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M!dlathèque Ooc

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L'unité BI a pour objectif d'évaluer votre com-préhension et votre expression écrites en françaisgénéral. Elle comporte deux exercices qui por-tent sur le même document:- un compte rendu de texte (durée: 1 h 30, coef-ficient 2);- cinq questions concernant le texte (durée: 45',coefficient 1).

Parfois, un exercice de résumé (plus strict) peutremplacer l'exercice de compte rendu mais le casest rare.

Qu'est-ce qu'un compte rendu?

il s'agit d'une contraction de texte, plus souplecependant que dans le cas du résumé et de carac-tère moins formel. Vous aurez à exposer sous uneforme condensée un certain nombre d'informationsmais, contrairement au résumé, vous n'êtes pas tenude suivre strictement le plan d~rexte si vous' eSti:-mez qu'une organisation différente est préférable.

Il vous faudra:- prévoir une courte introduction qui identifie letexte et en indique le thème principal;- restituer sous forme plus concise la logique dela pensée de l'auteur;- bien mettre en évidence les idées principales etles rapports qu'elles entretiennent avec les idéessecondaires (argumentation, exemples, présenta-tion d'arguments opposés et réfutation de ceux-ci, modalisation, etc.).

Comme pour le résumé, vous devez vous abste-nir de commenter ou de juger les idées de l'auteur:votre compte rendu doit rester parfaitement neutre.

Cependant, dans le cas du compte rendu, c'est àvous d'introduire les propos de l'auteur dansvotre texte et d'exposer alors son point de vue (<<l'au-teur affirme que ... ,), (,il dénonce ... '), ('il préciseque ... '), etc.).

En bref, vous aurez à témoigner de votre capa-cité à:- identifier la nature du document;- en dégager le thème principal et repérer le pland'ensemble;

- extraire les informations ou les idées essentielles;- reformuler ces contenus de manière objective (ensuivant la pensée de l'auteur) avec vos propresmots;- produire un texte correctement rédigé et bienstructuré en respectant la consigne de longueur (unemarge de + ou - 10% est tolérée).

Les questions

Elles sont toujours au nombre de cinq mais peu-vent être d'importance et de longueur variables(la longueur attendue pour chacune des questionsvous sera indiquée). La notation tient compte del'importance relative des questions.

Ces questions vous permettent de démontrer voscapacités d'expression à travers des tâches plusdiversifiées que dans le compte rendu.

Vous serez évalué:• sur vos compétences pragmatiques:- aptitude à adapter votre réponse à la questionposée,- aptitudes à expliciter, interpréter, commenter,argumenter un point de vue;• sur vos compétences linguistiques:- compétence grammaticale, compétence lexicale,- deg-ré d'élaboration des phrases.

On vous posera trois types de questions:- des questions de compréhension détaillée portantsur des points précis du document (une phrase, uneexpression, un mot, une donnée chiffrée, etc.);- des questions portant sur la comparaison (com-paraison entre deux informations, complémentairesou contradictoires, entre deux situations, etc.);- des questions permettant d'évaluer vos capacitésargumentatives (porter un jugement personnel surun point du texte, en expliquer les enjeux, faire deshypothèses sur les conséquences possibles d'un évé-nement, proposer des solutions à un problème, etc.).

Il s'agit d'un document authentique, en français géné-ral, tiré d'une revue, d'un journal et ne comportantpas ou très peu de lexique spécialisé. Sa longueurpeut varier de 500 à 700 mots, voire davantage s'ils'agit d'un texte facile. Ce document traite généra-lement d'un point de civilisation contemporaine.

Entraînement-=:Cette unité comporte 112 activités groupéesautour d'objectifs.

Compréhension écrite (56 activités)

1. Objectifs généraux

• Objectif 1. Approche globale d'un texte (identi-fication, fonction, domaine de référence).-> 6 activités (1 à 6).

• Objectif 2. Repérer la structure d'un texte (orga-nisation générale, composition, plan).-> 6 activités (7 à 12).

• Objectif 3. Repérer les procédés de substitution(reprises, synonymes, nominalisations, verbalisa-tions) .-> 6 activités (13 à 18).

• Objectif 4. Repérer les mots clés, les idées essen-tielles, les idées secondaires dans un texte.-> 6 activités (19 à 24).

• Objectif 5. Repérer les indicateurs temporels et lesrelations logiques dans un texte.-> 6 activités (25 à 30).

• Objectif 6. Repérer les différents types d'argu-mentation et les marques de l'argumentation.-> 6 activités (31 à 36).

• Objectif 7. Repérer les différents types de textes;repérer les marques de l'énonciation, l'implicite,les modalités appréciatives.-> 9 activités (37 à 45).

2. Objectifs spécifiquesComprendre les différents types de questions.-> 9 activités (46 à 54).La compréhension écrite comprend en outre deuxactivités bilans (55 et 56).

Expression écrite (56 activités)

1. Objectifs généraux

• Objectif 1. Réduire un texte, supprimer ce quin'est pas indispensable, dégager les idées essentiellesd'un document.-> 10 activités (57 à 66).

• Objectif 2. Enchaîner les idées, utiliser les arti-culateurs logiques.-> 10 activités (67 à 76).

• Objectif 3. S'entraîner à la rédaction à partir d'unplan, de données chiffrées ou de graphiques.-> 10 activités (77 à 86).

• Objectif 4. Nuancer son expression, trouver lemot juste, respecter les registres de la langue, moda-liser.-> 12 activités (87 à 98).

2. Objectifs spécifiquesRépondre aux différents types de questions.-> 12 activités (99 à 110).

La partie « Expression écrite» comprend en outreune double activité bilan (111-112) dans le for-mat de l'examen: compte rendu d'un texte et réponseà cinq questions.

La division en objectifs permet une approche« modulaire» de la préparation de cette unité: ellevous permet de vous entraîner au format desépreuves de compréhension et expression écrites(pour bien connaître ce que les correcteurs atten-dent de vous) et en même temps de vous perfec-tionner dans la maîtrise de la langue écrite à unniveau très avancé.Pour chaque objectif, les activités sont progres-sives, c'est-à-dire que si une activité est trop simple,vous pouvez passer à la suivante. Si l'objectif voussemble atteint, passez à un autre objectif, maisefforcez-vous d'aller jusqu'au bout d'une activité,en la réalisant complètement, puis regardez le cor-rigé. Si le résultat n'est pas bon, recommencezcette activité.Vous pouvez utiliser des dictionnaires (unilingueet bilingue) et des grammaires avec modération,car il vaut mieux bien comprendre la consignede l'activité et l'accomplir dans un premier tempssans aide.L'important est de travailler à son rythme, maissachez que ces activités vôus demanderont cinq àquinze minutes chacune. Organisez-vous pour réa-liser un objectif complet au cours d'une séancede travail.Enfin, effectuez les activités bilans qui clôturentla préparation de l'unité dans les conditions d'unexamen blanc.

Compréhension écrite

Objectifs généraux

1. Approche globale d'un texte: identifier/situerQu'entend-on par «approche globale d'un texte»?

En langue maternelle, vous ne lisez pas linéairement un document écrit mais vous enprenez d'abord connaissance globalement. Il vous faut adapter à la langue étrangèrevos stratégies de lecture en langue maternelle, vous y gagnerez en rapidité et en efficacité.

Les gros titres, sous-titres et intertitres, la longueur et l'organisation du texte, la typo-graphie (présence ou non d'italiques, par exemple, ou encore de tirets), éventuellementles photos ou schémas qui l'illustrent, toutes ces indications vous permettent de faire'deshypothèses sur la nature de ce texte et sur sa fonction.

Ce n'est que dans un second temps que vous procédez par «balayages» successifs, cequi vous permet de vérifier ou d'infirmer vos premières hypothèses: lecture des premièreslignes (où la problématique est généralement indiquée) et de la conclusion, repéragedes mots ou expressions qui reviennent souvent, des noms propres, des chiffres ...

Vous avez, au terme de cette seconde phase, une idée générale du thème qui esttraité et des arguments avancés par l'auteur.

Pour une lecture plus en profondeur, vous allez repérer les termes d'articulation du texte(<< tout d'abord », «d'autre part », «il faut également préciser que », etc.), ce qui vouspermettra d'en comprendre la logique et les mots ou les phrases qui expriment les idéesles plus importantes. On conseille souvent d'utiliser un surligneur de couleur pour cettedernière étape.

-=1 En regardant 1'«image globale)}de ce document (titre, typographie, etc.), pouvez-vousdire de quel type de texte il s'agit? Justifiez votre réponse.a. une information extraite d'un quotidien national?b. un article sur la circulation automobile paru dans un mensuel?c. un fait divers paru dans un quotidien régional?

Un malaise à l'origined'une embardée: un blessé léger

Peu avant midi, hier, M. Denis Mouilley, 72 ans, demeurant àBragelogne, circulait sur la départementale 452 entre Balnot-sur-Laigneset Les Riceys.

Apparemment victime d'un malaise, M. Mouilley a perdu le contrôlede son véhicule, un Renault Nevada, qui a traversé la chaussée avantde s'échouer quelques dizaines de mètres plus bas dans un champ.

C'est au docteur Jean-Luc Michelin qu'il revint de lui porter lespremiers secours, après quoi les sapeurs-pompiers du Centre de secoursdes Riceys le transportèrent au centre hospitalier de Troyes.

Les gendarmes de la brigade des Riceys ont procédé aux consta-tations d'usage.

1. Voici le titre et le chapeau d'un article. Selon vous, de quel type de revue provient-il? Justifiez votre réponse.a. revue très spécialisée?b. revue grand public?c. revue de vulgarisation?2. Que veut ce texte? Justifiez votre réponse.a. inciter à faire quelque chose?b. mettre en garde contre quelque chose?c. apporter une information?

EUROPECONSTRUIRE LE PLURALISME LINGUISTIQUESi tout le monde s'accorde à reconnaître que l'avenir de l'Europedépend, pour une large part, de la manière dont elle saurarelever le défi du pluralisme linguistique et culturel, rares sontles initiatives qui permettent d'avancer réellement dans la voiede la diversification. En dépit des efforts accomplis, la réflexionn'a pas débouché sur des solutions concrètes, ni sur des pers-pectives d'envergure.

1. Selon vous, d'où provient ce document? Justifiez votre réponse.a. rubrique « Fait divers» d'un journal régional?b. rubrique « Vie pratique» d'une revue écologique?c. « Courrier des lecteurs» d'une revue municipale?2. Quel est l'objectif de ce document? Justifiez votre réponse.a. se plaindre?b. féliciter?c. informer?

Les pigeonsNous sommes indignés de la conduite des gens pollueurs qui nour-rissent les pigeons à grands renforts de kilos de riz. Ceci se passe nonseulement sur les trottoirs, dans les squares mais aussi dans les coursdes bâtiments de l'OPAC. Journellement, des dizaines et des dizainesde pigeons foncent au-dessus de nos têtes pour atterrir sur les pelouses.Ces dernières n'ont d'ailleurs plus de gazon qui repousse! Ceci audétriment des merles que l'on ne voit plus guère, des quelques pieset mésanges!Les affiches à l'intérieur des bâtiments ont plutôt l'air inutiles, sanseffets. Quel triste avenir pour ceux qui nous suivront. ..

En regardant l'image globale de ce texte (son titre, les notes, les premières et les dernièreslignes, les débuts de paragraphes) mais sans le lire entièrement, pouvez-vous dire:1. de quel type de revue il provient? Justifiez votre réponse.a. revue professionnelleb. revue grand public adultesc. revue pour enfants et jeunes adolescents2. dans quelle rubrique il a été publié? Justifiez votre réponse.a. Actualité scientifiqueb. Loisirs - Culturec. Famille - Santé

Le vocabulaire des maladies psychiquesest d'autant plus imprécis dans notreesprit que les mots des spécialistes sont

passés dans le langage courant et sont utili-sés à tort et à travers. Tellement répandus queles souffrances qu'ils désignent finissent parne pas être reconnues. ((C'est pas grave, çava passer. .. Secoue-toi 1 !!

l'angoisse, explique Alain Braconnier, se dis-tingue de la dépression. On commence à par-Ier de dépression lorsqu'une profonde tristesse,une ((envie de rien)), s'associent à une sensa-tion d'abattement et d'épuisement physique.C'est une réponse à un traumatisme. Les méca-nismes psychiques sont proches de ceux du deuil.l'angoisse, plutôt qu'un état, est un compor-tement mental inconscient. C'est en quelquesorte une stratégie du psychisme: on se dis-simule derrière son angoisse pour fuir une dou-

Peur de tout, pour un rienleur profonde. IlL'angoisse est une bouée quipermet de rester à la surface et de ne pas plon-ger dans les causes enfouies d'une souffrancequ'on ne se sent pas prêt à affrontep, écritAlain Braconnier. Elle a donc une origine etun sens: on est angoissé par quelque chosequ'il s'agit de rechercher afin de pouvoir com-poser avec sa propre anxiété. La personneangoissée lutte contre les tensions intérieureset les dangers extérieurs. ((Cequi revient à direque l'angoisse nous est utile, souligne le DrBraconnier, quand nous nous sentons dépas-sés par des événements réels ou fantasmés. ))Il Y a des degrés dans l'angoisse. ((L'anxiétécourante)) est en effet largement partagée etchacun apprend à la maîtriser avec ses propres«trucs l>. Le trouble anxieux généralisé est dia-gnostiqué quand l'individu a, de manière chro-nique, peur de tout et peur pour un rien. Cette

angoisse s'accompagne d'autres troubles:insomnie, boulimie, migraine, agitation ...Plus difficile à endurer, la crise d'angoisseaiguë. Une étude américaine a montré que surun échantillon de 8 000 personnes de 15 à54 ans 5 % avaient au moins eu dans leur vieune attaque anxieuse ou un trouble panique:sensation d'étourdissement, cœur qui bat lachamade, sentiment de mort ou de catastropheimminentes. Mais le véritable trouble paniqueprovoque des crises régulières pendant plu-sieurs semaines, voire plusieurs années etnécessite un travail sur soi-même et généra-lement une aide psychologique.

Lire l'ouvrage d'Alain Braconnier, IlLes bleusde l'âme. Angoisses d'enfance, angoissesd'adultes!), Calmann-Lévy, 1995,98 F.

-~)- Dans cette activité, vous allez procéder en trois temps pour prendre connaissance dutexte suivant.Ne lisez pas le texte. À partir des trois éléments suivants: le titre, le chapeau et laphoto, que pouvez-vous inférer quant au contenu de l'article suivant? S'agit-il:a. du récit de la vie de l'agriculteur français figurant sur la photo?b. d'une analyse de la condition des agriculteurs français?

-~6 Survolez maintenant le texte (toujours sans le lire) et repérez les données chiffrées(dates, chiffres, pourcentages). Quelles hypothèses supplémentaires faites-vous sur lecontenu du texte à partir de ces éléments?Lisez maintenant le texte entier. L'auteur de cet article cherche-t-il plutôt:a. à alerter l'opinion publique sur la situation dramatique des paysans?b. à insinuer que les agriculteurs ont souvent des revenus illégaux?c. à donner une série d'informations objectives sur la condition des agriculteurs?

Agriculteur:une professionà part entière?

Âgé en moyenne de 50 ans, l'agriculteur fran-çaisse retrouve souvent seul à gérer son exploi-tation. Le modèle de la ferme familiale tendà disparaÎtre.

Le monde des agriculteurs est aujourd'hui unmonde disparate: ils sont devenus peu nom-breux et leur mode de vie tend à se rapprocherde ceux des autres catégories socioprofession-nelles, tout en gardant quelques spécificitésliées aux contraintes de cette adivité.En 1851, 20 millions de Français (un sur deux)vivaient de l'agriculture. Depuis, la diminutiona été constante: les familles d'agriculteursreprésentaient 10 millions de personnes en1950, et 4 millions en 1990, soit 6 % de lapopulation totale. La population agricole fami-liale s'est réduite des trois quarts en vingt ans:ce sont surtout les jeunes, et plus particuliè-rement les jeunes femmes, qui sont partis.C'est une population vieillie, à dominante mas-culine, qui caradérise aujourd'hui les paysans.En outre, 30 % des exploitants de 30 à 34 ansen 1993, contre 18 % en 1979, sont céliba-taires. Dans cette catégorie de la population,le déclin du mariage n'est pas compensé parl'union libre. Cependant, le nombre de femmesexploitantes n'a cessé de s'accroître: ellesreprésentent 20 % des agriculteurs contre 8 %en 1970.Aduellement, plus d'une famille d'agriculteurssur trois perçoit des revenus provenant d'uneactivité non agricole. La répartition des reve-

nus non agricoles varie avec le type d'exploi-tation: elle passe de 30 % dans l'élevage etla polyculture à 45 % pour les exploitationscéréalières ou viticoles.Paradoxalement, les revenus non agricoles lesplus importants vont aux exploitations qui rap-portent le plus: dans ce cas, ils proviennent derevenus de la propriété (terres en location oucapital immobilier). Pour les exploitations lesmoins riches, les revenus non agricoles sontconstitués de traitements et salaires. Le modèledu paysan-ouvrier qui datait du Xlxe siècle apratiquement disparu, mais on constate que,de plus en plus souvent, les femmes ont uneactivité rémunérée à l'extérieur. Par ailleurs,l'emploi antérieur au mariage avec un ou uneexploitant(e) est fréquemment maintenu.Au total, les revenus d'origine non agricole onttendance à réduire légèrement les disparitésentre paysans riches et pauvres. Toutefois, pour15 % des foyers d'agriculteurs, ces types derevenus sont inexistants, du fait de l'activitéagricole qui mobilise toute la famille (c'est sur-tout le cas pour l'élevage bovin et ovin); ou dufait de l'implantation dans des régions isoléescomme le Limousin et l'Auvergne. Pour cesfamilles, l'absence de revenus d'appoint vade pair avec les revenus agricoles les plus bas.

I!l'li.i. '=F," Quelle est la structure générale de ce court fait divers?Quels indices matériels (typographie, par exemple) vous ont aidé à la repérer?

Il perd le contrôle de sa moto:le retraité à l'hôpital

M, Jean-Marie Tïnoy, un retraité de 63 ans domicilié à Sainte-Savine,a été blessé dans un accident survenu jeudi en début de soirée àproximité de Prugny,Il était approximativement 18 h lorsque le sexagénaire, qui circulaità moto sur le CO 53 dans le sens Torvilliers/Prugny, perdit soudainle contrôle de sa machine à la sortie d'un virage à gauche, La Suzukialla finalement s'immobiliser dans un fossé.Souffrant du poignet droit et de la clavicule gauche, le retraité savi-nien a été transporté au Centre hospitalier de Troyes par les sapeurs-pompiers de la CAT. Le constat de cet accident a été effectué parles gendarmes de la brigade d'Estissac.

Il Y a une trentaine d'années, Laurence Wylie, unsociologue américain, a souligné les différencesde posture existant entre les Américains et lesFrançais.Pour lui, la « bulle» des Américains est plus large:leurs vêtements sont plus larges, leurs gestesplus amples, ils se balancent d'un pied sur l'autre,latéralement, supportent mal un contact phy-sique trop proche. Bref, ils ont besoin d'espace.Les Français, en revanche, ont appris à ne pasfaire de gestes trop larges: les bras restent prèsdu corps, qui est le plus souvent un peu tendu,un peu raide, et la gestuelle concerne essen-tiellement les mains et les avant-bras.Bien entendu, il ne faudrait pas généraliser car,qu'il s'agisse des Français ou des Américains,la posture dépend aussi pour une bonne part dechaque individu et de la classe sociale à laquelleil appartient.

La forêt est depuis toujours ressentie comme unespace de violence et d'exclusion dominé par lemythe de l'homme sauvage. De très nombreuseslégendes l'attestent. Il s'agit souvent d'un être bes-tial, se nourrissant d'herbes et de racines, privé deparole, qu'il faut capturer et détruire car son exis-

tence même est vécue comme une menace pourl'ordre du monde. Mais ce peut être aussi quelqueillustre fugitif, un noble contraint à l'errance parun pouvoir magique, un roi devenu ermite. Dans lesdeux cas, la forêt représente une terre de refuge maisaussi une terre d'épreuves.

10 À votre avis, le paragraphe suivant est-il l'introduction ou la conclusion d'un texte(traitant de l'évolution démographique en France)? Justifiez votre réponse.

Plus que jamais donc, à une époque où les couples ont unemaîtrise presque parfaite de leur fécondité, celle-ci dépendde leurs motivations profondes. Depuis près d'un demi-siècle,

les sociologues essaient de comprendre, au travers d'enquêtesd'opinion, les raisons de la baisse continue de la fécondité. Ne serait-il pas plus sage d'inverser le propos et d'essayer de savoir pour-quoi les couples d'aujourd'hui font encore des enfants afin de com-prendre ce qui pourra les motiver à en faire encore demain ?

Faites le plan du texte suivant en indiquant les indices que vous avez utilisés:- indices matériels (image du texte);- indices linguistiques (termes d'articulation logique).

y a-t-il encore, dans la France d'aujourd'hui, une spécificitémarquée de la condition ouvrière par rapport aux autresgroupes sociaux?Nul ne contestera que trente années de croissance se sontsoldées par une nette élévation des chances d'accès desouvriers à toute une série de biens. En témoigne d'abord leformidable bond de la propriété et du confort domestiqueouvriers, que Michel Verret mettait en évidence à la fin desannées soixante-dix. En témoignent aussi les progrès sub-stantiels de la scolarisation des enfants d'ouvriers à partir desannées soixante et au cours des années soixante-dix, dontJean-Pierre Terrail a souligné l'importance et les implications.Mais cesdeux acteurs montraient aussi,de multiples manières,

que les processus qu'ils décrivaient n'abolissaient pas pourautant les écarts, et que les progrès avaient un prix. Pasdepropriété ouvrière, le plus souvent, sans endettement ni sansun intense effort d'autoproduction. Quant à la scolarisa-tion, ses limites apparaissent clairement si l'on veut bien nepas oublier que les diplômes auxquels accèdent, aujour-d'hui plus qu'hier, les enfants d'ouvriers, sont précisémentaussi ceux qui sont les plus atteints par la dévaluation.Il n'est donc nullement incompatible de souligner à la foisl'ampleur des changements et le maintien des écarts. Maintienvisible dans la sphère du travail (rémunérations, pénibilité destâches, exposition aux nuisances) aussi bien que dans lesdomaines de la santé, de l'espérance de vie, de la culture ..

{.Z:. Proposez un titre et trois intertitres au texte suivant qui présente La Rue, l'un desmagazines créés par et pour les SDF (sans-domicile-fixe).

[Intertitre]La Rue propose à toute personne en difficulté un travail et donc lapossibilité de redevenir acteur de sa vie en dehors de tout assista-nat. Mais avec ce travail, il faut un statut. Car seul un statut légalpermet de sortir du travail au noir qui nourrit et se nourrit de l'ex-clusion. La Rue propose donc à ses vendeurs le statut de vendeur-colporteur de presse. TIouvre droit à l'affiliation au régime géné-ral de la Sécurité sociale en tant que travailleur indépendant (La Ruepaie la totalité des charges sociales, salariales et patronales, levendeur perçoit donc 7,80 F net par magazine).[Intertitre]L'exclusion ne se résume pas à une cause unique. Les vendeurs finis-sent souvent à la rue après un cumul des ruptures: chômage, divorce,perte du logement, etc. Pour s'extraire de cet engrenage, un revenuest nécessaire mais insuffisant. C'est pourquoi, depuis sa création,La Rue propose à ses vendeurs un ensemble d'actions concrètes.La responsable d'insertion de La Rue, une assistante sociale, coor-donne ces actions montées en partenariat avec de nombreuses asso-ciations et des bénévoles. Ainsi, le service d'accès au logement deParis a déjà trouvé un toit pour plus de trois cents vendeurs, soit enurgence (CHRS, hôtel social, foyer), soit sur le long terme (foyer

de travailleurs et logement HLM). La permanence de la CPAM (caisseprimaire d'assurance maladie) de Paris permet de régler les problèmesde sécurité sociale des vendeurs, et la permanence juridique (animéepar cinq avocats) prend en charge leurs dossiers juridiques. Lesateliers d'écriture redonnent la parole aux vendeurs. Sans oublierl'atelier de théâtre, les cours de boxe et l'atelier de musique, autantde lieux d'expression et de reprise de confiance en soi.[Intertitre]L'exclusion est un combat, pas un marché. La Rue n'est donc pasune entreprise comme les autres. Sa vocation: mettre l'efficacitééconomique au service de dividendes humains. Et pour concilierl'économie et l'insertion, une éthique forte est indispensable.TIest nécessaire, pour travailler avec des personnes fragiles, d'uti-liser des méthodes irréprochables. Cette éthique, La Rue l'a choisiedès son lancement - tant vis-à-vis des acheteurs que pour les ven-deurs - et la réaffirme dans sa charte déontologique (lire ci-dessous).En contrepartie de votre solidarité, le respect de quelques règles élé-mentaires, dont notamment la transparence financière, est indis-pensable. Elles permettent, seules, de différencier une initiative delutte contre l'exclusion d'une machine à exploiter la misère. C'estpourquoi La Rue publie ses comptes.

0-------------1 3. Repérer les procédés de substitution dans un texte

Ces procédés de substitution (par exemple les mots anaphoriques qui représententd'autres mots situés plus haut dans le texte) sont essentiels au lecteur pour comprendreau fur et à mesure de sa lecture de qui et de quoi il est question dans le texte.

Ces termes de ({ reprise» permettent au texte de progresser de phrase en phrase, deparagraphe en paragraphe, en restant intelligible.

On distingue généralement:• les anaphores grammaticales (par exemple, un pronom personnel: il, elle ... ; un relatif:qui, que ... ; ou encore un démonstratif: celui-ci, cette dernière ... ).Par exemple, dans la phrase: Pierre est arrivé: il vous attend, le pronom il est l'anaphorede Pierre.• les anaphores lexicales (des synonymes: demeure pour maison, voiture pour auto-mobile; des hyperonymes: bâtiment pour maison, moyen de transport pour voiture).Mais l'anaphore lexicale est parfois plus complexe, l'élément anaphorique pouvantreprenàre tout un segment Ge p'nlo's,'è, 'ù'l'l'è'P'n~à""'èÇ)'ù'ù'fl 'Pà~à~~à'P\;\'è, 'ù'fl~ \d~~."

Par exemple.' A p<9/7'7/ du ;el' odo.b/é;. la cJ/aA~tio/J a)temée sera mjse en place à Parien cas de pollution atmosphérique grave. Cette décision a été rendue publique ce matin.Ici, cette décision reprend toute la phrase précédente.

Relevez tous les termes servant à désigner San Clemente a Casauria (province dePescara, Italie).

Rien ne semble pouvoir troubler la quiétude de cetteabbaye plus que millénaire où domine le style romanmais où le gothique cistercien intervient déjà.C'est à l'empereur Ludovic Il que l'on doit la fondationde ce chef-d'œuvre en 871. Labbaye aurait été instal-lée à l'emplacement d'un sanctuaire païen nommé CasaAurea, d'où son nom. Saccagé par les Sarrasins au xesiècle puis par les Normands au Xie, le monastère estreconstruit au XIIe par les moines cisterciens et il connaîtalors une nouvelle splendeur. Hélas, une longue déca-dence et un tremblement de terre entraînèrent la des-truction d'une grande partie des bâtiments. [ ... ]En sortant de l'église, n'oubliez pas de visiter le muséeCasauriense.

-14:· Dans le fait divers suivant, relevez tous les termes désignant les protagonistes: le buralistet ses agresseurs.

Hier,tard dans la nuit, Marcel Lebideau, buraliste à Marceaux, aété réveillé par des bruits suspects provenant du rez-de-chausséede son pavillon. Il s'est aussitôt levé et a surpris des individusqui essayaient de forcer la porte de son garage. Ayant déjà étéimportuné à diverses reprises par cette bande, il a pu les identifier.Il les a menacés d'appeler la police s'ils ne déguerpissaient passur-le-champ. Les rôdeurs ont filé mais sont revenus quelquesminutes plus tard, au nombre de trois. Le commerçant, excédédevant tant d'audace, a saisi son fusil de chasse, est sorti et atiré en l'air pour les intimider. Lun des malfrats, un jeune hommebien connu des services de police, s'est brusquement jeté sur luiet atenté de s'emparer de son arme.C'estalors qu'un second coupde feu est parti blessant le jeune agresseur à la cuisse. La police,alertée par les voisins, est arrivée sur les lieux et a embarquétout ce joli monde. Le buraliste, qui possédait un permis de portd'arme, a été laissé en liberté.

t-~ Retrouvez dans le texte de ces « brèves» le verbe qui correspond au nom présentdans le titre.1. Mort d'une figure de la Résistance2. Visite de Lionel Jospin3. Occupation de trois sites de Bull Visite de Lionel Jospin

À Hongkong pour la réunion annuelle du FMI et dela Banque mondiale, le ministre des Finances, Domi-nique Strauss-Kahn, a annoncé hier que le Premierministre, Lionel Jospin, se rendrait en Chine « au prin-temps prochain ».

Mort d'une figurede la RésistanceVrrginia d'Albert-Lake, figure de la Résistance,déportée à Ravensbruck, est décédée samedi àson domicile de Pleurtuit (Ille-et-Vilaine) àl'âge de 87 ans. Engagée dans la Résistance en1943 avec son mari Philippe au sein du réseauComète, cette Américaine a notamment orga-nisé le passage de plus d'une soixantained'aviateurs de France vers l'Espagne. Elledevrait être inhumée samedi dans le carré arné-

SOCIALOccupation de trois sites de Bull.Troiscentsgrévistesdu serviceclientsdeBull-Francese sontins-talléshierdansl'enceintedu siègede l'entrepriseà Louveciennes(Yvelines).Parallèlement,leurscamaradespoursuivaientle blo-cage du site de Massy (Essonne),et installaientun barrage fil-trant devantcelui de Saint-Ouen(Seine-Saint-Denis).

À partir de ces titres de journaux, présentés sous forme nominalisée, proposez uneforme verbalisée. Rédigez une phrase complète.1. Mise en examen de l'ancien PDG de Panzani2. Israël: retour progressif des travailleurs palestiniens3. Pithiviers: réouverture prochaine de la maternité

Exercice de nominalisation: reprenez le texte de ce tract sous forme nominalisée, c'est-à-dire en substituant au verbe le nom correspondant.Par exemple: La Bourse de Tokyo a légèrement baissé -+ Légère baisse de la Bourse de Tokyo.

Nous, ouvriers et employés de l'atelier 3 de la SODIREp,

exigeons que- nous soit octroyée une prime immédiate de 500 francs- la Carte orange 4 zones soit totalement remboursée- le contrôle à l'entrée de l'entreprise soit assoupli- la politique du « zéro défaut» soit abandonnée

Dans le texte suivant, cochez le terme qui vous paraît convenir le mieux par rapportau contexte.La France vieillit. Et pourtant, le nombre d'habitants ne cesse d'augmenter, indique l'Institut nationald'études démographiques (INED) dans un bulletin rendu public le 15 mars 1995. Le cap des 58 millionsa été atteint au 1er janvier 1995 alors que la ... (1) ... des 57 millions avait été franchie en 1991 et celledes 56 millions en 1988.Mais cette ... (2) ... est davantage due à un allongement de la durée de la vie qu'à un nombre élevé denaissances. En conséquence, la population française vieillit: 15 % de la population a plus de soixante-cinq ans. Parallèlement, les jeunes sont moins nombreux. Cette ... (3) ... de la population est la résultanted'un triple phénomène: stabilité du nombre des naissances, recul de la mort, baisse du solde migratoire.

D'après les (,Dossiers et Documents,) du Monde, déco 1995.

(1) a. la quantité(2) a. progression(3) a. explosion

b.la barreb. victoireb. évolution

c.la taillec. situationc. croissance

4. Repérer les mots clés, les idées essentielles et secondairesles mots clésCesont les mots qui sont le plus chargés de sens,qui reflètent le mieux les idées essentiellesd'un texte.Comment rechercher les mots clés d'un texte?• Regardez attentivement le titre, le sous-titre, le chapeau, les intertitres. Le plus souvent,ils contiennent les principales idées du texte, soit telles quelles, soit par le biais de termesformellement proches (nominalisation, adjectivation, verbalisation) ou sémantiquementproches (synonymes, par exemple).• Posez-vous les questions que se pose tout journaliste: Qui? Quoi? Où? Quand?Pourquoi? Avec quelles conséquences? Concentrez votre attention sur les « mots pleins»et éliminez les autres, c'est-à-dire les mots-outils (conjonctions, prépositions, etc.), lesmots imprécis, trop généraux ... Les« mots pleins» qui reviennent le plus souvent serontvraisemblablement les mots clés du texte. Ils vous aideront à comprendre quelles sontles idées essentielles du texte.

-,l--~'';il 1.Regardez le titre et le chapeau de cet article. Répondez aux questions suivantes:- Quoi? - Qui? - Quand?2. En lisant rapidement le texte, relevez les mots ayant un sens proche de:- baccalauréat - candidats

Plus de 628000 candidats vontplancher dès lundi matin. Les bacspro et techno sont les seuls à atti-rer plus de candidats cette année.À partir d'aujourd'hui, six lycéensracontent leurs angoisses, leursespoirs et leurs rêves d'avenir.

Stress maximum pour les candidatsau bac. En métropole, les épreuves

écrites commencent lundi. Elles se ter-mineront le 23 juin pour les séries géné-rales, le 24 en technologie et le 26 enprofessionnel. Les oraux de la deuxièmesérie (rattrapage) devront, eux, être bou-clés pour le Il juillet. Cette année,628112 candidats sont inscrits, soit 2000de moins que l'an dernier. Le bac ferait-il moins recette? n s'agit plutôt desconséquences de l'arrivée à la majo-

rité des classes creuses: baisse démo-graphique oblige.Aujourd'hui un peu moins de deux jeunessur trois obtient ce sésame pour les étudessupérieures, et ce taux varie peu d'uneannée sur l'autre. Les séries généralessouffrent le plus d'une certaine désaf-fection. 58 % des candidats avaient optépour un baccalauréat S - scientifique -,ES - économique et social- ou L -litté-raire - l'an dernier, ils ne sont plus que57 % cette année. Cependant le rééqui-librage entre les séries scientifique et lit-téraire que souhaitait réaliser l'ancienministre François Bayrou a échoué. Lebac littéraire perd plus de 2 % de ses can-didats! Le bac économique limite l'éro-sion à 0,69 % et le scientifique à 0,79 %.Mais ce dernier reste le plus prisé. Surtoutdes meilleurs élèves.Les bacs technologiques ou profes-sionnels attirent plus d'un quart des can-

didats au bac 1997. Près de 100000élèves y postulent dans 56 spécialités.De nouvelles séries voient le jour d'uneannée sur l'autre. La construction et laréparation en carrosserie sont les der-nières nouveautés.Cette année l'examen ne connaîtra pasde grands bouleversements, puisque rienn'a été décidé pour le simplifier; ça secompliquerait plutôt! Les candidats quiavaient raté leur épreuve de français enpremière peuvent - à condition de l'avoirprécisé au moment de l'inscription -repasser cette matière en terminale. Pourla première fois aussi, les candidats han-dicapés ou atteints d'une maladie graveayant échoué l'an dernier peuvent désor-mais conserver durant cinq années lebénéfice de leurs notes supérieures àla moyenne des épreuves du premiergroupe.

-~~0 Supprimez dans ces trois phrases ce qui n'est pas essentiel à l'information.1. Lorsqu'ils sont sortis de Matignon où ils avaient été reçus par le Premier ministre, les

différents responsables des centrales syndicales ont déclaré qu'ils étaient profondémentdéçus à la suite de l'entretien que leur avait accordé le chef du gouvernement.

2. Le Quai d'Orsay a opposé un démenti tout à fait formel à la nouvelle selon laquellenotre ambassadeur auprès du gouvernement pakistanais aurait effectué des démarches,officiellesou officieuses,en vue d'obtenir la libération des deux jeunes Français qui ont étérécemment inculpés pour trafic de drogue et condamnés à dix ans de détention.

3. Malgré de nombreuses difficultés qu'ils ont fmalement réussi, non sans mal, à surmonterdeux jeunes gens originaires de la villede Marseille ont fait le tour du monde pendant touteune année en voyageant uniquement en auto-stop et ceci afm de mener une enquête surles conditions de vie, d'études et de travail des jeunes du monde entier.

2'1 1. Parmi ces trois titres, lequel vous paraît le mieux correspondre au contenu dutexte suivant?a. Tous conditionnés par la couleurb. Le bleu apaise-t-il vraiment?c. Méfions-nous des couleurs, elles nous trahissent2. Quelles sont les deux phrases qui expriment les deux idées essentielles du texte?

Si vous buvez un excellent bordeaux dans un verreaux parois vertes ou brunes, il vous paraîtra moinsbon que si vous le dégustez dans un verre ballonen cristal. Eh oui, nous sommes totalement condi-tionnés par la couleur et les industriels le savent bien!Les techniciens du marketing utilisent les codes descouleurs pour nous faire acheter ce qu'ils veulent.Un exemple: longtemps, on a associé au noir l'idéed'élégance, de luxe. et certains produits, alimentairesentre autres, récupèrent cette connotation de «dis-tinction» (le café par exemple). Diverses expériences,dans d'autres domaines, montrent à quel point noussommes influencés par la couleur. À New York, ily a quelques années, les dockers se plaignaient dupoids excessif des caisses (noires ou grises) qu'ils

avaient à porter. On les repeignit en vert clair. Ellessemblèrent immédiatement plus légères. Des atelierssont repeints en bleu pâle ou en jaune et l'absen-téisme diminue de façon significative, la qualitédu travail s'améliore, les relations humaines aussi.Le bleu apaiserait, le rouge exciterait, le noir attris-terait, l'orange stimulerait l'appétit. .. Bien entendu,les couleurs n'ont pas de valeur en elles-mêmes, ils'agit d'une symbolique purement culturelle. AuJapon, par exemple, la couleur du deuil est le blancet non le noir comme chez nous.

Variations dans l'espace mais aussi dans le temps.En France, jusqu'au XIX" siècle, les jeunes paysannesrevêtaient le jour de leur mariage leur plus belle robe,qui était presque toujours rouge.

~2. 1. Comparez ces deux textes. Qu'apporte le texte B par rapport au texte A?2. Que peut-on déduire des différents emplois de l'imparfait?Texte AClovis apparut dans l'histoire vers 481, après le décès de son père Childéric. Il devint alors roides Francs saliens. Peu à peu, il élimina tous ses concurrents: en 486, il annexa le royaume deSyagrius et choisit Paris comme capitale de son royaume. Cinq ans plus tard, il arracha Blois auxArmoricains. En 493, il épousa Clotilde, la nièce - catholique - du roi des Burgondes. En 496, ilvainquit les Alamans à Tolbiac puis battit les Wisigoths à Vouillé. Cependant, il ne put venir à boutdes Burgondes.À sa mort, en 511, son royaume fut partagé entre ses quatre fils.

Texte BClovis, alors qu'il était âgé d'une quinzaine d'années, apparut dans l'histoire vers 481, après le décèsde son père Childéric, un roitelet franc qui tenait la région située entre l'Escaut et la Somme,alors que d'autres groupes francs étaient installés sur le Rhin et que différents peuples d'originegermanique se partageaient le territoire de la Gaule. Clovis devint alors le roi des Francs saliens.Le modèle romain et son hégémonisme restait fascinant pour l'ensemble de ces peuples, enparticulier pour Clovis. Peu à peu, il élimina tous ses concurrents: en 486, il annexa le royaumede Syagrius, qui était le chef du dernier État gallo-romain, et choisit Paris comme capitale de sonroyaume. Cinq ans plus tard, il arracha Blois aux Armoricains. En 493, il épousa Clotilde, la nièce- catholique - du roi des Burgondes. Il entrait ainsi dans le club des grands qui se partageaientles vestiges de l'Empire romain d'Occident. En 496, il vainquit les Alamans à Tolbiac. La Gaule duNord était à lui et il pouvait désormais se lancer à la conquête de celle du Sud: il battit les Wisigothsà Vouillé.Cependant, il ne put venir à bout des Burgondes (ses fils devaient y parvenir quelques annéesplus tard).À sa mort, en 511, son royaume, qui était très vaste, fut partagé entre ses quatre fils. Ceux-ci allaientpoursuivre la politique de conquête de leur père.

LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE

Vue de loin, par exemple d'un pays en voie dedéveloppement, la France apparaît commeune espèce de paradis. N'est-elle pas le pays

au monde le plus visité par les touristes? À mesureque l'on s'en approche, apparaissent néanmoins çàet là quelques taches plus sombres qui ont pour nomexclusion, racisme, violences urbaines, etc, Au pointd'occulter ce qui en fait encore l'harmonie et l'ori-ginalité.Un spectre conditionne actuellement tous les autres,le chômage. La plupart des grands problèmes dits desociété sont conditionnés par la raréfaction et la pré-carité de l'emploi. Chez les jeunes, le phénomèneest particulièrement inquiétant: actuellement, deuxchômeurs sur cinq ont moins de trente ans; l'alter-nance chômage-emploi précaire devient pour unegrande majorité le lot commun. Parallèlement, appa-raissent, de plus en plus nombreux, des îlots de grandeprécarité: près de 2200 000 personnes occupent deslogements hors normes ou vivent dans la rue.Inquiets, les Français observent cette réalité, ce tissusocial qui, insensiblement, se délite. De nouveauxcomportements apparaissent, sans doute plus liés à

