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BRGM A.FM.E. Apports de la cathodoluminescence à la connaissance de la diagenèse des horizons réservoirs du Dogger du site géothermique d'Aulnay-sous-Bois G. Robelin D. Giot Octobre 1985 85 SGN 207 GEO-IRG BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL Département Carte Géologique et Géologie Générale Institut mixte de recherches géothermiques B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex 2 - Tél. : 38 64 34 34 AGENCE FRANÇAISE POUR LA MAITRISE DE L'ÉNERGIE 27, rue L. Vicat - 75015 Paris BRGM A.FM.E. Apports de la cathodoluminescence à la connaissance de la diagenèse des horizons réservoirs du Dogger du site géothermique d'Aulnay-sous-Bois G. Robelin D. Giot Octobre 1985 85 SGN 207 GEO-IRG BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL Département Carte Géologique et Géologie Générale Institut mixte de recherches géothermiques B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex 2 - Tél. : 38 64 34 34 AGENCE FRANÇAISE POUR LA MAITRISE DE L'ÉNERGIE 27, rue L. Vicat - 75015 Paris

d'Aulnay-sous-Boisinfoterre.brgm.fr/rapports/85-SGN-207-GEO.pdf · 2008. 11. 5. · d'Aulnay-sous-bois (Gay 1), permet, en liaison avec les données antérieures de sédimentologie,

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BRGM

A.FM.E.

Apports de la cathodoluminescence

à la connaissance de la diagenèse

des horizons réservoirs

du Dogger du site géothermique

d'Aulnay-sous-Bois

G. Robelin

D. Giot

Octobre 198585 SGN 207 GEO-IRG

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRESSERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL

Département Carte Géologique et Géologie GénéraleInstitut mixte de recherches géothermiques

B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex 2 - Tél. : 38 64 34 34

AGENCE FRANÇAISE POUR LA MAITRISE DE L'ÉNERGIE27, rue L. Vicat - 75015 Paris

BRGM

A.FM.E.

Apports de la cathodoluminescence

à la connaissance de la diagenèse

des horizons réservoirs

du Dogger du site géothermique

d'Aulnay-sous-Bois

G. Robelin

D. Giot

Octobre 198585 SGN 207 GEO-IRG

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRESSERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL

Département Carte Géologique et Géologie GénéraleInstitut mixte de recherches géothermiques

B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex 2 - Tél. : 38 64 34 34

AGENCE FRANÇAISE POUR LA MAITRISE DE L'ÉNERGIE27, rue L. Vicat - 75015 Paris

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RESUME

L'étude de la cathodoluminescence des phases de cimentation dans

les espaces poreux des horizons réservoirs du Dogger du sondage

géothermique d'Aulnay-sous-bois (Gay 1), permet, en liaison avec les

données antérieures de sédimentologie, de microtectonique, de18 13cristallochimie, géochimie isotopique (6 0 et 6 C) et inclusions fluides

düs ciments, de proposer une vue dynamique de la diagenèse dans les

formations réservoirs. (Formation oolithique principalement et Formation

"Comblanchien" accessoirement) .

Ainsi, la vie du réservoir semble constituée d'une période autochtone,

au cours de laquelle les facteurs de contrôle seraient liés au contexte

sédimentologique et à son évolution dans le temps, suivie d'une étape

allochtone, où des pulsations migratrices de fluides étrangers à la

formation modifieraient les équilibres préétablis. L'intervention d'un

facteur moteur d'ordre structural est envisagée pour expliquer ces

migrations.

Les phénomènes diagénétiques enregistrés par l'espace poreux de la

Formation - oolithique se résument dans l'enchaînement suivant :

aco

uo

4-)sa

amm

JZa.

Dépôt du sable oolithique originel avec porosité primaire

intergranulaire .

Cimentation précoce palissadique d' aragonite CMSP et sédimentation

interne CM.

Dissolution Dl.

Compaction pouvant être plus ou moins synchrone de la dissolution.

Cimentations calcitiques microspathiques CMS1,CMS2 et CMS3 et

apathiques CS.

aco

uo

0)sacs

Q.

- Dissolution D2.

- CimentatiorB dolomitiques en deux temps, séparées par une dissolution

très mineure et locale, DSa et DS6.

- Dissolution D3.

- Cimentation sulfatée.

- Dissolution tardive D4.

RESUME

L'étude de la cathodoluminescence des phases de cimentation dans

les espaces poreux des horizons réservoirs du Dogger du sondage

géothermique d'Aulnay-sous-bois (Gay 1), permet, en liaison avec les

données antérieures de sédimentologie, de microtectonique, de18 13cristallochimie, géochimie isotopique (6 0 et 6 C) et inclusions fluides

düs ciments, de proposer une vue dynamique de la diagenèse dans les

formations réservoirs. (Formation oolithique principalement et Formation

"Comblanchien" accessoirement) .

Ainsi, la vie du réservoir semble constituée d'une période autochtone,

au cours de laquelle les facteurs de contrôle seraient liés au contexte

sédimentologique et à son évolution dans le temps, suivie d'une étape

allochtone, où des pulsations migratrices de fluides étrangers à la

formation modifieraient les équilibres préétablis. L'intervention d'un

facteur moteur d'ordre structural est envisagée pour expliquer ces

migrations.

Les phénomènes diagénétiques enregistrés par l'espace poreux de la

Formation - oolithique se résument dans l'enchaînement suivant :

aco

uo

4-)sa

amm

JZa.

Dépôt du sable oolithique originel avec porosité primaire

intergranulaire .

Cimentation précoce palissadique d' aragonite CMSP et sédimentation

interne CM.

Dissolution Dl.

Compaction pouvant être plus ou moins synchrone de la dissolution.

Cimentations calcitiques microspathiques CMS1,CMS2 et CMS3 et

apathiques CS.

aco

uo

0)sacs

Q.

- Dissolution D2.

- CimentatiorB dolomitiques en deux temps, séparées par une dissolution

très mineure et locale, DSa et DS6.

- Dissolution D3.

- Cimentation sulfatée.

- Dissolution tardive D4.

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Une discussion est ouverte sur quelques différences mineures

notées, entre les successions observées au sein de la formation

Comblanchien d'une part et la formation oolithique d'autre part.

Les teintes de cathodoluminescence des ciments carbonates sont

décrites et des hypothèses sont avancées, appuyées sur la bibliographie,

concernant les caractéristiques des fluides intersticiels.

La croissance de chaque type de ciment s'est déroulée en

plusieurs phases, séparées ou non par un hiatus . A chaque phase correspond

un système de zones de cathodoluminescence, dans lequel les associations de

couleurs semblent traduire la nature des cations de substitution dans le

réseau du carbonate.

La relation entre les caractéristiques des fluides d'une part,

(hypothèses formulées à partir de l'étude de la cathodoluminescence des

ciments), et les phénomènes de dégradation cristalline d'autre part, dissolu¬

tion, compaction, fracturation), conduit à proposer un schéma, pour expliquer

les phénomènes intervenus au cours de la phase autochtone de la vie du réser¬

voir. Ce schéma traduit l'évolution d'un dispositif sédimentaire et du

régime hydrologique associé au cours de la régression bathonienne. L'affron¬

tement entre les influences d'eaux marines et météoriques est invoqué comme

moteur de ces phénomènes. Une discussion est également ouverte concernant

l'évolution du réservoir au cours de la phase allochtone. Un contrôle

structural de la migration des fluides est invoqué. L'origine triasique des

solutions allochtones est envisagée.

Une discussion est ouverte sur quelques différences mineures

notées, entre les successions observées au sein de la formation

Comblanchien d'une part et la formation oolithique d'autre part.

Les teintes de cathodoluminescence des ciments carbonates sont

décrites et des hypothèses sont avancées, appuyées sur la bibliographie,

concernant les caractéristiques des fluides intersticiels.

La croissance de chaque type de ciment s'est déroulée en

plusieurs phases, séparées ou non par un hiatus . A chaque phase correspond

un système de zones de cathodoluminescence, dans lequel les associations de

couleurs semblent traduire la nature des cations de substitution dans le

réseau du carbonate.

La relation entre les caractéristiques des fluides d'une part,

(hypothèses formulées à partir de l'étude de la cathodoluminescence des

ciments), et les phénomènes de dégradation cristalline d'autre part, dissolu¬

tion, compaction, fracturation), conduit à proposer un schéma, pour expliquer

les phénomènes intervenus au cours de la phase autochtone de la vie du réser¬

voir. Ce schéma traduit l'évolution d'un dispositif sédimentaire et du

régime hydrologique associé au cours de la régression bathonienne. L'affron¬

tement entre les influences d'eaux marines et météoriques est invoqué comme

moteur de ces phénomènes. Une discussion est également ouverte concernant

l'évolution du réservoir au cours de la phase allochtone. Un contrôle

structural de la migration des fluides est invoqué. L'origine triasique des

solutions allochtones est envisagée.

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SOMMAIRE

RESUME

I - INTRODUCTION 1

1.1. Cadre de L'étude 1

1.2. Objectif de L'étude 1

1.3. Objet de L'étude 2

1.4. Méthode de L'étude 21.4.1. RappeL du principe de La cathodoLuminescence 21.4.2. La méthode proprement dite 21.4.3. Le matérieL utiLisé 4

1.5. Les travaux antérieurs 91.5.1. Données de La microscopie optique et de La

microscopic éLectronique à baLayage 9

II - RESULTATS DE L'ETUDE EN CATHODOLUMINESCENCE 11

2.1. La formation "CombLanchien" 11

2.2. Interprétation 15

2.3. La formation ooLithique 16

2.4. Interprétation 22

2.5. Comparaison des successions observées dans La formation"CombLanchien" et La formation ooLithique 232.5.1. Le ciment CS 232.5.2. Le ciment DS 23

III - ESSAI D'INTERPRETATION EN TERMES DE PHYSICOCHIMIE ET GEOCHIMIEDES PALEOFLUIDES INTERSTICIELS 25

3.1. Bref rappeL 253.1.1. CouLeurs de cathodoLuminescence de La caLcite 253.1.2. CouLeurs de cathodoLuminescence de La doLomite 26

3.2. Interprétation des séquences de couLeurs observées dansLes échantiLLons d'AuLnay-sous-Bois 263.2.1. Ciment microspathique paLissadique CMS 1 273.2.2. Ciment caLcitique microspathique CMS 3 273.2.3. Ciment spathique CS 273.2.4. Les ciments doLomitiques CS a et DS 8 29

SOMMAIRE

RESUME

I - INTRODUCTION 1

1.1. Cadre de L'étude 1

1.2. Objectif de L'étude 1

1.3. Objet de L'étude 2

1.4. Méthode de L'étude 21.4.1. RappeL du principe de La cathodoLuminescence 21.4.2. La méthode proprement dite 21.4.3. Le matérieL utiLisé 4

1.5. Les travaux antérieurs 91.5.1. Données de La microscopie optique et de La

microscopic éLectronique à baLayage 9

II - RESULTATS DE L'ETUDE EN CATHODOLUMINESCENCE 11

2.1. La formation "CombLanchien" 11

2.2. Interprétation 15

2.3. La formation ooLithique 16

2.4. Interprétation 22

2.5. Comparaison des successions observées dans La formation"CombLanchien" et La formation ooLithique 232.5.1. Le ciment CS 232.5.2. Le ciment DS 23

III - ESSAI D'INTERPRETATION EN TERMES DE PHYSICOCHIMIE ET GEOCHIMIEDES PALEOFLUIDES INTERSTICIELS 25

3.1. Bref rappeL 253.1.1. CouLeurs de cathodoLuminescence de La caLcite 253.1.2. CouLeurs de cathodoLuminescence de La doLomite 26

3.2. Interprétation des séquences de couLeurs observées dansLes échantiLLons d'AuLnay-sous-Bois 263.2.1. Ciment microspathique paLissadique CMS 1 273.2.2. Ciment caLcitique microspathique CMS 3 273.2.3. Ciment spathique CS 273.2.4. Les ciments doLomitiques CS a et DS 8 29

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IV - ESSAI DE RECONSTITUTION DE LA DYNAMIQUE DIAGENETIQUE 30

4.1. La séquence autochtone SI 304.1.1. La dissoLution 304.1.2. Les ciments caLcitiques 314.1.3. Interprétation de La séquence Si 32

4.2. La séquence aLLochtone S2 354.2.1. La phase de dissoLution majeure (D2) 354.2.2. Les ciments doLomitiques 36

4.3. La séquence aLLochtone S3 374.3.1. Phase de dissoLution (D 3) 374.3.2. Les ciments suLfates 37

4.4. Origine des fLuides aLLochtones 37

V - CONCLUSION 39

LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 41

ANNEXE (P Lanches photos)

LISTE DES FIGURES

Figure 1 - MatérieL utiLisé

Figure 2 - Log sedimento Logi que AuLnay-sous-Bois

Figure 3 - Schéma théorique simpLifié du dispositif sédimentaireet des zones vadoses et phréatiques

LISTE DES TABLEAUX

TabLeau 1 - ChronoLogie des événements diagénétiques

TabLeau 2 - Caractéristiques de La Luminescence des ciments successifs

TabLeau 3 - Comparaison entre pétrographie cLassique et cathodoLuminescence

TabLeau 4 - Phases de cimentation observées dans La formation "CombLanchien"

TabLeau 5 - Phases de cimentation observées dans La formation ooLithiquepar cathodoLuminescence

TabLeau 6 - Comparaison des successions de cimentations entre La formation"CombLanchien" et La formation ooLithique

IV - ESSAI DE RECONSTITUTION DE LA DYNAMIQUE DIAGENETIQUE 30

4.1. La séquence autochtone SI 304.1.1. La dissoLution 304.1.2. Les ciments caLcitiques 314.1.3. Interprétation de La séquence Si 32

4.2. La séquence aLLochtone S2 354.2.1. La phase de dissoLution majeure (D2) 354.2.2. Les ciments doLomitiques 36

4.3. La séquence aLLochtone S3 374.3.1. Phase de dissoLution (D 3) 374.3.2. Les ciments suLfates 37

4.4. Origine des fLuides aLLochtones 37

V - CONCLUSION 39

LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 41

ANNEXE (P Lanches photos)

LISTE DES FIGURES

Figure 1 - MatérieL utiLisé

Figure 2 - Log sedimento Logi que AuLnay-sous-Bois

Figure 3 - Schéma théorique simpLifié du dispositif sédimentaireet des zones vadoses et phréatiques

LISTE DES TABLEAUX

TabLeau 1 - ChronoLogie des événements diagénétiques

TabLeau 2 - Caractéristiques de La Luminescence des ciments successifs

TabLeau 3 - Comparaison entre pétrographie cLassique et cathodoLuminescence

TabLeau 4 - Phases de cimentation observées dans La formation "CombLanchien"

TabLeau 5 - Phases de cimentation observées dans La formation ooLithiquepar cathodoLuminescence

TabLeau 6 - Comparaison des successions de cimentations entre La formation"CombLanchien" et La formation ooLithique

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I - INTRODUCTION

1.1. - Cadre de l'étude

Cette étude s'intègre dans le cadre de la collaboration entre le

Département Géologie du B.R.G.M. et l'I.M.R.G. (Institut Mixte de

Recherches Géothermiques) qui en sont les promoteurs. Elle a été réalisée

grâce aux fonds propres du B.R.G.M. affectés à la fiche programme

"Techniques Sédimentologiques". Un financement du P.I.R.S.E.M. décision

n° 10971, lié à l'ATP "Géothermie 83" a permis l'achat, par le Département

Géologie du B.R.G.M., de l'équipement de cathodoluminescence et du

microscope adapté utilisés pour ce travail. Le B.R.G.M., sur crédits

propres, a également financé l'acquisition d'un matériel complémentaire de

photomicroscopie automatisée.

1.2. - Objectif de l'étude

L'étude a eu pour but d'introduire et de développer en routine

une technique d'investigation pétrographique pratiquement inutilisée en

France. Elle fait appel à l'effet cathodoluminescent, et permet de

distinguer in situ (lame mince ou section polie) plusieurs générations de

minéraux identiques en les individualisant au niveau de leur zonalite de

croissance.

Ce travail fait la preuve qu'avec un faible investissement

matériel, il a été possible d'améliorer très sensiblement nos connaissances

sur le développement des cimentations dans les roches réservoirs

sédimentaires. Une promotion de la technique est également recherchée dans

toute étude de sédiments dans lesquels doivent être différenciés des

minéraux ubiquistes.

I - INTRODUCTION

1.1. - Cadre de l'étude

Cette étude s'intègre dans le cadre de la collaboration entre le

Département Géologie du B.R.G.M. et l'I.M.R.G. (Institut Mixte de

Recherches Géothermiques) qui en sont les promoteurs. Elle a été réalisée

grâce aux fonds propres du B.R.G.M. affectés à la fiche programme

"Techniques Sédimentologiques". Un financement du P.I.R.S.E.M. décision

n° 10971, lié à l'ATP "Géothermie 83" a permis l'achat, par le Département

Géologie du B.R.G.M., de l'équipement de cathodoluminescence et du

microscope adapté utilisés pour ce travail. Le B.R.G.M., sur crédits

propres, a également financé l'acquisition d'un matériel complémentaire de

photomicroscopie automatisée.

1.2. - Objectif de l'étude

L'étude a eu pour but d'introduire et de développer en routine

une technique d'investigation pétrographique pratiquement inutilisée en

France. Elle fait appel à l'effet cathodoluminescent, et permet de

distinguer in situ (lame mince ou section polie) plusieurs générations de

minéraux identiques en les individualisant au niveau de leur zonalite de

croissance.

Ce travail fait la preuve qu'avec un faible investissement

matériel, il a été possible d'améliorer très sensiblement nos connaissances

sur le développement des cimentations dans les roches réservoirs

sédimentaires. Une promotion de la technique est également recherchée dans

toute étude de sédiments dans lesquels doivent être différenciés des

minéraux ubiquistes.

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1.3. - Objet de l'étude

Cette étude s'intéresse aux réservoirs géothermiques du Dogger du

Bassin de Paris traversés par le forage carotté d'Aulnay sous Bois (GAY 1)

en Seine St Denis. Les différents types de ciments calcitiques et

dolomitiques présents dans les espaces poreux de la roche carbonatée

réservoir ont été abordés plus particulièrement.

Un tel choix résulte de la volonté commune du Département

Géologie du B.R.G.M. et de l'I.M.R.G. de compléter et de valoriser

plusieurs études effectuées sur cette cible, de 1982 à 1984 (rapports

internes du B.R.G.M. : D. GIOT et J. ROJAS, 82 SGN 736 GTH et D. GIOT et

Al., 84 SGN 141 IRG).

1.4. - Méthode de l'étude

l.A.l. - RAPPEL DU PRINCIPE DE LA CATHODOLUMINESCENCE

Lorsque l'on soumet un minéral à un bombardement électronique, il

réagit, en liaison avec les défauts de sa structure et selon la nature des

éventuelles impuretés qu'il contient, par une émission de lumière. C'est le

spectre visible de cette lumière qui est observé au microscope.

1.4.2. - LA METHODE PROPREMENT DITE

Précisons que la technique de cathodoluminescence est une

technique pétrographique. Elle s'attache non pas à la compréhension du

mécanisme générateur de la luminescence, mais à l'observation de la lumines¬

cence elle-même.

La pétrographie classique s'intéresse le plus souvent à des

objets composites et considère le cristal comme l'objet limite de son

champs d'investigation. Au niveau du cristal lui-même la microscopie

habituelle d'attache tout au plus aux inclusions individualisées (solides,

fluides) et aux diaclases. Un recours à des techniques d'analyses chimiques

sophistiquées et ponctuelles est nécessaire pour rendre compte des

hétérogénéités pouvant exister dans un minéral.

1.3. - Objet de l'étude

Cette étude s'intéresse aux réservoirs géothermiques du Dogger du

Bassin de Paris traversés par le forage carotté d'Aulnay sous Bois (GAY 1)

en Seine St Denis. Les différents types de ciments calcitiques et

dolomitiques présents dans les espaces poreux de la roche carbonatée

réservoir ont été abordés plus particulièrement.

