9
dans la vallée de l’Ouémé Les missions possibles à Togbota Le temps à Togbota donne l’impression de s’être arrêté ! Une nature encore préservée, ni routes, ni voitures, des villages aux habitats traditionnels, de l’eau partout présente... font de cette région un lieu unique et attachant, renforcé par l’extreme gentillesse de ses habitants. Mais les besoins sont aussi immenses ! Les maladies y font des ravages, les enfants étant les plus touchés, la scolarisation est faible et le revenu économique des habitants quasi inexistant. Le temps à Togbota donne l’impression de s’être arrêté ! Une nature encore préservée, ni routes, ni voitures, des villages aux habitats traditionnels, de l’eau partout présente... font de cette région un lieu unique et attachant, renforcé par l’extreme gentillesse de ses habitants. Mais les besoins sont aussi immenses ! Les maladies y font des ravages, les enfants étant les plus touchés, la scolarisation est faible et le revenu économique des habitants quasi inexistant. La situation de l’agglomération et les problèmes auxquels elle doit faire face : L’agglomération de Togbota qui comprend environ 4500 habitants, est située dans le département de l’Ouémé et dépend de la commune d’Adjohoun. Elle est parcourue par la rivière Sô, qui la divise en deux grandes localités : Togbota Agué et Togbota Oudjra. Situé à 60 km de Cotonou l’agglomération subit les grandes crues des rivières SO et TOGBO deux fois par an. De fait, l’agglomération ne dispose d’aucune route d’accès, les véhicules à moteur ou les animaux de trait sont inexistants. Les seuls moyens de déplacement sont la pirogue ou la marche à pied. Malgré la faible distance de la capitale, nous mettons avec un véhicule près d’une demi-journée à faire le voyage.

dans la vallée de togbota

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: dans la vallée de togbota

dans la vallée de l’Ouémé

Les missions possibles à Togbota

Le temps à Togbota donne l’impression de s’être arrêté ! Une nature encore préservée, ni routes, ni voitures, des villages aux habitats traditionnels, de l’eau partout présente... font de cette région un lieu unique et attachant, renforcé par l’extreme gentillesse de ses habitants. Mais les besoins sont aussi immenses ! Les maladies y font des ravages, les enfants étant les plus touchés, la scolarisation est faible et le revenu économique des habitants quasi inexistant.

Le temps à Togbota donne l’impression de s’être arrêté ! Une nature encore préservée, ni routes, ni voitures, des villages aux habitats traditionnels, de l’eau partout présente... font de cette région un lieu unique et attachant, renforcé par l’extreme gentillesse de ses habitants. Mais les besoins sont aussi immenses ! Les maladies y font des ravages, les enfants étant les plus touchés, la scolarisation est faible et le revenu économique des habitants quasi inexistant.

La situation de l’agglomération et les problèmes auxquels elle doit faire face :

L’agglomération de Togbota qui comprend environ 4500 habitants, est située dans le département de l’Ouémé et dépend de la commune d’Adjohoun. Elle est parcourue par la rivière Sô, qui la divise en deux grandes localités : Togbota Agué et Togbota Oudjra.

Situé à 60 km de Cotonou l’agglomération subit les grandes crues des rivières SO et TOGBO deux fois par an. De fait, l’agglomération ne dispose d’aucune route d’accès, les véhicules à moteur ou les animaux de trait sont inexistants. Les seuls moyens de déplacement sont la pirogue ou la marche à pied. Malgré la faible distance de la capitale, nous mettons avec un véhicule près d’une demi-journée à faire le voyage. Avec les moyens locaux, un habitant pourrait mettre jusqu’à 2 jours.

Cette situation géographique spécifique, où l’agglomération est enclavée entre deux rivières, aggrave l’isolement des habitants en rendant difficile l’accès et surtout en rendant peu visible la situation.

Togbota, oubliée des pouvoirs publics :Togbota est totalement oubliée des programmes d’équipement et de développement habituellement mis en place dans des agglomérations de cette taille. Les agents du gouvernement ou des services publics ne se rendent quasiment jamais dans la zone. Cet isolement a renforcé un sentiment d’abandon de la part de la population. Ce qui a parfois été un frein pour la mise en place de notre action (attente très forte de la population, délais de mise en œuvre largement sous évalués).