la crise qu'il n'y paraît: recul de l'âge adulte et appa-rition d'une nouvelle période de la vie, intercaléeentre la fin de l'adolescence et le début de l'indé-pendance financière que procure un emploi stable;diminution du nombre des mariages; augmenta-tion du nombre des familles monoparentales ourecomposées. Tout se passe comme si, sous l'effetdu chômage et de la crise économique, il était aussidifficile de créer une nouvelle famille que de quittersa famille d'origine.En comparaison, à l'autre extrémité de la vie, la situa-tion des retraités apparaît bien moins difficile, essen-tiellement parce qu'ils disposent souvent d'un patri-moine de rapport qui complète leur pension deretraité, toujours inférieure aux revenus d'activité.En 1970, la vieillesse était souvent synonyme de pau-vreté. Actuellement, le niveau de vie des plus desoixante ans a rejoint, voire dépassé, celui des actifs.Cette évolution positive des conditions de vie despersonnes âgées est la conséquence d'une nette amé-lioration des pensions versées et aussi le résultatdu confort matériel fourni par la possession d'unpatrimoine (par exemple, les personnes à la retraitesont propriétaires ou en accession à la propriété plus

~~~ Parmi ces deux comptes rendus de même longueur, concernant tous deux le texte del'activité précédente, lequel vous semble correspondre le mieux à l'idée générale? Pourquoi?Texte ALes Français s'inquiètent car de plus en plus de gens vivent dans une très grande précarité: plus de2 000 000 de personnes habitent dans des logements insalubres ou sont même souvent dans larue. Les jeunes gens sont plus touchés que les personnes âgées. Ils sont souvent obligés de restertrop longtemps chez leurs parents à cause du chômage. Les personnes âgées sont finalementmieux traitées et leurs revenus ont beaucoup augmenté.

Texte BLa situation sociale en France n'est pas aussi brillante qu'on le pense parfois. Le chômage frappedurement le pays, en particulier les jeunes qui restent donc plus longtemps dépendants de leur famille.Un peu partout, la précarité augmente et le tissu social tend à se déliter. Seuls. les retraités connaissentune situation plus enviable. La possession d'un patrimoine et des pensions revalorisées font que leursrevenus égalent désormais (voire dépassent) ceux des actifs.

5. Repérer les indicateurs temporels et les relations logiques5.1. Les indicateurs temporelsIls vous permettent de localiser dans un énoncé un événement:• soit par rapport au moment où l'on parle (ou écrit), par exemple dans les phrases:Je suis venue hier. Il viendra demain. Nous l'avons rencontré la semaine dernière, etc.On parle alors de repères déictiques.• soit par rapport à un point de repère déjà présent dans le contexte, par exemple dansles phrases:1/arriva à Londres le 10 janvier 1991 et, le lendemain, il était déjà reparti.1/était déjà venu là l'année précédente mais, cette année-là, il était resté plusieurs jours.On parle alors de repères anaphoriques.

• soit sans aucune relation ni avec le moment où l'on parle ni avec aucun élément ducontexte, par exemple dans les phrases:Le 21 janvier 1793, Louis XVI fut guillotiné.Il naquit à Lyon par un beau matin d'octobre.Il s'agit alors d'une référence autonome, indépendante.

5.2. Les relations logiquesOn distingue généralement deux types d'articulateurs:• ceux qui servent à organiser le texte (tout d'abord,en premier lieu, ensuite, d'autrepart, enfin, pour conclure .. .);• ceux qui indiquent le lien logique existant entre deux faits, deux idées. Ce lien peutexprimer par exemple la cause (car, parce que, en raison de .. .), la conséquence (donc,par conséquent, il en résulte que ...), le but (pour, afin de, dans le but de ...), le temps(lorsque, dès que, aussitôt que, avant que ...), la concession (cependant, mais, avoirbeau ...), etc.

~t Dans les trois exemples suivants, les repères temporels se réfèrent-ils au moment oùl'on parle (sont-ils déictiques?) ou se réfèrent-ils à un élément présent antérieurementdans le texte (sont-ils anaphoriques?)?1. Chers camarades, le dilemme est réel: ou bien il nous faut procéder à des restructurations

dans l'entreprise ou bien, d'ici quelques années, nous devrons mettre la clé sous la porte.2. ny a cent ans, la plupart des appartements parisiens n'avaient ni toilettes ni salle d'eau.3. Il aurait dû partir le 25 août pour Valparaiso mais ce jour-là, il était si malade qu'il ne

put s'embarquer. Il ne le fit que dix jours plus tard.

Dans cette notice biographique consacrée à Victor Hugo, relevez tous les indicateurstemporels.

En 1822, Victor Hugo était déjà considéré par ses amis commeun poète plein d'avenir. Il était né exactement vingt ans plus tôtà Besançon, où son père commandait une garnison. Ce n'est cepen-dant qu'en 1831 qu'il connut la célébrité avec son roman Notre-Dame de Paris. Écrivain désormais reconnu, aimé des femmes,père comblé, tout semblait lui sourire. Hélas, en 1843, la mortde sa fille Léopoldine l'affecta si profondément qu'il cessa d'écrirependant huit ans. Le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparteen 1851 le contraignit à l'exil: il ne devait revoir la France quedix-neuf ans plus tard, après l'abdication de celui qu'il nom-mait par dérision Napoléon le Petit.Douloureuses, ses années d'exil furent néanmoins très fructueuses:c'est à cette époque qu'il rédigea en effet ses plus beaux textes,à commencer par Les Misérables en 1862.Il mourut à Paris en 1885. Il avait alors 83 ans. L'État lui fit desfunérailles nationales et le peuple de Paris, dont il était l'idole,l'accompagna en foule au Panthéon.

Précisez quelle est la relation logique dans les dix phrases suivantes (cause, conséquence,condition/hypothèse, comparaison, opposition/concession, but). Soulignez le mot oul'expression qui vous ont aidé à l'identifier.1. La plupart des syndicats s'élèvent vivement contre les dernières mesures gouvernementales,

si bien qu'une nouvelle journée d'action est à l'étude.2. Il a beau vivre depuis des années à Londres, il maîtrise encore assez mal l'anglais.3. Moins autoritaire, il parviendrait mieux à faire passer ses idées au sein de son équipe.4. En dépit des appels au calme, la situation reste très tendue dans l'ensemble de l'île.5. Les risques d'embrasement dans la région sont bien moindres qu'il y a cinq ans.

6. Au cas où vous l'ignoreriez, je vous informe qu'en France, les chiens ne peuvent entrerdans les magasins d'alimentation.

7. Pourvu que l'on parvienne à une solution équitable pour tous, le reste importe peu!

8. Si je te dis cela, c'est seulement à dessein de te prévenir.

9. Craignant d'énoncer quelque sottise, il préféra garder le silence.

10. Si les Français se défendent assez bien en escrime et en judo, il n'en va pas de même pourd'autres disciplines olympiques.

28 Dans les cinq phrases suivantes, la relation logique est-elle de but ou de conséquence?Que pouvez-vous en conclure quant à l'emploi des modes indicatif et subjonctif?

1. Le conférencier articulait bien de façon que tout le monde l'entende, même du fond dela salle.

Z. L'accusé a fait une mauvaise impression lors de son procès, de sorte que les jurés l'ontcondamné sévèrement.

3. Il nous a très clairement expliqué la situation, de sorte que toute ambiguïté a été levée.

4. Le jour des élections, vous devrez pénétrer dans l'isoloir et bien tirer le rideau, de manièreque personne ne sache pour qui vous allez voter.

5. Le Parc des expositions de Paris va être agrandi et modernisé de sorte qu'il pourra rivaliseravec ceux de Berlin ou de Francfort.

29 Les paragraphes de ce texte ont été mélangés. Retrouvez l'ordre de ce texte en indiquantla nature des liens logiques unissant les différentes propositions.

a. En effet, tous leshistoriens s'accordent pour dire qu'il n'existe pas de « conduite maternelle»universelle.

b. Autrement dit, comme tous les mythes, il peut être ou ne pas être, naître ou disparaître.

c. Selon Élisabeth Badinter, l'instinct maternel n'existe pas, ce serait un mythe.

d. Au contraire, l'attitude de la mère varie selon sa culture et selon son histoire personnelle.

e. Bref, une conclusion qui peut sembler cruelle s'impose: ce n'est qu'un sentiment.

f. Il est donc essentiellement contingent.

3'0 Même consigne sur un texte plus long. Quel titre pourriez-vous proposer?

a. Cette fièvre n'est pas récente, elle date des débuts de la Cinquième République.

b. Un tel coup de force ne serait guère possible aujourd'hui puisque les instituts de sondagese trouvent, en principe du moins, hors de tout contrôle politique.

c. C'est vers cette époque (en 1963 exactement) que paraît dans France-Soir (et réalisé parl'IFOP) le premier baromètre de popularité des hommes politiques.

d. C'est en effet depuis que la Constitution a modifié le mode d'élection du président de laRépublique, en 1962, qu'a commencé le phénomène.

e. Comme ceux qui suivirent, ce n'était alors qu'un simple instrument aux mains de l'Étatqui l'interdisait lorsque cela l'arrangeait.

f. La France, où l'on publie chaque année plus de 500 sondages politiques, arrive nettementen tête de tous les pays « sondo-maniaques )}.

g. Par exemple, en 1963, lors de la grande grève des mineurs ou encore en 1968 au momentdes événements, tous les sondages furent autoritairement suspendus.

6. Repérer les différents types d'argumentationArgumenter, c'est présenter ses idées à l'aide de preuves, de raisonnements, d'exemples,dans l'intention de convaincre son interlocuteur du bien-fondé d'une thèse.

Lorsque l'on argumente, que fait-on le plus souvent?

1. On invoque une référence prestigieuse, une autorité indiscutable (les spécialistes,une sommité scientifique ) ou le sens commun, le «bon sens», l'avis général (1/estde notoriété publique que , Chacun sait bien que ... ). C'est un «argument d'autorité ».

2. On invoque des données scientifiques ou des faits historiques - les « leçons del'histoire» - qui servent à appuyer ce que l'on affirme.

3. On assortit son argumentation de données chiffrées (qui paraissent d'autant plusindiscutables que la source indiquée est considérée comme sérieuse).

4. On essaie de démontrer qu'un fait, un événement va nécessairement entraînertelle ou telle conséquence et que, donc, il faut choisir la «bonne» solution.

5. On passe en revue avantages et inconvénients (on pèse le pour et le contre), pourjustifier de manière «raisonnée» son choix.

6. On concède quelque chose à l'adversaire: on reconnaît qu'il peut avoir des argumentscontraires aux nôtres mais on en fait état pour mieux les combattre (exemple: Biensûr, on pourra m'objecter que ... , cependant, je reste persuadé que ... ).7. On donne des exemples qui servent à illustrer nos arguments.

8. On implique l'interlocuteur: on fait appel à son sens moral, à ses sentiments, à sesémotions, à ses intérêts. On sollicite son adhésion.

~Jt: Dans le texte suivant, relevez les expressions servant à concéder quelque chose àquelqu'un.

J'ai aimé passionnément Paris dès que j'y suisarrivé. Bien sûr, on dit souvent, avec quelque rai-son, que l'on vit mieux en province, que la vie

y est plus calme, moins artificielle, meilleur mar-ché aussi. J'admets bien volontiers que les Parisienssont souvent ridicules, qu'ils sont arrogants et infa-tués d'eux-mêmes, que le centralisme à la françaisefait de la capitale une hydre à mille têtes qui prospèreaux dépens de la province. Tout cela, je ne le nie pas.

Et cependant, pour rien au monde, je ne quitteraisParis pour la province: c'est une ville dont la splen-deur et l'harmonie restent pour moi incomparables.Bordeaux est aussi d'une beauté très grande, c'estvrai. Toulouse a un charme et une gaieté indéniables,Lyon de la majesté, Marseille de l'énergie, je ne leconteste pas. Mais aucune de ces villes, aussi inté-ressante soit-elle, ne me donne l'impression commeParis d'être toujours à découvrir.

Si la pub nous vantait les mérites d'un produit qui nous débarrassedes mauvaises odeurs, éclaircit notre teint, évite les rides, blanchitles dents, améliore le souffle, clarifie la voix ... nous courrions vitel'acheter. C'est pourtant ce qui se produit lorsqu'on arrête de fumer.Et les bénéfices sont immédiats à tout âge. Finie l'affreuse odeurde tabac dans les vêtements, les cheveux et dans la maison.Quelques jours suffisent à retrouver un bon odorat et un goûtcorrect quelques semaines sans tabac vous rendent votre souffleet un meilleur teint, quelques mois et vos poumons sont nettoyés.Si vous toussiez, votre toux se calme et vous vous sentez physique-ment plus performante. Au bout de quelques années, le risque ducancer du col de l'utérus baisse considérablement. Après dix ansd'abstinence tabagique, le risque du cancer du poumon diminued'environ 50 %. Après quinze ans sans tabac, le risque d'infarctusredevient comparable à celui d'une femme qui n'a jamais fumé.

33 Ce texte concerne également le tabagisme mais les arguments avancés diffèrent sensi-blement de ceux que vous avez relevés dans l'activité précédente. Relevez les argumentsprésentés dans ce second texte.

Chacun sait que fumer est nuisible pour la santé, maisjusqu'à quel point? Si tous les fumeurs pouvaient lirele rapport statistique de 553pages sur la mortalité dueau tabac dans les pays développés (années 1950-2000),publié pour la récente Conférence mondialesur le tabac,il ne resterait pas beaucoup d'adeptes del'herbe à Nicot. Car,si pendant longtemps on a pumettre en doute les effets nocifs du tabac, les chosessont claires aujourd'hui. Comme le soulignait le PrMauriceTubiana,cancérologue, président de la confé-rence: « Lusage du tabac est le principal facteur demortalité prématurée, entre 30 et 65 ans, qui soit évi-table. » Le rapport révèle des chiffres effarants: ainsi,un fumeur sur deux meurt d'une maladie liée au taba-gisme.Il encourt d'autant plus de risques qu'il a com-mencé à fumer jeune. On estime que le tabac est àl'origine de 30% des morts par cancer, de 25% des

morts par affection cardio-vasculaire et de 80 à 90%des décès par insuffisance respiratoire chronique. Autotal, 3 millions de personnes, dont 500000 femmes,meurent chaque année du tabac dans le monde. Dansla plupart des pays sous-développés, alors que laconsommation de tabac a baissé chez les hommes,elle s'est élevée chez les femmes. D'ailleurs, selonles experts,le tabagisme féminin n'a pas encore atteintson taux maximal: si les femmes continuent à aug-menter leur consommation de cigarettes, le nombrede victimes doublera d'ici à l'an 2020.Aux États-Unis, où les femmes fument depuis plu-sieurs décennies, le cancer du poumon vient dedétrôner le cancer du sein au hit-parade des affec-tions féminines. Nous n'en sommes pas encore là enFrance, mais la tendance est la même ... avecquelques décennies de retard. À l'heure actuelle,60000 décès par an,dont 3000 chez les femmes,sontdus directement ou indirectement au tabac.

Elle,24/10/94.

34 Quelle comparaison faites-vous entre ces deux types d'argumentation (activités 32et 33)? Quelles hypothèses pouvez-vous faire quant aux destinataires respectifs deces deux textes?

§.;;··J'5 Voici deux textes extraits des professions de foi que Jacques Chirac et Lionel Jospin,tous deux candidats, ont envoyées à tous les électeurs (élection présidentielle de mai-juin 1995). Comment chaque candidat s'adresse-t-il aux électeurs? Quel type d'argu-mentation utilise-t-il pour les convaincre?

..s:oi';"' ,p.."" F•..o.lo-.~':l c.~d'''o",r;;.... e....~ r-_ \:""

\~""lo..\iO~ .l.~ C>.o ••.••••••.. " •••. ,;,So") ••. t.t' ~ •. ~l NI.....

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1. Ce bulletin de parrainage, émanant de l'association «Partage», met en avant diversarguments afin de mettre en confiance le destinataire. Lesquels?2. «Partage» avance un argument qui ne relève pas de la morale, de l'éthique. Lequel?

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fê:COMni DI LA CHARTl~donnef en confiance

Partagez. en toute confiancePan:ige s'engage ~ VOUS g;u-anrir, par libre consu.lrarion de sescomptes et sur simple demande. la bonne répartition er uùlisariondes fondscollo:::tés.

MEMBRFS• Théodore :'v10NOD de l'Académie des Sciences. Alfred KASTLER(prix Nobd)! • Bonwd D.AVEL. Génbal1=!= d< 8OUARD1ERE t• G"""", All.WRIGHT • René DUMONT. Oo<mu D.rud LEROY• Goa,&," HOURD1N • M>;"" Guy AURE."lCHE • jean VANIER• Jean TOUlAT t • lem coss t • Thich l\.IHATHANH • Cao NgocPHUONG • M:iÏtrejean-~ues de FEUCE. Edmond KAISER.

o OUI, j'ai décidé de parrainer un ",fart, du Tt='Mondepend;m,"au mow un an en &isaot pour lui.,chaque mQis. un:~t '<0" ~de 200F. Le DosslerdePârrain., que jev:ûs a:ès1vîte ~~, 'çomponenla photô de mon filleul et la dC$CTÎpôon de ~conditions de vie. Si je décide un jour d'arrêter mQn ~."PARTAGE AVEC LES E.'1FANTS DU MONDE" 1roUven>un autre parr.ün quÎ continuera à prendre en charge mon filleul.

LJ rai préféré fuire un pamù~age non nominarif et vencr 100 F.ch~que moi$.,poue 1JfI groupe d'crtEtnr:sdu T IO'$-MondeJe recevrai un dossier cooœrnant ces enfants que je SiOUciens.

LJ je ne parraine pas un cnf.m( pour l'instUlt. mais j'ai {OUtde mêmevoulu &.ire pour crs tt1f.I.nrs un don ponauel de :

DÉDUcnON FISCALE50 % tU nn vmmInIlS j} PARTAGE AVEC LESENFANTS DU MONDEsmt diduajhlaé H'X im.,prwJans 14 limik <k 6 % tk votn' tTVrnll impou&U /Iflrr.û,~~ mmsud tk ZOOF w A7W~Ôbnr. m jitir.qwl()()FVQJlJ~binf1"r;ks~.Jist-:.·r.irrss4irn.

RenYO}"tt '\vtre BuJJetin ci-contre et ajoutez votte nom à la listedes nombreuses personnalités qui soutiennent PARTAGE

Gmrmc AiJu'TigiJr. C1wrID Azn,,'1lUT, MiMnIr l...tjNntin; T'hIodo" Mqrwti,!ùzY"'Jmd Ba"", NIUhaiU fuyt-, PaJfM Mq1"tolu. Cl.twk Nt:N.ga1'#, Pinn,]mir Birkill. jarqucs ChJb.z,,-lX/m.as, Abbr Pinrr, &mmrI Pit'lH, MKhd Roulti.jton-Loup o,ritim, Bmuz,J C!.n>t:1, Y/.It1 Simon, AmU' Si,,€lair, Gil/n Vrgnmub,Jrnn-Usup Dahadù, ChaM DUmQlU,

Yvn Dutdl, S«-u,. Emm.1nuAk j~.ln!Ymu. Fr,lnft Gail. Manin Gray,

7. Repérer les différents types de textes d'après leurs fonctions; repérer lesmarques de l'énonciation, l'implicite, les modalités appréciatives7.1. Les différents types de textesMême s'ils ont souvent deux ou plusieurs fonctions, les textes ont en général une fonctiondominante. Les différents types de textes sont les suivants:

• Textes à dominante narrative (les récits, les histoires, les souvenirs). Ils racontent quelquechose, se situent le plus souvent dans le passé et suivent une certaine chronologie.On peut s'attendre à rencontrer dans ces textes: des temps du passé, des repèreschronologiques (des dates, par exemple), des termes tels que à cette époque, trois joursplus tard, soudain, qui permettent de bien suivre la suite des événements.

• Textes à dominante descriptive (il est rare qu'un texte soit purement descriptif maisles passages descriptifs sont fréquents dans les textes narratifs: nouvelles, romans, récits,par exemple). Le narrateur s'efface alors plus ou moins devant ce qu'il décrit. Lesdeux temps communément utilisés pour décrire sont le présent et l'imparfait, lorsqu'ils'agit de textes évoquant le passé.

• Textes à dominante explicative (par exemple, les textes scientifiques, les noticesexplicatives, lescommentaires de schémas,de sondages, certains documents administratifs).Ils ont pour but d'informer et sont en général très structurés; les différentes explicationssont présentées de manière ordonnée, logique: tout d'abord, ensuite,en outre, parailleurs, enfin, etc.

• Textes à dominante argumentative (on propose un raisonnement qui vise à convaincrel'interlocuteur). Ces textes sont fortement structurés (une introduction, différentsarguments introduits par un articulateur logique de cause, de but, de concession ... ,souvent étayés par des exemples, une conclusion). L'auteur est toujours présent, mêmeimplicitement, de même que l'interlocuteur qui est sa «cible ».

• Textes à dominante prescriptive (les recettes, les conseils, les règlements) qui « disentde faire quelque chose ». On trouve souvent, dans ces textes, des impératifs ou desinfinitifs et le destinataire est clairement identifié: c'est à lui, précisément, que s'adressel'injonction.

}1 Ce texte cormnente un sondage effectué par l'institut Louis Harris en août 1993. Relevezles éléments qui vous permettent de classer ce document dans la catégorie des textesexplicatifs.

L:autre aspect de l'évolution est que ce patrimoineest de plus en plus souvent considéré commeun bien collectif qui doit être accessible à tous:55 % des interrogés sont hostiles à ce qu'on yloge des activités commerciales, et 18 % seule-ment pensent que les sites doivent être rentabi-lisés d'une manière ou d'une autre. Gilles Corman,l'analyste du sondage, n'estime pas que cet inté-rêt croissant (également constaté dans d'autrespays en Europe) soit le signe d'une crispation pas-séiste ou d'un « vieillissement intellectuel H.

D'autres interprétations se présentent: réconci-liation politique, apaisement du rapport à l'histoireet à l'identité nationale, occupation de l'espacecultuel laissé libre par la religion. On notera parailleurs que le phénomène est plus inscrit dansles valeurs que dans la pratique: le Français visiteen moyenne un monument par an ...

Les Français montrent un engouement croissantpour leur patrimoine national.Selon un sondage Louis Harris d'août 1993, 80 %d'entre eux aiment visiter les sites qui s'y ratta-chent, 77 % s'en disent fiers et 61 % déclarenty « retrouver leurs racines H.

Oue mettent-ils derrière le mot « patrimoine H ?D'abord, pour tout le monde, les châteaux, leséglises, et les maisons de style. Ensuite, ce sontles sites archéologiques (97 %) et les œuvres d'artanciennes (95 %). Mais beaucoup y incluent éga-Iement des sites naturels (78 %), des chansons etdes métiers (65 %). Certains, enfin, y placentdes constructions et des objets modernes: archi-tecture contemporaine, usines, puits de mines(45 %). Le patrimoine ne comprend donc pas quedes monuments historiques.

~8 Quels éléments permettent de dire que le texte qui suit est de caractère nettemen1prescriptif? À qui s'adresse-t-il: aux élèves, aux parents ou aux enseignants? Justifie2votre réponse.

- Les règles d'or -fi existe de nombreux moyens d'informer l'élève de ce qu'on pense de lui:remarques personnelles, commentaire porté sur les copies et toute conver-sation cherchant à expliquer à l'élève ce que l'on est en droit d'attendre,Le bulletin scolaire est un aboutissement, il contient généralement unereprise de ce qui a déjà été dit antérieurement à l'élève mais le reprendde façon à lui redonner de l'énergie dans son travail.

- Dans ce qui est dit à l'élève- Mieux vaut encourager que critiquer.- Un élève qui a bien travaillé mérite des félicitations sans restriction,- L'appréciation doit donner à l'élève un conseil pour s'améliorer.- Souvent la valorisation de légers progrès ou d'un travail intéressantmontre à l'élève qu'il peut réussir et lui donne confiance,- Fixer des objectifs peut apporter une motivation et stimuler l'effort

- Dans ce qui est dit aux parents et à l'administration- Les absences répétées sont à signaler.- Les parents peuvent être simplement informés; on peut égalementsouhaiter qu'ils collaborent avec le professeur en surveillant le travailà la maison ou en combattant en même temps que le maître les défautsqu'il signale,- Une mesure grave telle que l'orientation ou le redoublement ne doitpas surprendre les intéressés quand elle est décidée,- Mieuxvaut en évoquer l'hypothèse (ce qui peut amener l'élève à tra-vailler) que décider sans prévenir.- L'appréciation doit permettre de situer l'élève par rapport au niveaude la classe et aux performances normales attendues,

-39 Pour chacun de ces cinq fragments, dites s'il s'agit d'un texte plutôt narratif, descriptif,explicatif, argumentatif ou prescriptif.Texte A. Par définition, un réfugié est une personne qui a dû fuir son abri habituel à la suite depersécutions, de quelque ordre qu'elles soient Il y a environ douze millions de réfugiés à travers lemonde, la majorité se trouvant dans le tiers monde, Il n'est pas évident que ce réfugié trouvera un abrisemblable dans le pays d'accueil.

Texte B. La vie au camp était rythmée par la canicule, Il était hors de question de travailler quandle soleil était à son zénith et les quelques hamacs, sous l'unique arbre multicentenaire et hospitalier,semblaient fort accueillants, La poussière était omniprésente, elle tournoyait dans lachaleur implacable,

Texte C. Si vous avez envie de partir, vous aussi, de donner quelques mois, quelques années devotre vie pour les malheureux que vous allez aider à survivre ou que vous ferez revivre, il vous fautquelques conseils pratiques, Lorsqu'on part pour le tiers monde, il vaut mieux être allégé au maximum,On doit donc prendre les objets les plus nécessaireset ceux qui peuvent être polyvalents,Commençonspar les vêtements: il faut voir pratique et solide! Prenez plutôt des habits de coton et des chaussuresPataugas, Passons au matériel de soin: en premier lieu, des collyres, des vermifuges, des pastillesde permanganate comme antiseptique, Les pansements font partie de l'absolue nécessité,

Texte D. Léducation, cela prend du temps mais les pays en voie de développement s'y consacrentsouvent beaucoup et les progrès sont étonnants, Un des programmes les plus intéressants estsûrement celui de l'association « Lenfant pour l'enfant}), Mais il faut bien prendre garde de nepas confondre éducation et autoritarisme, Lorsque nous arrivons avec nos moyens et notreculture occidentale en Afrique ou en Asie, nous risquons de choquer, nous risquons l'incompréhension,Le respect des cultures locales est important Ce n'est pas parce que l'on vient aider les gens qu'ondoit leur imposer notre façon de voir les choses, Lexemple le plus frappant est celui de l'installationd'hôpitaux made in France dans les pays africains, On fabrique des chambres avec tout ce quiest nécessaire aux soins mais personne ne prévoit de locaux pour loger la famille du maladeainsi que les bêtes qui les accompagnent Priver le malade de cette présence, qui est pour lui unréconfort et une sécurité, réduit énormément les chances de guérison et rend ses rapports avecceux qui le soignent beaucoup plus difficiles,

Texte E. Plus de mille enfants, trois cents femmes et quelques vieillards sont rentrés au payssamedi dernier, Après avoir cheminé sur des routes jonchées de cadavres, cette caravane est rentréeau pays, Voilà déjà trois ans que ces réfugiés sont en fuite et cela fait six mois qu'ils vivent dansles montagnes, mangeant des herbes et des fruits, dormant dans des grottes ou sous des arbres,Vu les conditions dans lesquelles ils vivent depuis longtemps, on ne s'étonne pas de voir lesnombreuses maladies dont ils sont atteints,

Ces cinq textes sont extraits de Leur silence est un cri deM.-c' Choquet et B. Richard, © Librairie Arthème Fayard, 1990.

7.2. Les marques de l'énonciationDans un texte, il est important de savoir qui est le narrateur. Qui parle?1. Parfois, le narrateur est ouvertement et constamment présent, par exemple dan~la correspondance, les romans épistolaires ou dans les récits à la première personne.2. D'autres fois, il ne l'est que par moments, par exemple lorsque l'auteur s'adressEau lecteur.3. D'autres fois encore, il n'intervient qu'indirectement, de manière implicite (par le biai!d'un jugement, par exemple).4. Enfin, le narrateur peut être absent du récit: c'est le cas dans les récits « objectifs)(relation d'un fait divers par exemple) mais aussi, par exemple, dans les textes scientifiques

40 Que représentent les différents «on» du texte suivant? L'auteur est-il présent, mêmede manière déguisée, ou totalement absent?Jadis, comment mourait-on? Très différemment de la manière dont on le fait aujourd'hui.Tout d'abord, il s'agissait presque toujours d'une « mort annoncée n : on sentait sa mort venir, on S')

préparait, on l'attendait chez soi « gisant au lit malade n, On considérait la mort subite comme unEcalamité, un châtiment divin.Ensuite, mourir était un acte social, une cérémonie publique très codifiée, organisée par le mouranlui-même qui réunissait autour de son lit parents, enfants et voisins pour un dernier adieu très solen nE(que l'on se souvienne par exemple du Lys dans la vallée d'Honoré de Balzac).On peut dire qu'à cette époque, l'homme est véritablement maître de sa mort, il la contrôle eld'une certaine manière, la met en scène.

41 Dans le texte suivant, quelles sont les indications à propos de la place du narrateurS'agit-il d'un point de vue:- externe (les faits semblent relatés par un observateur extérieur);- interne (les faits sont présentés à travers la vision d'un personnage);- «omniscient» (le narrateur connaît tout de la situation, relate les faits et expliqules sentiments de tous les personnages)?Justifiez votre réponse.

Un jour qu'il était allé au marché d'Argueil pour y vendre son cheval- dernière ressource -, il rencontra Rodolphe.

Ils pâlirent en s'apercevant. Rodolphe, qui avait seulement envoyésa carte, balbutia d'abord quelques excuses puis s'enhardit et mêmepoussa l'aplomb (il faisait très chaud, on était au mois d'août) jusqu'àl'inviter à prendre une bouteille de bière au cabaret.

Accoudé en face de lui, il mâchait son cigare tout en causant, et Charlesse perdait en rêveries devant cette figure qu'elle avait aimée. Il luisemblait revoir quelque chose d'elle. C'était un émerveillement. Il auraitvoulu être cet homme.

I.:autre continuait à parler culture, bestiaux, engrais, bouchant avecdes phrases banales tous les interstices où pouvait se glisser une allu-sion. Charles ne l'écoutait pas; Rodolphe s'en apercevait, et il suivait surla mobilité de sa figure le passage de ses souvenirs. Elle s'empour-prait peu à peu, les narines battaient vite, les lèvres frémissaient; il y eutmême un instant où Charles, plein d'une fureur sombre, fixa ses yeuxcontre Rodolphe qui, dans une sorte d'effroi, s'interrompit. Mais bien-tôt la même lassitude funèbre réapparut sur son visage.

- Je ne vous en veux pas, dit-il.Rodolphe était resté muet. Et Charles, la tête dans ses deux mains,

reprit d'une voix éteinte et avec l'accent résigné des douleurs infinies:- Non, je ne vous en veux plus!Il ajouta même un grand mot, le seul qu'il ait jamais dit:- C'est la faute de la fatalité!Rodolphe, qui avait conduit cette fatalité, le trouva bien débonnaire

pour un homme dans sa situation, comique même et un peu vil.

7.3. Objectivité et subjectivité dans un texteBeaucoup de textes (de presse, par exemple) prétendent à l'objectivité: ils pensentrapporter un fait, décrire un comportement, donner une information sansfaire interveniraucun jugement personnel. Dans la réalité, l'objectivité est rarement atteinte car ilest difficile de s'abstenir de tout jugement et souvent, malgré lui, le journaliste laisseratransparaître-son opinion en ne précisant pas le point de vue adopté, en ne citant passes références, en amputant les déclarations de quelqu'un ou en ne les restituant pasdans leur contexte ... Il y a mille manières de tomber dans la subjectivité, à commencerpar les pièges de la langue: un simple adverbe ou un adjectif peuvent laisser passerun jugement de valeur. Le discours scientifique lui-même s'inscrit dans un contexte(politique, économique, social), dans un système de valeurs, et ne peut guère êtreparfaitement neutre.

42." ~ En quoi cet article de presse cherche-t-il à orienter notre opinion? Quels éléments peut-on relever de ce manque d'objectivité?

BELGIQUE

Meurtre à l'écoleBruxelles

Sixballes pour laver l'affront subi dans la cour de l'école: lundi,à Bruxelles,un adolescentturc de quinzeans, IsaY... , a froi-dement abattu, pendant un cours, son camarade de classe

Celale,également âgé de quinze ans. Un peu plustôt, Celale avaitridiculisé Isa et, furieux, ce dernier avait aussitôt quitté l'école pro-fessionnelle Apeji, pour aller se saisir,chez lui, d'un revolver Smithet Wesson 9 mm. C'est accompagné de sa mère et de ses deuxsœurs qu'lsa est ensuite retourné en taxi à l'école. Faisant irrup-tion en salle de mathématiques, il a menacé d'abord le profes-seur avant d'abattre à bout portant Celaleet de l'achever de deuxballes dans la tête. Samère et sessœurssont restées impassibles.Isa Y... a été confié au juge de la jeunesse, qui devait le placerdans un foyer où il restera jusqu'à sa majorité.

-43 Comparez ces deux versions du même fait. Lequel vous semble le moins objectif?En quoi réside l'implicite?

Deux passagères du bus 29 emmenées en garde à vueOn ne marche pas impunément sur le pied d'un agent de police.Cela peut coûter jusqu'à dix heures de garde à vue, commele démontre la récente mésaventure de deux passagères del'autobus 29. Mardi peu avant midi, une femme enceinte monteà l'arrêt Beaubourg en compagnie de sa vieille mère qui portesur son visage tatoué la marque de son origine kabyle. C'estalors que la grand-mère chétive heurte malencontreusementl'orteil hypersensible d'un solide gaillard qui exige des excuses.L'étrangère ne s'exécutant pas avec toute la clarté requise,l'offensé hausse brutalement le ton. Les versions divergentpour expliquer comment on en vint à des échanges de griffureset de coups. L'«insolente» a-t-elle délibérément martyrisé ànouveau l'orteil précédemment meurtri? Le gaillard s'est-illaissé aller à quelques injures racistes, déclenchant ainsi lacolère des deux femmes insultées? Toujours est-il que lestrois protagonistes descendent du bus rue Vieille-du-Temple

où l'explication se poursuit sous le regard des passants.L'homme au pied sensible révèle qu'il est fonctionnaire depolice et laisse entendre que l'outrage ne restera pas impuni.Avec des collègues venus en renfort, il conduit les dames auposte de police de la rue Beaubourg. La garde à vue ne prendfin que vers 23 heures au commissariat central de la rue Louis-Blanc. Entre-temps, la grand-mère a pu être examinée auxurgences médico-judiciaires qui constatent quelques ecchy-moses ainsi que la perte de deux dents sur pivot. Elle a dû êtreadmise hier soir au service de radiologie de l'Hôtel-Dieu. Lesmédecins craignent la fracture d'une côte.Le policier impulsif a eu la malchance de se défouler sur lamère d'une jeune avocate bien décidée à ne pas laisser pas-ser la bavure. Elle veut porter plainte dès aujourd'hui etrecherche activement les témoignages de passagers du 29.

A.A.

Garde à vue prolongée pour un orteil écraséONZE HEURES de garde à vue dont six en dépit Lesdeux femmes sont conduites au commissariat ded'une remise en liberté ordonnée par le parquet: Baya la rue Beaubourg (3e arrondissement), où elles sontZouaoui, soixante-trois ans, et sa fille, Sadia Kaced, placées en garde à vue. Vers 17 h 30, le parquet dene sont pas près d'oublier ce que peut coûter de mar- Paris, averti par la famille, ordonne leur remise encher sur les pieds d'un policier. Surtout lorsque, liberté. Reste une formalité à accomplir: un exa-comme ce mardi 27 février, l'incident se transforme men aux urgences médico-judiciaires de l'Hôtel-Dieu.en affrontement et en insultes. Entre 12 heures et La mère souffre en effet d'ecchymoses, la fille, en-23 h 30, elles sont passées par trois commissariats ceinte, a perdu deux dents à pivot et se plaint deparisiens, sans oublier l'institut médico-judiciaire de maux de ventre. Toutes deux reçoivent une incapa-l'Hôtel-Dieu. cité temporaire de travail (ITT) de trois jours, tandis'Lorsque lesdeux femmes montent dans l'autobus 29 \ que l'inspecteur, lui aussi examiné pour des contu-ce matin-là, elles rensent simrlement à la consul- sions et des griffures, est arrêté deux jours.tation d'ophtalmologie à l'hôpital des Quinze-Vingts, Loin de retrouver alors leur liberté, elles sont rame-où la mère a rendez-vous. Mais, dès le départ du véhi- nées au poste de police, puis transférées au com-cule, les choses se gâtent. Mme Zouaoui marche missariat de la mairie du 3e, avant de finir leur coursesur les pieds d'un grand blond d'une trentaine d'an- à la 3e division de police judiciaire, dans le 1De arron-nées. Lejeune homme réclame des excuses, la vieille dissement. Ce n'est que vers 23 h 15, après une nou-femme s'exécute. À partir de là, les versions diver- velle intervention du parquet, que les deux femmesgent. Elles racontent qu'il ne veut rien entendre, se seront finalement libérées.met à crier des propos racistes,puis gifle l'une d'elles. L'inspecteur a déposé plainte pour violence volon-Lui assure que la sexagénaire lui marche à nouveau taire et outrage à agent. La mère et la fille s'apprê-sur le pied et l'insulte. Tous les trois se retrouvent sur tent à faire de même. Le parquet de Paris a, « parle trottoir, rue Vieille-du-Temple. Nouveaux cris, nou- simple précaution », souligne-t-il, saisi l'inspectionvel échange de coups, sous le regard de quelques générale des services (ICS), la police des polices, afintémoins aujourd'hui introuvables. Lesdeux femmes d'y voir plus clair.veulent appeler la police. C'est alors que le jeunehomme sort sa carte d'inspecteur. NATHANIEl HERZBERG

44 À l'université, une étudiante s'approche de son professeur à la fin d'un cours et lui poseune question concernant l'exposé qu'elle doit faire la semaine suivante. Elle aimeraitqu'il lui donne une précision sur un point de cet exposé.Elle peut s'adresser à lui de trois manières différentes (sans que le sens changfréellement).1. Excusez-moi, monsieur, je veux vous demander une précision au sujet de mon expos(

de jeudi prochain.2. Excusez-moi, monsieur, je voudrais vous demander une précision au sujet de mor

exposé de jeudi prochain.3. Excusez-moi,monsieur,j'auraisvouluvous demander une précisionau sujetde mon expost

de jeudi prochain.Quelle nuance voyez-vous entre ces trois attitudes? Dans votre langue, ces troi!possibilités existent-elles? Si elles existent, quelle serait la nuance entre elles?

45 Voici l'extrait d'un dialogue entre deux personnes. Dans cette conversation, diver:éléments indiquent un certain implicite: chacun des interlocuteurs sait très bien à quol'autre fait allusion. Quels sont ces éléments? À votre avis, quel type de relatiOlentretiennent les locuteurs?R: Alors, madame X, qu'est-ce que vous me prenez aujourd'hui? Essayez voir mes pommes, ellesont épatantes.Mme X: Oui, ce sera pour moi; mais donnez-moi aussi des oranges parce que Paul, vous savez, lepommes ! ...R: Et comment va-t-il? On ne le voit plus guère.Mme X: Oh, couci-couça! Rien de bien nouveau ... Il s'en voit bien toujours avec la petite. Maihein, la vie, c'est la vie ..R: Oh, ça oui (ton approbateur - silence).Mme X: Et comme fromage?

R: Essayez voir celui-là, il est fameux.Mme X: Ah non, pas pour moi ... [' .. J Donnez-moi ce petit chèvre-là, plutôt, et du onze comme d'habitude.R: Et Aline, comment elle va?Mme X: Ah ben, c'est toujours pareil. Y a rien à faire pour la décider; ça met son père en fureur;que voulez-vous que j'y fasse, à mon âge surtout ... Enfin, quand même, il faut bien que jeunessese passe! Ils n'auront pas toujours vingt ans, ces jeunes! Et puis, je vais vous dire, ils ont bienraison de pas trop s'en faire, les soucis viendront bien assez tôt. Moi, si à leur âge j'avais eu cetteliberté, je me serais pas privée. Pas vrai? Bon, allez, au revoir, Robert.R: C'est ça 1 Allez, au revoir, madame X.

Comprendre les différents types de questionsOn vous posera trois types de questions:

1. Questions portant sur un point de détail: on vous demandera de définir un mot,d'expliquer une expression ou une tournure. Attention, les verbes « définir» ou« expliquer» ne seront pas nécessairement utilisés. On peut formuler autrement laquestion: « Qu'entend-on par ... ?», « Comment, dans ce contexte, comprenez-vous ... ?»,« Quel sens l'auteur attache-t-il à ... ?»Les activités 46,47 et 48 vous aideront à comprendre ce type de questions.

2. Questions portant sur une comparaison: comparaison entre deux aspects d'un mêmetexte, entre deux opinions, entre deux états de fait ou deux situations. Le verbe« comparer» sera généralement utilisé mais vous pouvez aussi rencontrer: «confronter »,« mettre en parallèle », «faire le parallèle entre »...Pour ce type de questions, voir les activités 48, 49 et 50.

3. Questions sur l'opinion de l'auteur, sur son point de vue, éventuellement sur lenon-dit, l'implicite de son discours. On vous demandera le plus souvent: « Quelle estl'opinion de l'auteur à propos de ... ?» ou « Que veut dire l'auteur lorsqu'il affirmeque ... ? ». Attention cependant, cesquestions cherchent également à tester votre «finesse»de lecture, votre capacité à repérer ce qui se cache «sous les mots» (l'ironie, par exemple).Vous aurez aussi à exprimer votre opinion personnelle. Si tel est le cas, cela vous serademandé explicitement: «Vous, personnellement, que pensez-vous de ce sujet? », «Quelest votre sentiment (votre opinion, votre avis) sur ce sujet? », « Quelles solutionsproposeriez-vous à ce problème?» Cette opinion devra être argumentée.Les activités 51, 52, 53 et 54 vous permettront de revoir l'expression de l'opinion etdu jugement.

Relisez le texte de l'activité 19 consacré au baccalauréat. Si l'on vous pose la question:« Comment comprenez-vous, dans ce texte, l'expression "ne plus faire recette"? »,quelle sera la réponse la plus pertinente?Réponse APour le journaliste, le fait qu'il y ait moins de candidats que l'année dernière est dû à labaisse démographique (diminution des 18-20 ans).Réponse BCela signifie: cesser d'avoir du succès, cesser d'attirer des candidats.

Relisez le texte B de l'activité 22 concernant Clovis, roi des Francs. Quelle pourrait êtrela question à laquelle correspondrait cette réponse: {(TIYa trois verbes: élimina, vainquit,battit. »

48 Relisez le texte de l'activité 23, «La société française». Quelle serait la question corres-pondant à cette réponse: « Souvent, les retraités ont investi une partie de leur épargnedans l'immobilier. Ils ont acheté un appartement en ville ou au bord de la mer, unchalet à la montagne en vue de les louer. Ces loyers leur assurent un complémentde revenus. »Question AComment peut-on expliquer que les retraités aient un patrimoine de rapport?Question BPourquoi la situation des personnes âgées est-elle moins défavorable que celle des jeunes?

L'homme descend du singe, a-t-on coutume de dire.Il est vrai que les similitudes entre eux sont frap-pantes. Au plan physique, ils se ressemblent mor-phologiquement, ont la même station verticale, uti-lisent la main de façon peu différente, ont des instincts

(sexuels, par exemple) comparables. Au plan intel-lectuel, on peut dire que l'un et l'autre ont une intel-ligence et un langage, même si l'intelligence del'homme est plus abstraite et si, contrairement à celuidu singe, son langage est articulé en paroles.

.~0 Dans ce texte, comparant les données INSEE sur la part des femmes dans la populationactive européenne entre 1983 et 1996, relevez trois termes qui servent en mêm(;temps à comparer et opposer.

Si l'on compare la proportion defemmes actives en Europe entre 1983et 1996, on constate qu'elles sont deplus en plus présentes sur le marchédu travail. Alors quOelles représentaientenviron 38 % de la population activeau début des années 80, ce taux adépassé 42,5 % en 1996. En d'autrestermes, plus de quatre travailleurs surdix sont des travailleuses. Cette aug-mentation se constate dans tous lespays de l'Union. Cette moyenne de42,5 % cache cependant quelques dis-

parités. Dans certains pays, comme laFinlande ou la Suède, les femmesreprésentent près de la moitié de lapopulation active. En revanche, ce tauxtombe au-dessous de 40 % en Italie,en Espagne, en Irlande ou en Grèce.C'est aux femmes, d'autre part, quel'on doit l'essentiel de la croissancede l'emploi en Europe. Entre 1975 et1995, en effet, l'emploi masculin astagné autour de 86 millions, tandisque l'emploi féminin passait de 46 à61 millions.

;)l Quels mots proposeriez-vous pour remplacer les blancs?(1) a. maximalistes b. volontaristes (2) a. universalistes b. optimistes

Les Droits de l'homme intangibles reconnus (mais pas nécessairementappliqués) dans la plupart des États sont peu nombreux: droit à la vie,droit à ne pas être réduit en esclavage ou en servitude, droit à ne pas subirtorture et traitements dégradants, droit à la non-rétroactivité de la loipénale. Bien que cette liste se décline essentiellement à la forme néga-tive (droit à ne pas), bien qu'elle soit réduite (les libertés de l'espritsont absentes comme les droits économiques, sociaux, culturels), ellen'en est pas moins essentielle. C'est déjà un progrès, disent certains. C'esttragiquement insuffisant, proclament d'autres.C'est l'un des multiples débats actuels autour des droits de l'hommequi opposent minimalistes et ... (1)... , ... (2)... et relativistes.

Dans ce texte, relevez les verbes permettant d'exprimer l'opinion (favorable, défavo-rable ou «neutre}»).

LES TOURISTES ÉTRANGERSNOUS JUGENTD'après un rapport du Conseil économique et

social sur l'image de la France à l'étranger,l'accueil que les Français réservent aux touristeslaisse souvent à désirer. À l'étranger, on considèresouvent les Français comme «peu sympathiques »,

on les trouve «arrogants et suffisants» et on déploreleur incivilité.Cette mauvaise réputation est tenace !En réalité, une fois sur place, de nombreux touristessont agréablement surpris de constater que l'accueilen France s'est nettement amélioré depuis quelques

années. American Express a effectué un sondageauprès de touristes américains: 75 % d'entre eux ontjugé sympathiques les gens qu'ils ont rencontréset 57 % estiment que l'accueil s'est amélioré depuiscinq ans. Beaucoup s'émerveillent de voir que leshôtels sont propres et les transports efficaces.Selon le responsable d'une agence de tourisme, lesAllemands auraient une image moins positive: ilspensent que les Français ne les aiment pas et rechi-gnent à l'idée de sortir des circuits organisés.Quant aux Japonais, ils sont d'avis que Paris n'estpas une ville sûre et se plaignent souvent d'être «ama-qués ». Ils regrettent aussi souvent que si peu deFrançais parlent une langue étrangère.

~~ 1. Relevez les termes qui expriment le soutien (avoir une attitude favorable à) etceux qui expriment le rejet (avoir une attitude opposée à).2. Quel synonyme pourriez-vous proposer pour l'adjectif qui se trouve dans le titre:des réactions «mitigées}) ?

Après l'accord signé entre la CNAM(Caisse nationale d'assurance maladie)et MG-France, le principal syndicat desmédecins, accord prévoyant un « suivimédical ')qui lierait chaque assuré socialà un médecin généraliste, les réactionssont mitigées tant dans le monde de lamutualité que chez les médecins. Jean-Marie Spaeth, président de la CNAM,sefélicite de cet accord, soulignant qu'il va

permettre une meilleure qualité des soinset la prise en compte de la personne dumalade dans son intégralité. Il n'est pasle seul à applaudir. La Mutualité fran-çaise, par exemple, approuve également:elle estime que cet accord va respon-sabiliser les acteurs (malades et méde-cins), favoriser la coordination et ratio-naliser les dépenses. À l'opposé, lesMutuelles de France critiquent cet

accord, dénonçant son « manque de cré-dibilité». La Confédération des syndicatsmédicaux français (CSMFIs'est viveme-ment élevée, elle aussi, contre l'accord,qu'elle qualifie de « provocateur». Cettevive réaction est partagée par un autresyndicat de médecins, la Fédération desmédecins de France, qui rejette cetaccord, ne correspondant pas, selon elle,« à sa façon d'envisager la médecine».

~ 1. Dans quelles phrases Françoise Giroud exprime-t-elle sa position personnelle?2. Le ton de cet article est-il plutôt: dramatique? neutre? moqueur?

On trouve de tout aux États-Unis. Même desgens sensés. Mais à quel délire puritano-féministe sont-ils en train de succomber?

«Envoyé spécial» nous a montré nn garçon de 16 ansrenvoyé de l'école parce qu'il avait embrassé nnepetite compagne. Harcèlement sexuel. Les parentssont fous de rage. ils réclament en justice des indem-nités. Cela fait l'affaire de l'nn des rrùlliers d'avocatsqui se saisissent des cas de harcèlement sexuel etobtiennent des indemnités substantielles. Dans nncollège de Boston, relève du harcèlement sexuell'usage des mots «grognasse», «salope», «putain» ...Cinq lycéennes ont attaqué les coupables.

Rappelons qu'en France la loi reconnaît et punitle harcèlement sexuel mais seulement quand il estexercé par nn - ou nne - supérieur(e) hiérarchique.

Dans l'armée américaine, féminisée à 10 %,849 plaintes ont été déposées cette année. Le har-cèlement sexuel commence quand un hommetouche le bras d'nne femme. C'est la règle de base,on ne doit pas toucher. Le Club Méditerranée adû donner des instructions strictes à ses GO:«Faites très attention, ne touchez pas, cela ?WUS

coûte les yeux de la tête. » Devenir intouchables,est-ce donc l'idéal des Américaines? Le pire estqu'elles sont en train d'y arriver.

L'activité 55 (1.) correspond à l'objectif 1, l'activité 55 (2.) aux objectifs 3 et 5.L'activité 56 (1.) correspond à l'objectif 4 et l'activité 56 (2.) à l'objectif 7.

55 1. Ce document a-t-il pour fonction:a. de présenter l'ouvrage de Marie Thirion et Marie-Josèphe Challamel?b. d'informer les parents sur les rythmes du sommeil chez l'enfant?c. de donner quelques conseils aux parents?2. Remettez les questions à leur place dans le document en indiquant quels indicesvous ont aidé.a. Un enfant a besoin de combien d'heures de sommeil pour récupérer?b. La rentrée scolaire peut-elle provoquer des troubles du sommeil?c. Faut-il coucher les enfants tôt pour leur permettre de mieux dormir?d. Quelles sont les conditions à réunir pour aider l'enfant à s'endormir?e. Peut-on parler de qualité du sommeil pour un enfant?

La qualité du sommeil est lamême pour tous les enfantsPour aider les enfantsà être de bons dormeurs,l'environnement affectifcompte plus que le confortmatériel. Cest l'avis d'HélèneDe Leersnyder, pédiatre.

1. HÉLÈl\TE DE LEERSNYDER:Sur le planmatériel, les conditions idéales consis-teraient à préserver pour l'enfant un lieuà lui, une chambre au calme où il puissese retrouver seul sur son territoire. Maistout le monde ne peut pas avoir unechambre par enfant ou un apppartementsur jardin. L'essentiel est de créer unenvironnement psychique tranquille.Cela veut dire deux choses: que lesparents consacrent du temps à l'enfantavant le coucher, et que ce moment soitun temps d'échange, un temps apaisé,qui ne corresponde pas à celui desdevoirs scolaires, du bain ou du dîner,de toutes les tâches à faire obligatoire-ment au cours de la soirée.2. Non, l'heure du coucher importe peu.Ce qui compte, c'est ce momentd'échange avec les parents. L'enfant dor-mira mieux s'il est couché à 21 heures30, après avoir vu ses parents, que s'ilse couche à 20 heures, sans avoir vu per-sonne. Ce temps passé ensemble est

indispensable. Mais il y a un momentoù l'enfant doit rester dans sa chambre,même s'il ne s'endort pas. Il ne doit pasavoir l'impression que, s'il va se cou-cher, c'est parce que l'on veut se débar-rasser de lui. Car, dans ce cas, il va lut-ter contre le sommeil. Si la chambren'est pas synonyme de punition, si l'en-fant sent qu'il a sa place, il faut lui faireconfiance. L'important est qu'il ne soitplus sur le territoire des grandes per-sonnes pour lui éviter de passer sontemps devant la télé jusqu'à une heuretardive.3. Il Y a beaucoup de fausses idées quicirculent à ce sujet. À partir du momentoù un enfant est endormi, il déroule soncycle de sommeil dans le même ordre,de la même façon et avec la même durée.Dans tous les cas, le sommeil est inva-riable, c'est pourquoi il est incorrectde dire que certains enfants ont un mau-vais sommeil, ou un sommeil agité. Iln'existe quasiment jamais de patholo-gies des cycles du sommeil chez l'en-fant. Cenes, il y a des enfants qui bou-gent plus que d'autres ou qui font parfoisdes rêves agités. Mais une fois que lesommeil est enclenché, il est le mêmepour tout le monde.4. C'est extrêmement variable. Il existedes gros dormeurs, du nourrisson àl'adulte. Je donne toujours ce conseilaux parents: «Respectez un rythme natu-

rd du coucher de votre enfant pendantles vacances. » Si l'on a affaire à un petitdormeur couche-tard et que l'on exigequ'il soit couché à 8 heures, il ne vaspas dormir. Pire, il va s'angoisser à l'idéede ne pas dormir. En revanche, il fautessayer de le coucher à heure régulière.5. L'école est l'une des principalescauses d'angoisse. La plupart des parentsle savent. Au moment de la rentrée, ilsentourent l'enfant, le préparent psycholo-giquement. C'est quelques semainesaprès la rentrée que les problèmes appa-raissent. L'enfant ressent à ce momentl'ampleur de la tâche qui lui incombe.Il faut alors échanger, parler avec lui.Les relations avec les copains, la courde récréation, la cantine sont plus sou-vent en cause que les résultats scolaires.Pour aider un enfant à trouver du plai-sir à donnir, il faut savoir ce qui se passedans sa tête.

À LIRE _Le Sommeil, le rêve, l'enfant. ouvrage cosi-gné par Marie Thirion et Marie-JosèpheChallamel,est un guide pratique destiné auxparents: quel est le besoin de sommeil del'enfant aux différentes étapes de son déve-loppement? Jusqu'à quel âge doit-ilfaire lasieste? Comment faire dormir un enfant quine leveut pas? Quand doit-on consulter? ...Paru chez Albin-Michel, « Bibliothèque dela famille », 362 p., 130 F.

56 1. Quelles phrases dans le texte concernent plus précisément «l'environnement affectif»mentionné dans le chapeau de l'article?2. Dans quelle partie de l'interview Hélène De Leersnyder se met-elle en scène elle-même en tant que médecin pédiatre?

Expression écrite

Objectifs généraux

1. Réduire un texte1.1. Éliminer ce qui n'est pas essentiel dans un texteLes pléonasmesC'est le fait d'exprimer plusieurs fois la même chose: par exemple monter en haut,descendre en bas, sortir dehors ...Parfois, le pléonasme est volontaire, c'est une marque d'expressivité (par exemple: ila applaudi des deux mains, je l'ai vu de mes propres yeux), mais bien souvent, il n'ajouterien à la phrase et doit alors être supprimé.

Les « mots creux»Ce sont tous ces mots vides qui alourdissent la phrase sans apporter d'information.Par exemple, dans la phrase: Les communistes italiens, après beaucoup d'hésitations,ont finalement accepté de voter avec leurs partenaires le budget, ce qui a ainsi permisde mettre un terme à la crise qu'ils avaient eux-mêmes ouverte, on peut supprimercertains éléments inutiles. Voici une suggestion de phrase allégée: Les communistesitaliens ont finalement voté le budget, mettant ainsi fin à la crise qu'ils avaient ouverte.

Les cinq phrases suivantes présentent des redites (répétitions, redondances). Identifiez-les et reformulez les phrases en supprimant l'un des deux éléments.1. Ils ne comprenaient rien et elle était très agacée car, comme tu le sais, elle déteste devoir

répéter deux fois la même chose!Afin de le persuader de renoncer à son projet, ses deux amis se relayèrent tour à tourmais en vain.Bien.Je vais vous expliquer précisément comment et de quelle manière tout ceci est arrivé .

..L TIm'a proposé de partir quelques jours à Milan mais personnellement, quant à moi, j'auraispréféré Venise.

.. Les déclarations de l'accusé, après vérification, se sont avérées tout à fait vraies.

Dans les cinq phrases suivantes, remplacez les locutions verbales en caractères grasar un verbe unique exprimant la même idée.

L'année dernière, il a fait un séjour de trois mois au Guatemala.Vous ont-ils enfm fait part de leur décision?Tai pensé qu'il était préférable de le mettre au courant des rumeurs qui couraient surson compte.Je voudrais bien rester à la maison ce week-end pour pouvoir mettre en ordre tousmes papIers.

.. S'il continue à agir ainsi, à tort et à travers, cela finira fatalement par faire du tort à saréputation.

Dans les deux phrases suivantes, supprimez ce qui est inutile quant à l'information.éécrivez-les en ne gardant que l'essentiel.D'après une étude menée par l'INSEE, les revenus des personnes âgées actuellement àla retraite, revenus qui étaient très en retard sur ceux des actifs dans les années 70, pourraientpeut-être les avoir aujourd'hui rattrapés, voire même dépassés.

2. Si l'on en croit les experts, qui s'accordent tous sur ce point, les disparités entre les pay:occidentaux tendraient à devenir moins importantes alors qu'inversement, les écart:entre les divers pays en voie de dévoppement se seraient nettement accentués.

60 Même consigne pour le texte suivant.Au Moyen Âge, le pauvre a une double image: d'une part, il représente l'homme qui provoque ledésordre, celui qui gêne lavie quotidienne dans la cité; mais d'autre part, le pauvre est aussi - et nou~avons là tout l'héritage de la morale chrétienne - celui par qui le riche, en lui faisant l'aumônepourra assurer son salut éternel.

61 Même consigne pour le texte suivant, plus long.Parcequ'il s'agit d'une île, la Corse est défavorisée par cet état insulairecar elle est éloignée des granŒcentres économiques de l'Europe et aussi parce que ses sols, qui sont diversifiés mais pauvres, Epermettent pas une agriculture rentable, sauf peut-être en ce qui concerne la vigne ou encore le:agrumes. L:îlede Beauté s'est donc transformée peu à peu en région monotouristique même si ce-afflux de visiteurs (un million et demi environ) ne vient guère qu'en juillet et août et ne suffit pas ~rendre l'île autosuffisante. C'est donc l'État français qui assure le complément et qui participe à hautevde 60 % aux ressources des ménages corses (pour être plus précis encore, l'État investit deux fo:~plus par habitant en Corse que dans la mieux lotie des autres régions du continent).

62 Lisez ce texte entièrement pour en saisir le sens général. De nombreux éléments(redondances, «formules creuses», etc.) peuvent être éliminés, en particulier dans lepremier et dans le dernier paragraphe.1. Réduisez le premier paragraphe de ce texte au tiers (soit 45 mots + ou - 10%).2. Réduisez le dernier paragraphe au tiers également (soit de 25 à 30 mots).

En 1968, il Y avait en France un peu moins de500 000 étudiants et l'on parla cependant, àl'époque, de véritable explosion des effectifs uni-versitaires; or, aujourd'hui, plus de deux millionsde jeunes poursuivent leurs études au-delà dubaccalauréat.Il ne s'agit plus aujourd'hui de ces « héritiers»qu'évoquaient Bourdieu et Passeron dans leur sicélèbre ouvrage Les Héritiers. Les étudiants etla culture (Éd. de Minuit, 1966). Désormais, touta changé: le public des universités provient entrès grande partie des classes moyennes, voirepopulaires. De plus, il ne s'agit plus, comme c'étaitle cas jadis, des meilleurs élèves des lycées (ceux-là préférant le plus souvent s'orienter vers lesclasses préparatoires, en vue de se présenter auxconcours d'entrée aux grandes écoles ou versd'autres formations, tout aussi sélectives).Ces « nouveaux étudiants» ne connaissent pasles « codes» et se sentent perdus dans les uni-versités qui, trop souvent, font peu d'efforts pourles aider à mieux s'intégrer. Comprendre les bro-chures des différentes filières, décrypter leur lan-gage souvent hermétique, apprendre à construireun cursus cohérent, autant de difficultés pour le

nouvel étudiant qui a l'impression de se retrou-ver dans un monde où règne l'arbitraire.Une fois inscrit, le voilà propulsé, anonyme, dansdes amphithéâtres bondés.Savoir prendre des notes et pouvoir les réutili·ser, élaborer une bibliographie, gérer son emploidu temps, rédiger selon les codes en vigueur, pré-parer et présenter un exposé dans les règles ...Les difficultés semblent parfois insurmontableset, au bout d'un semestre ou deux, on jettel'éponge. Le taux d'échec en premier cycle essévère: trop d'étudiants ne sont pas préparésà affronter ce monde de la «tac»,dont ils n'avaientpas soupçonné la singularité.La réforme qui a été proposée en 1997 tente deremédier, autant que faire se peut, à certaines deces difficultés. En particulier, il a été décidé demettre en place des tutorats, tutorats qui seronassurés par des enseignants ou par des étudiantsde deuxième, voire de troisième cycle. D'autrepart, un semestre d'orientation devrait permet·tra au nouvel étudiant de se familiariser avecl'institution, de prendre le temps de la réflexionet donc de construire son cursus avec plus dediscernement.

~6): Voici un témoignage oral qui a été retranscrit. Dans ce document se mêlent récitcommentaires personnels. De nombreux éléments sont inutiles pour comprendre c.dont il s'agit et peuvent donc être éliminés.1. Repérez les éléments essentiels de ce fait divers: Quoi? Quand? Pourquoi? Avec quell'"

conséquences?

2. À partir de ces éléments, rédigez un entrefilet de 5 lignes maximum dans lequel vousrelaterez cet accident pour un journal local. Pensez à donner un titre à votre article.Attention, le récit est en français oral familier, votre entrefilet est à rédiger en françaisécrit standard.

« Moi, j'étais juste là devant la boulangerie, je venaisde commander un gâteau pour dimanche, commetous les samedis, et j'allais traverser quand ça s'estproduit Il pouvait être dans les quatre heures et demiecinq heures moins le quart. Le jeune, là, sur sa moto,il a brûlé le stop, ou bien peut-être qu'il l'a pas vu, ilse voit pas assez, ça fait dix ans qu'on réclame maispensez! rien à faire, et puis il a vu la voiture qui arri-vait mais au lieu de s'avancer vite, d'accélérer, quoi,il a dû prendre peur, il a freiné sec. Alors, bien sûrça a pas raté, l'autre lui est rentré dedans, c'était uneRenault 19, je le sais parce que mon beau-frère a lamême, celle-là elle était pas d'ici, c'était une 75,desParisiens; comme tous les Parisiens, il allaittrop vite.Ils pensent jamais que même si c'est la nationale 85,

y a quand même des gens qui habitent là, tout demême! Ah, c'était pas beau à voir, moi qui tournede l'œil dès que je vois une goutte de sang 1J'ai appeléles gendarmes, ceux de Liars, hein, parce que cheznous y en a pas. On peut pas dire, ils sont arrivés viteet le petit jeune, on l'a porté à l'hôpital, à Grenoble,j'imagine. Encore heureux qu'il avait un casque, y ena tant qui en mettent pas!Mais vous savez, ici, à Chennières, ce carrefour, ilest mauvais, ça fait dix ans qu'on le dit que ce stop,on le voit mal à cause du café, là, la Civette, ça cache,ya pas à dire, ça cache! Bon, finalement, il s'entire pas trop mal, une jambe cassée, ça aurait pu êtrepire. Mais ça fait un choc, j'en suis encore touteretournée. ))

1.2. Condenser un texte, dégager les idées essentiellesCe travail se fera en plusieurs temps:• Analysez les différentes étapes de la pensée de l'auteur: quel est le plan suivi parl'auteur? Entourez les termes servant à articuler logiquement le raisonnement.• Dégagez la démarche de l'auteur (s'agit-il d'un plaidoyer, d'une démonstration, d'unecritique ... ?) et l'idée principale du texte, qui est souvent exprimée dans l'introductionet/ou dans la conclusion; puis, à l'intérieur de chaque étape du raisonnement - quicorrespond souvent à un paragraphe -, recherchez quelle est l'idée essentielle. Quelssont les mots clés?• Éliminez les pléonasmes, les expressions vides de sens, les exemples non significatifs,les détails secondaires, les digressions, les énumérations ... , bref, tout ce qui n'est pasdirectement utile à la compréhension du texte.• Reformulez paragraphe par paragraphe en prenant bien garde de ne pas procéderpar « collages}) (c'est-à-dire mettre bout à bout des phrases empruntées au texte initial).Vous devez reformuler le texte avec vos propres mots.• Veillez enfin, en le relisant, à la cohérence de l'ensemble du texte: les relations logiquesentre les différents paragraphes sont-elles clairement indiquées?

1. Quels sont les deux mots essentiels dans ce texte?2. Proposez un titre.Depuis 1973, le nombre des mariages en France n'a cessé de décliner. L:année précédente (1972),il avait atteint un « pic» : 417 000. C'était le dernier sursaut car, dès 1973, la baisse fut très forte.En 1980, la France ne comptait plus que 334 000 unions et 270 000 en 1987 Il Y eut une légèreremontée entre 1988 et 1990, année où l'on enregistra 287 000 mariages, mais cette embellie futde courte durée et la tendance revint à la baisse dès l'année suivante. En 1995, 234 000 mariagesont été célébrés, soit moitié moins que dans la période d'après-guerre.

Voicil'introduction d'un texte consacré à la violence urbaine. En une phrase, énoncez-en l'idée essentielle.Si l'on devait en croire les médias, la violence serait un phénomène propre à cette fin du xxe siècle.Les frustrations de tous ceux qui ne peuvent accéder aux délices de la société de consommationexpliqueraient l'émergence de la « violence au quotidien », cette violence souvent gratuite: agressionsverbales ou physiques, graffiti, dégradations, larcins ... Les pauvres se vengeraient de se voir ainsimarginalisés.

66 1. Le texte suivant est consacré aux habitudes alimentaires des Français. Présentezl'idée générale en adoptant deux points de vue différents:- en soulignant la relation d'opposition existant entre la réputation des Français etla réalité quotidienne;- en soulignant la relation cause/conséquence: voilà pourquoi les habitudes alimentairesdes Français ont changé.2. Proposez deux titres, l'un soulignant la relation d'opposition, et l'autre la relationde cause/conséquence.

Les Français ont toujours une réputation de gour-mets bien que leurs habitudes alimentaires aientbeaucoup changé depuis une vingtaine d'années.

Certes, ils aiment toujours la bonne chère (qui occupebon nombre de leurs conversations) mais le mode de vieactuel ne favorise guère la gastronomie. Le temps où l'onmitonnait pendant des heures un coq au vin ou un lape-reau sauce grand-mère semble révolu. Seule demeurela nostalgie de ce temps béni où l'on prenait le temps.Lesfemmes d'aujourd'hui travaillent dans leur très grandemajorité et n'ont plus le loisir de se mettre vraiment auxfourneaux. À midi, les enfants mangent à la cantine etles parents, surtout en région parisienne, sur leur lieu detravail. Le dîner est donc devenu le seul repas où l'onse retrouve en famille. Mais il s'agit le plus souvent d'undîner vite préparé: soupe en sachet, produits surgelésréchauffés au micro-ondes ou steaks grillés, salade touteprête, fromages et fruits ... Et ce dîner, qui est le seulmoment où tous les membres de la famille pourraient seretrouver, est en réalité de plus en plus «éclaté» car lapratique du grignotage se répand rapidement. Dans biendes familles, en raison des horaires décalés, chacun rentreà la maison à une heure différente, ouvre le réfrigérateuret grignote quelque chose «sur le pouce ».

2. Enchaîner, articuler2.1. Comment marquer les différentes étapes d'un raisonnement?Voici quelques-uns des termes les,plus courants:

• Expressions permettant d'introduire le développement: Avant d'entrer dans net =sujet, examinons ... / Au préalable, je voudrais signaler que ... / Avant même d'abordémon sujet, je voudrais préciser que ...

• Premier terme d'une énumération: D'abord, ... / Tout d'abord, ... / En premier lieu, ..Mon premier point portera sur ... / J'aborderai d'abord ... / Le premier facteur semb =être ... / Une première remarque s'impose: ...

• Autres termes marquant un nouveau stade du raisonnement: Ensuite, ... / En secor:lieu, ... / Passons maintenant à ... / Venons-en à présent à ... / Second facteur :... /nous faut considérer aussi ... / Outre ce que l'on vient d'évoquer, il faut abordEégalement... / Outre cela, ... / En outre, ... / Par ailleurs, ... / D'autre part, ... / De plus,.

• Termes introduisant le dernier point d'un raisonnement: Enfin, ... / Ma derniè =remarque portera sur ... / Abordons pour finir ... / Je terminerai par ... / Je voudrais no'pour finir ... / Le dernier point concerne ...

• Et pour conclure: En conclusion, ... / Pour conclure, .. .! Bref, ... / En bref, ... / En somme, ..En un mot, ... / Pour résumer d'un mot: ... / En résumé, on peut dire que /1/ ressc-de tout ce qui précède que ... / En définitive, .. .! Finalement, ... / Au total, .

67 Quels termes proposeriez-vous pour souligner la progression du raisonnement dans letexte suivant?

LA TÉLÉVISIONOn accuse souvent la télévision de tous les maux: elle rendrait paresseux, passif et influençable,elle nous manipulerait, elle empêcherait nos enfants de travailler, etc.Je ne suis pas totalement d'accord, je pense que ce medium présente de nombreux aspects positifs .... (1) ... , elle est comme une fenêtre ouverte sur l'ailleurs. Elle nous permet en effet d'aller où nousn'irons jamais, de connaître des cultures éloignées, d'élargir notre horizon et donc, peut-être, denous rendre plus ouverts à l'altérité.La télévision est ... (2). .. , bien souvent, un instrument de culture. Elle nous donne accès à l'opéraou au théâtre, nous permet d'assister à des débats sur la littérature ou le cinéma par exemple .... (3) ... , elle nous instruit: une grande partie de nos connaisances vient de la télévision. Ceci estparticulièrement vrai pour les enfants. On compare souvent la presse à la télévision, au désavantagede cette dernière, qui serait plus superficielle. Ce n'est pas faux, sans doute, mais rien ne remplaceral'émotion du direct, la force de l'image. Je voudrais, ... (4) ... , insister sur un point: la télévision est pourbeaucoup une compagnie, parfois la seule compagnie. Je pense par exemple aux personnes âgées,aux isolés, aux handicapés .... (5) ... , il faudrait cesser de diaboliser ainsi la télévision: en elle-même,elle n'est pas un mal. Ne peut être mauvais que l'usage que l'on en fait.

Remarque

Dans l'activité précédente, parmi les termes permettant de marquer les différents stadesd'un raisonnement, vous avez peut-être proposé en (2) ou en (3) par ailleurs.Attention à ne pas le confondre avec ailleurs et d'ailleurs.

• ailleurs = autre part, en un autre lieu. Indique le lieu.Exemple: L'été prochain, il ne veut pas retourner en Grèce, il préfère aller ailleurs.• par ailleurs = de plus, d'autre part, en outre. Permet, dans le déroulement d'unraisonnement, d'introduire un nouvel élément.Exemple: Au cours de cette réunion, nous avons abordé la question générale du statutdes personnels titulaires. Par ailleurs, la situation des vacataires (contrats à duréedéterminée, en particulier) a été longuement évoquée.• d'ailleurs. Il n'existe pas de synonyme exact à ce mot qui, dans un raisonnement,fait suite à une série d'arguments déjà avancés. D'ailleurs apporte en renfort un élémentnouveau (invoquant souvent la vox popult).Exemple 1 : Je n'ai pas envie d'aller à Orléans voir ta sœur, je suis fatigué, j'ai mal à latête, je préfère rester à la maison et lire. D'ailleurs, je suis sûr qu'elle a oublié qu'ellenous avait invités. (ou: D'ailleurs, il va pleuvoir; ou: D'ailleurs, j'ai entendu à la radioqu'il y avait un embouteillage monstre à la sortie de Paris.)Exemple 2: Je trouve que cette secrétaire est particulièrement désagréable. D'ailleurs,elle est en mauvais termes avec tout le monde. (ou: D'ailleurs, elle fait toujours une têted'enterrement.; ou: D'ailleurs, dans cette entreprise, ils sont en général vraiment peuaccueillants.)

Dans les cinq phrases suivantes, utilisez ailleurs, par ailleurs ou d'ailleurs.1. Je ne veux pas que tu ailles au cinéma ce soir. D'abord, tu n'as pas terminé tes devoirs.

En plus, tu n'as pas fait grand-chose cette semaine. Et puis, tu y es déjà alléesamedi dernier,au cinéma! , ce soir, nous avons des invités, il faut que tu sois là pour les accueillir.

2. il n'a pas voulu venir avec nous voir cette pièce de Corneille , dès qu'il s'agit d'unepièce classique, il refuse!

3. Actu~llement, il réside en France mais il a longtemps vécu .4. Si tu ne retrouves pas ce livre à sa place habituelle, il n'y a pas de mystère, tu as dû le

mettre .5. La situation n'est pas totalement bloquée. En effet, patronat et syndicats ont décidé de

se revoir dans quinze jours , de son côté, le ministre du Travail doit s'entreteniravec les partenaires sociaux pour faire avancer le dossier des pré-retraites.

0-------------2.2. Rappel des principaux articulateurs logiques

• Exprimant la cause• Une préposition suivie d'un nom de personne ou de chose: à cause de... / grâce à .ou d'un nom de chose seulement: en raison de ... / à la suite de ... / par suite de 1

pour cause de... / compte tenu de ... /+ de crainte (ou de peur) de... / par crainte (par peur) de ...+ à force de (idée d'insistance, de ténacité),+ faute de / manque de... / par manque de ... (= parce que ... ne pas),+ sous prétexte de ... (cause faussement invoquée).• Une conjonction ou un adverbe reliant deux énoncés: en effet, car .• Une conjonction de subordination: parce que ... / étant donné que / vu que ... / dLfait que ... / comme ... / puisque ...Attention! Deux poi nts dél icats:1. Parce que / puisque / car n'ont pas exactement la même valeur:- parce que introduit la cause de ce qui est dit dans la proposition principale:Exemple: Je suis en retard parce que mon réveil n'a pas sonné.- en utilisant puisque, on considère que l'interlocuteur sait de quoi il s'agit, conna',la vérité. C'est en quelque sorte une « justification».Exemple 1: Tu t'en vas déjà, tu vas faire un tour? Bon, eh bien puisque tu sors, rapporte-moi du pain, s'il te plaÎt.Exemple 2: Bon, puisque tu triches, je ne joue plus!- car (niveau plus soutenu) introduit une explication, avecsouvent une idée de justificationIl est parfois suivi, dans un but d'insistance, par en effet.Exemple: J'ai fait cela car c'était mon devoir.2. Comme a une valeur temporelle et/ou causale.Exemple 1: Comme il rentrait chez lui, il rencontra Pierre.(ici, comme = alors que, valeur de temps)Exemple 2: Comme il était content, il se mit à rire.(ici, comme = étant donné que, valeur de cause)

• Exprimant la conséquence• Une conjonction ou un adverbe: donc. .. / d'où / aussi... / ainsi , ainsi donc ... / alors...de là... / par conséquent ... / en conséquence / c'est pourquoi .• Une conjonction de subordination: si bien que ... / de telle manière que, de telle faço~que, de telle sorte que ... / de manière que ...

• Exprimant la concession• Une préposition suivie d'un nom: malgré ... / en dépit de .• Deux propositions reliées par un mot de coordination: mais / pourtant. .. / cependant...toutefois ... / néanmoins ... / tout de même ... / quand même / même si... / en tout cas..• Une conjonction de subordination: bien que ... / quoique ... / encore que ... / il n'e~reste pas moins que ... / ceci étant, n'oublions pas que ... / en revanche ... / par contre ...au contraire ... / même si...Attention! Un point délicat: avoir beau (+ infinitif)Cette locution figée comporte une idée de concession. Est présente l'idée que I~conséquence naturelle d'un fait, d'une attitude n'est pas réalisée, que le but recherch~n'est pas atteint ou que l'on obtient le contraire de ce qui était prévisible.Exemple 1: Il a beau travailler beaucoup, il ne réussit pas.Exemple 2: Il a eu beau se dépêcher, il a raté son train.Exemple 3: Tu auras beau le supplier, il continuera à dire non.

• Exprimant la comparaison/opposition• Une préposition suivie d'un nom: au lieu de... / à côté de...• Deux propositions reliées par un mot de coordination: en échange ... / en revanche.• Une conjonction de subordination: tandis que ... / alors que ... / au lieu que ...Attention! Un point délicat: par contre (dont le sens est proche de en revanche) e,considéré comme incorrect par l'Académie et s'emploie cependant de plus en pl -fréquemment, surtout à l'oral.

• Exprimant la condition et l'hypothèse

De nombreux procédés permettent d'exprimer la condition et l'hypothèse. Parmi lesplus fréquents, on relèvera, outre le si, qui reste le plus souvent employée:

• Une préposition suivie d'un nom: en cas de ... / avec. .. / sans ...Exemple: En cas d'absence, adressez-vous en face.• Une locution + infinitif: à moins de ... / à condition de ...Exemple: Tu peux être à l'heure, à condition de te dépêcher un peu.• Une conjonction de subordination (avec un verbe au subjonctif): à moins que / pourpeu que ... / en admettant que ... / pourvu que ... / à condition que ... / sans que .Exemple: J'irai, à condition qu'elle soit d'accord.• Une conjonction de subordination (avec un verbe au conditionnel): au cas où ...Exemple: Au cas où tu changerais d'avis, préviens-moi.• Un gérondifExemple: En lisant les petites annonces, tu trouverais un studio.Les subordonnées introduites par si sont cependant les plus nombreuses:Exemple 1 : Si tu viens ce soir, tu pourras rencontrer Pierre.(La condition - ou la supposition - exprimée ici a de fortes chances de se réaliser: « Larencontre avec Pierre est certaine si tu viens ».)Exemple 2: Si tu venais ce soir, tu pourrais faire sa connaissance.(La réalisation est possible mais est plus douteuse: « Tu pourrais probablement fairesa connaissance si tu venais ».)Exemple 3: Si tu étais venu hier soir, tu l'aurais rencontré.(<<Tun'es pas venu, tu ne l'as pas rencontré», le fait ne s'est pas réalisé.)

• Exprimant l'insistance

ceci à plus forte raison parce que ... / ceci d'autant plus que ... / et qui plus est. .. / afortiori ... / non seulement. .. / mais encore ... / d'ailleurs ...

• Illustrant par l'exempleJe citerai par exemple ... / Je prendrai un exemple, celui de ... / Un exemple me suffira,celui de ... / On peut prendre l'exemple de ... / Je voudrais illustrer ce fait à l'aide d'unexemple: ...

Exprimer la cause et la conséquenceSoit les deux phrases:1. Le personnel navigant d'Air France a déposé un préavis de grève pour le 8 novembre

prochain.2. Des perturbations sont à craindre ce jour-là.Reliez ces deux phrases de manière à faire apparaître la relation cause/conséquenceen utilisant:a. comme + cause + conséquenceb. cause + si bien que + conséquencec. conséquence + en raison de + cause

Exprimer la relation de concession/oppositionSoit les deux phrases:1. il existe une loi interdisant de fumer dans les lieux publics.2. Beaucoup ne la respectent pas, par exemple dans les universités ou dans les couloirs du

métro.Reliez ces deux phrases de manière à faire apparaître la relation de concession enutilisant:a. bien que + subjonctifb. avoir beau + infInitifc. en dépit de + nom

71 Exprimer la condition et l'hypothèseDans les cinq phrases suivantes, la relation condition/hypothèse est exprimée de lamême manière: par une subordonnée introduite par si. Proposez, pour chacune d'elles,une autre façon d'exprimer cette relation.

1. S'il avait travailléun peu plus régulièrement, il aurait probablement été reçu à cet examen.

2. Si par hasard je ne pouvais pas venir à la réunion, je vous passerais un coup de fù.

3. S'il n'y avait pas eu cet embouteillage, je serais arrivé beaucoup plus tôt.

4. Si on les avait mieux renseignés, ils ne se seraient pas perdus dans le métro.

5. Je t'accompagnerai au théâtre si (et seulement si) j'ai terminé mon travail.

72 À partir de chaque couple de phrases, rédigez une phrase complexe en faisant apparaîtrele lien logique existant entre les deux phrases.

1. il a travailléjour et nuit pendant des mois pour réussir ce concours. Il l'a fmalement obtenubrillamment.

2. Les pouvoirs publics ont appelé tous lesFrançais à « faire leur devoir de citoyens»en allantvoter dimanche. Plus d'un tiers des électeurs ne se sont pas déplacés.

73 À partir des phrases suivantes présentées de manière isolée, rédigez un texte construitqui comportera trois paragraphes:(1) - a - b - c - d (2) - e - f - g - h (3) - i -j - k

Vous ferez apparaître les relations logiques (cause, conséquence, but, opposition,comparaison ... ) existant à l'intérieur de chaque paragraphe et entre les différentsparagraphes .

• Paragraphe 1a. Les femmes nées entre 1945 et 1950 ont commencé très jeunes à avoir des enfants.b. 10% d'entre elles étaient mères avant l'âge de vingt ans.c. La libéralisation des mœurs avait commencé.d. La contraception n'était pas encore entrée dans les mœurs.- Définir la relation logique entre (a, b) et (c).- Définir la relation logique entre (c) et (d).-+ Rédaction du premier paragraphe .

• Paragraphe 2e. Aujourd'hui, la contraception est beaucoup mieux maîtrisée.f. Les filles font des études beaucoup plus longues.g. Le chômage s'étend.h. Les jeunes couples retardent la naissance de leur premier enfant.- Définir la relation logique entre (e, f et g) et (h).-+ Rédaction du deuxième paragraphe.

• Paragraphe 3i. Pour la génération des femmes nées en 1945, 60 % des femmes étaient mères à 25 ans.j. Pour celle des femmes nées en 1965, à peine un tiers d'entre elles sont dans ce cas.k. Le nombre des femmes ayant leur premier enfant après 30 ans s'accroît régulièrement.- Définir la relation logique entre (i) et 0).- Définir la relation logique entre (i) et (k).-+ Rédaction du troisième paragraphe.

• Relisez l'ensemble de votre texte pour veiller à sa cohérence.

74 Rétablissez les liens logiques qui manquent dans le texte suivant (conjonctions, adverbes,verbes).C'est vers le milieu des années quatre-vingt que le nombre de ménages français propriétaires deleur logement est devenu majoritaire. En 1988, il atteignait 53,6 % de la population, c'est-à-dire 7 %de plus qu'en 1978.La récente enquête « Logement» réalisée par l'INSEE montre ... (1} ... que cette progression s'estarrêtée depuis la fin des années quatre-vingt. En 1992, 53,8 % des Français sont propriétaires deleur logement, soit un gain de 0,2 % seulement.Ce ralentissement ... (2} ... avant tout par la hausse des prix à la vente, (3} ... cette augmentationa évolué très différemment selon les régions. On peut mentionner ... (4} d'autres facteurs freinantle mouvement d'accession à la propriété, ... (5} ... l'évolution des structures familiales (divorces,union libre et autres), le vieillissement de la population ou encore une plus grande mobilité professionnelle.

RappelLe plus souvent, argumenter se fait en trois étapes:1. on présente sa thèse, son point de vue;2. on prend en compte les points de vue différents (voire opposés) pour les confronteraux nôtres;3. on cherche à convaincre le lecteur (ou l'interlocuteur) de la supériorité de nos arguments.

Présentation d'une argumentation. VOuspouvez vous rapporter, pour faire cette activité, àl'objectif 6 de la partie « Compréhension écrite» (en particulier à l'activité 31).

Soit l'affirmation suivante: « Vivre en banlieue n'est pas toujours une malédiction.))À partir de ce thème, rédigez un texte structuré de 25 à 30 lignes (1. énumérationdes critiques généralement adressées à la vie en banlieue; puis 2. réfutation de cescritiques) en suivant le canevas suivant:- Introduction- Certes, il est vrai que...- D'autre part, on ne peut nier. ..- Cependant, ...- En outre, .. ,- Dernier point à considérer, et non des moindres: ...- Conclusion

1. Dressez le plan détaillé du texte suivant en faisant apparaître les relations logiquesentre les différentes parties.2. Faites-en un compte rendu en 150 mots (+ ou -10%).

Lorsque le Japon, après 1945, aligna l'essentielde sa législation sur celle de son vainqueur, ilrenonça en particulier au sytème familial qui avaitcimenté sa cohésion sociale au cours de longssiècles. Ce système, fondé sur le concept de ie(ou «famille-souche»), avait été la pierre angulairede l'idéologie rnilitaro-fasciste. Aux yeux des vain-queurs américains, son éradication devait doncconjurer à jamais les risques de récidive.

Cet ancien système familial, typique d'unesociété agraire et fortement marquée par le confu-cianisme, se caractérisait par la préservation à toutprix de la lignée et celui à qui incombait cette tâche

suprême était le père de famille. Lorsque celui-ci, pour des raisons d'âge ou de santé, décidaitde se retirer, il transmettait nom, charge et patri-moine à son fils aîné. Cette charge consistait essen-tiellement à assurer les soins dus aux ancêtres, àveiller au bien-être des vieux parents et, d'unemanière générale, à maintenir ou accroître la pros-périté, la cohésion et le renom de la famille. En casde stérilité ou d'absence d'enfant mâle, l'adoptiond'un héritier (avecou sans lien de parenté) était un~pratique courante; celui-ci prenait le nom de sanouvelle famille et se trouvait du coup investi dela même autorité qu'un héritier «nature!».

,

Si la législation ne porte plus trace de ce système,on rencontre dans le Japon actuel des comportementset des choix qui s'inspirent encore de l'esprit du ieet ce, sur trois points de résistance.

Le premier concerne le culte des ancêtres: onattend de l'aîné qu'il préside les funérailles, qu'ilveille à l'entretien de la tombe familiale, qu'ilconserve sur l'autel domestique reliques, tabletteset photos des ancêtres, qu'il organise les réunionsde famille célébrant les anniversaires de morts, etc.

Il est également considéré comme normal quel'aîné succède à son père dans le cas d'une entre-prise familiale (exploitation agricole, échoppe d'ar-tisan, commerce, etc.). Comme corroI aire à cetusage, il n'est pas rare qu'en l'absence d'héritiermâle, on trouve à la fille aînée un mari qui pren-dra, comme fils adoptif, le nom de la maison dont

il va diriger les destinées. Enfin, il n'est pas rarenon plus que des parents à la retraite, misant sla piété filiale de leur fils aîné, attendent de lui quOveille sur leurs vieux jours et leur assure, chez 1ou à proximité, une existence décente. La sociéŒjugera sévèrement un fils aîné qui accepterait, samraison évidente, que ses parents aillent en mais -de retraite.

Comme très souvent donc au Japon, le pas ~se survit bien dans un cadre législatif forte me .occidentalisé: on joue sur les deux registres, ce qdonne à la société à la fois souplesse et cohésioLe passé sert encore de repère mais il reste bie-entendu que chacun se conformera à ce qu'on atte« normalement» de lui en fonction des contrainde la vie moderne. Pression douce mais pressio-quand même.

3. Entraînement à la rédaction à partir d'un plan, de données chiffréesde graphiques3.1. Rédiger à parfir d'un planVoici, présentés de manière schématique, les différents types de plans:• Le plan de type linéaire ou chronologiqueC'est par exemple le plan bâti sur une chronologie; on considère successivementévénements, que l'on regroupe souvent en différentes périodes. Cependant, pour é .la monotonie, on conseille souvent de ne pas suivre trop strictement cet orachronologique et de le rompre par des retours en arrière, la mise en exergue d'fait particulièrement saillant, etc.Exemples: une biographie, l'historique d'une entreprise, le déroulement d'une opéra'militaire, etc.• Le plan bâti sur une oppositionC'est le plan classique « pour »/« contre ». Ce plan est le plus souvent en deux pa(avantages/inconvénients, par exemple).Exemples: comparaison de deux programmes électoraux, la télévision est-elle un b'ou un mal?, avantages et inconvénients de la non-sélection à l'entrée à l'université,Une variante bien connue de ce plan est le plan thèse-antithèse-synthèse (qui est d'aillplutôt antithèse-thèse-synthèse puisque, généralement, on réfute d'abord les argumde l'adversaire avant de présenter les siens propres).• Le plan construit à partir de regroupements permettant de procéder par catégoriOn envisage un phénomène succcessivement sous ses différents aspects.Exemple: les causes de la Révolution française - causes philosophiques, historiqupolitiques, institutionnelles, etc.• Le plan bâti sur un raisonnementDans un plan de ce type, on examinera d'abord la situation (et, éventuellement sescaupuis on envisagera les conséquences possibleset, le caséchéant, quelles solutions peuvêtre apportées.Bien souvent, c'est une combinaison de cesdifférents types de plans que vous choisirCependant, quel que soit le plan que vous adopterez, veillez à ce qu'il soit c1airemstructuré (mieux vaut trop d'articulateurs logiques que pas assez!) et à ce que les direntes parties - de préférence, pas plus de quatre - soient de longueur à peu près éga.=

Exercice à partir d'un plan linéaire {(assoupli », par exemple bâti sur une chronoloavec retours en arrière et mise en valeur de certains éléments.

En vous aidant des données biographiques ci-dessous, rédigez deux paragraphes: l'unen utilisant dans l'ordre: i - f - h - g; l'autre en utilisant dans l'ordre: a - j - g - h.

ARTHUR RIMBAUDa. 29 octobre 1854: naissance à Charleville.b. 1870-1871: premiers poèmes, premières révoltes contre l'autorité familiale, premières

fugues à Paris.c. Automne et hiver 1871:rencontre avecVerlaine,fréquentation des cercleslittérairesparisiens.d. 1874: nouveau voyage en Angleterre; rédaction des Illuminations.e. 1875: abandon de toute activitépoétique, début des voyages,activitécommerciale (Aden... ).f. 1883: premières publications de ses œuvres. Indifférence de Rimbaud.g. 1886: publication des flluminations.h. 10 novembre 1891: mort de Rimbaud à Marseille.

Voici un plan détaillé concernant l'histoire des cafés parisiens. En suivant ce plan,rédigez un texte de 35 lignes environ, avec une introduction de 3 à 4 lignes et uneconclusion de 3 à 4 lignes également.Les cafés parisiens- Jusqu'à [m XVIIe siècle, tavernes (vin seulement).- 1670, le café (Cour de Louis XIV); grand succès, ouverture de «boutiques de café».- 1686, il signor Procopio ouvre le Procope (qui existe toujours) à Saint-Germain-des-Prés.

Café ou liqueurs, glaces + lire les gazettes + discuter politique et littérature.1714: 300 cafés à Paris, luxueux, plutôt intellectuels.

- 1788: 1800 cafés.- 1807: 4000 cafés. (Révolution = nombre des cafés doublé.)- XIXe siècle: multiplication des «assommoirs 1) où les pauvres se saoulent à l'absinthe.- Début du xxe: des paysans d'Auvergne (< bougnats »)viennent à Paris; ils vendent et livrent

bois et charbon et dans leur boutique en même temps café. Actuellement encore, 80 %des garçons de café = Auvergnats.

- Aujourd'hui, cafés bien moins nombreux, fonction sociale différente, on y passe «en vitesse».Résistent les cafés prestigieux: Les Deux Magots, Le Flore, etc.

Le plan bâti sur une opposition (1)Dans certaines régions, à titre expérimental, les écoles primaires ont mis en placela semaine de quatre jours (lundi, mardi, jeudi et vendredi). En contrepartie, les enfantsont quelques jours de vacances en moins dans l'année. Quels sont les avantages etles inconvénients de cette organisation? À partir des éléments suivants, construisezdeux textes (l'un pour, l'autre contre) de 20 à 25 lignes chacun.Avantages1. Le week-end est libre (donc possibilité de voir davantage les parents; possibilité de se

reposer deux jours de suite; possibilité d'organiser des activités plus longues).2. Tout le monde sait que les vacances des écoliers français sont trop longues et qu'ils finissent

par s'ennuyer. Leur supprimer quelques jours est une bonne chose.3. Le mercredi reste libre, ce qui est également une bonne chose (activitéssportives, culturelles,

religieuses, etc.).Inconvénients1. Du vendredi au lundi, les enfants risquent d'oublier ce qu'ils ont appris (cela crée une

rupture trop longue).2. Pour les familles qui ont les moyens financiers d'organiser des loisirs pour les enfants, ce

peut être une bonne chose; pour les enfants moins privilégiés, cela peut signifIerdeux joursd'affùée à traîner sans savoir que faire.

3. S'il y a des frères et sœurs au collège ou au lycée, la rentrée ne se fera pas au même momen:,ce qui pose des problèmes d'organisation.

8 0 Le plan bâti sur une opposition (2)Le service militaire en France est supprimé; il est désormais remplacé par une arméede métier. Cette décision du gouvernement a divisé les Français. Voici les principauxarguments avancés par les uns et les autres. À partir de ces arguments, rédigez untexte structuré (avec une introduction, un développement et une conclusion) de 40 lignesenviron. Dans votre texte, vous aurez à présenter successivement les deux argumentairespuis à proposer votre propre point de vue.Arguments favorables à la suppression du service militaire1. C'est un an de perdu pour les jeunes, à un âge où ils ont mieux à faire (trouver un emploi,

continuer ou reprendre des études, etc.).2. Cela entraîne une rupture par rapport à leur environnement (familial, sentimental, etc.).3. À l'époque actuelle, on a besoin de vrais spécialistes et non de jeunes gens totalement inef-

ficaces en cas de guerre.4. De toute façon, beaucoup de jeunes, surtout les fùs de cadres ou professions libérales,

réussissaient à échapper au service militaire en se faisant réformer.Arguments hostiles à la suppression du service militaire1. Même s'il n'est pas parfait, le recrutement était relativement démocratique.2. L'année de service était le seul moment dans la vie où il y avait un réel brassage social, où

les jeunes de tous les milieux pouvaient se rencontrer.3. Le service militaire pour tous (la conscription obligatoire) est un héritage de la Révolution

française.Faire son service,c'est fairepreuve de son sens civique,c'est être pleinement citoyen.4. Pour certains jeunes en difficulté, l'année du service était l'occasion de faire le point sur

leurs acquis (bilans de compétences, par exemple), d'acquérir une formation professionnelle,de passer leur permis de conduire, etc.

- 81 Le plan par catégoriesIl est question, depuis plusieurs années, que tous les élèves des écoles maternelles etprimaires passent à la semaine scolaire de quatre jours (lundi, mardi, jeudi, vendredi).Les enfants entreraient alors en classe une semaine plus tôt que les autres (autourdu 25/26 août). Certains départements appliquent déjà ce calendrier. Cependant,les critiques sont nombreuses.1. Regroupez ces critiques en trois catégories: celles qui relèvent du domaine médical,celles qui relèvent du domaine scolaire et celles qui relèvent du domaine familial.Certaines critiques peuvent relever de deux ou même trois domaines.2. Rédigez, à partir de votre plan, un texte de quinze lignes environ (avec une brèveintroduction, un développement en trois parties et une phrase de conclusion).A. Les parents ne sauront pas occuper intelligemment leurs enfants tout un week-end.B. L'alternance travail intense/repos total est préjudiciable à la santé de l'enfant.C. Les enfants vont passer tout le week-end devant la télévision. Leur capacité d'attention

en classe en souffrira: ils deviendront des « enfants-zappeurs».D. n faudra travailler plus intensivement pendant les quatre jours d'école: c'est très fatigant

pour les enfants.E. La plupart des familles prennent leurs vacances au mois d'août. Ce système les oblige à

écourter les vacances.F. Le samedi matin, c'est le seul moment où les parents (qui travaillent toute la semaine,

peuvent être un peu tranquilles, faire les courses, etc.G. Pour arriver à faire tout le programme de l'année dans ces conditions, ce sera très difficileH. Pour les familles qui ont un enfant en primaire et un enfant au collège ou au lycée, c'es:

un vrai casse-tête puisqu'il y aura deux calendriers différents.1. Une rupture complètede deux jours est catastrophique:le lundimatin, lesenfantsont tout oubliéJ. Pour les familles qui ont de l'argent, une maison à la campagne, c'est peut-être intéressan:

mais pour les autres, cela veut dire tout le week-end dans la rue ou devant la télévision.

=S Z-"1 Plan bâti sur un raisonnementÀ partir du plan-idées suivant, rédigez un texte construit de 25 lignes, comportantune introduction très brève, un développement en trois parties (la situation, les causes,les conséquences) et une rapide conclusion.

La baisse du taux de natalité en France• La situationActuellement, taux de natalité en France = 1,6 enfant par femme (2,8 en 1965 et plus de 3 dans lesannées d'après-guerre). Dans les autres pays d'Europe, situation semblable (Italie et Espagne =1,2; Allemagne = 1,3; etc.).

• Les causes- On aborde de plus en plus tard l'âge adulte (études plus longues, etc.).- Les femmes travaillent de plus en plus; concilier travail et famille est problématique.- Vie urbaine difficile: pollution, logements trop petits, équipements pour les enfants insuffisants, etc.- Difficultés économiques (les enfants coûtent cher).- Contraception largement pratiquée (70 % des femmes).- L« enfant-roi », attentes des parents très grandes.

• Les conséquences- La population française vieillit (d'où problème des retraites: actuellement, un actif pour deux inactifs

- donc, nécessité de prévoir retraite par capitalisation individuelle et plus seulement par répartition).- Déséquilibre démographique = risque de déclin de l'Occident.

Mais- Personnes âgées en meilleure santé qu'il y a trente ans, restent actives.- Troisième âge = marché intéressant (revenus importants; gros consommateurs).

3.2. Rédiger à partir de données chiffréesVocabulaire du commentaire de tableaux chiffrés, de courbes,de diagrammes, de sondages

• La liste qui vous est proposée ci-dessous n'est évidemment pas close. À vous de lacompléter au fur et à mesure de vos lectures.- On peut noter ..., on notera que ..., il est à noter que ...- On peut remarquer que ..., remarquons d'abord ..., une première remarque s'impose: ... ;si l'on s'en tient à l'essentiel (aux données essentielles / aux phénomènes les plus notables/ aux traits les plus saillants / aux points les plus significatifs), on remarque que ...- On constate que ..., on peut constater que ..., une constatation immédiate s'impose: ...- Soulignons tout d'abord que ..., nous soulignons d'abord ...- Signalons en premier lieu ..., il semble intéressant de signaler ...- On voit bien ..., on voit bien que ...(Tous ces verbes peuvent se construire avec un nom ou avec une subordonnée au modeindicatif.)- L'examen des chiffres indique que (montre que .. .)- Au vu des chiffres, on constate que .- Un simple coup d'œil sur les chiffres permet de dire que ...- Une étude un peu attentive (ou un examen un peu attentif) des chiffres indique ...- Si nous considérons (examinons) les chiffres, nous constatons ...

Augmenter, diminuer, rester au même niveau

• Lepourcentage des... est en hausse, va croissant, croÎt de 4 points, s'accroÎt de 4 points,a augmenté de 4 points, progresse régulièrement, s'est sensiblement élevé (accru), aconnu une forte augmentation (progression, croissance, hausse), a connu un netaccroissement, est en plein essor.Le franc suisse a décollé, s'envole, explose, crève le plafond, atteint un niveau record.• Laproportion des... est en baisse, est en chute libre, s'est effondrée, a beaucoup baissé,a fortement diminué, ne cesse de décliner, a brutalement chuté, a connu une fortediminution (une forte baisse), a atteint son niveau le plus bas (un niveau-plancher), alégèrement fléchi (a subi un léger fléchissement).• Le nombre des... reste stable, n'a guère changé, reste stationnaire (au même niveau),stagne (connotation négative).

À partir des chiffres suivants (nombre de titres de journaux quotidiens et nod'exemplaires parus à Paris et en province de 1945 à 1995), indiquez les grandestéristiques de cette évolution à Paris et en province en essayant de les relier auxcipaux événements historiques. À votre avis, comment peut-on expliquer cette évolutim::

Évolution de la presse quotidienne à Paris et en province

Paris Province

Titres Tirage Titres Tirage(en milliers) (en milliers) (en milliers) (en milliers)

1945 26 4606 153 7532

1950 16 36781

126 7256

1955 13 3779 116 6823

1960 13 4 185 98 7170

1965 13 4211 92 7857

1970 1 13 42781

81 75871

1975 12 3 195 71 7411

1980 12 2913 73 7535

1985 12 2777 70 7109

1990 11 2657 68 7084

1995 10 2532 65 7053

Rappel- 40 millions d'habitants en :.- 46 millions en 1960- 52 millions en 1975- 56 millions en 1990- un peu plus de 58 millions

aujourd'hui

Rédigez un commentaire d'une quinzaine de lignes reprenant l'essentiel deinformations à partir des trois documents suivants:1. courbe de l'espérance de vie en France de 1800 à 1980;2. données chiffrées sur l'espérance de vie actuelle des hommes et des femmes en Fr3. chiffres sur l'inégalité des Français devant la mort.

DOCUMENT 1Taux de natalité et de mortalité depuis 1800

(Nombre annuel de naissances et de décès pour 1000 habitants)

Taux de natalitéTaux de mortalité

,-, \

l "

1 ._

1 .••••.••••••• ,

'- _.-.,\\ ,-,\ •..,,"" '..- .... - .•..•.

5

1800 1810 1820 1830 1840 18501860 187018801890 1900 1910 1920 1930 19401950 1960 1970 1980 1990 •

DOCUMENT 2Espérance de vie à la naissance pour les hommes

et les femmes en France entre 1980 et 1998

19801

19851

1990 1995 1998

Hommes 70,21

71,51

72,7 73,8 74,6

Femmes 78,41

79,51

80,91

81,9 82,2

DOCUMENT 3Vous avez 35 ans.Voici le nombre d'années qui vous restent à vivre (en moyenne, naturellement)selon que vous êtes:- professeur: 43,5 ans- agriculteur: 40,4 ans- employé de bureau: 38,7 ans

- ouvrier spécialisé: 37,2 ans- personnel de service: 36,2 ans- manœuvre (non spéc.): 34,S ans

~ Commentez de manière personnelle - en une quinzaine de lignes - ce tableau concernantl'évolution des temps moyens d'une journée moyenne entre 1986 et 1999.

Hommes FemmesEn minutes par jour 1986 1999 1986 1999Activités à dominante féminine'Couture 0 0 18 9Entretien du linge 2 2 37 28Ménage 9 11 57 67Soins aux enfants et aux adultes 6 7 34 28Cuisine 14 14 75 69Vaisselle

1

10 8 39 28Total 41 42 260 229Activités mixtes'Jeux, éducation des enfants 5 6 9 10Courses 18 27 28 37Soins aux animaux domestiques 6 7 4 5Comptes et démarches 6 7 4 5Total 35 47 45 57Activités à dominante masculine'Entretien et divers 10 8 4 3Jardinage 25 22 9 9Bricolage 32 41 2 5Total 67 70 15 17Ensemble 143 160 320 303

INSEE, enquêtes Emploi du temps 1986 et 1999,in France, portrait social 1999-2000,p. 140,

1, Ont été considérées com-me activités « féminines» ou« masculines» celles dont laréalisation est assurée àplus de 60% par des femmesou des hommes; celles aux-quelles les deux sexes par-ticipent avec une intensitésensiblement égale ont étéqualifiées de « mixtes »,Champ: ensemble des indi-vidus de 15ans et plus vivanten couple.

'~Q Voici un tableau présentant l'évolution de la structure de la consommation des Françaisentre 1970 et 1997. On constate par exemple qu'en 1970 les Français consacraient plusdu quart de leur budget à se nourrir et près de 10 % à se vêtir. En vous référant à cetableau, répondez en quatre à cinq lignes aux deux questions suivantes.1. Comment expliquez-vous qu'en France, comme dans tous les pays économiquementcomparables (Allemagne ou Grande-Bretagne, par exemple), le poste de dépense « alimentation)}tende à diminuer régulièrement depuis vingt-cinq ans?2. Comment expliquez-vous que le poste « santé)} ait aussi fortement augmenté?

Coefficent budgétaire (en %) Montant 1997

1970 19971

(en milliards de francs)

Alimentation, boissons, tabac 26,0 17,9 871,0(dont: viandes, fruits frais, tabac) (7,4/7,4/7,5) (4,4/0,7 /7,5) (273,6/39,4/75,3)

Habillement 9,6 5,2 252,8~ogement, chauffage, éclairage 15,3 22,5 1092,9Equipement du logement 10,2 7,3 356,6Santé 7,1 10,3 498,0Transports, communications 13,4 16,3 789,5

(dont: automobiles) (2,6) (2,7) (732,7 )Loisirs, culture 6,9 7,4 360,8

(dont: matériel électronique) (0,8) (0,6) (37,7 )Autres biens et services 11,5 13,1 635,7

Consommation finale des ménages 100,0 100,0 4857,3

9 4. Préciser, nuancer, reformuler1 4. ,. Employer le mot juste

87 Dans les phrases suivantes, remplacez faire et mettre par des verbes plus précis.1. Son directeur de maîtrise lui a faii des compliments et, en effet, il a fait une prouesse:

imaginez qu'il a fait - et très bien 1 - son mémoire en trois mois alors que la plupart desétudiants mettent au moins un an à }.7ire ce travail.

2. Ce jour-là, je rencontrai Michel Rozier qui faisait sa promenade quotidienne et je ne pusm'empêcher de lui faire quelques plaisanteries sur son activité: « Vous faites là un drôlede métier, lui dis-je. Quoi? Vousfaites t011"les discours du président; il vous charge de fairetous ses textes, on le complimente à propos de son style et cela ne vous fait pas ombrage? )}

3. Pour bien comprendre le déroulement des opérations, le capitaine mit la carte au mur; ilmit de petits drapeaux de couleur aux endroits stratégiques occupés par l'une et l'autrearmée. Dès qu'une nouvelle lui parvenait du front, il faisait les changements nécessaires.C'est avec passion que chaque jour, il faisait ce travail.

88 Même consigne avec problème: vous devez trouver cinq mots plus précis que« problème ».Le problème est de savoir si l'on va régler le problème entre ces deux pays par la force ou parla négociation. Bien évidemment, la négociation est toujours préférable mais l'on risque dese heurter à certains problèmes qui seront difficiles à dépasser. Le problème est d'autant plusgrave qu'il y a un autre problème inquiétant: celui de la sécheresse qui risque d'accentuer ladramatique situation des populations de toute cette région.

8 9 Dans les phrases suivantes, quel mot, parmi ceux qui vous sont proposés, vous sembleconvenir le mieux? Vous devez utiliser tous les mots proposés (une fois chacun).croissance - augmentation - agrandissement - extension - développement - hausse.1. Le gouvernement a annoncé que la ..... des prix pour novembre était de 0,2%.2. Pour l'année qui vient, les experts de l'OCDE tablent sur une ..... de 2% du PNB dans

