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DANIEL MATHURIN, M.D. - RESPONSABLE DE RECHERCHE GINETTE P. MATHURIN, Ing. - ASSISTANTE DE RECHERCHE AVEC LA COLLABORATION DE : ANDRÉ ELLIEN, ETIENNE MCKASTNER, ING., GINETTE BEAUVOIR

DANIEL MATHURIN, M.D. - RESPONSABLE DE RECHERCHE … · Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche REMERCIEMENTS POUR DONS DE DOCUMENTS Jean Claude Garout (Tiga) Jean Ledan

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DANIEL MATHURIN, M.D. - RESPONSABLE DE RECHERCHE GINETTE P. MATHURIN, Ing. - ASSISTANTE DE RECHERCHE

AVEC LA COLLABORATION DE : ANDRÉ ELLIEN, ETIENNE MCKASTNER, ING., GINETTE BEAUVOIR

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Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture

Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche

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REMERCIEMENTS POUR DONS DE DOCUMENTS

Jean Claude Garout (Tiga) Jean Ledan Fils

Cassandre Méhu Olivier Mathurin

Herby Widmaïer Daniel Supplice

Viviane Hoogendoorn Joël Godar

Yves Lopez Richard Widmaër

Ronald Blain Elisabeth Vieux

Marie Florance Jn Pierre Jean Roussan Camille

Richard Bouzi Max Vieux

Georges Talleyrand Salvador Armenta

Mona Salgado Mireille Pérodin Jérôme

Creutzer Mathurin Eric Saintélus

Yvon Paul Bayyinah Bello

Maggy Mathurin Rachel Beauvoir-Dominique

André Ellien Antoine Craan

Ernst Mathurin Marc Jn Michel

Gilbert Valmé Hans Eyssallenne

Claudine Baulieu Claude Lebreton

Harold Gaspard Stéphane Laurent

Bernard Audan Hedwige Lebreton Audan

Mercedes Foucard Guignard (Déita) Lilas Desquiron

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Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture

Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche

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INTRODUCTION

Le patrimoine immatériel constitue les fondements ou la source même de l’identité

culturelle et sociale. Il inclut la langue, la mythologie et les formes traditionnelles de

communication et d’information (les diagrammes rituels ou vèvès). Ces formes

d’expression représentent la base de notre étude sur l’identité culturelle des peuples se

partageant l’île d’Hispaniola connue sous le nom d’Ayiti Bohio Quisqueya durant la

période Taïno ou Arawak.

Ce patrimoine englobe aussi la littérature, la musique, la danse, les jeux, les coutumes, le

savoir-faire de l’artisanat, l’architecture, les rites et d’autres arts. Il est souvent considéré

comme le symbole des valeurs spirituelles des peuples et des communautés.

L’année 1972 représente une période charnière pour la survie de plusieurs populations et

groupes ethniques. A Stockolm, l’Organisation des Nations Unies a adopté un protocole

écologique face à la déforestration et à la pollution industrielle responsables de la

dégradation de l’environnement : onze mille (11.000) espèces sauvages sont actuellement

en voie de disparition.

Au cours de cette même année, à Paris, l’UNESCO ratifie avec les Etats membres la

«Convention du patrimoine mondial» relative à la préservation des monuments, des sites

et des paysages représentant une valeur inestimable pour l’ensemble de l’humanité. En

novembre 1989, à la 25e session de l’UNESCO, la conférence générale adoptait la

recommandation sur la sauvegarde de la culture traditionnelle et populaire et invitait les

Etats membres à mettre en place les mesures législatives nécessaires à l’identification, la

conservation, la préservation, la diffusion, la protection, la promotion et la coopération

internationale dans le domaine du patrimoine immatériel plus menacé que d’autres

formes de patrimoine par les conséquences de la globalisation qui se veut mondiale.

Les années 70, avec la Conférence Internationale de la Société Américaine de Géographie

et de la Section Américaine de l’Académie Mondiale des Arts et des Sciences,

marquèrent une ère nouvelle, bien différente de ce à quoi nous sommes habitués parce

que fondée sur de nouvelles découvertes. La science s’efforce de mettre à la portée de

l’humanité toute la sécurité à laquelle elle aspire, mais cette victoire si elle était

remportée serait oh combien fragile ! compte tenu du mauvais usage fait par l’homme de

l’environnement et du potentiel biologique. Cette nature dont le but apparent est la

«survie» de l’individu et de l’espèce se trouve donc menacée par la perturbation des

systèmes d’homéostasie, c’est-à-dire d’auto-régulation.

Face au constat de désastre généralisé résultant de la détérioration par l’homme du

système écologique, en accord avec tous les Etats membres, l’UNESCO adopta des

mesures de sauvegarde des ressources à caractère culturel représentant une valeur

exceptionnelle pour l’humanité : les monuments, les sites naturels et les paysages étaient

déclarés « patrimoine mondial et naturel de l’humanité », tandis que les cultures

traditionnelles et populaires étaient classées « chefs-d’œuvre du patrimoine immatériel de

l’humanité ».

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Dans notre étude, nous avons tenu compte des paramètres à l’enseigne du patrimoine

immatériel pour procéder au diagnostic de présomption de l’identité culturelle de la

grande majorité des peuples autochtones de l’Amérique particulièrement des grandes

Antilles. Les bastions arawaks se sont révélés d’une grande importance compte tenu de

l’ampleur de l’aire de répartition de cette grande culture. On peut citer : l’Amazonie

(Brésil), l’Orénoque (Vénézuéla), les Grandes Antilles (Cuba, Quisqueya ou Ayiti,

Boriquen ou Puerto Rico). De la région isthmique, jonction des Amériques Sud et Nord,

la prestigieuse culture arawak, ancêtre de la culture Taïno, s’étendait vers l’Alaska et la

Terre de Feu et devenant ainsi une culture hémisphérique. Ainsi la langue, la mythologie,

les formes traditionnelles de communication et d’information du substratum culturel

arawakien apparaissent déterminantes jusqu’à présent dans la culture primordiale des

Grandes Antilles.

De cette grande chaîne Antillaise, l’île Hispaniola devenue Saint Domingue fut très vite

le pivot de la grande culture arawak et le point de concentration des Phéniciens dès le

IIIe millénaire de par sa position géostratégique. Ayiti Bohio Quisqueya des Taïnos

attira immédiatement l’attention des chercheurs internationaux interessés à l’épineuse

question des civilisations précolombienne, antédiluvienne, Atlantéenne et antérieure aux

récits bibliques où il est même fait mention de « Paradis primordial » décrit par Eliade

dont Colomb fut lui-même un des disciples1.

Amerigo Vespucci, évoquant la nature sudaméricaine affirma : «En moi-même, je pensais

être très près du Paradis terrestre». Pierre Martire d’Anghiera, le premier historien de

l’Amérique, parla lui de : «terre Elyséenne» en décrivant le Venezuela actuel. Rui

Pereira écrivit en 1560 : «S’il existe un paradis sur terre, je dirai qu’il se trouve

maintenant au Brésil» L’Ymago Mundi (1480) de Pierre d’Ailly devenu le livre de

chevet de Christophe Colomb contenait des commentaires ajoutés en marge par le célèbre

navigateur qui y indiqua le but de son voyage : «Le Paradis terrestre est l’endroit le plus

agréable…».

Au cours de son troisième voyage (1498 – 1500) Christophe Colomb trouva un fleuve,

l’Orénoque, qu’il assimila à l’un des quatre (4) fleuves du Paradis : «Je suis convaincu

que là est le Paradis terrestre, où personne ne peut arriver si ce n’est par la volonté

divine». Les premières lettres de Colomb décrivirent la bonté naturelle des habitants de

ce paradis qui ignorent convoitise et propriété privée.

Il est important de se rappeler que lors de son premier voyage C. Colomb entreprit le

retour vers l’Europe au golfe des Flèches situé à l’extrémité orientale de l’île Hispaniola

(Ayiti Bohio Quisqueya) faisant implicitement de cette île le but de son voyage. Ainsi

nous constatons que tous les grands bastions arawaks Orénoque (Venezuela), Amazonie

(Brésil) et Ayiti constituaient des sites elligibles à titre de paradis terrestre, indication très

pertinente dans la recherche des civilisations hautement avancées qui auraient inventé

l’écriture, les arts, l’architecture, la technologie et la métallurgie sacrale, forme

d’application technologique de la théorie des champs unifiés devant déboucher sur la

maîtrise des supraconducteurs.

1«Histoire Secrète de l’Amérique», Lauric Guillaud, p 22 à 24

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Ainsi, la thèse qui veut que toute l’île, Ayiti Bohio Quisqueya soit elligible au rang de

patrimoine mondial s’articule, en plus de ses aspects historico religieux, autour des

paramètres culturels de son patrimoine :

I. Patrimone naturel (Sites)

- Béloc : Point d’impact d’au moins deux (2) masses astéroïdiques datant respectivement

de 67 et 63 millions d’années selon les études du géologue français Christian Déroumeau

travaillant pour le compte de l’Ecole Nationale de Géologie Appliquée d’Haïti (ENGA).

Ces mêmes études ont été menées par : US Géological Survey (USA), le Royal Ontario

Museum (Canada), le Centre à l’Energie Atomique (France). Or, il est bien connu que

toutes les Villes Saintes sont rattachées à l’histoire naturelle de l’impact d’un astéroïde ou

à sa présence sur le site. Le site de Béloc est situé dans le sud-est de la République

d’Haïti non loin de Tombe Gateau sur la route reliant Carrefour Dufort à Jacmel

- Lac Azueï : Situé près de la frontière Haïtiano-dominicaine entre Fond Parisien et

Jimani, à proximité du lac Enriquillo en République voisine. Selon le chercheur

américain Charles Berlitz, le lac Azueï semble héberger dans ses eaux calmes une ville

tout entière. Il constitue également un véritable réservoir de potentiel biologique.

- Massif de la Hotte : Dans la presqu’île occidentale de l’île, il abrite dans toute sa

configuration des sites aux noms bibliques évocateurs : Mont Sinaï, Palestine, Minerne

etc…

L’Ogygie d’Homère a été parfois identifiée à l’île d’Haïti ou « île de Saturne ». Ogygie

est formé de deux mots gaéliques og : jeux ou sacré, et iag : île, se traduisant par : terre

sacrée ou terre de jouvence, ou paradis terrestre. En dehors des écrits de Serge Hutin,

Pierre Carnac dans « L’Histoire commence à Bimini » affirme que le roi Salomon avait

découvert l’Amérique, ce qui lui permit d’orner son palais de belles pierres précieuses et

d’or de Parvaïm, pays assimilé au Pérou. Christophe Colomb ayant des idées semblables

voyait dans les mines de Veragua la source de l’or du roi Salomon qui tenait les Haïtiens

pour les derniers descendants de Noé. Implicitement, l’Arche d’Alliance se serait

trouvée lors du déluge universel au Massif de la Hotte, dans la presqu’île du sud d’Haïti.

Une analyse des caractères des inscriptions de la Table de la Loi confiée à Moïse au Mont

Sinaï nous permettrait de faire peut-être le point.

- Macaya : Cette montagne forrestière à proximité du massif de la Hotte constitue le

dernier refuge d’espèces animales et végétales peu connues retenant l’attention de

nombreux centres de recherche internationaux impliqués dans la biodiversité.

- Ile de la Tortue : Située entre Cuba et le nord-d’ouest de l’île, elle longe le canal du

vent et fut le premier établissement européen de l’Amérique. Du point de vue

mythologique. Selon le Docteur Carlos Barrios (historien, anthropologue et chercheur

Guatémaltèque d’origine espagnol), elle peut être considérée comme le point d’origine de

la culture des Mayas du Guatémala. Dans des entretiens publics et privés, M. Barrios

déclarait en l’an 2000 : «Avec d’autres Mayas et gardiens des traditions indiennes, les

Mam ont amené la plupart des anciennes coutumes sur l’île de la tortue. Ils sont des

gardiens du temps, des autorités au niveau de ces remarquables, élégants et pertinents

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calendriers anciens… Avec un héritage cuturel qui inclut des milliers de pyramides et de

temples, un calendrier qui a prouvé qu’il était astronomiquement précis sur dees millions

d’années, la tradition maya est largement considérée comme étant une clé mystique pour

l’âme de l’Ile de la Tortue…»

Les Mayas furent les plus anciens et les plus géniaux. Parler des Mayas, revient à préciser

ceux auxquels on se réfère, parce qu’ils sont de deux sortes : les Anciens, qui se

répandirent principalement dans les basses terres guatémaltèques et les Modernes ou

post-classiques, qui dominèrent la péninsule du Yucatán. Les premiers considérés comme

des «sages» avaient apprivoisé la forêt, créant des cités-Etats telles que : Tikal, Palenque,

Calakmul, Copan, etc. Ils avaient inventé une écriture à partir d’idéogrammes et de signes

phonétiques qui n’ont pu à ce jour être complètement déchiffrés. On leur doit un

calendrier de 365 jours, un système chronologique linéaire, la voûte en encorbellement,

etc.

Tout le monde connaît leurs pyramides à degrés surmontées de temples à crête faîtière,

leurs palais aux nombreuses salles, leurs jeux de balle, leurs bains de vapeur, leurs

observatoires astronomiques, leurs chaussées, leurs stèles, leurs autels. Ils connurent la

décadence à la fin du VIIIe siècle et l’effondrement au X

e siècle. Le dernier monument

maya fut édifié en l’an 909. La cause du déclin des Anciens Mayas demeure un mystère.

Les seconds Mayas, quant à eux, étaient connus pour être des «guerriers».

- Camp Coq : village situé à l’entrée de Limbé au pied du Cibao dans le département du

Nord. Sur la berge de la rivière qui la traverse se dresse un énorme pétroglyphe appelé

roche à l’Inde. Cet artéfact appartient à la période taïno, selon le médecin américain

William H. Hodges après l’étude des nombreuses inscriptions. Ces symboles, selon nos

propres travaux de recherche, couvrent toutes les phases de l’évolution de l’écriture et ses

répartitions géographiques.

- Les grottes : Les treize (13) réparties sur l’île demeurent étroitement liées à la

migration américaine des Phéniciens qui les considéraient comme 13 Chivi, c’est-à-dire

les treize (13) grottes consacrées au culte solaire ancestral au cours du IIIe millénaire.

- Baie de Saint Marc : Située à l’entrée de Frécineau, Amanyi beach est une plage qui

prolonge la baie de Saint Marc et héberge dans ses cavités sous marines la plus grosse

éponde du monde mesurant 13 pieds, selon l’explorateur Jacques Yves Cousteau.

II. Patrimoine immatériel

- La langue sacrée : Selon la tradition orale et populaire du vaudou haïtien, le

langage parlé par les loas ou dieux est similaire au sémite ancien. L’étude

philologique du viconte Onffroy de Thoron tend à le confirmer depuis 1889, date

de la publication de son étude : «Les Phéniciens à l’île d’Haïti et sur le Continent

américain». A cette période, les Taïnos appelés Arawaks occupaient

principalement la partie centrale de l’île d’Haïti. Leur langue était tenue pour

sacrée d’après le prêtre jésuite, Pierre-François Xavier de Charlevoix, auteur

d’une belle « Histoire de l’isle de Saint Domingue » publiée à Paris chez François

Barois en 1730. Cette langue sacrée des Taïnos n’aurait été parlée en permanence

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que par ceux du centre de l’île, les autres n’en faisant usage que dans les grandes

occasions. Onffroy de Thoron insista sur le fait que cette langue n’était transmise

que par les femmes. Le vestige de cette langue sacrée se retrouve dans un

distionnaire usuel de la langue des Caraïbes de Haïti, publié en 1656 par

Raymond Breton de l’ordre des frères Prêcheurs. Ce ne fut en réalité qu’un assez

bon dictionnaire taïno – français.

Marcel F. Homet tient cette langue retrouvée des deux côtés de l’Atlantique pour

des traces de la « langue-mère » dont dérive peut-être l’écriture archaïque qui a

dégénéré en incompréhensibles hiéroglyphes. Par exemple, toujours d’après

l’auteur de : « A la poursuite des dieux solaires », l’origine du nom Chamesch

qu’emploient les tribus des arawaks du Brésil central, tribus qui implantèrent la

civilisation du culte solaire dans les Andes, car dans le langage qui est la racine de

toutes les langues sémitiques, Shamash signifie précisément soleil et le grand dieu

des anciens habitants de l’île d’Haïti est appelé Chemis, vocable analogue, sans

aucun doute, à celui de Schamesh, nom sémitique du soleil2. Est-ce là une

indication de l’origine sémitique de la langue sacrée des indigènes d’Haïti ?

- La mythologie : Le repeuplement post-diluvien, d’après les Taïnos ou Arawaks

d’Haiti s’est effectué à partir des grottes de cette île suggérant une indication

particulière sur le renouvellement cyclique de l’humanité. Tout comme les dieux

blancs des Aztèques, des Mayas et des Tupis, le vaudou ancestral voue des cultes

à des loas blancs assimilables à la migration phénicienne selon les études de Jean

Mazel.

- Forme traditionnelle de communication et d’information : les diagrammes

rituels ancestraux insulaires et les symboles des pétroglyphes et autres artéfatcs

archéologiques représentaient pour les autochtones un des meilleurs moyens de

communication avec le divin. Ainsi, ils les sculptaient sur leurs meubles, leurs

ustensils, leurs maisons et les sites importants. Communément appelé vèvès, ces

symboles revêtent un caractère universel par leur répartition sur tous les

continents et à travers différentes civilisations. Ils se retrouvent jusque dans la

Table de la Loi remise à Moïse au Mont Sinaï.

Cette étude, en cours depuis des décennies, témoigne de la volonté des chercheurs

concernés d’approfondir, en dehors de la théorie officiellement admise, l’histoire secrète

de l’Amérique et de ses mystérieuses civilisations.

2 « A la poursuite des dieux solaires », Marcel F. Homet, page 78 et 81

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Carte des vents et des courants mettant en évidence les routes maritimes

aboutissant à l’île d’Ayiti et reliant les deux hémisphères. Ref : Ivan van Sertima « Ils y étaient avant Colomb », p. 126

Ayiti Bohio Quisqueya, cette île de l’archipel des grandes Antilles dont le peuplement

remonte à plus de cinq millénaires et dont la situation géographique en fait le point

d’aboutissement des courants marins reliant les deux hémisphères, point de concentration

des Phéniciens depuis le IIIe millénaire, semble avoir joué un rôle majeur dans le

développement des civilisations et des peuples. Partant de-là, nous avons tenté de cerner

la question avec cette rigueur scientifique indispensable à l’aboutissement de notre

démarche consistant à poser le diagnostic de son identité culturelle en vue de sa

reconnaissance en tant que chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de

l’humanité.

PREAMBULE A LA CELEBRATION DU BICENTENAIRE DE

L’INDEPENDANCE (2004)

Du 15 octobre au 3 novembre 2001

A l’occasion de la 31e session de la conférence générale de l’UNESCO, 2004 a été

proclamée « Année Internationale de Commémoration de la lutte contre l’Esclavage et

son Abolition » prenant en considération que l’An 2004 marquera le 2e Centenaire du

premier Etat, Haïti, à avoir été crée après le renversement d’un système esclavagiste.

Considérant que la révolution haïtienne de 1804 a marqué l’Histoire de la libération

des peuples et l’émergence des Etats des Amériques et des Caraïbes.

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(Le NOUVELLISTE No 36393 28 février 2002, p 29)

Il devient important de souligner à l’attention de nos compatriotes que la France fut le

premier pays européen à proclamer officiellement l’abolition de l’esclavage en 1848, soit

quarante quatre (44) ans après la Révolution Haitienne de 1804. Par l’avènement de la

francophonie elle peut encore jouer un role non moins négligeable dans notre avenir de

peuple francophone.

Du 31 août au 7 septembre 2001

Lors de la Conférence Mondiale, sur le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie

et l’intolérance, tenue à Durban en Afrique du sud, l’Esclavage y a été déclaré « crime

contre l’Humanité » sous la proposition de la Députée de la Guyanne. C’est dans ce

cadre conceptuel que l’UNESCO invita les Etats membres, les Organisations

gouvernementales et non gouvernementales ainsi que les Clubs UNESCO à élaborer des

propositions d’activités pour Commémorer l’Année internationale 2004. L’objectif de

cette commémoration restera, à la lumière de la Conférence de Durban, la promotion du

« Dialogue des Cultures et des Civilisations ». La Direction générale de l’UNESCO

sollicita donc des propositions des Etats membres en vue d’élaborer le projet de

programme pour cette Année Internationale.

Le 3 décembre 2001

En réponse à une invitation du Ministre de la Culture d’alors, M. Guy Paul, l’éminente

citoyenne, Odette Roy Fombrun, fit des propositions de programme de commémoration

2004, que nous jugeons réalistes et éloquentes, où elle suggère à l’Etat, dépourvu de

moyens, de s’adresser aux citoyens; d’en profiter pour relancer le tourisme par une

approche réaliste, par exemple à travers les comités départementaux.

(LE NOUVELLISTE No 36385, 18 février 2002, p 9)

Du 14 au 21 janvier 2002

Il s’est tenu au siège de l’UNESCO à Paris, une exposition de documents, de textes et

d’images, d’objets autour de l’Histoire de la culture du pays. L’Ambassadeur délégué

permanent d’Haïti près de l’UNESCO se voulait ainsi l’instigateur d’une démarche

pédagogique opératoire auprès d’un large public. (LE NOUVELLISTE No 36385, 18 février 2002, p 8)

Le 8 mars 2002

L’écrivain Odette Roy Fombrun se rappela la nécessité d’une mobilisation nationale pour

ne pas rater le coche de 2004 comme nous l’avions raté en 1991 – 1992 – 1993. Elle

insista aussi sur la nécessité de restaurer de grands monuments historiques comme

Vertières, la Crète à Pierrot, le Palais Sans Souci, les places publiques. Elle a exhorté les

pouvoirs publics à mettre en route le groupe de la société civile à partir d’un noyau. Ce

dernier pourrait être dynamisé par la Fondation Culture Création qui, d’après elle, détient

la capacité à cet effet ; d’autant plus que la Fondation Culture Création prépare un

programme pour la célébration de son 10e anniversaire.

(Le NOUVELLISTE du 27-31 mars 2002, p 10)

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Le 21 mars 2002

L’actuel Ministre de la Culture, l’écrivain et chercheur, Mme Lilas Desquiron, a

entretenu la presse sur le projet du gouvernement en prévision de 2004 sans entrer dans

les détails des manifestations au quotidien. Elle a souhaité que nous sachions que 2004

se déroulera sur trois (3) axes dont un concerne directement notre projet : le retour vers

l’identité, c’est-à-dire qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Quelle est notre culture ?

Que représente un haïtien aujourd’hui ? Quels sont ses antécédents et quel est son

présent ? (L’UNION No 773, 26 mars 2002, p 5)

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CHAPITRE I

CRITÈRES ET PARAMÈTRES DE L’IDENTITE CULTURELLE

CONTEXTE

Poser le problème de l’identité d’un peuple est poser l’une des questions les plus

complexes et peut-être la plus décisive pour le devenir d’une collectivité. Il s’agit d’une

préoccupation d’autant plus fondamentale qu’elle est appelée à déterminer non seulement

les rapports entre hommes et des femmes d’une même collectivité, mais aussi leurs

rapports avec les autres collectivités selon la vision découlant de leurs trajectoires

historiques et de la connaissance de leur généalogie. Pareille interrogation implique

généralement un certain degré de maturité ou des inquiétudes découlant, dans certains

cas, de frustrations collectives ou de sentiments d’impuissance liés le plus souvent à la

réalité historico-politique. Arrive le moment où l’on ne sait plus dans quelle voie

s’engager, car le haut, le bas, la droite, la gauche se confondent et même le nord semble

n’avoir jamais existé. Ces périodes dans l’histoire d’un peuple sont à la fois dangereuses

et riches de promesses. Dangereuses en raison des risques de dérives autodestructrices, et

riches de promesses du fait que la disparition des tabous et des interdits entraîne

l’effondrent des repères. Toutes les voies sont ouvertes et tous les espoirs permis. Un

bond qualitatif devient donc possible si, au lieu de s’abandonner à un destin douteux ou

au quotidien terne, on décide d’interroger son Histoire Collective.

Voici bientôt 200 ans qu’Ayiti, la seconde République du Continent américain, se

présente comme un Etat société indépendant. Sa population ne connaît pourtant que

larmes et grincements de dents. A l’aube de son 3e centenaire, un état de déchirement

politique et de délabrement social et culturel sans précédent, caractérise ce pays. Le

système esclavagiste se perpétue à travers nos façons d'agir et nos pratiques religieuses

judéo-chrétiennes, entretenant la crainte et la peur. Aujourd’hui, on ne se reconnaît plus

dans l’autre, on ne sait quelle religion pratiquer. Notre situation de groupe paraît plus

proche de celle des juifs qui après 500 ans de captivité étaient dans un état d’aliénation tel

qu’ils avaient finalement renoncé à leurs propres langues au profit d’autres langues telles

que : le cananéen, le chaldéen et même plus tard l’arabe (et l’écriture cunéiforme). C’est

ainsi que les juifs avaient fini par perdre leur langue.

Pourtant, notre indépendance a pu se réaliser grâce l’unité des populations autour de

pratiques religieuses diverses telles que l’animisme et l’islamisme des Africains, le

judaïsme des indigènes et des Africains. En plus de cet aspect religieux d’une importance

historique majeure, l’Indépendance d’Ayiti s’est révélée être à la base de l’émergence des

Etats d’Amérique.

Si les bouleversements que connaît Ayiti actuellement paraissent sans commune mesure

avec ceux de la civilisation occidentale qui, après avoir franchi le seuil de son 3e

millénaire, entre dans une période de remise en cause caractérisée par la dérégulation

économique, la destruction de l’écosystème, la corruption effrénée de la vie économique

et politique, la perversité des mœurs, force est de reconnaître que l’effondrement dans les

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deux cas des repères traditionnels caratérise les grandes crises de société ou de

civilisation qui interpellent les trajectoires culturelles et socio-historiques. Dans notre cas,

il est plus que temps de nous interroger car les grands bouleversements ayant marqué ces

deux dernières décennies et qui nous ont conduit à une société en déliquescence,

traversée par des conflits multiples entraînant des difficultés de toutes sortes. Alors que la

plupart des sociétés contemporaines s’efforce de façonner leur destin, nous faisons planer

sur notre collectivité une lourde menace quant à son devenir, voire même son existence.

Des initiatives, venant aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur, nous invitent à re-

questionner le cheminement historico-religieux de l’indépendance d’Ayiti dont les pré-

requis ont été, volontairement ou non, occultés. En effet, bon nombre non négligeable

d’études scientifiques ou portant sur le sacré témoignent d’un grand intérêt pour notre

pays et suscitent bien des interrogations. Certaines manifestations de notre culture font

l’objet d’observations rigoureuses et d’études scientifiques approfondies. Certains aspects

de notre histoire nourrissent l’imagination universelle et éveillent l’intérêt de

scientifiques dont rien dans le trajectoire personnelle ne prédisposaient un jour à se

pencher sur l’un ou l’autre aspect du territoire ou de la culture d’Ayiti.

A l’approche de l’An 2004, nous observons le vif intérêt d’organismes internationaux qui

nous invitent à entreprendre des recherches sur notre patrimoine culturel. Pour

commémorer la révolution de 1804 à l’origine de la libération des peuples et de

l’émergence des Etats d’Amérique et des Caraïbes, en 2001 l’UNESCO proclamait 2004

"année internationale de la commémoration de la lutte contre l’esclavage et son

abolition". Or nous savons qu’à la Conférence de Durban en 2001, les représentants des

nations du monde entier ont condamné le racisme, la discrimination raciale, la

xénophobie et l’intolérance et ont proposé de promouvoir le dialogue des cultures et des

civilisations. Toujoours en 2001, le Parlement français reconnaissait l’esclavage comme

"un crime contre l’humanité".

Chez nous, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer la reconnaissance de nos

ancêtres, de nos sites historiques et de nos lieux sacrés, de même que la protection de ces

derniers. C’est aussi que de plus en plus de nationaux, ne se reconnaissant plus dans les

luttes intestines qui ne font que diviser et affaiblir, afin de définir notre destin collectif

prônent un retour vers l’identité cuturelle en insistant sur le questionnement de nos

origines en dehors des paradigmes traditionnels. Ces préoccupations pour un questionnement de notre identité culturelle rejoignent celles

qui ont cours aujourd’hui un peu partout à travers le monde où, face aux poussées de la

mondialisation et de la globalisation qui remettent en cause la vie politique, économique

et culturelle et qui font peser la menace d’une certaine uniformisation des cultures et des

peuples, la plupart des sociétés redécouvre la nécessité de connaître et de valoriser leur

culture en y intégrant la multiculturalité et l’interculturalité, héritages sacrés d’une

Humanité dont la vocation repose sur l’évolution et l’épanouissement dans la diversité.

Dans ce contexte de globalisation, il devient évident que la culture qui caractérise les

sociétés jouera un rôle de plus en plus prépondérant dans leur développement et leur

structuration. Par conséquent, il revient aux Haïtiens d’aujourd’hui, en tant que gardiens

et les héritiers d’une part inestimable des richesses de l’Humanité, de reconquérir leur

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identité culturelle en s’appropriant leur histoire héroïque et en s’inclinant devant la

glorieuse mémoire de leurs Ancêtres immortels.

OBJECTIF

L’objectif poursuivi consiste à :

1. Etablir un programme de restauration et de protection des hauts lieux de la culture

Ayïtienne devant permettre :

a) la création de Musées – de Bibliothèques et d’Instituts de recherches.

b) La promotion des investissements étrangers.

c) La création d’universités à l’échelle des neuf (9) départements du pays.

d) Elaboration des dossiers de candidature de l’Ile pour la soumission à

l’UNESCO en vue de la proclamation respective du terroir et de sa culture

ancestrale à titre de patrimoine mondial et de chef d’œuvre du patrimoine

oral et matériel de l’humanité.

2. Promouvoir un tourisme orienté vers la culture et la nature tout en mettant en

place les mécanismes de protection et de surveillance de ce patrimoine culturel.

3. Assurer une éducation intégrée des jeunes générations, sur la base des aspects

multiples de la culture fondamentale Ayïtienne.

4. Œuvrer à la concrétisation de l’unité culturelle des deux (2) peuples se partageant

l’Ile dans le cadre de la globalisation et du multi culturalisme.

5. Permettre une transformation métamorphique de la culture ancestrale se détachant

de l’ère folklorique pour rentrer dans l’ère de la lumière de la science appliquée.

