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BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL B.P. 6009 - 45018 Orléans Cedex - Tél.: (38) 63.00.12 MISE EN ÉVIDENCE DE MOUVEMENTS NÉOTECTONIQUES ACTUELS VERTICAUX DANS LE SUD-EST DE LA FRANCE PAR COMPARAISON DE NIVELLEMENTS SUCCESSIFS par J. FOURNIGUET Département carte géologique et géologie générale B.P. 6009 - 45018 Orléans Cedex - Tél.: (38) 63.00.12 77 SGN 081 GEO Mars 1977

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BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES

SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL

B.P. 6009 - 45018 Orléans Cedex - Tél.: (38) 63.00.12

MISE EN ÉVIDENCEDE MOUVEMENTS NÉOTECTONIQUES ACTUELS VERTICAUX

DANS LE SUD-EST DE LA FRANCEPAR COMPARAISON DE NIVELLEMENTS SUCCESSIFS

par

J. FOURNIGUET

Département carte géologique et géologie généraleB.P. 6009 - 45018 Orléans Cedex - Tél.: (38) 63.00.12

77 SGN 081 GEO Mars 1977

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LISTE DES FIGURES

Pages

1- Carte d ' implantation des profils 11

2 - Histogrammes de répartition des amplitudes des pics et

des ruptures de pentes 15

3 - Courbes cumulées comparées des amplitudes de mouvements

des pics et des ruptures de pentes 17

H - Histogrammes de répartition des vitesses de mouvements

des pics et des ruptures de pentes 18

5 - Courbes cumulées comparées des vitesses de mouvements

des pics et des ruptures de pentes 19

6 - Données quantitatives des mouvements d'ensemble des pro-

fils 26

7 - Carte de répartition des vitesses interprétés 27

8 - Carte géologique et structurale du SE de la France 30

LISTE DES CARTES HORS TEXTE

- Carte des mouvements récents déduits des comparaisons entre nivellements dans

le SE de la France (n° 1)

- Carte d'interprétation générale des mouvements (n° 2)

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SOMMAIRE

Résumé

I - INTRODUCTION 1II - PRINCIPE DE L'ETUDE. HISTORIQUE 1III - METHODE UTILISEE 3

1 - Documents de base 32 - Etablissement des profils corrigés 4

2.1 - L'erreur probable 42.2 - Problème de la discordance systématique Sud-Nord 42 . 3 - Les profils corrigés 6

3 - Lecture et interprétation des profils corrigés 63.1 - Elimination des points aberrants 63.2 - Identification des sections à comportement homogène.... 73.3 - Fiabilité des sections 73.4 - Interprétation des profils 8

4 - Comparaison des données propres des profils et d.es donnéesde la géologie 94.1 - Buts recherchés 94.2 - Les accidents localisés 94.3 - Les mouvements d'ensemble 10

IV - RESULTATS 10

1 - ProfiIs utilisés 102 - Les accidents localisés 12

2.1 - Inventaire des accidents 122.2 - Nature géologique des accidents 152.3 - Quantification des résultats 15

3 - Mouvements d 'ensemble 213.1 - Vallée du Rhone 213.2 - Provence 223.3 - Zone dauphinoise et Sud du Jura 233.4 - Zones internes des Alpes 243.5 - Quantification des résultats 25

V - CONCLUSIONS 28

1 - Conclusions relatives à la méthode 282 - Conclusions sur les déformations mises en évidence 29

2.1 - Rappel des résultats 292.2 - Discussion 29

Bibliographie 33Liste des figuresListe des cartes hors texte

ANNEXES 36

I - Liste des documents cartographiquesII - Les profils corrigésIII - Inventaire des accidents localisés. Contexte géologiqueIV - Inventaire des accidents localisés. Données quantitatives

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RESUME

La comparaison des nivellements de 1er ordre, moderne (IGN de 1961à 1968) et ancien (NGF 1884 à 1892) dans le SE de la France permet de mettreen évidence des déformations néotectoniques verticales.

Pour ce faire, on a comparé les valeurs des dénivelées entre desrepères adjacents et strictement communs aux deux opérations (ni déplacés nimodifiés). Les valeurs utilisées ne sont pas compensées, simplement corrigéesde la discordance systématique du S vers le N existant entre les nivellementsNGF et IGN, le second étant systématiquement plus élevé que le premier. On aégalement calculé et tracé la zone d'erreur probable afin de ne considérer quedes écarts significatifs. Une étude détaillée des profils de nivellements ainsiconstruits a permis de les diviser en sections à comportement homogène d'oùl'on a déduit les zones stables, ou à mouvement positif ou négatif. Ces résul-tats obtenus à partir des seuls profils ont été ensuite comparés au cadre géolo-gique local. On a tenté de différencier les mouvements tectoniques des phénomè-nes de tassement par compaction de sédiments.

Les principaux résultats sont les suivants :

- La vallée du Rhône entre St-Just et Cavaillon (vers Orange, Avignon)subit un affaissement d'ensemble à une vitesse moyenne de 0,85 mm/an.

- Le massif de Belledonne, les sous-zones ultradauphinoise et sub-briançonnaise sont affectées d'un soulèvement général homogène mettant égalementen cause la couverture secondaire à l'Ouest et la zone briançonnaise à l'Est ;la vitesse est de 1 à 1,5 mm/an en moyenne. Le massif du Eelvaux est l'objet d'unmouvement positif similaire. Ce résultat déjà en partie connu intéressé l'ensem-ble de l'arc alpin.

- Le bloc cristallin Maures-Esterel subit un mouvement identique à ce-lui de Belledonne, quoique d'amplitude plus faible. La couverture sédimentairePaléozoïque et Mésozoïque est largement affectée par cette déformation.

- La Provence autour d'Aix montre deux zones en affaissement :

Gardanne-Pourcieux orientée Est-Ouest, au Sud-Est d'Aix ; Aix-Ste Tulle, orien-tée Sud-Ouest Nord-Est d'Aix. Un lien avec le séisme de 1909 serait possible dansle seoond cas.

La même méthode a permis de reconnaître que, hormis quelques défor-mations locales pouvant correspondre à des rejeux de structures anciennes età des mouvements nouveaux, la vallée du Rhône au Nord de St-Just, les Dombes,le Sud du Jura et la zone dauphinoise (chaînes sub-alpines) sont marquées parune grande stabilité durant les 80 dernières années.

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I - INTRODUCTION

Ce rapport est le fruit d'une fructueuse collaboration entre InstitutGéographique National et Bureau de recherches géologiques et minières. A lasuite de contacts établis par MM. WEBER et VOGT, M. MAILLARD a bien voulu met-tre à notre disposition les documents nécessaires à cette étude. Ebauchée parMlle POUSSIN en juin 1976, à l'occasion d'un stage au B.R.G.M. (1), celle-cifut reprise par moi-même, et menée à terme, de septembre à décembre 1976.

Qu'il me soit permis ici de remercier M. MAILLARD, Chef du Servicede la Géodésie et du nivellement à IGN, M. NINEY, chef de la division du Ni-vellement, qui m'a fait profiter de son expérience personnelle, M. BOUET(bureau des calculs) qui a effectué quelques calculs indispensables.

Cette étude a été réalisée dans le cadre des recherches Sismotecto-niques entreprises par le B.R.G.M. dans le SE de la France, avec l'appuifinancier de EDF et CEA.

II - PRINCIPE DE L'ETUDE.HISTORIQUE

Le but recherché est la mise en évidence de mouvements verticauxactuels de l'écorce terrestre. Sont donc considérés non seulement les rejeuxcontemporains d'accidents ou de structures tectoniques déjà connues et iden-tifiées, mais aussi d'éventuels mouvements nouveaux non encore repérés, ouseulement soupçonnés.

Une des difficultés de l'étude consiste à isoler les véritables défor-mations de tous les mouvements à cause accidentelle, humaine, ou les tassementsde sédiments.

Le principe de la méthode est le suivant : comparer entre eux des ni-vellements successifs effectués dans une région donnée suivant des cheminementsidentiques en utilisant les mêmes repères. Les discordances observées entre lesvaleurs des dénivellées mesurées lors de ces opérations permettent, une foiséliminée la part des artefacts, de mettre en évidence d'éventuels mouvementsd'affaissement et d'élévation ou une stabilité à l'échelle de quelques dizainesd'années. Les déformations verticales enregistrées sont centimetriques, sur desdistances d'ordre kilométrique.

L'idée d'utiliser la comparaison des nivellements pour ce genre dedesseins n'est pas nouvelle. Ch. LALLEMAND qui compléta et précisa le premiernivellement français d'A. BOURDALOUE (1857-1864), en réalisant le 1er ordredu Nivellement Général de la France (1884-1892) évoquait déjà cette possibi-lité.

En 1906, dans son "Rapport sur la mesure des mouvements du sol dansles régions sismiques au moyen de nivellements répétés à de longs intervalles"(2), il évoquait l'existence de mouvements historiques de la croûte et discu-tait de la méthode à employer pour les quantifier puis en concluait que seulsdes écarts dépassant 10 cm pouvaient être décelés, compte tenu des calculsd'erreur. Selon lui, une fréquence de 2 à 3 opérations par siècle pourrait con-duire à de bons résultats non seulement dans les zones sismiques mais "danstoutes les autres régions". Le séisme de 1909, près d'Aix fut l'occasion demettre cette idée en pratique : un nivellement effectué en 1910 dans les régionstouchées montra des variations sensibles par rapport aux-opérations de 1885.

Il faut cependant attendre près de soixante ans pour voir évoluer leschoses de façon positive. De 1961 à 1968, IGN entreprend la révision complète duréseau de 1er ordre LALLEMAND. On peut alors commencer à étudier les discordan-ces entre les deux opérations. On a pu en tirer quelques conclusions et émettre

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des hypothèses sur des mouvements tectoniques (3 et 4). Notons cependant quepour IGN, l'étude des déformations récentes de la croûte doit être liée àdeux.conditions : grande précision des nivellements (supérieure à celle desnivellements'-actuels), liaison étroite avec les réseaux de marégraphes pourconfirmer les résultats.

Ces scrupules quant à l'utilisation des données disponiblessont louables et parfaitement justifiés dans le cas d'une étude visant àidentifier1 un mouvement à l'échelle du pays, de façon absolue. Toutefois,la mise en évidence de déformations plus locales et leur évaluation, sinonleur quantification rigoureuse, restent possibles.

Des études analogues se poursuivent actuellement un peu partoutdans le monde. Les pays de l'Est développent des méthodes d'études des mou-vements récents par nivellement et triangulation [(5), (6), (7), (8), (9), (10)].Une carte des mouvements récents a pu être établie en Hongrie (11). La Suissemène des études sur les mouvements des Alpes en liaison avec IGN [(12), (13),(14), (15), (16), (17)], l'Italie, l'Autriche et l'Allemagne [(18), (19), (20)]tout comme le détroit de Messine pour l'Italie (21).

Aux U.S.A., de nombreux articles font état d'études de mouvementsactuels mis en évidence par la comparaison des nivellements, en relation avecles séismes de la côte ouest [(22), (23), (24)]. Le Japon développe des métho-des permettant la prévision des séismes par une surveillance géodésique régu-lière [(25), (26)]. En Nouvelle Zélande, les déformations enregistrées grâ-ce à une étude de nivellements ont été comparées à d'autres méthodes : séismici-té, photos aériennes (27)... On a ainsi pu tester leur fiabilité. Des résul-tats ont également été obtenus dans divers autres pays [(35), (36), (37), (38)]

D'une manière générale, la technologie évolue vers des méthodesélaborées permettant d'obtenir une grande précision de mesure des déplacementstant verticaux qu'horizontaux (triangulation) [(28), (29), (30)].

Corrélativement, on en vient à systématiser de telles études, defaçon à établir une surveillance continue, au moins pour les zones sismiques(Japon, USA, Pays de l'Est). Dans ce domaine, la France a mis en place en1973 un réseau géodésique de nivellement de haute précision dans les TFAI,afin de mesurer le mouvement d'ouverture de la Mer Rouge (31).

Les Congrès Internationaux de Géodésie et de Géophysique, depuiscelui de Leipzig en 1962 (32) font une mise au point périodique du sujet (enmoyenne tous les trois ans). Leurs comptes rendus permettent de réunir d'abon-dantes bibliographies méthodologiques sur la question. De telles compilationsexistent par ailleurs (33 et 34).

En résumé, les quinze dernières années ont vu un développementconsidérable des études de nivellements consacrées à la mise en évidence de dé-formations actuelles, appliquées ou non à la prévision des séismes. Il seraitsouhaitable que la France comble son retard dans un domaine en pleine expan-sion et susceptible d'applications évidentes dans les problèmes d'aménagementà long terme et d'un intérêt fondamental pour l'étude des déformations de l'écor-ce terrestre.

