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Eh ! Vous ! Gens sensés, c’est bien à vous que je me confie pour la raison que vous faites partie des « têtes bien faites» de notre société ! Par l’écrit inspiré de Hadj Mohamed Hadj AÏssa, j’apprends que Esnaouber est renaissant. C’est tant mieux pour le nostalgique qu’il est, que vous êtes et que je suis ! Les pluies sont tombées et Esnaaouber reprend son vert. C'est une bonne chose. Il a plu. Et les gouttes d'eaux salutaires sont tombées. C'est très bien et grâce à Dieu et les bonnes volontés, le bois de Boulogne rogné reprend tant soit peu une forme qui est loin de ses années printanières. Mais la fausse note dont je témoigne et que cette liesse providentielle n'est, hélas, que partielle. Tout simplement Zouiaimou est périclitant, le palmier agonisant. La pluie y est certes tombée, sur le c entre et sa périphérie, l’Oasis sud. Mais quoi verdir? Les

ddata.over-blog.comddata.over-blog.com/.../Esnaouber-renaissant.docx · Web viewImaginons, pour édifier la grappe humaine indécise, de lui souffler que les palmiers restants, rescapés

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Eh ! Vous ! Gens sensés, c’est bien à vous que je me confie pour la raison que vous faites partie des « têtes bien faites» de notre société ! Par l’écrit inspiré de Hadj Mohamed Hadj AÏssa, j’apprends que Esnaouber est renaissant. C’est tant mieux pour le nostalgique qu’il est, que vous êtes et que je suis !Les pluies sont tombées et Esnaaouber reprend son vert. C'est une bonne chose.

Il a plu. Et les gouttes d'eaux salutaires sont tombées. C'est très bien et grâce à Dieu et les bonnes volontés, le bois de Boulogne rogné reprend tant soit peu une forme qui est loin de ses années printanières. Mais la fausse note dont je témoigne et que cette liesse providentielle n'est, hélas, que partielle. Tout simplement Zouiaimou est périclitant, le palmier agonisant. La pluie y est certes tombée, sur le c entre et sa périphérie, l’Oasis sud. Mais quoi verdir? Les palmiers décharnus, délaissés, n'en n’ont plus besoin, pour produire! Je découvre un étranger à l’ancestrale verte parure, le passé tableau de la palmeraie qui était luxuriante, une bizarrerie moderne qui à tendance à se répandre,

tenez-vous bien, une antenne médiatique!

Eh oui, Ya Guelbi, comme aime Noor le dire! Une antenne montante s'érige soudain, juste en face de Sidi Yanès et prend résolument pied dans le pays des vergers tout en rognant sur la ruelle!

Elle défigure et apporte une note étrangère à la ruelle chemin oblige vers le cimetière, jadis ombragée qui a vu, tous les jours, passer nos Chères et nos Chers, et qui attend imperturbable notre tour. Un pan, voire deux pans, en parpaings,

blessant les murs autrefois harmonieux et séculaire de la ruelle, ajoutent un nouveau décor au tableau hétéroclite de quelques palmiers devenus chauves à force de perte de palmes qui ont pris la foudre d’escampettes.

S'il vous plait, si vous avez encore un solde, empruntez-moi votre téléphone mobile, pour que je puisse joindre mes parents reposants en face, que des mortels, craignant la mort subite, ont mis sous terre à la sauvette.

L'antenne me propose son interphone pour me dire, que j'égalise les morts dans leur mutisme pour toujours. Ceux qui, hier, ont sué abondamment, pour cultiver la terre noble désormais abandonnée ne veulent plus et ne peuvent plus entendre. Aujourd'hui, le commun des mortels se complait daaaaaaaaaaans "Naghmati" et a

mis, de côté, la charrue, la biche, l'arrosoir, la cisaille et la binette.

Imaginons, pour édifier la grappe humaine indécise, de lui souffler que les palmiers restants, rescapés du temps du « waquaf », et, l’antenne qui a vu sa naissance en quelques jours, modernisme, sciences et techniques obligent, soient dotés, chacun, d’un Smartphone intelligent et parlant tout le temps. Ils s’échangeront sans doute:

- Allo, Palmier, regarde-moi, je te surpasse en hauteur. Elancée vers le firmament, je suis belle avec mes émetteurs et récepteurs.

- Allo, je suis le palmier altier. J’ajoute à la beauté du regard et embellis l’Oasis fière, négligé par son propriétaire, qui lassé ou détourné je ne sais par

quel malin artifice, te laisse me surpasser bien que tu es incapable de produire un bout de datte savoureuse !

- Tu me sous-estimes totalement et tu ne sais point que je suis, dorénavant, surplombant l’Oued El Kheir, l’antenne effilée qui rivalise avec la tour Eiffel multicolore et langoureuse!