Un tel choix résulte de la volonté commune du Département

Géologie du B.R.G.M. et de l'I.M.R.G. de compléter et de valoriser

plusieurs études effectuées sur cette cible, de 1982 à 1984 (rapports

internes du B.R.G.M. : D. GIOT et J. ROJAS, 82 SGN 736 GTH et D. GIOT et

Al., 84 SGN 141 IRG).

1.4. - Méthode de l'étude

l.A.l. - RAPPEL DU PRINCIPE DE LA CATHODOLUMINESCENCE

Lorsque l'on soumet un minéral à un bombardement électronique, il

réagit, en liaison avec les défauts de sa structure et selon la nature des

éventuelles impuretés qu'il contient, par une émission de lumière. C'est le

spectre visible de cette lumière qui est observé au microscope.

1.4.2. - LA METHODE PROPREMENT DITE

Précisons que la technique de cathodoluminescence est une

technique pétrographique. Elle s'attache non pas à la compréhension du

mécanisme générateur de la luminescence, mais à l'observation de la lumines¬

cence elle-même.

La pétrographie classique s'intéresse le plus souvent à des

objets composites et considère le cristal comme l'objet limite de son

champs d'investigation. Au niveau du cristal lui-même la microscopie

habituelle d'attache tout au plus aux inclusions individualisées (solides,

fluides) et aux diaclases. Un recours à des techniques d'analyses chimiques

sophistiquées et ponctuelles est nécessaire pour rendre compte des

hétérogénéités pouvant exister dans un minéral.

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La cathodoluminescence permet de visualiser certaines

de ces hétérogénéités en particulier les étapes de. croissance. Ainsi,

l'image d'un cristal apparaît généralement comme une juxtaposition de

zones de luminescence différente.

La méthode utilisée repose sur la caractérisation de chaque

zone observée, dont on note :

- la couleur de luminescence.

- l'intensité de la couleur.

- la géométrie.

Les zones successives qui ont des caractéristiques

similaires sont regroupées en "système". Une analyse séquentielle

aboutit à la définition de séquence ou de cycles de zones, à

l'intérieur d'un même système (séquences ou cycles d'ordre mineur) ou

concernant plusieurs systèmes (séquences ou cycles d'ordre majeur).

On aboutit ainsi grâce à ce code à établir la carte d'identité d'un

cristal.

La plupart des auteurs (P. AMIEUX, 1981) s'accordent pour

postuler que chaque zone, étape de la croissance du cristal, cortespond

à un état particulier du fluide nourricier, résultant d'une combinaison

unique des facteurs physico-chimiques. Les caractéristiques d'une zone

seraient alors la signature de cet état particulier du fluide.

Il découle de ce postulat que toutes les zones de mêmes

caractéristiques ont été formées à partir de fluides identiques . Si

l'on étend le raisonnement aux systèmes de zones, et que l'on restreint

l'étude à une même formation réservoir, on aboutit à la conclusion que

deux cristaux, possédant des systèmes de zones identiques ou très

similaires ont été formés au cours de la même phase diagénétique. La

définition des séquences ou des cycles de zones permet alors de suivre,

à l'échelle du réservoir, l'évolution, dans le temps et dans l'espace,

des phases de cimentation et donc, d'une certaine manière, des fluides

intersticiels.

La cathodoluminescence permet de visualiser certaines

de ces hétérogénéités en particulier les étapes de. croissance. Ainsi,

l'image d'un cristal apparaît généralement comme une juxtaposition de

zones de luminescence différente.

La méthode utilisée repose sur la caractérisation de chaque

zone observée, dont on note :

- la couleur de luminescence.

- l'intensité de la couleur.

- la géométrie.

Les zones successives qui ont des caractéristiques

similaires sont regroupées en "système". Une analyse séquentielle

aboutit à la définition de séquence ou de cycles de zones, à

l'intérieur d'un même système (séquences ou cycles d'ordre mineur) ou

concernant plusieurs systèmes (séquences ou cycles d'ordre majeur).

On aboutit ainsi grâce à ce code à établir la carte d'identité d'un

cristal.

La plupart des auteurs (P. AMIEUX, 1981) s'accordent pour

postuler que chaque zone, étape de la croissance du cristal, cortespond

à un état particulier du fluide nourricier, résultant d'une combinaison

unique des facteurs physico-chimiques. Les caractéristiques d'une zone

seraient alors la signature de cet état particulier du fluide.

Il découle de ce postulat que toutes les zones de mêmes

caractéristiques ont été formées à partir de fluides identiques . Si

l'on étend le raisonnement aux systèmes de zones, et que l'on restreint

l'étude à une même formation réservoir, on aboutit à la conclusion que

deux cristaux, possédant des systèmes de zones identiques ou très

similaires ont été formés au cours de la même phase diagénétique. La

définition des séquences ou des cycles de zones permet alors de suivre,

à l'échelle du réservoir, l'évolution, dans le temps et dans l'espace,

des phases de cimentation et donc, d'une certaine manière, des fluides

intersticiels.

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1.4.3 LE MATERIEL UTILISE - (Fig. 1)

C'est un équipement d'encombrement réduit qui comprend :

- un ensemble de cathodoluminescence 8 200 Mark II, de

marque Technosyn LTD (réf. 813 031) comprenant un boîtier de contrôle

(A), une cathode froide génératrice d'électrons (B) et une chambre

d'observation (C), pouvant recevoir deux lames minces ou une surface

polie.

- un microscope optique Labophot de marque NIKON (D).

- un dispositif microphotographique automatisé UFX II NIKON

(E).

Les observations ont été effectuées sur des lames minces

standard, non recouvertes, non polies, non métallisées, dans les

conditions suivantes :

- tension de génération du flux électronique

- intensité du courant de faisceau

- pression dans la chambre d'observation

- gaz dans la chambre d'observation

- films photographiques diapositives

: 12 à 19 KV

: 450 uA

: 50 mT

: Air

: 3 M - 1 000 ASA

Fujichrome 400 ASA

(poussé à 1 000 ASA)

Fiqure 1 - MATERIEL UTILISE

1.4.3 LE MATERIEL UTILISE - (Fig. 1)

C'est un équipement d'encombrement réduit qui comprend :

- un ensemble de cathodoluminescence 8 200 Mark II, de

marque Technosyn LTD (réf. 813 031) comprenant un boîtier de contrôle

(A), une cathode froide génératrice d'électrons (B) et une chambre

d'observation (C), pouvant recevoir deux lames minces ou une surface

polie.

- un microscope optique Labophot de marque NIKON (D).

- un dispositif microphotographique automatisé UFX II NIKON

(E).

Les observations ont été effectuées sur des lames minces

standard, non recouvertes, non polies, non métallisées, dans les

conditions suivantes :

- tension de génération du flux électronique

- intensité du courant de faisceau

- pression dans la chambre d'observation

- gaz dans la chambre d'observation

- films photographiques diapositives

: 12 à 19 KV

: 450 uA

: 50 mT

: Air

: 3 M - 1 000 ASA

Fujichrome 400 ASA

(poussé à 1 000 ASA)

Fiqure 1 - MATERIEL UTILISE

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Figure 2

LOG SEDIMENTOLOGIQUE AULNAY/BOisGIOT-ROJAS, 1982

ENSEMBLE

MARNEUX

FréquencesH in^orlant 1 régressfvf ^

Séquences | wn fTodêfe ( tronsgressive \

I"^--':il Plotelorme interne ou kigon

SEQUENCE ^H Bornêrv

^^ ^ ^ f"//-'^ Plotetorme exleme eu ovont barrière Q foible

f.V^J Bossin Q obsent 'airo» np non productif

discontinuité ovec orr^tde sédimentation

Figure 2

LOG SEDIMENTOLOGIQUE AULNAY/BOisGIOT-ROJAS, 1982

ENSEMBLE

MARNEUX

FréquencesH in^orlant 1 régressfvf ^

Séquences | wn fTodêfe ( tronsgressive \

I"^--':il Plotelorme interne ou kigon

SEQUENCE ^H Bornêrv

^^ ^ ^ f"//-'^ Plotetorme exleme eu ovont barrière Q foible

f.V^J Bossin Q obsent 'airo» np non productif

discontinuité ovec orr^tde sédimentation

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PHASE

A

B

C

D

EVENEMENT

CIMENTATION

COMPACTION

DISSOLUTION

CIMENTATION

DISSOLUTION

CIMENTATION

DISSOLUTION

CIMENTATION

DISSOLUTION

MORPHOLOGIE

PALISSADIQUE

Déformations souplesDécollementsStylolithes

Cavités discrètes

AUTOMORPHE

Cavités impartantes

AUTOMORPHE

Fissurale

AUTOMORPHE & PSEUDO-MORPHOSANTE

AUTOMORPHE

Tardive discrète

MINERALOGIE

ARAGONITE

CALCITE

CALCITE

DOLOMITE

CELESTITE

CALCITE

LOCALISATION

En périphérie des grains

Sur les parois des cavités

GrainsCiments palissadlquesContacts intergranulaires

Dans la matriceDans les grains

Autour des EchinodermesDans les cavités de dissolution

Ubiquistes

Dans les grandes cavités

Dans les pores résiduels

En bordure des fissures

A proximité des fissures

TabLeau I - CHRONOLOGIE DES ENEVEMENTS DIAGENETIQUES

PHASE

A

B

C

D

EVENEMENT

CIMENTATION

COMPACTION

DISSOLUTION

CIMENTATION

DISSOLUTION

CIMENTATION

DISSOLUTION

CIMENTATION

DISSOLUTION

MORPHOLOGIE

PALISSADIQUE

Déformations souplesDécollementsStylolithes

Cavités discrètes

AUTOMORPHE

Cavités impartantes

AUTOMORPHE

Fissurale

AUTOMORPHE & PSEUDO-MORPHOSANTE

AUTOMORPHE

Tardive discrète

MINERALOGIE

ARAGONITE

CALCITE

CALCITE

DOLOMITE

CELESTITE

CALCITE

LOCALISATION

En périphérie des grains

Sur les parois des cavités

GrainsCiments palissadlquesContacts intergranulaires

Dans la matriceDans les grains

Autour des EchinodermesDans les cavités de dissolution

Ubiquistes

Dans les grandes cavités

Dans les pores résiduels

En bordure des fissures

A proximité des fissures

TabLeau I - CHRONOLOGIE DES ENEVEMENTS DIAGENETIQUES

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TYPE

MICROSPATHIQUE

SPATHIQUE

SPATHIQUE

SPATHIQUE

SPATHIQUE

SPATHIQUE

MORPHOLOGIE

PALISSADIQUE

SYNTAXIALE

POECILITHIQUE

AUTOMORPHE S

PSEUDOMORPHIQUE

AUTOMORPHE

AUTOMORPHE &

PSEUDOMORPHIQUE

MINERAL

CALCITE

CALCITE

CALCITE

DOLOMITE

CALCITE

CELESTITE

CODE

1a

1b

2a

2b

2c

3

4a

4b 1

4b2

5

B

COULEUR

NOIR

ORANGE

MARRON/JAUNE

JAUNE

MARRON

MARRON/NOIR

ROSE MAUVE

NOIR

ORANGE

NOIR

BLEU

INTENSITE

f m

f m

F

f

tf

f

F

F

LOCALISATION

Parois des cavités bioclastiques &

périphérie des grains

Autour des Echinodermes

Pores résiduels

Pores résiduels 8 en remplacement de 3

Pores résiduels

Cavités de dissolution S pores résiduels

A proximité des fissures

TabLeau II - CARACTERISTIQUES DE LA LUMINESCENCE DES CIMENTS SUCCESSIFS

TYPE

MICROSPATHIQUE

SPATHIQUE

SPATHIQUE

SPATHIQUE

SPATHIQUE

SPATHIQUE

MORPHOLOGIE

PALISSADIQUE

SYNTAXIALE

POECILITHIQUE

AUTOMORPHE S

PSEUDOMORPHIQUE

AUTOMORPHE

AUTOMORPHE &

PSEUDOMORPHIQUE

MINERAL

CALCITE

CALCITE

CALCITE

DOLOMITE

CALCITE

CELESTITE

CODE

1a

1b

2a

2b

2c

3

4a

4b 1

4b2

5

B

COULEUR

NOIR

ORANGE

MARRON/JAUNE

JAUNE

MARRON

MARRON/NOIR

ROSE MAUVE

NOIR

ORANGE

NOIR

BLEU

INTENSITE

f m

f m

F

f

tf

f

F

F

LOCALISATION

Parois des cavités bioclastiques &

périphérie des grains

Autour des Echinodermes

Pores résiduels

Pores résiduels 8 en remplacement de 3

Pores résiduels

Cavités de dissolution S pores résiduels

A proximité des fissures

TabLeau II - CARACTERISTIQUES DE LA LUMINESCENCE DES CIMENTS SUCCESSIFS

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PETROGRAPHIE

( D.GIOT

ARAGONITE

CLASSIQUE

A

CALCITE B

CALCITE

DOLOMITEC

CALCITE

CELESTITED

CATHODOLUMINESCENCE

( P. AMIEUX )

la CALCITE

lb

^.^^^^

________

2a

2b CALCITE

2c

3 CALCITE

4a

4b1 DOLOMITE

4b2

Is CALCITE

6 CELESTITE

TabLeau III - COMPARAISON ENTRE PETROGRAPHIE CLASSIQUE ET CATHODOLUMINESCENCE

PETROGRAPHIE

( D.GIOT

ARAGONITE

CLASSIQUE

A

CALCITE B

CALCITE

DOLOMITEC

CALCITE

CELESTITED

CATHODOLUMINESCENCE

( P. AMIEUX )

la CALCITE

lb

^.^^^^

________

2a

2b CALCITE

2c

3 CALCITE

4a

4b1 DOLOMITE

4b2

Is CALCITE

6 CELESTITE

TabLeau III - COMPARAISON ENTRE PETROGRAPHIE CLASSIQUE ET CATHODOLUMINESCENCE

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1.5. - Les travaux antérieurs

Le Comité géothermique, sur proposition du B.R.G.M., a financé

une opération de carottage dans le sondage géothermique d'Aulnay sous

Bois (GAY 1). Le B.R.G.M., sur fonds propres, a réalisé en 1982 une

étude sédimentologique (figure 2) et diagraphique du sondage. Les

travaux ont été complétés en 1983 et 1984 par une série d'analyses. La

nature des biophases a été précisée pour une meilleure compréhension

des milieux de sédimentation. Les caractéristiques microstructurales des

carottes ont été définies dans le but de voir la relation entre

fracturation et porosité. Des analyses isotopiques et

cristallochimiques des ciments carbonates et sulfatés ont permis de

déterminer les conditions de formation de ces phases minérales. Enfin,

un test préliminaire sur la cathodoluminescence des différents ciments

a été réalisé sur quelques lames minces. (P. AMIEUX sur matériel

SNEAP).

1.5.1. - DONNEES DE LA MICROSCOPIE OPTIQUE ET DE LA

MICROSCOPIE ELECTRONIQUE A BALAYAGE

La série traversée par le sondage GAY 1 est illustrée par le

log sédimentologique de la figure 1, à laquelle le lecteur pourra se

référer. La présente étude concerne les formations Comblanchien et

Oolithe Blanche uniquement qui totalisent plus de 80 % de la production

totale du forage.

D. GIOT, sur la base d'observations détaillées des

formations bathoniennes, au microscope optique en lame mince, au

microscope électronique à balayage sur éclats de roche brute, a établi

une succession chronologique fine des événements diagénétiques, valable

essentiellement pour les faciès oolithiques à texture grainstone.

Le tableau I, qui résume la chronologie des événements

diagénétiques enregistrés par les espaces poreux de la formation

oolithique réservoir, révèle l'existence de plusieurs générations de

ciments. En particulier, la calcite se développe à plusieurs périodes

au cours de la vie du réservoir, selon des morphologies similaires. La

chronologie établie repose sur l'observation des rapports géométriques

entre les morphologies nées des phases de dégradation cristalline

(morphologies de compaction, morphologies de dissolution) et les

1.5. - Les travaux antérieurs

Le Comité géothermique, sur proposition du B.R.G.M., a financé

une opération de carottage dans le sondage géothermique d'Aulnay sous

Bois (GAY 1). Le B.R.G.M., sur fonds propres, a réalisé en 1982 une

étude sédimentologique (figure 2) et diagraphique du sondage. Les

travaux ont été complétés en 1983 et 1984 par une série d'analyses. La

nature des biophases a été précisée pour une meilleure compréhension

des milieux de sédimentation. Les caractéristiques microstructurales des

carottes ont été définies dans le but de voir la relation entre

fracturation et porosité. Des analyses isotopiques et

cristallochimiques des ciments carbonates et sulfatés ont permis de

déterminer les conditions de formation de ces phases minérales. Enfin,

un test préliminaire sur la cathodoluminescence des différents ciments

a été réalisé sur quelques lames minces. (P. AMIEUX sur matériel

SNEAP).

1.5.1. - DONNEES DE LA MICROSCOPIE OPTIQUE ET DE LA

MICROSCOPIE ELECTRONIQUE A BALAYAGE

La série traversée par le sondage GAY 1 est illustrée par le

log sédimentologique de la figure 1, à laquelle le lecteur pourra se

référer. La présente étude concerne les formations Comblanchien et

Oolithe Blanche uniquement qui totalisent plus de 80 % de la production

totale du forage.

D. GIOT, sur la base d'observations détaillées des

formations bathoniennes, au microscope optique en lame mince, au

microscope électronique à balayage sur éclats de roche brute, a établi

une succession chronologique fine des événements diagénétiques, valable

essentiellement pour les faciès oolithiques à texture grainstone.

Le tableau I, qui résume la chronologie des événements

diagénétiques enregistrés par les espaces poreux de la formation

oolithique réservoir, révèle l'existence de plusieurs générations de

ciments. En particulier, la calcite se développe à plusieurs périodes

au cours de la vie du réservoir, selon des morphologies similaires. La

chronologie établie repose sur l'observation des rapports géométriques

entre les morphologies nées des phases de dégradation cristalline

(morphologies de compaction, morphologies de dissolution) et les

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10

cristaux en ciment. Il importe de compléter ce schéma par la reconnais¬

sance des caractéristiques intrinsèques de ces cristaux. Cela devrait

permettre de vérifier, par exemple, que les différents ciments

calcitiques correspondent bien à des phases distinctes de

cristallisation.

Dans cette optique, un test préliminaire en

cathodoluminescence a été effectué en 1983 - 1984, pour définir les

morphologies internes des ciments. Les résultats de ce test, qui n'a

porté que sur quelques lames minces sélectionnées sont reportés dans le

tableau II. Les observations ont été effectuées avec un "luminoscope"

de marque Nuclide Corporation dans les conditions suivantes :

- tension de génération du flux électronique

- intensité du courant de faisceau

- pression dans la chambre d'observation

- gaz dans la chambre d'observation

- films photographiques diapositives

13 KU

600 yA

130 mT

hélium

Ektachrome

400 ASA

Globalement, les phases de cimentation successives définies

par l'étude préliminaire en cathodoluminescence s'intègrent bien dans

la chronologie établie à partir de l'étude en pétrographie classique,

comme l'indique le tableau III.

L'étude qui fait l'objet de ce rapport tente de préciser ce

schéma évolutif. Elle repose sur l'observation d'une série de lames

minces sélectionnées, représentatives de chacune des phases de

cimentation reconnues par la pétrographie classique. Une attention

égale a été portée à la détermination des caractères internes des

générations successives de cristaux et à la distinction de leurs

rapports géométriques avec les phases de dissolution, de compaction et

de fracturation. Elle ne prétend cependant pas être une étude

exhaustive dans la mesure ou toutes les lames minces correspondent aux

différents réservoirs.

10

cristaux en ciment. Il importe de compléter ce schéma par la reconnais¬

sance des caractéristiques intrinsèques de ces cristaux. Cela devrait

permettre de vérifier, par exemple, que les différents ciments

calcitiques correspondent bien à des phases distinctes de

cristallisation.

