44
Option Sociale Mr DE OLIVERA Pour 1 er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES STEREOTYPES ET LES PERCEPTIONS INTERGROUPES. 3. L’origine des stéréotypes 4. Les stéréotypes comme justification Selon JOST & BANAJI les stéréotypes sociaux servent à 3 principales fonctions de justification : - Justification de l’égo Les stéréotypes agissent comme un mécanisme de défense qui permet à l’individu de rationnaliser ces conduites à l’encontre d’une catégorie sociale donnée . - Justification du groupe Les stéréotypes visent à maintenir et renforcer une identité sociale positive chez les individus. Un stéréotype négatif de l’exogroupe permet une différenciation posture de l’endogroupe et sert par conséquent à l’identité sociale des individus (auto-attribution de stéréotypes positifs pour décrire son groupe d’appartenance attribution de stéréotypes caractéristiques négatifs pour l’endogroupe. - Justification du système Les stéréotypes permettent de légitimer les différences de statut entre les personnes et le groupes dans la hiérarchie sociale . Stéréotype négatif à l’égard des chômeurs (fainéants, assistés…) Stéréotypes positifs à l’égard des femmes (attentionnées, maternelles… peuvent rester à la maison). Les stéréotypes participeraient à la justification du statut quo. Les inégalités entre les individus ou groupes sociaux sont perçues comme étant justes, normales, et naturelles.

data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

Option SocialeMr DE OLIVERA

Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype.

LES STEREOTYPES ET LES PERCEPTIONS INTERGROUPES.

II. L’origine des stéréotypes

3. Les stéréotypes comme justification

Selon JOST & BANAJI les stéréotypes sociaux servent à 3 principales fonctions de justification :

- Justification de l’égo Les stéréotypes agissent comme un mécanisme de défense qui permet à l’individu de rationnaliser ces conduites à l’encontre d’une catégorie sociale donnée.

- Justification du groupeLes stéréotypes visent à maintenir et renforcer une identité sociale positive chez les individus.Un stéréotype négatif de l’exogroupe permet une différenciation posture de l’endogroupe et sert par conséquent à l’identité sociale des individus (auto-attribution de stéréotypes positifs pour décrire son groupe d’appartenance attribution de stéréotypes caractéristiques négatifs pour l’endogroupe.

- Justification du système Les stéréotypes permettent de légitimer les différences de statut entre les personnes et le groupes dans la hiérarchie sociale.Stéréotype négatif à l’égard des chômeurs (fainéants, assistés…)Stéréotypes positifs à l’égard des femmes (attentionnées, maternelles… peuvent rester à la maison).

Les stéréotypes participeraient à la justification du statut quo.Les inégalités entre les individus ou groupes sociaux sont perçues comme étant justes, normales, et naturelles.

III. Les stéréotypes peuvent-ils biaiser nos jugements et nos actions   ?

1. Stéréotypes et confirmation des attentes DARLEY & GROSS

- Objectif  : examiner si le stéréotype de classe sociale peut influencer les jugements concernant la réussite scolaire d’un élève.

Page 2: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

- Méthode  : o Vidéo 1

Présentation vidéo d’une jeune fille : Hannah 9 ans. Vi1 : Manipulation de la classe sociale d’Hannah (issue de

classe sociale favorisée, ou défavorisée). Vi2 : Moment de l’évaluation de la réussite

o Vidéo 2 (pas montrée à tous) Hannah répond à test de compétences verbales (parfois elle réussit,

parfois elle échoue.) VD : Prédiction concernant la réussite scolaire d’Hannah

(+évaluations de la performance présentée en vidéo 2)- Résultats

o On voit que le stéréotype défavorisé/favorisé va influencer les jugements des gens, en fonction de nos attentes de réussite en fonction des classes sociales (défavoriser, ne va pas réussir, favoriser, va réussir).

o Le jugement est encore plus tranché après avoir vu la deuxième vidéo.o Biais de sélection des informations consistantes avec les attentes

engendrées par les stéréotypes de classe sociale.o Participants dans la condition Hannah issue de milieu défavorisée

Estiment que le test était plus facile Pensent qu’elle a répondu de manière correcte moins souvent Ont jugés moindres ces capacités scolaires.

Les stéréotypes biaisent nos jugements sans que nous en soyons conscients   ? Implication pour le milieu scolaire   ?

DUNCAN : Etude aux USA où les personnes noires sont souvent stéréotypées comme des personnes agressives et violentes .

- Présente scène entre deux personnes, la scène est ambigüe, et à la fin de cette scène, une personne tape sur l’épaule de l’autre.

- VI Les chercheurs ont fait varier l’appartenance ethnique des sujets de cette scène.

o Agresseur Blanc VS Blanco Agresseur Blanc VS Noiro Agresseur Noir VS Noiro Agresseur Noir VS Blanc

- VD Est-ce que cette tape sur l’épaule constitue un comportement violent et agressif ?

- Résultatso Agresseur Blanc VS Noire = 17% comportement = violento Agresseur Blanc VS Blanc = 14% comportement = violento Agresseur Noir VS Noir = 69% comportement = violento Agresseur Noir VS Blanc = 75% comportement = violent

Les stéréotypes associé au Noirs aux USA semble donc avoir servi à expliquer/interpréter un comportement ambigu.

2. Stéréotypes et prises de décisions   CORREL, PARK, JUDD & WITTENBRINK

Création d’un jeu vidéo (shooter game) où on présente une série d’image de jeune homme dans différents contextes (dans la rue…)

Vi 1 : Jeune homme = armé ou non Vi 2 : Jeune homme = Blanc ou Noir Appuyer plus vite possible sur une touche du clavier si la personne a une arme, et

appuyer sur une autre touche si la personne n’a pas d’arme (toujours le plus vite possible).

Résultats : Condition participant = pas armé

Page 3: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

Gens ont mis plus de temps à dire qu’une personne noir n’était pas armée par rapport à une personne blanchePar contre les gens sont plus rapides pour tirer sur un Noir armé que sur un Blanc armé.

Indice d’erreur = les personnes se trompaient plus quand la personne était Noir et non armé, on se trompe plus quand sur un Noir non armé que sur un blanc armé.

Mise en évidence d’un biais raciale dans la décision de tirer. Les participants tirent plus rapidement sur une personne armée d’un pistolet

lorsque celle-ci est Noire que lorsqu’elle est Blanche Les participants décident plus rapidement de ne pas tirer sur une personne

sans arme lorsqu’elle est Blanche plutôt que Noir.

CORREL, PARK, JUDD & WITTENBRINK (2007) Phase 1 : Manipulent l’accessibilité du stéréotype des Noirs = danger et crime.

Participants lisent un faux article de presse (vols à main armés commis par 2 Noirs VS par 2 Blancs)

Phase 2 : Le jeu vidéo ci-dessus : Résultats :

Critère de décision dans le tire (faible = la personne tire souvent ; élevé = personne tire peu souvent).

Dans condition 2 Noirs criminels = effet de stéréotype sur le fait de tirer, critère de décision très fiable, et inversement, quand la cible est blanche, critère de décision est plus élevé).

Le fait de renforcer l’accessibilité de stéréotypes Noir = criminel affecte le biais dans la décision de tirer

Les participants qui ont lu au préalable un article de presse présentant 2 Noirs ayant commis des vols à mains armés montrent un critère de décision plus bas (tirent souvent) lorsque la cible est une personne noire.

Il n’y a pas de différence dans le critère de décision lorsqu’au préalable les participants ont lu un article de presse présentant 2 blancs ayant commis des vols à mains armés.

3. Effet de l’activation automatique de stéréotypes DEVINE : l’effet de l’activation automatique de stéréotypes négatifs à l’égard des groupes dévalorisés.

Amorçage subliminale de stéréotypes (priming) : (mots stéréotypés « blues », « rythme », « ghetto », « esclavage », vs mots non stéréotypés)

Les participants devaient se former une opinion sur une personne nommée Donald dont le comportement pouvait être ou non perçu comme hostile et agressif (comportement ambigu)

Résultats : participants exposés de manières subliminales aux stéréotypes à l’égard des noirs jugent davantage le comportement de Donald comme étant plus agressif par rapport à ceux chez qui les stéréotypes n’avaient pas été déclenchés.

Aucune différence n’est observée entre les participants avec ou sans préjugés .

4. Dans quelles conditions nos stéréotypes sont-ils le plus susceptibles de biaiser nos jugements   ?

1. La surchage cognitive

Un état de surcharge cognitive (ou de ressource cognitives faibles) devrait faciliter l’effet des stéréotypes sur nos jugements.

Page 4: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

MACRAIE & AL Présentation d’une vidéo où une femme parlait de ses intérêt. Vi1 : type d’emploi (Médecin VS coiffeuse) Vi2 : niveaux de ressources cognitives (surcharge cognitive VS non surcharge ex :

retenir un nombre à 8 chiffres. VD effectuer un jugement de la femme sur plusieurs traits Résultat : quand la femme = médecin, moyennement intelligente, moyennement

superficiel, mais en condition de surcharge cognitive la personne est perçue comme étant plus intelligente que superficielle.Pour la femme coiffeuse, sans surcharge, ils la trouvent aussi intelligente que superficielle, mais en état de surcharge, ils la trouvent plus superficielle qu’intelligente.

2. Les émotions

BODENHAUSEN & KRAMER L’hypothèse selon laquelle des émotions particulièrement marquées comme la

joie, la tristesse ou a colère facilitent l’utilisation de stéréotypes VD : La tâche des sujets consistait simplement à juger de la culpabilité d’un

étudiant qui avait vendu de la drogue sur le campus. Vi1 : type d’émotion (joie, tristesse, colère, contrôle) Vi2 : personne à juger = Noir ou Blanche Résultats : Dans condition neutre, il ne va pas y avoir de différence. Mais quand

l’état émotionnel est activé et quelques soit le type d’émotion, ils ont trouvé l’étudiant Noir significativement plus coupable que l’étudiant Blanc

PREJUGES EST DISCIMINATIONS

I. Les préjugés

1. Définition

Les préjugés sont composés de 3 dimensions (modèle tripartite de l’attitude de ZANNA)- Cognitive : les connaissances que l’on possède sur l’objet de l’attitude (croyance,

et stéréotype à l’égard d’un groupe)- Affective : affects, sentiments, états d’humeurs que l’objet suscite.- Comportementale (conative) : consiste en une disposition à agir de façon

favorable ou défavorable vis-à-vis de l’objet.Les préjugés s’expriment surtout sur les plans affectifs et émotifs (peur, dégout, hostilité…)Ex : on peut ne pas aimer les chinois, avoir de la méfiance pour les hommes politiques…On peut entretenir des préjugés à l’endroit des membres de n’importe quel groupe ou de n’importe quelle catégorie sociale :

- Contre les membres d’une classe socioéconomique (les pauvres, les riches)- D’une affiliation religieuse (les musulmans, les juifs…)- Les membres d’un groupe ethniques (les maghrébins, les roms, les portugais…)

LE PREJUGE EST UNE ATTITUDE NEGATIVE OU UNE PREDISPOSITION A ADOPTER UNE ATTITUDE NEGATIVE ENVERS UN GROUPE OU ENVERS LES MEMBRES D’UN GROUPE,

QUI REPOSE SUR UNE GENERALISATION ERRONEE ET RIGIDE (ALLPORT)

Page 5: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

II. Evolution des mesures de préjugés

1. Les mesures directes L’échelle de distance de BOGARDUS :On demande aux participants d’exprimer le degré d’intimité sociale qu’ils sont prêts à partager avec un membre de ce groupes en question. EX :

- Admission dans ma famille proche par le mariage- Admission dans mon cercle d’amis- Admission dans ma rue comme voisin- Admission à l’emploi dans mon métier dans mon pays- Admission à la citoyenneté dans mon pays- Admission comme touriste dans mon pays.- Exclusion de mon pays.