ARRIERE PLAN DE LA PROBLEMATIQUE

De nombreux chercheurs et savants des deux hémisphères : René Millon (Université

Columbia et Université Rochester USA), Robert E. Stone (Université Harvard), Maurice

Châtelain (N.A.S.A.), Charles Berlitz (N.A.S.A.), Salvador Canal Frau (Université de

Buenos Aeres), Alfonso de Garay (Institut de Médecine nucléaire de Mexico). De même

que André Pochan, Robert Charroux, Albert Schlemmer, Stierling Harleston, ont déjà

planché sur la problématique des connaissances mathématiques et astronomiques des

peuples de la préhistoire. Par exemple, les Dogons du Mali connaissaient depuis la haute

antiquité l’existence des satellites de l’étoile Sirius, découverts seulement en 1962. Les

Egyptiens, les Sumériens et les Mayas maîtrisaient le “ ” sous forme d’une fraction “

22/7 ”. La chronologie des Mayas était fondée sur le transit de Vénus devant le Soleil et

la conjonction de Jupiter et de Saturne. Les Incas se sont révélés d’excellents géomètres

(en témoignent leur système d’irrigation en canaux concentriques, et les figures

gigantesques de Nazca ainsi que les constructions mégalithiques de Macchu Pichu). Les

pierres levées dressées sur les Continents des deux rives de l’océan atlantique comme les

pyramides d’Egypte, les stonehenges en Angleterre, les mégalithes de Téotihuacan, les

têtes colossales de Los Tres Zapatos et de la Venta sont des œuvres, jusqu’à présent,

inexpliquées qui augurent la maîtrise des mathématiques appliquées chez ces anciens.

Ces chercheurs ont mené de nombreux travaux retrouvés dans des manuels de référence

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d’archéologie, de paléontologie et d’anthropologie. L’écriture, et la langue, éléments de

notre étude actuelle, a été abordée par Jean François Champollion, Pascal Vernus, Albert

Slosman, William H. Hodges, Pierre Carnac, Onffroy de Thoron, Alfred Métraux, Milot

Rigaud, Antoine Salgado, Moreau de Saint Méry, Charles Berlitz Cyrus Gordon, Lucien

de Rosny, Constantin Rafinesque, James Février, W. Scott-Elliot et autres. Pourtant les

paléographes et historiens des écritures anciennes n’ont jamais réussi à élucider le

problème fondamental de l’origine de l’écriture et de la première langue parlée par

l’homme moderne.

Il est généralement admis que les premières formes d’écriture apparurent à peu près

simultanément dans le Delta du Nil et en Mésopotamie vers la fin du IVe millénaire, mais

ce fragile accord des ethnologues et paléographes a été remis en cause par la découverte

de la stèle de Mojilla au Mexique avec des inscriptions épiolmèques de type cunéiforme

et aussi par la découverte de trois tablettes d’argile sur le site de Tartaria en Roumanie.

La simple datation au carbone 14, de ces tablettes, prouve leur antériorité de plusieurs

années à Sumer (Mésopotamie) alors qu’elles portent des inscriptions indéchiffrées

présentant d’étonnantes ressemblances avec l’écriture cunéiforme de Sumer. Or, on sait

que l’histoire officielle admet que le cunéiforme dérive du sumérien archaïque pourtant

les Sumériens n’ont rien dit ni de l’invention ni de l’origine de leur écriture. De plus l’on

ignore l’origine des sumériens, étrangers à la Mésopotamie et même de leur écriture qui

était très perfectionnée dès son apparution.

Alors que dans l’Amérique précolombienne plusieurs systèmes d’écritures de type

cunéiforme ressemblent étrangement aux écritures archaïques de Sumer, d’Egypte, de la

Vallée de l’Indus, de Crête et de l’île de Pâques. Ils ont aussi un air de famille avec les

symboles des diagrammes rituels du vaudou et des pétroglyphes de la culture ancestrale

de Ayiti.

LA PROBLEMATIQUE

On a souvent tendance à poser la question de l’identité des peuples en mettant l’accent

uniquement sur les manifestations artistiques et culturelles négligeant ainsi les véhicules

qui rendent possibles cette diversité d’expression, de même que les racines de ces

véhicules qui sont la langue et l’écriture; plus encore, elles sont des véhicules

(d’expression) qui structurent la pensée de l’homme, sa représentation de l’univers et son

rapport au monde. Il s’ensuit donc que l’étude de la langue, de l’écriture et de la

cosmogonie des premiers insulaires d’Ayiti, comparée à celle des civilisations mexicaines

et péruviennes devra permettre de retrouver les paramètres ethnolinguistiques communs à

toute culture hémisphérique préhispanique et, du même coup, de dégager les aspects

hégémoniques de l’idéologie dominatrice à la base de ces expéditions.

Dans le cas de l’Ayiti d’aujourd’hui, on a coutume d’expliquer ces manifestations

culturelles et artistiques comme une résultante des origines africaines ou européennes tout

en négligeant volontairement ou inconsciemment les antécédents ethno culturels des

peuples préhispaniques qui ont habité cette île ou ont transité par ce carrefour

intercontinental.

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Parmis toutes les îles de cet archipel, berceau de l’histoire américaine et centre

géographique du nouveau monde, Ayiti fut le point de départ de toutes les expéditions

Espagnoles vers le Mexique (Cortes – 1517) et vers le Pérou (Pizarre – 1528). Cette île

marqua aussi l’histoire de la libération des peuples et l’émergence des états des

Amériques par sa révolution de 1804. Sur le plan mythologique, depuis la plus haute

antiquité, l’île fut un haut lieu international de pèlerinage et d’offrandes à un dieu dont

l’identité n’est pas révélée au grand public.

Comment cette île fut-elle devenue le choix de pèlerinage et d’offrandes ?

Pourquoi le champ magnétique de l’île est-il dix (10) fois plus puissant que le champ des

deux pôles réunis ?

DEVELOPPEMENT Les fondements de l’identité culturelle représentent, en essence, le substratum du

patrimoine immatériel. Il revêt un double caractère qui, selon la théorie du tout, se trouve

à la jonction du réel et de l’iréel, du matériel et du spirituel. Un cadre aussi complexe

achemine la concrétisation de l’étude vers une méthodologie s’inspirant de la

multiculturalité et découlant de la multidisciplinarité.

Nous nous proposons d’analyser les paramètres suivants :

la situation du territoire et ses rapports avec les centres culturels régionaux ;

la langue universellement en usage dans les centres identifiés ;

la cosmogonie similaire des divers groupes répertoriés ;

l’homogénéité philologique, linguistique, ethnographique de la population

originelle et des populations migratoires ayant fréquentées l’île depuis plus de

5000 à 7000 ans ;

la systématisation des paramètres à la base du diagnostic sera établie par une

étude comparative des artéfacts archéologiques et du symbolisme religieux relatif

aux symboles de l’écriture dans ses différentes phases de développement.

SITUATION GEOPLANETAIRE

Située entre le 70o et 75

o de longitude ouest, l’Ile toute entière s’étale du Nord au Sud

entre le 18e degré et le 20

e degré de latitude Nord. Elle est donc coupée dans sa partie

septentrionale par la latitude 19.5o considéré par Vincent di Pietro, Grégory Molenaar,

Richard Hoagland, Erol Torun (Nasa) comme un point de concentration majeure

d’énergie planétaire. Le volcan hawaïen Maunakea possède la même puissance d’énergie

cosmique et se trouve sur cette même latitude. Une zone de concentration majeure

d’énergie planétaire est un Vortex où l’énergie électromagnétique tourbillonaire se

fusionne aux fréquences gravitationnelles transformant ainsi l’espace en de véritables

petits trous noirs considérés comme d´éventuels raccourcis de l’espace et du temps. L’île, au champ magnégnique plus puissant que celui des deux pôles réunis

3, est truffée

de grottes comme un gruyère dont 13 sont considérées comme sacrées. En effet, pour

les Cananéens, Ayiti était l’île sacrée aux treize grottes particulières où l’on venait de

3 Etude géologique du site de Béloc / MENJS / Christian Desrumeau, ENGA

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partout en pèlerinage apporter des offrandes à Jehovah, le Dieu suprême d’Ayiti connu

sous l’appellation sémitique de Jovana.

En hébreu, il est reconnu que Jov ou Iov signifie Dieu et ana, propice, appellation de

Jehova en hébreu archaïque. Par conséquent, ces grottes seraient scientifiquement

d’éventuelles voies d’accès à ces tourbillons magnétiques supraconducteurs appelés

vortex ou zone de concentration majeure d’énergies planétaires. Voilà les types de

questionnements à la base de nos investigations qui nous ont permis aujoud’hui d’arriver

à la quasi-certitude de l’existence de la métallurgie des supraconducteurs dans la culture

des premiers habitants de l’île sacrée.

SITUATION GÉOSTRATÉGIQUE

CARTE SOCIO-ÉCONOMIQUE

Figure 1: Carte socio écomique des Caraïbes

Années 90 2004

Population : 6,400.000 hab Population : 8 millions

PIB / hab : 315 US$ PIB / hab : 100 US$

Dette : 800 millions US $ Dette : > 1 milliard US$

Elle permet de constater la dégradation du paysage socio-économique de l’Ayitien en

comparant les données des années 90 aux plus récentes.

CARTE GÉOSTRATÉGIQUE

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Figure 2 : Carte géostratégique de AYITI

Selon les archéologues américains José M. Cuxent et Irving Rouse de la Yale Universty,

l’île d’Ayiti se situe à proximité du centre géographique des Antilles. Elle est quasi

équidistante des trois autres îles de la chaine des grandes Antilles (Cuba, Jamaïque,

Porto-Rico). Elle est placée à égale distance du Vénézuela, de la Colombie dans sa partie

sud, de l’Amérique Centrale et du Yucattan à l’Ouest et de la Floride au Nord. Sa

position de pivot central fait de l’île un lieu prééminent dans le développement culturel

des Antilles durant la période néo – indienne. Fut - elle aussi la pièce maîtresse des âges

précédents? Comme nous le verrons un peu plus loin, la réponse s’avère positive. (Scientific American, vol 221, Nov. 69 No. 5 « Early man in the West Indies »)

La découverte des Antilles fut l’un des évènements les plus importants des temps

modernes, pour être devenues, en quelque sorte, le berceau de l’Histoire de l’Amérique.

Effectivement, c’est d’Ayiti que partaient toutes les expéditions Hispaniques pour la

conquête du Pérou et du Mexique. Ayiti fut aussi, durant la période préhispanique, le

point de concentration des Phéniciens avant qu’ils n’atteignent l’Amérique.

A leur arrivée, les Espagnols ont non seulement pillé presque tout le territoire, mais aussi

décimé la quasi -totalité des indigènes dont la mythologie faisait état de la gloire et des

exploits d’un dieu blanc (sémite de l’Atlantide, phénicien ou cananéen après la

catastrophe) :

Quetzalcoatal chez les Aztèques (Mexique),

Kukulcan chez les Mayas (Mexique),

Viracocha chez les Incas (Pérou).

Cependant,il semble que le génocide fut moindre chez les Tupis du Brésil dont leur Dieu

Blanc se faisait appeler « Sume » Il est bien connu des initiés, des sociologues,des

anthropologues et des ethnologues qu’il existe des loa blancs ayant un rituel tout-à-fait

différent des rituels des loa africains dans la tradition ancestrale du vodou Ayitien.

Carte de C. Gordon.

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Figure 3 : Cette carte montre les aires d’implantation du mythe des dieux blancs : Mexique Quetzalcoatal,

Kukulcan, Pérou, Viracocha, Brésil, Sume

LANGAGE EN AMERIQUE PREHISPANIQUE

Lucien de Rosny, ancien président de la société américaine, correspondant du Ministère

de l’Instruction publique pour les travaux historiques et membre de la société des

antiquaires de France, publia en 1886 une étude d’ethnographie et d’archéologie

américaine sous le titre «Les Antilles». Selon l’auteur :

L’étude de la langue de ces indigènes parut importante à C. Colomb. On comprend

pourquoi, dès son entrée en possession des principales îles des Antilles, il fit en sorte que

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les prêtres et les laïques4 apprissent ce langage; et c’est pour cela qu’il fit, comme on l’a

vu, passer le frère Roman et le frère Bourguignon, dans la province de la Magua à Haïti.

C’était dans cette province que le dialecte le plus pur de toute l’île était parlé. Mais le

guarani était une langue si différente de nos idiomes et sa syntaxe si particulière que peu

d’Européens parvinrent à le comprendre. Les dialectes étaient assez nombreux, quoique

tous les indigènes se comprissent réciproquement. « Les Caraïbes, dit Rochefort (p. 375),

ont un langage ancien et naturel qui les distinguent.»

«Les Européens ne purent jamais prononcer la langue caraïbe avec la même grâce, la

même sonorité que les naturels, à moins qu’ils ne l’eussent apprise très jeunes. Les

hommes avaient un grand nombre d’expressions que les femmes comprenaient mais

qu’elles n’employaient jamais ; et réciproquement les hommes se gardaient bien de parler

le langage spécial des femmes5 pour ne pas s’exposer à des railleries, s’il est vrai que les

Caraïbes aient eu le caractère satirique. Cette différence de langage entre les deux sexes a

été indiqué dans le vocabulaire assez mal conçu mais néanmoins très curieux de

Raymond Lebreton.»

Comme l’indique Oviedo6 les insulaires de Cuba ressemblaient à ceux d’Ayiti et bien que

leur parler soit quelque peu différents, les habitants des deux îles se comprenaient.

A noter que les dialectes des naturels d’Haïti ont laissé peu de traces. Les habitants des

diverses parties de l’île se comprenaient tous parfaitement, mais l’idiome de la province

où régnait Guarionex était considéré comme le plus distingué, le plus pur, le plus

classique. Il était considéré comme une langue sacrée. De plus, il offrait l’avantage de

s’apprendre aisément.7

La langue des îles des Antilles est le Guarani qu’on parlait très avant sur le continent, de

sorte que les Indiens se comprenaient tous, du moins sur une même latitude depuis le

Golf du Mexique à la Plata et depuis l’Océan aux Andes, c’est-à-dire sur une étendue de

50o latitudes et de 20

o longitudes. Les Portugais si impressionnés par ce phénomène le

désignèrent sous le nom de Langoa general ou langue générale.

Le langage des femmes d’Haïti est donc bien un dialecte phénicien et ce dialecte

démontre parfaitement que cette île fut, dans les temps les plus reculés, peuplée par les

Phéniciens et plus tard par les carthaginois à titre d’exilés et de colons ; qu’ils en furent

longtemps les possesseurs. Affaiblis par leurs constantes expéditions vers le continent

américain, ils furent surpris et massacrés par une armée de Caraïbes, ainsi que le

rapportait la tradition de de ces derniers.

Le nom de Taïno, étant la désignation d’une langue noble et sacrée, il ne devait pas être

utilisé indistinctement dans tous les dialectes d’Haïti ; représentant le quart de la langue

haïtienne, proportion notable ; que ce quart des mots provient du langage des femmes

héthéenne et chévéennes. Jusqu’ici dans toutes les publications qui contiennent plus ou

moins de mots de la langue ancienne des grandes Antilles, il y a eu confusion complète

4 Du Puis, Relation de l’Establissement, p 195 ; Rochefort, p 397.

5 Rochefort, Libr. Citat.,p. 380.

6 Oviedo, chap. IV, p. 180

7 Charlevoix, t.I, p. 63

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entre les Phéniciens et le Caraïbe des insulaires ; alors que le taïno d’Haïti ne devrait

désigner que le langage des conquérants phéniciens ou carthaginois, que nous ont

transmis leurs femmes et leurs descendants.

KICHUA

« La langue primitive » connue sous le nom de Kichua, encore parlée dans l’Amérique du

Sud, est le fait le plus extraordinaire et inattendu qui se soit produit dans la linguistique et

l’histoire. Dans la même année (1886), j’ai publié ma « Grammaire et mon Dictionnaire

Français – Kichua » Cette langue Kichua et l’hébraïque, qui lui est très postérieure, sont

celles qui facilitèrent mes premières découvertes aux Amazones et plusieurs autres par la

suite.

La langue Kichua, du Pérou, laquelle est la langue primitive, celle-là même qui se perdit

à la dispersion de Babel. Or en Kichua, le verbe ati est vaincre et atin a vaincu : d’où le

substantif féminin Atina «la victorieuse» nom donné à la statue et à la ville Athènes.

Cette déesse qui fut honorée sous le nom de Pallas, aussi du Kichua palla « vierge ou

jeune Reine » et que les Romains appelèrent Minerve.

Ces cordillères sont nommées Antis, que nous traduisons par « Andes ». Atlantis est

formé de deux mots égyptiens : Atl « pays » antis ou anti « hautes vallées ».

La nation Kichua a été préservée contre les invasions et de toute destruction, par l’altitude

considérable et l’âpreté du territoire qu’elle occupe et par mille lieux de forêts vierges la

séparant de l’Atlantique.

La langue Kichua parlée encore par trois millions d’indigènes, ne s’écrit qu’avec peu de

lettres et son cachet tout primitif a subi peu d’altérations.

A l’époque des Incas, la langue Kichua a été parlée depuis le deuxième degré de latitude

Nord jusqu’au trente-cinquième degré de latitude Sud ; et en largeur, c’est à dire depuis le

Pacifique vers l’Orient, on ne la parlait guère au delà de sept cents kilomètres ; tandis

que, dans les temps plus anciens, elle a été en usage le long du fleuve des Amazones

jusqu’à quinze cents kilomètres du Pacifique approximativement.

Le nom Aztèq doit attirer notre attention ; car son étymologie est toute phénicienne,

puisque 1- az ou haz,est le dérivé de hâzaz, transpercer, percer avec la flèche :

d’où az ou hatz, flèche ; 2- teq, du verbe tâqà et tèqé, blesser,

frapper, enfoncer ou ficher la flèche en blessant.

Azteq est un nom d’origine cananéenne ; en second lieu, ce peuple faisait usage de la

flèche, soit pour sa subsistance, soit pour la guerre. Il est fort probable que, suite à leur

genre de vie, les Aztèques ont été plutôt des nomades que des cultivateurs. Ils durent être

les premiers cananéens qui arrivèrent en Amérique.

Quoi qu’il en soit, sauf peut-être la langue Tzendale, considèrée comme phénicienne, les

autres dialectes phéniciens ont été absorbés suite au mélange avec ceux des nombreuses

peuplades ou tribus aborigènes du Mexique, auxquelles s’alliaient les émigrés.

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On retrouva au Mexique un manuscrit en langue dite « Tzendale » qui est un dialecte

phénicien ; car tsen, c’est la cotte de mailles, le bouclier servant à protéger le corps ;

puis l’on a tsan, migravit, et dal ou dhal, timuit, fugit : tsendal désignait

donc des guerriers prudents et des émigrés timides et poltron. L’affinité des deux langues

Tzendal et phénicienne est plus qu’évidente.

On croit que Palènqué était, à l’origine, la même ville que Nashan. Le tzendal est donc

bien un dialecte phénicien. Du point de vue linguistique, nous pouvons dores et déjà

appréhender, grâce aux écrits des philosophes, linguistes, épigraphistes, archéologues,

historiens intéressés à la recherche sur les populations préhispaniques d’Amérique que les

langues Kichua, primitive du Pérou (Inca), le Tzandale, primitive du Mexique, sont

d’origine phénicienne, à savoir sémitique, par la langue, et cunéiforme par l’écriture.

Avec Lucien de Rosny, C. Colomb, Las Casas, Anghiera, Bernardo B. Vega, il apparaît

que le Guarani des Taïnos (langue sacrée des Arawaks continentaux) d’Ayiti Quisqueya

Bohio ou Babèque était unanimement parlée dans les Antilles et au Mexique depuis

Mexico jusqu’à la Plata du 5o au 22

o parallèles.

La démarche de O. de Thoron consistant alors à rechercher l’origine de la langue

sémitique, disparue par les 500 ans de captivités des juifs, devient tout à fait logique.

Les inscriptions sur des pièces archéologiques des plus remarquables ainsi que des

Codex, tant de l’Amérique que des Antilles, s’apparentent au Cunéiforme de la

Mésopotamie, alors qu’il est admis que l’alphabet inventé par les Phéniciens occidentaux

relève d´une adaptation de la langue sémitique à l’écriture cunéiforme.

Les Tupis s’exprimaient en Guarani connu dans la région de l’Amérique du Sud, au

Mexique et dans les Antilles où les Taïnos s’exprimaient aussi dans cette langue. Au

Mexique, ils parlaient le Tzendale et au Pérou le Kichua. Toutes des langues sémitiques

apportées par les Phéniciens ou déjà en usage dans toute cette partie du globe bien avant

leur arrivée. Le langage des loa du voudo haitien est sémitique. Si bien vrai que dans

certaines régions du pays les loa s’expriment en arabe et dans d’autres en hébreu : deux

langues dérivant du sémite.

Le «langage voudoo», est une langue secrète faite de la synthèse magique de 600

dialectes africains, mais l’étude de C. Gordon dont la carte est publiée dans la rubrique

population relata : qu’«aux alentours de 600 ans av. J.-C., le pharaon Néchao II chargea

une flotte phénicienne de faire le tour de l’Afrique en naviguant le long de la côte Est et

en contournant le Cap de Bonne Espérance, - retour en Egypte dans la troisième année

via Gibraltar (Hérodote 4, 42)», corroborant ainsi l’influence sémitique sur ces différents

dialectes. L’expression magique la plus sublime est contenue dans la route de l’asson du

voudoo tout à fait similaire à l’arbre zéphirotique des sémites comme le montre la

comparaison suivante.

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Les 10 zéphirotes La route de l’Asson

Cette forme d’expression est en voie de disparition puisque les houn’gan qui savent parler

le langage ne le comprennent que par intuition. Il y en a très peu depuis les années 50 qui

pourraient traduire ces paroles langage de ces chants voudoo pourtant assez employé :

(rite Yanvalou ancien) :

Na Dogoueh Lah ; Sofig Badè, vinn’dogoueh Lah…

…Agoueh Tha R Oyo, to Massih Massah

Le «langage» sert à faire comprendre aux houn’gan ce qu’ils disent pour invoquer les loa,

car ils les appellent mieux et plus facilement lorsqu’ils comprennent les termes africains

(sacrés) qu’ils emploient ; malheureusement, on est amené à constater que cette tradition

se perd de plus en plus, ce qui a pour effet non seulement de diminuer la puissance

d’invocation, mais encore de diminuer la puissance de travail des loa elle-même. Il est

arrivé de demander à plusieurs houn’gan attitrés de nous traduire le mot Yé-Ké, souvent

défiguré en Iégueh, sans qu’ils aient jamais pu le faire.8

En dehors de ce patrimoine immatériel, des historiens, écrivains et archéologues ont

conduit des études qui corroborent ces assertions:

Onffroy de Thoron stipule que : «Ayiti fut le point de concentration des Phéniciens ».

Robert Charroux y adhère en déclarant : « Les Phéniciens semblent s’etre établis

d’abord dans l’Ile d’Ayiti pour aller fonder des colonies ou des villes sur le continent sud

-américain. Ils y passaient sans doute par Cuba».

Cyrus Gordon dressa en 1971 la carte de l’Amérique avec l’indication des sites où

apparut le mythe du dieu blanc : Mexique, Pérou, Brésil (l’Amérique avant Colomb, éd.

R. Laffont).

H. M de Campigny apporta de l’eau au moulin : «On sait que les villes phéniciennes

s’étendaient bien au dela de la phénicie, et même au dela du monde méditérranéen, puis

que les Phéniciens, ces hardis navigateurs avaient passé les colonnes d’Héraklès pour

aller fonder des colonies dans les îles atlantiques et jusqu’au Pérou où l’on doit situer la

8 Milo Rigaud, Tradition Voudoo et Le Voudoo Haïtien, p., 260

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mystérieuse Ophir d’où Iram rapportera au roi Salomon l’or pour la construction du

temple de Jérusalem».

Jean Mazel affirma que ce furent les Phéniciens, ces infatigables navigateurs, qui

découvrirent les premiers l’Archipel des Canaris et le nommèrent Alizuth, et conclu, en

1968, son étude des Phéniciens, que bon nombre de noms désignant les îles des Antilles

sont d’origine sémitique et que les vieillards particulièrement de Haïti, se souviennent de

l’histoire des dieux blancs dréssés sur leurs bateaux au soleil levant. C’est un

rapprochement ethnolinguistique entre la Méso-Amérique, le sud Amérindien et la

Mésopotamie dont les paramètres concernés relèvent du patrimoine linguistique

philologique, historique et du patrimoine immatériel.

NOMS SEMITES DES ILES DES ANTILLES ET DE LIEUX DE AYITI.

Le nom de Haïti désignait sans aucun doute une des provinces de l’île où de longues

chaînes de montagnes occupent presque tout le milieu de l’île et voisinne de la province

Xamana, l’autre province s’appelait Bohio et Quisqueya, du mot quisquey qui, dans la

langue des autochtones, signifie « grande terre9 ». Christophe Colomb, qui souvent ne

comprit pas les habitants, dit qu’il donnait le nom de Bohio (Babèque) à l’île toute

entière. C’est une erreur : ce nom, on le voit, ne désigne qu’une localité où les habitations

étaient nombreuses, de même que le mot Haïti n’indiquait qu’une province. Cette erreur

fit une espèce de synecdoch qui désigna l’ensemble des parties de l’île sous l’un des

noms d’une de ses provinces !10

Carte de Bénnicasa (1482)

1474 – La carte du célèbre mathématicien de Florence, Toscanelli, carte qu’emporta avec

lui C. Colomb, lors de son premier voyage, n’a pas été retrouvée jusqu’à présent ; mais

9 Herrera, liv. III

10 Mémoire de la Société d’Etnographie- II - 1885

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on en connaît les principales données : elle indiquait entre les îles canaries et le Cipangu

(Japon), à peu près sous le tropique du Cancer, une île appelée Antilia. Cette même île

(Insula Antilia) reparaît sous le fameux globe terrestre de Martin Behaim (1492).

La carte de Bénicasa 1482 donne cette même indication dont une portion montre la

pininsule Ibérique en haut, le navire plein cap vers le Nord, en haut et à droite du navire

des îles Fortunées de Saint Brandan, à gauche sous le navire une agglomération : Xaxage

et Antilia11

.

La compilation des études de plusieurs chercheurs nous permit de retrouver les anciens

noms des îles des Antilles avec leur conotation sémitique.

Haïti Antilia (antis : haute vallée, lia : île)

Ile à Vache Iabaque

La Gonâve Gonabo

Cayes Zauna

Aquin Jacchi

Arcahaie Cahai

Lac Azuei Yainagua

Trou Caïman Guacca

Mirebalais Hathathiei

Lac Enriquillo Haguey Gabon

Hinche Hincha

Ile à Cabrit Guarizacca

Trois Rivières Amaguey

Et l’Esther Hami Hanu Ramaguey Guarabuo (Morales)

Cap-Haïtien Guaricco

Artibonite Guayajayuco Guayayuco

Entre Haïti et R.D Icuamuco

St Marc (Nord) Attibuni

Grande Cayemite Camoteia Caymato(1590) Caymute Caimute(1606)

Caymite (1675) Cahaimi (Morales)

Petite Cayemite Cahimi

Léogane Jaguana Viacuana (Morales)

St Christophe Liamaiga Liamaigari

Jamaïque Yamaye Xaymaca Cap de Morante Aoumaquique

Puerto Rico Buriguen Borichen Buriquen

Martinique La Margarita Matinino Matutino

San Salvador Guanahani

Guadeloupe Carucueira Karukera

Guanaja Cubagua Tarara Gui Ile aux perles

Guanassa au midi de la Jamaïque

Barbade Barboude Barbados

Tobago Tabago

Trinité Paria (Caraïbes)

Bahamas Bahama

11

C. Berlitz, Mystère de l’Atlantide, p. 86

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Bimini Bimini (fontaine de jouvence)

Jaccha Fleuve (divisant l’île en 4 parties égales)

San José de Ocoa Maniey Maniel (soulèvement d’esclaves)

Fleuve San Juan Cumiti

Johanna Cuba Cuba

Dominique Ouaitou Coubouli

St Croix Aï-Aï Cibucheria Cozumel

Puerto Real Caracole

Marie Galante Aichi

Les Canaries Alizuth

Irving Rouse et José M.Cruxent publièrent en 1969 dans la prestigieuse revue

américaine Scientific American : « A leur arrivée les Espagnols trouvèrent les grandes et

les petites Antilles habitées par des Indiens qui parlaient le caraibe et l’arawak, langues

largement répandues sur la cote Est de l’Amérique du Sud ».

Bernado B.Vega, économiste, historien, archéologue dominicain ayant participé à

plusieurs fouilles au Cap-Haïtien (ancienne ville taïno devenue Cap Français), publia en

1997 « Les caciquats de l’île Quisqueya ». Il y fit ressortir la différence linguistique entre

Macorix Ciguayos (proche des Caraïbes) et Taïno dont le langage était unanimement

parlé dans toute l’île et même sur le continent, en prenant comme référence les travaux

d’Anghiera et de Las Casas.

Pour ce dernier : «on parlait trois langues différentes dans cette île : la première était celle

des habitants de la zone que l’on appelait le Macorix de Abajo, la seconde celle de leurs

voisins du Macorix de Arriba, la troisième, le Guarani, étant la langue universelle. »

Même Christophe Colomb apporta une indication sur la différence linguistique des

indigènes en précisant que ces Ciguayo appelaient l’or tuob tandis que les Taïnos le

nommaient caona. Faut-il donc y voir une confirmation de l’existence de plusieurs

groupes linguistiques à occuper le même espace en même temps ou à d’autres époques

En effet, les Caraïbes cachent leurs parties sexuelles nehuera sous une bandelette de

coton qu’ils appellent mioüaicouli tandis que les Taïnos la nomment nayue.

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A gauche, un instrument à percussion des Caraïbes des Antilles et à droite, un instrument à percussion répandu dans

toute la Mésoamérique et également utilisé par les Aztèques. C’est un model complexe présentant une fente en forme

de H à gauche ou en forme de M à droite à la façon d’un xilophone. Son origine est vraisemblablement sud américaine

ou amazonienne.

LE DIALECTE DES FEMMES TAÏNOS D’HAÏTI ÉPURÉ DU CARAÏBE

VULGAIRE S’AVÈRE-T-IL VRAIMENT UN DIALECTE PHÉNICIEN ?

P. R. Breton laisse entendre que tout mot qui suit la lettre F est du langage des femmes.

On y trouve donc les traces phéniciennes de la langue des femmes échappées aux

massacres et elles ont du, de génération en génération, enseigner leur langue à lleurs

enfants.

Dutertre a aussi constaté que le langage des femmes était différent de celui des hommes.

Il est fort regrettable que l’on n’ait pas recueilli cette langue si particulière aux femmes.

Les premiers habitants de cette île étaient effectivement des phéniciens. Bien que dans le

langage des haïtiens l’élément Caraïbe ait prévalu, il y avait nécessité de l’enrichir de

mots utiles empruntés à la langue phénicienne.

Pour le Comte O. de Thoron, le dialecte taïno épuré du caraïbe vulgaire est

incontestablement un dialecte phénicien et même le terme caraïbe dénote une étymologie

phénicienne. Caraïbe ou carib et galibi sont dérivés de caribi ; l’origine de caribi est le

kichua cari, homme énergique. Or, carib, en l’ancienne langue haïtienne signifie fort,

courageux, ce qui est confirmé par l’hébreu : car ou cari, plur. Carim, homme de guerre,

tueur, bourreau. Mais, une autre tradition rapporte qu’anciennement l’on désignait la

population d’Haïti par le nom calinago ou galinago. Or, galinago est formé de deux mots

phéniciens galin émigration, exil, captivité, et nago, être atteint, être frappé :

galinago signifie donc être frappé d’exil. L’étymologie de nago (rite retrouvé dans le

vaudou haïtien et attribué aux Yorubas d’Afrique) s’avère incontestablement un terme

phénicien ou sémitique.

