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De la Statistique appliquée à la pathologie et à la thérapeutique, par Casimir Broussais,... Source gallicalabs.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

De La Statistique Appliquée à La Pathologie Et à La Thérapeutique

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Casimir Broussais

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De la Statistiqueapplique lapathologie et lathrapeutique, parCasimir Broussais,... Source gallicalabs.bnf.fr / Bibliothque nationale de France Broussais, Casimir (1803-1847). De la Statistique applique la pathologie et la thrapeutique, par Casimir Broussais,.... 1840. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numriques d'oeuvres tombes dans le domaine public provenant des collections de laBnF.Leur rutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n78-753 du 17 juillet 1978 :*La rutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la lgislation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source.*La rutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par rutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produitslabors ou de fourniture de service.Cliquer ici pour accder aux tarifs et la licence2/ Les contenus de Gallica sont la proprit de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code gnral de la proprit des personnes publiques.3/ Quelques contenus sont soumis un rgime de rutilisation particulier. Il s'agit :*des reproductions de documents protgs par un droit d'auteur appartenant un tiers. Ces documents ne peuvent tre rutiliss, sauf dans le cadre de la copie prive, sansl'autorisation pralable du titulaire des droits.*des reproductions de documents conservs dans les bibliothques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signals par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothquemunicipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invit s'informer auprs de ces bibliothques de leurs conditions de rutilisation.4/ Gallica constitue une base de donnes, dont la BnF est le producteur, protge au sens des articles L341-1 et suivants du code de la proprit intellectuelle.5/ Les prsentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont rgies par la loi franaise. En cas de rutilisation prvue dans un autre pays, il appartient chaque utilisateurde vrifier la conformit de son projet avec le droit de ce pays.6/ L'utilisateur s'engage respecter les prsentes conditions d'utilisation ainsi que la lgislation en vigueur, notamment en matire de proprit intellectuelle. En cas de nonrespect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prvue par la loi du 17 juillet 1978.7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute dfinition, contacter [email protected] ETALATHRAPEUTIQUE.Ouvrages de M. Casimir BroussaisQui se trouventchez J.-B. Baillire.ATLASHISTORIQUE ETBIBLIOGRAPHIQUEDE LA MDECINE,\ou HISTOIREDE LAMDECINE,compos detableauxsur l'his-toire de l'natomie, de la physiologie, de l'hyg'ne, de la mdecine, dela chirurgie, de l'obsttrique, de la matire mdicale, dela pharmacie,de la mdecine lgale, de la police mdicale et de la bibliographie, avecune introduction,etc,Paris, 1834, in-fol. 8 jr.HYGINEMORALE,ouapplicationdelaphysiologie la morale etl'ducation. Paris, 18,37, in-8.-5ir'DE LAGYMNASTIQUE,considrecommemoyen thrapeutiqueethyginique. Paris, 1828, iu-8.1 fr.DESDIFFRENTSMOYENS DE CONSERVATIONDES SUBSTANCESALIMENTAIRES,comparaison de ces divers/moyens sonslerapport\;: ;; ; ! '-'' '.r": =\ ;t'i};1 .?-.-. 1h*.

trsconditions,etmesure qu'ilsen constaterontde nouvelles, ils s'empresseront deles carter s.'ilest possible,oude les combattre si onne peut lesviter.Cette manire d'envisagertoutequestiond'tiologieloigne l'influencedetouteide prconeue,et permetd'enregistreravecordre touteslescon-naissancesmdicales mesure qu'ellessont acquises.L'observation desconditionsdu maintienet dudrangement de lasant suivant ces principes, quisontceux dessciences physiques, est,si je nemetrompe, undes services les plus minents que l'hy-gine puisse rendre la mdecine.L'tiolbgie est un des points de la pathologie aux-quelslastatistiquea fournile pinsample contin-gent. C'est MM. Benoiston de hteauneuf, Lom-bard,'Villerm, Parent Duehtelet, Casper, MoserjHawkins, h, Boersch, Sadler,etc., que nous devonsles travauxlesplus importantssur ce sujet dans cequ'ils ont crit surl'hyginedesdiffrentes condi-tions; viennent ensuitelesouvragesdediffrentspathologistes que nous trouverons sans doute l'oc-casion de citer.Quant lasymptomatologie, siM.Louis n'y apas import la statistique, il est du moins celui qui apoussjusqu'auxplus minutieux dtails l'analyse nu-mrique, premierlmentdeja statistique. Bienavantlui,on trouve dansles principauxouvrages moder-ns, dans plusieurs monographies, dans les relationsd'pidmiesdefivrejaune(i),etc.?unesorted'inven-taire des symptmesla suite desobservationsparti-culires; mais ces pathologistes n'ont pas port cetteanalyseaussi loin que l'ont' faitdepuis MM. Bouil-laud, Andral, Rayer, Bricheteau, Blaud, etc., etc.Les mmes pathologistes ontaussi cherch fixer,parla statistique, la dure moyenne des maladies, etse sont appliqus mettre, par le mme moyen,lesaltrations cadavriques enrapportavecles symp-tmes.Nous aurions voulu, suivant ici l'ordre nosologi-que,examiner successivementles applications qui enont t tentes dans les diffrentes maladies; mais cetravail dpasse les limites obliges d'unedissertationimprovise. Bornons-nous choisir quelques exem-ples l'aide desquels noustcherons demontrerdansquels cas la statistique afourni des rsultats impor-tants, et dans quels autreselle a donn commedeslois des rsultats trs contestables, et qui manquentaux conditions exiges par les rgles d'une bonne etsincre statistique.Cependantnousnengligerons pas,quand celanous paratra ncessairepourl'claircissement de no-tre sujet, deciter des rsultats statistiques qui nous(i) Voyez Bally, da TyphusdAmrique', Paris, I8I4;ouvrageo nous trouvons, entre autres renseignements statistiques/, qu'en1802 il est mort Saint-rDomingue30,000soldats de la fivre jaunesur4o,000 qui taient passs dans cette le, oula moitietquepEspagne, dans les villes ou rgna ce flau, la mmepoque, ilprit 53,414 habitants sur 4^1,720,ou118e environ....stnblerntintressantsbienqU nous nesoyons'passr de leur valeur, tant dans l'impossibilitdelesfairepassertoussous le jougdelaformnle.Avantd'arriveraux .applications particulires, ilconvient d'indiquer lesprincipales questions qu'onpourrait adresserenpathologie, la statistique.Il y aurait deux ordres de problmes:iQuelleest la valeurde ladiffrenceobtenuedans les rsultats del comparaison de deux ou plu-sieurs sries d'observations relatives la mortalit ou la frquence des maladies, de leurs causes, de telsou tels symptmes?Quelle est Cette valeur, relative-ment ladure'des maladies, aux lsionscadavri-ques ?-En d'autres termes, cette diffrence'indique-t-elleun changement important dans la naturedes faits,ou une perturbation notable dans les circonstancesqui les ontaccompagns, quelque soitce change-ment, quelle que soitcette perturbation, qui restentjusqu'ici inconnus.2Quellessont,d'aprs les observations du pass,leschances du nombredes malades oudes morts,relativement aux individus sains, dans telpays, tellecontre, telle ville, telle runion d'hommes?:Quellessontles chances defrquencede tellemaladie en particulier, relativementtelle autre ou toutes les autres?Quellessont les chances de frquence de tel symp-tme, de telle altrationcadavrique, relativementaux autres symptmes, aux autres altrations cada-vriques?53Quelles sont les chances de dure de telle maladieou de tel symptme?Il importe dene pas oublier qu'il s'agit toujoursde chercherces chances, d'aprs le calcul desvne-ments passs, etdans descirconstances semblablesou qui peuvent tre considres comme semblables.Or,pour que lesrsultatsde l'application de lastatistique aient quelque valeur, il faut d'abord quel'ensemble descausespossibles inconnues restelemme; il fautensuiteque le nombre des observationssoit assez grandpour que l'on sache sila diffrenceobtenue dansles rsultats dpasse la limite des oscil-lationsdtermineparla formulede M. Poisson.Cependant les observations pourront trepeu nom-breuses et donner des rsultats significatifs,ce >-menousle prouverons plus bas.Avouons-le, jusqu'ici la statistique, dansses ap-plications la mdecine, nes'est pointassez occupede satisfaire aux exigences des lois mmes d cettemthode.Nousallons donner quelques exemplesdecetteapplication, nous bornant ceux quiontexcitleplusvivementl'attention, soitque leur valeur ftconteste, soit qu'elle emporttau contraire la con-victionavec elle.Nous trouvons dans l'ouvrage intitul : Statisticalreportonthe sickness, mortalityandinvalidingamongthe troops in thelVest Indies (London, 1838),des rsultats gnrauxfortintressants surla diff-rencedemortalit dans les Indes occidentalespendantdeux longues sries d'annes. Ainsiilest mort,dans la54partiedeces les dsigne sPslhonide Windwardet LeewardCommand, qui comprendl GUianean-glaise,les lesdelaTrinit,deGrenade, des Bar-bades, de Sainte-Lucie, de la Dominique, etc., etc.,de i8o3 1816, 13,028 individus sur un effectif de93,738 hommes,oude1 sur 7,12; elle a t, de 1817 i836, de6,8o3sur86,661,oud1 sur12,73.Cette diffrenceest