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Les chiffres-clés de la Wallonie N° 13 | Décembre 2013

de la Wallonie - iweps.be · Le PIB par habitant et sa décomposition ..... 116 6. REVENUS ET CONDITIONS DE VIE ... mais aussi de la composition du panier de biens consommés. Si

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  • Les chiffres-clsde la Wallonie

    N 13 | Dcembre 2013

  • LIWEPS est un institut scientifique public daide la prise de dcision destination des pouvoirs publics. Par sa mission scientifique transversale,

    il met la disposition des dcideurs wallons, des partenaires de la Wallonie et des citoyens des informations diverses qui vont de la prsentation de statistiques

    et dindicateurs la ralisation dtudes et danalyses approfondies dans les champs couverts par les sciences conomiques, sociales, politiques et de lenvironnement.

    Par sa mission de conseil stratgique, il participe activement la promotion et la mise en oeuvre dune culture de lvaluation et de la prospective en Wallonie.

    CONCEPTION GRAPHQIUE | Expansion Partners SA, NamurMISE EN PAGE & IMPRESSION | IPM PRINTING, BruxellesDITEUR RESPONSABLE | Sbastien BRUNETDPT LGAL | D/2013/10158/4

    Institut wallon de lvaluation, de la prospective et de la statistiqueRoute de Louvain-la-Neuve 2 - 5001 BELGRADE (NAMUR)

    Tl. 32 (0)81 46 84 11 | Fax 32 (0)81 46 84 12http://www.iweps.be

    [email protected]

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | PRFACE | N 13 | 1

    PrfaceIl ny a pas de vent favorable pour celui qui ne sait o il va.

    Snque

    Rgulirement, comme le capitaine dun navire, le dcideur quil soit public ou priv doit

    faire le point, rassembler des donnes fiables et en extraire des informations pertinentes

    pour tendre vers ses objectifs et garder le cap.

    Pour une institution scientifique comme lIWEPS, clairer le plus objectivement possible

    les ralits qui caractrisent nos socits est, de nos jours, un exercice redoutable et ce

    plusieurs gards.

    Dune part, on constate en Wallonie, comme un peu partout dans le monde, un foss gran-

    dissant entre la capacit des autorits publiques collecter des donnes statistiques et

    celle de certains acteurs privs denvergure internationale. Lexplication de ce phnomne

    est multiple. A ct de la disparition de certains outils essentiels aux mains des pouvoirs

    publics comme le recensement (dont le dernier remonte 2001) et la complexification du

    paysage institutionnel, on retrouve galement lacclration et la massification des donnes

    collectes par les acteurs privs au travers de leurs activits conomiques et commerciales

    qui atteignent des dimensions jusque-ici encore ingales. Rassembler des donnes perti-

    nentes et valides requiert donc persvrance, pugnacit et ingniosit.

    Dautre part, la structuration de linformation doit tre adapte au niveau de la mise en

    uvre des politiques publiques. En loccurrence, le dcideur public peut envisager diff-

    rentes problmatiques qui requirent son attention en fonction dchelles distinctes notam-

    ment au niveau de son territoire. Le diagnostic qui peut tre pos sur une question variera

    invitablement selon que lon se place du point de vue international, national, rgional,

    infra-rgional ou local. Il en va videmment de mme pour la mise en uvre de politiques

    publiques qui y rpondront.

    Aussi, il a sembl important pour lIWEPS de fournir non seulement un outil danalyse et

    de mise en perspective multi-niveaux en partant du plus petit dnominateur commun, mais

    galement doffrir aux dcideurs un ancrage local fort aux phnomnes observs. Cest la

    raison pour laquelle cette dition 2013 des Chiffres-clefs propose plus particulirement

    de mettre la Wallonie en perspective sous langle local .

    LA PUBLICATION A T RALISE LIWEPS PAR LES PERSONNES SUIVANTES :

    Coordination :Sbastien BRUNET Franoise VANDERKELEN

    Auteurs des chapitres :Frdric CARUSO Julien CHARLIER Marc DEBUISSONClaire DUJARDIN Julien JUPRELLE Christine MAINGUETEve RAMAEKERSIsabelle REGINSTERYves TILMAN Annick VANDENHOOFTValrie VANDER STRICHT Batrice VAN HAEPEREN

    Comit de lecture :Sbastien BRUNET Virginie LOUISOlivier MEUNIERFranoise VANDERKELENFrdric VERSCHUEREN

    Mise en page, graphisme et cartographieJean-Paul DUPREZDidier HENRYEvelyne ISTACE

  • 2 | N 13 | PRFACE | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    Dans ce numro, les thmatiques suivantes seront successivement analyses : le territoire,

    la dmographie, lducation et la formation, la sant, lconomie, le march du travail, la

    mobilit, lenvironnement, lnergie et enfin lemploi public. Pour les lecteurs qui souhaitent

    approfondir leur rflexion, chaque chapitre proposera une liste de rfrences intitule Pour

    aller plus loin... .

    Le lecteur comprendra que toutes les donnes disponibles ne pourront tre exploites dans

    le prsent document mais sont directement accessibles et mises jour sur le site internet

    de linstitution (www.iweps.be).

    Si la particularit des Chiffres-cls est de proposer une vue panoramique de la situation

    de la Wallonie partir dindicateurs gnraux et essentiellement structurels, le lecteur plus

    intress par les volutions conomiques est invit se rfrer la publication semestrielle

    Tendances conomiques . Des approfondissements thmatiques sont galement dis-

    ponibles sous dautres formes, quil sagisse de publications spcifiques ou de statistiques

    publies sur le site de lIWEPS.

    Les informations prsentes dans les Chiffres-cls proviennent de diverses sources.

    Elles ont t mises disposition par diffrents organismes rgionaux, de la FWB ou fd-

    raux que nous tenons, ici, une nouvelle fois remercier. Il nest pas possible de tous les

    citer dans cette prface, mais leurs rfrences figurent dans les sources des indicateurs qui

    composent les diffrents chapitres de cet ouvrage.

    Cette photographie statistique argumente de la Wallonie est une uvre collective. Merci

    aux nombreux maillons de cette chane dune connaissance au service de la collectivit.

    Puisse cet ouvrage donner au lecteur intress par la Wallonie quelques repres utiles.

    SBASTIEN BRUNET

    Administrateur gnral

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | TABLE DES MATIRES | N 13 | 3

    1. POPULATION .............................................................................................................. 7 1.1. Dmographie ........................................................................................................... 8

    1.2. Sant ....................................................................................................................... 23

    2. TERRITOIRE ................................................................................................................ 33 2.1. Quelques chiffres cls sur le dveloppement territorial wallon .................................. 36

    2.2. Analyses des consommations du territoire pour rpondre aux besoins en logement

    de la population suivant des perspectives dmographiques tendancielles ............... 49

    3. MOBILIT ..................................................................................................................... 53 3.1. Contexte gnral et mobilit en Wallonie .................................................................. 54

    3.2. Aperu de la mobilit au niveau local ....................................................................... 75

    4. ENERGIE, CLIMAT ET ENVIRONNEMENT ......................................................... 81 4.1. Energie .................................................................................................................... 82

    4.2. Environnement ........................................................................................................ 93

    5. MACRO-CONOMIE ................................................................................................. 105 5.1. Evolutions gnrales de lactivit, de lemploi et de la productivit ........................... 106

    5.2. Tissu sectoriel .......................................................................................................... 111

    5.3. Le PIB par habitant et sa dcomposition ................................................................. 116

    6. REVENUS ET CONDITIONS DE VIE ..................................................................... 121 6.1. Revenus des mnages ............................................................................................ 122

    6.2. Pauvret et exclusion sociale ................................................................................... 137

    Table des matires

  • 4 | N 13 | TABLE DES MATIRES | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    7. EDUCATION ET FORMATION ................................................................................. 155 7.1. Scolarisation en fonction du lieu de domicile ............................................................ 156

    7.2. Accueil de la petite enfance ..................................................................................... 166

    7.3. Niveau dinstruction ................................................................................................. 169

    7.4. Formation continue .................................................................................................. 175

    8. MARCH DU TRAVAIL .............................................................................................. 179 8.1. La population active et les taux cls du march du travail ........................................ 181

    8.2. La mobilit des travailleurs ....................................................................................... 193

    8.3. Lemploi intrieur ..................................................................................................... 197

    9. LEMPLOI DANS LE SECTEUR PUBLIC EN WALLONIE .................................... 205 9.1. Trois indicateurs pour mesurer la taille de lemploi public ......................................... 206

    9.2. La fonction publique par niveau de comptence ...................................................... 209

    9.3. Localisation des administrations rgionales sur le territoire wallon ............................ 215

    ABRVIATIONS ................................................................................................................... 221

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | INTRODUCTION | N 13 | 5

    IntroductionLes communes wallonnes sont le rceptacle de toutes les politiques mises en uvre en

    Wallonie. Ces entits voluent dans des contextes et des histoires diffrencis, elles ont des

    spcificits tout en partageant des caractristiques avec certaines dentre elles.

    Mme sur un petit territoire comme la Wallonie, les autorits publiques sont confrontes

    une certaine diversit sociale, conomique, culturelle, de sant, denvironnement, de mobi-

    lit, demploi, etc. Mettre en uvre des politiques sur le territoire wallon ncessite ds

    lors une connaissance fine de lchelon communal. Ces chiffres cls, teints aux couleurs

    locales, dressent pour ce faire un portrait tout en nuances de la Wallonie.

    Sur le plan dmographique, dans la prochaine dcennie, la tendance la croissance de

    la population wallonne devrait se maintenir alors quelle est entre dans un processus de

    vieillissement. Le territoire wallon nest cependant pas homogne, les donnes dmogra-

    phiques communales prsentes dans cette dition le dmontrent.

    La sant des Wallons mesure via trois indicateurs bass sur lesprance de vie, les mala-

    dies chroniques et les bnficiaires dune intervention majore de lINAMI rvlent sans

    surprise que les difficults lies la sant se concentrent gographiquement l o les dfis

    socio-conomiques sont les plus importants.

    Le chapitre consacr au territoire prsente les volutions rcentes de loccupation et de

    lutilisation du sol. Ces observations, combines avec dautres, ont t utilises dans un

    exercice de perspective territoriale communale destin rendre compte des besoins en

    logement de la population en fonction des perspectives dmographiques tendancielles

    lhorizon 2026. Suivant ce scnario tendanciel, de nombreuses communes, souvent conti-

    gus et situes au nord de la Wallonie, devront faire face une saturation de leurs zones

    dhabitat alors que dautres prsentent encore des disponibilits importantes.

    Pour ce qui a trait lconomie, on constate une rsistance relativement gnralise de

    lemploi en Wallonie durant les annes de crise rcentes. Le recul de la productivit dans

    lindustrie traditionnelle a accentu les changements de la structure sectorielle et gogra-

    phique de lactivit conomique rgionale. Lindicateur de PIB par habitant, mesur par

    arrondissement, reflte des situations trs diverses en Wallonie. Cet indicateur est fonction

    notamment de lattrait quexerce lactivit locale et le taux demploi des rsidents.