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Les Galinagos et les Carthaginois auraient tour à tour connu le même destin : celui d’être

bannis, exilés et déportés sur une île. La culture laissée par ces deux civilisations sera

broyée quelques siècles plus tard par la colonisation.

MOTS DE LA LANGUE TAÏNO OU DIALECTE PHENICIEN DE L’ILE

D’AYITI

On peut remarquer que certains termes tainos sont restés jusqu’à date en usage dans le

parler ordinaire et surtout sacré de l’Ayitien actuel.

- Antiquité, vieux mur, édifice en ruine, fondation antique : taïno, bina-thoali :

héb. du verb. בנה bânâ œdificavit, construisit, fonda, on a בנחת binah,

construction, édifice ; 2e la lettre ת th de thoali, en hébreu, permute avec ׁש sh :

d’où ׁשעל shoâl, ce qui est creusé, dégradé par le temps ou la vétusté : c’est le

dérivé du verbe לעׁשshoal, être creusé, troué, dégradé par le temps; à shoâl

ajoutant le suffixe, on a shoali=thaoli : ainsi l’héb. ou phén. binah-shoali =

taino, bina-thoali

- Banni, exilé, déporté : taïno, galinago, héb.נּכיז gâlin, émigration, exil,

captivité; הנה âgo, être expulsé, poussé vers…

- Bon, honnête, vertueux, droit, solide : taïno, tobou, itobou ; tob, bons

vertueux, טבּר tobou, ּרבטי itobou, ils sont bons, vertueux, infin. הטֹוב itob

être vertueux hitobou, soyez bons.

- Bouche : taino, pôta : héb. פתח pôtah, aperuit se, apertus est, s’ouvre ou est

ouvert, os aperuit, il ouvre la bouche. Bouche, en héb. est aussi פה pâ ou

po ou pi, du v. פה pâ ou po, ouvrir, respirer ; les hébraïsants qui prononcent phâ

ont tort ; car le taino qui est du plus vieux phénicien, fait voir que la lettre

hébraïque פ est ici P et non PH, prononciation imitée du grec.

- Bruit : taino, takoulacani tâko ou תקּו takou bruit, subst. du v. תקע

tâka, cogner, causer du bruit, ל־כני lecani, en ce lieu.

- Brûlure, l’action du feu : taino, cuyo, coya : héb. כּויה cuyoh, cuyâh, brûlure,

subst. dérivé du v. כּוה couah être brûlé par le feu.

- Cabane, carbet, abri : taino, autè, ôté, heb. עטה otè, toit, couvert, entouré, ainsi

que עטה ôté entourant, couvrant, prt. prés. du v. עטה otâ, couvrir, entourer.

- Chanter, célébrer : taïno, alallaka : héb. הלל âlal célébrer, rendre un son ou un

chant clair; -voix claire et haute; לקח lâkah percepit, cepit auribus, que perçoit

l’oreille ; d’où לקח lêkas, art (poétique ou musical).

- Ile : taïno, oubao, terme de la langue usuelle; mais dont la définition est plus

précise que le taïno et l’hébreu aï, haï, hay dont la signification est aussi «

île » ; en effet, oubao correspond à l’héb. דבע obàd, colens, servus, colonus,

travailleur, colon, ainsi qu’à דבע oubad (pour oubao), servitus gravis, travail

sérieux : ces substantifs sont dérivés du v. דבע obad laborem imposuit, imposa

le travail. En vieux germain existe le verbe uoban cultiver, et le subst.

uoberi, cultivateur, colon. Le nom taïno de oubao pour l’île, exprime donc un

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lieu de travail et de colonisation : on ne peut l’attribuer aux Caraïbes, mais aux

Phéniciens.

- Instrument de musique : taïno, habalo, habao, flûte sans doute ; car, heb. לבה

hàbàl soufler et le subst. le souffle; ּולבה hâbelou, ils soufflent.

- Jour, clarté solaire : taïno, iuéiouli, terme évidemment corrompu de l’héb. ימּוי

iéoumi ou iéom ou iôm, jour.

- Jus doux, suc doux : taïno, miti, latin mitis : héb. מתיק métik et מתיק mitik, doux,

suave, adj. du v. מתק mûtak, être doux ; מתקה mitéka, douceur, suave. Le taïno

miti a encore rejeté la dernière consonne du mitik.

- Jus ou suc fermenté : taïno, thirà : héb. תירׁש thiràsh thirosh, moût,

suc qui fermente et enivre, jus de raisin : la dernière consonne de thirash, est

encore supprimée au taïno thira.

- Limite, borne en pierre : taïno, ébeni : héb. אבז ében, c. suff. אבני ebeni, pierre ;

autre étym. ביז bein, ביני béini, הביז ébein, היני ébeini, intervalle entre, espace

intermédiaire.

- Lit pour dormir et ronfler : taïno, néhéra : héb. נהר naher, ronfleur, fém.

nahérah, ronfleuse : nahérah peut être assimilée au lit de repos que nousהרחנ

nommons dormeuse.

- Lui, elle : taïno, i, hi : héb. fém. היא hi, ih, arabe hi.

- Lune : taïno, nona pour lona : héb. לז lon, elle reste ou passe la nuit, du v. זּךל

loun rester ou passer la nuit. La lune était donc désignée par une métaphore,

puisque les hébreux la nommaient ירה iaréah.

- Main droite : taïno, hiâ-ôn, : héb. 1o ,hiâ, valere, vigere, jussit, vivificareהיח

ordonner, être robuste et actif, montrer de la vigueur, de l’action ; 2o ôn, deזֹוה

manière facile, adroite, vive, commode : ôn est donc le complément à la force,

à l’action et à la noblesse de la main droite.

- Main gauche : taïno, nouba-ana : 1o héb.נבע noba foetere et putrescere fecit, et

l’adj. voisin נבּל nobâl, stultus, improbus, abjectus, impius, c’est-à-dire

incapable, maladroit, gauche, vil abject et mauvais : c’est la définition de la

main gauche

QUELQUES ALIMENTS ET BOISSONS DE AYÏTI PREHISPANIQUE

Fruits

Jaune d’œuf Abricot Avocat

Cayemite Orange citrouille coton

Sapotille Ci rouelle courgette cacao

Corossol Mombin pistache tabac

Ananas Tamarin goyave pois

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Féculent

Patate batata Manioc Igname Maïs

Pain

Pain d’Igname Pain de Maïs Ajas

Pain de Manioc Cazabi Cassave

Boisson

Ouycou : alcool de manioc et de patates Miel

Maby : alcool de patates et d’oranges acides Axi : liqueur

Chair

Chien Muet Alio Hutia Lamentin

Iguane Crabe Poissons

POPULATION DE ANTILIA OU ATLANTIDE CI – APRES AYITI

Nous allons faire ressortir la relation entre les populations migratoires d’Ayiti et la langue

sémitique des autochtones qui se réclament des descendants des sémites de l’Atlantide.

POPULATION D’ORIGINE.

L’histoire de la population d’origine de cette île des Antilles renvoie à des millions

d’années dans l’histoire des civilisations disparues dont les vestiges engloutis ne cessent

de hanter les dépositaires de la doctrine officielle.

Madame W. S. Eliot, de la Société Théosophique, publia en 1924 « Histoire de

l’Atlantide »et y révéla que la population originelle de Antillia (Ayiti) fut les Tlavatlis

venus du cosmos. Ils auraient habité cette île située à l’extrémité occidentale de

l’Atlantide (Carte W.Scott Elliot, Atlantide et ses rapports avec Ayiti). Leurs descendants

appartiendraient au Cromagnon période remontant à au moins 30,000 ans.

Consécutivement, les historiens ont dénombré des peuplades aux noms évocateurs de la

migration phénicienne : Hivi ou Chivi et Galinago ou Kalinagos qui se subtituèrent aux

Igneries. Or les Galinagos étaient de même provenance que ceux qu’on appelait les

Galibis ou Kalibis mais les Arawaks d’Ayiti prétendent, quant à eux, qu’ils ont été

précédés par ces Igneri devenus par la suite leurs esclaves sous le nom de Naboria en

dialecte Taino. La famille Arawak est sans doute la plus répandue dans toute l’Amérique.

Les Arawaks également dépositaires d’une écriture de type cunéiforme, ont développé, à

l’instar des Sumériens de la Mésopotamie, des foyers de civilisations avancées aux

abords des grands fleuves ; pour l’Amérique du sud, l’Orénoque (Venezuela) et

l’Amazonie (Brésil), pour la Mésopotamie, le Tigre et l’Euphrate. Il en est de même des

autres foyers primaires de développement de civilisation : en Egypte, le Nil, en Chine, le

fleuve Anyang, en Inde, le fleuve Indus.

Ces Arawaks s’exprimèrent, à en croire l’orientaliste Onffroy de Toronte, dans un

dialecte phénicien qui s’identifie à l’hébreu archaïque. D’où le choix que nous avons fait

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d’étudier l’aire de répartition des Arawaks dans la quête de l’ancêtre de l’écriture puisque

nous avons déjà vu que toutes les langues devenues internationales soit, en Amérique

(Toltèque) soit, dans tout le proche Orient (phénicien) était un mélange de langue

sémitique (hébreu et arabe) et d’écriture cunéiforme.

Dans les immenses forêts et savanes qui arrosent les grands fleuves de l’Amazone et de

l’Orénoque, avec leurs innombrables affluents, les types de brachyoïdes et de dolichoïdes

autochtones, ont réussi à se maintenir en assez grand nombre jusqu’à nos jours. Par

contre, dans les Antilles, où ils étaient répandus à l’époque de la découverte, ils se sont

presque éteints, tandis qu’en de nombreuses autres régions ils ont été refoulés ou bien ils

ont fourni le substrat pour la formation de groupes différents. On peut toutefois, constater

que ce type, dont le groupe le plus répandu se trouve chez les Arawaks, s’est étendu des

Antilles à l’embouchure de la Plata, et de l’Equateur oriental à la côte de l’Atlantique.

Il est admis depuis longtemps, et avec raison, que les Arawaks ont été l’un des grands

diffuseurs du nouveau type de civilisation. S’ils n’ont pas été les premiers, ils n’en

demeurent pas moins les plus importants. De nature très peu pacifique, grands céramistes

et cultivateurs, ils se sont répandus, comme d’authentiques colonisateurs, le long des

voies fluviales (M. Schmidt, 1917).

De plus, ils ont absorbé de nombreux autres groupes qu’ils ont « arawakisé » en leur

inculquant leur langue et les principes fondamentaux de leur propre civilisation.

Malheureusement, plus tard, les Arawaks ont été déplacés à leur tour et en grande partie

subjugués par d’autres peuples d’une plus grande combativité qui avaient probablement

bénéficié d’une civilisation bien plus évoluée que la leur.

On connaît depuis longtemps, parmi ceux qui subjuguèrent des peuples Arawaks,

quelques-uns de ceux qui sont compris dans la famille caraïbe. Lorsque les Espagnols

arrivèrent pour la première fois aux Antilles, ils purent encore être les témoins de la

manière dont ces indiens - leur nom a donné naissance à notre mot « cannibale » -

détruisaient et consommaient l’ancienne population des îles, qui était de souche arawak.

Comme centre de dispersion des caraïbes, on donne les Guyanes, où réside aujourd’hui le

groupe le plus compact d’Indiens de cette souche. De là, ils se sont répandus dans toute

cette région, y compris la plus grande partie du Venezuela. Ils passèrent ensuite aux

Antilles, où en luttant contre les Arawaks, ils occupèrent peu à peu les petites îles et la

partie orientale des grandes.

Ils s’infiltraient au sud de l’Amazone, où ils ont jusqu’à nos jours conservé quelques

esclaves. Le groupe Tupi-Guarani a son origine dans le Paraguay actuel où vit encore

un autre groupe compact : les Guaranis.

Ce sont les Arawaks qui ont porté le plus loin de la région isthmique d’entrée les

principes du Néolithique américain. Ce sont eux aussi qui, dans plusieurs régions, ont

fourni le substrat nécessaire à la formation des hautes civilisations américaines.

C’est sans doute le maigre développement atteint jusqu’ici par l’archéologie de la région

amazonienne qui explique qu’on ne puisse désigner avec assez de certitude le centre de

formation – donc de dispersion – du noyau arawak primitif. Cette région est divisée en

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quatre : le premier secteur est la grande île de Marajo, à l’embouchure de l’Orénoque.

C’est une zone d’occupation arawak d’âge historique. Les mounds y apparaissent en

grand nombre. Le deuxième secteur archéologique amazonien comprend le Nord-Est du

Brésil, la Guyane brésilienne. C’est encore une zone d’occupation arawak. Il y manque

les mounds, les urnes funéraires, qui ont généralement une allure grossièrement

anthropomorphe où la figure humaine est stylisée.

Dans le troisième secteur, celui de Santarem, il n’y a ni mounds, ni urnes. On y trouve par

contre des vases de forme rare, très baroques, qui reposent parfois sur des caryatides.

Le quatrième et dernier secteur amazonien comprend l’Amazone moyenne et supérieure.

S’étalant sur une vaste étendue de terre, les lieux de trouvaille y sont naturellement très

éloignés les uns des autres.

La situation privilégiée de la civilisation arawak et sa dispersion sont plus manifestes

encore vers sa périphérie. Dans le sud, par exemple, de nombreux indices révèlent que

ces Indiens ont occupé anciennement une vaste région comprenant non seulement une

partie du Parana inférieur, mais encore certaines régions du Chaco et des plaines du nord-

est de Cordoba et de Santiago del Estero. Sur les rives du Parana inférieur, on voit

apparaître une céramique à applications zoomorphes et anthropomorphes, surtout de

petites têtes d’oiseaux, analogues à celles rencontrées en divers points de la vallée de

l’Amazone.

Cette contrée a permis, d’une part, de découvrir des fragments d’une origine arawak

indubitable, et de l’autre que l’un des peuples riverains du Parana mentionné par les

premiers chroniqueurs a dû être de langue arawak ( Torres, 1911 ; Aparicio, 1931).

Les mêmes sources signalent la présence de groupes arawaks dans la région de la lagune

de Mar Chiquita, à Cordoba, et les Sanavirones, ainsi que d’autres régions, voisines telles

que Cordoba et Santiago del Estero. Quant à la « civilisation chaco-santiaguène », qui

prévalait le long des rios Dulce et Salado, en Argentine, nous avons déjà essayé, dans des

travaux antérieurs, de démontrer qu’il s’agissait d’une forme culturelle fondamentalement

arawak, marquée d’influences andines.

Le seul fait que ce soient les urnes funéraires trouvées dans les mounds qui aient donné sa

valeur élevée à la civilisation chaco-Santiaguène, est déjà un indice suffisant de

l’influence des Arawaks (Canal Frau, 1940 a). D’autre part l’analyse ethnographique de

la civilisation des Tonocotes, porteurs historiques de cette civilisation, montre une nette

prédominance d’éléments de type amazonien, mêlés à d’autres, de type chaquien (haco)

et andin. Mais dans les autres zones périphériques du Chaco proprement dit aussi,

l’ancien substrat arawak est évident.

Dans l’Orient bolivien on trouve également de nombreux restes d’origine arawak :

d’abord des restes archéologiques. Nordenskiold (1913) a découvert une série de mounds

dont il a extrait des urnes funéraires de trois pieds, qu’il qualifie d’arawaks (Bennett,

1936). Les urnes présentaient parfois des visages humains stylisés. Des statuettes d’argile

étaient aussi remarquées.

Peu avant la Conquête, la majorité de l’ancienne population des Antilles était Arawak. Il

ne restait plus que quelques vestiges d’une population « troglodyte » antérieure, celle des

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Ciboneys. Mais à l’arrivée des premiers Espagnols, une invasion de Caraïbes était en

train de disputer aux Arawaks la possession des îles. Nos Arawaks semblent avoir émigré

vers la Floride voisine. On a une indication certaine relative à une petite colonie

d’Arawaks cubains arrivés là peu avant la Découverte et établis dans le territoire des

Calusas. Au moins un peuple, a connu l’extinction, celui des Tequestas, dont on suppose

qu’il était d’origine Arawak.

La côte Nord du Venezuela, quant à elle, était autrefois habitée par des Arawaks. Dans la

moitié occidentale du pays, aux alentours du lac de Valencia et de la lagune de

Maracaibo, les restes de cette ancienne population sont nombreux.

Les mounds avec urnes funéraires en sépulture au second degré, les adornos et les

statuettes en argile apparaissent partout (Kidder, 1948), et les vestiges vivants ne

manquent pas. On va même jusqu’à attribuer à l’un d’eux, celui des Caquetios, un rôle de

premier plan dans l’ethnologie des peuples colombiens de haute civilisation.

Quelques auteurs professent l’opinion, à partir d’indices, que les terres basses de

l’Amérique centrale ont connu aussi une population Arawak.

En résumé, il résulte de cet exposé qu’une ancienne couche culturelle arawak, dont la

position chronologique est intermédiaire entre les formes culturelles plus anciennes du

Néolithique américain et les formes plus récentes, historiques, arrivées jusqu’à nos jours,

s’est étendue sur une grande partie de l’aire occupée par les civilisations moyennes, et

même au-delà de ses limites historiquement attestées.

Cette aire de répartition des Arawaks s’est considérablement réduite par la venue plus

tard de nouvelles civilisations. La construction des mounds, la sépulture au second degré

dans des urnes et un développement remarquable de la céramique, semblent avoir

accompagné partout l’extension de ce très sympathique groupe de peuples.

Les Brasilides sont une forme humaine de petite taille (h :1,60 f :1,47) et représentent le

type sud-américain le plus ancien occupant toute la grande étendue centrale et

septentrionale de l’Amérique du sud.

C’est dans les immenses forêts et savanes qu’arrosent les grands fleuves de l’Amazone et

de l’Orénoque, avec leurs innombrables affluents, qu’ils ont réussi à se maintenir en assez

grand nombre jusqu’à nos jours.

Par contre, dans les Antilles, où ils étaient répandus à l’époque de la découverte, ils se

sont presque éteints, tandis qu’en de nombreuses autres régions ils ont été refoulés ou

bien ils ont fourni le substrat pour la formation de groupes différents. De toute façon on

peut constater que ce type, dont le groupe le plus répandu se trouve chez les Arawaks,

s’est étendu des Antilles à l’embouchure de la Plata, et de l’Equateur oriental à la côte de

l’Atlantique.

Les principales familles linguistiques qui composent le type racial brasilide sont celles,

déjà nommées, des Arawaks, des Caraïbes et des Tupi-Guaranis.

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Les Arawaks ont beaucoup de liens culturels avec les Olmèques et les Sumériens, deux

civilisations géographiquement opposées, à travers les Mounds, leurs écritures, leurs

cosmogonies, leurs cultes et leurs dialectes. Malheureusement, l’introduction de la culture

de canne à sucre par Pierre D’Arranca (en 1518 il y avait 20 sucreries en activité)

provoqua l’extinction de la tribu des Arawaks déjà affectée par les incessantes excursions

des Caraïbes.

En 1507, il ne restait plus sur toute l’étendue de Haïti que 60,000 naturels, soit le

vingtième des habitants que Christophe Colomb y avait trouvé à la découverte de l’île.

Pour parer à la dépopulation des indigènes, on sollicita auprès du roi Catholique, sous

prétexte d’instruire les indigènes dans les dogmes de l’église romaine, la permission de

transfèrer les indigènes des îles Lucayes dans l’île d’Haïti. Quatre ou cinq ans plus tard

près de quarante mille indiens furent introduits à Haïti. En 1509, un colon eut l’idée

d’armer une caravelle pour entreprendre un recrutement de Caraïbes à la Guadeloupe ;

mais il en fut repoussé avec perte, sans qu’il eut le temps d’en faire un seul esclave. On

devait plus tard faire enlever les Caraïbes, les Indiens de la Guyane, les Renards du

Canada, les Natchez de la Louisiane et les transporter dans les possessions d’Haïti. La

cour de Séville, en établissant dans cette île infortunée ses évêques, permit encore en

1501, l’extermination de ce qui restait de ces malheureux indigènes alors réduits à 15 ou

20,000, sous la condition qu’on paierait au domaine un paros ou demi-pistole par chaque

tête d’Indien. Pedro Martire nous apprend que, de son temps, la population d’Haïti

s’élevait à 900,000 âmes, et qu’il serait une honte de vouloir préciser le nombre des

survivants peu de temps après. Las Casas dit que de 3,000,000 d’individus, chiffre

primitif de la population lors de sa découverte, il n’en restait que deux cents en 1542.

HABITAT

A l’arrivée des Espagnols les Taïnos vivaient dans des cases dont les plus grandes et

communes étaient appelées bohios ou caneyes comme l’illustre la figure ci-dessus.

L’amiral remarqua qu’au port de la baie de Nippes les habitations étaient plus belles que

toutes celles qu’il avait vues jusqu’alors dans les Antilles, mais sans alignement de rues et

placées ça et là. Elles étaient recouvertes de gros branchages de palmier. L’intérieur de

ces habitations était très propre et très orné ! Il y remarqua aussi beaucoup de statues

représentant des femmes et plusieurs têtes en forme de masques très bien travaillés. Il y

vit encore des cheins muets, des oiseaux apprivoisés, des filets merveilleusement faits,

des hameçns de cordes et divers autres instruments pour la pêche; tels que des rèts en fil

de palmier, et encore des harpons en os.

Bohio des Taïnos des Antilles

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Les cases ou carbets des naturels de Ayiti, comme ceux de tous les indigènes des Antilles

étaient ordinairement de deux formes : la première comme les caneyes ci-dessus, la

seconde était faite avec les matériaux de même natureet ressemblaient à des granges. Le

toit en était soutenu par une longue pièce de traverse, soutenue elle-même par les

fourches plantées dans le milieu de la construction qui se trouvait ainsi divisée en deux

parties. Au sommet, une couverture laissait passer la fumée et formait une bonne

cheminée, dit C. Colomb.12

Types d’habitations des Indiens

Les cases de cette seconde forme étaient plus grandes et mieux ornées que les premières.

Plusieurs d’entr’elles avaient même des vestibules ou portiques couverts de paille. Elles

étaient destinées à recevoir les visiteurs. Oviedo assure que les couvertures en étaient

mieux travaillées que celles des maisons flamandes de son temps.

C. Colomb ajoute, dans son journal à la date du 24 décembre, que les bourgades et les

maisons d’Haïti étaient très jolies. Vers Puerto Real, il entra dans une case ronde, très

élevée et mesurant en diamètre trente deux grands pas. Autour de cette case, sans doute le

carbet public, il y avait trente-deux autres petites cases de roseaux de diverses couleurs,

tissées avec une grande habilité.

POPULATION MIGRATOIRE

José Cuxent et Irving Rouse dans «Les premiers hommes des Indes Occidentales»

s’interrogent ainsi dès le début de la publication des résultats de leur recherche :

Les sites pré-poteries les plus récents découverts à Ayiti se sont avérés les plus anciens de

l’Ile. Ils ont été découverts en 1963 par deux archéologues, un dominicain Luis Chanlatte

et un américain José Cruxent à environ 80 km (50 miles) à l’ouest de Santo Domingo sur

la côte sud de l’île. Jusqu’à une époque récente, il semblerait que les îles de la Caraïbe

étaient inhabitées avant la période chrétienne. Il ressort à présent que des hommes y

avaient fait leur apparition 5 000 ans plus tôt. Comment étaient-ils parvenus à s’y

implanter ?

12

Voy. ses Mémoires à la date du 17 octobre 1492

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Ayiti a toujours été depuis des temps immémoriaux une terre de refuge, de pèlerinage, et

d’offrandes. Les historiens, les philologues, les archéologues, les liguistes ont fait état

des migrations suivantes :

Il y a 3,300 ans, sont arrivés les Cananéens du Proche-Orient que les Grecs

appelaient Phéniciens, ces derniers persécutés par Josué s’exilèrent pour

l’Amérique particulièrement en Ayiti. Peu de temps après, débarquèrent les

Cariens venus de l’Asie Mineure des rives de la Mer Égée.

Il y a 2,700 ans les Carthaginois suivirent les Cariens dans leur navigation dans

l’océan Atlantique. Carthage situé dans le golfe de Tunis ferma pendant plus de 3

siècles le détroit de Cadix ou Gibraltar par décret de son parlement, nous rapporte

Aristote.

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Figure 4 : Carte de C. Gordon

Cette carte met en évidence la conquête de l’Afrique par les Phéniciens 2100 ans avant

l’arrivée des premiers esclaves à Saint Domingue.

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Vers 600 ans avant J.-C. arrivèrent les Phéniciens de la Palestine pourchassés par

Nabuchodonosor le babylonnien. Ils s’établissent dans la presqu’île du sud où nous

trouvons des villes ou sites aux noms combien suggetifs : Mont Sinaï, Palestine

Minerve, (Pallas) Fontarabie, Blockhaus.

« Du XVIe au XIX

e siècle, d’Arrius Montanus (1) à Lord Kingsbourough (2), on

continua imperturbablement à vouloir faire entrer les Américains dans le schéma

biblique.

(1) Auteur d’une bible polyglotte publiée de 1569 à 1573 à Anvers et d’une

mappemonde réalisée en 1571, dans lesquelles il exposait « les origines adamiques »

de l’homme américain.

(2) Célèbre «illuminé» anglais du XIXe siècle, passionné d’antiquités américaines

qui se ruina en éditant un ouvrage « démontrant » les origines bibliques des Indiens

d’Amérique.

Selon l’éminent chercheur Pierre Carnac: « Pour Arrius Montanus, les premiers

découvreurs de l’Amérique furent deux des fils de Jektan, lui-même arrière-petit-fils de

Sem, fils de Noé. Le premier, Ophis, débarqua au nord-ouest du continent et gagna

ensuite le Pérou. Le second, Jobal, arriva directement au Pérou. Cela expliquerait

notamment le nom du Yucatan : Jektan = Yoktan = Yucatan. Quant au Pérou, il tire non

moins directement son nom du deuxième livre des Chroniques ou Paralipomènes de la

Bible (chap.III, verset 6) où il est écrit que « Salomon orna sa maison de belles pierres

précieuses et d’or qui étaient de Parvaim ». Parvaim et Pérou sont bien évidemment le

même mot et Salomon avait découvert l’Amérique ! L’étrange est que Colomb avait eu

des idées semblables, lui qui voyait dans les mines de Veragua la source de l’or du roi

Salomon et qui tenait les Haïtiens pour les derniers descendants de Noé ».

(Ref : L’Histoire commence à Bimini, pge 224, ed. Robert Laffont).

Figure 5 : Presqu'île du Sud Carte Henri Deschamps

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Durant la période esclavagiste, il s’est produit la quasi-extinction des insulaires d’Ayiti.

Avec l’introduction de la canne à sucre au début du XVIe siècle par Pierre d’Arrenca, la

main-d’œuvre devenait de plus en plus indispensable, si bien que des rapts ont été

organisés dans les Antilles et sur le Continent.

Ayiti reçoit alors : des Lucayes (lucayos) de Bahamas

des Caraïbes des petites Antilles

des Renards du Canada

des Natchez de la Louisiane (USA)

Figure 7 : Mont Sinaï dans le Sud d'Ayiti

Figure 6 : Localités du nom de Palestine

Minerve dans le Sud Ayiti

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Chef Caraïbe de type négroïde Ayitienne de type négroïde

Ayitienne actuelle type négroïde de Boucan Bélier (Côte de Fer)

Cette période a provoqué de grands bouleversements dans la région des Antilles, devenue

la convoitise d´aventuriers européens de tout acabit, originaires de l’Espagne, de l’Italie

(le Vatican), du Portugal, de l’Angleterre, de la France et de la Pologne.

Les natifs des Antilles sont également des immigrés de l’Amérique du Sud. On peut citer

les Mayas, les Brasilides qui sont les groupes ethniques, tels Arawaks et Caraïbes,

pourtant certains historiens reconnaissent les Apalachites comme ancêtres de ce dernier

groupe. Ils sont tous originaires de 3 Etats américains : Alabama, Caroline du Nord et la

Virginie.

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Figure 8 : Carte du Sud-est des Etats-Unis C. Gordon

Au groupe des Caraïbes on rattache encore les Ciguayos. On trouve aussi dans la région

une population troglotyde venue de la Floride, ce sont les Ciboneys (Siboneys).

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Indien allumant le feu

Les explorateurs rapportèrent que les insulaires d’Ayiti étaient plus blancs, plus beaux

que ceux déjà observés dans les autres îles ; mais que les hommes paraissaient d’une

taille moins haute, qu’ils étaient plus membrés, qu’ils n’avaient point de barbe, que leurs

narines étaient fort ouvertes et leur visage plein et très large.

Le sort de tous ces groupes étant scelé par le système esclavagiste, l’église catholique

romaine fit venir d’Afrique, conquise depuis 600 ans avant J.-C. par les Phéniciens,

diverses tribus : Congo, Bambara, Ibo, Chango, Yorouba etc. Ce dernier dont le rite

ancestral Nago tire son étymologie dans la langue hébraïque (Nago = exilé) même le

terme you oba vient de l’hébreu, (sémite occidental) : you = iov = Dieu, oba = abo,

obaba = abobo = serpent. Grand serpent ou soleil, faisant des Ayitiens, à l’instar des

Phéniciens, les gardiens et les héritiers du culte solaire ancestral.

Gorée (Sénégal), île où les esclaves étaient entreposés avant le départ vers Ayiti

Les différents groupes ethniques ayant rapport avec le territoire s’avèrent en grande partie

de type négroïde. Plus haut, le chef Caraïbe et une haïtienne du début du XXe siècle sont

exactement de ce type. En Atlantide ces mêmes types négroïdes y sont retrouvés. Comme

en témoignent les deux illustrations suivantes.

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Statue de l’Inde ancienne Pêcheur venant d’une fresque d’Akrotiri

On y distingue le symbole d’un

point entouré d’un cercle sur sa

poitrine et celui de circonvolutions

de même sens ou S italique en

haut à droite 2e figure sur sa

coiffure. Tandis que la 1ère est une

étoile octogonale entourée d’un

cercle

Chez les Mayas, dont la tradition est largement considérée comme étant une clé mystique

pour l’âme de l’île de la Tortue, les types négroïdes sont très nombreux, en témoigne la

photo suivante :

Mariage chez les Mayas Croix entouré de cercle du Legba

Chez les Aztèques qui considèrent l’Atlantide ou Aztlan comme patrie d’origine, le type

négroïde existait bel et bien.

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Marché de Tlatelolco, les marchands sont de type négroïde sémite

Citée lacustre de Tenochtitlán, les personnages sont de type négroïde sémite

Statue gravée dans une pierre volcanique exhumée à Chinque, Guatémala,

présentant une physionomie particulière, très différente des caractéristiques

faciales des Amérindiens. De telles découvertes indiquent des visites

d’étrangers caucasiens, sémites ou chamitiques en des temps reculés, ne sont

pas rares en Amérique Centrale ou en Amérique du Sud. (collection de

Charles Berlitz)

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Type négroïde chez les Olmèques

Capitaine marchand d’apparence phénicienne gravé sur une stèle découverte

près des têtes de pierre négroïdes de la venta (800 – 700 av. J.-C.)

Toutes ces illustrations confirment le type négroïde sémite attribué aux autochtones de

l’Amérique par plusieurs chercheurs de la période préhispanique.