Plus la personne aura de préjugés, plus il aura tendance à mettre de la distance entre lui et ce groupe social.Le caractère socialement et politiquement sensible de la mesure des préjugés (donc des attitudes envers tel ou tel groupe social) s’est traduit par le développement d’outils de mesure moins directs.

Rôle de la pression normative à ne pas apparaitre intolérant Diminution réelle des préjugés ?

Plusieurs données révèlent que les préjugés raciaux se sont estompés entre 1950 et 2000.

Ce déclin des préjugés est-il bien réel ?Il est possible que la pression sociale normative, avec l’apparition de législation largement anti-discriminatoires ait rendu socialement inacceptable l’expression ouverte de propos racistes ou existes.Il est possible que ce déclin ne soit pas généralisable à tous les groupes minoritaires.

L’évolution des mesures de préjugés

Rapport 2011 de la CNCDH indique que - 59% des personnes trouvent qu’il y a trop d’immigrés en France- Parmi ces 59% 57% trouvent que ça pose un problème pour l’emploi et le niveau

de chômage- 70% des personnes interrogées estimes que de nombreux immigrés viennent en

France uniquement pur profiter de la protection sociale- 49% jugent que l’immigration est la principale cause de l’insécurité en France.

2. Les Mesures indirects Création de nouvelles mesures pour réduire les biais de désirabilité sociale.Ces mesures indirectes conservent la forme d’échelle ou questionnaire mais utilisent des formulations plus abstraites (plus indirectes).Ces mesures indirectes ont par exemple été appliquées à la mesure du racisme (échelle d racisme moderne de Mc CONAHAY).

- Echelle de sexisme moderne On passe d’item du genre « les femmes ne sont généralement pas aussi intelligent que les hommes » à des mesures subtiles du genre « la discrimination envers les femmes n’est plus un problème de nos jours »

- Ex d’items de l’Echelle du racisme moderne (Mc CONAHAY)« Il est facile de comprendre la colère des Afro-Américain en Amérique »

Page 6: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

« Ces dernières années, le gouvernement et les médias ont montré plus de respect aux Afro-Américains qu’ils le méritent »

- Ex d’items de l’échelle des préjugés sur les Maghrébins « Les Maghrébins ont une culture trop différente de celle des Français pour être parfaitement intégré en France »

3. Les mesures implicites Permettent d’aller chercher des automatismes dans la pensée des individus de façon à éviter le contrôle conscient des réponses que donne le sujet, les réponses « normées ».

1. Observations comportementales

WORD ZANNA & COOPER Ont montrés que des enquêteurs « blancs » maintenaient une distance interpersonnelle plus importante et consacraient moins de temps d’entretien lorsqu’ils interagissaient avec des Afro-Américains qu’avec des Blanc

2. Biais linguistique intergroupe (fonctionnement cognitif)

Tendance des gens à décrire les comportements positifs de l’endogroupe et les comportements négatifs de d’un exogroupe en des termes linguistiques plus abstrait que les comportements négatifs de l’endogroupe et positif de l’exogroupe.

Ce biais linguistique permettrait d’accéder aux attitudes implicites des individus.VON HIPPEL & AlLes participants lisent un article de presse sur un basketteur « Johnson » et ils faisaient varier la couleur du basketteur.Les participants devaient ensuite choisir parmi 4 propositions celle qui correspondaient le mieux à l’histoire lue.

- Johnson a réalisé un 360° - Johnson a gagné le concours de Dunk - Johnson est un bon joueur de basket-ball - Johnson est athlétique

3. Le test d’associations implicites

Le test d’associations implicites est un paradigme qui permet de rendre compte d’une association automatique entre un concept et une attitude implicite qui lui est associé.

Ce test consiste à mesurer une association non consciente entre deux concepts cibles.1° tâche = On présente un mot et on doit dire si le mot est français ou maghrébin.2° tâche = on doit dire si le mot est plaisant ou déplaisant.3° tâche = on mélange les 2 tâches, on doit dire si le mot est plaisant déplaisant, français ou maghrébin.

GREENWALD & Al Mise en évidence de préjugés implicites envers les Afro-américains (réponse plus rapide lorsque la combinaison est consistantes (prénom blanc mot plaisant) que lorsque la combinaison est inconsistante (prénom maghrébin mot plaisant).

Page 7: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

4. Les mesures physiologiques

Examiner les réactions physiologique des individus lorsqu’ils sont confrontés à un groupe social donné (rythme cardiaque, pression artérielle…)

DAMBRUN, DEPRES & GUIMONDLa contraction de nos muscles faciaux est la même en présence d’un étranger que d’un non-étranger ?Présentation de 2 types de visages sur ordi, appelé soit Sébastien, soit Rachid2types de mesures (classique et physiologique avec le nombre de contraction des muscles du visage).Résultats : La cible maghrébine « Rachid » suscite beaucoup plus de contraction du muscle corrugator traduisant un émotion négative que la cible française « Sébastien ».

III. La discrimination

1. Définition

Prends différentes formes allant du comportement non verbal (maintien de distance, évitement) à la mise à l’écart ou à l’exclusion en passant par les insultes, voire les atteintes physiques à la personne.

Ex : le refus de louer un logement sur la base de l’origine ethnique.

2. Mesure de la discrimination Mesurer les discriminations est délicat. En effet, le fait de discriminer une personne en fonction de son appartenance ethnique, sexuelle, religieuse… est réprimé par la loi.

1. Mesure indirect (en labo)

- Distance sociale- Qualité et durée de l’interaction

WORD ZANNA & COOPERSimulation d’entretien d’embauche. Les participants devaient jouer le rôle de recruteur et devaient interviewer des candidats « blanc » et des candidats « noirs » Lorsque le candidat était noir on prenait moins de temps pour l’interroger et on se tenait à une distance plus importante que quand il était blanc.

BELLIZZI & Al- Discrimination à l’égard des personnes en surpoids.- Avec des participants qui sont directeurs commerciaux.- Les employés qui ont été décrits comme étant fortement en surpoids, sont plus

souvent assignés par les managers sur des zones de vente indésirables et sont moins assignés sur des zones de vente importante.

LA DISCRIMINATION EST UN COMPORTEMENT NEGATIF DIRIGE CONTRE LES MEMBRES D’UN EXOGROUPE A

L’ENDROIT DUQUEL NOUS ENTRETENONS DES PREJUGES (DOVIDO & GAERTNER)

Page 8: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

2. Le testing

Ces méthodes consistent dans une situation donnée à ne faire varier que le critère susceptible de provoquer des actes discriminatoire (sexe, âge, origine ethnique, apparence physique…) et d’observer le comportement de la cible d’évaluation.

- Discrimination à l’emploi AMADIEU Compare les convocations à un entretien d’embauche qu’obtient un candidat de référence (homme de 28-30 as français de souche, par son nom et prénom, sans photo).Avec des candidats factices susceptibles d’être discriminés en raison de :

- L’âge : homme de 48-50 ans- Du genre et du nombre d’enfant : femme 3 enfants- De l’origine ; nom et prénom à consonance maghrébines- Du handicap : mention cotorep- De l’apparence physique : visage disgracieux.

Envoi de 6461 CV en réponse à 1340 offre d’emploi.- Différent types d’emploi : cadre, techniciens, commerciaux, employés, ouvriers…)- Différentes régions et secteurs d’activité (construction, industrie, tertiaire)- Différentes tailles d’entreprises (-de 20 salariés, de 20 à 200, + de 200 salariés).

Résultats : - L’âge est la 1ère forme de discrimination, Un candidat de 48- 50 ans reçoit 3 fois

moins de réponses positives que le candidat de référence.- Le patronyme maghrébin (sans photo) reçoit lui aussi 3 fois moins de réponses

que le candidat de référence.- Un candidat en situation de handicap a 2 fois moins de chances de décrocher un

entretien d’embauche (varie selon le type de firme).- Une femme de 32 ans et ayant 3 enfants (37% de chances en moins d’être

convoquée) et le visage disgracieux (29% de chances en moins d’être convoqués).

IV. Relation entre stéréotypes, préjugés et discriminations

1. Lien stéréotype/préjugés et discrimination La relation entre stéréotype/préjugés et discrimination n’est pas systématique (voir méta-analyse de GLASMAN & ALBARRACIN)

Stéréotype préjugés coefficient corrélation : .25 = moyenStéréotype discrimination .16 Préjugés Discrimination .32

BRIGHAM Faible relation entre la tendance à utiliser des stéréotypes chez des américains blanc et le type de comportement qu’ils projettent de mettre en œuvre avec des Noirs.

LA PIERRE Voyage aux USA dans les années 30 avec un couple de Chinois.Dans les discours par téléphone auprès d’hôtels et de restaurant, les chinois n’étaient pas les bienvenus (ils ont appelé et personne n’en voulaient).Dans la réalité sur près de 70 hôtels, seul 1 refusa de les loger. Les restaurants (près de 80) les reçurent tous.6 mois après (auprès des mêmes hôtels et resto) « accepteriez-vous des individus de race chinoise comme clients dans votre établissement ». Plus de 90% disaient non.

Bilan :

Page 9: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

Lien entre attitude et comportement dépend de la force des convictions personnelle et de l’accessibilité des préjugés, mais aussi du contexte et des circonstances…Ainsi, pour une personne avec de fort préjugés, la tendance à vouloir discriminer peut être réprimée par les normes sociales, la présence d’autrui, ou encore le peur de poursuite judiciaires.A l’inverse dans un contexte professionnel, une personne ayant peu de préjugés pourra être amenée à se comporter de manière discriminatoire sous la pression de hiérarchie.

APPROCHES INDIVIDUELLES   : ROLE DE LA PERSONNALITE ET DE LA FRUSTRATION

I. Introduction Approche intra-individuelle : les rapports intergroupes doivent être ramenés à des processus psychologiques individuels pour pouvoir être expliqué.Contexte historique (fin 2ième guerre mondiale, génocide à l’égard des juifs…)Comment expliquer la montée du nazisme est des préjugés xénophobes en Europe et aux USA ?Les préjugés et les comportements discriminatoires proviennent d’un problème au niveau de la personnalité.

1. Postulat Selon ADORNO, FRENCKEL-BRUNSWIK, LEVINSON & STANFORD, 1950, la réponse à cette montée du fascisme n’est pas à rechercher dans les problèmes économiques de l’époque mais plutôt dans la personnalité des individus.Publication du livre : « the authoritarian Personality » comprendre la personnalité enté-démocratique, la personnalité potentiellement fasciste »)La personnalité de la plupart des gens comprend la répression de divers besoin instinctif des contraintes.