Dans cette optique, un test préliminaire en

cathodoluminescence a été effectué en 1983 - 1984, pour définir les

morphologies internes des ciments. Les résultats de ce test, qui n'a

porté que sur quelques lames minces sélectionnées sont reportés dans le

tableau II. Les observations ont été effectuées avec un "luminoscope"

de marque Nuclide Corporation dans les conditions suivantes :

- tension de génération du flux électronique

- intensité du courant de faisceau

- pression dans la chambre d'observation

- gaz dans la chambre d'observation

- films photographiques diapositives

13 KU

600 yA

130 mT

hélium

Ektachrome

400 ASA

Globalement, les phases de cimentation successives définies

par l'étude préliminaire en cathodoluminescence s'intègrent bien dans

la chronologie établie à partir de l'étude en pétrographie classique,

comme l'indique le tableau III.

L'étude qui fait l'objet de ce rapport tente de préciser ce

schéma évolutif. Elle repose sur l'observation d'une série de lames

minces sélectionnées, représentatives de chacune des phases de

cimentation reconnues par la pétrographie classique. Une attention

égale a été portée à la détermination des caractères internes des

générations successives de cristaux et à la distinction de leurs

rapports géométriques avec les phases de dissolution, de compaction et

de fracturation. Elle ne prétend cependant pas être une étude

exhaustive dans la mesure ou toutes les lames minces correspondent aux

différents réservoirs.

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11

II - RESULTATS DE L'ETUDE EN CATHODOLIWINESCENCE

Dans la formation "Comblanchien", caractérisée principa¬

lement par des faciès envasés (textures wackestone et packstone), les

ciments carbonates sont légèrement différents de ceux qui colmatent les

espaces poreux de la formation oolithique, caractérisée par des faciès

sableux de haute énergie (texture grainstone). Ces deux formations

sont traitées séparément puis comparées.

2.1. - La formation "Comblanchien"

L'état initial est celui d'une vase calcaire, parfois

sableuse, dans laquelle existe une porosité primaire réduite, liée

essentiellement :

- à la bioturbation : porosité de terriers.- à des cavités précoces : porosité de bird's-eyes.

- aux bioclastes : porosité de loges.

Depuis cet état initial, le sédiment a évolué par diagenèse

jusqu'au stade actuel. La succession des phénomènes intervenus au cours

du temps est la suivante, résumée dans le tableau IU.

C.M.l. : SEDIMENTATION INTERNE de micrite, localisée uniquement en

remplissage de la partie inférieure des cavités primaires de type

bird's-eyes. Les caractéristiques de cathodoluminescence sont

identiques à celle de la micrite de l'encaissant :

- couleur mauve/orange de faible intensité, (photos 1-2,

pl. 1 ).

CMSP. : CIMENT précoce d' aragonite palissadique dont les caractères

CL ne sont pas connus car non conservés, il est recristallisé en calcite

microspathique (voir CMS2).

11

II - RESULTATS DE L'ETUDE EN CATHODOLIWINESCENCE

Dans la formation "Comblanchien", caractérisée principa¬

lement par des faciès envasés (textures wackestone et packstone), les

ciments carbonates sont légèrement différents de ceux qui colmatent les

espaces poreux de la formation oolithique, caractérisée par des faciès

sableux de haute énergie (texture grainstone). Ces deux formations

sont traitées séparément puis comparées.

2.1. - La formation "Comblanchien"

L'état initial est celui d'une vase calcaire, parfois

sableuse, dans laquelle existe une porosité primaire réduite, liée

essentiellement :

- à la bioturbation : porosité de terriers.- à des cavités précoces : porosité de bird's-eyes.

- aux bioclastes : porosité de loges.

Depuis cet état initial, le sédiment a évolué par diagenèse

jusqu'au stade actuel. La succession des phénomènes intervenus au cours

du temps est la suivante, résumée dans le tableau IU.

C.M.l. : SEDIMENTATION INTERNE de micrite, localisée uniquement en

remplissage de la partie inférieure des cavités primaires de type

bird's-eyes. Les caractéristiques de cathodoluminescence sont

identiques à celle de la micrite de l'encaissant :

- couleur mauve/orange de faible intensité, (photos 1-2,

pl. 1 ).

CMSP. : CIMENT précoce d' aragonite palissadique dont les caractères

CL ne sont pas connus car non conservés, il est recristallisé en calcite

microspathique (voir CMS2).

Page 18: d'Aulnay-sous-Boisinfoterre.brgm.fr/rapports/85-SGN-207-GEO.pdf · 2008. 11. 5. · d'Aulnay-sous-bois (Gay 1), permet, en liaison avec les données antérieures de sédimentologie,

EVENEMENT

CIMENTATION

CIMENTATION

DISSOLUTION

RECRISTALL.

CIMENTATION

CIMENTATION

DISSOLUTION

CIMENTATION

TYPE

MICRITIQUE

MICROSPATHIQUE

D 1

MICRITIQUE

MICROSPATHIQUE

SPATHIQUE

D 2

SPATHIQUE

MORPHOLOGIE

SED. INTERNES

PALISSADIQUE

Cavités II

SED. INTERNES

PALISSADIQUE ..1

INTRA CAVITESPRIMAIRES ...2

INTRA CAVITESII 3

POECILITHIQUE

S AUTOMORPHE

Cavités III

AUTOMORPHE

MINERAL

CALCITE

ARAGONITE

CALCITE

CALCITE

CALCITE

DOLOMITE

CODE

CM1

CMSP

CM2

CMS ai

32

blb2

b3

CS a

bl

b2

b3

c

d

DS 32

33

34

35

36

37

3s

COULEUR LiNTENSITeJ LOCALISATION

MAUVE/ORANGE

JAUNE/ORANGE

BLEU SOMBRE

MARRON/MAUVE

JAUNE/ORANGE

MARRON CLAIR

JAUNE/ORANGE

MARRON

JAUNE

ORANGE

JAUNE

MARRON

ORANGE

MAUVE SOMBRE

ROUGE/ORANGE

MAUVE SOMBRE

ROUGE/ORANGE

MAUVE SOMBRE

ROUGE/ORANGE

MAUVE SOMBRE

f

f m

tf

tf

f

f

f

f

m

f m

m

f

m

tf

F

tf

F

tf

F

tf

Dans les cavités I (ex; bird's eyes)

Sur las parois des cavités bioclastiques

Dans les sédiments internes

Sur les parois des cavités bloclast.

Dans les cavités de dissolution II et

les cavités I

Dans la microporositè des sédiments

internes et la porosité résiduelle

des cavités III

TabLeau IV - PHASES DE CIMENTATION OBSERVEES DANS LA FORMATION "COMBLANCHIEN"

EVENEMENT

CIMENTATION

CIMENTATION

DISSOLUTION

RECRISTALL.

CIMENTATION

CIMENTATION

DISSOLUTION

CIMENTATION

TYPE

MICRITIQUE

MICROSPATHIQUE

D 1

MICRITIQUE

MICROSPATHIQUE

SPATHIQUE

D 2

SPATHIQUE

MORPHOLOGIE

SED. INTERNES

PALISSADIQUE

Cavités II

SED. INTERNES

PALISSADIQUE ..1

INTRA CAVITESPRIMAIRES ...2

INTRA CAVITESII 3

POECILITHIQUE

S AUTOMORPHE

Cavités III

AUTOMORPHE

MINERAL

CALCITE

ARAGONITE

CALCITE

CALCITE

CALCITE

DOLOMITE

CODE

CM1

CMSP

CM2

CMS ai

32

blb2

b3

CS a

bl

b2

b3

c

d

DS 32

33

34

35

36

37

3s

COULEUR LiNTENSITeJ LOCALISATION

MAUVE/ORANGE

JAUNE/ORANGE

BLEU SOMBRE

MARRON/MAUVE

JAUNE/ORANGE

MARRON CLAIR

JAUNE/ORANGE

MARRON

JAUNE

ORANGE

JAUNE

MARRON

ORANGE

MAUVE SOMBRE

ROUGE/ORANGE

MAUVE SOMBRE

ROUGE/ORANGE

MAUVE SOMBRE

ROUGE/ORANGE

MAUVE SOMBRE

f

f m

tf

tf

f

f

f

f

m

f m

m

f

m

tf

F

tf

F

tf

F

tf

Dans les cavités I (ex; bird's eyes)

Sur las parois des cavités bioclastiques

Dans les sédiments internes

Sur les parois des cavités bloclast.

Dans les cavités de dissolution II et

les cavités I

Dans la microporositè des sédiments

internes et la porosité résiduelle

des cavités III

TabLeau IV - PHASES DE CIMENTATION OBSERVEES DANS LA FORMATION "COMBLANCHIEN"

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13

Dl : DISSOLUTION - CM2

Une transformation de la matrice aboutit fréquemment à la

création de cavités secondaires dans la roche. Un agrandissement de la

porosité primaire est également observé. La matrice de micrite

transformée : CM2, possède des caractéristiques CL différentes de celles

de la matrice primaire .

- couleur CL jaune/orange, d'intensité faible à moyenne

(photos 3-4, pl. 1).

CMS2 : CIMENT de substitution, microspathique, à composition actuelle

de calcite, provenant de la transformation d'une ancienne aragonite

(CMSP). Il est observé en épitaxle sur la paroi interne des loges des

bioclastes où il se substitue à une ancienne aragonite fibreuse. Deux

systèmes de zones CL sont distingués (photos 3-4, pl. 2).

- CM2a : comprenant au plus deux zones distinctes.

» CM2al : couleur CL bleu sombre, de très faible intensité.

* CM2a2 : couleur CL marron/mauve, de très faible intensité..

- CM2b : constitué de trois zones au maximum.

* CMS2 bl : couleur CL jaune/orange, de faible intensité,

très étroite.

* CMS2 b2 : couleur CL marron clair, de faible intensité.

* CMS2 b3 : couleur CL jaune/orange, de faible intensité,

très étroite.

CS - CIMENTATION de calcite spathique, remplissant partiellement les

cavités secondaires et la partie supérieure des cavités primaires de

type bird's-eyes. Quatre systèmes de zones peuvent être définis (photos

2, 3, 4, Pl. 3, Photos 1, Pl. 4).

- CS a : constitué d'une zone unique de couleur CL marron

d'intensité faible. Une corrélation probable doit être

établie avec le stade a2 des cristallisations CMS.

13

Dl : DISSOLUTION - CM2

Une transformation de la matrice aboutit fréquemment à la

création de cavités secondaires dans la roche. Un agrandissement de la

porosité primaire est également observé. La matrice de micrite

transformée : CM2, possède des caractéristiques CL différentes de celles

de la matrice primaire .

- couleur CL jaune/orange, d'intensité faible à moyenne

(photos 3-4, pl. 1).

CMS2 : CIMENT de substitution, microspathique, à composition actuelle

de calcite, provenant de la transformation d'une ancienne aragonite

(CMSP). Il est observé en épitaxle sur la paroi interne des loges des

bioclastes où il se substitue à une ancienne aragonite fibreuse. Deux

systèmes de zones CL sont distingués (photos 3-4, pl. 2).

- CM2a : comprenant au plus deux zones distinctes.

» CM2al : couleur CL bleu sombre, de très faible intensité.

* CM2a2 : couleur CL marron/mauve, de très faible intensité..

- CM2b : constitué de trois zones au maximum.

* CMS2 bl : couleur CL jaune/orange, de faible intensité,

très étroite.

* CMS2 b2 : couleur CL marron clair, de faible intensité.

* CMS2 b3 : couleur CL jaune/orange, de faible intensité,

très étroite.

CS - CIMENTATION de calcite spathique, remplissant partiellement les

cavités secondaires et la partie supérieure des cavités primaires de

type bird's-eyes. Quatre systèmes de zones peuvent être définis (photos

2, 3, 4, Pl. 3, Photos 1, Pl. 4).

- CS a : constitué d'une zone unique de couleur CL marron

d'intensité faible. Une corrélation probable doit être

établie avec le stade a2 des cristallisations CMS.

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14

- CS b : comportant trois zones au plus, rarement observées

ensemble.

* CS bl : couleur CL jaune, d'intensité moyenne.

* CS b2 : couleur CL orange, d'intensité faible à moyenne.

* CS b3 : couleur CL jaune, d'intensité moyenne.

- CS C : système complexe à nombreuses et fines zones

de couleur CL à dominante marron.

Dans un cas favorable, 9 zones ont été discernées de

couleur marron noir à marron moyen, de faible intensité.

- CS d : constitué d'une seule zone, de couleur CL orange,

d'intensité moyenne.

D2 - DISSOLUTION : agrandissement des cavités primaires et secondaires

relativement discret, formation de cavités tertiaires.

DS - CIMENTATION de dolomite spathique. Elle se manifeste dans la

microporosité de la micrite de sédiments internes, qu'elle remplace et

dans la porosité résiduelle des cavités tertiaires (photos 1, 2, Pl. 5).

Elle est caractérisée par le système de zone suivant :

* DSB2 : couleur CL mauve sombre de très faible intensité.

* DSB3 : couleur CL rouge/orange, de forte intensité, très

étroite.

* DSB4 : de mêmes caractères que B2, étroite.

* DSB5 : de mêmes caractères que 62, très étroite.

* DSB6 : de mêmes caractères que 32, étroite.

* DSB7 : de mêmes caractères que 33, mais à peine ébauchée.

* DSB8 : de même caractère que 82, mais largment développée

le plus souvent, complétant l'obturation des cavités.

Il faut noter que le dépôt de dolomite a débuté plus tôt

dans la formation oolithique où apparaissent les stades DS a et DS 3 -i

(voir chapitre 2-3).

14

- CS b : comportant trois zones au plus, rarement observées

ensemble.

* CS bl : couleur CL jaune, d'intensité moyenne.

* CS b2 : couleur CL orange, d'intensité faible à moyenne.

* CS b3 : couleur CL jaune, d'intensité moyenne.

- CS C : système complexe à nombreuses et fines zones

de couleur CL à dominante marron.

Dans un cas favorable, 9 zones ont été discernées de

couleur marron noir à marron moyen, de faible intensité.

- CS d : constitué d'une seule zone, de couleur CL orange,

d'intensité moyenne.

D2 - DISSOLUTION : agrandissement des cavités primaires et secondaires

relativement discret, formation de cavités tertiaires.

DS - CIMENTATION de dolomite spathique. Elle se manifeste dans la

microporosité de la micrite de sédiments internes, qu'elle remplace et

dans la porosité résiduelle des cavités tertiaires (photos 1, 2, Pl. 5).

Elle est caractérisée par le système de zone suivant :

* DSB2 : couleur CL mauve sombre de très faible intensité.

* DSB3 : couleur CL rouge/orange, de forte intensité, très

étroite.

* DSB4 : de mêmes caractères que B2, étroite.

* DSB5 : de mêmes caractères que 62, très étroite.

* DSB6 : de mêmes caractères que 32, étroite.

* DSB7 : de mêmes caractères que 33, mais à peine ébauchée.

* DSB8 : de même caractère que 82, mais largment développée

le plus souvent, complétant l'obturation des cavités.

Il faut noter que le dépôt de dolomite a débuté plus tôt

dans la formation oolithique où apparaissent les stades DS a et DS 3 -i

(voir chapitre 2-3).

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15

2.2. - Interprétation

Dans la succession ainsi établie, une ambiguïté subsiste quant à

la place de la phase de dissolution Dl, par rapport au ciment

microsphatique CMS2. Cependant, plusieurs faits d'observation,

indirects, méritent d'être discutés.

Tout d'abord, il convient de considérer que la calcite qui

constitue actuellement le ciment CMS2 est une calcite de substitution

de l'aragonite originelle (CMSP). Ce type de ciment palissadique

aragonitique traduit une diagenèse très précoce, immédiatement après la

sédimentation, dans des conditions vadoses marines. La transformation

en calcite traduit une dilution des eaux marines, et donc le passage à

une sous saturation relative vis-à-vis du CaCo,.

- les systèmes de zones CMS2 a et CMS2 b sont respectivement

très semblables à CS et CS b. CMS2 a et CS a ont des couleurs CL

sombres, CMS2 b et CS b sont caractérisés par les mêmes teintes à

dominante jaune orange à marron clair. Cela plaide en faveur d'un

développement synchrone de la calcite de substitution CMS 2 et des

premiers stades de croissance de la calcite spathique CS.

- la génération de calcite CS est de façon nette postérieure à

la dissolution Dl. En effet, elle scelle certaines cavités de

dissolution à la périphérie des grains ou dans la matrice.

A partir de ce qui précède, on peut proposer de situer la phase

de dissolution Dl entre la formation du ciment palissadique

aragonitique et une phase de cimentation calcitique s'étant exprimée

sous forme d'une substitution de l'aragonite et sous forme d'une

croissance spathique dans les cavités primaires et de dissolution.

Une autre expression de cette phase de calcitisation serait la

transformation de la matrice en voisinage des cavités de dissolution,

cette dernière acquérant des caractéristiques CL différentes de celles

de la matrice micritique originelle.

15

2.2. - Interprétation

Dans la succession ainsi établie, une ambiguïté subsiste quant à

la place de la phase de dissolution Dl, par rapport au ciment

microsphatique CMS2. Cependant, plusieurs faits d'observation,

indirects, méritent d'être discutés.

Tout d'abord, il convient de considérer que la calcite qui

constitue actuellement le ciment CMS2 est une calcite de substitution

de l'aragonite originelle (CMSP). Ce type de ciment palissadique

aragonitique traduit une diagenèse très précoce, immédiatement après la

sédimentation, dans des conditions vadoses marines. La transformation

en calcite traduit une dilution des eaux marines, et donc le passage à

une sous saturation relative vis-à-vis du CaCo,.

- les systèmes de zones CMS2 a et CMS2 b sont respectivement

très semblables à CS et CS b. CMS2 a et CS a ont des couleurs CL

sombres, CMS2 b et CS b sont caractérisés par les mêmes teintes à

dominante jaune orange à marron clair. Cela plaide en faveur d'un

développement synchrone de la calcite de substitution CMS 2 et des

premiers stades de croissance de la calcite spathique CS.

- la génération de calcite CS est de façon nette postérieure à

la dissolution Dl. En effet, elle scelle certaines cavités de

dissolution à la périphérie des grains ou dans la matrice.

A partir de ce qui précède, on peut proposer de situer la phase

de dissolution Dl entre la formation du ciment palissadique

aragonitique et une phase de cimentation calcitique s'étant exprimée

sous forme d'une substitution de l'aragonite et sous forme d'une

croissance spathique dans les cavités primaires et de dissolution.

Une autre expression de cette phase de calcitisation serait la

transformation de la matrice en voisinage des cavités de dissolution,

cette dernière acquérant des caractéristiques CL différentes de celles

de la matrice micritique originelle.

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16

Dans cette hypothèse, il reste à expliquer pourquoi lacroissance calcitique post-dissolution s'est poursuivie au niveau de lacalcite spathique . syntaxiale qui possède deux systèmes de zones

supplémentaires (CS c et CS d), alors qu'elle s'est arrêtée au niveau

du ciment microsphathique CM 2. Peut-être pourrait-on invoquer le faitque la calcite spathique est localisée au sein de cavités primaires ou

secondaires où elle bénéficie de place pour se développer, alors que leciment palissadique tapisse les loges bioclastiques, très réduites en

volume, qu'il colmate le plus souvent totalement. Cette hypothèse paraîtpeu satisfaisante et en tout cas ne peut être évoquée pour les ciments

CMS 1 et CMS 3 qui se développeront dans le réservoir oolithique (voirchapitre 2 - 3) .

2.3. - La formation oolithique

L'état initial correspond à celui d'un sable constitué de

grains assez bien calibrés, sans phase de liaison, le dépôt en milieu

de haute énergie ne permettant pas à des particules fines de se

déposer. La porosité primaire de ce matériel est donc une porosité

intergranulaire. Elle peut atteindre 20 à 40 %.

L'évolution du sable carbonaté originel jusqu'au stade

actuel est résumée dans le tableau U.

CMSP - CIMENT précoce d' aragonite microspathique, transformée postérieu¬

rement en calcite.