PHENICIEN : ORIGINE - PEUPLE DE LA MER

« Les peuples de la mer » - que les historiens ont jusqu’ici considéré comme étant

originaires de la Méditerrannée et s’y cantonnant, allaient sur les continents grâce à des

routes maritimes océaniques et méditerranéennes.

Ce n’est pas par hasard que des mots grecs, latins et égyptiens sont enracinés dans les

langues de la Méso-amérique, que le couvre-chef en plumes du guerrier du disque de

Phaïtos (porté aussi par les Philistins) est commun aussi aux Indiens d’Amérique ou que

les traditions indigènes méso-américaines attribuent l’élan de leur civilisation à des

hommes blancs qui, venant de l’Ancien Monde, avaient traversé l’Atlantique.

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Un de ces peuples de la Mer portait le nom de « Dan ». La Bible nous dit comment un

groupe de Danites navigateurs se fit une place dans le système tribal de l’ancien Israël.

Au début du XIIe siècle av. J.-C. les Danites étaient alliés aux Philistins, également

peuple de la mer, dans leur lutte contre l’Egypte sous le règne de Ramsès III, qui les

repoussa, les forçant ainsi à se retrancher dans la plaine philistine de Pentapolis (Gaza,

Ascalon, Ekron, Gath et Ashdod). Le domaine des Danites était très étendu. Chypre se

nommait Ia-Dnan « l’île de Dan (an) ». Le même peuple s’appelait Danuna, et sous ce

nom il gouvernait la plaine d’Adana en Cilicie.

La tradition grecque veut que leur ancêtre fondateur, Danaos, ait émigré du delta du Nil

en Grèce où il devint roi d’Argos. Ce mouvement fut si important que durant des siècles

les Grecs s’appelèrent Danaoi. Virgile aussi désigne les Grecs sous le nom de « Danai ».

D’audacieux savants voient l’influence des Danites dans les traditions irlandaises

concernant la déesse Danu, et dans le nom du Danemark : la terre de Dan.

La langue des Minoens, Philistins et Danites était le sémite du Nord-Ouest, dans lequel

on trouve l’hébreu, le phénicien, l’ougaritique, l’araméen et différents dialectes tels que le

moabite et l’Édomite…

Les Hébreux appelaient leur langue « la langue de Canaan » et les Phéniciens nomment

leurs terres Canaan et eux-mêmes Cananéens. Les personnes parlant les dialectes que les

savants de nos jours appellent cananéens se comprenaient ; ce sont l’hébreu, le phénicien,

le moabite et l’édomite.

Canaan est la terre syro-palestinienne qui relie l’Asie et l’Afrique. Elle possède des ports

s’ouvrant sur la Méditerrannée et la mer rouge, ce qui fit de la Palestine le centre du

commerce dans l’Antiquité. A partir de 1500 av. J.-C., les Grecs mycéniens devinrent

prépondérants dans la mer Egée, ce qui fit permit aux Sémites du Nord-Ouest, Phéniciens

et Philistins, de s’installer sur la côte de Canaan. Ils y arrivaient par vagues.

A l’époque d’El-Armana (nous le savons par les textes comme les tablettes d’Ougarit et

d’El-Armana), les Phéniciens possédaient Byblos, Sidon, Tyr, et d’autres ports le long de

la côte syro-Palestinienne. A la même époque, les Philistins se montraient très actifs dans

le sud de Canaan. De nouvelles vagues d’arrivée renforcèrent les premiers émigrants

venus de la mer Egée, ce qui fit que, au XIIe siècle (au début de l’âge du fer), les peuples

de la mer contrôlaient la plus grande partie de la côte…

La plus puissante des colonies phéniciennes était Carthage, dont la fondation peut

remonter au XIIe siècle av. J.-C., quoique traditionnellement on la fasse dater de 814

avant J.C. au Ve siècle av. J.-C. elle dirigea des expéditions le long des côtes d’Europe et

d’Afrique.

L’entreprise européenne, commandée par Himilcon vers 450 av. J.-C., est racontée dans

l’Ora Maritima, par le poète latin Avienus. Hannon, comme nous le lisons dans la

traduction grecque de son livre de bord connu sous le nom de Périple, passa Gibraltar

avec une flotte de 60 bateaux transportant 30000 personnes, et installa des colonies le

long de la côte ouest de l’Atlantique vers 425 avant J.-C. Pendant ce temps Cadix était

fondée (en 1100 av. J.-C.) par les Phéniciens et devint la première cité importante de

l’ouest de l’Europe.

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Les royaumes séparés d’Israël et de Juda continuèrent d’accomplir, du moins par

intervalles, des exploits navals, à partir d’Eziongaber. Le roi d’Israël Achab, prit pour

femme la princesse tyrienne Jézabel, renforçant ainsi les liens entre les Hébreux et les

Phéniciens. Ce n’est pas par hasard que le fils d’Achab, Ochozias, est décrit comme

prenant l’initiative d’exhorter Josaphat de Juda à réactiver les expéditions de marine

marchande à partir d’Eziongaber durant le IXe siècle avant J. C. seulement alors c’était

Israël plus que Tyr qui était le partenaire maritime de la Maison de David.

Les Phéniciens ne perdaient pas la main. Aux alentours de 600 av. J.-C., le pharaon

Néchao II chargea une flotte phénicienne de faire le tour de l’Afrique en naviguant le

long de la cote est et en contournant le cap de Bonne Espérance, - retour en Egypte dans

la troisième année via Gibraltar (Hérodote 4, 42).

La meilleure description de la marine et du commerce phéniciens nous vient du prophète

Ezéchiel (Chap. 27) au debut du VIe siècle av. J.-C. Des flottes tyriennes naviguant avec

intrépidité sur les sept mers ramenaient de terres lointaines des richesses immenses, en

paritaire du fer (Ezéchiel 27, 12, 19) venant de la terre atlantique lointaine appelée Tarsis

(verset 12).

En 539 av. J.-C. l’histoire fut marquée par un nouveau tournant. Cyrus le Grand de Perse

renversa l’empire néo-babyloninen et contrôla l’Asie de l’Ouest jusqu’aux rivages de la

Méditerranée. Les citées phéniciennes durent s’entendre avec lui et ajuster leurs intérêts

à ceux du nouvel empire achéménide. La Méditerranée était toutefois divisée en deux

sphères d’influence : les Carthaginois à l’ouest, les Achéménides à l’est. Ainsi, force

était pour les Phéniciens de l’est, en tant que membres de l’ordre achéménide d’entrer

dans le camp des rivaux et des ennemis de Carthage. Cela obligea Carthage à garder les

Phéniciens de l’est hors de l’ouest de la Méditerranée, et à bloquer leur accès vers

l’Atlantique.

Les Phéniciens de Tyr et de Sidon savaient comment s’y prendre pour contourner la

situation, car ils avaient ouvert la route de la mer Rouge à l’Atlantique, sous l’égide de

Néchao au début du siècle (vers 600 av. J.-C.).

HISTOIRE DE LA FONDATION DE CARTHAGE

Les fondateurs de la Phénicie ancienne – installés sur les côtes de l’actuel Liban – ont été

appelés Phéniciens d’Orient pour les distinguer des Phéniciens d’Occident qui, établis en

Afrique, édifièrent Carthage dès le IXe siècle av. J.-C.

13

En fondant Carthage, les Phéniciens d’Orient poursuivaient deux objectifs : disposer de

bases maritimes puissantes au carrefour de la Méditerranée orientale et occidentale, et

mettre à l’abri les richesses accumulées à Tyr, objet de convoitise, menacées dès le début

du IXe siècle av. J.-C. par des voisins avides : les Assyriens.

A l’origine, se trouverait l’invasion, par les Hébreux, du pays de Canaan - donc, comme

nous l’avons déjà vu, du pays des Phéniciens. Après la mort de Moïse, c’est à Josuah, fils

de Navé, que revint la direction des opérations d’invasion. Il était réputé pour son

13

Jean Mazel, «Les Antilles», 1968

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courage, de même que pour sa cruauté. Procope précise alors : «En ce temps-là, toute la

côte de Sidon jusqu’à l’Egypte s’appelait Phénicie… Lorsque les Phéniciens constatèrent

que le général étranger était invincible, ils quittèrent leur patrie, ils émigrèrent d’abord en

Egypte qui était à leur porte… De là, ils passèrent en Afrique (au Maghreb) qu’ils

occupèrent tout entière jusqu’aux colonnes d’Hercules».

Procope ajoute : «Dans la ville de Tigisis, auprès de la belle fontaine, on voit deux

colonnes de pierre blanche qui portent une inscription phénicienne dont voici la

traduction : C’est nous qui avons pris la fuite devant ce bandit de Josuah, fils de Navé».

Plus tard, les Phéniciens qui émigrèrent en compagnie de Didon, trouvèrent dans les

premiers colons des hommes de leur race et fondèrent Carthage avec leur autorisation…

Mais à la longue, les Carthaginois refoulèrent leurs voisins, les anciens colons de

Palestine, ceux qu’on appelle aujourd’hui les Maures… Ils les forcèrent à s’éloigner de la

ville.

Si l’on admet la thèse de Procope, certaines affinités ont dû faciliter, dans les premiers

temps au moins, l’implantation des Phéniciens d’Orient en Afrique. Cela expliquerait

comment, à Carthage, s’est rapidement crée une race nouvelle où le sang phénicien s’est

mêlé à celui des Berbères, Numides et Libyens du désert, une race d’où la race noire

n’était pas non plus exclue.

Et, si Carthage est devenue dès le VIIe siècle av. J.-C., la cité la plus prestigieuse du

monde, elle était administrativement, politiquement, économiquement la capitale de

«l’Infrikia = Afrique».

PLUSIEURS TENTATIVES D’ANEANTISSEMENT DE CARTHAGE

L’histoire de la fondation de Tyr et de Carthage est tout à fait remarquable à travers la

légende attachée toujours à une déesse chez les Phéniciens.

Pour Tyr, c’est Astart fille de Cronos (El) qui, en parcourant le monde, trouve un aérolithe

(Météorite venant du ciel) qu’elle transporte à Tyr pour le consacrer dans l’île sainte.

Pour Carthage, c’est la princesse de Tyr, Sidon, qui à la tête des colons venus de la

Phénicie et de Chypre fonda la ville dans une presqu’île près de laquelle se trouve

aujourd’hui Tunis. La ville, dont la création est mal connue, s’enrichit par le commerce,

établit des comptoirs sur le littoral de la Tunisie et de l’Algérie. Elle ne sortit de l’ombre

qu’après la décadence de Tyr, qu’elle supplanta en Méditerranée occidentale sous les rois

Magonides. Elle établit alors un empire économique grâce à l’impulsion d’un commerce

très actif avec l’Egypte, l’Etrurie et la Grèce. Ce fut à cette époque que les Carthaginois

entreprirent des voyages le long de l’Afrique (périple d’Hannon) et dans l’Atlantique

Nord.

Dès le début du Ve siècle, Carthage s’opposa aux Grecs pour la maîtrise de la Sicile

(bataille d’Himère; V. aussi les tyrans de Syracus, Gélon, Hiéron 1er

, Denys l’Ancien

et Agathocle), puis aux Romains dans le conflit débouchant sur les guerres Puniques.

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La première guerre Punique (~264- ~241) provoqua la perte de la Sicile, à la fin du

régime oligarchique remplacé par celui de deux suffètes élus par une assemblée

populaire, et à une révolte de mercenaires (V. Hamilcar Barca, Hannon le Grand).

Hamilcar Barca, dédaignant l’Afrique, conquit sur les Celtibères d’Espagne un état dont

il fut pratiquement le maître, mais ce fut son fils Hannibal qui réalisa ses projets,

marquant de sa personnalité la deuxième guerre Punique (~218 - ~201). Carthage perdit

alors l’Espagne. La puissance de Carthage était détruite mais non sa richesse. Ce qui

inquiéta Caton l’ancien qui, envoyé en ambassade à Carthage à la fin de sa vie et très

impressionné par sa prospérité, joua un rôle dans la troisième guerre Punique par son

discours, auxquels il ajoutait invariablement la formule « Delenda quoque Carthago » (et

en outre, il faut détruire Carthage).

CARTHAGE

La troisième guerre Punique (149- 146 av. J.-C.) éclata sous le prétexte d’une guerre de

Carthage contre Masinissa, roi de Numidie et allié de Rome. La ville défendue par

Hasdrubal, fut prise par Scipion Emilien et détruite, son territoire étant partagé entre

Rome et la Numidie. Dès 122 av. J.-C. Carthage fut reconstruite sous le nom de Colonia

Junonia et placée sous la protection de Junon identifiée à Tanit, la grande déesse

carthaginoise.

César reconstruisit la ville qui végétait, sur un site différent. Elle devint alors le centre

intellectuel et religieux de l’Afrique romaine puis chrétienne, illustré par de nombreux

conciles. Les écoles de Carthage produisirent des littérateurs et des apologistes chrétiens,

tels Apulée, Tertullien, Saint Cyprien, Arnobe et Saint Augustin. Prise en 439 par les

Vandales, reconquise en 534 par Bélisaire pour le compte de l’Empire byzantin, pillée par

les Arabes en 698, Carthage la patrie de Sophonisbe et de Térence n’était plus qu’une

bourgade dénuée d’intérêt quand Louis IX mourut en 1270.

Les Phéniciens, les Juifs et les Arabes ont laissé un tel impact sur la péninsule Ibérique

que, faute de déterminer avec précision le rôle qu’ils ont joué, il est impossible

d’approfondir le caractère des peuples espagnol et portugais…14

La civilisation occidentale, dans le sens traditionnel, réunit les cultures d’Israël, de Grèce

et de Rome, lesquelles à leur tour absorbaient, dans des proportions variées, les divers

apports mésopotamiens, égyptiens, indo-européens et ceux d’autres peuples qui les

avaient précédés ou avec lesquels ils entretenaient des échanges.

Le langage indien américain garde l’empreinte de divers langages de l’Ancien Monde

apportés sur ses rivages par les ancêtres de l’Est et de l’Ouest.

La parole est une caractéristique universelle de l’humanité. Les langues, comme les races,

sont différentes. Cependant l’importance du langage dans les activités humaines est telle

que des groupes de peuples influents laissent derrière eux des repères linguistiques.

La linguistique est un domaine complexe qui peut-être approché de façon descriptive,

historique ou comparative. Chaque langage a sa phonétique, sa morphologie, sa syntaxe

14

Cyrus Gordon, « L’Amérique avant Colomb », p 106

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et son lexique. L’étude du langage est la science la plus exacte des humanités. Elle atteint

parfois la précision des sciences naturelles.

La diversité vient d’associations incalculables de peuples qui vinrent en Amérique par le

détroit de Béring aussi bien que par de nombreuses routes maritimes trans-océaniques à

des latitudes différentes au cours de périodes variées, depuis le début de l’âge de la pierre

jusqu’à la Renaissance…

L’interdépendance de l’Ancien et du Nouveau Monde n’est nulle part aussi manifeste que

dans le domaine scientifique. L’astronomie, les mathématiques et la chronologie relient

les deux mondes si inextricablement qu’il est impossible de comprendre l’histoire de la

science dans l’un sans en connaître l’autre.

La science est le résultat de l’internationalisme et non du régionalisme. Par exemple, pour

établir des observations, le cycle des éclipses, il est nécessaire d’avoir une vue globale,

car la même éclipse peut ne pas être visible en cycles successifs dans les mêmes régions

d’observation.

Selon Hérodote, les Phéniciens déclarèrent que, quand ils naviguaient vers l’Ouest après

le cap de Bonne-Espérance, le soleil se situait à leur droite. Assertion juste puisqu’ils se

trouvaient dans l’hémisphère sud.

Hérodote ne comprit ni ne crut cette observation, mais en tant que bon chroniqueur, il

nous la communiqua. Les Phéniciens firent cette observation du ciel au sud de l’Afrique,

ils en firent part dans les pays de la Méditerranée orientale où des savants, comme

Hérodote, purent l’intégrer dans la somme des connaissances. Nous voyons ainsi

comment la science dans le Proche-Orient était soutenue par des faits globalement

compilés.

PHENICIENS : INVENTEURS DE L’ALPHABET !

Tout, contribue partout, à l’avancement de la science, de nos jours aussi bien qu’au temps

d’Hérodote. La nature et l’histoire de notre alphabet sont bien plus intéressantes que nous

ne pensons. La langue sémitique compte 29 sons distinctifs tenant lieu de consonnes. Par

« distinctif » je veux dire que la substitution de n’importe quel autre son dans le langage

peut changer le sens du mot. En Français p et b sont des sons distincts (ou, pour utiliser

la terminologie linguistique, ce sont des phénomènes différents). Poule et boule n’ont pas

n’ont pas la même signjfication. La distinction phonétique n’existe pas en arabe. Le mot

pour « police » peut se prononcer polis ou bolis, et le mot pour « pantalon » peut se

prononcer pantalon ou bantalon ; la substitution de p à b ou vice versa n’affecte pas le

sens d’un mot arabe. La plupart des langues ont entre 20 et 35 phonèmes, ainsi le principe

alphabétique (qui implique un et un seul signe graphique pour chaque phonème nous

permet d’épeler n’importe quel mot avec entre 20 et 35 signes graphiques, suivant le type

phonémique de la langue.

L’alphabet est l’invention la plus utile de toute l’histoire de l’humanité. Avec les anciens

systèmes d’écriture encombrants, comme ceux de Mésopotamie, d’Egypte et de Chine, la

lecture et l’écriture populaires s’avèrent impraticables. L’alphabet, avec un répertoire

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limité de signes, mit la culture à la portée de nations entières et rendit l’éducation

universelle accessible.

Le point de vue de Moran et Kelley, selon lequel les signes du zodiaque, disposés en

listes pour garder trace des jours du mois, étaient aussi utilisés pour former des systèmes

d’écriture, demeure admissible. Certains pictogrammes zodiacaux sur le disque de

Phaïtos évoluèrent en signes phonétiques suivant le syllabisme égéen. Les noms hébreux

des lettres de l’alphabet confirment leur origine zodiacale, tandis que l’alphabet

ougaritique conserve sa fonction de garder la trace des jours lunaires en égalisant le

nombre de jours d’une nouvelle lune à l’autre. Tout cela confime l’existence d’une

relation fondamentale entre les zodiaques lunaires et les systèmes d’écriture qui

donnèrent naissance à l’alphabet.

L’étude comparative des zodiaques et des systèmes d’écriture de l’Ancien et du Nouveau

Monde exigerait la réécriture de l’histoire de l’alphabet. Un des résultats les plus

frappants de cette étude concerne l’origine du principe phonémique (un et seulement un

symbole pour chaque son distinct dans un type de langue spécifique). Le principe

acrophonique (où d’un symbole dépend le premier son du mot qu’il représente) limite les

sons de l’alphabet hébraïco-phénicien à des consonnes, parce que dans les anciennes

langues sémitiques tous les mots sont précédés de consonnes. Ainsi bet pour b, gimil

pour g, dalet pour d, etc. Il n’y a pas d’exception. Des exceptions apparentes, comme

alef, ne sont pas réelles, car alef représente une consonne (et non pas la voyelle a telle

que représentée dans la forme alphabétique dérivée chez les non- Sémites). La consonne

alef est le son glottal dont nous avons inconsciemment besoin entre des voyelles avec

diérèse, par exemple entre les o dans « coopération » TABLEAU COMPARATIF DES ALPHABETS HEBRAICO-PHENICIEN, GREC ET LATIN

15

ALPHABET

OUGARITIQUE

ALPHABET

HÉBRAICO

PHÉNICIEN

ALPHABET

GREC

ALPHABET

LATIN

1. a a a a

2. b b b b

3. g g g c 70

4. h

5. d d d d

6. h h e e

7. w w F f

8. z z z

9. h h h h

10. t t th 71

11. y y i i/j 72

12. k k k k

13. š

14. l l l l

15

C. Gordon« L’Amérique avant Colomb », P 108

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15. m m m m

16. d

17. n n n n

18. z

19. s s ks 73

20. c c o 74

o

21. p p p p

22. s s

23. q q q75

q

24. r r r r

25. t sh s76

s

26. ġ

27. t t t t

28. i

29. u u u

30. š

Le nombre de consonnes en sémitique pur est de 29, le nombre le plus proche du nombre

de jours dans un mois lunaire (actuellement un peu moins de 29 jours ½ ) Ainsi la grande

découverte du principe phonémique par les auteurs de l’alphabet était subconsciente. Ils y

furent amenés automatiquement du fait que les phonèmes consonantiques de leur langue

se rapprochaient, d’aussi près qu’il était mathématiquement possible, du nombre de jours

d’un mois lunaire.

L’ordre des lettres de l’alphabet remonte à des temps très reculé. A Ougarit en 1400 avant

J.-C. il était déjà celui que nous pouvons encore déceler dans notre alphabet moderne.

Pour le démontrer, nous allons comparer avec l’alphabet ougarique, les formes des

alphabets hébraïco-phénicien, grec et latin pour autant qu’ils sont transcrits dans le même

ordre (voit tableau ci-dessus).

L’œuvre accomplie par les anciens en inventant l’alphabet phonémique vaudrait d’être

retenue même s’ils n’avaient fait que cela. Du fait que l’alphabet servait à la fois de

calendrier lunaire et d’un système d’écriture extrêmement simple rend la chose encore

plus remarquable. Mais l’alphabet avait, de plus, une troisième fonction : il servait de

système numérique. Les lettres hébraïques ont les valeurs numériques suivantes :

LETTRE

HEBRAÏQUE

VALEUR

NUMERIQUE

LETTRE

HEBRAÏQUE

VALEUR

NUMERIQUE

a 1 l 30

b 2 m 40

g 3 n 50

d 4 s 60

h 5 e 70

w 6 p 80

z 7 s 90

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h 8 q 100

t 9 r 200

y 10 sh 300

k 20 t 400

Les valeurs numériques des lettres étaient tellement enracinées que quand les Arabes

reprirent le principe alphabétique et l’ajustèrent à leur propre nécessité phonétique ils

changèrent l’ordre des lettres, tout en gardant les anciennes valeurs numériques que

chaque lettre détenait dans l’alphabet hébreu (voir tableau suivant).

Si les inventeurs de l’alphabet n’avaient pensé qu’à un problème, leur œuvre aurait été

l’un des miracles de l’ingéniosité humaine pour avoir rendu possible à la culture de

masse, de se substituer aux systèmes encombrants de Mésopotamie, d’Egypte et de Chine

réservé à une élite. L’alphabet prit naissance à partir d’un système ayant trois fonctions

différentes, arithmétique, phonétique et servant de calendrier. L’alphabet ne peut, par

conséquent, être considéré comme l’invention soudaine d’un illuminé ou d’un groupe

d’individus d’une région déterminée.

LETTRE ARABE

LETTRE HEBRAÏQUE

VALEUR NUMERIQUE

a a 1

b b 2

t t 400

t 500

j g 3

h h 8

h 600

d d 4

d 700

r r 200

z z 7

s s 60

sh sh 300

s s 90

d 800

t t 9

t 900

e e 70

g 1,000

f p 80

q q 100

k k 20

l l 30

m m 40

n n 50

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53

h h 5

w w 6

y y 10

C’est plutôt la culmination d’un long développement international dû à un réseau de

marins marchands dont les activités englobèrent l’Ancien et le Nouveau Monde. Cette

oeuvre est le résultat de civilisations millénaires – certaines connues, mais d’autres

oubliées – formées à grand peine par les hommes sur les mers et les continents.16

Les systèmes d’écriture, d’abord par le dessin, puis évoluant en dessins ou en signes

devenus conventionnels tenant lieu de syllabes, ont été inventés en diverses parties du

monde, séparément semble-t-il. Le système cunéiforme sumérien du Moyen-Orient

antique consistant à creuser des lignes effilées dans l’argile humide était également, à

l’origine, fait de dessins avant d’évoluer par la suite en un système syllabique.

Mais le véritable alphabet, où des lettres simples en nombre relativement réduit

composent des mots, semble avoir son origine chez les Phéniciens. Il remonterait à 2000

– 1800 avant J.-C. Il se répandit dans le Bassin méditerranéen, dans toutes les directions,

formant ainsi une quantité d’alphabets différents, tous apparentés malgré leurs évidentes

différences.

Tous les alphabets réels du monde sont considérés comme liés à l’alphabet de base,

généralement appelé phénicien parce que les commerçants Phéniciens semblent avoir été

les premiers à l’utiliser.

Les alphabets en usage chez les Phéniciens et autres groupes sémites du Nord provenaient

d’une écriture dessinée où le A (en araméen aleph) représentait un bœuf (on reconnaît

encore les cornes en renversant le A majuscule), le B (bet) signifiait maison, le D (dalet)

une porte, le G (gimmel ou gamel) chameau. A chaque fois que nous prononçons le mot

« alphabet », nous rendons hommage à ses inventeurs en répétant les deux mots araméens

signifiant « bœuf » et « maison ». Mais à une époque ou à une autre, quelqu’un eut l’idée

de faire de ces signes des entités indépendantes, non comme des dessins ou des syllabes,

mais comme des lettres, pouvant être utilisées pour écrire n’importe quoi dans n’importe

quelle langue.

Comme l’invention de l’alphabet suppose des milliers d’années de pictographie préparant

cette innovation géniale, on peut se demander si les Phéniciens, pressés par la nécéssité

d’enregistrer leurs multiples transactions commerciales « outre-mer », l’inventèrent

soudain ou s’ils l’avaient trouvé ou adopté à partir d’une source plus ancienne. Dans ce

cas, la logique voudrait que les Phéniciens, principaux navigateurs de la lointaine

Antiquité, aient été les premiers à retrouver cette source plus ancienne, si tant soit-il

qu’elle ait existé.

Le lieu d’origine de l’alphabet est généralement reconnu comme étant Byblos, en Syrie,

où a été découverte la plus vieille écriture alphabétique. Les inscriptions phéniciennes

anciennes découvertes en Phénicie sont relativement peu nombreuses par rapport à la

16

C. Gordon, «L’Amérique avant Colomb», p. 112

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quantité de celles trouvées en Méditerranée, à Chypre, à Malte, en Sicile, en Sardaigne,

en Grèce, sur les côtes de France, d’Espagne et d’Afrique du Nord, qui révélèrent la

diffusion de l’alphabet phénicien en Méditerranée non seulement orientale, mais

également occidentale. Naturellement, plus on va vers l’Ouest, plus l’on se rapproche du

site présumé de l’Atlantide, ou tout au moins d’une civilisation évoluée située au-delà de

Gibraltar.

La civilisation préhistorique, évoluée mais peu connue, du Sud de l’Espagne comprenait

la ville disparue de Tartessos, sur la côte Atlantique du sud-ouest. Tartessos avait la

réputation d’avoir conservé des archives remontant à 6000 ans avant sa destruction.

Cependant elle ne nous a laissé que quelques « lettres », celles de l’anneau de Schulten, et

quelques autres inscriptions en Andalousie et en Afrique du Nord qui peuvent ou non s’y

rattacher. Lorsqu’on les découvrit au XIVe siècle, les indigènes blancs des îles Canaries

utilisaient une écriture qui aurait pu se rattacher à l’alphabet espagnol pré-ibérien, s’il

n’avait pas disparu avec eux lorsqu’ils furent décimés et par la suite, assimilés…17

LA COSMOGONIE PHENICIENNE EST D’ORIGINE ATLANTEENNE

Les Phéniciens nous ont laissé un précieux fragment cosmogonique, le premier écrit sans

doute, attribué à Sanchoniaton, prêtre de Tyr, que Sylvain Bailly faisait vivre avant la

guerre de Troie, en 2200 av. J.-C. On a douté de son authenticité, ce fragment fut déclaré

apocryphe. En dépit de l’autorité des deux auteurs qui nous l’ont traduit et transmis :

Philon et Eusèbe. Toutefois, des historiens comme Bunsen et Renan ont reconnu que le

fragment de Sanchoniaton était fort ancien et que sa valeur archéologique ne devrait pas

être contestée. H. P. Blavatsky affirme dans la Doctrine secrète l’historicité de

Sanchoniaton, et dit « qu’il a compilé toutes les descriptions concernant la religion des

Phéniciens dans des annales et des documents officiels qui se trouvaient dans les archives

des anciennes villes phéniciennes et les a écrits en caractères phéniciens en l’an 1500 av.

J.-C. ».18

C’est à dessein sans doute que l’auteur initié de la doctrine secrète souligne le

mot anciennes désignant les villes phéniciennes dans lesquelles Sanchoniaton a consulté

les précieuses annales. On sait que les villes phéniciennes s’étendaient bien au-delà de

Phénicie, et même au-delà du monde méditerranéen, puisque les Phéniciens, ces hardis

navigateurs, avaient passé les Colonnes d’Héraklès pour aller fonder des colonies dans les

îles Atlantiques et jusqu’au Pérou où l’on doit situer la mystérieuse Ophir d’où Hiram

rapportera au roi Salomon l’or pour la construction du Temple de Jérusalem.

Nous imaginons bien Sanchoniaton s’embarquant sur un de ces légers vaisseaux prenant

la mer pour de lointaines expéditions commerciales. Lui, le prêtre initié, avait comme but

la recherche des documents archaïques. Il était, selon Philon, « un homme savant et de

grande expérience, souhaitant vivement connaître l’histoire de tous les peuples; il avait

fait une perquisition exacte des écrits de Thot, persuadé que, comme inventeur des lettres

et de l’écriture, Thot était le premier des historiens. »19

Or, il est aisé de délimiter le

champ d’investigation pour une telle « perquisition exacte », et il n’est pas interdit de

supposer que « l’homme savant et de grande expérience » qu’était Sanchoniaton ne

17

C. Berlitz, «Mystère de l’Atlantide», p 180 18

H.-P. Blavatsky, «Doctrine Secrète», tome III 19

M. Goguet, Dissertation sur l’authenticité du Fragment de Sanchoniaton

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négligea rien pour arriver au but qu’il s’était assigné. Après tout, nous préférons en croire

Philon de Biblos, plutôt que les septiques historiens modernistes, toujours enclins à tout

rejeter ou au moins le plus possible, des témoignages des auteurs anciens, lesquels

s’informaient très bien et n’avaient aucun intérêt à mentir.20

Ce précieux document cosmogonique, traduit en grec par Philon, était, si l’on en croit son

auteur, «la traduction d’un autre beaucoup plus ancien, antérieur au déluge, et qui fut

l’œuvre de Thot, le secrétaire des Dieux.»21

Voyons la principale partie du fragment

cosmogonique de Sanchoniaton, authentique, d’origine Atlante et l’un des plus précieux

que l’Antiquité nous ait transmis.

« Au commencement était le Chaos, et le Chaos était plein de ténèbres et troublé, et le

souffle (Pneuma) flottait sur le Chaos. Et le Chaos n’avait pas de fin, et il en fut ainsi des

siècles et des siècles. Mais alors le souffle se prit d’amour pour ses propres principes, et il

se fit un mélange, et ce mélange fut nommé désir : or le désir fut le principe qui créa tout.

Le souffle et le Chaos se mêlèrent, et Môt (le limon) naquit, et de Môt sortit toute

semence de création, et Môt fut le père de toutes choses : or Môt avait la forme d’un œuf.