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III - METHODE UTILISEE

1 - Documents de base

Le nivellement de la France se fait par sections d'ordres crois-sants, délimitant des mailles de plus en plus serrées, du premier (polygonesde 500 à 600 km. ), au quatrième (de l'ordre de 30 à 50 km..). Dans l'étude pré-sente, seul le premier ordre a été utilisé. Il offre les meilleures garantiesde précision, aussi bien pour l'ancien (NGF) que le nouveau (IGN) (double che-minement en aller-retour (3)).

On a donc comparé les résultats de cheminements identiques faitsà 80 ans d'intervalle en moyenne, en ne conservant bien sûr que les repèresstrictement communs aux deux opérations (ni déplacés ni modifiés). Ces der-nières consistent partant d'un point choisi arbitrairement comme origine, amesurer de proche en proche les dénivelées existantes entre deux repères ad-jacents. Il n'est donc pas fait référence aux altitudes par rapport au Zéromarin. Les dénivelées mesurées sont ainsi relatives à une origine donnée.La comparaison des résultats obtenus en 1886 et 1968 se fait par un graphique.L'axe des abscisses donne la position des repères par rapport à l.^ôrigine ;l'axe des ordonnées donne l'écart des mesures de 1968 par rapport à celles de1885 prises comme référence (côté Zéro de l'axe des ordonnées) ; en d'autrestermes, le nivellement de 1885 correspond à l'axe des abscisses.

Remarquons que la différence notée A a un signe algébrique :

( I ) A = °1968 - °1885A > 0 traduit un soulèvementA < 0 traduit un affaissementA = 0 traduit une stabilité

Les valeurs brutes (seules disponibles alors à IGN dans des délaiscourts) ont été utilisées ; elles résultent de la lecture directe des miresaprès correction de l'étalonnage sans apporter aucune compensation. Par cefait même, la fermeture d'une boucle ne se fait pas à zéro (comme c'est le casavec des valeurs compensées et corrigées). Il s'en suit qu'il est impossibled'en tirer une synthèse quantitative à l'échelle régionale, fût-elle relativeà une origine choisie arbitrairement.

Notons au passage que toute étude similaire faite dans une autrerégion ne pourrait conduire à l'établissement d'une carte quantitative des dé-formations (iso-déformations ou iso-vitesses) qu'à la condition d'utiliser desvaleurs compensées et corrigées.

Remarques sur les profils bruts

"L'observation des profils montre qu'il existe parfois une corré-lation entre la forme de la courbe et le profil topographique du cheminementcorrespondant. Ce phénomène est dû à la méthode des mesures, et à l'étalonnage-des mires NGF. Toute correction en est impossible. La corrélation serait d'autantplus nette que le relief aurait des pentes longues et régulières. En fait, denombreux profils des Alpes montrent une quasi-indépendance du profil vis-à~visde-la topographie. Il convient donc de ne pas y attacher une trop grande impor-tance.

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"Problème de l'origine des profils : les points origines des pro-fils sont situés sur des noeuds du réseau de premier ordre ou des repères si-tués à proximité quand les têtes de section ont été déplacées. La cote zéroimposée à l'origine du profil est donc totalement arbitraire, et n'a aucunevaleur indicative, puisqu'on postule ainsi qu'il n'y a aucun changement en-tre les deux nivellements. Seule la première mesure a un sens.

2 - Etablissement des profils corrigés

Indépendamment des remarques précédentes, les profils bruts peu-vent être corrigés de deux faits distincts.

2.1 — L'erreur probable

La précision des mesures lors des opérations sur le terrain estdéterminée par une erreur probable, inhérente à la méthode et aux instruments(leur discussion n'étant pas de notre ressort, cf (2) et (3) pour plus dedétails).

Les valeurs admises pour ces erreurs sont respectivement de :

± 1 , 7 mm/km pour NGF± 1 , 3 mm/km pour IGN

(valeurs citées par J.J. LEVALLOIS dans (3)).

L'erreur probable sur les dénivelées cumulées (lors de la compa-raison) est donc :

/ 2 T*ÔA - /(1,7) + (1,3)

= 2,14

Soit un point situé à une distance K de l'origine (en km) :

6A(K) = 2,14./ÏT (II) (exprimée en mm)

La valeur de l'ordonnée A(K), donnant l'écart entre le nivellementIGN et le nivellement NGF en fonction de la position K du repère, s'écritdonc :

A(K) ± ÔA(K) (III)soit A(K) ± 2,14./^ (IV)

Pour chaque profil, on a tracé une zone d'erreur probable, enca-drant la courbe brute, telle qu'a toute ordonnée 0(K) corresponde deux or-données extrêmes :

O'(K) = 0(K) + 2,14./K (V)

0"(K) = 0(K) - 2,14./K (VI)

2.2 - Problème de la discordance systématique Sud-Nord

La comparaison directe des nivellements NGF et IGN ((3) p.3 et ss)fait ressortir une discordance systématique, fonction de la latitude, attei-gnant environ 50 cm depuis MARSEILLE jusqu'à DUNKERQUE, le réseau IGN étantplus haut que le NGF. La cause de ce systématisme est encore obscure. Ce phéno-mène serait constaté aussi dans d'autres pays : U.S.A., Suisse, Angleterre...

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(comm. orale de M. NINEY). En tout état de cause, il est apparu nécessairede corriger les profils bruts de ce systématisme, afin d'éliminer des écartsnon significatifs pouvant engendrer des conclusions erronées.

La valeur moyenne de ce systématisme est de 0,36 mm/km pour l'en-semble de la France (calcul de M. NINEY). Pour la seule région Rhône-Alpes,on a obtenu une valeur de 0,55 mm/km (calcul, de M. BOUET). Dans les deuxcas ces valeurs concernent uniquement des déplacements du S vers le N.

Correction de la discordance systématique Sud-Nord

Notons cette grandeur S ; le sens S-N étant matérialisé par lanotation vecteur.

= 0,55 mm/km

Notons 0 l'ordonnée brute d'une mesure -et 0 sa valeur corrigéede la discordance systématique. On a :

•Voù K est la composante S-N réelle du déplacement entre deux repères expri-mée en km ; K étant la discordance kilométrique entre deux repères, en sui-vant le cheminement.

c - -

1<L a une valeur algébrique : positive si le déplacement se faitvers le H, négative s'il se fait vers le S. Donc (|s|. K ) est algébrique eta le signe de K .

K

Remarquons que :

K = 0 si le profil est strictement perpendiculaire à un méri-dien

K = K si le profil suit un méridien

K > K pour un profil quelconque entre les deux cas précédents

En résumé :

0 = 0 , - 0,55 K (K_ algébrique)C JD K Ksi L >0 •> 0 < 0,

R c b

1C < 0 -> 0 > 0,R c b

Note : le signe K peut changer dans le même profil à chaque foisque celui-ci modifie son orientation (direction vers le N, ou vers le S).

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Détermination de K :K

Elle se fait en mesurant sur une carte, le déplacement N-S effec-tif entre deux repères successifs du profil. Le signe est déterminé par lesens d'i déplacement

S vers le N : positifN vers ]e S : négatif

Pratiquement, une grille-abaque, constituée de lignes régulièrementespacées a permis de déterminer raüidement K , une fois le cheminement repor-té sur la carte (échelle utilisée 1/200 000). A ce sujet, le plus grand soindoit êt"i°e apporté au positionnement des repères sur la carte. Dans l'ensem-ble, la précision de ces localisations est compatible avec les erreurs pro-bables déterminées par ailleurs, et ne fausse pas la valeur de K .

Note :le calcul de la zone d'erreur probable fait précédemmentbien sûr à la valeur corri

2.3 - Les profils corrigés

s'applique bien sûr à la valeur corrigée du systématisme (0 ).c

Ils correspondent aux profils bruts, corrigés de la discordancesystématique, et complétés par la. zone d'erreur probable.

Remarques sur la nomenclature utilisée sir les profils : (Cfannexe II)

On utilise les notations suivantes :

PI : passage inférieur : voie ferrée au-dessus de la routePS : passage supérieur : route au-dessus de la voie ferréePN : passage à niveauS : gare

3 - Lecture et. interprétation des profils corrigés

3.1 - Elimination des points aberrants

L'étude des profils (annexe II) montre l'existence de points aber-rants, sortant nettement du profil, alors que celui-ci a un comportement ho-mogène. Ces points, correspondant à un seul repère, sont éliminés et il n'enest plus tenu compte par la suite. Une grande prudence doit être apportée àcette démarche : toute exagération, dans un sens comme dans l'autre, condui-rait à des erreurs (par élimination de repères significatifs, ou pléthore"d'accidents" qui n'en seraient pas). A ce sujet, la fiabiJité des repèreseux-mêmes est variable. Sans,que ce fait ait un caractère systématique, onpeut admettre que, dans l'ensemble (selon MM. BOUET et NINEY) :

les PN et Ston sont des repères assez fiables" PS " " fiables" " " peu fiables

Les viaducs, aqueducs, ponts, ponceaux, parfois les tunnels sontréputés pour être peu fiables (possibilités d'affaissement locaux dûs à laconstruction )•.

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La qualité des repères serait bien meilleure s'ils étaient scellésdirectement dans le substratum rocheux, comme c'est le cas dans certains pays :'Suisse ((4) p. 302), Japon (33)...

En résumé, une "épuration" prudente des profils doit être faiteavant toute chose. Ainsi "purgés", ils seront ensuite interprétés.

3.2 - Identification de sections à comportement homogène

Les profils peuvent en général se découper en sections à compor-tement homogène : pentes positives (ascendantes) ou négatives (descendantes),pics localisés... Sauf pour ces derniers, on peut alors déterminer une DroiteMoyenne (DM) qui matérialise le comportement de la section en laissant lespoints également répartis de part et d'autre. Cette DM possède une PenteMoyenne (PM) que l'on calcule en prenant la différence de cote des extrémitésde la DM, rapportés à 1 km (il est souhaitable de préciser les coordonnéesexactes des points utilisés).

Au total on peut identifier quatre types de sections :

"plateau" : sa DM a une PM nulle ; il peut être forméd'une suite de "dents de scie" dont leseffets s'annulent et traduisent une stabilitégénérale.

"pente" : sa DM a une PM comprise entre 0 et 3 mm/km(valeurs prises après étude de tous les pro-fils). Là encore, elle peut correspondre àdes "dents de scie" à comportement généralhomogène ascendant ou descendant.

"rupture de pente" : la PM est supérieure à 3 mm/km, le plus souventà 10 mm/km.

"pic" : section de profil passant par une valeur mi-nimum et revenant à des valeurs identiquesou voisines de celles enregistrées avant lepic. Les PM des flancs du pic sont variables,en général supérieure à 5 mm/km (ce qui lesclasse dans les ruptures de pentes).

Les deux derniers types définissent des mouvements ponctuels, bienlocalisés, déterminant des changements brusques et nets dans le comportementdes profils, alors que les deux premiers participent aux zones stables ou af-fectées de mouvements de grande ampleur, intéressant des régions assez vastes.

Les profils ayant un sens (celui du cheminement), les pentes etruptures de pentes sont qualifiées de positives ou négatives selon qu'ellessont ascendantes ou descendantes lorsqu'on parcourt le profil de l'origine àl'extrémité. Ces qualificatifs sont purement descriptifs, et n'ont aucune va-leur quant à la signification géologique des pentes. L'interprétation globaled'un ensemble de profils tiendra surtout compte des "plateaux" et des "pentes",et moins des "pics" et "ruptures de pentes".

