4
Outre un compost de grande qualité, l’Installation de compostage Seeland SA produit également depuis juin 2015 un précieux biogaz qui est ensuite trans- formé en courant électrique et en cha- leur dans une centrale de cogénération. L’installation de fermentation sèche « Kompoferm mini », avec ses quatre cuves, est actuellement unique en son genre en Suisse de par sa construction et sa taille. On parle beaucoup de recyclage, de biogaz et d’énergie verte, mais qui sait comment est produit le biogaz ? Les énergies renou- velables sont un sujet presque aussi ancien que notre Installation de compostage See- land SA. Nous avons franchi le pas il y a en- viron six ans et un premier grand projet énergétique a été adopté et mis en route. Compostage et énergies re- nouvelables sur le même site L’installation a ouvert au printemps. Outre son célèbre compost issu de biodéchets et reconnu pour sa qualité, le site de Galmiz produit également du biogaz. L’installation « Kompoferm mini » a été of- ficiellement inaugurée le 15 octobre dernier, après six années de préparatifs, de planifi- cation et de construction. Elle fonctionne à un rythme régulier, 24 h sur 24. Chaque année, 4500 à 9000 tonnes de déchets verts sont soumises à un processus de fermenta- tion dans cette installation dernier cri afin de produire du biogaz (méthane, CH4). Notez par ailleurs qu’il s’agit de la seule installation de cette taille et de ce type en Suisse. Le biogaz est transformé sur place en élec- tricité et en chaleur dans la centrale de co- génération. Un moteur à gaz d’une puis- sance de 150 kWh (204 ch) en est la pièce maîtresse. Il produit de l’énergie électrique dont la chaleur résiduelle est récupérée par un couplage chaleur-force et un échangeur thermique à des fins de chauffage. Site de l’Installation de compostage Seeland SA ; en arrière-plan, l’installation de biogaz. Prenez garde à la fermeture des portes, c’est parti ! La matière première permettant de produire du biogaz provient des livraisons normales de déchets verts à l’installation de Galmiz. Les trajets supplémentaires sont ainsi évités, ce qui présente un autre avantage pour l’en- vironnement. Le « Kompoferm mini » de l’Installation de compostage Seeland SA est Installation de biogaz dotée de quatre cuves de fer- mentation. Toit : réservoir à gaz ; annexe : local tech- nique ; à droite : centrale de cogénération avec préparation de gaz. De l’énergie verte à Galmiz Fermentation Décomposition et transformation de ma- tière biogène par des bactéries sans aucun apport d’air (fermentation). Ce processus produit du lisier solide et li- quide ainsi que du biogaz. Local technique. À droite : échangeur thermique ; à gauche : pompe à percolat (en bleu). Journal d'entreprise de la maison Haldimann SA, juin 2016 composé de quatre cuves de fermentation

De l’énergie verte à Galmiz · La percolation (du latin percolare, filtrer) désigne l’infiltration d’eau à travers un substrat solide. Les substances solubles sont lessivées

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: De l’énergie verte à Galmiz · La percolation (du latin percolare, filtrer) désigne l’infiltration d’eau à travers un substrat solide. Les substances solubles sont lessivées

Outre un compost de grande qualité,l’Installation de compostage Seeland SAproduit également depuis juin 2015 unprécieux biogaz qui est ensuite trans-formé en courant électrique et en cha-leur dans une centrale de cogénération.L’installation de fermentation sèche « Kompoferm mini », avec ses quatrecuves, est actuellement unique en songenre en Suisse de par sa constructionet sa taille.

On parle beaucoup de recyclage, de biogazet d’énergie verte, mais qui sait commentest produit le biogaz ? Les énergies renou-velables sont un sujet presque aussi ancienque notre Installation de compostage See-land SA. Nous avons franchi le pas il y a en-viron six ans et un premier grand projeténergétique a été adopté et mis en route.

Compostage et énergies re-nouvelables sur le même site

L’installation a ouvert au printemps. Outreson célèbre compost issu de biodéchets etreconnu pour sa qualité, le site de Galmizproduit également du biogaz.