Et le Soleil, la lune, les étoiles et les grandes constellations brillèrent. Il y eut des êtres

vivants, privés de sentiment, et de ces êtres vivants naquirent des êtres intelligents. Or

l’éclat du tonnerre dans la lutte de ces éléments, qui commencaient à se séparer, éveilla

ces êtres intelligents comme d’un sommeil, et alors les êtres mâles et les êtres femelles

commencèrent à se mouvoir et à se rechercher sur la terre et dans la mer. »22

C’est la base des grandes cosmogonies antiques, y compris celle de la Bible : « … les

ténèbres étaient sur la face de l’abîme, et l’Esprit de Dieu planait sur les eaux. » Le Chaos

est la substance primordiale, fécondée par Eros, l’amour, dans la cosmogonie d’Hésiode

et des anciens Grecs. Rien ne vient de rien, dira plus tard Parménide, formulant ainsi le

principe universellement admis dans l’antiquité et s’opposant à la conception religieuse

du Judéo-christianisme, basée sur la Bible interprétée exotériquement, prétendant que

Dieu a crée le monde à partir de rien. Mais voyons encore quelques textes antiques, dans

lesquels nous retrouverons des traces de cette cosmogonie universelle, issue de la

Tradition Lémuro-Atlante.

MYTHOLOGIE

COSMOGONIE

1- Culte

La cosmogonie des insulaires d’Haïti tant de la période préhispanique que post-coloniale

s’apparente à celle des Canaéens ou Phéniciens. Suite à sa rencontre au Mont Sinaï, site

que nous retrouvons dans le sud d’Ayiti (voir carte d’Haiti page 16); avec un Elohim lunaire

(femme), Moïse combatit le polythéisme en faveur du monothéisme, or le Vaudou est un

culte monothéisme dont le Dieu suprême est Mahu. Il y reçut la Table de La Loi dont

20

H. -M. de Campigny, «Les Traditions et les Doctrines Esotérique», Ed. Astra, Paris 1939, p. 53 21

Moreau de Jonnès, «Les temps mythologiques» 22

D’après la traduction de Maspéro

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l’écriture s’inscrit dans la logique de Glozel (R. Charroux), tablette retrouvée en France

où apparaissent des symboles identiques à ceux d’Ayiti :

Roche à l’Inde du Limbé (patrimoine archéologique),

Legba (patrimoine immatériel)

et Socle du poteau (patrimoine immatériel)

Figure 9 : La pierre de Glozel

Figure 10 : La Roche à l’Inde

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Figure 11 : Legba, Vèvè de Ayiti

Figure 12 : Eau ou socle du poteau, Vèvè de Ayiti

Il existe dans le cas d’Ayiti un certain nombre de facteurs concomittants devant être

vérifiés par des investigations ethnographiques, antropologiques, achéologiques et autres.

Il est cependant bon de noter que quatre vingt pour cent (80 %) de la population actuelle

d’Ayiti pratiquent le Vaudou. Mahu est bien connue et vénérée à Souvenance aux

Gonaïves. Milo Rigaud, dans son étude publiée par les Editions NICLAUS, Paris 1953,

« La Tradition Vodou et le Vodou Haitien. », stipule que Legba s’appelle

traditionnellement Papa-Lion dont la mère Aida-Wedo, mère du Soleil, est par conséquent

toute la surface du ciel. Les Africains l’appellent Mawu, mais son nom le plus connu en

Haiti est Erzulie. Il en résulterait en toute logique que le Dieu Suprême d’Ayiti serait

donc femelle, ce qui rejoint la cosmogonie des aborigènes d’Ayiti qui considèrent Jovana

comme femme et leur Dieu Suprême à en croire les chercheurs suivants :

Dans son ouvrage : « A la poursuite des dieux solaires » Marcel Homet affirme que le

symbole du dieu soleil est le Grand Dieu des anciens habitants de l’île d’Ayiti.

Le premier chroniqueur espagnol de l’Amérique, Gonçalo-Hernandes de Oviedo,

rapporte que : « Dans cette île, Dieu était appelé Jovana ; or Jovana est la forme altérée

de Jéhova. D’après Onffroy. de Thoron son nom était aussi Jovana, Ramon Pané,

Jovovava, Lucien de Rosny, Joanaboina, Antonio de Herrera You Obaba. Or, il est

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bien connu qu’en hébreu jov ou iov signifie Dieu et ana, propice c’est-à-dire Jehova en

sémite ancien. De plus, il est bien connu que dans cette langue oba peut se permuter en

abo d’où obaba peut s’exprimer en abobo. Ainsi, A. de Herrera permet d’identifier

Jovana comme dieu soleil, Dieu Suprême à l’instar de Erzulie, Aïda Wedo et Mawu ou

Mahou (Mahu). Elle est la divinité suprême du temple vodou situé près des Gonaïves

appellé Temple de l’Etoile ou Souvenance.

D’autres chercheurs haïtiens (L. Denis, J. Roumain, F. Duvalier, M. Aubourg)

soutiennent la thèse monothéiste du culte vodou et argurent que le Pétro et ses Divinités

sont des créations purement Ayitiennes. Alors que ces divinités sont célébrées dans les

grottes, les indigènes taïnos se servaient aussi des grottes comme sanctuaires. Il convient

d’admettre, dans ce cas, que l’essence du patrimoine immatériel, fondement de l’identité

culturelle de l’ayitien est à investiguer à cette croisée des chemins de la tradition

ancestrale.

Christophe Colomb apporta une confirmation supplémentaire à cette thèse en rapportant

dans son livre de bord que les insulaires de Cuba appelaient l’île d’Ayiti : Bohio ou

Babèque et manifestaient une grande réticence à s’y rendre. L’analyse étymologique de

Bohio peut servir de guide à la compréhension du comportement des Taïnos de Cuba. En

effet en Hébreu, Boh signifie serpent (homonyme de soleil) et io, qui peut s’écrire Jov,

Dieu, donnent une signification sur l’identité authentiquement sacrée de la terre

d’Ayiti, d’autant plus que des sites comme Mont Sinaï, Palestine, Minerve existent

bel et bien au Massif de la Hotte (Grand-Anse). Il semble acquis que le dieu suprême

d’Ayiti a été, et demeure encore à nos jours, le dieu solaire. Il convient, toutefois, de

remarquer que les Taïnos de Cuba se représentaient toute l´île comme le dieu solaire.

Ayiti dans son espace culturel serait ce le dieu solaire ou Beth-el : maison de Dieu

selon la même tradition sémite ancienne, jaillie des profondeurs de cette croisée des

chemins dans notre tradition ancestrale, charpente principale de notre patrimoine

immatériel.

Figure 13 : Dieu El

Chez les Phéniciens nous savons que El, antérieur à tout dieu, trône à l’Apex du

panthéon de ces derniers. Alors que Bes, Dieu Nain Négroïde placé à la proue de leurs

navires voguant sur l’Océan Atlantique, présente des similitudes frappantes avec un Dieu

Olmèque de la Méso-Amérique (Mexique).

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Figure 14 : Dieu BES Figure 15 : Dieu Olmèque

Plusieurs chercheurs, ayant mené des études sur la tradition ancestrale de Ayiti,

affirmèrent que non seulement, comme nous venons de le voir, le Vodou est un culte

monothéiste, mais encore que le Pétro est une création purement haïtienne. Faut-il

donc aller chercher l’origine de la tradition ancestrale de Ayiti dans la région où avait

existée une civilisation hautement avancée connue sous le nom de l’Atlantide ? Les

Olmèques, les Awaraks, les Mayas et même les Sémites, tout comme les Phéniciens la

reconnaissaient comme patrie d’origine.

Les Phéniciens, réputés être les inventeurs de l’alphabet, habitaient antérieurement le

Négeb au sud de la Palestine, région qui à l’époque paléolitique était déjà peuplée. On

comprend alors fort mal qu’ils puissent bien plus tard se mettre à la recherche de la Terre

Promise dans cette même région. Ceci éclaire en quelque sorte sur l’origine et

l’ancienneté du site appelé Palestine dans la presqu’île du Sud d’Ayiti où subsiste la

légende d’un continent englouti habité par ces mêmes sémites depuis des temps

immémoriaux. Ces Phéniciens se sont perpétués à travers une migration des Sémites

dans les territoires entre la Méditérranée et le désert de la Syrie au début des temps

historiques, c’est-à-dire à l’aurore du troisième millénaire avant l’ère chrétienne ; période

correspondant au début de l’ère Olmèque en Méso- Amérique, soit 3,300 ans avant Jésus

Christ. Elle correspond également à l’arrivée des Sumériens en Mésopotamie (Sumer et

Babylone). Ces derniers jouissaient de la réputation d’inventeurs de l’écriture

(cunéiforme). Il est donc important de rapprocher la culture de ces trois groupes

ethniques à celle des anciens insulaires d’Ayiti si l’on veut réellement appréhender la

problématique de l’identité authentique de l’Haitïen actuel, à savoir l’essence même de

son patrimoine immatériel propulsé au rang de patrimoine de l’Humanité.

Enfin la thèse que Ayiti fut jadis une terre sainte ne semble plus être une hypothèse

absurde, car elle se trouve située à la latitude nord, 19.5o, en rapport avec toutes les

concentrations majeures des énergies des planètes du système solaire où des hommes

étaient arrivés à un point culminant du savoir et de la maîtrise de la technologie des

énergies subtiles.

2- LES GROTTES

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L’île était nommée l’île aux treize Chivi ou l’île aux treize grottes par les infatigables

navigateurs phéniciens qui en ont fait leur point de concentration et un haut lieu de

pèlerinage et d’offrandes. Le Culte Solaire et celui de la Lune étaient pratiqués dans

plusieurs de ces grottes encastrées dans les reliefs accidentés de toute la superficie de

l’île. Nous pouvons énumérer parmi les plus connues : la grotte de Port à Piment, l’une

des plus grandes dans les Antilles, la grotte de Camp Perrin, la grotte de Tiburon

(terrestre et maritime), la grotte colladère, la voûte boucantisse, mais une seule revêt un

caractère particulier du fait qu’on y pratiquait seulement le culte solaire celui du dieu

suprême d’Ayiti ; celle située au centre de l’île appelée Cacibayagua par les Taïnos. Elle

occupe une très bonne position dans l’échelle des critères de notre étude.

Selon certains historiens de la période hispanique, ces hauts lieux de culte solaire et

lunaire méritent la plus haute attention compte tenu de la légende de la création du monde

que recèle la mythologie sacrée des indigènes. Il s’agit là peut-être d’un atout majeur en

faveur de l’universalité de notre patrimoine immatériel. De plus, l’île étant dans sa totalité

assignée à une porte des étoiles, raccourci de l’espace temps, tout un chacun en devient à

la fois le gardien et l’héritier.

La cosmogonie Taïno similaire à celle des Phéniciens oriente notre investigation vers au

moins deux des treize grottes devant faire l’objet d’une étude scientifique approfondie,

méthodique et rigoureuse. Pour y parvenir faisons d’abord appel à l’histoire en analysant

le témoignage de Ramon Pané : « Selon ceux qui ont été questionnés, le soleil et la lune

provenaient d’une grotte appelée Jovovava. En ce temps-là, la mer n’éxistait pas et le

genre humain se répartissait dans deux grottes situées au creux des montagnes appelées

Cacibayagua et Amayauba.

« De la première grotte sortit la majorité des humains qui peuplèrent l’île. Quand ils y

vivaient, la nuit, ils montaient la garde. Ce travail était confié à l’un d’entre eux qui

s’appelait Marocael. Il était chargé de surveiller la sortie des gens de la grotte pour leur

répartition sur la terre. Mais un jour, ce gardien arrivât fort tard à la porte et le soleil le

frappa de ses rayons et le métamorphosa en pierre à proximité de la porte. Ainsi, le soleil

frappa aussi un autre qu’il transforma en rossignol au moment où il allait à l’aube

chercher une herbe appelée digo, possiblement le cundeamor (plante grimpante de la

famille des cucurbitacées) et avec laquelle se lavaient les habitants des grottes. D’autres,

attrapés par les rayons du soleil alors qu’ils s’adonnaient à la pêche, se métamorphosèrent

en arbres portant le nom Jobos ».

METAMORPHOSES CONSECUTIVES AUX RADIATIONS

Les habitants de ces grottes qui s’étaient aventurés dans l’espace extérieur où les rayons

solaires pouvaient les atteindre, avaient subi des métamorphoses multiples. Or, il est

reconnu qu’un environnement fortement radioactif est susceptible de causer des

dommages irréversibles au patrimoine génétique.

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Situation géographique du cratère de Chixculub

A la lumière de l’histoire épipaléolithique des Antilles et du pourtour du bassin des

Caraïbes, nous pouvons essayer d’élucider le mystère de ces mutations. En effet, la

présence d’un marqueur astéroïdique, l’iridium, retrouvé dans le sol haïtien, confirme

l’impact d’un bolide au Yucatan. Les éjections ont été projetées à mille six cent

kilomètres à Beloc (Carrefour Dufort à Jacmel). Il est admis que la puissance de cet

impact peut provoquer une véritable explosion nucléaire dégageant dans l’environnement

des doses mortelles de radiations mutagènes responsables éventuellement de ces

mutations même après plusieurs centaines d’années. Le champ magnétique rémanent de

tout bolide ayant traversé l’espace intersidéral permet d’expliquer la raison pour laquelle

le champ magnétique du site de Béloc est 10 fois plus puissant que celui des deux pôles

réunis et accuse une inversion à laquelle les chercheurs n’arrivent à apporter aucune

hypothèse digne d’être retenue.

La carte ci-dessus issue de l’étude de William V. Boyton (Université d’Arozona) montre

le site d’impact de l’astéroïde à Béloc datant de 65 millions d’années. Cependant, l’étude

menée par l’Ecole Nationale de Géologie Appliquée (ENGA) d’Haïti sur la conduite du

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géologue français Christian Desrumeau fait état de deux masses astéroïdiques datant

respectivement de 67 et 63 millions d’années.

L’histoire de ces accidents cosmiques était bien connue des autochtones d’Amérique

comme en témoigne cette image du Codex Duràn représentant Motecuhzoma observant la

comète non prévue par les astrologues. Ces derniers furent chatiés par Motécuhzoma qui

les privèrent de nourriture jusqu’à ce que mort s’en suivre. Elle annonça le déclin de la

civilisation aztèque.

HAUT LIEU DE PELERINAGE ET D’OFFRANDES

Avant l’arrivée des Espagnols, les grottes, et tout particulièrement celle de Cacibaiagua,

renfermaient des statues, des Cémis gravés sur le roc. Plusieurs niches y étaient

aménagées à dessein et on y trouvait aussi deux idoles principales : Binthaitelle et

Marohu auxquelles on apportait beaucoup d’offrandes. Marohu par contraction devient

Mahu qui serait passé dans le culte du vodou actuel, donnant ainsi une indication sur

l’origine de ce culte.

Mais B. Véga fait état dans son étude de la grotte de Tiburon ou Trou d’Enfer située en

face de Grande Cayemite qui était aussi honorée à travers de multiples offrandes. C’est

un trésor d’une valeur inestimable qui a été pillé par les chrétiens espagnols.

SYMBOLISME GRAVE SUR LES PAROIS DES GROTTES

Les parois de certaines grottes d’Haïti peuvent être considérées comme de véritables

parchemins d’inscriptions indiennes. Salgado en a identifié deux :

1) LA GROTTE COLLADERE

Il y aurait de superbes tablettes en pierre avec des inscriptions indiennes située sur

l’habitation des héritiers St Rémy Jean au Plateau Central.

2) LA VOUTE BOUCANTISSE

Située à Thomonde (Plateau Central). On y trouve des hiéroglyphes de type Aztèque. Sa

forme pyramidale nous oriente vers les Mayas, voire même vers les Atlantes pour saisir

son origine. On y trouve, à côté des figures humanoïdes, des tortues, des crapeaux, des

caïmans, des serpents et des couleuvres en craie ou en argile. La voie à d’extraordinaires

recherches archéospéléologiques et ethnographiques s’ouvre alors dans la quête de

l’identité culturelle de l’île.

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Toutes ces idoles étaient désignées sous le nom de Zemis ou Chemis, Zémès ou

Chémès. Selon O. de Thoron, ces noms semblent être d’origine phénicienne puisque les

termes suivants sont d’étymologie sémitique : ץמז zéman, tailler ou façonner des idoles;

;zemâr, chant זמר chaman, idolâtrie חמז ,zima, impur זמה ;sémel statue, idole, image סמל

.shamals, fut réprouvé, rejeté, et précipité ש מץ ,zemer, danse, bonds; enfin ץמד

Zémi de Algodon de la République Dominicaine

On voit dans cette série de termes se rattachant à l’idolâtrie, au culte du démon, ange

réprouvé, rejeté et précipité du ciel, un emprunt fait à la langue des hébreux ou des

phéniciens. Ils pourraient tout aussi bien remonter jusqu’à l’Atlantide où régnaient les

Sémites durant la période de gloire de cette civilisation.

La grotte Cacibayagua mérite d’être explorée surtout à cause de sa légende autour de la

création du monde. Elle se situerait à Dondon d’après Antonio de Herreras et Eddy Lubin

(responsable régional Nord de l’Ispan). Ce dernier l’a aussi identifiée comme étant la

Voûte à Minguet.

Dès lors, l’urgence s’impose d’entreprendre des travaux de prospection et des études

historiques et ethnolinguistiques pour asseoir les fondements d’une multiculture antillaise

sur laquelle repose la concrétisation régionale de la mondialisation.

SITES IMPORTANTS DANS LE CADRE DE CETTE RECHERCHE

- Massif de la Hotte : (site archéologique biblique) Mont Sinaï, Palestine, Minerve

(Pallas)

- Grande Cayemite : (site archéologique B.Vega) : pétrole

- Macaya : Biodiversité de la civilisation inconnue

- Ile Navase : Biodiversité

- Beloc : (site Epipaleomithique - Débris d’astéroïde

- Ile de la Tortue : (site historique) premier établissement européen en Amérique

- Cibao : (site archéologique ethnographique) Roche à l’Inde

(écriture Cunéiforme multiple)

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- Lac Azuei : (site Paléontologique de la civilisation disparue)

- Caracole : (site archéologique préhispanique et historique) Puerto-Real

HISTOIRE DE L’ORIGINE DE L’ÉCRITURE

L’écriture et le langage sont si profondément liés à l’évolution des peuples qu’il est

difficile d’en analyser l’histoire sans évoquer simultanément celle des civilisations.

L’évolution de l’écriture accompagne parallèlement celle de l’homme. L’idée d’une

langue originelle parlée par les premiers hommes modernes est compatible avec les

dernières données de l’archéologie et de la génétique.

L’invention de l’écriture est incontestablement, avec la maîtrise du feu, l’un des traits de

génie ayant assuré à l’homme le pouvoir sur le monde lorsqu’il vivait dans un

environnement hostile. Ainsi verrons-nous, plus loin, que toutes les formes d’écritures

anciennes sont « sorties du néant dans un état de perfection étrange »

Dès lors, l’idée qu’il ait pu exister une civilisation antérieure à toutes celles connues et

infiniment plus avancées, civilisation ayant inventé l’écriture, n’est plus une hypothèse

absurde et se trouve compatible avec les données de la cristallographie et des paramètres

modernes de la gravitation, force de la nature qui gouverne les astres, les planètes, les

courbures intimes des cristaux et même la pensée de l’homme depuis les temps

immémoriaux. En effet, nous savons que la pegmatite laisse apparaître en surface des

caractères cunéiformes et hébraïques lorsque le feldspath et le quartz s’interpénètrent. Il

est bien connu que c’est de l’adaptation de l’hébraïque au cunéiforme qu’est né

l’alphabet.

Le cunéiforme, dérivé directement du sumérien archaïque, allait s’imposer dans tout le

Proche-Orient comme écriture internationale. Les successeurs des sumériens, akkadiens

et babyloniens, firent une adaptation à leur langue sémitique de l’écriture sumérienne.

Alors que, en Haïti, la langue sémitique dont dérive l’hébraïque était bien connue des

premiers habitants d’Ayiti et de tous les peuples qui y vivaient jusqu’à l’arrivée des

conquistadors espagnols en 1492. Il en est de même du cunéiforme, des pièces

archéologiques et des diagrammes rituels du patrimoine immatériel d’Ayiti comme nous

allons le démontrer par la suite.

L’alphabet né vers le milieu du IIe millénaire est incontestablement l’œuvre des peuples

sémitiques. On admet couramment que l’alphabet fut inventé par les Phéniciens qui

avaient fait de Ayiti leur point de concentration dès le IIIe millénaire.

Pourtant officiellement, dès les premières dynasties, les Egyptiens, quant à eux, avaient

isolé, parmi les hiéroglyphes, 24 signes particuliers représentant exclusivement des sons

simples : les consonnes, avec lesquelles ils auraient pu, dès le début du IIIe millénaire av.

J.-C., constituer un alphabet propre à noter tous les mots de la langue égyptienne ou de

n’importe quelle autre langue.

Curieusement, ces signes rappellent, par leur graphisme, le vieil alphabet berbère tifinagh

retrouvé en Amérique et dans les Caraïbes, particulièrement aux Iles vierges et en Haïti,

là où une civilisation aurait brutalement disparu, en sauvant du désastre cette acquisition

essentielle qu’est l’Ecriture-mère. Leurs survivants l’essaimèrent ensuite à travers le

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monde, particulièrement dans les Andes, au Mexique, en Europe, en Egypte, en

Mésopotamie, en Inde et en Chine.

Figure 16 : Signe retrouvé à l’île Vierge Bay reef SERTIMA

Du domaine du patrimoine archéologique, ce symbole se retrouve en Egypte, en Chine,

en Inde et se voit presque au centre de la pièce suivante.

Figure 17 : Roche à l’Inde, Limbé, Ayiti

Figure 18 : La pierre de Glozel

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Figure 19 : Plaque de fondation : Babylone : début 7eme ligne étoile octogonale Nostra

L’étoile octogonale du Legba, de l’Aï-Zan se voit au début de la septième ligne de cette

plaque de fondation de Babylone en Mésopotamie. La répartition géographique des

symboles inhérents à la région des antilles tend à conforter la thèse accréditant l’origine

de l’ancêtre de l’écriture à Ayiti, fragment de l’Atlantide rescapé de la fureur des flots.

Pour que l’hypothèse de l’Ecriture-mère soit rendue vraisemblable, il faut que se

retrouvent vérifiées dans l’histoire de l’écriture au moins trois conditions:

1) que les écritures dérivées de l’Ecriture-mère présentent entre-elles «un air de

famille», à travers certaines analogies au moins dans leur aspect le plus

archaïque;

2) que ces écritures dérivées aient conservé leur vocation universelle, à savoir

qu’elles restent « lisibles » au premier degré en quelque sorte;

3) que ces écritures révèlent un caractère sacré, donc ésotérique, renfermant une

doctrine secrète remontant aux premiers temps de leur usage.

Nous avons relaté, lors de l’analyse de la composition de la pegmatite, les relations entre

onde gravitationnelle, cristal et écriture d’où toute civilisation, qui aurait maîtrisé les

ondes gravitationnelles, serait parvenue à inventer l’écriture, or l’histoire officielle nous

apprend que la propagation de l’écriture à partir du cunéiforme mésopotamien et des

hiéroglyphes égyptiens permet de situer les sphères d’influence en Mésopotamie et en

l’Egypte.

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Dès le début de la civilisation en Mésopotamie apparaissent clairement à Warka

(ancienne Uruk) en plus de monuments, des milliers de tablettes d’argile couvertes de

pictogrammes. Elles furent mises au jour dans des niveaux de sédiments datant d’environ

3000 ans av. J.-C., faisant de cette période charnière la référence dans toute étude de

développement de l’écriture. Pourtant les pièces archéologiques et diagrammes rituels du

bassin caraïbéen et des deux rives de l’Océan Atlantique remettent en question cette

datation.

A l’origine, la plupart des écritures anciennes utilisaient comme signes des dessins ou des

déformations de dessins. Elles sont alors synthétiques, suggérant pour chaque signe ou

dessin toute une phrase ou parfois même un groupe de phrases : c’est le stade

pictographique. Un nouveau progrès permet au signe de suggérer un concept plus

restreint qui deviendra plus tard le mot. On n’admet plus qu’un seul signe par concept,

l’écriture synthétique devient analytique ou idéographique (hiéroglyphes). Plus tard le

signe ne note plus des mots mais des phonèmes ou syllabes. Ainsi on peut se contenter

d’une liste de signes infiniment plus restreinte : c’est l’apparition de l’écriture

phonétique.

L’avant dernière simplification datant de 2000 à 3000 ans av. J.-C. est la décomposition

des syllabes en lettres : l’écriture phonétique devient alors syllabique. Le stade

alphabétique le plus avancé est le dernier dans les écritures phonétiquement exprimables,

autrement dit lisibles.

TABLEAU MARCEL LOCQUIN

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Figure 20 : Les écritures phonétiques depuis 11000 ans

Il serait bon de souligner que l’histoire qui n’ignore presque plus rien de l’Egypte

ancienne, de la Grèce, ni de Rome, est bien plus riche d’hypothèses que de certitudes en

ce qui a trait aux civilisations américaines. Puisque ce tableau nous permet de constater

que trois des symboles de la Roche à l’Inde du Limbé (P. Archéologique) s’incrivent dans

cette liste des écritures phonétiques datant de onze mille ans av. J.C. et de plus, le

symbole de la croix entourée du cercle du Legba Ayitien (P. Immatériel) figure à la

neuvième ligne, deuxième colonne, et correspond au phéniciens ancien datant de 1200

ans av. J.-C.

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Hittite 1400 ans av. J.-C Libyque et Tifinagh ancien 200 ans av. J.-C Phénicien ancien 1200 ans av. J.-C

Ils sont tous des peuples sémites. D’ores et déjà, cette approche de l’identité culturelle de

l’Ayitien nous oriente vers un type négroide sémite.

Il faut également souligner que le langage écrit, au Mexique ancien, relevait d’un

privilège du pouvoir. On pensait qu’il existait cependant une langue écrite totalement

mystérieuse jusqu’à la découverte en 1986 de la stèle de la Mojilla dite épiolmèque.

Figure 21 : Ecriture Maya Sc. et Vie

On y voit des signes cunéiformes similaires au cunéiforme des Sumériens de la

Mésopotamie. Le Mexique et le pourtour caraïbéen semblent avoir été jadis le

bastion d’une grande civilisation : peut-être s’agit-il de la Patrie mystérieuse dont

parlaient les Sumériens dans leurs récits ?

A l’instar des Sumériens de la Mésopotamie, on ne sait presque plus rien des olmèques –

ni leur lieu d’origine – ni les causes de leur brutale disparition au IVe siècle avant notre

ère. A noter que la civilisation Olmèque s´étendait tout au long de la vallée du Mexique

jusqu’à l’actuel San Salvador.

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A gauche, poterie d’influence Olmèque : acrobate, conservé au Museo de Arqueologia de Mexico illustrant le vieux

métier de comique. A droite, poterie taïno de la région Nord d’HAÏTI : acrobate, de la collection privée des chercheurs

Preuve du rapprochement culturel de ces deux grandes civilisations.

Mais les épigraphistes et linguistes, depuis le pionnier Constantin Rafinesque (au XIXe

siècle), ont permis de remonter le repère commun de toutes les datations précolombiennes

à 3113 ans avant notre ère, comme celui de la création du monde. La science officielle

admet toutefois que l’invention de l’écriture se situe également aux environs du IIIe

millénaire avant notre ère et que les Sumériens, étrangers à la Mésopotamie et dont on

ignore l’origine, sont crédités généralement du prestige de «premier inventeur de

l’écriture». Ils en possédaient une déjà très perfectionnée dès son apparition. Du

sumérien archaïque dériva directement le cunéiforme qui devait s’imposer dans tout le

proche Orient comme écriture internationale au début du IIIe millénaire av. J.-C. Deux

types d’écritures concurrentes se cotoyaient : la Sumérienne et l’Egyptienne.

En dépit de la puissance militaire, économique et scientifique des Pharaons, ce fut le

cunéiforme qui devint l’écriture internationale. Certains historiens sont même allés

jusqu’à prétendre que les Egyptiens s’en étaient inspirés.

Nous allons voir, au cours de la démonstration ethnographique que cette fameuse écriture

internationale existait bel et bien en Ayiti, même après la disparition du continent

atlantéen.

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Figure 22 : Comparaison entre hiéroglyphe maya et égyptien A la première rangée, à gauche, on voit un symbole de la Roche à

l’Inde et de l’Aï-Zan. Nostra

Si les Sumériens n’ont rien relaté quant à l’invention de l’écriture, leurs successeurs, les

Akkadiens et les Babyloniens, dont le rôle se limita à une adaptation à leur langue

sémitique (le domaine sémitique comprend notamment l’arabe et l’hébreu) de l’écriture

sumérienne, firent preuve d’une grande imagination qui donna le jour au dialecte

phénicien bien connu en Amérique, comme nous l’avons déjà mentionné dans l’étude de

la langue et de la migration préhispanique dans les Antilles.

Le cunéiforme dérive directement du sumérien qui garda pendant près d’un millénaire

son caractère archaïque de pictogrammes chargés de puissance magique. Puis Sumer,

replié sur lui-même et ne recevant plus d’apport de sa lointaine et mystérieuse patrie

d’origine qui semble être l’Amérique ou l’Atlantide, commença à péricliter.

La sécularisation de l’ancienne écriture sumérienne assura au cunéiforme une fabuleuse

fortune et aux peuples qui l’utilisèrent un rayonnement socio-économique sans précédent.

La maitrise de cette écriture inhérente à notre patrimoine immatériel peut propulser

l’Ayitien au-delà des frontières de la science connue du monde actuel.

Figure 23 : Inscriptions sumériennes La Recherche

1- 2000 ans av J.C

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2- 2550 ans av J.C

Figure 24 : Les plus anciens témoignages du proche-Orient. Quatre symboles du vèvè y sont retrouvés. Nostra

L’ÉCRITURE PROTOPHÉNICIENNE23

Nous donnons, faute de mieux, le nom de protophénicienne à une écriture qui figure sur

de nombreux documents d’origine diverse. Le terme a déjà été employé par R.Dussaud

(Syria, 1935, p. 419), à propos d’une inscription de Byblos. Le matériel que nous

rassemblons sous cette rubrique est passablement hétérogène ; nous n’osons pas garantir

qu’il s’agisse d’une écriture alphabétique, encore que ce soit probable, ni que tous les

documents réunis ici soient rédigés selon le même système graphique. Nous avons surtout

voulu appeler l’attention du lecteur sur un problème délicat et encore obscur. Il s’agit au

fond de savoir si on peut jeter un pont entre d’une part l’écriture pseudo-hiéroglyphique

de Byblos ou l’écriture protosinaïtique ou quelque autre des systèmes employés dans

l’Asie antérieure au –IIe millénaire et, d’autre part, l’écriture phénicienne archaïque. A-t-

on mis la main sur une écriture intermédiaire qui, par exemple, utiliserait, plus ou moins

déformés, les caractères antérieurs et d’autre part s’orienterait vers une conception "

alphabétisante "?

23

James Février, «Histoire de l’écriture», p. 185

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Texte protophénicien de Byblos. Nous y trouvons deux symboles ancestraux de Ayiti : la croix et le losange (M. Durand, M. I. F. Ar. 0. , 66, page 567 ss) HISTOIRE DE L’ECRITURE.