la plupart des pays de l'Union européenne.3. On craint une ..... des combats dans l'est du pays.4. Le directeur des Nouvelles Galeries prévoit un ..... de ses magasins dont la surface passerait

à près de 3 000 m2.

5. Le ..... de nos affaires exige une ..... du capital.

90 Quel est le sens exact des expressions suivantes? Quel énoncé correspond à la phraseinitiale?

1. Il a réfuté cette théorie.a. Il a admis qu'elle était fausse.b. Il a refusé d'en tenir compte.c. Il a démontré qu'elle était fausse.

2. Il a laissé entendre qu'il y avait eu des irrégularités lors des élections.a. Il a insinué qu'il y avait eu des irrégularités.b. Il a refusé d'admettre qu'il y avait eu des irrégularités.c. Il a dit haut et fort à tous ceux qui voulaient l'entendre qu'il y avait eu des irrégularités.

3. Elle soutient qu'il ignorait tout de cette histoire.a. Elle souligne qu'il ignorait tout de cette histoire.b. Elle prétend qu'il ignorait tout de cette histoire.c. Elle suppose qu'il ignorait tout de cette histoire.

4. Il affecte de croire que cette affaire est réglée définitivement.a. Il fait semblant de croire que cette affaire est réglée définitivement.b. Il est très affecté car il croit que cette affaire est réglée définitivement.c. Il se refuse à croire que cette affaire est réglée définitivement.

5. Il se défend d'être à l'origine de cette rumeur.a. Il dit qu'il n'est pas à l'origine de cette rumeur.b. Il interdit les accusations selon lesquelles il serait à l'origine de cette rumeur.c. Il défend son droit d'avoir propagé cette rumeur.

91 Synonymie et changement de constructionSouvent, pour varier vos tournures, vous allez utiliser un synonyme. Attention auxchangements de construction que cela peut entraîner. Répondez aux questions suivantesen utilisant le verbe synonyme (ou quasi synonyme) entre parenthèses. Opérez leschangements de construction nécessaires. Attention! le changement de constructionimplique un changement de pronom.

Exemple: - Je me rappelle cet heureux temps. Et toi? (se souvenir)- Oui,je m'en souviens bien. (je me souviens de ce temps)

Je me le rappelle (construction directe: se rappeler quelque chose) mais je m'ensouviens (construction indirecte: se souvenir de quelque chose).

1. - Il m'a annoncé sa décision hier soir. Et toi? (faire part)- Moi aussi, ...

2. - Tu utilises tous les jours ta voiture? (se servù~-Non, ...

3. - Elle fait partie de ce groupe de travail ou non? (participer)- Bien sûr, ...

4. Ils ont contesté cette décision? (s'opposer)- Oui, fmalement, ...

5. - Alors, tu as fini par triompher de ton vertige? (vaincre)- Oui, je pense que ...

o~------------4.3. Attention aux énoncés syntaxiquement incorrects ou ambigusParfois, certaines phrases sont incorrectes par manque de cohérence syntaxique: c'estle sujet qui commande la phrase. Cette incohérence peut être évidente, par exempledans la phrase: ((Trop courte, elle était ridicule avec cette robe» où l'on comprend bienque c'est la robe et non la fille qui est ((trop courte ». Cependant l'incohérence estsouvent beaucoup plus difficile à déceler.D'autre part, certaines phrases peuvent être ambiguës, en particulier à causedes pronoms(par exemple dans la phrase ((je lui parle», si l'on ne connaît pas le contexte, on nesait pas si lui est masculin ou féminin).

Les phrases suivantes sont toutes soit incorrectes) soit ambiguës. Reformulez-Ies demanière à les rendre claires.

1. En vous remerciant à l'avance de votre amabilité,veuillezcroire, cher Monsieur, à l'expressionde mes sentiments distingués.

2. Il m'a donné son adresse pour lui écrire cet été.3. Afin de terminer mon travail, le chef de service m'a demandé de rester un peu plus tard

au bureau ce soir.4. Le malheureux n'a pas de chance: en sortant de chez lui, un automobiliste l'a renversé.5. Cet automobiliste a donc heurté ce piéton qui a été blessé et a pris la fuite.

RemarqueOn, source fréquente d'ambiguïtéComme vous le savez (cf. activité 40), on peut avoir différents sens en français:- Victor et moi, on s'entend bien. (on = nous)- En France, on préfère le vin à la bière. (on = les gens en général)- Chut, écoute, je crois qu'on a sonné. (on = quelqu'un)- Dans cet exposé, on cherchera à expliciter les raisons d'un tel comportement. (on = je)- Alors, ma belle, on s'est levée tôt ce matin! (on = tu ou vous)On est donc un mot utile puisqu'il peut remplacer toutes les personnes. On comprend qu'ilsoit utilisé aussi intensivement. Mais une successionde on peut entraîner une confusion.

Dans la phrase suivante) quel sens attribuez-vous aux différents on?On n'aime pas beaucoup, quand on va au cinéma et qu'on a simplement envie de s'y divertir,qu'on nous raconte des histoires tristes ou des histoires tellement compliquées qu'on n'ycomprend rien, surtout lorsqu'on voudrait nous faire croire qu'il s'agit de pensées profondes.

4.4. Attention à respecter les différents registres de langueOn distingue généralement trois registres (ou niveaux) de langue:1. Le registre soutenu, recherché, élégant (lorsqu'il est trop recherché, on le qualifierade précieux, d'affecté, de prétentieux), que l'on rencontre surtout à l'écrit ou dans desdiscours préparés et prononcés en public.Caractéristiques: syntaxe complexe (enchaînement de subordonnées, par exemple),relations logiques marquées, vocabulaire étendu, recherche du mot juste.2. Le registre standard, courant. C'est celui qu'utilisent par exemple deux adultes quise connaissent peu ou celui que l'on utilise dans l'écrit courant. .3. Le registre familier: c'est celui que l'on emploie dans les échanges quotidiens avec lesamis ou la famille.Caractéristiques: syntaxe plus relâchée Quxtaposition de phrases courtes, ruptures deconstruction), lexique moins nuancé, abondance de mots passe-partout (chose, truc,machin, problème, situation ... ; faire, mettre ... ), approximations.On distingue parfois un quatrième registre, le registre vulgaire. Nous n'en parlerons pasici car vous ne le rencontrerez pas dans le cadre de l'examen auquel vous vous préparez.

W Dans les phrases qui suivent, le verbe indique toujours une idée de reproche, de blâme.En vous aidant de votre dictionnaire si besoin est, classez ces verbes en trois catégories:plutôt soutenu / plutôt standard / plutôt familier.

1. L'auteur de ce texte engage la controverse avec les tenants de la philosophie post-moderneet leur décoche quelques flèches bien senties, non exemptes de raillerie.

2. L'auteur de cet ouvrage fustige l'attitude des pouvoirs publics, incapables, selon lui, de sortird'une prudente expectative dans le domaine de l'immigration.

3. L'auteur de cet article ne mâche pas ses mots: la réduction du travail à 35 heures est pourlui un non-sens, une absurdité, une hérésie économique.

4. La ministre déplore que le projet de loi sur la taxation du gas-oil ait été remis à plus tard.

5. Le directeur a secoué les puces à tous ceux qui en prenaient à leurs aises avec les horaires.

6. Cet homme politique qui, on le sait, aime ferrailler avec ses adversaires, a cloué le bec àson contradicteur de manière magistrale.

7. On ne peut s'empêcher de réprouver l'attitude des pouvoirs publics en cette occasion.

~s: Voici 16 verbes. En vous aidant de votre dictionnaire si besoin est:

1. classez-les en deux séries de huit quasi-synonymes (il ne s'agit pas de verbesstrictement synonymes) ;

2. classez-les, à l'intérieur de chaque série, en:- langue soutenue;- langue standard;- langue familière (ou vulgaire).

réprimander - tancer - remercier - gronder - congédier - blâmer - renvoyer - licencier -engueuler - virer - vider - sermonner - chapitrer - admonester - foutre dehors -révoquer.

Les phrases suivantes, extraites de copies d'étudiants, sont compréhensibles mais ellessont lourdes et leur style est trop relâché pour un travail écrit de type universitaire.

Modifiez-les en les rendant plus concises et en utilisant un registre plus «académique ».n existe différentes solutions.

1. Dans le texte qui nous est proposé, l'auteur nous explique pourquoi il n'est pas d'accordavec le fait que le gouvernement supprime les allocations familiales pour les familles quiont un revenu supérieur à 25 000 francs par mois.

2. L'article du Monde nous dit que c'est parce qu'il n'y a plus assez de crédits pour entretenirle matériel en 1998 que l'armée se voit dans l'obligation d'immobiliser au sol 26 Mirage 2000,ce qui fait à peu près 8 % de la force aérienne de combat dans notre pays.

3. L'IFOP a publié il y a quelques jours une enquête qui expliquait que plus de la moitiédes fumeurs (53 % exactement, qui sont surtout soit des gros fumeurs soit des gens âgésde plus de 35 ans) disent qu'ils ont déjà fait au moins une tentative dans leur vie pourarrêter de fumer.

y 4.5. Reformuler

Reportez-vous à l'activité 42. Reformulez cet article de manière objective, neutre, ensupprimant les modalités appréciatives. Votre compte rendu ne doit pas dépasser 5 lignes.

Ç)8 Même travail à partir de cet article dont vous ferez un compte rendu neutre de 8 lignesmaximum.

Une jeune étudiante musulmane, denationalité française, qui devait faireles vendanges en Champagne, s'estfait refouler dès son arrivée par lesviticulteurs qui l'avaient embauchéesous prétexte qu'elle portait un fou-lard islamique.Le couple d'exploitants a fait l'ob-jet d'une citation directe en correc-tionnelle pour discrimination etcomparaîtra le 29 octobre devant letribunal de Châlons-sur-Marne.«Ma cliente, Naoual Davienne, 23ans, étudiante en biologie, s'est pré-sentée mardi soir chez des viticul-teurs d'Étoges, au sud d'Épernay,où elle devait faire les vendanges

pendant une semaine, logée et nour-rie chez ces récoltants-manipu-lants », a précisé Me Ludot, avocat.« Dès son arrivée dans la propriété,ses employeurs lui ont fait com-prendre qu'elle ne pouvait rester»,a poursuivi l'avocat, et «ceci endépit de l'existence d'un contrat detravail signé». «Nous avons 40 ven-dangeurs, dont certains sont musul-mans, mais pour éviter tout troubleou toute réaction hostile, dans sonintérêt à elle, le port de son fou-lard aurait pu lui porter préjudice »,ont confirmé les viticulteurs dansdes déclarations faites à un huissier.«Dans ces conditions, nous ne lui

Objectifs spécifiques

avons demandé gentiment, non pasde le retirer mais de se retirer», ont-ils déclaré estimant qu'il se seraitposé «un problème de cohabita-tion».«Ma cliente, de père français catho-lique et mère algérienne musul-mane, avait déjà fait les vendangesl'an dernier, dans le vignoble auboiset, tout en portant le foulard, n'avaitrencontré aucun problème », a sou-ligné Me Ludot. «J'ai demandé quele couple soit poursuivi sur la basede l'article 225 du code pénal rela-tif à la discrimination, notammentà l'embauche ou au licenciement»,a-t-il conclu.

1Répondre aux différents types de questions1. Premier type de questionsExpliquer un point particulier du texte (le titre, un mot, une expression ou une phrase,

l

une information chiffrée, etc.).

Attention! vous devez toujours donner le sens de ce mot ou de cette phrase dans soncontexte précis (quel sens particulier a-t-il dans ce contexte ?).

99 Lisez le texte suivant consacré aux vacances des Français puis répondez aux troisquestions suivantes.1. Comment comprenez-vous l'expression <desacro-saint pont de l'Ascension) ?2. À quellepartie du texte correspond la photo p. 51 ?Proposez une légende pour cette photo.3. Quel est le ton de la dernière phrase? Reformulez cette phrase de manière plus neutre.

Les Français ont obtenu leurs premiers congés payés en 1936, au moment du Front populaire.Pour la première fois, ils allaient pouvoir prendre des vacances tout en étant payés. On imagine

mal aujourd'hui à quel point cette loi révolutionna les esprits. De nombreux photographes ont immor-talisé cet été 36 qui vit partir sur les routes, à bicyclette, tant de familles qui n'avaient jamais vu lamer. La mer qui, pour tant de générations, avait représenté l'inaccessible rêve, l'espace infini, «luxe,calme et volupté ». Deux semaines de congés payés en 1936 et trois exactement vingt ans après (1956).Pompidou accorda ta quatrième semaine en 1969, Mitterrand la cinquième en 1982. Dans la réalité,si l'on compte le sacra-saint «pont» de l'Ascension, les lundis de Pâques ou de la Pentecôte, le 1er Mai,te 8 Mai, te 14 Juillet, le 15 Août, le 1" et le 11 Novembre (et j'en oublie sans doute), on dépassesouvent assez largement les cinq semaines de congés payés.

Que font les Français de ce temps libre? Pour les trois quarts, ils partent et si leur destinationfavorite est toujours la grande bleue, comme du temps de leurs grands-parents, cet engoue-

ment a significativement diminué. Lescitadins sont de plus en plus nombreux à redécouvrir les charmesde la campagne et le «tourisme vert». Campagne française! Huit Françaissur dix restent dans l'Hexagoneet ceux qui s'aventurent à l'étranger (en Espagne, le plus souvent) ne s'éloignent guère des plages.

Lisez ce texte qui concerne l'aménagement du Grand Louvre et répondez aux troisquestions qui suivent.

Lorsqu'en 1981, le nouveau gouvernement décide de réorganiserle Louvre et de rendre tout l'espace à sa vocation première (unmusée), il fallut procéder au déménagement du ministère des

Finances,ce qui suscita bien des protestations de la part des fonctionnairesqui furent «exilés» à Bercy.

Le musée lui-même était très délabré et l'on décida de le réaménagertotalement.

Sur la nécessité d'agir, il y avait consensus mais les passions sedéchaînèrent dès que fut connu le projet architectural. Saforme pyramidaleétait comme le signe même de la folie des grandeurs du président,que le Canard enchaÎné surnomma tout de suite Miterramsès ou encoreTontonkhamon. On cria d'autant plus au scandale que l'architecte,Ieoh Ming Pei, avait été choisi par Mitterrand sans même qu'un concourseût été organisé.

Pour que cette Pyramide fût construite, il fallait l'accord du mairede Paris. Chirac appréciait le projet mais devait tenir compte de l'avis desParisienset le tollé était quasi général. C'était, à les en croire, un sacrilège,un scandale: comment pouvait-on envisager de toucher à un espaceaussi chargé d'histoire? Laxénophobie s'en mêla: pourquoi un architecte« sino-américain » et non un Français?

Enthousiaste, Mitterrand voulait absolument que Pei réalise cettepyramide; ce dernier, qui tenait aussi beaucoup à son projet, se dépensasans compter, à sa manière affable, discrète et pédagogique, pourconvaincre les uns et les autres.

Aujourd'hui, les Parisiens plébiscitent le Grand Louvre dont ils sonttrès fiers et la Pyramide, à laquelle, finalement, ilsse sont fort bien habitués.

1. Pourquoi le mot « exilé)} (ligne 5) est -il placé entre guillemets?

2. Que signifie l'expression « se dépenser sans compter)} (lignes 22-23) ?

3 . De quoi accusait-on précisément François Mitterrand?

La violence augmente-t-eIJe?Si l'on devait en croire les médias, la violence serait un phé-nomène propre à cette fin du xxe siècle. On entend souventdire que l'émergence de la violence naît des frustrationsde ceux qui ne peuvent accéder aux délices de la société deconsommation. Et Dieu sait si leur nombre augmente, ences temps de crise et de chômage!Alors, les angoisses diffuses se précisent, deviennent peurspuis terreurs. Dégradations, rapines, attentats, le mythe de laviolence gratuite s'épanouit en cette fin de millénaire: la villedevient une jungle, le métro un coupe-gorge et chaque pas-sant croisé à la tombée de la nuit en un quartier un peu désert,un agresseur en puissance. Bientôt, nos villes,jadis si paisibles,ces villes où il faisait si bon vivre, où régnait la convivialitéet où la solidarité était de règle, nos villes deviendront aussidangereuses que New York, qui cristallise toutes nos hantises.Alors,nous aussi, comme à New York, par crainte des attaquesou des cambriolages, on s'enferme à triple tour, on reste

cloîtré chez soi, on investit dans des portes blindées, des inter-phones, des judas, des entrebâilleurs ou des chiens, férocesde préférence.Avant de sortir, on boucle sa maison et on glissenégligemment dans son sac à main une bombe lacrymogène.Au cas où ...En fait, tous les historiens sont formels: la violence étaitbien pire dans les siècles passés.Au Moyen Âge, les tire-Iaineétaient légion et s'aventurer seul dehors, la nuit tombée,était très risqué. Il existe encore aujourd'hui à Paris une rueVide-Gousset, en mémoire de ces malandrins qui détrous-saient prestement les passants.La mort violente était beaucoup plus présente qu'aujour-d'hui : guerres, pillages, révoltes écrasées dans le sang, tor-tures et exécutions publiques, crimes de sang, viols ... ,la vio-lence faisait hélas partie de la vie quotidienne.On a toujours tendance, et c'est bien humain, à idéaliser lepassé. En l'occurrence, cette nostalgie d'un supposé « âged'or» est sans fondement aucun.

1. Comment comprenez-vous la phrase: (1 New York, qui cristallise toutes nos hantises» ?2. (lAvant de sortir, on glisse négligemment dans son sac à main une bombe lacrymogène.Au cas où ... » Que pensez-vous de l'emploi de l'adverbe négligemment dans ce contexte?3. Relevez tous les synonymes du mot peur et classez-les selon leur degré d'intensité.

Politesse traditionnelleet politesse informelleLa politesse traditionnelle, héritée du XIX' siècle,très formelle (on emploie certains mots et pasd'autres), hiérarchisée, avec des formes réservéesaux enfants, et enseignée par «dressage», sub-siste. «Cette politesse de façade (respecter les conve-nances, cacher ses sentiments) reste un facteur dediscrimination sociale important, précise SophieDuchesne, notamment dans les relations profes-sionnelles, où elle domine encore. »

Elle cohabite désormais avec une «nouvelle" poli-tesse, plus informelle: peu importe les formes,du moment que l'intention y est; autrement dit,un enfant n'est pas obligé de dire «bonjourmadame », il peut se contenter d'un sourire oud'une marque d'attention ... Mais cette «politessedu cœur» est en réalité beaucoup plus exigeantepour l'enfant, car on lui demande d'avoir envie«naturellement» d'être aimable avec les autres,de les respecter. «Finalement, souligne la socio-logue, on demande à l'enfant de faire preuve d'unesocialisation extrêmement aboutie, de parcouriren quelques années de sa vie le cheminement desiècles de civilisation.Cette conception de la politesse, ajoute-t-elle, estencore plus discriminante, car seule une poignéede privilégiés peuvent se passer des formes. Lamajorité des enfants n'en sont pas capables: dès

qu'ils sortiront de l'univers doux et harmonieuxoù ils peuvent être naturellement polis, ils se retrou-veront totalement démunis. " De cette «nouvelle»politesse, la plupart des éducateurs sont d'ailleursrevenus. Alors, ils se remettent à enseigner les«formes». Simplement, ils ne les transmettentplus de la même manière. Françoise Dolto et lespsychanalystes de l'enfance sont passés par là: onne peut pas «foroer" un enfant à être poli. On meten jeu le plaisir, ou l'utilité. «Merci» et «s'il teplaît" sont ainsi présentés comme des «motsmagiques,,: on montre à l'enfant qu'en lesemployant, il peut obtenir ce qu'il veut. «Avec lerisque, souligne Sophie Duchesne, qu'il ne soitpoli qu'avec ceux dont il attend quelque chose ... »

Des notions confusespour les parentsLesadultes, en somme, sont rarement d'accord surce qu'est la «vraie" politesse ou la« bonne» édu-cation. «Ces notions restent confuses, constateSophie Duchesne. Autour des questions les plussimples, les avis divergent. Faut-il, par exemple,exiger d'un enfant qu'il dise "s'il te plaît" pour luiservir à goûter? Certains pensent que oui et res-tent intransigeants. D'autres, au contraire, esti-ment qu'il s'agit d'un chantage odieux. Mais ilsabordent rarement le sujet entre eux.»La politesse est aussi l'objet de conflits entre lesenseignants et les parents: s'ils trouvent en géné-

rai les enfants «moins polis» qu'avant, ils s'enrejettent mutuellement la responsabilité, lesparentsaccusant l'école et l'école les parents. À l'intérieurdes familles, la politesse suscite également desconflits entre les générations.Derrière l'évolution de la politesse, se cache aussil'évolution de la place de l'enfant, de son sta-tut, de ses droits et de ses relations avec les adultes.Et il est de plus en plus admis qu'au plan humaindu moins, l'enfant est l'égal de l'adulte. Lesenfants ne vouvoient plus leurs parents, ne se tai-sent plus à table. Ils ont droit au moins au mêmerespect que leurs aînés ...Mais cela n'implique pas que les adultes puissentse dédouaner du devoir de transmettre. «Le pireest de ne rien dire à l'enfant dans ce domaine, dele laisser dans le brouillard, conclut SophieDuchesne. Peu importe qu'on exige de lui unsourire ou de dire bonjour, l'important c'estd'attendre qu'il manifeste d'une manière oud'une autre que les autres existent pour lui.Transmettre à un enfant la politesse, c'est aussilui transmettre la vision qu'on a de lui et desautres, de la place de chacun dans la société,de la société à laquelle on croit. Si personne n'oseplus dire ce qu'il ressent en matière de politesse,il risque de ne plus rien y avoir à transmettre.»Alors, au-delà de nos divergences, osons trans-mettre et parlons-en!

La Croix, 17/10/97.

1. Pourquoi, dans le premier paragraphe, le mot dressage est-il placé entre guillemets?2. Dans le texte, quelle est l'expression qui serait l'opposé de (1 politesse de façade» ? Enquoi ces deux types de politesse s'opposent-ils?3. Dans quelle phrase Christine Legrand explique-t-elle quel est le devoir des parents ence qui concerne la politesse de leurs enfants?

o2. Deuxième type de questionsMise en relation de deux éléments du texte ou de deux informations (pour les opposer,pour les rapprocher, pour exprimer en quoi elles sont complémentaires); comparaisonavec la situation dans votre propre pays.

Confronter, établir des comparaisons

Quelques expressions utiles:

• pour regrouper:- des verbes: comparer, rapprocher, établir un parallèle entre deux faits; ces deuxphénomènes se ressemblent, peuvent être mis en relation;- des adjectifs: ces deux faits sont semblables, similaires, équivalents, peu différents,comparables;- des noms: on remarque une certaine similitude, ressemblance, proximité entre lesdeux attitudes

• ... et pour opposer:- des verbes: les deux théories s'opposent l'une à l'autre, se différencient l'une de l'autre,diffèrent, divergent;- des adjectifs: ces deux opinions sont opposées, sont dissemblables, sont contraires,sont contradictoires, sont totalement (nettement, légèrement) différentes;- des noms: il existe une profonde contradiction entre ces deux théories, une divergencede vues, un désaccord.

=t-:0J'.'Sl Reprenez le texte de l'activité 101et répondez à la question suivante en 8 lignes environ.

Dans votre pays, existe-t-il,comme en France, un sentiment d'insécurité croissant?

IiRt04-~Voici cinq opinions à propos d'une éventuelle privatisation d'Air France. Les quatrepremières personnes interviewées ne seraient pas hostiles à cette privatisation.Quelle est l'opinion qui, à votre avis, se rapproche le plus de celle de Nicolas DaSilva Seabra? Quelle phrase vous a aidé à effectuer le rapprochement entre les deuxpoints de vue? (5 lignes)

Seriez-vous choqué par une privatisation d'Air France?• Nicolas Da Silva • Arnaud ·Alain • Fabienne • Riad

Seabra Gobron Delbove Leberre Bourguiba• 21 ans • 23 ans • 59 ans • 40 ans • 23 ans• Plombier • Militaire • Styliste • Mère au foyer • Serveur- Soissons (02) -Taverny (95) - Cannes (06) - Clamart (92) - Paris (Ville)

« Ce ne serait pas plus « La privatisation, « Ce serait bien de pri- « Ce ne serait pas pire « Je ne suis pas favo-mal. Les alliances que si c'est bon pour la vatiser et cela amélio- que la privatisation de rable du tout à unecela permettrait de compagnie, tant mieux. rerait l'image de la Renault. C'est une privatisation.passer avec d'autres Personnellement cela compagnie: les perche tendue pour Air France, c'est uncompagnies devraient ne me gênerait pas Francais qui achète- sauver l'emploi. Il n'y a symbole, comme l'étaitdéboucher sur une qu'Air France devienne raient des actions pas d'autre solution. le paquebot "France".augmentation de une entreprise privée. auraient le sentiment Air France rencontre Personnellement,l'activité et la création D'autant que cela d'être propriétaires actuellement des pro- j'ai toujours choisi Airde nouveaux emplois. pourrait représenter d'un petit bout d'avion. blèmes pour se déve- France pour voyagerCes liens permet- une bonne affaire d'en Mais personnellement, lopper et l'entreprise plutôt que les compa-traient à Air France devenir actionnaire: je n'en achèterais pas: risque d'être victime de gnies étrangères.d'être plus forte pour comme moi-même qui il n'y a que les inves- la concurrence étran- Il ne reste déjà plusaffronter la concur- suis plutôt satisfait du tissements à risques gère. Mais si on décide beaucoup de soçiétésrence étrangère. service d'Air France, qui rapportent et Air de privatiser, il faudra nationalisées. L'EtatDe plus en plus, ce je crois que beaucoup France ne sera pas préserver un pourcen- liquide tout et il n'yseront des grands de gens préfèrent une affaire de ce type. tage du capital pour aura bientôt plus rien.groupes qui géreront voyager français.)} J'ai toujours voyagé éviter que toutes les En plus, la privatisationtout. La SNCF non plus sur cette compagnie et actions soient ache- serait, c'est certain,ne pourra pas rester j'en suis satisfait.)} tées par les Allemands un coup dur pourindépendante très ou les Anglais.)} l'emploi.»longtemps. )}

1{))' Lisez rapidement l'introduction de ce texte puis la première partie (sous-titrée«Aujourd'hui»), qui est assez longue mais facile d'accès. Répondez ensuite à la questionqui se trouve à la fin du texte, page suivante.

Pourquoi la faim persiste-t-elle dans un monde oùthéoriquement, chaque être humain dispose de 2700calories(l) pour se nourrir, soit largement plus queses besoins physiologiques (estimés en moyenne à2200 calories) ?Les 750 millions de personnes qui, aujourd'hui, nemangent pas à leur faim augurent-elles de lende-mains plus sombres encore, parce que la terre a atteintdes limites naturelles, au-delà desquelles il n'est pluspossible d'accroître la production alimentaire? Enclair, courons-nous à la famine, comme le prédi-sent certains auteurs?Telles sont les deux questions clés soulevées parce Cahier français consacré aux problèmes alimen-taires dans le monde.Les réponses apportées à ces questions sont large-ment développées dans les articles qui suivent, tousrédigés par des spécialistes reconnus des questionsagricoles et alimentaires.Résumons-les en quelques données essentielles.

Aujourd'huiLa faim persiste dans un monde d'abondance parceque la nourriture est mal répartie. Le problème del'injustice de la répartition n'a rien à voir avec celuides disponibilités:- dans les pays développés, 1,2 milliard de personnesdisposent en principe, chacune, de plus de 3400 calo-ries par jour, soit 50 % de plus que leurs besoins,mais chômage et exclusion ont provoqué la résur-gence d'une nouvelle pauvreté, qui se traduit, entreautres, par des carences alimentaires chez les per-sonnes les plus vulnérables et les plus isolées: sans

domicile fixe, personnes âgées, mais aussi jeunesayant quitté leur famille et ne percevant pas d'aidessociales;- dans les pays en développement, les disponibilitésaussi sont suffisantes: les quelque 4 milliards et demide personnes du tiers monde pourraient, si la nour-riture était également répartie, disposer chacune de2500 calories par jour, soit près de 20 % de plus queleurs besoins! Pourtant, 750 millions de personnessouffrent de malnutrition. Pourquoi?1) parce qu'elles ne produisent pas suffisanunentpour subvenir à leurs besoins: trois quarts d'entreelles sont des ruraux, dont la plupart pratiquent uneagriculture d'autosubsistance précaire dans desrégions isolées, enclavées ou marginales sur le planclimatique,2) parce qu'elles sont trop pauvres pour ache-ter la nourriture qu'elles ne produisent pas elles-mêmes, quand bien même celle-ci serait disponibledans leur environnement proche,3) parce que leurs habitudes alimentaires sontsouvent néfastes, notamment pour les jeunes enfants,entretenant une malnutrition d'ignorance que l'édu-cation, et notamment l'éducation des mères, per-mettrait de résoudre.Enfin, une trentaine de millions de personnes souf-frent de la faim parce qu'elles vivent dans des paysen guerre, sont victimes de famines, parfois déli-bérées, et dépendent de l'assistance alimentaire inter-nationale pour survivre: le monde compte environ25 millions de réfugiés et autant de déplacés (per-sonnes ayant dû quitter leur foyer sans toutefois fran-chir de frontières).

Disponibilités alimentaires par habitant destinées à la consonunation humaine directe,données historiques et projection (calories/jour)

1961-1963 1969-1971 1979-1981 1990-1992 2010

Pays en développement (a) 1960 2130 2320 2520 2730

Afriquesubsaharienne1

2100 2140 2080 2040 2170

Proche-Orient/Afrique du Nord 2220 2380 2840 2960 3120

Asie de l'Est 1750 2050 2360 2670 3040

Asie du Sud 2030 2060 2080 2300 2450

Amérique latine/Caraibes 2360 2510 2720 2740 2950

Pays développés 3020 3180 3270 3330 3470

Ex-économies centralement planifiées 3130 3290 3350 3160 3380 (b)

Autres 2980 3130 3230 3410 3510

Monde entier 2300 2440 2580 2710 2860

(a) Les 93 pays en développement compris dans l'étude FAO «Agriculture mondiale: horizon 2010» et représentant 98,5 %de la population totale des pays en développement.(b) La moyenne des années 1988-1990 précédant la réforme est supposée rétablie d'ici à 2010.

./ Comment résoudre la faim ?La démocratie et la paix pour ceux qui sont vic-times des famines, des politiques de développementrural et une meilleure justice sociale, alliées à lagénéralisation de l'instruction primaire, pour ceux

qui souffrent de malnutrition, permettraient dèsaujourd'hui de venir à bout de la faim. Malheureu-sement, les problèmes alimentaires d'une partie del'humanité ne sont pas considérés comme des prio-rités internationales.

Contrairement à ce qu'affirment certains Cassandreprofessionnels, l'humanité ne court pas à la famine:- d'abord parce que si la production de céréalessemble s'essouffler depuis quelques années, c'estparce que les pays développés ont choisi, volon-tairement, de réduire leur production agricole pourcause de surproduction et d'effondrement des cours,et parce que les pays de l'Est enregistrent une baissetemporaire de leurs productions, liée à la périodede transition qu'ils vivent. Hormis ces deux situa-tions spécifiques - et qui ne doivent rien à d'éven-tuelles limites naturelles -, non seulement la pro-duction s'accroît plus vite que la population, maisde gigantesques réserves de production existent,à la fois en termes de rendements, qui sont loind'avoir atteint leur maximum, mais aussi de super-ficies cultivées: selon la FAO, dans les pays endéveloppement, la superficie actuellement cultivée(700 millions d'hectares) pourrait être multipliéepar deux, sans toucher aux forêts, aux zones pro-tégées ou inhabitées! C'est dire la marge demanœuvre dont dispose l'humanité;- d'autant que loin de croître indéfiniment, la popu-lation mondiale devrait se stabiliser aux alentoursde 11,5 à 12 milliards de personnes vers 2150: par-tout, y compris en Afrique noire, la deuxième phasede la transition démographique (celle où la baissede la natalité commence à s'ajuster à la baisse dela mortalité) est amorcée.

Le défi à relever est donc circonscrit et connu:il faudra nourrir 12 milliards d'hommes d'ici unsiècle et demi.Un tel défi soulève deux questions essentielles:- celle du «développement durable» : comment,sans problèmes de pollution majeurs, assurer l'ali-mentation de l'humanité, tout en préservant la capa-cité de régénération des milieux naturels et les res-sources en eau potable? Michel Griffon montreque cette question peut être en partie résolue parle concept de la «Révolution doublement verte» ;- celle de la sécurité alimentaire des plus pauvres.Dans la mesure où l'offre alimentaire s'ajuste àla demande solvable, comment faire en sorte queles plus démunis aient accès à l'alimentation, alorsque les prix des céréales risquent de flamber et quel'aide n'a jamais été aussi basse? Isabelle LeNormand définit les conditions de la sécurité ali-mentaire, tandis que Philippe Engelhard souligneque rien n'est perdu, y compris dans le continentle plus incertain: l'Afrique noire.Reste que la faim ne disparaîtra jamais de la surfacede la terre si elle continue d'être utilisée commel'arme par excellence des conflits des pauvres, sila communauté internationale accepte que des popu-lations puissent être sacrifiées pour des raisons poli-tiques sans se mobiliser.Cette question-là reste en suspens dans un monde oùprogressent les égoïsmes nationaux, particulièrementde la part des pays les plus riches, au Nord commeau Sud.

Sylvie Brunei,Directeur scientifique de l'Action contre la Faim

(1) Ce chiffre est obtenu une fois déduite la part des disponi-bilités qui ne servent pas à l'alimentation humaine, soit la moi-tié de la récolte mondiale de céréales, qui oscille chaque annéeautour de 1900 millions de tonnes: sur ce total, 20 % est uti-lisé pour l'alimentation animale (voir article p. 108),5 % sertde semences, et. .. 25 à 30 % est perdu après la récolte par suitede procédés de conservation inadéquats et de destruction pardes ravageurs, particulièrement dans les pays pauvres. C'estdire d'ailleurs la marge de manœuvre dont dispose le mondesi les disponibilités actuelles, déjà, étaient mieux gérées.

« Les problèmes alimentaires dans le monde », Cahiers français, n° 278,La Documentation française, Paris, 1996.

QuestionQuel est le paradoxe mis en évidence par l'auteur aussi bien pour les pays développés quepour les pays en voie de développement?

Observez le tableau «Disponibilités alimentaires par habitant»,1. En réutilisant le « vocabulaire du commentaire >} qui se trouve avant l'activité 83 et lesindications données plus haut (< Établir des comparaisons >}), comparez l'évolution desdisponibilités alimentaires par habitant dans les pays de l'Mrique subsaharienne, dans les paysde l'Asie du Sud et dans ceux de l'Asie de l'Est.2, Lisez ensuite la seconde partie du texte (< Demain >}) et expliquez en quoi la faim peutêtre <d'arme par excellence des conflits des pauvres >}.

3. Troisième type de questionsQuestions portant sur votre opinion personnelle

Vous aurez, dans ce type de questions, à prendre position, c'est-à-dire par exemple:- à expliciter la position de l'auteur (éventuellement à en repérer l'implicite) et àvous situer par rapport à elle;- à présenter de façon argumentée votre manière de concevoir le problème posédans le texte (comment envisagez-vous cette question? quelles solutions préconisez-vous?) ;- à faire des hypothèses sur les conséquences possibles du problème posé ou de l'un desaspects du problème posé.

Rappel de quelques manières d'exprimer son opinion personnelle

• Quelques verbes:Je pense que, je crois que, il me semble que, j'ai l'impression que, j'estime que ...• Quelques locutions:- À mon avis, pour moi, pour ma part, selon moi ...- En ce qui me concerne, quant à moi (ces deux locutions ne peuvent s'utiliser que sil'on a exprimé antérieurement l'opinion d'autres personnes).

f:OO Reprenez le texte de l'activité 21 sur les couleurs puis répondez aux questions suivantes.1. Pensez-vous, comme l'auteur de ce texte, que nous sommes largement conditionnés par

la couleur? Argumentez votre point de vue en 8 lignes environ.2. Dans votre pays, quelle est la symbolique du noir, du rouge et du vert? (8 lignes)

te:;' Reprenez le tableau de l'activité 85 consacré à la répartition des tâches au sein desménages en France puis répondez aux questions suivantes.1. À votre avis, ce tableau est-il purement informatif ou cherche-t-il à démontrer quelquechose? Argumentez en 8 lignes environ à partir d'un exemple ou deux.2. Si l'on faisait le même type d'enquête dans votre pays, obtiendrait-on des résultatscomparables, selon vous?

La rumeurLa rumeur est partout, quelles que soient les sphères de notre vie sociale.Elle est aussi le plus ancien des mass medias. Avant que n'existe l'écriture, lebouche-à-oreille était le seul canal de communication dans les sociétés. La rumeurvéhiculait les nouvelles, faisait et défaisait les réputations, précipitait les émeutesou les guerres. L'avènement de la presse, puis de la radio et enfin l'explosionde l'audiovisuel ne l'ont pourtant pas éteinte. Malgré les médias, le publiccontinue à tirer une partie de son information du bouche-à-oreille. [' . .J Malgrécela, on ne sait pas grand-chose sur les rumeurs. Rarement un phénomène socialaussi important aura été aussi peu étudié: événement mystérieux, presquemagique, la rumeur constitue encore un no man 's land du savoir.Où commence et où s'arrête le phénomène appelé rumeur? En quoi est-ildifférent de ce que l'on appelle communément le bouche-à-oreiIle? En fait,le concept se dérobe quand on croit l'avoir cerné. Chacun croit savoir recon-naître une rumeur quand il en rencontre une mais personne n'arrive à endonner une définition satisfaisante. En somme, si chacun a le sentiment très fortde l'existence des rumeurs, aucun consensus n'existe pour délimiter avecprécision où commence et où finit le phénomène.

1. À votre avis, pourquoi la rumeur est-elle un phénomène si peu souvent étudié?2. Pouvez-vous citer un exemple de rumeur revenant fréquemment dans votre pays?

lU À partir de ces deux documents concernant la consormnation alimentaire des Français:1. Analysez d'abord chacun de ces documents (notez la question abordée et les idéesessentielles) .2. Confrontez ensuite ces documents: qu'expriment-ils de cormnun? de différent?y a-t-il certains points qui ne sont développés que dans l'un des documents?3. Faites la synthèse de ces deux textes.

Le bifteck n'a plus la coteDans les années 70, tous les nutritionnistes s'accor-daient à dire que rien n'était meilleur pour la santé etpour la ligne qu'un steak-haricots verts: c'était le menurecommandé par les diététitiens et aussi par les revuesféminines. Le steak donnait de l'énergie, du muscleet. .. pas de graisse. En revanche, étaient à proscrire lesplats en sauce, le beurre, le lait, les féculents, l'huile,bref tout ce qui favorisait l'apparition du cholestérol. ..Mais vers la fin de cette décennie, on découvre quela viande regorge de «graisses animales ». Le motfait peur, il évoque cholestérol et cancers divers.Par ailleurs, les journaux rappellent que produire dela viande coûte scandaleusement cher (en céréales,pour nourrir les animaux). L'Occident consomme tropalors que tant de pays n'ont pas le minimum vital.Autre facteur incitant les Français à diminuer leurconsommation de viande: les multiples scandales liésà sa production (veaux ou poulets aux hormones; plusrécemment, l'affaire des «vaches folles » qui a révéléà quel point nous nous sommes éloignés d'une ali-mentation «naturelle», etc.). Actuellement, les Français(qui restent néanmoins les plus gros consommateursde bœuf d'Europe) effectuent un certain retour à ce«naturel» et leurs pratiques alimentaires sont plusvariées que dans le passé: ils mangent plus de poisson,plus de légumes, de «produits allégés» et de «produitsdiététiques», des céréales au petit déjeuner. Les Françaisd'aujourd'hui mangent moins et mangent mieux.

Les cinq commandementsde la morale alimentaire contemporaine

Lorsque l'on parle de gastronomie ou de santé, de goûtou d'habitudes alimentaires, les propos revêtent presquetoujours une tonalité morale. Le rapport de ce qui est bonau goût et de ce qui est bon pour le corps est arbitré parla morale. Les discours des mangeurs contemporainsopposent constamment la santé au plaisir, la règle (dié-tétique) à la transgression (gourmande), le goût à lasubstance, la nutrition à la sensation. Ils parlent de leuralimentation, même quand ils ne sont pas explicitement« au régime», en termes d'« écarts », d' « entorses », de«petit péché», etc.Cette morale alimentaire contemporaine peut être for-mulée sous forme d'un petit nombre de commandements:1. «Il faut manger de tout» car tout, en petite quantitébien sûr, est profitable à la santé.2. «Il faut accorder toute son attention à ce que l'onmange» (acheter des produits de qualité qui soient«authentiques », bien les cuisiner, manger lentement,bien mastiquer).3. «Résister aux tentations» (refuser les «mauvais»aliments, gras et/ou sucrés; ne pas grignoter à touteheure et ne pas sauter de repas).4. «Être raisonnable» en réfléchissant à ce que l'onmange, en évitant les aberrations, en respectant la régu-larité des horaires.5. «Ne pas oublier le plaisir» (c'est aussi un devoir,le «devoir de gratification»).

112 Répondez aux questions concernant les documents ci-dessus.1. Comment comprenez-vous le titre du document 1: «Le bifteck n'a plus la cote»?2. Le gourmet, le gourmand et le goulu aiment tous trois manger mais pas de la même manière.

Quelle différence faites-vous entre ces trois termes? (3 lignes)3. Un retour à une alimentation (<naturelle»vous semble-t-il possible? Argumentez votre point

de vue. (6 lignes)4. Comment, dans le document 2, comprenez-vous le cinquième «commandement»; «Ne

pas oublier le plaisir»? En quoi cela peut-il être un «devoir»? (8 lignes)5. Dans votre pays, les habitudes alimentaires ont-elles changé au cours des vingt dernières

années? Précisez. (8 lignes)

~B2L'épreuve~: ~2_Objectif global: comprendre un document oralauthentique et en expliciter le contenu.

Deux types d'épreuve: individuelle ou collective.

Facultés requisesCe module s'adresse aux candidats possédant untrès bon niveau oral (au moins 800 heures de fran-çais) : il faut faire preuve d'un niveau de compré-hension et d'expression orales en langue non spé-cialisée proche de celui d'un natif.Dans le cas d'une épreuve individuelle, vous devrezconnaître les techniques de l'entretien: apporter desprécisions, discuter des affirmations, comprendrel'intérêt d'un document.La capacité à intéresser l'auditeur peut être aussiévaluée, ainsi que la capacité à répondre à ses ques-tions (avec argumentation, nuances et points de vue) .Les activités qui suivent vous prépareront dans cetteoptique. Elles vous seront également très utiles pourla partie (<Entretien) du module B4.Une fréquentation régulière et assidue des médiasaudiovisuels en français est vivement recommandée.Contactez les centres d'enseignement de françaisles plus proches de votre domicile: Instituts fran-çais, Centres culturels français, Alliances françaises,afin d'emprunter des documents audio et vidéoet d'obtenir les renseignements techniques concer-nant les médias francophones disponibles dans votrepays: RFI (Radio France Internationale) en ondescourtes ou relayée par des FM locales, TV 5 (chaînede télévision francophone regroupant des émissionsde chaînes françaises, suisses, belges, québécoiseset des programmes africains) par satellite ou surle câble, France Inter, France Culture, France Infoen sous-porteuse audio de TV5, etc.

Après deux écoutes d'un même enregistrementsonore, reformuler les informations contenues dansle document en fonction des indications fourniespar un questionnaire.

Durée: 30 minutes. Réponse écrite à un ques-tionnaire écrit.

Le support est aussi un document sonore authen-tique d'une durée de 3 minutes environ.

Ce document sonore peut être remplacé par undocument vidéo d'une durée de 4 minutes/4 minuteset demie environ.

Après deux passages du document, vous devezrépondre, par écrit, à des questions écrites du typeOui/Non, Vrai/Faux, à choix multiple (QCM) ou àdes questions plus larges.

Entraînement_:Ce chapitre comporte 125 activités organiséesautour de 28 enregistrements de documents sonores.

Pour chaque enregistrement, des activités de com-préhension (découverte, exploration, repérage) etd'expression (réemploi, reformulation, prise deparole) permettent de s'entraîner progressivementà l'épreuve de l'unité B2 du DALF.

Ces activités ont été conçues afin d'être travailléesde manière séquentielle, les unes après les autres,mais vous pouvez aussi les travailler de manièrealéatoire, en fonction de vos goûts ...

Certaines activités sont des activités d'expressionorale qui permettent de reprendre certains tourslinguistiques entendus dans les enregistrements.Même si ces activités ne s'inscrivent pas directe-ment dans les objectifs du B2, dans sa modalité col-lective, elles représentent une bonne préparationà l'épreuve du B4.

Les difficultés sont proposées d'une manièrecyclique. L'essentiel étant de vous familiariser avecdes documents variés, tant du point de vue de l'en-vironnement sonore que du point de vue du thèmeou des niveaux de langue, vous pouvez les abor-der comme bon vous semble, soit individuellement,soit avec d'autres étudiants, soit bien entendu avecvotre professeur.

Trois activités bilans clôturent cette préparation,à réaliser dans les conditions de l'examen.

ConseilsPour la compréhension oraleNous vous conseillons d'écouter plusieurs fois ledocument proposé, avant et après l'activité.

Concentrez-vous sur une séquence à la fois (chaqueséquence est signalée par un « bip) sonore).

Lisez bien l'objectif (titre de l'activité) ainsi que lesconsignes de l'activité.

Pour l'expression m'aleNous vous conseillons d'utiliser une cassette per-sonnelle qui vous permettra de vous enregistreret de vous réécouter, ou encore de vous faire écou-ter par un professeur.

Parlez toujours de manière spontanée sans lire lesnotes écrites que vous avez pu préparer.

1. Il existe un certain nombre de traits caracté-ristiques de l'oral:• Élision du (,ne >}dans les négations.• Élision de la voyelle ('u >}du pronom ('tu >}devantd'autres voyelles:tu as --+ t'astu es --+ t'estu auras --+ t'auras• Suppression du pronom ('il» dans certaines formesimpersonnelles comme:ilya --+ y'ail faut --+ faut

2. Tics de langage à la mode

Un certain nombre de mots reviennent périodi-quement dans la bouche des Français qu'ils utili-sent un peu comme une ponctuation. Ces mots sontvides de sens mais ont le gros avantage de permettreà celui qui les utilise d'éviter les ('euh ... >}d'hésita-

tion et de gagner un peu de temps pour réfléchirà la suite de ses propos. On peut en user mais, biensûr, ne pas trop en abuser.• Pour faire une pause: En fait. .. / Si vous voiliez .../ À la limite ...• Quand on termine son intervention et qu'on recherchel'approbation: Quelque part ...

• Dans une énumération: etc.• Pour répondre: Tout à fait ... / Absolument ...

Au cours de l'entretien, n'hésitez pas à demanderdes précisions, des clarifications pour vous assu-rer que vous avez bien compris votre interlocu-teur et, surtout, que celui-ci vous a bien compris.

4. Niveau de langue

Tout en cherchant le maximum de précision, decompréhension et de facilité, utilisez toujours lesformules les plus standard possible. Méfiez-vousdes expressions trop popiliaires : hors d'un contextebien précis, elles sont d'un emploi extrêmementdélicat.

En général, on s'adresse à une personne en utili-sant ('VOUS >}.

Ne tutoyez (n'employez ('tu >})que si votre inter-locuteur vous y invite expressément, même sicelui-ci vous dit ('tu >},vous ne pourrez lui dire« tu >}que s'il vous dit: « On peut se tutoyer. >}

(,Tu>}ne s'adresse qu'à une personne déterminée.Si l'on parle en général, on utilise « on >}ou ('vous >}.

Enregistrement 1: C'est la voix ...Ce premier enregistrement est un montage de 10 documents oraux. Dans les activitésqui vont suivre vous aurez à déterminer le canal de transmission utilisé (radio/télévision,téléphone, haut-parleur ... ), à identifier les locuteurs (nombre de locuteurs, femme,homme), puis le caractère public ou privé du document. Plus que d'activités decompréhension, il s'agit d'activités d'attention auditive.

~~{ Identifier l'origine d'un message1. Écoutez deux fois les documents contenus dans l'enregistrement 1.2. Remplissez le tableau.

N° séquence Haut-parleurMessage ou

Radio ou Télé DirectRépondeur

LI

1.21.31.41.51.61.71.81.91.10

3. Écoutez de nouveau les documents contenus dans l'enregistrement 1 et vérifiez vosréponses.

114 Identifier le nombre de locuteurs et leur voixA. Écoutez chaque séquence de l'enregistrement 1.

Dans chaque message:1. Combien de voix entendez-vous?2. Est-ce que ce sont des voix d'hommes ou de femmes?

NombreHomme(s) Femme(s)N° séquence de locuteurs

1.11.2

""l_~

"1.41.51.61.71.81.91.10

B. Écoutez de nouveau les documents contenus dans l'enregistrement 1 et vérifiez vosréponses.

Déterminer la nature d'un document1. Écoutez chaque séquence de l'enregistrement 1.2. S'agit-il de documents à caractère public ou privé?

N° séquence Public Privé

1.11.21.31.41.51.61.71.81.91.10

3. Écoutez de nouveau les documents contenus dans l'enregistrement 1 et vérifiez vmréponses.

Déterminer l'intention de communication des locuteurs1. Écoutez chaque séquence de l'enregistrement 1.2. Les personnes qui parlent désirent-elles informer, s'informer ou demander des

informations, remercier, avertir ou mettre en garde? Une seille réponse possible.

1 N° séquence Informer S'informer1

Remercier Mettre en garde1

1.11

1.21

1.31.41.5

11.6 1

1!

1 1.7 1

1

1.81

11.91.10

3. Écoutez de nouveau les documents contenus dans l'enregistrement 1 et vérifiez vosréponses.

Déterminer la situation de communication1. Écoutez chaque séquence de l'enregistrement 1.2. Où pourriez-vous entendre ces enregistrements ou ces dialogues?

Plusieurs réponses sont possibles.

1

Gare ou Magasin 1 Salle deN° séquence 1 Dans la rue Chez vousAéroport ou Café conférence

1

1.111 11.2 1 !

1.31.4 i

1

1.51

1

11.61

1.7 ii

1.81

1

1

!11.9

1.10

3. Écoutez de nouveau les documents contenus dans l'enregistrement 1 et vérifiez vosréponses.

Enregistrement 2: C'est la vie ...Cet enregistrement est un montage de cinq documents.

Identifier les attitudes ou les sentiments1. Écoutez les documents contenus dans l'enregistrement 2.2. Indiquez par une croix l'intention ou l'attitude exprimée en fonction de l'intonation.

N° séquence ConfusionÉnervement

Surprise IgnoranceAvertissement Colère

2.12.22.32.4

2.5

3. Écoutez de nouveau les documents contenus dans l'enregistrement 2 et vérifiez vosréponses.

9 Enregistrement 3: Ça fait combien?1 Cet enregistrement est un montage de 5 séquences contenant des quantités chiffrées.

~ Comprendre les chiffres et les nombres

1. Écoutez les différentes séquences de l'enregistrement 3.

2. Complétez les blancs par des quantités en chiffres.

• Haut-parleurGare de Besançon, ... (a) ... minutes d'arrêt.

• Répondeur téléphoniqueVous êtes bien au ... (b) ... , veuillez laisser votre message après le bip sonore.

• Haut-parleur: aéroportArrivée du vol ... (c) en provenance de Lyon.Arrivée Hall '" (d) , Porte ... (e) ...

• Direct: à la terrasse d'un café- Monsieur, combien on vous doit, s'il vous plaît?- Alors un demi, un kir, ça nous fait ... (f)... francs.- C'est combien le demi?- ... (g)... francs et ... (h) ... francs le kir.

• Haut-parleur: dans une gareAttention quai n° ... (i)... voie A, le train régional ... 0) ... à destination de Port-Boupartir. Prenez garde à la fermeture automatique des portes. Attention au départ!

3. Écoutez de nouveau les documents contenus dans l'enregistrement 3 et vérifiez vréponses.

,r\~ _

Y Enregistrement 4: En panne sur l'autoroute1 Extrait de l'interview d'un responsable d'une société d'autoroutes.

Identifier et comprendre des quantités chiffrées1. Écoutez l'enregistrement 4.2. Retrouvez les quantités qui correspondent aux indications suivantes:

a. . tonne b. .. francs c.. minutesd. .. kilomètres e... % f. . heures et heures

3. Écoutez de nouveau l'enregistrement 4 pour vérifier vos réponses.

Lire des unités et des quantités chiffrées1. Lisez à haute voix les quantités suivantes:

1,8t 361F 3ümin 5km 25% 18het8h2. Enregistrez-vous et écoutez-vous.3. Comparez avec l'enregistrement 4.

Enregistrement 5: Les coûts d'une autorouteAutre extrait de J'interview d'un responsable d'une société d'autoroutes.

Repérer des quantités chiffréesA. Écoutez l'enregistrement 5 et répondez aux questions suivantes.

1. À quoi servent 100 F de péage?a. Charges fmancièresb. Frais de personnelc. Grosses réparationsd. Achats et servicesextérieurse. Impôts et taxes

2. Quelle est la conclusion que l'on peut tirer de ces chiffres?B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 5 pour vérifier vos réponses.

Enregistrement 6: La sécurité sur les autoroutesDernier extrait de l'interview d'un responsable d'une société d'autoroutes.

Repérer des pourcentages (%)1. Écoutez l'enregistrement 6 une première fois.2. Écoutez une deuxième fois l'enregistrement.3. Indiquez les causes d'accidents en fonction des pourcentages donnés:

a. 31% b. 14% c. 11% d. 8% e. 11%f. 6% g. 6% h. 5% i. 3% j. 3% .

4. Quelle conclusion peut-on tirer de ces chiffres?5. Écoutez de nouveau l'enregistrement 6 pour vérifier vos réponses.

~V

!

i Enregistrement 7: la montagne PeléeUn géographe fait la description de la montagne Pelée.

1~4 Repérer des informations

Écoutez une première fois l'enregistrement 7.

1. Quelle est l'origine géologique de la montagne Pelée?

2. Quelle est son altitude?

Retrouver des informations sur un document graphique

1. Localisez sur une carte (carte des Antilles + carte de la Martinique) l'endroit où setrouve la montagne Pelée.

2. Quelles sont, dans l'enregistrement 7, les informations qui vous ont permis de situerla montagne Pelée?

Lire des quantités chiffrées

1. Écoutez une nouvelle fois l'enregistrement 7.

2. Lisez cette description de la montagne Pelée, puis enregistrez-vous.Le volcan actif de la montagne Pelée culmine à 1 397 m au-dessus de la baie de Saint-Pierre et occupe 1/8 de l'île de la Martinique dans les Petites Antilles. Depuis l'arrivéedes colons en 1635, quatre cycles d'éruption ont été observés (1792, 1851, 1902, 1929),celuide 1902étant, de loin,leplus catastrophique.TI a provoqué la mort de 28000 personneset la destruction des villes de Saint-Pierre et du Morne-Rouge.

3. Écoutez l'enregistrement 7 et comparez avec votre propre enregistrement.

? Enregistrement 8: Bilan toxicologique de l'humanité

Repérer des données chiffrées

1. Écoutez l'enregistrement 8.

2. Indiquez, en chiffres absolus, le nombre de consommateurs de:opium ... (a) ... , héroïne ... (b) ... , cocaïne ... (c)... , amphétamines ... (d) ... , barbituriques... (e) ... , etc.

3. Écoutez de nouveau l'enregistrement 8 et vérifiez vos réponses.

Relativiser

1. Écoutez l'enregistrement 8.

2. Quels sont les termes utilisés pour relativiser les quantités énoncées?... il Ya un rapport de l'Organisation mondiale de la santé qui vient récemment dedonner une note de vérité à la chanson de la Canadienne Fabienne Thibaut, « Le mondeest stone»... Alors, il s'agit, vous vous en doutez, de statistiques effarantes sur la consom-mation de drogues à l'échelle mondiale. Alors voici ce que l'humanité consomme:... (a) ... sur la terre (b) 2 millions d'opiomanes, ... (a) trois quarts de milliond'héroïnomanes et (c) 5 millions de cocaïnomanes et (a) (d) 2 millions

d'amateurs d'amphétamines, 3 millions et demi de consommateurs de barbituriques,sédatifs et tranquillisants. Alors voici, c'est une liste un peu longue euh, n'est-ce pas?C'est le bilan toxicologique de l'humanité.

3. Écoutez de nouveau l'enregistrement 8 et vérifiez vos réponses.

Utiliser des termes spécifiques - Vocabulaire

A. Écoutez l'enregistrement 8 et répondez aux questions suivantes.1. Comment appelle-t-on dans l'enregistrement 8 les consommateurs:d'opium ... (a) ... , d'héroïne ... (b)... , de cocaïne ... (c)... ?2. Comment appelle-t-on, d'une manière générale, les consommateurs de cessubstances toxiques ... (d)... ?

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 8 et vérifiez vos réponses.

Utiliser des termes spécifiques - Vocabulaire

Répondez aux questions suivantes:

1. Comment appelle-t-on les habitants de chaque pays?a. Allemagneb. Autrichec. Danemarkd. Luxembourge. Portugal

2. Où habitent-ils?a. . Allemagneb Autrichec Danemarkd. . Luxembourge Portugal

Reformuler des informations

1. Observez le tableau suivant:L'urbanisation dans quelques pays d'Europe en 1990

Pays Population Populationtotale (millions) urbaine (%)

Allemagne 79,5 84,0

Autriche 7,6 57,4

Danemark 5,1 86,2

Luxembourg 0,4 83,8

Portugal 10,4 32,9

2. Faites un commentaire du tableau ci-dessus en utilisant des quantités absolues.Vous pouvez le faire oralement. Enregistrez-vous, puis écoutez-vous.Exemple: C'est au Danemark que le taux d'urbanisationest leplus élevé:sur une populationde plus de 5 millions,un peu plus de 86 % des habitants vivent en ville.

?Repérer des informations

A. Écoutez l'enregistrement 9 et répondez aux questions.1. À quel moment de la journée ce document a-t-il été diffusé?2. À qui s'adresse-t-on?3. De quoi parle-t-on?4. Quel est le but final du document?

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 9 pour vérifier vos réponses.

Comprendre et visualiserDéfinir avec précision - Vocabulaire

1. Écoutez l'enregistrement 9.

2. Mettez en relation le dessin et la définition.

ÉCREVISSE nJ. (mot francique). Crustacé d·eaudouce, atteignant 10 an de long, muni de pinces,

comestible. (Ordre des décapodes; longévité:20 ans environ.) <> Être rouge comme une écrevisse,très rouge (comme l'écrevisse après la cuisson).

CRABE D.m. (néerl. crabbe). Crustacé décapode,marin, littoral ou d'eau douce, à abdomen court

et replié sous le céphalothorax, et portant unepaire de grosses pinces. (Représenté par2000 espèces constituant le sous-ordre desbrachyoures, dont certaines sont comestibleset communes aux côtes européennes: tourteau,étrille, crabe enragé.)

CREVETTE nJ. (forme picarde de chevrette).1. Petit crustacé décapode marin, nageur, dontplusieurs espèces sont comestibles: la crevettegrise, les crevettes roses dont le bouquet (palémon).

2. Crevette d'eau douce: gammare.

Décrire avec précision - Vocabulaire

A. Écoutez l'enregistrement 9 et répondez aux questions.

1. Dans le document, on utilise trois adjectifs pour définir la crevette, lesquels?

c.2. Ces adjectifs sont au féminin. Mettez-les au masculin puis donnez leur contraire.

3. Comment sont les crevettes habituellement?Elles sont:

c.B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 9 pour vérifier vos réponses.

yi Enregistrement 10: La tortue luth

135 Comprendre et visualiser des informations1. Écoutez l'enregistrement 10.2. Indiquez sur la carte le périple effectué par la tortue luth.

(

OCEAN

ATLANT/QL/E

(

OCEAN

Décrire avec précision - Vocabulaire1. Écoutez l'enregistrement 10.2. Complétez le tableau suivant:

a. tailleb. poidsc. formed. couleurs

3. Écoutez de nouveau l'enregistrement 10pour vérifier vos réponses.

Expression - Décrire1. Faites une description orale d'un animal domestique (votre chat, votre chien ... ),

sauvage (un lion, une baleine ... ) ou mythique (une licorne, un dragon ... ).2. Enregistrez-vous.3. Comparez votre description et celle donnée dans l'enregistrement 10.

Avez-vous parlé de la taille, du poids, de la forme, des couleurs?

Retrouver des informations

A. Écoutez l'enregistrement 10 et répondez aux questions suivantes.1. Qui étaient les Guanches?2. Que sont-ils devenus?3. La tortue luth, que représentait-elle pour eux?4. Comment le sait-on?

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 10 pour vérifier vos réponses.

139 Repérer les termes de repriseA. Écoutez l'enregistrement 10 et répondez aux questions suivantes.

1. Dans l'emegistrement, on utilise plusieurs termes différents pour désigner la tortueluth, lesquels?

2. Et pour désigner les Guanches?B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 10 pour vérifier vos réponses.

Expression - Reformuler1. Faites maintenant un petit exposé sur les Guanches ou d'autres peuples en tenant

compte des questions suivantes.- Où habitaient-ils? À quelle époque? Quelles étaient leurs coutumes? Comment le

sait-on?- Comment ont-ils disparu?

2. Enregistrez-vous.3. Comparez votre production avec l'enregistrement 10.

7 Enregistrement 11: Qu'est-ce qu'un responsable?1 Un homme politique parle de sa conception d'un chef de parti.

Expliquer, définirA. Écoutez l'enregistrement 11 et répondez aux questions suivantes.

1. Quels sont les cinq verbes clés utiliséspar cet homme politique?2. Quelle est la base de l'autorité selon lui? Complétez la phrase.

la qui vient de la .B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 11 pour vérifier vos réponses.

Repérer les termes qui structurent le discours1. Écoutez l'enregistrement 11.2. Quels sont les termes utilisés pour organiser le discours?

a. b. c .3. Écoutez de nouveau l'enregistrement Il pour vérifier vos réponses.

143 Définir1. À votre tour, donnez une définition d'un bon joueur de football en tenant compte

des caractéristiques suivantes: rapidité, agilité, précision, endurance, bonne formephysique, sang-froid, esprit d'initiative, esprit d'équipe.

2. Enregistrez-vous, puis écoutez-vous.3. Comparez avec l'enregistrement 11.

/"._-------------------------------

'1Enregistrement 12: Titres d'un journal radio

144 Compréhension globale1. Écoutez l'enregistrement 12.2. Combien d'informations différentes sont données?3. Dans quelle(s) rubrique(s) pouvez-vous les classer?

a. Politique intérieure Info nO: b. Économie Info nO: .c. Étranger Info nO: d. Sports Info nO: .e. Faits divers Info nO: f. Météorologie Info nO: .

4. Écoutez de nouveau l'enregistrement 12 et vérifiez vos réponses.

145 Compréhension détailléeA. Écoutez les séquences 1 et 2 de l'enregistrement 12 et répondez aux questions.

1. Quelles sont les températures prévues?a. Brestb. Toulouse

2. Complétez le bilan de la catastrophe aérienne.a. 27 .b. 10 .c. 4 .

B. Écoutez de nouveau les séquences 1 et 2 de l'enregistrement 12 et vérifiez vos réponses.

·14' NominalisationA. Retrouvez dans les séquences 3 et 4 de l'enregistrement 12 les expressions nominales

qui correspondent aux phrases verbales suivantes.1. La chambre d'accusation de la cour d'appel de Paris doit décider si le P-DG de la SNCF

sera maintenu en détention ou s'il sera libéré.La chambre d'accusation de la cour d'appel de Paris doit décider de son ... (a) ... endétention ou de sa ... (b)... .

2. Le campus de Jussieu sera fermé avant la [m de l'année.Cette ... (a) ... est jugée irréaliste.

B. Écoutez de nouveau les séquences 3 et 4 de l'enregistrement 12 et vérifiez vos réponses.

VerbalisationTransformez en phrases verbales les titres suivants.1. Suite de la visite du président d'Mrique du Sud en France

Le président d'Mrique du sud .2. Victoire de l'Italien Massirno Podenzana dans la Ise étape du Tour de France

L'Italien Massirno Podenzana . .

I~'v-,'-------------------------------

Enregistrement 13: Journal radio

148 Compréhension globaleA. Écoutez tout l'enregistrement 13 et répondez aux questions.

1. Combien d'informations différentes sont données?2. Dans quelle(s) rubrique(s) pouvez-vous les classer?a. Politique intérieure Info nO: d. Circulation Info nO: .b. Publicité Info nO: e. Faits divers Info nO: et .c. Étranger Info nO: f. Horoscope Info nO: .

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 13 et vérifiez vos réponses.

149 Compréhension détailléeA. Écoutez la séquence 1 de l'enregistrement 13 et répondez aux questions.

1. Quelle est la cause de l'accident?2. Quel est le bilan de cet accident?

B. Écoutez de nouveau la séquence 1 de l'enregistrement 13 et vérifiez vos réponses.

Se sensibiliser à la correspondance phonie/graphie - Transcription du son laI1. Écoutez la séquence 2 de l'enregistrement 13.2. Complétez la transcription de la séquence.

Russie: l'état de s té du présid t russe reste préoccup t. Il pourrait être soumisà une nouvelle interv tion. D s quelques inst.. ts, la chronique de notrecorrespond t à l\1oscou.

3. Lisez-la à haute voix. Enregistrez-vous.4. Écoutez de nouveau la séquence 2 de l'enregistrement 13 et comparez avec votre

production.

15'1 Retrouver des informations1. Quelles sont les informations de l'enregistrement 13 qui ont déjà été commentées

dans l'enregistrement 12?a. La nouvellenO qui annonce b. La nouvellenO qui parle de .

2. Écoutez de nouveau les enregistrements 12 et 13 pour vérifier vos réponses.

15'2. Rapporter les paroles de quelqu'unÉcoutez la séquence 3 de l'enregistrement 13. Quelle est la formulation employéecorrespondant à cette phrase?«Il n'y aura plus d'étudiants dans les locaux d'ici la fin de l'année), c'est ce qu'a annoncé leprésident de la République.Le président de la République a annoncé .

15'3 Se sensibiliser à la correspondance phonie/graphieUtiliser les temps adéquats1. Écoutez la séquence 4 de l'enregistrement 13.2. Complétez avec des formes verbales la transcription de la séquence.

Le président-directeur général de la SNCF '" (a)... quelquesjours pour savoirs'il ... (b)...en détention. La chambre d'accusation de la cour d'appel de Paris ... (c)... son arrêt endélibéré à jeudi matin. Le gouvernement ... (d) ... le P-DG de la SNCF si son séjour enprison ... (e)....

3. Écoutez de nouveau la séquence 4 de l'enregistrement 13 et vérifiez vos réponses.

Se sensibiliser à la correspondance phonie/graphie - Sigles1. Écoutez les séquences 4 et 5 de l'enregistrement 13.2. Donnez les sigles qui correspondent aux expressions suivantes.

a. Président-directeur généralb. Société nationale des chemins de fer françaisc. Toutes taxes comprises

3. Écoutez de nouveau les séquences 4 et 5 de l'enregistrement 13et vérifiez vos réponses.

Compréhension détailléeA. Écoutez la séquence 6 de l'enregistrement 13.B. Observez la carte et repérez les lieux dont il est question.

C. Répondez le plus complètement possible aux questions suivantes.1. Quels sont les problèmes mentionnés dans la séquence?2. Sur quelle voie de circulation?3. Comment comprenez-vous cette mise en garde: «Attention si vous avez un avion à

prendre! » ?D. Écoutez de nouveau la séquence 6 de l'enregistrement 13 et vérifiez vos réponses.

-Ji';; Compréhension détailléeA. Écoutez la séquence 7 de l'enregistrement 13 et répondez aux questions.

1. Quel est le signe du jour ?2. Quelles sont les prévisions?3. Quel est le ton de ces prévisions?

B. Écoutez de nouveau la séquence 7 de l'enregistrement 13 et vérifiez vos réponses.

Vocabulaire - Dérivation1. Donnez le substantif qui correspond à chaque verbe.

a. maintenir b. détenir c. intervenird. entretenir e. remplacer f. ralentir

2. Donnez l'adverbe qui correspond aux adjectifs suivants.a. violent b. exceptionnel

3. Écoutez tout l'enregistrement 13 pour retrouver ces mots.

:"\_------------------------------U

! Enregistrement 14: La sécurité routière

t 5 8 Compréhension globale1. Écoutez l'enregistrement 14.2. À qui s'adresse-t-il principalement?3. Quelle est sa fonction?

a. se plaindre D b. demander D c. informer 0 d. proposer 0 e. conseiller 04. De combien de parties est-il composé?5. De quoi est-il question?6. Écoutez de nouveau l'enregistrement 14 et vérifiez vos réponses.

159 Compréhension détailléeA. Écoutez la première partie de l'enregistrement 14 et répondez aux questions.

1. À quel moment de la journée et à quelle époque de l'année a-t-il été diffusé?2. Quel est l'état de la circulation?

a. accidents: .b. état des routes: ., .c. état du trafic: .

B. Écoutez de nouveau la première partie de l'enregistrement 14et vérifiez vos réponses.

Comprendre et visualiser des informations - La localisation1. Écoutez la première partie de l'enregistrement 14.2. Repérez sur la carte ci-contre les endroits dont il est question.3. Complétez le texte:

L'autoroute A6 est toujours coupée ... (a) ... , ... (b) ... sud-nord. Autre accident ... (c) ...autoroute A26 .,. (d) ... Cambrai et Saint-Quentin. La circulation est dangereuse en raisondes orages ... (e) ... Pyrénées mais aussi ... (f) sud-ouest d'une manière générale. Routesglissantes également ... (g)... Champagne, (h) ... Ardennes, ... (i) ... Centre et ... 0) ...Massif central.

4. Écoutez de nouveau la première partie de l'enregistrement 14 et vérifiez vos réponses.

Comprendre des informations - L'expression de la causeA. Écoutez la première partie de l'enregistrement 14, puis repondez aux questions:

1. Pourquoi l'autoroute A6 est-elle coupée?2. Pourquoi la circulation est-elle dangereuse au pied des Pyrénées?3. Pourquoi le centre-ville de Metz est-il interdit à la circulation?

B. Écoutez de nouveau la première partie de l'enregistrement 14et vérifiez vos réponses.

Compréhension détailléeA. Écoutez la seconde partie de l'enregistrement 14, puis répondez aux questions.

1. Sur quoi portent les conseils de la deuxième partie?2. De quoi est-il question aussi?

a. du problème des poules grillées 0b. du problème des ampoules grillées 0

3. Est-ce un problème courant?4. Que se passe-t-illorsque la voiture est chargée?5. Que faut-il faire alors?

B. Écoutez de nouveau la seconde partie de l'enregistrement 14 et vérifiez vos réponses.

MarseillePerpignan

Compréhension détaillée - Vocabulaire1. Retrouvez dans la seconde partie de l'emoegistrement 14les expressions qui indiquent

que le réglage des phares n'est pas une opération compliquée.a. b. c .

2. Écoutez de nouveau la deuxième partie de l'enregistrement 14 et vérifiez toutesvos réponses.

Expression - Conseiller1. Vousêtes un responsable de la Sécurité routière. Sur le modèle de l'enregistrement 14,

donnez des conseils aux automobilistes en ce qui concerne la vérification de lapression des pneus en fonction des indications suivantes.Avant le départ vérifier l'état des pneus / Si usés, les changer /Vérifier la pression en fonctiondes indications de la marque / Pneus sous-gonflés, risques d'éclatement et d'accidentssouvent mortels / Si voiture chargée et sur un long trajet, augmenter légèrement la pressiondes pneus / Sur les autoroutes, stations gratuites de gonflage et d'équilibrage des pneus.

2. Enregistrez-vous.

Annecy en tremble encoreLa Haute-Savoie a subi, dans la nuit de dimancheà lundi, une secousse tellurique de magnitude5,2, l'une des plus importantes depuis une tren-taine d'années dans la région.Le séisme, survenu à 2 h 13, a été ressenti jusqu'àGrenoble, Besançon, Belfort et Lyon.l:épicentre était situé à une trentaine de kilo-mètres au nord-est d'Annecy. Des répliques ontété enregistrées et il pourrait s'en produired'autres.À Annecy et dans les environs, outre un blessétrès léger, on déplore de nombreux dégâts maté-riels: cheminées effondrées, bris de verre, toitureset véhicules endommagés.

'~ -------------------------------'''-.J'

165 Repérer des .informations - Compréhension globale

A. Écoutez l'enregistrement 15 et répondez aux questions.1. TIs'agit:

a. d'un exposé "LJ

b. d'un débat 0c. d'un reportage Dd. d'un message publicitaire

2. Dites combien de personnes interviennent et caractérisez-les.a. . personnes:b .c .d .e .

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 15 et vérifiez vos réponses.

166 Repérer et visualiser des informations - Compréhension détaillée

1. Lisez cet article.

VEst républicain, 16 juillet 1996.

2. Écoutez de nouveau l'enregistrement 15.

3. Soulignez les informations que vous retrouvez dans l'article ci-dessus.

4. Retrouvez sur la carte ci-contre les lieux dont il est question.

5. Écoutez de nouveau l'enregistrement 15 et vérifiez vos réponses.

Repérer des informations - Compréhension détaillée

1. Lisez l'article de l'activité 166.

2. Écoutez l'enregistrement 15.

3. Par rapport à l'article de l'activité 166, il Ya trois informations supplémentaires.Lesquelles?a. b... .... c.. .

4. Écoutez de nouveau l'enregistrement 15 et vérifiez vos réponses.

-1";3 Élargir le vocabulaire1. Écoutez l'enregistrement 15.2. Donnez trois expressions synonymes du mot «séisme».

a. b. c .3. Retrouvez les dégâts matériels occasionnés par le tremblement de terre.

a. Voitures b. Cheminées c. Vitres d. Murs .4. Écoutez de nouveau l'enregistrement 15 et vérifiez vos réponses.

Raconter, rapporter1. Dans l'enregistrement 15, écoutez de nouveau le témoignage de la vieille dame

et complétez le rapport de sa déclaration.Elle ne ... (a) ... pas. C'était deux heures et quart quand elle ... (b) ... pendant quelquessecondes ces tremblements qui ... (c) ont secouée dans le lit.Ça ... (d) a fait vraiment peur et (e) ... cœur a battu, là, pendant un moment. Lesjambes (f) ... et elle ... (g) ... que la maison allait s'écrouler ...

2. Écoutez de nouveau le témoignage de la vieille dame et vérifiez vos réponses.

.~-------------------------------

! Enregistrement 16: Un géophysicien

·1:?Q Comprendre globalement.A. Écoutez l'enregistrement 16 et répondez aux questions.

1. Quelle est la nature du document? il s'agit:a. d'une conférence Db. d'un débat Dc. d'une interview Cd. d'un témoignage D

2. Quelle est la profession de celui qui intervient le plus longuement?3. De quoi parle-t-il?

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 16 pour vérifier vos réponses.

Repérer des informations - Compréhension détaillée1. Écoutez l'enregistrement 16.2. Répondez aux questions. (? signifie: on ne sait pas vraiment.)3. Notez les éléments qui justifient vos réponses.

a. La Savoie est la seille zone à risque. Vrai D Faux D ? Db. On peut prédire les séismes. Vrai D Faux D ? Dc. On prend des précautions depuis longtemps. Vrai D Faux 0 ? 0d. En Savoie, il existe des normes parasismiques. Vrai 0 Faux 0 ? 0

4. Écoutez de nouveau l'enregistrement 16 pour vérifier vos réponses.

Parler avec précision1. Reformulez oralement les phrases en remplaçant les mots soulignés par «même}}.2. Enregistrez-vous.

a. il y a toujours une série de répliques pendant les heures et aussi pendant les quelquesjours qui suivent le séisme.

b. Toutes lesconstructionsdoiventobéir à certainesnormes parasismiques,lesconstructionsindividuelles également.

3. Écoutez de nouveau l'enregistrement 16 pour vérifier vos réponses.

Repérer les éléments qui structurent le discoursOrganiser son discours1. Écoutez la fin de l'enregistrement 16 et complétez la déclaration.

Joseph Martineau: Euh, oui.... (a) ... , il y a une chose qu'on ne sait pas faire, c'est pré ...prédire le la sismicité, dire quand le séisme aura lieu.... (b)... ce que l'on peut faire c'estprévoir, faire de la prévention ... (c) ... essayerde construire les bâtiments en parasismiqueet je sais que depuis un an dans la région de Grenoble ... (d) ... sans doute également enSavoie, toutes les constructions, même les constructions individuelles, doivent obéir àcertaines normes parasismiques en ce qui concerne les fondations par exemple...

2. Écoutez de nouveau la fin de l'enregistrement 16 pour vérifier vos réponses.

Mettre en relief1. Écoutez la fin de l'enregistrement 16 et complétez la déclaration.2. Reformulez la phrase en insistant sur les éléments soulignés:

a. On ne sait pas prédire la sismicité. b. Par contre, on peut prévoir.3. Écoutez de nouveau la fin de l'enregistrement 16 pour vérifier vos réponses.

,",

y Enregistrement 17: Un volcanologue

-+)j Comprendre globalementA. Écoutez l'enregistrement 17 et répondez aux questions.

1. Combien de personnes interviennent dans ce document?2. Quel âge donnez-vous à cette personne?

a. 18-20 ans == b. 36-40 ans 0 c. plus de 60 ans 03. Quelle est la nature du document? TIs'agit:

a. d'une conférence D b. d'un débat 0c. d'une interview D d. d'un témoignage 0

4. Quel est le ton utilisé?a. neutre D b. didactique 0c. humoristique 0 d. passionné 0

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 17 pour vérifier vos réponses.

-t;"fli Repérer des informations - Compréhension détailléeA. Écoutez l'enregistrement 17 et répondez aux questions.

1. Quelle est la profession de la personne qui intervient?2. Que pense-t-elle de la vulgarisation scientifique?3. Quand lui est venu le goût d'expliquer aux autres les phénomènes scientifiques qu'il

observe?B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 17 pour vérifier vos réponses.

~'N Élargir le vocabulaireA. Écoutez l'enregistrement 17 et répondez aux questions.

1. Quel sport a pratiqué avec passion la personne qui intervient dans l'enregistrement?2. À quel âge?3. Retrouvez deux expressions propres à ce sport.a. b. .. ....4. Retrouvez les mots qui ont un rapport avec la géologie.a. b. c... .. .. d... .

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 17 pour vérifier vos réponses.

--1:;:7i,~,u E'largt'r le vocabulat're~tT:RU"·'

Dans quelle catégorie peut-on classer les adjectifs suivants?démesuré, délicieux, formidable, magnifique, splendide, fabuleux, colossal, stupéfiant,superbe, savoureux, énorme, excellent

a. très beau b. très bien c. très bon d. très grand

Exprimer son opinion et s'auto-évaluer1. Répondez, sous forme de mini-exposé, aux questions suivantes.

La science est-elle à la portée de tous? La science est-elle explicable à tous? Que pensez-vous de la vulgarisation scientifique? Quand on veut simplifier, ne devient-on passimpliste?Recherchez le vocabulaire approprié, préparez schématiquement votre réponse,puis enregistrez-vous.

2. Écoutez-vous. Avez-vous structuré votre réponse? Le débit, le rythme de votreparole sont-ils réguliers?

.~

Y~E-n-r-eg-i-st-r-e-m-e-n-t-18~:-u-ne~p-a-ss-io-n~~~~~~~~~~~~~~-

180 Compréhension globaleA. Écoutez l'enregistrement 18 et répondez aux questions.

1. Combien de personnes interviennent dans ce document? .2. Quel âge donnez-vous à cette personne?

a. 18-20 ans 0b. 25-35 ans 0c. plus de 40 ans 0

3. Quelle est la nature du document? TIs'agit:a. d'une conférence 0b. d'un débat 0c. d'une interview 0d. d'un témoignage 0

4. Quel est le ton utilisé?a. neutre 0b. didactique 0c. humoristique 0d. passionné 0

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 18 et vérifiez vos réponses.

Compréhension détailléeA. Écoutez l'enregistrement 18 et répondez aux questions.

1. Quelle est la profession de la personne qui intervient?2. Quelle est sa passion?3. Que pense-t-elle de cette passion?4. Quand a-t-elle eu envie de faire partager ses goûts?

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 18 et vérifiez vos réponses.

Rechercher les mots adéquats - Élargir le vocabulaire1. Écoutez l'enregistrement 18.2. Retrouvez huit mots ou expressions qui ont un rapport avec la profession de la

personne qui intervient dans l'enregistrement.a. b...................... c...................... d .e. ... .. .. .. .. ..... . f. ..................... g.. .................... h... .

3. Écoutez de nouveau l'enregistrement 18 et vérifiez vos réponses.

S'exprimer, parler de soi, raconterAvez-vous une passion? Parlez-en. Comment vous est-elle venue? La partagez-vousavec d'autres?1. Recherchez le vocabulaire approprié (voir l'activité 182).2. Préparez schématiquement votre récit en utilisant les expressions suivantes:

J'avais... ans / C'était en / À ce moment-là je... / C'est alors que... / Un beau jour... /Et puis, de fù en aiguille / Progressivement... / Finalement... / C'est ainsi que...

3. Enregistrez-vous.4. Écoutez-vous. Avez-vous structuré votre récit? Le débit, le rythme de votre parole

sont-ils réguliers? Avez-vous utilisé un vocabulaire précis et adéquat?5. Comparez votre production avec l'enregistrement 18.

~184 S'exprimer, donner son opinion, argumenterLa photographie est-elle un art? Tout le monde peut-il devenir photographe? Quandon veut reproduire la réalité, ne cherche-t-on pas à se l'approprier, à la modifier enfonction de ses propres goûts?1. Préparez votre réponse en utilisant les expressions suivantes:

TI est sÛTque... / Bien évidemment... /Tout dépend de... / Non seulement... mais aussi....(+ inversion du sujet) ... / Si bien que... / On peut donc dire que...

2. Enregistrez-vous.3. Écoutez-vous. Avez-vous structuré votre réponse? Le débit, le rythme de votre

parole sont-ils réguliers? Avez-vous utilisé un vocabulaire précis et adéquat?4. Comparez votre production avec l'enregistrement 18.

cr Enregistrement 19: Une chanson de Vincent Leyderwein

Écoute globaleÉcoutez la chanson sans trop faire attention aux paroles: concentrez-vous sur lamusique, les instruments, l'ambiance.1. Quels sont les instruments principaux?2. Quelle(s) couleur(s) associez-vous à cette chanson?3. Quel titre donneriez-vous à cette chanson?4. Essayez de justifier vos réponses en vous enregistrant. Écoutez-vous.

Écoute globaleA. Écoutez de nouveau la chanson en faisant un peu plus attention aux paroles.

1. Quelle atmosphère se dégage de cette chanson?a. le désespoir D b. la tendresse Dc. la joie D d. la nostalgie D

2. Quels sont les thèmes évoqués?a. la vieillesse D b. l'enfance Dc. l'amour D d. la solitude D

B. Justifiez vos réponses en vous enregistrant. Écoutez-vous.

Rechercher des indices - Écoute détailléeÉcoutez de nouveau la chanson et répondez aux questions.1. Quel extrait correspond au refrain ?2. Maintenant, essayezde rétablir l'ordre des différents couplets.3. Proposez un autre titre.

a. Dans mon adolescenceJe plongeais dans la boueDevant la fille aiméeEt j'y trouvais plaisir

b. Dans ce blockhaus qui m'abritait du ventJe m'inventais des mortsEt dans ces bars premières bières en familleJ'y cherchais mes racines

c. Quand sur le carrelage froidDe la salle à mangerJe me laissais tomberLe vertige me grisait

d. Et je grattais la terreÉperdu jusqu'au sangLes ongles acérésSueur et sang mêlés

e. J'ai comme un tatouage au cœurQui ne s'effacera jamaisEt est chevillé au corpsJusqu'à l'heure de ma mort dans le Nord

f. Pour creuser un terrierEt m'y ensevelirEnfoui à tout jamaisJuste à tes côtés dans le Nord

g. Dans l'atelier ou sur la corde à lingeJe découvrais la vieDans la DS qui fliait vers la merC'était lesWalkyries

@imlm8~;;;11 Identifier des lettres et des motsLisez à haute voix les groupes de lettres suivants et écrivez les mots qu'ils évoquent.

1. DS2. ID3. NRJ

HRmI~Hj Prendre la parole - S'entraîner à l'expression1. Sans trop de préparation, racontez pendant trois minutes vos habitudes d'enfant.

Utilisez les expressions suivantes pour organiser votre récit.Quand j'avais... ou ... ans ... / J'avais l'habitude de... / J'aimais bien ... / Je ne supportaispas ...Mais un jour... / C'est alors que ... / C'est à ce moment-là que ... / Je me suis rendu compteque ... / Depuis ce jour-là ... / Et encore maintenant...

2. Enregistrez-vous puis écoutez-vous. Avez-vous réussi à parler pendant trois minutesd'affilée? sans interruption? Comment avez-vous procédé? Avez-vous suivi le filde votre inspiration? Une ébauche d'organisation apparaît-elle?

o1 Enregistrement 20: Un poème de Vincent Leyderwein

Impression globale1. Écoutez l'enregistrement 20, associez-le à une ambiance.

a. Un bistrot à Paris 0 b. Sur le pont Charles à Prague 0c. Une salle de bal à Buenos Aires 0 d. Un couloir de métro à Barcelone 0

2. Justifiez votre choix en une minute en utilisant les expressions suivantes:nme semble que... J'imagine cette scène... Je vois... personnages qui ... L'un ... l'autre ...

3. Enregistrez-vous puis écoutez-vous.

t91 Compréhension globaleÉcoutez de nouveau l'enregistrement 20 et répondez aux questions.1. Combien de personnes interviennent dans ce document?2. Quelle est la nature du document? C'est:

a. une interviewb. une conférence Il

c. un témoignage [Jd. un poème L...J

3. Quel est le ton utilisé?a. neutre [Jb. tragiquec. confidentield. didactique

192.. Compréhension détailléeÉcoutez plusieurs fois l'enregistrement 20 pour affiner vos réponses.1. Quelle est la nature apparente du document?2. À qui s'adresse-t-on?3. À quoi se compare le locuteur?4. Par quoi se termine le document?

Comparer - Vocabulaire: expressions imagéesMettez en relation les deux termes des comparaisons et donnez-en la signification.1. Aimable comme A. un chien a. particulièrement pacifique2. Blanc comme B. l'or b. peu accueillant, peu aimable3. Malade comme C. une porte de prison c. très pâle4. Doux comme D. un cœur d. très malade5. Jolie comme E. un agneau e. d'une très grande franchise6. Franc comme F. un linge f. très belleÉvidemment, plusieurs solutions sont possibles si vous ne connaissez pas ces expressionstoutes faites. TIfaudrait donc faire des recherches dans un dictionnaire.

194· S'entraîner à l'expression libre1. Choisissez une série d'objets, dites ce qu'ils évoquent pour vous, spontanément.

a. Une pomme de pin et des coquillages.b. Une vieillemontre et une photo jaunie.c. Un blouson en cuir et des lunettes noires.d. Une affiche de cinéma et un roman policier.e. Des timbres-poste et une carte du monde.Utilisez les expressions suivantes: Je vois... J'imagine ... , parce que ... , etc.

2. Essayez de produire le plus de phrases possible. Enregistrez-vous.3. Pendant combien de temps avez-vous parlé sans interruption?

Organiser l'expression libreC'est quoi la vie pour vous?1. Sans préparation préalable, répondez à cette question en trois minutes. Enregistrez-

vous.Utilisez les expressions suivantes: À mon avis... Selon moi ... Quand je parle de ... ,je pense à ... Ça s'explique par le fait que ... Cependant ... C'est ainsi que...

2. Répondez maintenant en deux minutes. Enregistrez-vous.3. Répondez finalement en une minute. Enregistrez-vous.4. Écoutez-vous. Avez-vous réussi à parler pendant trois minutes d'affilée? sans

interruption? Comment avez-vous procédé? Avez-vous suivi le fil de votreinspiration? Une ébauche d'organisation apparaît-elle?Y a-t-il des différences entreles trois versions?

? Enregistrement 21: Enseigner le français

Écoute globaleA. Écoutez l'enregistrement 21 et répondez aux questions.

1. Quelle est la nature de ce document?a. une conférence 0b. un reportage 0c. une publicité 0d. une interview 0

2. À qui s'adresse ce document?3. Combien de personnes interviennent dans ce document?4. Combien d'hommes? Combien de femmes?

B. Écoutez de nouveau l'em'egistrement 21 pour vérifier vos réponses.

Compréhension globaleA. Écoutez l'enregistrement 21 et répondez aux questions .••

1. Pouvez-vous déterminer l'identité et les professions respectives de chaque locuteur?CAest le premier à prendre la parole.)A. a .B. b .C. c .ft. d .

2. 'Les personnes interviewées se connaissent-elles entre elles?a. la première et les autres? Oui 0 Non 0b. la deuxième et la troisième? Oui 0 Non 0

3. Qu'ont-elles en commun?4. Pour quelles raisons interviennent-elles dans l'enregistrement?

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 21 pour vérifier vos réponses.

Compréhension détailléeA. Écoutez l'enregistrement 21 et répondez aux questions.

1. Combien y a-t-il de grandes séquences dans l'enregistrement?2. D'où est originaire la personne qui intervient dans la première grande séquence?

a. d'Mghanistanb. du Kurdistanc. du Kazakhstand. du Kirghizistan

3. Et les autres?B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 21 pour vérifier vos réponses.

199 Compréhension détaillée

A. Écoutez la première séquence de l'enregistrement 21 et répondez aux questions.1. Quel est le statut du français au Kirghizistan?2. Qu'est-ce qui a motivé Barteboul à apprendre le français?3. Quelle expression est utilisée par le journaliste pour demander des précisions?4. Combien y a-t-il de stagiaires du Kirghizistan au stage de formation organisé par le

Centre de linguistique appliquée de Besançon?5. Combien sont déjà venus en France?

B. Écoutez de nouveau la première séquence de l'enregistrement 21 pour vérifiervos réponses.

Compréhension détaillée

A. Écoutez le début de la seconde séquence de l'enregistrement 21 et répondez auxquestions.1. y a-t-il une grande différence entre le français enseigné par Fatima et celui parlé

dans les rues en France ?Oui D Non D

2. Quelle expression utilisée par Fatima le démontre?3. En Algérie,y a-t-ilune différenceentre lesgénérationsen ce qui concerne l'apprentissage

du français?Oui D Non D Laquelle?a. les adultes utilisent plutôt .b. les jeunes plutôt .

4. Comment les jeunes d'Algérie ont-ils accès au français de tous les jours?a. par la radio Db. par les journaux Dc. par la télévision par satellite D

5. Quelle est l'expression utilisée par Fatima?il yen a beaucoup (c'est-à-dire qui possèdent une antenne parabolique de récep-tion des émissions de télévision par satellite).

B. Écoutez de nouveau le début de la seconde séquence de l'enregistrement 21 pourvérifier vos réponses.

Compréhension détaillée

A. Écoutez la fin de la seconde séquence de l'enregistrement 21, répondez aux questionset complétez les phrases qui justifient vos réponses.1. Auparavant on parlait beaucoup le français en Algérie?

Oui D Non Dle français est une langue que l'Algérie .

2. Et maintenant aussi?Oui 0 Non 0c'est quand même .

3. C'est un phénomène général?Oui 0 Non Dil Ya quartier .

B. Écoutez de nouveau la frn de la seconde séquence de l'enregistrement 21 pourvérifier vos réponses.

~.C@~ Compréhension détaillée

A. Écoutez la fin de la seconde séquence de l'enregistrement 21 et complétez les phrases.La personne qui répond cherche à éluder les questions très directes du journaliste.Quellessont les phrases qui le prouvent?1. ...... mais vous êtes au courant de ce qui se passe2. Vous suivez l'actualité je pense, .3. c'est un petit peu une force extérieure vous vous en doutez

B. Écoutez de nouveau la fm de la seconde séquence de l'enregistrement 21 pour vérifiervos réponses.

Compréhension détaillée

Reliez les expressions typiques du français oral et leur signification.A. Pour conclure a. si vous voulezB. Pour marquer une hésitation b. hein?C. Pour rechercher l'approbation c. voilàD. Pour nuancer d. euh...

S'entraîner à l'expression libre

Le journaliste termine en disant: «comme quoi enseigner le français, ce n'est pastoujours évident dans certains pays ».Et dans votre pays, quelle est la situation de la langue française? Avez-vous rencontrédes difficultés pour l'apprendre? De quel ordre? Rencontrez-vous des difficultés pourl'utiliser? De quel ordre?

1. Sans rien écrire, essayez de répondre en une minute. Enregistrez-vous.

2. Écoutez-vous. Avez-vous respecté les consignes? Avez-vous réussi à parler pendantune minute, sans trop d'hésitations? Avez-vous réutilisé des expressions propresà l'oral?

? Enregistrement 22: Partir

Écoute globale

A. Écoutez l'enregistrement 22 et répondez aux questions.1. Combien de personnes interviennent dans cet enregistrement? Combien d'hommes,

combien de femmes?2. Où situez-vous cette conversation?

a. dans une agence de voyages Db. dans un café ou dans un restaurant Dc. dans la rue Dd. dans un magasin de vêtements D

3. Comment défmissez-vousle caractèredes personnages? CA: est le premier à intervenir.)A. a. dynamique D B. a. dynamique D

b. timide D b. timide Dc. agressif D c. agressif Dd. sympathique D d. sympathique D

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 22 et vérifiez vos réponses.

.~, Écoute détaillée

1. Écoutez l'enregistrement 22 et complétez le tableau.

2. Écoutez de nouveau l'enregistrement 22 et vérifiez vos réponses.

,

1

Destination Logement Durée Prix Conditions Activités

1 hôtel i 2290 F forfait ...... Rien à signaler...... . .....

11

+ ......

...... hôtel . ..... ...... F 1 avion aller- Pas d'activités

...... .. .... F la nuit1 retour spécifiées

. ........

Canada 1 1 semaine ...... F1

...... pers. min. Pas d'activités......1

Québec i + avion ...... spécifiées+ ......

Helsinki 6 jours 1 ...... F ...... + ...... visites Helsinki...... iSaint- (hôtel flottant) transferts Saint-Pétersbourg + ...... Pétersbourg

...... différents1

. ..... 11900 F avion aller découvertehôtels et retour de ...... ,

des ethnies duSud malgache,visite deréserves, ......

...... différents 10 jours ...... F vols aller visite de

...... ...... + et retour Mexico ......Yucatlln ...... transferts calècheAcapulco 2 déjeuners ...... mayasau bord repos au bord...... du Pacifique

Repérer les éléments qui permettent de localiser dans l'espace

Complétez.

S'ils le veulent, ils peuvent aller ... (a) ... Corse, ... (b) ... Calvi ou ... (c) ... Canada, ... (d) ...Montréal. ... (e) ... Québec, ils ont la possibilité de loger ... (f) ... un chalet. S'ils le préfèrent,ils peuvent faire une croisière ... (g) ... bateau ... (h) ... Helsinki ... (i) ... Saint-Pétersbourg.Mais ils ont le temps et ils aiment la chaleur: ils préféreront probablement faire un voyage...(j) ... Madagascar, ... (k) ... le sud de l'île ou ... (1) ... Mexique.

Justifier une impression et s'auto-évaluer

À votre avis quel va être le choix de la cliente?

1. Justifiez votre réponse en utilisant certains mots ou expressions proposés ci-dessous:- Opinion: personnellement / à mon avis / je crois que / je pense que / il me semble que ...- Cause: comme / parce que / car / à cause de / grâce à / puisque / étant donné que ...- Conséquence: par conséquent / c'est pourquoi / c'est la raison pour laquelle / si bien que ...

2. Répondez oralement, à partir de quelques notes écrites éventuellement. Enregistrez-vous puis écoutez-vous.Avez-vous respecté les consignes? Avez-vous réutilisé les expressions proposées?Avez-vous réussi à parler pendant une minute, sans trop d'hésitations? Avez-vous réutilisé des expressions propres à l'oral ?

i.:@::9 Exprimer son opinion et s'auto-évaluer1. Préférez-vous les vacances actives, sportives, tranquilles, culturelles? Où aimeriez-

vous aller? Avecqui partiriez-vous? Avecqui ne partiriez-vous surtout pas? Proposezplusieurs possibilités en justifiant votre choix.

2. Faites des hypothèses sur le temps, l'argent, l'époque de l'année, le type de voyage(organisé ou pas) ...

3. Préparez schématiquement votre réponse. Enregistrez-vous puis écoutez-vous.Avez-vous respecté les consignes? Avez-vous réutilisé les expressions proposées?Avez-vous réussi à parler pendant une minute, sans trop d'hésitations? Avez-vous réutilisé des expressions propres à l'oral?

Enregistrement 23: Un chanteurCet enregistrement est très long: il dure 6 minutes. Le jour de l'examen, le documentaudio qui vous sera proposé ne devrait pas dépasser 3 minutes. Si nous vous proposonsun document si long, c'est en vue de votre préparation: «qui peut le plus, peut le moins »,dit-on.

Écoute globaleA. Écoutez l'enregistrement 23 et répondez aux questions.

1. De quel genre de document s'agit-il?a. d'une conférence Db. d'un débat Dc. d'un témoignage Dd. d'une interview D

2. Où a lieu cet enregistrement?a. dans un studio de radio Db. dans un café Dc. dans la rue Dd. dans une sallede concert D

3. Combien y a-t-il de locuteurs?Hommes femmes .

4. Quels sont les thèmes abordés?a. la musique Db. la politique Dc. la science-fiction Dd. la littérature De. la peinture 0f. le sport 0

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 23 et vérifiez vos réponses.

Compréhension détaillée1. Écoutez l'enregistrement 23 et complétez la fiche.

Nom: Leyderwein Prénom: Âge: .Lieu de naissance: dans de la FranceProfession: ~ " .. , " " " .

. Domicile: '" dans le quartier de .2. Écoutez de nouveau l'enregistrement 23 et vérifiez vos réponses.

Compréhension détailléeA. Écoutez l'enregistrement 23, répondez puis complétez la phrase qui justifie la

réponse.1. Le locuteur interviewén'a jamaisaimé la musique rock. Vrai D Faux D

ça fait partie de .2. TIn'a pas toujours chanté seul. Vrai D Faux D

quand je me suis mis .3. TIest passé progressivementà la chanson. Vrai D Faux D

ça s'est fait .4. Ses influences sont exclusivementmusicales. Vrai D Faux D

mes influences musicales5. TIva faire un nouveau disque, un CD. Vrai D Faux D

mes projets, c'est qui est en cours de réalisationB. Écoutez de nouveau l'enregistrement 23 et vérifiez vos réponses.

Repérer des informations - VocabulaireCette activité est relativement difficile: l'enregistrement est très long et l'exercicene porte que sur une ou deux phrases. TIfaudra donc vous concentrer au maximum.A. Écoutez l'enregistrement 23 et associez les différents éléments.

1. le cinéma A. un tableau a. Yves Simon2. la peinture B. un bouquin b. Schubert3. la littérature C. un morceau c. Rembrandt4. la musique D. un fIlm d. Wenders

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 23 et vérifiez vos réponses.

Repérer des informations et les visualiser - Vocabulaire1. Classez ces instruments de musique:

a. boîte à rythmes b. accordéond. synthé(tiseur) e. guitare électrique

c. contrebasssef. piano

A. Instruments acoustiques: .B. Instruments électriques: .

2. Écoutez de nouveau l'enregistrement 23 et vérifiez vos réponses.3. Identifiez les autres instruments de musique cités.

Expression de l'oppositionA. Écoutez l'enregistrement 23 et retrouvez les expressions qui permettent de compléter

les phrases suivantes.1. j'ai commencé à jouer dans des groupes de rock, ce n'est plus du tout du rock,

ce sont des chansons.2. les rythmiques sont présentes mais c'est de la chanson.3. certains morceaux sont complètement acoustiques d'autres sont beaucoup plus

orchestrés.B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 23 et vérifiez vos réponses.

Ces expressions sont très utiles pour nuancer.

Exprimer son opinion et s'auto-évaluerÊtes-vous d'accord avec le chanteur Vincent Leyderwein? Peut-on vraiment apprécierune chanson dont on ne comprend pas le texte?1. Justifiez votre réponse en utilisant certains mots ou expressions proposés ci-dessous:

- Opinion: personnellement / à mon avis / je crois que / je pense que / il me semble que...- Cause: comme / parce que / car / à cause de / grâce à / puisque / étant donné que ...- Conséquence: par conséquent / c'est pourquoi / c'est pour ça que / donc .- Opposition: même si / cependant / pourtant / quand même / en revanche .

2. Répondez éventuellement à partir de quelques notes écrites. Enregistrez-vous puisécoutez-vous.Avez-vous respecté les consignes? Avez-vous réutilisé les expressions proposées?Avez-vous réussi à parler pendant une minute, sans trop d'hésitations? Avez-vous parlé de manière spontanée en utilisant des expressions propres à l'oral?

9 Enregistrement 24: Les bastides

Situation de communicationA. Écoutez l'enregistrement 24 et répondez aux questions.

1. Combien de locuteurs interviennent?a. lOb. 2 0 c. plus de 2 0

2. Combien d'hommes, combien de femmes?3. Les locuteurs se connaissent-ils?

Oui 0 Non 04. Comment sont leurs rapports?

a. cordiaux 0b. amicaux 0c. indifférents 0d. un peu difficiles 0

5. L'un des locuteurs est: l'autre est:a. un peu pédant 0 e. un peu pédant 0b. vexé 0 f. vexé 0c. cordial 0 g. cordial 0d. chaleureux 0 h. chaleureux 0

218 Compréhension globale

A. Écoutez l'enregistrement 24 et répondez aux questions.

1. De quoi s'agit-il?a. une conférenceb. un témoignagec. un meetingd. une interview

2. Qu'est-ce qui a motivé la rencontre des interlocuteurs?a. un événement culturel ::Jb. un événement sportif uc. un fait divers nd. un événement politique C

3. Quel est le sujet de la conversation?a. le cinéma Li

b. l'histoire ::Jc. la géographie [Jd. l'urbanisme [J(plusieurs réponses sont possibles.)

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 24 et vérifiez vos réponses.

A. Écoutez l'enregistrement 24 et complétez.

1. L'Aquitaine est située:a. dans le Sud-Estb. dans le Nord-Ouestc. dans le Sud-Ouestd. dans le Nord-Est

2. C'est une région que se disputaient:a. le roi de .b. le roi d' .c. le comte de .

3. Une bastide est:a. une prison 0b. une malson 0d. une ville [Jc. une région [J

4. Les bastides ont été créées aux:a. XIIe, xme siècles [Jb. ne, me siècles [Jc. XIVe, xv" siècles [Jc. Ne, ve siècles [J

5. Les bastides sont organisées autour:a. de l'église paroissiale 0b. du château seigneurial 0c. de la place centrale 0d. de la maison communale 0(Plusieurs réponses sont possibles.)

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 24 et vérifiez vos réponses.

Élargir le vocabulaire1. Écoutez l'enregistrement 24.2. Donnez les adverbes qui dérivent des adjectifs suivants puis placez-les dans les

phrases.a. fmal .

vous n'avez eu que l'embarras du choix pour faire le choix de vos sites...b. immédiat .

les bastides se reconnaissent parce qu'il y a une place centrale, en général avecdesvoûtes sur les côtés .

c. apparent .on a ces constructions totalement artificielles et qui ont réussi euh je croisque c'est ... euh un un exemple de réussite...

d. effectif .je crois que ça mérite j'allais dire un détour .

e. évident .on passe des fùms, , qui font référence d'une part au Moyen Âge mais aussi aumythe de la liberté qu'incarnait Robin des bois...

3. Écoutez de nouveau l'enregistrement 24 et vérifiez vos réponses.

S'exprimer et s'auto-évaluerSans être urbaniste, vous avez sûrement une idée de .ce que pourrait être une villeidéale. Pensez aux logements, bien sûr, mais aussi aux différents équipements: sportifs,scolaires et universitaires, commerciaux, de loisirs. Pensez aussi aux transports,aux espaces verts, etc., tout en étant réaliste.1. Organisez votre réponse. Pour cela, choisissez certains mots proposés dans la

liste suivante: avanttout / d'abord / surtout / ensuite/ après/ en même temps / en + participeprésent / de préférence / plutôt / non seulement ... mais aussi / enfm / fmalement / bref

2. Répondez éventuellement à partir de quelques notes écrites. Enregistrez-vous puisécoutez-vous. Avez-vousrespecté les consignes? Avez-voustraité les thèmes proposés?Avez-vous réussi à parler pendant une minute, sans trop d'hésitations? Avez-vousréutilisé des expressions propres à l'oral ?

? Enregistrement 25: Les Canadair

A. Écoutez l'enregistrement 25 et répondez aux questions.1. Combien de locuteurs interviennent?

a. lOb. 2 0 c. plus de 2 02. Combien d'hommes, combien de femmes?3. Les locuteurs se connaissent-ils? Oui 04. Que font-ils?

a. journaliste b. pompierA. locuteur 1 B. locuteur 2

5. Y a-t-il des bruits extérieurs? Lesqueis?6. Où a lieu la conversation? Retrouvez sur la carte les lieux dont il est question.

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 25 pour vérifier vos réponses.

c. piloteC. locuteur 3

Compréhension globaleA. Écoutez l'enregistrement 25 et répondez aux questions.

1. De quoi s'agit-il?a. une conférence 0b. un témoignage 0c. un reportage 0d. une interview 0

2. Quel est le thème traité?a. la lutte contre l'exclusion 0b. la lutte contre la délinquance 0c. la lutte contre les incendies 0d. la violencedans les stades 0

3. Quel est le sujet de la conversation?a. les avions 0b. les véhiculestout-terrain 0c. les pompiers 0

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 25 pour vérifier vos réponses, puis passez àl'activité suivante.

Compréhension détailléeA. Écoutez l'enregistrement 25 et répondez aux questions.

1. Combien de types d'avion sont utilisés?a. deux 0 b. trois 0 c. quatre 0

2. Parmi ces avions,lesquelssont utilisés?a. Canadair 0 b. Tracker 0 c. Fokker 0 d. Hercules 0

3. Quelle est la capacité, en litres d'eau, de chacun de ces avions?A. Canadair a. 6 000 1B. Fokker b. 12 000 1C. Hercules c. 5 500 1

4. Aujourd'hui, combien d'avions sont utilisés en tout sur la base de Marignane?a. 4 0 b. 8 0 c. 26 0 d. 46 0

5. Combien de personnes travaillent sur cette base?a. 200 0 b. 215 0 c. 300 0 d. 400 0

B. Écoutez de nouveau l'.enregistrement 25 pour vérifier vos réponses.

Compréhension détailléeA. Écoutez l'enregistrement 25 et répondez aux questions en complétant les phrases.

1. Le Canadair est appelé officiellement CL .2. Quelles sont les caractéristiques de cet avion?

... en clair le Canadair, l'avion (a) et (b) à ... (c) ... , un avion qui va directementremplir ses ... (d) ... citernes (e) l'eau, (f) litres sont ... (g)... à chaque écopage,ce qui paraît bien peu par rapport ." (h) de l'avion ...

3. Quels sont les deux substances embarquées dans le Canadair?4. Comment et quand utilise-t-on ces substances?

a. ça forme une ." (a) ... qui est chargée de recouvrir la ... (b) et de l' ... (c) ... maisce produit ne peut pas être utilisé lorsqu'il y a des (d) .

b. donc à ce moment-là, on revient au largage d' (e) avec un effet de ... (f)... de... (g) ... kilos par ... (h) ... et donc, ça peut être (i) pour l' ... (j) ....

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 25 pour vérifier vos réponses.

Expression du but1. Complétez cet extrait de l'enregistrement 25.

... parce qu'il s'agit d'un bateau et ce soit un bon bateau de mer, il faut que la coquesoit longue, soit large, soit haute les ailes qui supportent les moteurs ne soient pasà ... au niveau de l'eau ...

Ces expressions indiquent le but, l'intention et sont suivies du subjonctif.2. Reformulez la même idée en complétant les phrases suivantes.

a nos camarades pompiers sont obligés de se retirer afm qu'on (pouvoir) larguerl'eau sans danger pour eux ...