L’installation « Kompoferm mini » a été of-ficiellement inaugurée le 15 octobre dernier,après six années de préparatifs, de planifi-cation et de construction. Elle fonctionne àun rythme régulier, 24 h sur 24. Chaqueannée, 4500 à 9000 tonnes de déchets vertssont soumises à un processus de fermenta-tion dans cette installation dernier cri afin deproduire du biogaz (méthane, CH4). Notezpar ailleurs qu’il s’agit de la seule installationde cette taille et de ce type en Suisse.

Le biogaz est transformé sur place en élec-tricité et en chaleur dans la centrale de co-génération. Un moteur à gaz d’une puis-sance de 150 kWh (204 ch) en est la piècemaîtresse. Il produit de l’énergie électriquedont la chaleur résiduelle est récupérée parun couplage chaleur-force et un échangeurthermique à des fins de chauffage.

Site de l’Installation de compostage Seeland SA ; en arrière-plan, l’installation de biogaz.

Prenez garde à la fermeturedes portes, c’est parti !

La matière première permettant de produiredu biogaz provient des livraisons normalesde déchets verts à l’installation de Galmiz.Les trajets supplémentaires sont ainsi évités,ce qui présente un autre avantage pour l’en-vironnement. Le « Kompoferm mini » del’Installation de compostage Seeland SA est

Installation de biogaz dotée de quatre cuves de fer-mentation. Toit : réservoir à gaz ; annexe : local tech-nique ; à droite : centrale de cogénération avecpréparation de gaz.

De l’énergie verte à Galmiz

Fermentation

Décomposition et transformation de ma-tière biogène par des bactéries sansaucun apport d’air (fermentation). Ce processus produit du lisier solide et li-quide ainsi que du biogaz.

Local technique. À droite : échangeur thermique ; àgauche : pompe à percolat (en bleu).

Journal d'entreprise de la maison Haldimann SA, juin 2016

composé de quatre cuves de fermentation

Page 2: De l’énergie verte à Galmiz · La percolation (du latin percolare, filtrer) désigne l’infiltration d’eau à travers un substrat solide. Les substances solubles sont lessivées

fonctionnant en mode batch. Dans chaquecuve de 231 m3 sont déversés 120 m3 de bio-déchets pour la fermentation sèche.

Avant la fermeture de la porte, une barrièreest insérée entre la porte et la matière pourprotéger la porte et garantir un drainage op-timal. La cuve est fermée hermétiquement etle processus se met en route via le pro-gramme informatique. De l’air est toutd’abord soufflé depuis le bas dans les canauxde ventilation, ce qui correspond au proces-sus de compostage actuel (aérobie) et sert àréchauffer les matières organiques.

Un produit prêt en 18 jours

Lorsque la température souhaitée est at-teinte, la soufflerie est stoppée et le proces-sus anaérobique, dépourvu d’oxygène, peutcommencer. Sans aucun apport d’air, le pro-cessus de percolation se met en route. Le percolat s’écoule par le haut sur les ma-tières organiques, puis les imprègne avantd’être drainé par l’arrière et les côtés.

Après la sortie, le liquide passe d’abord parle dessableur, puis est acheminé dans le ré-servoir à percolat avant de suivre un trajetsinueux pour ensuite être fortement pompédans la cuve, où la matière peut à nouveauêtre projetée. Le percolat de l’installation « Kompoferm » a une température d’environ55 °C et sert à la bonne hygiène de la ma-

tière. C’est ce circuit qui permet de produiredu biogaz.

Après environ 18 jours, selon la cuve, le pro-cessus de fermentation est terminé. L’instal-lation est fermée automatiquement au boutde 21 jours. Avant de rouvrir les portes, uneaération est de nouveau effectuée afind’éviter toute propagation de gaz dange-reux des cuves, notamment du méthane.

Des mesures sont effectuées afin de pouvoirgarantir une ouverture sans danger desportes. Le digestat est enlevé à l’aide d’unechargeuse de pneus et les cuves sont net-toyées avec de l’eau à haute pression avantd’être de nouveau remplies. Cette phasedure environ 3 heures.

