAF/WP/32.

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Anon., Compte-rendu du cours "Analyse Quantitative des Aspects Sélectionnés de Développement".1991 Cotonou, Projet DIPA, 6 + xlvi p., DIPAIWP/33.

Anon., Report of the course on "Quantitative Analysis of Selected Aspects of Fisheries Develop-1991 ment". Cotonou, IDAF Project, 6 + xlv p., IDAF/WP/33.

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Sheves, G.T., The Ghanaian dug-out canoe and the canoe carving industry in Ghana. Cotonou, IDAF1991 Project, 109 p., IDAF/WP/35.

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Anon., Les pêches Artisanales en Afrique de l'Ouest, Compte-rendu de la Cinquième réunion des1991 Officiers de Liaison du DIPA. Cotonou, Projet DIPA, 122 p., DIPA/WP/38.

Beare, R.J. and P. Tanimomo, Purse seine and encircling net fishing operations in Senegal, Guinea,1991 Sierra Leone, Ghana and Benin. Cotonou, IDAF Project, 92p., IDAFTWP/39.

Everett, G.V. and G.T. Sheves, Recent trends in artisanal fisheries and report on alternatives to ca-1991 noes. Cotonou, IDAF project, 33 p., IDAF/WP/40.

Callerhoim Cassel, E. and A.M. Jallow, Report of a socio-economic survey of the artisanal fisheries1991 along the atlantic coast in The Gambia. Cotonou, IDAF project, 97p., IDAFIWP/41.

Chimère Diaw, M. et Jan M. Haakonsen, Rapport du séminaire sur les migrations de pêcheurs1992 artisans en Afrique de l'Ouest. Cotonou, projet DIPA, 36p., DIPA/WP/42.

Chimère Diaw, M. and Jan M. Haakonsen, Report on the regional seminar on artisanal fishermen's1992 migrations in West Africa. Cotonou, IDAF project, 35p., IDAF/WP/42.

Houndékon, B. et L. Affoyon, Rapport du séminaire-atelier de sensibilisation sur la méthode accélérée1993 de recherche participative tenu à Libreville Gabon en Novembre 1992. Cotonou,

Projet DIPA, 56p., DIPA/WP/43.

Anon., Rapport de la sixième réunion des fonctionnaires de liaison Banjul, Gambie 1 - 5 février 1993.1993 Cotonou, Projet DIPA, 57 p., DIPA/WP/44.

Anon., Report of the sixth IDAF liaison officers meeting Banjul, Gambia 1 - 5 February 1993. Coto-1993 nou, IDAF Project, 60 p., IDAF/WP/44.

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Horemans, B. et B. Satia (éds), Rapport de l'atelier sur les organisations de pêcheurs en Afrique de1993 l'Ouest. Cotonou, Projet DIPA, 102 p., DIPA/WP/45.

Kébé, M., Gallène J. et Thiam D.- Revue sectorielle de la pêche artisanale en Guinée Bissau.1993 Programme de Développement Intégré des Pêches Artisanales en Afrique de l'Ouest

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(DIPA), 30 p. + annexes, DIPA/WP/48.

Kébé, M., Njock, J.C. and Galléne, J. R., Sectoral review of marine artisanal fishery in Cameroon.1993 Cotonou, IDAF Project 33p., IDAF/WP/48

Anon., Report of the Working Group on Artisanal Fisheries Statistics for the Western Gulf of Guinea,1993 Nigeria and Cameroon. Cotonou, IDAF Project, l26p., IDAF/WP/49

Satia, B.P., Ten years of Integrated Development of Artisanal Fisheries in West Africa (Origin,1993 Evolution and Lessons Learned). Cotonou, IDAF Project, 17p., IDAF/WP/50

Satia, B.P., Dix ans de développement intégré des pêches artisanales en Afrique de l'Ouest (Origine,1993 évolution et leçons apprises). Cotonou, Projet DIPA, 4lp., DIPA/WP/50.

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Jul-Larsen, E., Pêcheurs migrants à Pointe-Noire (Congo): Continuité et Changement1994 Perpétuel. Cotonou, Projet DIPA, 59p., DIPAIWP/56.

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Johnson, J.P. et MP. Wilkie, Pour un développement intégré des pêches artisanales; du bon usage1988 de participation et de la planification. Cotonou, Projet DIPA, lS7p. + annexes, Manuel

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