Page 10: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

Dans le développement normal, les parents sont supposés maintenir une répartition équilibré entre la discipline et l’expression de soi de l’enfant.Problème : cet équilibre est rompu lorsque les parents se montrent trop autoritaires ou trop anxieux quant à la conformité de leur enfant aux normes sociales.Conséquence : l’agression naturelle de l’enfant envers ces parents, inévitable conséquence des contraintes dont il est l’objet, ne peut s’exprimer directement. L’individu la déplace alors sur des cibles perçues comme étant plus faible ou inférieures à soi.

2. Caractéristique de la personnalité autoritaire - Soumission autoritaire : se traduit par l’acceptation sans condition, d’une autorité

morale idéalisée, accompagné d’un profond désir d’être associé au symbole de l’autorité et de faire face à l’endogroupe idéalisé.

- Le conventionnalisme : la conformité aux traditions et aux conventions sociales, dont la nécessité d’obéir aux lois et règlements en place

- Agression autoritaire : tendance à l’agression autoritaire c’est à dire qu’elle surveille les manquements aux règlements aux valeurs traditionnelles, puis condamne et punit les coupables.

3. Comment identifier une personne autoritaire   ? Construction de l’Echelle F d’autoritarisme (50’s 70’s)Oui ou non ?« L’obéissance et le respect vis-à-vis de l’autorité sont les vertus les plus importantes que les enfants devraient apprendre ? »Résultats : La personnalité autoritaire (score élevé à l’Echelle F) est associe à plus d’ethnocentrisme, plus d’antisémitisme, et plus de conservatisme politique.Pour une personne ayant obtenu un score sur l’échelle F élevé :

- Peu de capacité de distanciation et de critiques- Une vision manichéenne (très tranchée, soit blanc soit noir) des choses- Une rigidité mentale et intolérance à l’ambiguïté- Manque de flexibilité intellectuelle .

L’ethnocentrisme se caractérise chez l’individu par   : - Des attitudes positives à l’endroit de l’endogroupe - Des attitudes négatives à l’égard des exogroupes - La conviction que les exogroupes sont inférieurs à l’endogroupe.

Cette approche en termes de personnalité autoritaire fut l’objet de nombreuses critiques : Problèmes d’ordre méthodologiques dans la construction de l’échelle F (pas

d’items recodés ou inversé) Très peu de recherche ont mis en évidence un lien entre les dynamiques familiales

autoritaires et les phénomènes de préjugés et de discriminations. Dès le départ le postulat semble faux, les recherches montrent qu’il n’y a pas de lien.

4. Approche récente de l’autoritarisme

« L’ethnocentrisme est l’attitude qui consiste à considérer son propre groupe comme le centre de l’univers et à évaluer et à juger tous les autres groupes en fonction du sien.Chaque groupe entretient sa propre fierté et son orgueil, se croit supérieur aux autres, à ses propres dieux et méprises les étrangers. Chaque groupe estime que seules ces coutumes sont valables, et la constatation que d’autres groupes ont leurs propres coutumes aiguise son mépris »

SUMMER 1906

Page 11: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

En France il n’y a pas d’échelle validée, c’est tabou.ALTEMEYER propose de redéfinir l’autoritarisme comme la covariation de trois groups d’attitudes que sont le conformisme, la soumission autoritaire et l’agression autoritaire.Nouvelle échelle : RWA = Right Wing Autoritarianism (1988)

o Le conformisme est défini comme « forte adhésion aux conventions sociales qui sont soutenues par les autorités établies »

o La soumission autoritaire décrit « un fort degré de soumission aux autorités qui sont perçues comme établies et légitimes dans la société »

o L’agression autoritaire renvoie à « une agressivité général, dirigée er les personnes qui sont sanctionnées par les autorités légitimes »

Si le score est élevé quand on le fait à 20 ans, on aura le même score à 50 ans. On garde toute sa vie la même vision de l’autoritarisme, quel que soit le contexte (selon ALTEMEYER)

DUCKITT 2001 : La RWA n’est pas un trait stable de la personnalité mais plutôt un ensemble de croyance est d’idéologies.

La RWA est influencée par la personnalité des individus et par le contexte social perçu (vision d’un monde dangereux).

Une forte RWA chez les individus traduirait une motivation à établir et à maintenir l’ordre social, la cohésion du groupe, la sécurité et à la préservation des valeurs dites «   traditionnelles   ».

L’expression de préjugés serait essentiellement dirigée à l’encontre de groupe sociaux considérés par les individus comme étant dangereux ou menaçant pour la société (e.g délinquants, terroristes, extrémistes religieux).

Recherche avec la RWA (mesure d’autoritarisme) :- Attitude négatives à l’égard des homosexuels- Attitude négatives à l’égard des féministes- Attitude négatives à l’égard des gens du voyages- Attitude négatives à l’égard des musulmans- Attitude négatives à l’égard des groupes stéréotypés comme déviants (Dealer,

Rock Star…)

+ Favorable à la mise en place de politiques sévères et punitives pour face aux problèmes sociaux comme le SIDA, l’avortement, les drogues, les sans-abris, les carences économiques, l’homosexualité.

II. La théorie du bouc-émissaire (frustration/agression)

1. Postulat Les frustrations que nous vivons tous les jours au travail, à la maison, ou collectivement en tant que membre de notre groupe d’appartenance peuvent nous porter à être hostile envers autrui (DOLLARD & Al)Normalement ces réactions agressives sont naturellement dirigées vers la ou les personnes responsable(s) de la frustration.Cependant lorsque les causes de cette frustration sont trop puissantes pour que nous nous y attaquions, nous sommes portés à diriger notre hostilité vers un bouc émissaire. (Si on a un problème avec les banquiers, on ne va pas pouvoir les attaquer directement, il va falloir trouver un coupable à cette frustration).Ex : augmentation des préjugés à l’égard de travailleurs immigrés en période de crise économique…

Ce sentiment de frustration est subjectif, ce n’est pas forcément une frustration objectivable et réelle.

Page 12: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

CAMPBELL : Etude réalisée aux USA après la 2ième guerre mondiale (Anglo-Américains) Lien entre leurs attitudes envers les juifs, leur degré de satisfaction concernant la

scène politique américaine et leur situation financière personnelle ?Résultats : Les participants insatisfait et frustré de leur situation économiques étaient plus enclins à manifester des attitudes défavorables envers les juifs que ceux qui étaient satisfait de leur sort.

III. La théorie des 5 facteurs   : le big five Dans toutes les cultures se retrouveraient 5 grands traits de personnalité qui regroupent l’ensemble des caractéristiques psychologiques de la personnalité des individus (McCRAE et COSTA 1996).Ces traits de personnalité sont considérés comme des prédispositions relativement stables à manifester un ensemble cohérant de pensées, de sentiments et d’actions.Ces traits de personnalité ont une origine biologique et sont donc « insensible à l’environnement ».

Facteur Définition : la tendance à FacettesNévrotisme Eprouver diverses formes

d’instabilité émotionnelle, avoir des idées irréalistes

Anxiété, hostilité, dépression, impulsivité, vulnérabilité

Extraversion Préférer des contacts interpersonnels intenses et fréquents ; être énergique et optimiste

Chaleureux, grégaire, actif, affirmation de soi

Ouverture à l’expérience Rechercher de nouvelles expériences, avoir un style de pensée fluide

Ouverture à la fantaisie, esthétique, sentiments, idées, valeurs

Caractères agréables Considérer les autres avec sympathie, agir de manière altruiste

Confiance, modestie, tolérance

Caractère consciencieux Contrôler son comportement en vue d’atteindre ses objectifs

Compétence, ordre, devoir, accomplissement, autodiscipline

Données empiriques :Le meilleur argument de ce type d’approche repose dans le fait que personne qui a des préjugés à l’égard d’un groupe social donné possède généralement a également des préjugés à l’égard d’autres groupes sociaux (McFARLAND 2001).

Calcul de mesure de préjugés généralisés : préjugés ethniques, sexisme, préjugés à l’égard des homosexuels, préjugés à l’égard des handicapés…

Big Five Préjugés généralisésNévrotisme -Extraversion .16Ouverture à l’expérience -.28Caractère agréable -.27Caractère consciencieux .17

Page 13: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

IV. Limites des facteurs intra individuels Ces approches ont suscités de nombreuses critiques théoriques et méthodologiques (DECONCHY 1984)

Elle néglige les facteurs situationnels et socioculturelsPETTIGREW compare le niveau de préjugés anti-noir entre des habitants du sud des USA et ceux du nord.Si la théorie de la personnalité autoritaire était correcte, la différence observée entre les habitants du sud et ceux du nord (plus de préjugés dans le sud que dans le nord) devrait s’expliquer par le fait que les habitants du sud des USA ont d’avantage une personnalité autoritaire que les habitants du nord.Résultats : Plus de préjugés dans le sud que dans le nord, mais par contre il n’y a aucune différence observée sur l’échelle F.

Ces approches théoriques ne permettent pas de prédire les types de minorités susceptibles d’être choisies comme bouc-émissaire ni ne permettent d’expliquer le consensus groupal quant au choix de la cible.Comment expliquer que les juifs furent la cible privilégiée des Nazis pendant la seconde guerre mondiale ?Selon les théories du bouc-émissaire, les Allemands auraient dû chercher comme exutoire à leur frustration un groupe cible « disponible » et « vulnérable ». Ce qui n’était pas le cas des juifs à cette époque. On ne les caractérisait pas comme non vulnérables, mais plutôt comme superpuissant…

Enfin, ces théories reposant sur la personnalité ne peuvent pas expliquer l’existence de changements rapides dans les perceptions mutuelle de 2 groupes…Comme nous allons le voir maintenant, certaines situations sociales comme la compétition, peuvent engendrer et nourrir de l’hostilité à l’égard des autres…

LA THEORIE DES CONFLITS REELS ET LA THEORIES DE L’IDENTITE SOCIALEThomas CARVER 1915 : « La base ultime de tous les conflits sociaux réside dans la rareté économique sous un forme ou une autre ».

Page 14: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

I. La théorie des conflits réels (SHERIF 1966)

1. Rôle de la compétition pour des ressources rares Selon la théorie des conflits réels (TCR), la concurrence entre les groupes pour l’obtention de ressources limitées serait une des causes fondamentales des préjugés et de la discrimination.Ex : conflits pour des ressources rares ou limitées (territoire, emploi, richesses…)

Selon MUZAFER, SHERIF (1966) l’existence ou non d’un conflit d’intérêts entre 2 groupes détermine la qualité des relations qu’ils entretiennent entre eux.

La coopération engendre des perceptions positives et des comportements intergroupes harmonieuxLa compétition entraine des attitudes et des comportements défavorables à l’exogroupe.

Cette théorie du conflit réaliste apparait éminemment plausible, mais est-elle fondée ?