Dl - Dissolution

Cette phase de dégradation cristalline affecte modérément

la roche. Elle est généralement limitée à la formation de quelques

calcites secondaires à la périphérie ou au coeur des grains. Cependant,

dans certains cas, notamment pour certains bioclastes, elle aboutit à

la disparition presque totale du grain, qui n'est plus matérialisé que

par un liseré micritique périphérique (dust line). Ce liseré, très

frêle et peu résistant est parfois préservé de toute facturation, mais

il peut également être partiellement fragmenté. Il semble donc que le

phénomène de dissolution soit au moins partiellement intervenu avant la

compaction.

16

Dans cette hypothèse, il reste à expliquer pourquoi lacroissance calcitique post-dissolution s'est poursuivie au niveau de lacalcite spathique . syntaxiale qui possède deux systèmes de zones

supplémentaires (CS c et CS d), alors qu'elle s'est arrêtée au niveau

du ciment microsphathique CM 2. Peut-être pourrait-on invoquer le faitque la calcite spathique est localisée au sein de cavités primaires ou

secondaires où elle bénéficie de place pour se développer, alors que leciment palissadique tapisse les loges bioclastiques, très réduites en

volume, qu'il colmate le plus souvent totalement. Cette hypothèse paraîtpeu satisfaisante et en tout cas ne peut être évoquée pour les ciments

CMS 1 et CMS 3 qui se développeront dans le réservoir oolithique (voirchapitre 2 - 3) .

2.3. - La formation oolithique

L'état initial correspond à celui d'un sable constitué de

grains assez bien calibrés, sans phase de liaison, le dépôt en milieu

de haute énergie ne permettant pas à des particules fines de se

déposer. La porosité primaire de ce matériel est donc une porosité

intergranulaire. Elle peut atteindre 20 à 40 %.

L'évolution du sable carbonaté originel jusqu'au stade

actuel est résumée dans le tableau U.

CMSP - CIMENT précoce d' aragonite microspathique, transformée postérieu¬

rement en calcite.

Dl - Dissolution

Cette phase de dégradation cristalline affecte modérément

la roche. Elle est généralement limitée à la formation de quelques

calcites secondaires à la périphérie ou au coeur des grains. Cependant,

dans certains cas, notamment pour certains bioclastes, elle aboutit à

la disparition presque totale du grain, qui n'est plus matérialisé que

par un liseré micritique périphérique (dust line). Ce liseré, très

frêle et peu résistant est parfois préservé de toute facturation, mais

il peut également être partiellement fragmenté. Il semble donc que le

phénomène de dissolution soit au moins partiellement intervenu avant la

compaction.

Page 23: d'Aulnay-sous-Boisinfoterre.brgm.fr/rapports/85-SGN-207-GEO.pdf · 2008. 11. 5. · d'Aulnay-sous-bois (Gay 1), permet, en liaison avec les données antérieures de sédimentologie,

17

EVENEMENT

CIMENTATION

DISSOLUTION

COMPACTION

CIMENTATION

CIMENTATION

CIMENTATION

DISSOLUTION

CIMENTATION

TYPE

MICROSPATHIQUE

D 1

MICROSPATHIQUE

MICROSPATHIQUE

SPATHIQUE

D 2

SPATHIQUE

nORPHOLOGIE

PALISSADIQUE

Cavités II

DécollementsStylolithesFentes en col

PALISSADIQUE 1

INTRA CAVITESPRIMAIRES ..2

CRISTAUX

TRAPUS

INTRA CAVITE'.II

SYNTAXIALE

Cavités III

POECILITHIQUE

AUTOMORPHE

MINERAL

ARAGONITE

n

CALCITE

CALCITE

CALCITE

DOLOMITE

DOLOMITE

CODE

CMSP

CMS a1

a2

CMS bl

b2

b3

CMS3 al

a2

CMS3 b1

b2

b3

CS a

bl

b2

b3

cl

c2

c3

c4

d

DS. «

DS ¡3 1

62

63

COULEUR INTENSITE LOCALISATION

BLEU SOMBRE

MARRON/ JAUNE

JAUNE/ORANGE

MARRON CLAIR

JAUNE/ORANGE

BLEU SOMBRE

MARRDN/JAUNE

JAUNE/ORANGE

MARRON CLAIR

JAUNE/ORANGE

MARRON

JAUNE/ORANGE

JAUNE

JAUNE/ORANGE

MARRON MOYEN

MARRON CLAIR

MARRON MOYEN

MARRON CLAIR

JAUNE/ORANGE

MARRON SOMBRE

MAUVE

MAUVE NOIR

ROUGE/ ORANGE

tf

tf

f

f

f

tf

tf

f

f

f

f

f

m

f

f

f

f

f

m

tf

f

tf

F

Autour des grains

Autour des grains

En bordure des cavités

de dissolution

Oans les pores résiduels

Intergranulaires, autour

des Echinodermes

Dans Iles pores résiduels

Tableau V - PHASES DE CIMENTATION OBSERVEES DANS LA FORMATION OOLITHIQUE PAR CATHODOLUMINESCENCE

17

EVENEMENT

CIMENTATION

DISSOLUTION

COMPACTION

CIMENTATION

CIMENTATION

CIMENTATION

DISSOLUTION

CIMENTATION

TYPE

MICROSPATHIQUE

D 1

MICROSPATHIQUE

MICROSPATHIQUE

SPATHIQUE

D 2

SPATHIQUE

nORPHOLOGIE

PALISSADIQUE

Cavités II

DécollementsStylolithesFentes en col

PALISSADIQUE 1

INTRA CAVITESPRIMAIRES ..2

CRISTAUX

TRAPUS

INTRA CAVITE'.II

SYNTAXIALE

Cavités III

POECILITHIQUE

AUTOMORPHE

MINERAL

ARAGONITE

n

CALCITE

CALCITE

CALCITE

DOLOMITE

DOLOMITE

CODE

CMSP

CMS a1

a2

CMS bl

b2

b3

CMS3 al

a2

CMS3 b1

b2

b3

CS a

bl

b2

b3

cl

c2

c3

c4

d

DS. «

DS ¡3 1

62

63

COULEUR INTENSITE LOCALISATION

BLEU SOMBRE

MARRON/ JAUNE

JAUNE/ORANGE

MARRON CLAIR

JAUNE/ORANGE

BLEU SOMBRE

MARRDN/JAUNE

JAUNE/ORANGE

MARRON CLAIR

JAUNE/ORANGE

MARRON

JAUNE/ORANGE

JAUNE

JAUNE/ORANGE

MARRON MOYEN

MARRON CLAIR

MARRON MOYEN

MARRON CLAIR

JAUNE/ORANGE

MARRON SOMBRE

MAUVE

MAUVE NOIR

ROUGE/ ORANGE

tf

tf

f

f

f

tf

tf

f

f

f

f

f

m

f

f

f

f

f

m

tf

f

tf

F

Autour des grains

Autour des grains

En bordure des cavités

de dissolution

Oans les pores résiduels

Intergranulaires, autour

des Echinodermes

Dans Iles pores résiduels

Tableau V - PHASES DE CIMENTATION OBSERVEES DANS LA FORMATION OOLITHIQUE PAR CATHODOLUMINESCENCE

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18

Compaction

Elle se manifeste au cours de l'enfouissement et se traduit

par de légères modifications dans l'arrangement des grains de la roche.

- éclatement des ciments palissadlques, qui se détachent de

leur support.

- stylolithisation ou déformations souples aux points de

contact entre les grains : Selon les cas, on observe une pénétration

d'un grain dans le grain adjacent ou interpénétration ou bien encore

une déformation souple des deux grains.

- fracturation ou fentes en coin dans les grains.

CMSl : CIMENT PRECOCE, microspathique, actuellement de nature

calcitique, mais originellement constitué d' aragonite. Il forme un

film palissadique à la surface des grains. Deux systèmes de zones sont

observés en cathodoluminescence, du coeur vers la périphérie des

grains, (photos 1, 2, Pl. 2 ; Photos 1, 2, Pl. 7).

- CMSl a : système comprenant deux zones au plus.

* CMSl a, : zone bleu sombre, de très faible intensité, bien

développée par rapport aux autres zones.

* CMSl a_: zone marron/jaune, de très faible intensité,

généralement assez étroite.

- CMSl b : système constitué de trois zones au maximum.

*CMS1 bl : zone jaune/orange, de faible intensité, limitée

à un liseré très étroit.

*CMS1 b2 : zone marron clair, de faible intensité, assez

étroite également.

"CMSl b3 : zone jaune/orange, de faible intensité, très

étroite.

18

Compaction

Elle se manifeste au cours de l'enfouissement et se traduit

par de légères modifications dans l'arrangement des grains de la roche.

- éclatement des ciments palissadlques, qui se détachent de

leur support.

- stylolithisation ou déformations souples aux points de

contact entre les grains : Selon les cas, on observe une pénétration

d'un grain dans le grain adjacent ou interpénétration ou bien encore

une déformation souple des deux grains.

- fracturation ou fentes en coin dans les grains.

CMSl : CIMENT PRECOCE, microspathique, actuellement de nature

calcitique, mais originellement constitué d' aragonite. Il forme un

film palissadique à la surface des grains. Deux systèmes de zones sont

observés en cathodoluminescence, du coeur vers la périphérie des

grains, (photos 1, 2, Pl. 2 ; Photos 1, 2, Pl. 7).

- CMSl a : système comprenant deux zones au plus.

* CMSl a, : zone bleu sombre, de très faible intensité, bien

développée par rapport aux autres zones.

* CMSl a_: zone marron/jaune, de très faible intensité,

généralement assez étroite.

- CMSl b : système constitué de trois zones au maximum.

*CMS1 bl : zone jaune/orange, de faible intensité, limitée

à un liseré très étroit.

*CMS1 b2 : zone marron clair, de faible intensité, assez

étroite également.

"CMSl b3 : zone jaune/orange, de faible intensité, très

étroite.

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19

CMS3 : CIMENTATION microspathique, localisée en bordure des cavités

de dissolution intragranulaires. Le ciment calcitique semble provenir

d'une agradatlon des cristaux de la micrite constituée des grains

affectés par la dissolution Dl. Deux systèmes de zones CL sont

observés, du centre vers la bordure des cristaux (Photo 1,P1. 3).

- CMS 3 a : Système de deux zones au maximum, de caractéris-r

tiques identiques à celles de CMS 1 a, avec

cependant pour les zones CMS 3 a, et CMS 3 a

un développement respectivement plus faible et

plus important.

- CMS 3 b : Système de trois zones au plus, (b, , b, b,) de

mêmes caractéristiques que les trois zones CMS 1

(bj^, h^, b^).

CS - CIMENTATION de calcite spathique, développée principalement dans

les pores intergranulaires résiduels, autour des fragments

monocristallins de test échinodermique (calcite syntaxiale) dans laplupart des cas. De façon subordonnée, de tels cristaux peuvent être

localisés indépendemment de ces bioclastes. Quatre systèmes de zones

sont distingués, du coeur vers la périphérie des cristaux. (Photos 3,4,

Pl. 4 ; Photos 1, 2, Pl. 7).

- CS a : système comportant de très nombreuses zones

étroites, de couleur marron sombre à marron

clair, de faible intensité, là encore corrélable

avec le stade a_.

- CS b : système de zones en petit nombre, mieux dévelop

pées que dans le cas précédent. Une séquence à

trois termes est fréquemment observée.

* CS b, : zone de couleur jaune/orange, de faible intensité.

* CS by : zone de couleur jaune, d'intensité moyenne.

* CS bj : zone de couleur jaune/orange, de faible intensité.

19

CMS3 : CIMENTATION microspathique, localisée en bordure des cavités

de dissolution intragranulaires. Le ciment calcitique semble provenir

d'une agradatlon des cristaux de la micrite constituée des grains

affectés par la dissolution Dl. Deux systèmes de zones CL sont

observés, du centre vers la bordure des cristaux (Photo 1,P1. 3).

- CMS 3 a : Système de deux zones au maximum, de caractéris-r

tiques identiques à celles de CMS 1 a, avec

cependant pour les zones CMS 3 a, et CMS 3 a

un développement respectivement plus faible et

plus important.

- CMS 3 b : Système de trois zones au plus, (b, , b, b,) de

mêmes caractéristiques que les trois zones CMS 1

(bj^, h^, b^).

CS - CIMENTATION de calcite spathique, développée principalement dans

les pores intergranulaires résiduels, autour des fragments

monocristallins de test échinodermique (calcite syntaxiale) dans laplupart des cas. De façon subordonnée, de tels cristaux peuvent être

localisés indépendemment de ces bioclastes. Quatre systèmes de zones

sont distingués, du coeur vers la périphérie des cristaux. (Photos 3,4,

Pl. 4 ; Photos 1, 2, Pl. 7).

- CS a : système comportant de très nombreuses zones

étroites, de couleur marron sombre à marron

clair, de faible intensité, là encore corrélable

avec le stade a_.

- CS b : système de zones en petit nombre, mieux dévelop

pées que dans le cas précédent. Une séquence à

trois termes est fréquemment observée.

* CS b, : zone de couleur jaune/orange, de faible intensité.

* CS by : zone de couleur jaune, d'intensité moyenne.

* CS bj : zone de couleur jaune/orange, de faible intensité.

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20

Les zones sont très fréquemment obliques par rapport à

celles de CSa, marquant l'existence d'une discontinuité géométrique

entre les deux systèmes.

- CS c : système de zones en nombre restreint difficiles

à distinguer en raison de leurs teintes voisines,

de faible intensité, marron moyen à marron sombre.

Dans le meilleur des cas, on peut cependant

discerner.

* CS c, : zone marron moyen.

* CS c : zone marron sombre.

* CS C-, : zone marron moyen.

* CS c, : zone marron sombre.

- CS d : système à une seule zone de couleur jaune/orange

et d'intensité moyenne, assez peu fréquemment

présent.

Aucune discontinuité géométrique n'est notée entre les trois

systèmes CS b, c, d, dont les zones zont parallèles.

D2 - DISSOLUTION importante, contribuant à la formation de cavités

tertiaires, connectées entre elles le plus souvent. Cette phase de

dégradation cristalline est un événement majeur dans la vie des

réservoirs car elles sépare deux périodes de cimentation totalement

différentes : CS, de nature calcitique, modérément développée d'une

part, DS, de nature dolomitique d'autre part et plus largement

représentée, au moins à certains niveaux.

DS : CIMENTATION dolomitique, qui précipite en deux temps, DS a et

DS B.

20

Les zones sont très fréquemment obliques par rapport à

celles de CSa, marquant l'existence d'une discontinuité géométrique

entre les deux systèmes.

- CS c : système de zones en nombre restreint difficiles

à distinguer en raison de leurs teintes voisines,

de faible intensité, marron moyen à marron sombre.

Dans le meilleur des cas, on peut cependant

discerner.

* CS c, : zone marron moyen.

* CS c : zone marron sombre.

* CS C-, : zone marron moyen.

* CS c, : zone marron sombre.

- CS d : système à une seule zone de couleur jaune/orange

et d'intensité moyenne, assez peu fréquemment

présent.

Aucune discontinuité géométrique n'est notée entre les trois

systèmes CS b, c, d, dont les zones zont parallèles.

D2 - DISSOLUTION importante, contribuant à la formation de cavités

tertiaires, connectées entre elles le plus souvent. Cette phase de

dégradation cristalline est un événement majeur dans la vie des

réservoirs car elles sépare deux périodes de cimentation totalement

différentes : CS, de nature calcitique, modérément développée d'une

part, DS, de nature dolomitique d'autre part et plus largement

représentée, au moins à certains niveaux.

DS : CIMENTATION dolomitique, qui précipite en deux temps, DS a et

DS B.

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21

DS g :

Il s'agit d'une dolomite colmatant assez largement la

porosité résiduelle entre les grains. Elle forme des plages

cristallines qui englobent souvent plusieurs grains. Elle est

caractérisée par un seul système a, comportant de nombreuses zones de

couleur CL allant du marron/mauve sombre au marron/noir, (photos 3, 4,

Pl. 5).

DS B ;

Cette génération de dolomie est généralement séparée de la

précédente par une discontinuité qui se marque par une forme différente

des cristaux et des rapports différents avec l'encaissant, ainsi que

par une relation de type corrosion entre les deux phases dolomitiques.

- DS B se présente en cristaux rhomboédriques (200 ym),

souvent localisés en bordure des pores créés par la disso¬

lution D2, alors que DS a participe plutôt au colmatage

des pores intergranulaires. DS 6 épigénise en partie les

grains de la roche en bordure des pores de dissolution

alors que DS a respecte parfaitement les grains.

(Photos 1, 2, 3, 4, Pl. 6 ; Photos 1, 2, Pl. 7).

- en luminescence, on décèle une corrosion de DS a

par DS B.

Trois zones CL sont observées au sein des cristaux.

* DS B-, : zone de couleur CL mauve, d'intensité faible.

* DS Bo : zone de couleur CL mauve/noir, de très faible

intensité, étroite.

* DS B-, : zone de couleur CL rouge/orange, de forte

intensité, étroite.

21

DS g :

Il s'agit d'une dolomite colmatant assez largement la

porosité résiduelle entre les grains. Elle forme des plages

cristallines qui englobent souvent plusieurs grains. Elle est

caractérisée par un seul système a, comportant de nombreuses zones de

couleur CL allant du marron/mauve sombre au marron/noir, (photos 3, 4,

Pl. 5).

DS B ;

Cette génération de dolomie est généralement séparée de la

précédente par une discontinuité qui se marque par une forme différente

des cristaux et des rapports différents avec l'encaissant, ainsi que

par une relation de type corrosion entre les deux phases dolomitiques.

- DS B se présente en cristaux rhomboédriques (200 ym),

souvent localisés en bordure des pores créés par la disso¬

lution D2, alors que DS a participe plutôt au colmatage

des pores intergranulaires. DS 6 épigénise en partie les

grains de la roche en bordure des pores de dissolution

alors que DS a respecte parfaitement les grains.

(Photos 1, 2, 3, 4, Pl. 6 ; Photos 1, 2, Pl. 7).

- en luminescence, on décèle une corrosion de DS a

par DS B.

Trois zones CL sont observées au sein des cristaux.

* DS B-, : zone de couleur CL mauve, d'intensité faible.

* DS Bo : zone de couleur CL mauve/noir, de très faible

intensité, étroite.

* DS B-, : zone de couleur CL rouge/orange, de forte

intensité, étroite.

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22

2.4. - Interprétation

La place de la dissolution Dl dans la chronologie présentée

appelle la même remarque que celle effectuée pour la formation

"Comblanchien" .

Les observations en cathodoluminescence montrent une forte

similitude entre les sytèmes de zones a et b des ciments CMS 1 et CMS3,

et les systèmes a et b du ciment CS. Comme dans le cas des ciments CM52 et CS

présents dans la formation "Comblanchien", on peut proposer une

croissance synchrone de la calcite de ces différents ciments dans la

formation oolithique, avant la phase de dissolution Dl. Cette dernière

serait elle-même intervenue après le dépôt de l'aragonite originelle du

ciment CMS 1, postérieurement transformée en calcite.

Cette hypothèse reste valable et satisfaisante si l'on

examine que les caractéristiques globales des systèmes de zones. Si

l'on considère les zones elle-mêmes, dans le détail, il convient de

noter quelques nuances entre les ciments microspathiques CMS 1 et CMS 3

et le ciment spathique CS.

En effet, les systèmes CMS 1 a et CMS 3 a ne comportent que

deux zones au plus (a, et a), alors que CS a est constitué d'un grand

nombre de zones étroites. Cependant, il faut considérer que la

cinétique de croissance des calcites spathiques CS doit être particulière

- en liaison avec l'extension d'un réseau préexistant : celui du fragment

monocristallin du test échinodermique qui sert de germe - et vraisembla¬

blement différente de celle des cristaux CMS 1 et CMS 3 qui sont d'un

volume plus réduit (microspathique) et développés sur un autre type de

support.

La relation chronologique entre les deux phases de dolomite

DS a, DS B est bien établie. Cependant, les faits suggèrent que le

caractère polyphasé de la dolomitisation doit aller de paire avec l'éta¬

lement dans le temps de la phase de dissolution D2. Il s'agit là d'une

période majeure dans la vie du réservoir qu'il conviendrait de mieux

connaître en multipliant les observations, pour l'instant encore trop

fragmentaires.