b. . .. nous demandons à nos camarades pompiers de se retirer de peur qu'ils (être) .blessés ...

c. . .. nous demandons à nos camarades pompiers de se retirer pour qu'il n'y (avoir)...... pas de danger pour eux ...

3. Écoutez de nouveau l'enregistrement 25 pour vérifier vos réponses.

S'exprimer et s'auto-évaluerÀ votre avis, que faudrait-il faire pour protéger les forêts?1. Organisez votre réponse. Pour cela, choisissez certains mots proposés dans la

liste suivante: avant tout / d'abord / surtout / ensuite / après / en même temps / en + participeprésent / de préférence / plutôt / non seulement ... mais aussi / enfin / fmalement / bref

2. Répondez éventuellement à partir de notes écrites. Enregistrez-vous puis écoutez-vous. Avez-vous respecté les consignes? Avez-vous traité le thème proposé?Avez-vous réussi à parler pendant une minute, sans trop d'hésitations? Avez-vousréutilisé des expressions propres à l'oral?

Enregistrement 26: Une comédienne, Alexandra Kasan

,!,~~;~ Situation de communication

A. Écoutez une seille fois l'enregistrement 26 et répondez aux questions.1. Combien de locuteurs interviennent?

a. 1 D b. 2 D c. plus de 2 D2. Combien d'hommes, combien de femmes?3. Les locuteurs se connaissent-ils?

Oui D Non D Unpeu D4. Comment sont leurs rapports?

a. cordiaux Db. détendus Dc. indifférents Dd. un peu difficiles D

5. Où a lieu la rencontre?a. dans la rue Db. dans un studio Dc. dans un restaurant D

6. Commentle sait-on?

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 26 pour vérifier vos réponses, puis passez àl'activité suivante.

Se sensibiliser au vocabulaire familier

Quelle est la signification de ces expressions familières?Retrouvez-les dans l'enregistrement.

a. quand j'étais mômeb. quand elle était gaminec. le boulotd. le beau mece. une copine de classef. un gros cul

Consultez le corrigé pour vérifier vos réponses ou un dictionnaire unilingue récent.

~}@'!@ Se sensibiliser au vocabulaire familier et aux expressions imagées

Quelle est la signification des expressions suivantes?Retrouvez-les dans l'enregistrement.1. à tout bout de champ

a. à tout instant D c. n'importe où Db. partout D d. sans raison D

2. je rougis pour un oui ou pour un nona. sans motif D b. quelquefoisoui d'autres fois non Dc. très facilement D d. très fréquemment D

3. j'étais toujours celle qui tenait la chandellea. cellequi assistait aux succès amoureux des autres Db. cellequi était d'une beauté resplendissante Dc. celleà qui on racontait tout 0

Consultez le corrigé pour vérifier vos réponses ou un dictionnaire unilingue récent.

Se sensibiliser au vocabulaire familier et aux expressions imagéesRetrouvez les expressions suivantes dans l'enregistrement et indiquet'leur signification.1. TIlui doit une fière chandelle2. J'ai vu trente-six chandelles3. Brûler la chandelle par les deux bouts4. Ce sont des économies de bout de chandelle5. Le jeu n'en vaut pas la chandelle,a. Dépenser tropb. Cela n'en vaut pas la peinec. Être redevable à quelqu'un d'un service rendud. Avoirun éblouissement à cause d'un coupe. Une épargne insignifianteConsultez le corrigé pour vérifier vos réponses ou un dictionnaire unilingue récent.

iKTa~~Tn Expression

Lisez le petit article suivant et répondez à la question.

Linda Evangelista déconseille le régime mannequinAvis aux jeunes filles qui rêvent d'avoir le look mannequin. Labelle Linda Evangelista tient à les mettre en garde. «Arrêtez desuivre des régimes pour essayer de nous ressembler. Ça ne sertabsolument à rien. Si nous avons des corps longilignes et pas lamoindre graisse, c'est uniquement parce que nous sommes desmonstres génétiques! » C'est elle qui le dit...

Faut-il donner de l'importance, donnez-vous de l'importance à l'aspect physiquedes gens?1. Organisez votre réponse. Pour cela choisissez certains mots proposés dans la liste

suivante: avant tout / d'abord / surtout / ensuite / après / en même temps / en + participeprésent / de préférence / plutôt / non seulement ... mais aussi / enfm / [malement / bref

2. Répondez brièvement par écrit, puis enregistrez-vous sans lire vos notes et écoutez-vous. Avez-vous respecté les consignes? Avez-vous traité le thème proposé? Avez-vous réussi à parler pendant une minute, sans trop d'hésitations, sans digressions?Avez-vous réutilisé des expressions propres à l'oral?

? Enregistrement 27: Les sciences sociales

l%~'ill Compréhension globaleA. Écoutez l'enregistrement 27 et répondez aux questions.

1. De quoi s'agit-il?a. une conférence D b. un témoignage D c. un meeting D d. une interview D

2. Qu'est-ce qui a motivé la présence du ou des locuteur(s)?a. un événement culturel Db. un événement sportif Dc. un fait divers Dd. un événement politique D

3. Quel est le ton employé?a. neutre '!

b. humoristiquec. didactiqued. passionné(Plusieurs réponses sont possibles.)

4. Avec quel domaine le sujet traité a-t-il un rapport?a. l'histoire [J

b. l'anthropologie [J

c. la géographie [Jd. l'urbanisme [J

Compréhension globale1. Écoutez le début de l'enregistrement 27.

Quel est le rôle de ce paragraphe?a. faire une introduction [J

b. présenter le plan [Jc. se présenter [Jd. se justifier [J(plusieurs réponses sont possibles.)

2. Complétez cette transcription du début de l'enregistrement 27.... la double tâche que vous m'avez assignée, en effet, est ... (a) ... difficile... euh ... car ils'agira en fait pour moi, euh, de m'élever euh, du général au particulier, alors que lesethnologues ont ... (b) ... tendance de de (c) ... à privilégier, euh, la démarche inverse...dans un premier temps en effet, je ... (d) vous présenter, euh, une perspective... cavalièresur l'évolution récente de l'anthropologie française, en mettant l'accent sur sa spécificitéau regard d'autres traditions scientifiques nationales ce panorama ... (e) ... tronqué, vule temps ... (f) ... bref qui m'est imparti, me servira (g)... de toile de fond pour aborderdans un deuxième temps ... (h) ... caractéristiques présentes de l'anthropologie ...

3. Écoutez de nouveau l'enregistrement 27 et vérifiez vos réponses.4. Quel est le rôle de toutes ces expressions?

a. argumenter [Jb. exprimer son opinion [Jc. nuancer [Jd. s'exprimer avec prudence [J

(Plusieurs réponses sont possibles.)

Compréhension détailléeA. Retrouvez dans l'enregistrement 27 les expressions qui justifient les affrrmationssuivantes.

1. Au cours de ces trois dernières décennies, l'anthropologie et la sociologiefrançaises ontété très créatives.... l'anthropologie et la sociologie-françaises ont connu, au cours de ces trois dernièresdécennies, .

2. Le structuralisme et le marxisme sont apparemment deux mouvements de penséetotalement irréconciliables.... le structuralisme et le marxisme deux mouvements de pensée .

3. Les deux courants de pensée se sont inspirés l'un de l'autre.À cette époque, en effet, le structuralisme .

B. Écoutez de nouveau l'enregistrement 27 et vérifiez vos réponses.

2.3 6 Structurer son discours - Mots de liaison1. Complétez la transcription de cet extrait de l'enregistrement 27.

C'est ... (a) ... des années soixante, ... (b) ... , que ... l'anthropologie structurale de ClaudeLévi-Strauss commence ... à entrer dans le domaine commun, proposant une ... approche ...des faits de culture et de société, en termes de variations dans des oppositions contrastivesdont d'autres secteurs des sciences humaines mesurèrent ... très rapidement l'intérêt ...... (c) ... , la relecture ... des grands textes de Marx, par des philosophes, comme LouisAlthusser, ou par des anthropologues, comme .i\1aurice Godelier, mettait en lumière ...l'originalité, chez Marx, d'une conception de la causalité des phénomènes sociaux, qu'unelongue tradition d'exégèse dogmatique ou humaniste avait contribué à occulter ...... (d) ... la scène était mûre ... pour une vaste confrontation intellectuelle, paradoxalementmarquée par une volonté de s'approprier les outils conceptuels de la partie adverse, afin...de les intégrer dans des problématiques qui leur étaient, à première vùe, étrangères ...... (e) ... , ... (f) , le structuralisme se réclamait de lvlarx et les marxistes se prétendaientstructuralistes (g) , les développements les plus originaux, me semble-t-il, del'anthropologie et de la sociologie ew.... françaises contemporaines, sont issus de cetteoscillationentre structure et événement, entre permanence et changement, entre quête desinvariants et logique de l'action, entre euh, morphologie sociale et ... dynamique sociale...

2. Écoutez de nouveau l'enregistrement 27 et vérifiez vos réponses.3. Toutes ces expressions servent à:

a. marquer la chronologie [J b. organiser le raisonnement [J

(Plusieurs réponses sont possibles.)

Résumer1. Écoutez de nouveau l'enregistrement 27 et essayez de le résumer oralement.2. Enregistrez-vous.3. Complétez le texte suivant afin de lui donner un sens.

Le développement des sciences sociales en France ... (a) ... des dernières années a étémarqué ... (b) ... une opposition dynamique ... (c) ... deux systèmes de pensée à premièrevue incompatibles: le marxisme et le structuralisme. L'exemple de l'anthropologie montrepourtant que cette confrontationde méthodes a contribué ... (d)... l'émergencede paradigmeset ... (e) ... objets originaux qui attestent ... (f)... fécondité présente de la discipline.

4. Comparez ce texte et votre résumé oral.

Activités bilans - Exemples d'épreuves

Nous vous proposons trois entraînements à l'épreuve du 82 du DALF. Les deux premierssont du type « oral collectif» (compréhension orale de documents accompagnés dequestionnaires écrits qui demandent des réponses complètes et rédigées ou des réponsesà cocher). Le troisième est du type « oral individuel».Réalisez cet entraînement dans les conditions de l'examen (30 minutes) pour pouvoirvous auto-évaluer correctement.

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'-r Activité bilan 1 - Oral collectif1 Enregistrement 10: L'extraordinaire odyssée de la tortue luth

Épreuve

Vous allez entendre un enregistrement sonore de 2 minutes qui parle d'une espècede tortue migratrice, la tortue luth.• Écoutez une première fois l'enregistrement 10.Vouspouvez prendre des notes si vousle désirez.• Prenez connaissance du questionnaire, lisez toutes les questions.• Écoutez une deuxième fois l'enregistrement 10, prenez des notes complémentaireset commencez à répondre.

L'extraordinaire odyssée de la tortue luth1. Expliquez le titre du document.2. Pourquoi cet animal est-il considéré comme le plus grand reptile du monde?3. Pourquoi l'appelle-t-on {(tortueluth)?4. La tortue luth a-t-elle une couleur uniforme?5. Quelle est la raison de ses migrations?6. Combien de tortues de cette espèce reste-t-il actuellement?7. Pourquoi certaines tortues sont-elles arrivées aux Canaries?8. Quand et comment les Guanches ont-ils disparu?9. Que représentait la tortue luth pour les Guanches?

10. Quelle peut être l'explication du retour de la tortue luth aux Canaries?

Auto-évaluation

• Écoutez de nouveau l'enregistrement 10,puis lisez la transcription pour corriger vosréponses.• Comptez 2 points par réponse correcte.Question 1: j2 Question 6: j2

Question 2: j2 Question 7: j2

Question 3: j2 Question 8: j2

Question 4: j2 Question 9: j2

Question 5: j2 Question 10: j2 . Total: j20

o~--------------------------

, Activité bilan 2 - Oral collectifEnregistrement 28: La congélation des corps humains

Consignes

Vousallez entendre un enregistrement sonore de 4 minutes concernant la congélationdes corps humains.• Écoutez une première fois en vous concentrant sur le sens global. Ne cherchez pasà prendre de notes.• Vous aurez ensuite 4 minutes pour prendre connaissance du questionnaire quivous sera distribué. Les questions suivent l'ordre de l'enregistrement.• Écoutez l'enregistrement une seconde fois en répondant aux questions.•Vous aurez encore 5 minutes pour relire et compléter vos réponses.

Questionnaire

1. Pour quelle raison certains Américains veulent-ils se faire congeler après leur mort?(Répondez à l'aide d'une phrase.)

2. Qui est interviewé? (Cochez une seule phrase.)a. Un chercheur universitaire 0b. Le fondateur d'une secte 0c. Le collaborateur d'une revue 0

3. Qui est à la tête de ce marché de {< congélation des corps humains >} ?(Cochez une seule phrase.)a. Des sociétés commerciales Db. Un groupe de médecins 0c. Des pharmaciens 0

4. Le corps est congelé pour ... (Cochez une seule phrase.)a. Une dizaine d'années 0b. Une période illimitée 0c. Un siècle 0

5. Après la mort, le sang est remplacé par un mélange contenant ... (Cochez une seule phrase.)a. du glycérol 0b. de l'eau glacée 0c. de l'azote liquide 0

6. À quelle température est maintenu le corps après congélation? (Cochez une seule case.)a. 1870 0b. 1930 0c. 1960 0

7. D'après l'interview,... (Cochez une seule case en regard de chacune des phrases.)

Vrai faux ?a. Les plantes peuvent être congelées pendant une durée indéterminée. 0b. Tous les animaux peuvent être congelés pendant quelques semaines. 0c. Seuls certains animaux peuvent être congeléspendant quelques semaines. 0

o 0o 0o 0

8. Cette méthode qui consiste à congeler le corps humain après la mort est-elle scientifique?(Répondez à l'aide d'une ou deux phrases.)

9. D'après l'interview, ... (Cochez une seule case en regard de chacune des phrases.)

Vrai faux ?a. Un organe humain peut être congelé.b. Un organe humain ne peut actuellement être conservé

plus de quelques heures.c. Un organe humain pourra à l'avenir être conservé

grâce à des produits chimiques.

10. Lorsqu'un corps est congelé, qu'arrive-t-il aux cellules? (Répondez à l'aide d'une phrase.)

o 0 0o 0 0

11. En quoi consistent les recherches scientifiques actuelles, dans ce domaine?(Répondez à l'aide d'une ou deux phrases.)

1. L'espoir de ressusciter un jour grâce aux progrès à venir de la médecine.2. c. Le collaborateur d'une revue.3. a. Des sociétés commerciales.4. b. Une période illimitée.5. a. Un mélange contenant du glycérol.6. c. 196 degrés Celsius.7. a.? b. Faux c. Vrai8. Elle n'est pas du tout scientifique. Elle relève des fantasmes de l'homme.9. a. Faux b. Vrai c.?

10. Les cellules sont détruites par la cristallisation de l'eau.11. Trouver le moyen de congeler l'organisme humain sans que les cellules soient détruites.

Auto-évaluation

• Écoutez de nouveau l'enregistrement 28, puis lisez la transcription pour corriger vosréponses.• Évaluez-vous en fonction de la grille suivante:Question 1: ./2 Question 7: /3Question 2: /1 Question 8: /2Question 3: /1 Question 9: /3Question 4: /1 Question 10: /2Question 5: /1 Question 11: /3Question 6: /1Total: /20

1. L'unité B3 a pour objectif de vérifier votre com-préhension et votre expression écrites en languede spécialité, dans le domaine que vous avez choisi.il existe quatre grands domaines de spécialité:1. Lettres, sciences humaines et sociales2. Mathématiques et sciences de la matière3. Sciences de la vie4. Sciences économiques et sciences juridiques

Quelles connaissances en « langue de spécialité)}attend-on de vous?

il ne s'agit en aucun cas de connaissances très éten-dues dans le domaine concerné mais seulement d'unbon niveau (i fm d'études secondaires ». C'est votremaîtrise de la langue qui sera évaluée beaucoup plusque vos connaissances en la matière.

2. L'épreuve comporte delL,{exercices distincts maisreposant sur le même support:- une synthèse de différents documents traitantd'un même sujet;- cinq questions qui portent sur l'ensemble dudossier.

La synthèse

il s'agit, à partir de plusieurs documents écrits por-tant sur le même sujet, de synthétiser les informa-tions qui s'y trouvent et de les reformuler avecvos propres mots.

il vous faudra donc:a. bien identifier chaque document, comprendreson propos et son organisation logique;b. découvrir la problématique commune à tousles documents et en dégager les idées essentielles;c. sélectionner, comparer et classer ces informa-tions;d.les reformuler en un texte unique dont vous éta-blirez vous-même le plan avec vos propres motsmais de manière neutre (vous ne devez pas faire decommentaires personnels). Vous pouvez mention-ner vos sources pour plus de clarté. Une consignede longueur vous est indiquée (+ ou - 10 %) ;e. introduire brièvement votre texte (présentationde la problématique générale) et proposer uneconclusion personnelle mais objective.

Les questions

Elles sont toujours au nombre de cinq mais peu-vent être d'importance et de longueur variables:cela peut aller de questions ponctuelles auxquellesvous pouvez répondre en deux ou trois lignes à desquestions exigeant un développement d'une dizainede lignes.

Le barème des questions est fonction de leur impor-tance relative.

Ces questions peuvent porter sur les documentseux-mêmes (sur l'un des documents ou sur la pro-blématique d'ensemble) ou solliciter de votre partune implication plus personnelle (donner votre opi-nion, proposer une solution, faire état de votre expé-rience, etc.).

Vous serez évalué et sur l'adéquation de votreréponse à la question posée et sur vos compétencesplus strictement linguistiques.

La synthèse• Objectif 1. Approche globale d'un texte: identi-fication, fonction, domaine de référence, organi-sation et composition générales.-+ 10 activités (238 à 247).• Objectif2. Repérage des mots clés, des idées direc-trices dans chaque document.-+ 10 activités (248 à 257).

• Objectif 3. Repérage des marques temporelles etdes articulations logiques, repérage des différentstypes d'argumentation.-+ 10 activités (258 à 267).

• Objectif 4. Repérage des marques de l'énoncia-tion, repérage de l'in1plicite.-+ 5 activités (268 à 272).

• Objectif 5. Comparaison de différents documents:- analyse du type de relation existant entre deux ouplusieurs documents;- regroupement des différentes idées communes,complémentaires ou opposées pour élaborer un plan.-+ 15 activités (273 à 287).

• Objectif 6. Intégration de différents éléments rele-vés dans les textes en un texte unique concis, cohé-rent et articulé.-* 14 activités (288 à 301).

Les questions

- Questions de type 1 : 5 activités- Questions de type 2: 5 activités- Questions de type 3 : 5 activités- Questions de type 4: 5 activités- Questions de type 5 : 5 activités

Les activités bilans

Domaine 1 : 6 activitésDomaine 2: 6 activitésDomaine 3 : 6 activitésDomaine 4: 6 activités

Classification par domaine de spécialitédes textes proposés dans l'unité B3 :• domaine 1 (lettres) arts) sciences humaines etsociales) :

239 - 243 - 247 - 253 - 254 - 258 - 260 - 262 - '268 - 270 - 277 - 278 - 279 - 280 - 285 - 286 - 1

287 - 293 - 294 - 295 - 296 - 305 - 309 - 318 -319 - 321 - 326 à 332;

• domaine 2 (sciences pures) mathématiques) infor-matique) :238 - 241 - 244 - 249 - 264 - 288 - 289 - 33à 338;

• domaine 3 (sciences de la vie) écologie, médecine}:250 - 256 - 261 - 266 - 269 - 272 - 283 - 284 -297 - 298 - 299 - 300 - 301 - 306 - 310 - 311 -312 - 313 - 314 - 315 - 320 - 339 à 344;

• domaine 4 (sciences économiques et sciences juri-diques) :245 - 248 - 252 - 255 - 259 - 265 - 273 - 274 -275 - 276 - 281 - 282 - 290 - 291 - 292 - 302 -303 - 304 - 307 - 308 - 316 - 317 - 321 - 322 -323 - 324 - 325 - 345 à 350;• hors classification (par exemple,jaits divers):240 - 242 - 246 - 251 - 257 - 263 - 267 - 271.

La synthèse

Objectif 1Approche globale du texte:- identification, fonction et domaine de référence,- organisation et composition générales.

La synthèse que vous aurez à rédiger le jour de l'épreuve de l'unité 83 concernera deux,trois ou quatre textes portant sur le même sujet. Cependant, avant d'entamer letravail spécifique à la synthèse, sur l'ensemble des documents, il semble utile de vousentraîner à bien saisir la spécificité d'un document: son origine, sa nature, sa fonction,son organisation.

Conseils pour appréhender globalement un texte

• Avant de vous lancer dans la lecture des documents que l'on vous propose, examinez-lesd'abord globalement, en prêtant une attention particulière à la forme et aux références:- Taille et organisation matérielle de chaque document: sa longueur, le nombre deparagraphes, les types de caractères (présence ou non d'italiques, par exemple, ou encoremots en caractères gras).- y a-t-il des illustrations (photos, dessins, schémas, courbes ... )?- Le document est-il signé? Y a-t-il certaines indications concernant le signataire (titre,fonction, etc.)?- Le document est-il référencé (nom du journal, de la revue ou de l'ouvrage,éventuellement nom du lieu de publication et de l'éditeur)?- Est-il daté? (Ce point est très important car il permet de prendre en compte le contextehistorique de chacun des documents.)

• En un second temps, parcourez rapidement l'ensemble des documents: lecture destitres, sous-titres, intertitres; lecture des premières et des dernières lignes, des amorcesde paragraphes.

Vous aurez ainsi une idée du contenu général des documents et pourrez déjà formulerquelques hypothèses sur les questions auxquelles ils sont censés répondre.

En regardant l'image «globale» (photo, titre et sous-titre) de ce texte, pouvez-vousdire s'il s'agit plutôt:a. du compte rendu d'un article paru dans une autre revue scientifique?b. d'une lettre extraite du Courrier des lecteurs?c. d'un articleprésentant une découverte scientifiqueimportante venue de Grande-Bretagne?Quel indice avez-vous utilisé pour répondre?

«Leading-edge vorticesin insect flight»«<Nature», 19/26 déco 1996)

L'aérodynamique est unescience compliquée; iln'est donc pas tout à fait

surprenant que le vol des insectesne soit pas encore compris. MaisCharles Ellington et ses collèguesbritanniques ont publié des tra-

vaux qui expliquent en partiepourquoi les insectes jouissentd'une portance plus grande quene le permettraient les mécanis-mes de vol usuels (oiseaux,avions). Ils ont mené des expé-riences en soufflerie, d'abord avecdes sphinx (papillons de nuit del'espèce Manduca sexta) mainte-nus à l'extrémité d'une tige. Mais

pour avoir une VISIOn plusdétaillée de l'écoulement d'air au-tour des ailes, visualisé par destraînées de fumée, ils ont utiliséun modèle mécanique et motorisédu papillon, de taille beaucoupplus grande. Que révèlent les cli-chés? Lors de chaque coup d'ailesvers le bas, un petit tourbillon naîtau niveau du bord antérieur des

ailes, à leur base; ce tourbillonse déploie vers l'extrémité desailes tout en s'élargissant, puisse décroche de l'insecte. La rota-tion de l'air au dessus de l'aile ycrée une dépression, et augmentedonc la portance du papillon.L'extension du tourbillon en direc-

l, tion du bout des ailes semble aussijouer un rôle, en retardant le

décrochage. Les détails de ces phé-nomènes sont encore à préciser.Et surtout il reste à identifier lemécanisme qui engendre les tour-billons et à vérifier que ces résul-tats sont généralisables aux autresinsectes, voire à des oiseauxcapables de voler lentement ou defaire du surplace comme les coli-bris.

239 En regardant le titre et le chapeau de cet article, pouvez-vous dire s'il provient plutôt:a. d'une revue spécialisée dans les sciences de l'éducation?b. d'une revue de vulgarisation scientifique?c. d'une revue grand public?Quel indice vous a aidé?

CHRONIQUE DE L'ÉDUCATIONpar Marie-Christine Jeanniot

Un tuteur pour apprendreCertains enfants ont du mal à apprendre. Unepersonne extérieure à la famille, choisie pourses qualités d'écoute et sa pédagogie, les aideraà remonter la pente.

Beaucoup d'enfants progressent quand on peutleur accorder une attention et une aide indi-viduelles. La première personne susceptible

d'aider son enfant est la maman. Elle l'encourageà se mettre au travaille soir, pour les fameux devoirsà la maison. Elle peut lui permettre de s'organiser,de préparer son cartable. Sa situation privilégiéeauprès de l'enfant, si son travail lui en laisse le temps,est cependant piégée: il arrive que celui-ci en pro-fite pour cultiver la symbiose avec sa mère. Et queses frères et sœurs en soient jaloux. Si l'enfant s'ha-bitue à travailler pour et par la mère, il risque d'avoirensuite des difficultés à se prendre en charge, choseextrêmement néfaste, à partir de la 6e. Mieux vautdonc chercher une aide extérieure à l'école et à lafamille. Bien sûr, une institutrice peut remettre enselle l'un de ses élèves après une longue maladie,par exemple. Mais choisir la maîtresse comme tuteurà long terme risque de ne rien arranger si elle a déjà,en classe, du mal à percevoir et à accepter les dif-ficultés de l'enfant. Par ailleurs, la situation risquede devenir malsaine vis-à-vis des autres élèves et

financièrement ambiguë. Un bon tuteur doit être quel-qu'un qui rassure, écoute avec une patience infi-nie, valorise le moindre progrès. Les cracks dans unematière sont souvent les moins bien placés pour per-

I cevoir les difficultés des autres dans le domaine oùjustement ils excellent: un père polytechnicien aurasouvent le plus grand mal à comprendre et à admettreque son fils soit «bouché» en maths. Ses explica-tions risquent d'être énervées et de trop haut niveau.Sans même qu'il s'en rende compte! Mieux vautchoisir un lycéen ou un étudiant pour ses qualitésd'écoute et de pédagogue. Ou recourir à une aidespécialisée et mal connue: celle d'orthophonjstesspécialement formées à la rééducation des enfantsau langage des mathématiques, par exemple. On peuts'adresser au Gepalm, 60, bd Saint-Marcel, 76005Paris. Tél. : 47078211.Quelle que soit la méthode pratiquée, l'essentiel est,pour un enfant en difficulté, de se sentir compriset aimé. Grâce à une écoute patiente, il remonte pro-gressivement la pente et moillfie son attitude. Nuln'est irrémédiablement perdu et nul ne devrait êtredéfinitivement classé comme irrécupérable. Certainsenseignants sont hostiles à toute aide extérieuredonnée aux élèves, au motif que cela encourage leurpassivité. Pourtant, tout être humain est capable deprogression, à son rythme, à condition qu'on luiredonne confiance.

Avec François Marchand,psychologue de l'éducation

240 Prenez rapidement connaissance de ce document, sans le lire entièrement. À votreavis, son objectif est-il plutôt:a. de critiquer?b. d'informer?c. de raconter un fait divers?Justifiez brièvement votre réponse.

Fourrière: quai des prunesÇa peut aller très vite. Quelques minutes aprèsle dépôt de la contravention sur le pare-brise,votre véhicule peut être embarqué à la fourrière.Pas le temps de dire ouf et vous voila à la pis-ter. En fait, il suffit d'appeler son commissariatde quartier: un système informatique permet deretrouver l'auto fautive même l'on n'a ni sespapiers, ni son numéro d'immatriculation entête. Du moment que vous vous souvenez de sacouleur ...En général, l'enlèvement se fait en fonction del'urgence. Si vous êtes dans un couloir de bus,vous avez peu de chance d'y échapper. Et pasquestion d'espérer une accalmie pendant lanuit: les sociétés privées chargées de l'enlè-vement peuvent intervenir vingt-quatre heuressur vingt-quatre. Elles sont quatre à Paris, choi-sies sur appels d'offre relancés tous les quatreans. Elles peuvent subtiliser aussi bien un vélo

1 qu'un trente-huit tonnes. Une fois en fourrière,vous avez quarante-cinq jours pour récupé-rer votre bien. Au-delà de ce délai, c'est consi-déré comme un abandon et la voiture est soitdétruite, soit vendue aux domaines. Préparezvotre carnet de chèques ou votre carte bleue:les tarifs augmentent cette année. Outre le paie-ment de la contravention, la note passe de 450à 600 F pour les véhicules légers et les fraisde garde, de 21 à 30 F par jour.Centresde transit à Paris: Bercy(01-43-46-69-38), Pantin(01-44-52-52-10), Batignolles (01-42-93-51-30), Pouchet(01-42-63-18-27), Halles (01-42-21-44-63), Balard (01-45-58-70-30), Montparnasse (01-43-20-65-24), Foch (01-45-01-80-13). Les quatre fourrières sont, pour Paris, boule-vardMacdonald(01-40-38-13-70) et à Bonneuil-sur-Marne(01-43-39-72-30) pour les véhicules en bon état, à Clichy(01-47-31-22-15) atLa Courneuve(01-48-38-31-63) pourlesautres.

2.41- 1. Regardez tout d'abord le titre, la typographie et l'organisation générale de cetarticle. Est-ce plutôt, selon vous:a. le compte rendu d'un ouvrage consacré à la vie de Pasteur et à celle de Pouchet?b. une prise de position en faveur des théories de Pouchet?c. le récit d'une polémique scientifique entre Pasteur et Pouchet?Justifiez brièvement votre réponse.2. L'article se compose de deux parties bien distinctes. La seconde partie présente-t-elle plutôt:a. trois analyses commentant cette controverse entre Pasteur et Pouchet?b. trois résumés des théories scientifiques postérieures aux travaux de Pasteur et de Pouchet?Quels mots vous ont aidé à répondre?

Une controverse célèbre:

Pasteur, Pouchetet la générationspontanée

Vers le milieu du XIXe siècle,une controverse opposa pen-dant plusieurs années Louis

Pasteur à Felix Pouchet sur la ques-.on de savoir si des organismes

\ivants pouvaient apparaître dansdes milieux ne contenant aucungerme».

Les deux savants imaginèrent cha-un des séries d'expériences con-adictoires à base de décoctionsstériles ».-Académie des sciences ayanton né raison une première fois àasteur, en 1864 Pouchet se retirae la compétition. Une petite com-

plication de cette histoire existe:quelques années plus tard, unAnglais nommé Bastian, refaisantles mêmes gestes que Pouchet,verra apparaître des micro-orga-nismes dans ses éprouvettes. La dis-cussion théorique ne sera pas réou-verte pour autant, mais la victoirede Pasteur semble du coup reposersur une part de chance. On a appli-qué à cette histoire les points devue respectifs qui sont ceux de l'his-toire et de l'épistémologie rationa-listes d'un côté, de la sociologie etde l'ethnométhodologie de l'autre.• Le point de vue rationaliste-réaliste. Les idées de Pasteur étaientplus cohérentes. Ses méthodesétaient plus rigoureuses que cellesde Pouchet. Ses expériences ontconvaincu parce qu'elles étaient enaccord avec la nature.

• Le point de vue de la sociologierelativiste. Pasteur a su persuaderl'Académie. Il avait une réputationsupérieure à celle de Pou ch et. Savictoire permettait le développe-ment de la biologie de laboratoire.Elle était aussi un argument contrele darwinisme.• Le point de vue de l'ethnomé-thodologie. Pasteur a gagné parcequ'il a impressionné Pouchet avecses expériences. SiPouchet ne s'étaitpas retiré, il aurait pu avoir le des-sus provisoirement. Dans ce casPasteur n'aurait pas été crédité decette découverte.

B. Latour,{(Pasteur et Pouchet: hétéro-genèse de l'histoiredes sciences », daM.Serres, Éléments d'histoire des scie~-ces, Bordas, 1989.

-242 Sans lire le texte entièrement mais en prenant connaissance du titre, de la légendede la photo, des premières et des dernières lignes, des dates et des noms propres.pouvez-vous:1. dater cet article (année et mois)?2. dire si Pierre Emmanuel a dirigé:a. l'Institut national de l'audiovisuel (INA) ?b. laVidéothèque de Paris?c. la Maison de la poésie?

«Le vieuxParisn'est plus. Lafonne d'une ville changeplus vite, hélas, que le cœur d'un mortel. » PierreEmmanuel donnait raison à Baudelaire qu'il aimaità citer, mais le fondateur de la Vidéothèque de Paris,disparu voici dix ans, le 22 septembre 1984, n'étaitpas l'homme des «hélas».

Aux inquiétudes que lui inspirait la grande ville, ilrépondit par les actes, vieille habitude contractée dèsla Résistance par ce poète engagé dans son temps,grand penseur (et passeur) de la culture, qui diri-gea notamment, de 1975 à 1980, l'Institut nationalde l'audiovisuel.En février 1984, lors d'une conférence filmée etconservée dans le fonds de la Vidéothèque (série«Paris au jour le jour»), il expose aux côtés deJacques Chirac son projet futuriste: ouvrir au publicun lieu où serait entreposée et progressivement consti-tuée en images la mémoire de la ville. Un «écran oùla cité se peint en songe », écrivait-il dans Sodome(1972), où la vision de cette structure-miroir figu-rait déjà. Ces images, archives et production, seraientvisibles par tous, à la carte, reliant les hommes per-dus et isolés dans la mégalopole et les avatars de leurépoque. Les chercheurs pourraient à travers ellesse situer au carrefour de deux enjeux majeurs qui,aux yeux du poète, constitueraient notre avenir: lephénomène urbain et l'audiovisuel.L'écrivain quitta ce monde trop tôt pour constatercombien il voyait clair ... Son œuvre, prolixe, s' ins-crit dans les livres et au cœur de Paris: à la Maisonde la poésie (dont il jeta les bases en 1983 avec PierreSeghers) et à la Vidéothèque, inaugurée quatre ansaprès sa mort. Là, le curieux peut l'y retrouver, etl'entendre évoquer cet « homme déjà ancien»: « Ila trop lu pour n'être né qu'à sa datelTrop voyagépour n'être né qu'à son lieu/ll a pour poumon arti-ficielle futur. »Valérie Marin La Meslée

L'œuvre de Pierre Emmanuel est éditée au Seuil.France Culture lui rend hommage dans les programmesdes 22, 24 et 29 septembre.

TéléraTnaJ

243 Dans ce bref article du journal La Croix consacré à la politesse, il y a trois citations1. Repérez-les.2. En quoi nous aident-elles à repérer l'organisation logique du texte?

•La politesse est morte, vive la sin- 1

cérité?· C'est à travers cene questionun peu provocatrice que la Seitalance en 1993 son opération annuellede mécénat. •La politesse est morte,vive la politesse., réplique SophieDuchesne, sociologue au CNRS,après avoir longuement enquêté

auprès des éducateurs et des parentsde très jeunes enfants, choisissantainsi de remonter· à la source· de lapolitesse, c'est-à-dire aux premiersmoments de son apprentissage.Ce duel entre la sincérité et la poli-tesse ne date pas d'hier: d'Aristote àLa Bruyère. il agite depuis deux mil-

lénaires philosophes et moralistes.Certes, un rustre généreux vaudratoujours mieux qu'un ·salaud. troppoli. Et la génération des soixante-huirards ne s'est pas privée de lerappeler. Mais hormis quelques par-tisans de la sincérité à tout crin quilaissent leurs enfants tirer la langue

ou monter sur les tables· s'ils en amenvie., la plupart des éducateurs ontcompris que, dès la crèche, la sin-cérité ne suffit pas. ·La politesse n'estpas morte. Elle a simplement changéde forme. Ou plutôt plusieurs for-mes coexistent aujourd'hui., préciseSophie Duchesne.

Prenez connaissance du titre, des "premières et des dernières lignes de ce t:ext:e duMonde sur les dinosaures.La dernière phrase est une réponse. À quelle question (présente dans le texte)correspond-elle?

Ils nous parlent de nousCOMBIEN d'adultes font-ils la différence entre leMajungatholus, le Muttaburrasaurus, le Maiasaura etle Mussaurus? À cinq ans, pourtant, n'importe quelenfant sait les reconnaître. Pourquoi s'intéressent·ilstant aux dinosaures? La première réponse qui vientà l'esprit est que les dinosaures sont grands, féroceset qu'ils ont disparu. Mais elle ne convainc pas: il existequantité d'autres grands animaux féroces disparus.Alors, pourquoi? Peut·être par les hasards de l'histoire.Les premiers dinosaures scientifiquement décrits- Megalosaurus (1824) ,l'Iguanodon (1825) et Hylaeo·saurus (1833) - furent,en 1842,collectivement recon·nus comme appartenant à la classe des reptiles géantspar l'anatomiste britannique Richard Owen. C'est luil'inventeur du nom « dinosaure », ou « terrible lézard ».

Ces sauriens parlaient à l'imagination du public dansun Empire britannique en pleine expansion.L'engoue-ment pour les dinosaures se renforce encore aucontact d'une autre société dans laquelle triomphentl'optimisme et le progrès: les États-Unis d'Amériquede la fin du siècle dernier. L'Ouest n'a pas été conquispar les seuls cow-boys et chercheurs d'or, mais aussipar des bandes d'aventuriers hauts en couleur, partis

chercher les grands dinosaures pour les musées de lacôte Est. 7hceratops, Stegosaurus,Allosaurus, Tyranno-saurus: tous ces spécimens ont d'abord été décou-verts en Amérique du Nord, dont ils sont, pour la plu-part, exclusivement originaires.L'immense succès des dinosaures viendrait donc del'esprit d'entreprise de l'Angleterre victorienne,d'abord,puis des États-Unis, pays dynamique, riche en dino-saures, où la publicité et le sens du spectacle ont tou-jours été pris plus au sérieux qu'ailleurs. Mais une autrecaractéristique pourrait également expliquer leur suc·cès: l'anthropomorphisme. Beaucoup de dinosaures,notamment parmi les plus anciens, étaient bipèdes.Nombre d'entre eux possédaient,en outre,des « mains»capables de saisir. Leurs membres, par leurs propor-tions (postérieurs longs et puissants, antérieurs courtset graciles), ne sont pas sans rappeler ceux de l'êtrehumain. Ils avaient, enfin, un « visage »,donc une cer-taine expression. Les yeux des dinosaures carnivores,souvent rapprochés, placés à l'avant de la tête, leurdonnaient presque figure humaine ... La réponse seraitdonc simple: nous aimons les dinosaures parce qu'ilsnous parlent de nous. Henry Gee.

~45 1. Identifiez la nature du prelY'.ierparagraphe. Pourquoi, à votre avis, le journalistea-t-il choisi de commencer ainsi son article?2. Prenez connaissance de ce texte sans le lire entièrement:- lisez le titre, le chapeau et les intertitres;-lisez ensuite le premier paragraphe et les lignes situées au début et à la fin de chacunedes deux parties.

Le sous-emploi toucherait7 millions de personnes

Un rapport commandé par Alain Juppé au Commissarial généralau Plan et rendu public hier se propose de mieux mesurer

la place du chômage dans la société.Rapport noir élevée, la France occupe une position

C'est un rapport très noir que le décalée.« La France, note le rap-Commissariat général au Plan a pré- port, affiche le taux de chômage leplus

élevé de tous les grands pays déve-senté hier. Ce document, commandé loppés du G7 à l'exception de l'Italie »,par Alain Juppé en avril 1996, s'at- sans que pour autant la structure dutache à déterminer la spécificité du marché du travail soit atypique.chômage français au sein de l'Union Parmi les principales différences,européenne. l'étude met l'accent sur les« taux d'in-En effet, au sein même du modèle activité des 15-24 ans, faible ensocial européen dans lequel la flexi- France, de 32 % contre près de 60 àbilité des salaires nominaux est rela- 70 % dans les pays anglo-saxons outivement faible et la protection sociale les pays du Nord de l'Europe J

«Les quelque 3 millions dechômeurs au sens du BIT neforment que le noyau dur d'unvaste phénomène de décompositionde la relation au travail.Celui-ci touche près de 7 millionsde personnes, sans compter lespersonnes qui composent leurenvironnement familial immédiat etqui subissent directement toutes lesretombées matérielles et psycho-logiques négatives de la situation. »

(58,5 % en Allemagne) ». À l'autreextrême de la pyramide des âges. onobserve d'ailleurs le même phéno-mène: «La France se caractérise ausein du G5 par un fort taux d'inacri-vité des personnes âgées de 55 à 64ans, plus particulièrement pour leshommes: plus de 55 % des hommes decette tranche d'âge en France sont enretrait du marché du travail, alors quedans les autres pays du G5 ce taux sesitue généralement entre 30 et 40 %, ilest même inférieur à 15 % au Japon. »Analysant l'ampleur du phénomèneet son impact psychologique, le rap-

port estime que «si les chiffres duchômage exercenr des ejjèts très néga-tifs sur le moral du pays. c'est parceque chacun sait qu'il s'agit de laparrie émel"gée de l'icebel"g de la pré-carité ».

({Sous-emploi massif»

En effet, un «sous emploi massif» estnotamment constitué par les contratsà durée déterminée (CDD) de courtedurée ou les missions d'intérim, dontune faible part débouche sur desempiois stables, explique-t-il.Le rapport, rédigé conjointement par

le sociologue Robert Castel, l'écono-miste Jean-Paul Fitoussi et le direc-teur de l'IRES (Institut de rechercheéconomiques et sociales) JacqueFreyssinet, propose notamment unnouveau critère d'évaluation du chô-mage de longue durée.Si on effectue une moyenne depériodes cumulées de chômage surtrois ans, au lieu de considérer commechômeur de longue durée toute per-sonne inscrite depuis au moins l-mois à l'Anpe, la part des chômeu _de longue durée passe de 35 à 64 liéen 1996, souligne-t-il.

Répondez ensuite par Vrai ou Faux:1. Le nombre des chômeurs en France est de sept rrüllions de personnes.2. Le rapport du Commissariat général au Plan insiste sur les effets négatifs de la précarr.:

sociale.3. Ce rapport compare la situation française à celle des autres pays de la Communa -

européenne.

246 1. En regardant le titre, les deux indications qui le précèdent et l'intertitre, pouYe~-vous dire s'il s'agit plutôt:a. d'un article paru dans un journal régional commentant la sortie du dernier Guide Hache-

des Vins 1998?b~ d'une publicité pour le Guide Hachette des Vins 1998 parue dans une revue spécialisé -c. d'une publicité pour le vin de Champ ...;J1\..prue dans un quotidien national?2. Au-dessus du titre, on peut lire: «Pour en finir avec les idées reçues ... ». Quphrase du texte évoque ces «idées reçues» ?

CHAMPAGNE

Pour en finir avec les idées reçues ...

Le Guide Hachette des vins faithonneur aux producteurs de l'Aube

La sortie du Guide Hachette des vins est toujours un évé-nement. En feuilletant ses pages, l'amateur suppute lesplaisirs à venir. Il tâche, à travers les commentaires, d'ima-giner les saveurs que réservent les vins sélectionnés. Huitmille cette année, sur 22500 boutei[les soumises à l'ap-préciation de 800 dégustateurs. Et non pas de « un ou deuxpalais jugeant les vins à l'aune de leur subjectivité », ainsiqu'il est précisé dans le document qui accompagne leguide ... Le fait d'être « [abible» n'exclut pas, on le voit, lescoups de patte à une possible concurrence.

Anonymat des boutei[les et dégustation à l'aveug[e confè-rent leur crédibilitéaux jugements portés sur les vins. Commeaussi l'indépendance du guide par rapport au marché du vin.Figurer dans le « GHV» constitue donc pour [e produc-teur une reconnaissance indiscutable, voire indiscutée.

47 bouteilles nées dans l'AubeAussi, lorsque 47 champagnes élaborés dans IAube y ont

droit de cité, les Aubois devraient-ils y regarder à deux foisavant de lancer l'inévitable et dédaigneux: « [1 n'y a pas debon champagne dans Iï\ube » qui ne fait que témoignerde leur inculture.

À signaler que les étoiles n'expriment pas un rapport cr ~lité-prix (par exemple, le petit champagne pas cher dég -on ne sait où). mais la qualité intrinsèque du vin par rap -à son appellation.

Les « Cheurlin » ont quasiment investi [e guide 98. Ca::=grande fami[le à ramifications multiples de Cel[es-sur-O '==rafle plusieurs étoiles, Richard Cheurlin s'offre mêmecoup de cœur. De même que Gallimard, des Riceys,son champagne rosé. Des mi[lésimes 91 et 93 réussis <~-

écrire: « décidément Iï\ube est championne des annË=_difficiles ».

Autre caractéristique: l'apparition des blancs de bla- _(champagnes réalisés exclusivement à partir de rais -blancs) dans une région réputée pour son pinot noir. Le ==est souligné d'un « totalement inattendu» dans unde cœur pour un blanc de blancs de Jean Laurent, e-millésime de Cristian Senez se trouve même qualifié -très grand champagne.

Un seul regret: aucun Aubois n'est retenu en co E=_champenois.

Mais le guide a bien d'autres mérites. La découverte-domaines, de nouveaux producteurs, voire de nou e :appellations. Pour [a première fois, le Guide flirte a =-les frontières et emmène les œnophiles jusqu'en Sui....:;

Sylviane Mo

1. Les différents paragraphes de ce texte, excepté le premier, commencent tous par«Et si... ». Cette formule exprime-t-elle plutôt:a. une injonction?b. une condition?c. une hypothèse?d. une suggestion?2. La plus grande partie de ce texte s'adresse plutôt:a. aux enfants qui n'aiment pas lire?b. aux professeurs qui veulent faire aimer la lecture aux élèves?c. aux parents qui se plaignent de ce que les enfants ne veulent plus lire?3. À qui s'adresse le dernier paragraphe?

_-e rien demander en échange ..._-e pas donner le plus petit devoir. ..'interdire de parler autour»

- commencement était le dogme: il faut lire. « Il faut'e », dit le père à son fils, le professeur à son élève

=: l'enfant à lui-même. Las de cette consensuelle injonc-:lOn, Daniel Pennac lance cet antidogme scandaleux:.e pas lire est un droit. Lequel, rassurons-nous, contient

;; n corollaire et le fonde: lire est un droit.

Et si, au lieu d'exiger la lecture, le professeur déci--ait soudain de partager son propre bonheur de lire? »_ire à voix haute, libère « le plaisir séquestré dans cesreniers adolescents par une peur secrète: la peur (très

ancienne) de ne pas comprendre ». Se souvenir, enfin,qu'un roman raconte d'abord une histoire.

Et si l'on renonçait à la glose, au commentaire? « Uneseule condition à cette réconciliation avec la lecture: nerien demander en échange ... Ne pas donner le plus petitdevoir ... S'interdire absolument de "parler autour" ».Lecture-cadeau. Lire et attendre.

Et si, en prime, on racontait l'histoire? Si on la faisaitflairer, pour mettre en appétit? Comme le faisait GeorgesPerros: « Il nous racontait Don Quichotte! MadameBovary! D'énormes morceaux d'intelligence critique,mais qu'il nous servait d'abord comme de simpleshistoires. »

Et si on laissait de côté « Le programme» ? Que « lesélèves, réconciliés avec ce qui se lit, se rapprochent encercles concentriques des œuvres qui sont à lire ».

Et si l'on reconnaissait le droit de sauter des pages?Avant que « d'autres le fassent à leur place» dans lesfameuses versions « pour la jeunesse ».

Et si l'on acceptait le droit de ne pas finir un livre?« Le livre nous tombe des mains? Qu'il tombe. » Mêmesi sa chute laisse un sentiment de défaite. Un jour, peut-être, on le ramassera. Peut-être pas. On peut ne pasaimer Stendhal.

Et si l'on prenait le droit de relire, le droit de lire n'im-porte quoi, n'importe où, n'importe comment? À hautevoix même. Le droit de grappiller. Le droit de ne pasvouloir en parler ... Et si, et si et si ..

Conseils empruntés par Laurence Liban àComme un roman {Folio}, par Daniel Pennac.

1Objectif 2- Repérage des mots clés- Repérage des idées directrices

Il est indispensable d'identifier ces mots clés car ils vous aident à comprendre ledéroulement logique du texte.

Ces mots sont des mots « pleins », ils sont porteurs du sens principal et expriment lesidées essentielles de l'auteur. Ils reviennent donc souvent (eux-mêmes ou des mots ouexpressions de sens proche).

Conseils pour repérer les mots clés

1. En lisant, éliminez les mots vides de sens (mots grammaticaux, mots très généraux,etc.).

2. Lisez attentivement les passages où figurent très vraisemblablement ces mots clés:- le titre, le sous-titre, le chapeau et les intertitres;- l'introduction, qui présente la problématique générale du texte et annonce souventle plan qui sera suivi;- la conclusion, qui rappelle succinctement les différents points traités et pose des jalons,envisage la question de manière prospective.

D'une manière générale, les textes sont organisés en différentes étapes, présentéessouvent sous forme de paragraphes.

Chacun de ces paragraphes développe une idée principale souvent accompagnée d'idéescomplémentaires qui servent à l'expliquer, à la préciser, à la justifier, parfois à l'aided'exemples. Cette idée principale est exprimée par un ou plusieurs mots clés. Au furet à mesure de votre lecture, soulignez les mots qui vous semblent essentiels et notez,en marge, l'idée directrice de chacune de ces étapes du texte.

248 La première phrase du texte suivant annonce son thème: la classe ouvrière décline.Dans le texte, relevez les mots ou expressions reprenant cette idée de déclin.

QU'EST DEVENUE LA CLASSE OUVRIÈRE?

La classe ouvrière décline inexorablement. En 1975, on comptait plus de 8 millions d'ouvriers contreà peine 7 millions vingt ans plus tard. Et de ces 7 millions, il faut encore ôter un million de chômeurs.En pourcentage, cela ne représente plus que 25 % des actifs (contre 40 % en 1962).Cette « classe ouvrière)}, dont l'identité sociale, la force et la fierté s'étaient constituées dans lesgrandes entreprises, semble en voie de disparition avec l'effondrement de la grande industrie. Ce son-en effet les « fiefs» de la classe ouvrière qui ont payé le plus lourd tribut à la crise: les mines, le textile.la sidérurgie, la métallurgie, les chantiers navals, l'imprimerie ont tour à tour fait naufrage par suitede restructurations et d'automatisation. Des régions entières (le Nord et l'Est surtout) connaisse:aujourd'hui de graves difficultés, matérielles et identitaires.Le chômage frappe durement les moins qualifiés des ouvriers, remplacés par des machines. Pour euil n'y a guère de chance de retrouver un jour un emploi. Mais même ceux qui sont plus qualifiéconnaissent la précarité et la concurrence. Les plus compétents eux-mêmes craignent le licenciemenIls savent que l'on trouvera aisément, en ces temps de chômage, un ouvrier plus jeune, mieuxformé et plus souple.Les organisations syndicales, qui subissent elles aussi le contrecoup de la crise, sont impuissantesà y faire face et les ouvriers leur accordent de moins en moins de confiance pour faire aboutir leurrevendications.Peu syndiqués, peu politisés aussi. Le Parti communiste, qui recueillait un tiers des votes ouvriersdans les années 70, en a perdu les deux tiers, au profit bien souvent du Front national.Les repères traditionnels de la classe ouvrière s'effritent. Les modes de vie tendent à s'uniformiser,d'autant que les deux tiers des ouvriers travaillent actuellement dans le secteur tertiaire, le plus souve :dans des petites ou moyennes entreprises. Les quartiers ont cessé d'être homogènes, les citée:ouvrières ayant souvent été désertées et la consommation courante, l'influence des médias aidan-est désormais à peu près la même pour tous.Les nouvelles conditions de vie des ouvriers (temps de transport plus long, habitat plus dispersétemps passé devant la télévision, accès à l'automobile, etc.) favorisent le repli sur soi des familleset affaiblit la sociabilité de voisinage et l'identité de classe.

249 1. Le titre de cet article se présente sous forme de question. Dans le texte, queLéléments (lexicaux et grammaticaux) expriment l'incertitude quant à la vie sur Mars?2. Quel indice permet de supposer yu'il y a ou qu'il y a eu de la vie sur Mars?Qu'objectent certains chercheurs?

y A-T-IL DE LA VIE SUR MARS?

Annoncée au mois d'août 1996, la nouvelle avait fait grand bruit en pleine torpeur estivale: les chercheu _de la NASA auraient découvert des fossiles de bactéries sur une météorite provenant de MarsSelon le patron de la NASA, ce serait là l'indice qu'une forme de vie aurait existé sur Mars il y ê

trois ou quatre milliards d'années et que la vie serait donc apparue sur la Terre et sur Mars à peprès en même temps.Cependant, pour de nombreux chercheurs, cette découverte ne prouve pas grand-chose, les « indicesen question pouvant fort bien s'expliquer par quelque cause purement chimique.Le doute subsiste donc. Les trois engins lancés ces prochaines semaines vont-ils résoudre l'énigme?Pas sûr car il faudrait pour cela que l'on puisse les atteindre, ces fameuses bactéries fossilesvraisemblablement enfouies assez profondément dans le sol de la « planète rouge)}.

~s:e 1. L'amiante vient de sortir d'un « trou ». De quel trou s'agit-il?2. Quels types de textes viennent de réglementer l'utilisation de l'amiante? Cochezla ou les réponses correctes.a. des décretsb. des ordonnancesc. des loisd. des arrêtés

~amiante sort du trouLe problème de l'amiante a été escamoté pendant prèsde vingt ans. La preuve? Le trou noir qu'a traversé laréglementation sur le sujet entre 1978 et 1996. Depuisl'interdiction des flocages à l'amiante en mars 1978,seuls les textes parus cette année sont venus préciserles conditions de protection contre les risques liés àl'amiante ainsique lesobligations de contrôle et de tra-vaux. Le premier des décrets du 7 février 1996 prévoitque lespropriétaires d'immeubles bâtis doivent recher-cher la présence d'amiante, procéder éventuellementà des contrôles périodiques, voire à des travaux selonle niveau d'empoussièrement relevé: contrôle tous lestrois ans pour un niveau inférieur ou égal à 5 fibrespar litre; tous les deux ans entre 5 et 25 fibres parlitre; travaux à engager dans les douze mois pour un

niveau supérieur ou égal à 25 fibres par litre. Le dia-gnostic doit, lui, être établi avant le 1er janvier 1997.Leseconddécret est relatifà la protection des travailleurscontre les risquesliésà l'amiante. Desarrêtés,en févrieret mai, précisent aussi les conditions d'agrément d'or-ganismeshabilitésà procéderauxcontrôlesde laconcen-tration en poussières d'amiante dans l'air ainsi qu'auxrègles techniques que doivent respecter lesentreprisesqui effectuent les travaux de confinement et de retraitde l'amiante. Enfin, en juillet une commission intermi-nistérielle pour la prévention et la protection contreles risques liés à l'amiante a été créée. De nouveauxtextes sont en préparation sur les conditions de finan-cement des travaux liés à l'amiante et les agrémentsdélivrés aux entreprises spécialisées.

~~ 1 1. À votre avis, cet article est-il extrait d'un journal français ou étranger? Quel indicevous a aidé?2. Relevez dans ce texte les mots et expressions empruntés au vocabulaire guerrier.3. Quel titre proposeriez-vous?

- De Paris-Loffensive a été planifiée avec une rigueur toutemilitaire: 82 sites ont été classés zones d'intenseactivité de l'ennemi, et 10 d'entre eux vont fairel'objet d'une intervention armée immédiate. Unebrigade spéciale a été équipée de filets et debombes de gaz. Les survivants seront neutra-lisés par voie de stérilisation forcée, et les col-laborateurs seront réprimés. Paris a déclaré laguerre à son ennemi à plumes: le pigeon. «Cettefois, on ne plaisante plus », déclare OlivierChaumet, membre du service d'hygiène de laville. «II y a aujourd'hui des dizaines de coloniesd'un millier d'oiseaux dans toute la ville. » Il ya quelques années, soucieux de préserver la

santé publique et consterné devant le prix desopérations de nettoyage, le conseil municipala interdit de nourrir les pigeons.Mais, confrontée à des nourrisseurs de pigeonsirréductibles, la mairie a décidé d'adopter desmesures plus radicales. Après étude des placeset des rues où l'envahisseur a concentré sestroupes, un plan de bataille a été élaboré.Récemment, lors d'une descente sur le par-vis du Centre Georges-Pompidou, 1 200 vola-tiles ont été faits prisonniers. Le conseil muni-cipal prévoit de mobiliser une deuxième brigadeantipigeons courant novembre. Par ailleurs, laville a mis à l'étude un puissant contraceptif,l'ornesteril, que l'on pourrait administrer auxcolonies qui font de la résistance, ajouteM. Chaumet.

~~z Parmi les titres suivants, lequel vous semble convenir le mieux à ce document?a. L'évolution des formes de délinquance en Franceb. Délinquance: faut-il croire aux statistiques officielles?c. Les Français ne croient plus en leur policed. Crimes, délits et infractions: toujours plus!Justifiez votre réponse.

La réalité du crime est mal connue et les statistiquesne la reflètent que très imparfaitement: en effet, ellesne prennent en compte que les affaires qui arri-vent jusqu'aux serYices de police ou de gendarme-rie et il est bien hasardeux d'extrapoler à partir deces chiffres. De nombreuses infractions, en effet, res-tent à jamais cachées et, bien souvent, surtout pourcertains délits mineurs (Yiolences verbales, menaces,petits vols ... ), les victimes renoncent à porter plainte.Ces réserves faites sur la fiabilité des statistiques offi-cielles, examinons-les cependant. Le ministère del'Intérieur publie régulièrement des chiffres concer-nant l' « évolution de la criminalité". En les consul-tant, on constate que le nombre total des infractionsa été multiplié par six en quarante ans. En hausse:

ies \'ols et recels. les viols et les violences exercées 1

sur des mineurs. Pour ces deux dernières catégo-ries, le fait que les victimes portent plainte plus sys-Itématiquement que dans le passé explique sans doutecet accroissement. De ces crimes, délits et infractionsdiverses, bien peu seront élucidés par la police, exceptépour les crimes de sang (les trois quarts le sont).En fait, ce qui augmente le plus, c'est la «petite vio-lence au quotidien" : dégradation dans les lieuxpublics, vols à l'étalage, insultes, agressions souventsans gravité mais récurrentes. Cela accroît cheznombre de Français un très vif sentiment d'insé-curité, accompagné d'une perte de confiance en lapolice (( Pas la peine de porter plainte, ils les arrê-tent et ils les relâchent tout de suite,,).

Les énoncés suivants correspondent-ils à l'essentiel des réponses faites par PhilippeMeirieu?a. Plutôt que de faire refaire à l'enfant ce qu'il a fait en classe, il vaut mieux l'aider à réfléchir,

et surtout lui faire confiance. Le punir en supprimant les activitésextrascolairesest inefficace.b. Il faut que les parents aident l'enfant à trouver sa propre méthode d'apprentissage. Il

doit «apprendre à apprendre».c. Il est souhaitable que l'enfant commence toujours ses devoirs par ce qu'il préfère et

garde ce qui l'ennuie pour la [m.d. Les parents doivent se mettre à la place de l'examinateur et prévoir toutes les critiques

qu'on pourrait faire à l'enfant.e. Le grand problème avec la télévision,c'est que les enfants «zappent», ce qui entraîne souvent

passivité et incapacité à concentrer son attention.Justifiez votre réponse.

Conseils aux parentsInterview de Philippe Meirieu

professeur en sciences de l'éducation à l'université Lumière Lyon-II,auteur des «Devoirs à la maison» (Éd. Syros).

Le Point: Que peuvent faire lesparents pour aider leurs enfantsdans leurs études?

Philippe Meirieu: I! ne sert à rien de«courser" votre enfant dès son retourde classe pour lui faire réciter ses tablestrigonométriques 1 Toutes les études quenous avons effectuées à l'universitéLyon-II montrent qu'il n'y a aucune cor-rélation entre le temps passé par lesparents à aider leur enfant et la réus-site scolaire. Plutôt que de se transfor-mer en « prof du soir", mieux vaut fairevraiment son métier de parent. C'est-à-dire créer un environnement éducatiffavorable, mettre son enfant dans unesituation de réflexion intelligente. Onl'aidera vraiment chaque fois qu'on dis-cutera avec lui d'un film, d'une émissionde télévision ou des événements de la viequotidienne familiale; chaque fois qu'on

lui confiera des responsabilités, qu'on luiapprendra à anticiper, à préparer unvoyage, à prévoir un budget, etc.À l'inverse, une erreur classique à évi-ter: supprimer les activités extrasco-laires dès que le travail en classe vamoins bien. Les études montrent eneffet que les enfants qui réussissent biensont ceux qui ont des activités sportives,associatives ou culturelles, qui déve-loppent leur intelligence.

Mais quelle aide concrètepeut-on apporter à son enfantpour les devoirs à la maison?

Tout d'abord, on peut lui apprendre às'organiser, à gérer l'espace et le temps.Exemple: à l'entrée en sixième, luiapprendre à disposer sur son bureau desdossiers de couleurs différentes pour s'yretrouver entre les diverses disciplines.Ou encore l'inciter à faire un emploi du

temps personnel du travail à la maison.On doit aussi l'aider à trouver laméthode de travail qui lui conviendra.I! n'y a pas deux enfants qui appren-nent de la même manière, chacun déve-loppe sa propre stratégie. Certainsretiendront mieux en faisant une afficheavec des dates clés, d'autres en faisantdes fiches de synthèse, d'autres en s'en-registrant au magnétophone, d'autresencore en invitant un copain pour s'in-terroger mutuellement. C'est aussi auxparents de savoir déceler cela.

Faut-il faire réciter les leçons?

Ça peut être une aide importante. Maisla meilleure façon d'aider un enfant ouun adolescent à vérifier ses connaissancesn'est pas de le « faire réciter» - de toutefaçon, il n'est pas question de savoir parcœur les cinq pages d'un chapitre d'his-toire - mais de l'aider à se mettre à

la place de l'examinateur, et mêmed'un examinateur sadique 1 Qu'il se tàsseà lui-même les objections et les critiquesque cet examinateur lui ferait.

Faut-il exiger que le travailsoit fini avant l'heure du dîner?

Certains jeunes travaillent mieux sur lalancée de la journée de cours, d'autresont besoin d'un temps de décompres-ion. Il n'y a pas de règle. Mais on peur

aiguiller son enfant, en lui demandant,par exemple: «Quel type de de'oir as-u à faire ce soir' », «As-tu plus de

chances de bien le faire si tu t'y metsmaintenant ou plus tard> ». Supposonsqu'un élève ait à faire un exercice demémorisation, une recherche docu-mentaire et une carte de géographie. S'ilaime dessiner, dites-lui: «Commencepar la carte, pour te détendre, et si celat'ennuie, passe aux autres exercices.»

Faut-il laisser un adolescentécouter de la musiqueen travaillant?

Globalement, la mémorisation n'est pasfavorisée par une perturbation auditive

de cette nature. :'-lais c'est inutile d'ex-horter un adolescent à couper sa musi-que: l'important est qu'il déco une lui-même que cela altère son rendement. Etpuis tout dépend des personnes et dutype d'exercice. La musique n'aide pasà mémoriser, mais elle peut cependantaider dans des phases de mobilisationdes idées, pour chercher ce qu'on n'a pasencore trom'é, par exemple dans le casd'une dissertation française.

Autre dilemme des parents:faut·il laisser son enfant regarderla télévision autant qu'il le désire?

Sur l'ensemble de l'année civile, on acalculé qu'un jeune de 14 ans passe 10à 20 % de pl us de tem ps devant la télé-vision que devant ses professeurs. Maisc'est moins un problème de quantitéque de qualité. À mon sens, ce contrequoi il faut lutter, c'est le «zapping »,qui est une attitude de consommationpassive, de surconsommation. Le conseilque je donnerais aux parents: passer unpeu de temps à lire l'hebdomadaire detélévision avec leur enfant pour choisir

ensemble des émissions intéressantes,et s'astreindre à les suivre sans changerde chaîne.Aujourd'hui, en effet, les enfants «zap-pent» tout, même les livres: ils com-mencent tout et ne finissent rien.Dès qu'ils rencontrent une petite diffi-culté, ils passent à autre chose. Il fautabsolument développer leur capacitéd'attention.

N'y a-t-il pas trop de devoirsà faire le soir à la maison?

Idéalement, il faudrait qu'il y ait lemoins possible de travail à la maison.Peut-être la première tâche des parentsd'élèves doit-elle être de se mobiliserpour que les apprentissages méthodo-logiques fondamentaux - faire une notede synthèse, un schéma, une fiche delecture, réviser un contrôle, bref, toutce qui fera plus tard la réussite profes-sionnelle - ne soient plus renvoyés àla maison et soient enfin pris en chargepar l'école .•

Le Point, sept. 1989.

2.)4 Les énoncés suivants correspondent-ils à l'essentiel des réponses faites aux quatrequestions concernant le « bon prof» ?

1. Réponse à la première question:L'inspecteur évalue les enseignants mais ses visites sont rares et rapides et ses appréciationssont souvent assez peu pertinentes.2. Réponse à la deuxième question:Le prof n'a qu'une influence très limitée sur les progrès des élèves; la scolarité antérieure etl'origine sociale sont plus déterminantes.3. Réponse à la troisième question:Les meilleurs professeurs seraient traditionnels, plutôt directifs, assez jeunes et surtout sachantse faire respecter.4. Réponse à la quatrième question:La majorité des enseignants refusent d'être évalués en fonction des résultats de leurs élèves.Justifiez votre réponse.

lectif H, « pas d'échanges entre les enfants H, « pas assezde correction des erreurs des élèves H •.•

1) Sur quoi repose aujourd'hui l'évaluationpédagogique des euseignants ?Sur la visite de l'inspecteur. Évaluation rare (en moyenneous les sept ans), brève et aléatoire: des inspecteurs ayantisité 39 classes de CP se sont hasardés à formuler en

'"nilieu d'année un pronostic sur la qualité de l'enseigne-ment dispensé. I!s se sont trompés une fois sur deux. Lesenseignants qui se sont avérés finalement très performants- c'est-à-dire dont les élèves ont beaucoup progressé (voirci-dessous, question 2) - avaient reçu des reproches dutype: « parle trop H, ({ manque de calme", « travail trop col-

2) Comment mesurer l'efficacité d'un prof?Des chercheurs enquêtent depuis dix ans sur les pratiquesdes maîtres du primaire et leur impact sur les résultats desélèves. Pour cela, ils mesurent les progrès d'élèves demême profil scolarisés dans des classes différentes. Lebilan est toujours le même: ceux de Mme X ont fait plusde progrès en une année que ceux de Mme Y Le maîtreest très important, mais il ne fait pas tout. Bon ou mauvais,il n'interviendrait que pour 15 % dans les progrès de saclasse. Un peu moins en français, un peu plus en mathé-matiques et en sciences, et quand les élèves sont

faibles. Les acquis des élèves sont en grande partie dusà leur niveau scolaire initial et à leur origine sociale, trèspeu à la taille de la classe, contrairement à l'idée reçue ..On sait aussi que le maître très efficace réussit à la foisà faire progresser globalement ses élèves et à réduire l'hé-térogénéité de sa classe, en faisant avancer davantage lesélèves faibles.

3) Quel est le profil type du bon prof?Son grade n'intervient que peu dans son efficacité, pasplus que sa formation, sauf en début de carrière, ou sonstyle pédagogique. Une étude conclut même que les ensei-gnants directifs traditionnels, pratiquant un enseignementcollectif, auraient un léger avantage sur les animateursrecourant à l'enseignement différencié tenu comme modèleaujourd'hui ... En revanche, la plupart des chercheurs ontétabli une variation de l'efficacité selon l'âge. Il semblequ'après une période de rodage s'installe une vitesse decroisière qui dure jusqu'à une quinzaine ou une vingtained'années d'exercice; ensuite, les performances diminuentlégèrement. Mais ils restent prudents: cette efficacitéun peu moindre est-elle due à l'usure du métier ou au départdes meilleurs vers d'autres fonctions?Au total deux traits du « bon)} maître sont clairement éta-blis: c'est un Pygmalion, qui a des attentes positives vis-à-vis de son public, et il gère très bien le temps de sa classe.Difficile pour le moment d'aller beaucoup plus loin. Comme

le souligne Marie Duru, pionnière avec Alain Mingat desrecherches sur l'efficacité des maîtres: « Nous ne sommespas à la veille de pouvoir être prescriptifs et dire, commeles Américains il ya quinze ans, ce qui marche, "wha:works" ! Ils en sont revenus. Si déjà on savait repérer é

coup sûr les maÎtres catastrophiques ... »

4) Faut-il changer de système d'évaluation?René Monory en avait lancé l'idée, suivi quelques annéesplus tard par François Bayrou: il fallait « sortir les ense-gnants de l'incapacité de savoir où ils en sont» et «prendredavantage en compte dans la rémunération et les carrièresle dynamisme professionnel ». « Credo libéral et ma::::biaisés» avait tonné un syndicat. On en resta là.Aujourd'hui, le ministère avance prudemment sur ce te--rain. Quand on ne sonde pas, on audite ou on teste. À =Toussaint se tiendra un forum interne intitulé « De la noté-tion à l'évaluation des personnels enseignants)}. Le dire -teur de l'Évaluation et de la Prospective, Claude Thélo·estime que dans dix ans le système sera en mesure E

« rendre opératoire l'évaluation des enseignants dans ::cadre d'une politique rénovée des ressources humainesLe corps enseignant sera-t-il prêt à accepter d'être jUgEà l'aune des progrès des élèves? 20 % des professeurs 0_

second degré et 35 % des instituteurs seulement s'y déc Errent favorables.

25'5 1. Dans le texte suivant, MichelWinock affirme, dans la dernière phrase, que la Franse considère comme «l'instituteur universel», Trouvez dans le textes deux phrasesexprimant approximativement la même idée.2. L'idée essentiene de ce texte est-ene p]utôt:a. La France, pays des Droits de l'homme, a une responsabilité morale au plan internation~=

même si cela doit agacer nos partenaires.ou bien:b. Bien qu'elle ne soit plus une puissance de première importance, la France continue à vouloir

exercer son influence au plan international.

Nos ancêtres n'ont pas fait la Révolution contre un despote particulier mais aunom des droits naturels - ceux de tous les hommes. C'est parce que 1789 est«lié aux intérêts de l'humanité », comme disait Kant, qu'elle eut son retentisse-ment et qu'elle changea la face du monde.[... ] Les guerres de la Révolution et de l'Empire, qui retournent l'Europe de1792à 1815,ont confirmé - et cette fois par les armes -le goût présomptueux desFrançais à régenter les autres pays.(... ] L'ambivalence de la tentation missionnaire, qui s'était révélée surtout aumoment des conquêtes napoléoniennes, connut une nouvelle étape avec l'entre-prise coloniale.[... ] Forte de ce passé -les guerres de la Révolutionet de l'Empire, les entreprisescoloniales -, la France s'est accoutumée à penser l'universel, comme si l'universlui était à charge. [... ] La France a cessé d'être une puissance coloniale. Il luireste quelques possessions outre-mer, buttes-témoins d'un empire disparu, trans-formées en départements ou territoires d'outre-mer. Elle n'a pas perdu pour autantsa propension à intervenir dans les affaires du monde, comme si elle cultivait inter-minablement la nostalgie d'une grandeur perdue. De Gaulle voulut toujours par-ler de pair à compagnon avecles chefs d'État des plus grandes puissances, et nombrede nos partenaires occidentaux sont fatigués de voir notre pays leur faire des leçonsde morale, comme s'il était l'instituteur universel.

256 1. L'objectif essentiel du texte suivant est-il plutôt:a. de dénoncer la politique agro-alimentaire des multinationales en Inde?b. d'informer sur la situation agro-alimentaire générale de l'Inde?c. de critiquer le caractère trop conservateur des agriculteurs indiens?2. Parmi les trois phrases suivantes (de même longueur: 33 mots), laquelle vous sembleexprimer le mieux l'essentiel du texte? Justifiez votre choix.a. Beaucoup d'Indiens protestent contre l'obligation qui leur est faite par les sociétés telles

que Kentucky Fried Chicken ou Pepsi Food de consommer à la manière occidentale (passageà l'alimentation carnée par exemple).

b. La multiplication des fast-foods dans de nombreuses régions de l'Inde (Kentucky FriedChicken ou Pepsi Food, entre autres) entraîne un déséquilibre écologique car nourrir lesanimaux coûte très cher, surtout en maïs.

c. La politique agro-alimentaire des multinationales en Inde entraîne des déséquilibresécologiques graves: modification des habitudes alimentaires, gaspillagede céréales et d'eaupour nourrir les animaux, mainmise sur de nombreuses exploitations, etc.

À Bangladore, en Inde, début 1996, des agricul-teurs ont mis à sac un Kentucky Fried Chicken. Ils'agissait d'un acte politique, les manifestants exi-geant la fermeture de tous les fast-foods installésdans le pays.

Les écologistes considèrent qu'ils sont une atteinteà l'équilibre écologique de l'Inde puisqu'ils incitentles gens à consommer des aliments camés, «ce quele pays ne peut pas se permettre».

Pour nourrir les poulets destinés à ses restaurants,Kentucky Fried Chicken, par exemple, utilise unequantité énorme de maïs qui pourrait nourrir des vil-

lages entiers. De même, l'eau, si précieuse en biendes régions de l'Inde, est gaspillée pour nourrir lesanimaux.

Les multinationales, telles que Pepsi Food, achè-tent toute la production de nombreuses exploitationsindiennes. Elles leur vendent à bas prix semencesétrangères et matériel agricole et, en contrepartie,leur garantissent un prix d'achat stable.

La conséquence?Ces exploitations dépendent étroitement des mul-

tinationales et le nombre de variétés cultivées necesse de diminuer en Inde.

257 1. Appliquez à ce fait divers la «recette du journaliste débutant ». Posez-vous lesquestions suivantes et notez brièvement la réponse:- De quoi s'agit-il?- Qui sont les protagonistes?- Où cela s'est-il passé?- Quand?- Pourquoi est-ce arrivé?- Comment, dans quelles circonstances?- Quelle sera la conséquence de ce fait?2. À partir de vos notes, rédigez un compte rendu de 70 mots (+ ou - 10%) reprenantl'essentiel des informations.

ENQUÊTE ~ Arrêté à 81 ans, il était recherché depuis vingt ans pour meurtre

Fin de cavale pour l'ex-condamné à mort

FRANCIS SICILIANO, 81 ans,a été rattrapé par son passé. Enl'interpellant à son domicile en

début de semaine, dans le quartierpopulaire de la Belle-de-Mai, les poli-ciers de la brigade criminelle du SRPJde Marseille ont brutalement remis

cet ancien proxénète devant ses res-ponsabili tés.À quelques jours près, en effet, FrancisSicilano aurait pu échapper à la jus-tice car le meurtre pour lequel il estpoursuivi remonte au mois d'août1975 et sa condamnation à la peine demort par contumace au 29 novembre1977. Or, le 29 novembre, vingt ans

se seraient en effet écoulés, entraînantautomatiquement la prescription danscette affaire.Accusé d'homicide volontaire, FrancisSiciliano, qui avait abattu dans lequartier de l'Opéra, en plein centrede Marseille, le frère d'une jeuneprostituée dont il se prétendait leprotecteur, avait jusque-là réussi

à échapper aux recherches despoliciers, vivant une longue cavaledans la clandestinité.

IrascibleSous la fausse identité de JosephDumas, il résidait au 47, rue Jean-Cristofol dans le IIIe arrondissementde Marseille, à quelques centainesde mètres seulement du lieu du crimepour lequel il avait été condamné parla cour d'assises des Bouches-du-Rhône.Selon les premiers éléments de l'en-quête, ce serait une dénonciation ano-nyme qui aurait pemlis aux enquêteursde le localiser et de l'identifier. FrancisSiciliano vivait seul dans un appar-

tement vétuste et ses voisins le dépei-gnent comme un homme irascible.«Il occupait l'appartement depuis6 ou 7 ans. Je ne l'appréciais pas dutout. Un jour, on a eu un différend eton ne se parlait plus », raconte l'un desquatre locataires de l'immeuble. Selonun autre «il ne fréquentait personne».Après son interpellation et lors de soninterrogatoire, Francis Sicilial10a tentédans un premier temps de nier sonpassé. Finalement, il a été confondupar une photo et par ses empreintesdigitales. il a dit en substance aux poli-ciers qu'il était maintenant soulagéparce qu'il en avait assez de vivre tou-jours sous la menace d'une éventuellearrestation.

1 Il dQit être rejugé1

1 il leur a également expliqué qu'il avait1 choisi le nom de Joseph Dumas car

1

cet homme qu'il connaissait était mortau début de sa cavale.Francis Siciliano

la été incarcéré aux Baumettes où ila rejoint le club restreint des octogé-naires enfermés derrière les barreau.J(d'une prison. Théoriquement, il devraitêtre rejugé devant une cour d'assisecomme tous les condamnés par contu-mace. «Comme cela, je pourrai enfintoucher ma retraite d'ancien mili-taire», aurait-il déclaré durant sa gardeà vue.

o! Objectif 3

- Repérage des indicateurs temporels et des articulateurs logiques- Repérage des marqueurs argumentatifs et des différents types d'argumentationL'articulation logiqueIlest important de repérer la manière logique dont s'articulent les documents. Reposen'-ils, par exemple:- sur une chronologie (par exemple, documents concernant l'évolution d'un phénomène) .- sur une opposition (documents du type « Pour/Contre », « Certes, ... Cependant, ... »).- sur une relation cause/conséquence?- sur le passage en revue de différents points de vue?En parcourant votre texte, notez au passage les marques de l'articulation, les lienslogiques (chronologie, énumération, cause, conséquence, comparaison, opposition, etc)à l'intérieur des paragraphes et entre les différents paragraphes; cela vous aidera ensuiteà visualiser l'organisation logique du document dans son entier.

258 Dans le texte suivant, les indicateurs temporels ont été supprimés. Ils se trouventdans le désordre, à la suite du texte. Remettez-les à la place qui leur convient.

L'explosion du MagentaAchevée à Brest , cette superbe frégate de 97 mètres de long, pesant plus de 7 000 tonnes, étaitcertainement, , l'un des plus grands bateaux en bois au monde.Lhistoire commence réellement , plus précisément , devant le port deToulon , uneénorme déflagration réveille les Toulonnais: le Magenta, qui arrive de Tunis, vient d'exploser; ilcoule à pic, emportant avec lui toute sa cargaison, un véritable trésor archéologique comprenant 3 000stèles votives du provenant de Carthage. C'était là le résultat de de fouilles menées parun archéologue célèbre, Pricot de Sainte-Marie , les scaphandriers remontèrent de l'épave desstèles et des fragments de statues.Et puis, pendant , tout le monde oublia l'épave, Ce n'est que , , que Jean-PierreLaporte reprend les recherches. La chance lui sourit puisque les plongeurs exhument de l'épave denombreux objets , c'est un vrai trésor qu'ils remontent: la tête en marbre de l'impératrice Sabine.

Indicateurs temporels à replacer:a. plus d'un siècle e. récemmentb. Le 9 mai 1995 f. Pendant des moisc. en 1875 g. le 31 octobre de cette année-làd. ne siècle h. trois années

i. en 1861j. À 3 h 35k. à l'époque1. en 1994

?"25 9 Re~érer la lC\Ib'-C1,.Q~d:u-,;:~.__"t-~'h-"t-~(\\

Le titre de cet article annonce: « Loi Veil: un bilan contrasté ».

1. En quoi les deux courbes exprirrlent-elles ce contraste?2. Quel est, dans le texte, le terme d'articulation marquant l'idée de contraste?

Loi Veil : un bilan contrasté

Vingt après le vote de la loi Veil, les démographes français dressent un bilan contrasté. Deuxévolutions leur paraissent inquiétantes: le nombre absolu d'avortements baisse, certes,

depuis 1976 mais {(trop lentement >, -le taux d'IVG reste l'un des plus élevés d'Europe. Et lenombre d'avortements répétés (deux et plus) a augmenté «'modestemen,t », mais sensiblementjusqu'en 1990. L'avortement représente, pour des femmes 80 me decontraception - une attitude liée, semble-t-il, à unmanque d'information. Reste que l'améliorationsanitaire apportée par la loi Veil est indé-niable: moins de deux décès par an, conJreun par jour dans les années 1960.

[.2.60 Repérer la logique d'un texte (2)1. À votre avis, ce texte est-i11'introduction ou la conclusion d'un article? Justifiezvotre réponse.2. Ce texte souligne un paradoxe. Quel mot articule les deux éléments de ce paradoxe?3. En quelques lignes, précisez en quoi consiste ce paradoxe.

Proust est Je grand écrivain français du xxe siècle:«Il domine l' histoire du roman francais au xxesiècle », juge le Petit Larousse. Certains Je VOlent

même dominer toute la littérature moderne, comme Jean-Yves Tadié, proustien s'il en est, qui n'hésite pas à com-mencer ainsi une monographie de grande diffusion:«Marcel Proust est le plus grand écrivain du xxe siècle.»[... ] Or, Proust n'a pas toujours, loin de là, joui de cetteposition suréminente parmi les grands écrivains fran-çais. Hugo avait atteint une hauteur extraordinaire deson vivant: la rue où il habitait s'appelait déjà Victor-Hugo;ses funérailles nationales, en 1885, furent l'une des célé-brations majeures de la Troisième République. Pour Proust,en revanche, mort en 1922 à cinquante et un ans, la gloire

unanime n'est pas venue d'emblée, même si elle n'a pastrop tardé. Cela pose avec d'autant plus de force la ques-tion: comment et pourquoi, d'abord marginal, par son ori-gine juive, sa sexualité, sa mauvaise santé, son snobisme,longtemps l'objet de culte d'une secte d'initiés, a-t-ilconquis cette place centrale, au point de résumer et dereprésenter pour nous à lui seul toute la littérature fran-çaise, voire toute la civilisation occidentale?La sociologie de la réception de l' œuvre de Proust resteà faire. Mais de ce développement déconcertant, il fautproposer des motifs à la fois externes, «para-proustolo-giques» si l'on veut, et internes, car si le livre de Proustest aujourd'hui le lieu par excellence de la mémoire lit-téraire française, cela ne peut pas être tout à fait étran-ger au fait que la mémoire en soit un thème central et qu'il

Ce texte est extrait d'un article d'Antoine COMPAGNON,«La Recherche du temps perdu de Marcel Proust)},in Les Lieux de mémoire, tome III. Les France, vol. 2, édition publiée sous la direction de P. Nora, Paris, Gallimard, 1992.

261 Repérer la logique d'un texte (3)Remettez les différents paragraphes du texte suivant dans l'ordre. Soulignez le motou l'expression qui vous a guidé.a. Ensuite, dès la naissance, les enfants doivent en prendre en quantité suffisante car il va

renforcer l'émail de leurs dents.b. Mais, outre le fluor, certains principes d'hygiène sont à respecter.c. Dernier conseil: attention aux chocs. En cas de chute sur les dents, faites tout de suite

une radiographie. En effet, une cassure ou une fêlure ne se voient pas toujours à l'œil nu.d. Ceci est encore plus important dans certaines régions où la teneur de l'eau en fluor est

faible ou en cas de mauvais équilibre alimentaire.e. Ensuite, pensez à brosser les dents de votre enfant au moins deux fois par jour et ce, dè

l'âge de dix mois.f. Savez-vousque c'est avant même leur naissance que vous devezvous préoccuper des dents

de vos enfants? En effet, on conseille le fluor aux femmes enceintes, pour elleset pour leurfutur bébé.

g. Par ailleurs, un peu plus tard, dès l'âge de deux ans, emmenez-le chez le dentiste deuxfois par an, même en l'absence de douleur. Ces visites de contrôle permettent de traiterles caries à leur début, lorsqu'elles sont encore faciles à soigner.

h. D'abord, évitez le sucre dans les biberons: il faut éviter le contact trop répété du sucre avecles dents.

1. En ce cas, le médecin peut prescrire un complément quotidien en fluor.

t:2.6z., Repérer la logique d'un texte (4)Les questions posées par Le Nouvel Observateur (octobre 1997) et les réponses d'AlainBentolila, spécialiste de l'illettrisme, ont été mélangées.1. Associez chaque question à sa réponse.2. Retrouvez l'ordre de l'ensemble de l'entretien. Indiquez les éléments (grammaticauxou lexicaux) qui vous ont aidé.

Des adultes incapables de lire une phrase de plus de trois mots!

Lecture: les ratés de l'écoleAlain Bentolila vient de remettre à Jacques Chirac un premier rapport sur l'illettrisme.Avec 6 à 8 % des jeunes adultes concernés, la situation est préoccupante.1.Alain Bentolila. Que c'est faux. Le mot illettrismen'existait pas il y a vingt ans et le phénomène n'estsérieusement mesuré que depuis sept ans au plus.il faut rappeler qu'en un siècle notre école a réussià éradiquer l'analphabétisme, c'est-à-dire l'inca-pacité de lire et d'écrire le moindre mot: il est passéde 50 % sous Jules Ferry à 15 % en 1920 et 0,8 %aujourd'hui. L'illettrisme, lui, recouvre différentsdegrés de difficulté de lecture.Il touche aujourd'hui de 6 à 8 % de nos jeunesadultes: c'est bien assez préoccupant pour qu'onévite de tomber dans le catastrophisme.

2. A. Bentolila. Ils ont au moins le mérite de résul-ter de tests étalonnés pendant plusieurs années etadministrés à des dizaines de milliers d'élèves Onestime qu'entre 12 et 15% d'élèves entrant au col-lège ne peuvent pas aller au bout d'un texte d'unepage. Ils distinguent des mots, lisent des phrasessimples et tirent des informations fragmentaires maisne saisissent pas le sens de cette page. Il semble

d'autre part qu'il y ait entre 6 et 8 % des jeunes adultesde 18 à 25 ans qui ne peuvent lire que des phrasessimples de trois mots.

3. A. Bentolila. Anêtons de faire de mauvais pro-cès à l'école, qui effectue un travail de plus en plusdifficile. Pour la lecture, l'enjeu est tout autre quecelui d'hier: il faut apprendre à tous les enfants àlire, en faire des lecteurs polyvalents, autonomes etflexibles. Or ces enfants sont de plus en plus dis-suadés de lire ! La télé, pour ne parler que d'elle, lesmet en effet dans une situation permanente de pré-visibilité: ils savent quand et où les choses se pas-sent et qui sont les personnages. Cette habituded'avoir pratiquement compris avant même d'avoirtout vu est à l'opposé de la démarche de la lec-ture, labeur solitaire, plein de risques et d'inconnu,souvent générateur d'anxiété au départ.Cela di t, l'effort accru des maîtres au cours desdernières années est visible mais inégal: il a sur-tout porté sur les premières classes de l'école

,/ élémentaire et l'acquisition des mécanismes fon-damentaux de la lecture, et ne s'est pas poursuivi au-delà, ce qui se traduit par une diminution des trèsmauvais lecteurs mais aussi par une stagnation destrès bons.

4. A. Bentolila. Ne plus croire qu'on apprend à lireen début d'école primaire et qu'ensuite, c'est ter-miné. Il faut perfectionner ensuite cet apprentis-sage au travers de l'enseignement des différentesdisciplines jusque dans les deux premières annéesde collège. Faisons de l'histoire ou des maths, maisveillons toujours à finir d'apprendre à lire au moyend'un énoncé, d'un résumé, d'un schéma ou d'unecarte.Plus important, l'école doit prendre conscience dece qui rate et changer ses méthodes. Il y a sans doutedes techniques à mieux utiliser, mais je crois pourma part davantage à une prise de conscience del'ordre de l'éthique. Qu'est-ce qui cloche le plus chezles jeunes illettrés aujourd'hui? Sont-ils des déchif-freurs ânonnants ? Non. Trois fois sur quatre, ils gla-nent quelques mots et élaborent à partir de ces motsune histoire qui n'a pas grand-chose à voir avec letexte qu'ils ont lu. Les maîtres doivent leur apprendrele respect d'un texte, rétablir une valeur d'exigence.La lecture, aussi, suppose une morale.

Propos recueillis par ANNE FOHR(l) «Le Point» du 27 septembre 1997.

5. A. Bentolila. il n'y a pas, d'un côté ceux qui saventlire, et de l'autre ceux qui ne savent pas. Nos capa-cités en lecture varient suivant les circonstances.Rares sont ceux qui ne sont jamais en difficultédevant une forme d'écrit. Les intellectuels ne saventpas toujours lire le langage des notices ou des docu-ments techniques. De nombreux élèves échouentdans une discipline parce qu'ils n'ont pas appris àlire son langage spécifique: de nombreux blocagesen maths relèvent tout simplement d'une non-maî-

trise du langage mathématique, qui s'apprend! D'oùl'extrême variabilité des tests, et la difficulté deles interpréter.

6. A. Bentolila. Luc Ferry dit des bêtises. Il faitcomme des tas de gens savants et d'hommes poli-tiques qui croient que, parce qu'ils savent bien lire,ils peuvent s'ériger en experts de la langue et de lalecture. Il pousse à bout les chiffres et les inter-prète sans nuances, comme tous ceux qui ont inté-rêt à se positionner sur un terrain qui ameute lesfoules. L'illettrisme est un sujet qui se nourrit dela suspicion du public à l'égard de l'école, de la peurdes parents devant l'avenir de leurs enfants, et del'angoisse d'être dans une société productriced'ignares et de« barbares ». Luc Ferry est sans aucundoute un républicain, mais de telles affirmations sontdangereuses. Je prédis que nous aurons sous peu dansnos boîtes à lettres un tract du Front national sur lethème: «Il a 40 % d'illettrés dans nos écoles: àqui lafaute?» Non, il n'y pas 40% d'enfants «quine savent pas lire» dans nos écoles et, à catégoriesociale égale, les enfants d'origine étrangère neconnaissent pas plus de difficultés de lecture que lesautres. «Ne pas savoir lire» ne veut d'ailleurs riendire.

QUESTIONSa. N. O. La faute à l'école?b. N. O. Que faut-il faire?c. Le Nouvel Observateur. L'illettrisme ne cessed'augmenter en France. Tout le monde l'affirme. Quefaut-il en penser?d. N. O. Peut-on sefier aux chiffres que vous publiezvous-même dans le rapport remis au président de laRépublique?e. N. O. Qu'entendez-vous par là?f. N. O. Pourtant, les chiffres ne cessent d'augmen-ter: leprésident du Conseil national des Programmes,Luc Ferry,a récemment signé un article (1) qui annon-

Repérage des différents argumentsDans chacun des documents, au fur et à mesure de votre lecture, vous relèverez lesarguments avancés, paragraphe par paragraphe, ou, si le plan est clairement indiqué,partie par partie.

C'est donc à un inventaire des différents arguments que vous allez procéder, afin depouvoir établir, ultérieurement, des comparaisons entre les documents.

1F~6~'Repérage d'arguments (1)1. Quel est l'objectif essentiel de ce document, envoyé par Amnesty International àl'ensemble des donateurs?a. Apporter des informations sur l'organisation de ce mouvement.b. Annoncer les nouvelles mesures prises en assemblée générale.c. Prouver son honnêteté, manifester son souci de transparence.d. Faire appel à la générosité des donateurs et les inciter à faire connaître Amnesty autour

d'eux.

Vous pouvez soutenir Amnestyen toute confiance.A la suite de la mise en cause d'une grande association

de lutte contre le cancer et du discrédit qu'elle apu jeter sur l'ensemble du monde associatif, nous tenonsà rappeler clairement et fermement les principes déonto-logiques d'Amnesty.Merci de lire les informations et les chiffres qui suivent. Nousne doutons pas de votre confiance, mais nous voulons vousprouver, s'il en était besoin, qu'elle est bien placée et quevous pouvez la faire partager autour de vous.

Des contrôles rigoureux sont exercés à tousles niveau.~par de nombreuses autorités compétentes

et par des représentants des membres d'Amnesty.

• La section française d'Amnesty International est dirigée par un bureauexécutif de 7 membres, élus par l'Assemblée Générale de l'association.Ces dirigeants exercent leurs fonctions à titre bénévole et ne perçoiventpour cela aucune rémunération.Ils sont conseillés et contrôlés par un conseil national composé de22 conseillers nationaux bénévoles élus par les membres de groupes.

• Le bureau exécutif est assisté par divers comités dont le ComitéFinances qui est composé d'experts bénévoles, indépendants desinstances dirigeantes:Ce Comité Finances contrôle la gestion de l'association qui, elle même,est placée sous la responsabilité du directeur et du trésorier.

Il Les comptes annuels sont discutés et approuvés par un vote de l'AssembléeGénérale. Les budgets sont également votés par cette Assemblée.

• La dernière Assemblée Générale d'Amnesty, réunie en congrès, s'est tenueà Tours en mai 1996 en présence de près de 1.000 délégués élus par lesmembres qui sont au nombre de 22.000 (répartis en 390 groupes locaux).

• Les comptes d'Amnesty sont certifiés, chaque année, par l'un des plusimportants c.abinets français de Commissaires aux Comptes, le cabinetMAZARS & GUER<\RD.Ils sont envoyés à notre autorité de tutelle, ainsi qu'au Ministère del'Intérieur.

• Les comptes d'A'lll1esty International sont publiés dans la revue men-sueile de l'association, la Chronique, et sont ainsi adressés à tous lesabonnés et adhérents.Ils sont également coilSultables au siège de l'association et disponiblespar courrier, sur simple demande.

EMPLOIS 199553.258.000 f

(Plus 4.606.000 F d'excédent de l'exercice)

A chats pour revente.6.745.000 F (12,7 %) \

(cartesde vœ"';T-shirts .. .)

Fraisd'information et

de communication.621.oooF

(1,2 %)

Frais d'appel à ln générosité.4.279.000 F (8 %)

Dotation aIL<amortissements.1.039.oooF(1,9 %)

Autres frais*.350.oooF(0,7%)

Frais detraitement des dons.956.000 F (1,8 %)

MissionSociale.34.799.000 F(65,3 %)

'Frais de manifest1ltion (51.(}()() F), autres ProvisiollS(271.(}()() F),frais financiers (2ï.(}()() F), Impôts et taxes (l.(}()() F).

RESSOURCES199557.864.08Of

Cotisations. 6.444.000 F(JI,2 %)

Abonnements.5.834.oooF

(10,1 %)Dons non affectés.33.223.000 F(57,4%)

Ressources diverses*.1.869.000 F (3,2 %)

Véntes deproduits.

7.942.oo0F(13,7 %)

Legs non affectés.2.552.000 F (4,4 %)

'Mécénat et fXlrrninage(112(}()() F), mOlti!estatirms(323.(}()() F),produits financiers (698.(}()() F), œprise sur provisions (76.()(}() F),

autres ressources (660.(}()() F).

Voici des exemples des actions menéespar la section française d'Amnesty en 1995.

Nous avons participé à plusieurs campagnesd'information et d'action dont:

• Une campagne sur le Burundi et le Rwanda de juin à octobre.• Une campagne sur l'IndonésietTlIllor oriental de fin septembre 1994 à mars 1995.• Une campagne sur le Soudan de fin janvier à fin juillet.• Une campagne "femmes" du début mars à fin décembre.• Une action en faveur des enfants en octobre/novembre.

Denombreuses actions de lobbying ont été lan·cées par les plus hautes instances de l'association

et plus de mille courriers ont été également adressés auxdifférentes autorités politiques ou gouvernementales.De plus, des centaines de milliers de pétitions ont étéenvoyées par nos membres et nos donateurs.Des actions d'Education aux droits de l'Homme ontété menées dans de très nombreux lycées et écoles pardes enseignants ou des membres d'Amnesty.21.000 livres et publications traitant des droits del'Homme, ainsi que des rapports d'Amnesty, ont étédiffusés auprès du public.

Notre service d'actions d'urgence a lancé 1.048 actionsurgentes, qui ont été relayées dans les 48 heurespar les Réseaux d'actions urgentes d'Amnestyen France.

Les groupes français d'Amnesty ont directementpris en charge 117 nouveaux dossiers de prisonniersd'opinion.

Le service réfugiés a ouvert 348 dossiers de deman-deurs d'asile ou de personnes risquant l'expulsionvers un pays, où leur vie pourrait être en danger ouleurs droits bafoués.

lInI!es1!)çintemalionaiSECTION FRANÇAISE

4, rue de la Pierre-Levée 75011 PARISTél.: 014923 1111· Fax: 0143382615

MINITEL 3615 AMNESTY

2. Dans la seconde partie du document (en six points), certaines parties sont encaractères gras. TIs'agit des arguments ayant le plus de poids.Parmi les phrases suivantes, cochez celles qui traduisent le message qu'Amnesty veutfaire passer.a. Faites-nous confiance: nos responsables sont parfaitement désintéressés.b. Faites-nous confiance car nous sommes des spécialistesde l'aide humanitaire et nous avons

obtenu de nombreux succès.c. Faites-nous confiance car nos comptes financiers sont très étroitement contrôlés.d. Des milliers de Français (22 000 membres et des dizaines de milliers d'abonnés) nous font

confiance: faites comme eux.e. Le fonctionnement d'Amnesty est parfaitement démocratique: le bureau est élu par les

délégués, qui sont élus par la base.

264 Repérage d'arguments (2)Le titre de cet article se présente sous forme de question: «Pourquoi sauver Apple?)}Pour Claude Soula, il y a de «bonnes raisons)} d'aimer Apple et donc de le sauver.TIévoque certains arguments en faveur de Apple.Parmi les raisons suivantes, cochez celles qui apparaissent dans le texte.1. Les micro-ordinateurs Apple coûtent moins cher que les Pc.2. Les micro-ordinateurs Apple sont plus faciles à utiliser.3. Apple existait avant les PC, les autres n'ont fait que copier sur Apple.4. Apple est spécialement bien adapté aux enfants (logiciels de jeux ou logiciels éducatifs,

par exemple).5. Lutter pour sauver Apple, c'est lutter contre le monopole d'IBM et de Microsoft.6. Les micro-ordinateurs Apple sont infiniment plus esthétiques que leurs rivaux.

Pourquoi sauver Apple?

Pourquoi faut-il sauver Apple? Pour la plu-part des utilisateurs de micro-ordinateurs quin'ont jamais connu que son rival de type PC,

né de l'union entre une machine IBM, une puce Intelet les logiciels de Microsoft, la mobilisation de cettesecte qui suit avec passion tous les soubresauts dufabricant californien doit paraître bien étrange.Pourquoi s'interroger sur chaque décision de sesdirigeants? Pourquoi surveiller l'évolution de sesparts de marché et inonder les journaux du mondeentier des dernières nouvelles du front? Pourquoienfin considérer IBM, Intel et Microsoft comme desgrands Satans conspirant à tuer le petit génie?il Ya beaucoup de mauvaises justifications, mais aumoins une bonne raison: Apple a inventé la sim-plicité en informatique (par exemple: la souris,les icônes, la gestion visuelle des fichiers ... ) et celan'a pas de prix. Même un anti-Apple (cette per-version existe aussi) ne pourra pas nier ce fait: unApple, par rapport à un PC, c'est un Homo sapiensque l'on voudrait comparer à son ancêtre deNeandertal. Sur un Macintosh, tout est facile: lireun CD-Rom ou accéder à Internet, alors qu'on necompte plus les utilisateurs de PC qui passent desnuits à essayer de débloquer leur machine et finis-sent par abandonner.Bien sûr, le PC a fait des grands progrès. Microsoft,la firme de logiciels qui a inventé le langage MS-

DOS qui permet à cette bête de communiquer avecnous, a réussi un tour de force avec sa demière livrai-son, le système Windows 95: elle a imité visuel-lement la famille Macintosh. L'idiot de base arrivedésormais à communiquer presque aussi facilementavec un PC qu'avec un Mac. Mais ce presque vautencore très cher. Windows 95 cache une énorme fai-blesse: le méchant langage MS-DOS, impénétrableaux humains normaux. Et de temps en temps,Windows 95 peut se bloquer, et montrer sa vilaineface cachée ...Microsoft a bien travaillé, mais on a toujours raisond'aimer Apple. On peut trouver d'autres justifica-tions à cette passion: aux Etats-Unis, pays qui cul-tive facilement la paranoïa, aimer Apple, c'estdéfendre la liberté d'expression, c'est lutter contreles méchants IBM et Microsoft. Même les nouveauxmilliardaires de la Silicon Valley, comme LarryEllison, s'en méfient: eux aussi pensent que le butultime de Bill Gates, le patron de Microsoft, estde régner sur tous les cerveaux de la planète pourles manipuler à son profit. Alors, malgré toutes leserreurs stratégiques commises par la firme à lapomme, malgré son arrogance naturelle et l'orgueilde ses dirigeants, il n'y a pas que les romantiquesà vouloir sauver Apple. S'ils réussissent, tant mieux.S'ils perdent, que personne ne vienne se plaindre.Après tout, ce sont quand même les consommateursqui ont élu le Pc. Malgré toutes les mises en garde...

Claude Soula

Repérage d'arguments (3)Ce texte aborde la question de la carte scolaire. Rappelons que jusqu'à présent, lesélèves devaient impérativement être scolarisés dans l'établissement (école, collège ou- moins strictement -lycée) le plus proche de leur domicile. TIétait très difficile d'obtenirune dérogation à cette règle. L'État envisage de modifier cet état de choses.1. Relevez:

- les arguments avancés par le gouvernement en faveur de cette modification;- les arguments opposés à cette décision.

2. À votre avis, le journaliste Luc Bronner est-il favorable ou opposé à la décision quele gouvernement a proposée le 12 octobre. Justifiez votre réponse (3 ou 4 lignes).

LE GOUVERNEMENTVIENT-IL de signer dis-crètement la mort de la carte scolaire? Le prin-cipe selon lequel les élèves sont scolarisés dansles établissements scolaires en fonction de leurdomiciliation connaît-il ses dernières semainesd'application? La décision de ne plus exiger dejustificatifs de domicile pour toutes les démaro'iesadministratives courantes, prise le 12 octobrelors du conseil interministériel pour la réformede l'État (CIRE), risque d'être lourde de consé-quences pour l'éducation nationale. À partir du1er décembre, les parents pourront justifier deleur lieu de résidence en signant une simple décla-ration sur l'honneur. Ils n'auront plus à « produiresystématiquement une ou plusieurs quittancesou factures diverses n, lorsqu'ils demandert uneinscription dans une école, un collège ou un lycée,comme l'a annoncé le ministère de la fonctionpublique et de la réforme de l'État.

Cette mesure, qui s'inscrit dans la politiquegouvernementale de simplification des relationsentre les administrations et les usagers, va trèscertainement renforcer le consumérisme scolaire.« Cette décision conduit à la mort de la carte sco-laire si le gouvernement maintient sa position.C'est la porte ouverte à l'aggravation des phéno-mènes d'évitement des collèges ou lycées moinsbien réputés, notamment dans les zones urbaines,particulièrement en Ile-de-France», s'indigne Jean-Jacques Roméro, secrétaire général du Syndicatnational des personnels de direction de l'éduca-tion nationale (SNPDEN). Le principe de la sec-torisation ne tient en effet qu'à la possibilité, pourles chefs d'établissement ou les maires, de véri-fier si l'élève candidat à l'inscription relève bien deson secteur d'affectation.

Avec l'instauration d'une simple déclarationsur l'honneur, la fraude devient facile. Les vieillesficelles utilisées pour obtenir une inscription dansl'établissement désiré perdent de leur intérêt.Se domicilier chez un parent ou à l'adresse de leurentreprise, comme cela se pratique fréquemmenten région parisienne comme dans toutes les autres

La carte scolaire vit-elleses derniers jours? L'Étatsupprime les justificatifsde domicile pour lesdémarches administratives.Pour une inscriptionscolaire, une déclarationsur l'honneur des parentssera donc suffisante.Surprenant!

zones urbaines 7 Inutile. Acheter ou louer un stu-dio transformé administrativement en résidenceprincipale? Inutile aussi. Louer une boîte à lettreset bénéficier d'une vraie-fausse quittance?Déménager? Obtenir une dérogation? Il suffira derédiger une déclaration sur l'honneur et sedébrouiller pour que le courrier adressé par l'éta-blissement ne soit pas renvoyé avec la mention:« N'habite pas à l'adresse indiquée».

Le ministère de la fonction publique ne veutpas croire à cette hypothèse. D'abord «parce quenous faisons confiance aux Français et qu'il fautcesser de considérer que les usagers sont desdélinquants en puissance» indique-t-on dans l'en-tourage du ministre, Michel Sapin. Ensuite, parceque « des contrôles pourront être effectués»et que les « cas douteux pourront être vérifiés».Enfin « parce que toute fausse déclaration estpassible de poursuites pénales n et que des sanc-tions seront demandées, ajoute-t-on au minis-tère de la fonction publique. Pour toutes cesraisons, le ministère n'envisage pas, pour l'heure,de revenir sur son projet. Un décret, rr en coursde finalisation», devrait être publié d'ici quelquessemaines.

266 Reprenez le texte de l'activité 256. Ce texte dénonçait la politique menée par PepsiFood en Inde. En cinq lignes, rédigez la contre-argumentation que pourrait produirePepsi Food pour défendre son action dans ce pays.

267 Parmentier a utilisé différents types d'arguments pour convaincre les Français del'excellence de la pomme de terre.1. Relevez dans le texte suivant les principaux préjugés existant à son époque contrela pomme de terre.2. À chacun de ces préjugés, Parmentier a opposé un argument particulier. Associezà chaque préjugé la réponse de Parmentier.

Parmentier:vaincre les préiugésL'homme de la pomme de terre

Parmentier naît, à Montdidier (Somme) le12 août 1737. A cette époque, la pomme de

terre a déjà été introduite en Europe, au xrve siècle,par des moines espagnols revenant du Pérou dontils ont aussi rapporté le tabac. Mais ce tuberculea connu un triste sort. Surtout en France. On l' ac-cuse de provoquer la lèpre et d'être tout juste bonà nourrir les cochons! En Bourgogne, un édit offi-ciel va même jusqu'à l'interdire. Vers 1675, lapomme de terre gagne cependant l'Irlande, où elleest bientôt cultivée en grand, la Saxe en 1717 etla Prusse en 1738.

Pharmacien pendant la guerre de Sept Ans,Parmentier est fait prisonnier dans le Hanovre.C'est dans sa geôle qu'il vérifie par lui-mêmeles excellentes qualités nutritives des pommesde terre. Libéré et de retour en France, il n'a decesse de la faire connaître et d'en promouvoir laculture pour lutter contre les disettes. Mais c'estcompter sans l'opposition tenace des préjugés. La 1

pomme de terre est toujours censée provoquerla lèpre, aux dires des médecins, et rendre défi-nitivement inculte toute terre où elle aura poussé.

En 1776, devenu pharmacien aux Invalides, ildécide d'inviter chez lui les plus grands esprits deson temps, pour un banquet où on ne mangera quedes pommes de terre, sous toutes les formes et àtoutes les sauces. Franklin et Lavoisier, deuxsavants réputés, sont du nombre. Convaincus àl'issue de ce festin, ils seront désormais des alliésde poids dont les déclarations sauront être enten-dues. Reste le problème de la terre. Parmentierréussit à obtenir du roi Louis XVI une propriété,«les Sablons », dont le sol, comme son nom l'in-dique, n'est que du sable stérile. Rien n' y a jamaispoussé. Parmentier plante ses semences sous l' œilgoguenard de la population locale. Tous s'atten-

dent à une bonne partie de rire aux dépens du mon-sieur de la ville avec ses idées folles et son méprisdes anciens ... Mais quelle n'est pas la surprisedes paysans du coin quand des feuilles poussent,des tiges grandissent, des fleurs apparaissent, dansce champ réputé maudit !

Connaissant depuis l'histoire de la Genèse l'at-trait du fruit détendu, Parmentier ne tente pas, àce stade, de pousser son avantage. TI n'essaye pasde convaincre les gens. Au contraire! TI fait gar-der toute la journée le champ par des soldats en uni-forme et planter partout des panneaux stipulant quetout vol sera puni. Comme il se garde bien de conser-ver ses soldats pendant la nuit, c'est bientôt, dansl'obscurité, une véritable «hémorragie» de pommesde terre ... des pommes de terre qui seront bien-tôt plantées dans tous les jardins des environs etessaimeront au-delà de toute espérance ... «Unechose si bien gardée ne peut être que précieuse, iln'y a pas de raison que les grands se la réservent»,se disent les chapardeurs impénitents.