    Le pouvoir dachat des Wallons a progress lentement sur lensemble de la dcennie en

    termes rels. Cette volution moyenne varie cependant en fonction du lieu de rsidence

    des mnages, mais aussi de la composition du panier de biens consomms. Si les carts

  • 6 | N 13 | INTRODUCTION | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    sont rduits par le systme de redistribution des revenus, des ingalits subsistent, stables

    dans le temps et dun niveau quivalent la moyenne nationale, elle-mme infrieure aux

    moyennes europennes.

    Des Wallons demeurent nanmoins sous le seuil de pauvret, vivent dans des mnages

    dans lincapacit de se procurer les biens et services et/ou de se livrer des activits consi-

    dres comme ordinaires et/ou ncessaires dans la socit europenne contemporaine,

    ou indiquent avoir des difficults joindre les deux bouts. Des catgories sociodmogra-

    phiques semblent plus touches que dautres, en particulier les familles monoparentales,

    les locataires, les chmeurs, les mnages trs faible intensit de travail et les personnes

    de nationalit non europenne.

    Sur le plan de lenseignement et de laccueil de la petite enfance, le taux de couverture en

    places daccueil de la petite enfance et la part dlves scolariss dans leur commune de

    domicile varient fortement dune commune lautre. Llvation du niveau dinstruction de

    la population wallonne est manifeste depuis 1996 ; cependant, 15% des jeunes wallons de

    18 24 ans ont quitt lcole avant davoir termin leur scolarit secondaire et ne suivent

    plus ni tudes ni formation.

    Les trois indicateurs cls pour une analyse du march du travail, le taux demploi, le taux de

    chmage et la croissance de lemploi, varient de manire diffrencie, eux aussi, selon les

    communes ou groupes de communes.

    Pour ce qui est de lemploi public, analys par le biais de donnes administratives, den-

    qutes et du recensement annuel de lemploi dans la fonction publique ralis par lIWEPS,

    celui-ci montre une volution contraste : alors quun emploi sur dix en Wallonie est un

    emploi dans une administration provinciale ou locale, on constate une baisse de 1,6% de

    lemploi total public en Wallonie, une certaine stabilit de lemploi au SPW, mais une hausse

    importante de lemploi dans plusieurs organismes dintrt public (OIP).

  • Chapitre 1POPULATION

  • 8 | N 13 | POPULATION | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    1.1. Dmographie

    1.1.1. Quelques lments dobservation

    Croissance de la population en 2013

    Au 1er janvier 2013, la Wallonie comptait 3 563 060 habi-

    tants, soit une augmentation de 0,47% sur un an. Cette

    croissance est historiquement leve en Wallonie quiva-

    lente celle observe en Flandre (0,49%) mais largement

    en de de Bruxelles (1,39%) pour lanne 2011.

    Depuis plus de 15 ans, la population wallonne crot un

    rythme moindre que celle des deux autres rgions de

    Belgique. Bruxelles connat une envole spectaculaire du

    chiffre de sa population. Cette croissance de la population

    bruxelloise est surtout imputable limmigration externe.

    1. POPULATION

    Graphique 1.1. | Evolution des populations des rgions belges (1996-2013) (indice 1996=100)SOURCE: DIRECTION GNRALE STATISTIQUE ET INFORMATION CONOMIQUE (DGSIE), CHIFFRES DE LA POPULATION CALCULS : IWEPS

    100

    101

    102

    103

    104

    105

    106

    107

    108

    109

    110

    111

    112

    113

    114

    115

    116

    117

    118

    119

    120

    121

    122

    1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

    Wallonie

    Flandre

    Bruxelles

    Belgique

    Rpartition de la population des communes

    wallonnes: densit et croissance

    La croissance relative de la population wallonne nest

    pas uniformment rpartie sur le territoire. Les zones qui

    enregistrent une forte croissance relative sont celles qui

    connaissent encore les dveloppements de la priurba-

    nisation de Bruxelles ou de la ville de Luxembourg. Le

    terme priurbanisation peut tre dfini comme le pro-

    cessus dtalement de lurbanisation sur le territoire, en

    crant des quartiers rsidentiels de plus en plus loigns

    des villes et centres demploi. Ce processus touche avec

    une ampleur variable toutes les agglomrations urbaines

    wallonnes.

    La population wallonne nest pas uniformment rpartie

    sur son territoire. La carte des densits de population met

    en vidence une forte concentration de la population sur

    la dorsale wallonne. Cette zone part de Mouscron-Tour-

    nai en passant par Mons pour rejoindre le sillon Sambre-

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | POPULATION | N 13 | 9

    Carte 1.1. | Densit de la population des communes wallonnes au 1er janvier 2013SOURCE: SPF ECONOMIE DGSIE CHIFFRES DE LA POPULATION 2013; CALCULS IWEPS

    Nombre dhabitants au km2

    De 25 moins de 55De 55 moins de 115De 115 moins de 185De 185 moins de 260De 260 moins de 535De 535 3 442

    et-Meuse, avec notamment les agglomrations de Char-

    leroi, Namur, Lige et Verviers. Elle runit les principales

    villes anciennes, existantes avant lpoque moderne, et

    les villes industrielles du 19e sicle. Autre ensemble de

    communes forte densit, le centre et louest du Brabant

    wallon: ce sont les premires communes wallonnes tou-

    ches par la priurbanisation de Bruxelles ds les annes

    1960.

    La croissance de population nest pas lie la densit

    de population lorsquon examine lvolution relative. Il en

    va autrement lorsquon cartographie les croissances en

    chiffre absolu. L, videmment, les communes les plus

    peuples continueront denregistrer une part importante

    des nouveaux habitants.

    La carte des croissances relatives de population com-

    munale de ces dix dernires annes met en vidence

    trois zones distinctes de croissance plus importante

    que la moyenne qui ne recoupent pas celle de la den-

    sit. La premire zone est constitue de communes de

    la province du Luxembourg situes le long de lautoroute

    Lige-Luxembourg ouverte seulement au dbut des an-

    nes 1990. La deuxime zone comprend les communes

    du nord de la province du Hainaut, de louest du Brabant

    wallon, et du nord namurois. Enfin, la troisime zone re-

    groupe des communes louest de la province de Lige.

    Ces deux dernires zones bnficient de linstallation sur

    leur territoire de mnages travaillant Bruxelles, mais ga-

    lement Namur et Lige. Les prix levs des terrains

    btir (cf. chapitre territoire) poussent les jeunes mnages

    chercher de plus en plus loin de leur ple demploi des

    rsidences pour sinstaller. Des zones secondaires de

    croissance sobservent dans certaines communes du

    sud namurois et de lest de la province de Lige.

  • 10 | N 13 | POPULATION | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    Carte 1.2. | Taux de croissance de la population des communes wallonnes de 2003 2013SOURCE: SPF ECONOMIE DGSIE CHIFFRES DE LA POPULATION ; CALCULS IWEPS

    PourcentageDe -4,49 moins de -4De -4 moins de -1De -1 moins de 1De 1 moins de 3De 3 moins de 6De 6 moins de 9De 9 moins de 15De 15 26,08

    1.1.2. Perspectives de population au niveau communal

    Quen sera-t-il dans le futur? En 2012, LIWEPS a com-

    mandit une tude au Centre de recherche en Dmogra-

    phie et Socit de lUCL (Michel Poulain, Luc Dal, Thierry

    Eggerickx et Jean-Paul Sanderson). Cette tude permet

    de lever un voile sur le devenir des populations commu-

    nales wallonnes. Lobjet de ltude tait de dvelopper

    des perspectives de population et de mnages au niveau

    communal lhorizon 2026. Il sagit dune dmarche

    scientifique indite qui prend en considration non seule-

    ment les spcificits locales des phnomnes de fcon-

    dit, de mortalit et de migration, mais aussi la transfor-

    mation des mnages. Les rsultats repris ici sont ceux du

    scenario tendanciel. Les perspectives dmographiques

    ainsi obtenues au niveau de chaque commune consti-

    tuent des lments fondamentaux en termes danticipa-

    tion pour les dcideurs quils soient publics ou privs.

    Encadr mthodologique

    Les perspectives de population et de mnages dve-

    loppes ici reposent sur la mthode de projection mul-

    ti-tats . Cette mthode sarticule sur la distinction

    des individus selon un ventail dtats caractriss par

    lge, le sexe et la situation du mnage, et calcule des

    probabilits de transition entre ces diffrents tats sur

    la base de lobservation passe. A ces tats sajoutent

    les situations de naissance, de dcs, dimmigration et

    dmigration. Cette mthodologie a t dveloppe en

    2010 et 2011 et mise en application par Michel Poulain,

    Luc Dal, Thierry Eggerickx et Jean-Paul Sanderson,

    membres du Centre de recherche en Dmographie et

    Socits de lUniversit catholique de Louvain.

    Les rsultats prsents ci-dessous sont ceux dun sc-

    nario tendanciel, qui projette les tendances observes

    ces dernires annes.

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | POPULATION | N 13 | 11

    Croissance de la population estime par commune

    jusquen 2026

    La carte des volutions de population entre 2011 et 2026

    ne montre pas de changement important par rapport

    celles tablies sur les annes 2003 2012. Les trois

    zones de croissance plus forte dcrites sur la carte des

    volutions communales 2003-2012 se retrouvent ga-

    lement dans la projection jusquen 2026. Cest videm-

    ment la rsultante du scnario central qui prolonge les

    tendances rcentes observes en tenant compte toute-

    fois des structures par ge des populations. La quasi-to-

    talit des communes continueront donc denregistrer une

    croissance de population jusquen 2026.

    Carte 1.3. | Taux de croissance de la population des communes wallonnes de 2011 2026SOURCES: IWEPS, PERSPECTIVES DE POPULATION ET DES MNAGES AU NIVEAU COMMUNAL, CENTRE DE RECHERCHE EN DMOGRAPHIE ET SOCITS DE LUCL

    PourcentageDe -0,82 moins de 0De 0 moins de 5De 5 moins de 10De 10 moins de 15De 15 moins de 20De 20 34,53

  • 12 | N 13 | POPULATION | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    Carte 1.4. | Croissance de la population des communes wallonnes en chiffres absolus de 2011 2026SOURCES: IWEPS, PERSPECTIVES DE POPULATION ET DES MNAGES AU NIVEAU COMMUNAL, CENTRE DE RECHERCHE EN DMOGRAPHIE ET SOCITS DE LUCL

    Nombre total

    Infrieur ou gal 0De 0 400De 401 600De 601 800De 801 1000De 1001 1400De 1401 1800De 1801 2500

    De 2501 4000

    De 4001 6500

    6501 et plus

    Spcificits locales la base du scnario tendanciel:

    solde migratoire et structure par ge

    La croissance de la population rsulte surtout des migra-

    tions internes et externes. Ces dernires ont de loin un

    poids plus important dans cette croissance lorsque celle-

    ci est saisie un niveau territorial plus fin, comme lest

    lchelon communal. Preuve en est la similitude entre la

    carte de croissance de la population des communes et

    celle des soldes migratoires.