Nous parlerons plus loin de l’écriture phénicienne archaïque, mais il nous faut dès

maintenant insister sur ce fait que durant plus d’un millénaire, le système alphabétique

phénicien s’est maintenu à peu près intact, au moins en Phénicie même. Il a conservé son

jeu de 22 consonnes, en attribuant toujours au même signe la même valeur phonétique –

et la forme même des caractères n’a pas varié profondément durant cette longue période.

Jusqu’à ces toutes dernières années on ne lui connaissait, en ce qui concerne la forme

matérielle des signes, aucun antécédent sûr et c’est seulement par une spéculation plus ou

moins arbitraire qu’on cherchait à retrouver son origine. Les documents dont nous allons

parler permettent peut-être de lever un coin du voile. Il ne saurait s’agir, dans un aperçu

aussi succint, de les énumérer tous, mais seulement de signaler les plus importants.

Selon Cyrius Gordon, l’alphabet naquit d’un système ayant trois fonctions

différentes : arithmétique, phonétique et servant de calendrier.

A maintes reprises déjà, nous avons insisté sur ce fait que la magie avait joué un rôle dans

la formation de l’écriture. Ce caractère magique s’est atténué sans disparaître au fur et à

mesure que le phonétisme l’emportait sur l’idéographie.

Les Grecs appelaient les lettres soit γράμματα, soit στοιχεĩα, d’un mot qui désignait aussi

les "éléments" constitutifs de l’Univers. La spéculation pythagoricienne identifiait les 24

lettres de l’alphabet grec aux douze signes du zodiaque; les sept voyelles symbolisant

pour eux les sept planètes. La mention de l’alpha et de l’oméga dans l’Apocalypse de

Jean (I, 8,) avec le sens de « commencement et fin de toutes choses » valait à ces deux

lettres un grand respect de la part des chrétiens. Dans le T on voyait le symbole de la

croix, qui, en fait, avait exactement cette forme et non pas celle que nous lui attribuons

actuellement †. A. Dupont Sommer a montré récemment comment la lettre waw,

l’épisémon de l’alphabet grec, avait acquis, lui aussi, un sens mystique dans certaines

sectes gnostiques et comment il avait été identifié au nom même de Jésus. Les sept

voyelles grecques, α, ε, η, ι, ο, ω, υ, furent mises en rapport avec les sept planètes et les

vingt quatre (24 = 2 x 12) lettres de l’alphabet furent appelées à correspondre aux douze

signes du zodiaque.

Les juifs sont allés dans cette voie plus loin encore que les Grecs. Ils ont élaboré toute

une méthode exégétique pour tirer presque de chaque mot de l’Ancien Testament d’après

le nombre et la nature des lettres qui servent à l’écriture, un sens allégorique. Ils en

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viennent même à attribuer une valeur mystique aux « couronnes », petits ornements

calligraphiques placés au-dessus de certaines lettres. Parmis les procédés les plus

courants, on peut citer la transposition des lettres d’un même mot afin d’aboutir à un

autre mot ou encore la substitution d’une lettre à une autre, d’après le système de

l’atbash ; dans laquelle la première lettre de l’alphabet hébraïque correspond à la dernière

(A = T), la deuxième à l’avant dernière (B = S), etc… On peut rapprocher de ces

procédés celui qui consistait, pour les premiers chrétiens, à retenir seulement la première

lettre de chacun des mots d’une phrase, pour aboutir à un mot symbolique : par

exemple ίχθύς « poisson », pour ςυoσηIי Χρ ι στòς Θε οũ Ύιός Σωτήρ. De nos jours

encore, où on a pris l’habitude de désigner seulement par les initiales des mots qui les

composent les noms des sociétés industrielles, des groupements sportifs, etc… Il arrive

parfois que ces noms soient formés à dessein de telle sorte que la suite des initiales des

mots constitue un nom nouveau, ayant par lui-même un sens : tel était, par exemple, en

France, avant la guerre, le nom du groupement J. E. U. N. E. S.

Mais dans le monde juif, c’est surtout la Qabbale qui a exploité au maximum toutes les

ressources qu’offrait à la dialectique religieuse la spéculation sur les lettres. Les Juifs ont

utilisé, à date plus tardive, un autre procédé qu’on retrouve également chez les Grecs,

auxquels ils l’ont probablement emprunté. Il consiste à affecter une valeur numérique à

chacune des lettres de l’alphabet. On notera seulement qu’en hébreu c’est le qof Q qui

vaut 100, tandis qu’en grec par suite de la chute du S sadé c’est le R qui a cette valeur.

Les Juifs n’emploient pas יה = YH pour 15 et ont recours à וט= T W = 9 + 6, cela afin

d’éviter d’écrire les deux premières lettres du nom sacré YHWH, yahwé.24

ECRITURE VERITABLE EMPREINTE DES STRUCTURES DE L’UNIVERS

Les bâtisseurs des pyramides furent vraisemblablement, comme les Argathiens, les

descendants d’un groupe d’habitants de l’Atlantide qui s’étaient opposés aux pratiques de

magie noire des derniers chefs atlantes, les Touraniens et étaient restés fidèles aux

recommandations des Frères d’Orion avec lesquels ils furent en contact jusqu’à

l’engloutissement du continent.

Avertis par eux de l’imminence du cataclysme, il semble qu’ils soient alors séparés en

quatre (4) groupes. Le premier aurait ainsi réussi à se réfugier dans la Terre Creuse à

travers un corridor secret. Ses membres auraient formé par la suite une collectivité de

plusieurs dizaines de millions d’âmes et fondé le Royaume d’Agartha. Au fil des siècles,

ils y auraient accueilli de très célèbres visiteurs : Saint Jean, l’alchimiste Nicolas Flamel,

et sans doute le plus grand des Maîtres esséniens, Jésus lui-même. (cette hypothèse est

d’ailleurs confirmée par différents maîtres spirituels et clairvoyants, parmi lesquels on

compte notamment Omraam Mikhaël Aïvanhov, Barbara Marciniak et Monique

Mathieu).25

Des faits convainquants autoriseraient à penser que le Christ passa aux îles des Canaries

la partie de sa vie que les Evangélistes appellent sa « retraite au désert ». Selon les

24

James Février, «Histoire de l’écriture», p. 592 25

Robert Bauval, « Le mystère d’Orion », 1994

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Anciens, le paradis était situé à l’occident, vers les îles des Bienheureux, à Thulé, vers les

Hespérides, l’île de San Brandan et l’île des sept villes.

Et comment ne pas voir les Canaries dans « l’île des Sept Villes » qui était plus

précisément l’archipel des sept îles : Ténériffe, Fuerteventura, Grande Canarie (las

Palmas), Lanzarote, Palma, Gomera, île du Fer (isla de Hierro) ?26

Le second groupe de rescapés aurait été guidé vers ce qui allait devenir l’Inde où l’on

retrouve les hautes civilisations d’Harappa et de Mohenjo Daro, le troisième vers la

future Amérique du Sud où l’on retrouve les hautes civilisations Maya, Incas, et le

quatrième vers la côte occidentale et vers le nord-est de la future Afrique. Concernant ce

quatrième groupe : La civilisation atlantique ou ouest africaine, dont le domaine s’est

étendu du littoral atlantique vers l’arrière-pays, montre dans toutes ses particularités des

signes si caractéristiques que tous les traits s’opposent à tous égards aux autres

civilisations africaines. Par exemple, dans les profondeurs de l’Afrique, la Lune est

masculine et a pour amante Vénus tandis que sur la côte atlantique le Soleil est masculin

et la Lune, féminin, rejoingnant ainsi la cosmogonie des Amérindiens. La théogonie des

peuples du pays des Yorouba, est l’expression d’une certaine manière de concevoir la vie.

Cette conception de la vie ne se trouve plus à présent chez aucun peuple de la Terre…

Cette ancienne culture atlantique, lorsqu’elle s’installa peu à peu dans l’Afrique

occidentale, s’était superposée à une civilisation encore plus ancienne et plus primitive,

arrivée de l’est après avoir fait la traversée de l’océan Indien appartenant au second

groupe des rescapés de l’Atlantide. C’est cette civilisation qui avait importé le bananier

comme plante sacrée, et que nous appellerons l’ancienne culture érythréenne…

Dans les récits des premiers navigateurs, il était question de villes ayant de larges rues, de

campagnes couvertes d’un revêtement continu de plantations et traversées par des

avenues de palmiers bien entretenues et soigneusement alignées, d’hommes habillés

d’étoffes pelucheuses ou pareilles à de la soie, de grands Etats et de Royaumes, du luxe

des cours royales, d’un cérémonial, de temples…

LES FIGURINES

Sous la conduite du grand Thot, les membres de ce quatrième groupe auraient alors établi

les bases de l’ancienne civilisation égyptienne et instauré une religion solaire inspirée par

les Envoyés d’Orion. C’est la raison pour laquelle les trois grandes pyramides de Gizeh,

construites selon leurs directives, furent durant des milliers d’années un puissant talisman

qui éloigna de l’Egypte bien des catalysmes car le dispositif reliant les pyramides au

Baudrier d’Orion était sans doute conçu comme une sorte de bouclier électromagnétique

capable de protéger toute la plaine du Nil des influences les plus négatives.27

26

Robert Charroux, « Le livre du mystéreux Inconnu », p 128 27

Robert Bauval, « Le mystère d’Orion », 1994

Comment [GPM1]:

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Figure : Cette illustration tirée du livre « Le langage secret des Etoiles et des Planètes ». Geoffroy Cornelus et Paul

Devereux, éd. Solar, montre la projection parfaite des étoiles d’Orion et des Hyades sur les pyramides du site de Gizeh.

Dans 6 cas sur 7, la dimension des pyramides est en relation directe avec la magnitude des étoiles. En outre, la Voie

Lactée projette également sur le Nil de manière remarquable.

Orion, dans sa configuration avec Sirius et Aldebaran, représente la première lettre de

l’alphabet hiératique égyptien. Cet ensemble stellaire correspond à l’aleph des Hébreux,

l’Alpha des Grecs. Selon Hermès Trismégiste, « Orion préside au Conseil des

Constellations. A sa gauche, sous ses pieds, brille Sirius, phare de notre galaxie. A droite,

au-dessus de sa main gauche, scintille " l’Œil de Dieu " : Aldebaran, réglant le ballet des

étoiles au rythme de la musique des sphères… »

Figure : Dessin de Robin J. Cook représentant Orion à la verticale de Gizeh. Le conduit sud de K1 vise le baudreir

d’Orion ; l’étoile à gauche est Sirius et celle dans la paume tendue est Aldebaran 28

Ensemble, ils figurent la première lettre de l’alphabet hiératique, qui correspond à

l’Aleph des Kabbalistes.

De l’imperceptible gravitation indispensable à la création de la matière à l’incertitude de

la mythologie, la recherche de l’origine de l’écriture est une tentative qui, du point de vue

scientifique, nous réserve bien des surprises. En effet, Bob Frissell admet que l’origine

des lettres de l’alphabet hébreu, grec et arabe provient des empreintes des structures

originelles de l’univers, alors que W. Scott - Elliot les fait dériver de la langue

universelle, parlée en Atlantide, dans les îles occidentales et orientales, le toltèque.

28

Source : Revue Kadath, printemps-été 2000

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Le tunnel torus représente la forme originelle de l’univers. Elle a ceci d’unique qu’elle se

meut sur elle-même; aucune autre forme ne peut en faire autant. Stan Tenen, après plus

de vingt ans de recherche, réussit à tracer la spirale d’un tube torus hors de son centre

pour en faire ressortir la forme. Il enleva le minimum de matière pour tracer le tube torus

et le placa à l’intérieur d’un tétraèdre tridimensionnel. Il découvrit qu’en faisant passer de

la lumière à travers, de telle façon que l’on puisse voir son ombrage sur une surface à

deux dimensions, il pouvait reproduire toutes les lettres de l’alphabet hébreu, exactement

telles qu’elles sont écrites et dans l’ordre. Il découvrit en plus que s’il changeait la

position de la forme, il obtenait la projection de toutes les lettres grecques. Ensuite, en

changeant de nouveau la position, il pouvait configurer toutes les lettres arabes. Il

accomplit ceci simplement en placant cette forme particulière dans différentes positions à

l’intérieur d’un tétraèdre tridimensionnel. Il y a effectivement vingt-sept positions

symétriques fondamentales à l’intérieur d’un tétraèdre. 29

Figure : Tunnel torus.

Donc, le premier élément à ressortir de la Genèse est le lien reliant la forme

métaphysique au langage.

Figure : La spirale d’un tunnel torus à l’intérieur d’un tétraèdre.

Il devient impératif de rappeler à nouveau que le cristal, forme parfaite dont les courbures

sont gouvernées par la gravitation, exquisse les caractères cunéiformes et hébraïques

quand le Feldspath interpénètre le quartz au cours du processus de la formation de la

29

Bob Frissell, «Rien n’est vrai dans ce livre mais il en est ainsi pour toute chose», p.

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pegmatite. Observation d’une grande pertinence dans la recherche de l’origine de

l’écriture et de la première langue parlée par l’homme moderne.

Officiellement, dans les milieux scientifiques du monde actuel, le véritable alphabet tire

son origine chez les Sémites, Cananéens (Phéniciens) dont le lieu d’origine en serait

Byblos en Syrie et Ayiti fut le point de concentration des Phéniciens. Se rendant souvent

en Amérique ils pourraient éventuellement s’être rencontrés ou se familiariser avec les

lettres alphabétiques déjà en usage en Atlantide depuis plus de 12000 ans av. J.-C. au

moins. D’autant plus que l’invention phénicienne daterait des environs 2000 –1800 ans

av. J.-C., et aussi rappelons que le Tzendal (Mexique), le Kichua (Pérou) et le Guarani

(Haïti) sont une langue Sémitique pure (archaïque).

LANGUE ET SYSTEME D’ECRITURE

A l’origine le toltèque était la langue universelle, et non seulement sur tout le continent,

mais aussi dans les îles occidentales et dans la partie orientale du continent qui

reconnaissait le pouvoir de l’Empereur. Des vestiges des langues Rmoahales et Tlavatlies

subsistaient, il est vrai, dans les parties éloignées du continent, ainsi que, de nos jours, la

langue des Celtes et Kymris survit en Irlande et dans le pays de Galles.30

La langue des Tlavatlis était parlée par les Touraniens, qui y introduisirent de telles

modifications qu’un langage complètement différent naquit peu à peu, tandis que les

Sémites et les Akkadiens, adoptant pour base le toltèque, le modifièrent différemment,

de sorte qu’il se forma deux variétés différentes de cette langue. Et ainsi aux derniers

jours de Poséïdonis, il existait plusieurs langues complètement distinctes – appartenant

toutes cependant au type agglutinant, car ce fut seulement à l’époque de la cinquième

race que les descendants des Sémites et des Akkadiens développèrent le langage à

inflexions. Cependant, à travers les siècles, le toltèque conserva absolument sa pureté; et

cette même langue, qui était parlée dans l’Atlantide au temps de sa splendeur, existait

encore, avec des altérations insignifiantes, des milliers d’années plus tard, au Mexique et

au Pérou.31

Nous savons déjà que la langue primitive du Mexique et du Pérou sont respectivement le

tzendal et kichua, deux langues sémitiques à même titre que le guarani, langue primitive

du Brésil, du Paraguay, du Mexique et des Antilles particulièrement d’Ayiti. Elles

peuvent être sémitiques, donc d’origine toltèque. Cependant compte tenu de l’origine de

la langue sémite, comme nous venons de le voir, l’écriture régionale particulièrement

celle du Mexique, du Pérou et d’Ayiti semblent être d’origine Tlavatlis, ce qui inspirèrent

le cunéiforme aux Olmèques et aux sumériens faisant ainsi de ces pays le lieu de

conjonction des grandes cultures de l’Atlantide au cours de différentes périodes

remontant à des millions d’années.

Si nous résumons les diverses études de cette problématique portant sur le lieu d’origine

de la langue et de l’écriture, véhicule de transmission du savoir, non seulement d’une

génération à l’autre mais aussi d’une civilisation à l’autre, nous constatons ce qui suit :

30

W. Scott Elliot, «L’Histoire de l’Atlantide» 31

Idem

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1- Le nom Antilia, équivalant sur la carte de Toscanelli à l’emplacement de l’île

d’Ayiti, dérive de la langue kichua du Pérou et signifie «île de haute vallée» ou

«Atlantide», ce que confirme même l’égyptien ancien où Antis signifie haute

vallée. Il ne serait donc pas étonnant de retrouver sur l’île d’haïti tous les

paramètres ethnolinguistiques des diverses civilisations de l’Atlantide avec

certains de leurs artéfacts.

2- La table de la loi reçut par Moïse au Mont Sinaï a été écrite par ce dernier dans le

symbolisme glozelien identique au symbolisme Aziléens réputé comme originaire

de l’Atlantide. Naturellement, comme nous l’avons prévu cette écriture a été

retrouvée et dans les diagrammes rituels de la tradition ancestrale d’Ayiti et sur

des pétroglyphes comme la roche à l’Inde, roche tampée de la rivière de Limbé au

nord d’Ayiti. Elle contient, conformément à l’histoire de la migration cananéenne

(phénicienne) un symbole (rassemblant à un sinusoïde) de l’alphabet proto-

Cananéen. On y voit :

Trois symboles pictographiques Chinois : un point entouré d’un cercle, trident, deux

lignes parallèles - le premier symbole est similaire à celui de l’Aï-zan diagramme rituel

d’Ayiti - un symbole pictographique proto-élamite : petit losange, retrouvé en Iran à

Suze, ces pictogrammes sont similaires, par le symbole de la croix entouré d’un cercle, à

un symbole du diagramme Legba de la tradition ancestrale d’Ayiti .

Un symbole cunéiforme mésopotamien : losange avec inscription interne mais l’étoile

octogonale du cunéiforme mésopotamien est aussi retrouvé dans tous les diagrammes

rituels d’Ayiti.

Dans ce cas, peut-on déjà prétendre que l’Atlantide ou Ayiti serait le lieu d’origine de

l’ancêtre de l’écriture.

3- La langue des rituels de la tradition ancestrale de Ayiti est sémitique à même titre

que la langue primitive des indigènes de Ayiti, le Guarani. Cette forme

d’expression était déjà en cours en Atlantide puisque les Sémites y gouvernaient

quelques temps avant la catastrophe qui aurait englouti le continent.

En effet d’après W.Scott- Elliot : « Il ne faut pas oublier que des centaines de mille ans

s’étaient écoulées pendant que se développait la puissance des Sémites… continuellement

en guerre avec ses voisins, et surtout avec la puissance alors grandissante des

Akkadiens…( qui)… livrèrent plusieurs batailles aux Sémites sur terre et sur mer et des

flottes considérables ont été détruites de part et d’autre. Enfin, il y a cent mille ans, les

Sémites furent complètement vaincus et une dynastie akkadienne installée dans

l’ancienne capitale sémite régna pendant plusieurs centaines d’années. »

4- L’île de la survivance atlante est la seule de l’archipel des Antilles a possédée des

sites historique ou biblique de l’histoire des Sémites. Nous pouvons citer : dans la

presqu’île du Sud le Mont Sinaï, évocateur du lieu où la table de la loi a été dictée

à Moïse (entre Port à Piment et Campérin)

Palestine à l’extrémité nord du Massif de la Hotte près de Minerve, la terre promise de

l’histoire biblique des Hébreux.

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5- Il est bien connu que l’ancêtre de l’écriture retrouvé sur l’île d’Haïti et en

Atlantide avait une connotation astronomique donc sous dépendance de la

gravitation. Or les caractères cunéiformes et hébraïques (l’écriture cunéiforme et

la langue sémitique en usage en Atlantide) s’exquisse naturellement dans la

pegmatite(un cristal vénéré par les Sémites) quand le quartz et le feldspaths s’y

interpénètrent, établissant ainsi un lien possible entre gravitation cristal écriture et

langage.

De plus, nous savons que l’écriture et la langue structurent la pensée dont ils sont les

véhicules, alors que la physique moderne prétend que la gravitation, en tant que force,

gouverne la pensée et les courbures des cristaux. On peut donc déduire que l’astronomie

joue un rôle fondamental dans l’élaboration des évènements physiques, biologiques et

structurels de la vie de l’homme et de son évolution d’où nous voyons la politique

éducationnelle utilisée pour le développement de la société atlante dans sa conception

générale de la vie.

En Atlantide, la lecture et l’écriture n’étaient pas considérées comme nécessaires pour la

grande masse des habitants qui devaient passer leur vie à labourer la terre ou pour les

artisans qui pratiquaient des métiers nécessaires à la communauté. C’est pourquoi la

majorité des enfants allait aux écoles industrielles plus propres à développer leurs

dispositions particulières. Parmi celles-ci, les écoles d’agriculture occupaient la première

place. Quelques parties de la mécanique composaient aussi cet enseignement, tandis que

dans les districts plus éloignés ou maritimes, la chasse et la pêche en formaient la

principale partie. De cette manière, les enfants recevaient l’éducation et l’instruction qui

leurs étaient le mieux appropriées.

HISTOIRE DE L’ECRITURE ORIGINELLE EN AMERIQUE Sachant combien l’histoire de l’écriture est indissociable de celle des civilisations, il

devient donc impératif de passer en revue l’histoire des premières civilisations relatives à

quelques sites réputés bastions des écritures anciennes : le Mexique (Olmèque, Maya,

Aztèque), les Antilles (Taïno ou Arawaks) et la Mésopotamie (Sumériens, akkadiens,

babyloniens, phéniciens). En ce qui concerne l’Egypte, l’Inde, le Pakistan et la Chine,

nous les verrons au fur et à mesure que les études comparatives progressent.

L’AMERIQUE

LE MEXIQUE

Les Olmèques

Les Olmèques appelés encore civilisation pré-Maya précédaient probablement de

plusieurs siècles les Toltèques dont la langue était universelle il y a environ plus de

800.000 ans. Même les Sémites et les Akkadiens adoptèrent leur langue en y apportant

quelques modifications pour en faire deux langues apparemment distinctes.

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Or, nous avons vu que les Akkadiens firent une adaptation de leur langue sémitique au

cunéiforme des Sumériens pour en faire une langue internationale pratiquée dans tout le

proche Orient.

Peut-on alors déduire que, et la langue sémitique et le cunéiforme sumérien dérivent du

toltèque puisque Sumer a décliné puis disparu dans l’attente de renfort d’une

mystérieuse patrie d’origine au-delà des colonnes d’Hercule, c’est-à-dire dans

l’Atlantique, d’autant plus que les Sémites et les Akkadiens, adoptant pour base le

toltèque, le modifièrent différemment de sorte qu’il se forma deux variétés différentes de

cette langue.

SITES OFFICIELS DE LA CIVILISATION OLMEQUE

Très Zapotès – la Venta – Monte Alban avec expansion en Amérique centrale.

Figure : L’Amérique Centrale, du Mexique au Costa Rica fut le foyer de nombreuses civilisations. La plus

ancienne que nous connaissons est celle des Olmèques (1000-300 av. J.-C.), en bordure du golfe du

Mexique ; les plus évoluées, celle des Mayas (300-1200 de notre ère), au Guatemala, Honduras et Mexique

méridional, et celle des Aztèques (1200-1521), au Mexique Central.32

L’Amérique Centrale, du Mexique central au Costa Rica, fut le foyer de nombreuses

civilisations. La plus ancienne, que nous connaissons à peine, est celle des Olmèques

(3113 – 300 av. J.-C). Une sorte d’écriture, mise au point par les Olmèques ou peut-être

par les Zapothèques néophytes, semble avoir constitué l’un des principaux moteurs de

leur expansion. De cette écriture, aucun spécimen n’a été découvert à la Venta même,

mais des bas reliefs représentant des hommes nus figés, baptisés «danzantes» ou les

«danseurs» ont été répertoriés à Mont Alban, dont les crânes et les bouches voisinent

avec les «hiéroglyphes». Cependant, en 1986, un bloc trapézoïdal de 2.34 mètres de haut

et 1.45 mètres de large, dont une face polie contenant des inscriptions, a été découvert par

un pêcheur à la Mojilla, petite bourgade au sud-est de Veracruz. Le monolithe fut

transporté au Musée Archéologique de Xalapa où se trouvent les trésors de l’Etat de

Veracruz dont les têtes négroïdes.

Fig p 265- 264- 263- 262- 261- 260 «World Last Mysteries»

32

Amérique précolombienne p 34-35

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LES TRESORS OLMEQUES

Le texte comportant 21 colonnes de hiéroglyphes fut soumis à l’expertise de John S.

Justeson (Département d’anthropologie, université Deny Albany) et de Terrence

Kaufman (Département d’anthropologie et de linguistique, université de PittsBurgh). Le

déchiffrement non aisé permit de situer le texte de la Mojilla dans la classe des langues

mixe-zoques, mais serait plutôt protozorque. La plupart des signes de la stèle de la

Mojilla sont des syllabes ou bien grammes, c’est-à-dire des signes qui représentent des

mots. L’histoire inscrite explique qu’il y a plus de 1800 ans, un personnage important

surnommé Seigneur de la montagne des moissons fut élu, après plusieurs batailles, par le

chaman, Roi du peuple vivant près de la rivière.

Tableau p 64 Sc. et Vie # 912

C’est le déchiffrement du texte le plus ancien qu’on connaisse de l’Amérique

précolombienne et c’est aussi le premier d’une langue jusqu’alors totalement mystérieuse,

sans doute épiolmèque c’est-à-dire procédant de la langue.

Des fouilles entreprises à Tlatilco, village proche de Mexico, ont contribué à la mise au

jour des figurines olmèques typiques qui indiquent la présence de missionnaires olmèques

avec des textes dans les années 500 av. J.-C. Ils sont devenus des colonisateurs spirituels

des tribus indigènes. Le premier résultat connu sous leur influence est une pyramide à

degré érigée à Cuicuilco, faubourg de l’actuel Mexico. C’est un tumulus ovale en terre de

120 mètres de long en quatre (4) degrés, d’un revêtement de pierre non dégrossie qui

culmine à 25 mètres. Elle constitue un authentique centre spirituel d’inspiration olmèque.

Vers l’an 300 de notre ère, le volcan tout proche, le Xitli entre en éruption et engloutit la

pyramide par 6 mètres de fond.

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Fig. p 30- 32 l’Amérique précolombienne

FIG. P 74 – 125 « Y. Van Sertima »

La présence de mounds près du village de Tres Zapotès, comme indiquée par l’équipe de

Matthew Stirling en 1938, révélait l’existence d’autres objets, mais aussi apporta une

similitude culturelle entre Olmèques et Arawaks dont les Taïnos des Antilles

particulièrement ceux d’Ayiti assimilés au Phénicien (Sémite) dans leur dialecte quand

celui-ci était épuré du caraïbe vulgaire. Cependant, nous constatons que Yvan van

Sertima assimile une triple origine aux Olmèques : la première, mongoloïde, la deuxième,

négroïde et la troisième caucasoïde méditerranéen, dont certains avec un nez sémite

(probablement des Phéniciens) où le motif cunéiforme des Continents africains et

amérindiens objectivent la rencontre de ces deux (2) mondes. De plus, l’écriture

phénicienne est un mélange de langue sémite (Akkadien – babylonien) et de l’écriture

sumérienne ou cunéiforme.

Fig p 174 «Ils y étaient avant Colomb»

Fig A B idem p 142

Fig PL 22 idem p 166

Capitaine au nez sémite d’apparence phénicienne gravé sur une stèle découverte près des

têtes négroïdes de la Venta (8000 – 700 av. J.-C.)

Fig idem p 182 – 183

Parmi les quatre têtes négroïdes de la Venta, la plus grosse dispose d’un tube allant de

l’oreille à la bouche comme s’il s’agissait d’un système de radio communication des

astronautes modernes.

PL 21 Divers sites de têtes négroïdes.

Le Mexique Précolombien p 279 –280- 323- 333- 281- 284- 283- 285- 287- 291- 293-

294- 295- 296

De toutes les écritures précolombiennes, celle des Mayas était la plus perfectionnée et

dérivait probablement de l’écriture inventée par les Olmèques. Les Mayas disposaient

d’un grand nombre de signes graphiques dont seulement le quart a pu être déchiffré.

Fig. p 118 «L’Amérique Précolombienne»

Leur écriture était composée d’idéogrammes et de signes phonétiques. Ils avaient un

calendrier de 365 jours, un système chronologique linéaire, des pyramides à degrés

surmontées d’un temple à Crète faîtière. Ils connaissaient les jeux de balle comme les

Olmèques.

Fig. p 109 + texte «L’Amérique avant Colomb» p 184- 185 + texte

P 120 idem + texte Acrobate collection privée GHPM Haïti

P 123 – 121 + texte

P 141 + texte

P 19 + texte

P 216 + texte

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La vie urbaine s’est développée en Amérique vers 1200 avec l’apparition de la culture

olmèque qui atteignit son apogée au XVe siècle. Elle l’était également en Amérique du

Sud à l’époque Chavin.

SUPPORTS DE L’ECRITURE : PAPIER, GOMME, ENCRE

Les anciens Mexicains avaient un sens très poussé de l’histoire. Leur écriture

pictographique reposait sur une tradition solide. La région méso-américaine semble être

unique en Amérique en ce qui a trait à la possession de livres illustrés datant des temps

préhispaniques et qu’on nomme codex. Au Mexique le mot « codex » désigne des

illustrations indiennes ou encore une ancienne tradition historique relatée par des

peintures indiennes. Il existe à peine plus d’une douzaine de manuscrits préhispaniques.

A une époque récente, certains de ces manuscrits préhispaniques furent analysés

chimiquement et étudiés au microscope, ces études révélèrent qu’ils provenaient de

l’écorce intérieure d’un figuier indigène. Sahagun connaissait les méthodes indigènes de

fabrication du papier d’où ses explications : « Il existe dans ce pays un arbre appelé

amaquauitl pourvu d’une écorce lisse et de feuilles très vertes. C’est à partir de l’écorce

que l’on produit du papier. Quand l’arbre devient vieux on le coupe et il repousse. »

Les Aztèques appelaient leur papier amalt, et les Mayas nommaient le leur huun. Les

codex mayas sont faits avec l’écorce du ficus cotonifolia, d’autres avec celle du ficus

padifolia ou du ficus involuta ou de l’urera baccifera ou de l’acacia cornigera. En bien

des régions du Mexique, encore de nos jours, le papier est produit à la manière

préhispanique et est utilisé pour la fabrication des figurines magiques. Le papier

constituait un des articles principaux du tribut et 24,000 paquets de papier étaient ainsi

envoyés annuellement à Tenochtitlan. Cuauhnahuac en fournissait 8,000 paquets.33

Figure : Hiéroglyphe signifiant 8,000 rouleaux de papier. On y remarque le point

entouré d’un cercle et la croix, symboles ancestraux de Ayiti

33

Frédérick A. Peterson, «Mexique Précolombien», p 280

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Pour faire le papier dit amalt, la seconde écorce de l’arbre est mise à macérer et les fibres

sont séparées de la pulpe en trempant l’écorce dans un bain d’eau de chaux ou dans un

cours d’eau. Plus tard, les fibres sont placées sur une surface dure et lisse, en double

épaisseur, et on les bat avec un fléau de pierre dont la surface est striée. La gomme de la

plante nommée amatzauhtli (semblable à la gomme de papyrus) était aussi employée

pour coller les fibres. Il est rugueux et impropre à la peinture : aussi l’enduit-on d’amidon

ou de chaux pour lui donner une surface lisse, blanche et lustrée.