La victoire de Parmentier est complète quand,se rendant à la cour avec quelques fleurs de pommede terre des «Sablons» pour prouver son suc-cès, il voit le roi Louis XVI les mettre à sa bou-tonnière ... et tous les nobles bientôt de l'imiter!

En 1772, le mémoire de Parmentier sur les ver-tus de la pomme de terre pour vaincre les disettesest présenté à l'Académie de Besançon et il obtientle premier plix.

En 1803, Parmentier est l'un des fondateursde la Société de Pharmacie (aujourd'hui AcadémieNationale de Pharmacie).

C'est à la fois le triomphe de la vérité et larevanche de son humble défenseur. .. Désormais,tout le monde veut de ses semences.

Parmentier meurt pauvre, mais heureux du suc-cès d'une œuvre qui lui tenait à cœur. Grâce à lui,le spectre de la faim disparaît en Europe. Un platpopulaire porte son nom: le hachis Parmentier(gratin où l'on alterne une couche de purée et unecouche de viande hachée).

Objectif 4- Repérage des marques énonciatives- Repérage du point de vue de l'auteur- Repérage de l'implicite

Marques de l'énonciationVous avez à définir la démarche de l'auteur, donc à repérer les différents momentsdu texte où il prend position et les moyens qu'il utilise pour ce faire.

Quels moyens?

Par exemple, dans le cas d'un texte polémique, l'auteur peut:- concéder certains des arguments à l'adversaire pour les réfuter ensuite,- critiquer un point de vue,- dénoncer un fait,- réprouver une attitude,- adresser des reproches à quelqu'un ...

Il peut, pour tenter de convaincre son lecteur, faire appel:- à son intelligence en sollicitant ses facultés logiques,- à sa sensibilité en utilisant la rhétorique,- à son sens moral ...

Il peut également étayer ses dires par des exemples, recourir aux arguments d'autoritéen invoquant la caution de « spécialistes », faire appel au « bon sens» ou à l'opiniondu plus grand nombre (ex.: « Personne n'ignore que ... », « On sait bien que ... », « Onestime généralement que ... »), etc.

Attention! Souvent, il est difficile de repérer les marques de l'énonciation: l'auteurne dit pas toujours « je»; son opinion peut s'exprimer de manière indirecte, par exempleau travers d'un verbe, d'un adjectif ou d'un adverbe qui, soudain, révèlent la présenced'un jugement de valeur dans un texte qui se présentait comme neutre, objectif.

2 6 8 Dans ce texte se trouvent de nombreux «on» (ils ont été mis en gras pour vous aiderà les repérer).1. Pouvez-vous dire ce que représente chacun d'eux?2. L'un de ces «on» représente-t-il plus particulièrement l'auteur de ces lignes?3. Que peut-on conclure sur l'emploi de «on»?

La civilisation mayaQue sait-on aujourd'hui de l'ancienne civilisationmaya? Toutd'abord,elle est beaucoup plus ancienne et a duré beaucoup plus long-temps qu'on ne l'avait pensé: en réalité, elle remonterait au ve siècleavant J.-c. (elle serait donc contemporaine du fameux «siècle dePériclès») et aurait duré au moins dix ou douze siècles.Les iIlscriptions que l'on peut voir sur les monuments, chroniquedétaillée et très précisément datée des événements politiques,tels que guerres, querelles de dynastie, alliances et renversementsd'alliances, paiement de tributs ... , permettent de comprendre latrame de l'histoire «pleine de bruit et de fureur» de ce peuple, beau-coup moins pacifique et contemplatif qu'on le prétendait.Par qui a été détruit le monde maya au IXe siècle? Comment apu s'effondrer un monde ayant atteint un tel degré d'organisation(techniques de culture sophistiquées, système d'irrigation très déve-loppé, etc.)? On a avancé diverses hypothèses: une agression étran-gère, des affrontements répétés entre cités rivales, l'impossibilitépour le pouvoir central (installé dans la ville de Tikal) de contrô-ler l'ensemble de ses possessions et conquêtes ... Ou peut-être uneconjonction de ces trois facteurs. Une seule certitude: à la fin du rxe

siècle, on ne trouve quasiment plus rien de cette civilisation et dece peuple (on estime qu'il a perdu 90% de sa population).

f\v-----------------------

Le texte suivant provient d'un journal étranger. De quel pays, à votre avis? Quelsindices avez-vous utilisés?

Pour un Britannique non averti,ce qui frappe le plus dans l'intérêtfervent qu'éprouvent les Françaispour leur santé, c'est leur passionpour le suppositoire. Les Anglaisconsidèrent ce médicament a\"ecuneindicible horreur et ne se résignentà l'utiliser qu'en cas d'urgence abso-lue. Les Français, eux, trom'entgénial de s'en fourrer un au premiersigne de rhume.

Mais la véritable contribution spé-cifiquement française aux annalesde l'hypocondrie, c'est la crise defoie[en français dans le texte]. Inconnushors des limites de l'Hexagone, lessymptômes de cette affection bien-aimée sont la nausée, les troubleshépato-billiaires, la migraine et lesspasmes intestinaux. Ce qui, pourun Français, n'a rien à voir avec unebanale indigestion ou de vulgairesbrûlures d'estomac.

La moindre pharmacie françaiseregorge de remèdes homéopathiqueset de tisanes aux noms exotiques cen-

sés assurer une remise en état desfoies malmenés. Selon les médecins,c'est au moment des fêtes de find'année que le mal frappe le plusdurement, pendant la période où lesFrançais consomment force vin, foiegras et huîtres. Les plus de 35 ansconstituent le groupe le plus exposéet, d'après les statistiques, les femmesy sont plus sujettes que les hommes.Le folklore français veut que cesoient les œufs, le chocolat, lesoignons et les huîtres qui sont à blâ-mer. Mais un mauvais vin peut aussiêtre en cause. Il est donc recom-mandé aux sujets à risque de s'entenir aux grands crus, mis en bou-teille au château, naturellement [enfrançais dans le texte]. Le foie estconsidéré depuis très longtemps enFrance comme un organe perni-cieux. Déjà à la fin du siècle dernier,les médecins français l'estimaientcomme étant à la source de la plu-part des troubles digestifs. Les Fran-çais ne souffrent en revanche jamais

de brûlures d'estomac [littéralement,«brûlures de cœur" en anglais]. Sil'on évoque ce genre d'affectiondevant eux, ils croient que l'on parled'un chagrin d'amour.

Nombreux sont les articles parais-sant dans la presse qui expliquentque la crise de foie est un mythe, queles symptômes n'ont absolumentrien à voir avec l'organe incriminéet qu'ils sont probablement liés àla migraine, à la constipation ou auxexcès alimentaires. En général, lesvraies maladies du foie provoquentla jaunisse et une grande fatigue.Mais les vieilles traditions ont la viedure et les Français continuent deconsidérer leur foie avec une pro-fonde suspicion mêlée de tendresse.En fait, ce qu'il y a de vraimentinsupportable chez les Français, c'estque, en dépit de leur forte consom-mation de vin, de produits laitierset de Gitanes sans filtre, ils sont bienmoins nombreux que nous à souf-frir de maladies cardio-vasculaires.

Quels mots, dans ce texte, montrent que l'auteur est favorable à la nouvelle orthographedu français?

Contrairement à ce qui se passe en Belgiqueet en Suisse, ce texte, modéré et bienaccepté, ne fait curieusement l'objet d'au-

cune information publique en France. Les nou-velles graphies ont pourtant pour la plupart étéenregistrées dans les Dictionnaires, en particulierdans le Petit Robert et le Petit Larousse Illustré(dernières éditions), ainsi que par l'Académie fran-çaise, soit dans le tExte de sa ge édition, soit enlistes séparées.C'est ce qui a été confirmé par différents son-dages, et en particulier par une prochaine publi-cation de l'association (Nina Catach, Lesvariantesgraphiques dans les dictionnaires, avec plus de5000 variantes nouvelles relevéesdans une dizainede dictionnaires, dont l'Académie). Ce travail apermis de constater que les trois quarts de cesenregistrements nouveaux sont conformes, de

près ou de loin, aux dernières recommandationsde 1990. Ont été ainsi introduits, entre autres, leschangements d'accents aigu et grave, des motslatins, des emprunts, des conjugaisons du typecéderlcèderai, de l'ensemble des composés surentre et contre, des composés sur verbes (typeun essuie-glace, des essuie-glaces, avec plurielrégulier), etc.Il est temps que le public soit informé de ce pro-cessusd'évolution, qui le concerne au premier chef.Les utilisateurs du français seront ainsi mieux àmême, s'ils le désirent, de tenir compte des chan-gements dans leurs pratiques quotidiennes. Lesenseignants pourront pour le moins, de leur côté,et ce n'est que justice, ne pas compter de fautesaux examens et concours pour les mots dont l'or-thographe est d'ores et déjà admise et recom-mandée par l'Académie française.

l'université et aux abords du cam-pus, ne s'embarrasse pas de nuances.Ce fascicule très complet, qui se veutapparemment avant tout soucieux dela santé publique, décrit avec minutieles ravages de l'amiante et les risquesencourus par les usagers du site. Ilévoque ensuite - avec une précisiontout aussi surprenante - l'extrêmecomplexité et le coût élevé des opé-rations de désamiantage à mettre en

œuvre. En conclusion, la solutionmiracle à tous les malheurs qui sem-blent s'acharner sur Jussieu tombedans toute sa logique: «Dans cesconditions, la solution qui s'imposeest de transférer l'université Paris-VII[... ] vers une autre implantation. » Etle document d'indiquer que le démé-nagement de Paris-VII permettrait deregrouper toutes les activités de Paris-VI dans les anciens locaux de Paris-

VII, libérant ainsi d' «autres établis-sements» dont l'utilisation future n'estpas précisée. Ces «autres établisse-ments» occupent des mètres carrésextrêmement précieux, qui permet-traiènt, une fois libérés, de créer unnouveau front de Seine en plein cœurde la capitale, avec vue imprenablesur l'île Saint-Louis, dans un quartierpeu pourvu en immeubles neufs ...

D.A.

Objectif 5Comparer différents documents

Repérer quel type de relation existe entre différents documents (élémentscommuns, opposés ou complémentaires entre plusieurs textes)

273 Comparaison de plusieurs versions d'un même événementVous avez déjà pris connaissance (activité 257) du fait divers suivant. Comparez laversion qui vous a été proposée aux trois versions ci-dessous, plus concises.1. Quels sont les éléments d'information communs aux quatre articles?2. Quel article ne mentionne pas la loi sur la prescription en matière criminelle?3. Quel article ne précise pas le motif de la condamnation à mort en 1977de Francis

Siciliano?

CONDAMNÉ À MORT:20 ANS SOUS UN FAUX NOM

Condamné à mort par contumace, unhomme a vécu pendant vingt ans sousun faux nom sans être inquiété. FrancisSiciliano, aujourd'hui âgé de 81 ans,a été arrêté vendredi à Marseille où ilhabitait. En 1977,la cour d'assises desBouches-du-Rhône l'avait jugé pardéfaut après un règlement de comptesqui avait fait un mort. Confondu par desphotos, ila reconnu avoir emprunté uneidentité. Il a été placé en détention.

MARSEILLE

Fin de cavale

Un homme de 81 ans, arrêté ven-dredi à Marseille après une dénon-ciation, a raté à un mois près laprescription de sa condamnationà mort prononcée en 1977. FrancisSiciliano devrait être rejugé par unecour d'assises comme tous lescondamnés par contumace. Enattendant, il rejoint le nombre res-treint des octogénaires enfermésderrière les barreaux d'une prison.

DÉPÊCHES• JUSTICE: un homme de quatre-vingt-un ans, condamné à mort parcontumace en 1977, a été arrêté, ven-dredi 7 novembre, à Marseille. FrancisSiciliano, accusé d'avoir tué, en 1975,l'un de ses rivaux dans une affaire deproxénétisme, vivait depuis vingt-deuxans sous une fausse identité. Il auraitpu bénéficier, dans quelques semaines,de la prescription de vingt ans enmatière criminelle. TI devrait être rejugépar une cour d'assises.

274 1. L'une de ces «brèves» apporte l'essentiel de l'information, tout en étant très concise.Laquelle? Justifiez votre choix.2. Comparez cet article à celui que vous aviez rédigé pour l'activité 257.

275 Reprenez le texte que vous avez étudié dans l'activité 248: « Qu'est devenue la classeouvrière? ».Par rapport à ce document, le tableau suivant est-il plutôt:a. une illustrationdu texte?b. une information venant en complément du texte, élargissant la problématique posée?c. une information apportant un point de vue opposé à celui du texte?

d. une information apportant une précision à l'une des parties du texte?e. une information apportant des éléments de comparaison en ce qui concerne l'ensemble

du texte ou une partie du texte?

(Plusieurs réponses sont possibles.)

Population active par catégorie socioprofessionnelle(en %)

19621

1975 1982 1990 1995 1998

Agriculteurs exploitants 15,9 7,8 6,3 4,1 3,2 2,7

Artisans, commerçants, chefs d'entreprise1

10,91

8,1 7,8 7,3 6,9 6,5

Cadres et professions intellectuelles sup. 4,7 7,1 8,1 10,7 12,1 12,3

Professions intermédiaires 11,0 16,0 16,9 18,8 19,9 20,0

Employés 18,4 23,4 26,6 27,6 29,4 29,8

Ouvriers 39,1 37,3 32,9 30,4 27,2 27,4

Chômeurs n'ayant jamais travaillé 0,0 0,3 1,5 1,1 1,3 1,4

TOTAL 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

2'7'6 Même consigne (établir le type de relations existant entre deux documents) avec cettecourbe concernant l'évolution du taux de syndicalisation des salariés en France de1955 à 1993.

Évolution du taux de syndica1isation(en %)

10195560 65 70 75 80 85 9093

'2fl;7 Les documents suivants concernent tous trois la rénovation du Centre Pompidou.1. Deux de ces documents proviennent de la même enquête. Lesquels? Quel indicevous a aidé à le deviner?

2. Quel est le type de relation existant entre ces deux articles?a. L'un apporte des explicitations complémentaires.b. L'un s'oppose à l'autre sur un point particulier.c. L'un est une illustration par l'exemple de l'autre.

Le ministre de la Culture annonceaujourd'hui le calendrier des travauxde réhabilitation de Beaubourg.Fin 1997, le bâtiment sera fermépour une durée de deux ans.D'autres monuments parisiensconstruits récemment, tels l'OpéraBastille et la Grande Arche, montrentdéjà des signes de faiblesse.

Les grands monuments modernes qui font lafierté des Parisiens sont décidément bien fra-giles. De Beaubourg à l'Opéra Bastille, en pas-

sant par la Cité de la musique, la Grande Arche deLa Défense ou l'Institut du monde arabe, tous ces édi-fices construits récemment passeront-ils le cap del'an 2000? Les spécialistes sont aujourd'hui à leurchevet. Pour Beaubourg, à bout de souffle après vingtans de fonctionnement, le diagnostic est sans appel,et le remède radical. Fin 1997, le centre devra êtrefermé pendant deux ans pour bénéficier de grandstravaux de réhabilitation. Coût: 600 millions de francs.Philippe Douste-Blazy, le ministre de la Culture, doitdétailler le calendrier du chantier aujourd'hui.

CLAUDE MOLLARD est l'un desfondateurs de Beaubourg. Il a gérél'établissement au moment de sa créa-tion, en 1977. Cet énarque, ancienconseiller culturel de Jack Lang, estaujourd'hui conseiller à la Cour descomptes.

- Fin 1997,le centre Pompidou fer-mera pendant deux ans pour causede grands travaux. Pouvait-on évi-ter cette fermeture prolongée?

Claude Mollard. - Oui, on pouvaitéviter cette fermeture qui est à la foisridicule et dangereuse. Ridicule parcequ'on aurait dû prévoir dès le départun programme de travaux d'entre-tiens annuels. Au lieu de ça, on n'arien fait - ou presque - pendant vingtans. On a attendu que le centre soit àbout de souffle. Résultat, aujourd'huion est obligé de fermer Beaubourgpendant deux ans. Une fermetureaussi longue est dangereuse. Lecentre risque de perdre une clien-

Travaux d'urgence

L'Opéra Bastille et la Grande Arche, inaugurés il y asept ans à peine, sont eux victimes du même malétrange. Leurs façades s'effritent et il a fallu poser enhâte des filets de protection. Quant à la Cité de lamusique, elle a eu les pieds dans l'eau quelquessemaines seulement après son inauguration en 1991.Qui faut-il accuser? La fréquentation assidue des tou-ristes? L'usure prématurée des nouveaux matériaux?La pollution? Les architectes, les constructeurs? Seulecertitude, la liste est longue des bâtiments publicsvictimes d'avaries. Et les monuments modernes sem-blent moins armés pour défier le temps que Notre-Dame ou la tour Eiffel. Aujourd'hui, il faut prévenir lepire. Mais ces travaux, imposés par l'urgence, risquentde coûter une fortune à l'État, sans parler des bataillesprévisibles entre experts et assureurs.Aujourd'hui, des voix s'élèvent parmi les spécialistes.Commentant la fermeture prolongée de Beaubourg,Claude Mollard, l'un des fondateurs du centre, jetteun pavé dans la mare. Selon lui, l'État aurait sous-estimé le succès de Beaubourg, qui attire chaque année8 millions de visiteurs. Au lieu d'entretenir le bâtimentrégulièrement depuis son ouverture en 1977, on a tropattendu. Résultat: Beaubourg est vieux avant l'âge.Une « erreur de prévision» qui risque de coûter trèscher. Claude Mollard est persuadé que beaucoup devisiteurs ne retrouveront plus le chemin de Beaubourgaprès deux longues années de séparation forcée. J. H.

tèle d'habitués qu'il ne retrouvera pasforcément en l'an 2000.

- Qui a, selon vous. commis cetteerreur de gestion ? N'étiez-vous pasvous-même l'un des principaux déci-deurs?

- Si, mais dès le départ j'ai dit qu'ilfallait prévoir un entretien régulier ducentre et prévoir un budget annuel. Leproblème, c'est que nous, les concep-teurs, nous n'avons pas été entenduspar les technocrates du ministère desFinances, qui ont la haute main surle budget. L'État finance à hauteur de85 % le fonctionnement du centre.Aucun véritable programme d'entre-tien annuel n'a été prévu.

- Qui deviez-vous convaincre àl'époque?

- Je me souviens d'une anecdote:j'avais tenté de convaincre un jeuneinspecteur des finances en lui expli-quant que le succès prévisible du

centre Pompidou aboutirait à une fré-quentation journalière de plus de10000 visiteurs. Ce qui se traduiraitpar une usure rapide des locaux. D'oùla nécessité de travaux d'entretienréguliers. Ce jeune inspecteur desfinances m'avait affirmé au contraireque la fréquentation se limiterait à3000 visiteurs par jour. Il se trompait.Ce jeune inspecteur, il s'appelait AlainJuppé ...

- Comment analysez-vous le succèsdu centre Pompidou avec vingt ansde recul?

- Ce centre, qui a été inauguré enfévrier 1977et qui regroupe une grandebibliothèque, un centre d'art contem-porain et le temple de la création indus-trielle, tout cela regroupé au mêmeendroit, a remporté dès le départ unimmense succès populaire. Rendez-vous compte, plus de 8 millions de visi-teurs par an ! Le centre a été victimede son succès.

Rénovation du centre Georges-Pompidou

Gain de beauté pour BeaubourgVingt ans après son ouverture, le CentreGeorges-Pompidou s'offre une spectaculairecure de rajeunissement. Les travaux dure-ront deux ans pendant lesquels le Centresera fermé, ou presque. Le choix d'une réno-vation rapide et son ampleur indiquent unbudget considérable. Au total plus de600 millions de francs seront dépensés d'icil'an 2000, ce qui équivaut au coût du futurmusée du Trocadéro consacré aux arts pri-mitifs. Conçu à l'origine pour recevoir5000 visiteurs, Beaubourg en accueille prèsde 20 000 chaque jour. Ce succès explique« l'incontestable usure ", selon Jean-Jacques Aillagon, son président.Si les travaux extérieurs engagés par JacquesToubon sont en cours d'achèvement, ceuxde l'intérieur ne démarreront pas avant l'au-tomne prochain à la clôture de l'exposi-

tion Fernand Léger, pour s'achever le 31décembre 1999. Une date symbolique entretoutes. Ce vaste chantier a été confié auxarchitectes lauréats, Renzo Piano, l'un despères de Beaubourg, et Jean-François Bodin,spécialiste des réaménagements de musées.

LES ŒUVRES VONTVISITER LA FRANCE

Pour gagner de la place, le personnel admi-nistratif devra quitter le navire pour le quar-tier de l'Horloge tout proche. Les collectionspermanentes gagneront ainsi 4 000 m2

et s'étendront sur la totalité des quatrième(collections historiques) et troisième étages(collections contemporaines). Précision: sur40 000 œuvres conservées à Beaubourg,seules 900 sont actuellement exposées. Lecinquième étage gagnera 1000 m2 au pro-

fit des expositions temporaires. La biblio-thèque publique d'information (BP!), quicapitalise à elle seule 48 % de la fréquen-tation du Centre, n'est pas la mieux servieavec 1000 m2 supplémentaires. Mais ellebénéficiera d'un accès indépendant.Que vont devenir les 20 000 visiteurs quo-tidiens de Beaubourg durant les travaux? Ilspourront toujours accéder aux terrasses, voirune exposition du peintre allemand MaxBerkmann. Et les fidèles de la BP1 trouve-ront provisoirement refuge dans une sallede 700 places du quartier de l'Horloge. Quantaux oeuvres habituellement exposées ellesvagabonderont pendant deux ans à traversla France, à Colmar, Nice, Mulhouse, Nantes,Lyon, Villeneuve-d'Ascq, Rouen, Toulouse,ainsi qu'à l'étranger.

ÎJ,~8 Le dessin ci-dessous illustre l'un des articles concernant la rénovation du CentrePompidou. Lequel? Justifiez vote réponse.

~9 Trois articles de presse commentent l'entretien accordé à Michel Field par FrançoisLéotard le 2 novembre 1997.1. Comment est qualifié l'entretien F. Léotard/M. Field dans ces trois articles?2. Quelle est la part consacrée aux paroles de chacun des protagonistes? Que peut-

on en conclure?3. Lequel de ces articles est le moins sévère pour François Léotard?Argumentez votre réponse.

François Léotard en ferait-il trop? Hier soir, sur TF 1,l'émission «Public» a donné lieu à une très vive algaradeentre l'animateur, Michel Field, et son invité, le prési-dent de l'UDF, François Léotard. Ce dernier, sur les nerfs,a en effet haussé brutalement le ton dès que la discus-sion est venue sur <<1'Affaire Yann Piat» (le livre dont ila obtenu, devant la justice, que soient retirés certainspassages) et, plus largement, sur la situation dans le Var.

« Mon action a été exemplaire»Extraits du dialogue entre l'ancien ministre et le journa-liste. Field: «Un rapport de la chambre régionale descomptes a épinglé sévèrement la vente des terrains mili-taires de Fréjus lorsque vous étiez maire et ministre dela Défense. » Léotard, furieux: «Vous me faites honte,

LES PETITES PHRASES DUWEEK·END

François Léotard (UDF) :«Amalgame honteux»Violente passe d'armes hier soir sur TF1 entrele président de l'UDF, François Léotard, etl'animateur de l'émission ,Public., MichelField. François Léotard s'est défendu avecvéhémence contre toute accusation de mal-versation dans la vente des terrains militaires

du Var, accusant Field de "ne pas faire sontravail ' .• C'est honteux ce que vous êtesen train de faire, parce que c'est un amal-game" a lancé l'ancien ministre de laDéfense au journaliste qui énumérait dansl'actualité varoise les" choses qui choquentla morale publique. et affirmait: ·11 y a desaffaires autour de vous.' Le calme revenusur le plateau, François Léotard a évoquéle combat qu'il entend mener aux régionales

comme tête de liste de l'opposition enProvence-Alpes-Côte-d'Azur. "J'espère fairedans cette région, comme en Ile-de-France,des listes communes" a-t-il rappelé. 11 a tou-tefois averti: "Si jamais en lIe-de-Franceon arrivait à des listes différentes, il y auraitaussi des listes différentes en Provence. Maisje pense qu'il faut laisser à ceux qui pro-poseraient cette stratégie la responsabilitéde leur échec."

monsieur Field. Vous confondez le rapport et le pré-rap-port. Avez-vous seulement pris connaissance de la réponsecontenue dans ce rapport! Vous faites l'amalgame alorsque mon action en tant que ministre de la Défense a étéexemplaire! » Field, étonné: «C'est trop facile, FrançoisLéotard. Vous avez quand même été inculpé, notammentdans une affaire concernant votre villa. » François Léotards'emporte: «Mais monsieur Field, vous n'êtes pas dansun prétoire! » Le journaliste, souriant: «Enfin, il y a quandmême des éléments de suspicion! »

François Léotard, prêt à quitter son fauteuil: «Eh bien,passez un coup de fil au ministère de la Défense et à sonlocataire socialiste Alain Richard. Vous verrez que tout çaest faux 1»

Faut il plaindre M. Léotard? pal' Alain Rollat

1FAUT- IL ménager un homme public? Faut -il iui épargner les sujetsde contrariété quand il traverse une mauvaise passe? Faut-il le traiteravecmodération lorsqu'il se trouve dans une situation difficile?Faut-il faire preuve d'indulgence à son égard si l'adversité paraît s'acharnercontre lui? Comment déterminer le seuil au-delà duquel lamansuétude devient complaisance? Comment interviewer FrançoisLéotard?Toutes ces questions, Michel Field, qui recevait, dimanche soir, leprésident de l'UDF sur le plateau de « Public», les avait sans doutetournées et retournées mille fois dans sa tête. Comment interrogerhonnêtement cet élu en proie aux pires accusations sans preuve?Comment le faire sans alimenter la calomnie, mais sans lui servirnon plus de faire-valoir? Comment confronter cet homme blessé àsa part d'ombre sans faire le jeu de ses calomniateurs? Commentle ramener au passé dont il est comptable sans raviver le présent dontil est victime?Michel Field a choisi de ne pas s'autocensurer. 11 a posé à FrançoisLéotard, d'emblée, les questions que l'ancien ministre n'aime pasqu'on lui pose sur ses anciens démêlés judiciaires et administratifs.Ce fut donc, pendant quatre minutes, avant que l'émission reprenneson cours habituel, un entretien hors du commun consensuel deTFl:

« Vous me faites honte, monsiew' Field. ,- Je vous pose des questions liées à des documents ...- Vousfaites un amalgame. Je trouve ça nul!- Ne répondez pas comme cela. C'est tropfacile!- Je trouve tout à fait lamentable la façon dont vous vouscomportez. Si vous pensez que lesjournalistes vont continuerd'être respectés en agissant de cette manière .. ,-Il Y a des affaires autour de vous, vous nepouvez pas le nier ...- Êtes-vous procurew; monsieur Field?- Non, je suis citoyen.- Alors,soyez bon citoyen! Un bon citoyen, cela essayede regarderla vérité. Cen'est pasce que vous faites ...- Votrecri d'alarme sUI'ltl démocratie aurait gagné à ceque vousvous eJ..pliquiezfranchement sur un certtlin nombre d'affaires .- Lejour où vous serez e7u,monsieur Field,on en reparlera »

Le contraire, donc, d'un entretien de connivence. Un face-à-faced'anthologie. En faisant son travail en conscience, Michel Field,que l'on disait bétonné, a honoré sa profession. En exprimant sarévolte sans fard, François Léotard, qui paie le denier du culte del'image, à laquelle il a tant sacrifié, a gagné en authenticité ce qu'ila perdu en sang-froid. La télévision privée, elle, y a gagné encitoyenneté.

Regrouper les éléments communs, complémentaires ou opposés afin d'élaborerun planAprès avoir:

1. lors de l'analyse de chaque document, repéré et numéroté (a,b,c, etc.) les idéesdirectrices,

puis

2. défini le type de relation existant entre les différents points de vue exprimés (s'agit-il: d'idées à peu près semblables, d'idées opposées, d'idées qui se complètent ou d'idéesqui n'apparaissent que dans l'un des documents ?),vous allez regrouper ces idées sous un petit nombre de rubriques, ce qui va vous aiderà organiser votre synthèse, à faire votre plan.

Conseils1. Partez du texte qui vous semble le plus complet, le plus argumenté et le plus clair.

2. Pour mieux visualiser l'ensemble, le plus simple est d'organiser ce travail au brouillon,sous forme de tableau.Par exemple, si vous aviez à confronter trois documents que vous avez ainsi annotés:- document 1 = quatre idées directrices, a, b, c, d;- documents 2 et 3 = trois idées directrices, a,b,c;vous pourriez parvenir à un tableau de ce type:

Relations entre... Doc. 1 Doc. 2 Doc. 3

• Points communs(idées à peu près semblables) idées (a,b) idée (c) idée (a)

• Points opposés(idées divergentes) 0 idée (a) idée (b)

• Points complémentairesou particuliers idée (c,d) idée (b) idée (c)

Le fait d'avoir dégagé les points communs, les divergences et les apports particuliersde chaque texte vous aidera à choisir tel ou tel type de plan pour votre synthèse.

On ne peut recommander un plan type. En effet, vous choisirez tel ou tel type deplan selon la nature et le contenu des documents proposés. En d'autres termes, vousn'avez pas totalement l'initiative, vous êtes contraint, dans le choix de votre plan, parla documentation qui vous est proposée.

RappelCe qui est évalué dans ce type d'épreuve est votre capacité:1. à comprendre les informations qui vous sont données;2. à apprécier leur importance relative et leur pertinence par rapport à la problématiquegénérale;3. à les mettre en relation;4. à rassembler les idées essentielles en un tout cohérent.

Un conseil, cependant: quel que soit le type de plan que vous choisirez, il doit dans tousles cas être clairement « lisible ». Mieux vaut un plan un peu trop « scolaire» qu'unplan difficile à percevoir.

Même si le plan type n'existe pas, on peut rappeler ici quelques exemples de plans:a. Si les points communs entre les textes sont nombreux, vous opterez plutôt pour unplan de type descriptif (par exemple en suivant un ordre chronologique ou en procédantà une sorte d'inventaire, catégorie par catégorie).b. Si les textes expriment des points de vue opposés, c'est plutôt vers un plan de typepolémique que vous vous orienterez.c. Si les thèmes que vous avez relevés dans les documents sont complémentaires, votreplan sera vraisemblablement plutôt de type analytique ou déductif (par exemple, lescauses d'un phénomène et ses conséquences).

Bien entendu, vous n'êtes pas obligé d'adopter strictement tel ou tel plan. Le plus souvent,vous pouvez les combiner. Par exemple, faire dans une première partie l'analyse descauses d'un phénomène en suivant un ordre chronologique puis, dans une secondepartie, opposer deux types de conséquences (positives/négatives).

2:8::l'!!l À partir des deux textes suivants, regroupez les idées communes et proposez unplan de type « chronologique ».

Il subsiste, en France, un tabou certain concernant les questions d'argent, qui peut s'expliquerhistoriquement par le mépris que toutes les classes dirigeantes affichaient envers l'argent. L:Églisecatholique affirmait que le salut passait avant tout par la pauvreté. L:aristocratie ne s'occupait pasd'argent, elle laissait cela à des professionnels, les banquiers et les notaires.(... 1 Dans la littérature, l'argent est bien souvent mis en cause parce qu'il corrompt les hommes.Harpagon, ({ l:Avare n de Molière, accumule l'argent, fait fructifier son patrimoine ... et finit par neplus aimer que son or. Le Bourgeois gentilhomme est ridicule parce que c'est un parvenu. Les romanciersdu XIX8 siècle, Balzac, Zola, Stendhal, décrivent longuement les passions cupides qui mènent leurshéros à leur perte.[. .. ]11 n'est pas de bon ton de paraître riche, d' ({afficher sa fortune n. L:héritier fortuné est toujours mieuxconsidéré que le « parvenu n, traité facilement de « nouveau riche n. On ne parle pas aisément de cequ'on gagne, sauf peut-être avec les intimes, et encore! Il est de mauvais goût de parler de ses revenusou de ceux des autres; se permettre de demander à quelqu'un combien il gagne peut être considérécomme choquant.

N. Mauchamp, Les Français, mentalités et comportements, Paris, CLE International, 1996.

Texte 2 LES FRANÇAIS RÉCONCILIÉS AVEC L'ARGENTLongtemps associé, dans l'idéologie de gauche, aux notions d'inégalité et d'exploitation, l'argent a étéréhabilité dans la décennie 80. En même temps que la fortune, l'argent, le luxe étaient de plus en plusprésents dans les médias, la réussite économique est apparue moins suspecte, acceptée puis valorisée.comme si l'adhésion aux valeurs de l'entreprise, la reconnaissance des mérites de la réussite personnelleétaient une façon de compenser, d'oublier une crise au sein de laquelle un grand nombre de Françaisavaient quand même le sentiment de tirer leur épingle du jeu.Symbole s'il en est du mythe de l'argent, la Bourse a connu un véritable engouement dans toutesles classes d'âge: 8 % des Français disposaient de valeurs mobilières en 1978, 18 % en 1991 (et 22 %en 1996). Mais encore plus significatif, Il l'argent des autres », celui des Ilgagnants », n'est plusaujourd'hui aussi critiqué qu'il pouvait l'être il y a dix ans.

G. Harchuel, in I.:État de la France 1993-1994, éd. La Découverte.

2.82. À partir des deux textes précédents, regroupez les idées opposées et proposez un plande type « polémique ».

2.8 3 Les progrès de la génétiqueDocuments1. Interview de J. Testard (Libération, 4 novembre 1997).2. Article de R. de Closets et J. Hennen (Le Parisien, 12 novembre 1997).3. Opinions recueillies auprès de cinq Français (Le PaTisz'en, 12 novembre 1997).L'ensemble de ces documents analyse les progrès de la génétique de la même façon:fascinants mais dangereux.Regroupez-les:- Les progrès de la génétique sont fascinants parce que:Texte 1: _ .._. .. ...... .. _ _.. .. .. .Texte 2: .Texte 3:mais- Les risques de dérapage sont nombreux. Par exemple:Texte 1: _ _ .Texte 2 : _.__ __. _ .Texte 3:

Jôc~ues 1estôlt'. ~~Ledéout de ~ô~\\"\de rhUffiô\\\té \)Pour le biologiste, la tentation de l'eugénisme va devenir de plus en plus grande.

Un monde peuplé d'hommes et de femmes issus d'em-bryons sélectionnés pour leurs «bons gènes». C'est

le cauchemar eugéniste mis en scène par le film américainGattaca (lire ci-dessus). Pure science-fiction ou antici-pation d'un avenir proche? Réponse de Jacques Testart,«artisan» du premier bébé éprouvette français (Amandine,née en 1982), aujourd'hui directeur de recherche à l'Insemlet biologiste au laboratoire de fécondation in vitro del'Hôpital américain (Neuilly).«Je suis convaincu que la sélection génétique des embryonsest promise à un grand avenir, si on n'y prend garde. Dès1986,j'avais donné l'alarme sur cette question dans l'Œuftransparent. La génétique, appliquée à la fécondation invitro qui conduit à créer plusieurs embryons d'un mêmecouple, va permettre de "lire" le patrimoine héréditaire deces embryons. À partir de là, on pourra décider de ne don-ner un avenir qu'à ceux portant des gènes supposés confé-rer un caractère "favorable": résistance à un virus, forcemusculaire supérieure, aversion pour la violence ...Freins juridique et technique. Pour en arriver là, il suf-fira essentiellement de s'appuyer sur le "diagnostic pré-implantatoire" (DPI). Cette technique permet d'ores etdéjà de rechercher la présence d'un gène particulier chezun embryon fécondé in vitro: on prélève une cellule surun embryon de 2 ou 3 jours, puis on soumet l'ADN decette cellule à un test génétique pour y déceler un carac-tère héréditaire. Le DPI est déjà pratiqué chez plusieursde nos voisins européens et aux États-Unis pour déter-miner si un embryon est fille ou garçon ou porteur d'ungène de maladie (mucoviscidose, notment). Cependant,ce type de diagnostic génétique a pour l'instant une por-tée limitée, pour deux raisons.

«Arrivera un jour où un embryon pourra être passéau crible de tests génétiques: mucoviscidose, myopathie,mais aussi prédisposition à l'asthme, à la myopie, à descomportements ... » Jacques Testart

La première est juridique. Le diagnostic préimplanta-toire est interdit en France tant que ne sont pas parus auJournal officielles décrets d'application de la loi de bio-éthique, votée en 1994. Cette loi prévoit d'autoriser le DPI"à titre exceptionnel" pour les couples ayant "de fortes

probabilités de donner naissance à un enfant atteint d'unemaladie génétique grave reconnue comme incurable". Etdonc de ne rechercher qu'un seul gène de "maladie grave".L'autre frein à la sélection des bébés in ovo est d'ordretechnique. On ne peut prélever plus d'une ou deux cel-lules sur un embryon de douze cellules sans risquer dele détruire. Or, dans chaque cellule prélevée, on ne peutchercher qu'une poignée de gènes. Difficile, dans ces condi-tions, d'avoir un véritable "profil" du patrimoine géné-tique de l'embryon, qui compte plusieurs milliers de gènes.Mais ces obstacles ne sont pas insurmontables. La loi fran-çaise sera nécessairement assouplie sous la pressiond'autres pays, puisque se préparent actuellement des loisde bioéthique au niveau européen. Parallèlement, les tech-niques évoluent. Des chercheurs tentent de mettre au pointdes techniques permettant de déceler simultanément unnombre croissant de gènes. Tandis que des biologistes s' ef-forcent de multiplier une cellule d'embryon pour en obte-nir plusieurs milliers, dès lors disponibles pour tous lestests génétiques possibles. Arrivera donc un jour où unembryon pourra être passé au crible d'une myriade de testsgénétiques. Mucoviscidose et myopathie, bien sûr. Maisaussi prédisposition à un cancer, à l'infarctus, à l'asthnle,à la myopie, voire à des comportements. Des généticiensn'affirment-ils pas avoir découvert des gènes de l'ho-mosexualité et de la violence?Clonage et archaïsme. Dans ces conditions, pour peuque se forge une image du citoyen idéal, la tentation seragrande de faire le tri - indolore - des embryons in vitro.Tout y incite. Les parents qui souhaitent un enfant parfait,la société qui veut des individus dont la bonne santé serasource d'économies, l'industrie qui produira ces tests,les praticiens de la fécondation in vitro et les généticiensqui découvrent de nouveaux débouchés. En regardantun peu plus loin, on peut imaginer que certains de ces pré-cieux enfants jugés presque parfaits seront éventuellementclonés. Et là, alors, ce sera la fin de l'humanité. On revien-dra au mode le plus archaïque de reproduction du vivant.Celui par lequel la vie a commencé, il y a 3,5 millionsd'années: la division d'une cellule à l'identique. C'estce que font les bactéries.»

186 pays ont signé hier laDéclaration universelle sur legénome humain et les droitsde l'homme sous l'égide del'Unesco. Depuis quelquesannées, la science avance àgrands pas dans la connais-sance du patrimoine génétiquehumain. Il s'agit aujourd'huid'empêcher les dérapages.

1 Désormais, à partir d'une goutte desang, d'un cheveu ou d'un morceaude peau, on peut déterminer la cou-leur des yeux d'un individu, son héré-dité, son type racial, ses maladies, sonespérance de vie ... Bref, c'est notrecarte d'identité, avec tous nos secretsles plus intimes, qui est contenue dansnos cellules et dans nos gènes. C'estdire les risques de dérapages; au casoù ces milliers d'informations confi-

1 dentielles tomberaient entre des mainsmal intentionnées.

({Un engagement moraltrès important»

Face à cette menace, la communautéinternationale a décidé de mettre lascience, et en particulier la génétique,sous surveillance.L'Unesco (organisation des Nationsunies pour l'éducation, la science etla culture), qui regroupe 186 pays, asigné hier à Paris la Déclaration uni-verselle sur le génome humain et lesdroits de l'homme.

Georges Kutukdjian, directeur del'unité de bioéthique de l'Unesco,n'hésite pas à qualifier ce texte d' «his-torique ». «Il complète et actualisela Déclaration universelle des droitsde l'homme, qui date de 1948, en yintégrant les nouvelles menaces quepeuvent représenter les découvertesscientifiques récentes». Pour ce hautfonctionnaire, cette déclaration n'a pasde valeur contraignante pour les États,mais elle signifie un «engagementmoral très important». Le texte adopté,s'il rappelle le principe de la «libertéde la recherche scientifique», fait pri-mer «les droits et les libertés fonda-mentales des individus, sur toute autreconsidération ».Si la génétique ouvre aujourd'hui desperspectives médicales passionnantes(traitement de certains cancers, pré-vention des maladies héréditaires), elle

recèle aussi des risques considérablespour l'avenir (manipulations géné-tiques, clonage d'animaux en série,aliments génétiquement modifiés ... ).«Des menaces existent déjà et concer-nent notre vie de tous les jours,explique Georges Kutukdjian. Il y ad'abord des risques de discliminationentre individus. Savez-vous parexemple que certains pays envisagentde réaliser des tests génétiques à l'em-bauche pour s'assurer que les em-ployés ne tomberont pas malades? Oubien que certains assureurs pourraientrefuser de délivrer une assurance vieà des clients atteints par une mala-die génétique? Se pose égalementle problème de la confidentialité desdonnées génétiques avec la réalisa-tion de fichiers, et du consentementlibre et éclairé des individus soumisà ces tests ... »

En France, l'utilisation de tests géné-tiques peut certes être ordonnée parla justice pour aider à la recherche dela vérité. Mais ces procédés soulèventparfois un débat éthique, comme entémoignent deux affaires récentes, lors-qu'un juge d'instruction a décidé decontrôler tous les habitants du villagede Pleine-Fougères (llle-et- Villaine)dans le cadre de l'enquête sur le violet l'assassinat d'une fillette, ou, plusrécemment, lorsque la justice a ordonnél'exhumation du corps de l'acteur YvesMontand pour réaliser un test génétiquede paternité, à la demande d'une jeunefemme qui prétend être sa fille.Autant de débats que le législateurfrançais va devoir trancher à la lumièrede la déclaration de l'Unesco.

Craignez-vous les progrès de la génétique?·Joël '. Roger • Hylda • Agnès • Dominique

Bompays Demy Ghenou de Monteder Berthe• 51 ans • 47 ans • 20 ans • 21 ans • 26 ans~ Restaurateur • Agent SNCF • Étudiante • Étudiante • Agent EDF• Château-Thierry (02) • Saint-Leu-la-Forêt (95) • Paris XVIII" • Metz (57) • Amiens (80)

« Ça ne me fait pas 1 « Les progrès de la « À la fois, ça peut « Les progrès de la « Je trouve cela plutôtpeur. De toute façon, génétique m'effraient. faire peur et ça peut génétique me font bien. C'est l'évolutionon ne peut pas lutter Ça me choque. être rassurant. peur car on essaye de la vie. Avoir uncontre le progrès. N'importe quel dicta- En fait tout dépend de maîtriser la nature clone, pourquoi pas?Avoir un clone, teur pourra créer la de l'éthique des à tout prix et cela Choisir la couleur desje trouverais cela société qu'il voudra. scientifiques qui s'en implique quasi auto- yeux et des cheveux deplutôt marrant. Je me Ilfaut laisser faire la occupent. Mais les matiquement des mes enfants ne mesentirais peut-être nature. Quand on fait risques de dérive sont dérapages. Imaginez dérangerait pas. Lemoins seul. Par contre, un gosse, ça se passe réels. Pourtant sur le si Hitler avait pu cloner problème, c'est de maî-je ne suis pas d'accord dans le lit, pas dans un plan médical, ça peut des personnes jusqu'où triser les dérapages.pour que l'on puisse laboratoire. Le clonage améliorer des choses. ça aurait pu aller. Car sur le principe, jedéfinir à l'avance la me fait tout aussi peur. Le progrès est toujours Ce n'est pas comme trouve le progrès de lacouleur des yeux des J'ai envie de garder nécessaire. Mais il ne cela qu'on fera un génétique plutôt inté-enfants par exemple. ma propre personnalité faut pas non plus que monde meilleur. Si ça ressant. Mais il est évi-C'est la nature qui sans avoir un double l'homme puisse tout peut aider à mieux dent que si un dicta-décide et elle seule.)} en face de moi.)} maîtriser et que la guérir, tant mieux. Mais teur peut imposer une

nature n'ait plus fabriquer un gamin aux race type, ça devientd'incidence sur la vie.)} yeux bleus, ça ne m'in- très dangereux.)}

téresse pas. La naturedoit faire son travail.»

2 8 4 À partir des éléments regroupés dans l'activité précédente, élaborez un plan détaillébasé sur cette opposition.

2.8 ): Dégagez les idées essentielles de chacun des textes suivants et déterminez:1. ce qu'ils ont en commun;2. en quoi le point de vue du second texte est différent de celui du premier;3. en quoi ce second texte complète le premier.

Les Françaislisent-ils encore?

Près de trois Francais sur dix(27 %) ne lisent jamaIs. Ce chiffre

peut paraître important, il est cepen-dant en baisse: il y a dix ans, en effet,un bon tiers des Français (35 %)n'avaient lu aucun livre au cours del'année écoulée.Qui sont les non-lecteurs? Ce sont plu-ât des hommes, âgés de plus de cin-

quante ans, peu diplômés, agriculteursou ouvriers.En fait, aux deux extrêmes, il existedeux catégories de lecteurs: les «groslecteurs» ayant lu plus de dix livresdans l'année, qui représentent moinsde 25 % de l'ensemble - dont 3 % de«très gros lecteurs» :plus de cinquantelivres par an; les «petits lecteurs»(moins de deux livres dans l'année)environ 20 %.Selon diverses études, c'est la lon-gueur des livres qui éloigne le plus

les lecteurs éventuels (y comprisparmi le public scolaire et universi-taire) qui affirment n'avoir pas suf-fisamment de temps à consacrer à unelecture désintéressée et gratuite. Cepublic, habitué à «zapper» avec latélévision ou les jeux vidéo, adoptesouvent la même habitude face auxlivres. Certains éditeurs se sont en-gouffrés dans ce créneau et proposentdes «versions allégées» de grandesœuvres classiques (éditions proposantune remise en perspective du type «lavie et l' œuvre », un résumé détaillédu livre avec, la plupart du temps,en «version originale» les passagesles plus significatifs et un appareil cri-tique permettant au lycéen ou à l'étu-diant de rédiger une dissertation surle sujet).Mais ce n'est pas la seule raison à ladésaffection vis à-vis du livre et dela lecture. L'audiovisuel (96 % desménages ont au moins une télévision,près de 70 % un magnétoscope) et de

plus en plus le numérique (près d'unmillion et demi de lecteurs de CD-ROM achetés fin 1996, essor duvidéodisque, développement àes ré-seaux Internet, etc.) occupent désor-mais une place considérable dansl'univers des Français.Périodiquement, on annonce que l'au-diovisuel et les nouvelles technolo-gies vont tuer le livre. Rien n'estmoins sûr. On peut en effet suppo-ser qu'elles devraient servir le livre,surtout lorsqu'il s'agit d'ouvrages deréférence comme les dictionnaires oules encyclopédies, plutôt que leconcurrencer.Enfin, les Français aiment les livres:leur attitude à l'égard du livre et de lalecture est très positive; ils admirentceux qui écrivent, aiment offrir ourecevoir àes livres qu'ils considèrentcomme des objets à part et respectenten tant que source de savoir et d'en-richissement personnel.

Pour Francis Marcoin, responsabledu département de Lettres modernesde l'Université du Littoral, il faut nuancerle regard porté sur le rapport entreles étudiants et la lecture.

Selon vous, est-il vrai que les étudiantslisent moins qu'autrefois?C'est le statut de l'étudiant qui a changé et aveclui le rapport au livre. Le projet de bon nombred'étudiants est avant tout d'ordre profession-nel. Faire des études supérieures ne répond plusnécessairement au désir d'accéder au statutd'intellectuel. Par ailleurs, la dépolitisation desuniversités accentue cet effritement d'une iden-tité "étudiant-intellectuel». Dans les années 70,le livre et le groupe étaient le support d'une iden-tité. Quand les étudiants lisaient Balthes, Genetteou Foucault, ils voulaient s'inscrire dans les débatsdu moment. Ce mode de reconnaissance parla lecture s'est estompé.Aujourd'hui, cela ne correspond plus à la situa-tion intellectuelle qui prévaut en France. Le dis-cours universitaire a renoué avec une pratiqueplus traditionnelle. En outre, il est évident queles "nouveaux étudiants», c'est-à-dire ceux quin'auraient pas été à l'université il y a encorecinq ans, n'ont plus la même connivence avecle livre. Et tout d'abord, par manque de moyensfinanciers.

Cette distance plus grande avec le livre etla lecture peut-elle expliquer les difficultésou les échecs de bon nombre d'étudiants ?

Il Y a quelque chose d'un peu agaçant dans lediscours actuel qui tend à magnifier la lecture.Il faut resituer la lecture dans des comportementsculturels plus larges, fondés sur une capacitéd'écoute, d'entendement. La question n'est pastant de savoir si les étudiants lisent beaucoupmais bien plutôt s'ils sont capables de se mou-voir dans les textes, de donner un sens à leursdiverses lectures. Ceci étant, on peut très bienêtre bon étudiant et lire peu.

Cela signifie-t-il que les étudiantsont aujourd'hui une pratiqueplus utilitaire de la lecture?

En France, la pédagogie de la lecture et de la lit-térature est marquée par une tradition de lalecture intensive, une sorte de rumination dutexte, qui passe par deux exercices très codifiés:l'explication de texte et la dissertation.Or, il est manifeste, par exemple, que la dis-sertation est d'abord un exercice de rhétorique,démontrant la capacité à poser une probléma-tique et à conduire un raisonnement, mobilisantun savoir-faire plus qu'elle n'incite à la lectureextensive des oeuvres.D'autre part, s'exerce actuellement sur l'univer-sité une pression sociale, il faut préparer les;;

4~ étudiants à un avenir professionnel. On estpris dans un cercle qui conduit à renforcer lesexercices classiques pour consolider les bases etpréparer à des diplômes considérés comme despasseports indispensables pour l'emploi.

En dehors des programmes, des concourset des exigences professionnelles,reste-t-il quelque place, à l'université,pour le plaisir de la lecture?

La question est délicate. Cela suppose d'abordque l'on invente de nouveaux types d'exercices,plus fondés sur le goût de l'écriture et de la créa-tion. En outre, peut-on prendre la responsabilitéd'introduire cette nouvelle approche au cœur

même des études ou doit-on la maintenir pru-demment en marge?Se pose la question de l'évaluation. Il sembleindispensable d'intégrer ce type d'activités au cur-sus académique. En effet, s'il reste purement «gra-tuit .. et ludique, il entrera rapidement en con-tradictionavec les autres exigences de l'institution.Il faudrait associer la lecture à toutes les autresformes d'expression: organiser des rencontresavec des comédiens, des metteurs en scène pourfaire découvrir aux étudiants ce qui peut être faitsur un texte, le travail de la voix, du corps, delumières ... Bref, de leur ouvrir des entrées indi-rectes sur d'autres pratiques de la lecture.(Lespropos ont été recueillis par Gérard Courtois.)

!!"î::86;;;a Reprenez les deux textes de l'activité 285. Proposez un plan «mixte» en partant dupremier texte et en suivant le canevas ci-dessous.

1. Présenter la situationTout semblerait indiquer que les Français lisent de moins en moins. En effet:- Les Français en général. ..- Quant aux étudiants ...

2. Énoncer les causesOn peut attribuer cette désaffection à l'égard de la lecture à diverses raisons:- En ce qui concerne la population française en général, ...a .b .- Pour les étudiants, ...a. Même cause que le (a) précédent.b .

3. Nuancer le point de vueCependant, dire que «le livre est mort» n'est pas vrai. En effet, les Français ...Quant aux étudiants, ce qu'il faudrait faire, c'est ...

~2"89·Reprenez les deux textes travaillés dans les deux activités précédentes mais, cette fois,focalisez votre attention sur le second texte, le premier passant alors au secondplan, en complément.

Vous pourriez alors construire un plan du type:

1. ConstatLes étudiants lisent moins qu'avant: ...(+ d'ailleurs, les Français en général lisent assez peu: ... )

2. Les causesPourquoi les étudiants lisent-ils moins?

(+ les raisons sont-elles différentes pour les Français en général?)

3. Les solutions possiblesQuelles solutions envisager dans les universités?

Conclusion (optimiste): livre et lecture généralement appréciés des Français.

Faites ce plan de manière détaillée.

Objectif 6Entraînement à la rédaction de la synthèse

Qu'attend-on de vous?

À partir des différents documents proposés, vous devez en dégager la problématiquegénérale et construire un texte unique, intégrant les idées essentielles de ces documents.

Votre texte doit être concis (on vous indiquera le nombre de mots à ne pas dépasser),équilibré, cohérent, articulé et objectif.

Attention! Vous devez utiliser vos propres mots et non faire un collage à partir destextes supports.

Vous pouvez utiliser les mots clés mais vous ne devez pas reprendre des phrases entièresdes textes.

~~ À partir de cet entretien entre Michel Alberganti, journaliste, et Pierre Levy et Jean-Pierre Balpe, professeurs à l'université de Paris-VIn:1. Relevez les points opposant Pierre Levy et Jean-Pierre Balpe.2. y a-t-il des points d'accord entre eux? Si oui, lesquels?

Deux philosophes opposent leurs interprétations desconséquences de la manipulation des outils de télé-

communication sur les relations entre les hommes. PierreLevy, professeur, et Jean-Pierre Balpe, directew; travaillenttous les deux au département hypermédia de l'univer-sité Paris- VIII. Le premier croit à la création d'une intel-ligence collective tandis que le second dénonce les méfaitsde la compression du temps.

Quels effets sur les rapports humains peut avoir laprolifération actuelle des moyens de communicationauxquels les technologies sans fil confèrent une puis-sance accrue?

- Pierre Levy: La première conséquence souvent attri-buée à ce phénomène, c'est la substitution éventuelle dela rencontre physique par les télécommunications. Je pensequ'il s'agit d'un fantasme exploité par une idéologie tech-nophobe selon laquelle nous risquons de perdre notre corps.Le vrai monde serait en train de disparaître. Or, depuis unsiècle, alors que les moyens de communication ontconstamment progressé, on constate que les moyens detransport n'ont cessé de se développer et d'être de plus enplus utilisés. La corrélation est très forte: plus on télé-communique, plus on se déplace physiquement. Il n'y adonc pas de substitution mais, au contraire, entraîne-ment mutuel. La véritable dynamique n'est pas dans leremplacement du réel par le virtuel, mais dans l' aug-mentation générale de tous types de contacts, d'interac-tions, de connexions ... Par ailleurs, des études ont éta-bli que les gens qui utilisent le plus le téléphone sont ceuxqui rencontrent le plus d'autres personnes physiquement.On trouve, d'un côté, l'homme d'affaires ou le chercheur,qui travaillent de manière coopérative, utilisent Internet etle téléphone portable et font de multiples rencontres. Del'autre, la personne âgée, dont le téléphone ne sonne jamais,attend désespérément que ses petits-enfants l'appellentet ne rencontre que les commerçants du quartier. Pour moi,le téléphone sans fil illustre parfaitement ce phénomène.Non seulement on voyage mais, en plus, on télécommu-

nique. C'est la matérialisation du fait qu'il n'y a pas d'op-position entre les télécommunications et la communica-tion réelle.- Jean-Pierre Balpe: Il n'est pas évident que l'instan-tanéité favorise l'intelligence. Lorsque les communau-tés intellectuelles réagissent en temps réel, elles ne pren-nent plus aucun recul et se privent ainsi d'une maturationnécessaire. Avec le courrier électronique, vous avez àpeine le temps de répondre à une question qu'une autrearrive. La compression du temps réclame une gestionde la réflexion. Elle demande à l'individu d'être capa-ble de dire: maintenant, je vais réfléchir. Or les genscapables d'avoir une telle approche de la pensée font par-tie de ceux qui possèdent un haut niveau intellectuel.Le phénomène actuel va donc accentuer encore la cou-pure avec ceux qui n'ont pu accéder à ce niveau. Mongros souci réside dans le constat qu'une société à deuxvitesses est en train de s'installer très vite.

La communication n'est-elle pas en train d'envahirchaque instant de la vie professionnelle et privée?

- P. L. : À mon avis, le problème est tout à fait réel dansle domaine du travail. Les cadres, souvent en déplace-ment, de moins en moins au bureau, ne sont plus jamaistranquilles, même dans le TGV. Leur temps est exploitéau maximum. De plus, la distinction entre le travail etla vie privée devient de plus en plus floue. En plus del'évolution économique générale, celle des moyens decommunication accentue ce brouillage des distinctionsentre les espaces publics et privés. En revanche, on nepeut éviter de constater que les gens qui n'ont aucune rai-son professionnelle particulière d'utiliser des téléphonesportables ou des systèmes de radiomessagerie s'en ser-vent juste pour maintenir le contact. On se demande juste«comment ça va». On n'échange pas vraiment d'infor-mations. Mais les gens aiment ça ! Dans les aéroports, onvoit des gens qui ont l'air très occupés avec leur téléphoneportable alors qu'ils ne disent que des banalités, juste pourrester en contact avec leurs congénères. ~

~ - J.-P. B.: Moi, je refuse le téléphone portable. Si jel'avais, je sais que je tomberais dans un piège qui faitqu'à toute minute du jour, je serais pris par l'urgence derégler des petits problèmes quotidiens et je n'aurais plusle temps de faire autre chose. Je préfère le filtre du répon-deur. Je peux alors mieux gérer mon temps. Je me suisdonné des heures précises pour utiliser Internet. Sans cela,je sais que je serais pris dans cette instantanéité de l'ur-gence. Beaucoup de problèmes sont filtrés par la distancequi donne à chacun une zone de respiration qui permetd'avoir une pensée autonome. Or les gens croient que plusils sont sollicités par ce flux d'interaction, plus ils sontimportants. Le téléphone portable devient ainsi un signede distinction sociale. Les gens passent leur temps à com-muniquer. Ce qu'ils disent est sans intérêt mais cela leurdonne un statut. Je crains qu'Internet devienne égalementun statut social. C'est le cas actuellement avec l'adresseélectronique. Je crains que le flux de pensée n'empêche depenser.

Faut-il développer un apprentissage partù:ulier pour maî-triser les nouveaux moyens de télécommunication?

- P. L. : La difficulté est souvent plus psychologique quetechnique ou financière. Chacun doit pouvoir identifier cequ'il a envie de savoir et se sentir autorisé à l'apprendre.Pour cela, il faut des réflexes intellectuels qui permet-tent de s'orienter. Cela relève de l'enseignement primaire.

Il faut savoir se servir d'un dictionnaire ou d'un index.Quelqu'un qui a bien réussi son enseignement primairen'a pas besoin de plus. L'enseignement devrait mettrebeaucoup plus l'accent sur ce point. L'autre risque concernela consommation passive. Internet peut devenir une grossetélévision. Au contraire, chacun doit se rendre compte qu'ila quelque chose à enseigner aux autres. La richesse de cetéchange nous met tous en situation de participer à l'in-telligence collective.- J.-P. B: Je ne crois pas que le cerveau humain soit capablede s'adapter à des technologies qui fonctionnent en tempsréel. Le temps réel de la machine, c'est la vitesse de lalumière. Notre cerveau ne fonctionne pas comme cela.n faudrait que nous devenions tous des génies capables,en une fraction de seconde, d'analyser toutes les impli-cations de ce qui se passe et de réagir.Le cerveau collectif peut-il, lui, réagir aussi vite que lamachine? Je crois que non. L'homme n'est intelligent quelorsqu'il prend le temps de réfléchir.Dans l'urgence, on revient à l'instinct, qui représente lefonctionnement en temps réel pour l'homme. En voi-ture, on freine sans réaliser ce que l'on fait. Cela entraînedes erreurs qui provoquent des accidents que l'on auraitpu éviter en réfléchissant un peu. Les réflexes sont pri-mitifs. C'est le cerveau reptilien qui agit. Le cerveau supé-rieur, lui, prend son temps. _

289 Les points de désaccord étant plus nombreux que les points communs, c'est versune synthèse basée sur cette opposition que vous allez vraisemblablement vous orienter.À partir du plan suivant, rédigez une synthèse de 150 mots environ (+ ou -10%).Introduction: multiplication moyens de télécommunication.- Effets?- Avispartagés.I. Pour P.Levy:

a. multiplication télécom. pas incompatible avec contacts directsex.: chercheur, hommes d'affaires.b. la télécom. peut aider à « participer à l'intelligence collective»

II. Pour J -P. Balpe, par contre, la télécom. :a. empêche de réfléchir (trop rapide - nécessité prendre du recul)b. donc accentue inégalités (être soumis ou non à la machine)

Conclusion: Un seul point d'accord: la télécom. peut devenir tyrannique.

Votre synthèse doit présenter les idées essentielles en un texte concis,équilibré et cohérent.

290 Vous trouverez plus bas la synthèse qu'a proposée un étudiant à partir des deux textessuivants concernant l'évolution de la consommation des Français entre 1962 et 1995.La consigne exacte était: «Vous ferez une synthèse de ces deux textes en 150 mots(+ ou - 10%). Pour cela, vous dégagerez leurs idées essentielles, vous les regrouperezet les classerez en fonction du thème commun à ces documents et vous les présenterezavec vos propres mots, sous forme d'un nouveau texte, suivi et cohérent. })

Texte 1Dans les années 60, la demande de consommation excédait largement l'offre: il fallait attendre desmois pour obtenir une voiture, des années une ligne téléphonique.En 1962, seuls 28 % des logements étaient équipés d'une douche ou d'une baignoire et 40 % deWC intérieurs. Il n'y avait qu'un quart des foyers à posséder un réfrigérateur (98 % aujourd'hui), un quartun lave-linge, 23 % un téléviseur (contre 98 % aujourd'hui) et moins d'un sur dix (9 %) avait le privilèged'avoir le téléphone alors que tous les foyers ou presque en sont aujourd'hui équipés (98 %).À cette époque, on consommait encore peu de yaourts, de jus de fruits ou de fromage mais troisfois plus de pommes de terre et deux fois et demie plus de pain. Le vin était le plus souvent {(de table n,c'est-à-dire ordinaire (l'essor des vins de qualité supérieure ne se produira que dans les années 70). Cesproduits étaient achetés à l'épicerie du coin: les super et hypermarchés n'existaient pas encore.En 1975, la situation s'est fortement améliorée puisque 70 % des foyers disposent d'une baignoire et/oud'une douche (91 % en 1995) et 65 % de toilettes dans le logement (87 % aujourd'hui). Les besoinsen réfrigérateurs étaient déjà quasiment saturés (à 90 %) ainsi que les besoins en lave-linge (72 %).Dans ces années 65!75, la hausse continue des revenus (on est à l'apogée des Trente Glorieuses) permetà un plus grand nombre d'accéder à des produits jusqu'alors inaccessibles (par exemple, en ce quiconcerne l'alimentation: huîtres, saumon fumé, fruits exotiques, etc.), et qui désormais leur sont proposésdans de multiples grandes surfaces à la périphérie des villes. Deux ménages sur trois (64 %) ont eneffet une voiture en 1975, contre à peine 30 % en 1962 (mais 83 % aujourd'hui).Dans ces années 75, années fastes s'il en fut, les besoins primaires (manger, se loger, s'habiller)sont satisfaits. Émergent alors de nouveaux besoins, davantage liés à la santé, aux loisirs et à la culture.

Texte 2A-t-on tout pour être heureux? On pourrait le croire car, en effet, le taux de croissance de la consommationest passé de 3,5 % dans les années 70 à moins de 2 % aujourd'hui. S'il est vrai que les besoinsprimordiaux sont saturés, les Français sont encore relativement sous-équipés en micro-ordinateurs(moins de 25 %), camescopes et chaînes hifi. D'autre part, les enquêtes du CREDOC (Centre derecherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) montrent que le désir de consommerdavantage existe très fortement pour les Français aux revenus faibles ou très moyens (on peut rappelerque cinq millions de personnes au moins vivent actuellement dans la précarité) et pour les jeunes,habitués à consommer beaucoup plus que leurs aînés. Cet appétit de consommation concerne surtoutle logement et les loisirs pour les premiers, les loisirs, les vacances et la culture (au sens large)pour les seconds.

Synthèse proposée par l'étudiantLes deux textes qui nous sont proposés concernent l'évolution de la consommation des Françaisentre 1962 et 1995.Si l'on se reporte aux années 60, on constate que l'équipement des ménages était faible: peu defoyers disposaient d'une machine à laver ou d'un réfrigérateur, du téléphone ou d'une voiture. Ily avait peu de toilettes et peu de salles de bains dans les logements.Dans les années 70, grâce à la hausse des revenus (nous sommes alors à l'apogée des Trente Glorieuses),les choses se sont nettement améliorées: les Français ont équipé leur logement de baignoires, dedouches et de WC, ils ont acheté une voiture et découvert des produits qui ne leur étaient pasaccessibles jusqu'à ce moment-là (par exemple, l'alimentation de luxe comme les huîtres, le saumonfumé, les fruits exotiques, etc.).Aujourd'hui, la quasi-totalité des foyers sont suréquipés sauf en matériel informatique et encamescopes.Par ailleurs, cinq millions de personnes sont exclus socialement et l'appétit de consommation,surtout chez les jeunes, reste fort. (151 mots)

Lisez attentivement les deux textes et la synthèse proposée par cet étudiant. Vousallezen faire une analyse critique (relevé des points positifs et des points discutables).Tout d'abord sur la forme:1. Cet étudiant a-t-il suivi la consigne de longueur?2. Quel type de plan a-t-il choisi? Son choix vous semble-t-il pertinent?Justifiez votre réponse.

·-291 Reprenez les deux textes et la synthèse proposés dans l'activité précédente. Votre analysecritique va maintenant porter sur les deux aspects suivants:1. L'étudiant a-t-il bien dégagé l~s idées essentielles?2. Son texte vous paraît-il équilibré?Justifiez votre réponse.

292 À vous! Proposez une version améliorée de cette synthèse (en respectant la consignede longueur: 150 mots + ou - 10%).

293 Voici cinq documents concernant la recrudescence de la tuberculose:- document 1: un article de Trait d'union-MOEN Paris de février 1996;- document 2: un encadré extrait du même article de Trait d'union-MOEN Paris;- document 3 : un article du Monde du 19 août 1999;- document 4: un extrait d'un article de Médecins sans frontières infos de juillet/août 1999 ;- document 5 : un second extrait du même article de Médecins sans frontières infos.

Lisez rapidement ces articles et définissez le type de relation qui existe entre eux:1. En quoi le document 1 est-il différent des documents 3,4 et 5?2. Quel document (3,4 ou 5) développe la dernière phrase du document 1?3. Les documents 3 et 4 donnent certaines informations comparables. Lesquelles?4. Les documents 4 et 5 proviennent du même article. Comment sait-on que le

document 5 émane d'une organisation humanitaire?

PRÉVENTION

La tuberculose est une maladie en pleine recrudescence

ON CROYAIT s'en être débarrassépour de bon et la voilà de retourdans nos contrées. À la fin du XIX·

siècle, la tuberculose était une maladieextrêmement répandue. Elle tuait unepersonne sur sept. Les progrès enmatière d'hygiène, l'arrivée des antibio-tiques et du vaccin ont permis de beau-coup réduire la mortalité et l'incidencede la maladie. Depuis une quarantained'années elle perdait du terrain. Si bienque l'on pensait pouvoir l'éradiquer com-plètement d'ici l'an 2010. Et pourtant cene sera pas le cas. Elle revient en forcedans les pays occidentaux.

Les personnes âgées sontune population à risqueEn France, on a enregistré une recru-descenée entre 1991 et 1994 (+ 6 % en1992, + 8 % en 1993). Et l'on compteaujourd'hui 17 cas pour 100000 habi-tants. Un millier de personnes en meu-rent chaque année. Depuis 1994, tou-tefois, le nombre de cas semble denouveau se stabiliser.((L'incidence de la tuberculose est deuxfois plus importante dans les villes,notamment à Paris, qu'à la campagne ",explique le professeur Paul Léophonte,du service de pneumologie du CHR deRangueil à Toulouse. Tout d'abord, parce

que c'est là qu'est concentrée la majo-rité des populations immigrées provenantdes pays en voie de développement oùla tuberculose est encore un fléau (3 mil-lions de morts par an dans ces pays).C'est également dans les villes que setrouve la plus forte concentration de per-sonnes atteintes du sida. Or, la tubercu-lose est une complication fréquente del'infection par le VIH. C'est là, encore, quel'on trouve le plus de gens en situation pré-caire. Ces personnes sont les premièrestouchées par ce genre de maladies.Il faut enfin savoir que les personnesâgées, du fait de l'affaiblissement de leursdéfenses, sont une population à risque.Gare aux grands-parents tousseurs!

On peut être contaminésans développer la maladieLa tuberculose est une maladie micro-bienne contagieuse, due au bacille deKoch. Elle se transmet essentiellementpar l'intermédiaire des postillons. Unepersonne contagieuse contamine dixpersonnes par an. D'où la nécessité dedépister les tousse urs chroniques 1 Onpeut être contaminé et ne pas dévelop-per la maladie pendant des mois, desannées ou même toute la vie. Lorsquela maladie se déclare, cela peut alorsêtre dû soit à la réactivation de cette

« primo-infection}) restée endormie, soità une nouvelle contamination.Les symptômes sont souvent discrets:fièvre en fin de journée, amaigrissementprogressif, perte d'appétit, toux. Dans80 % des cas, la tuberculose se traduitpar une affection pulmonaire. Mais ellepeut également toucher les os ou l'ap-pareil urogénital. Dans les cas trèsgraves, elle peu provoquer des ménin-gites. En cas de traitement mal suivi, desrechutes peuvent se produire.

Une période d'isolementde deux à trois semainesUne personne contaminée devra suivreun traitement par antibiotiques d'aumoins six mois, sans interruption. Lapériode pendant laquelle un malade escontagieux, est de deux à trois semainesaprès la mise en route du traitement. Lapersonne doit alors suivre une périoded'isolement. ((Le meilleur moyen d'évi-ter la maladie est encore la vaccina-tion JJ, poursuit le professeur Léophonte.Une fois la maladie contractée, les trai-tements par antibiotiques sonttrès effi-caces s'ils sont bien suivis. On a cepen-dant découvert, à New York, il y trois aquatre ans, qu'un bacille de tuberculosesur cinq était résistant aux médicaments.

Florence Jacquemou

Le BCG est-il toujours efficace?La vaccination du BCG est obligatoire pour les enfants à l'âge de six ans,et chez les plus jeunes dès lors qu'ils sont accueillis en collectivité. Dansles milieux défavorisés, elle se fait dès la naissance. Elle est rembour-sée par la Sécurité sociale. « Le BCG est un vaccin bien toléré» confiele professeur Léophonte. Il faut savoir qu'il est efficace seulement dansun cas sur deux environ. Mais il prévient les complications graves dansquatre cas sur cinq. En outre, sa protection ne s'exerce que trois moisaprès l'inoculation Depuis qu'il a été créé, le BCG a toujours la mêmecomposition, mais des travaux sont actuellement en cours pour poten-tialiser son efficacité. Et en France, il n'est pas à l'ordre du jour, commedans certains pays européens où la maladie avait presque complète-ment disparu, de le supprimer!

• MÉDECINE: le tiers de l'humanité est conta-miné par le bacille tuberculeux, soit 1,86milliardd'individus, selon une information de l'Orga-nisation mondiale de la santé (OMS), publiée parl'association médicale américaine JAMA, dansson journal daté du 18 août. La tuberculose s'estconsidérablement répandue depuis 1990 en rai-son de l'abandon de certaines structures desoins, de l'ex'pansion du sida et de la croissancede la population. En 1997,7,96 millions de nou-veaux cas étaient répertoriés dans les 212 payscollaborant à l'OMS. Le Sud-Est asiatique,l'Afrique sub-saharienne et l'Europe de l'Est sontles régions les plus touchées.

La tuberculose revient en force, non seulement dans les pays frap-pés par l'épidémie de Sida, mais aussi dans les républiques de l'ex-URSS,où le système de soins est défaillant et où la résistance du bacilleaux traitements devient dramatique.

Lutter contre la tuberculose, c'est entreprendre des actions de longterme pour rendre les traitements cohérents, afin de ne pas augmenterla résistance aux antibiotiques, ce qui est quasiment impossible dansles pays en guerre, par exemple.

C'est aussi, et de plus en plus, lutter contre les préjugés: trop sou-vent, les victimes de cette maladie de la pauvreté, aujourd'hui étroi-tement associée au Sida (un tiers des personnes séropositives sontatteintes de tuberculose, d'après l'Organistation Mondiale de la Santé),ne se font pas soigner, par peur d'être rejetées par leur entourage.

Mourir aujourd'hui de tuberculose, est-ce normal?Le mois dernier, à l'hôpital de Soukhoumi, enAbkhazie, Véra est morte de tuberculose. Depuis desmois, les médecins ne savaient plus comment la soi-gner, alors que les traitements contre la tuberculosesont bien connus du personnel médical. Car ici,comme dans d'autres pays du monde y comprisl'Europe et l'Amérique du Nord, la maladie se déve-loppe à nouveau. Mais Vera était atteinte d'une fomleque l'on qualifie de multi-résistante. Cela signifie queles médicaments utilisés habituellement ont étéimpuissants à la guérir. Un premier traitement a débou-ché sur un échec ou une rechute. Dans ce cas-là, lepersonnel médical ne dispose, pour effectuer une nou-velle tentative, que de traitements coûteux, très longs(près de 2 ans) et mal tolérés.

I1apparition et l'extension de ces formes de tuberculoserésistantes est un phénomène récent et les médecinssont très démunis face aux malades qui en souffrent.Dans notre progrme en Sibérie, plus d'un tiers despatients sont infectés par un bacille multi-résistant. Desdizaines de patients pour lesquels il faut imaginer desremèdes à partir d'anciennes molécules, dont certainessont toxiques, ou de nouvelles, très onéreuses et dontles effets sont encore mal évalués. Alors, que faire?Nous portons actuellement tous nos efforts sur la pré-vention de l'apparition de nouveaux cas par un trai-tement soigneux des malades. Mais nous tentons ausside faire pression pour que la recherche s'oriente versde nouveaux médicanlents ou l'amélioration des pro-duits existants

294 En vue de l'élaboration d'une synthèse à partir des cinq documents précédents,on peut envisager différents types de plans. En voici deux exemples. À vousde compléter ces plans.

IntroductionDepuis une dizaine d'années, nette recrudescence de la tuberculose.

1. Les faits- On pensait qu'avec l'arrivée des antibiotiques et les progrès de l'hygiène, la tuberculose

serait bientôt éradiquée.- Mais recrudescence de cette maladie en France (1000 morts chaque année) et partout

dans le monde.

2. Les causes- Âge: les personnes âgées (de plus en plus nombreuses) sont plus vulnérables que les autres.- Pauvreté et ses corollaires: manque d'hygiène, drogue, sida.- Manque de structures médicales des pays moins développés et/ou en guerre.

3. Les solutions envisageab1es- Informer sur la maladie (action de prévention) et lutter contre les préjugés.- Vacciner (même si le BCG n'est pas efficace à 100 %).

ConclusionTuberculose liée à la précarité de certaines populations. Son traitement doit donc dépasserla question proprement médicale.

IntroductionLe dernier rapport de l'OMS (18 août 1999) alerte l'opinion: recrudescence d'une maladiepresque éradiquée: la tuberculose.Annonce de plan: la situation dans les pays moins développés (Sud-Est asiatique, Afriquesub-saharienne, Europe de l'Est) bien plus alarmante que celle d'un pays comme la France.

1. Les caractéristiques de cette maladie- Maladie le plus souvent pulmonaire (80 % des cas) et très contagieuse.- ContamiIlation principale: .. . . . . . . . . . . . . .- Essentiellement une maladie « urbaine» : concentration de population en situation précaire.

2. La situation en France (les clillfres, les causes, les solutions)- Tuberculose en recrudescence même si stabilisation. Aujourd'hui 1000 morts/an.- Personnes à risque: . . . . . . . . . . . .. .. . . . . .- Indispensable de se faire vacciner, même si le BCG pas toujours efficace.- Nécessité d'accroître l'efficacité des vaccins (prévention) + chercher des remèdes plus

efficaces (guérison).3. La situation dans le monde (les faits, les causes, les solutions)

- La situation se dégrade depuis la ans. Actuellement, trois millions de morts/an.- Recrudescence imputable en grande partie aux difficultés économiques de ces pays

(manque d'hygiène, prévention insuffisante, sida, équipement médical défaillant).

ConclusionLa lutte contre la tuberculose et les nouvelles formes qu'elle prend = défi à relever. Urgentde se mobiliser .....•prévenir la maladie + trouver des remèdes plus adéquats.

2.~~ À partir de l'un des plans proposés dans l'activité précédente, rédigez une synthèsede 200 mots (+ ou - 10 %).

2~~ Donnez un titre:- à la synthèse qui se baserait sur le plan 1 ;- à la synthèse qui se baserait sur le plan 2.Votre texte doit être parfaitement objectif.Attention!- Vous ne pouvez pas introduire de commentaires personnels, même de manièreallusive, dans cet exercice. Vous devez reformuler les idées essentielles des textes avecvos propres mots mais sans faire intervenir votre subjectivité.- Même si vous avez des connaissances sur le contenu des documents proposés,vous ne pouvez pas introduire d'autres informations que celles qui s'y trouvent.

29'71/,.. 1. Dans la synthèse rédigée à partir des documents ci-dessous, les idées essentiellesdes deux textes ont-elles été reprises? Argumentez votre réponse. La synthèse étaità rédiger en 130 mots environ.2. En quoi cette synthèse manque-t-elle d'objectivité? Répondez avec précision.

Texte 1En Europe et aux États-unis, les rendements agricoles ont été intensifiés à tel point qu'on ne saitque faire des surplus. Lune des solutions est de les vendre à très bas prixaux pays du tiers monde,touchés par une malnutritionchronique. Problème: cette politique,loind'aider ces pays, accentue leursdifficultés en accroissant leur dépendance vis-à-vis des produits importés et en ruinant les petitsagriculteurs locaux, incapables de résister à cette concurrence. D'ores et déjà, de nombreux paysenregistrent un recul inquiétant de leurs produits locaux au profitdes produits importés. Un exemple,le Sahel où les cultures traditionnelles (mil, sorgho, manioc) ont fortement diminué tandis que lesimportations de blé augmentaient d'autant. On s'oriente vers une accélération de ce processus: lesÉtats-Unisvont remettre en culture vingt millionsd'hectares et leur capacité d'exportation augmenterad'un tiers.Léconomiede marché est un leurrecar l'agriculturedes pays développés est massivement subventionnéeet peut donc exporter à des prix très bas, ce qui ruine les productions locales.

Un second problème se pose aux pays en voie de développement: depuis une vingtaine d'années,les petits producteurs tendent à abandonner leurs terres et à grossir les bidonvilles entourant lescapitales pour laisser place à de grandes exploitations produisant exclusivement pour l'exportation.

Texte 2Actuellement, selon la FAO, il existe de par le monde environ 30 000 plantes comestibles, dont7 000 cultivées ou ramassées pour la consommation. C'est-à-dire des centaines de milliers de variétés.Or, des milliers de variétés ont déjà disparu et le pire est encore à venir: on parle d'un million de variétésqui pourraient disparaître dans les prochaines années.Depuis le début du siècle, la diversité génétique s'est beaucoup réduite. Exemple: en Amérique duNord, en 1900, il Y avait 800 variétés de maiS, il en reste une cinquantaine; plus de 400 variétés detomates contre moins de 100 aujourd'hui. Cet appauvrissement est dû à l'extension de l'agricultureintensive et à l'introduction de nouvelles espèces plus rentables dont les semences et les gènes sontdistribués partout dans le monde par de grandes multinationales.Ce phénomène est très préoccupant car plus le nombre d'espèces est réduit, plus elles sont vulnérablesaux maladies, ce qui risque d'accentuer l'insécurité alimentaire, en particulier dans le tiers monde.

Synthèse proposéeLes textes qui nous sont proposés abordent tous deux la question de la fragilité croissante dutiers monde en matière alimentaire et incriminent la politique agricole des pays développés.Les États-Unis et l'Europe inondent de leurs surplus agricoles les pays en voie de développement,sous prétexte de les aider. D'autre part, pour accentuer leur dépendance économique, ils favorisentdans ces pays (par le biais des multinationales) l'agriculture intensive à partir d'un petit nombre desemences sélectionnées dans les pays riches.Les conséquences sont catastrophiques pour le tiers monde: les petits propriétaires ne peuventrésister à la concurrence (les surplus agricoles des pays riches sont vendus à très bas prix) et lespopulations, désormais imprégnées de la culture occidentale, s'habituent à une alimentation detype «fast-food », abandonnant les produits agricoles locaux.

2 9 8 Proposez une version améliorée (plus complète et plus objective) de cette synthèse en150 mots environ (+ ou -10%).

Pour finir, comment conclure et... comment introduire?On recommande souvent de rédiger l'introduction après le développement et laconclusion. En tout cas, il est indispensable d'avoir au préalable organisé le plan de votresynthèse de manière précise pour savoir quelle est la question centrale posée dans ledossier.

Votre introduction doit être très brève: formulation de la problématique généraledu dossier et présentation des documents.

Attention!

Certains des documents qui vous ont été proposés dans les activités qui précèdent étaientde type didactique (non authentiques ou adaptées de documents authentiques), l'objectifpremier étant de vous entraîner progressivement aux différents savoir-faire requis.

Il n'en ira pas de même le jour de l'examen: on ne vous proposera que des documentsauthentiques, dont les sources seront citées (auteur, éditeur, lieu d'édition, date).

Vous devrez tenir compte de ces indications dans la réalisation de votre synthèse (parexemple, bien vérifier les dates des différents documents).

Dans votre introduction, vous pouvez présenter ces sources dans un souci de clarté.Ce n'est cependant pas une obligation.

Trois conseils1. Évitez les formules passe-partout, du type: « De tout temps, les hommes ... ».2. La formulation la plus simple est en général la meilleure. Par exemple: « Le dossierprésenté traite de ... », « Les documents proposés traitent tous de ... », « Les documentsprésentés dans ce dossier abordent la question de ... ».

3. Si vous présentez les documents, référencez-les précisément et brièvement (spécialitéde l'auteur, type de document, tonalité générale par exemple).

Votre conclusion, qui est nécessairement personnelle puisqu'elle porte sur l'ensembledes documents, doit être très brève et objective (vous ne devez faire aucun commentairepersonnel).

Rappel de quelques amorces de conclusion:-« En conclusion, il semble bien que »-« Pour conclure, on peut dire que »- «II ressort de ce qui précède que »- «Au total, la question centrale semble bien être celle de ... »- «Au-delà de leurs divergences, les auteurs s'accordent sur le fait que ... »

~~ ÇJ Voicicinq documents* concernant l'hygiène des Français:1. Le début d'un article de F. Giroud paru dans Elle en 1951.2. Les résultats de l'enquête à laquelle s'est livré ce journal.3. Une publicité pour le savon Palmolive parue en 1951 dans le journal Marie-Claire.4. Un article paru dans Les Dossiers du Canard enchaîné, juillet 1993.5. Un tableau comparatif «Les Européens et la propreté» (Procter et GambIe ADF, cité

par G. Mermet, dans Francoscopie 1997).À partir de ces différents documents, donnez un titre à l'ensemble de ce dossierthématique.* Lors de l'épreuve B3, il est rare que l'on vous propose plus de quatre documents, sauf s'ilssont faciles d'accès. Ce qui est le cas dans ce dossier.

Les Françaises sont-elles sales?Cette question a surgi devant nous un jour que,réunies dans un bureau, nous avons vu entrerdeux jeunes Suédoises sans beauté véritable,sans élégance, mais fraîches, nettes, dorées,appétissantes comme des petits pains frais.- Qu'est-ce qu'elles ont, ces filles du Nord ?...a dit quelqu'un.- Elles ont qu'elles sont propres, a réponduune voix.- Vousne prétendez pas que les Françaises sontsales? s'est exclamée une troisième.Et devant l'ardeur subite de la discussion, nousavons décidé alors d'entreprendre immédia-tement une enquête sérieuse sur ce sujet grave:l'hygiène.Les résultats sont assez affligeants pour quenous nous en alarmions.Interrogé sur l'opportunité de vous en instruire,le ministre de la Santé publique nous a dit:- Bravo, ayez le courage de parler et vous nousaiderez dans notre tâche. Si toutes vos lectrices,averties, font campagne pour une hygiènemeilleure, vous aurez fait du bon travail.

Onze questions désagréablesLes femmes que nous avons interrogées se classent dans les catégo-ries suivantes: dix pour cent disposent d'une salle de bains, trois pourcent d'une douche, cinquante et une d'eau courante chaude etfroide,quatorze n'ont pas d'eau courante.Voici le questionnaire que nous leur avons soumis:

• Est-ce que vous vous démaquillez tous les soirs?• Procédez-vous à une toilette complète tous les jours?

Deux fois par semaine?Toutes les semaines?Moins souvent?

• Vous lavez-vous les cheveux toutes les semaines?Tous les 15 jours?Tous les mois?Moins souvent?

• Vous servez-vous d'une brosse à ongles?D'un bidet?De désodorisant?

• Changez-vous de culottes tous les jours?2 fois par semaine?Toutes les semaines?Moins?

• Lavez-vous gaine ou porte-jarretelles tous les mois?Tous les 2 mois?Tous les 5 ou 6 mois?Jamais?

• Vous lavez-vous les dents deux fois par jour?1 fois par jour?De temps en temps?Jamais?

• Avez-vous une permanente?La renouvelez-vous 3 fois par an?2 fois par an?1 fois par an?

OUI NON40 60521123141115392548 5262 3854 46175329

156172161750181564 36

62434

Et surtoutn'amène pas Lulu...

Une pure Suédoise - esprit sain dans un corpssain - sort d'une salle de sport et s'indigne:« Ce qui frappe, c'est de voir une majorité defemmes bien habillées, bien maquillées, qui,après avoir sué pendant une heure au coursd'abdos-fessiers, se rhabillent pour la plupartsans prendre de douche. Unpeu de paifum, durouge à lèvres, beaucoup de déodorant, et lajournée continue! » Car si les Français sontsales, au moins savent-ils soigner la façade.Nous dépensons chaque année toujours plusen parfums et maquillage qu'en produits d'hy-giène pure.

Et si on nous trouve les cheveux propres, enrevanche les dents sont souvent « sales, noireset mal arrangées ». la % d'entre nous confes-sent ne jamais se les brosser. Pourtant, en 1991,la barre des 100 millions de brosses à dentsvendues annuellement a été franchie, contre83 millions trois ans plus tôt.

Serions-nous définitivement les premiers àce hit-parade de la crasse? Il semblerait quenon: au chapitre des habitudes d'hygiène dou-teuse, et l'on se console comme on peut, laréputation de nos voisins britiches bat la nôtreà plate couture. « Les Français sont sales?s'étonne cette Italienne après dix ans de vieparisienne. Ah bon, je croyais que c'étaient lesAnglais!» La crasse, c'est toujours l'autre.

Douches Bains Brosses Tubes de Utilisent un Se lavent(par semaine) (par semaine) à dents dentifrice déodorant avec

(par an) (par an)

Allemands 4,4 1,0 2 4,9 76% mains

Britanniques 3,7 3,0 1,4 2,9 86% mains

Espagnols 4,7 1,1 0,8 4,5 75% éponge

Français 4,4 1,0 1,2 3,9 52% gant

Italiens 3,8 1,0 1,2 3,3 72% éponge

3a e 1. Analysez les relations logiques existant:- entre les documents 1, 2, 3 et 4,- entre les documents 1,2,3 et 5,- entre les documents 4 et 5.2. Proposez ensuite trois types de plans en vue d'une synthèse:- plan A en agençant les documents dans l'ordre 1,2,3,4,5;- plan B en agençant les documents dans l'ordre 4,1,2,3,5;- plan C en agençant les documents dans l'ordre 5,4, 1, 2, 3.

$~ ; Rédigez:1. une introduction de 30 mots environ pour la synthèse que vous écririez à partirdu plan B;2. une brève conclusion évoquant la pérennité des stéréotypes (qui pourrait convenirquel que soit le plan adopté).

Questions

Que cherche-t-on à évaluer dans cet exercice? Tout comme dans l'exercice de synthèse,vos capacités d'expression écrite.

Ici seront évaluées vos compétences d'ordre pragmatique (votre réponse est-elle pertinentepar rapport à la question 7) et d'ordre linguistique (vos phrases sont-elles correctesgrammaticalement, votre vocabulaire précis et nuancé, votre expression cohérente 7).

Les tâches que l'on vous proposera dans ces questions sont beaucoup plus diversifiéesque dans la synthèse.

Vous rencontrerez:

1. des questions portant sur un point précis: définir un mot, une expression, expliquerle sens d'une expression dans un contexte bien précis, expliquer le titre de l'un desdocuments ... ;

2. des questions précises elles aussi mais portant sur des éléments un peu plus larges:expliquer le rôle d'un exemple, expliquer la fonction exacte d'une citation, comparerdeux données chiffrées, expliciter la position de l'auteur sur l'un des aspects de la question(<<Qu'entend l'auteur par ... 7») ... ;

3. des questions plus larges: expliquer une phrase de l'un des textes, comparez deuxprises de position, comparez une donnée chiffrée et un document ... ;

4. des questions vous demandant d'exprimer votre opinion personnelle (<<Êtes-vousd'accord avec l'idée que ... 7»), d'émettre des hypothèses sur le sujet abordé ou sur laposition de l'auteur, de suggérer des solutions (<<Selon vous, quelle serait la meilleuresolution pour ... 7») ... ;5. des questions visant à élargir le débat: apporter des précisions ou des nuances, modaliseren fonction des contextes, donner des exemples, expliquer la situation de votre pays ence qui concerne cette question, établir des comparaisons entre le contexte français etcelui de votre pays ...

Comment sont notées les questions?

Les questions sont notées sur 20 et représentent le tiers de la note totale. Le barèmede chaque question est fonction de son importance relative: il va de 2 à 3 points pourles questions les plus brèves (questions très ponctuelles, réponses en trois ou quatrelignes) à 8 à 10 points pour les questions exigeant une réponse plus longuementdéveloppée et plus élaborée (de 6 à 12 lignes).

;;p~,J(J2.~Reportez-vous au texte que vous avez déjà travaillé dans l'activité 248: «Qu'est devenuela classe ouvrière? » et répondez de précisément en trois lignes à la question suivante:Pourquoi, au début du deuxième paragraphe, l'expression «classe ouvrière» est-elleentre guillemets?Conseil: relisez attentivement tout le deuxième paragraphe de ce texte.

aj'()3;= Relisez le texte de M. Winock proposé dans l'activité 255 et répondez en cinq lignesà la question suivante:Que signifie,dans ce contexte, l'expression: <<l'ambivalencede la tentation missionnaire»de la France? (troisième paragraphe)Conseil: vous devez chercher deux éléments pour expliquer cette tentation missionnaire«< ambivalence»).

Reportez-vous au second texte de l'activité 281 intitulé «Les Français réconciliés avecl'argent», et répondez en cinq lignes à la question suivante:Pourquoi l'expression ((l'argent des autres ii est-elle en italique et entre guillemets?Conseil: relisez également le premier texte de l'activité 281, et plus particulièrement ledernier paragraphe. Cela vous aidera à mieux comprendre qui sont « les autres ».

Reportez-vous à l'interview que F. Marcoin a accordée au Monde sur le thème:«Les étudiants et la lecture» (activité 285). À la deuxième question de G. Courtois,F. Marcoin trouve «quelque chose d'un peu agaçant dans le discours actuel qui tendà magnifier la lecture ». De quoi s'agace-t-il précisément? Répondez en quatre lignes.Conseils:1. Attention au sens exact des mots « agaçant» et « magnifier».2. Le dernier paragraphe du texte précédent, « Les Français lisent-ils encore? »,peut vousaider à répondre.

Lisez le texte qui suit puis répondez de manière précise à la question suivante:Pourquoi a-t-on appelé ainsi le sommeil «paradoxal» ? En quoi réside le paradoxe?(5 lignes)Conseil: pensez aux différentes manières d'exprimer la concession/opposition. Par exemple:alors que (ou tandis que) / bien que (+ subj.) / cependant ...

C'est depuis qu'ont été mises au point des méthodesscientifiques permettant de contrôler l'activité élec-trique du cortex (au début des années 30) que laconnaissance des mécanismes du sommeil a pro-gressé de manière décisive.Les électro-encéphalogrammes (EEG) permirentd'analyser l'ensemble des points de la boîte crâ-nienne. Ces enregistrements furent complétés parl'enregistrement des mouvements des musclesfaciaux et oculaires et par celui des rythmes res-piratoires et cardiaquesOn détermina quatre rythmes cérébraux:a. le type alpha correspondant à un rythme "étatde veille calme,,: le patient est éveillé, il est pai-sible, il a les yeux fermés;b. le type bêta: le patient a les yeux ouverts etexerce une activité mentale;c. le type thêta: endormissement du patient (ralen-tissement du rythme physiologique);d. le type delta: le sommeil est lent et profond,le rythme physiologique très ralenti.Entre 1934 et 1938, des chercheurs américains dis-tinguèrent cinq phases dans le sommeil lui-même(qui, jusqu'alors, était considéré "en bloc,,):- le stade de l'endormissement. Il comporte deuxphases: (1) somnolence et (2) assoupissement;- le stade du «sommeil léger» fragile (le patientpeut être réveillé facilement);- le stade du «sommeil profond» (le rythme estlent, c'est à ce moment-là que le dormeur se re-pose vraiment et refait le plein d'énergie);

- le stade du «sommeil surprofond» (rythme trèslent, "petite mort ,,).Ce n'est qu'en 1959 qu'un chercheur français (àla suite de diverses expérimentations américaines)démontra l'importance d'un nouveau type de som-meil qu'il nomma" sommeil paradoxal". Lors decette phase, qui représente environ un cinquièmede la durée totale d'un cycle de sommeil, lesrythmes cardiaque et respiratoire deviennent irré-guliers, les mouvements oculaires rapides, l'activitécérébrale est intense mais le relâchement muscu-laire total. C'est la phase où le dormeur rêve.Le premier épisode de "sommeil paradoxal" appa-raît environ une heure et demie après l'endormis-sement. Il fait suite aux stades 1 (endormissement),2 (sommeil léger), 3 (sommeil profond) et 4 (som-meil très profond). Il s'agit d'épisodes brefs (dequinze à vingt minutes) apparaissant très soudai-nement de 90 minutes en 90 minutes approxima-tivement. Ces épisodes deviennent cependant, aucours de la nuit, de plus en plus longs et de plusen plus rapprochés.Actuellement, le traitement informatique des don-nées permet de détailler de plus en plus finementles différentes phases du sommeil paradoxal (quanddébure-t-il? comment se décompose-t-il? quels ensont les "accidents"? quand se termine-t -il?).On connaît de mieux en mieux les mécanismesphysiologiques de cette phase du sommeil; ce n'estpas pour autant, bien sûr, que l'on va résoudrel'énigme du rêve lui-même.

3-07 Reportez-vous au texte 1 de l'activité 290. En cinq lignes, pouvez-vous expliquer cequ'étaient les «Trente Glorieuses» ?Conseil: regardez bien les dates: entre 1965 et 1975, on est à l'apogée (au point le plus haut)de ces « Trente Glorieuses,).

308 Reportez-vous au texte 1 de l'activité 297. En cinq lignes, expliquez en quoi l'aidealimentaire peut être un «leurre» pour les pays du tiers monde?Conseil: pensez au sens premier du mot « leurre') : appât artificielpour la pêche (qui sert doncà attirer et à tromper le poisson).

309 Reportez-vous au document 2 de l'activité 293 : «Le plan Allègre: pédagogie d'abord».En six lignes, expliquez le sens de la phrase de Claude Allègre à la fm du premierparagraphe: «TIfaut résister à la tentation de faire le tout-quincaillerie pour faire letout-pédagogie. »Conseils:1. Le titre et le chapeau de cet article vont vous aider à répondre.2. Relisez le deuxième paragraphe du document 1de cette même activité (article du Monde).

Cela vous aidera à comprendre le sens exact de l'expression (<letout-quincaillerie ,).

31Q Reportez-vous à l'activité 299. Dans son article intitulé «Les Françaises sont-ellespropres?» (Elle), Françoise Giroud mentionne la réaction du ministre de la Santépublique? Quel est le but de F. Giroud? Répondez en cinq lignes.Conseils:1. Lisez attentivement les phrases précédant celle-ci et faites attention aux points suivants:- à qui s'adresse l'article?- quels sont les adjectifs qualifiant cette enquête?- en quoi est-elle « alarmante') ?2. Pour vous aider à répondre, voici la conclusion de cet article:

Nous le répétons, l'hygiène est une questiond'éducation.Celles qui ne l'ont pas reçue peuvent toutesl'acquérir. Elle est aussi révélatrice que la façonde se tenir à table. Elle est à la base de la santépublique, elle est le signe même de lacivilisation.

)11 ' Reportez-vous à l'activité 283 et expliquez en cinq lignes le sens et la portée du titre:«Jacques Testard: "Le début de la fin de l'humanité" ».Conseil: attention! le risque, avecune question de ce type, est d'exprimer une opinion person-nelle. Ce n'est pas ce qui vous est demandé.

o1 EntraÎnez-vous à répondre aux questions de type 3

·'·3'1-z Reportez-vous au document 3 de l'activité 283.En six lignes, comparez les déclarations des personnes interrogées.Conseil: comparez d'abord lesréponses 1,2,3 et 4 (un mot revient:lequel?) puis lesréponses 2,3 et 5 (la même crainte revient: laquelle?).

313 Reportez-vous au document 2 de cette même activité 283 (article du Parisien sur lagénétique). En six lignes, comparez le dernier paragraphe de cet article à la brèvesuivante (Ouest-France).Conseils:1. Précisez l'objet exact de la brève d'Ouest-France.2. Comparez la manière dont est présentée la requête d'Aurore Drossard.

Mgr David et Montand:« Profanation»Mgr Jacques David, vice-président desévêques de France, « ressent commeune profanation» la décision de la Courd'appel de Paris d'exhumer le corpsd'Yves Montand pour comparer sonADN à celui d'Aurore Drossard, recon-nue comme sa fille par un premierjugement contesté par les autres héri-tiers du comédien. <<Jusqu'où ira-t-onau nom de la vérité et de la justice,pour ne plus respecter même lesmorts? », demande Mgr David. « J'aile sentiment qu'on dépasse une fron-tière », ajoute l'évêque d'Évreux, quiparticipe à l'assemblée épiscopale.

314 Lisez ce texte de Medhi Tafti intitulé « À quoi rêvent les bêtes? », puis répondez demanière précise et avec vos propres mots en cinq lignes à la question suivante:Comment peut-on faire la preuve que les animaux, comme les hommes, rêvent?

À quoi rêvent les bêtes?Toute personne ayant un chat ouclùen vous dira qu'ils rêvent, carces animaux présentent des com-portements typiques de leurespèce, tout en étant endormis.Chez l'homme, le rêve s'élaborepar la conjonction du sommeilparadoxal, de la mémoire et dulangage. Nous savons que si l'onréveille un dormeur pendant unephase de sommeil paradoxal etqu'on lui demande s'il rêvait, nousavons 80 % de probabilités derecueillir un rêve comportant desimages et actions. C'est pourquoiles rêves ont été associés au som-meil paradoxal. Or, une activitémentale existe aussi pendant lesommeillent, mais elle se diffé-rencie souvent du rêve par sa pau-vreté en images. Si l'on admet quele sommeil paradoxal s'accom-pagne de rêves, tous les oiseauxet les mammifères, qui ont du

sonuneil paradoxal, devraient éga-lement avoir du rêve. De la mêmefaçon, l'absence de sommeil para-doxal chez les autres animauxexclurait l'existence d'une activitéonirique.Toutefois, les rêves utilisent deséléments mémorisés, aussi biendans la mémoire à court termeque dans celle à long terme. Mêmesi les structures cérébrales, néces-saires à la mémoire, existent chezune grande partie des animaux,nous connaissons très mal leurcapacité de mémoire.Néanmoins, nous devons ad-mettre que la grande majorité desanimaux Cà l'exception peut-êtredes insectes et des poissons) aprobablement des traces mémo-risées, nécessaires à la réalisationdes rêves. Le dernier problèmeà résoudre reste le moyen dedétection des rêves chez les ani-

maux. Le seul outil est le langage,avec lequel nous communiquonsle contenu de nos rêves.L'absence de langage chez tousles autres animaux nous interditde connaître leurs rêves. Nousavons tout de même un moyenexpérimental qui consiste à abo-lir l'atonie musculaire caracté-ristique du sommeil paradoxal, età ainsi observer le comportementde l'animal pendant les phases desommeil paradoxal.Dans ces conditions, un chatprésente des comportementstypiques de jeu ou de chasse d'unobjet ou d'une souris imaginaireainsi que des comportementsd'agressivité et de défense. Toutlaisse àpenser qu'un chat, commeun homme, rêve de scénarii carac-téristiques de son espèce pendantses phases de sommeil paradoxal.

M.T.

L'entretien dont est extrait le texte suivant a été publié dans le même numéro de larevue Sciences et avenir (RS, décembre 1996), et il est également consacré au rêvechez les animaux.Comparez en six lignes les déclarations de Michel Jouvet, qui est l'« inventeur)} dusommeil paradoxal, et celles de Medhi Tafti.Conseils:1. Observez les précisions apportées par M. Jouvet.2. Le langage utilisé est différent. En quoi? Les deux textes s'adressent-ils exactement au

même public?

L. M. Comment peut-on étudier la vie onirique desanimaux non humains?Michel Jouvet. Nous ne pouvons évidemment pascompter sur les récits de rêve. Mais la découverte descomportements oniriques permet cependant de sup-poser que certains animaux ont des rêves. Le cas lemieux connu de notre laboratoire est le chat. En détrui-sant le Locus cœrulus a, responsable de l'atonie mus-culaire, on a constaté que le chat en phase de som-meil paradoxal présentait des caractéristiquesnouvelles. Il mimait des comportements très struc-turés et typiques de son espèce comme l'attaque et lapoursuite de proies imaginaires, le léchage, desfrayeurs, des attitudes de combat. .. La destruction decette partie du cerveau permet ainsi de voir ce quele chat «fait» quand il rêve. S'agit-il de comporte-ments automatiques organisés sans imagerie onirique

ou bien d'excitations de la sphère sensorielle qui sur-viennent en même temps que des comportementsadaptés à ces hallucinations de fuite ou d'attaque?L'hypothèse de rêve d'action chez l'espèce féline estplausible bien qu'elle soit difficilement réfutable. Descomportements oniriques ont également été mis enévidence chez des hommes atteints de lésions du tronccérébral, touchant les structures inhibitrices du tonusmusculaire. Là encore, ces lésions permettent de voirce que l'individu «fait» pendant son rêve. Ces com-portements sont le plus souvent des attaques violentes.On a rapporté notamment le cas aux États-Unis d'unindividu qui a violemment attaqué sa conjointe aucours d'une nuit alors qu'il était en plein sommeil.Ces comportements oniriques surviennent exclusi-vement pendant le sommeil paradoxal et s' accom-pagnent chez l'homme de rêves.

3J6 Dans les activités 250 et 272 a été abordé le thème de l'amiante et plus précisémentcelui de la présence massive d'amiante dans les locaux de Paris VII-Jussieu.Relisez ces deux articles pour retrouver le contexte.Comparez les deux articles qui suivent, consacrés tous deux à cette même question,en faisant porter votre attention:- sur les dates;- sur les différences de ton entre les deux articles (6 lignes).

Jussieu, l'inertie fait monter la pressionLe comité antiamiante a décrété 24 heures de blocus du campus.

Iln'y aura, aujourd'hui, pas unseul étudiant sur le campus pari-sien de Jussieu. Un blocus a été

décrété pour 24 heures par le comitéantiamiante, emmené par MichelParigot, et l'intersyndicale. Seuleune centaine de personnes seraautorisée à franchir les «barrages »,sur les 40 000 étudiants et 6000 per-sonnels des deux universités et del'Institut de physique du globe.L'initiative se veut une réponse à cequ'ils qualifient de « volonté délibé-rée (du ministre de l'Éducation,n.d.l.r.) de saboter le plan de désa-miantage» présenté en septem-bre 1996 par François Bayrou, leprédécesseur de Claude Allègre. Ils

dénoncent l'absence d'engagementfinancier et les retards. Le planBayrou prévoyait de financer ledésamiantage à hauteur de 1,2mil-liard sur trois ans.Cette opération« campus mort» estaussi un pas supplémentaire dansla guérilla entre Claude Allègre etMichel Parigot, le second accusantle premier de ne pas prendre lamesure du danger que fait peser laprésence d'amiante sur la santé desusagers du campus. Elle intervientalors que plusieurs plaintes ont étédéposées. Le président de l'univer-sité Denis- Diderot (Paris-VII) a, deson côté, saisi le tribunal adminis-tratif pour obtenir «une expertise

complète sur l'ensemble des pro-blèmes de sécurité» du campus.Bernard Dizambourg, président del'établissement public (EPA)chargédes travaux de désarniantage, réfutel'accusation d'abandon du plan ini-tial. Il précise que son projet viseaujourd'hui à une remise en sécu-rité complète du campus, dés a-miantage compris. « Tout le mondepeut considérer que les choses nevont pas assez vite », se défend-il.« Il y aura de la suspicion tant queledésamiantage de la première barren'aura pas commencé », regrette-t-il, avant de certifier que les travauxdémarreront bien à la fin du premiertrimestre 1998. ,)

/ Le président de l'EPA reconnaîtsimplement avoir abandonné l'idée,émise par Bayrou, d'installer pro-visoirement des locaux à Gentilly.Pour répondre à la nécessité de dis-poser de locaux pendant les travaux,en plus des 6 000 m2 de préfabriquésqui seront construits d'ici à mars,Dizambourg assure que 8 000 m2 deconstructions définitives sur le cam-