22

2.4. - Interprétation

La place de la dissolution Dl dans la chronologie présentée

appelle la même remarque que celle effectuée pour la formation

"Comblanchien" .

Les observations en cathodoluminescence montrent une forte

similitude entre les sytèmes de zones a et b des ciments CMS 1 et CMS3,

et les systèmes a et b du ciment CS. Comme dans le cas des ciments CM52 et CS

présents dans la formation "Comblanchien", on peut proposer une

croissance synchrone de la calcite de ces différents ciments dans la

formation oolithique, avant la phase de dissolution Dl. Cette dernière

serait elle-même intervenue après le dépôt de l'aragonite originelle du

ciment CMS 1, postérieurement transformée en calcite.

Cette hypothèse reste valable et satisfaisante si l'on

examine que les caractéristiques globales des systèmes de zones. Si

l'on considère les zones elle-mêmes, dans le détail, il convient de

noter quelques nuances entre les ciments microspathiques CMS 1 et CMS 3

et le ciment spathique CS.

En effet, les systèmes CMS 1 a et CMS 3 a ne comportent que

deux zones au plus (a, et a), alors que CS a est constitué d'un grand

nombre de zones étroites. Cependant, il faut considérer que la

cinétique de croissance des calcites spathiques CS doit être particulière

- en liaison avec l'extension d'un réseau préexistant : celui du fragment

monocristallin du test échinodermique qui sert de germe - et vraisembla¬

blement différente de celle des cristaux CMS 1 et CMS 3 qui sont d'un

volume plus réduit (microspathique) et développés sur un autre type de

support.

La relation chronologique entre les deux phases de dolomite

DS a, DS B est bien établie. Cependant, les faits suggèrent que le

caractère polyphasé de la dolomitisation doit aller de paire avec l'éta¬

lement dans le temps de la phase de dissolution D2. Il s'agit là d'une

période majeure dans la vie du réservoir qu'il conviendrait de mieux

connaître en multipliant les observations, pour l'instant encore trop

fragmentaires.

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23

2.5. - Comparaison des successions observées dans la formation

"Comblanchien" et la formation oolithique

Le tableau UI montre que les successions diagénétiques

enregistrées dans les espaces poreux des deux formations sont

identiques, avec cependant quelques nuances dans les modalités de

croissance de certaines générations de ciment, les nuances sont

mineures au niveau du ciment CS, mais révèlent une importance^

particulière au niveau du ciment dolomitique DS.

2.5.1. - LE CIMENT CS

Les différences ne s'expriment ici que par une variation du

nombre des zones dans un même système. C'est le cas du système CSa,

qui, dans la formation "Comblanchien" est monozonal alors qu'il

comprend de nombreuses zones dans la formation oolithique. Au

contraire, dans cette dernière formation, les système CS c est

constitué d'un plus petit nombre de zones que le même système dans la

formation "Comblanchien".

2.5.2. - LE CIMENT DS

Dans la formation "Comblanchien", les cristaux de dolomite

montrent deux couleurs CL se répétant en alternance. Ces deux couleurs

ne se retrouvent que dans les deux dernières zones de DS B (DS Bo ^tDS B 3) dans la formation oolithique. Le système DS a et la zone DS B-,

observée dans cette dernière formation n'on pas d'équivalent dans la

formation "Comblanchien".

Le couple DS Bo ~ ^^ 3-7 forme une séquence qui correspond à

une période de croissance qui peut être globalement corrélée avec le

ciment DS Bo >, d dans lequel elle se répète trois fois. Notons

également que DS B peut se développer aux dépens de l'encaissant, cette

forme de substitution rappelle les dolomitisations observées par ailleurs

dans le bassin. A cet égard il serait fort intéressant d'établir une corré¬

lation entre la "dolomitisation massive" notée par ailleurs et les cristal¬

lisations principalement porales d'Aulnay.

23

2.5. - Comparaison des successions observées dans la formation

"Comblanchien" et la formation oolithique

Le tableau UI montre que les successions diagénétiques

enregistrées dans les espaces poreux des deux formations sont

identiques, avec cependant quelques nuances dans les modalités de

croissance de certaines générations de ciment, les nuances sont

mineures au niveau du ciment CS, mais révèlent une importance^

particulière au niveau du ciment dolomitique DS.

2.5.1. - LE CIMENT CS

Les différences ne s'expriment ici que par une variation du

nombre des zones dans un même système. C'est le cas du système CSa,

qui, dans la formation "Comblanchien" est monozonal alors qu'il

comprend de nombreuses zones dans la formation oolithique. Au

contraire, dans cette dernière formation, les système CS c est

constitué d'un plus petit nombre de zones que le même système dans la

formation "Comblanchien".

2.5.2. - LE CIMENT DS

Dans la formation "Comblanchien", les cristaux de dolomite

montrent deux couleurs CL se répétant en alternance. Ces deux couleurs

ne se retrouvent que dans les deux dernières zones de DS B (DS Bo ^tDS B 3) dans la formation oolithique. Le système DS a et la zone DS B-,

observée dans cette dernière formation n'on pas d'équivalent dans la

formation "Comblanchien".

Le couple DS Bo ~ ^^ 3-7 forme une séquence qui correspond à

une période de croissance qui peut être globalement corrélée avec le

ciment DS Bo >, d dans lequel elle se répète trois fois. Notons

également que DS B peut se développer aux dépens de l'encaissant, cette

forme de substitution rappelle les dolomitisations observées par ailleurs

dans le bassin. A cet égard il serait fort intéressant d'établir une corré¬

lation entre la "dolomitisation massive" notée par ailleurs et les cristal¬

lisations principalement porales d'Aulnay.

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24

FORMATION COMBLANCHIEN

CM1

CMSP

FORMATION OOLITHIQUE

CMSP

DISSOLUTION PHASE I

CM2

CMS2 al

a2

bl

b2

b3

-

CSa

bl

b2

b3

C

d

CSa

bl

b2

b3

CI

C2

C3-4

d

CMSl el

a2

bl

b2

b3

CMS3 al

a2

bl

b2

b3

DISSOLUTION PHASE 2

DS ^2 "~~'''^^^=^^:^::rz::;;;;;^;;~£3^ ^

B6

E7 ^^^BB

DS1 «

DS2 piP2

(33

TabLeau VI - COMPARAISON DES SUCCESSIONS DE CIMENTATIONS ENTRE

LA FORMATION "COMBLANCHIEN" ET LA FORMATION OOLITHIQUE

24

FORMATION COMBLANCHIEN

CM1

CMSP

FORMATION OOLITHIQUE

CMSP

DISSOLUTION PHASE I

CM2

CMS2 al

a2

bl

b2

b3

-

CSa

bl

b2

b3

C

d

CSa

bl

b2

b3

CI

C2

C3-4

d

CMSl el

a2

bl

b2

b3

CMS3 al

a2

bl

b2

b3

DISSOLUTION PHASE 2

DS ^2 "~~'''^^^=^^:^::rz::;;;;;^;;~£3^ ^

B6

E7 ^^^BB

DS1 «

DS2 piP2

(33

TabLeau VI - COMPARAISON DES SUCCESSIONS DE CIMENTATIONS ENTRE

LA FORMATION "COMBLANCHIEN" ET LA FORMATION OOLITHIQUE

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25

Pour expliquer ces nuances, la différence des contextes

sédimentologiques, conduisant à des conditions de porosité et de

circulation des fluides non identiques pourrait être évoquée, la présen¬

ce d'une matrice dans un cas, (formation Comblanchien) son absence

dans l'autre, peut avoir influencé la nature et les modalités de

croissance des phases cristallines. Il pourrait alors s'agir d'un

"facteur de formation" modulant la croissance des cristaux, dans une

évolution diagénétique relativement homogène.

III - ESSAI D'INTERPRETATION EN TERMES DE PHYSICOCHIMIE ET GEOCHIMIE

DES PALEOFLUIDES INTERSTICIELS

3.1. - Bref rappel de la signification des couleurs de cathodolumines¬

cence des carbonates (calcite et dolomite).

L'ensemble des données qui suivent est tiré de la thèse de

P. AMIEUX (La cathodoluminescence dans les roches sédimentaires, 1981,

Université de Lyon 1).

Ces données bibliographiques doivent être considérées comme

des hypothèses, parfois fortement étayées, et non pas comme des

références certaines, qui associeraient à telle teinte CL, tel état

physicochimique du fluide nourricier.

3.1.1. - COULEURS DE CATHODOLUMINESCENCE DE LA CALCITE

- la couleur bleu nuit traduit une luminescence dite

intrinsèque, sans activateur (Mn ) ni inhibiteur

(Fe 3 ) dans le réseau. Notons que si Fe peut

être présent, il n'influence pas la couleur CL en

dessous d'une concentration de 1,5 %.

25

Pour expliquer ces nuances, la différence des contextes

sédimentologiques, conduisant à des conditions de porosité et de

circulation des fluides non identiques pourrait être évoquée, la présen¬

ce d'une matrice dans un cas, (formation Comblanchien) son absence

dans l'autre, peut avoir influencé la nature et les modalités de

croissance des phases cristallines. Il pourrait alors s'agir d'un

"facteur de formation" modulant la croissance des cristaux, dans une

évolution diagénétique relativement homogène.

III - ESSAI D'INTERPRETATION EN TERMES DE PHYSICOCHIMIE ET GEOCHIMIE

DES PALEOFLUIDES INTERSTICIELS

3.1. - Bref rappel de la signification des couleurs de cathodolumines¬

cence des carbonates (calcite et dolomite).

L'ensemble des données qui suivent est tiré de la thèse de

P. AMIEUX (La cathodoluminescence dans les roches sédimentaires, 1981,

Université de Lyon 1).

Ces données bibliographiques doivent être considérées comme

des hypothèses, parfois fortement étayées, et non pas comme des

références certaines, qui associeraient à telle teinte CL, tel état

physicochimique du fluide nourricier.

3.1.1. - COULEURS DE CATHODOLUMINESCENCE DE LA CALCITE

- la couleur bleu nuit traduit une luminescence dite

intrinsèque, sans activateur (Mn ) ni inhibiteur

(Fe 3 ) dans le réseau. Notons que si Fe peut

être présent, il n'influence pas la couleur CL en

dessous d'une concentration de 1,5 %.

Page 32: d'Aulnay-sous-Boisinfoterre.brgm.fr/rapports/85-SGN-207-GEO.pdf · 2008. 11. 5. · d'Aulnay-sous-bois (Gay 1), permet, en liaison avec les données antérieures de sédimentologie,

26

- Les couleurs jaune à rouge-orange correspondent à une

action prédominante de Mn , en présence ou non de

Fe et Fe . Cela peut être mis en relation avec une

évolution de la composition chimique du cristal ou une

évolution du potentiel d'oxydo-réduction du fluide intersticiel.

- les couleurs jaune à marron sombre traduisent une action

conjuguée Mn et Fe , le jaune est du à une prépon¬

dérance de Mn . La couleur marron indique une prédomi-

nace de Fe , qui, lorsqu'elle s'accentue, provoque une

évolution vers le noir, teinte d'inhibition totale.

3.1.2. - COULEURS DE CATHODOLUMINESCENCE DE LA DOLOMITE

- couleur bleu nuit : elle correspond à une cathodolumi¬

nescence intrinsèque, et exclut toute participation du

Fe (sous forme bi ou trivalente) au réseau.

- l'association jaune, rouge-orange, rouge, traduit une

prédominance du Mn par rapport à Fe . Cela est en

rapport avec le potentiel d'oxydo-réduction du fluide

intersticiel ou avec le taux de substitution de CA

et Mg par Mn . Une substitution préférentielle

en site CA détermine une couleur jaune, en site

Mg une couleur rouge. La teinte rouge-orange

traduit une distribution équilibrée dans les deux

sites. Par extension, une dolomite à stoechiométrie

anormalement calcitique aurait une teinte dominante

jaune en cathodoluminescence.

3.2. - Interprétation des séquences de couleurs observées dans les

échantillons d ' Aulnay-sous-Bois (formation oolithique)

Cette interprétation constitue une hypothèse sur les

caractéristiques des fluides nourriciers, formulée à partir des données

bibliographiques de P. AMIEUX (1981). Le lecteur doit garder présent à

l'esprit le caractère discutable de certaines extrapolations. Néanmoins,

26

- Les couleurs jaune à rouge-orange correspondent à une

action prédominante de Mn , en présence ou non de

Fe et Fe . Cela peut être mis en relation avec une

évolution de la composition chimique du cristal ou une

évolution du potentiel d'oxydo-réduction du fluide intersticiel.

- les couleurs jaune à marron sombre traduisent une action

conjuguée Mn et Fe , le jaune est du à une prépon¬

dérance de Mn . La couleur marron indique une prédomi-

nace de Fe , qui, lorsqu'elle s'accentue, provoque une

évolution vers le noir, teinte d'inhibition totale.

3.1.2. - COULEURS DE CATHODOLUMINESCENCE DE LA DOLOMITE

- couleur bleu nuit : elle correspond à une cathodolumi¬

nescence intrinsèque, et exclut toute participation du

Fe (sous forme bi ou trivalente) au réseau.

- l'association jaune, rouge-orange, rouge, traduit une

prédominance du Mn par rapport à Fe . Cela est en

rapport avec le potentiel d'oxydo-réduction du fluide

intersticiel ou avec le taux de substitution de CA

et Mg par Mn . Une substitution préférentielle

en site CA détermine une couleur jaune, en site

Mg une couleur rouge. La teinte rouge-orange

traduit une distribution équilibrée dans les deux

sites. Par extension, une dolomite à stoechiométrie

anormalement calcitique aurait une teinte dominante

jaune en cathodoluminescence.

3.2. - Interprétation des séquences de couleurs observées dans les

échantillons d ' Aulnay-sous-Bois (formation oolithique)

Cette interprétation constitue une hypothèse sur les

caractéristiques des fluides nourriciers, formulée à partir des données

bibliographiques de P. AMIEUX (1981). Le lecteur doit garder présent à

l'esprit le caractère discutable de certaines extrapolations. Néanmoins,

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27

il est apparu intéressant de proposer un schéma d'évolution

diagénétique que l'on a tenté de relier à l'évolution globable du

dispositif sédimentaire bathonien.

3.2.1. CIMENT MICROSPATHIQUE PALISSADIQUE CMS 1 : Rappelons

qu'à l'origine ce ciment était aragonitique. Les couleurs observées

actuellement correspondent à celles de la cale j te de remplacement.

CMS 1 a : la couleur bleu sombre traduit l'absence de Fe

et de Mn . Elle pourrait être héritée du ciment

aragonique originel. La nuance marron/mauve qui

lui succède indiquerait soit une ambiance oxydée,

avec prédominance inhibitrice de Fe , soit la

présence d'une certaine quantité de Sr , préser¬

vée du lessivage consécutif à la recristallisation

en calcite de l'aragonite originelle (P. AMIEUX,

1981). Sr est en effet un

luminescence dans l'aragonite.

1981). Sr est en effet un inhibiteur de

CMS 1 b : l'association des couleurs indiquerait une ambiance

plus réductrice, avec Mn prépondérant. La teinte

marron de la zone médiane traduirait une

pulsation où Fe tendrait à supplanter Mn

3.2.2.- CIMENT CALCITIQUE MICROSPATHIQUE CMS 3 -

L'évolution des couleurs CL de ce ciment est identique à celle qui a

été observé pour le ciment CMS 1.

3.2.3. - CIMENT SPATHIQUE CS

CS a : précipitation dans une ambiance probablement

oxydante ; Fe exerce une action inhibitrice,

les couleurs sombres étant dominantes en début

de système.

27

il est apparu intéressant de proposer un schéma d'évolution

diagénétique que l'on a tenté de relier à l'évolution globable du

dispositif sédimentaire bathonien.

3.2.1. CIMENT MICROSPATHIQUE PALISSADIQUE CMS 1 : Rappelons

qu'à l'origine ce ciment était aragonitique. Les couleurs observées

actuellement correspondent à celles de la cale j te de remplacement.

CMS 1 a : la couleur bleu sombre traduit l'absence de Fe

et de Mn . Elle pourrait être héritée du ciment

aragonique originel. La nuance marron/mauve qui

lui succède indiquerait soit une ambiance oxydée,

avec prédominance inhibitrice de Fe , soit la

présence d'une certaine quantité de Sr , préser¬

vée du lessivage consécutif à la recristallisation

en calcite de l'aragonite originelle (P. AMIEUX,

1981). Sr est en effet un

luminescence dans l'aragonite.

1981). Sr est en effet un inhibiteur de

CMS 1 b : l'association des couleurs indiquerait une ambiance

plus réductrice, avec Mn prépondérant. La teinte

marron de la zone médiane traduirait une

pulsation où Fe tendrait à supplanter Mn

3.2.2.- CIMENT CALCITIQUE MICROSPATHIQUE CMS 3 -

L'évolution des couleurs CL de ce ciment est identique à celle qui a

été observé pour le ciment CMS 1.

3.2.3. - CIMENT SPATHIQUE CS

CS a : précipitation dans une ambiance probablement

oxydante ; Fe exerce une action inhibitrice,

les couleurs sombres étant dominantes en début

de système.

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26

- CS b : croissance en milieu réducteur. Mn serait

incorporé de préférence à Fe .La luminescence

est activée.

- CS b : croissance en milieu réducteur. Mn serait

incorporé de préférence à Fe .La luminescence

est activée.

- CS c : retour probable à des conditions oxydantes ; Fe

deviendrait prépondérant par rapport à Mn , d'où

les teintes marron.

- CS d : la teinte jaune orange indiquerait le caractère

réducteur du fluide. Mn supplante Fe

La similitude des évolutions des ciments CMS 1, CMS 3 et CS

(a, b) plaiderait pour un mise en place synchrone, ou, tout au moins

dans des conditions de variations du fluide nourricier similaire.

Les couleurs de cathodoluminescence observées sont, comme

l'avait noté P. AMIEUX (in D. GIOT et AL 1984) semblables à celles de

l'encaissant. D'après cet auteur, cela montre le caractère autochtone

de ces ciments, autrement dit, l'autochtonie des fluides à partir

desquels ils ont précipité.

3.2.4 - LES CIMENTS DOLOMITIQUES DS a ET DS B

DS a

Les couleurs de cathodoluminescence de ce premier ciment

dolomitique tant dans les faciès du Comblanchien qu'au sein de la formation

oolithique, indiqueraient une inhibition de la luminescence par Fe ,

Mn , étant présent mais subordonné. La prépondérance de Fe par rapport à

Mn , dans les faciès oolithiques, n'est pas homogène. Elle varie de façon

très rythmée, devenant moins accentuée vers la fin du système, où les teintes marron/

mauve dominent.

Cela impliquerait d'une part le caractère oxydé du fluide et,

d'autre part, une diminution de cet état d'oxydation au cours de la crois¬

sance cristalline.

26

- CS b : croissance en milieu réducteur. Mn serait

incorporé de préférence à Fe .La luminescence

est activée.

- CS b : croissance en milieu réducteur. Mn serait

incorporé de préférence à Fe .La luminescence

est activée.

- CS c : retour probable à des conditions oxydantes ; Fe

deviendrait prépondérant par rapport à Mn , d'où

les teintes marron.

- CS d : la teinte jaune orange indiquerait le caractère

réducteur du fluide. Mn supplante Fe

La similitude des évolutions des ciments CMS 1, CMS 3 et CS

(a, b) plaiderait pour un mise en place synchrone, ou, tout au moins

dans des conditions de variations du fluide nourricier similaire.

Les couleurs de cathodoluminescence observées sont, comme

l'avait noté P. AMIEUX (in D. GIOT et AL 1984) semblables à celles de

l'encaissant. D'après cet auteur, cela montre le caractère autochtone

de ces ciments, autrement dit, l'autochtonie des fluides à partir

desquels ils ont précipité.