3.3 - Fiabilité des sections

Les sections définies ont un "poids" variable. Selon l'homogénéitédes valeurs, leur - disposition, leur nombre, la fiabilité des repères impliqués,on peut accorder plus ou moins de confiance à l'interprétation proposée. On acberché à établir une échelle de fiabilité par notation symbolique qui permet devisualiser la sûreté des interprétations :

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bonne fiabilitéa priori- desrepères

bonne fiabilitéa priori desrepères

fiabilité desrepères parfoismoyenne

pic : défini par au moins 3 valeurs cohérentes.rupture de pente : 2 ou 3 valeurs cohérentes montrant

un décalage du profil, ou deux valeurs extrêmesfortement et nettement décalées.

pente : plus de 5 valeurs bien cohérentes ; pas d'hé-sitation sur la position de la DM.

plateau : plus de 5 valeurs cohérentes ; pas d'hésita-tion sur la position de la DM.

pic : 2 valeurs cohérentes.rupture de pente : 1 à 2 valeurs cohérentes, ou 2

valeurs extrêmes ; décalage plus faible que leprécédent.

pente : de 2 à 4 valeurs cohérentes,plateau : 3 à 4 valeurs cohérentes.

pic : 1 repère fiable, ou 2 dont 1 à fiabilité à prioriassez peu sûre,

rupture de pente : marquée par ses valeurs extrêmesdécalage moyen ; fiabilité des repères assezbonne,

pente : irrégulière ; artefacts se répartissent bienautour de la DM ; le mouvement général est sûr.

plateau : deux valeurs extrêmes sûres.

pic : 1 valeur de fiabilité inconnue.rupture de pente : marquée par ses valeurs extrêmes ;

décalage assez faible ; fiabilité des repèresnon précisée,

pente : très irréguiière ; la DM pourrait avoir unePM quelque peu différente ; le sens est sûr ;existence de. valeurs ponctuelles aberrantes ;valeurs peu nombreuses.

plateau : 2 valeurs extrêmes de fiabilité inconnue.

pic : 1 valeur de fiabilité notoirement mauvaise,rupture de pente : décalage très faible, fiabilité

des valeurs extrêmes faible.pente : très irrégulière ; les artefacts sont nombreux

et leurs distances à la DM sont importantes ;très peu de mesures seul le sens de la pente estsûr, pas sa valeur,

plateau : valeurs extrêmes notoirement peu fiables.

3.4 - Interprétation des profils

L'interprétation d'un seul profil n'offre pas de difficulté . Apartir des sections qui le composent, on déduit l'existence "d'accidents" loca-lisés plus ou moins probables, leur nombre et leur répartition ; les tendance^ demouvements d'ensemble se déduisent de l'existence et de la disposition relativedes plateaux, pentes et ruptures de pentes, qui peuvent définir des zones d'éléva-tion, d'ensembles abaissés, ou de régions stables, plus ou moins fiables.

La synthèse des données propres de plusieurs profils pose par con-tre quelques problèmes. Le but visé est de réunir toutes les informations recueil-lies, qualitativement, et, si possible quantitativement P°u:r e n tirer des conclu-sions. Ceci implique l'établissement de cartes accompagnées de commentaires ainsique des calculs de vitesses assorties ou non de représentations graphiques desrésultats.

fiabilité desrepèresinconnue

Fiabilité desrepèresmauvaise

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Les profils bruts utilisés ne permettant pas l'établissement decartes ou de documents quantitatifs synthétiques, il a fallu se tourner versune représentation mixte, mi-qualitative, mi-quantitative. Ainsi, les résul-tats pour chaque profil sont quantitatifs, tandis que les généralisations d'en-sembles sont qualifitatives avec des ordres de grandeurs numériques.

On a pu établir une "carte des mouvements récents", qui est enfait la compilation des données qualitatives (nature des sections, localisa-tion géographique, orientation, fiabilité, numéros des profils et des accidentslocalisés) et quantitatives (longueur des sections, valeur des pentes et desdécalages). Bien que d'un accès délicat, elle résume l'ensemble des informationsmais ne présente pas une sythèse quantitative générale.

Un inventaire complet des accidents localisés (pics, ruptures depentes) a été établi (annexe n° IV) regroupant leurs caractéristiques numéri-ques. On a pu en tirer des histogrammes et des courbes cumulées des amplitudeset des vitesses qui permettent d'avoir une idée de l'ordre de grandeur des phé-nomènes mis en évidence. Les valeurs utilisées étant relatives à des originesdifférentes, il n'est cependant pas possible d'attribuer un caractère absoluou parfaitement rigoureux à ces chiffres qui restent indicatifs.

La carte de: répartition des vitesses des mouvements bien quefort utile pour la synthèse des tendances de mouvements, souffre de la mêmeincertitude (fig. 7). Ces restrictions faites, la méthode appliquée à des va-leurs compensées donnerait de toute évidence d'excellents résultats quantita-tifs.

4 - Comparaison des données propres des profils et des données de laGéologie

4.1 - Buts recherchés

Les interprétations et conclusions faites à partir des seules don-nées des profils doivent être comparées au contexte géologique de la régionétudiée. La masse de documents disponibles étant considérable, un choix dansla façon d'agir s'imposait. On est donc convenu d'utiliser comme support prin-cipal la couverture géologique au 1/80 000 disponible actuellement. Elle cons-titue d'ailleurs le seul ensemble homogène complet utilisable.

Cette comparaison vise donc essentiellement à donner un fond géo-logique assez précis aux données des profils. Elle les replace dans le contex-te stratigraphique et structural, et constitue une approche au problème desdéformations actuelles, susceptible d'être à son tour confrontée aux autresdonnées : photo-interprétation, gravimétrie, séismicité, géologie structurale,néotectonique... L'apport de chacune de ces parties devant contribuer à donnerune idée assez précise du comportement actuel de la région Rhône-Alpes.

4.2 - Les accidents localisés

L'inventaire déjà cité a été repris, en présentant cette fois lecontexte géologique de chaque accident et en essayant de déterminer s'il s'agitd'un mouvement réel ou d'un simple tassement par compaction de sédiments fraislors de la diagenèse.(annexe II). Dans le premier cas, on a ensuite tenté dedifférencier les rejeux probables de structures connues, des déformations nou-velles. Tous ces résultats sont énoncés sous forme de probabilités. En effetle seul examen des cartes ne permet pas de trancher de façon définitive. Toutjuste peut on indiquer la solution la plus vraisemblable, sans pour autant ex-clure totalement les autres.

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- 10 -

4.3 - Les mouvements d'ensemble

Ces mouvements, mis en évidence par les données propres des profils,sont eux aussi replacés dans leur contexte géologique, en mettant l'accent surleur position par rapport aux grandes unités structurales et tectoniques. On peutainsi donner des indications assez précises, qualitatives, sur les mouvements re-latifs affectant le SE de la France. Ces conclusions s'appuyant sur des profilsqui ne se raccordent pas exactement, il serait hasardeux de considérer comme ab-solues les valeurs proposées. Par contre, l'interprétation qualitative garde toutesa valeur.

Une carte résume les tendances de mouvements constatés, en regard deszones alpines (hors texte et fig. 8).

5 - Résumé de la méthode d'étude utilisée

Ainsi mise au point cette méthode est susceptible d'être appliquée direc-tement à une autre région, pour y traiter le même problème. Sujette à des améliora-tions, elle peut néanmoins fournir d'intéressants résultats sur les mouvements con-temporains.

La méthode peut être résumée dans la suite d'étapes ci-dessous :

- établissement des profils bruts à partir des données des deux nivelle-ments NGF et IGN. Ces profils peuvent être remplacés par des tableaux ré-sumant les valeurs.

- établissement des profils corrigés à partir des données précédentes parcorrection de la discordance systématique SN et détermination de lazone d'erreur probable.

- lecture et interprétation des profils ; identification des sectionsà comportement homogène ; comportement des profils • détermination desdéformations.

- quantification des résultats : mesure des amplitudes des déformations ;calcul des vitesses : établissement de cartes semi-quantitatives ouquantitatives (cartes d'iso-déformations ou d'iso-vitesses).

- lien avec le contexte géologique ; détermination des tassements, desmouvements tectoniques par rejeu ou nouvelles déformations ;lieñ entreles grandes structures et les mouvements d'ensemble.

- comparaison des résultats de l'étape précédente avec les autres donnéesdisponibles sur la même région.

IV - RESULTATS

1 - Profils utilisés

L'étude a porté sur 12 profils de 1er ordre, quadrillant de manière assezlarge, les Alpes, la vallée du Rhône et la Provence. L'ensemble représente plus de1500 km de cheminement et environ 770 points de mesures, soit 1 tous les 1,94 km enmoyenne. Les résultats obtenus sont ainsi assez solidement étayés. Les profils se répar-tissent comme suit (fig. 1) :

n° 1 - Q'R' 208-1 à C'J'R' : vallée du Rhone de St Peray (Valence) à Lyon,puis les Dombes jusqu'à Bourg-en-Bresse.

n° 2 - C'J'R' à IR'.188 : traversée du Jura puis le Genevois, de Bourgen-Bresse à la Roche-sur-Feron.

n° 5 - Q'R'.208-1 à R'V.170 : vallée de l'Isère de St Peray à Grenoble.

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- 11 -

B O U R GC'J'R'

N

LA 7R O C H E / ~ lSr

BAUGES / / B E A U F O R T

PIERRE d A.Chamber/

GRENOBLE {'\1_

PELVOUX

5lPERAY/9,a|ence

BRIANÇON

LA B E A U M E T T E

ECHELLE :BARONNIES1/1.400.000e

L'ARDOISEQ U V '

13U'3 MEYRARGUE

Cannes f NICEO

BrigadesO

Fig. 1 Carte d implantation des profils

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- 12 -

n° 6 - R'V.170 à IX'.108 : vallée de l'Isère de Grenoble à St pierred'Albigny, puis de l'Arc jusqu'à Modane.

n° 7 - R'X'.llO à IR',188 : l'Isère de St Pierre d'Albigny à Albertvillepuis Ugine. Megève, Sallanches, Cluses, La Roche/Foron.

n° 8 - Q'U'V à Q'R1.208-1 : la vallée du Rhône de l'Ardoise à St Peray.

n° 9 I'V'X' à R'V'.17O :de la Beaumette à Grenoble par l'W du Dévoluyet de l'Oisans, et l'E du Vercors.

n° 10 - I'V'X' à II'X' : de la Beaumette à Briançon par Gap et Embrun.

n° 11 - IX'.245 à IX'.194 : de Briançon à St Michel de Maurienne, par lescols du Lautaret et du Galibier.

n° 12 - Q'U'V à I'U'3 : de l'Ardoise à Meyrargues par la vallée du Rhônepuis celle de la Durance.

n° 13 - I'M3 à I'U'3 : d'Aix à la Beaumette par la vallée de la Durancejusqu'à Sisteron, puis du Buech jusqu'à la Beaumette.

n° 14 - I'M3 à LL'M : d'Aix à Nice par Gardanne, Trèts, Brignoles, StRaphaël et Cannes.

Les graphiques correspondant à ces profils sont réunis en annexe II.

Les résultats mis en évidence sont de deux types : accidents locaux,et mouvements d'ensemble.

2 - Les accidents localisés

Le terme "accident" s'applique ici aux profils ; il désigne un pic ouune rupture de pente, et ne préjuge pas de la nature géologique du phénomène consi-déré. Ils ont une étendue géographique assez restreinte, souvent quelques kilomètres(rarement 10 à 15), et sont parfaitement délimités, d'où leur appellation.

2.1 - Inventaire des accidents

Un inventaire complet en a été dressé (annexe III). On y a porté leurnuméro, nature sur les profils, fiabilité, localisation, contexte géologique etenfin nature géologique la plus probable. On a ainsi pu mettre en évidence 3 typesd'accidents localisés :

- accidents dont la néotectonique explique vraisemblablement l'origine.

- accidents correspondant probablement à un tassement de séries sédiiuentaires par compaction.

- accidents pour qui la part des deux causes précédentes est pratiquementimpossible à démêler en se basant seulement sur l'étude des cartes : éga-le possibilité pour les deux.

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- 13 -

Les accidents se répartissent comme suit

Probablement tectoniques

1-f (+)6-c (t)6-d (0)6-e (++)7-b (0)8-c (++)

Tectoniques ou tassements

1-c (-)1-e (++)2-a (0)2-b (-)2-e (+)5-f (0)

Tassements; probables

1-a (-)1-b (-)1-d (+)1-g ( —)1-h (-)1-i ( — )2-c (+)

17 cas

9-b (+)9-c (++)10-c (++)12-c (-)13-b (++)13-a (+)

18 cas

6-b (-)8-a (+)8-b (0)7-c (+)9-a (-)9-d (+)

23 cas

2-d (0)5-a (+)5-c (++)5-d (--)5-e (0)6-a (-)7-a (++)

13-c (++)13-e (++)14-a (+)14-b (++)14-c (+)

10-e •'( + )

10-f (0)10-g (0)12-a (++)12-b (0)12-d (+)

7-d (0)7-e (+)9-e (t+)10-a (+)10-b (0)10-d (0)10-h ( — )13-d (++)

et IV(Pour la description de ces accidents, se reporter aux annexe II, III

ils sont localisés sur la carte hors texte n° 1).

Ce classement n'est pas absolument rigoureux ; il présente seulementlrhypothèse la plus probable, compte tenu du contexte géologique et de l'allurede l'accident. Mais en aucun cas on ne peut donner une certitude à partir del'étude des profils et des cartes : une étude de terrain détaillée et la con-sultation de nombreux autres documents pourraient seules, peut-être, permettreune affirmation.