pus seront disponibles d'ici à deuxans. La Halle-à-Farine, sur la ZACTolbiac, 15 000 m2, fait égalementpartie des locaux qui peuvent être« rapidement disponibles ». Les dis-cussions avec la mairie de Paris pro-gressent. Cette solution est définiecomme une « contribution» de laZAC au règlement de la situationd'urgence, qui préfigurerait l'im-

plantation à Tolbiac d'un site uni-versitaire.Enfin, deux autres bâtiments, àlouer, l'un proche de Tolbiac, l'autredu côté du CBA, viendraient com-pléter le dispositif. Michel Parigotrépond, lui, que « la plaisanterie aassez duré».

Jussieu fait ses cartonsBranle-bas de combat. Jussieu, le plus grandcampus universitaire d'Europe, déménage. Pourla bonne cause, puisque les universités de Paris-VI, Paris-VII et l'Institut de physique du globevont enfin être désamiantés. Le contrat entrele ministère de l'Éducation et les universités vienttout juste d'être signé, et les travaux débuteronten avril prochain. Il faudra trois ans pour décon-taminer les 220000 mètres carrés du campus,le tout pour la coquette somme de 1,2 milliardde francs. D'ici là, les facs continueront de fonc-tionner: étudiants, enseignants, techniciens et

personnels seront accueillis dans des préfabri-qués, installés autour de Jussieu et, dans le156 arrondissement, une partie du commissa-riat à l'énergie atomique sera réquisitionnéepour les cours. Enfin, à Gentilly, les deux hec-tares du stade Lénine, désaffectés depuis vingtans, verront fleurir pas moins de 15000 mètrescarrés de préfabriqués d'ici la rentrée univer-sitaire de septembre prochain. Une solution quin'enchante pas tout le monde: les habitantsde la cité du Chaperon-Vert, voisine du stade,avaient fini par rendre vie à cette immense fricheen l'aménageant en espace vert.

~i= Voiciun dernier article sur le thème de l'amiante.À votre avis, quelle est la position de l'auteur:- par rapport au contenu du rapport de l'Inserm?- par rapport aux déclarations de C. Allègre?Votre réponse (la lignes) doit être argumentée.

Le rapport sur l'amiante est rendu publicCette étude de l'Inserm évalue à 1950 le nombre des décès en 1996

QULIFlÉ de «nul» par Claude Allègre,ministre de l'éducation nationale, de larecherche et de la technologie, le rapport

l'Institut national de la santé et de larecherche médicale (Inserm) consacré aux

sur la santé des principaux typesd'ex-. 'on à l'amiante vient d'être finalementlié. Unesynthèse en avaitété diffuséeen

1996, à la veillede l'interdiction défi-. . e de l'amiante en France, intervenue

lOS janvier 1997. L'étudede l'Inserm éva-- à 1950 le nombre de décès liés à

amiante en France en 1996 (LeMonde du. et 1996).

reste que la publication de l'intégralité duent a beaucoup tardé. Au point que

rerue scientifique britannique Nature a, récemment que ClaudeAllègreavait

donné des «instructions» au directeur del'Inserm, Claude Griscelli, afin de bloquerce texte.Leministre de la recherche s'en estdéfendu - «Pourquoi voudriez-vous queje me sois opposé à la diffusion d'un textede médiocre qualité?», a-t-il déclaré lorsd'une conférence de presse -, avantde s'at-taquer violemment à l'étude de l'Inserm,qui, selon lui, aurait été « taillée en piècespar le Research Coufleil canadien» .Renseignements pris, le rapport français aeffectivementfaitl'objet d'une étude critiquedemandée par les autorités canadiennes à laSociétéroyaledu Canada..Maisles remarquesadressées sont loin d'avoir la violence desépithètesemployéespar le ministre français.Lespremières remarques canadiennes por-tent sur la toxicité des différentes fibres

d'amiante. Elles visent particulièrement lechrysotile, principale fibre d'amiante pro-duiteau Canada..Pour lesCanadiens,le risquede mésothéliome (un cancer spédfiquementattribué à l'exposition à l'amiante) «parexposition au chrysotile est probablementsurestimé par l'Inserm». MarcelGoldberg,l'un des rédacteurs du rapport français,reconnmt qu'effectivement,pour cette affec-tion particulière, le chrysotile est proba-blement moins toxique que l'amosite et lacrocidolite,d'autres fibres amiantées,«Maisle risque pour le cancer du poumon est dumême ordre», souligne-t-il.Cette défense d'une production nationalen'est cependant pas le cœur du débat, quiréside dans la question, toujours épineuse,des faibles doses, et qui se retrouve

~é,fi'Taussidans le nucléaire. M. Allègrerésume ainsi la querelle: le rapport del'IIl,senn «confond hautes doses et bassesdoses, ce qui est complètement différent.Connaissant la grave maladie qu'est lasilicose, refuseriez-vous d'emmener unenfant sur une plage parce qu'il pour-rait respirer la silice du sable?»Existe-t-il un seuil en deçà duquel desmatières réputées toxiques à haute dosen'ont plus de potentiel nocif pour l'indi-vidu? «Jamais on ne pourra trancher,estime Marcel Godberg. La méthodologiela jJ~.us appropriée. ' pour mettre en évi-\qence un éventuel accroissement durisque, lorsqu'on atteint les valeurs régle-mentaires des expositions profession-nelles, consisterait à suivre des cohortesde 325000 personnes présentant cescfinditi01lSd'expositionpendant soixanteans!» Un protocole difficile à mettre enplace! Les épidémiologistes doivent làaffronter un problème classique de «puis- Lesvictimesde l'amiante refusent cet argu-sance statistique». ment. Le Comité anti-amiante de JussieuLes effets pourraient, certes, concerner et l'Association nationale de défense desun grand nombre de personnes si l'on 1 victimes de l'amiante ont déposé, en

se rapporte à des populations importantes.Mais ils sont statiquement trop faibles (endeçà des marges d'erreur) pour êtreobservés avec certitude. Pour EtienneFouruier, toxicologue à l'hôpital Femand-Widal (Paris) et auteur d'un rapport del'Académie de médecine sur l'amiaute,«l'extrapolation linéaire à zéro» rete-nue par l'Inserm aboutit à un nombre decancers induits «imaginaires». CommeClaude Allègre, il évoque la parabole dela silicose et des enfants sur la plage.

«Connaissant la gravemaladie qu'est la silicose,

refuseriez-vous d'emmenerun enfant sur une plage

parce qu'il pourrait respirerle silice du sable?)}

Claude Allègre

octobre 1996, une plainte pour «

cation et diffusion defauscontre le rapport du groupede l'Académie de médecine. Del'Office parlementaire d'évalchoix scientifiques et techniqrécemment que le travail dede médecine ne lui paraissaitmême niveau d'exigence et deque l'expertise de l'Insenn, qu'ild'«exemple à suivre ».

En dépit des contestations dojet, le modèle linéaire, sans seuil,le seul instrument retenu par l'ensdes orgauismes degés des évaluations qLesexperts canadiensacte à leurs coln'est peut-êtreliste, mais c'estqu'il convient d'adsanté publique», aépidémiologiste àFrappier (Montréal), qui a «

rapport canadien .•

Le Monde, 14/11197.

Conseils: 1. Interrogez-vous sur le choix du journal de mettre en évidencela phrase de ClaudeAllègresur le siliceet la silicose.2. Lisez plus attentivement le premier et le dernier paragraphedu texte.

Reportez-vous au texte 1 de l'activité 285 et répondez de manière personnelle àcette question:Comment, selon vous, l'audiovisuel et le numérique pourraient inciter les gens àlire davantage? (5 lignes)Conseil: vous pouvez réutiliser les données chiffrées du texte et également faire référenceà la situation dans votre pays en ce qui concerne la lecture.

Reportez-vous à l'interview de Philippe Meirieu (activité 253) et répondez en six lignesà la question suivante:Quelles solutions proposeriez-vous pour remédier, chez les enfants, au fléau du«zapping)} ?Conseil: dans une question de ce type, il y a deux risques: reprendre ce que dit l'auteur et/ouse contenter de vagues recommandations.Essayez d'envisager des solutions précises et très concrètes.

Reportez-vous à l'activité 283 et répondez de manière personnelle et en argumentantvotre opinion à la question suivante:Pensez-vous que les progrès de la génétique présentent un risque réel ?Conseil: efforcez-vous de ne pas reprendre telles quelles !es réponses des cinq personnesinterrogées mais d'exprimer votre point de vue.

L'entretien suivant, accordé par Michel Serres au Monde de ['éducation de juillet-août 1996, concerne l'appauvrissement de la langue française.Lisez-le attentivement et expliquez, en huit lignes, quelle est votre position: êtes-vousd'accord avec Michel Serres?

Conseils:1. Attention! les propos de 1v1.ichelSerres sont moins « passéistes >) et plus complexes qu'unelecture hâtive pourrait le faire croire.2. Demandez-vous pourquoi M. Serres utilise le terme - très fort et très marquéhistoriquement - de « collabo >).

({La langue française souffre)}L'auteur de l'Éloge de la philosophie enlangue française, Michel Serres, membrede l'Académie française, fustige les élites,qui, selon lui, sont responsables del'appauvrissement de notre langue.L'académicien est convaincu qu'il faut d'abordfaire comprendre à ceux qui l'apprennentqu'elle est une source infinie de beauté.Que représente pour vous la langue française?- La langue française a toujours été ma passion.Je n'ai jamais été entouré que de dictionnaires.J'aime sa transparence, sa beauté. Mon rapport avecla langue française est intimement lié à mes racines.Quand je lis Montaigne, je le comprends. Quant àRabelais, je le comprends moins parce que je suisde langue d'oc et non de langue d'ail. Je suis néan-moins bilingue puisque j'ai appris à lire et à parlerles deux. L'écrivain de langue française est une sortede compositeur. Je crois qu'il existe une alliancesecrète avec ce dernier chez les parleurs de languefrançaise. Rameau,Berlioz,Poulenc ... ilYa une sono-rité française.Comment percevez-vous l'évolution actuelle denotre langue?- Ce qui me frappe le plus aujourd'hui, c'est quela langue française souffre. Elle est entrée depuisvingt ou trente ans dans un moment de grande dou-leur. Nous sommes assez nombreux à en avoirconscience, les étrangers peut-être plus que nousencore. Ce basculement a eu lieu au moment où,dans les rues de Paris, les mots de langue anglaisel'ont emporté sur ceux de langue française. Lespublicitaires ont une part de responsabilité impor-tante dans cette situation.N'est-eepas au départ une forme de mode, voirede snobisme que d'avoir utilisé certains motsde langue anglaise?- Le mot «snobisme» n'est pas suffisamment fort. Jedirais «collabo». Je m'explique: il est de traditiond'emprunter aux puissants leurs usages,on les mime.

En revanche, on n'hésite pas à écorcher l'espagnolou l'italien à la radio,par exemple. On a le droit d'as-sassiner toutes les langues sauf la dominante, et c'està cela que vous reconnaissez la servitude.La langue est une affaire corporelle. Tenez, il y aquelque temps, j'étais à une exposition des œuvresde Fragonard. Devant moi,en face d'un tableau, unemère et son enfant:« C'est quoi, le volant? dit le petit- Mais c'est un badminton, répond la mère. - Ah !jecomprends », dit-il.La langue française est devenueétrangère pour certains Français, et c'est là que com-mence la douleur.Il y a toujours eu des emprunts. Ce n'est pasnouveau.- Certes,cela s'est toujours passé. Au XVIe siècle, nousavons importé mille cinq cents mots d'italien. Larègle est simple. Lorsque le mot étranger arrive, lalangue l'accueille, l'absorbe et évolue. Mais lorsqu'onla détruit sciemment, il y a défiguration. Pourquoidire «cash» quand peut-on dire «en espèces)}?Pourquoi dire «best of)}au lieu de « le meilleur de)}?Ce serait du snobisme si ce n'était pas l'imitation despuissants. Mais le problème vient de l'intérieur,c'est-à-dire de nous-mêmes, les Français.Que voulez-vous dire par là?- Les classes dominantes, hommes d'affaires, jour-nalistes,banquiers, scientifiques,n'ont pas consciencede leur langue. Ils ne la respectent pas. Et je dis quela langue française est en train de devenir la languedes pauvres. La langue des riches n'est plus le fran-çais. Ils parlent un autre idiome, encore non défini.C'est d'autant plus curieux que notre pays aime pro-fondément sa langue.À ce sujet,je me souviens d'uneanecdocte tout à fait révélatrice de mon accusation:un jour, un grand quotidien français avait titré:«Delors out)}.Je rencontrai par hasard le directeurde ce journal et lui dis: «Vousavez raté la manchettede ce jour: «Delors dehors )}.Ilme répond: «Ne trou-vez-vous que "out", c'est plus fort que "dehors"?)}Le pouvoir médiatique est redoutable.

9 EntraÎnez-vous à répondre aux questions de type 5

Reportez-vous au texte de l'activité 252 sur l'évolution des diverses formes de délin-quance. On dit souvent que la délinquance augmente dans des proportions alarmantesun peu partout. En six lignes, nuancez cette affirmation.

Conseils:1. Attention à ce que recouvre réellement le terme «délinquance». Vous pouvez évoquer lasituation dans les siècles passés.2. Pensez à tous les facteurs qui interviennent. Entre autres, l'évolution des comportementset des modes de vie (habitat, techniques de communication, par exemple) ou encore aux effetsdu chômage.

Reportez-vous aux deux textes de l'activité 281 et répondez, en huit lignes, à la questionsuivante:Pensez-vous que l'attitude que l'on a envers l'argent (est-ce un tabou ou non?) soitdépendante de la classe sociale à laquelle on appartient?

Conseils: Attention! cette question est difficile:- car elle élargit beaucoup ((on») le contenu des deux textes (qui se placent dans une perspectivepurement française) ;- la notion de «classe sociale» est assez imprécise. Restez donc prudent dans votre réponse;- d'autres facteurs peuvent entrer en jeu: culturels ou religieux, par exemple.

Vous pouvez prendre des exemples en France mais aussi dans d'autres pays, dont le vôtre (oùla structure sociale est vraisemblablement un peu différente).

Demandez-vous si, en général, l'attitude face à l'argent évolue et ce que cela pourrait signifier.

Le texte suivant énumère les pouvoirs du président de la République française.Dans votre pays, les pouvoirs du chef de l'État sont-ils de même importance que ceuxdu président de la République en France? (10 lignes)

Conseils: Attention! il s'agit d'une question de type «comparatiste» avec toutes les difficultésque cela entraîne: il est toujours délicat de comparer deux faits, deux éléments, sans prendreen compte les différences de contexte.

1. Comparer ce qui est comparable: le «chef de l'État» n'est pas nécessairement président dela République. Distinguez, si nécessaire, «chef de l'État» et «chef de gouvernement».

2. Faites attention aux différents domaines considérés: défense, diplomatie, politique intérieure,économie, etc.

3. La Constitution française dote le président de la République d'une arme spéciale, l'article 16.Précisez s'il existe dans la Constitution de votre pays une disposition analogue?

La réforme de 1962, en instituant l'élection du président au suffrage universel, lui donne une légitimitépopulaire qu'il n'avait pas auparavant.Les pouvoirs du président de lave République sont très étendus. Nous n'en citerons que quelques-uns:1. Ilveille au respect de la Constitution, assure la continuité de l'État; il est garant de l'indépendancenationale, du respect des accords et des traités (art. 5).2. Ilest {(chef des armées» et le {(maître du feu nucléaire ». Le problème se pose, bien évidemment,de savoir comment seraient prises les décisions en cas de cohabitation. Il semble que ce soit l'Élyséequi, seul, puisse engager la force de dissuasion.3. C'est luiqui nomme le Premier ministre et ildispose en ce domaine d'une réelle marge de manœuvre.Il peut choisir quelqu'un n'appartenant pas au Parlement (V. Giscard d'Estaing, par exemple, a choisiR. Barre qui n'était pas même député) ou n'appartenant à aucun parti politique précis.4. Il préside le Conseil des ministres, {(signe les ordonnances et les décrets délibérés en Conseildes ministres» (art. 13). Il peut également refuser de les signer (droit de veto, utilisé par exemplepar François Mitterrand entre 1986 et 1988).5. Il peut dissoudre IAssemblée nationale et convoquer de nouvelles élections (art. 12). C'est cequ'a fait Jacques Chirac en juin 19976. Ilpeut {(soumettre au référendum tout projet de loi portant sur l'organisation des pouvoirs publics»(art. 11).

7. Il dispose enfin d'une arme redoutable: l'article 16, qui donne au président les pleins pouvoirspour prendre les « mesures exigées par les circonstances».Dans quelles circonstances peut-on employer l'article 16?- En cas de « menace grave pour les institutions de la République», pour « l'indépendance de la nation»ou « l'intégité du territoire».- En cas d'interruption du fonctionnement régulier des pouvoirs publics.Il n'a été utilisé qu'une fois, par de Gaulle, lors du « putsch des généraux» en 1961 au moment dela guerre dAlgérie. Il est resté en vigueur plusieurs mois (une incertitude subsiste en ce qui concernela durée possible de son application).

·i~';:Lisez les deux textes qui suivent et répondez, en huit lignes, à la question suivante:Pensez-vous que le télétravail va se développer dans votre pays?Conseil: attention! les deux textes apportent bon nombre d'arguments mais demandez-vouss'ils sont pertinents par rapport à la situation (économique mais aussi sociale et culturelle)de votre pays.

Texte 1Depuis la fin des années 80, avec le développement des fax et des modems dont le prix n'a cesséde baisser, la formule du {(télétravail » est devenue monnaie courante. Quelques milliers de sociétés(environ 3 000 à l'heure actuelle) se sont {(mises au vert» un peu partout en France, employantplus de 20 000 personnes. Ces sociétés proposent leurs services aux entreprises soucieuses d'allégerleurs charges.De nombreuses entreprises parisiennes se sont montrées très intéressées par ce mode de travail;elles font traiter leur courrier courant par des secrétaires qui vivent souvent à des centaines de kilomètresde là, au fin fond de la Bretagne ou en Lozère. La formule est avantageuse pour les employeurs: onpaie le plus souvent le travail à la tâche, ce qui représente une économie considérable lorsque l'ona un volume d'affaires à traiter variable d'un mois à l'autre. Pas de secrétaire à payer à temps pleinmême pendant la morte-saison.Tâches de secrétariat courant (saisie informatique du courrier, envois en nombre, réponse aux appelstéléphoniques, gestion d'agendas et prise de rendez-vous, par exemple pour les cabinets médicaux):il s'agit le plus souvent d'un travail peu spécialisé, même si l'on voit de plus en plus d'entreprises faisantappel aux « télétravailleurs» pour des tâches un peu plus « pointues», la comptabilité par exemple.Jusqu'ici, ce secteur était en pleine expansion, d'autant que la seule ombre au tableau, le prix descommunications téléphoniques, allait disparaître en 1998 avec l'alignement des tarifs pour tout leterritoire.Cependant, on peut craindre un certain essoufflement. D'abord, les progrès de la bureautique (répondeurs,enregistreurs interrogeables à distance, téléphones mobiles, ordinateurs portables, etc.) en font unconcurrent redoutable. Le métier de secrétaire est en plein déclin (dans de nombreux secteurs, lenombre de secrétaires a été divisé par quatre ou cinq en une dizaine d'années) ; d'autre part, quitteà faire saisir des textes hors de l'entreprise, pourquoi ne pas s'adresser au plus offrant, c'est-à-direà certains pays en voie de développement qui proposent du personnel très qualifié à des prix plus quecompétitifs?Pour les entreprises françaises de télétravail, la solution serait sans doute d'offrir des services deplus en plus spécialisés; traduction dans des domaines très précis, gestion, comptabilité, etc.

Texte 2Nadine M., 47 ans, travaille dans une société de secrétariat à distance. Elle explique les raisons dece choix, ses conditions de travail et de vie. Voici la retranscription d'une partie de cette interviewréalisée en avril 1997.{(J'ai travaillé vingt-cinq ans à Paris, pour une société d'import-export. On était cinq secrétaires àplein temps et deux mi-temps. Le problème, c'est qu'on était Porte dAuteuil et moi, j'habitais en banlieuenord, bien après Stains, dans le 93, c'est-à-dire que j'avais plus de deux heures de transport tous lesjours. Sans compter le bruit, la pollution et aussi que les banlieues, ça a beaucoup changé, depuis quinzeou vingt ans, beaucoup changé. En 93, j'ai hérité d'une maison, la maison de ma mère, dans un petitvillage en Corrèze. On y allait en vacances l'été, avant. [, .. 1

L:idéea mûri petit à petit de quitter la région parisienne et de partir vivre là-bas. Mon mari a été misen préretraite à cause de son asthme il ya deux ans et ça a été le déclic. Faut dire qu'en plus, maboîte battait un peu de l'aile à l'époque et après 45 ans, on est les premiers licenciés, c'est sûr. J'aipréféré prendre les devants.Bref, enfin, je savais qu'en 95, ASTERavait installé un centre en Corrèze, tout près de chez nous, dansle bourg à côté. [. ..] Comme j'avais quand même une bonne expérience, ils m'ont prise et voilà. Onest cinq ici aussi, dans le même bureau, mais on se gêne pas, on est séparées par des cloisons, ons'entend presque pas. On s'occupe du courrier d'une bonne douzaine d'entreprises d'un peupartout, Toulouse, Montpellier, Bordeaux. Bon, l'avantage, c'est qu'on vit mieux, ça, c'est sûr, monmari bricole, il pêche, il jardine, il s'occupe de la maison; quand je rentre, c'est quand même agréablede retrouver une maison, le jardin. On vit moins stressé, c'est sûr, même si, des fois je me dis quec'est quand même vraiment un tout petit bled, un peu mort. Alors, bien sûr, à côté de ça, c'est vraiqu'on est mal payé, moins de 7 000 francs, c'est peu. Pour le travail, c'est un peu routine-routine,c'était plus intéressant chez SENOX,c'est vrai. Là, c'est de la saisie et c'est tout. On est devant l'écrantoute lajournée, quand même, ça esquinte lesyeux. Mais on s'entend bien, c'est une bonne ambiance,on est quand même plus libre que dans une boîte normale, par exemple, si j'ai besoin, je peux m'arrangeravec les autres, ça pose pas de problème ... )}

Activités bilansdans le format de l'examen

Domaine 1: Lettres, art, sciences humaines et socialesDossier: « Réfugiés en Europe: menace sur le droit d'asile)) (3 documents)

Avant de commencer votre synthèse, définissez de manière précise et en trois lignesmaximum ce qu'est un réfugié politique.

Vous ferez une synthèse de ces documents en 240 mots environ.Pour cela:Vous dégagerez les idées principales de ces textes, vous les regrouperez et les classerezen fonction du thème commun à tous ces documents. Vous les présenterez avec vospropres mots, sous forme d'un nouveau texte suivi et cohérent.Attention!- Vousdevez suivreun ordre qui vous est propre et non mettre bout à bout plusieurs résumés.- Vous ne devez pas introduire d'autres idées que celles qui sont dans le dossier ni faire decommentaires personnels.- Vous pouvez réutiliser des mots clés mais non des phrases ou des passages entiers.

Répondez de manière précise aux cinq questions posées sans reprendre de phrasesdu document.

Un journaliste algérien menacé de mort par les Groupes islamiques armés (GIA)en raison de son activité professionnelle et politique peut-il obtenir en France le statutde réfugié politique? Justifiez votre réponse. (5 lignes)

Quelles sont les principales victimes des conflits et des persécutions? Cela correspond-il à l'image que l'on se fait généralement du réfugié politique? (5 lignes)

À votre avis, pourquoi pendant deux siècles les réfugiés politiques français ont-ils choisil'Angleterre? (6 lignes)

Comment pouvez-vous expliquer qu'en cas de rejet de leur demande d'asile, la plupartdes «déboutés» choisissent de passer à la clandestinité? (8 lignes)

.332 Que pensez-vous de]a différence que fait ]e HCR entre un réfugié politique et unréfugié économique? (8 lignes)Barème des questions (sur 20)Question 1 = 3 pointsQuestion 2 = 3 pointsQuestion 3 = 4 pointsQuestion 4 = 5 pointsQuestion 5 = 5 points

QU'EST-CE QU'UN RÉFUGIÉ?Selon la Convention de Genève, un réfugié est « une personne qui se trouve hors de son pays d'originecar elle craint d'y être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenanceà un certain groupe social ou de ses opinions politiques. Elle ne peut ou ne veut se réclamer de laprotection de ce pays ou y retourner par crainte de subir des persécutions. »Le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR), organisation internationale qui protège les réfugiés, demandeaux États de faire la distinction entre réfugiés politiques et réfugiés économiques. Elle veut « éviterque le système de protection des réfugiés soit submergé par un flot de migrants obéissant à desmotivations économiques ».

En 1994, on dénombrait plus de vingt-trois millions de réfugiés politiques de par le monde. Contrairementà ce que l'on imagine souvent, la plupart d'entre eux se trouvent dans les pays en voie de développement.Il s'agit, à 80 %, de femmes et d'enfants. Un réfugié sur deux est un enfant.À ces vingt-trois millions de réfugiés, il faut ajouter trente millions de personnes déplacées à l'intérieurde leur propre pays.

Texte 2

lE DROIT D'ASilECe droit existe depuis plus de 3 500 ans mais, pour en rester à une époque plus récente, c'est aumoment où Louis XIV révoqua l'édit de Nantes, en 1685, qu'est née la tradition de l'asile politiqueen Europe. En effet, cette révocation contraignit presque 300 000 protestants à quitter la Francepour aller se réfugier en Angleterre, en Hollande, en Allemagne. Au cours des deux siècles suivants,IAngleterre fut la première terre d'asile pour les Français. Nobles fuyant la Révolution (1792) puisl'Empire (1805); Charles X, Louis-Philippe, Napoléon III, fuyant les révoltes de 1830, 1848, 1871 ;opposants à Napoléon III (comme Victor Hugo), ouvriers communards échappés aux massacresversaillais ... , à tous IAngleterre sera accueillante.La Première Guerre mondiale, la Révolution russe, la chute de l'Empire ottoman, la guerre d'Espagne,la Seconde Guerre mondiale: durant toute la première moitié de ce siècle, la liste des tragédies etdonc celle des réfugiés ne cesse de s'allonger.En 1947, l'ONU crée l'Organisation internationale pour les réfugiés (OIR), qui deviendra en 1951 le HCR(Haut Commissariat aux réfugiés). Cette même année 1951, une convention est signée à Genève,précisant le statut et les droits des réfugiés politiques.À partir des années 70, la Convention de Genève a dû faire face à un afflux de nouveaux réfugiés,venus dAsie du Sud-Est, dAmérique latine et des pays de l'Est. Depuis une quinzaine d'années, lenombre de demandes, que l'on avait espéré voir décroître du fait de la fin de la guerre froide, a continuéd'augmenter (en provenance dAsie, dAfrique, d'Iran, de Turquie, de Bosnie ... ).

Texte 3

lE DROIT D'ASilE AUJOURD'HUILes pays les plus riches ne sont pas les plus généreux: en Europe, obtenir le statut de réfugié politiquerelève de l'exploit. En France, par exemple, sur 25 964 demandes déposées en 1994, 77 % ont étérejetées. Le problème est d'autant plus grave que, depuis les accords de Schengen signés le 26 mars 1995entre la France, IAllemagne, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, l'Espagne et le Portugal, unepersonne rejetée dans l'un de ces pays ne peut s'adresser aux six autres.

Le demandeur d'asile, s'il n'a pas été refoulé dès sa descente d'avion, s'adresse à l'OFPRA (Officefrançais de protection des réfugiés et apatrides) qui lui remet, en attendant de statuer, un recipisse.Ce document lui permet de résider en France temporairement et d'obtenir une allocation mais il nepeut en aucun cas travailler.C'est au demandeur d'asile de prouver devant la commission que sa sécurité est réellement menacéedans son pays d'origine. Au cas où sa demande est rejetée, il dispose d'un mois pour faire appel dece jugement. S'il se voit opposer un second refus, il doit quitter le territoire. Beaucoup préfèrentalors passer à la clandestinité.

Domaine 2: Sciences et techniquesDossier: {( Les galaxies)} (2 documents)

Vous ferez une synthèse de ces documents en 200 mots environ.Pour vous aider à repérer les différents points abordés dans le document 1, répondezd'abord à la question suivante:

~'El Le texte se compose de six paragraphes de longueur différente. À quelle questionrépond chacun de ces paragraphes?Paragraphe 1 = Question .Paragraphe 2 = Question .Paragraphe 3 = Question .Paragraphe 4 = Question .Paragraphe 5 = Question .(a) Qu'y a-t-il au cœur d'une galaxie?(b) De quoi se compose une galaxie?(c) Comment évoluent-elles?(d) Qu'est-ce qu'une galaxie?(e) Comment se sont-elles formées?(f) Toutes les galaxies se ressemblent-elles?

Répondez de manière précise et avec vos propres mots aux quatre questions poséesci-dessous.

~El On parle parfois de « galaxie cannibale ».Quelle phrase du texte explique ce dont il s'agit?

~~t1 Comment pourrait-on expliquer ce qu'est la « masse sombre» d'une galaxie? (5 lignes)

~Jfi Dans le document 2 figurent un certain nombre de galaxies. Pouvez-vous lesreconnaître? S'agit-il de galaxies: elliptiques, lenticulaires, spirales? (4 lignes)

Barème des questions (sur 20)Question 1 = 5 pointsQuestion 2 = 5 pointsQuestion 3 = 5 pointsQuestion 4 = 5 points

Document 1Tous ceux qui observent le ciel par une nuit sans lune peuvent apercevoir une forte concentrationd'étoiles formant comme un ruban blanchâtre: la Voie lactée. Il s'agit de notre galaxie et le So!eiln'est qu'une étoile parmi les milliards d'autres qui la composent.Longtemps, les astronomes ont cru que l'Univers se limitait à la Voie lactée; ils pensaient que lesnébuleuses, même les plus floues, donc les plus lointaines, lui appartenaient. Ce n'est qu'en 1923que IAméricain Hubble détermina la distance à laquelle se trouvait la galaxie dAndromède et prouvaqu'elle se situait au-delà de notre galaxie. Actuellement, les télescopes les plus modernes pourraientobserver des milliards de galaxies.Les étoiles sont regroupées dans des zones bien localisées de l'espace pour former des systèmes- des galaxies - de structures diverses. Les étoiles y naissent, évoluent et meurent au sein d'un milieuinterstellaire constitué d'hydrogène, d'hélium et de diverses autres molécules. La plupart de cesgalaxies sont formées de deux grandes familles d'étoiles: les étoiles bleues, jeunes et chaudes, etles étoiles rouges, vieilles et froides.

Vues à travers un télescope ({normal », elles semblent très floues. En réalité, elles possèdent unegrande variété de formes et de structures: certaines sont elliptiques (rondes ou elliptiques ethomogènes), d'autres lenticulaires (un centre plus dense et un disque), d'autres encore spirales (lesplus nombreuses; elles ont un bulbe et un disque et deux ({bras» en rotation autour du centre).Les avis sont partagés sur la question de savoir si la diversité de ces formes correspond à desstades différents de leur évolution ou si elles sont fixées dès leur formation.

Au centre, toutes les galaxies possèdent un noyau très brillant formé d'une très forte concentrationd'étoiles. Ce noyau est parfois ({actif» et peut alors dégager une énorme quantité d'énergie.

Il est très difficile de connaître, pour chacune de ces galaxies, le nombre et la masse des étoiles quilacomposent. Eneffet, il existe, tout autour de chacune d'elles, un halocontenant une ({masse cachée»(ou ({masse sombre») dont la composition reste encore très mystérieuse et qui représenterait plusde 90 % de la masse totale de la galaxie.Notre galaxie est entourée d'une trentaine d'autres galaxies, très proches, liées entre elles par un effetde gravitation. Ce groupe fait partie d'un ({super-groupe» (appelé ({super-amas») contenant des milliersde galaxies. Chacun de ces ({super-amas» se trouve à l'intersection de filaments qui entourent desvides dépourvus de galaxies.Les galaxies n'évoluent pas de manière isolée mais interagissent, souvent avec violence (possibilitéde collisions, par exemple, ou de capture et d'absorption d'une galaxie par une autre).

Dans le modèle du Big Bang, l'Univers est en expansion et la matière qu'il contient s'étend sans cesse.Parfois, cette matière se condense et forme des halos qui s'agrègent les uns aux autres. Au centrede ces halos naîtront des étoiles. Il s'agit donc d'un processus de formation en perpétuelle évolution(moins intense cependant que dans le passé).On pense que les étoiles les plus vieilles des galaxies se sont formées au tout début de l'Univers.

En observant des galaxies situées à de grandes distances, les astronomes peuvent retracer leurhistoire: à l'origine, une galaxie, c'est une accumulation d'hydrogène et d'hélium au centre d'unhalo de ({masse sombre». Puis les premières étoiles se forment dans les zones les plus denses. Ellestransforment une partie de leur hydrogène en hélium puis l'hélium en carbone et en éléments pluslourds (processus de ({nucléosynthèse »). Lorsque leur réserve d'hydrogène est épuisée, les étoilesexplosent, restituant au milieu interstellaireun gazenrichien hélium et en éléments lourdsqui permettrontensuite à d'autres générations d'étoiles de naître. (610 mots)

Extraits d'un article paru dans La Recherche, février 1997.

Document 2Photo - Classificationdes galaxiesen quatre grands types.

Domaine 3: Sciences de la matière et de la vieDossier: {( Le clonage)} (5 documents)

Vous ferez une synthèse de ces documents en 200 mots environ.Pour cela, vous dégagerez les idées principales de ces textes, vous les regrouperez etles classerez en fonction du thème commun à tous les documents. Vousles présenterezavec vos propres mots, sous forme d'un nouveau texte suivi et cohérent.Attention!- Vousne devez pas mettre bout à bout plusieurs résumés de textes.- Vousne devezpas introduire d'autres informations que cellescontenues dans le dossier nifaire de commentaires personnels.- Vouspouvez réutiliser des mots clés du dossier mais non des phrases entières.

Exercice 2Répondez de manière précise aux cinq questions posées sans reprendre de phrasesdu document.

On a pu dire que la brebis B était une «mère porteuse». Comment pouvez-vousexpliquer cette expression? (5 lignes)

Au plan économique, cette «première» est d'une importance considérable, en particulierpour l'agriculture. Quelles perspectives peut-on envisager, selon vous? (5 lignes)

Les documents 2 et 3 abordent la même question, celle de l'éventualité du clonagehumain, mais leur analyse est assez différente. En quoi? (6 lignes)

De nombreux États se sont prononcés pour l'interdiction du clonage humain. LesÉglises en ont fait autant (document 4). Avec quels arguments? (reformulez avecvos propres mots) (6 lignes)

@TM:.RS Pensez-vous que l'on doive adopter une législation précise concernant le clonage?Si oui, quelles en seraient les grandes lignes? Si non, pouvez-vous exposer vosarguments? (12 lignes)

Barème des questions (sur 20)Question 1 = 3 pointsQuestion 2 = 3 pointsQuestion 3 = 4 pointsQuestion 4 = 4 pointsQuestion 5 = 6 points

En Écosse, une brebis nommée Dolly est née enjuillet 1996 dans des conditions extrêmement par-ticulières : l'animal a été «fabriqué» à partir du clo-nage d'une brebis adulte. Cette nouvelle a eu un trèsfort retentissement car c'est une première mondiale.

Les chercheurs ont prélevé chez une brebis (A) unecellule provenant des glandes mammaires et conte-nant la totalité du patrimoine génétique de l'ani-mal; ils ont ensuite enlevé le noyau de cette cellule(a) et l'ont transplanté dans l'œuf (ou ovule) fécondé- mais dont on avait ôté le noyau - d'une autre bre-bis (B). Cette cellule réceptrice (b) a la propriétéde reprogrammer le patrimoine génétique (l'ADN)du noyau de la cellule initiale (a). Ainsi est née Dolly,génétiquement semblable à sa «mère».

Jusqu'à présent, il semblait impossible d'obtenirun tel résultat avec des mammifères supérieurs. Cen'est qu'après des centaines de tentatives que lesscientifiques écossais sont parvenus à ce clonage.Les perspectives, tant scientifiques qu'économiques,sont considérables.

Dans le champ de la médecine, cette découvertepourrait aider à mieux comprendre certaines mala-dies génétiques ou certains cancers. D'autre part,il sera désormais possible de reproduire des animauxayant le même génome que l'on pourra utiliser à desfins thérapeutiques (production d'anticorps, parexemple). L'animal deviendrait donc un «labora-toire» produisant des médicaments.

Document 2Entretien de Jean-Yves Nau avec le professeur Axel Khan, généticien (extrait d'un articledu Monde du 25/2/1997) + un schéma «L'expérience historique de clonage}).

- TIs'agit selon moi d'un travail d'une importance fon-damentale, considérable et d'une très grande portée éco-nomique. Au plan fondamental il s'agit là d'une ouver-ture importante qui va nous permettre d'étudier quels sontles mécanismes moléculaires qui, dans les cellules soma-tiques, empêchent la totipotence et par quelles voies on

urner à la totipotence. Ces voies et ces méca-ont très mal connus et sont très i rtants en

biologie. Ce sont ces mécanismes qui main éveillésou endormis de manière stable les différ es dans

. les différents chromosomes. D'un po' ono-'est évidemment le clonage des êtres les plus

envisager, comme les cher-ifférentes perspectives le champ

de la médecine1er des aniImagindes ind

une difficulté qui pourrait soulever de trèss: le recours à cette technique pour lut-

Aujourd'hui pour lutter contre la sté-urnaine, de nombreuses équipes ontinjection de spermatozoïdes no

ocyte féminin. D'autres ont égalemellules sexuelles masculines immatamont dans la lignée germinale mâle.terdira, un jour, d'avoir recours au noyaumatique pour donner naissance à un êtrece cas l'enfant ne sera pas exactement le

jumeau de son père dans la mesuredernier aurait été réactivé grâcede la mère.

tes-vous opposé. tlonag

Pour la première fois dans l'hisloire des sciences,un mammifère a' cà partir du noyau d'une cellulesomatique prélevée sur un animal adulte.

Document 3Entretien de Bernard Banga avec Gérard Huber, bioéthicien.

V. M.: À travers le clonage se profile ridée de pou-voirse reproduire à l'identique pour continuer à vivreaprès sa mort.G. H.: Le clonage de l'homme par l'homme correspondà la réalisation d'un désir profondément ancré dansla structure inconsciente: pouvoir se reproduire à par-tir de soi-même. Ce scénario de parthogenèse est pré-sent dans les mythes fondateurs des représentationsde l'humanité. Nous devons prendre conscience quel'Homme peut réaliser ce désir pour la première foisdans son histoire.Cela ne met pas le clonage en position d'être une avan-cée libératrice pour autant. En effet, ce désir s'inscritdans l'histoire de l'aliénation de l'homme par lui-même.Depuis l'aube de l'humanité, l'aliénation de l'un parl'autre est mue par une dialectique du maître et de l'es-clave qui s'établit sur une différence économique, géo-politique, idéologique, « raciale» ... le clonage des autrescédera rapidement la place à l'autoclonage, c'est-à-

dire à la disparition de l'autre et à la confusion totaleentre l'un et l'autre.U. M.: Le clonage animal,parce qu'il conduira inexo-rablement vers le clonage humain, devrait donc sus-citer un réel débat sur la légitimité de cet axe derecherche?G. H.: Je suis partisan d'un moratoire qui donnerait lieuà une véritable controverse publique. Les comitésd'éthique ne peuvent plus fonctionner à huis clos. Ilconvient de prévoir de nouvelles structures de réflexionet de délibérations ouvertes sur la cité auxquelles pour-raient participer les citoyens, le décideurs et les indus-triels. L'Étatpourrait organiser des audiences publiquesde controverse entre experts indépendants et institu-tionnels. Nous pourrions nous inspirer des conférencesnationales d'éthique au Danemark, aux Pays-bas eten Angleterre. L'objectif: porter le débat à l'école, àl'université et dans les lieux de travail pour tirer toutesles conséquences d'un choix de société.

La condamnation des ÉglisesJean Paul II a implicitement condamné la recherchesur le clonage en dénonçant les «expérimentationsdangereuses» pour le respect de la vie. Meir Lau,grand rabbin d'Israël, a affirmé que le clonage humaincontredit la loi religieusejuive et a dénoncé les «mani-pulations génétiques auxquelles se livrent certainsscientifiques », qui «n'ont pas pour but de guérir etsont en conséquence prohibées par la religionjuive ».À Bucarest, l'Église orthodoxe de Roumanie s'estégalement prononcée contre le clonage humain, affir-mant que «cela est en contradiction avec leprincipede la création divine ». En Allemagne, un sondagea conclu que 80 % des personnes craignent que les

scientifiques n'entreprennent bientôt des expériencesde clonage sur l'être humain. Seulement 2 % desAllemands, selon ce sondage, seraient disposés àse laisser cloner.Le clonage devrait être puni par l'amputation desmains et des pieds ou par la peine capitale, a pour sapart estimé Mohamed Ben Saleh al-Othimine, undignitaire religieux saoudien. « Je pense que lamoindre peine qui devrait être infligée à ceux qui ontinventé le clonage est l'amputation des mains et despieds,. sinon, ils devraient être exécutés, a-t-il affirmé.Il s'agit d'une manipulation du genre humain. C'estla plus grande perversion de la terre. »

Domaine 4: Scienceséconomiques et juridiquesDossier: « Le RMI» (2 docu ments)

Vous ferez une synthèse de ces documents en 250 mots environ.Dégagez les idées principales des textes, regroupez-les et classez-les en fonction duthème commun. Présentez-les avec vos propres mots en un texte suivi et cohérent.Attention!- Ne faites pas de « collage » mais organisez votre texte selon l'ordre qui vous est propre.- Ne faites pas de commentaires personnels, n'ajoutez rien aux éléments du dossier.- Réutilisez les mots clés des textes mais ne reprenez surtout pas des phrases entières.

Exercice 2Répondez aux questions suivantes avec vos propres mots.

Les personnes qui sont au RMI depuis plus de deux ans ont peu de chances de retrouverun travail. Comment cela peut-il s'expliquer? (6 lignes - 3 points)

Alain Juppé a déclaré en 1995: «Le RMI est une sorte de "prison sans barreaux"qui ne permet pas d'insérer, qui démobilise et n'incite pas à travailler.» Vivementcritiqué, il a rétorqué que c'est par «respect des gens» qu'il avait dit cela. À votre avis,qu'avait-il voulu exprimer? (6 lignes - 3 points)

La critique nO5 concernant 1'«obligation alimentaire» a suscité des protestations dansles médias, dans les partis, dans l'opinion. Pourquoi? (6 lignes - 4 points)

Dans votre pays, existe-t-il un revenu minimum garanti comme le RMI? Commentest traité le problème de la très grande pauvreté? (12 lignes - 6 points)

Barème des questions (sur 20)Question 1 = 3 pointsQuestion 2 = 3 points

Ou'est-ce que le RMI?Le Revenu minimum d'insertion a été créé en 1988, sous legouvernement de Michel Rocard, à la quasi-unanimité desparlementaires. À l'origine, il s'agissait d'une structure tran-sitoire permettant d'aider les personnes exclues de la vie éco-nomique à s'y réinsérer (d'où le ({i» d'insertion). Ontablait alorssur une reprise économique et donc sur une diminution duchômage. Tel n'a pas été le cas et le nombre des allocatairesn'a cessé d'augmenter. Cette loi représentait une réelle avan-cée sociale accordant aux laissés pour compte de la sociétéun minimum de ressources et, tout aussi important, une cou-verture sociale (ouverture des droits à l'assurance maladie).

Oui peut en bénéficier?Cette allocation est ouverte aux personnes dont les res-sources, ainsi que celles des personnes vivant sous leur toit,sont inférieures au montant de ce RMI, soit actuellement envi-ron 2600 francs pour une personne seule. Il faut avoir plusde 25 ans (sauf si l'on a un enfant à charge). Les étrangersayant une carte de séjour depuis plus de trois ans peuventen bénéficier.Quelles sont les démarches à effectuer? La personne dési-reuse de toucher le RMI doit remplir tous les trois mois unedéclaration de revenus (ou plutôt de non-revenus). On a parlé,à plusieurs reprises, de ({fraude au RMI ». Enfait, selon un rap-port de l'inspection des affaires sociales (1995), cette fraudeserait très peu importante, de l'ordre de 1%. Par ailleurs, prèsde 150000 personnes qui pourraient avoir droit au RMI ne leréclament pas, en général faute d'information.Certaines prestations sociales, comme les allocations fami-liales ou l'allocation logement, peuvent s'ajouter au RMI.Créé en 1988, le RMI concernait dès l'année suivante 460000foyers, soit presque un million de personnes. Un peu plus d'unmillion de foyers sont allocataires du RMI, soit plus de deuxmillions de personnes.

Combien touchent les {(RMistes»?Depuis le 1sr janvier 2000, le RMI est fixé à 2550 francs pourune personne seule, 4330 francs pour un couple + 800 francspar enfant à charge.

Question 4 = 4 pointsQuestion 5 = 6 pointsQuestion 3 = 4 points

Oui finance le RMI?L'État en finance un peu plus des 4/5 et les départements, quisont en charge du volet ({insertion », 1/5.

Aujourd'hui, qui sont les RMistes?1. Près de 60 % sont des personnes isolées sans enfants, 20%des couples (dont 15% avec un ou plusieurs enfants), 20%des familles monoparentales (le plus souvent, la mère et unou plusieurs enfants).2.11 s'agit souvent de personnes jeunes (un RMiste sur deuxa moins de 35 ans, 15% seulement plus de 50), pour la plupartnon diplômés et chômeurs de longue durée.3. Un peu plus de 100000 personnes, en situation de trèsgrande précarité, sont au RMI depuis sa création.4. Très peu de RMistes trouvent ou retrouvent un emploi stable,ils sont le plus souvent dirigés vers d'autres dispositifs pré-caires (comme les contrats emploi-solidarité ou les stagesde formation), très peu payés et à durée très limitée.

les critiques que l'on entend souventà propos du RMI1. Cela coûte trop cher à la collectivité: entre 1989 et 1994, lesdépenses ont triplé et depuis 1994, il ya près de 150000 allo-cataires de plus.2. Le volet ({insertion» reste en panne, en raison d'un taux dechômage toujours croissant. les départements ne remplis-sent pas leur part du contrat (aider le RMistes à retrouverun emploi). De leur côté, les allocataires ne cherchent pasvraiment à sortir de ce dispositif.3. Certains accusent le RMI d'être ({un encouragement à laparesse ». Pour une femme élevant seule trois enfants, parexemple, les diverses allocations qu'elle est en droit de per-cevoir avoisinent le SMIC et pourraient donc la dissuaderde chercher un emploi.4. Le RMI ne suffit pas pour vivre mais il assure une couver-ture sociale. Il encouragerait donc le travail au noir, les petitsboulots non déclarés.5. Certains RMistes viennent de familles relativement ({aisées »,en tout cas susceptibles de les nourrir. C'est à elles, disent cer-tains, de prendre en charge ({leurs» exclus, il est indispensablede réintroduire la notion d'({obligation alimentaire» des familles.

«Le RMI, c'est comme une grosse étiquette qu'on 1 qu'on touche un petit salaire. Avec 1000a dans le dos. Moins il y a de gens qui la voient, nous deux, on pourrait économiser.mieux ça vaut. Quaudje vais chercher ma fille à rait s'acheter un pavillon avec ul'école, j'attends que les autres parents soient sortis, comme tout le monde. Moi aussi,comme ça, il n'y a pas de bavardages. Plusieurs fois, vailler et payer des impôts. Celadans la cité, on m'a reproché de vivre aux crochets seulement grâce aux autres. ( ... ] C'estde la société. Alors, je ne dis plus rien, j'évite de par- a qui exagèrent. Dans la tour C, j'en1er de moi et de mes problèmes quotidiens. ( ... ] qui dépense tout son RMI dans laOn ne demande pas grand-chose, juste un travail pas ça normal. Nous, on s'en sert pen fixe. On est prêts à faire n'importe quoi pourvu enfants. Et on aimerait bien pouvoir s

L'épreuve!&~~ ~

Nature de l'épreuve: épreuve orale.Exposé sur un sujet correspondant à la spécialitéchoisie par le candidat, suivi d'un entretien avecle jury.• Durée: 1 h• Coefficient: 1• Préparation: 1 h

Remarques

• Les instructions officielles ne précisent pas les spé-cialités proposées aux candidats, mais il est d'usageque chaque centre national établisse une liste decinq à six domaines qui, en général, coïncident avecles domaines de spécialité de l'unité A6 du DELFNous avons retenu les domaines suivants:1. Lettres, sciences humaines et sociales2. Sciences économiques3. Sciences juridiques4. Sciences exactes, mathématiques, physique5. Sciences de la vie, biologie, médecineDepuis peu, le domaine « Communication profes-sionnelle » a été introduit dans certains pays.

• L'usage du dictionnaire unilingue peut être auto-risé, mais ce n'est pas toujours le cas.

Présenter oralement une réflexion structurée surun sujet donné, accompagné ou non d'un ou plu-sieurs documents, en relation avec la spécialité choi-sie par le candidat.Il ne s'agit pas de faire un compte rendu ou unesynthèse orale comme dans le cas de l'unité A6du DELF: les documents sont fournis comme sup-port, comme complément au sujet de l'exposé.Cette épreuve a pour fonction d'évaluer les quali-tés d'organisation, de réflexion et d'expression ducandidat en français, et non ses connaissances spé-cifiques dans la spécialité concernée. Ce n'est pasune « question de cours », mais on ne saurait secontenter d'une énumération de clichés, de lieuxcommuns, d'imprécisions ou de manque de rigueur.Cet exposé est donc une petite conférence (n'ou-blions pas qu'il y a une heure de préparation).

Facultés requises

Cet examen s'adresse aux candidats possédant untrès bon niveau oral (au moins 800 heures de fran-çais) : il faudra faire preuve d'un niveau de com-préhension et d'expression en langue spécialiséeproche de celui d'un natif.Les candidats doivent connaître les techniques del'exposé oral (nécessaires dans les situations de pré-sentation de rapports, de conférences, situationsfréquentes dans le cadre de l'enseignement supé-rieur ou de la vie professionnelle), ainsi que cellesde l'entretien sur un thème donné (apporter desprécisions, discuter des affirmations, comprendreles intentions de l'interlocuteur).La capacité à intéresser l'auditeur (la plupart dutemps non expert en la matière) est donc évaluée,ainsi que la capacité à répondre à ses questions (avecargumentations, nuances et points de vue).

• Préparation

Le jury vous donnera, en fonction du domaine quevous aurez choisi au moment de l'inscription à l'exa-·men, le sujet de l'exposé, éventuellement le ou lesdocuments liés au domaine choisi et au sujet, et desfeuilles de brouillon.Vous disposerez, à partir de ce moment-là, d'uneheure de préparation.

- Première partie: vous présenterez votre exposé aujury. Pendant ce temps, le jury prend des notes etn'intervient pas. Votre exposé comportera une intro-duction et une conclusion. Vous pourrez mettreen évidence quelques points importants en les illus-trant d'exemples, introduire des informations, desidées et des commentaires personnels.

- Deuxième partie: une fois votre exposé terminé (sile cheminement de votre pensée est clairementexprimé et si votre conclusion est bien faite, lejury s'en rendra compte sans que vous ayez besoinde le dire explicitement), le jury vous posera desquestions et s'entretiendra avec vous sur le contenude votre exposé.

Entraînement_~~ /(0~

Ce chapitre comporte 100 activités organisées dela manière suivante:- 12 activités préliminaires pour se préparer àl'épreuve d'exposé et d'entretien, exercices d'échauf-fement aussi bien physiques qu'intellectuels;- 22 activités pour le domaine 1 «Lettres, scienceshumaines et sociales » que nous vous conseillonsd'effectuer même si ce n'est pas le domaine que vousavez choisi, pour acquérir une méthode de travail;- 16 activités pour s'entraîner spécifiquement dansle domaine 2 «Sciences économiques »;- 16 activités pour s'entraîner spécifiquement dansle domaine 3 «Sciences juridiques »;- 17 activités pour s'entraîner spécifiquement dansle domaine 4 «Sciences exactes, mathématiques,physique »;- 17 activités pour s'entraîner spécifiquement dansle domaine 5 «Sciences de la vie, biologie, médecine».

L'ensemble des activités est plutôt axé sur l'exposé,première partie de l'épreuve de l'unité B4. Pourla seconde partie, l'entretien, il serait bon de passeraux activités d'expression de l'unité B2.Dans chaque domaine, les dernières activités sontdes activités bilans à réaliser si possible dans lesconditions de l'examen.

Il n'existe pas a priori de parcours obligatoire. Vouspouvez, si bon vous semble, aller directement auxactivités concernant votre spécialité. En effet, voustrouverez le même type d'activités dans chaquedomaine. Nous vous conseillons, toutefois, de faired'abord les activités préliminaires - activités 351à 362 - qui sont des exercices d'échauffement aussibien physiques qu'intellectuels.L'idéal serait, après avoir fait ces activités 351 à 362,de passer par les activités 363 à 383 concernant ledomaine 1 - Lettres, sciences humaines et sociales -,avant d'arriver aux exercices en rapport avec la spé-cialité de votre choix.L'ensemble des activités est plutôt axé sur l'exposé,première partie de l'épreuve B4. Pour la deuxièmepartie, l'entretien, il serait bon de se référer aux acti-vités d'expression de l'unité B2.

Quelques remarques

L'unité B4 du DALF est l'aboutissement d'un par-cours auquel vous vous êtes préparé dès l'oral 1de l'unité Al ou de l'unité A2 du DELF, s(vousavez passé toutes les unités du DELF. Souvenez-vous, on vous demandait de faire un exposé. Biensûr, les thèmes relevaient plus de l'expérience quo-tidienne que de la pure réflexion mais, déjà, on vousdemandait de bien structurer vos propos.

1. Quelques expressions utiles pour l'exposé

• Exposer: (Tout) D'abord, ... (Puis, ensuite, ... (Enfm, ...• Reprendre ses propres paroles: Je voudrais rappe-ler que ... ( Il me faut ajouter que ... ( J'aimerais sou-ligner que ... ( Il faut remarquer que ...• Insister: Sans vouloir insister ... ( Je voudrais rap-peler que ( J'ai déjà déclaré que ... ( Il me fautajouter que ( J'aimerais souligner que ... ( Il fautremarquer que ...• Synthétiser: En gros, ... ( En bref, ( En deuxmots, ... (En peu de mots, ... (Donc, (Bref, ...( Enfm, bref, ...• Résumer: Pour résumer, je voudrais dire que (Si je devais résumer en quelques mots, je dirais que .

Quand on fait un exposé, il vaut mieux ne pas fairede digressions, ne pas «sauter du coq à l'âne», nepas trop entrer dans les détails pour ne pas «fati-guer» son interlocuteur et surtout pour ne pas perdrele fIl de ses idées ou l'essentiel de ce que l'on a àdire. C'est pourquoi les petites expressions indi-quées ci-dessus sont particulièrement utiles.

2. Quelques expressions utiles pour l'entretien

Au cours de l'entretien, n'hésitez pas à demanderdes précisions, des clarifications pour vous assurerque vous avez bien compris votre interlocuteur etque, surtout, celui-ci vous a bien compris.

• Reformuler - Faire reformuler

- Reformuler: Ce que je veux dire, c'est ...- Demande de répétition: Pardon? Comment?Évitez: Hein? Quoi?, de même que: Qu' est-ce quevous dites?Dites plutôt: Pardon, vous pouvez répéter? (Vouspourriez parler moins vite, un peu plus fort, s'il vousplaît? (Pardon, je n'ai pas bien compris.- Demande de clarification: Qu' est-ce que vous vou-lez dire par ... ? ( Qu' est-ce que vous entendez par ...( Où voulez-vous en venir? ( C'est-à-dire?- Faire reformuler: Vous dites que ... (Vous pensezque ... (Vous me demandez si ... , c'est (bien) ça?- Exprimer sa compréhension: Oui, c'est ça. ( Biensûr. ( Je vois.- Demande de confirmation: Vous avez bien dit ... (C'est bien n'est-ce pas?- Réponses possibles: Tout à fait ... ( Absolument ...(etc.

• Niveau de langue

Tout en cherchant le maximum de précision, decompréhension et de facilité, utilisez toujours lesformules les plus standard. Méfiez-vous des expres-sions trop populaires: hors d'un contexte bien pré-cis, elles sont d'un emploi extrêmement délicat.

Si on veut généraliser, on utilise «on» ou «vous».«TUl) ne s'adresse qu'à une personne déterminée.

Préparation à l'exposé et à l'entretien

Activités préliminaires: activités 351 à 362Se préparer à la prise de paroleCesexercicessont à la fois des exercicesde prise de parole et de prise de consciencedesoiet de savoix, desexercicesde relaxation et de stimulation de la réflexion. Il s'agit d'une«gymnastique» physiqueet mentale, d'une préparation à l'exposéoral et à l'entretien.L'idéal serait de disposer d'un magnétophone enregistreur/lecteur. À défaut, parlez àhaute voix, le plus fort possible.

S'écouter parler - LectureLisez à haute voix, en vous enregistrant, le texte suivant jusqu'à la fin. Prenez votretemps. Essayez, dans la mesure du possible, de jouer les différents rôles. Ne vous laissezpas impressionner par la difficulté apparente du texte: continuez et essayez d'encomprendre globalement le sens.Il était une fois un prince étranger qui avait décidé de passer quelques jours de vacances enFrance.Comme à son habitude, il descendit dans un des plus grands hôtels de Parisoù un appartementlui était réservé en permanence. Dès qu'il pénétra dans le hall accompagné de sa suite, le directeurse précipita à sa rencontre et le salua respectueusement. Pendant ce temps, son secrétaire demandaau réceptionniste la clé de l'appartement. Ce dernier se confondit en excuses:- Son Altesse aurait dû nous informer de sa venue, dit-il. En ce moment, il yale Salon de IAutoet puis le Salon du Camping et du Caravaning et puis le Salon de la Pêche et de la Chasse. Bref,la suite est occupée, mais que Son Altesse ne s'inquiète pas, nous allons régler ce petit contretempsimmédiatement.Puis il alla prévenir le directeur. Celui-ci pâlit fortement et son visage se couvrit de tics en envisageantaprès moult tortures d'esprit les conséquences les plus néfastes pour son avenir professionnelimmédiat. Il se mit à imaginer de multiples solutions mais, face à l'impossibilité matérielle de lesconcrétiser, sa prestance due à son statut tomba en ruine: il était au bord des larmes. Aprèstrente minutes de vains tourments, il se résignait à aller s'aplatir aux pieds du prince lorsque, miracle,le garçon d'ascenseur lui sauva la mise.Penché à son oreille, le petit groom lui souffla la solution. Au fur et à mesure des explicationsune lueur de joie s'allumait dans l'œil droit du directeur et sur ses fines lèvres rehaussées d'unemoustache du plus bel effet se dessina un sourire de satisfaction.Ayant retrouvé toute sa prestance, le directeur se dirigea à nouveau vers le prince au comble dela colère et lui assura qu'il ne s'agissait en réalité que d'une légère modification qu'il voulait annoncerpersonnellement à Son Altesse. La chaîne d'hôtels dont il n'était qu'un modeste représentantétait en effet en train de mettre la dernière main à l'aménagement d'un pavillon de chasse, ayantappartenu à Louis XIV lui-même, merveilleusement situé au beau milieu d'un vaste parc au cœurmême de la forêt de Rambouillet. Qu'en pensait Sa Majesté?- Taratata ! pensa bien fort, rouge de colère, la majesté en question.Ce qui en clair pouvait vouloir dire: « Non mais, ça va pas! Vous m'avez bien regardé? Vous meprenez pour qui? Pas question de quitter Paris! )}Rassemblant toutes ses qualités de diplomate et toute sa science de la parole, le directeur expliquaqu' « en raison de Sa fidélité à notre maison, bla bla bla... , notre P-DG offre gracieusement à Son

Altesse le séjour dans ledit palais et qu'en plus il met à Sa disposition une magnifique berline pour ...etc., etc. ».

Le prince se radoucit. Une fois réglés quelques petits problèmes inhérents à ce bouleversementde ses habitudes, il retrouva son calme princier et daigna du bout des lèvres accepter ladite proposition.

Écoutez-vous. Si vous n'êtes pas satisfait(e) de votre lecture (vous êtes bon juge),réenregistrez-vous.Passez à l'activité suivante.

Parler - S'écouter parlerPréparation à l'entretien - Réflexion - Expression

Réfléchissez au sens du texte que vous venez de lire (activité 351) et répondez à hautevoix aux questions suivantes.1. DéfInissez le ton de ce texte. Est-il: technique? poétique? sérieux? ironique? polémique?

moralisateur? comique? amusant? stupide? littéraire? vulgaire? JustifIez et enregistrezvotre réponse. (Vous pouvez choisir plusieurs réponses.)

2. Relevez dans le texte les différentes expressions de temps qui permettent de comprendrel'ordre chronologique des événements.

3. Quels sont les différents personnages qui interviennent dans ce texte? Enregistrez votreréponse.

4. Un conflit les oppose, lequel? Enregistrez votre réponse.S. Quel personnage vous semble le plus important? Pourquoi? Enregistrez votre réponse.6. Imaginez le dialogue complet entre le réceptionniste et le secrétaire. Enregistrez-vous en

tenant les deux rôles et en changeant de voix.7. Quels arguments le directeur utilise-t-il pour convaincre le prince? Qu'auriez-vous fait,

qu'auriez-vous dit à sa place? Enregistrez votre réponse.8. Finalement, qui trouve une solution au problème? Enregistrez votre réponse.9. Maintenant, dites quel personnage vous semble le plus important? Enregistrez votre réponse.

10. Écoutez votre réponse à la question 5. Avez-vous choisi le même qu'auparavant? Sinon,pourquoi? Enregistrez votre réponse.

11. Relevez tout le lexique qui indique le malaise du directeur et celui qui montre que le princeest un client important à ne pas perdre.

12. Imaginez la réponse complète du directeur. Enregistrez votre réponse.

Écoutez-vous. Êtes-vous convaincu(e) par vos réponses? Avez-vous bien joué lesdifférents rôles?

Préparation à l'entretien - Expression spontanée

Choisissez un des dilemmes suivants. C'est un peu comme dans l' oral nO 1 de l'unité A2du DELF. Sans rien écrire, envisagez les deux aspects de la question et, après unpetit moment de réflexion, répondez en 1 minute en vous enregistrant.

Vous pouvez utiliser les expressions suivantes: d'une part, d'autre part; d'un côté, del'autre; non seulement ... mais aussi; par ailleurs ...

'<.1. Le rap, le rock?2. La viande, le poisson?3. La peinture abstraite, la peinture fIgurative?4. Le jour, la nuit?

'\.(5. Une macro discothèque, une petite boîte de jazz?6. Une journée ensoleillée d'été, une journée ensoleillée d'hiver?7. Salé, sucré?

Écoutez-vous. En combien de temps avez-vous répondu? Avez-vous justifié votrechoix? Vos arguments étaient-ils logiques, cohérents, vraisemblables, convaincants?Les avez-vous illustrés d'exemples? Avez-vous évité les réponses vagues du genre« ça dépend ... »?Vous êtes-vous imaginé en tant qu'auditeur?Refaites cet exercice périodiquement.

Préparation physique à la prise de parole - RelaxationL'idéal, évidemment, serait de pouvoir s'allonger, mais soyons réalistes et restonsen position assise. Tous les mouvements suivants doivent être exécutés graduellement,sans secousses.Pendant le temps de préparation de votre exposé (1 heure), rien ni personne nevous interdit de consacrer cinq minutes à ces exercices.1. Décontraction des bras. Commencez par le bout des doigts. Détendez-les le plus possible

puis remontez le long des bras jusqu'à ce qu'ils pèsent une tonne.2. Décontraction des épaules. Sous le poids des bras, laissez-les aller vers l'avant puis tout

doucement ramenez-les en arrière, très très lentement.3. Décontraction du cou. Penchez votre tête vers l'avant, ramenez-la vers l'arrière en passant

par la gauche puis ramenez-la vers l'avant en passant par la droite. Recommencez entournant dans le sens contraire. Tout cela très très lentement ...

Refaites ces exercices périodiquement.

Préparation physique à la prise de parole - ArticulationIl est extrêmement important de vous faire correctement entendre. Voici quelquesphrases de «mise en bouche», comme disent les acteurs. On les appelle des trabalenguas,comme on dit en espagnol, ou des tongue-twisters en anglais.Lisez les phrases suivantes en vous enregistrant.- Trois tristes tigres, trois tigres tristes.- L'assassin sur son sein suçait son sang sans cesse.- Un chasseur sachant chasser sans son chien est un bon chasseur.- Je veux et j'exige, j'exige et je veux.- Aggrippine s'agrippa au premier gredin venu.- Buvons de ce bon vin de Provence.- Plus on en a, plus on en veut. Moins on en a, plus on en veut aussi.- Je cherche un chien noir sans collier rouge.- Les chaussettes de l'archiduchesse sont-elles sèches, archisèches?- Six fûts six caisses, six caisses six fûts.- Quel beau métier professeur!- C'est combien ces six saucissons-ci? C'est six sous ces six saucissons-ci.- Un gros grain d'orge.- Tu veux tout? Tu prends tout! Pourquoi te tourmentes-tu ?- César cessa de causer.Écoutez-vous. Refaites cet exercice périodiquement.

);~ Préparation à l'entretien oral- IntonationEncore un exercice emprunté aux acteurs. Répétez à haute voix cette phrase selonl'intonation indiquée:«Comment? Tu te maries et tu ne m'en as rien dit! »1. Vous êtes surpris (e).2. Vous êtes fâché(e).3. Vous êtes aigri(e).Enregistrez-vous. Êtes-vous satisfait(e)? Sinon, refaites l'exercice.

4. Vous êtes déçu(e).5. Vous êtes surpris(e) mais contentee).

Préparation physique à la prise de parole - RespirationSi vous vous observez dans le miroir d'une armoire à glace, vous constaterez que vousrespirez à la hauteur de la poitrine. C'est une respiration incomplète qui bloque votrevoix.Tous les chanteurs vous le diront. Vous devez donc vous entraîner à la respirationventrale.Décontractez-vous au maximum selon les exercices de l'activité 354 puis respirezde la manière suivante: poussez le ventre en avant tout en inspirant. L'inspirationmonte du ventre vers l'estomac puis arrive aux poumons. Expirez par la bouche enlaissant l'ah- vibrer.Quand vous êtes bien habitué(e) à la respiration ventrale, vous pouvez pratiquer larespiration rythmée soit le lendemain, soit deux jours plus tard.Commencez par la respiration ventrale puis respirez selon ce rythme:- inspiration,- rétention,- expiration.Vous pouvez faire ces exercices en marchant dans la rue, chez vous en regardant latélévision, debout, assis ou couché par terre.

Préparation physique à la prise de parole - ArticulationVoici de nouveau un truc d'acteur pour travailler l'élocution et se rendre intelligible.Lisez ces phrases en mettant un crayon ou un stylo en travers de la bouche.- Vousvoiliezhabiller la vie? Devenez vite un bon couturier!- Un gros dindon dodu dîna, dit-on, d'un gros dodu dindon.- Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes. (Racine)- Pour ce spectacle sportif dans ce stade, nous avons spécialement préparé ce spectaculaire

numéro du scorpion.- Espèce d'espace aseptique.- Le temps est un aigleagile dans un temple.- Vous avez de beaux yeux, vous savez?Enregistrez-vous et écoutez-vous. Refaites cet exercice périodiquement.

Préparation physique à la prise de parole - Respiration rythméeCommencez la respiration ventrale puis respirez selon ce rythme.Vouspouvez aussi inspirer et expirer par l'une ou l'autre narine. TI vous suffit de boucheralternativement chacune des deux narines après avoir inspiré puis expiré:1. narine droite: inspiration 4. narine droite: expiration2. narine gauche: expiration 5. narine droite: inspiration3. narine gauche: inspiration 6. narine gauche: expiration, etc.Cette respiration est vivement conseillée avant ou après un travail intellectuel car ellefavorise l'irrigation du cerveau. Vouspouvez la pratiquer pendant au moins 4 minutes.

Préparation physique à la prise de parole - IntonationEn vous enregistrant, dites la phrase suivante:«Le match s'est déroulé dans une parfaite correction ... })- normalement - en criant- très rapidement - en riant- à voix basse - en pleurant- très lentement - en bégayantÉcoutez-vous et, si vous n'êtes pas satisfait(e), recommencez.

),.~!Préparation à l'exposé - ConcentrationLors de la préparation de l'exposé, il est important de mobiliser le plus rapidementpossible vos capacités de réflexion, donc de vous concentrer.Fermez les yeux et fixez votre attention sur les bruits que vous entendez: bruits dela rue, pas dans les couloirs, bruits dans la salle où vous êtes, etc.Ouvrez les yeux et choisissez un objet parmi ceux qui vous environnent: table, poster,stylo, etc.Refermez les yeux et essayez de décrire mentalement l'objet choisi en le décomposant:forme, matière, couleurs, etc.Ouvrez de nouveau les yeux et comparez avec l'objet réel.Passez rapidement à l'activité suivante.

~aH Préparation à l'entretien - Expression spontanéeChoisissez un des thèmes suivants. Sans rien écrire, envisagez les deux aspects dela question et, après un petit moment de réflexion, répondez en 2 minutes en vousenregistrant.Vous pouvez utiliser les expressions suivantes: d'une part, d'autre part; d'un côté, del'autre; non seulement... mais aussi; par ailleurs...Même si vous n'êtes pas d'accord, efforcez-vous de trouver des arguments contrairesà votre avis.1. Pour ou contre les (< Mangas ).2. Pour ou contre la censure sur Internet.3. Pour ou contre les combats d'animaux (chiens, coqs, etc.).4. Pour ou contre les voitures dans le centre des villes.5. Pour ou contre les sports à risques (rafting, canyonning, escalade, etc.).6. Pour ou contre une seule langue de communication.7. Pour ou contre la médecine traditionnelle.8. Pour ou contre l'énergie nucléaire.9. Pour ou contre les régimes amaigrissants.

10. Pour ou contre les traditions.

L'exposé et l'entretien_4!'l,,?i';> . :..:.;';~~!IIB!IIB

Durant cette épreuve, vous serez notamment apprécié(e) sur:

• les qualités spécifiques d'un exposé réalisé {(à la française)} et en particulier sur:- la manière dont vous aurez su délimiter le sujet;- la qualité et la richesse de votre information et de votre argumentation;- votre aptitude à présenter un exposé construit avec une introduction, un plan

{(logique)} et clairement défini, une conclusion;

• votre capacité, au cours de l'entretien, à répondre précisément aux questions del'interlocuteur, sans digressions ni détails superflus;

• votre capacité à argumenter, à donner votre point de vue, à nuancer;

• votre capacité à intéresser l'auditeur;

• votre compétence linguistique:- lexique et syntaxe;- phonétique, fluidité, intonation.

Même s'il ne s'agit pas d'une {(question de cours)} cherchant à évaluer des connaissancesspécifiques dans la spécialité concernée, dans ce type d'épreuve la rigueur est demise: on ne saurait se satisfaire d'approximations, de généralisations abusives, d'unesuite de banalités ou de lieux communs.

Domaine de spécialité 1 :Lettres, sciences humaines et sociales (activités 363 à 383)

1. L'exposé• Contrairement à tout ce que l'on peut penser ou entendre dire, ce domaine n'estpas le plus abordable, le plus «facile », car c'est le domaine le plus vaste et celui quifait appel au lexique le plus ample.

• Vous disposez d'une heure pour préparer cet exposé.

• Pendant la préparation, vous devez:- bien comprendre le sujet pour bien délimiter votre exposé;- réunir le maximum d'idées sur le sujet;- organiser ces idées selon un plan logique;- préparer l'introduction;- préparer la conclusion.

Comprendre le sujetLisez attentivement les questions posées pour bien délimiter le sujet. Si vous disposezde documents, lisez-les rapidement en cherchant à identifier les problèmes posés etles éléments propres à la culture française ou francophone que ces matériaux présentent.Contentez-vous de repérer les idées principales, quelques chiffres ou exemples quivous paraissent intéressants. L'utilisation d'un dictionnaire unilingue est quelquefoisautorisée, alors profitez-en pour mieux comprendre l'intitulé du sujet.Choisissez un des sujets suivants puis cherchez dans le dictionnaire la définition desmots soulignés.~a. \Civilisation du temps libre ou civilisation du temps vide? Vous ferez un exposé sur l'avenir des>'"sociétés humaines, en particulier des sociétés occidentales.b. tous exposerez la fonction de la télévision pour le public et vos réflexions sur son financement

..--;j(privé, national, publicitaire). (Espagne,juin 1991-)--..è> On assiste, actuellement, à des confrontations de civilisations. Comment envisagez-vous, sur ce

plan, l'avenir de la société humaine au xxt siècle? (affrontements ou enrichissements mutuels,unification, uniformisation, multiplicité, parcellarisation .. .) (Espagne,février 1991)

Récrivez le sujet en substituant ces mots par leur définition.

9 Rechercher des idées et les organiser (activités 364 à 367)1 Faites tO\Jtes les activités puis reportez-vous au corrigé pour vérifier vos réponses.

Réunir des idéesIl serait imprudent de compter uniquement sur votre inspiration pour nourrir ledéveloppement de votre exposé durant votre intervention.Pendant la préparation, inscrivez sur un brouillon les idées vous venant à l'esprit, puisorganisez-les en colonnes. Par exemple: sur une colonne, les idées et, parallèlement,les exemples permettant d'illustrer ces idées.Ces illustrations orales peuvent être des statistiques, des pourcentages ou, pourquoipas, de courtes anecdotes. L'humour n'est pas interdit.Sujet:Eexception culturelle francophone: les radios doivent diffuser au moins 40% d'œuvres d'artistesfrancophones à la radio. Qu'en pensez-vous?

Notez dans une colonne vos i.déeset, dans une autre, des exemples illustrant ces idées.

),6)' Classer les élémentsÀ partir de vos réflexions sur le sujet de l'activité 364, classez dans une colonne lesavantages et dans l'autre les inconvénients des quotas obligatoires.

')66 Enrichir le matériau initialÀ partir de votre réflexion sur le sujet de l'activité 364, cherchez à:- préciser en approfondissant l'analyse d'un argument en fonction des questions simples

suivantes:.quoi? comment? où? pourquoi?;- illustrer à l'aide d'exemples diversifiés;- comparer les deux modalités: interventionnisme ou libéralisme;- diversifier les approches: point de vue intellectuel,économique, artistique, moral, social,

politique, technique, scientifique,psychologique, familial,collectif,individuel, quantitatif,qualitatif...

- contredire: cet argument est-il absurde? Pourquoi?

Organiser les idéesil est important maintenant de mettre un peu d'ordre.À partir du sujet de l'activité 364, classez les avantages et les inconvénients que vousavez trouvés en fonction des différents acteurs: les compagnies de disques, les radios,les interprètes, le public ...

Commencer - L'introduction (activités 368 à 371)Pendant la préparation, prenez le temps de rédiger votre introduction en une oudeux phrases complètes.- Évitez de donner votre opinion dès l'introduction.- Appuyez-vous sur des faits d'actualité pour amener votre sujet.- Posez le problème que vous allez traiter.- N'anticipez pas la conclusion.

Introduire un sujetImaginez que vous devez animer un débat télévisé sur la« discrimination positive».Imaginez les intervenants, chacun ayant un point de vue différent sur la question:responsable politique, journaliste, féministe, mère de famille, adolescente, syndicaliste ...Faites la présentation du sujet, enregistrez-vous et comparez avec la proposition ducorrigé.Sujet: Dans la société contemporàine, dans le monde du travail et de la politique, on parle d'attribuerune place proportionnelle aux femmes, on parle de «parité» et même de «discrimination positive ».

UJus direz quelles sont les raisons de cette proposition et ses implications. Qu'en est-il dans votre, r:c' ~. >pays!' j-j/?,',c'.

~~AA Commencer un exposéPrésentez le sujet suivant comme s'il s'agissait d'une conférence en tenant compte dupublic: profane, spécialiste, passionné, indifférent ...Sujet: La télévision, accès à la connaissance ou simple moyen de distraction?

Enregistrez-vous et comparez avec la proposition du corrigé.Texte en annexe:« Le pouvoir des médias », Roland Le Mollé, Le Dauphiné, 28 mars 1997.

C'est le titre d'un petit livre que Grégory Derville,chercheur au CNRS et professeur de sciences poli-tiques à l'Institut d'études politiques de Grenoble,vient de présenter à la librairie Arthaud du Campuset dans lequel il fait le point sur ce qui apparaîtcomme une petite peur du XX' siècle.Le sous-titre du livre est clair: «mythe ou réalité»est une autre façon de poser la question de savoir jus-qu'où peut s'exercer notre pouvoir sur les médias,quel contre-pouvoir opposer si tant est que notreinquiétude est fondée, si oui, quelles sont les rai-sons de cette inquiétude? Comme l'explique RenéBourgeois, directeur des Presses universitaires deGrenoble, où a été publié l'ouvrage, «s'il n'existeaucune raison de croire encore en l'omnipotence desmédias, on ne peut leur dénier un impact certain dontil est difficile d'apprécier la juste mesure». C'est cettejuste mesure que tente d'apprécier avec une granderigueur scientifiqueGrégory Derville dans cet ouvrageclair, simple, bien articulé et convaincant.C'est vrai que la montée en puissance des médiasa été spectaculaire ces dernières années en France etdans le monde. Elle se concrétise par une hausse trèsnette du nombre des chaînes de télévisions, ce quientraîne une espèce de «consommation de pro-grammes» ; elle se vérifie aussi par la belle pros-périté des instituts de sondage et des officines demarketing politique. À partir de là les réflexionsinquiètes commencent à affluer. Tel l'apprenti sor-cier qui ne maîtrise plus sa création, les médias neseraient-ils pas devenus tout-puissants au point denous engloutir? Jusqu'à quel point ne finissent-ils

pas par fausser le fonctionnement de la démocratieen y important quelques défauts rédhibitoires dugenre: manipulations et politiques-spectacle?L'auteur dresse un historique des recherches et desthéories sur le sujet, mais surtout il examine deprès les rapports entre le politique et les médias àtravers quelques stéréotypes du genre: un hommepolitique doit-il être pour autant un professionnel dela communication, les médias seront-ils le vecteurd'une «démocratie directe» que l'on voit arriver avecun mélange d'espoir et d'appréhension? Du fait desmédias, le discours même de l'homme politique setransforme dans la mesure où il doit l'adapter à unemasse confuse qui se répartit entre téléspectateurs,auditeurs, mais aussi lecteurs. Alors il faut tendrevers la simplification, risquer la schématisation (les«petites phrases» en sont une illustration). Dans l'ex-pression «politique-spectacle», le terme «spectacle»pèse de tout son poids de détérioration: il faut don-ner au discours politique un caractère distrayantou tout au moins non ennuyeux. L'auteur en saitquelque chose, lui qui a soutenu sa thèse sur le«Bebête-Show ». D'autre part, les médias entraînentune personnalisation de plus en plus marquée dela politique. Ce qui est loin d'être une bonne chosemalgré les rassurantes apparences.L'auteur prolonge sa réflexion en travaillant actuel-lement sur les rapports entre les journalistes et leurssources d'information et sur les stratégies dévelop-pées pour accéder aux médias. Nous attendons avecimpatience qu'il nous en fasse part.

• ROLAND LE MOLLÉ

Situer l'objet d'une réflexionSujet: vvus envisagerez le «concept de laïcité ii dans la société occidentale et dans votre société.

Quelle(s) réflexion(s) vous inspire cette proposition d'introduction au sujet ci-dessus?

Liée à la notion de non-confessionnalité de l'État, à l'obligationd'accueil des enfants à l'école publique sans discriminationde sexe, de nationalité ou de religion, la laïcité ne semblaitplus stimuler l'unité de la République française. Or un certainnombre de faits a relancé le débat sur les valeurs laïques,moins archaïques que certains avaient pu le croire. Dans unesociété de plus en plus multiculturelle et face à la montée desfondamentalismes religieux, quelle est la place de la laïcité,principe inhérent à la culture jacobine, dans le monde actuel?

Présentation de l'ouvrage de Gilles Kepel, La Revanche de Dieu.Chrétiens,juijs et musulmans à la reconquêtedu monde,

Points actuels, Éditions du Seuil, Paris, 1991.

Vous animez une table ronde sur le même le thème. Imaginez les intervenants, chacunayant un point de vue différent sur la question: laïc, confessionnel, rationnel, mystique,agnostique, scientifique, religieux ...À votre tour, proposez une introduction.

Poser un problèmePrésentez le sujet suivant comme s'il s'agissait du thème d'un débat télévisé.Sujet: La publicité, limites éthiques.

Imaginez les intervenants, chacun ayant un point de vue différent sur la question:publicitaire, cinéaste, créateur, parent, éducateur, chef d'entreprise ... , et le public:profane, spécialiste, passionné, indifférent ...Enregistrez-vous et comparez avec la proposition du corrigé.Écoutez-vous puis évaluez-vous (5: très satisfait, 3 : plutôt satisfait, 1: pas du toutsatisfait) : expression; phonétique, rythme, prosodie; vocabulaire suffisamment riche,précis et clair; correction grammaticale.

Préparer un guide d'exposé (activités 372 à 374)Divers types de plan

Il existe deux façons complémentaires de concevoir l'organisation du corps de votreexposé: le plan-schéma et le plan-idées.

Quelques exemples de plans-schémas:

• Le plan chronologique ou historiqueA B1. le passé 1.2. le présent 2.3. l'avenir 3.

• Le plan comparatifC D1. aspects positifs (avantages) 1. vrai (d'accord)2. aspects négatifs (inconvénients) 2. faux (pas d'accord)3. bilan 3. bilan

• Le plan du général au particulier ou inversementF G1. problème général 1. problème particulier à petite échelle2. problèmes plus particuliers 2. ce problème à une échelle plus grande3. étude d'un problème 3. implications au niveau général

à titre d'exemple

• Le plan dialectiqueH1. thèse2. antithèse3. synthèse

Reportez-vous aussi aux conseils donnés p. 40, unité 81.

la situation antérieurela situation (autrefois ou maintenant)la situation postérieure

E1. situation en France2. situation dans votre pays3. bilan

Bâtir un planSujet: «La littérature d'imagination: possibilité de vivre plusieurs vies, d'avoir accès à des visionsdu monde et à des sensibilités éloignée de nous»? Ou bien: «Le roman: évasion pour êtres faibles,femmes, enfants, vieillards, malades, détenus»? (Phrasesextraitesd'un article de Bertrand Poirot-Delpech,de l'Académiefrançaise,Le Monde, 21/9/94.)

A partir de ces deux conceptions opposées, vous exposerez votre propre conception du roman ou dela littérature d'imagination, en général, en l'illustrant d'exemples précis, pas nécessairement pris dansla littérature française. (Espagne, février 1995)

Texte en annexe:« Pour le roman », Bertrand Poirot-Delpech, de l'Académie française,Le Monde, 21 sept. 1994.

BERTRAND POIROT-DELPECHde l'Académie française

Un inédit de Jules Verne sort cette semaine. Cela se fête.«Le Monde des livres» daté 23 septembre dira à quel pointParis au xxe siècle s'est peu trompé sur notre aujourd'hui.Une remarque plus générale s'impose. Verne n'a pas étéune exception. Pour imaginer l'avenir, les romanciers sontmeilleurs que les experts, toujours.

Cette affirmation ne relève pas d'un chauvinisme deboutique. Aucun prévisionniste patenté n'a décrit la fin dumillénaire avec la prescience d'un Welles (La Guerredes mondes, 1897) ou d'un Huxley (Le Meilleur desmondes, 1932), toujours cités en référence. Pour stigma-tiser des absurdités de l'administration, aucun rapportde la Cour des comptes ne vaut, encore maintenant, Courte-line (1860-1929), Jarry (1873-1907) ou Kafka (1883-1924).On a même formé à ce propos des adjectifs passe-partout et qui durent: ubuesque, kafkaïen.

S'il fallait ne citer qu'un livre sur l'écrasement de l'in-dividu au siècle des totalitarismes, ce serait évidementLe Procès de Kafka, de préférence aux essais en usagedans les écoles grandes et petites, qui sont venus aprèscoup et ignorent l'essentiel: la perception subjective deschoses.

Les futurs élèves de Saint-Cyr devraient étudier de prèsLe Désert des Tartares de Buzzati, Le Balcon en forêtde Gracq et La Route des Flandres de Claude Simon, pourconnaître l'attente de l'improbable à quoi se réduira leurexistence - du moins on l'espère. Pour approcher l'irra-contable absolu que fut la Shoah, rien n'a égalé à ce jourles œuvres de créateurs, écrivains comme Anthelme, PrimoLevi, Jorge Semprun ou Wiesel, et cinéastes commeLanzmann, Ophuls et Resnais.

Chaque automne voit resurgir les mêmes sornettes contrele roman. Ce dernier ne serait qu'une évasion pour êtresfaibles, femmes, enfants, vieillards, malades, détenus.Un décideur-gagneur ne saurait s'embarrasser de tellesmômeries. À lui les livres d'actualité et d' «idées », les sta-tistiques et autres sondages, censés aider à saisir l'époqueet à y régner. Ces essais «jetables» sont favorisés par l'au-diovisuel parce qu'ils se prêtent mieux que l'imaginaireà de vagues débats, donc au spectacle.

Pour discréditer la fiction, une même calomnie reprendforce chaque année. Critiques et prix seraient truqués, etla qualité de la production française pâtirait d'une sur-abondance maladive. Nos auteurs ne verraient pas plusloin que leur nombril. «Moi, essaient de faire croire cer-tains contempteurs du roman, je relis les classiques ou lesauteurs étrangers! » La charité commande de ne pas leur

demander lesquels.La littérature d'imagination n'a pas seulement l'avan-

tage de pressentir le futur. Elle permet de vivre plusieursvies, d'avoir accès à des visions du monde et à des sen-sibilités éloignées de nous. N'ayant pas part au déver-gondage verbal des dirigeants et de leurs maîtres à com-muniquer le néant, les romanciers nous défendent contreles déviations subreptices du langage.

Il faudrait une rubrique quotidienne pour débusquer àleur naissance les détournements de vocabulaire qui ren-dent opaque, à dessein, la vie publique. La dernière entour-loupe porte les mots exclu et exclusion.

Le chômage a permis aux responsables économiques dese dédouaner à bon compte. Un sans-emploi ne fait plusfigure d'exploité, car cela supposait un employeur-exploi-teur, et le titulaire d'un salaire, même bas, fait figure deprivilégié. L'inactif forcé passe désormais pour la victimed'une fatalité venue d'ailleurs - «la crise» -, d'une mal-chance sans rapport avec les logiques du profit et l'enri-chissement des autres catégories sociales.

L'absence du mot exclueur dans les dictionnaires devientgarante de ce que l'état d'exclu n'a pas de cause connue,qu'il résulte d'un coup du sort, justiciable du bon cœur, etnon plus de la politique. Élus et candidats se trouvent dis-pensés de reconnaître des torts, de désigner des coupables,et de proposer de moins mauvais partages. Il leur suffitd'être peinés, inquiets des banlieues et «soucieux dusocial», d'en appeler à l'imagination généreuse de «tous»,à la «base», au «quotidien», «sur le terrain», etc. Uneaubaine, à l'approche d'élections!

Insensiblement, une mode verbale est en train d'as-seoir l'opinion obscurantiste que l'emploi ne dépend pasde mesures gouvernementales et douloureuses pour tous,mais d'initiatives sympathiques de la société civile. Lesdrames sociaux de l' Hexagone se voient appliquer le pro-cessus qui a servi dans les crises internationales: ladissimulation de l'impuissance et de la démissionpubliques sous des élans du cœur, si populaires dansles sondages. En déclinant paresseusement les dérivésdu mot exclusion, le citoyen contribue à installer dansles esprits un fatalisme de l'irresponsabilité. Ce fai-sant, il accomplit un acte politique. Il aide à faire glisserles problèmes intérieurs vers une autre forme d'huma-nitaire, c'est-à-dire -la Bosnie et le Rwanda en témoi-gnent - d'expédient photogénique et sans lendemain.

Cela aussi, Jules Verne l'avait prédit, en imaginant lafoule de 1960 moins asservie par les machines que parle conditionnement culturel d'une banque omniprésente àvocation «instructionnelle ».

Le Monde, 21/9/94.

Parmi les divers types de plans-schémas proposés p. 183,choisissez-en un qui convienneau sujet ci-dessus. En faisant correspondre à chaque partie des idées et des exemples,vous obtiendrez un plan-idées.Schématisez sur une page ce plan-idées en indiquant:-les étapes (titre et sous-titres, très lisibles);- les idées principales et les exemples (en quelques mots).

Comparez avec le corrigé.

Organiser le guide de l'exposé (activités 373 et 374)Les mots qui aident à organiser: les articulateurs

Pour aider à l'organisation de votre exposé et pour faciliter la compréhension ducheminement de votre réflexion, voici quelques articulateurs parmi les plus utilisés.

1. Pour organiser la succession des idées et des informations:

1er élément éléments suivants élément finald'abord ensuite enfintout d'abord puis

(ou tout autre articulateurqui sert à ajouter)

avant toutpremièrement deuxièmement

troisièmementen premier lieu en second lieu, etc.non seulement mais encore, mais aussi2. Pour ajouter une idée ou un élément d'information qui va dans le même sens quele précédent: de plus, de même, par ailleurs, en outre, d'autre part, également...3. Pour exprimer l'opposition-concession: mais, cependant, toutefois, pourtant,néanmoins ...4. Pour exprimer l'opposition-contraste: en revanche, au contraire, par contre, parailleurs, d'une part ... d'autre part, d'un côté ... d'un autre côté, d'un côté ... de l'autre ...Remarques({D'autre part)} et ({par ailleurs)} peuvent être:- l'équivalent de « de plus)} (pour ajouter);- l'équivalent de « en revanche)} (pour opposer).Attention! Ne confondez pas « par ailleurs)} et « d'ailleurs)}.

5. Pour introduire une idée nouvelle dont il faut tenir compte car elle est essentielleau raisonnement, un mot magique: ({OP>.« Or)} souligne la relation entre deux faits. Il peut s'agir d'une relation de concordanceou d'une opposition.

6. Pour introduire une explication, une justification: car, en effet...7. Pour introduire une conséquence, une déduction: en conséquence, par conséquent,donc, c'est pourquoi, aussi (+ inversion du sujet), ainsi...

Organiser le plan-idées

Sujet: Le bicentenaire de la Révolution de 1789, le cinquantième anniversaire de la libération deParis, le 5e centenaire de la découverte de l'Amérique, etc.VOus exposerez votre opinion sur les commémorations d'événements de ce type et sur l'importancede la mémoire historique. (Espagne, février 1995)

Schématisez sur une page le plan-idées correspondant au sujet ci-dessus en indiquant:-les étapes (titre et sous-titres, très lisibles);- les idées principales et les exemples (en quelques mots) ;-les mots de liaison permettant d'articuler les idées.

Comparez avec le corrigé.

Préparer un guide d'exposé

Sujet: Eexception culturelle dans les accords du GATI; les quotas de chansons en français à la radio ...Faut-il réglementer la culture pour la préserver?Dans votre exposé, vous parlerez de la situation de la culture nationale dans votre pays face à lamondialisation.

Schématisez sur une page le contenu de votre exposé.

En plus des étapes et des idées principales, indiquez:-les mots de liaison (mais n'en abusez pas, votre objectif n'est pas de démontrer que vousconnaissez tous les articulateurs de la langue française !) ;- les informations que vous risquez de ne pas retrouver durant l'exposé, faute de temps ouà cause du trac (les noms propres, les illustrations orales, chiffres ... ).Comparez avec le corrigé.

Q Passer d'une idée principale à une autre - La transition (activités 375 et 376)1 Latransition permet de passerd'une idée principale à l'autre sansrupture brutale de

l'exposé. Le mieux est de tracer d'abord un bilan rapide de l'étape qui s'achève puisde poserune question pour faire rebondir le débat et annoncer l'idée généralesuivante.Articulateurs à utiliser dans une transition:1. Pour reprendre, résumer une idée: bref, ainsi, en somme, somme toute ...2. Pour introduire:- une autre manière de dire (une équivalence ou une interprétation): c'est-à-dire,autrement dit, ce qui revient à dire que, en quelque sorte, en somme ...- un exemple: par exemple, entre autres, en particulier, particulièrement, notamment...- une précision,une rectification: en fait, en réalité, en vérité, plus précisément, ou plutôt. ..3. Pour ajouter un élément que l'on présente comme une preuve supplémentaire,quelque chose qui vient confirmer la thèse, un renforcement: d'ailleurs, d'autantque, d'autant plus que, d'autant moins que ...4. Pour introduire une objection et sa réponse:L'objection est constituée par un fait ou un argument qui soutient la thèse adverseetdont l'auteur reconnaît la validité. Elle peut être introduite par: certes, bien sûr,évidemment, naturellement, il est vrai que ... , ou par un articulateur qui marquel'opposition: mais, cependant, pourtant, toutefois, néanmoins, il n'empêche que ...

Choisir une transitionÀ partir du sujet de l'activité 374.Sujet: Eexception culturelle dans les accords du GATT, les quotas de chansons en français à la radio ...Faut-il réglementer la culture pour la préserver? Dans votre exposé, vous parlerez de la situationde la culture nationale dans votre pays face à la mondialisation.

Examinez le plan suivant:Introduction. En prenant comme point de départ les quotas obligatoires de chansonsfrancophones à la radio, amener la réflexion sur la question:Faut-il réglementer la culture?1re partie. Oui, dans quels cas et pourquoi? Exemples pris dans la réalité de votre pays.ze partie. Non, dans quels cas et pourquoi? Exemples pris dans la réalité de votre pays.Conclusion. Votre opinion personnelle et ouverture du débat sur l'avenir d'une culture '« mondiale >}.

Parmi les quatre transitions proposées ci-dessous pour relier les deux parties, uneseille convient. Laquelle? Pourquoi?a. Passons maintenant à la seconde partie du développement: pourquoi ne faut-il pas

réglementer la culture?b. Nous venons de montrer pourquoi il fallait réglementer la culture. Voyons maintenant

pourquoi il ne faut pas le faire.c. Les cultures, surtout si ellessont minoritaires, ont quelquefois besoin de soutien, notamment

de la part des institutions. Cependant, jusqu'où peut-on aller dans ce sens si l'on veutmaintenir une certaine spontanéité, une certaine créativité?

d. Il y a beaucoup d'arguments en faveur de la réglementation de la culture. Montronsdans la seconde partie les arguments contraires.

Faire une transitionPréparez une transition permettant de relier les deux idées générales suivantes:1. La musique est omniprésente dans notre vie quotidienne.2. Rares sont ceux qui savent écouter véritablement de la musique.

Terminer - La conclusion (activités 377 à 379)• Pendant la préparation, prenez le temps de rédiger votre conclusion en une oudeux phrases complètes.- Résumez ce que vous venez d'exposer, mais évitez les formules répétitives du genre:{(comme je l'ai dit avant ».- Exprimez votre opinion mais évitez de vous contredire.- Amorcez un débat plus large.

• Cette conclusion peut être marquée par une expression qui annonce:- une conclusion: en conclusion, pour conclure, on peut en conclure que ...- la reprise, le résumé de l'idée générale: bref, ainsi, en somme, somme toute ...- un choix (quand plusieurs thèses ont été exposées): finalement, en définitive, en finde compte, tout bien considéré, tout bien pesé ...- une déduction, une conséquence: en conséquence, par conséquent, donc, c'est pourquoi,aussi (+ inversion du sujet), ainsi ...

Conclure un exposéSujet: La violence chez les jeunes. Violence physique et violence verbale. Les médias dissertentabondamment sur ce sujet. Ce discours correspond-il, selon vous, à une réalité? Quelles en sont lescauses? Quels remèdes pourrait-on envisager? (Espagne, septembre 1996)Lisez la conclusion suivante.Même si la violence chez les jeunes est le reflet des tensions qui existent dans la société, nila précarité ni la marginalisation ne semblent pouvoir expliquer totalement ce phénomène.Peut-être s'agit-il d'un problème de valeurs. Peut-être faudrait-il, comme certains le suggèrent,faire des campagnes de promotion de la civilitécomme cellequi a eu lieu en France au printemps1997 sous le thème: « En avril, soyons civils... et en mai soyons fair-play!»Quelle est sa fonction? (Plusieurs réponses sont possibles.)a. exprimer une opinionb. amorcer un débat plus largec. mettre en valeur l'orateur

Terminer un exposéOn peut, éventuellement, terminer sur une phrase «choc ».Proposez un plan pour le sujet suivant.Sujet: «La société a été complètement bouleversée à partir du moment où l'humanité a dépassé lavitesse du cheval au galop» selon certains anthropologues. l/ous ferez un exposé sur la relationentre l'évolution des communications et les modifications qu'elles ont apportées dans les relationshumaines au cours de ce siècle.

Préparez une conclusion, puis consultez le corrigé.

~â" Conclure par une citationVous pouvez aussi vous appuyer sur une citation. N'oubliez pas d'en citer l'auteur.Proposez une conclusion pour le sujet suivant.Sujet: Une étude de l'INSEE de juillet 1995 fait apparaître que le nombre de personnes vivant seuless'accroît.l/ous direz quelles sont, à votre avis, les causes et les conséquences de ce phénomène et s'ilen est de même dans votre pays. (Espagne, juin 1996)

Texte en annexe (ne faisant pas partie du sujet original qui n'en fournissait pas):«Une attitude de consommateur», interview deJean-Claude Kaufmann, sociologueau CNRS,Le Figaro, 13 mars 1997.

«Une attitude de consommateur»Pour le sociologue Jean-Claude Kaufmann, le partenaire conjugalest de plus en plus souvent assimilé par son conjoint à un produit.

Jean-Claude Kaufmann est socio-logue au Centre national de larecherche scientifique (CNRS). Il estl'un des spécialistes du mariage etde son évolution dans notre pays.Il a écrit plusieurs ouvrages dontSociologie du couple aux Pressesuniversitaires de France et La Trameconjugale, analyse du couple parson linge. Pour Le Figaro, il donneson analyse sur la crise du mariage.

Le Figaro. - Pourquoi le mariage nesemble-t-il plus une nécessité à denombreux couples?Jean-Claude Kaufmann. - Le ma-riage a complètement changé deplace dans la vie conjugale, et celaen l'espace d'une génération. Il ya trente ans, il était une institutionfondatrice: le couple, soutenu parles familles, entrait dans la vie àdeux par cet événement très fort.Aujourd'hui, au contraire, la vie àdeux avance à petits pas, par unfranchissement d'étapes succes-sives. Au début, les deux partenairesne souhaitent pas s'engager tropvite, le seul lien est sentimental etrelationnel. C'est à cette phase quel'opposition au mariage est la plusforte.Puis progressivement le couples'installe, matériellement et dans ladurée: il devient une vraie famille,le désir d'enfants s'impose. Alors lesidées changent sur le mariage.

- Existe-t-il des milieux plus réti-cents que d'autres au mariage?- Les jeunes couples les plus oppo-sés au mariage se recrutent dans lesmilieux les plus diplômés. Ce sont euxqui ont inventé le nouveau moded'entrée en couple à petits pas à par-tir du milieu des années 60 et quicontinuent à porter ce modèle. Lesdéfenseurs du mariage sont plusdiversifiés: les grandes familles, les

milieux ruraux, mais aussi lesouvriers et, paradoxalement, lesexclus. Car lorsque la vie vous rejettede la société, il fauttenter d'y entrerà nouveau avec toutes les marquesde la légitimité: un vrai travail, un vrailogement, une vraie famille.

- Est-ce le mariage-institution oula vie à deux qui est remis en causepar les jeunes Français?- C'est le mariage-institution qui estremis en cause par les jeunes cou-ples, pas la vie à deux. Celle-ci, aucontraire, est de plus en plus sou-haitée, et même idéalisée: on rêvequ'elle soit intense, riche, authen-tique, transparente.L'épreuve des faits est souventcruelle face à des rêves aussi purs.Ce qui produit ce paradoxe: le cou-ples se brisent parce qu'on demandetrop au couple. Résultat: statisti-quement, ce n'est pas seulement lenombre des mariages qui diminuemais aussi, plus largement, la vie àdeux.

Robe blancheet bruit de cloches

- De moins en moins de mariages,de plus en plus de divorces, n'y a-t-il pas là une contradiction?- Le nombre de divorces augmentemoins rapidement aujourd'hui. Eneffet, on se marie après une périodede vie à deux informelle, quand onest sûr de vouloir s'engager, pour lavie. Il est vrai, toutefois, que l'oncontinue à divorcer malgré cetengagement que l'on avait souhaité.Cela montre combien le couple mo-derne est travaillé par une contra-diction centrale: on veut le vivre pro-fondément, mais pas à n'importe quelprix. La valeur déterminante, aujour-d'hui, est l'individu. Le jour où il ne se

sent plus à l'aise dans son couple,son insatisfaction lui fait renvoyer ausecond plan son engagement.Que cela plaise ou non, il y a dé-sormais dans le secret des cœursune attitude de consommateur, lepartenaire conjugal peut, en par-tie, être assimilé à un produit quel'on choisit.

- Pourquoi l'âge des nouveauxmariés ne cesse-t-il de s'élever?- L'âge au mariage augmente dansl'ensemble de l'Europe, avec unerégularité remarquable. Cela s'ins-crit dans un mouvement plus géné-rai de {(report des engagements n.

Les jeunes ne sont pas pressés des'établir dans la vie adulte. La jeu-nesse est le moment où tous leschoix, tous les avenirs semblent en-core possibles. Reporter les enga-gements, c'est, en quelque sorte,rester jeunes plus longtemps.

- Deux mariages sur trois sont aussides mariages religieux. Cette pro-portion vous paraît-elle importante?- Je ne sais pas si le terme mariagereligieux est très juste. Les couplesveulent avant tout un vrai mariage.Or, il est difficile d'imaginer un vraimariage sans sa symbolique et sondécorum: la robe de mariée, le bruitdes cloches sur les marches del'église. Toutefois, ce souhait reposesur un héritage de religiosité quidemeure. Et, quand ils sont au cœurde l'événement, les nouveaux con-joints sont souvent assez surpris deressentir aussi fortement en eux lacérémonie. Même s'ils ont décidéde se marier religieusement par con-vention ou poussés par les familles,ils ressentent alors une intensitéqu'ils souhaitaient secrètement. Carelle marque la force et la sincéritéde leurs engagements.

Propos recueillis par G. N.

Enregistrez-vous et comparez avec la proposition du corrigé.Écoutez-vous puis évaluez-vous (5: très satisfait, 3 : plutôt satisfait, 1 : pas du toutsatisfait) : expression; phonétique, rythme, prosodie; vocabulaire suffisamment riche,précis et clair; correction grammaticale.

Stratégies communicatives pour l'entretienL'amabilité, le sourire et le sens de l'humour sont les meilleures des stratégies. De mêmeque la politesse et la patience.

• Maintenir le contact:- pour solliciter l'attention:... n'est-ce pas? f Et vous, qu'en dites-vous? f Qu'en pensez-vous? f Quel est votre avissur la question? f Vous n'êtes pas d'accord? de mon avis?- pour revenir sur un point oublié, introduire une anecdote ... :À propos ... , à ce propos ... f (Tiens,) Au fait... f (D'ailleurs) ça me fait penser que ... , çame rappelle que ... f Si vous me permettez, j'aimerais (vous) dire que ...

• Gagner du temps pour réfléchir:- au début d'une prise de parole:Bon ... Eh bien ... Voilà ... f Euh ... C'est-à-dire que ... f Si j'ai bien compris ...- au milieu d'une prise de parole:Alors ... donc. .. f Cela dit. .. f Donc, pour nous résumer ...

• Manifester son ignorance:Rien ne vous empêche d'avouer, l'air ennuyé mais compétent, votre ignorance momen-tanée. Il faudra, toutefois, laisser entrevoir une possibilité de réponse ultérieure aprèsune demande de précision.Je ne vois (vraiment) pas ... f Aucune idée, pas la moindre idée f (Je suis désolé, mais) ...f pour le moment, pour l'instant, dans l'immédiat. ..

• Se rattraper, éclaircir un quiproquo:Là encore, l'humour et la sincérité sont les meilleures solutions.Permettez-moi de ... f Je voudrais préciser ce que je viens de dire pour éviter touteéquivoque, toute interprétation erronée f Mes paroles ont dépassé ma pensée f J'ai parlétrop vite, sans réfléchir f Laissez-moi préciser mon idée, ma pensée, expliquer ma positionf Il me semble que je me suis mal exprimé(e), que je n'ai pas été suffisamment clair(e)f Je ne voulais pas dire que ... mais que ... f Mon intention n'était pas de ... mais de ... fNon, ce n'est pas du tout ce que je voulais dire ...

• Expliquer:En fait, il s'agit de ... , En réalité ... , Dans la pratique ... f Ne vous méprenez pas sur(cette attitude), c'est en fonction de ... , en raison de ... , à cause de .Ceci peut s'expliquer par ... f Ceci se comprend si l'on considère que , si l'on tient comptedu fait que ...

Préparation à l'entretien - Compréhension - Expression

Cherchez dans la liste les énoncés qui servent à:a. prendre la parole b. couper la parole c. conserver la parole1. - Désolé (e) de vous interrompre, mais ...2. - Attendez, attendez, je continue ...3. - Si je puis me permettre ...4. - Écoutez, il faut que je vous dise quelque chose.S. - Ah oui, tiens justement, ça me rappelle que ...6. - Bon d'accord, mais il faudrait préciser.7. - J'ai une question à poser.8. - Dites, monsieur (madame) X, je voulais vous demander une chose ...9. - Permettez, je fInis ma phrase ...

10. - Je peux continuer?11. - Je serai bref.12. - Laissez-moi terminer, madame (monsieur)!