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | POPULATION | N 13 | 13

    Carte 1.5. | Solde migratoire des communes wallonnes entre le 1er janvier 2003 et le 31 dcembre 2012SOURCE: SPF ECONOMIE DGSIE CHIFFRES DE LA POPULATION ; CALCULS IWEPS

    NOTE

    SOLDE MIGRATOIRE= DIFFRENCE ENTRE LA POPULATION EN DBUT DE PRIODE ET CELLE EN FIN DE PRIODE MOINS LE SOLDE NATUREL (LE SOLDE MIGRATOIRE

    COMPREND DONC LAJUSTEMENT STATISTIQUE).

    Pour 1000 habitants au 01 01 2008De -30 moins de -2De -2 moins de 2De 2 moins de 50De 50 moins de 100De 100 185,44

    De plus, le mouvement migratoire influence le mouvement

    naturel, puisque les migrations concernent en majorit

    des populations de jeunes adultes avec ventuellement

    leurs enfants. En effet, lexamen des soldes migratoires

    de ces dernires annes montre une forte corrlation

    entre les communes qui enregistrent des soldes migra-

    toires importants et un pourcentage lev de moins de 20

    ans. Ces communes qui bnficient des migrations sont

    en effet des entits qui accueillent des jeunes mnages

    avec enfants issus des migrations de priurbanisation de

    Bruxelles et des villes de Luxembourg, de Lige ou de

    Namur.

  • 14 | N 13 | POPULATION | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    Carte 1.6. | Solde naturel des communes wallonnes entre le 1er janvier 2003 et le 31 dcembre 2012SOURCE: SPF ECONOMIE DGSIE CHIFFRES DE LA POPULATION ; CALCULS IWEPS

    NOTE -

    SOLDE NATUREL = LA DIFFRENCE ENTRE LE NOMBRE DE NAISSANCES SUR LA PRIODE ET LE NOMBRE DE DCS SUR LA PRIODE.

    Pour 1000 habitants au 01 01 2008De -62,48 moins de -50De -50 moins de -30De -30 moins de -10De -10 moins de -2De -2 moins de 2De 2 moins de 10De 10 moins de 30De 30 moins de 50De 50 79,37

    Comme pour la croissance, les populations communales

    wallonnes sont donc galement htrognes dans leur

    structure par ge. Le sud de la province de Luxembourg

    forme un groupe de communes o le groupe dges des

    moins de 20 ans est plus important. La fcondit est tra-

    ditionnellement plus leve dans cette province. Une part

    leve de moins de 20 ans apparat galement dans un

    ensemble de communes presque contigus une zone,

    autour de larrondissement de Namur, avec des exten-

    sions lest du Brabant wallon et louest de la pro-

    vince de Lige. Cet ensemble de communes circonscrit

    la commune urbaine de Namur dans laquelle la part des

    moins de 20 ans est faible.

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | POPULATION | N 13 | 15

    Carte 1.7. | Part des moins de 20 ans dans la population communale wallonne au 1er janvier 2013SOURCE: SPF ECONOMIE DGSIE CHIFFRES DE LA POPULATION 2013 ; CALCULS IWEPS

    PourcentageDe 19,7 moins de 21De 21 moins de 22De 22 moins de 23De 23 moins de 24De 24 moins de 25De 25 moins de 26De 26 moins de 30De 30 30,8

    En 2026, selon les perspectives de lIWEPS, ces zones

    fortes proportions de moins de 20 ans subsisteront, mais

    seul le sud de la province du Luxembourg continuera

    afficher des pourcentages quivalents ceux observs

    aujourdhui. Les autres communes wallonnes subiront en

    effet le contrecoup du vieillissement et donc une dimi-

    nution de leur part de moins de 20 ans. Ce phnomne

    devrait particulirement touch le sud namurois, les com-

    munes proches de la frontire franaise de la province

    de Luxembourg, et une grande partie de la province de

    Lige, particulirement larrondissement de Verviers.

  • 16 | N 13 | POPULATION | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    Carte 1.8. | Part des moins de 20 ans dans la population communale wallonne au 1er janvier 2026SOURCES: IWEPS, PERSPECTIVES DE POPULATION ET DES MNAGES AU NIVEAU COMMUNAL, CENTRE DE RECHERCHE EN DMOGRAPHIE ET SOCITS DE LUCL

    PourcentageDe 17,6 moins de 21De 21 moins de 22De 22 moins de 23De 23 moins de 24De 24 moins de 25De 25 moins de 26De 26 moins de 30De 30 31,8

    Quant la carte de la part des 60 ans et plus, elle est

    quasiment la photographie ngative de la carte de la part

    des moins de 20 ans dans les communes wallonnes. A

    linverse donc, les deux autres zones mises en vidence

    dans la carte des moins de 20 ans sont les zones pr-

    sentant proportionnellement le moins de personnes de

    60 ans et plus.

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | POPULATION | N 13 | 17

    Carte 1.9. | Part des 60 ans et plus dans la population communale wallonne au 1er janvier 2013SOURCE: SPF ECONOMIE DGSIE CHIFFRES DE LA POPULATION 2013 ; CALCULS IWEPS

    PourcentageDe 15,5 moins de 17,5De 17,5 moins de 21,5De 21,5 moins de 23,0De 23,0 moins de 24,5De 24,5 moins de 25,5De 25,5 moins de 27,5De 27,5 moins de 32,5

    En 2026, selon les perspectives, toutes les communes

    seront touches par le vieillissement, seul le sud de la

    province de Luxembourg chappera au phnomne, mi-

    grations et fcondit y maintenant une structure de popu-

    lation plus jeune.

  • 18 | N 13 | POPULATION | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    Carte 1.10. | Part des 60 ans et plus dans la population communale wallonne au 1er janvier 2026SOURCES: IWEPS, PERSPECTIVES DE POPULATION ET DES MNAGES AU NIVEAU COMMUNAL, CENTRE DE RECHERCHE EN DMOGRAPHIE ET SOCITS DE LUCL

    PourcentageDe 16,0 moins de 17,5De 17,5 moins de 21,5De 21,5 moins de 23,0De 23,0 moins de 24,5De 24,5 moins de 25,5De 25,5 moins de 27,5De 27,5 moins de 32,5De 32,5 36,7

    La structure par ge est bien sr le rsultat des volu-

    tions de la mortalit et de la natalit dans les communes.

    Les rgions proportion plus importante de jeunes sont

    aussi celles dont le solde naturel (les naissances moins

    les dcs) est le plus lev.

    Perspectives des mnages jusquen 2026 pour les

    communes wallonnes

    Les perspectives communales de lIWEPS ne se limitent

    pas fournir un chiffre de population, elles permettent

    galement danticiper le nombre de mnages qui devrait

    tre enregistr par chaque entit communale dans les

    15 prochaines annes. Au-del du nombre de mnages,

    loutil permet dapprocher la demande future en nombre

    de logements, donne importante pour lamnagement

    du territoire wallon (cf. chapitre territoire).

    Ces dernires annes, la composition des mnages en

    Wallonie connat une transformation profonde. Le nombre

    total de mnages augmente la suite de la forte volu-

    tion la hausse de personnes isoles, mais galement

    de mnages de deux personnes. Cette situation abou-

    tit une diminution qui reste trs progressive de la taille

    moyenne des mnages privs en Wallonie, qui est passe

    de 2,4 en 1990 2,3 personnes en 2009, dernires don-

    nes disponibles la DGSIE. Le nombre de mnages de

    plus de deux personnes est rest stable jusquen 1994,

    quel que soit leur type, trois, quatre, ou cinq personnes et

    plus, avant de diminuer lgrement.

    Les causes de cette volution vers des mnages de plus

    en plus petits sont doubles. Dune part, le vieillissement

    de la population a fait apparatre un nombre de plus en

    plus grand de mnages de deux personnes, qui une fois

    un membre du couple dcd se transforme en mnages

    disols. Dautre part, de nouvelles formes de mnages

    sont apparues, suite notamment laugmentation des di-

    vorces: familles monoparentales, spars vivant seuls.

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | POPULATION | N 13 | 19

    Graphique 1.2. | Evolution de la taille des mnages en Wallonie (indice 1990= 100)SOURCE: SPF CONOMIE - DIRECTION GNRALE STATISTIQUE ET INFORMATION CONOMIQUE (DGSIE) - REGISTRE NATIONAL CALCULS : IWEPS

    80

    90

    100

    110

    120

    130

    140

    150

    1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

    Nom

    bre

    de m

    nag

    es

    1 personne

    2 personnes

    3 personnes

    4 personnes

    * 5 personnes et plus

    Une analyse des perspectives de population au niveau

    communal permet dapprhender lvolution du nombre

    et du type de mnages au niveau spatial. Les perspec-

    tives communales des mnages, comme pour le chiffre

    de population, portent jusqu lanne 2026.

    Sans grande surprise par rapport la carte dvolution

    des populations, toutes les communes wallonnes voient

    leur nombre de mnages augmenter. La croissance la

    plus importante par rapport la situation actuelle sen-

    registre toujours dans les rgions qui rencontrent dj

    aujourdhui les plus fortes croissances relatives de leur

    population. Deux zones se dtachent par leur plus forte

    augmentation par rapport au nombre de mnages dj

    existant. La premire zone couvre louest de la province

    de Lige. Elle dborde sur le Brabant wallon et le nord-

    est de la province de Namur. La seconde se situe au

    sud de la province de Luxembourg et remonte vers le

    nord. Les croissances les moins rapides sont observes

    dans le Hainaut, autour de Lige et au sud de la Commu-

    naut germanophone et le long de la frontire franaise.

    Mais lexamen de la croissance en nombre absolu des

    mnages, cest--dire le nombre concret de mnages

    que chaque entit devra loger en plus remet en avant

    les communes les plus peuples, cest--dire les grandes

    villes mais galement tout le nord de la province du

    Hainaut et louest du Brabant wallon. Au total, cepen-

    dant, cest quasiment lensemble des communes wal-

    lonnes qui devront faire face un nombre important de

    nouveaux mnages. Et donc de logements

  • 20 | N 13 | POPULATION | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    Carte 1.11. | Taux de croissance du nombre de mnages de 2011 2026SOURCES: IWEPS, PERSPECTIVES DE POPULATION ET DES MNAGES AU NIVEAU COMMUNAL, CENTRE DE RECHERCHE EN DMOGRAPHIE ET SOCITS DE LUCL

    PourcentageDe 1,44 moins de 6De 6 moins de 10De 10 moins de 14De 14 moins de 18De 18 moins de 22De 22 moins de 28De 28 35,57

    Carte 1.12. | Augmentation (en chiffres absolus) du nombre de mnages de 2011 2026SOURCES: IWEPS, PERSPECTIVES DE POPULATION ET DES MNAGES AU NIVEAU COMMUNAL, CENTRE DE RECHERCHE EN DMOGRAPHIE ET SOCITS DE LUCL

    Nombre total

    Moins de 251De 251 400De 401 550De 601 700De 701 900De 901 1100De 1101 15001501 et plus

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | POPULATION | N 13 | 21

    Tableau 1.1. | Perspectives de population par province pour la Wallonie chiffres calibrs Bureau fdral du Plan Scnario tendanciel