si tranche et obtenue sr unsigrand nombre d'individus,qu'elle est significative.Pour trouver les chancesde mortalit venir, ilfaut, aprs|poir cherch, d'aprs lesdeUx sries dechiffres rlnies,la chance moyenne venir abstraiteet absoluepar les procds connus et sibien exposspar M. Fourier, puis appliquera ces sris de chiffrslaformule deM. Poisson. Ontrouverait la limitedes oscillations de cette moyenne.En comparant, par ceprocd, les deux moyennesde mortalit, on trouveque celle de la premire s-rie (de i8o3 1816) est rellement trs infrieure celle del seconde srie (de 1817 i836),carvoiciles limites dsoscillationsdans lepremiercas:de0,14^175 0,135784, limites beaucoup plus ten-dues que celles d secondcas, qui sont :de0,081130,075934, limites dont le minimumdupremierexemplenes'abaisse pas jusqu'au maximum duse-cond;d'oil rsult que la mortalit des vingt der-nires annesnepouvait jamais s'lever jusqu'celle des vingt premires,ni, rciproquement, celle-ci s'abaisser jusqu' l'autre.Chercherons-nous'maintenantnonseulement lamoyenne de mortalit venir, maisles limites d'os--55dilations,nousverronsqu'ayant t,d'aprs lesvingt derniresannes b,07&5ig,il n'yf yajouter et en retrancher que latrs minime frac-tion 0,002684, d'ouneoscillationpossible entrunemortalitde0,081 io3etune de 0,076934;c'est--dire qu'il nemourrapas plus ni rhoinsde7 8 individussur 100.Pour utiliser ces documents en pathologie, il fau-drait rechercher quellessont lesmaladies etles in-fluences qui ont prdomin dans chacune de ces s-ries,etquelleat. la mortalitparticuliredechaque maladie.Or, je netrouve pas dans l'oUvrageanglais l'indication des espces demaladies pendant,lapremire priode ; mais elle se rencontre dans lacomparaisondes maladies despaysindiqus ci-dessus(de1-817i836 ) aveccelle des maladies de laJa-maque; ainsi, sur86,661hommes, dans le premiercommandement,il y a eu62,163 malades atteints defivre (ilfaut entendreici parfever les fivres essen-tielles des anciens nosographs, les fivres intermit^tentes et rmittentes^ la fivre jaune, le typhus, etc;)et la Jamaque 46^4^2 sur 5o,4i4-L encbrepeuventseposer lsdeuxordrsdques-tions"indiques: quelle estlvaleurd ldiff-renced frquenceentreles fivres dpremiercdmmatidment et celledlJamaque ? La valeurd cette diffrence est trsgrande; elle indique Unecausedecesfivres beaucoup plus puissante la Ja-maque que danslesautresles des Indes bcciden-leS;imoyenne est,erieffet,pourcedernier56pays 0,499999, ou environ o,4g ou 49 sur100, tan-disqu'elleest de0,920810, ou environ 0,92 ou 92sur100 dans le premier ;de plus, les limites de l'os-cillation sont, pour la Jamaque, entre 0,924211 et0,917484;pourlesautres les,entre O,5o53i6et0,496663; d'o il rsulte quejamais le minimum dela Jamaquenes'abaissera jusqu'au maximumdesautres les; que jamais lenombre de fivres des lesdu premier commandement n'galeracelui des fi-vresde la Jamaque, moinsdecausesperturba-trices extraordinaires.2Quelles sontleschances venirdunombre de fivres danschacune desdeuxcontres?Les chances d'avenir sont que les moyen-nes resteront les mmes ou ne changeront passen-siblement.Une des applications les plus videmment utiles del statistiqueest celle qu'on en a.faite aux pidmies.M. Rayer arriveauxconclusionssuivantes dansson Histoire de l'Epidmie desuetlemiliaire,p. 339. La mortalitdescommunes infectes dans le d-partement de l'Oise, s'est leve en1821 574 indi-vidus. Comparcelui des annesprcdentes,etengard l'augmentation progressive de la popula-tion, etncessairement delmortalit, ce rsultatprouve que,malgr l'pidmie, la mortalit n'a pasdpass les bornes qu'elle auraitd atteindre,en sup-posant qusl'anne 1821 et t soumiseaux mmeschanceset aux mmes influencesqueles annespr-cdentes.Les conditions particulires auxquelles estd ledveloppementd'unepidmie et qui prc-dentson apparition, l'existence de l'pidmieelle-57mme, les conditions sanitaires qui la suivent,sont-elles de nature prvenir les maladies mortelles ouleur terminaison par la mort? Sous le rapport de lapopulation, ou plutt souscelui de la mortalit an-nuelle, les annes frappesd'pidmie ne diffrent-elles des annes ordinaires qu'en ceque la mortalitn'estpas rpartie avec la mme uniformit entrelesmoiset les diffrents jours de l'anne? Sans doute, ilestdes pidmies dsastreusesquiontpourainsidire dpeupl momentanment des points du globe;maisje reste persuad qu'une tude suivie d'un grandnombre d'pidmies,souslerapportde leur influencesurlamortalitannuelle, dmontrerait desvritstristes sans doute,mais toujours utiles connatre.Dans deux priodes gales de temps, tudiescom-parativementj le mouvement de la mortalit peutseralentir ou s'acclrer diverses poques, dans cha-cuned'elles,sansmodifier les rsultatsgnraux,presque toujours uniformes.Cefait remarquable denon-augmentationdansla mortalit totale, malgr l'pidmie'de Suette mi-\liaire, aurait-il t constat;sans, statistique?nonjcertainement. C'estencoreellequel'ondoitlesrsultatssi remarquables obtenus parM. Villermsurle mmesujet. Les pidmies nediminuentjpoint, communment,S\.-\\, si ce n'est d'une maniretrs passagre, la population des pays qu'elles rava-jgent....Mais si unepidmie beaucoup plus intense,beaucoupplusfuneste qued'ordinaire, si une pi-dmieinaccoutumedans les lieux o elle se montre,58ou bien uneguerre violente vient tout--coupen-leveruneportion trs considrabledeshabitantsd'un pays, il se fait un vid sensibledans l popula-tion, et, immdiatement aprs, on remarque, pro-portiongarde,parmi ceux quirestent, unequan-tit extraordinairede mariages et de naissances. C'est telpoint que des unions, qui n'ontpas trompueset dont on n'attendait plus d'enfants, redeviennentfcondes. Enfin, nonseulementlenombreannueldes morts, mais encore leurproportion diminue toutcommesivritablementles hommestaientplus viva-cesoumoins%\\\^\&axao\\x\v.y>{Ann.d'hjg.t.IX,p.45.)Ce fait de la diminution dela mortalit dans l'anne^oules annes qui suivent les pidmies, est confirm]par les recherches laborieuses de M.Ch. Bcersch sur;/la Mortalita Strasbourg.M. Villerm, aprsavoir rapport un tableau de113 annes divisesen septsries, o les mois sontrangs suivant leur maximum de mortalit, ajoute:Il rsulte de ce tableau que parl'effet de la diminu-tion progressivedes pidmies qui dsolaient si sou-vent Paris jadis la fin des ts, l'poqueannueller{An-\nales d'hygine, t.IX; p.ig.) C'est en t, dit-il ncbrd'aprs de nombreux39dbcumrits,quergnent principalementlspid-mies de ptits-vrols, d rougeoles; d'bphthalmis,etpendant l'hiverquecesmaladies attaquentlemoins de personnes; que les bronchites,les rhumesou catarrhes pulmonaireset les fluxions de poitrinesbrtt rarespendant lasaisbii chaude, et frquents,mme sbUvent pidmiques pendant les frbids,sur-tout quand ceux-cisont humides. Rsultat num-rique qui vient en preuvede l'observation gnraleet la confirme. Ce son encoreles chiffres qui rendentincbntstable cetteproposition: Que lespidmiesqui frappent particulirement les deuxextrmes de laviesorit,tbutepropOrtiongarde,lesplus meurtrires.Ces exemples suffisent pour dmontrer l'utilit delstatistiqueappliquel'tude des maladiesquis'observent surdegrandes runions d'hommesoudes populations.Les donnesquenous venonsdeproduireserattachent plus, il estvrai, la pathologie gnralequ'lapathologie spciale;maisledomaine delpremire noussrait-il interdit l'occasion de cettethse; quand bon nombre de questions poses par lejury en sont extraites, et n'est-ce point comprendreun sujetque de l'accepter danstoute sa latitude ?Qubi de pluspropre clairer lquestiondeladisposition plus ou moins grande auxmaladies queles recherches de MM. Villerm, Milne Edward, Que-1telet et Lombard?Il rsulte, eh effet, des recherches entreprises parles deuxpremiers, d'aprs les tableauxde la mortalit6odes enfants nouveau-ns, considrs moisparmoisdans chacun des dpartements,en1818et1819{Annaled'hyg., t. IL): iquele froid tend accrotrebeaucoupleschancesdemort pendant le premiergede la vie; 2 que la continuit d'une tempraturetrs leve exerce une influence analogue, quoiquemoinsmarque, et3que c'est une chaleur douce,mais non excessive, qui est l'tat thermomtrique le'plus favorable l'entretien dela viedes nouveaux-ns. Les deux mmoires deMM. Lombard de GenveetQueteletsurYInfluence des saisonssurla mortalitdiffrents ges,composs, lepremierd'aprs17,624?le second d'aprs 400,000dcs, observspendantune priode de cinq annes, confirment cesrsultats gnraux, avec cette diffrenceque, dans lecourantdu premiermois, le maximum de mortalitsecondairedes chaleurs, ou du mois d'aot,ne seferaitpassentir, serait mme remplacpar unminimun. Ilestconstant encore qu'aprsl'enfancec'est lavieillesse qui souffrele plus dufroid.Lesrecherches consciencieuses deM.ledocteur Patin,de Troyes, viennentconfirmer ces propositions (1).Rapprochons despreuves de cette action fcheusedufroidd'abord,puis des fortes chaleurs, surlesenfants, despreuvespositives aussidecette in-(1) Nous maintenons l'observationquenous avonsadresseM. Patin dansnotre ouvrage ( Hygine morale,ou Application delaphysiologie la moraleet l'ducation, Paris, 1837, in-8)sur ses conclusions,qui sont en opposition avec les documents qu'ilfournit,Gifluence fatalesurles vieillards. C'est le mmoire deM. Prus (i )quinous les fournit dansletableau ci-dessous:.,MORTS.GURIS.TOTAL.Octobre 1832, 6 i521Novembre,10 19 29Dcembre,619a5Janvier iS33, 2614 40Fvrier, 819 27Ivlars,1126 37Avril,11 29 40Mai,9 1928Juin,* 10,2737.Juillet,11i5 26.Aot,11i324Septembre,6 i5121Totaux I5 23o 355Or, il s'agit ici de 365vieillards, gs de plus de60ans, traits Bictrepar l'auteur. Pour recon-natre d'aprsces donnes l'influence des diffren-tes saisons sur les vieillards, il faut ranger les mois:1 d'aprs le plus grand nombre demalades;2 d'a-prs leplusgrand nombredemorts ;3mais sur-toutd'aprs laproportion desmorts latotalitdes malades.lreCATGORIE. 