2. Etude de SHERIF La caverne des voleursEtudes réalisées entre 1949 et 1954 dans des colonies de vacances typiques des USA avec des jeunes garçons de 10 à 12 ans.Participants sélectionnés avec soin (même milieu socioculturel, aucun trouble comportemental, aucun liens préexistants).Durée : 2-3 semainesIdée = de reproduire une microsociété dans la colonie de vacances.

3 phases :- 1ière étape : L’arrivée au camp et la formation des groupes

o Répartition des enfants dans 2 logements différents situés à une distance importante d’un de l’autre.

o Aucun contact n’est possible entre les 2 groupeso Participation à un ensemble d’activités organisées par les moniteurs pour

crée une cohésion de groupe.o 2 noms de groupes définis par le groupe Eagles et Rattlerso Chaque groupe élabora sa structure et sa culture intragroupeo Choix d’un leader

- 2ième étape : Introduction de a compétition intergroupes.o Introduction de tournoi et de compétition entre les 2 groupes (gain d’un

trophée et de canifs)o Relation d’interdépendance négative (jeu à somme nulle, s’il y a un

gagnant, il y aura forcément un perdant) C’est dans cette situation de compétition pour l’obtention de ressources limitées

(les récompenses) que SHERIF s’attendait à voir apparaitre des attitudes et des comportement négatifs dans les relations entre les différents groupes.

Résultats phase 2 : L’esprit farplay qui caractérise les premières joutes ne dura pas et laissa place rapidement à des insultes et des accusations de tricheries.L’équipe perdante a été cherché le drapeau de l’autre équipe pour le brulerLes autres pour se venger ont mis la pagaille dans les dortoirs. Comportement hostile

Surestimation de la performance de l’endogroupe et sous-évaluation des performances de l’exogroupes (cette tendance était encore plus marquée chez le groupe gagnant de l’épreuve)

- 3ième étape : La coopération intergroupes (phase de résolution de conflits) 

Page 15: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

o Mise en place d’activités de rencontre mais n’impliquant aucune interdépendance (séance de ciné, manger ensemble, tirer un feu d’artifice…) ne réduit pas l’hostilité entre les groupes.

o Créations de buts communs supra-ordinaux exigeant la réunion des efforts des participants des 2 équipes (dépanner le camion de livraison et identifier une panne d’eau).Diminution de l’agressivité envers l’exogroupe du biais pro-endogroupe (reprise des comportements amicaux)

ESSES & AL (1998   ; 2001) - Les participants étaient amenés à lire un éditorial au sujet de l’immigration.- Dans une condition, l’article soulignait la rareté de l’emploi actuellement au

Canada et le fait que beaucoup de nouveaux arrivants ont des compétences élevées par rapport à une condition où l’on ne soulignait pas da rareté de l’emploi.

o Résultats = Développement d’attitudes négatives envers des immigrants fictifs qui n’avaient été présentés comme compétents et compétitifs en périodes de chômage élevé.

o Alors que les attitudes étaient plutôt positives envers ces mêmes immigrants lorsque le chômage était présenté comme faible.

BILAN : Les résultats de ces études fournissent une base solide aux thèses de SHERIF. Le conflit serait absent si la compétition était absente.Ces conséquences à long terme incluent :

- La perception d’une menace continue envers les intérêts de l’endogroupe. - Le développement de sentiments d’hostilité vis-à-vis de l’exogroupe. - L’accroissement du sentiment de loyauté et des relations de solidarité au sein de

l’endogroupe.- Un désir de raffermir les frontières intergroupes dans le but de protéger ses

intérêts.- Le développement de stéréotypes négatifs de l’exogroupe.

3. Critiques des explications individuelles ou intragroupes La nature des relations entre 2 groupes représente un facteur crucial. Des relations compétitives entrainent l’antagonisme et du conflit alors que des relations de coopération entrainent des rapports fraternels, harmonieux entre les membres de 2 groupes.En revanche, ni les caractéristiques individuelles des personnes en présence (leur personnalité, leur style de leadership, leur tendance agressive), ni même le type de relations à l’intérieur du groupe (frustration, rivalités interindividuelles…) ne permettent de rendre compte des résultats.

II. La théorie de l’identité sociale

1. La catégorisation «   nous   »/ «   eux   » BILIG remarque que les perceptions négatives de l’exogroupe étaient apparues avant même que les chercheurs amorcent la compétition entre les groupes.RABBIE & HOROWITZ ont montré qu’une catégorisation arbitraire en un « groupe vert » et un « groupe bleu » suffit pour déclencher des évaluations plus favorables envers l’endogroupe qu’envers l’exogroupe. (Cf Koh-Lanta)

La répartition d’individus en 2 groupes sur une base arbitraire est-elle suffisante pour susciter des préjugés et de la discrimination   ?

Illustration : Jane ELLIOT -> La classe divisée (1968) aux USA (IOWA)

Page 16: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

Contexte : Expérience en classe de CE2 pour illustrer les problématiques de discrimination et du sentiment d’injustice.

Observer les attitudes et les comportements des élèves.

2. Paradigmes des groupes minimaux TAJFEL, FLAMENT, BILLIG & BUNDY = identifier les conditions nécessaires et suffisantes à l’apparition du biais pro-endogroupe.Création du paradigme des groupes minimaux (dispositif expérimental dans lequel on cherche à éliminer tous les facteurs sociologiques, historiques, et économiques habituellement considéré comme la cause des préjugés et de la discrimination).Plusieurs critères   :

- 2 groupes sont créés sur la base d’une répartition arbitraire (par ex pile ou face). - Aucune histoire de conflits d’intérêts ou de compétition entre les groupes - L’anonymat des sujet est complet (individuel et au niveau de l’appartenance de

groupe)- Aucune interaction sociale n’a lieu ni entre les membres de l’endogroupe, ni avec

ou entre les membres de l’exogroupe.- Les participants ne s’allouant jamais de ressources personnellement, il y a

absence de lien entre les réponses des sujets et leur intérêt propre.

Illustration TAJFEL & Al 1971Présentation d’une série de diapos avec 2 peintures (une à droite, une à gauche)Le participant doit dire s’il préfère la peinture de droite ou la peinture de gauche.VI : catégorisation arbitraire « Klee » et « Kandinsky »« Vous êtes dans le groupe « Klee ». Les participants sont avertis qu’ils sont dans tel groupe et qu’ils ne doivent pas le dire.Tâche : Répartition de ressources (matrices d’allocation de point).Exemple de matrice d’allocation utilisée :Les participants doivent sélectionner une colonne. Les nombres figurant dans les lignes représentant les points alloués aux membres anonymes de leur endogroupe et de l’exogroupe.

Membre 74 du groupe Klee

1 2 3 4 5 6 7 8 9

Membre 44 du groupe Kandinski

14 13 12 11 10 9 8 7 6

3 stratégies   : - Stratégie de parité  : On alloue un nombre égal de points au membre de

l’endogroupe et à celui de l’exogroupe- Stratégie de favoritisme pro endogroupe  :

o Soit on chercher à attribuer le plus de point possible à son groupe sans faire attention à ce qu’on donne à l’exogroupe, on recherche le profit maximum.

o Soit on cherche une différenciation maximale, c’est-à-dire que l’on maximise la différence entre les points de l’endogroupe et les points de l’exogroupe quitte à gagner moins d’argent.

- Stratégie de favoritisme pro exogroupe  : (très rare) on donne d’avantage à l’exogroupe qu’a l’endogroupe.

Résultats : la plupart des sujets ont une préférence pour le biais pro endogroupe (=discrimination)Conclusion : les conditions minimales nécessaires à l’obtention de la discrimination sociale sont donc effectivement minimales : La catégorisation « nous/eux » suffit.

GATTO, DAMBRUN, DE OLIVEIRA & TIBOURET 2005 :

Page 17: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

PGM (paradigme de groupes minimaux) et répartition de bonbons chez les enfants (6-8ans en centre aéré)Répartition aléatoire (une gommette bleue ou rouge)Des bonbons et 2 enveloppes sont disposés sur une table (avec soit une gommette rouge ou bleue)Chaque enfant doit répartir les bonbons dans les enveloppes… (On informe l’enfant qu’il fait comme il veut que de toute façon, ils ne pourront en manger que 2, pour éviter l’intérêt propre).Apparition du biais de favoritisme de l’endogroupe.Donnent plus de bonbons aux gens de leur groupe qu’aux autres.

3. Théorie de l’identité sociale   : Explication cognitive et motivationnelle

Henri TAJFEL 1972 est à l’origine de cette théorie (rejoint par John TURNER)La TIS explore les processus psychologiques impliqués dans la transformation des catégories sociales en groupes humains (HOGG & ABRAMS)Elle se centre sur les groupes dans l’individu, par opposition aux approches qui étudient les individus dans le groupe.Les groupes dans l’individu = toutes les appartenances groupales qu’une personne peut posséder = femme…

Effet du processus de catégorisation : accentuation des similitudes intragroupes et des différences intergroupes amène les sujets à se percevoir semblables aux membres de l’endogroupe et différents de ceux de l’endogroupe (différenciation catégorielle)/Ex : si votre identité régionale est saillante, vous aurez tendance à percevoir peu de différences entre les habitants de votre région et beaucoup de différences entre ceux-ci et les habitants de la région voisine.

Désir d’établir une identité sociale positive. Chaque personne est motivée à établir et à maintenir une identité sociale positive. Favoriser son groupe d’appartenance constitue une excellente manière d’y parvenir.Pour développer une identité sociale positive, le groupe d’appartenance doit paraitre différent des autres groupes dans des dimensions jugées positives et importantes par les membres de ce groupe.S’inspirant de la théorie de la comparaison (FESTINGER 1954), TAJFEL 1978 précise que c’est par l’intermédiaire de comparaisons sociales favorables à l’endogroupe qu’une identité sociale positive peut être établie.

Les individus de l’endogroupe et de l’exogroupe se comparent par rapport à des dimensions valorisées dans le contexte intergroupes donné :

- Plus les membres d’un groupe se comparent favorablement aux membres d’un exogroupe, plus ils bénéficient d’une identité sociale positive.

- Par contre, les comparaisons défavorables aux membres de l’endogroupe génèrent une identité sociale négative, qui peut avoir un effet néfaste sur l’estime de soi des individus (BROWN 2000)

1. Illustration d’une identité sociale négative

Cette identité sociale négative peut entrainer le mépris pour son propre groupe d’appartenance et même son rejet comme groupe de référence (TAJFEL 1978).

Favoritisme pro-exogroupe qui est surévaluation de l’exogroupe perçu comme ayant les caractéristiques et les qualités valorisées par l’endogroupe.

ASHER & ALLEN (1969, CLARCK & CLARCK 1947) ont examiné les préférences ethniques d’enfant Noirs et Blancs âgés de 3 à 8 ans.Présentation de 2 poupées : un Noir et une Blanche

Page 18: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

Ensuite ils ont demandé à chaque enfant avec quelle poupée ils préfèreraient jouer, laquelle ils trouvaient la plus jolie, la plus sale…Les résultats sont identiques que les enfants soient Noirs ou Blanc, ils trouvent la poupée blanche plus jolie, plus propre et préfèreraient jouer avec.