3.2.4 - LES CIMENTS DOLOMITIQUES DS a ET DS B

DS a

Les couleurs de cathodoluminescence de ce premier ciment

dolomitique tant dans les faciès du Comblanchien qu'au sein de la formation

oolithique, indiqueraient une inhibition de la luminescence par Fe ,

Mn , étant présent mais subordonné. La prépondérance de Fe par rapport à

Mn , dans les faciès oolithiques, n'est pas homogène. Elle varie de façon

très rythmée, devenant moins accentuée vers la fin du système, où les teintes marron/

mauve dominent.

Cela impliquerait d'une part le caractère oxydé du fluide et,

d'autre part, une diminution de cet état d'oxydation au cours de la crois¬

sance cristalline.

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29

DS B

La trilogie de couleur CL correspondrait, dans l'ordre

chronologique à :

- DS 1 B , : précipitation en ambiance très légèrement

réductrice favorisant discrètment l'incorporation de

Mn . Cela pourrait être mis en relation avec un

caractère très magnésien du fluide à cette période.

- DS Bo : l'inhibition presque totale qui traduit la

teinte mauve sombre, indiquerait le retour à un milieu

oxydant, Fe dominant largement Mn

- DS 3 B , : des conditions réductrices s'installeraient à

nouveau, avec incorporation préférentielle de Mn au

réseau. La teinte rouge/orange semble indiquer que Mn

substitue autant ou davantage de sites Ca que de sitesty

Mg . DSI B 3 serait alors plus calcique que DS Bi. Ce

changement dans la stoechiométrie de la dolomite pourrait

être en relation avec une éventuelle et relative

diminution de la concentratipon en Mg dans le fluide,

la cristalli sation des phases précédentes ayant affaibli

les disponibilités en cet ion.

Selon P. AMIEUX, la teinte et le chimisme de ces ciments

dolomitiques attestent du caractère allochtone des fluides nourriciers.

On ne retrouve plus, comme dans le cas des ciments calcitiques

précédents, la similitude des couleurs de cathodoluminescence avec

celles de l'encaissant. La migration de solutions allochtones permet

l'enrichissement du fluide intersticiel en magnésium notamment, ce

qu'illustre la précipitation de dolomite.

29

DS B

La trilogie de couleur CL correspondrait, dans l'ordre

chronologique à :

- DS 1 B , : précipitation en ambiance très légèrement

réductrice favorisant discrètment l'incorporation de

Mn . Cela pourrait être mis en relation avec un

caractère très magnésien du fluide à cette période.

- DS Bo : l'inhibition presque totale qui traduit la

teinte mauve sombre, indiquerait le retour à un milieu

oxydant, Fe dominant largement Mn

- DS 3 B , : des conditions réductrices s'installeraient à

nouveau, avec incorporation préférentielle de Mn au

réseau. La teinte rouge/orange semble indiquer que Mn

substitue autant ou davantage de sites Ca que de sitesty

Mg . DSI B 3 serait alors plus calcique que DS Bi. Ce

changement dans la stoechiométrie de la dolomite pourrait

être en relation avec une éventuelle et relative

diminution de la concentratipon en Mg dans le fluide,

la cristalli sation des phases précédentes ayant affaibli

les disponibilités en cet ion.

Selon P. AMIEUX, la teinte et le chimisme de ces ciments

dolomitiques attestent du caractère allochtone des fluides nourriciers.

On ne retrouve plus, comme dans le cas des ciments calcitiques

précédents, la similitude des couleurs de cathodoluminescence avec

celles de l'encaissant. La migration de solutions allochtones permet

l'enrichissement du fluide intersticiel en magnésium notamment, ce

qu'illustre la précipitation de dolomite.

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30

IU - ESSAI DE RECONSTITUTION DE LA DYNAMIQUE DIAGNETIQUE

La succession de phases de dégration (dissolution) et

d'agradation (cimentation) cristallines peut être exprimée en terme de

séquences de diagenèse. Une séquence est constituée d'une phase de

dissolution suivie d'un épisode de cimentation. La dynamique de dissolu¬

tion pourrait être comparée avec la dynamique érosionnelle d'un terme

de base grossier dans une séquence sédimentaire positive. La phase de

cimentation représenterait l'équivalent du dépôt du terme sédimentaire

lui-même, avec mise en place parfois rythmée.

Dans les formations oolithiques et Comblanchien du Dogger

d'Aulnay-sous-Bois, trois séquences de diagenèse semblent devoir être

distinguées : la première, SI, se déroule en ambiance autochtone. De

la calcite, spathique ou microspathique, précipite après une phase de

dissolution relativement discrète. Avec la séquence 52, la diagenèse se

poursuit dans une ambiance allochtone, caractérisée par des migrations

de fluides. Une phase de dissolution majeure dans le réservoir précède

le développement de ciments dolomitiques spathiques parfois très

poécilithiques. Enfin, la séquence S3 est marquée, toujours en contexte

allochtone, par une dissolution liée au développement de fractures et

la précipitation de ciments sulfatés (celestite et anhydrite).

4.1. - La séquence autochtone SI

4.1.1. LA DISSOLUTION

Postérieurement aux dépôts palissadlques d' aragonite

microspathique, deux types de dissolution affectent le réseau poreux.

L'une (Dl) se développe aux interfaces grains-fluide intersticiel. Elle

se manifeste par une corrosion en bordure des grains ou pénétrant

parfois jusqu'au coeur. L'autre correspond à une disparition de matière

aux contacts entre les grains. Elle relève des effets mécaniques de la

compaction : c'est le phénomène de pression-dissolution.

30

IU - ESSAI DE RECONSTITUTION DE LA DYNAMIQUE DIAGNETIQUE

La succession de phases de dégration (dissolution) et

d'agradation (cimentation) cristallines peut être exprimée en terme de

séquences de diagenèse. Une séquence est constituée d'une phase de

dissolution suivie d'un épisode de cimentation. La dynamique de dissolu¬

tion pourrait être comparée avec la dynamique érosionnelle d'un terme

de base grossier dans une séquence sédimentaire positive. La phase de

cimentation représenterait l'équivalent du dépôt du terme sédimentaire

lui-même, avec mise en place parfois rythmée.

Dans les formations oolithiques et Comblanchien du Dogger

d'Aulnay-sous-Bois, trois séquences de diagenèse semblent devoir être

distinguées : la première, SI, se déroule en ambiance autochtone. De

la calcite, spathique ou microspathique, précipite après une phase de

dissolution relativement discrète. Avec la séquence 52, la diagenèse se

poursuit dans une ambiance allochtone, caractérisée par des migrations

de fluides. Une phase de dissolution majeure dans le réservoir précède

le développement de ciments dolomitiques spathiques parfois très

poécilithiques. Enfin, la séquence S3 est marquée, toujours en contexte

allochtone, par une dissolution liée au développement de fractures et

la précipitation de ciments sulfatés (celestite et anhydrite).

4.1. - La séquence autochtone SI

4.1.1. LA DISSOLUTION

Postérieurement aux dépôts palissadlques d' aragonite

microspathique, deux types de dissolution affectent le réseau poreux.

L'une (Dl) se développe aux interfaces grains-fluide intersticiel. Elle

se manifeste par une corrosion en bordure des grains ou pénétrant

parfois jusqu'au coeur. L'autre correspond à une disparition de matière

aux contacts entre les grains. Elle relève des effets mécaniques de la

compaction : c'est le phénomène de pression-dissolution.

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31

Dans le premier cas, cela aboutit à une augmentation

discrète du volume poreux, alors que dans le second, il se produit une

diminution de la porosité. Par contre, le bilan chimique du fluide

intersticiel se trouve influencé de même façon : la disparition de

matière provoque une élévation de la concentration en CaCO,, qui doit

être prise en compte pour la compréhension de la genèse des phases de

cimentation.

4.1.2. - LES CIMENTS CALCITIQUES

4.1.2.1. - CJment microspathique palissadique - CMSl

Son dépôts à la surface des grains s'intègre dans le cadre

de la diagenèse très précoce, ou même de la sédimentation. Son

développement est en relation à la présence d'une zone vadose marine en

milieu intertidal, recevant d'une part les influences marines (marées

hautes éventuelles, embruns, migrations à partir des nappes phréatiques

marines) et, d'autre part, les influences météoriques (précipitations,

ruissellement, migrations occasionnelles à partir des nappes phréatiques

météoriques) .

L'aragonite, qui constitue ces ciments à l'origine, est

stable en milieu marin, mais, elle se transforme rapidement en calcite

dans un contexte plus météorique. Le remplacement par la calcite peut

être très précoce, avant ou dès les premiers stades d'enfouissement, au

sein de la zone vadose, ou bien tardif, au sein des zones phréatiques

par exemple.

4.1.2.2. - Ciment spathique - CS

Le plus souvent, il est localisé autour des fragments

échinodermiques, ce qui ne signifie pas nécessairement qu'il s'agit

d'une croissance syntaxiale. Ce type d'habitus périéchinodermique est

indicateur d'une diagenèse d'enfouissement. Ce fait est confirmé par18 13les caractéristiques isotopiques (ô 0 et ô C) du ciment, compatibles

avec une précipitation à partir d'eaux météoriques évoluées (J.F.

SUREAU, D. GIOT et AL., 1984), au cours de l'enfouissement.

L'observation en lame mincies fournit un argument supplémentaire, dans la

mesure où il est clair que les calcites spathiques scellent des figures

compactionnelles telles que décollements des ciments palissadlques,

contacts intergranulaires stylolithiques, fentes en coin.

31

Dans le premier cas, cela aboutit à une augmentation

discrète du volume poreux, alors que dans le second, il se produit une

diminution de la porosité. Par contre, le bilan chimique du fluide

intersticiel se trouve influencé de même façon : la disparition de

matière provoque une élévation de la concentration en CaCO,, qui doit

être prise en compte pour la compréhension de la genèse des phases de

cimentation.

4.1.2. - LES CIMENTS CALCITIQUES

4.1.2.1. - CJment microspathique palissadique - CMSl

Son dépôts à la surface des grains s'intègre dans le cadre

de la diagenèse très précoce, ou même de la sédimentation. Son

développement est en relation à la présence d'une zone vadose marine en

milieu intertidal, recevant d'une part les influences marines (marées

hautes éventuelles, embruns, migrations à partir des nappes phréatiques

marines) et, d'autre part, les influences météoriques (précipitations,

ruissellement, migrations occasionnelles à partir des nappes phréatiques

météoriques) .

L'aragonite, qui constitue ces ciments à l'origine, est

stable en milieu marin, mais, elle se transforme rapidement en calcite

dans un contexte plus météorique. Le remplacement par la calcite peut

être très précoce, avant ou dès les premiers stades d'enfouissement, au

sein de la zone vadose, ou bien tardif, au sein des zones phréatiques

par exemple.

4.1.2.2. - Ciment spathique - CS

Le plus souvent, il est localisé autour des fragments

échinodermiques, ce qui ne signifie pas nécessairement qu'il s'agit

d'une croissance syntaxiale. Ce type d'habitus périéchinodermique est

indicateur d'une diagenèse d'enfouissement. Ce fait est confirmé par18 13les caractéristiques isotopiques (ô 0 et ô C) du ciment, compatibles

avec une précipitation à partir d'eaux météoriques évoluées (J.F.

SUREAU, D. GIOT et AL., 1984), au cours de l'enfouissement.

L'observation en lame mincies fournit un argument supplémentaire, dans la

mesure où il est clair que les calcites spathiques scellent des figures

compactionnelles telles que décollements des ciments palissadlques,

contacts intergranulaires stylolithiques, fentes en coin.

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32

La croissance cristalline s'est donc effectuée non pas

proche de l'interface eau libre- sédiment, mais sous une tranche de

dépôt suffisante pour provoquer une compaction. A cet égard, il serait

intéressant de connaître le seuil de rupture des contacts

intergranulaires permettant la formation de stylolithes. La profondeur

d'enfouissement pourrait être ainsi précisée.

Certains cristaux se sont également développés au sein des

cavités de dissolution intragranulaires , ce qui démontre leur

postériorité par rapport à la dissolution Dl.

4.1.2.3. - Ciment microspathique - CMS3

Pénécontemporain du ciment CS, il se développe sur les

parois des cavités de dissolution. S'il correspond bien à une phase

d'agradation cristalline, il s'agit cependant d'une recristallisation

de bordure par accroissement de cristaux de micrite et non d'une

précipitation primaire à partir d'une paroi granulaire (comme c'est le

cas pour l'aragonite palissadique CMS P).

4.1.3. - INTERPRETATION DE LA SEQUENCE SI

Pour expliquer l'ensemble des phénomènes intervenus au

cours de la séquence diagénétique SI, et intégrant les manifestations

précoces anté SI il est proposé l'hypothèse suivante reposant sur

l'évolution d'un système sédimentaire tel que celui de la fig. 2.

Le système est défini par l'affrontement entre eaux

météoriques marines dans un environnement infratidal à supratidal, où

se dévelope une sédimentation granulaire. Cette dualité se manifeste au

sein de la zone vadose, dans le domaine intertidal, ou les influences

marines pourront induire une lithification précoce par dépôt

d' aragonite palissadique. Le domaine supratidal sera au contraire

susceptible de subir une influence météorique accentuée.

Dans le milieu phréatique, où les fluides remplissent

totalement et en permanence le réseau poreux, eaux marines et eaux

météoriques s'affrontent directement ou par l'intermédiaire d'une zone

de mélange plus ou moins développée.

32

La croissance cristalline s'est donc effectuée non pas

proche de l'interface eau libre- sédiment, mais sous une tranche de

dépôt suffisante pour provoquer une compaction. A cet égard, il serait

intéressant de connaître le seuil de rupture des contacts

intergranulaires permettant la formation de stylolithes. La profondeur

d'enfouissement pourrait être ainsi précisée.

Certains cristaux se sont également développés au sein des

cavités de dissolution intragranulaires , ce qui démontre leur

postériorité par rapport à la dissolution Dl.

4.1.2.3. - Ciment microspathique - CMS3

Pénécontemporain du ciment CS, il se développe sur les

parois des cavités de dissolution. S'il correspond bien à une phase

d'agradation cristalline, il s'agit cependant d'une recristallisation

de bordure par accroissement de cristaux de micrite et non d'une

précipitation primaire à partir d'une paroi granulaire (comme c'est le

cas pour l'aragonite palissadique CMS P).

4.1.3. - INTERPRETATION DE LA SEQUENCE SI

Pour expliquer l'ensemble des phénomènes intervenus au

cours de la séquence diagénétique SI, et intégrant les manifestations

précoces anté SI il est proposé l'hypothèse suivante reposant sur

l'évolution d'un système sédimentaire tel que celui de la fig. 2.

Le système est défini par l'affrontement entre eaux

météoriques marines dans un environnement infratidal à supratidal, où

se dévelope une sédimentation granulaire. Cette dualité se manifeste au

sein de la zone vadose, dans le domaine intertidal, ou les influences

marines pourront induire une lithification précoce par dépôt

d' aragonite palissadique. Le domaine supratidal sera au contraire

susceptible de subir une influence météorique accentuée.

Dans le milieu phréatique, où les fluides remplissent

totalement et en permanence le réseau poreux, eaux marines et eaux

météoriques s'affrontent directement ou par l'intermédiaire d'une zone

de mélange plus ou moins développée.

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DOMAINE DOMAINE SUPRATIDAL

enen

1 - Etape vadose

2 - Etape phréatique marine

3 - Etape phréatique météorique

Figure 3 - SCHEMA THEORIQUE SIMPLIFIE DU DISPOSITIF SEDIMENTAIRE ET DES ZONES VADOSES ET PHREATIQUES

DOMAINE DOMAINE SUPRATIDAL

enen

1 - Etape vadose

2 - Etape phréatique marine

3 - Etape phréatique météorique

Figure 3 - SCHEMA THEORIQUE SIMPLIFIE DU DISPOSITIF SEDIMENTAIRE ET DES ZONES VADOSES ET PHREATIQUES

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34

Dans l'hypothèse proposée, trois étapes sont distinguées

selon le type d'environnement hydrologique (vadose, phréatique marin,

phréatique météorique plus ou moins évolué) auxquelles s'ajoute une

quatrième étape, liée à la compaction.

4.1.3.1. - Etape vadose

En domaine intertidal, le sable oolithique subit une

lithification par dépôt palissadique d' aragonite. Dans la zone vadose

marine, l'aragonite reste en équilibre avec les fluides intersticiels

plus ou moins temporaires.

4.1.3.2. - Etape phréatique marine

Au cours de l'enfouissement, le sable oolithique consolidé

passe de la zone vadose marine à la zone phréatique marine. A priori,

l'aragonite reste en équilibre avec les fluides intersticiels, à

caractéristiques marines, de même que l'encaissant. Selon la puissance

du recouvrement sédimentaire, les phénomènes de compaction pourront ou

non commencer à se manifester.

4.1.3.3. - Etape phréatique météorique

Dans le contexte "régressif" du Bathonien, les domaines

supratidaux, caractérisés par les influences météoriques, se

développent aux dépens des domaines interditaux et infratidaux sous

influences marines. Dans un tel contexte régressif, le sédiment enfoui

pourra passer de la zone phréatique marine à la zone phréatique météorique.

D'un état d'équilibre avec le fluide intersticiel d'origine

marine, le sable oolithique passe à un état de déséquilibre, lié au

caractère potentiellement sous saturé des eaux météoriques phréatiques

vis-à-vis de CaCO 3. Plusieurs phénomènes se produisent alors :

. l'aragonite devient instable.

. l'encaissant est corrodé par dissolution..

34

Dans l'hypothèse proposée, trois étapes sont distinguées

selon le type d'environnement hydrologique (vadose, phréatique marin,

phréatique météorique plus ou moins évolué) auxquelles s'ajoute une

quatrième étape, liée à la compaction.

4.1.3.1. - Etape vadose

En domaine intertidal, le sable oolithique subit une

lithification par dépôt palissadique d' aragonite. Dans la zone vadose

marine, l'aragonite reste en équilibre avec les fluides intersticiels

plus ou moins temporaires.

4.1.3.2. - Etape phréatique marine

Au cours de l'enfouissement, le sable oolithique consolidé

passe de la zone vadose marine à la zone phréatique marine. A priori,

l'aragonite reste en équilibre avec les fluides intersticiels, à

caractéristiques marines, de même que l'encaissant. Selon la puissance

du recouvrement sédimentaire, les phénomènes de compaction pourront ou

non commencer à se manifester.

4.1.3.3. - Etape phréatique météorique

Dans le contexte "régressif" du Bathonien, les domaines

supratidaux, caractérisés par les influences météoriques, se

développent aux dépens des domaines interditaux et infratidaux sous

influences marines. Dans un tel contexte régressif, le sédiment enfoui

pourra passer de la zone phréatique marine à la zone phréatique météorique.

D'un état d'équilibre avec le fluide intersticiel d'origine

marine, le sable oolithique passe à un état de déséquilibre, lié au

caractère potentiellement sous saturé des eaux météoriques phréatiques

vis-à-vis de CaCO 3. Plusieurs phénomènes se produisent alors :

. l'aragonite devient instable.

. l'encaissant est corrodé par dissolution..

Page 41: d'Aulnay-sous-Boisinfoterre.brgm.fr/rapports/85-SGN-207-GEO.pdf · 2008. 11. 5. · d'Aulnay-sous-bois (Gay 1), permet, en liaison avec les données antérieures de sédimentologie,

35

4.1.3.4. - Etape compact i onnelle

A ce stade de l'enfouissement, la compaction est

susceptible d'intervenir, il en résulte les effets déjà décrits, dont

l'un, la dissolution sous pression provoque une libération de CaCO 3

dans le fluide intersticiel.

Si le fluide est en équilibre ou près de l'équilibre avec

l'encaissant, la pression-dissolution engendre une sursaturation forcée

en CaCO , .

La transformation de l'aragonite en calcite (CMS 1), le

développement de ciment microspathique de recristallisation de

l'encaissant (CMS 3), la croissance de calcite spathique (CS),

périéchinodermique ou non, pourraient être liés à cette

surconcentration.