2eCATGORIE. 3e CATGORIE.Mortalit.Janvier, )iomaladJanvier> 26 morts.Janvier,1sur i,SAvril, > ' Mars, \Aot,1 2,1Mars,\\$- Avril,fJuillet,12,3Juin, '1'Juillet,(Novembre,1 2,9Novembre,29Aot,/.Mai,13,iAvril, 28Novemb.,)1Fvrier, ).,3Fvrier, 27Juin,JMars,'' ' 'Juillet, .26 Mai,9Octobre, )35Dcembre, 25 Fvrier, S ' Septembre,''Aot, 24 Octobre, Avril,13,6Octobre,] Dcembre,(6Juin,13,7Sejulembr. 'Septembre,) Dcembre,14,i(1) Mmoires de.l'Acadmie royale de mdecine, Paris, 1840,t. VIII, p.I et suiv.62Mortalit moyenne, 1 sur2,8.Certainementceschiffresnesontpointassez'nombreuxpourdonnerune moyennepeuvaria-ble ;maisilsconstituentdjunlmentimpor--tant pour lasolutionde laquestionque nous agi-tons ici.Un tableau fort peu connu, et cependantdu plushaut intrt quantacette question de lasusceptibilitaux maladies suivant les ges,est celui de Ballingall.Aprs avoir insist, danssonouvrage intitul:Practical observations onfever, dysentery and livercomplaintsamongstthe European troopsinlndia(2e dit. dimb., i833) sur la ncessit de n'envoyerdans l'Inde quedes hommes dj forms, et jamaisdesjeunesgens au-dessous de 26ans,Ballingallajoute:En avril 1807, leaebataillonderoyal-cossais,consistanten 1,000 hommes, s'embarquapourlesIndes orientales,etavant 5ans,. 390avaientsuc-comb au climat, et107taient devenus impropresauservice. Il attribue cette mortalit plus qu'or-dinaire ce qu'il y avaitdans ce rgiment beaucoupdejeunesgens.Dansla premire anne dusjourdans l'Inde, en effet, sur 206 dcs, 160, ou prs des3;4> appartiennent desindividus gs de moins de25ans, Dansles six annes suivantes,l'acclimate-ment tant opr, de 333dcs, 266, ou environ Jes4^5 seulement appartiennent des sujetsgs demoinsde2J}ans. En cinq mois de 1814, une grandemortalits'tablit clansuneonapagnie; de 43hommes63qui succombrent, 37, ouenvironles677, taientau-dessous de 20ans.Sur 03gdcs, ilyaeu426,ou les 4/5, au-dessous de26ans.Toutefois il fauttenir compt de cette circonstance, queles2;3desbommes du rgiment avaient moins de 25 ans.Nousferons observer que,dans les Indesoecirdentales, d'aprs leStatisticalreport,c'est prin-cipalementsurles hommes avancsengeetrsidant depuis long-temps dans ce pays, qu'on are*marqu un accroissement demortalit; etce docu-ment estd'autant plusgravequ'ilportesurunearmenombreusedeblancsetde noirs observsde 1817 i836,arme quiafourniunemoyenneannuelle de 9,860 hommespar an (total 197,204', etde i5,323malades (total 306,472 admissions l'h-pital pendant les vingt ans).M. Benoistondehteauneufnousfournitundocument bienimportantrelatifl'influence dessaisons surlesdiverses maladies; c'est untableau,parmoisetparsaisons, desprincipales maladies,soit aigus, soit chroniques, qui onteulieu dansyl'arme franaise pendant lesannes 1820 1826.Ces chiffres, quis'lvent 4;915, parlent trshaut.On y voit, dit l'auteur, la constitution mdicaledel'annevarier avecle coursdessaisons,et lesmaladies qu'elles font natre, rgner etdisparatreavecelles (1); les fivresruptives, les phlegmsies,() Jeregrette queles circonstancesnem'aientpas permis d'ache-ver leTableau des maladies quej'ai eues traite/depuis ,di;x_ans,et64clater en hiver, continuer encore pendant le prin^temps, et disparatre pendant l't et l'automne;lesfivrestyphodes, les dsordres du canal digestifsemanifesteraucontrairependantcesdernires sai-sons, et ralentir leurs progrs quand l'anne recom-mence (i).' '.D'ailleurs cefaitestconfirmparM. Thvenotpour le Sngal, ence qui concerne du moins la f-cheuse influence dusjour dansce pays,o deshommes sont d'autant plusmaladesqu'ils rsidentdepuis !pluslong-temps (2).Pour la question de la prdominance des diversesmaladies suivant lesmoiset les saisons,onconsul-tera avec fruit ls treize tableaux publis par Haw-Itins, tableaux qui reprsentent l'tat trimestriel desmalades du dispensaire d'Edimbourgde 1821 1824,etconcordent assezavec ceux deM.BenoistondeChteauneuf.Le mme auteur a rassembl dans sonexcellentouvrage beaucoup de dtails surlamor-talit dediffrentesmaladies dans les diffrentesvilles de l'EuropeL'undes plus intressants tableauxcitsestcelui qu'il extraitdu Statislicaloffice dePrusse,et quidonne la mortalit proportionnelle dediffrentes maladies sur les deux sexes isols,puisqui roulentsur plus de12,000 malades; ils auraient peut-tre ajoutquelque chose aux connaissances positives quenouspossdonssurce point de pathologie gnrale.(1) Annales d'hyg., t. X.(A Traitdes maladies des Europens dans les climats chauds,Paris i84,P- 225.65runis, raisonde10,000individus,et. d'autresanalogues pourlaFrance, les tats-Unis, l'Irlande,les Indes occidentales et l'Angleterre. La comparai-son de ces relevs serait du plus haut intrt, car lescas sont nombreux.Le docteur Ballingallnous offre un tableau ana-logue ose trouvent mentionnsles dcssuivantlegenredemaladie, distribuspar moisetcom-prenant un espacedesixannes(de1808 i8i3).Ledpouillement des registresdel'hpital de Madras,quiporte sur 63g cas, donneuneidenettede laprdominance des maladieset de leur mortalit.Les tableaux dtaills du Statisticalreport sur lesmaladies des Indes occidentales, de1817 1836,quicomprend3o6,47i admissions dans les hpitaux,serontcertainement unjour utiliss par les patho-logistes.Lejournal de Philadelphie, The American jour-nal, contient, dans son numrode novembre 1827,un excellent article du docteur Emersonsur la sta-tistique de Philadelphie, o se.trouvent, entre au-tres,deux tableauxdes maladies distribuesparannes,enrapportaveclesges, relevesd'aprs5o,6oo cas, et s'tendant de1807 a1827.Enfin les Annales d'hygine, qui ontdjpubliuntableaude M.Guerryo sont marquesparleslvations etles abaissements d'une lignenoire lesdiffrentes maladiessuivantles mois, d'aprslesregistres d'admissions aux hpitaux deParis, vien-nent de faire paratre(tome XXIII, p.5 etsttiv.) M66articlede M. Marc cl'Espine, intitul: Essaistatis-\tique surla mortalit ducantonde Genve, oles\questions que nous venons de soulever sont traitesI,-^vee Je talent le plus distingu.L'influencedes lieux est analoguecelle des sai-sons surle dveloppement des maladies,etressorti-raitdj dela comparaison des tableaux que nousvenons d'indiquer. Il ne sera pas sans intrt d'ajou-terces matriauxl'extrait d'un ouvragetoutr-centrelatif cesujet; c'est le relev donnparM.TjivenQt des maladies du Sngal(1). Pendant lessixansd'observationde M. Thvenot, ilya eu auSngal, effectif gnral, 1,623 honvmes; 4>6igma-lades et 237 morts.Chaque hommea, terme moyen,2maladies 1/2par an.GENREDE MALADIE.^isS.*5Fivres intermittentes simples.438pernicieuses.12-;rmittentes.Sn:ataxiquesv 8Angines:3Bronchites.*7Pleursiesou plero-ptiemonies,5Ictre essentiel.4Hpatites.5iGastro-entrites,18Dysenteries.24QColiques nerveuses.,46Syphilis.12Gale.8Douleurs.)Blessures..1^(i)Ti-dit desmaladies des Europens dans lespayschauds.Pfis,\ i'84o,p.4o'i6jCherchant ensuite la frquence de chaque maladierelativement auxautres,M. Thvenottrouvelesproportions suivantes:-Fivres intermittentes et rmittentes.isuri,8oomni malades.Dysenteries et diarrhes.I3,85oHpatites primitives seules.I3oHpatites primitives etconscutivesladysenterie. i i8,75oColiques nei'veuses. i18Maladies de poitrine( bronchitesetp]euro-pneumonies).i 190Gastro-entrites.i53*Mais le nombre de chaque maladie varie suivantles saisons. Nous voyons donc, dit M. Thveno|;,en rsum les fivresintermittentesformer les 3/4,le1^7, ou, terme moyen, la moiti de toutes les ma-ladies;ladysenterie l i/4,termemoyen,variantdei/3 1/6, etc.Cesontdoncllesmaladieslesplusessentielles considrer.Et plusloin: LeSngal a une fois plus de fivresintermittentesqueCayenne, quienoffreinfiniment plusqueSaint-Pierre Martinique. L'hpatite estpius frquenteetplusgrave auSngal quepartout ailleurs/Elle yattaqueimalade sur 3o, ouplutti sur18,en com-prenait cellequi survientdans le cours des dysente-ries: Saint-Pierre, elle ne parat quei foissur 3o,etifois sur 6o Cayenne. Au contraire, lesmala-dies de poitrine sont plus rares auSngal...On ytrouveiaffection depoitrinegraveoulgresur42malades, etCayennei sur 9;tandisqu'il y a68i hpatite sur3omalades dans le premierpaysetisur 6odansle second.Si l'influence des lieux estici vidente sur le d-veloppemenldesmaladies, ellenel'estpasmoinssurlamortalitdes malades, d'aprsunefoulededocuments, et entreautresd'aprsceux que nousfournit M. Gast (i).aDetoutce quiprcde, dit-il,il rsultevidemment deschiffresetdesfaitsquedansl'espace de i5 ans, la proportiondesgurisonsaux dcs fut plus favorable Neufbrisach qu'Ca-lais, Calais qu'La Rochelle, La Rochelle qu'Montpellier, l'exceptiondes cas d'pidmies,ce quiest en raison inversede la population, de la clbritdeces villes etdespassagesmilitaires. Cette in fluencefcheuse des grandes villes ressort de calculs tablissur 7689maladesd'un ct et sur 3548 del'autre;elle entrane,par consquent, une grande force deconviction.Voil des matriaux importants pour lapatholo-gie gnrale, matriauxdont l'emploi