Confirmant les résultats de CLARK & CLARK ; il apparaitrait que les enfants, quelle que soit leur ethnie, préfèrent les poupées Blanches que les poupées Noires.« La poupée blanche est celle qui a la belle couleur parce que ses pieds, ses mains, ses oreilles, ses genoux et ses cheveux sont propres ».« Je ressemble à la poupée noire parce que je me suis brulée la figure »« Je suis blanc, mais j’ai l’air noir parce que j’ai bronzé pendant l’été. »

Des résultats semblables ont été obtenus avec d’autres enfants membres de groupes désavantagés, dont les Antillais en Angleterre, les Maoris en Nouvelle Zélande, Les Inuits au Canada, es Maghrébins en France.

Le développement cognitif, le choix du groupe de référence ainsi que le besoin d’avoir une identité sociale positive sont des facteurs qui influent sur l’identité sociale des membres des groupes minoritaires de l’enfance à l’âge adulte.

4. Stratégie de défense de l’estime de soi TAJFEL & TURNER 1986 proposent que si la comparaison sociale est défavorable, les membres de l’endogroupe peuvent avoir recours à des stratégies individuelles ou collectives pour rehausser leur image de soi collective.

Les stratégies individuelles sont surtout adoptées quand les membres de groupe croient que la situation intergroupes offre peu d’options au statu quo qu’elle est stable et légitime.

1. Stratégies individuelles

Mobilité individuelle et assimilation à l’exogroupe Dans des situations intergroupes où la mobilité sociale est possible, les individus qui se comparent défavorablement peuvent tenter de se joindre au groupe avantagé en adoptant ses caractéristiques culturelles et ses valeurs fondamentales.Ex : Apprendre la langue du groupe dominant, s’assimiler en adoptant la culture de groupe majoritaire caractérisent les personnes qui tentent d’améliorer leur sort en tant qu’individus plutôt qu’en tant que membre de leur groupe d’appartenance.

Cette stratégie individuelle est possible dans la mesure où les frontières intergroupes sont perméables ou où les individus peuvent facilement changer de groupe d’appartenance e se joignant au groupe avantagé.

La mobilité individuelle est utilisée préférentiellement par les sujets peu identifiés à leur groupe. (BRANSCOMBE & ELLEMERS 1998)

Cette stratégie permet-elle vraiment d’échapper au stéréotype et revaloriser l’identité ?Plusieurs études ont montré que les personnes ciblées par une réputation de faiblesse intellectuelle réussissent mieux un test de mathématiques lorsqu’elles savent qu’elles seront perçues en tant qu’individus.

SPENCER, STEELE & QUINN (1999)Demande à des étudiants masculins et féminins de participer à un test difficile de mathématiques.Le test était présenté soit comme ayant déjà montré des différences entre hommes et femmes, soit comme n’ayant jamais montré de telles différences.Résultats : Les femmes réussissent moins bien le test que les hommes quand les consignes faisant référence au stéréotype. Par contre, lorsque les consignes rendaient le stéréotype inapplicable à la situation, femmes et hommes présentèrent le même niveau au test.

Page 19: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

Autrement dit, pour ces personnes, s’affranchir de leur groupe leur a permis d’atteindre un niveau d’accomplissement supérieur…Cependant cette stratégie peut avoir des coûts relativement importants   :

- La personne peut ne pas arriver à se faire accepter par le groupe vers lequel elle tente de migrer

- Ne plus être accepté par son endogroupe, qui peut l’accuser de trahison.

Comparaison intragroupe

Quand cette frontière intergroupe est imperméable et que les individus n’ont pas l’option de se joindre au groupe qui les exclut, une autre stratégie individuelle est envisageable.

Améliorer son estime de soi en se comparant avec d’autres individus membres de l’endogroupe qui, eux, sont moins avantagé par rapport à certains point de comparaison.

Il faut noter que l’usage de ces stratégies individuelles ne remet pas en cause la stratification des groupes avantagés par rapport à ceux qui sont démunis, ce qui permet aux groupes dominants de se maintenir en place.

2. Stratégies collectives

Selon la TIS, les stratégies collectives sont adoptées dans les situations où la structures de la relation intergroupes et perçue comme étant plus ou moins illégitime et instable.De plus les stratégies collectives sont susceptibles d’être adoptées dans le cas où les individus perçoivent qu’ils ne peuvent facilement changer de groupe d’appartenance étant donné que la mobilité sociale est bloquée et que les frontières intergroupes sont imperméables.

La créativité sociale

Parmi les stratégies collectives, la créativité sociale permet aux membres d’un groupe de créer de nouvelles dimensions de comparaison qui pourront les avantager dans les comparaisons sociales avec les membres de l’exogroupe (TAJFEL 1978)Ex :

- 70’s au canada : développement d’une nouvelle culture artistiques francophone au Québec

- 90’s en France : développement d’une culture « urbaine » issue des banlieues (danse, musique, sport de rue…)

Redéfinition positive de l’endogroupe

Une autre stratégie collective est celle de la redéfinition positive des caractéristiques endogroupe longtemps méprisées par la culture dominante.Ex : création du mouvement « Black is beautiful » permettant ainsi une comparaison plus valorisante et positive de l’endogroupe « Noir » avec la majorité dominante blanche.

La créativité sociale est la redéfinition positive sont des stratégies collectives qui mène à une différenciation positive de l’identité de l’endogroupe au regard du groupe dominant.

La compétition sociale

Page 20: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

Selon TAJFEL & TURNER 1986, la stratégie de compétition sociale rend possible l’établissement d’une distinction positive de l’endogroupe par rapport à l’exogroupe.Dans la situation des groupes minimaux, la distribution de ressources en faveur de l’endogroupe est la seule dimension qui puisse permettre de créer une différenciation positive entre les 2 groupes.

Le favoritisme proendogroupe contribue directement à la construction d’une identité sociale positive dans les études PGM

Selon la TIS, le comportement discriminatoire contribue à forger une identité sociale positive, laquelle influe directement sur l’estime de soi des individus (TAJFEL & TURNER)

LEMYRE & SMITH 1985Ces chercheurs ont exploré les effets de la catégorisation et de la discrimination sur l’estime de soi.

1) les participants étaient catégorisés aléatoirement en groupe distincts ou ne l’étaient pas du tout.

2) ils accomplissaient des taches différentes de distribution de points. 3) ces distributions de points avaient lieu avant la mesure de l’estime de soi ou

aprèsRésultats :

Les premiers résultats ont démontré que l’estime de soi des répondants qui n’ont pas été catégorisés demeurait constante

A l’inverse les participants catégorisés qui avaient eu la possibilité de faire de la discrimination en faveur de l’endogroupe ont manifesté une estime de soi supérieur à celle des participants qui n’avaient pas eu l’occasion de faire de la discrimination.

LEMYRE & SMITH avancent que la simple catégorisation pourrait être en elle-même une menace contre l’estime de soi, menace que la personne peut réduire par la compétition sociale, qui prend souvent la forme de la discrimination.

L’intérêt économique des individus est peut-être l’explication la plus simple et la plus fonctionnelle du comportement discriminatoire dans le PGM.RABBIE, SCHOT & VISSER croient que le PGM repose sur une interdépendance mutuelle qui fait en sorte que les individus dépendent des autres membres de l’endogroupe pour satisfaire leur intérêt économique personnel plutôt que leur besoin identitaire.

Les individus dans le PGM favorisent les individus anonymes de l’endogroupe, car ils croient que ceux-ci feront de même en appliquant la norme de réciprocité.

RABBIE & ALDémontrent que les répondants dont le sort était uniquement tributaire des distributions faites pas les membres de l’endogroupe était justement ceux qui optaient le plus favoritisme proendogroupe.Par contre, les individus dont le sort était uniquement tributaire des distributions faites par les membres de l’exogroupe étaient justement ceux qui optaient pour le comportement le plus rare du favoritisme de l’exogroupe.

RABBIE & Al pensent que la satisfaction de l’intérêt économique des individus et la norme de réciprocité constituent d’autres explications possibles du comportement discriminatoire observable dans les PGM

GAGNON & BOURHIS- La première condition est celle du PGM dans laquelle la distribution finale des

ressources est tributaire des décisions prises autant par les membres de l’endogroupe que par ceux de l’exogroupe : il s’agit donc de la condition d’interdépendance classique.

- Dans la deuxième condition d’autonomie positive, les répondant reçoivent un message personnel les assurant que, quel que soit leur choix de distribution des ressources, ils sont assurés personnellement de recevoir le total des points possible dans l’étude.

Page 21: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

- (Les répondants dans cette condition ne dépendent ni des distributions de l’endogroupe ni de celles de l’exogroupe).

Résultats : - Les répondants dans la condition d’autonomie positive adoptent la

discrimination autant que ceux dans la condition d’interdépendance classique- De plus, plus les personnes s’identifient à l’endogroupe et plus elles discriminent

en faveur de l’endogroupe Ces résultats soutiennent l’explication identitaire présentée par la TIS plutôt

que celle reposant sur l’intérêt personnel et la norme de réciprocité proposée par RABBIE & AL

BILAN :o Dans les situations de conflits réels entre les groupes, le comportement

discriminatoire se traduit souvent par des avantages économiques et matériels pour l’endogroupe (des emplois des logements…)

o Mais au-delà de l’intérêt économique, la discrimination procure aussi des avantages identitaires tels que la différenciation positive au regard de l’exogroupe et la construction d’une identité sociale plus positive.

III. Statut, pouvoir et discrimination Nécessaire de prendre en compte les symétries sur le plan du statut et du pouvoir dans l’analyse des relations intergroupes pour comprendre les préjugés et la discrimination.

SACHDEV & BOURHIS notent qu’en général, les études en laboratoire de type PGM n’ont porté que sur des groupes numériquement égaux, dont le pouvoir et le statut relatif étaient implicitement égaux, stables et légitimes.Ils ont tenté de combler ces lacunes en manipulant le statut, le pouvoir, et le poids numérique des participants dans le cadre du PGM.

Le statut social : reflète la position relative d’un groupe par rapport à un autre dans une dimension de comparaison valorisée : les sujets effectuaient un test de créativité et, d’après leurs résultats étaient répartis en 2 groupes : le groupe très créatif, (statut élevé) et groupe peu créatif (groupe faible).

Le poids numérique était manipulé par l’entremise de l’information donnée aux participants concernant les résultats du test, qui les situent dans le groupe majoritaire (80%) ou dans le groupe minoritaire à l’université.

Le pouvoir social était défini comme le degré de contrôle dont bénéficie un groupe quant à sa propre destinée t à celle des exogroupes (pouvoir absolu à un groupe (100%) vs aucun pouvoir).Le pouvoir absolu donnait au groupe le plein contrôle sur la distribution des récompenses (point pour l’obtention d’un examen).

Résultats : - Emergence du favoritisme proendogroupe suscité par la catégorisation

sociale : dans leurs évaluations, tous les participants ont déclaré qu’ils préféraient les membres de l’endogroupe à ceux de l’exogroupe, quels que soient le pouvoir, le statut ou le poids numérique de leur groupe.