La nature tectonique réelle d'un accident peut rarement être pré-cisée. Il peut s'agir de rejeux de structures connues ou déformations nouvel-les non encore portées sur les cartes. Les accidents supposés tectoniques etceux pouvant avoir une origine tectonique ou par tassement se répartissentcomme suit entre les deux cas :

Possibilité de déformation nouvelle

numéros

14-a14-b

14-c13-c

nature apparente

délimitent une zone en affaissement

affaissement localdécalage local ; pas de cause tectoniqueconnue : rôle des séismes

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13-a idem12-c affaissement local dans les alluvions alors

que l'entourage également dans les alluvionsest stable.

10-c élévation dans les Terres Noires.9-c élévation locale sans cause connue.9-b idem7-b décalage localisé sans cause connue.6-d affaissement sans cause connue.1-f idem.

12-d affaissement local sans cause connue.9-a large affaissement dans une série plissée.8-b affaissement local.7-c idem.6-b idem.2-e idem.2-a idem.1-e idem.

1-c idem.

(Pour la description des accidents, se reporter aux annexes III et IV).

Rejeu possible de structure connue

13-e proximité de failles connues.

13-b proximité de grandes failles NE-SW.8-c réseau de grands accidents NE-SW.6-e contact majeur dans les Alpes (limite des zones

Briançônnaîse et subbriançonnaise).6-c synclinal médian de Belledonne.12-a fossé de Pujaut.12-b

10-f nombreux accidents alentour.10-g

10-e contexte de failles.9-d accident à proximité.8-a faille proche.5-f grands accidents proches.2-b failles à proximité.

(Cf. annexes III et IV pour plus de détails dans le contexte géologique).

On enregistre donc 20 mouvements inédits plausibles, 12 ayant unebonne probabilité d'avoir une cause tectonique, les autres pouvant aussi êtredûs à un tassement.

Les rejeux possibles sont au nombre de 15, dont 5 très probables.Dans l'ensemble la fiabilité est moyenne, assez bonne et bonne (0,+,++).

Les rejeux possibles concernent des accidents d'âges variables. Lesuns sont a priori anciens : cas des failles post-crétacées (13-e, 13-b, 8-c,10-e) d'autres sont réputés avoir une histoire récente, plio-quaternaire (12-a,12-b) ; enfin certains sont des accidents majeurs des structures alpines (6-e,6-c, 5-f) ou du Massif Central (8-c). De plus, il s'agit tantôt de petites failles,

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tantôt de grands faisceaux d'accidents cassants, de contacts anormaux majeurs,ou de synclinaux. Il n'y a donc aucun caractère commun à toutes ces structuresles rejeux actuels semblent pouvoir affecter tous les types d'accidents. Onpourrait être tenté de conclure alors que les mouvements contemporains ne fontqu'utiliser les zones faibles de l'écorce terrestre pour s'exprimer, sansqu'il s'agisse de vrais rejeux continuant les déformations anciennes. La dif-férence d'échelle temporelle considérable entre les mouvements actuels etceux déjà reconnus rend la corrélation délicate.

Les nouvelles déformations probables intéressent de nombreux typesde terrains : alluvions, couverture sédimentaire secondaire, bassins tertiai-res, socle cristallin... Il n'existe pas d'exclusive, ce qui tend à prouverle caractère réellement tectonique des déformations, leur répartition étantindépendante de la nature lithologique. On note ainsi 16 accidents où sontimpliquées les alluvions (pour tout ou partie), 12 dans Ses sédiments secon-daires ou tertiaires, 5 dans le socle. Compte tenu de la rareté relative dece dernier d'un part, du cheminement fréquent des profils dans les vallées(50 % environ sur les alluvions ! ) , d'autre part, ces chiffres indiquent l'in-dépendance des accidents vis à vis des sédiments quaternaires.

2.2 - Nature géologique des accidents

La nature'géologique est difficile à apprécier.

Une rupture de pente nette, franche, correspond assez bienà l'image d'une faille ou d'une flexure, décalant complète-ment une série.

Un pic négatif correspond à un affaissement local dontl'origine est imprécise : subsidence, plissement, passaged'un faisceau de failles en Graben...La seule comparaison des profils avec les cartes ne permetpas d'atteindre une précision suffisante.

Quelques cas sont a priori simples. Le pic du Pouzin, marquant unaffaissement se trouve exactement sur le passage d'un faisceau de grands acci-dents de socle du Massif Central, NE-SVi, ayant un jeu en Graben d'après la carte.Leur réactivation semble donc probable. Le pic d'Epierre se trouve juste au SEdu passage du synclinal médian de Belledonne ; celui-ci étant incliné au SEle pic peut correspondre à un mouvement tectonique directement induit par lesynclinal.

De tels dispositifs sont rares ; le plus souvent on doit se bornerà constater le phénomène et conclure à sa probable origine tectonique, sanspouvoir aller au-delà.

2.3 - Quantification des résultats

L'inventaire des déformations a été complété avec les amplitudes etles vitesses calculées (annexe IV), en se limitant aux fiabilités notées 0, +,++. On en a tiré les histogrammes de répartition et les courbes cumulées (fig. 2,3, 4, 5), qui visualisent l'ordre de grandeur des phénomènes enregistrés. Lesvaleurs traitées ici sont relatives aux différentes origines des 12 profils ;ce fait n'a guère d'importance pour les accidents ponctuels, dont l'amplitudeet la vitesse ne sont pas liées à une origine de façon stricte : quel que soitle point de référence, l'amplitude d'un pic et sa localisation seront toujoursles mêmes, pourvu que l'échelle de mesure soit constante, ce qui est le cas ici.

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Nombre

9

8

7

6

5

4

3

2

1

0

- 16

A

8 10 12 14

Amplitude(cm)

Nombre11

B

10

9

6

7

6

5

4

3

2

1

0Amplitude

(cm)

2 4 6 8 10 12 14

Fig.2 Histogrammes de reparhhon des amplitudes

des pics (A) ef des rupfures de pentes (B)

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- 17 -

Nombre22

21

20

19

18

17

16

15

14

13

12

11

10

9

8

7

6

0

*••••

••••••••••••

••••

J—••*

• I•

«

/

/

/

/

/

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••

••

••

••

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/

/

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/

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1f/

/t

$9

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••

*•

••

f•

••

••

/

/

/

/

/

/

/

/

*

/

/

*

f/

/

0-2

Amplitude(cm)

2-4 4-6 6-8 8-10 10-12 12-14

Fig. 3 . Courbes cumulées comparees des amplitudes

des pics (_« ) et des ruptures de pentes ( )

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Nombre A

Vitesse(mm/an)

Nombre10

9

8

7

6

4

3

2

1

0

B

-

ÜPIff/1

1i

v//,

W/, teV//,

////VA•VA

v///.////y///

y///////,

W////i0,2 0,6 0,8

\Messe(mm/an)

Fig, 4 — Histogrammes de répartition des vitesses de

mouvement des pics (A) et des ruptures de

pentes ( B) '

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Nombre

23

22

21

20

19

18

17

16

15

14

13

12

11

10

9

8

- 19 -

*•••*•••••

•••••t

•••

••••

#•

••

••

•••

••

••

••

r /

/

/

/

fs

m•

0•

/

/

/

/

/

/

/

/

/

/

/

f/

(1

1111

m•

••

••

••

••

¿ //

////

///

••••••••

m•

••

••

••

/

/

/

/

/

// • • - —

/

/

/

/

/

0-0,2 0,2-0,4 0,4-0,6 0,6-0,8 0,6-1 1-2

Vifesse(mm/an)

Flg. 5 Courbes cumulées comparées des vitesses de mouvement

des pies ( ) et des ruptures de pentes (*•••••)

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On constate ainsi que l'amplitude atteint parfois des valeurs fortes :13 cm au pic de Nantua, 10 cm à St Egrève, 9,5 à Epierre. Les ruptures de pentesont des valeurs moindres : 7,8 cm à St-Jean-de-Maurienne, 6,5 à Pont-de-Claix.Les histogrammes le confirment : la courbe de fréquence des pics, bi-modale,donne une amplitude la plus fréquente de 4 à 6 cm, alors qu'elle n'est que de2 à 4 cm pour les ruptures de pentes, avec toutefois un deuxième mode, faible,entre 6 et 8 cm.

Les vitesses relatives des mouvements sont également assez partagées.Deux modes pour les pics : 0,4-0,6 mm/an et 1-2 mm/an ; ce dernier, assez fort,indique de nombreux mouvements rapides. Les pentes et ruptures de pentes sontmoins bien classées, avec cependant, également deux modes nets : 0,2-0,4 mm/anet 0,6-0,8 mm/an. Globalement, les vitesses des pics apparaissent plus fortesque celles des ruptures de pentes ; ceci tient peut-être à leur nature géolo-gique et pourrait servir à les identifier ultérieurement, si l'on arrivait àtrouver une corrélation aisée entre la nature d'un accident et sa vitesse dedéformation.

On peut remarquer que les accidents ayant une origine probablementtectonique ont, globalement, des amplitudes et des vitesses de mouvements éle-vées : 9 sur 16 ont une amplitude supérieure à 5 cm, alors que seulement 5 sur18 des accidents dûs soit à la tectonique soit à des tassements, et 5 sur 22des accidents dûs à des tassements, atteignent ces valeurs. Ces déformationsseraient donc plus intenses que les phénomènes de compaction. Une fois encore,on peut voir là une confirmation du caractère tectonique de certains des acci-dents, un mouvement géodynamique étant plus rapide qu'un mouvement passif decompaction.

Quelques remarquables exceptions : le pic de Nantua, attribué en rai-son de son contexte à un tassement de séries quaternaires, atteint une ampli-tude de 13 cm (le pic le plus fort ! ) , et une vitesse de 1,97 mm/an ; dans unemoindre mesure les pics de Frontenex-Albertville (69 mm et 0,98 mm/an) et Pont-de-Claix (70 mm et 0,90 mm/an). Ces derniers cas, malgré leur apparente évidencede tassements, coïncideraient-ils avec des déformations tectoniques ? Ou bienla vitesse de compaction par diagenèse peut-elle suffire à expliquer le phé-nomène ? Une vérification précise pourrait être utile.

NOTE : Le problème des tassements

On aurait pu s'attendre à ce que les profils montrent systémati-quement des cotes négatives ou un comportement d'affaissement lors du passagesur des sédiments récents (cônes, alluvions, depots glaciaires) traduisant ainsile tassement normal par diagenèse. Or on ne constate rien de semblable : de vas-tes étendues d'alluvions ne montrent aucune déformation d'ensemble, tandis quecertains affleurements des mêmes matériaux sont portés à des cotes élevéespar rapport à leur entourage. Il aurait donc été faux d'attribuer systématiquementles accidents localisés à un simple tassement par compaction. Ce phénomène permetd'expliquer quelques cas, mais il n'est absolument pas général, du moins pourla sensibilité et l'échelle de la méthode. De plus, il ne masque pas les défor-mations tectoniques quand elles existent. Enfin la nature même des alluvions, selonqu'elles sont à dominante sablo-granuleuse ou argileuse, influe sur la vitesse etle taux de compaction, de même que leur épaisseur.

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- 21 -

3 - Mouvements d'ensemble (cf. carte hors texte n° 2)

II s'agit de déterminer le comportement général de la région étudiéed'après les données propres des profils, en fonction du contexte géologique in-diqué par les cartes au 1/80 000 . On considérera donc cette fois le comporte-ment général des profils et non plus seulement les accidents localisés.

3.1 - Vallée du Rhône

Profils n° 1, 2, 8, 12. Les Dombes, la vallée du Rhône de Lyon àAvignon, la Durance d'Avignon à Cavaillon.

Les Dombes, à part quelques accidents locaux interprétés comme destassement différentiels de sédiments récents, montrent une grande stabilitéd'ensemble, sans mouvement positif ou négatif. En particulier, on ne remarqueaucun tassement des séries glaciaires rissiennes.

De Lyon à Valence, on note une bonne stabilité générale, également sansmouvement d'ensemble. Les accidents localisés traduisent tous des enfoncementstant d'origine tectonique que par compaction (cf § précédent). La cote moyennereste voisine de zéra bien que le cheminement se fasse tantôt sur le socle,tantôt sur la couverture secondaire, tantôt sur les alluvions du Rhône.

De Valence à Avignon, on observe un comportement différentiel. Le tron-çon Valence-St-Just paraît globalement exhaussé, bien que marqué par des acci-dents locaux, alors que de St-Just à l'Ardoise semble exister un affaissementdu N_.NWvers leS.SE. Là encore les changements de nature du substratum (socle,secondaire ou alluvions) sont sans influence.