sollicitera.nanmoins un discernement dlicat; car si les uni-ts sont nombreuses ici, leur nature n'estpas tou-jours parfaitement dtermine.D'aprsces mmes documents,onpourracom-parer la mortalit civile la mortalit militaire,et lesmaladies des troupes avec celles de la population ci-vile. Il ressort ce sujet, des travaux de M. Benoistonde Chteauneuf, un fait singulierau premierabord,(1) Du calcul appliqu la mdecine, Paris, i838.6g.c'est quele maximumde mortalitdel'armenecorrespond pas la mme poque quele maximumdemortalitdelapopulationcivile. Dequelquemanire quel'ondivise l'anne, soit par semestre,soit par trimestre ou saisons,l'intensit del morta-lit demeure toujours dansles sixderniersmois, etne passepointdans les sixpremiers.Ce rsultat,en-tirementoppos celui quedonne la mortalit ci-vile, dont le niaximum arrive dans lesnuitsd'hiveret de printemps, mrited'tre remarqu. {Annalesd'hygine, t. X, p.274.)Nous trouvons encore dans le mme mmoire uneproportion de chiffres intressante;c'est celle de2,352 dcs sur un effectif de 120,624 hommes pourl'arme moyenne, ou dei,g4sur 100, tandisque pourla garde royale,il y avait eu 208 morts sur i3,g23,ou1,47 sur 100.Ainsi, la garde mourait moins quel'arme; et, commedans l'arme, le sous-officier delagardemourait moinsque sonsoldat,et celui moins, sontour, que le soldat del'arme. Ces rsultatsstatistiquessont conformes ceux deM.Villermsurla mortalit dansla classe pauvre, compare la mortalit dans la classe riche, sur celle desprisonsetdesbagnes,et prouvent l'influence heureuse del'aisancesur la dure de la vie.Dj les recherchesdeMM. Morozzo etBonino,insres dans letomeVIdesAnnales d'hygine,avaient constat unemortalit excessivedanslestroupessardes,comparativement la mortalit civile.Ainsi, comme tiologie gnrale de toutes les ma-ladies,unestatistique fondesuruntrsgrand7nombredefaitsnoussignale dsCauses trspuis-santes dont il fautque nousrecherchions l'actiondps l'histoire de chaque maladieen particulier.Ls registrestenusparplus de70socits desecoursmutuelsde l'Ecossependant10, 20,4o,etmme 5o annes conscutives,ontfourni lesrenseignements les plus prcieuxsurle tribut quel'hommepaieaux maladies par an, chez les ouvriers.Pour comprendre le partiquela statistique a tir deces observations, il faut lire lemmoire de M. Vil-lerm [Annales d'hygine, tome II),et l'importantouvragde LUdwig Msr, intitul: DieGesetze derLebehs-dauer(Berlin, i83g).C'est sur de telles recherches qu'il faut dsormaisfonder la pathologie gnrale, spcialement la partietiologique,et nohplussurl Considration abstraitedes causs;c'est l, c'est dansla constatation de lamortalit, suivant lesdiffrentesmaladies, quelstatistiqueest appele rendre les plus minents ser-vices la mdecine, et qu'elle ne peut manquer d'at-teindre aux rsultats les plus intressants.Essayons maintenant quelquesapplications lapathologie spciale.-Une des maladies sUr lesquelles,s'est le plus exer-ce lastatistique mdicale, c'est incontestablementl'entrite typhodeUfdlliculeuse. Voici les rsultatsencore peu concluants auxquels on est arriv.Quant son tiologie, MM. Louis, Chomel (1)et(1)J'ai puis ds rsultats "de M. Chomeldansia rdaction de sesleonspar M. Geriest, publie en i834-71.(Bouillaud, dclarent en dfinitive quelescausesdel'affectiontyphodesontinconnues;querelative-ment l'ge, leterme moyen,sUr io3 malades, estde2i 23ans(Louis); suivant M.Chomel, c'estde183oans(91faitssur117), rsultat peuprs semblable celui de M. Bouillaud,sur5o mala-des dsignspages 328-33ode sa Cliniquemdicale,puisque le nombredes malades s'ydistribue delama-nire suivante d'aprsles ges:19ans6malades.15 ans- 'malade.175 2SI215 a81225.3o.'123.5 32204 33127438" ".118346i242j68 _-'1261Cependant ilest,dansce rsultat,un chiffre quicontrarie une des propositions de M. Louis.M. Lom-bard de Genve, tirant des conclusions de 43 cas, n'apas vu cettemaladie pass57 ans ; et le plus grandnombre correspondait l'ge de 20 3o ans.Des ^malades de M. Louis, presquetoustaientnouvellement arrivs Paris ;cefteinfluencedel'acclimatement,dj signalepar MM. Petitet Serres,a clone,t confirme parleschiffres de M. Louis.D'aprs M. Chomel, sur 92,64taient Parisde-puis moins de .deux annes; les chiffres donnespar72MBouillaud diffrent unpeu des prcdents; ainsi,sur5o, ily ena23qui taient Paris depuismoinsde deux ans,27(y compriscesderniers)depuis moinsd'unan.et2.3 depuis plus d'un an.Nousavonsremarqudans: leshpitaux militairesque, par suite des mutations degarnison quiam-nent Paris des rgiments nouveaux, la proportiondes hommes atteintsd'affections typhodesaugmented'unemanire notable;mais la classe demilitairesquienfournit le plusgrandnombreestcelledesjeunes soldats,et surtout,des nouvelles recrues.Quantau sexe, un bien moins grand nombredefemmessontatteintes, suivant MM. Louis, Bouillaud,Chomel, Andral,ce que le premierde ces mdecinsexpliqupar le peu de migrationsde femmes.Voilpour ce quel'on dsignesousle nom de cau-ses occasionnelles,-lescauses dterminantes,nousl'a-vons dj vu, demeurent inconnues. Sur 115cas deM. Chomel,1seul peuttre attribuauxexcs al-cooliques, 5 l'insuffisance ou la mauvaise qualitdes aliments; dans le reste, lescauses, taient tran-gresau canal digestif. Sur les 5o de M. Bouillaud,4o fois lacaUse estdclare inconnue, 7foisil yaeiids excs de rgime^1foisunefatigue extrme,1foismauvaisenourriture,1foissueurrentre.La statistique a-t-elle prouv quels saisonseus-sent uneinfluence positive? Je n'ai rientrouvdesatisfaisantcetgard,carles observations deM. Lombard (i), d'aprs lesquelles lemaximumde(1) Voyez Gazette mdicale\x2 mars i83g.73ces maladies aurait lieu en automne, et le minimumauprintemps,ne sontpas suffisantes. Cependant ilrsult dis diffrents rapportstrimestrielsquej'aiadresss aumdecinenchef duVal-de-Grce,etdontplusieurs ont t publis, queles observationsdu mdecindeGenveseraient, fondes.Voicien-corelesproportions tablies par M. Guerry, quiaranglesmoisd'aprsle nombredes admissionsauxhpitaux; faisant ce relev pourhuitans , il atrouvque, pourles phlegmasies internes ( quicomprennentles. affectionstyphodes,etnonlesCatarrhes, niles fluxions de poitrine, ni les phthi-sies, nila diarrhe), les mois se rangent, encommen-ant par ceux qui indiquent le plus d'admissions, dela manire suivante: octobre, mai, aot, avril, juin,-,dcembre, juillet, janvier, mars,septembre,no-vembre, fvrier. Ici le nombre des observations esttrs grand, maislanaturedes unitsneme paratpas suffisamment dtermine, pour qu'on puisse enfaire une application utile notre sujet.En rsum, l'tiologie de l'affection typhode a tpeuclaire par la statistique, pour uneprincipaleraison, c'est que le nombre des observations est en-coretroplimit,etqu'ellesnesuffisent paspourcomprendre toutes lescirconstancespossibles.Ce-pendant l'application ducalculcettequestion afait ressortir une considration importante,ce noussemble, la ncessit de.rechercher,non pas une cause,mais un ensemble de causes ou de conditions qui fa-vorisent le dveloppement de la maladie.74La statistique n'a rien apprisdenouveausur lssymptmes de l'entrite typhode, c'est pqurquoi jenm'arrteraipas ce sujet. Nous n'avonsgardetoutefoisde laisserpassercetteconclusion deM.Louis,qu'il n'y a aucun rapport entre l'tat de la langueetlamembranemuqueuse de l'estomac. Voici sur quoicet auteur fonde cetteproposition. Lalangue a tsans rougeur et hUmide chez dix-neuf malades, quisont morts avec unestomacramolli et aminci huitfois, mamelonn quatre fois, ulcr unefois,saincinq fois. Elle a trougechezneuf sujets morts,dontcinq avaient l'estomac sain, deux rarnblli, deuxulcr. Enfin, ellea t sche et bruntre chez huit,dont troisavaient l'stmacsain,etcinq ramolli;total descas : trente-six, qui prsenteraient vingt-deuxfoisUndfaut de correspondanceentr l'tatde la langueetcelui de l'estomac. Cesnombressont-ilssuffisants?Ilspourraient leparatre,dumoins pour le cas particulier, puisqu'ils contrarientsi positivement l'opinion qui tablit que cette corres-pondance est presque ncessaire; niais si l'on fait at-tentionque les quatorze fois sur dix-neuf o la lan-gueatsaine, bienquel'estomacftmalade, ils'agit de dterminer, avant de rien conclure, quellepoque et pendant combien de temps elleatsaine,car l'estomac pouvait tre ce moment peu malade;que d'Unautrect, les huit foissur dix-sept o lalngU tait rougeou sche, bien, que l'estomac fttrouv sain, on peut considrer que la langue taiten rapport avec l'tat desintestins; onverra que laconclusion d M. Louisn'a pastant de force qu'onau-raitpule croireau premier abord. Loin, denousl'iddesoutenirquel'tat de la langue reprsente toujoursetncessairement l'tatde l'estomac,ceserait unegraveerreur;maisnous pensons qu'il enestordi-nairement ainsi, et qu'il faudrait,pour dtruirecetteopinion,unnombre defaits bienautrement consi-drable,etdesfaits mieux circonstancis, attenduque la question, loin d'tre simple,est au contrairefort complexe, etqueM. Louis n'a embrass par lecalcul qu'un petit nombre de ses lments.Nous laisserons de ct tout cequia rapport auxautres symptmes,pour arriver auxaltrations cada-vriques,siir lesquelles s'est exercelastatistiqueavec unsoin extrme.C'estsur douze faits seulementqttvl. Bretonneauacompos l'histoiredesadothinenterie,ou du moinsc'est sur ces douzefaits queM. leprofesseur Trous-seau, sonlve, aconstruitl'chafaudagede cenouveldifice pathologique ( i). Ces faits quelquepeu nom-breuxqu'ilssoient, avaientcependantunegrandeva-leur, parcequ'ils avaient t observsavec soin ;maisles conclusions en furent peut-tre prmatures, etl'onn croit plus,aujourd'huique l'on aaccumulungrandnombre d'autres faits, l'espce d'infaillibi-lit depriodes indique par l mdecin de Tours.D'aprslastatistiquedeMM. Louis, Bouillaud,(ij"Voyez Archives gnrales de mdecine, t. X, p. 69,1826.