Préparation à l'entretien - Expression spontanéeComme dans l'activité 353, choisissez un des dilemmes suivants.1. Partir, revenir?2. Votre pays, un pays étranger?3. Moto, voiture?4. L'eau, le feu?5. Théâtre, cinéma?6. Madonna, Marilyn ?7. Le temps, l'argent?Réagissez immédiatement et enregistrez-vous. Prenez votre temps: faites des pausesde 2, 3 ou 5 secondes entre vos différents arguments.Écoutez-vous. En combien de temps avez-vous répondu? Avez-vous justifié votrechoix? Vos arguments étaient-ils logiques, cohérents, vraisemblables, convaincants?Les avez-vous illustrés d'exemples? Avez-vous évité les réponses vagues du genre«ça dépend ... })?Avez-vous utilisé des expressions telles que: d'une part, d'autre part; d'un côté, de l'autre;non seulement ... mais aussi; par ailleurs... ?Avez-vous fait des pauses entre les différentes «idées fortes}) ?Vous êtes-vous imaginéen tant qu'auditeur? Les pauses ont justement pour objet de forcer l'attention del'auditeur, de l'obliger à attendre ce qui va suivre.

Activité bilan: exposé

Sujet: S'en sortir par l'école. (Maroc, mai 1996)• Vous préparerez un exposé sur le thème proposé (temps de préparation: 1 h).• Votre exposé (durée: 15min environ) devra présenter une réflexion personnelle ordonnée.

Vous pouvez vous aider des textes joints et des réflexions qu'ils vous inspirent.• Ensuite le jury vous posera des questions et s'entretiendra avec vous pour approfondir

certains points de votre exposé.Durée de l'épreuve: 1heure.Textes en annexe:«Les réussites improbables », entretien avec Smaïn Laacher, Caroline ReIfter, Le Monde del'éducation, novembre 1995.«L'école, creuset de l'intégration», entretien avec Marceau Long, Stéphane Pair, Le Mondede l'éducation, novembre 1995.

LES RÉUSSITES IMPROBABLESSociologue, chercheur à l'École des hautes études en sciences sociales, Smaïn Laacher a étudié les conditions et les limitesde la réussite scolaire des jeunes issus de l'immigration. Il pointe l'importance de l'histoire familiale et du rapport desparents avec l'école.

«Une morale éducativequotidienne de l'effort,de la persévérancecontinuelle pour toujoursgrignoter des positionssur une pente ascendante.»« On parle souvent d'école et d'immi-gration en termes de «problèmes», pro-blèmes d'échec et problèmes de com-munication, entre autres. Comment lesanalysez-vous?- Avant la décennie 70, l'immigration neposait pas problème à la société françaiseparce qu'il y avait du travail et pas beau-coup d'enfants. C'était une immigrationmajoritairement masculine, et que ceshommes seuls ne soient pas intégrés dansl'espace public ne constituait pas fran-chement une préoccupation fondamen-tale des Français. C'est en devenant desgéniteurs que les travailleurs ont générédes difficultés. Envenant au monde, leursenfants ont fait advenir « la famille immi-grée» qui, avec ses besoins en matièrede logement, de santé, d'école, etc., nepouvait plus laisser indifférente la com-munauté nationale. Ces parents, quin'avaient pas connu eux-mêmes l'école,travaillaient et n'avaient d'autre préten-tion que d'avoir des enfants qui «fassenthonneur». C'est l'école, avec le champdes possibles qu'elle a ouvert, qui a sus-cité chez eux de grandes espérances. LesMaghrébins appartiennent à une civili-sation du livre et de l'écrit: ils ont de plustoujours côtoyé une société qui valorisaitau plus haut point l'école. La colonisationleur a notamment appris qu'avoir dusavoir, c'est avoir du pouvoir, du respect,des possibilités de mobilité sociale. Entermes d'immigration, les enfants vont àl'école. Tout est permis en théorie. Maisles résultats obtenus ne se sont pas mon-trés à la hauteur des attentes parce queles enfants sont arrivés à un mauvaismoment: celui d'une longue période dechômage.Cependant il convient de relativiser laprétendue spécificité de l'échec scolairedes enfants d'immigrés: ce sont d'aborddes enfants issus de catégories socialesdéfavorisées et ils doivent, en outre, vivresur un mode accéléré une familiarisationavec l'institution scolaire pour laquelleles familles populaires françaises ont dis-posé de deux à trois générations.

- Ce n'est pas sur l'échec mais sur laréussite que vous avez axé vos travaux.Comment des jeunes qui avaient peu dechances d'accéder à l'enseignementsupérieur y sont-ils parvenus? Y a-t-ilun certain nombre de clés qui rendentcompte de leurs trajectoires?- Malgré des histoires familiales fort dis-semblables en pays d'émigration commeen terre d'immigration, j'ai retrouvé plu-sieurs caractéristiques communes àtoutes les biographies recueillies auprèsd'étudiants maghrébins en IUT', grandesécoles ou facultés. C'est d'abord l'exis-tence de grands-parents « originaux»ou «marginaux»: commerçants, petitspropriétaires ou salariés, ce sont desgens sachant lire et écrire l'arabe et par-fois même le français. Il y a aussi unnombre élevé de diplômés parmi lesoncles, tantes, cousins, résidant le plussouvent dans le pays d'origine. Ces« héros de la réussite », personnagesréels ou appartenant à la mythologiefamiliale, ont indiscutablement servid'horizon et de point de comparaisonaux jeunes que j'ai rencontrés. On relèveégalement une corrélation étroite entrel'emploi de leur père et le rapport deleurs parents avec l'école: les pères deces étudiants ne sont devenus ce qu'ilssont aujourd'hui - polisseur, ouvrier qua-lifié, magasinier, artisan bijoutier, maçon-plâtrier, électromécanicien - que parcequ'ils ont eux-mêmes suivi des coursd'alphabétisation et cherché à progres-ser dans leur métier. On conçoit doncaisément que cela les ait prédisposés àune plus grande compréhension desnormes scolaires et surtout incités àcroire en l'incontournable nécessité del'école. Enfin, outre des « stratégies»résidentielles particulières (on chercheà habiter dans des lieux à forte densitéde ... Français), les familles des étu-diants interviewés se caractérisent parune morale au sens fort du terme.Au-delà du fait de vouloir le bien pour sesenfants - et en particulier un bien quipasse par l'instruction -, c'est cette mo-rale éducative quotidienne de l'effort, dela persévérance continuelle pour toujoursgrignoter des positions sur une penteascendante, qui tient tout le mondedebout et offre du même coup aux enfantsla possibilité d'être disponibles pourl'école.

Tous ces atouts, les parents n'ont pasforcément réussi à les faire fructifier icipour eux-mêmes, mais ils les mettent auservice de leurs enfants. Il ne s'agit pasd'une « mobilisation» au sens où celaimpliquerait une intention tout entièreorientée vers un projet. Et, objectivement,on ne peut pas demander à des famillesqui ne sont elles-mêmes pas passées parl'école, ou du moins pas par celle-là, etqui souvent, en outre, ne parlent pas lefrançais, d'avoir des intentions scolaires.Non, le rapport à l'école de ces parentsme semble plutôt être fait d'une intelli-gence pratique que l'on pourrait quali-fier de capacité à adopter une attitudeconforme, et leur meilleure intervention,la plus efficace, ne porte pas sur l'écolemais sur les conditions périphériquesd'une bonne scolarité.De fait, il ne faut pas se leurrer2: devantl'école, ces familles-là sont aussi dému-nies que les autres. C'est une espèce dedivision du travail qui s'instaure: la réus-site scolaire, c'est l'affaire de l'institu-tion, pas des parents. Et l'institution, c'estbien sûr quelque chose d'abstrait, maisc'est des mains qui se tendent. Les étu-diants rencontrés onttous évoqué le rôlefondamental qu'ont eu, à partir du col-lège et pour le reste de leur scolarité,des enseignants qui ont été pour eux devéritables substituts du père.- Comment fonctionne l'idée du retourchez les Maghrébins?- C'est un leurre. Une hypocrisie struc-turale (tout le monde sait et personnene dit rienl. Mais croire au retour, c'estune manière de pouvoir continuer à vivreet à lutter contre l'adversité, ça permetde durer et d'endurer. Mais on y croitseulement quand il n'y a pas d'enfants.Après, ça devient une formidable ma-chine à parler avec eux. l:important n'estplus le retour, c'est la conversation quia pour but de constituer un ordre fami-lial et une mémoire commune, de liqui-der le passé et aussi de se mobiliser surl'école parce qu'on sait bien que c'estici que la partie se déroule et nulle partailleurs. »

Propos recueillis par Caroline Helfter.Le Monde de l'éducation, novembre 1995

1. IUT: Institut universitaire de technologie.2. Se leurrer: se tromper, se faire des illusions.

UN ENTRETIEN AVEC MARCEAU LONG

L'ÉCOLE, CREUSET' DE I:lNTÉGRATIONPrésident du Haut-Conseil à l'intégration, Marceau Long estime que si l'école demeure le grand vecteur

de l'intégration des populations d'origine étrangère, le chômage massif rend celle-ci plus difficile.

({la culture d'origine peut être le pointde départ d'une intégration réussie.»

« L'existence du Haut-Conseil à l'intégration (HCI)traduit-elle une volonté politique de repensernotre modèle d'intégration?- La création du HCI date de 1990. À cette époque,il y a eu dans les milieux politiques et parlementairesune prise de conscience aiguë du fait que l'immigra-tion avait changé. À l'immigration de «travail» s'étaitde plus en plus substituée une immigration de «rap-prochement des familles », devenue de ce fait beaucoupplus visible, notamment avec la scolarisation des enfants.Il a donc fallu sérieusement réfléchir aux conditionsdans lesquelles l'intégration sous cette nouvelle formepourrait s'effectuer. Tel est l'objet du travail du Haut-Conseil créé par Michel Rocard et composé de membresaux sensibilités politiques différentes.

- Quels sont, en matière d'éducation, les critèresqui vous permettent d'apprécier la réalité del'intégration?- Nous avons dégagé un certain nombre d'« indica-teurs », parmi lesquels figurent évidemment les cur-sus scolaires ainsi que le nombre et la nature desdiplômes obtenus. La difficulté sérieuse réside dansla complexité de la comparaison des données entreenfants immigrés et enfants français de souche selonles milieux socioprofessionnels. Finalement, nous avonsconclu que la réussite scolaire est, dans l'ensemble,du même niveau. Notre dernier rapport confirme cetteconclusion: à conditions égales, il n'y a pas globale-ment de «handicaps» de réussite des enfants immigrés.L'enquête récente de l'INED2 fait cependant apparaîtreune moindre réussite pour les enfants d'origine algé-rienne ou portugaise.

Activité bilan: entretien

Sujet: S'en sortir par l'école. (Maroc, mai 1996)

- Pourtant les origines culturelles sont souventavancées comme une difficulté supplémentaire,ne serait-ce que par l'environnement familial oùl'on ne parle pas toujours le français.- Cela peut effectivement poser problème, mais je croisprofondément que l'école reste un des grands, le pre-mier peut-être, creuset d'intégration. Sur un plan plusgénéral, nous pensons aussi que la culture d'originepeut être le point de départ d'une intégration réussie et,à ce titre, il nous paraît tout à fait normal que les regrou-pements culturels se produisent comme, historiquement,ils se sont d'ailleurs toujours produits.

- Pensez-vous que la réussite scolaire et l'inser-tion professionnelle, autrement dit l'intégrationsociale, soient les seuls synonymes d'une inté-gration achevée?- Précisons tout d'abord que la réussite sociale n'estpas toujours une réussite scolaire. Nous avons parexemple remarqué au HCI que l'on trouve parmi lesimmigrés un pourcentage plus fort de créateurs d'en-treprises que dans les autres catégories, sans que celasoit toujours le résultat de la réussite scolaire des indi-vidus. Cela dit, il est certain que l'insertion sociale faci-lite l'intégration. Pour chacun, le travail est source d'unsentiment d'utilité sociale et de prestige à l'égard de safamille Tout cela est mis en cause sans accès à l'em-ploi. Ce n'est pas l'unique clé du problème, mais il fautavouer que lorsque l'on se trouve confronté à une pé-riode de chômage, l'intégration est plus compliquée.»

Propos recueillis parCaroline Helfter.

1. Un creuset d'intégration: ici, un outil de ...2. Cf. Michèle Tribalat: Faire France. Une enquête sur lesimmigrés et leurs enfants. La Découverte, 1995,232 p., 110F.

/'/ 2. La réussite sociale est-elle toujours imputable à la réussite scolaire?Quels sont les critères d'une véritable intégration sociale?

3. Comment, à votre avis, la culture d'origine peut-elle être le point dedépart d'une intégration réussie?

Suggestions de réponses

1. Les obstacles:- enfants issus de catégories sociales défavorisées- parents non scolarisés- milieu familial non francophone- chômage des diplômés.

2. La réussite scolaire n'est qu'un élément entre autres dans la réussitesociale. Les critères de l'intégration sociale:- la scolarisation- la nature des diplômes-le travail-la création d'une entreprise

3. Point de vue justifié et illustré par des exemples.

À partir de la fiche de l'examinateur, répondez aux questions en utilisant les suggestionsde questions du guide d'entretien et enregistrez-vous. Écoutez-vous. Contrôlez vosréponses, le rythme et la prononciation. Évaluez-vous en fonction de la grille de notationsuivante:

• Adéquation de l'exposé au thème proposé 21 • Capacité à poser et introduire le débat

• Pertinence des informations retenues• Capacité à mobiliser les connaissances fondamentales

dans la spécialité choisie 4• Capacité à présenter des points de vue, à argumenter, à nuancer• Capacité à illustrer sa réflexion d'exemples pertinents

• Clarté et cohérence de la production- présentation hiérarchisée des informations et des idées- mise en valeur des points forts et des articulations essentielles 4- capacité à conclure

• Capacité à réagir aux sollicitations de l'interlocuteur• Capacité à:

- apporter des précisions, rectifier, compléter- défendre ou nuancer sa position- relancer ou élargir le débat

• Compétence linguistique:- phonétique, prosodie, fluidité- morphosyntaxe

• Degré d'élaboration du discours:1 - richesse du lexique! - élaboration des phrases1 - aptitude à varierl'expression

TOTAL ÉPREUVES ORALES: 120

Domaine de spécialité 2 :Sciences économiques (activités 384 à 399)Plutôt que de commencer directement par les activités qui suivent, faites d'abord lesactivités préliminaires 351 à 362, puis celles concernant le domaine de spécialisation1 : Lettres, sciences humaines et sociales, activités 363 à 383.

I~~------------------------------V1

!

1

1

1. L'exposé• Vous disposez d'une heure pour préparer cet exposé.

• Pendant la préparation, vous devez:- bien comprendre le sujet pour bien délimiter votre exposé;- réunir le maximum d'idées sur le sujet;- organiser ces idées selon un plan logique;- préparer l'introduction;- préparer la conclusion.

~g4 Comprendre le sujet

Lisez attentivement les questions posées pour bien délimiter le sujet. Si vous disposezde documents, lisez-les rapidement en cherchant à identifier les problèmes posés etles éléments spécifiquement français ou francophones que ces matériaux présentent.Contentez-vous de repérer les idées principales, quelques chiffres ou exemples quivous paraissent intéressants. L'utilisation d'un dictionnaire unilingue est quelquefoisautorisée, alors profitez-en pour mieux comprendre l'intitulé du sujet.

Choisissez un des sujets suivants puis cherchez dans le dictionnaire la définition desmots soulignés.a. VOusdirez si, à votre avis, la modicité de l'impôt peut stimuler l'économie. (Espagne,février 1996)b. Les perturbations dans les transports et leur impact sur la vie économique et sociale.c. Dans quelle(s) mesure(s) les sciences économiques peuvent-elles revendiquer un statut scientifique?

(Espagne, février 1995)

Récrivez le sujet en substituant ces mots par leur définition.

cr Rechercher des idées et les organiser (activités 385 à 388)1 Faites toutes les activités puis reportez-vous au corrigé pour vérifier vos réponses.

Réunir des idées

Il serait imprudent de compter uniquement sur votre inspiration pour nourrir ledéveloppement de votre exposé durant votre intervention. Pendant la préparation,inscrivez sur un brouillon les idées vous venant à l'esprit, puis organisez-les en colonnes.Par exemple: sur une colonne, les idées et, parallèlement, ce qui permet d'illustrer cesidées (pourcentages, exemples, courtes anecdotes ... ).

Sujet: I.;informatique et la télématique ont favorisé l'apparition du télétravail et les bureaux virtuelsont tendance à se développer rapidement. VOusferez un exposé sur les nouveaux types de relationsentre les entreprises et leurs employés, vous en envisagerez les avantages et les inconvénients etvous nous ferez part de vos conclusions quant à l'impact de cette nouvelle modalité de travail surla société.

Notez vos idées dans une colonne et les illustrations orales correspondantes dansune autre.

38>6 Classer les éléments

À partir de vos réflexions sur le sujet de l'activité 385, classez dans une colonne lesavantages et dans l'autre les inconvénients du télétravail.

387 Enrichir le matériau initial

À partir de votre réflexion sur le sujet de l'activité 385, cherchez à:- préciser en approfondissant l'analyse d'un argument en fonction des questions simples

suivantes: quoi? comment? où? pourquoi? ;- illustrer à l'aide d'exemples diversifiés;- comparer les deux modalités: télétravail et travail traditionnel;- diversifier les approches: point de vue intellectuel, économique, artistique, moral, social,

politique, technique, scientifique, psychologique, familial, collectif, individuel, quantitatif,qualitatif... ;

- contredire: cet argument est-il absurde? Pourquoi?

'388 Organiser les idées

TI est important maintenant de mettre un peu d'ordre.À partir du sujet de l'activité 385, classez les avantages et les inconvénients que vousavez trouvés en fonction: du travailleur, de l'employeur et de la société.

Commencer une réflexion

Observez ce début de texte.

«Est flexible ce qui plie aisément », indique le Petit Larousse, avant de donner comme exemple:l'horaire flexible, et de souligner l'admirable flexibilité du roseau. Seulement voilà, il setrouve que <d'hommeroseau pensant» ne se plie pas facilement aux nouvelles conditionsde l'emploi [... ]. (< Tuyau flexible»,Ivan Levaï, rubrique « Tribune de la Presse »,La Tribune,3 décembre 1996.)

Comment démarre-t-il? Quels commentaires pouvez-vous faire? Quel est le thèmetraité? Sur quel ton?

Situer l'objet d'une réflexionEn général, une introduction indique le contexte et le thème dont il est question ainsiqu'une présentation de l'intervention.

Retrouvez ces différentes parties dans ce début de texte.

Un nouveau chantier se dessine pour l'Europe avec l'élargissement de l'Union aux paysd'Europe centrale et orientale. Préalable aux négociations d'adhésion, les Quinze devrontmener à bien la réforme du traité de Maastricht, tâche confiée à la conférence inter-gouvernementale (eIG) qui doit s'achever en juin à Amsterdam. À l'aube de ces nouvelleséchéances, la Revue d'études comparatives Est-Ouest a choisi de rendre compte, à partir

d'exemples précis, du regard que portent les acteurs eux-mêmes sur les enjeux de lanégociation à venir. «< L'élargissement à l'Est de l'Union européenne », rubrique «Enjeux »,Le Monde, 1er avril 1997.)À votre tour, préparez une introduction pour le sujet d'exposé suivant.l}élargissement à l'Est de l'Union européenne.

Poser un problèmeSujet: Le libre-échange, les quotas et la politique agricole commune.

Présentez le sujet comme s'il s'agissait du thème d'un débat télévisé.Imaginez les intervenants, chacun ayant un point de vue différent sur la question,et le public: profane, spécialiste, passionné, indifférent ou sceptique ...Comparez avec le corrigé .

..~ •..~ •.2:. Commencer un exposé

Sujet: La monnaie unique: quels enjeux pour l'Europe?

Présentez le sujet comme s'il s'agissait du thème d'un débat télévisé.Imaginez les intervenants, chacun ayant un point de vue différent sur la question,et le public: profane, spécialiste, passionné, indifférent ou sceptique ...Enregistrez-vous et comparez avec la proposition du corrigé.Écoutez-vous puis évaluez-vous (5 : très satisfait, 3 : plutôt satisfait, 1: pas du toutsatisfait) : expression; phonétique, rythme, prosodie; vocabulaire suffisamment riche,précis et clair; correction grammaticale.

0------------------------! Préparer un guide d'exposé (activités 393 à 395)

~.93 Choisir un type de planParmi les types de plans proposés p. 183,choisissez-en un qui convienne au sujet suivant.Transports et flux tendus. T70usferez un exposé sur l'importance des transports et leur impact surla vie économique et sociale.

Organiser le plan-idéesÀ partir du plan-schéma, vous pouvez faire un plan-idées en faisant correspondre à

, ! chaque partie des idées et des exemples.l '

Schématisez sur une page le plan-idées correspondant au sujet ci-après en indiquant:-les étapes (titre et sous-titres,très lisibles);- les idées principales et les exemples (en quelques mots).Sujet:Dans quelle(s) mesure(s) les sciences économiques peuvent-elles revendiquer un statut scientifique?(Espagne, février 1995).

Organiser le guide de l'exposéSchématisez sur une page le plan-idées correspondant au sujet suivant.Sujet: La monnaie unique: quels enjeux pour l'Europe?

Complétez les étapes et les idées principales en indiquant:-les mots de liaison pour passer d'une idée à l'autre (d'une part, d'autre part, de même,or, malgré, et, cependant... ) ;-les informations que vous risquez de ne pas retrouver durant l'exposé faute de temps ouà cause du trac (les noms propres, les chiffres... ).

Terminer - La conclusion (activités 396 à 398)Pendant la préparation, prenez le temps de rédiger votre conclusion en une ou deuxphrases complètes.- Résumez ce que vous venez d'exposer, mais évitez les formules répétitives du genre:

«comme je l'ai dit avant».- Exprimez votre opinion mais évitez de vous contredire.- Amorcez un débat plus large.

:3:96 Conclure une réflexionObservez cette fin de texte.« I:Europe sera sociale ou ne sera pas », précisait M. Mitterrand. Gouvernement et patronat[... ] ont commencé à apporter leur réponse. Rien n'interdit aux citoyensd'en forger une autre.(<Feu sur l'État providence>},Christian de Brie, Le Monde diplomatique, janvier 1994.)Comment termine-t-elle? Sur quel ton?Quels commentaires pouvez-vous faire?

Terminer une interventionSujet: Repenser le travail? D'accord) mais comment? Changer) partager) reconstruire?

Observez cette fin de texte.TI faut un débat très clair avec les classes moyennes supérieures (les « cadres >}): que voulez-vous? Plus de fric sur votre compte en banque ... ou des emplois pour vos enfants dansune société pacifiée? [... ] (<Partager les emplois ne suffit pas, il faut en inventer d'autres >},Alain Lipietz, Libération, 4 avril 1997.)Quel est le procédé utilisé pour terminer? Quel est le ton utilisé?Quels commentaires pouvez-vous faire?

Conclure un exposéProposez une conclusion pour le sujet suivant.Sujet: I:Union européenne et le marché mondial. Le libre-échange) les quotas et la politiqueagricole commune.

N'hésitez pas à prendre position. C'est justement au moment de la conclusion quevous pouvez le faire en toute liberté.Enregistrez-vous et comparez avec la proposition du corrigé.Écoutez-vous puis évaluez-vous (5: très satisfait, 3: plutôt satisfait, 1 : pas du toutsatisfait) : expression; phonétique, rythme, prosodie; vocabulaire suffisamment riche,précis et clair; correction grammaticale.

? 2. Exemple d'épreuve: exposé

Activité bilan: exposé

Sujet: Dans quelle(s) mesure(s) les sciences économiques peuvent-elles revendiquer un statut scientifique?(Espagne, février 1995)Texte en annexe: « Le prix Nobel de sciences économiques. Orthodoxie garantie >}, ChristianSchmidt, Le Monde, Il octobre 1994.

LE PRIX NOBEL DE SCIENCES ÉCONOMIQUES

ORTHODOXIE GARANTIELe prix Nobel de sciences économiques pour

1994doit être décerné cette semaine. Qui l'a reçujusqu'ici? Massivement attribué à des Américains,ce prix, le plus «jeune ii des Nobel (vingt-cinq ans),a moins récompensé des découvertes que deschamps de recherche, plutôt couronné des valeurssûres que des innovations - ou seulement quandcelles-ci avaient été reconnues par le milieu scien-tifique. En cela, il obéit aux mêmes règles impli-cites que dans les autres disciplines (physique,chimie, médecine, voire littérature).

Le dernier champ de recherche consacré par 1

le Nobel, en 1993, a été l'histoire économique etplus précisément la ii nouvelle histoire écono-mique» créé par Robert Fogel et Douglas North.

Ce dernier, dans l'entretien qu'il a accordé auMonde, met en évidence le rôle des institutionspolitiques et des technologies dans la croissance,ainsi que la montée des coûts des transaction del'économie. De ces « coûts de transaction», unautre grand économiste, réputé « nobélisable»,Oliver Williamson, présente une version différente,qui explique les relations entre les firmes.

C'est en 1969 que fut décerné le premier prixNobel de «sciences économiques institué en

mémoire d'Alfred Nobel». L'idée d'une relationentre la science économique et cette prestigieuserécompense est cependant beaucoup plusancienne. Dès 1907, Léon Walras écrivait un brefmémoire pour présenter sa candidature au prixNobel de la paix qui existait depuis 1901.Aux yeuxde Walras, la science économique, qu'il estimaitincarner, méritait une reconnaissance internatio-nale; reconnaissance qu'un prix attribué par laFondation Nobel devait pouvait lui apporter.

À l'époque, même Walras n'envisageait pas quecette science nouvelle pût déjà prendre sa placeaux côtés de la physique, de la chimie, de la physio-logie et de la médecine. 1\ soutenait seulementqu'elle contribuait à la paix entre les hommes parses enseignements. En ce début du siècle la majo-rité des esprits scientifiques n'étaient pas prêts àle suivre, même sur ce terrain, et Walras n'obtintpas le prix Nobel de la paix.

Un peu plus de soixante ans plus tard, la scienceéconomique fit son entrée par la grande porte dansle club fermé des disciplines scientifiques consa-crées par un prix Nobel. Cette évolution s'expliqued'abord par les transformations intervenues durantcette période dans ce que Walras appelait encoreau début du siècle l' «économie politique ii. La com-binaison d'un recours accru à la formalisationmathématique dans l'énoncé des hypothèses etla formulation des résultats avec un affinementcontinu dans le traitement statistique des données

observées a rapproché les méthodes d'investiga-tion de la science économique des standards dessciences de la nature.

Un regard sur le contenu des grandes revues desciences économiques montre clairement que leséconomistes mathématiciens, très vite distinguéspar le jury de Stockholm, ne sont plus aujourd'hui

1 minoritaires dans la profession. En relation avec ceschangements, le milieu de la recherche s'estorga-nisé autour de centres et laboratoires dotés sou-vent de moyens de calcul présentant des affinitéscroissantes avec ceux des sciences dures.

Ce phénomène a commencé aux États-Unisimmédiatement après la Seconde Guerre mon-diale. Rien d'étonnant dans ces conditions que lesdeux derniers des trente-quatre prix Nobel attri-bués à ce jour aient récompensé des chercheursaméricains. La prise de conscience de l'utilitésociale des travaux des économistes n'est peut-être pas étrangère non plus à la décision del'Académie des sciences suédoise de créer unprix Nobel de sciences économiques. Dans lesattendus qui accompagnent chacun des prix, lejury insiste souvent sur le caractère novateur desrecherches du lauréat ayant donné lieu à desapplications directes dans différents domaines del'action économique.

Quelles qu'aient pu être les raisons véritablesqui ont présidé à son institution, le prix Nobel desciences économiques fête cette année ses vingt-cinq ans. La liste des économistes récompensésoffre un échantillon dont on peut tirer directement,ou par défaut, quelques enseignements sur les voiesde recherches empruntées par la science écono-mique. Cette réflexion conduit dans un deuxièmetemps à se demander quelle est l'incidence de cetteinstitution sur jes conditions concrètes dans les-quelles s'effectuent ces recherches.

Une première classification se dégage du pal-marès. Elle correspond à quatre types de lauréats.De grandes personnalités généralistes dont lescontributions traduisent un vaste spectre d'inté-rêts: on pense tout naturellement à Paul Samuelson(1970), à Kenneth Arrow et John Hicks (1972) et àMaurice Allais (1988). Des innovateurs récompen-sés pour un apport très spécifique: Wassily Leontiefet sa méthode «input/output» (1973),Herbert Simonet sa rationalité limitée (1978), Franco Modigliani etsa théorie du cycle de vie de l'épargne (1985),Ronald Coase et son analyse des coûts de tran-saction (1991).Des chefs de file ou initiateurs d'uneécole de pensée comme Fredrich Hayek et la tra-dition autrichienne (1974), Milton Friedmann et lemonétarisme (1976),James Buchanan et l'école du«public choice» (1986), Gary Becker et l'approchemicro économique des comportements sociaux(1992). Enfin des chercheurs représentatifs

l~ d'un domaine particulier de l'analyse écono-mique, ainsi Ragnar Fr"lsch(1969)et Lawrence Klein(1980) pour l'économétrie, Richard Stone (1984) pourla comptabilité nationale, Harry Markowitz, MertonMiller et William Sharpe (1990) pour la théorie finan-cière, Robert Fogd et Douglass North (1993) pourl'histoire quantitative.

Généralistes. Les grands généralistes sont de plusen plus rares. Beaucoup des personnalités vivantesont déjà été récompensées et l'évolution de la dis-cipline économique dans le sens de la complexitéet d'un certain éclatement rend aujourd'hui diffi-cile la maîtrise de l'ensemble du domaine par uneseule personne. On constate également que lesderniers économistes récompensés appartiennentde plus en plus souvent à la quatrième catégorie.

Cela s'explique aussi par la dynamique de larecherche en sciences économiques. Si les résul-tats originaux de très grande portée n'ont pas ététrès nombreux sur une période qui ne couvre quevingt-cinq ans, on a assisté, en revanche, à l'appa-rition ou au développement de nouveaux champsde recherches que l'Académie suédoise a voulusaluer. Cette tendance devrait se poursuivre, tantil reste de domaines où la recherche apparaîttrèsféconde qui n'ont pas encore connu cet honneur.On songe, entre autres, à la théorie des jeux, àl'économie expérimentale et aux travaux sur lasanté et l'environnement.

Un second enseignement se dégage de la listedes trente-quatre prix Nobel qui ont été attribués.Rappelons que ce ne sont ni les œuvres ni leshommes qui sont récompensés, mais les travauxdélimités avec précision dans les attendus dechaque prix. Ces travaux émanent très souventd'équipes, où tout au moins de centres intellec-tuels clairement identifiés. Six prix Nobel ont effec-tué leur recherche à l'université de Chicago, quatreau MIT (Massachusetts lnstitute of Technology).

D'autres institutions américaines ont joué unrôle essentiel. La Fondation Cowles, créée en 1932par l'industriel Alfred Cowles dans le Colorado,fixée en 1939 à Chicago, où elle resta jusqu'en 1955avant de s'établir à New Haven dans l'environ-nement de l'université de Yale1. Cet établissementfut l'un des principaux creusets de l'économiemathématique et de l'économétrie. Dix des prixNobel y ont travaillé plus ou moins directement.Parmi eux, en particulier, Arrow (1951), TjaliingKoopmans (1975) et Gérard Debreu (1983), qui don-nèrent leur essor à la recherche mathématiqueen économie, mais aussi Lawrence Klein (1980),Jarnes Tobin (1981) et Robert Solow (1987), à quila macroéconomie doit en partie ses lettres denoblesse scientifiques.

Il ne faut pas oublier non plus l'importance duNational Bureau of Economic Research (NBER),où ont été conduits certains des travaux empi-riques qui font aujourd'hui figure de pionniers en

matière d'observation et de prévision. Cette ins-titution localisée à Cambridge \Massachusetts)a accueilli notamment Simon Kuznets (1971) etGeorge Stigler (1982)2, Ainsi un réseau derecherche aux imbrications multiples s'est tisséaux États-Unis, accueillant non seulement deschercheurs américains mais aussi des Européenset des Japonais. Si les idées demeurent le fait desindividus, les progrès de la recherche économiquesont inséparables depuis la Seconde Guerre mon-diale de l'organisation du milieu en réseaux.

Une autre particularité des décisions du comitédu prix Nobel réside dans son apparente indiffé-rence à la chronologie. En 1974, Hayek se voit attri-buer le prix avec Gunnar Myrdal pour ses travauxrelatifs à la théorie monétaire et à la théorie desconjonctures qui datent d'avant la guerre. MauriceAllais a dû attendre 1988 pour que ses recherchesmenées pendant la guerre fussent récompensées.Quant à Ronald H. Coase, c'est seulement en 1991que le jury de Stockholm rendit hommage à sonfameux article de 1937 sur la nature des firmes3.

Ces délais peuvent paraître considérables. Ilsne signifient pas cependant que le comité du prixNobel de sciences économiques statue hors dutemps. Mais ces décalages rappellent opportu-nément que certaines idées qui n'ont pas retenul'attention des contemporains au moment où ellesétaient diffusées peuvent être à l'origine, parfoistrès longtemps après leur publication, d'un cou-rant de recherche actif très fécond: la recon-naissance, en quelque sorte, de l'utilité d'unemémoire collective suffisamment longue à laquelleonttoujours été attachés les historiens de la pen-sée économique.

Oubliés. Une réflexion sur les oubliés du jury deStockholm est également nécessaire pour com-prendre l'évolution de ce milieu. On peut en trou-ver des exemples dans chacune des catégoriesqui ont été distinguées. Boulding, qui est mort l'an-née dernière, fut à sa façon un grand généralisteà l'imagination toujours en éveil. Shackle, décédépeu de temps avant, laisse une contribution ori-ginale à l'analyse de la décision en incertitudeavec son concept de « surprise potentielle ». Onchercherait en vain les noms de Joan Robinson,Piero Sraffa et Nicholas Kaldor parmi les lauréats.

Aucun des représentants de la célèbre école deCambridge d'après guerre n'a retenu l'attention del'Académie suédoise.

On se souvient pourtant de leur contributioncritique aux théories traditionnelles du capital etdes prix. De même, à l'exception peut-être deMyrdal, le courant institutionnaliste n'a jamais étérécompensé. Tous ces absents ont un point encommun, leurs travaux s'inscrivaient dans uneperspective hétérodoxe et prenaient pour point dedépart la critique d'une approche majoritairementacceptée par la communauté scientifique. ;,'

Ainsi se dessinent les différentes dimensionsdu rôle joué par l'institution de ce prix Nobel dansla recherche en sciences économiques. Il a sansconteste favorisé l'organisation du milieu en sti-mulant la compétition entre les individus et entreles équipes. Ce faisant, il a ouvert également lechamp à la mise en œuvre de stratégies scienti-fiques personnelles. Tout ceci rapproche aujour-d'hui le monde de la recherche économique decelui de la physique, de la chimie ou de la phy-siologie. Mais il apparaît aussi le gardien d'unecertaine orthodoxie, plus enclin, jusqu'à présent,

à reconnaître les innovations lorsqu'elles sont déjàéprouvées par le milieu scientifique que de cher-cher à anticiper cette reconnaissance.

CHRISTIAN SCHMIDT,professeur à l'université Paris-Dauphine.

1. Cowles Fiftieth Anniversary, New Haven, CowlesFoundation, 7982.2. National Bureau of Economie Raseareh, Publications1921-1990, Cambridge, 7990.3. R. H. Coase, « The Nature of the Firms», Economica,4,7987.

Mettez-vous dans les conditions de l'examen:- Vous avez une heure pour préparer votre exposé.- Lisez attentivement le sujet.- N'oubliez pas de consulter le dictionnaire, si vous y avez droit, et utilisez-le pour bien défInir

les mots clés du sujet.- Faites une recherche d'idées et d'exemples les illustrant.- Ordonnez ces éléments en un plan cohérent.- Préparez l'introduction.- Préparez la conclusion.Attention! Le texte en annexe dont il ne faut pas faire un résumé vous est donné à titreinformatif.- Faites votre exposé en vous enregistrant.- Écoutez-vous et évaluez-vous en fonction de la grille de notation suivante:

•. Forme: organisation formelle.Chuté du plan.

-Contenu: enchaînement des idées.Progression de la réflexion.

- Capacité à répondre précisémentaux questions de l'interlocuteur,sans digressions :nidétails superflus.

Domaine de spécialité 3 :Sciencesjuridiques (activités 400 à 416)Avant de commencer les activités qui suivent, nous vous conseillons de faire d'abord lesactivités préliminaires 351 à 362, puis celles concernant le domaine de spécialisation 1 :Lettres, sciences humaines et sociales, activités 363 à 383.

Cf 1. L'exposé• Vous disposez d'une heure pour préparer cet exposé.• Pendant la préparation, vous devez:- bien comprendre le sujet pour bien délimiter votre exposé;- réunir le maximum d'idées sur le sujet;- organiser ces idées selon un plan logique;- préparer l'introduction;- préparer la conclusion.

4ii Comprendre le sujetLisez attentivement les questions posées pour bien délimiter le sujet. Si vous disposezde documents, lisez-les rapidement en cherchant à identifier les problèmes posés etles éléments spécifiques à la culture française ou francophone que ces matériauxprésentent. Contentez-vous de repérer les idées principales, quelques chiffres ouexemples qui vous paraissent intéressants. L'utilisation d'un dictionnaire unilingueest quelquefois autorisée, alors profitez-en pour mieux comprendre l'intitulé du sujet.Choisissez un des sujets suivants puis cherchez dans le dictionnaire la défmition desmots soulignés:a. UJus direz si la justice est armée pour lutter contre la fraude fiscale ou la délinquance économique

et financière. (Espagne, juin 1996)b. Pourquoi les génocides restent-ils impunis?c. Dans quelle(s) mesure(s) le droit peut-il revendiquer un statut scientifique?

Récrivez le sujet en substituant ces mots par leur définition.

Rechercher des idées et les organiser (activités 401 à 404)Faites toutes cesactivités les unes après les autres. Il n'y a pas de corrigé spécifique, maisvous pouvez vous reporter à celui de l'activité 409.

Réunir des idéesIl serait imprudent de compter uniquement sur votre inspiration pour nourrir ledéveloppement de votre exposé durant votre intervention. Pendant la préparation,inscrivez sur un brouillon les idées vous venant à l'esprit, puis organisez-les en colonnes.Par exemple: sur une colonne, les idées et, parallèlement, les exemples permettantd'illustrer ces idées.Sujet: Le jury populaire, une participation de la société aux affaires de la justice? Après avoir faitun tour d'horizon sur cette institution, vous donnerez votre point de vue sur la question.

Classez vos idées dans une colonne et des exemples illustrant ces idées dans une autre.

Classer les élémentsÀ partir de vos réflexions sur le sujet de l'activité 401, classez dans une colonne lesavantages et dans l'autre les inconvénients du jury populaire.

Enrichir le matériau initialÀ partir de votre réflexion sur le sujet de l'activité 401, cherchez à:- préciser en approfondissant l'analyse d'un argument en fonction des questions simples

suivantes: quoi? comment? où? pourquoi? ;- illustrer à l'aide d'exemples diversifiés;- comparer les différentes modalités: jury professionnalisé, jury populaire, jury mixte;- diversifier les approches: point de vue intellectuel, économique, artistique, moral, social,

politique, technique, scientifique, psychologique, familial, collectif, individuel, quantitatif,qualitatif. .. ;

- contredire: cet argument est-il absurde? Pourquoi?

404 Organiser les idéesil est important maintenant de mettre un peu d'ordre.À partir du sujet de l'activité 401, classez les avantages et les inconvénients quevous avez trouvés en fonction: du juge, du prévenu et de la société.

o1

Commencer - L'introduction (activités 405 à 408)Pendant la préparation, prenez le temps de rédiger votre introduction en une ou

! deyx phrases complètes.i - Evitez de donner votre opinion dès l'introduction.. - Appuyez-vous sur des faits d'actualité pour amener votre sujet.

- Posez le problème que vous allez traiter.- N'anticipez pas la conclusion.

40:5' Commencer une réflexionSujet: Crimes de guerre et justice internationale.

Observez ce début de texte.La justice internationale est difficile à exercer. Elle relève de subtiles transactions politique,comme le prouvent les « procès impossibles)}des criminels bosniaques et rwandais. Pourtant,la communauté internationale s'est dotée de tribunaux pour condamner les génocides et lescrimes de guerre. [... ] ((Pourquoi les génocides restent-ils impunis? )},entretien avec OlivierRussbach, Luc Brunet, Guide de l'actualité 96/97, Phosphore Hors série, Bayard Presse, S. A.)Comment est-il organisé? Quelle est son utilité?

40' Situer l'objet d'une réflexionSujet: Licenciements économiques et plans sociaux. VOus envisagerez la pertinence de l'autorisationadministrative de licenciement.

Observez ce début de texte.Tout projet de licenciement économique portant sur au moins dix salariés dans une mêmepériode de trente jours entraîne, outre la procédure de consultation du comité d'entreprise,la nécessitépour l'entreprise de présenter un plan socialdont l'objet est d'éviter les licenciementsou d'en limiter le nombre, afin de faciliter le reclassement du personnel dont le licenciementne peut être évité. Une loi du 27 janvier 1993 couramment appelée loi Aubry prévoit que« la procédure de licenciement est nulle et de nul effet tant qu'un plan visant au reclassementde salariés s'intégrant au plan social n'est pas présenté par l'employeur aux représentantsdu personnel...)} [... ] ((Licenciement économique et pians sociaux )},Jean-Marc Lavallard,Option Finance, n° 358, 6 juin 1995.)Comment démarre-t-il? Quels commentaires pouvez-vous faire?

Poser un problèmeSujet: Internet, les législations locales et la liberté d'expression.Observez ce début de texte.Depuis l'arrivée d'Internet en Europe, les États sont confrontés à des situations inédites enmatière de censure et de liberté d'expression. [... ] (<<Internet,l'Europe et la censure », enquêteréalisée par Yves Eudes, Le Monde, supplément Télévision, Radio, Multimédia, dimanche23-lundi 24 février 1997.)Quelles informations sont données? Quels commentaires pouvez-vous faire?

Commencer un exposéSujet: Justice et morale. UJusanimez un débat télévisé.Imaginez les intervenants, chacun ayant unpoint de vue différent sur la question, et le public: profane, spécialiste, passionné, indifférent ousceptique...Préparez l'introduction correspondant au sujet suivant :Justice et morale.Enregistrez-vous et comparez avec la proposition du corrigé.Écoutez-vous puis évaluez-vous (5: très satisfait, 3: plutôt satisfait, 1 : pas du toutsatisfait) : expression; phonétique, rythme, prosodie; vocabulaire suffisamment riche,précis et clair; correction grammaticale.

Choisir un type de planSujet: Le jury populaire, une participation de la société aux affaires de la justice? Après avoir faitun tour d'horizon sur cette institution, vous donnerez votre point de vue sur la question.Choisissez un type de plan-schéma p. 183 et, à partir du résultat des activités 401 à 404,construisez le plan-idées correspondant.

Organiser le plan -idéesÀ partir du plan-schéma, vous pouvez faire un plan-idées en faisant correspondre àchaque partie des idées et des exemples.Sujet: Crimes de guerre et justice internationale.Retrouvez toutes les informations relatives au sujet dans le texte suivant:«Pourquoi les génocides restent-ils impunis? », entretien avec OlivierRussbach, Luc Brunet,Guide de l'actualité 96/97, Phosphore Hors série, Bayard Presse, S. A.

Pourquoi les génocidesrestent-ils impunis?

La justice internationale est difficile à exercer. Ellerelève pour l'instant de subtiles tractations politiques,comme le prouvent les « procès impossibles>J descriminels bosniaques et rwandais. Pourtant, la com-munauté internationale s'est dotée de trilbunauxpour condamner les génocides et les crimes deguerre. L:analyse d'Olivier Russbach*, avocat, quia créé l'association « Droit contre raison d'État >J.

Ex-Yougoslavie: 250000 morts ... Rwanda: 500000morts ... Au-delà de l'horreur des massacres perpétrés au

nom de la «purification ethnique », les deux guerres onten commun d'avoir secoué les consciences. Au point d'in-citer la communauté internationale à créer, pour la premièrefois depuis les procès de Nuremberg, après la Seconde Guerremondiale, des tribunaux internationaux amenés à jugeret punir les auteurs et les instigateurs des crimes deguerre, génocides et crimes contre l'humanité.Les deux tribunaux « ad hoc» (c'est -à-dire créés spécia-lement pour juger des crimes précis dans le temps et dansl'espace) ont été mstitués par le Conseil de sécurité del'ONU et baptisés «Tribunal pénal international» pourl'ex-Yougoslavie (TPI) et «Tribunal pénal internationalpour le Rwanda» (TPR). Leurs juges sont irréprochables,les premiers procès ont déjà commencé, et l'on dit "OU n'

,Âr juger les responsables les plus importants.Ainsi, Radovan Karadzic et Ratko Mladic, les deux

principaux dirigeants serbes de Bosnie, responsables demassacres, comptent-ils parmi les divers inculpés.

Mais ils ne se présenteront probablement pas au procèset feront vraisemblablement l'objet de mandats d'arrêt inter-nationaux applicables dès qu'ils franchiront les frontièresde leur pays. Reste que le risque est grand que l'hypo-crisie ne finisse par triompher, et que seule paye une poi-gnée d'exécutants, lâchés au fil des négociations de paix ...La justice internationale évolue, ses limites persistent, commel'explique Olivier Russbach.Que penser des tribunaux «ad hoc»pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda?

Avant toute chose, quand on parle de justice internatio-nale, il ne faut jamais mésestimer les relations intimes exis-tant entre justice et politique. Ensuite, si l'on compare lestribunaux internationaux pour l'ex-Yougoslavie et pour leRwanda de ceux de Nuremberg et de Tokyo, il y a une chose,fondamentale, qui n'a pas changé: c'est leur coté ... excep-tionnel. Or, la caractéristique de la justice, par principe,est de ne pas être «ad hoc», c'est-à-dire de ne pas êtreune justice « de circonstance ». Et là, les grandes puissances(en fait les cinq membres permanents du Conseil de sécu-rité de l'ONU), s'accordent une sorte de pouvoir de pro-cureur, en décidant que les crimes commis en ex-Yougoslavieet au Rwanda méritent la sanction du droit, à l'inverse deceux perpétrés au Kurdistan, en Somalie, au Liberia, enTchétchénie ou ailleurs ...

Et ça, d'après vous, ce n'est pas un progrès?Le progrès n'est pas dans cette illusion d'un «nouveau

droit» car il n'y a pas besoin de lois spéciales pour pour-suivre les criminels de guerre. Les textes existent: lesConventions de Genève et le code pénal de chaque État suf-fisent ... Les Conventions imposent en effet à tous lesÉtats signataires (ils sont plus de 180 aujourd'hui) depoursuivre et de juger tous les criminels de guerre, oùqu'ils se trouvent, devant leurs propres tribunaux. Ces textesdoivent fonctionner mais, la vérité, c'est que les Étatsne souhaitent pas un droit international efficace parcequ'il pourrait alors leur échapper et qu'alors eux-mêmes seplaceraient en position d'être poursuivis.Que peut-on espérer des juges internationaux?

En faisant son petit bonhomme de chemin, il n'est pasexclu que la créature échappe à ses créateurs, et que les jugesdu TPI et du TPR (en qui on peut avoir une très grandeconfiance) finissent par prendre le Conseil de sécurité del'ONU à son propre jeu.

Chaque semaine peut apporter une nouvelle évolution.Mais ensuite? .. Soit tout disparaît. Soit on pérennise cetteinstitution de tribunaux «ad hoc », au gré des conflits.

Soit on crée, enfin, une Cour pénale internationale per-manente, ce qui risque de prendre une bonne dizaine d'an-nées. Elle aurait l'intérêt d'exister avant que les crimes soientcommis, et d'avoir ainsi un effet dissuasif. Pour ce qui estde son efficacité, tout dépendrait alors évidemment de lavolonté politique d'appliquer effectivement le droit.

Comment influencer cette volonté politique?Ce ne serait donc pas une vraie avancée en matièrede justice internationale? L'idée, c'est de se placer soi-même en créancier du droit

En tout cas, pas du fait des États, car je ne crois pas international: chacun subit un dommage si le droit proté-qu'ils aient envie de faire progresser efficacement la geant les victimes de tortionnaires, ailleurs, est bafoué, etjustice et le droit international. Dans la création même si son propre gouvernement n'utilise pas les moyens juri-du TPI, l'idée première n'était pas tant de rendre la jus- diques dont il dispose pour poursuivre lesdits tortionnaires.tice que de ramener la paix en ex-Yougoslavie: le tri- C'est tout à fait plaidable pour un particulier auprès des juri-bunal a plus été conçu comme un instrument de «diplo- dictions de son propre pays, en s'appuyant sur les législa-matie judiciaire », un moyen de pression pour amener tions nationales et sur les traités internationaux que sonles belligérants à négocier. C'est un organe subsidiaire du propre État a signés.Conseil de sécurité de l'ONU qui, lui, est l'organe poli- L.B.flque des Nations umes.* Olivier Russbach exerce au barreau de Genève. Directeur du centre de recherche «Droit international 90 », à Paris, il dirige la revue dedroit international Situation. il a écrit ONU contre ONU, le droit international confisqué, Éd. La Découverte, 1994.

Notez sur une seule page:-les étapes (titre et sous-titres, très lisibles);- les idées principales et les exemples (en quelques mots) ;- les mots de liaison pour passer d'une idée à l'autre (d'une part, d'autre part, de même, or,malgré, et, cependant ... ), mais n'en abusez pas, votre objectif n'est pas de démontrer que vousconnaissez les articulateurs de la langue française!

Organiser le guide de l'exposé

Sujet: Un sondage réalisé en France en janvier 1997fait apparaître une grande défiance des personnesinterrogées envers l'institution judiciaire. A votre avis, que faudrait-il faire pour remédier à cetétat de fait ?

Retrouvez toutes les informations relatives au sujet dans les textes suivants:« Pour 82 % des Français, la justice est "soumise au pouvoir politique" }),Anne Chemin, LeMonde, 31 janvier 1997.« Une institution "vieillotte" ne disposant pas de moyen suffisant}),Cécile Prieur, Le Monde,31 janvier 1997.

Notez sur une seille page:-les étapes (titre et sous-titres, très lisibles);- les idées principales et les exemples (en quelques mots) ;-les mots de liaison pour passer d'une idée à l'autre (d'une part, d'autre part, de même, or, malgré,et, cependant ... ) ;-les informations que vous risquez de ne pas retrouver durant l'exposé faute de temps ouà cause du trac (les noms propres, les chiffres ... ).

Pour 82% des Français, la justiceest II soumise au pouvoir politique}}Un sondage réalisé par la Sofres pour le compte du ({Monde»et de RTL fait apparaître une grande défiance des personnesinterrogées envers l'institution judiciaire. Une priorité: accé-lérer les délais de procédure et de jugement.

Visiblement, les gardes des sceaux, qui répètent à l'envi,depuis des années, que les magistrats français sont parfai-tement indépendants n'ont guère convaincu leurs concitoyens:82 % les personnes interrogées par la Sofres à la demande duMonde et de RTL estiment que la justice est ({soumise au pou-voir politiqueJJ. Ce constat d'une rare sévérité - seules 14%des personnes interrogées croient en l'indépendance de lamagistrature - vaut pour tous les milieux et tous les niveauxde diplôme. Il traverse également l'ensemble des courantspolitiques: le doute touche 74 % des sympathisants du Frontnational, 76% de ceux du RPR,79 % de ceux de l'UDF, 87% desécologistes, 88 % des socialistes et 91 % des communistes.

Réalisé quelques jours à peine après l'installation, parJacques Chirac, de la commission de réflexion sur la jus-tice présidée par Pierre Truche (Le Monde des 22 et 23 jan-vier), ce sondage met en lumière l'immense scepticisme desFrancais à l'égard du respect de l'égalité devant la loi. Auxyeux des sondés, deux catégories de citoyens bénéficientd'une mansuétude excessive: les élus et les hauts fonction-naires. 73 % des personnes interrogées estiment en effet quela justice est plus indulgente avec les hommes politiquesqu'avec leurs concitoyens et 69 % émettent ce constat pourles hauts fonctionnaires. Les chefs d'entreprise, les méde-cins, les policiers et les journalistes arrivent très loin derrièreces deux catégories.

Sentiment d'inégalitéLà encore, les préférences politiques ne jouent guère: la

conviction que les élus et les hauts fonctionnaires bénéficientd'un traitement de faveur est partagée à égalité par les sym-pathisants de droite et de gauche. Elle est également bienrépartie dans les différentes professions, même si les com-merçants, artisans et industriels se montrent plus sévères queles cadres ou les employés. Ce sentiment d'inégalité devantla loi est sans doute lié à l'émergence des « affaires», quiont brutalement mis au jour les fortes pressions du pouvoirpolitique sur les magistrats. Il s'appuie sans doute aussi surles amnisties de 1988 et de 1990,qui ont blanchi les actes com-mis en relation avec le financement des partis politiques.

En matière de réformes, la priorité des priorités est, auxyeux des sondés, l'accélération des délais de procédure etde jugement: ce souci est partagé par 76 % des personnesinterrogées. Le renforcement de l'égalité devant la justice

(souhaitée par 47 % des personnes interrogées) et l'indé-pendance de la magistrature (demandée par 44 % des son-dés) restent cependant des aspirations très fortes puisqu'ilsfigurent en deuxième et troisième positions. Ces deux pré-occupations croissent régulièrement avec l'élévation du niveaude diplôme: le vœu que la justice soit plus indépendante ras-semble 28 % des non-diplômés, 33 % des titulaires du certi-ficat d'études, 43 % des titulaires de BEPC, CAP ou BEP,49 %des bacheliers et 54 % des personnes qui ont suivi des étudessupérieures.

Un peu plus d'un mois après les déclarations de JacquesChirac sur le parquet, le problème de l'indépendance du minis-tère public, qui peut, à première vue, paraître quelque peutechnique, laisse peu de monde indifférent: seuls 8 % des son-dés se disent sans opinion sur cette question. L'indépendancedes procureurs - actuellement placés Ilsous l'autorité JJ dugarde des sceaux- est très clairement plébiscitée: 71 % despersonnes interrogées se disent favorables à cette réformequi va pourtant à l'encontre des traditions judiciaires fran-çaises. Là encore, les personnes les plus diplômées sont lesplus favorables à l'indépendance: l'idée d'offrir plus de libertéaux magistrats du parquettente 58% des non-diplômés contre76 % des personnes qui ont suivi des études supérieures.

({Pouvoir judiciaire»

Les personnes interrogées se montrent en revanche plusréservées à l'idée que la justice devienne un véritable pou-voir, à égalité avec l'exécutif et le Parlement, avec des magis-trats nommés par une instance indépendante.

Cette suggestion séduit 53% des sondés, 39% d'entre euxpréférant que la justice reste une autorité contrôlée par lepouvoir exécutif. Face à un éventuel ({pouvoir judiciaire JJ,lesclasses populaires restent méfiantes: 42 % des ouvriers et38 % des employés - et seulement 29 % des cadres - préfé-reraient que la justice demeure une autorité contrôlée. Cesréticences reculent avec l'élévation du niveau de diplôme:elles concernent plus de 50% des non-diplômés et des titu-laires du certificat d'études contre seulement 30% des per-sonnes ayant suivi des études supérieures.

Enfin, contrairement à ce qu'affirment la plupart des hommespolitiques, le respect de la présomption d'innocence n'appa-raît pas comme un souci prioritaire des Français. Interrogésau sujet des Ilprincipaux problèmes de la justice JJ,seuls 21 %des sondés évoquent ce thème auquel les électeurs de droiteparaissent plus sensibles que les électeurs de gauche. Pour44 % des personnes interrogées, imposer un secret total del'instruction permettrait de protéger la présomption d'inno-cence des personnes mises en cause, mais pour plus de lamoitié d'entre eux, cette réforme constituerait surtout Ilunmoyen d'empêcher la presse de parler des affaires JJ.

La justice n'a décidément pas bonne presse auprèsdes Français. En écho aux études précédemment réa-lisées sur la perception de la justice française parla population, le sondage Sofres-Le Monde-RTL révèleque 66% des personnes interrogées ont une mau-vaise image de l'institution judiciaire. Constatéedepuis des années, cette mauvaise réputation sembledavantage partagée par les catégories sociales lesmoins favorisées: 74 % des ouvriers et 73 % desemployés interrogés ont une « plutôt mauvaise»ou « très mauvaise» image de la justice contre 51 %des cadres ou professions intellectuelles.

Paradoxalement, ce désamour ne semble paslié à une connaissance pratique de l'institution.Seules 21 % des personnes questionnées ont déjàeu affaire à la justice pour défendre leurs droits avec,parmi elles, la même proportion d'insatisfaits (63%).La grande majorité s'est cependant fait une idéeassez tranchée de l'état de la justice, puisque seu-lement 2 % des personnes interrogées n'ont pasd'opinion sur la question.

Insatisfaction globaleLe sentiment majoritaire de mauvais fonction-

nement de l'institution semble par ailleurs avoir desconséquences sur l'éventualité d'un recours à la jus-tice: si 51 % des personnes interrogées affirmentqu'elles feraient appel aux tribunaux pour défendreleurs droits, elles sont cependant 47 % à envisagercette possibilité avec beaucoup plus de réticence.

Cette insatisfaction globale se porte particuliè-rement sur le fonctionnement de la justice dite de{(proximité ». Le mécontentement - qui transcendeles catégories socioprofessionnelles - se nourritd'une série de griefs faits traditionnellement à l'ins-titution. Ainsi, 87 % des personnes interrogées esti-ment la justice « plutôt vieillotte» et 77 % d'entreelles la jugent « coûteuse ».

Les avis sont plus partagés sur une éventuelle{(injustice» de la justice: seules 53 % des personnesquestionnées s'accordent à dire qu'elle ne respectepas les droits de la personne. Parmi elles, on retrouvemajoritairement des personnes peu diplômées (59%

des «sans diplômes» contre 44% possédant un titrede l'enseignement supérieur).

Cependant, une forte proportion de personnesquestionnées (77 %) estime, à la décharge de l'ins-titution, que la justice « ne dispose pas de moyenssuffisants ». La part du budget de la justice dans lebudget global de l'État reste largement inférieure auxbesoins, même si elle n'a cessé d'augmenter depuisune dizaine d'années: de 1985 â 1996, elle est ainsipassé de 1,12% à 1,51 %.

Au chapitre des récriminations, c'est sans doute lalenteur de la justice qui est la plus stigmatisée parla population. Accélérer les délais des procédureset des jugements constitue ainsi la priorité desréformes à entreprendre pour 76 % des personnesinterrogées, loin devant le renforcement de l'éga-lité des citoyens devant la justice (47%). 44% des per-sonnes interrogées souhaitent une simplification desprocédures et un accès plus facile à la justice. ~inflationdes contentieux, notamment en matière civile, n'estsans doute pas étrangère au désir de voir aboutir plusrapidement les affaires. ~augmentation des procé-dures induit en effet un allongement du traitementdes dossiers: de 1983 à 1994 le délai moyen d'exa-men d'une affaire devant un tribunal d'instance estpassé de 4,1 à 5,2 mois.

En matière pénale, l'utilisation croissante des pro-cédures de comparution directe a permis de réduirele délai de jugement des délits, passant de 13,5 moisen 1984 à 12 mois en 1993. Ce relatif progrès n'estcependant guère perçu par les justiciables, d'autantqu'il est contrebalancé par l'augmentation du clas-sement sans suite des procédures.

Les parquets ont en effet classé près de 80 %des procédures en 1994, contre 65,8 % en 1983. Lajustice paraît ainsi d'autant plus asphyxiée qu'on faitde plus en plus appel à ses services. Malgré lesefforts réalisés pour accélérer les procédures ou mul-tiplier les possibilités de médiation et de concilia-tion, la justice reste encore un sujet d'incompré-hension et de critique pour bon nombre de Français.

Cécile Prieur

0-------------Terminer - La conclusion (activités 412 à 415)

Pendant la préparation, prenez le temps de rédiger votre conclusion en une ou deuxphrases complètes.- Résumez ce que vous venez d'exposer, mais évitez les formules répétitives du genre:

{(comme je l'ai dit avant».- Exprimez votre opinion mais évitez de vous contredire.- Amorcez un débat plus large.

Terminer une interventionSujet: La mondialisation de l'économie et des échanges entraîne une mondialisation des délits. Certainspréconisent l'extraterritorialité des lois qui punissent certains d'entre eux, tels que la pédophilie etle tourisme sexuel. Qu'en pensez-vous?

Observez cette fin de texte.[... ] Quel espoir? Malgré l'apparition de nouveaux pays choisis par les «sexpatriés i), commele Cambodge ou le Kenya, et la prolifération des sitespédophiles sur Internet, les professionnelsdu tourisme, informés et vigilants,entendent bien lutter à leur manière contre ce trafic. «<Luttercontre le tourisme sexuel », Isabelle D'Abadie, Le Figaro, 13 mai 1997.)Quel est le procédé utilisé pour terminer? Quel est l'objectif de cette conclusion?Qu'en pensez-vous?

Conclure une réflexionSujet: Tfrs une disparition de l'État nation?

Observez cette fin de texte.[... ] Ainsi le pouvoir politique ne peut plus commander au sens strict du terme. Il est obligéde négocier. «<Pourquoi peut-on parler de la fin de l'État nation? il, entretien avec HenriMendras, Édouard Zambeaux, Guide de l'actualité 96/97, Phosphore Hors série, BayardPresse, S.A.)Comment termine-t-elle? Sur quel ton? Quels commentaires pouvez-vous faire?

Terminer une interventionSujet: Le secret de l'instruction et la présomption d'innocence. Tfrs une nouvelle loi?

Observez cette fin de texte.[... ] Que nos gouvernants n'oublient pas, en effet, que, comme le rappelait Richelieu, «faireune loi et ne pas la faire appliquer, c'est autoriser la chose qu'on veut défendre i). «<Polichinelleet le secret de l'instruction }),Édouard de Lamaze, Libération, 21 novembre 1994.)Quel est le procédé utilisé pour terminer? Quel est le ton utilisé? Quels commentairespouvez-vous faire?

Conclure un exposéProposez une conclusion pour le sujet suivant: T70usdirez si la justice est armée pourlutter contre la fraude fiscale ou la délinquance économique et financière. (Espagne, juin 1996)N'hésitez pas à prendre position. C'est justement au moment de la conclusion quevous pouvez le faire en toute liberté.Enregistrez-vous et comparez avec la proposition du corrigé.Évaluez-vous (5: très satisfait, 3: plutôt satisfait, 1: pas du tout satisfait): expression;phonétique, rythme, prosodie; vocabulaire suffisamment riche, précis et clair; correctiongrammaticale.

? 2. Exemple d'épreuve: exposé

Activité bilan: exposéÉpreuve proposée par le centre d'examen d'Espagne, février 1995.Sujet: T70usexposerez votre point de vue sur l'irresponsabilité pénale. T70usen exposerez le bien-fondéainsi que les limites.

À titre purement indicatif, vous trouverez ci-dessous un des points de vue possiblessur la question.Texte en annexe:«L'irresponsabilité pénale i), Le Monde, 15 octobre 1994.

1

1 L:irresponsabi/ité pénale1 L'article 122-1 du Code pénal précise: «N'est pas péna-

lement responsable la personne qui était atteinte, aumoment des faits, d'un trouble psychique ou neuro-psychique ayant aboli son discemement ou le contrôlede ses actes. » Depuis l'entrée en vigueur du codeNapoléon, en 1810, seul le vocabulaire a été modifié:lors des discussions sur la réforme du Code pénal, en1992, les députés et les sénateurs, qui ont maintenu leprincipe de l'irresponsabilité pénale, se sont contentésde réécrire l'ancien article, qui précisait qu'il n'y avait« ni crime, ni délit, lorsque le prévenu était en état dedémence au temps de l'action ou lorsqu'il a été contraintpar une force à laquelle il n'a pu résister».

Lorsque les experts-psychiatres constatent des «troublespsychiques ou neuropsychiques ayant aboli le discer-nement ou le contrôle des actes », le juge d'instruc-tion rend une ordonnance de non-lieu. La personne miseen examen, qui n'est pas jugée, est alors placée en hôpi-tal psychiatrique. À partir de ce moment, la justice cessede suivre le destin de ce malade: pour qu'un auteurde crime ou d'un délit qui a bénéficié d'un non-lieu quittel'hôpital, il suffit que deux experts-psychiatres autori-sent sa sortie en rédigeant des rapports concordants. En1991, sur les 72412 personnes inculpées par un juged'instruction, 334, soit 0,46 %, ont bénéficié d'un non-lieu pour « démence». A. C.

Mettez-vous dans les conditions de l'examen:- Vous avez une heure pour préparer votre exposé.- Lisez attentivement le sujet.- N'oubliez pas de consulter le dictionnaire si vous y avez droit; vous l'utiliserez pour bien

défInir les mots clés du sujet.- Faites une recherche d'idées et d'exemples les illustrant.- Ordonnez ces éléments en un plan cohérent.- Préparez l'introduction.- Préparez la conclusion.Attention! Comme il est indiqué dans le sujet, le texte en annexe dont il ne faut pas faireun résumé n'est qu'un des points de vue possible sur la question.- Faites votre exposé en vous enregistrant.- Écoutez-vous et évaluez-vous en fonction de la grille de notation suivante:

• Forme: organisation formelle.Clarté du plan.

1 • Contenu: enchaînement des idées.1 Progression de la réflexion.t

• Capacité à répondre précisémentaux questions de l'interlocuteur,sans digressions ni détails superflus .

• Capacité à argumenter, à donnerson point de vue, à nuancer.

Domaine de spécialité 4:Sciences exactes, mathématiques, physique(activités 417 à 433)Avant de commencer les activités qui suivent, nous vous conseillons de faire d'abordles activités préliminaires 351 à 362, puis celles concernant le domaine de spécialisation1 : Lettres, sciences humaines et sociafes, activités 363 à 383.

1. L'exposé• Vous disposez d'une heure pour préparer cet exposé.

• Pendant la préparation, vous devez:- bien comprendre le sujet pour bien délimiter votre exposé;- réunir le maximum d'idées sur le sujet;- organiser ces idées selon un plan logique;- préparer l'introduction;- préparer la conclusion.

Comprendre le sujetLisez attentivement les questions posées pour bien délimiter le sujet. Si vous disposezde documents, lisez-les rapidement en cherchant à identifier les problèmes posés etles éléments spécifiques à la culture française ou francophone que ces matériauxprésentent. Contentez-vous de repérer les idées principales, quelques chiffres ouexemples qui vous paraissent intéressants. L'utilisation d'un dictionnaire unilingueest quelquefois autorisée, alors profitez-en pour mieux comprendre l'intitulé du sujet.Choisissez un des sujets suivants puis cherchez dans le dictionnaire la définition desmots soulignés.a. vous direz si les mathématiques sont le reflet de propriétés entièrement objectives de la nature

ou un pur produit du cerveau humain. (Espagne, juin 1996)b. vous direz comment) à votre avis) a pu apparaître le concept de nombre. (Espagne,février 1996)c. VOusferez un exposé sur les notions d'espace et de temps et sur leur(s) rapport(s).d. Sciences appliquées et morale.

Récrivez le sujet en substituant ces mots par leur définition.

C( Rechercher des idées et les organiser (activités 418 à 421)

Faites toutes ces activités les unes après les autres. Il n'y a pas de corrigé spécifique, maisvous pouvez vous reporter à celui de l'activité 426.

Réunir des idéesNe comptez pas uniquement sur votre inspiration pour nourrir le développement devotre exposé durant votre intervention. Pendant la préparation, inscrivez sur un brouillonles idées vous venant à l'esprit, puis organisez-les en colonnes. Par exemple: sur unecolonne, les idées et, parallèlement, les exemples permettant d'illustrer ces idées.Sujet: Au niveau pratique) la base 12 semble la plus adéquate; vous expliquerez pourquoi la base10 a été retenue. VOus envisagerez aussi les autres bases et leurs applications.

Notez vos idées dans une colonne et les exemples illustrant ces idées dans une autre.

Classer les élémentsÀ partir de vos réflexions sur le sujet de l'activité 418, classez dans une colonne lesavantages et dans l'autre les inconvénients des différentes bases.

Enrichir le matériau initialÀ partir de votre réflexion sur le sujet de l'activité 418, cherchez à:- préciser en approfondissant l'analyse d'un argument en fonction des questions simples

suivantes: quoi? comment? où? pourquoi? ;- illustrer à l'aide d'exemples diversifiés;- comparer les différentes bases;- diversifier les approches: point de vue intellectuel, économique, artistique, moral, social,

politique, technique, scientifique, psychologique, familial, collectif, individuel, quantitatif,qualitatif ... ;

- contredire: cet argument est-il absurde? Pourquoi?

Organiser les idéesTIest important maintenant de mettre un peu d'ordre.À partir du sujet de l'activité 418, classez les avantages et les inconvénients que vousavez trouvés en fonction des applications: en mathématiques, en sciences et techniques,au quotidien.

Commencer - L'introduction (activités 422 à 425)Pendant la préparation, prenez le temps de rédiger votre introduction en une oudeux phrases complètes.- Évitez de donner votre opinion dès l'introduction.- Appuyez-vous sur des faits d'actualité pour amener votre sujet.- Posez le problème que vous allez traiter.- N'anticipez pas la conclusion.

Commencer une réflexionObservez ce début de texte.Alors que les classes de Seconde comptent 50 pour cent de jeunes filles, celles de Mathé-matiques spéciales n'en ont plus que 17 pour cent. Pourquoi? Faut-il remédier à la situationet comment? [... ] (<Plus de femmes en sciences}),Christine Bénard, Étienne Guyon, Pourla Science, décembre 1996)Comment est-il organisé? Quel est le procédé utilisé pour laisser entrevoir le plandu texte?

Situer l'objet d'une réflexionObservez ces deux paragraphes.Dès les années 1940, on avait découvert, là-bas, de l'eau, puis de l'ammoniaque, de l'acétone,des acides aminés et près d'une centaine d'autres molécules, comptant de plus en plus d'atomes.Là-bas, bien loin, dans les nuages interstellaires au cœur desquels naissent les étoiles.En 1995,des astronomes britanniques et américains avaient même détecté un nuage plus grand quenotre système solaire et contenant quelque 10000 milliards de litres d'alcool pur, de quoilaisser rêveurs les ivrognes de notre petite planète.Comment diable des molécules aussi complexes ont-elles bien pu se former par 263 degrésau-dessous de zéro, des conditions très propices au déclenchement de réactions, un vraicauchemar de chimiste? Jusqu'à présent, les chercheurs en étaient réduit aux hypothèses. [... ](<Deux chercheurs détectent l'ion H3 + qui contrôle la chimie du cosmos }),Pierre Barthélémy,Le Monde, 30 novembre 1996.)Comment démarrent-ils? Comment finissent-ils? Quel est le ton utilisé? Quelscommentaires pouvez-vous faire?

4<2.4< Poser un problème

Observez ce début de texte.La question pèse dix milliards de dollars: le réacteur expérimental thermonucléaire international(Iter) est-il menacé de faire un flop? Iter doit jouer au petit soleil, grâce à son gaz brûlant,censé permettre des fusions nucléaires entre deutérium et tritium (de l'hydrogène doté deun ou deux neutrons surnuméraires). Un succès donnerait accès à une source d'énergie presqueinépuisable. Un échec enfoncerait pour longtemps cette idée. ({<Turbulencessur la fusion»,Sylvestre Huet, Le Monde, 9 janvier 1997.)\:.omrnen't àhnarre-'t-'ù1 \:.omrnen't llnl.'t-'ù1Que\ es't\e 'ton u't'ùl.se1Que\s commen-taires pouvez-vous faire?À votre tour, faites l'introduction de l'exposé correspondant au sujet suivant.Sujet: Quel intérêt y a-t-il à construire des stations spatiales telles que la station Alpha?

Utilisez les éléments suivants:- Projet international dont la construction durera cinq ans ou plus d'un coût de plus de 16milliards de dollars.- Vers 2004, des êtres humains vivront en permanence dans l'espace.- L'objectif: science spatiale, recherches en microgravité, technologie spatiale, observation dela Terre .

.42.~···Commencer un exposéSujet: Sciences appliquées et morale.

Présentez le sujet dont vous allez parler comme s'il s'agissait d'un débat télévisé.Imaginez les intervenants, chacun ayant un point de vue différent sur la question, etle public: profane, spécialiste, passionné, indifférent ou sceptique ...Enregistrez-vous.Écoutez-vous puis évaluez-vous (5: très satisfait, 3 : plutôt satisfait, 1: pas du toutsatisfait) : expression; phonétique, rythme, prosodie; vocabulaire suffisamment riche,précis et clair; correction grammaticale.

"4:2.6 Choisir un type de planSujet: Au niveau pratique, la base 12 semble la plus adéquate; vous expliquerez pourquoi la base10 a été retenue. ViJus envisagerez aussi les autres bases et leurs applications.

Choisissez un type de plan-schéma et, à partir des activités 418 à 421, construisez leplan-idées correspondant.Aidez-vous du texte suivant: {<Le grand roman des chiffres 1), entretien avec GeorgesIfrah, Sciences et Avenir, juillet 1994.

Entretien avec Georges Ifrah,auteur d'une Histoireuniverselledes chiffres

Sciences et Avenir - Depuis quand ['hommecompte-t-il ?GeorgesIfrah - Lesplusanciennestracesremon-tentà 35000ansavantJ.-c. Cesontdestraits,desentaillessur des os gravéspar l'homme de Cro-

Magnon.Certainscorrespondentsansdouteà descalendriers. D'autres à des dénombrements(d'hommes, d'animaux, d'armes ... ), mais leurdestinationexactedemeureraà jamais inconnue.Unosvieuxde 19000ans,trouvéà BrassempouydanslesLandes,peuts'interprétercommeun ins-trument arithmétique usant des propriétés desnombres3, 5, 7 et 9. Le besoinde conserver

I~ la mémoire de quantités d'objets, d'animaux,d'hommes, ou de comparer des quantités pourd'éventuels échanges remonte très loin dans l'his-toire. Une grossière erreur serait de sous-estimerles capacités calculatoires d'hommes sans écri-ture et ignorant notre système de numérationmoderne. Nos ancêtres ont fait preuve d'une extra-ordinaire ingéniosité pour résoudre ces problèmesconcrets de la vie quotidienne. Il reste que l'onne pourra jamais savoir à combien de temps ilfaut faire remonter cette activité. Les témoignagess'en sont perdus. Mais l'éthologie, l'ethnologieet la psychologie enfantine nous indiquent que sila perception des nombres existe chez l'animal,le comptage abstrait est exclusivement humain etprobablement aussi ancien que la formation dulangage.

S. et A. - Parmi ces inventions, l'entaille sembletrès répandue, pourquoi?G. I. - C'est un signe de l'universalité de l'in-telligence humaine. Soumis aux mêmes con-traintes et problèmes, de nombreux hommesvivants à des époques et en des lieux différentssont parvenus à des solutions similaires. Cettetechnique de l'entaille, pour primitive qu'ellesoit, a perduré jusqu'à nos jours. Ce n'est qu'en1826 que la bureaucratie fiscale anglaise cessade tenir ses comptes sur des bouts de bois d'orme,les «taillies ». Et j' ai vu récemment un boulan-ger de campagne, près de Dijon, tenir ses comptesde miches vendues à crédit avec de telles entailles.Cette technique est tout à fait naturelle. Au départ,vous faite des traits, des entailles. Mais commenotre perception immédiate est limitée à quatresignes, vous avez besoin de marquer le passageà cinq avec un signe particulier. C'est en géné-ral une sorte de V - schéma de la main, avec lepouce séparé des autres doigts -, deuxième uniténaturelle après le un. Comme l'homme a apprisà compter avec ses doigts, ce penchant était iné-luctable.

S. et A. - Plus encore, l'homme a usé de sa maincomme d'une véritable machine à calculer.G. J. - La main est un véritable levier numérique.Grâce à son agilité, ses phalanges, ses articula-tions, elle se transforme en moyen de numéra-tion, puis de calcul, d'une efficacité considérable.Elle explique aussi pourquoi la plupart des socié-tés ont choisi de compter en base 10. Les eth-nologues ont rapporté comment des peuples sansécriture utilisent leur corps pour dénombrer, effec-tuer des opérations, voire marchander en silence.On trouve des traces de calcul sur les mains aumoins depuis les fresques égyptiennes, 2 100 ansavant J.-C., jusqu'à cette étonnante techniquechinoise encore usitée au début du xxe siècle, quipermettait de compter jusqu'à 10 milliards avecdeux mains!

S. et A. - Est-ce qu'entre les chiffres anciens(entailles, symboles égyptiens, encoches épaisses,fines ou circulaires gravées sur l'argile par lesSumériens, lettres, etc.) et les chiffres modernes,la rupture est aussi radicale qu'entre pictogrammeset alphabet?G. I. - En quelque sorte. Comme pour les picto-grammes, on a accumulé des symboles de plusen plus nombreux. Dans le système hiéroglyphiqueégyptien, il fallait 27 symboles pour écrire 7659 !Cet appareillage monstrueux conduisait à uneimpasse. Pour en sortir, il a fallu l'improbableconjonction de trois grandes idées, ce qui a permisà la civilisation indienne d'inventer notre sys-tème moderne et de démocratiser l'art du calcul.La première de ces grandes idées, ce sont deschiffres de un à neuf détachés de toute intuitionvisuelle. La seconde est la numération de positionqui permet à chaque chiffre d'indiquer le nombred'unités, de dizaines, de centaines ... en fonc-tion de sa position. La troisième est un zéro quisoit conçu à la fois comme un signe permettantde combler les vides des unités manquantes,comme un véritable nombre (le nombre nul signi-fiant du «rien~~) et comme l'inverse de l'infini.D'autres civilisations ont disposé d'une ou deuxde ces inventions, mais pas des trois à la fois. Ainsi,les Babyloniens disposaient de la numération deposition pour la base soixante. C'est d'ailleurs àce peuple, par l'intermédiaire des astronomes grecsarabes et juifs, que nous devons notre divisionen soixante minutes et soixante secondes ou les3600 du cercle. Lorsqu'ils écrivaient« 1 ; 3» celavoulait dire une fois soixante et trois. Leur sys-tème est né vers 1900 avant J.-c. à l'époqued'Hamourabi. Mais ils n'avaient pas de zéro. Pourécrire quelque chose comme deux heures zérominute trois secondes, il écrivaient «2 (espaces)3 ». On voit tout de suite que le scribe étourdiou peu consciencieux peut se tromper facilement.Puis, trois cents ans avant J.-c., on voit apparaître!un double chevron qui vient occuper cet espacevide. Mais ce zéro est incomplet: ce n'est pasun nombre, c'est un pense-bête pour ne pas oublierun espace. Ainsi, lorsque le résultat d'une divi-sion ou d'une soustraction est égal à zéro, le scriben'écrit pas ce signe, il écrit «20 moins 20 ... tuvois». Ou, s'il a réparti des sacs de blés, il écrit«le grain est épuisé».Grecs, Romains, Babyloniens concevaient phi-losophiquement le rien, le néant, le vide ... maisils ne sont jamais parvenus à la notion de nombrezéro. Les Chinois, au début de l'ère chrétienne,inventent une numération de position, mais leurschiffres restent des barres que l'on répète commeles chiffres romains. Ce qui les a conduits à uneimpasse. Ils devront attendre le VIle siècle pourrecevoir le zéro indien par l'intermédiaire desbouddhistes.

427 Organiser le plan-idéesSujet: Des chercheurs auraient découvert des traces de glace sur la Lune, qu'en pensez-vous? Quellespourraient être les conséquences de cette découverte si elle se confirmait?

Retrouvez toutes les informations relatives au sujet dans les textes suivants:« Cette glace que nous cacherait la face secrète de la Lune '>,I;Humanité, 4 décembre 1996.« Une hypothèse à confIrmer'>, entretien avec l'astrophysicien Yves Langevin, Lucien Degoy,I;Humanité, 4 décembre 1996.

LUNE. De la glace sur la Lune: la découvel1e annoncée hierpar le dépaJ1ement américain de la Dlfense est unehypothèse évoquée par la communauté scientifique internationale depuis deux ans. • La glace aurait pu être dépo-sée sur la.partie laplus froide de la planète durant quatre milliards d'années par le bombardement cométaire.

Cette glace que nous cacheraitla face secrète de la Lune

Paysage de cendres à perte de vue,«une sorte de sable gris quirecouvre tout », écrit Serge

Brunier de la revue Ciel et Espace. Ona longtemps pensé que le sol de la Luneétait absolument sec. Ce sont des cra-tères d'impacts émoussés qui percent cedésert cendré que découvrirent le20 juillet 1969 Neil Armstrong et EdwinAldrin, en effectuant les premiers pasde l'homme sur l'objet céleste le plusbrillant après le Soleil pour un obser-vateur terrestre.Neil Armstrong, le premier homme àavoir posé le pied sur la Lune comme lesdouze êtres humains au total à être entrésdans l'orbite lunaire, ne se doutaient sansdoute pas que des scientifiques améri-cains annonceraient vingt-sept ans plustard qu'il y aurait dans cette Lune privéed'atmosphère et de vie un lac de glaceenfoui tout au fond d'un cratère.La nouvelle est venue lundi du Penta-gone. À la manière de Tintin s'écriant«de la glace!» pour le compte du célèbreOn a marché sur la Lune d'Hergé. De laglace, qui aurait été détectée par un enginspatial militaire américain, baptiséClémentine. Ce qui pourrait avoir desincidences considérables sur une colo-nisation de l'espace, a annoncé, sans rire,Rick Lehner, un porte-parole du minis-tère de la Défense américaine. Selonlui «des ondes de radar entrées dans uncratère profond sur la face sombre dela Lune ont relevé un dépôt de glace del'étendue d'un petit lac ou d'une marede trois à trente mètres de profondeur».Vu la densité de cette formation, la pro-babilité que la glace soit constituée d'eauest de 90%, a expliqué le responsable,selon qui la découverte de glace sur

l'unique satellite de la Terre ouvrirait lavoie à l'habitation de l'homme sur laplanète. «Vous pouvez utiliser de l'eaupour l'hydrogène et l'oxygène pour res-pirer, pour de l'eau potable, pour fabri-quer du carburant spatial qui pourraitrendre plus économique à l'avenir l'en-voi d'engins spatiaux vers la Lune etl'utiliser, pour ainsi dire, comme stationessence », a-t-il ajouté, précisant cepen-dant que «tout cela n'est évidemmentqu'une première analyse».Un scoop? Pas tout à fait. C'est en effeten 1995 que Clémentine - une petitesonde de 140 kilos conçue au départ pourla «guerre des étoiles », et reconvertieen engin scientifique avec la collabo-ration de la NASA américaine et duCNES français - aurait découvert cetteprésence de glace sur la Lune. Clémen-tine l'a sondée à l'aide de capteurs, decaméras et d'ondes de radar, établissantles premières images du pôle Sud dela face sombre de la planète. Ce n'estqu'au bout de plus de quatre mois demissions que Clémentine a trouvé desindices de la présence de l'eau en son-dant ce que le responsable américain adécrit comme le cratère le plus profonddu système solaire, d'une circonférencede quelque 250 kilomètres et d'une pro-fondeur d'environ 13 kilomètres.«Beaucoup de temps a été nécessairepour analyser les données et établir unesorte de consensus sur les implications,et apparemment le consensus aujour-d'hui, "c'est oui, c'est de l'eau !"» s'estexclamé lundi dernier le porte-parole duPentagone.Un hasard qui doit beaucoup à la défi-nition prochaine du programme spatialaméricain. P.A.

RepèresLa Lune est l'unique satellite naturelde laTerre. Elle mesure 3476 km dediamètre, et boucle autour de notreplanète une orbite longue de plus de1,2 million de kilomètres en un peuplus de 27 jours. Au point le plusproche de son orbite, le périgée,elle se trouve à 353880 kilomètresdu centre de laTerre et sa distancemaximale à 421 690 km.

• Densité.Beaucoup plus légère que les planètestelluriques, la densité de la Lune estde 3,34 contre 5,45 pour Mercure,5,25 pour Vénus et 5,52 pour laTerre.Elle présente une masse d'environ73 milliards de tonnes, soit 1/81e dela masse terrestre.

• Une vraie planète.Par sa masse et ses caractéristiquesphysico-chimiques, elle peut êtreconsidérée comme une planète à partentière. Par la taille elle est la treizièmedes astres du système solaire, et elleest comparable aux autres satellitesgéants du système solaire: 10, Europe,Ganimède, Callisto, Titan etTriton,qui tournent autour de Jupiter, Saturneet Neptune.

• Influence.La Lune exerce sur notre planète uneattraction non négligeable, et déplacelittéralement les océans en provoquantles marées.

• Origine.Son origine demeure inexpliquée.S'est-elle formée juste à côté de laTerre? S'est-elle formée ailleurs dansle système solaire pour se mettreultérieurement en orbite autour de laTerre? A-t-elle été arrachée à [aTerre,[ors d'une violente collision.Ce sont trois hypothèses émises pardes spécialistes.

Une hypothèseà confirmerSpécialiste du système solaire, Yves Langevinest directeur de recherche au CNRS à l'institutd'astrophysique d'Orsay.Il répond à nos questions.

Des chercheurs auraient détecté des traces de glacesur la Lune. Cela vous surprend?Pas du tout. Cette information avait été livrée à la com-munauté scientifique qui en a débattu dès la fin de lamission Clémentine en 1995. TIY a un côté effet d'an-nonce dans la nouvelle tombant aujourd'hui à quelquessemaines du « sommet de l'espace» censé définir, enjanvier prochain aux États-Unis, les grands axes de larecherche spatiale américaine.

L'information vous semble crédible?Plus crédible que l'annonce de traces de vie fossilesur Mars, autre découverte américaine qui a bénéficiéd'une grande publicité ces demières semaines. Cela dit,Clémentine ne disposait pas d'une instrumentation adap-tée, mais seulement d'une antenne radio, bricolée pouren faire un émetteur radar. La sonde a relevé dans lazone polaire, observée pour la première fois, des carac-téristiques de réflectivité indiquant la présence de glace.La Lune est une planète horriblement sèche: toute pré-sence d'eau ou de glace dans la couche de débris for-mant la surface des cratères lunaires, épaisse d'environ5 mètres, se traduit par une image radar très modi-fiée. Si ces indices plaident pour l'hypothèse de la pré-sence de glace, nous ne pouvons l'affirmer avec cer-titude tant que d'autres expériences utilisant de véritables

radars ne la confirment pas. C'est l'objet du projet amé-ricain, Lunar Prospector, une sonde qui va être lancéeen 1997, et du programme japonais Séléné, annoncépour 2003 et qui utilisera un radar extrêmement per-formant capable de détecter de la glace ou de grossesconcentrations d'hydrogène au kilomètre près.

Comment expliquer l'origine de la glace?L'hydrogène n'existe qu'à l'état de traces infinité-simales sur la smface de la Lune. L'eau n'a pu pro-venir que de l'impact de comètes (constituées devapeur d'eau à 50 % - NDLR). Cette eau tombée dansun cratère situé perpétuellement à l'ombre et donctrès froid pourrait avoir été piégée à cette tempéra-ture de l'ordre de 100 K (- 170°C) et ne pas dispa-raître dans l'espace. Cela dit, il faut encore démon-trer que l'eau n'a pas été détruite par le rayonnementcosmique. On parle ici de phénomènes qui se sontproduits à l'échelle géologique depuis la formationde la croûte et des continents lunaires durant 4,2 mil-liards d'années. De grandes quantités de comètes sontprobablement tombées sur la Lune, toute la ques-tion est de savoir si elles y sont restées.

Pensez-vous que l'on puisse un jour utiliser cette eaupour une station spatiale, comme l'affirment lesAméricains?Si elle existe, elle a été accumulée au long de 4,2 mil-liards d'existence lunaire. Elle nous livre la trace dubombardement cométaire subi par le système solairedans son entier. D'un intérêt scientifique exceptionnel,c'est en quelque sorte la ressource la moins renouve-lable qui puisse se rencontrer. Il faudra donc redou-bler de prudence pour l'utiliser éventuellement et sousréserve d'un accord international. Ne commettons pasla bêtise du siècle.

Notez sur une seme page:-les étapes (titre et sous-titres, très lisibles),-les idées principales et les exemples (en quelques mots),-les mots de liaison pour passer d'une idée à l'autre (d'une part, d'autre part, de même,or, malgré, et, cependant ... ),

Organiser le guide de l'exposéSujet: Il y a des attitudes différentes chez les scientifiques, et chez les mathématiciens eux-mêmes,à l'égard des mathématiques et de leur efficacité. Comment vous situez-vous en tant que mathématicien,physicien, scientifique en général?

Faites une recherche d'idées. Classez-les.Choisissez un type de plan-schéma puis faites-en un plan-idées.Divisez une page en deux colonnes.• dans la première, vous noterez:-les étapes (titre et sous-titres, très lisibles),-les idées principales et les exemples (en quelques mots);• en face, dans la deuxième, notez:- les mots de liaison,- les informations que vous risquez de ne pas retrouver durant l'exposé faute de temps ouà cause du trac (les noms propres, les chiffres... ).

Terminer - La conclusion (activités 429 à 431)Pendant la préparation, prenez le temps de rédiger votre conclusion en une ou deuxphrases complètes.~ Résumez ce que vous venez d'exposer, mais évitez les formules répétitives du genre:

« comme je l'ai dit avant ».- Exprimez votre opinion mais évitez de vous contredire.- Amorcez un débat plus large.- Vous pouvez terminer par une citation, une phrase « choc », une note d'humour.

4~9 Terminer une interventionSujet: Les radiations électromagnétiques émises par les écrans catlwdiques de télévision ou d'ordinateursont-elles dangereuses pour l'être humain?

Observez cette fin d'article.[...] Force est de reconnaîtrequ'ily a quelquepart un phénomène qui n'a pu êtreencorequantifié.Mais l'écarter serait aussi absurde que nier un meurtre sous prétexte qu'on ne connaît pasl'assassin. (<Des terres rares contre les rayons>},Dominique Padirac, Le Progrès, 19 avril 1997.)Quel est le procédé utilisé pour terminer? Quel est le ton utilisé? Quels commentairespouvez-vous faire?

'4,;iQ' Conclure un exposéÀ votre tour, préparez la conclusion correspondant au sujet de l'activité 425.Terminezpar une citation, une phrase « choc », une note d'humour.Sujet: Sciences appliquées et morale.

Enregistrez-vous.Écoutez-vous puis évaluez-vous (5 : très satisfait, 3 : plutôt satisfait, 1: pas du toutsatisfait) : expression; phonétique, rythme, prosodie; vocabulaire suffisamment riche,précis et clair; correction grammaticale.

Conclure une réflexionPréparez la conclusion correspondant au sujet de l'activité 428 en tenant comptedes informations précédentes.Sujet: Il y a des attitudes différentes chez les scientifiques, et chez les mathématiciens eux-mêmes,à l'égard des mathématiques et de leur efficacité. Comment vous situez-vous en tant que mathématicien,physicien, scientifique en général?

Enregistrez-vous.Écoutez-vous puis évaluez-vous (5: très satisfait, 3: plutôt satisfait, 1 : pas du toutsatisfait) : expression; phonétique, rythme, prosodie; vocabulaire suffisamment riche,précis et clair; correction grammaticale.

Activité bilan: exposé

Sujet: Les nouvelles images: technologie et impact sur la société. (Maroc, mai 1996)• Vous préparerez un exposé sur le thème proposé (temps de préparation: 1 h).• Votre exposé (durée: 15min environ) devra présenter une réflexion personnelle ordonnée.

Vous pouvez vous aider des textes joints et des réflexions qu'ils vous inspirent.

• Ensuite le jury vous posera des questions et s'entretiendra avec vous pour approfondircertains points de votre exposé.

Durée de l'épreuve: 1heure.Textes en annexe:« La télévision interactive il, Antoine Laffont, Science et Vie, Édition spéciale, 1996.« Et maintenant, zappez! il, EÉvénement du jeudi, 7-13 mars 1996.

Attendue depuis plusieurs années,la télévision numérique arrive en France.D'abord transmise par satellite, elle vadéclencher une avalanche d'images.

Le paysage audiovisuel européen entre dans unenouvelle ère: celle de la télévision numérique.

Canal + va, en effet, être la première chaîne enEurope à lancer une dizaine de programmes de télé-vision numérique. Pour arroser la France, l'Allemagneet le Benelux, la chaîne cryptée utilisera le satelliteluxembourgeois Astra 1E.

D'ores et déjà, certains types de programmes sontconnus. Il y aura une chaîne de jeux vidéo (avecpossibilité de téléchargement), une autre consacréeà la météo, du téléachat interactif ... Quant aux pro-grammes, ils seront multirediffusés. Sur le canal 1,on pourra voir « Nulle part ailleurs» à 18h 30, sur lecanal 2 à 20h30, sur le 3 à 22 heures ...

La notion d'horaires n'existera plus. Grâce au payper view (paiement à la carte), on regardera le pro-gramme de son choix à n'importe quelle heure. Lesecret de cette télévision interactive? La technologienumérique.

Les standards actuels de télévision en couleur(SECAM, PAL ou NTSC) utilisent une transmissionanalogique, c'est-à-dire que l'intensité et la fréquencede l'émission sont directement liées à l'image trans-mise.Tout parasite qui se superpose à l'émission estdonc visible à l'image, puisqu'il vient modifier cesparamètres. De plus, ces variations de l'émissionse traduisent par son « bavage» autour de la fré-quence qui lui est allouée. Ainsi, il n'est pas possiblede faire cohabiter deux émissions sur des fréquencestrop proches l'une de l'autre. C'est ce qu'on appellel'encombrement spectral. Un émetteur, un satelliteou un canal de réseau câblé ne peuvent donc ache-miner qu'une seule chaîne.

par Antoine Lattont

Le numérique ouvre la porte à la compression,c'est-à-dire à la réduction du nombre d'informationsnécessaires à la restitution de l'image et du son.

Sur l'image, les zones de couleurs uniformes sontnon plus transmises point par point mais considé-rées comme une surface dont seules les dimensionset la teinte sont transmises. Ainsi, quelques bits seu-lement permettent de restituer une surface impor-tante de l'image. De même, sur les mouvementsrapides, il est inutile de coder avec précision desdétails que notre œil ne percevra pas.

Enfin, en télévision comme en cinéma, entre deuximages successives seuls quelques détails se modi-fient. Inutile donc de transmettre une nouvelle foisl'ensemble de l'image. Seuls sont transmis les élé-ments d'images modifiés, d'où un gain importantsur le nombre de données à transmettre.

La norme européenne retenue est le MPEG-2(Moving Pictures Expert Group).11 dérive du MPEG-1,adopté notamment par Philips pour le CD-l (disquecompact interactif), mais limité à un débit maximal de1,75 Mbit/s (1 Mbit correspond à environ 1 millionde bits).

Le taux de compression varie selon le type de pro-gramme à transmettre. À titre d'exemple, une émis-sion de sports ou de variétés nécessite deux fois plusde capacité (5-6 Mbits/s) qu'un film, puisque leséléments sont très différents d'une image à une autre.

Quatre configurations ont été retenues pour lanorme MPEG-2: basse définition (1,5-2,5 Mbits/s),définition standard (4-8 Mbits/s), définition amélio-rée (8-13 Mbits/s) et haute définition (15-60 Mbits/s).Sachant qu'un répéteur satellite peut transporterde 40 à 80 Mbits/s, la compression numérique vaengendrer la multiplication des programmes ou desservices. Contrairement à ce qui est dit générale-ment, il n'y aura pas 400 nouvelles chaînes mais plu-tôt 400 canaux diffusant différentes versions d'unemême chaîne, et des services.

La multiplication des servicesLe passage en numérique permet de résoudre

la plupart de ces problèmes. L:image est alors décom-posée en groupes de 0 et de 1, les bits, dont l'agen-cement détermine tant la luminosité que la couleurde chaque point. Le son subit le même traitementmais, cette fois-ci, c'est l'évolution de son intensitédans le temps qui est codée. Pour cela, de nom-breuses fois chaque seconde (44000 fois sur un CD),cette intensité est mesurée puis convertie, ici encore,en un groupe de bits. C'est ce qu'on nomme les«échantillons ».

Télé et ordinateur ne feront qu'unComme la vidéo, le son est numérisé. Mais, à l'in-

verse des images des futurs programmes de Canal +,la qualité du son sera supérieure à celle du Nicam(TF1... ) ou du D2-MAC (programmes via les satel-lites), grâce au procédé de compression Musicam,principalement développé par Philips.

Pour financer ses programmes, Canal + doit encontrôler la diffusion par le biais d'un système d'ac-cès bien précis. Mais toutes les chaînes à péage n'ontpas choisi le même. D'un côté, il yale Multicrypt, "H'

/il' un système ({ouvert », c'est-à-dire utilisable parn'importe quel diffuseur de programmes. Le télé-spectateur insérera dans le décodeur différentes cartesd'abonnement. Autre système proposé: le Simulcrypt,défendu par Canal +. Dans ce cas, l'opérateur (ungroupe audiovisuel) maîtrise toutes les étapes (fabri-cation, location de l'appareil aux abonnés ... ). Seulesles télévisions qui auront passé un accord avec cetopérateur pourront être regardées par les abonnésde l'opérateur. Objectif du Simulcrypt: empêcher lamultiplication des cartes pirates, inconvénient, jus-tement, du Multicrypt.

Reste enfin le décodeur numérique. Deux typesd'appareils ont été annoncés. Le premier, mis aupoint par le constructeur finlandais Nokia, est un ter-minai multimédia équipé d'un lecteur de CD-Romet permettant l'accès à des services en ligne. Secondtype de récepteur, celui de Canal +, qui a retenu cinqgrands de l'électronique: Thomson Multimedia,Philips, Sagem, Pioneer et Sony. Cet appareil a éga-Iement été choisi par Deutsche Telekom, par deuxchaînes publiques allemandes (ARD et ZDF), parle groupe allemand Bertelsmann et par la Compa-gnie luxembourgeoise de télédiffusion (CLT), mai-son mère des chaînes RTL. Semblable à un démo-

dulateur satellite classique (analogique), ce nou-vel appareil, équipé d'un démultiplexeur-désem-brouilleur et d'un microprocesseur Motorola, serabeaucoup plus performant. Même si la chaîne fran-çaise ne l'a toujours pas présenté officiellementau grand public, certaines de ses caractéristiquessont déjà connues. Muni de deux prises Péritel, ilpourra être relié à la chaîne hi-fi. Sa face arrière pos-sède deux ports en série pour des liaisons avec unmicro-ordinateur. Il sera donc possible de téléchar-ger des données et des logiciels. Ce récepteur com-prendra également deux lecteurs de cartes à puce.Le premier sera réservé à la carte d'abonné pourla gestion des droits d'accès. Le second servira auxcartes bancaires pour des opérations de téléachaten temps réel. Ces opérations seront envoyées àla banque via le modem incorporé dans le récepteurnumérique. Rien à voir avec le décodeur qui permetactuellement de regarder Canal +.

La télévision promise par les différents groupesaudiovisuels européens entre peu à peu dans l'èreinformatique. À long terme, le téléviseur et l'ordi-nateur ne feront qu'un. Et il faudra une dizaine d'an-nées pour que toutes les chaînes de télévision soientnumériques.

Et maintenant zappez!Un choix infini de chaînes, des programmes à la carte: la révolution

numérique va tuer la télé de papa. Les enjeux financiers sont tels que la guerrefait rage chez les géants de l'audiovisuel. Voyage au cœur de vos écrans.

Enfin, ça y est! La télévision numé-rique existe, l'Edjl'a vue! Çafaisait tel-lement longtempsqu'on nous gavait d'in-formations sur la technologie numérique,la télé interactive et autres poudres deperlimpinpin multimédias qu'on com-mençait à se demander si tout celan'était pas finalement un formidablecanular. Cette fois, le doute n'est pluspermis, Canal Plus met cette révolutiontechnologique à portée de télécom-mande.Dèsla fin du moisd'avril, lestélé-spectateurs français vont pouvoir enfingoûter aux joies du zapping intelligent.Pour moins de 100 F par mois,Canalsatellite, filiale de la chaîne cryp-tée, commercialisera une vingtaine dechaînesnumériques.Poury avoir accès,les chaînes de fabrication de ThomsonMultimédia, à Auxonne, près de Dijon,tournent déjàà plein régime:20000déco-deurs de la dernière génération serontdisponibles d'ici à un mois. Deux ansaprès la formidable réussite des chaînesnumériques de Direct TVaux États-Unis- qui comptent déjà près de 2 millionsd'abonnés -, les Européens s'embar-quent à leur tour pour le futur.

Car il ne s'agit plus tout à fait de télé-vision. Certes, Canal Plus poursuit en-core ses expérimentationsauprèsde 200de ses salariés qui, chaque soir,à domi-cile, peuvent naviguer dans ce nouveleldorado audiovisuel. Cette poignée decobayes privilégiés est chargée de tes-ter le décodeur maison,sorte de décap-suleur new-look de ce nouveau monde,pour peaufinerles ultimesréglages.Maisla télé de papa, version grand totem,public idolâtre et passif,appartientdésor-mais à la préhistoire.

D'ailleurs, à Canal Plus, on ne parleplus de chaînes, mais de {{services ».Cettefois, c'est sûr, comme le dit la pub,quand vous regarderez ce bouquet dechaînes numériques, vous ne regarde-rez plus la télévision.

Les60ingénieursqui travaillent depuisdeux ans sur ce projet n'ont eu qu'uneseule idée en tête: {{faire simple », jureBruno Delecour, le PDGde Canalsat.Letéléviseur d'abord. Bonne nouvelle, pasbesoin d'en changer, le vieux poste feral'affaire. La télécommande ensuite. Elleressemble comme deux gouttes d'eauà celle que vous possédez déjà. Avec,

tout de même, quelques touches sup-plémentaires. Savoir ce que les autreschaînes diffusent au même moment?C'est possible. À quelle heure commen-cent etfinissent ces autresprogrammes?Possible aussi. Un résumé de ces émis-sions? C'estprévu.Unetouche {{pilote »,quatre flèches comme sur la manetted'un jeu vidéo, un jeu d'enfant. ..

C'est, en fait, un véritable guide high-tech des programmes audiovisuels queCanal Plus a mis au point. Vous souhai-tez davantaged'informations sur les pro-grammesde la journée ou d'un autrejourde la semaine?Pasde problème.Touche{{programme». Vousvouleztrier ces pro-grammespar genres(films,sport,enfants,documentaires ... )? Il suffit de suivre lesinstructionsà l'écran. Plusdifficile: le filmquevousavezchoisi ne débute quedansunedemi-heure.Entre-temps,vous regar-dezle journal de 20heures sur une autrechaîne, et vous craignez de rater ledébut? Touche({mémo)):votre choix esten mémoire,dèsque lefilm commencera,un messaged'alerte apparaîtraà l'écran.Vousn'avezplusqu'àzappersur la bonnechaîne...

Activité bilan: entretienSujet: Les nouvelles images: technologie et impact sur la société. (Maroc, mai 1996)

1 FICHE DE L'EXAMINATEUR

1 L'entretien~vec le jury comporte deux étapes:1 1.Reprise de l'exposé12. Questions d'approfondissement.1 N.B,:!Lnes'agitpas d'évaluer un compte rendu de texte, mais un exposé:1 le candidat peut donc très bien ne pas avoir lu le(s) texte(s) proposé(s), ~ti tenir compte uniquement du thème.

1. Quel est l'événement qui a motivé l'écriture des deux articles?2. Quelles sont les limites techniques de la télévision classique?3. Quelles sont les solutions apportées par la télévision numérique?

1 4. Quelles différences y a-t-il entre les décodeurs suivants ?1 - le Multicrypt - le Simulcrypt - le décodeur numérique

1

5. Les deux documents traitent plutôt des aspects techniques desion; pourriez-vous en analyser quelques aspects sociaux et culturels?

1

À partir de la fiche de l'examinateur, répondez aux suggestions de questions du guided'entretien en vous enregistrant. Écoutez-vous. Contrôlez vos réponses, le rythmeet la prononciation. Évaluez-vous en fonction de la grille de notation suivante:

• Adéquation de l'exposé au thème proposé• Capacité à poser et introduire le débat

• Pertinence des informations retenues• Capacité.à mobiliser les connaissances fondamentales

dans la spécialité choisie• Capacité à présenter des points de vue, à argumenter, à nuancer• Capacité à illustrer sa réflexion d'exemples pertinents

• Clarté et cohérence de la production- présentation hiérarchisée des informations et des idées- mise en valeur des points forts et des articulations ess:ehltielles- capacité à conclure

• Capacité à réagir aux sollicitations de l'interlocuteur• Capacité à:

- apporter des précisions, rectifier, compléter- défendre ou nuancer sa position- relancer ou élargir le débat

Domaine de spécialité 5:Sciences de la vie, biologie, médecine (activités 434 à 450)Avant de commencer les activités qui suivent, nous vous conseillons de faire d'abordles activités préliminaires 351 à 362 puis celles concernant le domaine de spécialisation1 : Lettres, sciences humaines et sociales, activités 363 à 383.

1. L'exposé• Vous disposez d'une heure pour préparer cet exposé.

• Pendant la préparation, vous devez:- bien comprendre le sujet pour bien délimiter votre exposé;- réunir le maximum d'idées sur le sujet;- organiser ces idées selon un plan logique;- préparer l'introduction;- préparer la conclusion.

>434 Comprendre le sujet

Lisez attentivement les questions posées pour bien délimiter le sujet. Si vous disposezde documents, lisez-les rapidement en cherchant à identifier les problèmes posés etles éléments spécifiquement français ou francophones que ces matériaux présentent.