Une pression démographique intense :La population de Togbota est de plus de 4000 habitants selon le Recensement National de Population. La démographie est galopante, les tensions qui en résultent sont de plus en plus fortes et se traduisent par un appauvrissement général de la population et des anémies de plus

Page 2: dans la vallée de togbota

en plus fréquentes. Il n’y a pas non plus de politique maternelle et infantile (de type planning familial).

Toutefois, Togbota dispose de terres cultivables, riches, renouvelées chaque année par le dépôt de limons. La culture de contre saison pourrait être très prometteuse. La proximité des grandes zones de consommation (Cotonou, Porto Novo, Lagos...) renforce encore le potentiel commercial de Togbota.

Cette situation demande une extrême vigilance puisqu’une menace de déséquilibre environnemental, socio-économique existe. En effet, des groupes d’investissements externes pourraient être attirés par le potentiel de la région, notamment dans le domaine agricole, dans un but strictement commercial et sans volonté d’aide ni de développement au profit des populations locales.

Une société traditionnelle, mais les femmes expriment un besoin de changement :Accentué par son isolement, Togbota fait perdurer ses modes de vie ancestraux. Les traditions restent fortes et soudent les communautés. En même temps, elles les éloignent des possibilités d’améliorer leur qualité de vie, l’accès aux soins médicaux (recours privilégiés aux guérisseurs), la régulation des naissances, par exemples. Et comme partout au Bénin dans les villages, c’est l’homme qui détient le pouvoir à tous les niveaux : politique ou familial.

Mais la situation évolue car les femmes ont su au Bénin se réserver une activité de façon quasi exclusive : le commerce. Il s’agit en effet d’une des activités auxquelles l’homme répugne. Les femmes sont donc très désireuses de créer de nouvelles activités qui vont leur permettre d’améliorer leurs revenus. Ce sont encore les femmes qui constituent le socle de la prise en charge de la santé, des enfants notammen

Les missions possibles à Togbota

Comment s’inscrire ?- Missions solidaires- Congés solidaires

Les frais de participation

Planning des disponibilités des missions

Témoignages et rapports de mission

Le temps à Togbota donne l’impression de s’être arrêté ! Une nature encore préservée, ni routes, ni voitures, des villages aux habitats traditionnels, de l’eau partout présente... font de cette région un lieu unique et attachant, renforcé par l’extreme gentillesse de ses habitants. Mais les besoins sont aussi immenses ! Les maladies y font des ravages, les enfants étant les plus touchés, la scolarisation est faible et le revenu économique des habitants quasi inexistant.

La situation de l’agglomération et les problèmes auxquels elle doit faire face :

Page 3: dans la vallée de togbota

L’agglomération de Togbota qui comprend environ 4500 habitants, est située dans le département de l’Ouémé et dépend de la commune d’Adjohoun. Elle est parcourue par la rivière Sô, qui la divise en deux grandes localités : Togbota Agué et Togbota Oudjra.

Situé à 60 km de Cotonou l’agglomération subit les grandes crues des rivières SO et TOGBO deux fois par an. De fait, l’agglomération ne dispose d’aucune route d’accès, les véhicules à moteur ou les animaux de trait sont inexistants. Les seuls moyens de déplacement sont la pirogue ou la marche à pied. Malgré la faible distance de la capitale, nous mettons avec un véhicule près d’une demi-journée à faire le voyage. Avec les moyens locaux, un habitant pourrait mettre jusqu’à 2 jours.

Cette situation géographique spécifique, où l’agglomération est enclavée entre deux rivières, aggrave l’isolement des habitants en rendant difficile l’accès et surtout en rendant peu visible la situation.

Togbota, oubliée des pouvoirs publics :Togbota est totalement oubliée des programmes d’équipement et de développement habituellement mis en place dans des agglomérations de cette taille. Les agents du gouvernement ou des services publics ne se rendent quasiment jamais dans la zone. Cet isolement a renforcé un sentiment d’abandon de la part de la population. Ce qui a parfois été un frein pour la mise en place de notre action (attente très forte de la population, délais de mise en œuvre largement sous évalués).