> Ibid., 169.76Chomel, Bright, Lombard, les plaques elliptiques de.Peyer taientaffecteschez tousles sujets. Sur 25su-jets atteintsde gastro-entrite dont j'ai eu l'ocasionde faire l'autopsie, deux seulement ne m'ont pas of-fert d'altration folliculeuse. Il est vraiqu'on trouvequelquefois cettemmelsion dans d'autres mala-diesaigus, dans la variole, la rougeole, la scarlatine.Nous n'avons pas encore sur ce point dersultatsstatistiques, et nous devons attendre qu'ils viennentnous apprendre ou nous confirmer quelques vrits*La statistiquea encoret applique avecavan-tage l'histoirede plusieurs autresmaladiesdu canaldigestif,au cholra, par exemple, et la dysenterie.Comme il nous est absolumentimpossible de rap-porterici les nombreux matriauxstatistiques, four-nis dansces derniers temps sur le cholra en Franceet l'tranger, comme nous ne pourrions pasmmeen donner uneide utile, nous nous contenteronsdenoter ici les observations que le rapport de la com-missiondudpartementdela SeineasuscitesM. Gavarret, sansoublier cependant de rendre justiceau zle clair ainsi qu'audvouement des hommesqui l'ont rdig.Suivant la commission,l'influencedes excsdesdimanches et des premiersjours de la semainesurlapartie de la classe ouvrire admise aux hpitaux, setrouveindiquepar l'augmentation des entresleslundis, mercredis,etjeudis; la diminutiondes mardisparaissant treuneconsquencede laforteaugmen-tation des lundis.77M. Gavarret, appliquant aux chiffressur lesquelssont fondes ces conclusions la formule de M. Pois-son, trouve que la diffrence remarqueparlescom-missaires est insignifiante. Ilnous a timpossibledevrifier la critiquedeM. Gavarret, maisnousnous permettronsde faire observer que, pour nous,la preuve de l'influence fcheusedes excsdu di-manche serait moins dans l'tendue de la diffrencedu chiffre total des admissions du lundi,que dans lapriodicitmme duretourde l'augmentation; desortequecetteconsidration duretourrgulierd'un mme effet nous viendrait en aide pour en ap-prcier l'importance, alorsquela formule deM. Poisson nouslaisserait dansle doute; caril estbien entenduque son application ne contredit pointles conclusions des commissaires, elle dclareseule-ment queles chiffres sont insuffisantspour rsoudrela question parle calcul des probabilits.Nous allons citer un autreexemple ol'applica-tion de la formule vient confirmer les dductions duraisonnement.Il s'agit de la dysenterie.Dansle Dictionnaire de mdecine et chirurgiepra-tiques, l'articlepidmie, M. le professeur Andralrapportelesfaits suivants: Sur13,goo individusatteints*de dysenterie au Bengale, de1820 a1825, ledocteur Annesley a trouv qu'ily enavait eu2,400pendant la saisonfroide, Zj,5oo pendant la saisonchaude et sche, 7,000pendant la saison chaude ethumide, i3,goo pendant les trois saisons runies.M. Gavarret s'est empress d'appliquer la formulede M. Poisson ces donnes si prcieuses, et les r-sultats du, calculontt tout--fait favorablesetconformes auxconclusions qu'enavait dduitesleprofesseur, et que la simple logiqueest porte endduire.Aussi les observations faites par d'autres mdecinsconcident-elles tout--faitavec celles d'Annesley, etsurla frquence de la dysenterie dansl'Inde,et sur saprdominancedans la saison chaude et humide.AinsiBallingalldit que,dans lTn4e,lestroisquartsdesdcs doivent tre attribus ladysenterie; sestableaux prouvent, d'aprs une observationsuiviede sept annes,etde3oo dysenteries sur 423ma-lades, que le plus grand nombre decesmaladies semontrenten mai, juin et aot; or,le fort de lasai-son pluvieuse est,au Bengale, de juinoctobre;pendantce tempsle soleil agitavec force, et pourpeuqueles pluiessesuspendent, ilsefaitunenormevaporationqui favorise laformationdesmiasmes putrides.Descinquanteprincipales pidmiescitesparOzanam, etqui ontrgnen Europe diffrentespoques, trente-six se sont montres en t, douzeen automne, Uneen hiver et une au printemps.AuSngal, ladysenterie formelesiximedetoutes les maladies des soldats; elleattaque ihommesur2,200mInde lagarnisondeSaint-Louis etdeGore,et svit surtout dans le quatrimetrimestrede l'anne.Les pluies y continuent en juillet,etlsaisonscheestdansle deuximetrimestre, mais19alors, s'ilexiste moinsd'humiditet de miasmes, ilse montredes variations atmosphriques excessives.C'est d'avril septeinbre qu'il y eut le plus de ma-lades dansl'pidmieobserveparM. ornuel laGuadeloupe; etc'est dejuillet octobreque svitavecleplus de force celledu Courdistan dontM. Branzeau a envoy unerelation l'Acadmie de.Mdecine (i). .- 1.Si,pour contribuer faire l'histoire de la dysen-terie,onrunissaitauxcentautopsiesfaitesparBallinrgall au Bengale, celles qu'a faites la Guadeloupe,en1837, M. Cornue!, d'aprs lerapport de M. Bally,on aUraitdespreuves bien convaincantes de la na-tureinflammatoire decettemaladie,puisqueces m-decinsonttoujours trouvuneviolenteinflammationdu Colon. Si, d'unautre ct, onavait des chiffrespr-cis sur la mortalit danscette maladiepar tout autretraitement que par l'antiphlogistique, on le compa-rerait aux rsulats obtenusparM. Gornuel, qui, aumoyen desaignes de bras rptesetde saignes lo-calespresquepermanentes,est arrivneperdreque123 malades sur 1,078,ou 1 sur 8,5.Cesrsultatssont certainement fort beaux,Caron n'ignorepasquelssont les dsastreux effets de ces pidmies; onsait commeellesdciment les armes. Aurapport deDesgenettes, il n'y aurait eu que 1,689 hommes en-levs par la pesteenEgypte, tandisque2,468 au-raient tmoissonns par la dysenterie; et, suivant(1) Bulletins de l'Acadmie royale de mdecine, t. III, p.73r,1088.8oM. Vaidy, sur i oo hommesqui succombentaux ar-mes, il y en aurait 80 qui seraient victimes deceflau. ( Compendiumde mdecinepratique!)Dernirement,dans le Rourdistan,sur 9,000hommes, 2,3oo, ou1 surL\, ontsuccomb la dy-senterie. (Voyez lerapportde M. Grardin, Bulletinde l'Acadmie de md., t. III, p.1088. )Il suffit de jeter les yeux sur le tableau ci-dessouspourcomprendre lavaleur durapportdesnombres indiqus, etsefaire une idede l'tiologie desmaladies du foie. On se rappelle ce quedit M. Th-venot deleur frquence au Sngal; Ballingallpenseaussi que l'hpatite necomplique passifrquem-mentqu'on le suppose les dysenteries. Voici mainte-nantle nombredes hpatites observesauBengalede1821 1825:iSaison froide(novembre, dcembre, janvier, fcvrierj,1,70220 Saison chaude (mars, avril, mai, juin),a,6633Saison pluvieuse (juillet, aot, septembre, octobre), 2,788Laphthisiepulmonairemritait certainement tous gards de fixer l'attentiondesstatisticiens ; aussitrouvons-nous beaucoUp de matriaux sur cesujet.Nous produironsici quelqus unsde ceux qui noussemblent, au premier abord,desplusimportants,sauf en dterminer plus tard plus rigoureusementlavaleur aumoyendel'application delaformuleque nous connaissons.Lapremirechose constater dans l'histoire de8icettemaladie, c'est sa frquence dans les diffrentesvilles, dansles diffrents pays.>Johnson nousoffre cet garddes tableaux quimritent d'tre tudisavec soin.Voici quelles auraient t les proportions de dcsparphihisiespulmonaires, d'aprsdes documentsofficiels,de 1810 1812 dans les troisvillesindi-ques ci-dessous.Malte. Gibraltar. Minorque.Phthisies pulmonaires. 149 187119Pneumonies.52 5i 37Fivres intermittentes.^47 i38 357.Dysenteries.36.79:60984 465 873Rapportdes maladiespulmonaires.202238i56Avec les autres maladies.'8832174X7Ainsi les affections pulmonaires formeraient plusde la moitids maladies Gibraltar, unpeuplusdutiers (1sur 2,67)Minorque, etun peu moinsdu quart(1sur4,37) Malte.Ce erait tortque l'onpenserait qu'il n'y a pasde phthisie pulmonaire dans l'Inde ; ainsi le docteurCpnwell, lve de Laennec,rapporte 23 observationsdephthisie recueilliesMadras sur des indignes,observations qui ne laissentaucun doutesurl'exis-tencede l'affection tuberculeuse, mais qui font voir682enmnitempsjusqu'quelpointestpro'nne,dansce pays,la forme inflaffiMtorde cette"ffcfic-ir.Lesmaladiesde poitrine sontrares suSngal, sui-vantM. Thvenot; onn'en* trouverait qu'une graveou lgre sur4-2malades-. La mortalit par ls nla-dies de poitrinen'yseraitquedi,5odit i/ioo detousles blancs,- tandis qu'elle serait, de i/i5 de tousles dcs des indignes; la phthisie tantcependantrare mme chez ces derniers.C'est icil li de relever quelques conclusions ad-misestrop tt, d'aprsunnombre hsiffisfi defaits', ou plutt d'aprs des faits admis saiils'discerne-ment.h avait dit et rpt que la phthisie pulmonairetaitfrquente Naples; mais voiciqueM. Renzivient de publier danslfiliatre sebesio, unarticledans lequel il" rpond" victorieusement ces prten-tions, donnant ainsi Ue bonne7leon' de statistiquemdicale. D'abord il fait observerquel'ona con-fondu avec les phthisiquesoriginaires du,pays, lestrangersplitnisiqes' quviennentpours'yfairetraiter;puisilnote' qtic''s'f277*5 phthisiques,etnon'2969%quiontt' dms\auxincurablesen1835-6-7;etquei84seulement appartenaient Napls et l banlieue;d' il rsulte une moyennede 65, au'lieu de 98g par an. Ildfalque ensuite lesaffections catrrhals, f ilreste 600 phthisiques v-ritablesseulement,sur"4.00,000 habitants, ce;quifendonne pas 1 sur 666. Mais if faut ajouter ces.600' phhlsiqt's pauvres, 260 malades appartenantMaux classesaises. Srcenombre irelmeH7(5"pourio, ou environ 566 sr866.7Or,la mortalitcom-mune est dans une anne de i3,oo individus: c'estddfic peu prs i phthisique sur;23 ; l'hpitaldesIncurables, il meurt 43ophthisiques sur 1,800,ouenviron i/4; Paris, les morts phthisiquessontauxautres comme l 4; Naples, toute compensationfaiteetdoublant mmele chiffre-,Comni 2.