    SOURCES: IWEPS, CENTRE DE RECHERCHE EN DMOGRAPHIE ET SOCITS DE LUCL

    Population estime en 2026

    Taux de croissance

    de la population 2011-2026

    Augmentation (chiffres absolus) de la population de 2011 2026

    Nombre de mnages estim

    en 2026

    Taux de croissance

    du nombre de mnages 2011-2026

    Augmentation (chiffres absolus)

    du nombre de mnages

    de 2011 2026

    Brabant wallon 429 625 11,6% 44 514 181 540 16,7% 25 947

    Hainaut 1 410 503 7,4% 96 942 637 951 11,1% 63 976

    Lige 1 168 108 9,0% 96 461 519 566 12,6% 58 085

    Luxembourg 314 591 15,2% 41 493 131 506 19,3% 21 243

    Namur 529 816 11,2% 53 226 230 734 16,1% 32 000

    Wallonie 3 852 643 9,4% 332 636 1 701 297 13,4% 201 251

    Tableau 1.2. | Perspectives de population par arrondissement pour la Wallonie chiffres calibrs Bureau fdral du Plan Scnario tendanciel

    SOURCES: IWEPS, CENTRE DE RECHERCHE EN DMOGRAPHIE ET SOCIT DE LUCL

    Population estime en 2026

    Taux de croissance

    de la population 2011-2026

    Augmentation (chiffres absolus) de la population de 2011 2026

    Nombre de mnages estim

    en 2026

    Taux de croissance du

    nombre de mnages 2011-2026

    Augmentation (chiffres absolus)

    du nombre de mnages

    de 2011 2026

    Nivelles 429 625 11,6% 44 514 181 540 16,7% 25 947

    Ath 93 911 11,7% 9 801 40 755 14,8% 5 261

    Charleroi 447 757 5,2% 22 256 208 164 9,2% 17 587

    Mons 267 696 6,2% 15 596 124 584 10,0% 11 316

    Mouscron 81 708 12,2% 8 910 36 424 15,1% 4 792

    Soignies 201 431 9,5% 17 510 87 235 13,2% 10 181

    Thuin 160 805 7,3% 10 985 71 133 11,8% 7 502

    Tournai 157 196 8,2% 11 885 69 655 11,8% 7 338

    Huy 123 292 12,8% 14 000 53 060 16,9% 7 659

    Lige 644 869 6,9% 41 713 294 707 9,8% 26 191

    Verviers 308 087 9,4% 26 582 133 107 14,8% 17 157

    Waremme 91 861 18,2% 14 167 38 691 22,4% 7 078

    Arlon 71 437 21,2% 12 504 29 836 24,0% 5 780

    Bastogne 52 142 14,8% 6 734 21 148 19,3% 3 425

    Marche-en-Famenne

    61 938 11,7% 6 482 26 951 18,0% 4 109

    Neufchteau 68 742 13,5% 8 165 28 805 17,3% 4 253

    Virton 60 332 14,4% 7 607 24 765 17,4% 3 677

    Dinant 119 329 11,2% 12 010 52 618 16,6% 7 484

    Namur 339 515 11,7% 35 455 145 940 16,2% 20 313

    Philippeville 70 972 8,8% 5 761 32 176 15,0% 4 203

    Wallonie 3 852 643 9,4% 332 636 1 701 297 13,4% 201 251

  • 22 | N 13 | POPULATION | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    Pour aller plus loin

    [email protected]

    de population et de mnages pour les communes wal-

    lonnes, 8 mars 2012, note IWEPS.

    communales de population lhorizon 2026 et amna-

    gement du territoire : Exercice destimation de consom-

    mations rsidentielles despace en Wallonie suivant trois

    scnarios Working Paper de lIWEPS n 11, mars 2013,

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | POPULATION | N 13 | 23

    1.2. Sant

    Cette section consacre la sant a pour objectif dap-

    prhender la distribution spatiale des problmes de san-

    t. Nous aborderons cette thmatique au travers de les-

    prance de vie qui peut tre considre comme un miroir

    de la mortalit, du nombre de bnficiaires de linterven-

    Tableau 1.3. | Esprance de vie la naissance et 60 ansSOURCE: REGISTRE NATIONAL CALCULS: GROUPE DE RECHERCHE EN DMOGRAPHIE ET SOCITS UCL - ESPRANCES DE VIE CALCULES SUR BASE DE LA MOR-

    TALIT DES ANNES 2000-2009

    Esprance de vie la naissance Esprance de vie 60 ans

    Tous Hommes Femmes Tous Hommes Femmes

    Belgique 81,2 78,2 84,1 24,4 22,1 26,5

    Flandre 82,0 79,2 84,6 24,9 22,6 26,9

    Bruxelles 81,1 78,0 83,8 24,4 21,8 26,4

    Wallonie 79,8 76,4 83,1 23,6 21,1 25,8

    1 Institut national dtudes dmographiques - Lexique. at 2 Debuisson, M. Esprance de vie la naissance. at 3 Van Oyen, H. (Institut scientifique de S. publique), Debosere, P. (Vrije U. B., Lorant, V. (Universit C. de L. & Charafeddine, R. (Institut scientifique de

    S. publique) Les ingalits sociales de sant en Belgique. (2010).doi:D/2010/4804/100

    En Wallonie, sur la base des dcs survenus de 2000

    2009, lesprance de vie la naissance est en moyenne

    de 79,8 ans. Les femmes peuvent esprer vivre 6,7 an-

    Toutes les communes wallonnes nenregistrent pas la

    mme esprance de vie pour leurs habitants. Celle-ci

    varie entre 72,5 et 81,2 ans pour les hommes et entre

    78,2 et 86,6 ans pour les femmes, soit des diffrences

    de 8,7 et 8,4 ans entre la commune la mieux lotie et la

    moins bien lotie.

    1.2.1. Lesprance de vie

    Encadr 1 esprance de vie

    Lesprance de vie la naissance dans une popula-

    tion reprsente la dure de vie moyenne - autrement dit

    lge moyen au dcs - dune gnration fictive sou-

    mise aux conditions de mortalit de la priode.

    Lesprance de vie un ge donn reprsente le

    nombre moyen dannes restant vivre. Elle caract-

    rise la mortalit indpendamment de la structure par

    ge au sein de cette population1 2.

    Ces indicateurs sont frquemment utiliss pour com-

    parer ltat de sant de populations car les donnes

    sont, en principe, disponibles pour tous les individus et

    la dfinition est univoque3.

    tion majore de la scurit sociale et enfin un indicateur

    composite permettant dapprocher la problmatique

    des patients souffrant de maladies chroniques ou daf-

    fection de longue dure.

    nes de plus que les hommes soit 83,1 ans pour les pre-

    mires versus 76,4 ans pour les seconds.

  • 24 | N 13 | POPULATION | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    Cartes 1.13. | Esprance de vie la naissance pour les communes wallonnesSOURCE: REGISTRE NATIONAL CALCULS: GROUPE DE RECHERCHE EN DMOGRAPHIE ET SOCITS DE LUCL ESPRANCES DE VIE CALCULES SUR BASE DE

    LA MORTALIT DES ANNES 2000-2009, IWEPS

    Nombre dannes - HommesDe 72,4 moins de 74,2 (n=17)De 74,2 moins de 75,9 (n=61)De 75,9 moins de 77,2 (n=83)De 77,2 moins de 78,4 (n=62)De 78,4 81,2 (n=39)

    Nombre dannes - FemmesDe 78,15 moins de 81,4 (n=12)De 81,4 moins de 82,3 (n=32)De 82,3 moins de 83,35 (n=93)De 83,35 moins de 84,7 (n=90)De 84,7 86,7 (n=35)

    Encadr 2

    Les classes prsentes sur les cartes sont le rsul-

    tat dune classification ralise selon la mthode des

    moyennes mobiles sur la base des distances eucli-

    diennes, le centre des classes est bas sur une estima-

    tion des moindres carrs. Le centre de chaque classe

    correspond la moyenne des observations y apparte-

    nant. Ds lors, la taille de chaque classe est prcise

    dans la lgende.

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | POPULATION | N 13 | 25

    Pour les hommes, cest dans le Brabant wallon et dans

    lest de la province de Lige que lesprance de vie est

    la plus leve avec galement un noyau de communes

    proches du Luxembourg et un ruban sous le sillon indus-

    triel. Les communes qui ont lesprance de vie la plus

    faible sont situes dans le sillon industriel ainsi quau sud

    de la Belgique, le long de la frontire franaise.

    Pour les femmes, lesprance de vie est plus leve et sa

    distribution est davantage uniforme. On y retrouve ga-

    lement le Brabant wallon et lest de la province de Lige

    qui ont une esprance de vie leve. A la diffrence des

    hommes, la province du Luxembourg est caractrise

    par une esprance de vie au-dessus de la moyenne pour

    les femmes. Le sillon industriel parat, comme pour les

    hommes, sous la moyenne rgionale.

    A 60 ans, on observe aussi des disparits desprance

    de vie entre les hommes et les femmes et entre les

    communes. Les femmes vivent en moyenne 4,7 annes

    de plus que les hommes. Les distributions territoriales

    entre lesprance de vie 60 ans et la naissance

    sont sensiblement diffrentes, principalement pour les

    hommes, mais ce phnomne est aussi visible chez les

    femmes.

    En effet, certaines communes avec une esprance de

    vie la naissance leve prsentent paradoxalement une

    esprance de vie 60 ans parmi les plus faibles.

    Le Brabant wallon illustre ce phnomne, en effet, un

    nombre plus restreint de communes appartenant au

    groupe suprieur des esprances de vie 60 ans, surtout

    chez les hommes.

    Nombre de communes de la province de Lige ont une

    esprance de vie la naissance suprieure la moyenne

    wallonne, et prsentent une esprance de vie 60 ans

    gale ou infrieure la moyenne.

    4 Van Oyen, H. (Institut scientifique de S. publique), Debosere, P. (Vrije U. B., Lorant, V. (Universit C. de L. & Charafeddine, R. (Institut scientifique de S. publique) Les ingalits sociales de sant en Belgique. (2010).doi:D/2010/4804/100

    5 Tableau de Bord de la Sant en province Luxembourg. (Marloie, 2010).at

    On remarque galement une diffrence dans les com-

    munes du Luxembourg qui sont frontalires avec le

    Grand-Duch : lesprance de vie la naissance y est

    plus leve tandis que lesprance de vie 60 ans y est

    plus faible.

    Quelles sont les explications possibles ce constat?

    Comme la majorit des indicateurs de sant, lesprance

    de vie est lie au niveau socio-conomique4. On sattend

    donc, en tudiant lesprance de vie un niveau territo-

    rial, retrouver les structures observes par ailleurs lors

    dtudes dindicateurs socio-conomiques.

    On observe des diffrences entre lesprance de vie la

    naissance et 60 ans et lexplication principale est lie au

    fait que la structure de la population a volu.

    Dans le Brabant wallon, lune des hypothses peut tre

    que les personnes de 60 ans et plus se sont installes

    proximit de Bruxelles au dbut de leur carrire, un mo-

    ment o lemmnagement dans cette rgion tait encore

    ais. Le noyau de communes plus large pour lesprance

    de vie la naissance pourrait sexpliquer par un largis-

    sement de la zone dattractivit de Bruxelles et de lta-

    blissement dans ces communes de personnes revenus

    plus importants et niveau dinstruction plus lev.