Nouvelle cuvée chaque semaine

Une cuve est vidée puis de nouveau rempliechaque semaine. Cette régularité garantit lastabilité de la production de biogaz.Celui-ci est stocké dans des sacs à gaz etdans le réservoir à percolat, puis acheminévia les conduits de la centrale de cogénéra-tion pour la production d’électricité et dechaleur.Le courant électrique ainsi produit est ache-miné directement dans le réseau public et lachaleur résiduelle est entreposée dans le bâ-timent de production. Une partie de la cha-leur est utilisée pour chauffer le site de com-postage.

Avant-propos

Chère lectrice, cher lecteur,

Le développement durable nous a toujourstenu à cœur, que ce soit dans nos domainesd’activité ou dans nos réflexions et nos actions tournées vers l’avenir. Bien entendu,cela concerne également l’Installation decompostage Seeland SA, notre entreprisepartenaire, au sein de laquelle noussommes associés et responsables de la gestion.Du compost de qualité ainsi que d’autresproduits destinés au sol sont élaborés à partir de déchets verts dans la plus grandeinstallation de Suisse, à Galmiz, depuis1991. Afin d’élargir notre réflexion, ce recyclage professionnel des déchets vertsest complété depuis octobre dernier par unpremier grand projet énergétique : la pro-duction de biogaz.Le premier article de la présente éditionvous fera découvrir comment un biogaz dequalité est produit à partir des biodéchetslivrés, comment sont ensuite générées del’électricité et de la chaleur et quel avenir leprojet énergétique réserve à l’entreprise.

Quel rôle joueront désormais les seniorsdans le monde du travail ? Pour nous, âgene rime pas forcément avec retraite et finde l’activité professionnelle. Notre entre-prise embauche sans cesse de nouveauxcollaborateurs de plus de 50 ans. Cela nouspermet de combiner l’expérience, la fiabi-lité et la stabilité à une dynamique jeune,ambitieuse et forte pour des résultats posi-tifs pour tous. Peter Neuhaus, chauffeur à temps partieldepuis longtemps lié à notre entreprise, estun bon exemple de cette mixité. Le travailn’est en rien pénible pour cet homme quivient de fêter ses 73 ans. Comme il le ditlui-même, son emploi au volant du véhiculede collecte le maintient en forme, physi-quement et mentalement, et constitue unesorte de thérapie contre le vieillissement.Vous pourrez en apprendre plus sur cejeune senior dans le deuxième article.

J’espère que vous apprécierez égalementcette édition de notre magazine d’entre-prise et je vous souhaite une bonne lecture.

Christian Haldimann

Local technique. Mesure de la teneur en gaz dansles cuves de fermentation avant leur ouverture ; àgauche : conduits de percolat et de gaz.

Introduction de 120 m3 de déchets verts dans unecuve de fermentation.

Percolation

La percolation (du latin percolare, filtrer)désigne l’infiltration d’eau à travers unsubstrat solide.Les substances solubles sont lessivéesentre 45 et 55 °C. Comparaison tirée du quotidien des mé-nages selon le même principe : la pro-duction de café filtre.

Arrière de l’installation. Conteneur vert : biofiltre ;avant droit : un des deux accès au dessableur et auréservoir à percolat ; quatre soupapes d’urgence/desurpression des cuves de fermentation.

Page 3: De l’énergie verte à Galmiz · La percolation (du latin percolare, filtrer) désigne l’infiltration d’eau à travers un substrat solide. Les substances solubles sont lessivées

Expériences acquises jusqu’ici

Depuis son entrée en service l’année der-nière, l’installation « Kompoferm Mini »fonctionne conformément aux prévisions.Même la phase de démarrage et de mise enplace s’est déroulée sans accrocs ni difficul-tés particulières.

Grâce à la surveillance permanente et à l’at-tention particulière du chef de l’exploitationWerner Jakob et de son adjoint RaphaelTschachtli, de nouvelles optimisations desprocessus biologiques ont déjà pu être effectuées.

Les deux collaborateurs, très motivés,avaient constaté qu’un broyage préalabledes biodéchets permettait d’améliorer laproduction de gaz. Cela n’a rien d’éton-nant, le broyage permettant en effet d’amé-liorer significativement la surface de matièredisponible pour les microbes.

Bien qu’il existe un risque accru que le gazs’évacue mal de la matière solide du faitd’une fermentation éventuellement plus im-portante de la matière première dans lacuve, cette mesure n’a entraîné jusqu’à pré-sent aucun inconvénient pour l’exploitation.