- Le pouvoir, et le statut des groupes à un effet marqué sur le comportement discriminatoire des individus :

o Le pouvoir absolu permet une manifestation marquée du favoritisme proendogroupe dans la distribution des ressources (même si le participant à un faible statut dans l’expérience).

o Le comportement des individus ayant un statut élevé est plus discriminatoire que celui ayant un statut faible.

Page 22: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

IV. Rôle de l’identification sociale La notion d’estime de soi collective a souvent été assimilée à la notion d’identification sociale.TAJFEL définit l’identité sociale comme étant la connaissance qu’un individu a de son appartenance à certains groupes sociaux et la signification émotionnelle et évaluative qui résulte de cette appartenance.

Les asymétries évaluative de l’endogroupe et de l’exogroupe seraient déterminées par l’intensité avec laquelle un individu s’identifie à son groupe d’appartenance. (Plus l’individu s’identifierait à son groupe, plus le biais de favoritisme serait fort et intense).

L’identité nationale ou l’identification nationale est un concept important lorsque l’on souhaite comprendre comment les membres majoritaires de la société d’accueil réagissent à l’arrivé d’immigrants sur le territoire.

Selon la TIS, les préjugés, et plus particulièrement le biais proendogroupe, seraient donc largement dus à des processus liés à l’identité sociale.Ex : débats sur l’immigration et l’identité nationale (redéfinition des représentations entre l’endogroupe/nation ou l’exogroupe/immigrants).

Préjugés permettraient de réaliser une différenciation positive entre les membres majoritaires de la nation et les immigrants.

Lien entre l’identification nationale et l’adhésion à des préjugés   ? - D’un côté, plusieurs études indiquent une relation positive entre l’identification

nationale et l’endossement de préjugés envers les immigrantsEx : en France, plus les individus considèrent qu’il est important de se définir comme citoyen français et plus ils expriment un biais proendogroupe élevé à l’égard des maghrébins, des turcs…

- D’un autre côté, l’étude réalisée par JACKON & Al auprès d’un large échantillon de participants issus de 15 nations européennes révèle que cette relation ne serait pas si puissante et systématique. Le fait d’être fier de sa nation n’est pas automatiquement relié à la volonté de

renvoyer les immigrants dans leurs pays d’origine.

Selon PEHRSON, VIGNOLES & BROWN, la relation entre l’identification nationale et les préjugés dépendrait de la façon dont les individus définissent l’identité nationale (voir également REICHER & HOPKINS)

SMITH propose de classifier 2 représentations de l’identité nationale :- L’identité nationale ethnique impliquerait une représentation de la nation en

termes d’héritage culturel ancestral dans lequel le comportement des individus reposerait essentiellement sur des pratiques culturelles dites traditionnelles.

- L’identité nationale civique, impliquerait quant à elle, une vision de la nationalité en termes de citoyenneté, avec les engagements institutionnels et la participation que celle-ci implique.

Résultats - L’identification nationale serait associée à des sentiments et des intentions

négatives à l’égard des demandeurs d’asile uniquement lorsque les participants endossent une vision essentialiste/ethnique de la nation.

- A l’inverse, lorsque les participants n’adhèrent pas à cette définition de la nation, aucune relation n’est observée.

Page 23: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

THEORIE DE PRIVATION RELATIVE ET THEORIE DE LA GRATIFICATION RELATIVE

I. La théorie de la privation relative

1. Postulat Le niveau de satisfaction d’une personne ou d’un groupe de personne, n’est pas le simple reflet des circonstances « objectives » mais serait plutôt dépendant des cibles de comparaison Ex : une personne qui est objectivement désavantagée peut se sentir moins privée et insatisfaite de son sort qu’une personne « objectivement » avantagée.

Tout dépend de la cible de comparaison Une comparaison défavorable (ascendante) tend à faire augmenter le niveau de privation ressentie, une comparaison favorable (descendante) le fait diminuer.

Selon RUNCIMAN : 2 principaux type de privation relative- La PR (privation relative) égoïste, ou personnelle qui implique une comparaison

soi/autruiEx : sentiment d’insatisfaction ressenti par un individu quand sa propre satisfaction est moins avantageuse que celle d’autrui.

- Ma PR fraternelle ou collective qui provient d’une comparaison endogroupe/exogroupeEx : les individus se sentent insatisfaits en raison d’une comparaison défavorable entre la situation de leur groupe d’appartenance et celle d’autres groupes sociaux.

2. Illustration empirique

Page 24: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

La composante affective de la PR collective (sentiment d’injustice, sentiment d’insatisfaction ou de colère qui est généré par la perception de privation) est le meilleur prédicteur des attitudes et des comportements intergroupes hostiles.Enquête européenne de PETTIGREW et ses collègues : plus les individus ont l’impression que la situation économique de leur pays se dégrade comparativement à d’autres, plus ils vont exprimer des préjugés intergroupes.

DAMBRUN & GUIMOND (2001)Plus les étudiants considèrent que la situation économique des Français s’est détériorée au cours des dernières années, relativement à celles des Arabes, et plus ils expriment de préjugés ethniques (« s’il y a beaucoup de chômage en France, c’est parce que les étrangers prennent le travail des Français »)Limites : études corrélationnelles (il existe un lien entre le sentiment de privation relative et les préjugés… Mais on ne connait pas le sens de la causalité).

GRANT & ROWN 1995 = Un lien entre privation relative et préjugés   ? Demande à des femmes de travailler sur une tâche de brainstorming qui sera

rémunéré 10$ (mais ça va dépendre de l’évaluation d’un autre groupe) VI = Récompense reçue (4$ ou 10$) Résultats = le groupe en situation de privation relative (4$ au lieu de 10) exprime

pus de biais pro-endogroupe et plus de remarque négatives pour décrire les autres participantes.

GUIMOND & DAMBRUN 2002- Création d’un protocole expérimental pour tester l’effet causa de la Pr collective

sur les préjugés intergroupe.- 2 groupes expérimentaux   :

o Une condition de PR dans laquelle le sentiment de privation était manipulé expérimentalement

o Un groupe contrôle Ex : les participants (tous les étudiants en psychologie) étaient informés par un document officiel que les étudiants de psychologie avaient une plus faible probabilité de trouver un emploi à la fin de leurs études (d’ici 4-5 ans) que les étudiants en droit et en sciences économiqueRésultats : les participants de la condition PR exprimaient significativement plus de préjugés envers les étrangers que les participants de la condition contrôle.

Bilan des effets de la privation relative :- La privation relative collective est étroitement liée aux phénomènes de préjugés

et de discriminations

Explications : L’endossement chez les individus d’attitudes hostiles à l’égard des immigrés proviendrait surtout d’un sentiment de contradiction entre le sort actuel des membres de la société d’accueil et celui auquel ils pensent avoir droit en tant que membre d’un groupe social spécifique.

II. Théorie de la gratification relative

1. Postulat

Lorsque les individus évaluent leur situation plus favorablement que celle d’autrui par exemple, il apparait ce qu’on appelle le phénomène de gratification relative.

Est-ce que le fait d’accorder certains privilèges à des individus, de les placer dans une position où ils se comparent favorablement à autrui, a un impact sur les préjugés   ?

Page 25: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

GROFMAN & MULLER « the strange case of relative gratification and potential for political violence: the V curve hypothesis »Examinent les relations entre la privation relative, la gratification relative et la violence politique.Résultats : Les scores les plus élevés de violence politique sont obtenus chez les individus qui perçoivent un changement défavorable dans leurs conditions de vie (PR), mais également chez ceux qui perçoivent une amélioration (GR) comparativement à ceux qui ne perçoivent aucun changement.

Quelle est la fonction des préjugés intergroupes   ? 2 types d’approches :

- Les préjugés servent essentiellement à justifier ou légitimer les inégalités sociales (JOST & BANAJI 1994   ; SIDANIUS & PRATTO 1999 )Ex : les préjugés envers les groupes subordonnés de la société (préjugés envers les minorités ethniques)CROCKER, MAJOR & STEELE 1998 estiment que : « les personnes de statut élevé peuvent stigmatiser celles de faible statut afin de justifier leur avantages »

- Les préjugés servent à maintenir une position avantageuse en dénigrant les groupes qui sont perçus comme compétiteurs potentiels (ESSES, JACKSON & AMSTRONG 198   ; JACKSON & ESSES 2000 )Ex : les groupes similaires et potentiellement compétiteurs devraient être les principales cibles de préjugés (et non les groupes minoritaires)

2. La GR pourrait également favoriser l’émergence d’attitudes intergroupe hostile   ?

GUIMOND & DAMBRUNAjout d’une nouvelle condition expérimentale : une induction de GR intragroupe impliquant une comparaison temporelle avec le futur Induction de PR au cours des 5 prochaines années, les possibilités d’emploi pour les jeunes comme vous vont se détériorer considérablementInduction de GR : au cours des 5 prochaines années, les possibilités d’emploi pour les jeunes comme vous vont s’améliorer considérablement.

Résultats : La gratification semble entrainer l’expression de d’avantage de préjugés.

GUIMOND & DAMBRUN Etude 2Induction d’une GR intergroupe impliquant une comparaison favorable dans leur futur.

- Les participants (tous étudiants en psychologie) devaient lire un prétendu rapport de l’institut national de la statistique et de l’économie.Ex : le rapport indiquait que les étudiants de psychologie avaient davantage de chance de trouver un emploi à la fin de leurs études dans 4-5 ans que ceux de droit ou d’éco.

Les résultats montrent que en condition PR et ceux en condition GR auraient plus de préjugés que ceux de la condition contrôle.En situation de GR, les étudiants de psycho trouvent les droits moins intelligents, idem pour ceux d’éco et de science.En situation de contrôle, il n’y a pas tant de différence.

Page 26: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

Psycho Droit Eco Science4.44.64.85

5.25.45.65.86 5.8

5.6 5.7

65.9

5 5

5.6

ContrôleGR

Est-ce que le fait de gratifier les individus sur une dimension non économique et non temporelle entraîne des effets analogues à ceux habituellement

observés   ? L’induction d’une «   intelligence supérieure   »   : l’effet de la GR dans un nouveau

contexte

Condition GR : un rapport indiquait que plusieurs études avaient comparé les capacités intellectuelles des étudiants de psychologie à celle des étudiants de droit.Les résultats de ce rapport étaient clairs, les étudiants de psycho sont plus intelligents que ceux de droit.

Résultats : Les participants chez qui on a induit un sentiment de satisfaction supérieure deviennent moins tolérants à l’égard des Arabes et des Trucs que ceux qui sont du groupe contrôle. Par contre il n’y a pas d’effets vis- à-vis des Suisses ou des Anglais.Ces résultats confortent l’hypothèse de la courbe en selon laquelle la PR et la GR généreraient toutes les 2 de l’hostilité intergroupe.

La GR génère de l’hostilité envers des groupes subordonnés comme les étrangers les Nord-Africains ou les immigrants qui ne sont pas directement impliquées dans l’induction de GR

La GR favorise la décrédibilisation sur une dimension pertinente (l’intelligence) des groupes similaires et potentiellement compétiteurs comme les étudiants de droit ou de science.