    On observe un phnomne semblable pour le sud de

    la province du Luxembourg: on peut penser lemm-

    nagement rcent de mnages plus haut revenu et en

    meilleure sant dans les communes proches du Grand-

    Duch et le long des axes autoroutiers E411 et E255,

    alors que les personnes de plus de 60 ans seraient des

    personnes natives de la rgion avec un niveau socio-co-

    nomique moins lev.

  • 26 | N 13 | TABLE DES MATIRES | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    Cartes 1.14. | Esprance de vie 60 ans pour les communes wallonnesSOURCE: REGISTRE NATIONAL CALCULS: GROUPE DE RECHERCHE EN DMOGRAPHIE ET SOCITS DE LUCL ESPRANCES DE VIE CALCULES SUR BASE DE

    LA MORTALIT DES ANNES 2000-2009, IWEPS

    Nombre dannes - HommesDe 18,90 moins de 20,6 (n=54)De 20,6 moins de 21,54 (n=103)De 21,54 moins de 22,3 (n=61)De 22,3 moins de 23 (n=30)De 23,00 23,83 (n=14)

    Nombre dannes - FemmesDe 23,60 moins de 24,8 (n=16)De 24,8 moins de 25,4 (n=46)De 25,4 moins de 26,16 (n=107)De 26,16 moins de 27,25 (n=76)De 27,25 28,40 (n=17)

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | POPULATION | N 13 | 27

    La situation observe dans la province de Lige trouve

    probablement ses origines dans ltablissement de m-

    nages plus aiss et en meilleure sant le long de lau-

    toroute E25 et le long de la frontire allemande, o les

    communes bnficient particulirement de linstallation

    de mnages plus jeunes et plus aiss que la moyenne en

    provenance dAllemagne6 7.

    1.2.2. Handicap, affections et maladies de longue dure

    Les cartes suivantes prsentent la proportion de per-

    sonnes ayant eu, au cours de lanne 2011, au moins

    une attestation maladie chronique et/ou ayant droit

    une indemnit pour personnes handicapes.

    Encadr 3 -Critres administratifs de maladie chronique:

    Bnficiaire dun accord du mdecin conseil pour un forfait B soins infirmiers, soit des soins infirmiers sur une

    priode dau moins trois mois des personnes modrment dpendantes

    Bnficiaire dun accord du mdecin conseil pour un forfait C soins infirmiers, soit des soins infirmiers sur une

    priode dau moins trois mois des personnes fortement dpendantes

    Bnficiaire dun accord du mdecin conseil pour un traitement par kinsithrapie de type E ou physiothrapie,

    soit sur une dure dau moins six mois

    Dtenteur dune attestation pour lobtention dallocations familiales majores

    Dtenteur dune attestation pour lobtention dallocation dintgration pour handicaps (cat III, IV ou V)

    Dtenteur dune attestation pour lobtention dallocation pour laide aux personnes ges (cat III, IV ou V)

    Dtenteur dune attestation pour lobtention dallocation pour laide par une tierce personne

    Bnficiaire dune indemnit dinvalidit majore dans le cadre dune aide par une tierce personne

    Bnficiaire dune allocation forfaitaire aide tierce personne

    Hospitalisation dau moins 120 jours ou au moins 6 admissions dans un hpital dans lanne en cours

    Bnficiaire du droit aux subsides pour personnes handicapes

    En Wallonie, en 2011, 6% de la population remplissaient

    les critres administratifs de chronicit. Ce pourcentage

    varie fortement dune commune lautre, allant de 2%

    prs de 14% pour la population communale masculine

    et stendant pour la population communale fminine de

    2% prs de 11%.

    6 Vandermotten, C. (ULB) et al. Repres pour une dynamique territoriale en Wallonie. (2002).at 7 Capron, C., Eggerickx, T. & Hermia, J.-P. Les nouvelles dynamiques de peuplement dans les zones frontalires en Wallonie. Espace populations

    socits 1-2, 8398 (2002)

  • 28 | N 13 | POPULATION | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    Cartes 1.15. | Proportion de personnes ayant une attestation de maladie chronique dans les communes wallonnes en 2011

    SOURCES: DONNES POPULATION DE LAGENCE INTER MUTUALISTE ANNE DE RFRENCE: 2011; CALCULS: IWEPS

    Pourcentage - HommesDe 0,0200 moins de 0,0395 (n=36)De 0,0395 moins de 0,0470 (n=62)De 0,0470 moins de 0,0575 (n=69)De 0,0575 moins de 0,0675 (n=67)De 0,0675 0,1380 (n=28)

    Pourcentage - FemmesDe 0,0200 moins de 0,0470 (n=35)De 0,0470 moins de 0,0540 (n=34)De 0,0540 moins de 0,0720 (n=116)De 0,0720 moins de 0,0830 (n=54)De 0,0830 0,1055 (n=23)

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | POPULATION | N 13 | 29

    La structure spatiale est comparable pour les hommes

    et pour les femmes. Le sillon industriel et la frontire fran-

    aise prsentent un pourcentage largement au-dessus

    de la moyenne. Aucune commune ne dpasse les 10%

    de population concerne lexception de Lierneux qui en

    compte 12%.

    Une partie des disparits peut sans doute tre expli-

    que par lmigration de jeunes mnages vers des zones

    plus favorables conomiquement, ce qui a pour rsultat

    daugmenter la proportion de personnes plus ges. La

    prsence de maisons de repos, de maisons de repos et

    de soins ou encore de maisons de soins psychiatriques,

    surtout dans des petites communes comme Lierneux

    peut, elle aussi, augmenter la proportion de personnes

    identifies comme ayant besoin de soins chroniques.

    1.2.3. Proportion de bnficiaires de lintervention majore

    Certaines personnes bnficient dun remboursement

    plus lev pour certaines prestations de sant notam-

    ment les bnficiaires dune allocation aux handicaps,

    dun revenu garanti, du revenu dintgration ou de laide

    quivalente ainsi que les veufs/veuves, pensionn(e)s,

    invalides, orphelin(e)s et certains chmeurs, selon des

    conditions de revenus. Ces personnes sont bnficiaires

    de lintervention majore8. Cet indicateur reflte le niveau

    socio-conomique des personnes habitant la zone tu-

    die.

    En Wallonie, en moyenne, 19% des habitants sont bn-

    ficiaires de lintervention majore. Chez les hommes, on

    observe un cart allant de 3% 30% selon la commune

    tandis que chez les femmes, la fourchette stend de prs

    de 6% prs de 39%.

    8 Statut BIM (Bnficiaire de lintervention majore) - INAMI. at

  • 30 | N 13 | POPULATION | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    Cartes 1.16. Proportion de bnficiaires de lintervention majore dans les communes wallonnes en 2011

    SOURCES: DONNES POPULATION DE LAGENCE INTER MUTUALISTE ANNE DE RFRENCE: 2011; CALCULS: IWEPS

    Pourcentage - HommesDe 0,032 moins de 0,092 (n=67)De 0,092 moins de 0,140 (n=105)De 0,140 moins de 0,176 (n=58)De 0,176 moins de 0,250 (n=26)De 0,250 0,300 (n=6)

    Pourcentage - FemmesDe 0,058 moins de 0,150 (n=77)De 0,150 moins de 0,204 (n=95)De 0,204 moins de 0,234 (n=32)De 0,234 moins de 0,330 (n=47)De 0,33 0,39 (n=11)

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | POPULATION | N 13 | 31

    Sur les cartes 1.16., les territoires qui se dessinent

    laissent apparatre des concentrations plus importantes

    de personnes bnficiant de lintervention majore sur le

    sillon industriel, plus particulirement autour de Lige et

    Charleroi ainsi que le long de la frontire franaise. Les

    zones les moins touches sont le Brabant wallon largi et

    la province du Luxembourg et de Lige.

    1.2.4. ConclusionOn observe une structure spatiale en Wallonie o il est

    possible didentifier des zones o lesprance de vie est

    plus basse que la moyenne rgionale, o les personnes

    rpondant aux critres administratifs de chronicit sont

    plus nombreuses et o les difficults conomiques sont

    plus prgnantes. Ces trois indicateurs sont fortement

    corrls (il est frquent dobserver le cumul de ces carac-

    tristiques chez un individu). Il nest pas tonnant dob-

    server des communes qui cumulent les difficults.

    Linterprtation de ces statistiques un niveau communal

    doit tre faite en tenant compte des phnomnes locaux

    comme, par exemple, linstallation de maisons de repos,

    de maisons de repos et de soins ou encore de maisons

    de soins psychiatriques qui modifie la structure et les ca-

    ractristiques de la population.

  • 32 | N 13 | POPULATION | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    Pour aller plus loin

    [email protected]

  • Chapitre 2TERRITOIRE

  • 34 | N 13 | TERRITOIRE | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    La Wallonie: limites administrativesLa Wallonie couvre une superficie de 16844,3 km, soit

    55,2% du territoire belge. Elle est compose de 5 pro-

    vinces: le Hainaut, le Brabant wallon, Namur, Lige et le

    Luxembourg (carte 2.1). Ces provinces sont elles-mmes

    subdivises en 20 arrondissements administratifs et 262

    communes.

    INTRODUCTION

    Carte 2.1. | La Belgique, ses rgions et ses provinces

    F R A N C E

    P A Y S - B A S

    A L L E M A G N E

    GRAND-DUCH DE

    LUXEMBOURG

    LIGE

    NAMUR

    HAINAUT

    ANVERS

    LUXEMBOURG

    LIMBOURG

    FLANDRE ORIENTALEFLANDRE OCCIDENTALE

    BRABANT FLAMAND

    BRABANT WALLON

    Gent

    Mons

    Wavre

    Arlon

    Namur

    Lige

    Brugge

    Leuven

    Hasselt

    Antwerpen

    Bruxelles/Brussel

    0 10 20

    km

    Chef-lieu de provinceLimite d'EtatLimite de provinceCommunaut germanophoneWallonieRgion de Bruxelles-CapitaleFlandre

    Auteur : IWEPS, 2011

    Les superficies des diffrentes provinces wallonnes figurent au tableau 2.1.

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | TERRITOIRE | N 13 | 35

    Tableau 2.1. |Superficie des provinces wallonnesSOURCE: SPF CONOMIE - DIRECTION GNRALE STATISTIQUE ET INFORMATION CONOMIQUE

    Provinces km %

    Brabant wallon 1 091 6,5

    Hainaut 3 786 22,5

    Lige 3 862 22,9

    Luxembourg 4 440 26,4

    Namur 3 666 21,8

    Wallonie 16 844 100

    Quant aux 262 communes wallonnes, leurs tailles sont

    trs diffrentes puisque leur tendue varie de 6,8 km

    pour Saint-Nicolas (Lige) 213,7 km pour Tournai (Hai-

    naut).

    Au-del des comptences rgionales, deux communau-

    ts exercent leurs comptences9 sur le territoire wallon:

    la Fdration Wallonie-Bruxelles et la Communaut ger-

    manophone (Deutschsprachige Gemeinschaft).