(. 'Gazette mdicaled 20 dcembre i 83g. )Montpellier auraitun assezgrandnombre dephthisiques, puisqu'au dire de Clarck,sur2,766 ma-lades reus l'Htel-Dieueh ^&S-,il y auraiteui 54mortsdont 55 phthisiques.Marseille serait une ds villesidraice oil fehaurait pltis^'d'api''s l mehY tuf;Noustrou-vonsdans Johnson le tblsuivantds maladiesdel'appareil respiratoire observes dans Cette ville,d 760 768; suivant ls Misons:En hiver, Au printemps,' En t, En automne.781672 600 534Clarck affirme, d'aprsson observationpropre etcelle de plusieurs autres mdecins, et contrairementau docteur Gourlay, que la phthisie pulmonaire esttrs rareMadreparmiles indignes. C'estdanscette le queserendent une fouledephthisiques,etle tableau suivant dress parledocteur Renton,nous donne uneide-de ce qu'ils deviennent.1 Cas'de pHikisi'cnfirrrie.iMorts dans les 6 premiers mois de l'arrive.,, .3a-842Retournschez eux l't,revenus et morts.. . .63 Ayant quitt l'le et morts,plus tard64Perdus de vue etprobablement morts3Total....47-/,.' 2?Cas de phthisie.commenante.-1Ont quitt l'le mieux'portants,et ont tde mieuxen mieux. .... . ... . . . . . .262 Amliors, mais perdus de vue...*.. . . .53 Mortsdepuis4Total.. ..35Ledocteur Heineken rapporte que sur 35 phthi-siques partis pourMadreen 1821,2 ou 3 sont mortsbord, 3lepremier moisdeleur arrive, 5 ou 6autres ontpassl'hiver, 5 ou6 ontpassle printemps,et 3ou 4 ontcommenc un deuxime.hiver; sur letout,13 subsistaientencore en 1824.,Est-il vrai, comme l'avance Johnson, qu'il meurtenAngleterre 60,000phthisiques paran? Sicesproportions ontexist, existent-elles encore? car,suivant les recherches d'Hawkins, lamortalitparla consomption aurait diminu Londres.Au com-mencementdu dernier sicle,elle s'taitlevedei5 26pour cent del mortalit gnrale:de179g1808, elle alla jusqu' 27 pour cent;mais de1808 1818,elle tomba 23pourcent, etde 18181825, elle s'est enfin abaisse jusqu' 22 pour cent,proportionpeuprssemblable cellede Paris,tandisque cette proportidh n'estViennequede17pourcent. {Elments ofmed.stat.,ip,184.)85D'aprs M. Chervin,laphthisie'pulmonaire seraitplus commune dans l'est etle nord des tats-Unis;moins commune et march plus lente dansl mididecestats;Charlstown, elleyfourniraitidcssur 51/2morts ou18 sur cent, ycompris lestrangers quis'y rfugientet forment le plus1grandnombre {Gazettedesmdecinspraticiens ,"l5d-cembrei83g). Cette mortalitserait de i/o Paris,dei/4 Marseille, de 1/8 Philadelphie, 1/7 Nice,1/6 Gneset1/20 seulement MilanetaRome(Andral, Cours de Pathol. ). Elle serait de1 sur3 Parispourles hommes de203oans,suivantM. Benoiston de Chteauneuf.Ceschiffresmanquentengnral deprcision.L'influence desprofessions sur le dveloppement"de la phthisie pulmonairea t l'objet de trs nom-breusesrecherches.Nousnousborneronscitercellesde M Benoiston de Chteauneuf, et de M.Lombard,de Genve.Voici le rsum le plus intressant pour nous deschiffres du premier.' 'Suruntotal de43,000malades, dont 26,o55hommeseti6,g5i femmes, ily aeui,554d-cs phthisiques, dont 745hommes et80g femmes;au total 3,6isur 100malades. La position courbedu corpsayantproduit laphthisie chez837individusdes deux sexessuri5,55o: proportion,53,8o sur1,000 ; tandis que les vapeurs du mercure n'en fontprir que 53, l'humidit 45,et les poussires 22,go,on estfond regardercommesuffisammentprouvque,detouteslesprofessionsquipeuventnuire8|; la poitrine, celles dont ^exercice, exige,une,attitude,du corps felle qu'elle diminue sa capacite\gne lesmouvementsdes,poumons,sont les,plus dangereuses;les vapeurs viennent aprs; l'humidit chez les fem-mes tient le troisime rang ; enfin les poussires,sur-tout lesvgtales et les minrales, sont lesmoinsnuisibles {Annales d'hygine,%. VU)- Dans un autremnloire le mme auteur cherche la proportion des.phthisiques chezles musiciens- desrgiments.,et iltrouvesur le nqinbrede 6,P.oi nrusiiens,102mprts.dp 1820,1826, dpnj;17 causs par la phthisie pul-monaire, cequidjo$Ue 1)6; la prqportiqn.pour lessoldats tant i/i4e, puisquesur. 17,209dcs arrivsdans l'arme pendant lemmeespace dtemps, 1,260sontdus ce^te maladie. Il est bien entendu qu'ilfaut tenir comptede laposition exceptionnelle dumilitaire.M.Lqpibaid, aprs aypir pjnpar 4>901pasdedcs parphthisiepulmonaire, se fondant surtoutgui;i,pp3cas.observs Gepye, est arriv- desconclusions unpeudiffrentes decellesdeM- R:npi^ton de .Ghteuijeuf,etdont voici l'expression entableau (1).-Npmb.rg total des phibisiqu^es.: u4sur1 ,&OQ.1S Influences nuisibles.i Emanations minrales et vgtales..0.17^20 Poussires diverses.-0.i453 yie sdentaire.O.T44? yiepasse dans les ateliers.*'o.i38() Annales d'hyginepublique, t. XI,.p. etsuiv.875 Air .chaud et sec.>0.12760 Positjon courbe.fi. 1227 Mouvements des bras causant des secousses ttaniques. 0.1162o Influences prservatrices.1 Vie active, exercice musculaire. 0.0892 Exercice de la voix.0.0753 Vie passe l'air libre.O.0734 manations animales.- G.0605" Vapeursaqueuses.^ 0.o53Cette diffrencedans les rsultats obtenus estune preuvenouvelle dela ncessitdebiencat-goriser les faits,et d'observer dans des lieux et destemps diffrents.Les exemples d'application de l statistiquequejeviens de citer et queje ne puis multiplier davantagefaute de teinps, suffisentpour donner uneide de ladifficult dece travail. Une premire condition, c'estque les faits soient bien observs, afin quel'on sachequelles espces d'units on a affaire. Or, un excel-lentmoyen d'avoir des units semblables,moyen surlequelM- le professeur Bouillaud insiste.avec une sijuste raison, c'est de catgoriser les faits, c'est--direqu'aprsavoirconsidr lescasde. tellemaladiecommedes. unitssemblablessous un rapport, etavoir cherch des rsultats applicables tous ces casmalgr leur diversit, il faut diviserces faits en au-^an,tde sections qu'il y a dediffrences essentiellesentre, eux,et agirsur ces nombres partiels comme onljavait fait surles grands nombres. Une;secondecon-idition, c'est qu'ilssoient nombreux, car plus ils leseront, et moins la moyenne seravariable; par con-88squent, plus les rsultatsseront significatifs. J'ajou-terai qu'il importe tellementque le temps del'obser-vation so,it prolong,qu'alors mmequelesnombres sont petits, les conclusions peuventavoirde l'importancepourla manifestation d'une loi tra-vers des oscillations trs bornes.Ile SECTION.'.De la statistiqueapplique lathrapeutique.C'est iciquel'on a fait et quel'on fait encoreleplus de difficultpouradmettre la statistique:voyons donc ce que cettemthodea fourni la th-rapeutique. Etd'abordles succs obtenus parlemoyen d'unemdication ne sont-ils pointla raisonde la prfrence qu'on lui accorde? Etn'est=-onpasd'autant plus convaincu de sa supriorit,qu'onat tmoind'unplus grandnombre desessuccs?N'est-ilpasvidentquela premire foisque vousexp-rimentez un agent quelconque,vous avez beaucoupmoins de confiance en son efficacit, que lorsqu'il adj produit de nombreuses cures^ftee vos mains ?Et la thrapeutique exprimentale,que serait-elle,si ellene comptait pas? Qu'onse rappelleles exp-"riences faites par MM. Fouquier, Magendie, Bally,Jcerg, Trousseau, etc., surles vertus dela strych-nine, de la kinine, dela morphine, de lacodine,des iodures, des cyanures,de diffrentspurgatifsindignes, du camphre, du musc, etc., etc.Qu'onse remmore les nombreuses expriences de M. leprofesseur Orfila,surles poisons; celles de Christison89et autres, sur des casde mdecine lgale;qu'on sedonne enfinlapeine de regarder autour de spi cequi sepasse danstoutes les cliniques, et l'onverraque partout, et ncessairement, oncompte lesfaitsthrapeutiques.,.'