Deux explications possibles à ce phénomène :

- élévation réelle de St-Just (entre Bourg St Andéol et Pont St Esprit)à Valence et stabilité de l'Ardoise à St Just, avec une pentes'éjèvant'du SE ¿nï'NW.

MAIS : . le raccord au N de Valence ne montre aucune traced'élévation, mais une bonne stabilité.

. le tronçon l'Ardoise-Cavaillon montre un comportementsymétrique avec élévation du NW au SE (profil n° 12)

. l'origine et la cote 0 ont été choisies arbitrairement.

- stabilité de St-Just à Valence et affaissement réel de St Just àl'Ardoise.

Ainsi, la pente symétrique l'Ardoise-Cavaillon constituerait le deu-xième versant de la zone abaissée. Le décalage entre les profils n° 8 et n° 1serait du à une simple problème d'origine arbitraire et il y aurait bon accordavec la stabilité de Valence à Lyon.

Cette seconde hypothèse paraît la plus probable. Elle permet de con-clure à une stabilité globale de la vallée du Rhône, seulement affectée d'affais-sement locaux, et d'une zone de déformation négative entre St-Just et Cavaillon,le maximum étant atteint vers l'Ardoise. Notons que cette zone correspond à laVallée du Rhône, et affecte aussi bien des alluvions de tous âges que des calcairescrétacés et même du socle (terrains peu sujets a priori à de simples tassements).

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A cette zone d'affaissement se superpose localement'un autre mouvementnégatif, plus marqué, au droit de l'ancien étang de Pujaut. Ce secteur à tecto-nique quaternaire, tendant à se creuser par l'intermédiaire de failles NE-SW,verrait sa déformation se poursuivre actuellement. Par contre la faille de Nîmesne correspond à rien sur le profil n° 12 : inactivité au cours des 80 dernièresannées, en ce qui concerne les mouvements verticaux.

La zone d'affaissement de l'Ardoise se trouve curieusement à un en-droit où la croûte terrestre est amincie, dessinant une sorte de "Rift continen-tal" mis en évidence par des études de sismique ((31) p. 259). L'affaissement ac-tuel, si léger soit-il, pourrait-il être la manifestation de cette importanteanomalie de la lithosphère ? La coïncidence mérite à tout le moins d'être si-gnalée.

Signalons, pour être complet, qu'à cet endroit se trouvent d'assez for-tes épaisseurs de sédiments mio-pliocènes, surtout argileux, qui pourraient êtrel'objet de tassement par diagenèse. Toutefois, si ce fait existe, il ne peuts'appliquer aux calcaires urgoniens ou au socle. Il pourrait donc y avoir super-position de deux causes à cet affaissement : tassement de séries sédimentaires etorigine géodynamique profonde. La part des deux est difficile à apprécier, laseconde paraissant la plus forte.

En résumé, on retient la stabilité verticale d'ensemble dans la valléedu Rhone de Bourg à Avignon, avec une large bande en affaissement autour del'Ardoise.

3.2 - La Provence

Un abaissement très net se manifeste entre Aix et St-Tulle vers leNE. Déjà fortement marqué en 1910, ce mouvement n'a guère évolué depuis, saufdéformations localisées. Cette déformation met en cause le Bassin tertiaired'Aix, et les calcaires hauteriviens et urgoniens de la vallée de la Durance ;la variété lithologique des formations, les structures plissées impliquéesmontrent qu'on ne peut pas envisager un tassement, la vallée de la Durance pro-prement dite ne donnant lieu à aucune déformation particulière. Il s'agit doncd'un mouvement général ayant eu lieu entre 1885 et 1910, puisque le nivellementde 1968 montre seulement une légère tendance àl'élévation par rapport à celuide 1910. Seul la pic de Reclavier continue de s'enroncer régulièrement depuis1885 et 1910, marquant une persistance d'un mouvement local. Si l'on relie di-rectement ce phénomène au séisme de 1909, l'action de ce dernier semble avoirété ponctuelle dans le temps, sans suite ultérieure ; l'étendue affectée estpar contre assez considérable.

Une seconde zone d'affaissement s'étend au SE d'Aix, entre Gardanne etPourcieux. La déformation s'amorce à l'W dans la série tertiaire et se poursuitdans les formations du Crétacé Supérieur ; le fond de la dépression correspond aucoeur d'un anticlinal de Rognacien ; vers l'E la remontée vers Pourcieux sefait dans le mêmes terrains. Cette structure affaissée ne semble ainsi guidéeni par la lithologie, ni par une tectonique antérieure. Par analogie avec le casprécédent on pourrait supposer qu'il existe un lien (impossible à vérifier ici)avec le séisme de 1909. Il faut toutefois noter la proximité des gisement delignite de Fuveau et des environs. Le profil passe en grande partie sur le gise-ment qui s'étend de Gardanne à Trets, au moins, bien que les exploitations soientsurtout concentrées à l'W, leur proximité est telle qu'elles exercent une influencecertaine ; tout autre cause géodynamique par exemple est masquée même si elle sem-ble plausible.

De Meyrargues à Cavaillon, le très faible nombre de mesures rend l'in-terprétation hasardeuse. Une élévation ferait suite à un affaissement consécu-tif au séisme de 1909 ; les cotes de 1885 seraient dépassées.

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La traversée des séries secondaires de Provence, de Pourcieux àCarnoules, correspond à une élévation régulière et orogressiv«* d'W en E.Aucun lien apparent entre ce mouvement général et les structures tectoniquesantérieures, ou les innombrables variations lithologiques de la région con-cernée ne semble exister. La déformation est globale, et marque un mouvementpositif d'W en E. De Carnoules à Cannes, suivant la dépression permienne du Ndes Maures, puis le flanc méridional de l'Esterel, le profil indique une sta-bilité dans l'élévation : toute la zone est exhaussée en un bloc homogènecomprenant le socle cristallin Maures-Esterel, et la couverture primaire. Onnote l'absence de tout accident local hormis le pic de Besse, négatif. Ce der-nier présente d'ailleurs un certain intérêt. Des indications annexes fourniespar l'IGN (études de M. NINEY) à partir d'un autre profil (2ème ordre) situéplus au SW et aboutissant à Carnoules, semblent indiquer l'existence d'unezone bien localisée, allongéeN-S ouN.NE-S.SW marquée par un affaissement netet assez fort. On mettrait ainsi en évidence un axe de déformation dont lanature profonde reste à découvrir. Signalons toutefois que quelques foyers sis-miques s'alignent à cet endroit ((39) p. 121). Un lien direct pourrait donc peutêtre exister entre la séismictié locale et les déformations vivantes.

Le tronçon Cannes-Nice est symétrique de Pourcieux-Carnoules : descentevers le SE soulignant l'élévation globale de l'ensemble Maures-Esterel.

En résumé : les alentours d'Aix, vers le NE et le SE montrent des affais-sements assez forts pouvant avoir un rapport avec l'activité sismique locale.L'ensemble Maures-Esterel constitue un bloc homogène, élevé en masse de façon ré-gulière, le soulèvement affectant également la couverture sédimentaire au NW etau NE. Le pic de Besse pourrait correspondre à un axe tectonique récent, voireactuel, orienté N.NE-S.SW et ayant un lien avec la séismicité.

3.3 - Zone Dauphinoise alpine et Sud du JuraProfils n° 2, 5, 7, 9, 10, 13

Cette région constitue une couronne autour du coeur des Alpes (massifscristallins externes, et zones plus internes), à l'Est du Rhône, au N de laProvence, incluant la partie S du Jura et le Genevois.

De Bourg-en-Bresse à Cluses , à travers les chaînons méridionaux duJura, puis les bassins du Quaternaire glaciaire du.Genevois, on ne remarque au-cun mouvement d'ensemble. On note seulement quelques accidents localisés, peuimportants, sauf ceux de Nantua et de St-Julien-en-Genevois. Le premier sembleattribuable à un tassement de sédiments récents. Cependant la vitesse est tellequ'un facteur tectonique local ne serait pas exclu. La cause du second n'apu être déterminée : tassement ou tectonique.

La différence de nature lithologique et le changement de structuretectonique entre le Jura et le Genevois sont donc sans influence : on n'enregistreni tassement global des séries quaternaires, ni réactivation des accidents juras-siens, seulement une remarquable stabilité verticale actuelle.

Pour la zone Dauphinoise proprement dite, le comportement général estle même. Les vallées de la Durance, de Ste-Tulle à Sisteron, puis du Buech jusqu'àla Beaumette montrent une légère élévation en masse desséries secondaires : ce com-portement est totalement indépendant des structures tectoniques antérieures etdes variations lithologiques pourtant considérables.

La faille de la Durance ne se signale en rien sur le profil n° 13, bienqu'il la recoupe plusieurs fois, sa direction étant subparallèle à l'accident.

Les monts du Dévoluy montrent une bonne stabilité d'ensemble, aussibien de la Beaumette à Monestier à l'W, que de Veynes à Chorges au S, où l'ondécèle une très légère élévation d'W en E.

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Les régions traversées par l'Isère de Valence à Vourey (S du plateaude Chambaran, N du Vercors) semblent également dépourvues de déformation degrande ampleur. On notera la rareté des accidents localisés sur les profilspour toute cette zone, sauf autour de Gap (carte hors texte n° 1). Cette ac-tivité, dont la moitié pourrait avoir une origine tectonique (cf § 2-1 du mêmechapitre), serait-elle liée à la séismicité ? Une comparaison avec les documentsadéquat serait probablement fructueuse pour trancher.

Le site de Grenoble doit être traité à part. Les profils 5, 6 et 9établis en étoile autour de la ville suivant les vallées de la Durance et duDrac, montrent un affaissement général. Toutefois, les cheminements se faisanttoujours sur les alluvions quaternaires lacustres épaisses ici de plus de 200 m,on ne peut guère conclure a une réelle subsidence, mais plutôt à un phénomènede tassement de séries fraiches (à dominante argileuse, ce qui rend leur com-paction plus forte). Seul un profil implanté sur le substratum secondaire pour-rait confirmer ou infirmer cette hypothèse. Le fait que ce mouvement se manifes-te par des pentes très fortes sur les profils peut correspondre à un paléoreliefde vallées glaciaires à flancs très encaissés.

En résumé, la zone dauphinoise depuis le S de Sisteron jusqu'au Genevois,en passant par les Baronnies, le Vercors, le plateau de Chambaran, les TerresFroides et le S du Jura, se caractérise par une grande stabilité verticale ac-tuelle. Or note seulement parfois une très légère tendance à une élévation versles zones internes. Les structures antérieures ne manifestent aucune activitéparticulière.

Le site de Grenoble est l'objet d'un affaissement dû très probablementau tassement des séries quaternaires des vallées de l'Isère et du Drac.

3.4 - Zone? internes des Alpes

Profils n° 6, 7, 9, 10, 11

Chaque profil montre un élément distinct du mouvement d'ensemble decette région.

n° 7 - De Cluses à St -Pierre d'Albigny, on note une élévation par pa-liers progressifs. Le premier, de Cluses à Flumet, correspond à la couverturetriasique jurassique et crétacée du N de Belledonne, avec une remontée de cristal-lin vers Megèva Le second, à partir de Flumet, marque.1 l'entrée proprement ditedans le-massif'. Longeant celui-ci par la vallée de l'Arly le profil est ensuitestable. L'élévation globale se fait sentir jusqu'à St-Pierre, bien que le profilse trouve alors dans les alluvions de l'Arly.

n° 9 - Elévation forte et rapide de Monestier à Vif, puis plateaujusqu'à Pont de Claix cÙ s'amorce l'affaissement vers Grenoble. La zone ainsiexhaussée correspond à la couverture liasique et jurassique de l'extrémité SWdu massif de Belledonne. Le plateau urgonien du Vercors pourrait être affectémais seulement localement.

., n° 10 - Elévation forte et nette à partir de l'entrée dans la zonesub-briançonnaisepuis dans le flysch à Kelminthoïdes. Le passage de la zonebriançonnaise se traduit par une légère tendance à un abaissement à partir del'élévation précédente. La demi-fenêtre d'Embrun, bien que située dans lazone_Dauphinoise participe à l'élévation.