    9 Les matires culturelles, les matires personnalisables (lenfance, la sant, le sport), lenseignement et la recherche scientifique, lemploi des langues, les matires qui en sont drives. (Source: Portail internet de la Fdration Wallonie-Bruxelles consult en septembre 2013, www.cfwb.be)

    10 SPF Economie Direction gnrale Statistique et Information cnomique.

    La Communaut germanophone exerce ses comp-

    tences sur 9 communes de langue allemande, toutes

    situes dans la province de Lige. Ces communes ne

    sont pas contiges mais scindes en 2 parties, avec une

    superficie totale de 853,6 km, soit 5,1% du territoire wal-

    lon. Au 1er janvier 2013, elles rassemblent 76090 habi-

    tants, soit 2,1% de la population wallonne10.

  • 36 | N 13 | TERRITOIRE | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    Ce chapitre est compos de deux parties. La premire

    prsente une description des chiffres cls et des ten-

    dances rcentes sur la structuration du territoire wallon et

    les changements dutilisation du sol. Cette partie intgre

    un focus sur le logement: volution de la consommation

    du territoire pour le rsidentiel, disponibilits foncires et

    prix des terrains btir, maisons et appartements. La

    seconde partie du chapitre porte sur une analyse pers-

    pective des consommations estimes du territoire pour

    rpondre aux besoins en logement de la population sui-

    vant des perspectives dmographiques tendancielles au

    niveau communal.

    2.1. Quelques chiffres cls sur le dveloppement territorial wallon

    2.1.1. Structuration du territoire: les rgions urbaines, les villes et les villages

    La Wallonie dispose de quelques villes moyennes et de

    ples locaux qui desservent les populations pour leurs

    besoins courants. La Wallonie dispose aussi, en haut de

    la hirarchie urbaine, de plus grandes villes dont la fonc-

    tionnalit urbaine stend sur ce que lon appelle la rgion

    urbaine (voir encadr).

    2. TERRITOIRE

    Encadr 1 dfinitions des lments de la structura-

    tion urbaine

    La rgion urbaine est lentit spatiale largie o

    sont dployes la plupart des activits de base de la

    communaut urbaine, cest--dire : habiter, travail-

    ler, duquer, faire des courses, participer aux activits

    culturelles, se divertir. Il existe entre ces activits des

    relations intenses crant un ensemble fonctionnel qui,

    toutefois, reste orient dans une large mesure vers la

    ville centrale traditionnelle. (LUYTEN S. & VAN HECKE

    E., 2007).

    Elle est spatialement structure en diffrentes zones,

    dtermines sur la base de plusieurs critres. De ma-

    nire simplifie, elle est compose de lagglomration

    et de la banlieue.

    Lagglomration constitue la partie agglomre du ter-

    ritoire de la rgion urbaine, depuis le cur de la ville

    jusqu des espaces o lurbanisation devient discon-

    tinue.

    Juste au-del de lagglomration, la banlieue est mar-

    que par une utilisation plus extensive du sol. Toute-

    fois, sa dynamique et ses relations privilgies avec

    lagglomration, notamment en termes demploi et de

    services, font delle une zone urbaine au niveau fonc-

    tionnel.

    Enfin, au-del de la banlieue est dfinie la zone rsi-

    dentielle des migrants alternants. Elle se rattache

    la rgion urbaine la suite dun dveloppement consi-

    drable des navettes au dpart de ces communes. Au

    niveau de lemploi, cette zone soriente donc dans une

    large mesure vers la rgion urbaine.

    Lensemble de ces zones constituent un complexe

    rsidentiel urbain.

    Note - La dfinition des agglomrations et des rgions

    urbaines est tire de LUYTEN, S. & VAN HECKE, E.

    (K.U.Leuven, Instituut voor Sociale en Economische

    Geografie), 2007 - De Belgische Stadsgewesten 2001,

    SPF conomie - Direction gnrale Statistique et Infor-

    mation conomique, 84p.

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | TERRITOIRE | N 13 | 37

    Carte 2.2. Rgions urbaines belgesSOURCES: LUYTEN & VAN HECKE, 2007; STADGEWESTEN 2001 CALCULS IWEPS

    0 10 20km

    Auteur : IWEPS, 2013Source des donnes : Luyten & Van Hecke, 2007. Stadgewesten 2001

    Composantes des complexes rsidentiels urbains belges (2001)

    Agglomration

    Banlieue

    Zone rsidentielle des migrants alternants

    Bruxelles

    Limite de province

    Limite de commune

    Namur

    Lige

    CharleroiMons

    Tournai

    Kortrijk Bruxelles

    Gent

    BruggeOostende St-NiklaasAntwerpen

    Turnhout

    Mechelen

    LeuvenHasselt

    Genk

    Verviers

    La carte 2.2. prsente la dlimitation des 18 rgions urbaines belges.

    La Wallonie compte 6 rgions urbaines, qui sont Lige,

    Charleroi, Mons, Namur, Verviers et Tournai. La rgion

    urbaine bruxelloise stend largement en Wallonie avec

    les communes dagglomration de Waterloo et Braine-

    lAlleud et pas moins de 13 communes de banlieue, prin-

    cipalement dans le Brabant wallon.

    En 2012, les communes wallonnes des rgions ur-

    baines rassemblent 1925546 habitants soit 54,3% des

    3546329 habitants que compte la Wallonie. Si Charleroi

    est la commune la plus peuple de Wallonie, Lige est

    largement la plus peuple des agglomrations wallonnes,

    avec prs de 500000 habitants. Lige est galement la

    rgion urbaine la plus peuple et englobe pas moins de

    35 communes.

  • 38 | N 13 | TERRITOIRE | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    Tableau 2.2. | Population des rgions urbaines wallonnes au 1er janvier 2012SOURCE : SPF CONOMIE - DIRECTION GNRALE STATISTIQUE ET INFORMATION CONOMIQUE - REGISTRE NATIONAL, POPULATION AU 1ER JANVIER 2012; LUYTEN ET

    VAN HECKE, 2007- CALCULS IWEPS, 2013

    NOTE

    - LA RGION URBAINE DE BRUXELLES STEND SUR LES TROIS RGIONS BELGES. DANS LE TABLEAU, SEULE LA POPULATION DES COMMUNES WALLONNES EST COMP-

    TABILISE.

    Agglomration oprationnelle Rgion urbaine

    Commune centrale Population Nombre de communes

    Population Nombre de communes

    Bruxelles - 68 613 2 269 528 15

    Charleroi 203 871 291 871 5 410 058 13

    Lige 195 576 492 186 13 658 491 35

    Mons 93 072 190 434 6 236 514 10

    Namur 110 096 110 096 1 159 465 7

    Tournai 69 593 69 593 1 90 300 4

    Verviers 55 966 80 804 3 101 190 5

    Total 728 174 1303 597 31 1925 546 89

    Graphique 2.1. | Evolution relative de la population dans les rgions urbaines wallonnes (indice 2001=100)SOURCES: SPF CONOMIE - DGSIE- REGISTRE NATIONAL, POPULATION AU 1ER JANVIER- CALCULS IWEPS

    96

    98

    100

    102

    104

    106

    108

    110

    2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

    Evol

    utio

    n de

    la p

    opul

    atio

    n (1

    00=

    2001

    )

    Anne

    Bruxelles Charleroi Lige Mons Namur Tournai Verviers Hors rgions urbaines Total rgions urbaines

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | TERRITOIRE | N 13 | 39

    De 2001 2012, la population habitant dans une rgion

    urbaine a connu une croissance de +4,6% alors que les

    autres communes wallonnes ont connu une augmenta-

    tion de 7,7%. En valeur absolue, les communes de r-

    gions urbaines ont gagn 84053 habitants. En dehors

    des rgions urbaines, le nombre dhabitants a augment

    de 115819 habitants.

    2.1.2. Utilisation du solEn 2012, un peu plus dun quart de la superficie en Wal-

    lonie est occup par des forts (29,4 %), un autre quart

    est occup par des terres arables et des cultures per-

    manentes (28,9 %), un peu moins dun quart est occup

    par des surfaces enherbes et friches agricoles (23,5 %).

    Les terrains artificialiss couvrent quant eux 14,9% du

    territoire wallon (graphique 2.2). Les terrains rsidentiels

    (6,1%) et les infrastructures de transports (5,1%) sont les

    principaux types de terrains artificialiss.

    Encadr 2 - catgories dutilisation du sol

    Les terrains artificialiss correspondent aux parcelles

    cadastrales qui sont bties et leurs annexes (jardin,

    cour, parking). Les terrains non cadastrs, qui repr-

    sentent 4,9% du territoire wallon, sont considrs ici

    comme des terrains artificialiss car ils comprennent

    essentiellement lemprise de voiries, de voies ferres et

    de cours deau. Les terrains artificialiss englobent les:

    terrains rsidentiels;

    terrains industriels;

    terrains utiliss pour les carrires, puits, mines, etc;

    terrains commerciaux;

    terrains utiliss pour les services publics, except

    les infrastructures de transport, de communication

    et techniques;

    terrains usage mixte;

    terrains utiliss pour les transports et les

    communications;

    terrains occups par les infrastructures techniques;

    terrains usage de loisirs et autres espaces ouverts.

    Cette nomenclature est celle utilise actuellement par la

    DGSIE. Le service a rparti les 216 natures cadastrales

    en diffrentes catgories dutilisation du sol afin de les

    faire correspondre au mieux aux dfinitions OCDE/Eu-

    rostat.

  • 40 | N 13 | TERRITOIRE | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    Graphique 2.2. | Rpartition des superficies selon les principales utilisations du sol en Wallonie en 2012SOURCES: SPF FINANCES - ADMINISTRATION GNRALE DE LA DOCUMENTATION PATRIMONIALE; STATISTIQUES BODEM/SOL AU 1ER JANVIER 2012 - CALCULS IWEPS

    Terrains de nature inconnue0,2%

    Surfaces en eau0,2%

    Zones humides0,3%

    Milieux semi-naturels2,6%

    Forts29,4%

    Surfaces enherbes et friches agricoles

    23,5%

    Terres arables et cultures permanentes

    28,9%

    Terrains artificialiss14,9%

    Superficie de la Wallonie : 16 844,3 km

    Ces diffrentes utilisations du sol sont rparties sur len-

    semble du territoire wallon de manire disperse ou plus

    homogne suivant les sous-rgions et sont fortement

    lies la densit de population.

    Carte 2.3. | Part de la superficie communale artificialise en Wallonie en 2011 (en pourcentage)SOURCE: SPF FINANCES - ADMINISTRATION GNRALE DE LA DOCUMENTATION PATRIMONIALE; STATISTIQUES BODEM/SOL AU 1ER JANVIER 2012 - CALCULS

    IWEPS

    PourcentageDe 1,9 moins de 4,6De 4,6 moins de 8,8De 8,8 moins de 12,0De 12,0 moins de 18,9De 18,9 57,5

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | TERRITOIRE | N 13 | 41

    La carte 2.3 reprsente la part de superficie artificialise

    par commune. Plus une commune a une valeur leve

    pour cet indicateur, plus son territoire est artificialis. La

    carte montre une Wallonie deux profils principaux, dont

    la limite correspond au sillon Haine-Sambre-Meuse, qui

    court de Lige la frontire franaise (Valenciennes). Au

    sud du sillon, lartificialisation des terres est faible : les

    paysages ruraux dominent avec une forte prsence de

    terres boises et de ptures. Les communes les moins

    artificialises se concentrent en Ardenne avec des super-

    ficies urbanises frquemment infrieures 5%. Le sillon

    marque une vritable rupture avec son urbanisation for-

    tement dveloppe. Il regroupe les noyaux centraux des

    quatre plus grandes rgions urbaines wallonnes: Lige,

    Namur, Charleroi et Mons. Au nord du sillon, on trouve

    encore des communes fortement urbanises, notam-

    ment dans le centre du Brabant wallon, ct de com-

    munes conservant une dominance agricole comme en

    Hesbaye par exemple.