- Que de prétentions trop hautes, ma chère Antenne, la tour Eiffel, avec ses trois étages étoffées, ayant une vue sur le Champ stylé de Mars,

renfloue le trésor public français, seulement parce que sa construction a vu le jour, grâce au fer né et pris de force de chez-nous, et qui draine des apports aux générations passées et présentes s’agissant d’un projet bien assis qui attire chaque année des touristes étrangers argentés de toutes les contrées !

- Moi, l’antenne percutant le ciel, je recueille les appels, facilite la communication à moindre frais et permets à des milliers de jeunes désœuvrés de mimer à longueur d’année la cigale invoquée dans la fable de la Fontaine. Je suis, je suis, un lien qui

engendre en amont et en aval des emplois et des richesses.

- Tu veux parler, tas de ferraille sans âme, de ces chansons interminables de la cigale et du labeur de la fourmi, qui immortalisent, à travers les siècles, l’exemple du fainéant et du travailleur.

- L’élancée que je suis, ya Habibati, favorise le noircissement de la matrice industrielle par la prolifération de toutes ces industries pour la production de téléphones fixes et mobiles, de tablettes, de smartphones et ces prestataires de services qui activent dans le secteur, qui ne peuvent se passer de ma présence, et qui se multiplient en taille et en importance. Avec moi, il n’y a plus de distance. En une fraction de seconde, j’unis par les ondes via un satellite en orbite celui qui est au sol à celui qui gravite dans une capsule. Et, pour occuper tous, je facilite la communication à bout de champ et diffuse les chansons. Et toi, épouvantail déplumé, que sais-tu faire ?

- ALLO, Allo, ne me coupe pas Antenne qui vent me déclasser, c’est tout ce que tu égrènes. En revanche, Moi, Je donne de l’ombre au croyant. Adossé à mes pieds, il médite la Puissance et la Pérennité de Dieu, tout en saluant la Vierge Marie, Sayidouna Aïssa, le Prophète du miracle et le dernier Prophète qui a clos l’enseignement divin et répandu la religion universelle.

- Oui, je veux bien te croire que tu brillais à la surface de l’oasis charmante ensorcelant le Laghouati et les hôtes de l’Oasis. Changement d’us et de coutumes, dorénavant, tes admirateurs, n’ont grâce à mon encrage, du plus petit au grand vieux, que des écouteurs aux oreilles. Leurs bras sont affranchis du Travail sauf discourir et écrire des messages qui ne veulent rien dire.

- C’est cela ta communication. Moi, Palmier, je communique avec le Fellah. Je lui demande de prendre soin de moi, de veiller à mon irrigation par le biais du tour contrôlé des eaux et les canalisations séculaires, de m’apporter chaque année la quantité désirée de fumier biologique, d’incruster au moment voulu le « dhoukar » fécond. A l’apparition de mes dattes, j’invite le fermier à équilibrer mes régimes et à les séparer. contre le « bayoudh » parasite, il sait en tant qu’Oasien avisé, m’administrer le médicament idoine et couvrir, contre les éléments naturels et les oiseaux prédateurs, mes offrandes dorées. Si vous ne pouvez ou ne voulez pas me croire, apprenez chez Si Moulai, il vous décrira sans compter les « Taheddala - Touajat - Tizzaouet - Timboukret - Kazzaza - Ghars M’babati -    Bent Khbala - Tiziwine - Timjouhret - Ghars - Ajina - Azerza - El Houlwa - Kenta - Ksebba - Kerbouchet - Zeraïga - Sbou' Loucif - Seb'â Bedhra' - Garn Ghazel - Baïdh Hamame - Bouarous - Tadmama - Boufeggous - Tinnacer - Oum  Ennakhil - Zebda -

Senouci … et Deglet Nour. »

Et, bien plus, à côté des valeurs nutritives de mon fruit, et même les noyaux servent à quelque chose et nourrir le bétail. J’offre une gamme d’utilités, allant de l’utilisation des palmes pour couvrir les toits, et par ce biais, les maisons ainsi coiffées sont tempérées et mon bois sert de madriers et de planches pour bâtir. A ma stérilité, je continue à servir un de ces nectars, exquis et énergétiques, que seul l’Oasien ésotérique apprécie le gout et la

valeur, « le lagmi », frais servi, dans une « g’nouna » ou un verre qui fait le tour.

- Oh la la! Que de peines. Mon client à moi, je ne lui demande qu’alimenter son compte, monnaie sonnante et trébuchante et de parler sans relâche du matin au soir et dépassant minuit, je l’invite à continuer jusqu’à six heures, et c’est encore trop tôt pour le sommeil, l’école ou le travail tortionnaire !

- Parler ou produire, Antenne satanique, que veux-tu dire ? Écoute-moi bien : Le Palmier que je suis, j’offre à l’homme qui connait mes bienfaits au nom de Dieu, le doigt sacré, la datte écarlate et sucrée, nutritive et multivitaminée. Je l’affranchis du sucre artificiellement raffiné et de beaucoup de maladies, celui qui mange ma datte naturelle nourrie de la sève de la terre alimentée par les effluves charriées par l’Oued M’Zi enflammé. Sept dattes bien choisies dégustées de bonne heure, comme le fait chaque matin, Si Cheikh BOUAMEUR Kouider, le Sage avisé de Laghouat, suivant les enseignements du Prophète, le salut de Dieu soit sur lui, ravivent la mémoire, préviennent l’hypoglycémie et donnent l’énergie toute la journée!