L'influence des fluides météoriques, plus ou moins évolués,

réside donc dans la création de l'instabilité géochimique. La

dissolution produit un effet tampon et tend à rétablir l'équilibre en

CaCO-,. La compaction, par l'intermédiaire de la pression-dissolution

peut être le facteur déclenchant, qui permet la croissance minérale,

notamment dans les lieux de l'espace poreux où la demande est la plus

forte, c'est-à-dire où l'instabilité est la plus marquée : les ciments

palissadlques et les cavités de dissolution. Les ciments

péri échinodermiques ne seraient le plus souvent que l'expression d'une

agradatlon quasi obligatoire du fragment bioclastique monocristallin.

La précipitation des ciments est une réaction à l'état de

sursaturation. Elle tend à rétablir l'équilibre en CaCO,. On peut

estimer que la séquence SI se termine avec le rétablissement de cet

équilibre.

4.2. - La séquence allochtone 52

4.2.1. - LA PHASE DE DISSOLUTION MAJEURE (02)

C'est une phase de dégradation cristalline majeure car elle

se solde par l'ouverture de cavités importantes, induisant une porosité

35

4.1.3.4. - Etape compact i onnelle

A ce stade de l'enfouissement, la compaction est

susceptible d'intervenir, il en résulte les effets déjà décrits, dont

l'un, la dissolution sous pression provoque une libération de CaCO 3

dans le fluide intersticiel.

Si le fluide est en équilibre ou près de l'équilibre avec

l'encaissant, la pression-dissolution engendre une sursaturation forcée

en CaCO , .

La transformation de l'aragonite en calcite (CMS 1), le

développement de ciment microspathique de recristallisation de

l'encaissant (CMS 3), la croissance de calcite spathique (CS),

périéchinodermique ou non, pourraient être liés à cette

surconcentration.

L'influence des fluides météoriques, plus ou moins évolués,

réside donc dans la création de l'instabilité géochimique. La

dissolution produit un effet tampon et tend à rétablir l'équilibre en

CaCO-,. La compaction, par l'intermédiaire de la pression-dissolution

peut être le facteur déclenchant, qui permet la croissance minérale,

notamment dans les lieux de l'espace poreux où la demande est la plus

forte, c'est-à-dire où l'instabilité est la plus marquée : les ciments

palissadlques et les cavités de dissolution. Les ciments

péri échinodermiques ne seraient le plus souvent que l'expression d'une

agradatlon quasi obligatoire du fragment bioclastique monocristallin.

La précipitation des ciments est une réaction à l'état de

sursaturation. Elle tend à rétablir l'équilibre en CaCO,. On peut

estimer que la séquence SI se termine avec le rétablissement de cet

équilibre.

4.2. - La séquence allochtone 52

4.2.1. - LA PHASE DE DISSOLUTION MAJEURE (02)

C'est une phase de dégradation cristalline majeure car elle

se solde par l'ouverture de cavités importantes, induisant une porosité

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36

sans commune mesure avec la porosité résiduelle antérieure. Elle

implique la mise en place de conditions de sous saturation dans le

fluide intersticiel, à un stade avancé de la diagenèse d'enfouissement.

Elle est liée à une rupture de l'équilibre antérieur.

La présence de fractures, la nature et les caractéristiques

CL des ciments postérieurs à cette dissolution suggèrent fortement une

influence allochtone dans les fluides intersticiels. Cela conduit à

envisager un événement structural régional ou local, responsable de la

rupture de l'équilibre précédemment établi. La migration de fluide

allocthone, de chimisme différent du fluide autochtone pourrait être

guidée par un champ de fractures.

4.2.2. - LES CIMENTS DOLOMITIQUES

Leur présence traduit le caractère magnésien des fluides

allochtones. L'études cristallochimique des dolomites (J.F. SUREAU 1984) met en évidence

LTie stoechiométrie anormalement calcique, légèrement ferrifère. Cela pour¬

rait être expliqué par le fait que l'arrivée d'un fluide magnésien, qui

se marque par une dissolution importante dans la roche, a pour

conséquence une libération de CaCO ,. Cela n'entraîne pas, comme dans

le cas de la séquence SI une croissance de calcite, mais une

coprécipitation de Ca et Mg . La concentration en CaCO, dans le

fluide intersticiel pourrait être suffisamment élevée pour induire une

stoechiométrie anormale de la dolomite.

Dans le détail, il apparaît que la séquence S2 peut être

décomposée en deux séquences inégales S2 a et S2 b.

La séquence S2 a est la plus développée. Elle comprend la

phase de dissolution majeure D2, suivie de la précipitation du ciment

de dolomite spathique poecilithique DS a.

La séquence S2 b est plus discrète. Elle débute par une

légère déstabilisation du ciment DS a, traduisant l'instauration d'un

état de déséquilibre chimique dans les fluides intersticiels. Elle se

poursuit par le développement des dolomites automorphes (DS B).

36

sans commune mesure avec la porosité résiduelle antérieure. Elle

implique la mise en place de conditions de sous saturation dans le

fluide intersticiel, à un stade avancé de la diagenèse d'enfouissement.

Elle est liée à une rupture de l'équilibre antérieur.

La présence de fractures, la nature et les caractéristiques

CL des ciments postérieurs à cette dissolution suggèrent fortement une

influence allochtone dans les fluides intersticiels. Cela conduit à

envisager un événement structural régional ou local, responsable de la

rupture de l'équilibre précédemment établi. La migration de fluide

allocthone, de chimisme différent du fluide autochtone pourrait être

guidée par un champ de fractures.

4.2.2. - LES CIMENTS DOLOMITIQUES

Leur présence traduit le caractère magnésien des fluides

allochtones. L'études cristallochimique des dolomites (J.F. SUREAU 1984) met en évidence

LTie stoechiométrie anormalement calcique, légèrement ferrifère. Cela pour¬

rait être expliqué par le fait que l'arrivée d'un fluide magnésien, qui

se marque par une dissolution importante dans la roche, a pour

conséquence une libération de CaCO ,. Cela n'entraîne pas, comme dans

le cas de la séquence SI une croissance de calcite, mais une

coprécipitation de Ca et Mg . La concentration en CaCO, dans le

fluide intersticiel pourrait être suffisamment élevée pour induire une

stoechiométrie anormale de la dolomite.

Dans le détail, il apparaît que la séquence S2 peut être

décomposée en deux séquences inégales S2 a et S2 b.

La séquence S2 a est la plus développée. Elle comprend la

phase de dissolution majeure D2, suivie de la précipitation du ciment

de dolomite spathique poecilithique DS a.

La séquence S2 b est plus discrète. Elle débute par une

légère déstabilisation du ciment DS a, traduisant l'instauration d'un

état de déséquilibre chimique dans les fluides intersticiels. Elle se

poursuit par le développement des dolomites automorphes (DS B).

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37

L'existence de ces deux étapes dans la séquence S2 exprime

l'aspect puisé des migrations de fluides allochtones, pulsations dont

les causes géologiques restent encore à préciser (structuration

tectonique, variations climatiques...)

4.3. - La séquence allochtone S3

4.3.1. - PHASE DE DISSOLUTION (D 3)

Les cavités se développent uniquement aux épontes de

fractures. Elle traduit la circulation d'eau sous saturée en CaCO,,

manifestant une agressivité vis-à-vis de toutes les formes de calcite

et dolomite présentes.

4.3.2. - LES CIMENTS SULTATES

Le caractère sulfaté du fluide allochtone conduit, à son

arrivée dans le réseau poreux, à une précipitation de sulfate de

calcium (d'anhydrite) dont seules des traces sont conservées en

inclusion et de sulfates de strontium (celestite) plus fréquents. La

sous saturation en Ca et Mg est telle qu'une épigénie importante

des ciments calcitiques et dolomitiques antérieurs par les sulfates

peut se produire à proximité des fractures. Le chimisme du fluide

allochtone est donc fondamentalement différent de celui des eaux

précédentes.

4.4. - Origine des fluides allochtones

Le caractère d'abord magnésien (Séquence S2) puis sulfaté

(à strontium, séquence S3) des fluides allochtones peut difficilement

impliquer les formations jurassiques, bien que des dépôts dolomitiques

et sulfatés soient connus en Lorraine, au Portlandien supérieur. Il

semble plus raisonnable d'envisager une influence triasique. Le Trias

alimente, en de très nombreux endroits, des minéralisations, par la

migration de fluide , qui peuvent être selon les cas fortement magnésiens

ou fortement sulfatés.

37

L'existence de ces deux étapes dans la séquence S2 exprime

l'aspect puisé des migrations de fluides allochtones, pulsations dont

les causes géologiques restent encore à préciser (structuration

tectonique, variations climatiques...)

4.3. - La séquence allochtone S3

4.3.1. - PHASE DE DISSOLUTION (D 3)

Les cavités se développent uniquement aux épontes de

fractures. Elle traduit la circulation d'eau sous saturée en CaCO,,

manifestant une agressivité vis-à-vis de toutes les formes de calcite

et dolomite présentes.

4.3.2. - LES CIMENTS SULTATES

Le caractère sulfaté du fluide allochtone conduit, à son

arrivée dans le réseau poreux, à une précipitation de sulfate de

calcium (d'anhydrite) dont seules des traces sont conservées en

inclusion et de sulfates de strontium (celestite) plus fréquents. La

sous saturation en Ca et Mg est telle qu'une épigénie importante

des ciments calcitiques et dolomitiques antérieurs par les sulfates

peut se produire à proximité des fractures. Le chimisme du fluide

allochtone est donc fondamentalement différent de celui des eaux

précédentes.

4.4. - Origine des fluides allochtones

Le caractère d'abord magnésien (Séquence S2) puis sulfaté

(à strontium, séquence S3) des fluides allochtones peut difficilement

impliquer les formations jurassiques, bien que des dépôts dolomitiques

et sulfatés soient connus en Lorraine, au Portlandien supérieur. Il

semble plus raisonnable d'envisager une influence triasique. Le Trias

alimente, en de très nombreux endroits, des minéralisations, par la

migration de fluide , qui peuvent être selon les cas fortement magnésiens

ou fortement sulfatés.

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38

Cela nous conduit à considérer les phases de structuration

régionale, supposées intervenir dans les ruptures d'équilibre observées

au sein de la roche, comme étant d'une ampleur suffisante pour affecter

au minimum toute la pile sédimentaire entre le Jurassique moyen et le

Trias. A cet égard, il faut noter qu'un des accidents majeurs du Bassin

de Paris, d'orientation armoricaine est, selon les données géophysiques,

localisé aux alentours de Meaux, c '.est -à-dire à une quinzaine de

kilomètres seulement d'Aulnay. Il s'agit là d'un accident profond dont

l'histoire a été manifestement polyphasée et qui possède probablement

des satellites à proximité immédiate d'Aulnay. La communication entre

d'éventuelles nappes phréatiques conservées dans les horizons poreux

triasiques et celles du Dogger apparaît donc plausible. La connaissance

des époques de rejeux de cet accident pourrait peut être permettre de

situer les différentes phases des transformations diagénétiques

observées.

38

Cela nous conduit à considérer les phases de structuration

régionale, supposées intervenir dans les ruptures d'équilibre observées

au sein de la roche, comme étant d'une ampleur suffisante pour affecter

au minimum toute la pile sédimentaire entre le Jurassique moyen et le

Trias. A cet égard, il faut noter qu'un des accidents majeurs du Bassin

de Paris, d'orientation armoricaine est, selon les données géophysiques,

localisé aux alentours de Meaux, c '.est -à-dire à une quinzaine de

kilomètres seulement d'Aulnay. Il s'agit là d'un accident profond dont

l'histoire a été manifestement polyphasée et qui possède probablement

des satellites à proximité immédiate d'Aulnay. La communication entre

d'éventuelles nappes phréatiques conservées dans les horizons poreux

triasiques et celles du Dogger apparaît donc plausible. La connaissance

des époques de rejeux de cet accident pourrait peut être permettre de

situer les différentes phases des transformations diagénétiques

observées.

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39

V - CONCLUSION

Cette étude de la succession diagénétique des phases de

cimentation, par la caractérisation en cathodoluminescence, en complément

aux observations faites en lumière naturelle et aux données des

analyses isotopiques et cristallochimiques, montre que la vie des

réservoirs du Dogger d'Aulnay sous Bois s'est déroulée, dans un premier

temps, en système relativement clos. Dans un second temps, l'aquifère

s'ouvre à des influences allochtones permettant l'introduction

d'éléments chimiques nouveaux tel le magnésium.

Les facteurs qui contrôlent la première étape sont

vraisemblablement liés au contexte sédimentaire. Ainsi, le

développement des ciments palissadlques aragonitiques, liés à une

diagenèse très précoce en zone vadose marine, donne un embryon d'ossature

au sédiment. Cette lithification précoce favorise la conservation d'une

part importante de la porosité originelle des sables oolithiques. Elle

minimise l'effet de la compaction, en prévenant une trop grande

réduction volumétrique des pores par tassement. Les phénomènes de

pression-dissolution aux contacts intergranulaires sont également

réduits, la libération consécutive de CaCO, dans le fluide intersticiel

et donc la précipitation de calcite sont de même limitées. Le passage

d'un type de fluide intersticiel, marin, à un autre, de

caractéristiques plus météoriques, plus ou moins évolué et probablement

sous-saturé en CaCO,, pourrait résulter dans le cadre de la "régression

bathonienne", d' emersions locales en particulier dans la zone de

barrière.

La seconde période de la vie du réservoir sçrait placée

sous influence de facteurs externes à la formation. La migration des fluictes,

responsables des dissolutions et des cimentations dolomitiques pourrait

être commandée par les événements tectoniques et climatiques. La structu¬

ration du Bassin de Paris au cours du Crétacé et du Tertiaire est

probablement le facteur déterminant dans la mise en circulation de la

nappe du Dogger, dans l'établissement de connections avec d'autres

nappes (celle du Trias entre autre), et dans son alimentation à partir

des bordures de bassin.

39

V - CONCLUSION

Cette étude de la succession diagénétique des phases de

cimentation, par la caractérisation en cathodoluminescence, en complément

aux observations faites en lumière naturelle et aux données des

analyses isotopiques et cristallochimiques, montre que la vie des

réservoirs du Dogger d'Aulnay sous Bois s'est déroulée, dans un premier

temps, en système relativement clos. Dans un second temps, l'aquifère

s'ouvre à des influences allochtones permettant l'introduction

d'éléments chimiques nouveaux tel le magnésium.

Les facteurs qui contrôlent la première étape sont

vraisemblablement liés au contexte sédimentaire. Ainsi, le

développement des ciments palissadlques aragonitiques, liés à une

diagenèse très précoce en zone vadose marine, donne un embryon d'ossature

au sédiment. Cette lithification précoce favorise la conservation d'une

part importante de la porosité originelle des sables oolithiques. Elle

minimise l'effet de la compaction, en prévenant une trop grande

réduction volumétrique des pores par tassement. Les phénomènes de

pression-dissolution aux contacts intergranulaires sont également

réduits, la libération consécutive de CaCO, dans le fluide intersticiel

et donc la précipitation de calcite sont de même limitées. Le passage

d'un type de fluide intersticiel, marin, à un autre, de

caractéristiques plus météoriques, plus ou moins évolué et probablement

sous-saturé en CaCO,, pourrait résulter dans le cadre de la "régression

bathonienne", d' emersions locales en particulier dans la zone de

barrière.

La seconde période de la vie du réservoir sçrait placée

sous influence de facteurs externes à la formation. La migration des fluictes,

responsables des dissolutions et des cimentations dolomitiques pourrait

être commandée par les événements tectoniques et climatiques. La structu¬

ration du Bassin de Paris au cours du Crétacé et du Tertiaire est

probablement le facteur déterminant dans la mise en circulation de la

nappe du Dogger, dans l'établissement de connections avec d'autres

nappes (celle du Trias entre autre), et dans son alimentation à partir

des bordures de bassin.

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40

A chacune des phases de dégradation cristalline, provoquées

par l'installation de conditions sous-saturées dans les fluides, la

formation réagit par une libération de CaCO , qui tend à rétablir

l'équilibre antérieur ou créer un nouvel équilibre. Chacune des phases

d'agradation cristalline, postérieure à un stress géochimique,

physicochimique ou mécanique, porte la marque de cette réaction de la

formation calcitique encaissante. Ainsi, les ciments autochtones de la

de la séquence SI ont des caractéristiques de cathodolumincescence

voisines de celles de l'encaissant dissout, les ciments dolomitiques de

la S2 ont une stoechiométrie anormalement calcique et enfin une partie

des ions sulfates allochtones se combine au calcium libre pour former

de 1' anhydrite dans la séquence 53.

La cathodoluminescence apparaît donc comme un outil

complémentaire très utile pour la détermination des différentes étapes

de la vie du réservoir. Elle permet de proposer une chronologie fine

des phases de cimentation et leur calage par rapport aux périodes de

dégradation cristalline. Autorisant, bien qu'avec grande prudence,

certaines déductions concernant les fluides intersticiels, elle aide à

la compréhension des influences des facteurs sédimentaires et des

facteurs tectoniques. Couplée à l'étude sédimentologique, elle donne

une vue dynamique de la diagenèse et contribue à préciser certains

guides de prospection.

Ainsi, il apparaît que les horizons réservoirs les plus

favorables correspondent aux dépôts de haute énergie, liés à la

barrière oolithique, ayant subi une lithification précoce en zone

vadose marine intertidale et surtout affectée de façon privilégiée par

une. dissolution induite sur fissuration. La maîtrise de l'histoire

sédimentaire et structurale du bassin permettra de prévoir les régions

favorables aux migrations de fluides ces derniers étant susceptibles

d'augmenter le volume poreux disponible par dissolution, et donc, par

là même, d'améliorer la qualité des réservoirs.

40

A chacune des phases de dégradation cristalline, provoquées

par l'installation de conditions sous-saturées dans les fluides, la

formation réagit par une libération de CaCO , qui tend à rétablir

l'équilibre antérieur ou créer un nouvel équilibre. Chacune des phases

d'agradation cristalline, postérieure à un stress géochimique,

physicochimique ou mécanique, porte la marque de cette réaction de la

formation calcitique encaissante. Ainsi, les ciments autochtones de la

de la séquence SI ont des caractéristiques de cathodolumincescence

voisines de celles de l'encaissant dissout, les ciments dolomitiques de

la S2 ont une stoechiométrie anormalement calcique et enfin une partie

des ions sulfates allochtones se combine au calcium libre pour former

de 1' anhydrite dans la séquence 53.

La cathodoluminescence apparaît donc comme un outil

complémentaire très utile pour la détermination des différentes étapes

de la vie du réservoir. Elle permet de proposer une chronologie fine

des phases de cimentation et leur calage par rapport aux périodes de

dégradation cristalline. Autorisant, bien qu'avec grande prudence,

certaines déductions concernant les fluides intersticiels, elle aide à

la compréhension des influences des facteurs sédimentaires et des

facteurs tectoniques. Couplée à l'étude sédimentologique, elle donne

une vue dynamique de la diagenèse et contribue à préciser certains

guides de prospection.

Ainsi, il apparaît que les horizons réservoirs les plus

favorables correspondent aux dépôts de haute énergie, liés à la

barrière oolithique, ayant subi une lithification précoce en zone

vadose marine intertidale et surtout affectée de façon privilégiée par

une. dissolution induite sur fissuration. La maîtrise de l'histoire

sédimentaire et structurale du bassin permettra de prévoir les régions

favorables aux migrations de fluides ces derniers étant susceptibles

d'augmenter le volume poreux disponible par dissolution, et donc, par

là même, d'améliorer la qualité des réservoirs.

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41

LISTE BIBLIOGRAPHIQUE

AMIEUX P. (1982) .- La cathodoLuminescence : méthode d'étude sédimentoLogi-

que des carbonates .- BuLL. Centre Rech. ExpLor.-Prod. ELf Aqui¬

taine^ b, 2, 437-483, 11 fig-, 3 tabL. + annexe, 6 pL.

CARPENTIER A.B. S 06LESBY T.W. (1976) .- HydroLogic significance of manga¬

nese, iron and magnesium in caLcite and doLomite cements of the

Smackover Formation, eastern Mississipi .- NucLide Spectra,

voL. Ç, n° 9 (résumé).

COY-YLL R. (1969) .- QueLques aspects de La cathodoLuminescence des miné¬

raux .- Chem. geoL., Amsterdam, voL. 5, pp. 243-254, 4 fig., 2

tabL.