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n° 11 - Elévation progressive et forte de l'origine à l'extrémité duprofil. Le faible nombre des mesures ne permet toutefois pas une interprétationfine. L'exhaussement semble se produire surtout lors du passage de la zone brian-çonnaise aux zones plus externes, sans qu'il y ait de démarcation nette.

n° 6 - Ce profil est le plus complet car il recoupe les zones alpinesi part.de part en part

Après quelques tassements différentiels probables vers Grenoble, onnote une élévation régulière à partir du S de Tencin, dans les alluvions del'Isère, le long de la couverture secondaire W du massif de Belledonne. L'en-trée dans le massif par la vallée de l'Arc ne modifie pas le taux d'élévationqui reste constant jusqu'à St-Avre. Le profil ne montre aucune modification àl'aplomb du synclinal médian ; par contre le pic négatif d'Epierre, juste au SEde ce grand accident doit correspondre à un jeu tectonique en liaison avec lui :failles de tassement dues à des dissolutions de gypse, rejeu en profondeur ame-nant les mouvements de surface ?

Le maximum d'élévation est atteint au niveau du petit massif cristal-lin de St-Jean-de-Maurienne. Le plateau consécutif se poursuit au travers dessous-zones ultra-dauphinoises et sub-briançonnaise qui sont donc marquées par uneélévation en masse homogène. Le petit pic négatif de St-Avre se situe dans legranite de Belledonne et a été interprété comme une déformation tectonique loca-le. L'entrée dans la zone briançonnaise marque la descente du plateau précédent,jusqu'à la limite des schistes lustrés ; ce mouvement est assez rapide et net,plus que l'élévation progressive venant de l'W.

En résumé : le massif de Belledonne montre un soulèvement d'ensemble,sensible vers le N (couverture sédimentaire vers Megève) S (couverture de Mones-tier à Pont-de-Claix), ainsi que d'W en E (depuis la vallée de l'Isère jusqu'aupetit massif de St-Jean-d^-Maurienne). Seul de synclinal médian semble avoir in-duit un mouvement local d'affaissement. Les sous-zones ultra-dauphinoises et sub-briançonnaise forment un ensemble homogène gobalement élevé, l'amplitude du mou-vement étant légèrement plus forte que pour Belledonne. La zone briançonnaisemontre une élévation très rapide d'E en W depuis les schistes lustrés jusqu'auxsous-zones précédentes. Ce schéma semble aussi valable vers le S (Embrun) oùles sous-zones sont élevées en masse, et la zone briançonnaise élevée du NE ouSW. Le coeur des Alpes (m. cristallins externes, sous-zones ultra-dauphinoiseet sub-briançonnaise) est donc affecté d'un mouvement positif apparemment homo-gène qui exerce une influence sur la couverture secondaire au contact de cet en-semble en surrection.

Seule l'étude de profils intermédiaires permettrait d'affiner ces con-clusions. Celles-ci recoupent et précisent des observations déjà faites parl'IGN (4).

3.5 - Quantification des résultats

II est intéressant de considérer l'amplitude maximale atteinte par unprofil. On est ainsi amené à calculer pour chacun d'eux une ou plusieurs vites-ses de mouvements (positives ou négatives), en fonction des découpages en gran-des sections de comportement (fig. 6). Il faut toutefois rappeler ici, que cha-que profil possède une origine propre ; les valeurs indiquées ne peuvent doncêtre indicatives et ne surtout pas être prises comme absolues , (leur confron-tation n'étant pas rigoureusement objective). Pour ce faire, il aurait falludisposer de profils compensés bouclant a zéro. Les résultats sont regroupés surla carte de la fig. 7. Celle-ci donne la répartition géographique des vitessesdes mouvements enregistrés, avec leur sens. Ces vitesses sont interprétées :leur calcul s'est effectué après l'interprétation du sens des mouvements rela-tis mis en évidence. C'est donc une illustration quantitative des conclusionsqualitatives tirées précédemment.

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N°duprofil

11125556677889991010111212131313141414

Cote (s) max.

ou min. (mm)

0-3000

+25+29

+ 145

-70

0

+70

+ 100+ 120

-600

+50-35

+60

Durée(années)

82828266828282.80

' 8070706868787878

. 7878778282787878818181

Vi fesse

( m m /an)

0-0,36

00

+0,30+33

-0,481,34

+ 1,81+0,43

+ 10

-1,030

0,23+1,030,38

+ 1,281,56

-0,670

-0,770

+0,64-0,43+0,37+0.74

L o c a l i s a t i o n

St- Peray à VienneChavannayLyon à BourgTout le profilSt MarcellinPoliénasVoureySt Pierre d'AlbignySt AvreSallanchesSt Pierre d'AlbignyLa VoulteL'ArdoiseLa FaurySt- Maurice- en- TrièvesVif à Pont-de-ClaixGapPont sur la DuranceBriançonRoquemaureCavaillon-MeyrarguesMeyrarguesManosqueLaragne-MontéglinGardanne-PourcieuxSt-Maximin-la-Ste-BaumeLes Mauves

Sens du mouvement

StabilitéLéger affaissementStabilitéStabilitéElévation légèreIdemAffaissementElévation forteElévation forteElévation moyenneElévationStabilitéAffaissementStabilitéElévation légèreElévationElévationEJévation forteElévation forteAffaissementStabilitéAffaissementStabilitéEJ évationAffaissementElévationElévation

toen

Fig. 6 _ Données quantitatives des mouvements d'ensembles des profils.

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0,43

N

1/1.400.000e

Fig, 7 Carie de reparution des vitesses de mouvements

inrerpretes, ( m m / a n )

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La répartition souligne parfaitement les zones de mouvements qu'ilssoient positifs (Alpes, Maures, Estérel) ou négatifs (l'Ardoise, Grenoble, Aix).La nature même des données de départ interdit toute synthèse chiffrée plus pous-sée. En particulier, la référence à une origine comme étant impossible et lajonction avec le zéro marin non réalisée on ne peut prétendre donner les valeursabsolues des amplitudes et des vitesses de déformation, ni même des valeurs re-latives à une région entière. De même, la construction de cartes d'iso-déforma-tions ou d'iso-vitesses est impossible. Par contre, la comparaison quantitativedes profils deux à deux est possible, et permet tout de même d'obtenir des or-dres de grandeurs.

V - CONCLUSIONS

Les unes portent sur la méthode proprement dite, les autres sur lesrésultats obtenus.

1 - Conclusions relatives à la méthode

Ainsi mise au point, la méthode permet d'obtenir de bons résultatsqualitatifs sur la région étudiée. Le traitement et l'interprétation des profilstels qu'ils ont été exposés, fournissent un grand nombre d'informations. La dis-crimination des fiabilités, des accidents localisés ne donne pas de certitude,mais des probabilités d'explications : la seule lecture des profils ne peutguère permettre d'aller au-delà.

Le fond géologique au 1/80 00C apparaît certes insuffisant pour uneinterprétation géologique poussée. Cependant on obtient ainsi un fond de donnéesgénérales stratigraphiques et structurales qui permet ensuite, d'approfondirdes détails à volonté. D'autre part la compilation de toutes les données relativesà la néotectonique (s.l.) du SE de la France représente une masse de travailconsidérable nécessitant beaucoup plus de temps qu'il n'en était disponiblepour cette étude.

Au total, on obtient un document mettant en évidence et caractérisantdes déformations actuelles, susceptible d'être comparé à toutes les autres sour-ces d'informations disponibles.

La quantification a donné des résultats variables ; aisée et concluantepour les accidents localisés, elle était difficile et seulement partielle pourles déformations d'ensemble. Ceci tient à la nature des valeurs utilisées audépart. Une synthèse avec cartes de déformations, de vitesses, etc. ne peut êtreobtenue qu'avec des mesures compensées et corrigées. L'interprétation seraitalors plus fine, moins subjective et permettrait surtout de parfaitement chif-frer les mouvements enregistrés. A ce sujet, l'existence de deux nivellements seu-lement limite la précision des calculs : on a été obligé d'admettre que les dé-formations ont toutes commencé en 1885, or rien n'est moins sûr ; certaines peu-vent exister depuis longtemps et d'autres avoir commencé il y a seulement quelquesannées ; il faut donc se garder, faute de références assez nombreuses de prendreles résultats quantitatifs au pied de la lettre ; un espacement de 25 à 30 ansconduirait à des résultats plus détaillés , soulignant mieux la dynamique desdéformations.

La méthode décrite, appliquée ? une région disposant d'une bonne cou-verture du premier et deuxième ordre autorisant les comparaisons, permettraitd'aboutir à un document synthétique quantitatif des déformations actuelles dusecteur considéré, si l'on utilise les données appropriées. Regrettons enfin queles repères se soient pas plus souvent implantés dans la roche en place ce quirendrait leur fiabilité bien meilleure.

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2 - Conclusions sur les déformations mises en évidence

2.1 - Rappel des résultats

Les interprétations des mouvements sont portés sur la carte horstexte n° 2 ; la carte de la fig. 8 permet de comparer avec la structure tecto-nique des Alpes et de la Provence.

La vallée du Rhône, depuis les Dombes jusqu'à St-Just, garde une bonnestabilité, affectée seulement d'accidents locaux parfois d'origine tectonique(Pouzin, Loire, Condrieu...). Entre St-Just et Cavaillon, centrée sur l'Ardoises'étend une zone en affaissement, compliquée d'un mouvement négatif local versPuj aut.

La zone dauphinoise entière, depuis le Genevois jusqu'à Sisteron n'asubi aucune déformation verticale hormis une très légère tendance à l'élévationvers les zones internes. Les accidents locaux y sont rares, souvent dus à destassements, sauf vers Gap.

Le massif de Belledonne est l'objet d'un soulèvement en masse quiaffecte aussi sa couverture sédimentaire. Cette surrection est encore plus nettedans les sous-zones ultra-dauphinoise et sub-briançonnaise. La zone briançonnaiseest basculée vers l'E à la suite de ce soulèvement. Le massif du Pelvoux pourraitaussi être l'objet d'un mouvement positif.

Le bloc cristallin Maures-Esterel subit un mouvement tout à fait iden-tique à celui de Belledonne, quoique d'amplitude plus faible.

On observe un tassement probable autour de Grenoble. Vers Aix, on amis en évidence deux zones d'affaissement : Gardanne-Pourcieux au SE, Aix-Ste-Tulle au NE. Un lien avec la séismicité serait possible dans le second cas.

2.2 - Discussion des résultats

Une comparaison est possible avec la carte sismo-tectonique deProvence occidentale et centrale.

On relève un certain nombre de points communs.

La zone affaissée de St-Just à Cavaillon correspond à un secteur si-gnalé en affaissement ; le mouvement est daté du Quaternaire récent ou indif-férencié. Il semble donc qu'il y ait une persistance de la déformation à l'heureactuelle. Rappelons le lien possible avec un amincissement local de la croûtedéjà signalé (31) (p. 23), qui serait cohérent avec les deux observations. L'étangde Pujaut, lui aussi en affaissement, est marqué par de nombreuses failles nor-males NE-SW et quelques séismes, sans qu'un lien direct puisse être établi, saufune tectonique en extension d'âge quaternaire à post-miocène avec la zone endépression actuelle.

Le mouvement négatif au NE d'Aix, correspond à une aire sismiqe oùles intensités atteignent VI et même IX (vers Meyrargues). Cependant la carte nepermettait pas de prévoir un affaissement aussi remarquable que celui mis en évi-dence.

La dépression du SE d'Aix, par contre, est encadrée par un synclinalau N et un anticlinal au S ; on signale de plus un gauchissement du S vers le N ;ces accidents, provençaux, peuvent avoir un rejeu postérieur. Une activité ac-tuelle serait donc concevable. Le contexte rend donc probable une cause tectoni-que à cette affaissement. Toutefois la présence des exploitations minières nepermet pas d'établir une certitude.. Il est possible qu'un fort tassement du aux ga-leries se superpose à une déformation néotectonique dont la part est difficile àévaluer.

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Series tardi et post tectoniques

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Fig. 8 - Schéma structural du SE de la France

(Extrait de AUBOUIN, DERECOURT LABESSE p. 323) '

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Le pic négatif de Reclavier mettant en évidence une déformation tec-tonique très probable se trouve exactement sur une structure profonde E-W, recon-nue par trois méthodes géophysiques différentes. L'interprétation proposée estdonc justifiée par la carte.

L'accident négatif de Ste-Tulle, attribué à un tassement, se trouveà proximité immédiate d'un epicentre de séisme d'intensité VIII. Faut-il voirlà une simple coïncidence ou une relation de cause à effet ? L'ébranlementconsécutif au tremblement de terre pourrait en effet avoir provoqué la compactionrapide des séries alluviales.

La rupture de pente de Cavaillon possède, d'après la carte, un con-texte sismique important ; toutefois il n'y a pas une relation évidente entreces données : aucune structure n'est signalée à l'aplomb de l'accident sur leprofil.

Le pic négatif de Thor, par contre, est placé dans une zone en affais-sement (axée S-N), ayant encore joué au Quaternaire récent ; la coïncidence desrésultats est donc bonne.