    Lutilisation du sol en Wallonie est en constante volution.

    Le graphique 2.3 permet de suivre cette volution depuis

    1985.

    Graphique 2.3. | Evolution de lutilisation du sol en Wallonie de 1985 2010 (indice 1985=100)SOURCE: SPF FINANCES - ADMINISTRATION GNRALE DE LA DOCUMENTATION PATRIMONIALE ; STATISTIQUES BODEM/SOL AU 1ER JANVIER 2010 ; SPF ECONOMIE

    DGSIE- CALCULS IWEPS

    60

    70

    80

    90

    1OO

    110

    120

    130

    140

    150

    160

    1985 1990 1995 2000 2005 2010

    Base

    100

    (198

    5 =

    100)

    Terrains non artificialiss

    Terrains artificialiss

    Terrains rsidentiels

    Terrains industriels

    Terrains utiliss pour les transports et les communications

    Le tableau 2.3 prsente une synthse des volutions de lutilisation du sol en Wallonie.

  • 42 | N 13 | TERRITOIRE | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    Tableau 2.3. | Evolution de la rpartition des grandes classes dutilisation du sol en Wallonie (en km2)SOURCES: SPF FINANCES - ADMINISTRATION GNRALE DE LA DOCUMENTATION PATRIMONIALE; STATISTIQUES BODEM/SOL AU 1ER JANVIER 2010; SPF ECONOMIE

    DGSIE- CALCULS IWEPS.

    NOTES -

    1. EXCEPT LES BTIMENTS AGRICOLES DISPERSS.

    2. COMPRENANT UNE PARTIE DES COURS DEAU.

    3. FORTS ET AUTRES TERRAINS BOISS, FAGNES, LANDES, MARAIS, TERRES VAINES ET VAGUES, ROCHERS, PLAGES, DURES, EAUX.

    1995 2000 2005 2012

    Terres agricoles totales suivant cadastre 9 286,7 9 165,3 9 074,2 8 959,3

    Terrains btis et terrains connexes1 2 100,6 2 211,3 2 302,8 2 425,6

    Terrains rsidentiels 715,5 792,1 857,9 938,2

    Terrains industriels 139,5 149,7 158 165,4

    Terrains utiliss pour les carrires, puits, mines, etc 24,4 22,2 22,4 22,1

    Terrains commerciaux 42,1 45,6 48,2 51,3

    Terrains utiliss pour les services publics, except les infrastructures de transport, de communication et techniques

    66,6 69,6 69,5 71,5

    Terrains usage mixte 71,4 72 70,5 76,4

    Terrains utiliss pour les transports et les communications2 869,6 877,1 885,2 892,5

    Terrains occups par les infrastructures techniques 5,5 6,8 7,8 8,7

    Terrains usage de loisirs et autres espaces ouverts 166,1 176,3 183,3 199,5

    Divers3 5 457,0 5 467,6 5 467,3 5 458,2

    Superficie totale de la Wallonie : 16844,3 km

    La superficie consacre lagriculture en Wallonie est en

    constante dcroissance avec une perte de superficie de

    327 km entre 1995 et 2012, soit une moyenne de prs

    de 20 km par an. Ces valeurs peuvent tre mises en

    relation avec les rductions du nombre dexploitations

    agricoles en Wallonie. Daprs les enqutes agricoles, la

    diminution du nombre dexploitations en Wallonie sur 5

    ans, entre 2008 et 2012, est de 2 059 exploitations (sur

    un total en 15 500 exploitations en 2008).

    Lurbanisation est un lment cl de lvolution du terri-

    toire. La superficie urbanise ou artificialise comprend

    diffrentes catgories dutilisations du sol (cf. encadr).

    Lensemble de ces catgories est en constante augmen-

    tation en Wallonie, avec 325 km de plus entre 1995 et

    2012. Laugmentation est significative pour les terrains

    rsidentiels, avec une augmentation de 223 km entre

    1995 et 2012.

    2.1.3. Consommation rsidentielle du territoire wallon

    Un indicateur utile suivre en matire de dveloppement

    territorial est la consommation despace lie lhabitat,

    qui peut-tre dtaille en fonction des maisons unifami-

    liales ou des appartements.

    Le graphique 2.4 montre lvolution dans le temps des

    superficies moyennes au sol pour les maisons unifami-

    liales.

    Les maisons unifamiliales construites avant 1950 (envi-

    ron 55% du parc de logement wallon) consomment en

    moyenne une superficie de 516 m. Depuis les annes

    50, la superficie moyenne par maison unifamiliale a globa-

    lement augment, pour atteindre en 2010 un niveau qui a

    plus que doubl. Elle a rencontr un premier pic en 1975

    avant de se tasser et de baisser jusquen 1982. Ensuite,

    elle a fortement augment jusque 1987, puis jusquen

    1991 o elle a dpass les 1 300m.

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | TERRITOIRE | N 13 | 43

    Graphique 2.4. | Evolution de la superficie au sol moyenne des parcelles bties pour les maisons unifamiliales en Wallonie

    SOURCE: SPF FINANCES ADMINISTRATION GNRALE DE LA DOCUMENTATION PATRIMONIALE, DONNES ISSUES DE LA MATRICE CADASTRALE AU 1ER JANVIER 2011-

    CALCULS IWEPS

    0

    200

    400

    600

    800

    1 000

    1 200

    1 400

    1 600

    1950195219541956195819601962196419661968197019721974197619781980198219841986198819901992199419961998200020022004200620082010

    Supe

    rfici

    e m

    oyen

    ne p

    ar m

    aiso

    n un

    ifam

    ilale

    (m/

    loge

    men

    t)

    Anne

    Par aprs la consommation rsiduelle a t peu prs

    constante et, depuis 1995, a tendance flchir pour les

    dernires annes.

    Ce profil dvolution sur 60 ans de la superficie moyenne

    par parcelle accueillant une maison unifamiliale peut sex-

    pliquer par diffrents facteurs lis loffre et la demande

    en terrain. La tendance gnrale laccroissement de la

    taille des parcelles depuis 1950 sexpliquerait largement

    par la demande des mnages et loffre foncire dispo-

    nible. La demande peut cependant tre influence par la

    conjoncture conomique. Par exemple, la baisse des su-

    perficies moyennes observes du dbut des annes 80

    peut sexpliquer par la crise de cette poque o la capa-

    cit demprunt des mnages a t fortement rduite (Hal-

    leux, 2005a), entrainant, selon cette hypothse, lachat et

    la construction sur de plus petites parcelles.

    Cette superficie moyenne prsente galement une va-

    riabilit spatiale importante par rapport la superficie

    moyenne wallonne denviron 700 m, comme le montre

    la carte 2.4. Les valeurs par commune reprsentent donc

    la moyenne de la superficie des parcelles accueillant du

    logement unifamilial. Elles sont le rsultat des modes de

    production de lhabitat au cours du temps et des varia-

    bilits spatiales de ces modes de production, influencs

    par la structure spatiale du territoire (ville/campagne), par

    la confrontation dune offre et dune demande en terrains

    chaque instant t. Les maisons unifamiliales les moins

    consommatrices de ressource foncire sont logiquement

    situes dans les communes urbaines, l o, de manire

    gnrale, les prix du foncier ont toujours t trs levs.

    Ces rsultats gnraux devraient tre approfondis par des

    analyses plus fines de lvolution temporelle des consom-

    mations de ressources foncires par type de logement et

    par commune.

  • 44 | N 13 | TERRITOIRE | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    Carte 2.4. | Superficie moyenne de toutes les parcelles accueillant une maison unifamiliale (m2/logement) par commune

    SOURCE : SPF FINANCES ADMINISTRATION GNRALE DE LA DOCUMENTATION PATRIMONIALE, DONNES ISSUES DE LA MATRICE CADASTRALE AU 1ER JANVIER

    2011 - CALCULS IWEPS

    M2 par logementDe 200 moins de 400De 400 moins de 700De 700 moins de 1.000De 1.000 moins de 1.300De 1.300 1.897

    Un grand nombre de communes du Brabant Wallon (et

    plus particulirement louest de celui-ci) ont des super-

    ficies moyennes de parcelles pour des maisons unifa-

    milales plus leves que la moyenne wallonne. Cest le

    cas galement pour des communes proximit de la

    ville de Namur. Des valeurs nettement plus faibles que

    la moyenne sont observes pour les agglomrations de

    Charleroi et Lige, en raison notamment des prix histo-

    riquement plus levs du foncier proximit des hyper-

    centres et des plus faibles disponibilits foncires dans

    ces agglomrations.

    La consommation rsidentielle despace peut aussi tre

    rapporte au nombre dhabitants pour lensemble de la

    rgion ou par commune.

    En 2012, la superficie rsidentielle moyenne par habitant

    en Wallonie slve 291,1m. La superficie moyenne par

    habitant a augment de 4,6% pour lensemble de la r-

    gion entre 2003 et 2012, ce qui signifie que chaque habi-

    tant a en moyenne consomm plus despace au sol pour

    son habitat (logement, jardin, cour, garage, etc.). Il sagit

    dune tendance oppose la densification des territoires.

    Cette augmentation dcoule du fait que la croissance

    dmographique wallonne a connu une hausse de 5,3%

    pendant que, au cours de la mme priode, lespace ur-

    banis rsidentiel augmentait de 10,1%.

    Cependant, il faut noter que cette croissance de la super-

    ficie rsidentielle moyenne par habitant a tendance sat-

    tnuer par rapport aux dcennies prcdentes (CPDT,

    2011). La carte 2.5 prsente la distribution spatiale des

    diffrentes valeurs dvolution par commune.

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | TERRITOIRE | N 13 | 45

    Carte 2.5. | Evolution de la superficie rsidentielle par habitant et par commune entre 2003 et 2012SOURCES: SPF FINANCES - ADMINISTRATION GNRALE DE LA DOCUMENTATION PATRIMONIALE; STATISTIQUE BODEM/SOL 2003 ET 2012; SPF ECONOMIE, DGSIE,

    DONNES DU REGISTRE NATIONAL AU 01/01/2003 ET 2012 CALCULS IWEPS

    Pourcentage dvolutionDe -3,9 moins de -1,9De -1,9 moins de -0,9De -0,9 moins de 0,1De 0,1 moins de 3,1De 3,1 moins de 6,1De 6,1 moins de 10,1De 10,1 27,3

    A cette chelle danalyse, on rencontre des entits go-

    graphiques pour lesquelles la superficie moyenne par

    habitant a diminu entre 2003 et 2012. Ces entits se

    regroupent principalement en 3 ensembles situs:

    entre Namur et Bruxelles, dans le nord de la province

    de Namur et le centre du Brabant wallon;

    dans la partie sud-ouest de la rgion urbaine

    bruxelloise, cest--dire une partie de louest du

    Brabant wallon et du nord-est du Hainaut ;

    dans la Hesbaye ligeoise.