EBERS M.L. 8 KOPP O.C. (1979) .- CathodoLuminescent microstratigraphy in

gangue doLomite, the Mascot-Jefferson city district, Tennessee

.- Econ. GeoL., Lancaster (USA), voL. 74, n" 4, pp. 908-918,

4 fig., 7 tabL.

EVAMY B.D. (1969) .- The precipitationaL environment and correLation of

some caLcite cements deduced from artificiaL staining .- Journ.

Sed. PetroL., TuLsa, voL. 39, pp. 787-793.

GIOT D. & ROJAS J. (1982) .- Caractéristiques sédimentoLogiques et diagra¬

phiques du Dogger dans Le forage géothermique d'AuLnay-sous-Bois

(Seine Saint-Denis) .- rapport interne du B.R.G.M. 82 SGN 736 GTH

(inédit).

GIOT D. & ROJAS J. (1984) .- Le Dogger dans Les forages géothermiques d'AuL-

nay-sous-Bois et Le BLanc-MesniL Nord .- rapport interne du B.R.G.M.

84 SGN 141 IRG (inédit).

41

LISTE BIBLIOGRAPHIQUE

AMIEUX P. (1982) .- La cathodoLuminescence : méthode d'étude sédimentoLogi-

que des carbonates .- BuLL. Centre Rech. ExpLor.-Prod. ELf Aqui¬

taine^ b, 2, 437-483, 11 fig-, 3 tabL. + annexe, 6 pL.

CARPENTIER A.B. S 06LESBY T.W. (1976) .- HydroLogic significance of manga¬

nese, iron and magnesium in caLcite and doLomite cements of the

Smackover Formation, eastern Mississipi .- NucLide Spectra,

voL. Ç, n° 9 (résumé).

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raux .- Chem. geoL., Amsterdam, voL. 5, pp. 243-254, 4 fig., 2

tabL.

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gangue doLomite, the Mascot-Jefferson city district, Tennessee

.- Econ. GeoL., Lancaster (USA), voL. 74, n" 4, pp. 908-918,

4 fig., 7 tabL.

EVAMY B.D. (1969) .- The precipitationaL environment and correLation of

some caLcite cements deduced from artificiaL staining .- Journ.

Sed. PetroL., TuLsa, voL. 39, pp. 787-793.

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phiques du Dogger dans Le forage géothermique d'AuLnay-sous-Bois

(Seine Saint-Denis) .- rapport interne du B.R.G.M. 82 SGN 736 GTH

(inédit).

GIOT D. & ROJAS J. (1984) .- Le Dogger dans Les forages géothermiques d'AuL-

nay-sous-Bois et Le BLanc-MesniL Nord .- rapport interne du B.R.G.M.

84 SGN 141 IRG (inédit).

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42

GLOVER E. (1977) .- Cathodo-Luminescence, iron and manganese content, and

the earLy diagenesis of carbonates .- Ph.D. Geochemistry, Univ.

Wisconsin Madison, Univ. MicrofiLms inter. Ann. Arbor, (edit.),

Michigan, 444 p. 76 fig., 18 tabL.

KOEPNICK R.B. (1976) .- Luminescent zonation of carbonate cements in the

Upper Cambrian straight canyon and Fera Formation of the Dugway

Range, Utah .- NucLide Spectra, voL. 9, n° 2, résumé.

LINDHOLM R.C. & FINKELMAN R.B. (1972) ,- CaLcite staining : semi¬

quantitative determination of ferrous iron .- Jour. Sed.

PetroL., TuLsa, voL. 42, pp. 259-242, 1 fig.

NICKEL E. (1978) .- The present status of cathode Luminescence as a

tooL in sedimentoLogy .- MineraLs Sci . Eng., voL. 10, n° 2,

pp. 73-100, 8 fig-, 8 tabL.

PIERSON B.J. (1981) .- The controL of cathodoLuminescence in doLomite by

iron and manganese .- SedimentoLogy, Oxford, voL. 28, pp. 601-

610, 8 fig.,1 tabL.

REMOND G. (1977) .- AppLications of cathodo-Luminescence in mineraLogy

.- Jour. Lumin., North HoLLand pubL. Comp-, voL. 15, n° 2,

pp. 121-155, 7 fig., 8 pL.

RICHTER D.K. S ZINNERNAGEL U. (1980) .- Mn activated cathodoLuminescence

in echinoid tests ,- Internat. Assoc. Sed., 1st Europ. Meeting

Bochum, pp. 172-176, 1 fig. (résumé)

SOMMER S.E. (1972a) .- Cathodo-Luminescence of carbonates : 1 - Characteri¬

zation of cathodo-Luminescence from carbonate soLid soLutions .-

Chem. GeoL., ELsevier pubL. Comp., Amsterdam, voL. 9, pp. 257-

273, 4 fig.

SOMMER S.E. (1972b) .- CathodoLuminescence of carbonates : 2 - GeoLogicaL

appLications .- Chem. GeoL., ELsevier pubL. Comp., Amsterdam,

voL. 9, pp. 275-284, 1 fig., 1 tabL.

42

GLOVER E. (1977) .- Cathodo-Luminescence, iron and manganese content, and

the earLy diagenesis of carbonates .- Ph.D. Geochemistry, Univ.

Wisconsin Madison, Univ. MicrofiLms inter. Ann. Arbor, (edit.),

Michigan, 444 p. 76 fig., 18 tabL.

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Upper Cambrian straight canyon and Fera Formation of the Dugway

Range, Utah .- NucLide Spectra, voL. 9, n° 2, résumé.

LINDHOLM R.C. & FINKELMAN R.B. (1972) ,- CaLcite staining : semi¬

quantitative determination of ferrous iron .- Jour. Sed.

PetroL., TuLsa, voL. 42, pp. 259-242, 1 fig.

NICKEL E. (1978) .- The present status of cathode Luminescence as a

tooL in sedimentoLogy .- MineraLs Sci . Eng., voL. 10, n° 2,

pp. 73-100, 8 fig-, 8 tabL.

PIERSON B.J. (1981) .- The controL of cathodoLuminescence in doLomite by

iron and manganese .- SedimentoLogy, Oxford, voL. 28, pp. 601-

610, 8 fig.,1 tabL.

REMOND G. (1977) .- AppLications of cathodo-Luminescence in mineraLogy

.- Jour. Lumin., North HoLLand pubL. Comp-, voL. 15, n° 2,

pp. 121-155, 7 fig., 8 pL.

RICHTER D.K. S ZINNERNAGEL U. (1980) .- Mn activated cathodoLuminescence

in echinoid tests ,- Internat. Assoc. Sed., 1st Europ. Meeting

Bochum, pp. 172-176, 1 fig. (résumé)

SOMMER S.E. (1972a) .- Cathodo-Luminescence of carbonates : 1 - Characteri¬

zation of cathodo-Luminescence from carbonate soLid soLutions .-

Chem. GeoL., ELsevier pubL. Comp., Amsterdam, voL. 9, pp. 257-

273, 4 fig.

SOMMER S.E. (1972b) .- CathodoLuminescence of carbonates : 2 - GeoLogicaL

appLications .- Chem. GeoL., ELsevier pubL. Comp., Amsterdam,

voL. 9, pp. 275-284, 1 fig., 1 tabL.

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PLANCHES PHOTOSPLANCHES PHOTOS

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PLANCHE 1

Photos 1 et 2 : Formation CombLanchien 1724 m

Cavité de type bird's eyes, rempLie desédiment interne micritique CM1 à La base,puis coLmatée par un ciment doLomitiqueDSB au sommet. Généra Lement, de te L Lescavités sont coLmatées de caLcite CS.

En C.L. (photo 2), on observe une étroiteparenté entre La micrite de L'encaissantet CM1.

La doLomite DSB est structurée en septsystèmes de zones.

Grossissement : x 120.bas haut

PoLarité sédimentaire

Photos 3 et 4 : Formation CombLanchien 1687 m

Micrite graveLo-biocLastique CM1, affectéede dissoLution recristaLLisation aboutissantau déveLoppement de caLcite CM2 à teinte deC.L. jaune (photo 4), mettant en vaLeur pardifférence La texture wackestone non visi-bLe en L.N.

A noter La présence d'une frange intermé¬diaire entre CM1 et CM2.

Dans une grande cavité, déveLoppement d'uncristaL de caLcite CS à trois systèmes dezones de croissance.

Grossissement : x 60.

miente encaissanteCM1

zone dissoute etrecristaLLisée

CM2

PLANCHE 1

Photos 1 et 2 : Formation CombLanchien 1724 m

Cavité de type bird's eyes, rempLie desédiment interne micritique CM1 à La base,puis coLmatée par un ciment doLomitiqueDSB au sommet. Généra Lement, de te L Lescavités sont coLmatées de caLcite CS.

En C.L. (photo 2), on observe une étroiteparenté entre La micrite de L'encaissantet CM1.

La doLomite DSB est structurée en septsystèmes de zones.

Grossissement : x 120.bas haut

PoLarité sédimentaire

Photos 3 et 4 : Formation CombLanchien 1687 m

Micrite graveLo-biocLastique CM1, affectéede dissoLution recristaLLisation aboutissantau déveLoppement de caLcite CM2 à teinte deC.L. jaune (photo 4), mettant en vaLeur pardifférence La texture wackestone non visi-bLe en L.N.

A noter La présence d'une frange intermé¬diaire entre CM1 et CM2.

Dans une grande cavité, déveLoppement d'uncristaL de caLcite CS à trois systèmes dezones de croissance.

Grossissement : x 60.

miente encaissanteCM1

zone dissoute etrecristaLLisée

CM2

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PLANCHE 1

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PLANCHE 2

Photos 1 et 2 : Formation ooLithique - 1 726,05 m

Ciment de caLcite microspathique CMSl déveLoppé sur La paroi des pores,

en substitution à une cristaLLisation d'aragonite micropaLissadique.

En C.L. (photo 2), noter deux systèmes de zones CMSl a (zones a-j et 33)

et CMSl b (zones bi, b2 et bs).

Grossissement : x 120.

Photos 3 et 4 : Formation CombLanchien - 1 689,5 m

Ciment de caLcite microspathique CMS2, déveLoppé sur Les parois internes

d'une cavité initiaLe, ici Les Loges d'un foraminifère benthique.

En C.L. (photo 3), deux systèmes de zones sont égaLement présents :

CMS2 a Caí ^^ ^2^ ®^ ^^^^ ^ ^'^1' ^^ ®* '^S^' simiLaires à ceux de CMSl,

attestant de Leur contemporanéité.

Grossissement : x 120.

PLANCHE 2

Photos 1 et 2 : Formation ooLithique - 1 726,05 m

Ciment de caLcite microspathique CMSl déveLoppé sur La paroi des pores,

en substitution à une cristaLLisation d'aragonite micropaLissadique.

En C.L. (photo 2), noter deux systèmes de zones CMSl a (zones a-j et 33)

et CMSl b (zones bi, b2 et bs).

Grossissement : x 120.

Photos 3 et 4 : Formation CombLanchien - 1 689,5 m

Ciment de caLcite microspathique CMS2, déveLoppé sur Les parois internes

d'une cavité initiaLe, ici Les Loges d'un foraminifère benthique.

En C.L. (photo 3), deux systèmes de zones sont égaLement présents :

CMS2 a Caí ^^ ^2^ ®^ ^^^^ ^ ^'^1' ^^ ®* '^S^' simiLaires à ceux de CMSl,

attestant de Leur contemporanéité.

Grossissement : x 120.

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PLANCHE 2

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Photos 3 et 4 : Formation Comblanchien - 1 689,5 m Photo 1 : Formation oolithique - 1 724,5 tn

Cristal de calcite CS développé de façon automorphedans une cavité de dissolution.

Montre en C.L. (photo 4) trois systèmes de zonesCSb, CSG et CSd.

Grossissement : x 120.

Vue en C.L. montrant les ciments palissadlques CMSldéveloppés sur la paroi des pores Initiaux et lescristaux microspathiques CMS3 issus de la recristal¬lisation d'une micrite en bordure d'une cavité dedissolution affectant un grain.

Les systèmes de zones de CMS3 sont identiques à CMSlet CMS2.

Grossissement : x 120.

CSb CSc CSd

Photo 2 - Formation oolithique - 1 724 m

Vue en C.L. montrant une cavité type bird's eyesremplie à sa base (partie gauche) par une micritede sédimentation interne CMI, puis par une calciteCS, dans ce cas monocristalline et monozonale(CSbi ou b3).

Grossissement : x 60.

UI

Photos 3 et 4 : Formation Comblanchien - 1 689,5 m Photo 1 : Formation oolithique - 1 724,5 tn

Cristal de calcite CS développé de façon automorphedans une cavité de dissolution.

Montre en C.L. (photo 4) trois systèmes de zonesCSb, CSG et CSd.

Grossissement : x 120.

Vue en C.L. montrant les ciments palissadlques CMSldéveloppés sur la paroi des pores Initiaux et lescristaux microspathiques CMS3 issus de la recristal¬lisation d'une micrite en bordure d'une cavité dedissolution affectant un grain.

Les systèmes de zones de CMS3 sont identiques à CMSlet CMS2.

Grossissement : x 120.

CSb CSc CSd

Photo 2 - Formation oolithique - 1 724 m

Vue en C.L. montrant une cavité type bird's eyesremplie à sa base (partie gauche) par une micritede sédimentation interne CMI, puis par une calciteCS, dans ce cas monocristalline et monozonale(CSbi ou b3).

Grossissement : x 60.

UI

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PLANCHE 3

i:

l

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Photo 3 : Formation oolithique - 1 724,5 m.

Vue d'ensemble montrant une succession de cimentspalissadique CMSl, périéchinodermique CS (a,b,c)en zone centraLe, DSa et partiellement DSB.

A noter la discontinuité angulaire entre CSa etCSb-c.

Grossissement : x 120.

f->zo

Photos 1 et 2 : Formation Comblanchien - 1 689,5 m.

Cristal de calcite spathique CS, développé dans unecavité de dissolution, 1 en L.N., 2 en C.L.

Quatre systèmes de zones a, b, c et d sont observables.

Grossissement : x 60.

Photo 4 : Formation oolithique - 1 724,06 M.

En C.L. ciment CMS1 micropalissadique, CS montrant troissystèmes de zones a, b et c, puis une dolomite biphaséeDSa et DSB (non visible sur le schéma).

Grossissement : x 120.

Photo 3 : Formation oolithique - 1 724,5 m.

Vue d'ensemble montrant une succession de cimentspalissadique CMSl, périéchinodermique CS (a,b,c)en zone centraLe, DSa et partiellement DSB.

A noter la discontinuité angulaire entre CSa etCSb-c.

Grossissement : x 120.

f->zo

Photos 1 et 2 : Formation Comblanchien - 1 689,5 m.

Cristal de calcite spathique CS, développé dans unecavité de dissolution, 1 en L.N., 2 en C.L.

Quatre systèmes de zones a, b, c et d sont observables.

Grossissement : x 60.

Photo 4 : Formation oolithique - 1 724,06 M.

En C.L. ciment CMS1 micropalissadique, CS montrant troissystèmes de zones a, b et c, puis une dolomite biphaséeDSa et DSB (non visible sur le schéma).

Grossissement : x 120.

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PLANCHE 4

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Photos 3 et 4 : Formation Comblanchien - 1 723,5 m

Ciment dolomitique développé dans une cavité 3 enL.N., 4 en C.L.

Le ciment DSa est constitué d'un grand nombre dezones de teinte marron sombre à noire.

Le ciment DSB scelle une surface de corrosion dé¬veloppée sur DSa et est constitué de trois zones :Bi mauve, B2 mauve noir et B3 rouge orange.

Grossissement : x 120.

cavité résiduelle

Photos 1 et 2 : Ensemble Comblanchien - 1 724 m.

Détail d'un ciment dolomitique remplissant une cavitéde type bird's eyes : 1 en L.N., 2 en C^L.

Au-dessus du sédiment Interne micritique CMI, le cimentdolomitique est constitué d'un doublet de zones, récur¬rent, de teinte mauve sombre (Bg/ 34, Bô^ 38) et rougeorange (33, 35, 37).

Grossissement : x 120.

Photos 3 et 4 : Formation Comblanchien - 1 723,5 m

Ciment dolomitique développé dans une cavité 3 enL.N., 4 en C.L.

Le ciment DSa est constitué d'un grand nombre dezones de teinte marron sombre à noire.

Le ciment DSB scelle une surface de corrosion dé¬veloppée sur DSa et est constitué de trois zones :Bi mauve, B2 mauve noir et B3 rouge orange.

Grossissement : x 120.

cavité résiduelle

Photos 1 et 2 : Ensemble Comblanchien - 1 724 m.

Détail d'un ciment dolomitique remplissant une cavitéde type bird's eyes : 1 en L.N., 2 en C^L.

Au-dessus du sédiment Interne micritique CMI, le cimentdolomitique est constitué d'un doublet de zones, récur¬rent, de teinte mauve sombre (Bg/ 34, Bô^ 38) et rougeorange (33, 35, 37).

Grossissement : x 120.

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PLANCHE 5

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Photos 1, 2 et 3 : Ensemble oolithique - 1 731,10 m

Vue d'ensemble en L.N (1) et C.L. (2) d'une grande cavité de dissolution avec recristallisation de dolomite DSB

automorphe, certains cristaux présentant des faces courbes.

Détail en C.L. (3) montrant les trois zones de la dolomite DSB : B^^ B2 et B3. La zone DS3i se substitue à un ancien

ciment spathique, tandis que Bg se surimpose aux anciens éléments granulaires ; dans B3, aucun vestige n'est observé.

Photos 1 et 2 : grossissement x 30 ; photo 3 : grossissement x 120.

Photo 4 : Ensemble oolithique - 1 725,30 m

Vue en C.L. d'un cristal automorphe à faces courbes

DSB/ développé dans une cavité de dissolution. Il

montre trois zones : Bl, 32 et 33»

Grossissement : x 120. DSB 3

TJr-

io

Photos 1, 2 et 3 : Ensemble oolithique - 1 731,10 m

Vue d'ensemble en L.N (1) et C.L. (2) d'une grande cavité de dissolution avec recristallisation de dolomite DSB

automorphe, certains cristaux présentant des faces courbes.

Détail en C.L. (3) montrant les trois zones de la dolomite DSB : B^^ B2 et B3. La zone DS3i se substitue à un ancien

ciment spathique, tandis que Bg se surimpose aux anciens éléments granulaires ; dans B3, aucun vestige n'est observé.

Photos 1 et 2 : grossissement x 30 ; photo 3 : grossissement x 120.

Photo 4 : Ensemble oolithique - 1 725,30 m

Vue en C.L. d'un cristal automorphe à faces courbes

DSB/ développé dans une cavité de dissolution. Il

montre trois zones : Bl, 32 et 33»

Grossissement : x 120. DSB 3

TJr-

io

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PLANCHE 6

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PLANCHE 7

CS

Photo 1 - Formation ooLithique - 1 726,05 m.Vue générale en C.L. du ciment caLcitique micropathique palissadiqueCMSl autour des grains, du ciment caLcitique spathique CS et du cimentdoLomitique spathique DSB. Une porosité résiduelle notable subsiste.

Grossissement 120.

Photo 2 : Base de La formation CombLanchien - 1 723,5 m.Vue en C.L. illustrant Les rapports entre Le ciment CMSl, Le cimentcaLcitique périéchinodermique (syntaxial) CS et le ciment dolomitiqueDSB.

Grossissement : x 120.

PLANCHE 7

CS

Photo 1 - Formation ooLithique - 1 726,05 m.Vue générale en C.L. du ciment caLcitique micropathique palissadiqueCMSl autour des grains, du ciment caLcitique spathique CS et du cimentdoLomitique spathique DSB. Une porosité résiduelle notable subsiste.

Grossissement 120.

Photo 2 : Base de La formation CombLanchien - 1 723,5 m.Vue en C.L. illustrant Les rapports entre Le ciment CMSl, Le cimentcaLcitique périéchinodermique (syntaxial) CS et le ciment dolomitiqueDSB.

Grossissement : x 120.

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PLANCHE 7