Une pression démographique intense :La population de Togbota est de plus de 4000 habitants selon le Recensement National de Population. La démographie est galopante, les tensions qui en résultent sont de plus en plus fortes et se traduisent par un appauvrissement général de la population et des anémies de plus en plus fréquentes. Il n’y a pas non plus de politique maternelle et infantile (de type planning familial).

Une situation socio-économique difficile mais avec des potentiels importants :Les équipements de base sont quasiment inexistants. L’unique accès à l’eau provient du fleuve et l’agglomération est éloignée de toute infrastructure de distribution d’énergie, ce qui ne facilite pas le fonctionnement de structures telles que les centres de santé.

Il y a peu de structures économiques : pas de commerces, pas de marchés, pas de routes. L’économie repose essentiellement sur le troc et la vente de produits de base non transformés. L’agglomération dispose également de très peu d’activités agricoles ou artisanales. En effet, par tradition les habitants vivaient essentiellement de la pêche. Face à la raréfaction des prises, ils se sont tournés progressivement vers l’agriculture mais de façon rudimentaire et inorganisée.

Toutefois, Togbota dispose de terres cultivables, riches, renouvelées chaque année par le dépôt de limons. La culture de contre saison pourrait être très prometteuse. La proximité des grandes zones de consommation (Cotonou, Porto Novo, Lagos...) renforce encore le potentiel commercial de Togbota.

Page 4: dans la vallée de togbota

Cette situation demande une extrême vigilance puisqu’une menace de déséquilibre environnemental, socio-économique existe. En effet, des groupes d’investissements externes pourraient être attirés par le potentiel de la région, notamment dans le domaine agricole, dans un but strictement commercial et sans volonté d’aide ni de développement au profit des populations locales.

Une société traditionnelle, mais les femmes expriment un besoin de changement :Accentué par son isolement, Togbota fait perdurer ses modes de vie ancestraux. Les traditions restent fortes et soudent les communautés. En même temps, elles les éloignent des possibilités d’améliorer leur qualité de vie, l’accès aux soins médicaux (recours privilégiés aux guérisseurs), la régulation des naissances, par exemples. Et comme partout au Bénin dans les villages, c’est l’homme qui détient le pouvoir à tous les niveaux : politique ou familial.

Mais la situation évolue car les femmes ont su au Bénin se réserver une activité de façon quasi exclusive : le commerce. Il s’agit en effet d’une des activités auxquelles l’homme répugne. Les femmes sont donc très désireuses de créer de nouvelles activités qui vont leur permettre d’améliorer leurs revenus. Ce sont encore les femmes qui constituent le socle de la prise en charge de la santé, des enfants notamment.

Les programmes d’Urgence Afrique à Togbota :

Programme de développement économique : A l’issue d’un diagnostic villageois, différents besoins ont été exprimé par la population de Togbota dont celui de l’adduction d’eau potable. Ce qui a permis la mise en place d’un plan d’aide au développement de 5 ans ans renouvelé qui définit les activités économiques prioritaires et profitables à tous dans les domaines de l’agriculture, de la pêche, de l’artisanat et du tourisme solidaire.Ainsi 8 groupements de femmes ont été formés à la culture maraichère et bientôt au petit élevage.

Santé : La situation est critique : d’après les données fournies par les dispensaires, près de 90% de la population totale est affectée d’une maladie endémique (paludisme, ulcère du Buruli, bilharziose, etc.). L’équipement médical est presque inexistant. La structure hospitalière la plus proche se trouve aujourd’hui à plus d’une journée d’accès. Sur place, les moyens techniques et humains sont très limités. Ce sont généralement des guérisseurs qui "soignent" les villageois qui ne font appel au dispensaire qu’en dernier recours et très (trop) tard le plus souvent.