Naturellement, chaque adaptation du dé-roulement du processus fait toujours l’objetde discussions avec l’entreprise de produc-tion de l’installation et les résultats sontconstamment évalués et surveillés.

Werner Jakob se ré-jouit de ce net sur-plus de rendementde biogaz par rapportà ce qui avait été es-timé. « L’hiver der-nier, nous avons puproduire plus de gazque prévu grâce à cesoptimisations », con-state le chef d’exploi-tation, qui ne veuttoutefois pas encoreparler d’un succèsglobal.

Cette courte phase d’observation ne permetpas encore de faire de prévisions définitives,d’où la prudence de son constat.

Perspectives d’avenir

Le développement de l’installation en un « centre de la biomasse et parc énergétique »est déjà en cours. Il est prévu de valoriserchaque année 75 000 tonnes de déchetsverts sur une surface totale prévue de 67 000 m², dont 55 000 tonnes seronttransformées en énergie. Une surface decellules solaires atteignant jusqu’à 30 000 m²est également projetée. Enfin, l’ajout d’eaudu lac et de copeaux de bois permettrad’améliorer la production de chaleur et defroid.

Le concept énergétique

La conception de l’installation offre diffé-rentes possibilités d’utilisation en termesd’étapes et de technologies, par exemple :• Production d’électricité et de chaleur sur

site• Fourniture d’électricité et de chaleur pour

les personnes intéressées• Introduction de biogaz dans les réseaux

existants• Exploitation de groupements de chaleur à

distance et à proximité• Production de gaz liquide• Production d’hydrogène

Selon leur évolution, ces productions et cesapplications possibles doivent pouvoir êtreadaptées aux possibilités techniques et auxquantités produites. Du fait de la rapiditédes développements actuels dans le secteur,l’ensemble de l’installation doit afficher àl’avenir une flexibilité optimale.

Adresse du siteInstallation de compostage Seeland SA

Setzli 3 | 3285 Galmiz www.kompostseeland.ch

Au commencement le lisier

La fermentation n’a bien entendu pas dé-marré d’un seul coup en mai 2015. Il ad’abord fallu verser des biodéchets dansune cuve, début mars 2015, et remplir le ré-servoir à percolat d’eau. Celle-ci a ensuiteété amenée à 55 °C par paliers de 2 °C parjour.

Pour commencer, 20 m3 de lisier ont toutd’abord été utilisés pour inoculer les biodé-chets et lancer la fermentation.

Dès la mi-juin, il y avait suffisamment debiogaz à disposition pour démarrer le mo-teur à gaz de la centrale de cogénération etobtenir la première production de courantélectrique.

Exploitation normale

À l’été 2015, l’installation « Kompoferm »était encore en phase de test, avec la pro-duction d’une « biologie » optimale (la po-pulation microbiologique pour lafermentation), et le personnel était formé.

Le rythme de fonctionnement de l’installa-tion 24 h sur 24, avec des processus micro-biologiques actifs en permanence, exige laprésence d’un service de piquet. Une sur-veillance sans faille est indispensable pourgarantir une fermentation optimale encontinu et une production de gaz maximale.

Cela vaut également pour assurer la sécu-rité de l’installation, du personnel et de toutl’environnement. Le biogaz étant en effetcomposé de près de 60 % de méthane, ilest facilement inflammable et nécessitel’adoption de nombreuses mesures de sé-curité.

Dans la centrale de cogénération. Moteur à gaz avecquatre cylindres et 150 kW (en jaune) ; générateurd’électricité (en rouge).

Werner Jakob, chef d’ex-ploitation de l’Installa-tion de compostageSeeland SA.

Page 4: De l’énergie verte à Galmiz · La percolation (du latin percolare, filtrer) désigne l’infiltration d’eau à travers un substrat solide. Les substances solubles sont lessivées

Mentions légales

Éditeur Haldimann SAGrande Ferme 8Case postale 242 – CH-3280 MoratTéléphone 026 411 95 00Fax 026 411 95 01www.haldimannag.ch

Rédaction daniel soder kommunikation, Orpundwww.ds-kommunikation.com

Mise en page Natacha Vioget, Cotterd

Impression Jordi SA, Belp

Lorsque Peter Neuhaus revêt sa vestejaune fluo sur le T-shirt Haldimannorange, il redevient un collaborateur del’entreprise. Son nom, brodé en noir surfond blanc et bien visible à gauche sursa poitrine ainsi que sur la cuissegauche de son pantalon de travail, luiaussi jaune fluo, lui confère son identitéet le rend sympathique.