..."'Maiscompter les faits, n'estpas fairedelsta-tistique, dira-t-on. C'est dumoinsencommencerles oprations. Les faits,une fois compts, s'abstien-dra-t-on decomparerles sriesde nombresetd'en chercher les proportions?Mais jedoute qu'ilsoit possible qui que ce soit d'userd'une telle r-serve, qUi ressemblerait l'indiffrence. La propor-tiondessries de nombres tant trouve, la dduc-tionestsifacile,sisimple,siinvitablemme,qu'ellesera tire l'instant; or ladduction, c'estlamoyenne.C'estainsiquela statistiquesefaitforcmentpour ainsi dire; seulement tout le monden'y apporte pas le mme soin, la mme exactitude,la mme rigueur.Commentse fait-il doncque,puisquetoutlemonde ou presque tout le monde,compte etcom-pareles nombres,enthrapeutique, onait cepen-dant manifest, danscesdernierstemps,unesigrande rpugnance admettreles corollaires fournispar la statistique quant au traitement des maladies?Il fautle dire, c'est queces rsultats ont t vrai-mentextraordinaires, inattendus, incroyables.Quandon a vu M. Louis proclamer, au nom de la mthodenumrique, le peud'efficacit delasaigne etdesvsicatoires dans des maladies dcidment inflam-90matoires, plus d'un nidein ad resler incrduleaux prtendues dmonstrations de la statistique. Lamthode pourcela jtait-ellencessairementniau-vise ? Non,maispeut-tre l'opration tait-elle endfaut; "peut-trelesfaitsneconstituaient-ilspasdes units comparables? Peut-tre enfinles dductions applicables tel cas, auxsajgpes de M. Louis,par exemple, nel'taientrelles plus aux saignes, deM. Broussais ou deM. Bouillaud,L)e l les critiquesdupremier, qui proclame cependant quela mthodedela statistiqueest b,onneen pl\e-xneme, Jjiflis qu'ilfautsavoirs'enservir,{i). De Jencoreles nombreuxtravauxdu ecpnd, qui eujt pqur butde signaler lesvritables fautescommises parJesindecing npnirisrtes, etqui donna l'exempledes statistiquesbienfaites,parce que les faits, pbservs avec un soinextrme,furent partagesen sries analogues ^uJieu |e resterconfondus.Si les nombresqueM. leprofesseurBouillauda purecueillir jusqu'ici sqnj encorepeulevs, qui doue est endroit de luien faire repro-hel?pu, est le mdeip quiest par.ygnujusqu'ipi fairedes statistiques plus exactes et plusPUplu3n-"tes, sinonpar le nombre,dumpin par la pturedes faits ?..:Enrsum., l'application de|a statistique| lathrapeutiqueest difficilp et remplie.Recueils,, on neSaurait le nier;on est expos runir des faits quine sontrpellemenf pas compa^altles,et cp.ticl.ure(i) Broussais, Cours de pathologie et dethrapeutique gn*raies. Paris, i835, t. I, p..597..'-gid'un troppetit nombre de cas ; mais ces difficults nesont pas invincibles; et pour tenter des applicationsutiles,voici les principes que nous croyonsdevoirposer. '.... ''Rappelons qu'il faut d'abprd des faits comparablespour constituerdesunits quel'on puisse addition-ner, etsoustraire ;maisdesfaitspeuvent tre assi-milablessous un point de vue, et ne l'trepassousun autre.P;ar exemple, touteslesmaladies, quellesqu'elles soient, peuvent tre considres comme desunitsde, mme nature, par comparaison avec l'tatdesant;commelorsqueJ'pncompare le nombredemalades d'une arme,, l':Une ville, etc.,avec lenombredesindividus,eji ai)t.Si l'on voulait faireavec ces lments unprpblnie thrapeutique,onpourraitsedemander s'il gurit, pluspulupins demalades dans tellevillequedanstelle autre.Main-tenant, particularisant davantage, on distingue parmiles malades ceux qui sont atteintsde telleaffectiondg ceux qui sontfrapps par telle autre; ds lors lesunits comparables ne sont plus les maladies, quellesqu'ellessoient, mais seulement des maladies d-termines;ce sontdes fivres intermittentes,'despneumonies,desepUtes, etc., etc.,5 et tout le mondestd'aqrdsur pe point, qu'il*est permis,qu'il estncessaire dedistinguer lesmaladiesentreelles.Chaque mdjecin dit et rpte: J'ai eu traiter danstmonhpitaltant depleursies,tantd'apoplexies,tantde pritonites, etc.,etc. Ici cependant commenceune.difficultrelle,surtouts'il s'agitd'apprcierl'influenced'une mdication;il pouvait trefacile92dedistinguer l'tatdesantdel'tat demaladie;maislemme accordsereproduit-il toujoursdans ladistinctionde divers tats morbides? Oui, dans uncertain nombre d'entre eux, non dans d'autres; oui,lorsque le diagnostic estflagrantetpositif;non,lorsqu'il est litigieux etincertain. D'o la ncessitd'undiagnostic tabli surl'examenminutieuxdessymptmes, etfondautantquepossible sur, dessignes sensibles et physiquement apprciables, afinqu'ils soient incontestables et accessibles tous.Supposons les casjudicieusement choisiset rigou-reusement dtermins; ce n'est pas tout; il faut quelescirconstancesquientourent les faitssoientlesmmes, c'est--dire qu'ellesne s'cartent pas sensi-blement du cercle ordinairequ'ellesont l'habitudede parcourir, afin de remplircetteconditionexigepar M. Poisson, d'un ensemble invariable de circon-stances qui peuventtre variables dans certaines li-mites.Sicescirconstances, aucontraire,ont notable-ment vari, s'ily a eu ds influences extraordinaireset puissantes, ceseraun motif decomparercettesrie particulire de faits avec les sries qui n'aurontpoint t altres par descauses perturbatrices.Ades faits ainsi observs et catgoriss, onpeutappliquer la statistiquepour rechercher quelle a tl'influencedu traitement,pourvuquelescircon-stancesde cetraitement soient suffisamment prci-ses,et quedesmoyensessentiellement diffrentsnesoientpasconfonduslesuns aveclesautres,93comme le seraient, commel'ont t des saignes pe-tites oumodres, et faites des intervalles loigns,avecdes saignes abondantes, pratiques coup surcoup.Lorsqueles faits thrapeutiques runiront les con-ditions quenous venons d'exiger, on pourra se con-fierauxrsultats delastatistique,surtoutsi elleport sur de grands nombres; et,comme noUs l'a-vonsdj dit, alors mme quecesnombresnese*raientpas encoretrs levs, si les diffrentesmoyen-nes, prises des poques dtermines et galementdistantes,diffrentpeuentreelles, ilyauradegrandes probabilits pour la valeur de la moyennegnrale.Essayons maintenant quelques applications.Parmiles rsultats que l'on a demands, dans cesderniers temps, la statistiquerelativement au trai-tementdesmaladies,nousexamineronsceuxqueprsententlesCliniques de MM. Andral, Bouillaudet Chomel, ainsi queles ouvrags deM. Louis.Leschiffres donnssur la mortalit, dans l'ent-ritetyphode, suivant les diffrentesmthodes detraitement, sontloind'tresuffisantspourqu'onsoit en droit de donner dfinitivement la prfrence telle ol telle mdication,ou de prvoir la moyenneprobabledemortalitvenir, suivantune- decesmdications,M. Andral cite danssa cliniquedesrsultats em-prunts diffrents mdecins, tellement disparates,qu'ils supposentou des casessentiellement diffrents9*de'gravit',oudescirconstances extraordinaires^o nte mdicationquelquefois bienfcheuse; lsvoici:.Sur74 malades traits parles missions"gsanguines)35 MrVs 3'o guris.Suri OJ par des purgatifs,-'91-Sur 4OJpar les toniques et les excitants, i6l4Comparons maintenant la mortalit de M.Bouil-laudavec celle de M. Chomel', dansces mmes affec-tions typhodes) Cela serad'autantplusfacilequeleurs rsums indiquenta peu prs le mme nombrede malades.'..'"M. Ghbmel : 207 malades, 136 guris,7morts=i mortsur 2,91.M. Bouillaud': 25malades;180 guris;~25 morts=1mort sur 8,2p.,:, .Le rapport des morts au total des maladesnous donne, en frac-tions dcimales, dans le 8ercas 0,34.2900,ouenviron 34 sur100..dansle2ecas 0,12ig5o,ou environ12 sur 100.SMais' cette moyennepouvait osciller,dansli* cas; entr* o,436222,o environ 43 sur ioo.et o,2495>j8,ou environ 24 sur ioo.dans_ le2e cas,entre 0,186592,ou environ18 sur 10b.et O,o573o8^ou environ5sur100.Sous ce rapport,et attendu le peu d'lvation duchiffre total .dans chaque cas, on ne peut point d-duireuneprobabilit importantepourl'avenir,puisque l'un pourrait perdre aussi bien 43 maladesque24 sUr ioo,et le second aussibien18 que 5,saris querienftchang,niauxmaladies, ni modedtraitement;, ni aucune circonstance quel-95cn'q relativeauxfaits. Maissi l'on compare l'undes rsultais avec l'autre, on trouvle second sup-rieuripremier, d'unequantit telle,qu'elle indiquencessairementl'iritervntion d'unecause extror-dmr'qii n'agt point dans le second; caria chancela plus favorablequepuvtfrM. C,...., 2'4mortssrro,'est encore" bieninfrieure lcnric laplus dfavorable M. B"....., -io niorts sr 166.l/ri'utredonne mrpetiq non moins iite-i'sant'" fairepasser aucritrium de l formulsouveraineest celle'que nous*avonsdj mentionneet q se trouv dans l rapport d M. lprofesseurAndral surle traitement de fffectiontyphode paifs!purgatifs'rpts.Sur27 malades traits1parls saignes' modres1 6'sontmorts."Sur 8"par les'signes et ls vacuants' 6'Sur 213par le's vacuants seuls '"'^6!.|Ce qui donne pour les rapports de mortalit relatifs ces trois traitements: 0,222, 0;333, o,i4i.Il rsult del'applicationdel formule de M. Pois-son que,dansle premiercas, lerapport normal0,111pouvait varier entre les'limites6,2g2 et 0,102,sansqueles circonstances du traitement prouvassentau-cunevariation. En d'autres termes, tout ce qu'on ale droit de conclure du rsultat numrique obtenu,c'est que sur 1000 malades soumisaux mmes in-fluences, ilauraitpu enmourir i4gou5.1,sansqu'il y eut lieu d'en conclurequelescirconstanceseussent t diffrentes.96Pourle deuximecas,le rapporto,333pouvaitosciller indiffremmententre o,655 et 0,01 T.Enfinpourle troisime cas, le rapport0,14i auraitpu tretrouv tout aussi bien gal 0,153 ou 0,12gsans qu'on pt rien en conclure pourles influencesdu traitement correspondant.Gela pos,nouspouvonscomparer plusrigou-reusement lesrapportsdonns par la statistiqueetjuger si leursdiffrences annoncent des diffrencesrellesentreles circonstancesdterminantes,oubien si au contraire ces diffrences contenuesentrels limites respectives de variations ne proviennentque du petit nombre de cas enregistrs.Procdons cette recherche. Le rapport le plusdfavorableestcelui de o,333, qui correspondl'emploi simultandes saignes etdes vacuants;mais il pouvait,toutes circonstances gales d'ailleurs,s'abaisser' 0,011,-tandis: que ls deux autrespou-vaient s'lever jusqu' o,2g2 et o,i53.Sinouscomparonsceminimumdu rapportleplus lev, aux maxim des rapports les plus petits,noustrouvonsqu'il leurestinfrieur, d'onousconcluons qu'il n'a pas de signification relle.Sinous comparons entreeux, de la mme manire,les deux rapports 0,222 eto,i"4'i, la consquence estla mme; eneffet, le plus grand des deux,0,222, pou-vait n'tre que 0,152,etcet tat minimum il estplus faible que la valeur maximum o,i53, quel'autretaitsusceptible d'atteindre;par consquejit la.dif-frence observeentreles deuxrapportsnepeut.