Figure : Motifs imprimés à l’aide de sceaux en terre.

Figure : Motifs caractéristiques de plusieurs cultures préhispanique.

Successivement : Olmèque, Maya, Teotihuacan, Totonaque,

Toltèque, Mixtèque

Les fresques de Teotihuacan montrent certains éléments décoratifs qui semblent

représenter des objets en papier. A la période toltèque on se servit certainement de

manuscrits. En dehors des codex en papier, il y en eut en peaux de cerfs ou de jaguars. Un

codex était composé d’une seule et très longue feuille de papier ou de parchemin animal,

pliée en accordéon de telle façon que, en l’ouvrant n’importe où, le lecteur avait deux

feuillets devant lui. La reliure était souvent ornée de pierres de couleur où se voyaient

l’agate et le jade. Les pages se divisaient souvent en plusieurs sections au moyen de

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lignes rouges ou noires. Certains manuscrits se lisaient en zigzag, ou selon une

circonférence comme sur un cadran d’horloge.

Figure : Forme typique des codex préhispaniques

Chaque ville possédait ses propres annales et sans doute la plupart des prêtres

possédaient-ils des copies des principaux manuscrits religieux. Les chroniqueurs disent

que les prêtres apprenaient aux élèves des collèges (Calmecac) les mystères de la

peinture hiéroglyphique. Ceux qui rédigeaient les codex étaient des spécialistes nommés

Tlacuilos, et l’interprétation des manuscrits était réservée aux prêtres et aux nobles.

La profession de scribe était peut-être héréditaire. Un scribe aurait dit à Duran : «mes

ancêtres et moi n’avons su rien faire d’autre que notre métier consistant à peindre et à

former ces caractères». Bernard Diaz signale une très grande utilité des manuscrits : «Il

semble que Moctezuma ait eu vent de notre arrivée, lorsque nous débarquâmes tout

d’abord avec Francisco Hernandez de Cordova et qu’il ait su d’avance ce qui arriva à la

bataille de catoche ainsi qu’à Champoton…Tous ces événements lui avaient été montrés

sur une étoffe peinte…». Les relations des chroniqueurs et les témoignages matériels de

l’histoire et de l’archéologie, révèlent que ces manuscrits constituaient une véritable

encyclopédie.

Tlacuilo, peintre de codex. Remarquons le symbole « S » de la tradition ancestrale de Ayiti

ENCRE

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Nous ignorons s’il existait des scribes ou des copistes ou si la conception et l’écriture

d’une œuvre relevaient d’une seule et même personne. Les auteurs des codex aztèques

s’appelaient Tlacuilo (peintres) et étaient vénérés en tant qu’utilisateurs de l’encre rouge

et noire, comme s’ils accomplissaient un acte magique. Les écrivains étaient

véritablement des alchimistes de la parole. La lecture était une activité depuis toujours

attribuée uniquement aux prêtres.

Figure : Les Aztèques ont inventé un système d’écriture combinant

pictogrammes, idéogrammes et signes phonétiques.

EDUCATION

Le Grand prêtre nommait les prêtres destinés au culte des villes. Il évaluait leur savoir en

ce qui touchait aux sciences et aux cérémonies, leur fournissait des livres et les envoyait

accomplir leur mission. Et ces prêtres s’activaient à leurs occupations dans les temples

qui consistaient à l’enseignement des sciences comme à écrire des livres s’y rapportant.

Les sciences qu’ils enseignaient comportaient la manière de compter les années, les mois,

et les jours, la méthode pour fixer les fêtes et les cérémonies religieuses, la façon

d’administrer les sacrements, la connaissance des jours et des saisons fastes, la divination

et les prophéties, la philosophie des événements, la guérison des maladies, l’étude des

choses anciennes, comment écrire et lire les caractères qu’ils inscrivaient ainsi que l’art

d’illustrer les textes écrits. D’autres avaient trait à la chronologie et à l’astronomie et

s’appelaient tonalamatl. Y figuraient leur calendrier, le mouvement des étoiles, les

lunaisons et les pronostics touchant les variations de la température.

CARTES

Dans l’État de Yucatán se trouvaient des livres reliés et pliés, où les sages indiens

consignaient l’enregistrement du temps écoulé, leurs connaissances concernant les

planètes, les animaux et d’autres thèmes relatifs à la nature des choses et sur leur

ancienneté. D’autres peintres étaient topographiques et ne servaient pas seulement à

indiquer l’extension des limites et de la propriété des terres, mais aussi la localisation des

lieux, la situation des côtes et le cours des rivières.

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Dans sa première lettre à Quint, Cortés relate que voulut savoir s’il existait dans le golfe

du Mexique des ports sûrs pour les navires, Moctezuma lui donna une carte de toute la

côte, à partir du port de Chalchiuhcuecan jusqu’au Coatzacoalcos.

Cortés se servit de cette carte pour le voyage difficile entrepris dans le Honduras, ainsi

que d’une carte que les chefs du Coatzacoalcos lui donnèrent, où se trouvaient

consignéestoutes les villes et les fleuves du Coatzacoalcos jusqu’au Hueyacallan.

Je me rappelle que l’intendant de Moctezuma, un grand chef que nous appelions Tapia,

avait les comptes de tous les impôts payés à Moctezuma : ses livres de compte étaient

faits d’un certain papier appelé amalt et sa grande maison pleine. Beaucoup de codex

traitaient de la magie ou plutôt d’un mélange de magie, de religion et de computation du

temps. Pour un profane, un codex s’apparente à un amoncellement d’ornements, de

symboles et de figures, doués de signification symbolique. On n’est jamais parvenu à

déterminer de façon satisfaisante le code exact des hiéroglyphes mexicains.

La classification actuelle établie en symboles pictographiques, idéographiques et

phonétiques semble plutôt rudimentaire et ne s’applique pas aux formes de la pensée

mexicaine. L’écriture mexicaine se caractérise par des représentations abstraites

extrêmement conventionnelles et des symboles très expressifs.

La plupart de ces représentations sont à mi-chemin entre les signes idéographiques et

phonétiques . Une grande partie de ces signes étant probablement, à l’origine de nature

phonétique. Nous soupçonnons que les hiéroglyphes mayas qui n’ont pas encore pu être

déchiffrés reposent également sur un système phonétique.

Dans l’antiquité, l’écriture n’était pas considérée comme indispensable à la perpétuation

des connaissances humaines. Garibay fait très justement remarqués que l’écriture ne

constitue pas les pieds mais plutôt la béquille de l’histoire et que le monde pourrait

devenir illettré à cause de l’excès, des moyens d’expressions qui s’adressent à l’oreille et

qui peuvent être enregistrés mieux et plus facilement qu’à travers les caractères d’un

livre.

Nous connaissons le sens général des manuscrits retrouvés, les sujets traités, beaucoup

des personnages et des divinités figurant dans leurs feuillets et le système d’ensemble du

calendrier religieux à la base de toute cette documentation. La plupart des codex

préhispaniques se trouvent en Europe où les conquérants les ont envoyés de souvenirs du

pays conquis.

MIXTEQUES

La région Mixtèque de l’Oaxaca est la plus grande source des codex. Les codex

mixtèques sont spécialisés dans les généalogies des souverains telles que 8 Cerf du Codex

Nuttall.

Le travail des mixtèques dénote un style peu recherché, et comporte beaucoup de

précisions. En général ces manuscrits sont peints sur des peaux de cerf (ou de jaguar ?)

alors que les codex maya et ceux des Aztèques sont peints sur du papier en fibres

végétales.

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L’histoire Mixtèque remonte, selon le Dr Alfonso Caso, à 824 de l’ère chrétienne. Avant

cette date, il n’y avait guère que des relations de fables ou de légendes comme celle

concernant l’origine des mixtèques qui seraient issus d’arbres feuillus.

Figure : Tête de nègre post-classique mixtèque, Oaxaca, Mexique

On n’a aucune notion de l’origine de ces manuscrits, mais, tout laisse supposer qu’ils

proviennent de la région mixtèque de Puebla qui possédait un centre à Cholula ou

Tehuacan. Leur analogie aux céramiques polychromes de Cholula et du haut pays

mixtèque ne laisse aucun doute.

Diego de Landa, évêque de Yucatan, fit cette remarque demeurée célèbre : « Nous avons

trouvé une grande quantité de livres de ce genre, et comme ils ne contenaient rien que

des superstitions et des mensonges démoniaques, nous les avons tous brûlés, au grand

desespoir des Indiens. » Ainsi le zèle des missionnaires nous prive des trésors du savoir

qui auraient été, pour nous, des sources inestimables de connaissance..

Dès que les Mayas eurent appris à se servir de l’alphabet, ils transcrivirent bon nombre de

leurs vieux manuscrits en écriture espagnole, tout en conservant la langue maya. Des

chroniques, des renseignements sur le calendrier, des formules magiques, des devinettes,

des chants, des explications médicales, des récits relatifs à des personnages connus et des

bavardages sont rassemblés sous le nom générique de Chilam Balam « Prêtre-Jaguar »

ancien titre donné au conservateur des archives de chaque citée-État. Il existe environ

vingt manuscrits de ce genre.

Clavigero écrit : « Au cours des deux siècles passés, les Indiens produisirent

fréquemment devant les tribunaux de Mexico, des peintures anciennes leur tenait lieu de

titres de propriété pour leurs terres. Des interprètes particulièrement qualifiés se

prononçaient sur l’authenticité de pareils documents.

Les décisions du tribunal appelé à trancher le litige, en dépendait.De ce fait un professeur

de l’Université de Mexico était chargé d’enseigner la technique de ces peintures, de ces

hiéroglyphes et de l’écriture mexicaine. » La tradition s’est perdue, mais il existe encore,

à l’école nationale d’anthropologie de Mexico, un professeur d’interprétation des codex,

connaissance exigée de tous les étudiants en archéologie.

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Elle avait une longue tradition remontait à l’époque olmèque, en Méso-Américaine et à

l’époque Chavin, en Amérique du Sud, mais principalement à la période classique.

La vie urbaine s’est développée en Méso-Amérique vers 1,200 avec l’apparition de la

culture olmèque qui atteignit son apogée au XVe siècle. La figure du joueur de balle maya

(New Orléans Museum of Arts). Le jeu de balle est méso-américain et d’origine olmèque.

On en a retrouvé un terrain à la Venta. On a beaucoup insisté sur le rôle rituel de ce

sport, fait confirmé indubitable.

Le jeu de balle paraît être lié au rythme solaire, à la fécondation du mais, au flux sanguin

générateur de vie. C’est la raison pour laquelle ce jeu fut interdit par les religieux

espagnols.

Frère Diego Duran nous dit que certains joueurs accomplissaient «mille cérémonies et

actes superstitieux et y trouvaient des présages et des occasions d’idolâtrie». Le jeu de

balle est méso-américain et d’origine olmèque. Un terrain de jeu a été découvert à la

Venta. Différentes cultures classiques, parmi lesquelles et surtout les mayas le

pratiquaient aussi jusqu’à la période post-classique.

Sur cette fresque réalisée d’après un vase maya de l’époque tardive (entre 600 et 800 de

notre ère ) dont l’original – probablement de Calakmul à Campeche - est au Dallas

Museum of Art, on distingue quatre joueurs. Le jeu consistait à envoyer la balle dans le

camp opposé sans la laisser rebondir dans le sien. La balle pouvait être touchée avec

toutes les parties du corps sauf les mains et les pieds, ce qui obligeait les joueurs à

adopter des postures acrobatiques, allant jusqu à ramper sur le sol. Pour éviter les

blessures, les joueurs portaient des protections en cuir de cerf ou en bois sur les hanches,

les genoux, les mains et parfois même à la tête, comme le montre la fresque.

Fig

Cette bouteille maya de l’époque classique tardive montre un enfant surnourri.

Des enfants obèses qui font penser à des petits boudhas se rencontrent

fréquemment dans l’iconographie méso-américaine, spécialement chez les

Olmèques. La pièce est au Museo Popol Vuh au Guatemala.

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De nombreux peuples méso-américains et sud-américains, principalement ceux

de langue maya et karib, pratiquaient la déformation crânienne peu de jours

après la naissance. Le frontal et l’occiput étaient enserrés entre deux planches

de bois comme le montre cette figure en terre cuite d’un bébé non sevré dans

les bras de sa mère, du Museo de Arte Precolombino du Chili. (culture de

Bahia, Équateur )

Obésité et position assise étaient deux caractères esthétiques hautement

appréciés dans l’art méso-américain. Cette figurine appartient à l’époque

olmèque, source de l’art maya. Provenant de l’île de Jaina, l’immense cimetière

olmèque de la culture classique tardive, elle représente une jeune femme,

probablement une courtisane, portant un énorme turban qui lui donne un air

oriental. On notera le contraste entre le ventre opulent et les seins coniques,

autre trait de l’art asiatique. La pièce se trouve à l’Art Museum de l’Université

de Princeton.

Cet extraordinaire portrait taillé sur un pectoral de jade par un lapidaire Olmèque à

l’époque préclassique (entre 1000 et 600 avant J.-C.), nous confronte au mystère de

l’évolution des cultures méso-américaines. La pièce est d’un poli parfait, caractérisant le

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travail des artistes Olmèques, représente sans aucun doute un jeune seigneur portant des

boucles d’oreilles en forme de disque. La bouche aux commissures affaissées est

typiquement olmèque. On peut penser qu’une pièce aussi admirable fut hautement

appréciée par le seigneur maya qui l’utilisa comme pectoral. Le problème qui se pose

alors revient à savoir si celui-ci agissait ainsi par amour pour une pièce antique ou

simplement parce que l’esthétique Olmèque n’avait guère évolué au cours des temps.

Portrait sur un pectoral de jade taillé par un lapidaire Olmèque.

Cet acrobate d’influence Olmèque, conservé au Museo de Arqueologia de

Mexico illustre le vieux métier de comique. (bouffon)

Buccins, tambours, sifflets, ocarinas, flûtes, crécelles, grelots et trompettes ne

sont que quelques-uns des instruments de musique des peuples amérindiens à

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l’époque précolombienne. On y voit les symboles identiques : du cunéiforme

sur tambour de guerre, d’après l’histoire naturelle de l’Orénoque.

La plus belle orfèvrerie péruvienne était chimù. Les objets d’or et même les orfèvres

étaient importés à Cuzco, de sorte que de nombreuses pièces considérées comme inca

sont en fait chimùs.

Un vase au repoussé avec un double fond qui tintait lorsqu’on l’utilisait et sans-

doute réalisé sur une lame de bois. Et on y voit aussi le symbole cunéiforme

(Olmèque - Maya – Aztèque – Arawaks - Sumérien).

LES AZTEQUES

Les Aztèques étaient moins nantis. Ils semblaient avoir été les rescapés d’une catastrophe

planétaire. Ils usaient d’une espèce d’écriture combinant pictogrammes avec quelques

éléments graphiques. Ce système semblable à celui qu’utilisaient les Mixtèques se

rapproche de celui des Taïnos, des Phéniciens et des Atlantes.

Figure : Folio 36 du codex Azatitlán, conservé à la Bibliothèque Nationale de Paris.

La scène représente la prise de Tlatelolco, en l’an 1473

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Figure : Huitzilopochtli, dieu de la guerre, fut certainement le premier dieu des Aztèque.

Contrairement aux Mayas, leur calendrier était de 13 mois de 20 jours.

Figure : Ce fameux calendrier, exposé au Museo Antropología de Mexico, fut

sculpté à la fin de l'Empire aztèque, sous le règne de Motecuhzoma

Xocoyotsin et se trouvait sur le Zócalo (grand-place) de Mexico au

XVIIIe siècle. Ila près de 4 mètres de diamètre. En son centre figure

le visage du dieu soleil, Tonatiuh, qui préside notre ère, celle du

cinquième soleil. Tout autour, nous distinguons les symboles des

quatre soleils ou périodes antérieures qui connurent toutes une fin

castastrophique. Les signes des 20 jours du mois, disposés en frise

circulaire, ferment cette composition.

Selon la légende, les Aztèques partirent au XVe siècle av. J.-C. d’un lieu appelé Aztlan

(probablement en Atlantide). Ils ne purent s’y établir étant chassés de partout sauf à

Chapultepec où ils s’installèrent. Certains spécialistes estiment que le système d’écriture

aztèque était en cours d’évolution et qu’il aurait abouti à une écriture phonétique

susceptible de restituer jusqu’aux nuances de la pensée exprimée par le verbe aztèque.

Loin d’être des frustres, ces hommes ont démontré qu’ils étaient avancés en science et en

technique. Ils découvrirent les mathématiques, l’astronomie, le calcul du temps, aussi

bien que les techniques qui rendirent possibles les constructions navales et terrestres, la

navigation et la cartographie. Ils développèrent les principes d’économie, de droit, de

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religion, aussi bien que l’art de l’agriculture, de l’élevage, du tissage, de la céramique et

de la métallurgie. Ce sont eux qui donnèrent à l’écriture ses titres de noblesse rendant

ainsi l’étude de l’histoire possible.

PREUVES ETHNOGRAPHIQUES DE L’EXISTENCE DU CUNEIFORME EN AYITI

Jean Louis Degaudenzi publia en 1980 dans un dossier intitulé “l’Atlantide” (Nostra #

419) que seuls, peut-être, des comparaisons linguistiques entre hiéroglyphes égyptiens et

précolombiens auraient valeur d’arguments pour une origine Atlante de la civilisation de

l’Egypte ancienne. Il rejoignait Auguste Le Plongeon, un savant français, qui défendit la

thèse que les Mayas de l’ancien empire se servaient d’un alphabet phonétique, mais, plus

tard, adoptèrent un alphabet hiéroglyphique dont 13 signes étaient en tout point

identiques aux signes égyptiens correspondants. Nous avons retrouvé dans notre étude

ces signes très peu altérés dans les pétroglyphes de Teotihuacan, de Tiahuanaco, en

Amazonie, dans les Caraïbes et même aux Etats-Unis et en Espagne ainsi que dans les

runes qui constituent l’écriture initiale des peuples nordiques.

Figure 25 : Inscriptions runiques (Uppsala Suède)

DICTIONNAIRE LAROUSSE

L’ATLANTIDE : SA SITUATION ET SES RAPPORTS AVEC AYITI

Figure 26 : La place immense de l’Atlantide d’après Paul Le cour.

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NOSTRA # 419

Nous pouvons constater sur la carte de Paul Le Cour que l’île d’Ayiti fut adjacente à

l’Atlantide

Figure 27 : Carte de l’Atlantide il y a 800 000 ans selon W. Scott Elliot

Ayiti apparaît à l’intérieur du continent, de même que les petites Antilles.

Carte de Atlantide il y 800 000 ans, selon H. M. de Campigny

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Figure 28 : Trou rond au banc des Bahamas

Trou rond au banc des Bahamas imputé à l’impact d’un météore ou d’un astéroïde (C.

Berlitz). Cet impact semblerait être la cause de la dislocation du continent en deux

fragments Roota et Daytia.

Figure 29 : Emplacement de l’Atlantide il y a 200 000 ans selon la Carte de C. Sylf,

Même après l’impact de l’astéroïde au banc des Bahamas, Ayiti continua d’exister à

l’intérieur de la partie septentrionale du continent appelée ROOTA. Il s’ensuit donc que

toute les connaissances, tout le Savoir de cette civilisation continuent à se perpétuer

encore en Ayiti à travers notre patrimoine immatériel. La démonstration suivante en fera

la preuve par l’analyse de notre écriture ancestrale, appelée communément Vèvè,

identifiée à travers nos études comme du Cunéiforme retrouvé à Sumer.

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Carte de Atlantide il y a 200 000 ans selon H. M. de Campigny

Carte de l’Atlantide il y a 80 000 ans par W. Scott Elliot

Cet auteur confirme aussi que Roota fut la partie septentrionale de l’Atlantide après la

catastrophe. Les trois cartes suivantes montrent la partie restante de l’Atlantide avant sa

disparition définitive.

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Atlantide il y a 9 564 ans selon la carte de C. Sylf

Carte de Atlantide il y a 9,564 ans, selon Berlitz

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Carte de l’Atlantide il y a 9,500 ans selon H.M. de Campigny

Carte offerte par un navigateur au Roi Henri VII en 1500, où l’on voit à la partie supérieure droite

l’Atlantide et au milieu les îles des Antilles. 8E CONTINENT.

Croquis de constructions atlantes telles qu’elles furent présentées par un architecte danois. L’échelle est exprimée en

mètres. Collection Jean Turlin. 8E CONTINENT

Si l’étude comparative que nous nous proposons de faire démontre que la thèse

d’Auguste Le Plongeon n’est pas de la pure fantaisie, il nous reviendra d’admettre qu’une

civilisation originelle située, sur tout le pourtour de l’Atlantique, aurait présidé aux

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premiers pas de tous les systèmes écrits des toutes premières cultures dignes de ce nom.

Aussi, faudra-t-il bien identifier dans la région des constructions mégalithiques en guise

de preuves confirmant que cette civilisation avait réellement maitrisé et manipulé les

ondes gravitationnelles (voir les figures de la page 43) .

FORME TRADITIONNELLE DE COMMUNICATION ET D’INFORMATION

IDEOGRAMMES AU SOMMET DU PANTHEON DE LA TRADITION ANCESTRALE DE AYITI

Aï-Zan (Ai = île, Zan = énergie) Legba (Leg = lumière, Bah =Christ)

APPARTENANCE DES IDEOGRAMMES (VEVES) DE LA TRADITION ANCESTRALE DE AYITI

AUX ARAWAKS OU TAÏNOS

Symboles détachés des vèvès

Symboles détachés de la Roche à l’Inde

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SYMBOLES DU FACSIMILE DE LA ROCHE A L’INDE

Il est permis de constater sur ces deux artéfacts archéologiques deux symboles similaires

respectivement deux lignes parallèles en bas et à droite sur le premier, en haut et à gauche

sur le second et la lettre P dont l’orientation objectiverait une différence fondamentale

entre l’écriture phénicienne de Bat Creek évoluant de gauche à droite et l’écriture

atlantéenne plus ancienne de la roche à l’Inde évoluant de droite à gauche; mais la lettre

E par son orientation différente de P infirme l’orientation dextrogyre de la graphie de Bat

Creek aux Etats-Unis.

En dehors des différentes preuves apportées au début de l’étude du point de vue

philologique, nous venons de dégager la preuve ethnographique de l’origine taïno ou

arawak ou atlantéenne de ces différents symboles de la tradition ancestrale de Ayiti qui se

retrouvent dans la classification de l’évolution officielle de l’écriture et à ceux des

écritures phonétiques datant de 11 000 ans.

TABLEAU DU DEVELOPPEMENT DES ECRITURES

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103

TABLEAU DES ECRITURES PHONETIQUES – 11 000 ANS (MARCEL LOQUIN)

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REPARTITION REGIONALE DES SYMBOLES DE AYITI - BOHIO –

QUISQUEYA

Symbole du vèvè Aï-Zan de Ayiti Symbole de la pierre de Reef Bay aux îles Vierges

Pour mieux souligner l’appartenance des symboles de Ayiti aux Arawaks, descendants

des atlantes, voyons s’il en existe dans les autres bastions arawaks de la région atlantique

qui seraient assimilable à la civilisation de l’Atlantide dont ces derniers seraient

originaires.

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(1) Idéogramme de Cuba (2) Idéogramme du Brésil

Le symbole d’un crâne au dessus d’une intersection en X est retrouvé à Cuba (1) et dans

la macumba du Brésil (2), à Uxmal au Mexique dans la tradition maya à influence

toltèque (3).

(3) Idéogramme à Uxmal

Nous devons nous rappeler que les Arawaks sculptaient dans la pierre et sur les parois des

grottes, des images de leur croyance du sacré, le plus souvent, au cours des rituels.

L’écriture fut bien l’auréole des rituels et des cultes, par conséquent, l’apanage des grands

prêtres.

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Idéogramme Ayiti - Brésil

Les Idéogrammes de la tradition ancestrale du Brésil sont identiques à ceux de Cuba : tête

de mort placée au-dessus d’une intersection en X sur le drapeau en haut et à droite et des

circonvolutions de sens opposé sur le tambour comme ceux de Ayiti, symbole au milieu

et à gauche.

MEGALITHES ET ECRITURES CUNEIFORMES

Nous venons de dégager ici leur répartition régionale puisque les Arawaks étaient

installés en Amazonie, au Brésil, au Vénézuela, à Cuba, en Ayiti et même sur tout le

continent amérindien. Leur architecture mégalithique était retrouvée à Téotihuacan au

Mexique, à Tiahuanaco dans les Andes, dans les Antilles - depuis Bimini jusqu’à Ayiti -

et même en Amazonie, en témoignent les huit Pyramides de la jungle amazonnienne

découvertes par Landsat II (ci-après).

Pyramides découvertes par Landsat II en Amazonie

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Il convient de rappeler que le chercheur Robert Charroux lie cette écriture originelle

d’ailleurs aux mégalithes dont les constructeurs seraient les inventeurs. Comme le montre

l’illustration ci-dessus, on en trouve non seulement en Amazonie, mais aussi en Ayiti et

presque dans toute la région. La figure ci-dessous en est une preuve éloquente.

Sphère géante retrouvée à Haïti, Aruba, Costa Rica, Mexique

Ces mystérieuses sphères géantes sont si parfaitement rondes qu’elles font penser à des

formations naturelles. Cependant des marques d’outils ont été décelées sur certaines

d’entre-elles si bien qu’une théorie prétend que ce sont des représentations de Planètes et

de Lunes du ou des systèmes solaires. Charles Berlitz pense que si on les avait laissées à

l’endroit où elles se trouvaient à l’origine, elles formeraient un planétarium préhistorique

gigantesque.

Après avoir établi l’existence des mégalithes dans les bastions qui faisant l’objet de notre

préoccupation dans cette étude de l’origine de l’ancêtre de l’écriture, nous pouvons passer

maintenant à l’analyse comparative de chacun des symboles archéologiques et

immatériels d’Ayiti considérée comme la partie rescapée du continent englouti.

PATRIMOINE IMMATERIEL DE AYITI

Symbole : croix entourée d’un cercle se retrouve :

1) dans le vèvè haïtien appelé Legba;

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2) dans le modèle d’avion réduit retrouvé dans une tombe égyptienne : la croix entourée

de cercle apparaît après l’aile delta de l’appareil;

3) sur les cailloux aziléens du Cro-Magnon, période se situant aux alentours de 30,000

ans av. J.C. Lewis Spencer attribue ces caillous à un peuple émigré en Europe lors de

la disparition définitive de l’Atlantide;

4) sur les meubles taïnos en République Dominicaine faisant de ce symbole un

patrimoine commun à l’Archéologique du domaine du matériel et au diagramme

rituel, domaine du patrimoine immatériel;

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NOSTRA 5) sur les symboles des Cathares en Europe ;

6) sur les sceaux de la vallée de l’Indus en Inde ;

7) sur la pierre de Glosel en France ;

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8) sur cette céramique de la tombe maya de Topoxté au Mexique ;

9) sur cet idéogramme retrouvé à Cuba, Archipel des grandes Antilles ;

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10) sur ces vestiges de l’église bizantine du sud. (Sobata) en Orient, influence des

sémites de Syrie et d’Egypte.

11) Des chercheurs bien connus, comme Jacques Degas, ont attribué certains de ces

symboles à des populations venues du Cosmos comme en témoigne ce dernier qui fut

observé sur un O.V.N.I. par divers témoins en 1966 près de Madrid. Il est composé

de deux symboles dont l’un, la croix entourée d’un cercle est retrouvée chez les tainos

et dans le Legba digramme du patrimoine immatériel de Ayiti ; l’autre, l’anse sur la

Roche à l’Inde du Limbé de notre patrimoine matériel archéologique.

Symboles et OVNI (Espagne)

NOSTRA # 511,

12) mêmes signes retrouvés chez les extraterrestres

A l’intérieur du cercle : nous voyons aux extrémités de la petite branche de la croix, des

arcs dont l’ensemble reproduit le shéma retrouvé en Amérique du Sud sur des tubes de

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verre en plastique gris (d’après analyse un polyvinyle) laissés sur le site d’atterrissage

d’un O.V.N.I.

Symboles sur matériel d’O.V.N.I. ENQUETE SUR DES EXTRATERRESTRES

Ce symbole fut authentifié par Jean Pierre Petit, un éminent savant français, intéressé à la

question des civilisations extraterrestres. Il appartient chronologiquement au Phénicien

ancien, au Crétois, à l’Egyptien, au Taïno et à une civilisation venue du Cosmos, connue

peut-être sous le nom de Tlavatli. Ce dernier aurait originellement habité une île à

l’extrémité occidentale de l’Atlantide. La carte de W. Scott Elliot et celle de Paul Le Cour

au début de la démonstration ethnographique indiquent Ayiti et / ou Cuba à cette place.

13) Huitzilopochtli, dieu de la guerre, premier dieu des Aztèques apparaît selon le Codex

veitia tenant dans sa main gauche le symboile de la croix entourée d’un cercle avec un

carré inscrit dans le cercle.

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14) Fac-similé du Codex Veitia. Le symbole de la croix entourée d’un cercle apparaît

dans la main gauche du guerrier surmonté d’un oiseau.

15) Folio 36 du Codex Azatitlàn, conservé à la bibliothèque nationale de Paris. La scène

représente la prise de Tlatelolco, en l’an 1473. Au milieu et en haut apparait un

homme tenant dans sa main gauche le symbole de la croix entourée d’un cercle. Au-

dessous du pied gauche du personnage en arrière du premier on y voit le point entouré

d’un cercle, objet de notre prochaine comparaison. Plus bas, on y voit le symbole

Legba Christ de la tradition vaudou au niveau du pied gauche du personnage assis

alors que le fauteuil sur lequel il est assis esquisse en son rebord l’anse de la Roche à

l’Inde, que nous venons de décrire plus haut, retrouvé également sur un OVNI en

Espagne.

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Symbole du Poteau Mitant du péristyle ou le Legba Maître carrefour (comme Christ)

Le point entouré d’un cercle se retrouve :

1) dans le Aï-Zan de la tradition de Ayiti Quisqueya en terme de patrimoine immatériel ;

2) sur l’un des cailloux aziléens rescapés de l’Atlantide (deuxième caillou de la première

rangée) ;

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3) sur cette amulette en forme de poisson de la Période Byzantine ayant rapport avec la

chrétienté ;

4) dans ce hiéroglyphe maya au Mexique ;

5) sur la pierre de Rosette en Egypte;

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Le point entouré d’un cercle, gravé sur la Pierre de Rosette, a permis à Jean François

Champollion de décrypter l’écriture hiéroglyphique de l’Egypte ancienne relevant de la

culture atlantéenne.

.

6) dans le Syllabique archaïque des chinois on en trouve aussi, d’après l’illustration ci

dessus.

Même si elle montre la similitude d’un seul symbole d’Ayiti avec le syllabique, on peut

quand même parler d’un air de famille du nôtre avec cette forme d’écriture asiatique.

7) Il se retrouve également dans le cryptoglyphe ummite toujours en relation avec les

peuples venus du cosmos.