Ces deux attributs font bien entendu partiede Haldimann SA, tout comme l’encoura-gement spécial des collaborateurs jeunes etâgés. Embaucher de manière judicieuse etadéquate des personnes issues de l’an-cienne génération revêt aujourd’hui plusque jamais une importance croissante, dufait de la pénurie de main-d’œuvre qualifiéeet de l’inversement de la pyramide des âgesdans le monde industrialisé. Ce défi, Haldi-mann SA l’a relevé et le met en œuvrechaque fois que c’est possible dans ses do-maines d’activité.

Vocation : chauffeur

Au volant de son camion, Peter Neuhaus estcomme un poisson dans l’eau. Chauffeurqualifié dans toutes les catégories de véhi-cules, il a conduit des véhicules lourdspour différentes entreprises pendant des an-nées. En dépit de son droit à une rente AVS à par-tir de ses 65 ans, ce Bernois plein de vie, néen 1943, n’était toutefois pas fatigué et nesouhaitait pas encore se consacrer à 100 %à sa retraite. « Tant que je ne me lasse pasde me réveiller à 6 heures, je travaille vo-lontiers » : tel est le credo tout en simplicitéde Peter Neuhaus pour un quotidien bienrempli et satisfaisant, même à la retraite.

On peut compter sur lui

En règle générale, le plus vieux collabora-teur de l’entreprise conduit deux jours parsemaine un véhicule de collecte selon l’iti-néraire régional habituel. Même en cas demanque de personnel, lorsque les chauf-feurs sont malades ou lorsque des tournéessupplémentaires sont organisées, ou encorependant les vacances, on peut compter surcet homme toujours prêt à s’investir. Un appel suffit pour que le retraité, qui ne

À la retraite et plein d’énergieAucune tâche n’était de trop ou déplacée,des transports funéraires à l’alimentationdes chevaux. Après un poste provisoire enconstruction d’autoroute, il est revenu chezHaldimann pour s’occuper, déjà à l’époque,de la collecte des ordures ménagères.

Après avoir obtenu le permis camion en1968 et effectué diverses missions dans dif-férentes entreprises en tant que chauffeurde camion, il a passé le permis de chauffeurde car en 1974. Bien que ce travail lui ait ap-porté beaucoup de joie, le mari Neuhaus aexaucé au bout de quelques années le sou-hait de son épouse d’être davantage à lamaison à l’avenir.

Puis 12 années de chauffeur-livreur etquelques années de chauffeur de camiondans la branche alimentaire ont suivi. Celafait maintenant dix ans qu’il a revêtu latenue de travail d’Haldimann SA. Et d’ajou-ter à ce sujet : « Je suis toujours fier de pren-dre le volant et de contribuer à l’imagepositive de mon entreprise. »

Il pourrait se trouver un emploi facile outout simplement arrêter de travailler, maisce n’est pas son genre : « Tant que je prendsplaisir à ce que je fais et que je suis enforme, je continue », déclare-t-il commeune évidence. « Je dis toujours que le tra-vail est pour moi comme une thérapie. »

À 73 ans, il ne s’ennuie jamais, mêmelorsque qu’il ne conduit pas le véhicule del’entreprise. En effet, dès que le temps lepermet, ce pilote de longue date prend samoto et sillonne les cols.

fait pas son âge, arrive à son poste. Il est ex-ceptionnel que le chauffeur n’ait pas letemps d’effectuer son travail au volant ducamion orange.

Pas rester à ne rien faire

Cet homme alerte, qui a grandi dans unemaison d’éducation pour garçons à Berne etqui a commencé tôt à travailler dans une ex-ploitation agricole, ne rechigne pas à la be-sogne. Ne voyant aucune perspective pour luidans l’agriculture, il a répondu à l’offre dechauffeur de tracteur du grand-père de Christian Haldimann.

Peter Neuhaus ou la passion de la conduite.