Le tronçon Cavaillon-Meyrargue est toujours d'interprétation délica-te ; le nivellement de 1910 met en évidence une zone affaissée vers Mallemort,qui existe bien sur la carte. Par contre, on ne la retrouve plus en 1968. Unsynclinal de la carte vers Lauris et Villelaure correspond sur le profil à uneélévation. Les mesures de 1968 montrent un exhaussement probable général ; or lacarte ne signale une zone à mouvement positif, allongée E-W que nettement plusau N.

Le pic de Besse, en Provence, est situé exactement sur un linéament,avec un trait structural N.NW-S.SE. Le lien semble évident ; toutefois la suitevers le SE, signalée par l'IGN (cf. p. ) et qui avait permis de conclure à unedirection N.NE-S.SW ne correspond à rien sur la carte. Une vérification seraitsouhaitable.

La carte sismo-tectonique, en revanche, n'évoque pas la surreetion dubloc Maures-Esterel et de sa couverture. Inversement, la zone active de laDurance ne se marque en rien sur le profil 13 ; il est vrai que celui-ci longel'accident, sauf vers Château Arnoux où il se recoupe ; on n'y remarque aucuneactivité. Une surveillance géodésique appropriée permettrait peut-être de tran-cher. Enfin, un grand nombre de linéaments, structures, gauchissement... signa-lés sur la carte ne se manifestent pas sur les profils. La comparaison avec lacarte d'interprétation des mouvements permet de juger de leur abondance et deleur localisation.

Un article récent de H. PHILIP et P. TAPPONNIER attire l'attention surla Provence et le Sud des Alpes (39). Il met en évidence une direction de racour-cissement N-S dans la basse vallée du Rhône, se manifestant par une activitésismique liée à des jeux en décrochements senestres pour les accidents NE-SW deNîmes et ceux de la Durance. On a vu que ni les uns ni les autres ne se manifes-tent sur les profils. Faut-il conclure à une inactivité durant la période consi-dérée ? Ou bien la méthode est-elle trop peu sensible ? Ou mal adaptée car ne per-mettant que la mise en évidence de déformations verticales. Les affaissements re-connus ici semblent aller à 1'encontre de la compression N-S actuelle révélée pardes séismes à mécanismes aux foyers compressifs. Une surveillance géodésique finefaite spécialement dans ce but et déjà suggérée par les auteurs permettrait de le-ver le doute.

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Les travaux communs suisses, allemands, italiens et français avaientdéjà évoqué le mouvement de surrection des Alpes (en plus de« références déjà ci-tées, cf (40) et (41). La présente étude, utilisant les mêmes données de baseque les topographes français, arrive à des conclusions voisines : valeurs simi-laires des vitesses de soulèvement des massifs cristallins externes. Toutefoisnotre interprétation et le lien avec la géologie sont plus détaillés . Les résul-tats connus pour l'E de la Suisse [(H), (16) et (41)], montrent également une élé-vation des massifs cristallins : il s'agirait donc d'un mouvement important inté-ressant l'ensemble de l'arc alpin depuis la France jusqu'à la Suisse et mêmel'Autriche [(4) et (41)1. Un programme d'études détaillées mené par les servicestopographiques des pays concernés est en cours [(40) et (41)] ; il devrait per-mettre d'obtenir une vue synthétique du problème et de préparer des comparaisonspour l'étude future du phénomène.

Au total, la masse de renseignements réunis grâce aux profile est assezconsidérable. Elle éclaire d'un jour nouveau les résultats déjà connus, corrobo-rant certains- semblant en contredire d'autre", apportant des faits inédits. Ilne faut pas oublier que le période d'investigation est t~i°ès courte en regarddes temps géologiques, même pour la néotectonique . L'absence de manifestationsd'accidents connus ne doit pas être prise c^mme une preuve de leur inactivité.Des verifications géodésiques ponctuelles permettraient probablement de précisercertains points mis en évidence ici.

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- ANNEXES -

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Annexe I : liste des cartes utilisées

- Michelin : 1/200 000n° 74, 77, 81, 84

- topographiques IGN de la France : 1/500 000

n° H, 6

- géologiques : 1/80 000

n° 159 160 160 bis168177187198210222234

169178188199211223235247

169179189200212224236248

bis

225237

- carte sismo-tectonique de Provence occidentale et centraleCEA - BRGM (1976)

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- ANNEXE II -profils corrigés

n° 1, 2, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14Cf. rabat en fin

de rapport

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- ANNEXE III -Inventaire des accidents localisés

Contexte géologique

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N° de

I 'accidenfAccidenf Habilite Localisahon Confexte géologique Naïure géologique

l-a.

1-b

1-c

1-d

1-e

1-f

1-g

PN

PN

PN

PN

PN

PN

PP

K 5,4- versChateaubourg

K 10,2 Stationdes Mauves

K 13 avant Tournon

K 16,2- 21,5 Vion

K 59-69,4 Condrie.u

K 69.4-88'Loire

K 107 Lyon

Alluvions modernes - proximité d'une sérieliasique et jurassique et failles NW-SE etNS ; granite à proximité.

Alluvions modernes - passage dans le graniteproximité du granite porphyroide du Puy.

A la limite alluvions modernes et granite, puisdans le eranite

Alluvions würmiennes et modernes - proximitéde granite et migmatites - vallée large

Alluvions modernes.2 passages dans le granitearrière-plan cristallin et métamorphique

Alluvions modernes et anciennes.proximitédu socle (gneiss granite micaschistes)

Alluvions et dépôts glaciaires

probabilité pour tassement dif-férentiel dans les alluvionsPas de cause tectonique visi-ble, faible probabilité pourmouvement nouveau

Tassement probable par mouve-ment différentiel (Paléoreliefcause tectonique pas totale-ment exclue, mais moins pro-bable.

Le tassement n'est pas exclu.Mais la tectonique est aussitrès plausible.

Tassement probable d'une for-te série alluviale Action hu-maine possible par la proximi-té de Tournon...

Tassement et cause tectoniquesont plausibles. Toutefois3 laprésence de granite tendrait àfaire invoquer plutôt la tec-tonique.

Le socle est impliqué dansle pic. L'hypothèse d'unmouvement tectonique est laplus probable.

Pas de cause géologique connuePeut correspondre à un tasse-ment différentiel.

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l'accidentAccident Fiabilité Localisation Contexte géologique Nature géologique

1-h PN

PN

Note poufr 1-g, 1- h, 1-i,

2-a

2-b

2-c

RpP

RpN

PN

2-d RpN

2-e PN

5-a PN

Près des

Echets

K 150 Marlieux

Le contexte netant pas total

K 4,2-9,6 St-Just

K 22-25 Cizé-Bolozon

K 37-49,6 Nan-tua

Dépôts glaciaires

Loess sur moraine rissienne Donibes

permet pas de conclure à un mouvementement impossible.

Tassement différentiel proba-ble. Mais cause tectonique nontotalement exclue.

Tassement différentiel probable

tectonique réel, celui-ci n'est pour-

K 60-62,2 Châ-tillon

K 85,7 W deSt-Julien deG.

K 8,5 E de

Alluvions modernes puis dépôts glaciairesprémindel - pas d'accident connu

S'amorce dans un synclinal crétacé traverseplusieurs failles N.NE-S.SW - se poursuitdans une série jurassico-crétacé faillée

Glaciaire würmienra, limons et éboulis surdu Portlandien puis fluvio-glaciaire récentcones alluviaux. Nb grands accidents N.NE-S.SW Kimmerridgien et Portlandien. Rivesdu lac de Nantua et Silan.

Marno-glaciaires de l'Hauterivien ; flancde monoclinal correspond à la sortie destructures plissées vers une plaine gla-ciaire.

Glaciaire würmien sur Aquitanien et allu-vions modernes - pas d'accident connu.

Alluvions würmiennes et rissiennes

Le tassement différentiel estaussi plausible qu'un mouvementtectonique

Une cause tectonique est plausi-ble à cause du contexte d'acci-dents .

Contexte de vallée glaciairetassement très probable d'unepuissant série quat. Cause tec-tonique non totalement exclue.

Cause tectonique peu probablebien que pas exclue. Plutôttassement de séries alluviales.

Doit correspondre à un tasse-ment Cependant, le contextedu profil n'interdit pas unecause tectonique.

Tectonique peu probable tasse-ment différentiel

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N° de

l'accident

5-b

î

îj 5-c

5-d

5-e

5-f

• 6-a

ii

5-b

6-c

6-d

6-e

Accident

RpN

RpN

PN

PN

PN

RpP

PN

PN

PN

pN

Fiabilité

+

++

— —

0

0

-

-

+

0

++

Localisation

K 21,6-23,5 Romans

K 73-79 PoliènasVourey

K 79,6 Vourev

K 89 Voreppe

K 98 St Egrève

K 13,5-15,5 Gières

K 27,5 Villiers Bonnot à Froges

K 91,5 NW Epierre

C 102,5 NW St Avre

3t Michel de Maurieie à Modane

Contexfe géologique

Alluvions würmiennes - Site de la ville

Alluvions modernes et würmiennes avec des affld'Urgonien - vallée de Valloire - glaciaire

Alluvions würmiennes

Cône alluvial et alluvions modernes (dans lavallée de l'Isère)

Cône ^lluvial et alluvions modernes recoupe laChartreuse-Vercors. Zone d'accidents N.NE-S.SW

Alluvions modernes - vallée de l'Isère - Proxi-mité de la couverture du massif de Belledonne.

Alluvions et cônes modernes dans la vallée del'Isère -

Juste au SE du synclinal médian de Belledonne,dans les alluvions les amphibolites et un grani-te

Limite alluvions modernes et granite amphiboli-tes gneiss s'étend sur le granite. M. de Belle-donne

Alluvions modernes et anciennes sur du houilleret trias ;;Z- briançonnaise

* •

Nature géologique

Influence humaine possible(pompages ?). Tecto. peu pro-bable plutôt tassement

Entrée dans un complexe flu-vio-glaciaire. Doit corres-pondre à un tassement de sé-diments récents.

S'il ne s'agit pas d'un ar-tefact, le tassement de sé-rie quat. est très probable.

Cause tectonique peu probableaucun argument Tassement d'al-luvions .

j

Le tassement §§t plausibletout comme une cause tecto-

nique réelle.

Tassement probable des sériesalluviales.

Cause tectonique sans argu-riienT. Tassement probable.

Cause tectonique très proba-ble, liée au synclinal

Cause tectonique probable

Cause tectonique ou structu-rale probable.

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N° de

l'ace idenf

7-a

7-b

7-c

7-d

7-e

8-a

8-c

8-b

9-a

9-b

Accident

PN

RpN

PN

RpN

PN

PN

PN

RpN

PN

RpP

Fiabiliré

++

0

+

0

+

+

++

0

-

+

Localisai ion

K 15,8-24 Fronte-neix-Albertville

K 43-47,5 FJumet

K 49-57 Praz/Arly

K 86,5-86,9 Cluses

K 94-98 Marignier

K 38-43,5 ST Montar

K 78-93 Pouzin

K 54.5-54,6 Le Teil

K 10,7-19 La FaurieSt Julien

K 34-43,6 St Mauri-:e à Trièves

Contexfe géologique

Cône alluvial ancien et alluvions modernes audébouché de l'Isère hors de Belledonne.

Grès et quartzites du Trias avec houiller - sé-rie satinée de Belledonne

Micaschistes de Belledonne ; marnes et gypsesdu Trias ; lias et moraines quaternaires

Alluvions modernes ; entrée dans la valléeglaciaire à la sortie de la couverture N deBelledonne.

Alluvions modernes et cône

Alluvions würmiennes et modernes Urgonien aubord du pic ; petite faille NW-SF, . Vallée. duRhône

Série jurassique et crétacée avec alluvionsgrands accidents NNE-SSW en Graben

Alluvions modernes, cônes urgonien

Série jurassique et crétacée en anticlinal etsynclinal ; recoupés par le profiljvalléeavec alluvions modernes.

Série jurassique avec couverture glaciaire etalluviale ; suit ^n direc-¿ionun monoclinal versl'W

Nafure géologique

Assez limité aux alluvionsTassement DrobabJe.

Cause tectoniaue probable

Tectonique et tassement sontaussi probables.

Doit correspondre au tasse-ment des alluvions par rap-port à 1'Urgonien. S'il exis-te un accident : contact al-luvions-urgonien.Tassement probable

Cause tectonique possible.mais tassement probable

Tassement partiel. Cause tec-tonique quasi certaine : con-cordance entre extension dupic et réseau de failles

Tassement possible. L'urgo-nien affaissé peut indiquerune cause tectonique.

