2
Dalida, le profil perdu sur le site Fontaine O Livres http://www.fontaineolivres.com/Dalida-le-profil-perdu.html Dalida, le profil perdu Date de mise en ligne : lundi 12 octobre 2009 Assocation Fontaine O Livres Fontaine O Livres - 85 rue de la Fontaine au Roi 75011 Paris / Tél : 01 43 14 03 94 / [email protected] Page 1/2

Dalida, le profil perdu - Dernière sortie : New York, le ... · PDF fileChoubra, faubourg pauvre du Caire, ... dans la vie réelle, toute la partition lyrique de Roméo ... de Paris,

  • Upload
    vothuan

  • View
    215

  • Download
    1

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Dalida, le profil perdu - Dernière sortie : New York, le ... · PDF fileChoubra, faubourg pauvre du Caire, ... dans la vie réelle, toute la partition lyrique de Roméo ... de Paris,

Dalida, le profil perdu

sur le site Fontaine O Livreshttp://www.fontaineolivres.com/Dalida-le-profil-perdu.html

Dalida, le profil perdu

Date de mise en ligne : lundi 12 octobre 2009

Assocation Fontaine O Livres

Fontaine O Livres - 85 rue de la Fontaine au Roi 75011 Paris / Tél : 01 43 14 03 94 / [email protected] Page 1/2

Page 2: Dalida, le profil perdu - Dernière sortie : New York, le ... · PDF fileChoubra, faubourg pauvre du Caire, ... dans la vie réelle, toute la partition lyrique de Roméo ... de Paris,

Dalida, le profil perdu

"Ce n'est pas uniquement pour son talent, le souvenir vivant laissé par la chanteuse aux mille chansons enregistréesdans toutes les langues, aux cent millions de disques vendus dans le monde, que Yolanda Gigliotti, née en 1933 àChoubra, faubourg pauvre du Caire, est entrée dans le panthéon du coeur populaire, touts continents et générationsréunis, sous le nom de Dalida : c'est aussi par son destin aux dimensions d'un opéra tragique, où Eros et Thanatos -l'amour et la mort - n'ont cessé de mêler leurs arabesques, enchaînant les figures d'une chorégraphie sombre etpassionnée.La dualité intime entre Dalida, diva glorieuse, véritable « Callas du peuple » parvenue au sommet à force de défisrelevés et de combats remportés, et Yolanda, « Bint Choubra » (la fille de Choubra) vouée aux amoursdouloureuses, pour qui les bonheurs simples restaient inaccessibles, donne à cette femme complexe le double profild'Ishtar, la déesse babylonienne de l'amour et de la guerre. C'est à partir de la tragédie de San Remo, en 1967, oùsa liaison avec le jeune chanteur Luigi Tenco l'amena à rejouer, dans la vie réelle, toute la partition lyrique de Roméoet Juliette, que Dalida acquit une dimension mythique, expliquant l'attachement durable à sa personne. Humaine,trop humaine, fragile, touchante, cherchant l'amour véritable jusqu'à l'épuisement de l'être, Yolanda poursuivit unequête sentimentale jamais assouvie, qui se prolongeait dans l'art de Dalida et l'enrichissait.Une vie marquée par le thème de l'autodestruction - les trois hommes qui ont le plus compté pour elle se sontsuicidés ; elle-même a orchestré son départ à la manière d'une prêtresse antique - mais aussi par une profonderecherche spirituelle : séjours en ashram, lectures avides des philosophes et théologiens, psychanalyses, Dalidaétait animée par une dimension intellectuelle qui fait de cette chanteuse, décidément, un personnage hors ducommun.Figure de femme éternelle, qui interroge le coeur et l'esprit, pourvoyeuse d'émotion, de réflexion et de rêve. Dalidaest la plus récente des grandes figures entrées dans la légende de Montmartre. Sa mémoire hante le dernier villagede Paris, du cimetière où sa tombe est toujours aussi demandée à sa grande maison blanche de la rue d'Orchampt.Sur la place qui porte son nom, son buste de bronze, qui veille, yeux mi-clos, avec un air de sphinge, sur les magiesdu château des Brouillards semble installé là de toute éternité."

Texte de Jean-Manuel Gabert

Fontaine O Livres - 85 rue de la Fontaine au Roi 75011 Paris / Tél : 01 43 14 03 94 / [email protected] Page 2/2