Le dispensaire public actuel est largement sous dimensionné par rapport aux besoins de la zone : il est fermé pendant la saison des pluies et sa capacité ainsi que le personnel sur place (1 infirmier) sont insuffisants pour répondre aux besoins locaux (nombre d’accouchements : 260 / an).

C’est pourquoi Urgence Afrique a repris la gestion directe du dispensaire privé et mis en place une équipe de 3 personnes. C’est aussi dans ce centre que se déroulent les missions santé.

Page 5: dans la vallée de togbota

Education : 2 groupes scolaires primaires permettent d’accueillir environ 800 enfants dans des conditions parfois difficiles : les salles de classe sont vétustes, les filles sont encore très peu scolarisées et l’enseignement basé sur l’annonnement et les punitions corporelles. De ce fait, les élèves progressent avec beaucoup de difficultés et nombreux sont les enfants qui sortent de l’école en ne sachant ni lire ni écrire.

Dans le cadre du programme éducatif, Urgence Afrique aide les enseignants à travers des dons en matériels ou en argent ou encore en fournitures scolaires distribuées à la rentrée pour améliorer les conditions de travail.Enfin Urgence Afrique a également mis en place la Case des Enfants qui permet d’accueillir à Togbota plus d’une centaine d’enfants dans un cadre différent de l’école fondé sur l’écoute et l’interactivité. L’objectif est d’offrir de meilleures conditions de vie à l’enfant et de contribuer à son éveil par des travaux pratiques, des activités artistiques ou encore physiques.

Environnement : La Vallée de l’Ouémé présente la particularité d’une région au patrimoine naturel atypique (un grand delta très vert alternant les grandes plaines inondables et les grands arbres) et heureusement préservée en raison de son éloignement. Urgence Afrique souhaite donc faire en sorte que la mise en œuvre de programmes de développement se fasse dans le respect de ce patrimoine.

Par ailleurs, Urgence Afrique s’attache à protéger et à valoriser le patrimoine naturel et l’habitat du singe Zinkaka (espèce endémique du Sud Bénin en voie de disparition), en initiant les voyageurs solidaires venus notamment de France à l’initiative de l’ONG aux problématiques du territoire mais aussi et surtout en sensibilisant les villageois afin qu’ils se sentent responsables et actifs dans la survie de l’espèce.

Les conditions d’accueil :

- Le village de Togbota se situe à 60 KM de Cotonou mais il faut prés d’une demi journée pour y parvenir. Au fur et mesure, la route devient de plus en plus étroite et cahoteuse. Après une traversée en pirogue vous voici enfin arrivés au bout du monde!- La première nuit sera éventuellement passée à Cotonou selon votre heure d’arrivée. Le lendemain vous ferez connaissance avec notre équipe locale à Cotonou avant de partir sur le terrain. A Togbota, vous serez hébergés dans notre gite et vous partagerez vos repas avec nos équipes sur place.- Votre temps de travail se déroulera du lundi au vendredi en fonction des contraintes de votre mission et des responsables de votre stage. Vous serez amené à travailler avec les équipes locales mais aussi avec d’autres volontaires. Vous disposerez de vos week end pour faire des excursions ou profiter de la proximité de Cotonou.- Sur place en dehors de votre temps de travail, de nombreuses activités s’offrent à vous : randonnées dans la plaine de l’Ouémé, ballade en pirogue, découverte des étonnants sites naturels du Bénin.- Vous serez accueilli et raccompagné à l’aéroport en voiture. Les transports sur le terrain pourront se faire en voiture, en taxi brousse ou encore à moto.

Les missions possibles à Togbota :

Mission Ferme solidaire à Togbota

Page 6: dans la vallée de togbota

Depuis 2007, 10 groupements de femmes réunissant plus de 300 femmes ont été créés à Togbota par Urgence Afrique. Ces groupements ont pour objectif de produire des cultures de subsistance mais aussi des cultures destinées à la revente. Nous accompagnons les femmes dans la création de leur groupement, la formation aux techniques agricoles et tout au long de la production. 

Depuis Janvier 2013 , nous avons démarré le projet de création d'une ferme solidaire qui regroupe un espace maraichage avec les groupements de femmes et un espace