    Des croissances faibles de la superficie rsidentielle par

    habitant sont observes dans les communes situes au

    nord du sillon Sambre-et-Meuse, le long de la Haute-

    Meuse belge ainsi qu proximit dArlon. Les croissances

    les plus fortes sont observes pour les communes de

    louest de la province de Luxembourg en gnral, du

    sud de la province de Namur, du nord de la province de

    Luxembourg et du sud-est de la province de Lige (com-

    munaut germanophone). Quelques communes situes

    la priphrie est de Lige connaissent aussi de fortes

    croissances de leur superficie rsidentielle par habitant.

    2.1.4. Offre foncire pour lhabitatDepuis une trentaine dannes, lurbanisation du territoire

    wallon seffectue en respectant le plan daffectation du

    sol que constitue le plan de secteur. Les zones dhabitat

    et zones dhabitat caractre rural sont, daprs le CWA-

    TUPE (article 26 et 27), les zones du plan de secteur des-

    tines principalement lhabitat11 .Elles se remplissent

    11 Dautres zones du plan de secteur pourraient accueillir de lhabitat: les zones damnagement communal concert (ZACC) peuvent accueillir du logement condition quelles soient mises en uvre pour cette raison. Les zones dquipements communautaires et de services publics et les zones dites blanches pourraient galement accueillir du logement mais il sagit plutt dexceptions.

  • 46 | N 13 | TERRITOIRE | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    danne en anne, rduisant loffre foncire pour lhabitat

    et pouvant ainsi crer des tensions sur les marchs fon-

    ciers. La carte 2.6 prsente lchelle locale les rserves

    foncires actuelles.

    Par rserves foncires on entend ici les terrains non

    artificialiss situs dans les zones dhabitat au plan de

    secteur, desquels ont t retirs ceux prsentant de fortes

    contraintes lurbanisation12. Cette offre foncire est une

    offre potentielle thorique et non effective puisquil se

    peut que certaines parcelles:

    soient inaptes une construction rsidentielle

    (parcelles trop petites par exemple) ;

    12 Source : SPF Finances-AGDP, SPW-DGO3-DGO4, calculs IWEPS

    ne soient pas en vente car leur propritaire ne le veut

    pas (rtention foncire) ;

    soient soumises des plans communaux qui y

    empchent la construction rsidentielle.

    Il est beaucoup plus difficile de mesurer loffre effective,

    qui correspond loffre rellement disponible un ins-

    tantt, car les donnes la concernant sont plus difficiles

    rassembler.

    Certaines sous-rgions pourraient ainsi disposer dune

    offre potentielle abondante mais tre beaucoup plus res-

    treinte en offre effective (CPDT, 2012).

    Carte 2.6. | Taux doffre foncire potentielle en zone dhabitat au plan de secteur en 2011SOURCES: SPF FINANCES - ADMINISTRATION GNRALE DE LA DOCUMENTATION PATRIMONIALE- DONNES CADASTRALES AU 1ER JANVIER 2011; SPW - DGO4 -

    CONTRAINTES LURBANISATION CALCULS IWEPS

    NOTE : TAUX DOFFRE FONCIRE POTENTIELLE EN ZONES DHABITAT AU PLAN DE SECTEUR. IL SAGIT DU RAPPORT ENTRE LA SUPERFICIE DES TERRAINS NON

    URBANISS ET LENSEMBLE DES TERRAINS AFFECTS LHABITAT (ZONES DHABITAT ET DHABITAT CARACTRE RURAL) AU PLAN DE SECTEUR. CE TAUX DONNE

    DONC UNE IDE DE LA PART DE TERRAINS ENCORE DISPONIBLES POUR CONSTRUIRE DU LOGEMENT DANS UN TERRITOIRE DONN.

    PourcentageDe 9,5 moins de 20,1De 20,1 moins de 30,1De 30,1 moins de 40,1De 40,1 moins de 50,1De 50,1 60,0

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | TERRITOIRE | N 13 | 47

    Pour lanne 2011, loffre foncire potentielle wallonne en

    zone dhabitat est estime environ 57000 ha, soit 32%

    du total des zones dhabitat du plan de secteur. La carte

    2.6 montre que les zones dhabitat de certaines com-

    munes prsentent moins de 20% de terrains non artifi-

    cialiss (en orange sur la carte). Il sagit notamment de

    certaines communes urbaines centrales et leur agglom-

    ration ou banlieue proches telles que Lige, Charleroi et

    Mons, de communes de lagglomration et de la banlieue

    bruxelloise et de leur prolongation le long de laxe auto-

    routier R0-E19 vers Mons (Nivelles, Seneffe, La Louvire).

    Un autre axe venant de Bruxelles est visible galement le

    long de lautoroute E429 vers Tubize. A louest, Tournai,

    Antoing et Mouscron disposent aussi de faibles dispo-

    nibilits. Les communes qui prsentent moins de 30%

    de disponibilits foncires (moyenne wallonne : 32%)

    sont essentiellement situes au nord du sillon Sambre et

    Meuse, surtout dans un triangle compris entre Bruxelles,

    Namur et Mons, au sud du sillon, on trouve Arlon et

    quelques communes voisines (Etalle, Virton, Aubange).

    2.1.5. Evolution des terrains btir, des maisons et appartements

    Lvolution temporelle et la prsentation des distributions

    spatiales des prix pour lachat de logements ou terrains

    btir donnent une ide des difficults daccs la pro-

    prit dun logement dans certaines sous rgions.

    Le tableau 2.4 montre lvolution des prix lchelle de la

    Wallonie en comparaison avec lensemble de la Belgique.

    Tableau 2.4. | Ventes publiques et de gr gr de biens immobiliers : volution du nombre total de ventes et du prix moyen, ventilation par type de bien, de 2000, 2010 et 2012

    SOURCE : SPF ECONOMIE - DIRECTION GNRALE STATISTIQUE ET INFORMATION CONOMIQUE

    NOTES

    1. EN EURO PAR UNIT DE VENTE

    2. EN EURO PAR M

    2000 2010 2012

    Wallonie Belgique Wallonie Belgique Wallonie Belgique

    Maisons d'habitation ordinaires

    Nombre de ventes 27 361 69 082 23 721 65 370 22 710 63 280

    Prix moyen1 68 559 79 661 139 615 180 930 146 509 193 555

    Villas, bungalows, maisons de campagne

    Nombre de ventes 1 932 7 977 5 724 17 641 5 538 17 220

    Prix moyen1 224 126 266 927 255 907 319 421 265 678 329 899

    Appartements, flats, studios

    Nombre de ventes 3 767 30 047 6 533 43 849 6 656 42 950

    Prix moyen1 68 640 88 943 148 496 189 670 161 727 202 066

    Terrains btir

    Nombre de ventes 10 440 27 175 6 956 19 678 6 305 16 760

    Prix moyen2 18 39 47 103 49 105

  • 48 | N 13 | TERRITOIRE | LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE

    La comparaison avec la Belgique montre que, pour les

    terrains btir, le prix moyen en Wallonie en 2012 est de

    lordre de 46% du prix moyen pour la Belgique, ce qui est

    une constante depuis quelques annes.

    Laugmentation des prix des terrains btir et des biens

    immobiliers sest poursuivie jusquen 2012, tant pour

    la Wallonie que pour lensemble de la Belgique. Par

    exemple, le prix des terrains btir en Wallonie a aug-

    ment de manire constante pour atteindre la valeur de

    49 euros/m alors quelle tait de 18 euros/m en 2000.

    Sur les deux dernires annes, ce sont les prix des ap-

    partements qui ont le plus augment, tant en Wallonie

    que pour lensemble de la Belgique.

    La distribution spatiale des prix moyens des terrains

    btir montre clairement linfluence des agglomrations

    de Bruxelles et de Luxembourg. Des valeurs plus leves

    que la moyenne sobservent dans le Brabant Wallon et

    plus particulirement dans le nord de celui-ci. Des valeurs

    plus leves sobservent aussi dans certaines zones

    frontalires avec la Flandre et le Grand-Duch de Luxem-

    bourg et dans lest de la Wallonie.

    Carte 2.7. | Prix moyen des terrains btir vendus en 2012SOURCES: SPF ECONOMIE - DGSIE - VENTE DE BIENS IMMOBILIERS 2012 CALCULS IWEPS

    Euros au M2

    Non disponibleMoins de 35De 35 moins de 65De 65 moins de 95De 95 moins de 125125 et plus

  • LES CHIFFRES-CLS DE LA WALLONIE | TERRITOIRE | N 13 | 49

    2.2. Analyses des consommations du territoire pour rpondre aux besoins en logement de la population suivant des perspectives dmographiques tendancielles

    Des perspectives de population et de mnages au niveau

    communal lhorizon 2026 ont t produites en 2012

    (voir chapitre population ) et ont t exploites par

    lIWEPS sous langle de perspectives territoriales lhori-

    zon 202613.

    Les perspectives de population ralises laissent entre-

    voir une croissance de la population et des mnages wal-

    lons lhorizon 2026. Cette volution aura videmment

    un impact sur le territoire wallon, puisquelle ncessite

    le dveloppement de nouveaux logements. Une plus ou

    moins grande part de ces logements mobilisera de nou-

    veaux terrains btir. Le travail ralis par lIWEPS par-

    tir de ces perspectives dmographiques vise estimer,

    par commune, la demande en logements lie larrive

    de nouveaux mnages et la consommation de terrains

    btir pour rpondre cette demande en logements.

    La cration de logements nentraine pas systmatique-

    ment lutilisation de nouveaux terrains btir : des nou-

    veaux logements prennent place sur des parcelles dj

    bties (subdivision de logements, dmolition/reconstruc-

    tion, reconversion de friches, etc.) ; cest ce qui est appe-

    l la reconstruction de la ville sur la ville . La demande

    en logements peut galement tre partiellement satisfaite

    par la rutilisation de logements inoccups. Dans lavenir,

    ces deux phnomnes peuvent se dvelopper avec une

    intensit variable (notamment en fonction de lvolution

    des marchs fonciers ou de certaines politiques mises en

    uvre), cest pourquoi il a sembl opportun lIWEPS de

    raliser une approche par scnarios.

    Trois scnarios ont t ainsi dvelopps pour illustrer

    une gamme de consommation foncire plausible lhori-

    zon 2026. Face un scnario maximaliste en termes de

    consommation despace, considrant que tout nouveau

    mnage impliquerait un nouveau logement sur une par-

    celle vierge, deux autres scnarios plus ralistes, prenant

    en compte une certaine part de cration de logements

    sur les parcelles bties existantes et la remise sur le mar-

    ch de logements inoccups, ont t dvelopps. Un de

    ces deux scnarios utilise des objectifs durbanisation

    issus de lactualisation de Schma de Dveloppement

    de lEspace Rgional (SDER) afin den intgrer la vision

    politique.

    La carte 2.8 prsente les rsultats pour un scnario,

    le plus proche dun scnario tendanciel, avec prise en

    compte de reconstruction de la ville sur la ville suivant des

    proportions proches des observations de ces dernires

    annes14.

    13 La mthodologie suivie et les rsultats obtenus sont dtaills dans le Working paper