Tassement non exclu mais cau-se tectonique probable.

Cause tectonique probablepour cette élévation

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N° de

1 'accident'

9-c

9-d

9-e

10-a

lC-bI

10-c

10-d

10-e

10-f

10-g

10 -h

Accident

RpP

PN

RpN

PN

RpN

RpP

RpN

PN

RpN

RpP

RpP

Fiabilité

++

+

++

+

0

++

0

+

0

0

Localisation

K 63,2-81 Mones-tier Vif

K 92,3 Jarrie

K 99,5-103,4 Pontde Claix

K 6 NE Veynes

K 11,3-12,3

K 12,3-25,5

K 29,5-30 Gap

K 34,6-39,6 W deBâtie Neuve

K 41,6-44,2

K 44 .,2-48

K 93,5-95 La Roche

Contexte géologique

Série jurassique avec couverture glaciaire etalluviale : suit en direction un monoclinalvers 1'W

Série liasique marnocalcaire avec alluvions mo-dernes et dépôts glaciaires. Accident E.W arri-vant sur le pic.

Alluvions modernes de la vallée du Drac ; pro-fil dans alluv. depuis <$$• km mais pic justeaprès une "arête" de jurassique,. dans gde val-lée S de Grenoble

Alluvions et cônes modernes sur série crétacéeVallée du Buech

Alluvions et cône modernes dans la vallée duBuech.

Terres Noires callovo-oxfordiennes avec cou-verture glaciaire würmienne et colmatage allu-vial

Alluvions anciennes. Site de Gap pas de causetecto-visible

Jurassiqve avec alluvions et dépôts glaciaireswürmiens, accidents N.NE-S.SW

Série jurassique (Terres Noires) alluvions an-ciennes et modernes.

Cônes alluviaux, nombreux accidents

Alluvions et dépôts glaciaires passage du .Flisch noir au Flysch à Helminthoïdes

Nature géologique

Cause tectonique

Tassement possible mais plu-tôt cause tectonique

Tassement différentiel d!allu-vions très probable

Tassement différentiel plausi-ble

Tassement différentiel probablf

Cause tectonique très probable

Tassement probable tectoniquenon exclue

Tassement possible mais contex-te tectonique important

Tassement possible

Tectonique également plausible

Différence lithologique mar-quant la rupture de pente

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" de'occident

11-e.

12-a

12-b

12-c

12-d

13-a

13-b'

13-c

13-d

Accident

' pN

RpP

PN

RpN

RpP'

PN

RpP

PN

!

i

Fiabilité

o

++

0

-

+

+

++

++

++

Localisation

Tout le profil

K 3,2-13,5

K 13,5-16,5 Roque-maure

K 41,2-46,6 Thor

K 56,4-57,4 Cavail-lon

K 7,6-10,8 La Cala-de

K 22.7 Réclavier

K 32-33,5

< 59,5 Ste Tulle

!

Contexte géologique

Passage de la Z. Briançonnaise aux Z. plus exter-nes ; le profil suit la direction des contacts.

Alluvions modernes, pliocenes Urgonien. Franchitla faille de Chateau^euf sans changement

Alluvions modernes. Axe du fossé de Pujaut

Alluvions modernes et würmiennes

Vlluvioris modernes proximité d'un accidentN 125e E et un autre N-S

Molasse hélvetienne e t calcaires aquitaniens

Cérie crétacée (Havterivien) avec alluvions ;failles NE-SW

AJluvions sur Crétacé (Urgonien) pas d'accidentconnu

Alluvions modernes au débouché d'un torrent.Mais faille de la Durance

Nature géologique

Cause tectonique

Tectonique possible

Pourrait correspondre à unsimple tassement mais rejeupossible du fossé du Pujaut.(tectonique)

Pourrait être un tassement maistrès local ; ailleurs, alluvion,;sans mouvement cause tectoniquelocale possible

Tassement possible des alluvion:de la Durance. Action du séisme19"9 ? Cause tectonique locale '

Tectonique probable (séisme ?)

a prior1" pas tassement j le piccommence- et finit avant etaprès les failles.Cause tectoni-que possible

Tassement improbable. Plutôt :•

tectoniqueTassement probable mais faillede la Durance (?).

i

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N° deI 'accident Accident" Fiabilire Localisahon ConTexfe géologique Nafure géologique

! 13-c

14-b

14-c

PN

RnN

RpP

PN

K 138-143 Montrond

K 6,fi-ll Gardanne

K 30,2-38,3 Pour-cieux

K 81,2-86 Besse-CarnatU.es

Série jurassique avec alluvions proximité d'ac-cidents crétacés NW-SE

Série tertiaire et crétacée. Bassin d'Aix -structure anticiinale

Série crétacée avec alluvions modernes

Séries triasiques, liasiques et jurassique avecalluvions modernes. Structure synclinale

Centra du pic sur ^urassiqucCause tectonique plausible.

Tassement cans raison a prioritectonique probable.

Elévation (relative) tectoni-que très probable

a priori pa^ tassement. Tecto-nique probable.

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— ANNEXE IV-

Inventaire des accidents localises

Données quantitatives

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N° de 1 accident

l-d

l-e

1-f

2-a

2-c

5-b

5-c

5-e

5-f

6-c

6-e

7-a

7-b

7-c

7-d

7-e

9-a

8-b

Nafure

PN

PN

PN

RpP

PN

RpN

RpN

PN

PN

PN

pN

PN

RpN

PN

RpN

PN

PN

RpN

Localisation

St Vion

Condrieu

Loire

St Just

Nantua

Romans

Polienas-^Vourey

Voreppe

St Egrève

Epierre

St Michel de Mau-rienne

Fronteney.-Albert-ville

Flv.met

Praz/Arly

Cluses

Marignier

St Montan

Le Teil

Fiabilité

+

++

+

0

+

+

++

0

0

+

++

++

0

+

0

+

+

0

Amplitude(mm)

42

H O

50

21

130

15

55

35

85

98

83

69

30

40

23,5

20

50

25

Durée(années)

82

82

82

66

66

82

82

82

82

80

80

70

70

70

70

70

68

68

Vitesse moyenne( m m / a n )

0.51

0,^9

0,61

0,32

1,97

0,18

0,67

0,43

1

1,22

1,04

0,98

0,43

0,57

0,33

0,28

0,73

0,3^

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N° de 1 accidem

8-c

9-b

9-c

9-d

9-e

10-a

10-b

10-c

10-d

10-e

10-f

• io-g

11-a

12-b

12-d

13-a

13-b

13-c

13-d

s

Nafure

PN

RpP

RpP

PN

RpN

PN

RpN

RpP

RpN

PN

• RpN

RpP

pP

RpP

RpN

RpP

PN

RpP

PN

Localisation

Pouzin

St Maurice en Triève

Monestier- Vif

Jerries

Pont de Claix

Veyr.es-Montmaur

Montmaur

Fr<=issincusse-

2ap

Bâtie Neuve

-horges

'rofil entier

Roquemaure

Cavaillon

Puy Ricard

Reclavier

Ste Tulle

Fiabilifé

++

+

++

+

++

+

0

++

0

+

0

0

0

+

0

+

++

++

+

Amplitude(mm)

85

28

61

60

70

25

28

69

11,5

40

1+9

35

120

28

31

23

60

18

^0

Durée

(années)

68

78

78

78

78

78

78

78

78

78

78

78

77

82

82

78

78

78

78

Vifesse moyenne( m m / a n )

1.25

0 :36

0,78

0,77

0,90

0,32

0,36

0,89

0,18 ;

0,52

0,63

0,45

1,56

0,34

0,38

0,29

0,77

0,23

0,57

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N° de I 'accident Nature Localisation Fiabil i téAmplitude

(mm)Durée

(années)

Vitesse moyenne( m m / a n )

13-e

14-a

14-b

14-c

PN

RpN

RpP

PN

Serres

Gardanne

Pourcieux

Besse

30

53

61

40

78

81

81

81

0,38

0,65

0,75

0,49

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5r P E R A Y - BOURG EN BRE55E 1686 & 1968

Ecarts: 1 /1

(mm)

30—,

20—

10—

0 —

- 10 —

-20 —

_ 30 —

-40—

- 5 0 -

- 60—

- 70—

_80—

- 90 —

PROFIL N° 1

N

P M = 0.0 9

(Km )

Distances : 1 /200.000 e

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Ecarts : 1/1

; (mm)

3 0 _

20—

10

0

-10

-20

_30

PROFIL N°2

W

-50

-60

-70

-80

-90

-100

-110

-120

-130

-140

2-a

BOURG EN BRESSE _ LA ROCHE SUR FORON 1885-1895 A 1965-1968

P M = 0

2-b

co8o

N

u

PM = 0

I I I10

I I I I I I20 30

I

40

I I I I I50

I I I I I I

100

Distance* : 1/200.000e

I

110I I

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S ' P E R A Y - GRENOBLE 1887-1968Ecarts •.

(mm)50

40

30

20

10

0

- 10

-20

- 3 0

-40

-50

- 6 0

-70

- 8 0

-90

-100

-110

-120

-130

PROFIL N°5

Dis ranees: 1/200.000 *

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Ecarïs:1/1

(mm)

170

160

150

140

130

120.

110

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

-10

W

PROFIL N° 6 GRENOBLE _ TUNNEL DU FREJUS 1886-1890 4 1968-1969

P M = 0

T—r50

i—i—r i—i—i—r i—i—i—r80

i—i—i—r- | i i—r—i—i—i—i—r90 10°

/ t

110T—i—r i—i—i—rn—i

130

i—i i—I—I—i—I i—rT—i—i—i i10

T—i—i—r r20

i—i—i—ri—i—rT—l—r30 40 60

I

70120 150 (Km)

r Distances: 1/200.000 e

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PROFIL N° 75r PIERRE D'ALBIGNY- LA ROCHE SUR FORON 1898 1968

N

Distances: 1 / 200.000

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L'ARDOISE _ S^PERAY 1887 & 1968

PROFIL N° 8

i—i—i—«—i—i—r90 100

Distances: 1/200 0 0 0 *(Km)

\

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PROFIL N° 9L A BEAUMETTE _ GRENOBLE 1890 & 1968

PM = 0

N

I i I i I lI i i I II 1 1 1 1 1 1 I100 (Km)

Distances t 1/2OOJ0OOe

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Ecarfs:

(mm)

140—i

130—

120—

110—

100—

90 —

80 —

70—

60—

50—

40 —

30—

20—

10—

0 —

-10 —

- 2 0 -

-30 —

- 4 0 -

- 5 0 -

1/1 PROFIL N° 10 LA B E A U M E T T E - LA FONTAINE DE CRETET 1890 196810-h

M = 0,2

1 1 1 I I I I(Km)

Distances: 1 / 200.000

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Ecarte : 1 / 1(mm)

170-.

160-

150-

140-

130—

120-

110-

100-

9 0 -

« 0 -

70-

60—

50—

40—

30 —

20 —

10 —

0 —

-10 —

PROFIL N°11 BRIANÇON- 5r MICHEL DE VALLOIRE 1892 t 1969

N

i10

i20

I30

I40

r50

T T60 70

Distances : 1 / 200.000e

Km

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Ecarrs : 1/1

(mm)

80_

70—

60 —

50—

40-

30—

20—

to—

0 —

_ 10—

- 20—

- 30-

_40—

-50—

-60—

- 70 —

-80—

-90—

PROFIL N°12 L'ARDOISE « MEYRARGUE 1886 , 1910 & 1968

-+

pM

i—i—r T 1 I T 1 1 1100 (Km)

Dis fonces; 1 /200.000 e

l—i 1—I 1—r10

1 r \—r20 30

T

40

i—i—r50

\—r ~r60

i—i—i—r70 80

i—i—r90

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90—.

(mm) »0—

70—

60—

50—

40 —

30 —

20 —

10—

0 —

- 10 —

-20 —

- 30 —

-<0 —

_ 50 —

- 60—

_ 70 —

- 0 0 —

-90—

-100 —

-110—

-120 —

Ecarts : 1/1PROFIL N° 13 AIX EN PROVENCE _ LA BEAUMETTE 1886 , 1910 & 1968

I I l I I I « I50 60

N

150 (Km)

Distances; 1 / 200 000 e

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Ecarts: 1/1

(mm)

110 —

100 —

90-

00 —

70—

60 —

S U -

C O -

SO —

20—

10 —

0 —

- 10—

- 20—

- 30-

PROFIL N° 16 2eme ORDRE

W

50—

60—

70—

60—

90—

100—

LA JARRIE.VIZILLE-COL DU

LAUTARET

1972

Km

Distances: 1/200.000 e