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8) Il est encore retrouvé dans le domaine de l’ufologie. En effet, sur un O.V.N.I. à San

Bernardino en 1954, ces symboles : point entouré d’un cercle et croix ont été

identifiés. Certains chercheurs y voient une origine extraterrestre. Faut-il bien alors

accréditer la thèse que ces symboles de Ayiti Quisqueya semblent répondre à l’un des

critères pour octroyer à une écriture la prestigieuse renommée de l’ancêtre de

l’écriture. Ce serait la véritable révolution du millénaire.

9) Codex Tudela des Aztèques montrant des gladiateurs arborant le symbole point

entouré d’un cercle sur leurs boucliers. Ce symbole apparaît également au niveau de

la roue soutenant le gladiateur en bas, à gauche.

10) Fac-similé du Codex Borbonicus laisse à nouveau apparaître chez les Aztèques deux

synboles similaires à ceux de la Roche à l ’Inde de Ayiti et du Legba : respectivement

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le point entouré d’un cercle aux extrémités de la trainée bleue et celui de la croix sur

la poitrine du personnage central.

11) Toutes ces comparaisons constituent une preuve supplémentaire de la grande

ancienneté des symboles d’Ayiti et les font remonter au-delà du Cro-Magnon (30,000

ans av J.-C). D’autres chercheurs qui se sont penchés sur la question avant nous,

comme Charles Berlitz et Lewis Spence, attribuent les cailloux aziléens (Mas d’Azil,

France) à cette période. Ils pensent que ces symboles, qui sont d’ailleurs identiques

aux nôtres, proviennent d’un peuple venu de l’Ouest qui émigra en Europe au cours

de la disparition définitive de l’Atlantide.

CUNEIFORME SUMERIEN ET SYMBOLES D’HAITI

Nous venons de comparer avec le hiéroglyphe et le syllabique, les symboles de Ayiti.

Voyons à présent leur relation avec le cunéiforme dont dérive le phénicien ancien (Taïno)

qui donna l’alphabétique selon la théorie officielle. Mais les écritures étrusques et

atlantéennes contredisent cette thèse officielle de l’origine de l’aphabet.

Ecriture alphabétique sur casque étrusque remettant en question la théorie officielle de

l’invention de l’alphabet.

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Ecritures alphabétiques au centre et cunéiforme latéralement sur monument funéraire

étrusque (musée du Vatican) Deux symboles et de la roche à l’Inde s’y

trouvent latéralement à droite.

Pierre de Bat Creek, alphabet phénicien aux Etats Unis.

Ecritures alphabétiques sur monnaies phéniciennes, dont plusieurs sont communes à

celles de Mas d’Azil (France) et de Bat Creek (USA).

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Cailloux aziléens

Nous y voyons des lettres alphabétiques à la première rangée et du cunéiforme aux

deuxième et troisième rangées.

Pierre de Glosel

On y voit des lettres de l’alphabet phénicien et un symbole au centre (croix entourée dún

cercle) commun à l’Atlantide, aux Antilles et à l’Egypte. Au moins cinq symboles sont

communs au patrimoine archéologique et immatériel d’Ayiti, comme nous venons de

démontrer au bas de l’artéfact de Glosel.

Nous avons relevé plusieurs lettres de notre alphabet sur ces artéfacts (pièces

archéologiques) dont un grand nombre appartient au Cro-Magnon (cailloux aziléens) bien

antérieur au sumérien. Notre écriture alphabétique, comme le prétend la thèse officielle,

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n’est donc nullement une invention phénicienne, ni une invention de l’Asie Mineure ou

de la Mésopotamie.

La thèse de Paul-Louis Courier se trouve ainsi infirmée à savoir : « L’écriture dont

descend la nôtre était, à l’origine, des sortes de rébus sumériens qui, peu à peu, se

transforment en écriture cunéiforme hittite, babylonienne et assirienne. C’est un peu plus

tard que surgissent les dérivés de ces symboles, trois types d’écritures alphabétiques,

l’une, dans la région du Sinaï, l’autre, à Ras Shamra, la troisième à Byblos. Cette

dernière donnera le phénicien dont dérivent les alphabets grec, latin et étrusque.»

Des pièces archéologiques, comme le casque et le monument funéraire étrusques, tendent

à prouver l’antériorité de notre alphabet au phénicien, puisque Etrusque et Phénicien sont

de même souche suméro-akkadienne. Si l’Estrusque, le Phénicien et le Sumérien

remontent aux Sémites qui habitaient autrefois l‘Atlantide, notre alphabet serait

une invention atlantéenne. Les symboles alphabétiques et cunéiformes observés sur

ces deux pièces étrusques conférent une origine commune à ces deux écritures

(alphabet et cunéiforme) dont se réclament ces trois groupes sémites : l’Atlantide

dont Ayiti est un fragment.

Dès lors, par l’ethnographie comparative il peut être valablement admis que les symboles

arawaks ou taïnos d’Ayiti ont un air de famille avec toutes les écritures dérivées. En dépit

de tous ces exemples, analysons les vestiges de Teotihuacan, de Tiahuanaco et d’autres

civilisations moins anciennes.

Comparaison : Circonvolutions de même sens

Patrimoine archéologique

1) sur la Roche à l’Inde (Ayiti) ;

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2) sur un meuble taïno (République Dominicaine) ;

3) sur une sculpture anthropomorphe taïno (République Dominicaine).

Ces trois artéfacts attestent la présence du cunéiforme chez les indigènes d’Ayiti.

C’est un symbole universel bien connu de la physique des basses températures. Il

rappelle le mouvement des électrons du courant supra conducteur : énergie jadis en usage

dans la région de l’Atlantide où l’énergie subtile de cette force magnétique comparable à

celle de l’âme aurait été maitrisée et mise au service des populations.

Patrimoine immatériel.

4) dans le Legba (Ayiti) il apparait aux extrémités de l’axe horizontal. Le diagramme

Legba reproduit la configuration du vortex des courants supraconducteurs ;

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Téotihuacan

5) sur le front de Quetzalcoalt, dieu blanc des Aztèques (Mexique) ;

6) sur un ponton d’un temple toltèque de la vallée de Mexico toujours en relation avec

les Mégalithes. Ce cunéiforme devrait être sous dépendance gravitationnelle, onde

qui gouverne l’univers et la pensée de l’homme dont l’écriture est le véhicule.

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7) sur un miroir d’obsidienne sculpté dans le style de la côte occidentale du Mexique ;

Tiahuanaco

8) sur la tête du Jaguar (dieu des Incas du Pérou dans les Andes) ;

9) sur un couteau Inca (Pérou) ;

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10) dans une synagogue juive faisant ressortir à nouveau le rapprochement avec le

Sémite;

11) sur ce monument étrusque, même symbole en haut et des deux cotés faisant à

nouveau un lien avec l’Atlantide. (Musée du Vatican)

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12) ce symbole apparaît à la base, au milieu en oblique et au tiers supérieur de ce vase

chimú importé à Cuzco. Il fait partie de la belle orphèvrerie péruvienne considérée

comme inca mais en fait d’origine chimú. (Pérou)

13) tambour de guerre portant en inscription le symbole taïno d’Ayiti. Il est retrouvé dans

l’histoire naturelle de l’Orénoque, bastion des Arawaks dont descendent les

Taïnos.(Vénézuela)

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Comparaison : Structure losangique

Patrimoine immatériel

1) du Aï-Zan (Ayiti) avec tous les symboles cunéiformes est une indication de l’ADN et

l’interférence des radiations cosmiques ;

Patrimoine archéologique

2) dessin gravé sur la roche à l’Inde (Ayiti) identique au cunéiforme mésopotamien

évoquant l’ADN chez l’humain;

3) de l´autel d’Uxmal des Toltèques (Mexique);

4) d’une frise archaïque de la première moitié du IIIe millénaire av. J.-C.;

Par ses relations avec les formes humaines, ce symbole évoquerait une entité biologique,

sous une forme physico-mathématique. Il fut chez ces anciens à la base de leur théorie

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fractale, laquelle est retrouvée d’ailleurs à Sumer en Mésopotamie. La correspondance

avec l’ADN de nos noyaux cellulaires est quasi évidente. En effet la figure suivante

illustre bien l’ADN sous l’appelation sumérienne de NIN.GISH. ZID. DA. Actuellement

la science physique admet la macromolécule d’ADN comme l’élément macroscopique

quantique cohérent apte à élucider la théorie du tout ou théorie des champs unifiés devant

conduire à la maitrise de supraconduction et de la fusion nucléaire (Laurent NOTTALE,

astronome à l’Observatoire Paris-Meudon).

Tablettes cunéiformes (Sumer) Zecharia Sitchin

5 ) Chromosomes et ADN

La molécule d’ADN y est représentée avec l’appariement des bases de nucléotides sous

sa forme de double hélices découverte seulement en 1953 par Watson et Crick.

(6) Ecriture de la Vallée de l’Indus et de l’île de Pâques MYSTERE DE L’ATLANTIDE

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Pour Charles Berlitz, cette écriture de l’île de Pâques ressemble étonnamment à celle de

la vallée de l’Indus en usage il y a 5 000 ans dans les grandes villes de Mohenjo Daro et

Harappa, dans ce qui est aujourd’hui le Pakistan, où l’on a découvert (1999) de curieux

symboles, dont l’un est identique au premier de la série de l’île de Pâques et de la vallée

de l’Indus, gravés sur un fragment de poterie. Ils seraient les plus vieux signes d’écriture

connue et jusqu’à présent rien ne permet de les déchiffrer. (figure suivante)

(7) Inscriptions de Harappa (Pakistan) similaires à celles de la Vallée de l’Indus et île de

Pâques d’après C. Berlitz. En haut et à droite, le losange est aussi similaire à l’Aï-Zan

(1), à la Roche à l’Inde (2) du patrimoine immatériel et archéologique d’Ayiti. Il est

important de rappeler que cette île des grandes Antilles a été peuplée depuis plus de 5

000 ans d’après les études d’Irving Rousse et José Cruxent (Yale University) cf.

Situation géostratégique d’Ayiti.

Comparaison : Etoile octogonale (à huit branches)

Patrimoine immatériel

1) dans le Aï-Zan (Ayiti) ;

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2) dans le Legba (Ayiti) ;

3) sur la stèle babylonienne en Mésopotamie : cunéiforme ;

Sur cette stèle, nous voyons bien le serpent (retrouvé sur la Roche à l’Inde) et la tortue,

éléments primordiaux de la cosmogonie indienne qui témoignent du mythe de Bitsnou et

de Murto. En dessous, on y voit aussi la Lune dans laquelle nous trouvons des

circonvolutions de sens contraire.

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4) sur la stèle du Dieu Sin à Sumer en Mésopotamie : cunéiforme

Cette stèle laisse aparaitre trois symboles : l’étoile octogonale, deuxième symbole de la

quatrième colonne, le croissant de lune entre les personnages debout et celui assis, le

petit losange, cinquième symbole de la troisième colonne et que nous verrons plus loin

dans la tradition vodouesque dans les diagrammes Socle du poteau, Aï-Zan et Legba.

REF. ASHMOLEAN MUSEUM, OXFORD

5) sur un médaillon de la Période Hyksos (vers 1700 av. J.-C.) : cunéiforme. Ils étaient

des envahisseurs sémites qui conquérirent l’Egypte de 1700-1500 av. J.C., renforçant

la thèse qui fait de l’Ayitien un type négroïde sémite ;

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6) sur cette statuette datant de 2,000 ans av J.-C. découverte à Suse (Iran) l’un des

bastions d’anciennes civilisations non loin de Sumer et de Babylone : cunéiforme ;

REF. MUSEE ARCHEOLOGIQUE DE PALESTINE

7) sur un support en bronze pour bassin rituel à Megiddo en Palestine. Site retrouvé près

du Massif de la Hotte dans la Grand’Anse, Haiti : cunéiforme. Tous ces artéfacts

viennent de l’oeuvre des peuples sémites confortant le type négroïde sémite de

l’Ayitien actuel;

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133

ARCHIVE DES AUTRES MONDES

8) Mégalithe et écritures cunéiformes.

Robert Charroux lie ici encore cette écriture à la période des mégalithes dont les

constructeurs auraient maitrisé la gravitation au point d’inventer l’Ecriture-Mère. En

effet, les mégalithes sont de grandes masses de cristaux de quartz ou de granite orientés

vers les étoiles et où se fusionnent les ondes gravitationnelles avec celles de

l’électromagnétisme de part leur propriété inhérente dite piézoélectrique ;

9) ce fameux calendrier, exposé au Museo de Antropología de Mexico, sculpté à la fin de

l’empire aztèque, sous le règne de Moctezuma porte trois (3) inscriptions ayant

rapport aux symboles de Ayiti : à l’intérieur de la circonférence la plus externe huit

(8) sommets triangulaires forment l’étoile octogonale. A la base de quatre (4) de ces

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sommets, sur la verticale et l’horizontale apparaissent des circonvolutions en sens

opposés, symboles du patrimoine immatériel et archéologique de Ayiti. Sur la ligne

médianne, au-dessous de la langue de la figure centrale anthropomorphe, apparaît

aussi le point entouré d’un cercle.

10) La meilleure orfèvrerie précolombienne du Mexique, attribuée au Mixtèque, porte

l’étoile octogonale à la partie circulaire du sommet du pectoral.

Comparaison : Barreau d’échelle

1) dans le Legba du patrimoine immatériel Ayitien ;

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2) sur un caillou aziléen en haut à droite 3) dans le Aï-Zan du patrimoine

du patrimoine archéologique de Atlantide immatériel Ayitien

4) avant la queue de la tortue nous voyons les barreaux d’échelle sur cette stèle de

Babylone en Mésopotamie ;

Comparaison : Circonvolutions en sens opposé

1) sur ce caillou aziléen de l’Atlantide ;

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i. sous la cabine de pilotage et les ailes de l’avion, modèle réduit

retrouvé dans une tombe égyptienne de la croix entourée de cercle après les ailes delta

de l’appareil :

3) sur ce vase des Indiens Quimbaya (Colombie, Amérique du Sud) qui vivent le long de

la rivière Cauca en Colombie. La sculpture anthropomorphe est représentée avec les

symboles tenus dans chacune de ses deux mains;

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4) pectoral tairo en or du Musée del Oro de Bogota. Les symboles sont également

tenus dans chacune des deux mains

5) au sommet de ce monument maya à Uxmal (Mexique);

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6) au sommet de ce meuble taïno (République Dominicaine);

7) sur ce tambour de la tradition ancestrale de l’Amazonie, de culture arawak (Brésil);

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REF.DICT. VISUEL POUR TOUS

8) sur le phare d’Alexandrie (septième merveille du monde) retrouvé en Egypte;

9) sur la Roche à l’Inde figures # 23 – 24 du patrimoine immatériel d’Ayiti;

10) sur cette céramique de 33 cm de diamètre de la tombe maya de Topoxté au Mexique.

Le symbole en question apparait en bas et à gauche sous une croix entourée d’un

cercle;

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11) sur la stèle babylonnienne : le symbole (circonvolutions en sens opposé) apparait à

droite juste après la tête de la tortue.

LES IMMORTELS ET LE SYMBOLE DES ELECTRONS DU COURANT

CONDUCTEUR (CIRCONVOLUTIONS EN SENS OPPOSÉ)

Au cours de cette étude comparative ethnographique, un seul symbole était commun au

syllabique des chinois, cependant de nombreuses statuettes en bois du XVIIIe siècle

laissent apparaître ce dernier symbole que nous venons d’étudier confirmant ainsi l’air de

famille de nos idéogrammes avec ce dernier, comme en témoignent les figures suivantes :

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Les huit immortels chinois. MYTHOLOGIE GENERALE

Statuette de bronze du prince Millet (Heou-Tsi). MUSEE GUIMET. PARIS

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TRIDENT

Ce symbole qui est un pictogramme chinois (voir tableau développement de l’écriture,

page 40) représente aussi est une lettre de l’alphabet phonétique hittite datant de 1,400

ans av. J.C. (voir tableau de Marcel Locquin, page….). Il appartient également à

l’Atlantide.

Poséidon. NOSTRA # 419, page 21

Poséidonis, la capitale de l’Atlantide, est, raconte Critias, une ville fabuleuse

L’orichalque étincelle comme de l’or sur l’enceinte de la principale citadelle intérieure,

un temple majestueux voué à Poséidon, le créateur de la ville et de l’empire dont

l’emblème, le trident, se retrouve sur toutes les côtes auxquelles ont pu aborder les

survivants du cataclysme atlante.

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Bloc contenant une barre graduée. DICTIONNAIRE VISUEL

1) En novembre 1996, une équipe d’archéologues sous-marins révélait la découverte des

vestiges du Phare d’Alexandrie en Egypte parmi les restes engloutis de la citée antique

fondée en 332 avant notre ère par Alexandre le Grand. Le trident apparaît effectivement

au milieu de la base de l’artéfact sous-marin face à la poitrine du plongeur.

2) Trident Nazca au Pérou

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Pierre runique de Snoldelev (Danemark)

3) Le trident est le premier symbole de la première colonne

5) La pierre de Bourne (Bourne stone, USA) dans le Massachusetts porte le symbole

du trident ainsi que d’autres symboles également identifiés comme des

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inscriptions puniques, c’est-à-dire phéniciennes, commémorant le voyage de

Hanno, un prince carthaginois du Ve centenaire av.J.C.

5) Le trident est tout naturellement retrouvé sur la Roche à l’Inde du patrimoine

archéologique d’Ayitiau dessu et à droite de la lettre P # 10 et correspond au numéro

11.

Cette démonstration met en exergue la très grande ancienneté du patrimoine culturel

Ayitien qui remonte à la légendaire civilisation de l’Atlantide. Elle permet aussi de

considérer les symboles dudit patrimoine comme l’ancêtre probable de l’écriture.

SYMBOLE EN AYITI PREHISPANIQUE

De telles structures symboliques exigeraient de ces peuples anciens une bonne

compréhension et une haute maîtrise des mathématiques appliquées. Les Taïnos

connaissaient-t-ils au moins un symbole mathématique ?

Photo Atelier Tiga

Cette poterie Taïno tend à le prouver, car on y voit un oiseau tenant le « » dans son

bec.

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BABYLONE – SUMER – AYITI

CHROMOSOMES ET ADN

1) Tablettes cunéiformes (Sumer) Zecharia Sitchin

ADN / Molécule / Radiation

2) du Aï-Zan (Ayiti) avec tous les symboles cunéiformes est une indication de l’ADN et

l’interférence des radiations cosmiques ;

ADN / figure anthropomorphe

3) dessin gravé sur la Roche à l’Inde (Ayiti) identique au cunéiforme mésopotamien

évoquant l’ADN chez l’humain ;

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4) Stèle de Babylone

5) dieu sin de sumer

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6) socle du poteau Ayiti : trilogie de la théorie fractale ou de la réflectivité

7) roche à l’Inde : LIMBE AYITI

La comparaison de ces différentes pièces archéologiques montre l’évidence d’un

rapprochement de la culture sumérienne à celle deAyiti préhispanique. A savoir, que les

symboles suivants sont identiques :

L’étoile octogonale

Le croissant de Lune

Le losange

La croix entourée d´un cercle dans le vèvè haïtien appelé Legba.

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Croissant de Lune et Croix entourée d’un cercle de la Mésopotamie

SYMBOLES D’AYITI PASSES A L´ECRITURE PHONETIQUE

TABLEAU DE MARCEL LOCQUIN

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150

Sur ce tableau nous pouvons constater que trois symboles de la Roche à l’Inde du

Limbé :

Le point entouré d’un cercle

Le trident

L’anse

sont passés au stade phonétique il y a de cela onze mille ans (11 000) environ av. J.C, et

un quatrième, celui du Legba y figure parmi les lettres de l’alphabet phénicien ancien

1,200 ans av. J.C.

Sommes toute, sept (7) symboles du patrimoine immatériel de l´Ayiti préhispanique

s´avèrent identiques à ceux de l’écriture dès son début jusqu´à la dernière phase de son

développement, selon la théorie officiellement admise.

PERSPECTIVES

Aucune génération dans les annales de l’Histoire de l’Humanité n’a été confrontée à des

mutations aussi rapides et d’aussi grande portée. En effet, toutes les cultures des

différents Continents sont désormais révélées au Monde; ce qui n’était pas le cas

auparavant. Cette massive diffusion fait ressortir un problème linguistique, lié

directement à l’écriture. Le Patrimoine culturel devient une source de revenu, selon le

Rapport de la Commission Culturelle de l’UNESCO (juillet 1994). La demande sans

précédent d’objets culturels de différentes parties du Monde devient de plus en plus forte

et génère un tourisme irrigué par l’attrait du Patrimoine culturel, en passe de devenir la

plus grande industrie du Monde.

De surcroit, les Américains, actuellement, font de la culture une marchandise pareille aux

autres, soumise aux règles du marché. Ils défendent une certaine intégration de la culture

des biens et services engendrés par l’activité de l’esprit en tant qu’asset dans l’économie

générale, dans l’économie de marché, tout en revendiquant leur spécificité.

Les Etats-Unis ont une politique culturelle axée sur la défense systématique et fort

efficace des intérêts des industries culturelles, ouvrant ainsi la voie à un Monde

multipolaire ou Multiforme. Ils font de la culture avec l’économie et la politique, l´une

des trois (3) composantes de leur présence dans le Monde.

La Culture conditionne les structures mentales dont dépendent la science et la

technique; alors que l’écriture en est le reflet. Par conséquent, la mise à jour de

l’ancêtre de l’écriture ferait probablement découvrir une civilisation antérieure à toutes

celles connues, voir même infiniment plus avancée qui aurait pu, par la maîtrise des

ondes gravitationnelles, déboucher sur l’écriture. Ainsi, des innovations technologiques

avec des implications sociologiques et des percées scientifiques seraient pertinentes et

laisseraient espérer des développements touristiques et industriels remarquables.

La culture des premiers habitants de l’île d’Haïti ouvre des perspectives inimaginables

tant du point de vue d’un tourisme tourné, dans le cadre de la Globalisation, vers la

culture que du point de vue industriel (hôtellerie, restauration, agro-alimentaire, objets

culturels, oeuvres d’art, sculpture, artisanat) puisque le tourisme est appelé à devenir la

plus grande industrie du IIIe millénaire. Les retombées socio-politiques semblent être

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évidentes par la culture devenue boussole de la mondialisation. L’impact scientifique de

l’Ecriture mère élucidera la plus grande théorie scientifique en vogue, la relativité

d’échelle, pressentie depuis à peine quelques années par les chercheurs les plus

audacieux comme Laurent Nottale, astronome de l’Observatoire de Paris-Meudon.

Nous nous efforcerons au cours de nos prochaines recherches de démontrer que ces

symboles sont lisibles au premier degré, en d’autres termes accessibles, à toutes les

races, à l’instar des symboles mathématiques. Nous nous efforcerons également de

dégager la théorie recherchée ou théorie sacrée que ces écritures véhiculent. Nous

comptons apporter, en outre, des preuves scientifiquement vérifées, par des chercheurs

avisés, sur la technologie de pointe dont ces anciens peuples faisaient preuve grâce à

l’intelligibilité des symboles de l’Ecriture-mère.

CONCLUSION

Si Ayiti Quisqueya se révèle le lieu d’origine de l’ancêtre de l’écriture, l’histoire de

l’Homme haïtien autorise donc les spéculations ethno-antropologiques les plus

audacieuses allant jusqu’au domaine de l’Ufologie. L’archéologie terrestre et marine

serait à développer au plus haut niveau par la mise en place d’institutions étatiques et

l’élaboration de nouvelles lois permettant le développement harmonieux de Haïti et le

plein épanouissement du Peuple haïtien et caraïbéen, si ce n’est celui de l’humanité tout

entière.

En effet, les chercheurs bien connus du domaine des civilisations disparues, Alan et Sally

Landsburg, ainsi que Charles Berlitz ont affirmé respectivement qu’une citadelle de 2

hectares se trouvait submergée au large de Cuba, qu’une ville tout entière se trouvait

également engloutie au large de Haïti et qu´une autre reposait au fond d’un lac. D´autres

checheurs ont soutenu la même thèse et réclamé des fouilles de prospection urgentes.

Bernardo Vega (1997) abonde pour sa part dans ce sens : « La carte de Morales appelle

Cahaimi l’actuelle île de Grande Cayemite, forme francisée de Cahaimi, dans la

province de Tiburon…Dans les Vocabula Barbara de Morales, le terme Cahami désigne

une région…. Dans la même zone se trouve l’île de Petite Cayemite, à coté de l’île de

Grande Cayemite car Petite cayemite viendrait de “Cahimi” et l’île de Grande Cayemite

de “Camoteia”… »

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Carte détaillée des îles Cayemites REF. LES CACIQUATS DE L’ILE DE QUISQUEYA

« …L’île de Grande Cayemite est non seulement d’une grande beauté, mais aussi dotée

d’un habitat très favorable, des eaux peu profondes et calmes et de vastes mangroves* (ce

sont des associations végétales halophytes). Pour B. Vega : «Il est urgent d’y mener des fouilles de

prospection». Il rapporte que Anghiera dit lui-même : «Dès lors, ils la (l’île Camoteia)

consacrèrent, et l’entourèrent toujours d’un grand respect. Jusqu’à l’arrivée des

Espagnols, ils l’honoraient par des cadeaux continuels, de même que nous honorons

Jérusalem»; confirmation de la vocation sacrée de l’île Ayiti Quisqueya. L’auteur de

poursuivre : «La conséquence de l’insuffisance des travaux des champs en Haiti est un

manque d’informations pour l’archéologie antillaise. Nous considérons que Grande

Cayemite doit être explorée en priorité. Face à l’île, il y a une crique qui porte le nom

suggestif de “voûte aux Indes” ». B.Vega poursuit, plus loin, en ajoutant que le pétrole

existe bel et bien dans cette région du sud du pays.

Pour la concrétisation de ces recherches, de lourds sacrifices ont été consentis par mon

épouse, mes enfants, mes parents proches et amis intimes. De plus, ils nous ont apporté ce

soutien moral dont nous avions tant besoin, convaincus qu´ils étaient du bien-fondé de

notre démarche consistant à repositionner l’Haïtien dans cette place qui lui revient de

droit dans l’histoire de l’Univers et celle de l’Humanité.

L’Haïtien actuel est, selon les avis des chercheurs concernés, la résultante d’un

extraordinaire brassage de gênes dont les premières lignées remontent à plusieurs

millénaires dans l’histoire de l’évolution des civilisations. Rien que l’étude de son espace

géographique offre des perspectives de recherche directement liée au peuple Sémitique en

témoignent les nombreux sites, artéfacts et mythes qui y sont répertoriés ; même le parler

préhispanique panaméricain se réfère à la race souche sémite particulièrement aux

Canaéens ou Phéniciens, devenus occidentaux, qui avaient fait de l’île d’Ayiti un point de

concentration. Ils jouissent aussi de la réputation de l’invention de l’alphabet : véritable

adaptation de la langue sémitique à l’écriture cunéiforme des Sumériens, des Olmèques et

des premiers habitants d’Ayiti par le lègue de leur patrimoine immatériel les « vèvès » et

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le patrimoine archéologique comme le surpenant pétroglyphe de Limbé : la Roche à

l’Inde.

Ces différents paramètres linguistiques et ethnographiques orientent l’étude de l’identité

authentique de l’Haïtien vers l’étude d’une quasi-multitude de groupes ethno-

linguistiques appartenant au type ethno-antropologique de Négroïde Sémite. L’histoire

biblique en a fait le sauveur de l’Humanité, il y a environ 2,000 ans et les décrit comme

des êtres très intelligents, des combattifs, parfois bélliqueux, capables de grandes

inventions et d’innovations spectaculaires tout à fait inattendues dans les circonstances

les plus pénibles, voire souvent menaçantes pour la survie de l’espèce humaine.

Saurons-nous nous montrer à la hauteur de ces ancêtres en commémorant le bicentenaire

de la création de notre Etat qui, dès le IIIe millénaire avant notre ère, fut le point de

concentration des inventeurs de l’alphabet et celui de l’origine des inventeurs de

l’écriture. Il fut plus tard, le point de départ de la révolution universelle qui aboutit à

l’abolition de l’esclavage proclamée par la France officiellement en 1848 soit, 44 ans

après la révolution haïtienne de 1804, et aujourd’hui, à savoir en 2001, soit 197 ans plus

tard, l’UNESCO proclame l’Esclavage crime contre l’Humanité.

«NOUS PARDONNONS MAIS N’OUBLIONS PAS »

Si, nous les haïtiens, nous nous engageons à suivre la voie de la reconciliation tracée par

Nelson Mandela en Afrique du Sud, le phare de l’Humanité recommencera à luire par la

re-naissance d’Haïti.

Nous avons pour devoir d´affronter dignement les enjeux de la Globalisation, perspective

incontournable du IIIe millénaire. Nous croyons également qu’il nous revient, face à

l´Histoire, de léguer aux générations futures ce Patrimoine dont nous sommes fiers,

Patrimoine que nos aïeux, les Ancêtres de l’Humanité ont façonné avec courage et

détermination au cours de la plus grandiose des épopées, avec pour glorieuse

Mission de :

CIVILISER TOUS LES PEUPLES DE LA TERRE !

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TABLE DES MATIERES

Pages

Remerciements……………………………………………………………………………2

Introduction……………………………………………………………………………...3

Contexte…………………….……………………………………………………………3

Objectif…………………………………………………………………………………...5

Méthodologie…………………………………………………………….…….…………5

Situation a) géoplanétaire………………………………………………………………..6

b) stratégique………………………………………………………………..….7

Langage en Amérique préhistorique………………………………………………………8

Noms sémites des antilles et lieux d’Ayiti………………………………………………..9

Aliments et boissons……………………………………………………………………..10

Populations………………………………………………………………………………10

Cosmogonie a) culte……………………………………………………………………..14

b) grottes…………………………………………………………………...16

c) métamorphoses / radiations …………………………………………….16

d) haut lieu…..……………………………………………………………. 17

…………….c)symbolisme………………………………………………………………17

Sites à explorer…………………………………………………………………………..18

Histoire de l’origine de l’ écriture………………………………………………………..18

Tableau de écritures phonétiques………………………………………………………...23

Démonstration ethnographique…………………………………………………………..26

Atlantide sa situation et ses rapports avec Ayiti……….………………………………..27

Idéogrammes au sommet du Panthéon et leurs symboles ……………………………….31

Tableau du développement des écritures 3,000 ans av J.C……………………………....32

Mégalithe et écriture Cunéiformes……………………………………………………….34

Symbole croix et cercle…………………………………………………………………..35

Symbole pointet cercle …………………………………………………………………..40

Cunéiforme et symbole d’AYITI ………………………………………………………..42

Circonvolutions de meme sens ………………………………………………………….45

Structure losangique ……………………………………………………………………..49

Etoile octogonale ………………………………………………………………………..51

Barreau d’échelle ………………………………………………………………………..55

Circonvolutions en sens opposés………………………………………………………...55

Les immortels ……………………………………………………………………………59

Symbole en AYITI Préhistorique ………………………………………………..……60

Babylone – Sumer – Ayiti ……………………………………………………………….61

Symbole en AYITI et écriture phonétique 11,000 ans av. JC ……………………..…...62

Perspection ………………………………………………………………………………64

Conclusion ………………………………………………………………………………66

Références bibliographiques …………………………………………………………….69

Table des matières ……………………………………………………………………….72