- Assez, assez, je t’en supplie, Palmier enflammé, je n’en peux plus ! En tant qu’antenne qui entremettre entre les Hommes, qui transporte paroles et permettant, l’écoute et la réplique, je te propose, tout simplement pour déterrer la hache de guerre, une entente.

- Une entente avec celui qui se dit atteignant le firmament, conçu par la matière grise au dessus soit disant de tout soupçon et construite par des bras longs ?

- Oui, une entente, où les promoteurs s’engagent à lancer des spots sur la nécessité de régénérer la grande palmeraie de Laghouat, d’inciter les jeunes

à y adhérer, les fortunés à coopérer et à se lancer avec le concours de SI MOULAI dans la plantation des espèces connues de dattiers productifs et prolifères.

- Antenne des bonnes et mauvaises habitudes et nouvelles, représentante des médias dominants, j’aimerais bien conclure avec un toi un gentleman-agreement, à condition que tu ne poses plus ton infrastructure ferraillée et bétonnée sur mes plates bandes vertes et que le monde en soit témoin séance tenante. Car, je n’ai pas confiance aux promesses passant par tes ondes et tu le sais bien beaucoup d’amours sincères ont été brisés de la sorte. Et qu’un acte authentique de bon aloi soit paraphé par les honorables représentants de la place, l’assemblée des sages, les amis du blog d’EL Ariouat, et contresignés par les Notaires de la place dûment avisés et avertissons de la sorte Messieurs Rahmania, Goug, Slimani, le Professeur Betaïmi et tant d’autres encore, que je sais dans pareils cas, déclineront les honoraires.

Si ces conditions te plaisent, Antenne, abandonne définitivement ton statut de sentinelle et coopère pleinement à mon retour pour que je puisse recouvrir, à travers des programmes et de nouvelles terres, comme jadis, le marché, de dattes « deglet noor ». Et, dis, aux propriétaires nantis, d’émuler El Hadj Brik, Feu MoulaÏ ainsi que BOUCHERIT le téméraire qui a moissonné de quoi

le satisfaire et récolté des « douaas » devant la

Kaaba, encore et plus encore.

Et surtout, Antenne, propage vers les oreilles attentives des habitants de l’Oasis, que la vraie Terre que nous gaspillons pour l’habitation, est destinée à nous nourrir et nous épargner du recours, à grands frais de devises, à l’importation du beau fruit esthétiquement présenté dont il faut absolument se méfier et du produit génétiquement modifié, générateurs de terribles cancers, par des artifices multiplicateurs!

Et aux élus qui sont à l’écoute, ce message vous est destiné, pensez-bien avant de proposer une opération, qu’elle colle avec les aspirations locales et nationales, l’environnement et le design naturel, bien sur qu’elle ait bien un impact économique et social. Je n’oublie point l’exécutif, qui doit avant de l’inscrire, de bien, en étudier, en peser les retombées et les répercussions en vue de dégager un cash flow pour un profit financier, matériel et immatériel, assoir une étude de faisabilité et de suivi bien faites, en conditionne sa réussite qui dépend aussi de celui qui l’exécute et de celui qui la valide et achève sa réception après le rapprochement du qualitatif, de l’estimatif et du quantitatif prévisionnel avec la réelle réalisation souhaitée qui ne doit en aucun cas être fictive ou loin de l’objectif escompté dans les règles de bonne concurrence, au meilleur prix et qualité, le respect

de l’art, de la transparence et de rationalité pour assurer aux générations un avenir prometteur.

Ainsi, se termine cet essai, entrepris par Ahmed BENMESSAOUD qui ne trouve que son simple micro, à travers cet admirable, didactique et révélateur blog des Amis de Laghouat, sous la houlette de l’infatigable Si Mohamed le Nostalgique, pour épancher son courroux contre ce qui est advenu à l’esplanade de ses promenades. Il ne boucle en aucun cas son espoir de pouvoir se réjouir, en voyant, enfin, l’émergence des projets du bonheur, écartant de sa sensible et optimiste vision, tout mirage trompeur.

Allo ! Allo ! Avant de décrocher et le solde terminé, sachons, ensemble, prévoir et construire le futur, loin du verbe facile astiqueur!

Je vous laisse savourer, parce que j’ai trop durer à disserter sur les ondes et les dattes, si votre pouvoir d’achat le permet, « l’iftar » de Demain par quelques tranches de foie selon la tradition du Prophète, que le Salut de Dieu soit sur Lui, prélevées de l’offrande, au nom de Dieu immolée!

في أنتم و عـــــام كل و سعيـــــد عيـــــدبخيـــــر و سعـــــادة