3. Généralisation à un autre contexte intergroupe GUIMOND, DIF & AUPY

- Les élèves d’un collège de la région de Clermont-Ferrand, âgés entre 10 et 17 ans, participent à une étude visant à évaluer leur niveau e créativité (une dimension « fortement prédictive de succès social selon les recherches u CNRS

- Ils complètent 2 tâches de créativité.- La moitié de ces élèves reçoivent un feedback disant que leur classe régulière a

beaucoup mieux réussit aux tests de créativité que les classes SEGPAS, des classes connues de tous regroupant tes élèves ayant d’importantes difficultés d’apprentissage (condition de GR). L’autre moitié ne reçoit aucun feedback

- Les élèves devaient indiquer sur une échelle de 1 à 5 dans quelle mesure ces adjectifs : intelligents, sympathique, fainéants, prétentieux, permettaient de écrire les élèves SEGPAS et les élèves de leur classes.

- Résultats : Les collégiens de GR trouvent les élèves de SEGPAS plus fainéants comparativement aux participants de la situation contrôle

Remarque :Contrairement à FEIN & SPENCER pour qui les préjugés découlent de l’échec personnel à un test, ces résultats montrent que les préjugés peuvent s’expliquer par des facteurs positifs : le succès, le feedback positif, la gratification, la comparaison favorable à autrui, l’amélioration économique

Page 27: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

Différence entre la fonction individuelle des préjugés (la protection de l’image de soi) et la fonction sociale (la justification des privilèges économiques et sociaux).

4. Comprendre l’effet de la gratification relative Comprendre l’effet de la GR revient à identifier   :

- Les modérateurs (c’est-à-dire les variables qui limitent ou exacerbent l’effet de la GR sur les attitudes intergroupes)

- Les médiateurs (permet d’identifier les mécanismes sous-jacents à l’effet de la GR)

1. Le rôle modérateur du statut socio-économique

DAMBRUN & Al - Afrique du SudHypothèse : le groupe cible de l’effet de la GR serait dépendant du statut socio-économique (SSE) des individus.

- SSE faible  : en situation de Gr devraient exprimer des préjugés à l’égard des immigrants de faible statut (immigrant africain) et non à l’égard d’immigrant de haut statut (immigrants occidentaux)

- SSE élevé en situation de GR devraient exprimer plus de préjugés à l’égard des immigrants de haut statut (immigrant occidentaux) et non à l’égard des immigrants de bas statut (immigrant africain)

Résultats :- SSE faible expriment des préjugés à l’égard de tous les groupes.- SSE élevé expriment des préjugés à l’égard des immigrants de haut statut.

Bilan : Le SSE permet de prédire quel groupe sera la cible de préjugés chez les sujets en état de gratification relative économique. Les individus qui perçoivent de la Gr sont motivés à dénigrer les exogroupes potentiellement compétiteurs qui pourraient menacer le maintien de leur position avantageuse.

2. Les médiateurs de l’effet de la gratification relative

Plusieurs mécanismes explicatifs ont été proposés pour expliquer l’effet de la GR sur les préjugés (la satisfaction, l’émotion positive, la perception d’amélioration…)

Rôle médiateur de l’identification sociale   ?

Gratification relative Préjugés

Identification ethnique

COMMENT ATTENUER LA DISCRIMINATION ET LES TENSIONS INTERGROUPES   ?

I. INTRODUCTION :

Page 28: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

> Selon la théorie de l'équité et la théorie des conflits réels, il suffirait de partager les ressources matérielles de manière équitable pour éliminer les préjugés, la discrimination et les conflits intergroupes. Une distribution équitables des ressources permettrait d'éliminer en partie la compétition et donc permettrait de réduire les conflits intergroupes. Cependant, le partage inégal du pouvoir, du statut et des ressources est une constante qui caractérise la plupart des relations intergroupes. De plus, les recherches montrent que la simple catégorisation « nous/eux » est suffisante pour déclencher les préjugés et la discrimination.

II. L'hypothèse du contact intergroupe : Cette hypothèse suppose que le contact intergroupe aurait des effets bénéfiques sur les relations entre les membres de différents groupes. Le contact permettrait de dissiper l'ignorance et les sentiments de méfiance à l'égard d'autrui entretenus précisément par la méconnaissance de l'autre. Selon ALLPORT (1954) trois critères doivent être respectés :

Le contact doit comporter un élément de coopération en vue d'atteindre un but commun. Ex : plutôt que d'instaurer un contact où les membres des deux groupes n'auraient qu'à se côtoyer (cinéma, théâtre, bar,...), il faut créer des situations où ils auront besoin du savoir-faire/des compétences des autres. Voir étude sur les colonies de vacances.

Les participants doivent avoir un statut égal dans la situation de contact . Ex : contact entre blancs et noirs durant l'esclavage n'a aucunement modifié les attitudes des blancs à l'égard des noirs.

Le contact intergroupe doit être soutenu par un appui officiel des autorités . Ex : support politique qui encourage le contact intergroupe. Le contact intergroupe suscite chez les participants des deux groupes la perception qu'ils partagent des intérêts communs, qu'ils sont semblables et qu'ils appartiennent à une supracatégorie commune : les êtres humains (plus rare).

DEUTSH ET COLLINS (1951) : compare l'influence de deux programmes de développement résidentiels :

-un programme intégré avec Blancs et Noirs assignés aux maisons sans tenir compte du critère racial.

-un programme séparé avec Blancs et Noirs répartis dans des endroits différents. Résultats : les entretiens réalisés avec les résidents de ces deux lotissement ont confirmé que les contacts quotidiens et informels entre les groupes raciaux étaient plus fréquent dans le projet intégré et aussi, que les attitudes entre les groupes étaient plus positives dans le projet intégré comparativement au projet séparé.

PETTIGREW ET TROPP (2000) ont réalisé une méta-analyse portant sur 203 études regroupant quelques 90 000 participants.

o De manière générale, le contact intergroupe réduit les préjugés. o Le respect des conditions de la proposition d'ALLPORT entraîne des effets

encore plus favorables. o Changements mesurables sur le plan cognitif et affectif. (<=> cognitif =

croyances, stéréotypes ; affectif = préjugés, sentiments). o Les changements sont plus importants chez les participants de groupes

minoritaires ou stigmatisés. o L'ampleur de l'effet varie en fonction du groupe cible : effet plus élevé pour

les homosexuels et moins élevé pour les personnes âgées. o Les effets du contact se généralisent à l'ensemble de l'exogroupe.

Page 29: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

Cet appui à l'hypothèse du contact laisse néanmoins dans l'ombre un certain nombre d'éléments importants... Par exemple, parmi les trois conditions spécifiées par ALLPORT, quelle est l'importance de la contribution de la coopération dans l'atteinte d'un but commun ?

Plusieurs études ont établi que la coopération pour atteindre un but commun peut atténuer les préjugés et la discrimination (cependant les effets ne sont pas toujours très clairs).

Qu'advient-des attitudes et des comportements intergroupes si la coopération n'aboutit pas à la réalisation du but commun visé ?

WORCHER ET AL (1977) : 1ère phase : les étaient soit en situation de compétition, soit en situation de

coopération ou n'avait aucun rapport entre elles durant une première tache. 2ème phase : la collaboration des deux équipes pour atteindre un but commun se

soldait soit par un succès, soit par un échec. Résultats : - La coopération intergroupe suscita des attitudes plus favorables envers

l'exogroupe, quel que fut le succès ou l'échec de la tâche. - Par contre, les équipes qui avaient été en compétition durant la 1ère phase et où

la collaboration s'était soldée par un échec ont développé des attitudes encore moins favorables envers l'exogroupe que lors de la phase de compétition.

WORCHEL (1986) soutient que c'est la réussite dans l'atteinte d'un but commun plutôt que l'activité de coopérer en soi qui semble être à l'origine de l'amélioration des perceptions et des relations intergroupes. Attention à l'utilisation de la coopération intergroupe comme moyen de réduite les conflits intergroupes. L'échec de la coopération risque d'accentuer et non de réduire les conflits intergroupes...

III. Les approches sociocognitives du contact :

1. La décatégorisation et le modèle de la personnalisation : La décatégorisation est une façon d'atténuer le caractère saillant des appartenances et des frontières de groupes pour amener les participants en contact intergroupe à interagir en tant qu'individus et non pas en tant que membres de groupes distincts. Selon le modèle de la personnalisation de BREWER ET MILLER (1984), la décatégorisation totale des individus rend inutile la catégorie « nous/eux » et réduit la saillance de l'identité sociale collective, au profit de l'identité personnelle basée sur le soi individualisé.

Le besoin de différencier son groupe n'est plus pertinent dans cette situation, car il s'agit d'une rencontre entre individus et non entre membres de groupes.

Limites : Le fait de personnaliser la situation du contact va à l'encontre de l'idée de généralisation des effets bénéfiques aux autres membres de la catégorie.

WILDER (1984) souhaite améliorer les représentations qu'ont deux groupes sociaux l'un de l'autre :

Manipulation de la typicité du membre de l'exogroupe par rapport à son groupe d'appartenance.

Manipulation de la positivité du comportement émis par ce dernier.

Page 30: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

Les sujets doivent donc, selon les conditions, interagir au cour d'un tache avec un participant typique ou non d'une autre école (discriminée) qui émet des comportements positifs ou non. Pour rendre plus positive l'évaluation d'un exogroupe, il est nécessaire que les sujets aient affaire à un membre de cet exogroupe qui émette des comportements positifs et, qui soit représentatif de son groupe d'appartenance. En effet, si ce membre est peu représentatif des comportements de l'exogroupe en général. Il sera en quelque sorte l'exception qui confirme la règle. Résultats : ils vont bien dans le sens de l'hypothèse : un groupe a tout à gagner du fait que l'un de ces membres se conduit positivement et de manière représentative de son groupe envers un membre de l'exogroupe. Mais un autre résultat émerge : ce même membre a lui tout à gagner de ne pas être considéré comme représentatif de son groupe d'appartenance. En effet, l'évaluation d'un membre de l'exogroupe est d'autant plus positive que ce membre se conduit positivement et est peu représentatif de l'exogroupe.

Ainsi, les intérêts individuels ne rencontrent pas nécessairement et peuvent même être opposés aux intérêts collectifs. Mais si on fait ça, effets du contact ne sont pas généralisés à l'ensemble du groupe.

BILAN : - BREWER ET MILLER reconnaissent la contradiction entre la décatégorisation

(élimination des catégories) et la généralisation à l'ensemble des membres de l'exogroupe.

- Si le contact se déroule à un niveau individuel de sorte que les participants interagissent en tant que personne, et non en tant que membre de leur groupe respectif, il est probable que les attitudes positives qui peuvent également se développer ne se généraliseront pas aux autres membres du groupe visé par le préjugé.

2. La recatégorisation : le modèle de l'identité commune ( GAERTNET & DOVIDIO, 2000) :

Ce modèle suggère que le contact sera efficace dans la mesure où il parvient à modifier la perception de deux groupes distincts (« nous »/ »eux ») en faveur de la perception d'une appartenance commune fédératrice incluant les deux groupes distincts (« Nous »). Voir politique du melting pot aux USA.