Contentez-vous de repérer les idées principales, quelques chiffres ou exemples quivous paraissent intéressants. L'utilisation d'un dictionnaire unilingue est quelquefoisautorisée, alors profitez-en pour mieux comprendre l'intitulé du sujet.

Choisissez un des sujets suivants puis cherchez dans le dictionnaire la définition desmots soulignés.a. On fonde actuellement beaucoup d'espoir sur la thérapie génique pour le traitement d'un certain

nombre de maladies. UJus direz en quoi consiste exactement cette technique et ce qu'on peut en attendre.(Espagne, septembre 1996)

b. VOusferez un exposé sur la place de l'écologie dans la société actuelle en faisant abstraction desenjeux politiques.

c. La publicité en faveur des médicaments: à qui doit-elle s'adresser? Quelles doivent en être leslimites? Qui doit la contrôler? (Espagne, février 1995)

Récrivez le sujet en substituant ces mots par leur définition.

Rechercher des idées et les organiser (activités 435 à 439)Faites toutes ces activités les unes après les autres. Il n'y a pas de corrigé spécifique, maisvous pouvez vous reporter à celui de l'activité 443.

Réunir des idées

TIserait imprudent de compter uniquement sur votre inspiration pour nourrir le déve-loppement de votre exposé en cours de passation. Pendant la préparation, inscrivezsur un brouillon les idées vous venant à l'esprit, puis organisez-les en colonnes. Parexemple: sur une colonne, les idées et, parallèlement, les exemples permettant d'illustrerces idées.Sujet: Eeau, élément diversement réparti, élément indispensable à la vie. VOus ferez un exposésur l'importance de l'eau et son utilisation.

Notez vos idées dans une colonne et les exemples illustrant ces idées dans une autre.

Classer les éléments

À partir du résultat de l'activité 435, classez dans une colonne l'importance de l'eauet dans l'autre, son utilisation.

4~1' Enrichir le matériau initial

À partir de votre réflexion sur le sujet de l'activité 435, cherchez à:- préciser en approfondissant l'analyse d'un argument en fonction des questions simples

suivantes: qui? quoi? comment? où? pourquoi? ;- illustrer à l'aide d'exemples diversifiés;- comparer dans les deux mondes: industrialisé et en développement;- diversifier les approches: point de vue géologique, biologique, économique, technique,

scientifique, quantitatif, qualitatif. .. :- contredire: cette information est-elle correcte? Suis-je assez bien documenté?

438 Organiser les idéesIl est important maintenant de mettre un peu d'ordre.À partir du sujet de l'activité 435, classez vos informations sur l'importance de l'eauen fonction des facteurs géologiques et des facteurs biologiques.

Organiser les idées

À partir du sujet de l'activité 435, classez vos informations sur l'utilisation de l'eauen fonction du captage, du traitement et de l'épuration.

°1 Commencer - L'introduction (activités 440 à 442)

!

Pendant la préparation, prenez le temps de rédiger votre introduction en une oudeux phrases complètes.- Évitez de donner votre opinion dès l'introduction.

1 - Appuyez-vous sur des faits d'actualité pour amener votre sujet.

Il, - Posez le problème que vous allez traiter.

- N'anticipez pas la conclusion.

440 Commencer une réflexionObservez ces deux «chapeaux» de texte.«< La puissance des gènes », entretien avec les Drs Martine Pérez, Catherine Petitnicolas etMonique Vigy,par le Dr M. v., Le Figaro, 7 avril 1997.)[;homme et sa santéD'ores et déjà, il faut que nous nous habituions à de nouveaux métiers: le médecin-jardinier,le chirurgien-bricoleur, le praticien-mécanicien ... Car, tant en ce qui concerne les gènes,les bactéries ou les virus, de formidables mutations sont en marche. Rien ne sera plus pareil.Ce qui pose aussi la question de nos libertés..[;illusion du tout génétiqueHomme, où est ta liberté, si tu es porteur du gène de l'homosexualité ou de celui de l'obésité?La réalité biologique est plus complexe.Comment sont-ils organisés? Quels sont les procédés utilisés pour laisser entrevoir leplan de article?

~4jljmi Situer l'objet d'une réflexionSujet: La régulation des naissances, la contraception, l'interruption volontaire de grossesse (IVG).Quelle est la position du biologiste et celle du médecin à l'époque actuelle?

Présentez le sujet dont vous allez parler comme si vous participiez à une table ronde.Imaginez les intervenants, chacun ayant un point de vue différent sur la question:scientifiques, religieux, parents, jeunes ...Enregistrez-vous. Écoutez-vous. Comparez avec le corrigé.Évaluez-vous (5: très satisfait, 3: plutôt satisfait, 1: pas du tout satisfait): expression;phonétique, rythme, prosodie; vocabulaire suffisamment riche, précis et clair; correctiongrammaticale.

•• ii> Poser un problèmeSujet: VOusferez un exposé sur la place de l'écologie dans la société actuelle en faisant abstractiondes enjeux politiques.

Présentez le sujet dont vous allez parler comme s'il s'agissait d'un débat télévisé.Imaginez les intervenants, chacun ayant un point de vue différent sur la question,et le public: profane, spécialiste, passionné, indifférent ou sceptique ...Enregistrez-vous. Écoutez-vous.Évaluez-vous (5: très satisfait, 3: plutôt satisfait, 1: pas du tout satisfait): expression;phonétique, rythme, prosodie; vocabulaire suffisamment riche, précis et clair; correctiongrammaticale.

Choisir un type de planÀ partir du plan-schéma (voir p. 183), vous pouvez faire un plan-idées en faisantcorrespondre à chaque partie des idées et des exemples.Choisissez un type de plan-schéma et, à partir des activités 435 à 439, construisez leplan-idées correspondant au sujet suivant.Sujet: Eeau, élément diversement réparti, élément indispensable à la vie. VOusferez un exposé surl'importance de l'eau et son utilisation.

Aidez-vous du texte suivant.

Eau, pétrole: les coûteux défisqui nous attendent«Il faut éviter que d'énormes volumes d'eau soientutilisés pour irriguer des cultures de faible valeur»,explique N'Guyen Tien-Duc, directeur des relationsinternationales de l'agence de l'eau Seine-Normandiedans la revue de prospective Futuribles. Des pistesexistent aussi pour augmenter les réserves, mêmedans les pays manquant d'eau douce, comme parexemple la Libye: «En 1985, la Libye ne dispo-sait que de 0,7 km3 d'eau renouvelable, écrit HervéLe Bras. Elle a réussi à dessaliniser 2,83 km3 d'eaumarine. » La sauvegarde de l'eau ne passera peut-

être pas par des projets grandioses mais plutôt parde petites actions telles que «soigner» les canali-sations, dont les trous gaspillent près d'un tiers del'eau d'irrigation en Tunisie.Et dans nos pays? L'eau est-elle un bien sans limite?En principe, oui. Les fleuves français contiennent dequoi combler largement nos besoins: leur débit annuelest de 188 milliards de mètres cubes, soit 3,4 m3 parhabitant. Mais les pollutions industrielles ou domes-tiques rendent souvent cette eau impropre à laconsommation. Seule solution: un recyclage de plusen plus onéreux, indispensable aussi dans de nom-breux pays du Sud où l'eau ne manque pas, maisoù elle est souvent souillée. Bref, ce n'est pas l'eauqui risque de manquer, mais l'eau telle que nous

.•.•41"', Situer l'objet d'une réflexion

Sujet: Qu'est-ce que la pensée pour un biologiste?

Écoutez ou lisez la transcription de ce début d'émission (enregistrement 29).«< La pensée », rencontre avec Alain Prochiantz, Marie-Odile Monchicourt, France Inter,17 mars 1997, 14 h 06,8 mu 19 s, Sur un petit nuage, Fabienne Chauvière.)Marie-Odile Monchicourt: ... La pensée, a prion: [ ... ] ce serait une espèce de chose un peu impalpablequ'on confond avec le mot esprit et qui a beaucoup agité les philosophes pendant tous ces sièclesderniers. Eh bien peut-être que l'on pourrait trouver une réponse à travers la biologie ... [... ]

Alain Prochiantz: Non, non, non, la pensée, c'est le corps, pour un biologiste. Il n'y a pas de corpssans pensée et il n'y a pas de pensée sans corps, pour un biologiste. Donc la pensée a différentsaspects, c'est-à-dire dès qu'il y a un corps vivant il y a de la pensée, voilà... la pensée, c'est l'étendue ...

À partir de ces informations, faites l'introduction correspondant au sujet.

Enregistrez-vous

Écoutez-vous puis évaluez-vous (5 : très satisfait, 3 : plutôt satisfait, 1 : pas du toutsatisfait): expression; phonétique, rythme, prosodie; vocabulaire suffisamment riche,précis et clair; correction grammaticale.

Organiser le guide de l'exposé

Sujet: Qu'est-ce que la pensée pour un biologiste?

Écoutez ou lisez la transcription de la suite de l'émission (enregistrement 29).«< La pensée », rencontre avec Alain Prochiantz, Marie-Odile Monchicourt, France Inter,17 mars 1997,14 h 06, 8 min 19 s, Sur un petit nuage, Fabienne Chauvière.)Marie-Odile Monchicourt: Alain Prochiantz dirige le laboratoire de développement et évolutiondu système nerveux du CNRS, à l'École normale supérieure. Il vient de faire paraître un livre qu'ila bizarrement sous-titré: « À quoi pensent les calamars? ». Cela voudrait-il dire que cet animal,apparemment primitif, disposerait de la faculté de penser?

Alain Prochiantz: Ah! bien sûr, les calamars pensent. D'ailleurs, regardez un calamar...

Marie-Odile Monchicourt: Alors?

Alain Prochiantz: Un calamar voit un prédateur, d'abord, il le reconnaît. Ce qui est une marqued'intelligence: il sait qui est l'ennemi, il sait qui est l'ami. S'il voit un ennemi, il lui balance de l'encreà la figure ... euh... et puis il sait que l'ennemi est aveuglé, donc, il a le temps d'aller se cacher... etpuis ... donc ... euh ... quand même ... euh ... Peut-être qu'il n'a pas conscience qu'il pense ... mais,mais, y'a quand même un comportement en face de l'ennemi qui montre quand même une certainepensée biologique. C'est la pensée du corps du calamar.

Marie-Odile Monchicourt: Qui aurait pu imaginer qu'un calamar était pourvu d'une telle facultéque jusqu'ici les hommes s'étaient appropriée ... Les hommes, c'est vrai, ont eu tendance à imaginerqu'ils étaient les seuls à être pourvus de ce qu'ils ont appelé l'esprit.

Alain Prochiantz: C'est instinctif chez le calamar ... ça veut dire que ... euh... si le calamar n'avaitpas développé euh... ses systèmes moteurs et sensoriels qui permettent de reconnaître un ennemiet de déclencher tout ce programme, il y aurait plus de calamars. Donc, ils auraient tous été mangés,donc, en fait... euh ... ça a été sélectionné génétiquement... donc y a une pensée génétique chezle calamar. Mais comme euh... nous avons un ancêtre commun avec le calamar, il faut bien admettreque ce que, nous, nous appelons pensée a une origine euh... commune avec la pensée du calamar,donc a évolué à partir d'une forme de pensée primitive parce que nous avons un corps qui se construitdifféremment de celui du calamar ou des insectes Mais ... euh... euh ... il n'y a pas de ... je disaisde... corps sans pensée: corps égale pensée ...

Marie-Odile Monchicourt: Pour démontrer que le « corps égale pensée », Alain Prochiantz a prisl'exemple, ce n'est qu'un exemple, du calamar. .. alors, pourquoi le calamar avec ses tentacules, unanimal pour le moins, très très loin de nous?

Alain Prochiantz: Ça m'est venu comme ça ... euh ... le calamar ... le C'est vrai que c'est un .Le réflexe dont je viens de parler de ... de ... de reconnaissance de l'ennemi euh ... d'envoi d'encre .etc., sont des réflexes qui ... qui ... Si on ne savait pas que les calamars ne pensent pas, on pourraitse dire: quand même, pas bête le calamar! Donc ... euh ... je trouve que c'est un exemple assez ...euh ... assez joli. De même que le calamar qui devient rose quand il tombe amoureux ... c'est deschoses comme ça ... y'a des trucs ... euh ... c'est très anthropomorphique, bien entendu ... Ce queje voulais dire, c'est qu'il n'est pas besoin d'avoir conscience de ... du fait qu'on pense pour penser.

Retrouvez toutes les informations relatives au sujet.Choisissez un type de plan-schéma puis faites-en un plan-idées.Divisez une page en deux colonnes:• dans la première vous noterez:-les étapes (titre et sous-titres, très lisibles),- les idées principales et les exemples (en quelques mots) ;• en face, dans la deuxième, notez:-les mots de liaisonpour passer d'une idée à l'autre (d'une part) d'autre part) de même) or, malgré)et) cependant ... ), mais n'en abusezpas, votre objectifn'est pas de démontrer que vous connaissezles articulateurs de la langue française!- les informations que vous risquez de ne pas retrouver durant l'exposé faute de temps ouà cause du trac (les noms propres, les chiffres... ).

Terminer - La conclusion (activités 446 à 448)

Pendant la préparation, prenez le temps de rédiger votre conclusion en une ou deuxphrases complètes.- Résumez ce que vous venez d'exposer, mais évitez les formules répétitives du genre:« comme je l'ai dit avant ».- Exprimez votre opinion mais évitez de vous contredire.- Amorcez un débat plus large.

Conclure

1. Écoutez ou lisez la transcription de la fin de l'émission (enregistrement 29).({< La pensée », rencontre avec Alain Prochiantz, Marie-Odile Monchicourt, France Inter,17 mars 1997, 14 h 06, 8 mn 19 s, Sur un petit nuage, Fabienne Chauvière.)Marie-Odile Monchicourt: Quand un biologiste dit aujourd'hui: {(Le corps égale pensée », on sentbien que l'on se trouve là en face d'une idée révolutionnaire. Jusqu'ici la pensée était surtout etavant tout la propriété des philosophes qui semblaient être les seuls capables de la définir ...

Alain Prochiantz: C'est-à-dire que la philosophie a travaillé sur les catégories de la pensée et que pourtravailler sur les catégories de la pensée en philosophe, il n'est pas besoin de savoir qu'il y a un cerveau,c'est pas utile ... on peut penser que le cerveau est dans ... en haut, dans le cœur, ça n'a pasd'importance ... Mais pour un biologiste, au moment où la pensée est telle que je la définis là, c'estl'adaptation du corps au monde, c'est-à-dire, en fait que ... euh ... c'est le corps dans le milieu vivant,alors évidemment ça fait partie ... euh ... de la biologie, bien entendu ...

Marie-Odile Monchicourt: Bien sûr, il ne faut pas en conclure que nous avons la même forme depensée que le calamar! Il ne faut tout de même pas exagérer. Nous avons, semble-t-il, une intelligencebien supérieure, déjà nous en avons conscience, ce qui est une preuve.

À partir de ces informations, faites la conclusion correspondant au sujet suivant.Sujet: Qu'est-ce que la pensée pour un biologiste?

Enregistrez-vousÉcoutez-vous puis évaluez-vous (5: très satisfait, 3 : plutôt satisfait, 1 : pas du toutsatisfait) : expression; phonétique, rythme, prosodie; vocabulaire suffisamment riche,précis et clair; correction grammaticale.

ConclureRelisez l'extrait cité dans l'activité 443.

Rédigez la conclusion correspondant à son sujet en élargissant le débat vers l'avenirde l'agriculture, par exemple.

"#~; ConclureRédigez la conclusion correspondant au sujet suivant.

Sujet: Selon l'astronome Jean-Claude Ribes) « les chances que la vie ait pu éclore ailleurs que surla Terre deviennent non négligeables.» (Science et Vie, n° 947, août 1996.) Qu)en pensez-vous?La vie existe-t-elle ailleurs que sur la Tèrre? Où en sommes-nous à notre niveau de connaissancede la biologie et de l'univers? Faites le point sur la question.

Pour exprimer votre opinion, vous pouvez vous ranger derrière une «autorité ».(Consultez le corrigé.)

o1 2. Exemple d'épreuve: exposé et entretien

Activité bilan: exposé

Sujet: Les progrès de l'agriculture) ses efforts) ses limites et ses effets nocifs. (Maroc, mai 1996)

• Vous préparerez un exposé sur le thème proposé (temps de préparation: 1 h) .

• Votre exposé (durée: 15 min environ) devra présenter une réflexion personnelle ordonnée.

• Vous pouvez vous aider des textes joints et des réflexions qu'ils vous inspirent.

• Ensuite le jury vous posera des questions et s'entretiendra avec vous pour approfondircertains points de votre exposé.

Durée de l'épreuve: 1heure.

Textes en annexe:«Les impossibles de l'agronomie», Guy Paillotin, Pour la science, n° 223, mai 1996.«Un choix de mode de vie », Bertrand Hervieu, Le Monde diplomatique, mai 1996.

Les impossibles de l'agronomieLes avantages des progrès de l'agriculture sont diversement mesurés en fonctionde la richesse des pays. La gestion de la Terre, village agricole global, est à inventer.

Est-il possible d'extraire des produits végétaux et ani-maux, des éléments chimiques élaborés dont la syn-thèse est difficile et coûteuse? La chimie verte a-t-elle un avenir, ou sommes-nous définitivementcondamnés à tout extraire du pétrole? Enfin, pouvons-nous nourrir le monde?

Ily a 10000 ans, au néolithique, les hommes duProche-Orient inventaient simultanément l'agricul-

ture et l'élevage. Cette révolution verte allait conqué-rir le monde. Parallèlement, les meilleurs rendementsà l'hectare des cultures et les conditions plus douces dela vie sédentaire augmentaient la population du Globeet, dans une certaine mesure, amenaient le problèmeactuel: le surcroît de population contrecarre-t-illeconfort apporté par une meilleur exploitation du sol?

Où en sommes-nous aujourd'hui? Nos ressourcesalimentaires sont-elles suffisantes? Sont-elles renou-velables ? Est-il possible d'éliminer les pestesl, insecteset champignons qui pénalisent les cultures? Est-il défi-nitivement impossible de pratiquer l'agriculture danscertaines régions du Globe? Une des causes de laRévolution française a été les grandes famines qui ontfrappé la France sous l'Ancien Régime. Pouvons-nouspallier les écarts climatiques et de quelle façon?

La faim du mondeHuit cents millions de personnes sur les six milliards

cinq cent mille habitants de la Terre souffrent de la faimalors que la production agricole dans le monde per-mettrait de distribuer à chaque habitant du Globe uneration journalière suffisante de 2700 calories. Il n'y apas d'impossibilité physique à nourrir le monde, il ya de douloureuses réalités économiques qui sont faitesd'inégalités. La croissance démographique est depour cent en moyenne. Elle est un peu plus1,9 pour cent, dans les pays en développement, ce

A fait 100 millions d'habitants en plus par an. La crois-sance du PNB est de trois à quatre pour cent, donc ily a des chances pour que le chiffre de 800 millions dimi-nue encore. La difficulté n'est pas technique, elle estéconomique.

Il reste paradoxalement douloureux que des terressoient mises en jachère dans les pays développés et queles habitants des pays pauvres souffrent de malnutri-tion. Le problème est de savoir si les progrès de l'agri-culture s'appliqueront aux cultures adéquates, et si l'aug-mentation des volumes produits ne renforcera pas lesdisparités; la question pèse à la fois sur les relationspays industrialisés-pays en développement, et sur lefonctionnement des sociétés industrielles.

La gestion des ressourcesCela étant, il est impossible que les ressources du

Globe soient indéfiniment renouvelables ; toutefois,si elles étaient suffisantes pendant la durée de l'exis-tence de la Terre, cette limitation ne serait pas trèscontraignante. Trois paramètres sont à l'ordre du jour :la biodiversité, les ressources en eau et les ressourcesdes sols.

La biodiversité c'est la variabilité génétique: si ellediminuait trop, notre capacité d'adaptation serait réduite.Le risque n'est pas aussi fort qu'on le dit, mais la vigi-lance s'impose, notamment pour les espèces céréalières.

Les sols et l'eau sont plus difficiles à gérer. Les sur-faces cultivables sont inégalement réparties: aux États-Unis ou en Australie, il y a un hectare ou plus de solscultivables par habitant, en France un tiers d'hectare,et dans certains pays moins d'un dixième d'hectare. Deplus, ces disponibilités peuvent être dégradées par l'éro-sion ou la surexploitation dans les pays pauvres. Enfinl'inégalité des ressources en eau est encore plus mar-quée: certains pays comme Israël et l'Égypte consom-ment aujourd'hui 100 pour cent de l'eau renouvelablerecueillie (20 % en France).

La gestion de l'eau est très complexe, et les biolo-gistes tentent de mettre au point des plantes moinsconsommatrices d'eau ou qui acceptent des eaux demoindre qualité, c'est-à-dire des eaux usées ou un fi:

peu salées. Là encore, le facteur économique est pré- 1:pondérant: avec de l'énergie, on peut tout faire, mêmedes sols artificiels, mais à un coût rédhibitoire. Unimpossible économique actuel est de dessaler l'eaude mer pour l'irrigation des cultures.

On a longtemps fondé quelques espoirs sur les res-sources alimentaires océaniques. Hélas, la plupart desmers sont aujourd'hui surexploitées, et les marins-pêcheurs sont malheureusement obligés d'aller de plusen plus loin des côtes pour capturer leur prise. La raré-faction des ressources océaniques est une réalité et ilfaudrait y pallier.

La lutte contre les grands fléauxLa lutte contre les grands fléaux est aujourd'hui plus

efficace. Il y a deux ans, on s'est inquiété, non sans rai-son, de pullulations de criquets en Afrique. De tempsen temps, dans des conditions climatiques favorables, ungrand nombre de criquets éclosent: quand ces criquets seconcentrent sur un territoire, ils changent de comporte-ment et deviennent grégaires et dévorent les cultures.

La lutte chimique est assortie d'une veille attentivepour intervenir le plus vite possible, avant la grégari-sation. Des réseaux d'observations existent, animésnotamment par une équipe du CIRAD; à Montpellier,des processus d'alerte et de lutte chimique sont en place.Cependant des progrès restent à faire dans la spécifi-cité de la nocivité et l'on recherche constamment desmolécules moins nocives pour l'homme. Ces progrèssouhaités passent par une meilleure connaissance de labiologie animale, la caractérisation des hormones dedéveloppement du criquet, par exemple.

Guy Paillotin.

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Au cours des derniers mois, deux événements ont ouvertlavoie d'une remise en question directe de la rationalitédomi-nante en agriculture. Le premier est la manifestation, enfévrier1996, des habitantsde Saint-Brieuc,au cœur de ce qu'ilsappellentla«baiedes cochons»,pourprotestercontre ladégra-dationde la qualitéde l'eau. L'élevagehors sol n'était pas seulvisé,maisill'étaitbelet bien.Commesi le corpssocialse deman-daittout d'un coup s'il était raisonnable d'avoirà choisir entrele jambon à bas prixet la libre dispositionde l'eau pure... Orla publication,par le ministèrede l'Environnement,de la cartede la dégradation accélérée des eaux souterraines par lesnitrates vient confirmerqu'il s'agit là, en France, d'un phéno-mène nationalparticulièrementgrave. Lemonde agricole, quia conquisses lettres de noblesse en remplissantsa missiondecouverture des besoins alimentaires du pays, ne saurait trai-ter par le mépris la question de l'eau, plus essentielle encorepour l'hommede demainque celle de l'alimentation.

Quant à l'affaire de la «vache folle», elle met en évidenceles conséquences de la déréglementation thatchérienne: lescontrôles vétérinaires n'étant plus assurés par la puissancepublique au Royaume-Uni,la loi du marché et l'impératif deproduireà un coûttoujours plusbas l'ontemportésur les règlesélémentaires de sécurité en matière d'alimentation animale.Dans un climat lourd du souvenir de l'affaire du sang conta-miné, le politique- tout particulièrementen France - ne pou-vait pas ne pas réagir. Mais la réaction provoque la crise: laproclamationde l'embargothéâtralise la gravitéde la menacedevant une opinion publique qui réagit promptement avecson Caddie.I:impasse, dès lors, est totale.

Telleest bien l'ambivalence grandissante de sociétés quien appellent constamment à moinsde contrôles et à plus desécurité. L'occasion sera-t-elle saisie de réévaluer un «pro-grès» agricole gouverné par une rationalitétechnico-écono-mique,productivisteet unidimensionnelle? :11

5"V ,

Permettra-t-elle d'accéder à une autre rationalité, mettanten avant les impératifs de santé, soucieuse du long terme etprivilégiant, en matière de ressources naturelles, une stratégiepatrimoniale et pas seulement les rendements financiers?

Il n'est plus possible de réduire impunément la mission despaysans à la production du kilogramme de protéines animalesau moindre coût. Cela choque, en premier lieu, les agriculteurs-éleveurs eux-mêmes. D'autant que ce type d'activité peut aisé-ment être délocalisé, et vite. Ce qu'attendent les citoyens, ce

n'est pas une agriculture sans sol, mais une agriculture re-ter-ritorialisée, soucieuse de la préservation du patrimoine agro-nomique et de l'eau, et productrice - en même temps que debiens matériels - de paysage et d'environnement, c'est-à-direde biens immatériels et non délocalisables. Autrement dit, unprojet global qui soit aussi un choix de mode de vie: une phi-losophie de la sécurité alimentaire envisagée du point de vuede la qualité, et plus seulement de la quantité.

Par Bertrand Hervieu.

Le progrès de l'agriculture, ses efforts, ses limites et ses effets nocifs.Le candidat doit formuler puis développer, dans un exposé articulé etorga-nisé, un aspect ou une problématique en rapport avec le thème proposé.

1 L'appui sur la documentation à sa disposition est facultatif.1 • Quelques axes que pourrait traiter le candidat dans son exposé et .a~pro-1 fondir lors de l'entretien avec l'examinateur:1 Une problématique possible: la science agricole (l'agronomie) à lalois:1 - solution pour des problème sociaux et économiquesi - cause de nombreux problèmes biologiques et écologiques1

1 Plan

II. Vagronomie = enjeu pour un meilleur avenir•••Solution pour de nombreux problèmes sociaux et éC4;lll()miqtles

1

..... la rationalité et la mécanisationpermettant quan1tité:s.···produits agricoles et l'améliorationde1eur (illustration

1 -la biodiversité, - la manipulation génétique

- la monoculture-l'irrigation rationnelle-le traitement chimique (insecticide, herbicide, engrais).II. Les limites du progrès de l'agronomie• Les terres cultivées et cultivables de plus en pIns récluiltes- urbanisation- désertification- démographie• La rationalité est liée à la technologie

1 - avantage des pays développés

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dansIII. Le progrès de l'algronOlnie = agent du dé~iéqllÎ1ilbrlebiologique- augmentation de la productioIl par n'importe

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À partir du plan proposé dans la fiche de l'examinateur, faites votre exposé en vousenregistrant.Écoutez-vous. Contrôlez VO!§ réponses, le rythme et la prononciation.

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• Adéquation de l'exposé au thème proposéCapacité à poser et introduire le débat

• Pertinence des informations retenues• Capacité à mobiliser les connaissances fondamentales

dans la spécialité choisie• Capacité à présenter des points de vue, à argumenter, à nuancer• Capacité à illustrer sa réflexion d'exemples pertinents

• Clarté et cohérence de la production~ présentation hiérarchisée des informations et des idées- mise en valeur des points forts et des articulations essentielles 8- capacité à conclure

• Capacité à réagir aux sollicitations de l'interlocuteur• Capacité à:

- apporter des précisions, rectifier, compléter- défendre ou nuancer sa position- relancer ou élargir le débat

• Compétence linguistique:- phonétique, prosodie, fluidité- morphosyntaxe

• Degré d'élaboration du discours:-- richesse du lexique-- élaboration des phrases.....aptitude à varier l'expression

m4ti:i"i Activité bilan: entretien

À partir de l'épreuve proposée par le centre d'examen du Maroc, mai 1996, qui nefournissait pas de guide d'entretien.Sujet: Les progrès de l'agriculture, ses efforts, ses limites et ses effets nocifs .

Répondez aux questions suivantes en vous enregistrant.- Où en est l'agriculture dans votre pays? S'agit-il d'une agriculture: intensive, extensive,vivrière, d'exportation ... ?- Quel est son impact sur l'environnement?- Les cultures transgéniques, qu'en pensez-vous?- Quel avenir pour l'agriculture dans votre pays?Écoutez-vous. Contrôlez vos réponses, le rythme et la prononciation.Évaluez-vous en fonction de la grille de notation ci-dessus.

_ Enregistrement 1- C'est la voix ...(activités 113 à 117)

1.TélévisionLa situation en Savoie, voici maintenant les faitsavec les images de Jean-Christophe Durion etle commentaire de Nadine Dubaille.

2. Direct: micro-trottoir- Pardon monsieur, qu'est-ce que ça évoque pourvous le mot « eau» ?- Pour moi, l'eau, c'est ... euh ...

3. Message téléphoniquePar suite d'encombrements, votre appel ne peutaboutir, veuillez rappeler ultérieurement.

4. Direct: dans un magasinAlors c'est bon, messieurs dames ... alors troiscartes ça fait 15,60 F voilà monsieur ... aurevoir, messieurs dames .

5. Direct: conférenceMesdames et messieurs, bonsoir. Je necommencerai pas mon propos sans auparavantremercier M. le Président du Cercle dePhilosophie qui a eu l'amabilité de m'inviter pourvous ... comment dirais-je, pour vous exposermes vues sur une question aussi complexe que ...

6. Haut-parleur: dans un magasinPour sa qualité, pour votre tranquillité, choisissezle bœuf français.

7. Direct: dans un caféBonjour, est-ce que je peux m'asseoir à votretable, il n'y a plus de place en terrasse ...

8. Haut-parleur: animation de rueAllez, mesdames et messieurs, profitez de cettesemaine exceptionnelle! Chez tous lescommerçants de notre ville,vous bénéficierez de

remises fabuleuses, sans oublier les bulletins departicipation à notre grande tombola .. ,

9. Haut-parleur: gareAttention quai nO 1! Attention attention aupassage du train! Veuillez vous éloigner de labordure du quai.

10. Direct: à la terrasse d'un caféMonsieur, s'ilvous plaît, c'est combien le diabolo?

_ Enregistrement 2 - C'est la vie ...(activité 118)

1. RadioMerci, Yves Laforge, il est 10 h 30... euh non,pas 10 h 30, il y aura un prochain journal à10 h 30 sur Nancy-Musique.

2. Haut-parleurFermeture des bassins dans un quart d'heure ...

3. Direct: à un répondeurOh! encore son répondeur! (bip) AllôKatherine ?Je suis à Besançon, est-ce que tu vas venir?Envoie-moi un fax au 02 86 29 91 15.

4. Au téléphone- Sur quoi vous travaillez pour faire le montagevidéo, sur 3/4 de pouce ?- Non, c'est du Betacam.- Ah! du Betacam?- Oui, c'est le format actuel qu'on emploie surles... c'est un format qui est plus ... qui 1/2poucemais qui est beaucoup plus performant quel'ancien 3/4 de pouce.

5. Au téléphone- Allô! Martine?- Oui!- C'est Jean-Louis!- Mon dieu, ben dis donc, j'ai l'impression que

t'es à côté. T'es où donc, là?- Ben je suis à côté, là, à Barcelone ...(Rires)- La netteté, c'est inouï ...- Eh oui, eh oui, c'est juste à côté.

_ Enregistrement 3 Ça faitcombien? (activité 119)

• Haut-parleurGare de Besançon, 5 minutes d'arrêt ...

• Répondeur téléphoniqueVous êtes bien au 0329254442, veuillez laisservotre message après le bip sonore.

• Haut-parleur: aéroportArrivée du vol 2 654 en provenance de Lyon.Arrivée hall 2, porte 12.

• Direct: à la terrasse d'un café- Monsieur, combien on vous doit, s'il vous plaît?- Alors un demi, un kir, ça nous fait 38 francs.- C'est combien le demi ?- 15 francs, et 23 francs le kir.

• Haut-parleur: dans une gareAttention quai nO1voie A, le train régional 58 177à destination de Port-Bou va partir. Prenez gardeà la fermeture automatique des portes. Attentionau départ!

_ Enregistrement 4 - En panne surl'autoroute (activités 120 et 121)

- Tout à l'heure, nous parlerons des accidents,mais parlons maintenant de problèmes moinsgraves mais tout de même assez contrariants,je veux dire les pannes ...

- On ne saurait que trop recommander auxautomobilistes de faire vérifier leur véhicule avantun assez long voyage, mais là encore l'autorouteest plus sûre que la route ...

- Tout le monde se demande pourquoi certainessociétés ont le monopole du dépannage ...

- Alors là je vous arrête, il ne s'agit pas demonopole, ce sont des sociétés agréées, doncqui respectent un certain nombre de normes.D'ailleurs les tarifs de dépannage et de remorquage

sont forfaitaires et fIxéspar arrêté par le ministèrede l'Économie et des Finances.

- Vous pouvez nous donner quelques exemplesde tarifs ...

- Eh bien, prenons l'exemple des véhicules légers,pour les véhicules d'un poids inférieur ou égalà 1,8 tonne, l'année dernière, le tarif dudépannage était de 316 F toutes taxes comprises.Il faut savoir que ce dépannage couvre le tempsde réparation sur place (30 minutes) ou leremorquage jusqu'à 5 km de la sortie utiliséenormalement par le garagiste pour rejoindre sonatelier. Il faut savoir également que ce tarif estmajoré de 25 % pour les appels effectués entre18 heures et 8 heures ainsi que les samedis,dimanches et jours fériés et donc, comme je ledisais tout à l'heure, il vaut mieux être vigilantquant à l'état de son véhicule ...

- Vous avez raison, on ne le répétera jamaisassez ...

_ Enregistrement 5 - Les coûts d'uneautoroute (activité 122)

- On dit aussi que les autoroutes coûtent cher, jeveux parler des péages évidemment ...

- Vous avez tout à fait raison de dire qu'ellescoûtent cher, elles coûtent cher tout d'abord auxsociétés d'autoroutes elles-mêmes, ce sont desinvestissements énormes pour la constructionet il y a aussi l'entretien, mais pensez que c'estun secteur générateur d'emplois, tenez, prenonsun exemple concret: à quoi servent 100 F depéage? Eh bien c'est simple, il y a 68,80 F decharges financières, 8,50 F de frais de personnel,les grosses réparations représentent 5,10 F, lesachats et les services extérieurs 7,70 F et puisbien sûr il y a les impôts et les taxes, 9,90 F. Onse rend donc bien compte de l'importance desinvestissements: 68,80 F sur 100 F, c'esténorme ...

_ Enregistrement 6 - La sécurité surles autoroutes (activité 123)

il est indéniable que la sécurité sur lesautoroutes est beaucoup plus grande que sur

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les routes conventionnelles mais euh ... malgrétout euh il faut qu'elles ne sont pas sûres euhà 100% .

- C'est vrai que nous avons fait beaucoup deprogrès en matière de sécurité ces dernièresannées et euh ... justement une des causes ded'accidents, ça représente 6 % quand même, 6 %des accidents sont dus à l'éclatement de pneussous-gonflés et, eh bien notre société met, etce depuis plusieurs années déjà d'ailleurs, doncelle met gratuitement à la disposition desautomobilistes des stations de gonflage etd'équilibrage de pression des pneus ...

- Oui oui, d'accord, mais ce n'est pas la seulecause d'accidents ...

- Non, bien sûr, c'est un facteur mécanique, enfin,mécanique si on veut, mais il est vrai que lescauses d'accidents les plus importantes c'estquand même la fatigue et les vitesses excessivesqui représentent à elles seules 31 % et 14 %respectivement des causes d'accidents, c'est pasrien ... donc nous avons 45 % des accidents quisont dus au facteur humain, pour l'instant, et sion y additionne l'alcool, 5 %, la circulation àcontresens et les marches arrière, 3 %, le non-respect des distances de sécurité, Il %, on enarrive à 64 %, je dis bien 64 %, il Ya 64 % desaccidents qui sont dus à des facteurs humains ...

- C'est énorme, j'en conviens, mais il y a quandmême les conditions météo, des facteurs externesaussI. ..

- Tout à fait, mais d'après les statistiques ça nereprésente que 8 % pour la météo, 6 % pour lesobstacles, bien sûr, il y a d'autres raisons qu'onne peut pas détailler mais elles ne représententque 5% ...

- Compris l Donc, on ne saurait que troprecommander la prudence ...

- Attendez, je n'ai pas encore parlé des piétonsqui marchent sur les bas-côtés, qui traversent endehors des passages réservés à cet effet, c'estterrible, ça représente Il % des accidents, vousvous rendez compte, encore le facteur humain ...

- Oui, oui, bien sûr et je pense que les auditeursauront compris le message.

_ Enregistrement 7 - La montagnePelée (activités 124 à 126)

Le volcan actif de la montagne Pelée culmine à1397 mètres au-dessus de la baie de Saint-Pierreet occupe 1/8 de l'île de la Martinique dans lesPetites Antilles. Depuis l'arrivée des colons en1635, quatre cycles d'éruption ont été observés(1792,1851,1902,1929), celui de 1902 étant,de loin, le plus catastrophique. Il a provoqué lamort de 28 000 personnes et la destruction desvilles de Saint-Pierre et du Morne-Rouge.

_ Enregistrement 8 - Bilantoxicologique de l'humanité(activités 127 à 131)

... il Ya un rapport de l'Organisation mondialede la santé qui vient récemment de donner unenote de vérité à la chanson de la CanadienneFabienne Thibaut, (< Le monde est stone»... Alors,il s'agit, vous vous en doutez, de statistiqueseffarantes sur la consommation de drogues àl'échelle mondiale. Alors voici ce que l'humanitéconsomme: il y aurait sur la Terre presque2 millions d'opiomanes. Il y aurait 3/4 de milliond'héroïnomanes et un petit peu moins de 5millions de cocaïnomanes et il y aurait plus de2 millionsd'amateurs d'amphétamines, 3 millionset demi de consommateurs de barbituriques,sédatifs et tranquillisants. Alors voilà, c'est uneliste un peu longue n'est-ce pas? C'est le bilantoxicologique de l'humanité.

_ Enregistrement 9 - La crevettetueuse des mers chaudes(activité 132 à 134)

Et il est 18 heures et dans quelques instants vousallezpeut-être commencer à penser à votre souper.Alors, qu'est-ce qu'on fait pour dîner? Eh bien, sivous faites des crevettes, vous allez pouvoirraconter, si vous préparez une salade de crevettesou quelque chose comme ça, vous allez pouvoirraconter une histoire à vos convives. Parce queje ne sais pas si vous pouvez imaginer que cespetites crevettesque l'on déguste avectant de délicepuissent être parfois violentes, agressives etdangereuses. Enfin, c'est le cas pour un certain

type de crevette: la crevette tueuse des merschaudes.Cette crevettesedéplaceaussirapidementqu'une balle de fusiLEt pour les plus grosses, ehbien, elles mesurent 16 centimètres et, paraît-il,elles foncent sur leur proie à plus d'unkilomètre/seconde. .. Ouille ouille... Alors,imaginez... On raconte même qu'un collectionneura dû renforcer le verre de son aquarium pourpouvoir observer cette mystérieuse crevette. Ondit même qu'il n'y a pas d'exception en ce quiconcerne l'amour. Il semblerait qu'après lesamours, le mâle des mers chaudes a intérêt à filerau plus vite parce que la femelle devient hyperagressive.Alors, c'est toute une histoire et si l'histoirejustement de ces crevettes des mers chaudes vousintéresse, eh bien vous pourrez voir incessammentà la télé un document fascinant là-dessus.

III Enregistrement 10 - L'extraordi-naire odyssée de la tortue luth(activités 135 à 140 et activitébilan 1p. 99)

Cet animal marin, préhistorique, est considérécomme le plus grand reptile du monde. Il peutatteindre 3 mètres de long et le poids d'une tonnepour les plus grands. Il peut vivre 450 ans. Sacarapace qui a une forme de luth est recouverted'une peau très fme mais dure comme du cuir.On n'y distingue aucune plaque d'écaille. Elle estd'une couleur noire azurée pour le dos et blancherosée pour le ventre.La tortue luth est connue pour ses grandesmigrations. Elle peut parcourir des milliers dekilomètres uniquement pour assurer sareproduction. Elle arrive alors à déposer 600 œufsqu'elle enterre dans les plages des récifs et desîles proches de la côte. Cette espèce se trouveen grand danger d'extinction puisque lapopulation actuelle s'élève à moins de2 000 individus. Or, on a constaté que certainesd'entre elles ont fui la marée noire du golfePersique pour aller pondre leurs œufs sur l'île deFuerteventura de l'archipel des Canaries d'oùellesavaient disparu depuis plusieurs années. Celaveut dire qu'elles ont fait le tour complet del'Afrique par le sud. Elles ont descendu toutl'océan Indien, elles sont passées par le cap de

Bonne-Espérance pour remonter ensuite l'océanAtlantique sud et une bonne partie de l'Atlantiquenord, et ceci uniquement pour déposer leurs œufssur une plage propre. Lorsqu'en 1991, lesscientifiques de la gestion planétaire se sontaperçus, à la période de ponte, de la présenceexceptionnelle de la tortue luth sur l'île deFuerteventura, ils se sont souvenus des ancienshabitants des îles Canaries, les Guanches,exterminés par les Espagnols lors de la découvertede l'Amérique.Ce peuple, aujourd'hui complètement disparu,nous a laisséde nombreux vestigesarchéologiqueset iconographiques, dont toute une statuaireconsacrée à la tortue luth. Celle-ci semblaitreprésenter pour les Guanches, qui s'ennourrissaient,le symbolede lavie et de la longévité.Devant l'impérieuse nécessité d'abandonner leseaux contaminées du golfePersique, la tortue luthaurait donc fait appel à la mémoire de l'espècepour revenir à son ancien lieu de ponte.

iii Enregistrement 11- Qu'est-ce qu'unresponsable? (activités 141 à 143)

Je crois qu'il est des moments où il faut reveniraux principes:Qu'est-ce qu'un responsable? Qu'est-ce qu'unchef... de parti, ou d'État, d'ailleurs, dans unrégime ... dans un esprit démocratique ... ?C'est d'abord, je crois, un homme qui écoute, quientend, qui comprend ... les autres ... et ensuite,c'est un homme qui décide et qui dirige.Et sa deuxième caractéristique, c'est de devoirêtre légitime... c'est-à-dire d'avoir la confiance ...la confiance de ceux à qui il s'adresse ...Sans légitimité, il ne peut pas y avoir d'autorité ...

_ Enregistrement 12 - Titres d'unjournal radio (activités 144 à 147)

1. Bonjour, dans un instant les titres de notrejournal. Mais tout d'abord les prévisions pourle temps: du soleil partout demain et destempératures comprises entre 20 0 à Brest et 350

à Toulouse.

2. Bilan après l'accident d'aviation survenu prèsd'Eindoven en Hollande: il y a 27 morts,la blessés graves et 4 disparus.

3. L'avenir du P-DG de la SNCF à la tête del'entreprise se joue aujourd'hui devant la chambred'accusation de la cour d'appel de Paris qui doitdécider de son maintien en détention ou de salibération.

4. ({Il n'y aura plus d'étudiants à Jussieu d'ici la[m de l'année», c'est ce qu'a annoncé le présidentde la République. Le comité anri-amiante ducampus juge cette fermeture irréaliste.

5. Suite de la visite du président d'Afrique duSud en France. Le président sud-africain a lancéun appel aux chefs d'entreprise français pourqu'ils investissent massivement dans son pays.

6. Victoire de l'Italien Massimo Podenzana dansla quinzième étape du Tour de France.

_ Enregistrement 13 - Journal radio(activités 148 à 157)

1. Une cinquième personne est décédée aprèsl'accident survenu hier après-midi au cours d'unrally-cross dans l'Orne. Une voiture a quitté lapiste et a violemment heurté le public. Bilan: 5morts et 7 blessés.

2. Russie: l'état de santé du président russe restepréoccupant. Il pourrait être soumis à unenouvelle intervention. Dans quelques instants, lachronique de notre correspondant à Nioscou.

3. Vive inquiétude sur le campus de Jussieu àParis. Le président de la République a annoncéhier qu'à cause de l'amiante, il n'y aurait plusd'étudiants dans les locaux d'ici la [m de l'année.Les présidents des deux universités Paris-VI etParis-VII se demandent comment reloger plusde 40 000 personnes.

4. Le président-directeur général de la SNCFdevra attendre quelques jours pour savoir s'il estmaintenu en détention. La chambre d'accusationde la cour d'appel de Paris a mis son arrêt endélibéré à jeudi matin. Le gouvernementremplacera le P-DG de la SNCF si son séjour enprison se prolonge.

S. Maintenant, dans votre agence France-Telecom, avec l'abonnement à Itinéris, voustrouverez les téléphones mobiles GSM ltinérisà partir de 250 francs TTC seulement.

6. Le point sur la circulation: toujours desralentissements sur l'autoroute Al dans le sensParis-Lilleà cause de travaux d'entretien. Attentionsi vous avez un avion à prendre!

7. Et voici maintenant ce que nous annoncentles étoiles: le signe en vue aujourd'hui, c'est leScorpion qui, exceptionnellement, piquera unpeu moins que d'habitude ...

_ Enregistrement 14 - La sécuritéroutière (activités 158 à 164)

L'autoroute A6 est toujours coupée àVillefranche-sur-Saône dans le sens sud-nord, à cause d'unaccident, accident qui s'est déroulé tôt ce matin,1mort 3 blessés dans cet accident. Autre accidentsur l'autoroute A26 entre Cambrai et Saint-Quentin et là euh... pas de morts fortheureusement, simplement des dégâts matériels.La circulation est dangereuse en raison des oragesau pied des Pyrénées mais aussi dans le Sud-Ouestd'une manière générale. Routes glissanteségalement en Champagne, en Ardennes, dansle Centre et dans le Massif central et puis enMoselle.Toujours en matière de circulation,sachezque, aujourd'hui, le centre-ville de Metz serainterdit à la circulation pour des raisons debraderie.

Parlons du retour des vacances. La journéeaujourd'hui est classée verte mais depuis lundile trafic est très soutenu sur les autoroutes, ce quiest le signe d'un retour de vacances très étalé.Et puis en cette fin de mois d'août, les joursdiminuent et c'est peut-être le moment de fairequelques vérifications d'ampoules, une voituresur huit, faut le savoir, roule avec une ampoulegrillée. Et puis pour les retours, les voitures sontsouvent chargées. Alors le conseil de la Sécuritéroutière porte, ce matin, sur le réglage des pharesen position basse quand vous êtes chargés. Unréglage qui, il faut bien le dire, est très simple àeffectuer; éventuellement, si vous ne savez pasle faire, demandez à une station-service ou à ungaragiste. Les réglages s'effectuent en quelquessecondes. Ils sont très aisés et une fois rentrés àla maison, n'oubliez pas de mettre vos pharesen position initiale.Voilà,merci d'y penser et bonneroute à tous ...

_ Enregistrement 15 - Tremblementde terre (activités 165 à 169)

France 2)Journal télévisé de 13 h du 15juillet 1996.

Présentateur 1: Bonjour à tous. Au sommairede ce journal: le tremblement de terre qui a réveillécette nuit les habitants de Haute-Savoie. Avecune amplitude de 5,2 sur l'échelle de Richter,c'est l'un des plus importants séismes depuistrente ans dans la région. TI n'a fait aucune victimemais d'important dégâts matériels. [... ]

Présentatrice 2 : Les Savoyards ont donc passéune nuit mouvementée ...

Présentateur 1 : Oui, Carole, beaucoup d'entreeux ont été réveillés vers 2 heures du matin parune violente secousse sismique. La plusimportante survenue dans cette région depuistrente ans. Dans un instant nous évoqueronsles risques de répliques mais d'abord les faits avecles images d'Henri Zaninetti et le commentairede Francine Dubail.

Correspondante: Voitures endommagées,cheminées effondrées, vitres cassées, mursfissurés. .. L'heure est à l'inventaire et aunettoyage. La secousse a été ressentie vers deuxheures et quart ce matin en Haute-Savoie.Magnitude du séisme: 5,2 sur l'échelle de Richter.Du jamais vu depuis plus de trente ans.

Témoin: Je ne dormais pas. C'était deux heureset quart quand j'ai entendu pendant quelquessecondes ces tremblements qui m'ont secouéedans le lit. Ça m'a fait vraiment peur et mon cœura battu, là, pendant un moment. Les jambestremblaient et j'ai cru que la maison allaits'écrouler ...

Correspondante: L'épicentre du séisme a étélocalisé au nord d'Annecy. Une partie del'agglomération a été privée d'électricité. Lespompiers ont été véritablement assaillisde coupsde téléphone, plusieurs milliers en quelquesheures.Très vite les autorités compétentes se sontmobilisées.Le préfet: J'ai mis en place euh ... tout de suiteune cellule de crise avec l'ensemble des servicesintéressés euh ... pour suivre le déroulement deschoses et et prévoir éventuellement les dispositifsde secours nécessaires ...

Correspondante: Bilan de ce tremblement deterre: une personne a été légèrement blessée pardes bris de verre. Les dégâts matériels sont pourlors difficilesà chiffrer. Le séisme a été égalementressentien Savoieet dans certainssecteursde l'Isèreet de l'Ain et même en Suisse.Plusieurs répliquesde faible intensité ont été enregistrées ce matin.

_ Enregistrement 16 - Un géophy-sicien (activités 170 à 174)

France 2)Journal télévisé de 13 h du 15juillet 1996.

Présentateur 1 : Joseph Martineau, bonjour.Vous êtes chercheur au Laboratoire degéophysique de Grenoble, y a-t-il un risque deréplique?

Joseph Martineau: Euh ... ben, suite à unséisme de cette magnitude, il y a toujours unesérie de répliques pendant les heures et mêmeles quelques jours qui suivent le séisme. Mais,en général, ces répliques ont une magnitudebeaucoup plus faible que le premier séisme eteuh il y a déjà eu une dizaine de séismeseuh de répliques qui ont été enregistrées parles sismographes euh ... régionaux euh ...quelques-unes de ces répliques ont été ressentiespar les habitants et donc on doit s'attendreencore à quelques répliques mais de magnitudebeaucoup plus faible que le séisme principaL ..

Présentateur 2: Monsieur Martineau, est-ceque la Savoieest véritablement une zone à risque?

Joseph Martineau: Euh, oui, c'est une zone àrisque hein? Euh, maintenant euh ... pas plus quebien d'autres régions euh ... du territoire françaiscomme la Provence, le Jura ou les Pyrénées.

Présentatrice 2: Est-ce que la Savoie ou laProvence ou les Pyrénées justement ... est-ceque les équipements, euh les infrastructurespubliques ou les habitations sont équipés pourrésister à ces secousses?

Joseph Martineau: Euh ... oui. Alors, il y a unechose qu'on ne sait pas faire, c'est pré ... prédirele la sismicité, dire quand le séisme aura lieu. Parcontre, ce que l'on peut faire, c'est prévoir, fairede la prévention et donc essayer de construirelesbâtiments en parasismique et je saisque depuisun an dans la région de Grenoble et donc sans

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doute également en Savoie, toutes les constructions,même les constructions individuelles, doivent obéirà certaines normes parasismiques en ce quiconcerne les fondations par exemple ...

Présentatrice 2: Merci, Joseph Martineau. Jele rappelle, vous étiez en direct de Grenoble ...

_ Enregistrement 17 - Un volca-nologue (activités 175 à 179)

Cet enregistrement est un extrait de l'interview d'unvolcanologue célèbre: Haroun Tazieff.FDlvI Fréquence plus na 270, © 1995 Le Françaisdans le Monde.

Pour moi la vulgarisation fait partie du métierdu chercheur. Je me rappelle que j'étais un véritablegamin, j'avais dix-huit vingt ans, je venais dedécouvrir un sport nouveau pour moi, que j'aipratiqué avec passion pendant des dizainesd'années qui était l'escalade rocheuse et et la hautemontagne et évidemment comme c'était du roc,ça faisait de la géologie donc j'approfondissais lagéologie, et en grimpant, j'essayais de d'expliquerà mes copains de cordée ... j'essayais d'expliquerquand nous nous retrouvions à une ... à une plate-forme et qu'on avait quelques minutes à attendrela suivante, j'essayais d'expliquer les pourquoigéologiques de la falaise dans laquelle nous étions,des ... des cassures qu'il y avait etc., etc. Je venaisde l'apprendre moi-même, je venais de le découvrir,j'essayais de le faire partager par les copains. J'aitoujours eu ce désir-là. Et quand j'ai découvertdix-huit ans, seize ans plus tard le phénomèneéruptif, le 1er mars 1948 à Goma, j'étais tellementstupéfait par la splendeur fabuleuse du phénomènemais aussi par sa puissance colossale incroyable etpar les questions d'ordre scientifique que cephénomène me posait que je me suis dit: il fautque je raconte ça, que j'explique ça aux gens .

_ Enregistrement 18 - Une passion(activités 180 à 184)

Une photographePour moi la photographie, c'est une véritablepassion, je vois des scènes, c'est une manièredifférente de voir la réalité, alors comment j'aicommencé? J'étais petite, j'avais neuf ou dix ans,et alors mon grand-père m'a fait un beau cadeau,

c'était un appareil, un appareil photo, j'avais jamaisutilisé d'appareil, j'étais petite, les enfants à l'époquen'avaient pas d'appareils, c'était à la fm des annéessoixante, début soixante-dix, ils n'avaient pasl'expérience ... et l'appareil était très simple, il yavait seulement trois positions: soleil, nuages etflash euh ... mais je l'ai utilisé avec passion ... j'aipris en photo ma famille, mon chat, la' rue, toutet n'importe quoi ... et je me suis rendu compteque je venais de découvrir une autre manière devoir la réalité ... Je pouvais, à travers quelque chosede très simple, de très sommaire finalement, jepouvais voir une autre réalité ... Mes premièresphotos étaient, bien évidemment, pleines dedéfauts, elles étaient mal cadrées, elles étaientbougées, j'appuyais trop fort sur le déclencheurévidemment, les personnages étaient coupés,guillotinés et tout, mais grâce à cela, j'ai découvertla manière, l'art et la manière de presser sur ledéclencheur sans faire bouger l'appareiL .. J'aiappris aussi à régler l'appareil en fonction de lalumière, à mettre le flash à l'intérieur ... Mais, enréalité, c'est quand mon grand père m'a acheté unvéritable appareil photo, un reflex, que j'ai été prisepar la photo. Avec cet appareil je pouvais faire toutce que je voulais ... Alors je me suis intéressée audiaphragme, aux différentes vitesses d'exposition,au flash, aux différents fIlms et j'ai même achetédes livres, des livres qui expliquaient d'une manièreassez simple le fonctionnement de l'appareil et quipour moi donnaient des tas de trucs. Alors quandj'ai commencé à voyager, j'ai fait plein de photos.Je venais de découvrir d'autres réalités et j'ai toutde suite eu envie de les transmettre aux autres.Parce que la photo, c'est pas seulement reproduirela réalité, c'est aussi la transmettre d'une façonartistique, la photo, c'est un art ... un art duquotidien, de la réalité, de la banalité si vous voulez,mais un art quand même ...

_ Enregistrement 19 - Une chansonde Vincent Leyderwein(activités 185 à 189)

Dans l'atelier ou sur la corde à lingeJe découvrais la vieDans la DS qui fIlait vers la merC'était les Walkyries

Dans ce blockhaus qui m'abritaitdu ventJe m'inventais des mortsEt dans ces bars premièresbières en familleJ'y cherchais mes racines

J'ai comme un tatouage au cœurQui ne s'effacera jamaisEt est chevillé au corpsJusqu'à l'heure de ma mort dansle Nord

Quand sur le carrelage froidDe la salle à mangerJe me laissais tomberLe vertige me grisait

Dans mon adolescenceJe plongeais dans la boueDevant la fille aiméeEt j'y trouvais plaisir

J'ai comme un tatouage au cœurQui ne s'effacera jamaisEt est chevillé au corpsJusqu'à l'heure de ma mort dansle Nord

Et je grattais la terreÉperdu jusqu'au sangLes ongles acérésSueur et sang mêlés

Pour creuser un terrierEt m'y ensevelirEnfoui à tout jamaisJuste à tes côtés dans le NordJ'ai comme un tatouage au cœurQui ne s'effacera jamaisEt est chevillé au corpsJusqu'à l'heure de ma mort dansle Nord

_ Enregistrement 20 - Un poème deVincent Leyderwein(activités 190 à 195)

Lettre du 22

C'est quoi la vie pour toi?C'est comme une lettre écrite avec son sangPure et vierge au début

Sombre et noire pour finir.Peut-on imaginer que sur ce parcheminQue je défroisseC'est ton âme tout entière que je libèrePour mieux l'absorber enfm.Que ces mots ensanglantés qui se craquellentNoirs secs et blessantsCes mots que tu as écrits pour moiCes mots que je fais miensPour mieux te les offrir à mon tour,C'est moi seulement qui les recréerai.Que par ma bouche, ma langue, mes dents etmon souffleJ'aurai seul le pouvoir de les réinventerQue ce soir, un 22 décembreOu un autre soir, qu'importeC'est par moi que tu vas naître alorsQue tu vas renaître au mondePour un ailleurs où je serai,Immobile et sereine,La main qui t'accompagneEnfin et à ce jour, pour toujours.

_ Enregistrement 21 - Enseigner lefrançais (activités 196 à 204)

Frédéric Prou: Les passagers du vol 748 enpartance pour le Kirghistan sont priés de sebrancher sur Chérie FM Franche-Comté, nouspartons dans 20 secondes dans ce pays de l'ex-URSS grâce à Barteboul, futur professeur defrançais et stagiaire cet été au CLA, le Centre delinguistique appliquée de Besançon. Elle a bienvoulu répondre à quelques-unes de nosquestions ...

Barteboul: Je suis diplômée depuis cette annéeet je suis venue pour perfectionner la languefrançaise, je vais enseigner le français à l'école ...j'ai étudié à l'école le français, j'apprenais à l'écoleet puis j'aime beaucoup le français.

EP. : Qu' est-ce que vous aimez dans le français?

B.: Les chansons, la musique, le théâtre, j'aimepar exemple Patricia Kaas, en théâtre les piècesde Molière ...

EP. : Dans votre pays comment est vue la languefrançaise, comment est vue la France?

B. : Chez nous la langue française est une langueétrangère, la deuxième langue étrangère, cheznous il n'y a pas beaucoup de Français, c'estpourquoi pour nous c'est un rêve de venir enFrance, de parler avec les Français.

EP.: C'est-à-dire on étudie quelles langues dansvotre pays?

B.: La première langue étrangère, c'est l'anglais,la langue officielle, c'est le kirghize.

EP. : Qu'est-ce que vous avez choisi commecours, ici, au CLA?

B. : J'ai choisi les dialogues et conversation, lagrammaire et la connaissance du cinéma, j'aimeles fllms parce que pour nous ça sera utile pourcomprendre la conversation, la communication ...

EP. :Vous êtes venue avec d'autres personnes devotre pays ici?

B.: Oui, je suis venue avec des professeurs quienseignent à l'école, à l'université, à l'institut, noussommes 15 du Kirghistan ...

EP. : Ils étaient déjà venus en France ?

B. : Oui, il y a deux personnes qui sont venues ladeuxième fois ... [... ]

EP. : Et nous retrouvons comme tous les jours decet été à 18h 02 l'interview de stagiairesdu Centrede linguistiqueappliquée de Besançon, aujourd'huinous braquons les projecteurs sur l'Algérie avectout d'abord le témoignage de Fatima, professeurde français ...

Fatima: Moi je suis de l'ancienne générationdonc euh ... le français euh est une langue quel'Algérie a parlée pendant longtemps et nousavons donc étudié le français comme toute autrematière, c'est pour ça que je fais français.

EP.: Alors entre le français que vous étudiez ...vous faites étudier en Algérie et celui que vousentendez dans les rues à Besançon, est-ce qu'il ya des expressions des mots qui vous surprennent?

E : J'peux pas vous donner des mots comme çaqui me surprennent mais je sais que euh ... lefrançais que euh ... nous, nous parlons, c'est le

français des livres donc qui n'a pratiquement pasgrand-chose à voir avec le français que l'on parledans la rue ici en France euh ... etc. Donc lesjeunes de chez nous l'utilisent parce qu'il y ena beaucoup qui sont parabolés etc., mais en cequi concerne les anciens on parle plus le françaisde Victor Hugo quand même ... voilà.

EP. : Est-ce que c'est facile d'être professeurde français en Algérie ou est-ce que vous avezdes craintes tous les jours ... ?

F.: Nous sommes professeurs, sans plus ... voilànous sommes professeurs c'est-à-dire on n'apas ... c'est pas professeurs de ceci ou de cela ...je pense que nous avons le statut de professeur,donc comme tout autre professeur ...

EP.: Cette même question sur la difficultéd'enseigner le français en Algérie a été posée àDjamela également enseignante dans ce pays etstagiaire au CLA de Besançon et sa réponse estplus nuancée ...

Djamela: C'est quand même difficile heinactuellement seulement on continue à le faireparce que bon comme ma collègue vous l'a diton est profs de français nous avons notre statutet on tient à conserver ce statut mais il est évidentque c'est pas toujours facile la tâche est péniblequand même ...

D. :Vu les événements qui sévissent en ce momenten Algérie on va pas rentrer dans les détails maisvous êtes au courant de ce qui se passe donc euh...

EP. : Mais vous personnellement ...

D. : II y a des pressions ...

EP.: ... Vous avez des pressions de de la partde qui?

D. :Vous suivez l'actualité je pense, vous savezun petit peu ...

EP.: Des élèves, d'autres professeurs ...

D.: Non, les élèves ... non ça se passe trèsbien c'est un petit peu une force extérieure .que je ne nommerai pas ... vous vous en doutez .

EP. : Et quoi qu'il arrive vous continuerez àenseigner le français?

D.: Oui, c'est un défi et on continuera hein çac'est ... c'est clair! TI Ya des quartiers où le françaisa été banni si vous voulez donc il y a quartieret quartier. Bon là j'ai la chance d'être dans unquartier quand même correct comme on dit cen'est pas un quartier chaud donc où le françaisest quand même enseigné sans ... problème parrapport à d'autres quartiers par exemple où ily a certaines menaces ...

EP. : Eh oui, comme quoi, enseigner le françaisc'est pas toujours évident dans certains paysdu globe.

_ Enregistrement 22 -Partir (activités 205 à 209)

(voix de femme assez âgée, décidée, jeune hon/meun peu timide mais convaincant.)

- Bonjour, monsieur. ..

- Oui, voilà je voudrais des renseignements, onaimerait bien mon mari et moi faire un petitvoyage...

- Vous avez une préférence, un endroit précis oùvous voudriez aller?

- Oui, euh ... non, pas vraiment, on veut, on veutun petit peu changer d'air, vous savez ici mêmes'il fait froid, on étouffe un peu, et puis les fêtesapprochent, c'est dans un mois et demi à peineet puis, nous, on n'a plus personne alors ...

- Je vois, ben écoutez, justement, à cette époquey'a pas mal d'offres intéressantes pour partir avantles rigueurs de l'hiver, par exemple, vous avez enCorse, dans un superbe hôtel dominant la meret la baie de Calvi,nous vous proposons un forfaitpour 2 290 F, l'avion aller-retour, une voiturede location et deux nuits dans ce lieud'exception ...

- Oh, vous savez la Corse, on y est déjà alléspleinde fois et en ce moment ...

- Oui ... Ben ... alors ... toujours pour un week-end nous avons une formule de Liber-évasionqui vous conduit à Montréal pour 2 330 F ...

- Oh mais vous savez, nous on peut partir pluslongtemps ...

- Très bien, quelle chance vous avez... mais voussavez, vous pouvez toujours prolonger votreséjour, donc, si je reprends... et puis c'estjustement l'été indien là-bas, la fin mais ça vautencore la peine, tous ces arbres encore rouges ...donc pour 2 330 F en partant un week-end, vousavez le transport aérien sur vol régulier et deuxnuits d'hôtel avec petit déjeuner ...

- Américain?

- Et si vous souhaitez prolonger votre séjour àMontréal la nuit supplémentaire ne vous coûteraque 140 F ...

- Par personne bien sûr?

- Bien sûr, alors si vous êtes intéressés par leCanada, vous pouvez, au Québec toujours, louerun chalet pour une semaine. Sur la base de quatrepersonnes il existe un forfait proposé à 3 900 Favec les vols aller-retour, un chalet à deuxchambres et la location d'une voiture ...

- C'est intéressant, mais on n'est que deux voussavez ... et puis, on a tout notre temps, vous

- Alors... j'ai aussi... si vous disposez de six jours,offrez-vous donc la découverte d'Helsinki et deSaint-Pétersbourg, avec une croisière pour relierles deux villes,pour 4 390 F vous obtenez les volsaller-retour, la croisière, les transferts et deuxnuits à l'hôtel à Helsinki.

- Ah, oui bien sûr.

- Donc vous découvrirez ainsi la capitalefinlandaise puis Saint-Pétersbourg, la capitale destsars, tout en séjournant dans votre hôtel flottant...

- Oui c'est pas mal, mais vous savez les nuitscommencent à être un petit peu courtes et puisc'est pas très palpitant ce que vous me proposezlà, on n'est pas encore des fossiles, nous, voussavez, même si on recherche un petit peu lachaleur.

- Alors si vous aimez la chaleur et l'aventure,j'ai ce très beau voyage à Madagascar, à la

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découverte de la faune, de la flore et des ethniesdu Sud malgache, vous visiterez plusieursréserves, vous emprunterez des pirogues ...

- Vousséjournerezdans différentshôtels, Il 900 Fpar personne pour treize jours si vous partez àdeux ...

- Enfm, nous avons aussi dans ces prix-là un trèsbeau voyage de dix jours au Mexique.

- Ah bon? on n'y est jamais allés, là-bas ...

- Alors ... vous visiterez la ville de Mexico, puison vous emmènera à Merida, la capitale duYucatan, on vous promènera en calèche dans laville, puis le lendemain, une visite des ruinesmayas, dans le Yucatan, des ruines situées enpleine jungle, à l'écart des circuits touristiquesfléchés et, fmalement, pour vous reposer, cap versle Pacifique, vers Acapulco: petit cabanon, plageparticulière ...

- Parce que ça risque d'être fatigant, je dis pasça pour moi, c'est pour mon mari ...

- Un petit peu, mais ne craignez rien.

- Bon, et ça nous reviendrait à combien chacunce petit voyage de rêve?

- Un petit peu plus, 13 900 F avec les vols aller-retour, les transferts, deux déjeuners ...

- Très bien, bon, ben, écoutez si vous avez desbrochures, je vais en discuter avec mon mari ...

_ Enregistrement 23 - Un chanteur(activités 210 à 216)

Le journaliste: Vincent Leyderwein bonjour, endeux mots qui êtes-vous?

Vincent Leyderwein: Je suis auteur-compositeur-interprète, j'ai trente-quatre anset je suis originaire du nord de la France ...

Le journaliste: Du nord de la France, c'est cequi justifie justement la chanson {< Nord» ...

V:L. : Voilà, parfaitement bien ...

Le journaliste: Alors, dites-moi, commentdéfmissez-vous votre style musical?

V:L. : Eh bien, vous savez, il est toujours difficilede donner une étiquette ou un style...

v.L.: ... Ce qu'on peut dire, c'est que je composedes chansons qui ne sont pas exclues d'uncertain ... d'une certaine quête poétique, certes,mais ce ne sont pas des poèmes car elles sont ...elles sont rythmées par la musique, elles n'ontpas ... ellesont besoin d'un support musical pours'exprimer pleinement ... mais les mots sontimportants, ce ne sont pas juste des petiteshistoires, c'est mon âme que j'essaie d'exprimèrdans ces textes ...

Le journaliste: ... Et la musique dans tout ça ? ..

v.L.: ... Comme je l'ai dit précédemment, ce sontdes chansons mais qui n'ont pas un seul style,une seule couleur, même si j'ai commencé à jouerdans des groupes de rock, ce n'est plus du toutdu rock, ce sont des chansons ...

Le journaliste: ... Alors, dites-moi, cela veutdire que vous reniez le rock?

v.L.: C'est-à-dire que ... oui... je passe à autrechose .

Le journaliste: ... Vous passez à autre chosemais sans renier le rock alors?

v.L.: ... Sans renier, ça fait partie de ma culture...

Le journaliste: ... Oui, parce que vous restezquand même au niveau de ... au niveau dessonorités par exemple un ... quand même dansun ... dans ... dans un univers rock malgré tout,non?

V.L.: ... Oui parce que les rythmiques sontprésentes. .. mais e' est quand même de lachanson ...

Le journaliste: ... Et alors votre changementil s'est opéré à partir de quoi? à partir de quelmoment? Et puis surtout ... il y a quelque chosequi ... que j'ai envie de vous demander pourquoice changement?

v.L.: Oh ben, c'est un peu ... c'est une histoired'évolu quand je me suismis vraiment à chantertout seul, j'ai vraiment écrit de plus en plus et puis

j'ai eu envie d'écrire de plus en plus de textes,les mettre plus en avant et à force de concerts,tous les gens disaient qu'ils voulaient entendremieux les paroles un peu comprendre plus leschan ... le sens des chansons ... donc ça s'est faità peu près naturellement et c'est pour ça, pour çaun peu que je me suis mis à faire de la chansonpour mettre un peu la voix plus en avant ...

Le journaliste: Hein, hein, d'accord, je vois oui...oh pardon je vous ai coupé ...

V.L.: ... Oui, je voulais ajouter que certainsmorceaux sont complètement acoustiques, c'estune évolution, piano, contrebasse, accordéon,c'est la formule avec laquelle je tourneactuellement à Paris, dans les cafés,dans lespetitessalles, en revanche d'autres morceaux sontbeaucoup plus orchestrés: synthé, boîte à rythmeset guitare électrique même parfois d'autresinstruments moins courants dans la chansonfrançaise du hautbois par exemple, du cor anglais,du violon et même du pipeau ...

Le journaliste: ... Il Y a même du pipeau (rires) ...et donc... ça ça vient en fonction de quellescirconstances, en fonction des personnes que l'onrencontre ... Qu'est-ce qui ...

"Y.L.:... Non ... entm oui ... c'est en fonction desrencontres ... exactement oui ...

Le journaliste: ... Hum d'accord, je vois oui ...

"Y.L.:... Ça s'est fait assez naturellement ... pourla structure acoustique, pour jouer dans lesbistrots, j'avais envie de faire ça un peu, pour unpeu laisser tomber le côté machines ...

Le journaliste: ... Hum, d'accord oui ... parceque bon ... c'est bien beau les boîtes à rythmesmais enfin il faut quand même au minimum uneprise électrique non? ..

v'L.: ... C'est ça, toujours ... alors là on peut jouern'importe où dans les bars on n'a pas besoinde se brancher ...

Le journaliste: ... Et ces concerts ils se déroulentoù? Dans quels endroits? Dans quels lieux?Comment ça se passe?

"Y.L.: Oh, un peu partout et ici dans le quartier ...

Le journaliste: ... Oui, ici à Belleville,parce quevous habitez à Belleville, qui, d'ailleurs, a fait

l'objet d'une chanson hein ... À propos, dans vostextes on trouve entre autres des références àKlimt, Schubert ... alors,Vincent, quelles sont vosinfluences ... ?

"Y.L.: Eh bien ... elles sont diverses, certes, maissurtout musicales... en chanson française:Gainsbourg, Brel, Higelin, dans le rock plutôt lesgroupes New Wave des années 80 plus quelquespersonnalités comme Dave Stewardd'Eurythmics ...

V.L. : Dave Steward, le guitaristed'Eurythmics ...

Le journaliste: ... Hum ... d'accord oui ...

v'L: '" Brian Ferry, les Stranglers et plein d'autresencore ... Ceci dit, mes influences ne sont pas quemusicales, un tableau de Rembrandt, de VanLeiden, un fIlm de Wenders, un bouquin d'YvesSimon, de Maxence Van der Meersch, ça m'influetout autant qu'une chanson entendue à la radiopar accident ...

Le journaliste: ... Hum je vois,je vois... Et alors,aujourd'hui, là, quels sont vos projets?

"Y.L.:Alors mes projets, c'est le deuxième CDqui est en cours de réalisation, celui-ci seracomplètement fait à la maison, enregistré mixé àla maison, c'est un travail de fourmi, presqueartisanal, ce sera un album concept qui vas'appeler «Vanitas» et qui aura ...

"Y.L.: ... Exactement... donc y'aura un thèmeprincipal, ça tournera autour de la mort, ce serapas très pas très gai mais ...

Le journaliste: C'est quand même un thèmequi revient, qui revient assez souvent même, maisquelquefois on a l'impression que, enfin, j'saispas si... Bon ceci dit, c'est pas non plusdramatique parce que dans votre chanson«Nord», c'est quand même plus une question defidélité, n'est-ce pas?

"Y.L.: ... Oui, y'a de ça, y'a toujours une quêted'éternité dans le fond ... sous-entendue ...

Le journaliste: ... Et alors dans «Vanitas », lamort elle, elle sera perçue comment?

V.L.: ... En fait, là c'est une explication de lamort, c'est la seule chose dont on est sûr,malheureusement ...

Le journaliste: ... Oui on est sûr mais on ne saitpas quand, donc, finalement on n'est sûr de rien...

V:L.: ... On ne sait pas comment ça évolue,maismalgré tout c'est ... donc là c'est une petitehistoire, là ce sera une histoire qui sera racontée,une histoire fictive un peu, un peu l'histoire dema mort si vous voulez mais un peu d'unemanière fictive avec euh ... comment arriver àcette mort? pourquoi? Et puis y'aura quelquesparties souvenirs qui seront un peu plus gaiesdans le disque pour rappeler un peu la vie ...Ce sera ... bon y'a une ou deux chansons asseznoires, mais enfm c'est pas parce que ça parle dela mort qu'elles sont toutes très noires hein ...

Le journaliste: Et et la jaquette sera noire elleaussi, dans les tons .

V.L.: ... La jaquette c'est une surprise, enfin,ce sera une ({vanité» justement, vous savez?

Le journaliste: ... Oui, oui, d'accord j'attendraila surprise ...

V:L.: ... Normalement, il faut pas le dire (rires} ...la différence avec l'autre disque, c'est que surcelui-là il y a aura quatre arrangeurs différentsau lieu d'un seul, il y aura quatre personnesdifférentes avec des styles très différents desstyles des technos, des trucs plus acoustiqueseuh voilà et puis après une série de concertsà Paris à partir de mars, j'espère une tournéeaprès mais pour l'instant y'a rien de prévu ...

Le journaliste: ... Alors bon, des tournées deprévu, mais en France ou à l'étranger. Commentça va se passer parce que je suppose qu'en dehorsdes frontières vous devez vous sentir peut-êtreparfois un petit peu bloqué face à votre publicà cause des textes surtout ... non?

V:L.: ... Non, non, moi je pense pas, ça me bloquepas ... On va bien voir des chanteurs anglais enFrance, même si on comprend pas toutes lesparoles c'est pas pour autant qu'on ne peut pas ...qu'il ne peut pas y avoir une certaine émotionqui passe, pour moi ... moi ça m'arrête pas, aucontraire moi j'aime bien aller à des concertsde musique italienne, de toute sorte, et puis, ça

change, là en ce moment je vais voir des trucs demusique chinoise ... et c'est bien aussi ...

Le journaliste: Vincent, merci beaucoup, et puisà très très bientôt j'espère ...

_ Enregistrement 24 - Les bastides(activités 217 à 221)

La journaliste : [Alorsil y a cet été en Aquitaine,dans le Sud-Est, un festival de cinéma appelé({Ciné-sites» et des histoires vont se projeter surgrand écran.] Alain Marti, ({Ciné-sites », est-ceque c'est déjà une histoire ancienne?

Alain Marti: C'était une histoire un petit peuancienne, mais c'est la première fois qu'on fait ...qu'on organise un festival ({Ciné-sites » sur trentelieux sur deux mois et demi et, vous l'avez dit,sur toute l'Aquitaine qui, je dois le rappeler quandmême, est dans le Sud-Ouest ...

La journaliste: ... Ah oui j'ai dit ({Sud-Es!»...vous avezraison, j'ai un zéro en géographie, c'étaittout à fait involontaire de ma part ... mais cequi faut quand même dire et ça, je le connaisun petit peu, y'a beaucoup de bastides, y'abeaucoup de forteresses, y'a beaucoup dechâteaux, y'a la route de Compostelle qui passepar là et donc j'crois que ... j'imagine que vousavez eu uniquement ... [malement vous n'avez euque l'embarras du choix pour faire le choix devos sites...

A.M.: ... Oui, bien sûr ... la difficulté, c'estorganiser des circuits ... euh, le premier c'était ...bien sûr le balnéaire sur la côte basque y'avaitdes des lieux a... assez... extraordinaires commel'entrée de Sokoa ... le fort de Sokoa ... mais là,nous organisons un circuit sur les bastides et puisplus tard sur le chemin de Compostelle ... J'croisque les bastides, c'est une histoire très malconnue ... j'voudrais pas devenir l'historien deservice mais il faut, il faut quand même ...

La journaliste: ... Si si, moi, j'ai pas été lagéographe de service ...

A.M.: ... Bon ... en deux mots euh ... enquarante ans, on a décidé de conss de mettreen place ... trois cents bastides en Aquitaine ...donc c'est un projet qui est totalement, qui est

une création ex nihilo [à partir de rien], c'est unprojet qui répond, bien sûr, à un besoin politique,c'est en raison de conflits frontaliers entre le roide France, le roi d'Angleterre et le comté deToulouse que ... on décide donc de ... de ... demettre en place des ... des ... des cités pour fixerles populations ... C'que j'voudrais, c'est que c'estun projet très novateur parce que d'abord c'estun contrat, hein, on est au XIIe, XIIIe siècle heindans le haut Moyen Âge et là on a une vision trèsmoderniste, c'est un contrat qui lie le seigneurà ses sujets ... donc pour fixer ces populations ondonne, on donne un certain nombre de droitsà ces populations ... c'est-à-dire: suppression duservage, liberté à exercer des métiers euh ... cespopulations sont exemptées d'impôts ... ça, c'estle projet politique, c' qui nous intéresse, c'est latransformation de ce projet politique en projeturbain ... euh ... Les bastides se reconnaissentimmédiatement parce qu'il y a une place centrale,en général avec des voûtes sur les côtés ... etdonc ... on a une construction tout à fait différentede c'qui s'faisait à l'époque, c'est-à-dire le villageou la ville regroupée autour du château ... oude l'église ... Là, c'est d'abord une situation ...extrêmement ... moderne aussi puisque l'église,le château n'existent plus, l'église est... euh ... loinde la place centrale et donc on a une cité quiest organisée pour les citoyens ... pour répondreà leurs besoins euh ... de commerce ... besoinséconomiques donc on a la maison communale,la place centrale et c'qui est extraordinaire ...c'est que ... euh ce sont donc ... des rues quisont ... droites ... plus ou moins étroites selon leurlongueur. .. euh.. . ce sont. .. des.. . villesconstituées en lots... et c'est ... ce qui fait qu'onse sent très bien dans ces bastides, mêmemaintenant, hein? on se promène, on a unsentiment de liberté et je crois que ça vient d'unprojet urbain extrêmement fort qui était derépondre à des besoins nouveaux tout en... euh ...écartant lemodèle de référence qui était à l'époqueles villeset les villagestels qu'on les connaissait ...Et je crois, pour terminer, c'qui ... ce qui est peut-être le plus intéressant, c'est de voir que huit sièclesaprès, ces gens qui ont fait un projet urbain, ceprojet urbain a été capable a été capable nonseulement de réussir, mais ensuite, huit sièclesaprès, capable d'intégrer les changements

économiques ... rappelons-nous ... s'il en étaitbesoin ... les difficultés que rencontrent nosurbains, nos urbanistes, pardon, nos urbains aussiou pas assez urbains de ... de la fin du xxe sièclepour édifier des villesnouvelles et là on des ... desbastides, donc 300 bastides, c'est quand mêmeénorme à cette époque, qui ont été tout à faitcapables ... euh ... de ... de fixer les populations,de répondre à ces besoins nouveaux et surtoutd'intégrer des changements nouveaux ... On vientde faire un « Ciné-sites })àVianne qui était devenuintra-muros une cité industrielle à au début duxxe sièclepar une verrerie c'est qu'un exempleparmi d'autres ... et donc sur trente ans on aces constructions totalement ... apparemmentartificielles et qui ont réussi. .. euh ... je crois quec'est ... euh ... un ... un exemple de réussite quidans le monde urbain est assez ... rare et je croisque ça mérite effectivement... j'allais dire undétour ... mais ... que dans ces cités qui sont descités d'hommes libres, on passe des films,évidemment, qui font référence d'une part auMoyen Âge mais aussi au mythe de la libertéqu'incarnait Robin des Bois puisque tout ça c'étaitlié aussi à la guerre de Cent Ans ...

III Enregistrement 25 - Les Canadair(activités 222 à 227)

Locuteur 1 : ... Je dis bien avions ... parce que ...il n'y a pas que les Canadair à Marignane ... vousavez trois types d'avion ... vous avez des Canadairnaturellement, très connus, objets mythiques dansle ciel de Provence, puis également 13Tracker ...le Tracker est un avion essentiellement utiliséen guet aérien armé, c'est-à-dire ... qu'il fait laprévention ... On fait décoller leTracker. .. euh ...des jours à risques, à titre de prévention, dansle ciel de Provence, chargé d'eau ... et il intervientsur les feux naissants Vousavezensuite 2 Fokkerqui sont ... euh des des bombardiers ... euh ...moyens lourds c'est-à-dire ... qu'ils peuventlarguer ... euh 6 000 litres d'eau ... et nouslouons de plus... euh .... 2 Hercules... euh .depuis trois ans, des avions, donc ... euh .américains... qui ont une capacité de 12 000 litresd'eau en heures de vol. .. euh ... les chiffres àretenir euh ... c'est bon an mal an de l'ordrede 4 000 heures de vol sur. .. euh les feux de

forêts ... avec des pointes comme en 89, 90 ...euh ... jusqu'à 7 000 heures de vol, l'an dernier,qui était une année un peu atypique ... euh ... avecdes conditions météo particulièrement favorables,pour nous, c'est-à:-dire ... euh ... peu de vent, desremontées d'air maritime, une températureforte ... euh ... mais jamais ... euh ... conjuguéeavec des vents violents, nous avons fait de l'ordrede 3 000 heures, dont une bonne partie en Corse,parce que les grands feux ont eu lieu en Corsel'été dernier. ..

Locuteur 2: La base de Marignane n'a pasbeaucoup plus de trente-cinq ans, en juin 63,il n'y avait sur les rives de l'étang de Berre que2 avions et 8 pilotes et mécaniciens, aujourd'hui26 avions sont basés non loin de l'aéroportMarseille- Provence et constituent l'un des ...le fer de lance de la lutte contre les incendies.Pour la majorité des Français, le combat aériencontre le feu, c'est l'œuvre du CL 215, en clairle Canadair, l'avion jaune et rouge à hélices,un avion qui va directement remplir ses deuxciternes sur l'eau, 5 500 litres sont embarquésà chaque écopage, ce qui paraît bien peu parrapport au volume de l'avion ... HubertVolksinger, pilote de Canadair ...

Locuteur 3: ... Parce qu'il s'agit d'un bateauet pour que ce soit un bon bateau de mer, il fautque la coque soit longue, soit large, soit hautede façon à ce que les ailes qui supportent lesmoteurs ne soient pas à... au niveau de l'eau ...alors ce ... donc ce volume bien sÛr. .. paraîtinemployé, mais il est utile en matièred'hydratation. Alors deux soutes côte à côte,5 500 litres en tout, auxquelles on ajoute ... etdepuis 1986, donc ces quatre petites, quatrepetites ci... réservoirs qui contiennent un produitmoussant, 400 litres de moussant, le mélangese fait avec un mélange à 3 % et au largage, çaforme une mousse qui est chargée de recouvrirla flamme et d'étouffer, voilà le principed'utilisation de ce produit ... Mais ce produitne peut pas être utilisé chaque fois, lorsqu'il ya des vents violents, donc la charge étant assezlégère, il n'y a plus de précision d'impact, doncà ce moment-là, on revient au largage d'eau,hein ... avec l'effet de masse qui est attenduet cet effet de masse, il faut le souligner ... est très

important ... 400 kilos par mètre carré et donc,on indique toujours que ça peut être dan ... queça peut être dangereux pour l'homme, donc euh ...nos camarades pompiers sont obligés de seretirer ... avant qu'on largue et ensuite, une foisle passage fait, ils reviennent au contact du feu ...

Locuteur 2: ... Et pour les 200 personnes quitravaillent sans discontinuer sur la base, l'alerteest permanente ...

Haut-parleur: ... Attention décollage de deuxCanadair pour un feu situé dans la Sainte-Baume,les Pélican 46 et Pélican 40, décollage ...

Locuteur 1: ... C'est un feu sûrement qui. ..qui vient d'exploser hein? qui ... qui est un feunaissant, avecdeux Canadair on va voir si on peutl'éteindre, pour après, vite monter en puissance,éventuellement, on peut faire décoller deux autresCanadair ... ce feu a été, comme je le disais,détectéen guet aérien armé ... alors le guet aérien armé,je pense que euh c'est un des concepts nationauxles plus performants, c'est-à-dire que on met enl'air, à titre préventif, des avions qui sont pleinsd'eau, alors,c'est desTracker euh... pour l'essentielhein? qui assurent la ... ces missions ... qui faiteuh ... qui font des parcours sur l'ensemble des ...des départements à haut risque euh ... de la zoneet 95 % des feux sont éteints dans l'œuf et nedérapent pas ... comme on le dit en jargon et ...ne deviennent pas des catastrophes euh ... qui sontensuite très difficiles à... juguler ...

_ Enregistrement 26 - Une comé-dienne, Alexandra Kasan(activités 228 à 232)

Alexandra Kasan, toute belle, vous le savez, boneh bien, non, elle est moche, enfin, elle étaitmoche. C'est la vie. On naît vilain petit canard eton fInit sur laTamise, parce que Alexandra, quandelle était gamine, elle se regardait dans la glace etce qu'elle y voyait, ça ne la rendait pas trèsoptimiste ...

A.K.: ... Oh ... j'me trouvais pas jolie du tout,je ... j'étais extrêmement complexée ... d'abordquand j'étais môme j'étais grosse... ça fait marrerles gens parce que maintenant je fais un peucarcasse, maigrelette euh, mais j'étais très trèsgrosse ...

A.K.: ... Oui, je veux bien de l'eau ... euh ... donceuh que j'étais une adolescente boulimique ...euh que je sortais de pension ... euh ... quej'étais vraiment pas du tout bien dans ma peau,j'avais les dents écartées, beaucoup plus écartéesque maintenant, d'ailleurs, j'sais pas pourquoi ...elles se sont ... elles se sont resserrées toutesseules ... j'ai jamais mis d'appareil et puis tout çaet donc je souriais jamais, mais jamais ... je .gardais la bouche fermée comme ça et ... j'étais .oui, j'étais assez complexée, j'avais une mère quiétait mannequin, qui était magnifique, mon pèrequi était photographe de mode ... qui ... à toutbout de champ ... et qui photographiait sans arrêtdes beautés sur terre et moi j'avais vraimentl'impression d'être le canard boiteux quoi ...

... Et puis le vilain petit canard s'est transformé,j'ai commencé à maigrir et puis ... euh ... j'aicommencé à m'accepter, j'ai commencé à medire ... euh ... bon voilà, il y a une espèce de pâteà modeler qui est là ... qui est mon corps et puisj'ai eu envie que ce soit en harmonie avec moi-même ... j'ai eu envie de pouvoir exprimer deschoses avec mon corps ... j'ai fait beaucoup dedanse ... j'ai fait... j'ai dansé pendant 15, 16 ans ...et ça, ça se situe aussi. .. dans son corps, danssa manière de bouger, dans sa manière de ...d'exprimer des choses ... et puis ... euh ... j'aicommencé à travailler à la télévision et le boulotlà, ça ... ça m'a incroyablement désinhibée, ça aété pour moi une chance formidable parce que ...je suis très émotive, je rougis pour un oui ou pourun non, et euh ... jouer, faire de la télévision çam'a vraiment désinhibée ...

La journaliste: Est-ce que vous étiez une grandeamoureuse quand vous étiez adolescente?

A.K. :Vous étiez?!! mais je suis (rires), je le suistoujours ...

La journaliste: Bon, ben ... la petite fille quevous êtes est toujours une grande amoureuse ...

La journaliste: Vous avez eu une passion, vousavez peut -être une passion, on a tous vécu ... unehistoire d'amour très romantique à 15-16 ans .le beau ... le beau garçon sur la piste de ski ou .

A.K.: Oui ... j'ai vécu euh ... j'ai vécu desgrandes passions ... oui .

La journaliste: Et quelles sont les choses quivous ont marquée euh ... qui vous ont apportéquelque chose de On dit toujours que l'amourest ...

A.K.: C'est plus que marqué, c'est imprimé, c'esten moi ... ça fait partie de moi, c'est ... c'estindélébile ... C'est ce qui fait que je suis moi, ceque je suis aujourd'hui, c'est ... c'est ... ça fait partiede moi vraiment... les hommes que j'ai aimés,je les aime pour la vie, c'est quelque chose de ...de ... c'est comme ça quoi ... c'est pas possibleautrement ... c'est pas ... sinon c'est comme si jeme niais moi-même enfin, c'est pas ... Ils sontlà, ils sont ... ils sont dans mon cœur pour toujourset d'ailleurs on se voit toujours et puis on est très...on est comme une famille ... Et j'ai pas du toutla notion de ... je dis pas tout ça par ... euh ... pourfaire du genre ou je sais pas, y'a pas de notionde harem ou quoi que ce soit ... C'est que ... c'estque je crois que quand on a vécu des trucs trèsforts avec quelqu'un ... c'est euh ... même unerelation d'amitié ... Enfin je j'ai une famille...comme ça ... de gens y'a très peu de genscomme ça qui sont ... mais qui sont très forts, quisont des relations très très intenses et ... euh ...c'est les miens ...

La journaliste: Vous me disiez tout à l'heure quevous étiez ... que vous aviez été euh ... un peucomplexée par votre physique quand vous étiezgamine, est-ce que vous en avezvoulu aux garçonspar exemple... de pas ... d'être amoureux d'une ...de votre copine de classe et pas de vous ... Est-ce qu'il y a eu un désir de vengeance après ...

A.K.: Non, ça me paraissait normal ... non, non ...non, non ... ah non, non ... moi j'étais toujourscelle qui tenait la chandelle, j'avais des copinesqui étaient ravissantes, qui étaient minces quiavaient pas ... euh ... des grosses ... un gros cul,moi j'avais un ... j'étais vraiment costaud, quoi .et euh ... je... non, non, pour moi c'était ... voilà .

_ Enregistrement 27 - Les sciencessociales (activités 233 à 237)

LES NOUVEAUX ENJEUX DEL'ANTHROPOLOGIE FRANÇAISE

Extrait de la conférence de Philippe Descola,anthropologue, directeur d'études à l'École des hautesétudes en sciences sociales. Institut français deBarcelone, Espagne, jeudi 20 octobre 1994.

Présentation de son dernier livre Les Lances ducrépuscule, consacré à l'ethnologie des Indiens Jivaros(coll. « Terre Humaine », éd. Plon, 1994).

... La double tâche que vous m'avez assignée, eneffet, est assez difficile ... euh ... car il s'agira enfait pour moi, euh, de m'élever euh, du généralau particulier, alors que les ethnologues ont plutôttendance de de d'ordinaire à privilégier, euh, ladémarche inverse ... dans un premier temps eneffet, je voudrais vous présenter, euh, uneperspective ... cavalière sur l'évolution récente del'anthropologie française, en mettant l'accent sursa spécificité au regard d'autres traditionsscientifiques nationales... Ce panoramanécessairement tronqué, vu le temps assez brefqui m'est imparti, me servira en quelque sorte detoile de fond pour aborder dans un deuxièmetemps certaines caractéristiques présentes del'anthropologie ...Je le ferai, à partir d'une réflexion rétrospective,sur mon dernier livre, en effet, Les Lances ducrépuscule consacré, euh, à une étude ethnologiquedes Indiens Jivaros de la haute Amazonie, et j'n'aipas, évidemment, l'outrecuidance de penser quece livre constitue, en soi, une illustration de cevers quoi l'anthropologie française se dirigeactuellement, plus simple ... plus simplement, lesambitions ... que ce livre affiche, me paraissentêtre révélatrices, d'un certain état présent, pourarriver à une réflexion qui mettra en lumièreun certain état présent de la discipline de manièreà discerner ce que ... Sartre, par exemple, appelaitune situation et ce que nos contemporains, sansdoute plus marqués par la sémiologie littéraire,préfèrent appeler un contexte ...Alors ... tout le monde, je crois, s'accorde ... euh,à reconnaître .. que l'anthropologie et la sociologiefrançaises ont connu, au cours de ces troisdernières décennies, une période, euh, decréativité, particulièrement faste, dont l'attraits'est rapidement fait sentir au-delà, des frontièresde ces deux disciplines, comme au-delà de ... desfrontières mêmes du pays. Ce renouveau ...théorique ... est dû pour une grande part ... au

débat.. assez vif, qui s'est instauré en France, àpartir des années soixante, entre le structuralismeet le marxisme deux mouvements de pensée ...à première vue euh ... irréconciliables, mais quiont exercé l'un sur l'autre une fécondestimulation ...C'est dans le courant des années soixante, eneffet, que ... l'anthropologie structurale de ClaudeLévi-Strauss commence .... à entrer dans ledomaine commun, proposant une ... approche ...des faits de culture et de société, en termes devariations dans des oppositions contrastives dontd'autres secteurs des sciences humaines,mesurèrent ... très rapidement l'intérêt ...À la même époque, la relecture ... des grandstextes de Marx, par des philosophes, commeLouis Althusser ou par des anthropologuescomme Maurice Godelier, mettait en lumière ...l'originalité, chez Marx, d'une conception de lacausalité des phénomènes sociaux, qu'une longuetradition d'exégèse dogmatique ou humanisteavait contribué à occulter ...Donc la scène était mûre ... pour une vasteconfrontation intellectuelle, paradoxalementmarquée par une volonté de s'approprier les outilsconceptuels de la partie adverse, afin ... de lesintégrer dans des problématiques qui leur étaient,à première vue, étrangères ...À cette époque, en effet, le structuralisme seréclamait de Marx et les marxistes se prétendaientstructuralistes ... De fait, les développementsles plus ongmaux, me semble-t-il, del'anthropologie et de la sociologie euh ... françaisescontemporaines sont issus de cette oscillationentre structure et événement, entre permanenceet changement, entre quête des invariants etlogique de l'action, entre euh, morphologie socialeet. .. dynamique sociale ...

_ Enregistrement 28 - La congé-lation du corps humain(activité bilan 2, p. 100)

Janvier 1997

Le marché de la vie suspendue est en pleine euphorieaux États-Unis. Plusieurs centaines d'Américainsdécident de se faire congeler après leur mort enespérant que la médecine des sièclesfuturs pourra un

jour les ressusciter. Un rêve fou, scientifiquement nonfondé bien sûr mais qui a pourtant de plus en plusde succès aux États- Unis. Les clients sont nombreuxà s'adresser aux entreprises désormais spécialiséesdans la congélation du corps humain. RomanIkonikoff du magazine «Science et Vie» a étudié lephénomène. Nous l'écoutons.

Des sociétés commerciales proposent aux gensde souscrire un contrat en payant, bon! c'est àpeu près l'équivalent de 700000 francs françaiset eux s'engagent, au moment de la mort de lapersonne, de la congeler et de la maintenir àquelque moins 196 degrés Celsius pendant untemps indéfini pour éventuellement que cettepersonne puisse être réveillée dans le futur etressuscitée, en quelques mots.

Plus concrètement, quelles sont les méthodes utiliséespar ces sociétés?

Une personne qui meurt est, dans les 2 minutes,plongée dans de l'eau glacée recouverte de glacepartout et acheminée vers le centre de congélation.Alors voilà! Au bout de quelques heures, il arriveà ce centre de congélation et à ce moment-là,on lui fait des perfusions, en fait on lui remplacele sang par un mélange qui contient du glycérolqui est un croprotecteur, un antigel, puis aprèson plonge cette personne dans un super thermosqui a de l'azote liquide et qui est à moins de 1960•

Et voilà! La personne est plongée là-dedans etgardée en l'état pendant un temps indéfini ... [... ]

Ilfaut bien le rappeler, vous l'avez dit, tout ceci n'arien de scientifique.

Ce qui est vrai, c'est que certains animaux maisc'est des animaux à sang froid, certains types degrenouilles, de tortues, beaucoup d'insectes aussipeuvent vivre dans un état de congélation pendantquelques semaines.Bon! ça, c'est une réalité. Le reste, ça fait partiede l'idée de la congélation d'un être humain etde la possibilité de le ranimer plus tard, ça faitpartie des fantasmes des personnes, de l'humanité,de la peur de la mort aussi, c'est un petit peu

un mélange. Scientifiquement, cette pratiqueexploite la crédulité des gens parce que, dans l'étatactuel des connaissances en sciences, disons qu'onest tout à fait incapable de congeler un êtrehumain et de le ranimer, ne serait-ce que desorganes humains comme le cœur, les reins, on nepeut pas les congeler; c'est la raison pour laquelleil y a tous ces problèmes de greffe, parce qu'onest incapable de garder plus de quelques heuresun rein ou un cœur, parce qu'on est incapable dele congeler, alors il faut imaginer que déjà unsimple organe, on ne peut pas le congeler, on n'apas encore trouvé de moyen de le congeler, alorson s'imagine un être humain vraiment ça exploitela crédulité, ce n'est fondé sur aucune certitudescientifique, ce que ces gens prétendent, c'est quelorsqu'on congèle quelqu'un, dans l'avenir onaura mis au point des machines, des micro-machines ce qu'on appelle des nanomachines quipourront rentrer dans le corps et réparer le corpsparce qu'en fait la congélation détruit la quasi-totalité des cellules des hommes qui sont plongésdonc dans de l'azote liquide. [... ] Par contre ceque la science ne nie pas du tout, c'est la possibilitéplus tard de trouver une façon de congeler lesêtres humains sans que toutes les cellules éclatentdu fait de la cristallisation de l'eau. Et bien sûril y a des gens qui font des recherches et là cesont des gens très sérieux qui font des recherches,parce que c'est un problème très important pourles greffes, c'est-à-dire comment conserver unorgane congelé pendant des jours et ça, ça faitpartie de la recherche scientifique normale, çafait des pas de géant. Mais on est encore très, très,très loin de pouvoir congeler des êtres humainset les ranimer plus tard... [... ]

La transcription de l'enregistrement 29 se trouveaux activités 444 à 446.

,~~Enregistrement Activité(s) Page(s)

AGRICULTURE 6 9

ALIMENTATION/CUISINE 66 34111 57

j 246 110

AMlANrE (12) 144-147 71" (13) 148-152 72-73!'~, 250 113~i 272 129

1316 156317 157

Iii'

CHANSON/POÉSIE (19) 185-187 81-82(20) 190-192 82-83(23) 210-215 88-90

CINÉMA/PHOTO (18) 180-184 80-81(26) 228-232 95-96(26) Bilan 3 102

CIVILISATIONS 268-269 127-128363 180

CONSOMMATION 86 45-46111 57290 143379 187-188

EAU 423 210427 212-213435 219443 221

:~'ijj

" ÉDUCATIONc 38 23:J;;: 239 106""'5i 253 114'r:

~'"c0

ENSEIGNEMENT 19 14c

"'Ci. 62 320u0 (21) 196-204 84-86"0..cCL 254 115'"-J

-;ij 262 120c0, 0.g

Carte scolaire 265 125E.2JIntégration 382 190-192.E

w-JLaïcité 370 182u

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UNITÉ H2 • TRANSCRIPTION DES ENREGISTREMENTS 247

""I.:lil.r:mmnmmmnmnmniimmmmlllmmnnnDlJuœ' ri

Réussite scolaire 382-383 190-191Sciences 422 210

ESPACE 417 209423 210424 211427 213-214

ÉTIllQUEAlimentation dans le monde 105 54ONG 297 147

263 122-124Sciences appliquées et morale 417 209

EUROPEÉlargissement à l'Est 390 195-196Politique agricole commune (PAC) 391 196Monnaie unique 392 196Politique sociale 396 197

FAITS DIVERS 42 2543 25-2663 33

257 117273 130

FAMILLE/DÉMOGRAPillE 76 39-4082 4384 44-45

HISTOIRE 255 116

GÉOGRAPIllE (10) 135-140 69-70(14) 158-164 74-75(15) 165-169 76-77

INFORMATIQUE 264 124288 141-142

LANGUE FRANÇAISE 321 158-159

LECTURE 247 111262 120285 138-139

LITTÉRATURE 26 17372 183-184260 119

MÉDIAS 67 3583 44

369 181

MONDIALISATION 256 117297 147

et pédophilie 412 206

MUSIQUE (23) 210-215 88-90

PARITÉet emploi du temps 85 45

POLITIQUE (11) 141 7035 20

279 133-134asile politique 164-165 164-165

RADIO ET TÉLÉVISION (12) 144-146 71(13) 148-156 72-73

SANTÉ 4 932-33 19-20

55 30(8) 127-129 66-67

259 p.119293-296 144-147

306 153434-439 219-220

SOCIÉTÉ

Généralités 23 16L'argent/le patrimoine 27 22Les classes sociales 248 112L'exclusion 12 11L'hygiène 299-301 149-151Le jury populaire 409203Le mariage 379 187-188La politesse 102 52

243 108Le racisme 98 50Les relations hommes/femmes 54 29

85 45"-t! Le mariage 379 187-188'V"0

La solitudec 379 187-188:J

~ La violence 101 52"".~ 252 113-114"~

cSCIENCES HUMAINES ET SOCIALES0c

" L'anthropologie (27) 233-237"5- 96-980u0-0

.s::;"- SCIENCES ÉCONOMIQUES'"....J

<a et statut scientifique de cette discipline 399 (BILAN) 197-200c0

-~ Population active 275 131Ej!J La fiscalité 415 207oSw Le Revenu minimum d'insertion (RMI) 345-350 170-171....J

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UNITÉ B2 • TRANSCRIPTIONDESENREGISTREMENTS ~

""'·ilillll'lllllillillllllllllllllllllllllllllllllmllllllmnlnm_, d

SyndicalisationLe télé-travail

131161

276325

SCIENCES JURIDIQUESLes pouvoirs du président de la RépubliqueLe droit d'asileLa délinquance économiqueLes génocidesL'irresponsabilité pénaleLa justice internationaleLe jury populaireLe secret de l'instructionlu.'Stl.ee et "ODU."'JDUt>D~hQ\leL'État-nation

324332415410416

160164207

203-204207-208

401-4044144\.\.413

201-202207

204-206207

SCIENCES EXACTES, MATHÉMATIQUES, PHYSIQUEAstres/galaxies 249

333-338427

417-421426288432

112165-167213-214209-210211-212

141215-218

SCIENCES DE LA VIE, MÉDECINEAgronomieBiologie

449-450 224-227314 155315 156244 109

444-446 222-224442 221443 221283 136-137344 168-170440 220

124-126 66165-169 76-77170-174 78175-177 79 ~

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Bilan 1 100-101 ••c:JI

241 107 ·••259 119 J441 221 ~I•

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32-33 19-20..!!

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127-129 66-67 .J.i259 119 -;ii,

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306 153 !Is434-439 219-220 ::!":.J

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(7)(15)(16)(17)(28)

TRANSPORTSGénéralités 240 106-107Sécurité routière (6) 123 65

(14) 158-164 74-75Autoroutes (4) 121 65

(5) 122 65Aviation 104 53

(25) 222-227 92-94Flux tendus 393 196

TRAVAILLe chômage 245 109Le télétravail 325 161

385-388 194-195La réduction du temps de travail 397 180La flexibilité 389 195Travail et temps libre 99 50

URBANISME 100 51(24) 217-221 90-92

251 113277-278 131-132

VIE QUOTIDIENNE

VOYAGES (22) 205-208 86-87

ZOOLOGIE (9) 132-134 68(10) 135-140 69-70

314 155

UNITÉBl

COMPRÉHENSION ÉCRITEApproche générale d'un texte: identifier/situer 7Repérer la structure d'un texte 10Repérer les procédés de substitution dans un texte .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 12Repérer les mots clés, les idées essentielles et secondaires 14Repérer les indicateurs temporels et les relations logiques .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 16Repérer les différents types d'argumentation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . .. 19Repérer les différents types de textes 22Les marques de l'énonciation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 24Objectivité et subjectivité dans un texte 25

Objectifs spécifiques: les différents types de questions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 27Activité bilan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 30

EXPRESSION ÉCRITE

Éliminer ce qui n'est pas essentiel dans un texte 31Dégager les idées essentielles d'un texte 33Les différentes étapes d'un raisonnement .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 34Les principaux articulateurs logiques 36Rédiger à partir d'un plan 40Rédiger à partir de données chiffrées .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 43Préciser, nuancer, reformuler 46

Objectifs spécifiques: répondre aux différents types de questions. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 50Activité bilan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 57

Présentation 59

La situation de communicationEnregistrement 1: C'est la voix 61Enregistrement 2 : C'est la vie... 64

Les quantités chiffréesEnregistrement 3 : Ça fait combien? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 64Enregistrement 4: En panne sur l'autoroute 65Enregistrement 5: Les coûts d'une autoroute 65Enregistrement 6: La sécurité sur les autoroutes 65

La descriptionEnregistrement 7 : La montagne Pelée 66Enregistrement 8 : Bilan toxicologique de l'humanité 66Enregistrement 9 : La crevette tueuse des mers chaudes 68Enregistrement 10: La tortue luth 69

La définitionEnregistrement Il: Qu'est-ce qu'un responsable? 70

Le journal radioEnregistrement 12: Titres d'un journal radio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 71Enregistrement 13 :Journal radio 72Enregistrement 14: La sécurité routière 74

Le reportageEnregistrement 15 :Tremblement de terre 76Enregistrement 16: Un géophysicien .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 78

Le témoignageEnregistrement 17: Un volcanologue 79Enregistrement 18: Une passion 80

La chansonEnregistrement 19: Une chanson de Vincent Leyderwein 81

La poésieEnregistrement 20: Un poème de Vincent Leyderwein 82

L'entretien en directEnregistrement 21 : Enseigner le français 84Enregistrement 22: Partir . . . . . . . . . .. 86

L'entretien radioEnregistrement 23: Un chanteur .Enregistrement 24 : Les bastides .

Le reportage sur le terrainEnregistrement 25: Les Canadair 92

L'interviewEnregistrement 26: Une comédienne, Alexandra Kasan 95

La conférenceEnregistrement 27: Les sciences sociales 96

L'entretien scientifiqueEnregistrement 28: La congélation des corps humains .

LA SYNTHÈSE

Objectif 1 : approche globale d'un texte

Objectif 2 : repérage des mots clés, repérage des idées directrices 111

Objectif 3: repérage - des indicateurs temporels 118- des articulateurs logiques 119- des différents types d'argumentation 121

Objectif 4: repérage - des marques énonciatives ln- de l'implicite 128

- repérer les relations existant entre différents documents 130- regrouper les éléments communs, complémentairesou opposés afm d'élaborer un plan..................... 135

Objectif 6: entraînement à la rédaction de la synthèse........................ 141

LES QUESTIONS

Présentation

Questions portant sur un point précis (ex.: lexique) .

Questions portant sur un élément du texte -

Questions portant sur votre opinion personnelle _ .

Questions visant à élargir le débat .

Domaine 1: Lettres, art, sciences humaines et sociales 163

Domaine 2: Sciences et techniques 165

Domaine 3: Sciences de la matière et de la vie _ _ 167

Domaine 4 : Sciences économiques et juridiques 170

UNITÉB4

L'EXPOSÉ ET L'ENTRETIENActivités préliminaires _ _. . . . . . . . . . . . . . . . .. 175

1. Lettres, sciences humaines et socialesL'exposé _ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 180L'entretien _ _ _.. 189Exemple d'épreuve 190

2. Sciences économiquesL'exposé __ _ .Exemple d'épreuve .

3. Sciences juridiquesL'exposé .. _ - .Exemple d'épreuve .

4. Sciences exactes, mathématiques, physiqueL'exposé _ _ .Exemple d'épreuve _ .

5. Sciences de la vie, biologie, médecineL'exposé _. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 219Exemple d'épreuve _. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 224

152

152

154

154

157

159

194197

201207

209215

ND d'éditeur 10081824 - 1 - 10 - OSB - 80°Dépôt légal Avril2üü1

Achevé d'imprimer sur les presses deMAME Imprimeurs à Tours (nO 01022106)

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