817gurisI 860guris |C45morts) 52morts) 60morts) 67morts) 75morts) 82morts) 90morts) 97morts) 105morts) 112morts) 120morts) 127morts) 135morts1 142morts) 150morts)015000010,058309 [0,053984 [0,050497 ' 0,047609 [0,045167 [0,043064 [0,041231 [0,039614 [0,038173 [0,0368780,035707[0,034641}0,033665[0,032767 0,031937' (255guris)298guris!340guris) 383guris) 425guris) 468guris)51Ciguris) 553guris) 595guris) 638guris) 680guris) 723guris)765guris! 808guris) 850guris).!. . .':1_:; . . , . ,; i...f48morts) 56morts) 64morts) 72morts) 80morts) 88morts) {96morts) 104morts) 112morts) 120morts) 128morts) 136morts) 144morts)152morts) 160morts)0160000{ [0,059866 [0,055426 40,051846 [0,048881 [0,046372 [0,044214 :,.[0,042332 [0,040671 [0,039192. -J0,037863 [0,036661 [0,035566-f0,034564' 0,033642 [0,032790(252guris) 294guris) 336guris) 378guris) 420guris) 462guris) 504g,uris) 546,guris) 588guris) 630guris) 672guris) 714gurisS 756guris) 798guris) 840guris)(54morts) 63morts) 72morts) 81morts) 90morts) 99morts) 108morts) 117mortsJ 126morts) 135morts) 144morts) 153morts) 162morts) ' 171morts) 180morts)0,18000010,062737 [0,0580840,054332 0,051225[0,048596 [0,046335 [0,044362 0,042622 [0,0410710,039679 [0,038419 0,037272 0,036222 0,035255 [0.034363(246guris) 287guris) 328guris) 369guris) 410guris) 451guris)'492guris) 533guris) 574guris) 615guris) 656guris) 697guris!738guris) 779guris) 820guris)(60morts) 70morts) 80morts) 90morts) 100morts) 110morts) 120morts) 130morts) 140morts) 150morts) 160mortsi 170morts) 180morts1 190mortsj 200morts)0,200000j [0,065320 [o,0604740,056568[0,053333 0,050596 [0,0482420,046188[0,044376 [0,042762 0,041312 [0,040000 0,038806. 0,037712 [0,036707 [0,035777(240guris) 280'guris) 320guris) 360guris) 400guris) 440guris) 48fliguris) 520'guris) 560guris) 600guris) 640guris) 680guris)720guris ) 760guris) 800guris).( 66morts) 77morts) 88morts) 99morts) 110morts) 121morts) 132morts) 143morts) 154morts) 165morts) 176morts) 187morts) 198morts) 209morts) 220morts10,220000\ [0,067646 [0,0626280,058583[0,055233 [0,052398 [0,0499600,047833 >0,045957[0,044285 [0,042783 [0,041424 [0.04018S0,039056[0,0380140,037051(234. guris) 273guris)312guris) 351guris)390guris) 429guris)468guris)507guris)546guris) 585guris)624guris) 663guris>702guris).741guris) '780guris)(72morts) 84morts) 96morts) 108morts) 120morts) 132morts) 144miorls) 156morts) 168morts) 180morts) 492morls) 204morts) 216morts) 228mortsj 240mortss0,240000 0,069742 0,064569 0,060399 0,056944 [0,054022[0,0515080,049315 0,047381[0,045657 ' 0,044109 [0,042708 0,041433 0,040266 0,039192 0,038199(228guris) 266guris)304guris) 342guris)380guris) 418guris)456guris) 494guris) 532guris) 570guris) 608guris) 646guris)684guris) 722guris) 760guris >f75morts) 87morts) 100morts) 112morts) 125morts) 137morts) 150moirts) 162morts) 175morts) 187morts> 200morts) 212morts) 225mortsj237morts) 250morts>0,250000[0,070711 [0,065465 [0,061237 [0,057735 [0,054772[0,052223 [0,050000 [0,048038 [0,0462910,044721 [0,043301 [0,0420000,040825[0,0397360,038730(225guris) 263guris)300guris)338guris) 375guris) 413guris)450guris) 488guris) 525guris)563guris) 600guris) 638gurisI675guris) 713guris) 750guris >(78morts) 91morts) 104morts) 117morts) 130morts) 143morts) 156morts) 169morts) 182morts) 195morts| 208morts) 221morts) 234morts) 247morts) 260morts^0,260000 0,071629 .[0,06631-5 [0,062032 0,058476 0,055483 0,052901 [0,0506490,048662 ,[0,046892 0,045302 0,043863[0,0425540,041355 [0,040252 0,039233(222guris) 259guris)296guris)333guris)370guris) 407guris)444guris) 481guris)518guris) 555guris] 592guris) 629guris)66 guris) 703guris) 740guris-[_-'( 84morts) 98morts) 112morts) 126morts) 140morts) 154morts) 168morts) 182morts) 196morts) 210morts 224morts 238morts 252morts) 266morts) 280morts-v0,280000 j0,073321 [0,0678820,063498[0,059867 [o,056794 [0,054151 0,051846 [0,049812[0,048000 0,046372 0,044900 0,043559 0,042332 0,041203 [0,040160(216guris) 252guris)288guris) 324guris)360guris) 396guris) 432guris) 468guris)504guris 540guris.576guris 612guris 648guris) 684guris) 720guris-'("90morts) 105morts) 120morts) 135morts) I50morts) 165morts) " 180morts) 195morts) 210morts') 225morts) 2.40 morts) 255morts) 270morlsi 285morts) 300morts>0,300000] [0,0748330,069282 0,064807 [0,061101 0,057965 0,055268 0,052915 [0,050839 [0,048990 0,047329 [0045826 0,044458[0,043205 0,042053 0,040988(210guris) 245guris)280guris) 315guris)350guris) 385guris)420guris) 455guris)490guris) 525gurisI560guris)595guris) 630guris) 665guris) 700guens-'(96morts) 112morts) 128morts) 144morts) 160morts) 176morts) 192morts) 208morts) 224morts) 240morts) 256morts] 272morts) 288morts) 304morts)380mortsL,M0,320000 0,076175 0,070525 0,065970 0,062197 0,059005 0,056259 0,053864 0,051751 0,049868 0,048177 0,046648 0,045255 0,(43980 0,042807 0,041723(204guris) 238guris)272guris) 306guris) 340guris) 374guris) 408guris)442guris) 476guris)510gurisl 544guris)5.78guris) 612guris! 646guris) 680guris(102morts) 119morts) 136morts) 153morts) 170morts) 187morts) 204morts) 221morts) 238morts-) 255morts) 272morts\ 289morts) 306morts) 323morls) 340morts\0,340000] 0,077356 0,071618[0,066993 [0,063161 [0,059920 [0,057131 [0,054699 0,052553 [0,050642 0,048924 [0.047371 0,045957 [0J44662 0,043471 >0,U42d7U-(198guris)231guris)264guris) 297-guris) 330guris) 363guris)396guris)429guris)462guris) 495guris) 528guris)561gurisI 594guris) 627guris) 6b0guens;(105morts) 122morts) 140morts) 157morts) 175morts) 192morts) 210morts) 227morts) 245morts) 262morts) 280morts) 297morts) 315morts) 332morts)350morts,0,350000 0,077889 0,072111 0,067454 0,063596 0,060333 0,057525,0,055077 0,052915 0,050990 0,049214 0,047697 0,046273 0,044969 0,043770 j0,042bbl(195guris)228guris)260guris) 293gurisI325guris) 358guris) .390gurisI423guris)455guris)488guris)520guris)553guris) 585guris) 618guens) b&u guens-^.^^^.^^ __j ^ 1~-~m'~~^jaa^asisai^^^^*