Selon cette perspective, la raison pour laquelle la poursuite d'un but commun est efficace, c'est qu'elle conduit à une recatégorisation. En redéfinissant les membres d'un autre groupe comme de nouveaux membres du groupe auquel on appartient soi-même, la discrimination devrait alors diminuer. GAERTNER ET CO. (1989) : ont utilisé une procédure en deux étapes dans laquelle deux groupes ont d'abord travaillé isolément, puis ont été réunis dans différentes conditions expérimentales :

la disposition physique (intégrés ou séparés) le type d'interdépendance entre les groupes (collaboration ou compétition) les étiquettes identifiant les participants (un nouveau nom de groupe, le nom des

deux groupes de départ, ou les noms des personnes participantes). Ces procédures expérimentales devaient susciter des représentations différentes chez les participantes, soit celle de deux groupes distincts (catégorisation), celle des individus distincts (décatégorisation) et celle d'un groupe unique (recatégorisation).

Résultats : indépendamment de la relation d'interdépendance entre les groupes, le

favoritisme proendogroupe est plus faible chez les participants dans les conditions

Page 31: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

décatégorisation et recatégorisation que chez les participants dans la condition de catégorisation.

les effets positifs de la décatégorisation et de la recatégorisation ne semblaient pas découler de même processus : o La décatégorisation entraînerait une diminution du favoritisme proendogroupe

en réduisant l'attrait des individus anciennement membres de l'endogroupe. o La recatégorisation en un groupe unique agirait sur le biais proendogroupe en

augmentant l'attrait des individus anciennement membres de l'exogroupe.

GAERTNER et ses collègues (Etude 2)2 groupes distincts d’étudiants ont été amenés à maintenir les groupes distincts (catégorisation) ou à recomposer un groupe unique (recatégorisation).Dans chaque cas, les 2 groupes coopéraient pour résoudre un problème commun ou accomplissaient de façon indépendante une tâche.

Résultats   : Le favoritisme proendogroupe a été davantage réduit chez les participants unifié (recatégorisation) que dans les groupes qui sont demeurés distincts (catégorisation), même dans la situation où il n‘y a eu aucune coopération intergroupe.

BILAN   : La recatégorisation en un seul groupe unifié, indépendamment de la coopération, augmente l’attrait des individus anciennement membres de l’exogroupe et diminue d’autant le favoritisme proendogroupe.

Limites : Le statut du groupe d’appartenance réel des participants influe sur leurs perceptions.Ex : les membres d’un groupe minoritaire ont tendance à être moins satisfait de la situation de contact, et à trouver les moins harmonieuse et moins productive que les participants provenant d’un groupes minoritaire.Les participants minoritaires préfèrent une situation leur permettant de maintenir leur identité (2 groupes distincts), alors que les membres d’un groupes majoritaire préférèrent plutôt la situation de recatégorisation (une seule catégorie «   englobante   ») qui souvent les avantage.

3. La différenciation mutuelle Le modèle de la différenciation mutuelle des groupes proposé par HEWSTHONE & BROWN suggère que le contact doit être une expérience d’interaction intergroupe et non interpersonnelle si on veut que le changement d’attitude se généralise aux autres membres des groupes concernés.

Ce modèle propose donc que l’appartenance sociale ou ethnique doit demeurer saillante durant l’interaction et que chacun des groupes doit avoir un rôle distinct mais complémentaire à jouer en vue de réaliser un objectif commun.

Page 32: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

CONSEQUENCE DE LA STIGMATISATION SOCIALE

I. Introduction

Il existe presque autant de définition que de stigmates répertoriés - Stigmate visible (ex : être noir dans une société raciste)- Stigmate invisible (ex : être homo dans une société homophobe)- Stigmate contrôlable (ex : l’obésité)- Stigmate non contrôlable (ex : débilité génétique)- Si la personne est responsable ou non de sa situation (ex : un handicap physique

suite à un accident dû à l’ivresse vs un parent alcoolique)

Autrement dit, être stigmatisé, c’est posséder une identité dévalorisée, jugée inférieur par les autres.

II. Stigmates visibles et réactions émotionnelle Quelles sont les réactions émotionnelles de membres de groupes stigmatisés

lorsqu’ils pensent avoir été victime de discrimination   ?

DION & EARN Convoque uniquement des étudiants juifs à une expérience dans laquelle ils

devaient interagir et d’échanger des tickets de valeurs avec 3 autres personnes. Tous les étudiants reçurent beaucoup moins de points que les 3 autres personnes

(très peur d’infos étaient données à propos de ces 3 personnes). 2 conditions  :

o Les participants s’échangeaient de l’information au sujet de leurs religions respective (prise de conscience que le sujet était le seul juif et que les 3 autres étaient chrétiens).

o Aucune indication n’était fournie sur la religion des participants . Après la tâche et la constatation de leur échec, les étudiants juifs remplirent

divers questionnaires concernant leur humeur et les stéréotypes habituellement aux juifs.

UN STIGMATE AU SENS ORIGINEL (GREC), C’EST UNE MARQUE CORPORELLE, GRAVEE SELON UNE PRATIQUE TRES ANCIENNE AU FER ROUGE. LE STIGMATE IDENTIFIAIT SON

PORTEUR…

DEFINITION   : LE STIGMATE EST UNE CARACTERISTIQUE QUI EST ASSOCIEE A DE TRAITS ET A DES

STEREOTYPES NEGATIFS QUI FONT EN SORTE QUE SES POSSESSEURS SUBIRONT UNE PERTE DE STATUT ET SERONT DISCRIMINE EN RAISON DE LEUR APPARTENANCE A TEL OU TEL GROUPE ; IL Y AURA « EUX » QUI ONT MAUVAISE REPUTATION ET « NOUS » LES

NORMAUX.

Page 33: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

Ils devaient également dire si les autres personnes avaient des préjugés à l’égard des juifs.

Résultats :Seuls les participants qui se sont retrouvé dans un groupe à discuter de la religion, et qui se sont aperçus qu’ils étaient les seuls juifs ont attribué leur échec à de la discrimination.Concernant l’humeur, les moyennes d’agressivité, tristesse et anxiété étaient plus élevées dans condition religion saillante.

Selon DION & EARN, l’attribution de l’échec aux préjugés d’autrui suscite une réaction de stress chez les membres de groupes stigmatisés.

CROCKER & MAJOR Ont une conception radicalement différente concernant les conséquences de

l’attribution aux préjugés L’attribution aux préjugés ou la discrimination pourrait servir de bouclier contre les

infortunes (ex : refus d’embauche) et les humiliations.Ex : devant un refus d’engagement professionnel, il serait plus habile d’attribuer l’insuccès aux préjugés dont on est la cible plutôt qu’à ces carences personnelles.

Cependant Cette stratégie ne peut être utilisée que lorsque le stigmate est visible aux

yeux d’autrui. Cette stratégie ne serait adoptée que lorsque la personne ne peut pas être

tenue elle-même pour responsable de l’occurrence du stigmate. Dans certains cas (par ex, l’obésité, ou l’alcoolisme), la personne peut se considérer et être considérée comme responsable du stigmate et comme ayant la possibilité de le faire disparaître.

Selon CROCKER & Al (1993) la contrôlabilité du stigmate amènerait les personnes souffrant d’obésité et attribuant un échec à leur stigmate est justifiée.

III. Perception des discriminations individuelle et groupale « La grande majorité des femmes est discriminée,Or je suis une femme, Donc je ne suis pas discriminée »

CROSBY 1984Enquête auprès de travailleur hommes et femmesMontre que les femmes estimaient qu’elles étaient désavantagées au niveau professionnel et exprimaient du mécontentement par rapport à cette situation (plus concernées par la situation de leur groupe et plus pessimistes quant à son évolution)Cependant ces mêmes femmes se disaient aussi satisfaite de leur sort professionnel que les hommes.

En tant que femmes elles se disaient discriminée, mais pas en tant que personne. Discordance entre ce que les gemmes disaient d’elle-même et de leur groupe. La perception de discrimination individuelle était moindre que celle de la discrimination groupale   ;

Comment se fait-il que chacun se sente moins discriminé que l’ensemble des membres de son groupe stigmatisé   ?

1. Les explications cognitive Un premier type d’explication implique les processus cognitifs que les personnes utiliseraient pour évaluer leur situation personnelle

1. L’heuristique de personnalité

Page 34: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/1/22/26/30/20150221/ob_408890…  · Web viewOption Sociale. Mr DE OLIVERA. Pour 1er cours manqué voir fiche sur Stéréotype. LES

RUGGIERO et TAYLOR ont demandé à des étudiante et à des femmes salariées de verbaliser les pensée qui leur venaient à l’esprit en effectuant les 2 types d’évaluation : discrimination individuelle et groupale.

Difficulté à trouver des ex pour la discrimination individuelle (emploi) Davantage d’ex fournis pour la discrimination groupale (emploi, violence…)

2. Les hypothèses motivationnelles

Y-a-t-il réellement minimisation de la discrimination individuelle   ? RUGGIERO & TAYLOR

Participants sont amenés à réaliser un test qui devrai prédire leur succès professionnel futur.

Dans se test ils doivent mentionner leur sexe, leur appartenance ethnique (items démographiques)

Une fois que les sujets ont complété le test, l’expérimentateur les informes que ce dernier va être distribué à 8 juges chargé de l’évaluer. Il leur fait la « confidence » qui constitue la manipulation expérimentale :8(100%) 6(75%) 4(50ù) 2(25%) ou aucun des juges a tendance à discriminer leur groupe d’appartenance.

L’expérimentateur emporte le test aux juges et le rapporte avec la not F (échec écrite en rouge sur la première page.

Puis, ils doivent répondre à une nouvelle série de question. Ils doivent évaluer la mesure dans laquelle ils pensent avoir échoué à cause de la qualité de leurs réponses, de leurs capacités personnelles ou parce qu’ils ont été discriminés. Ils doivent également estimer eux-mêmes leurs propres chances de succès dans le futur.

Résultats : Dès qu’il y a ambiguïté (les conditions 75 50 25%) les gens préfèrent attribuer leur échec à eux-mêmes plutôt qu’à la discrimination de leur groupe.

RUGGIERO & TAYLOR manipulent la probabilité d’être victime de sexisme, ils demandaient d’explique leur échec un test.Seules les participantes de la condition 100% de probabilité de discrimination ont attribué leurs faibles résultats à la misogynie de leurs juges.Dans toutes les autres conditions, les participantes avaient tendance à réduire l’impact de la discrimination sur leur mauvaise performance en attribuant leur échec à la piètre qualité de leur propre réponse.Même résulta avec les participants noirs et Asiatiques.

Pourquoi les membres de groupes stigmatisés ont-ils tendance à minimiser la discrimination   ?

La première attribution possible pour la personne stigmatisée est de reconnaitre sa responsabilité personnelle dans la faible performance. Ne pas maintenir un sentiment d’acceptation social et une estime de soi sociale satisfaisante. (permet également de maintenir un sentiment de contrôle sur les évènements et les performances).

La seconde attribution qui consiste à reconnaître la discrimination exercée par l’évaluateur de sa performance, protège son estime de soi associée à la performance. Cependant, elle ne protège pas l’estime de soi social du sujet (la personne doit accepter d’être rejetée socialement…)