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CONSERVATOIRE NA TIONAL SUPÉRIEUR DE MUSIQUE ET DE DANSE DE PARIS PROGRAMME 2014-15 ORCHESTRE DES LAURéATS DU CONSERVATOIRE CONCERT DE LA CLASSE DE DIRECTION D’ORCHESTRE A ET B GEORGE PEHLIVANIAN PROFESSEUR PARTEMENT éCRITURE, COMPOSITION ET DI RECTION VENDREDI 30 JANVIER 2015 19 H ESPACE MAURICE FLEURET DE M O Z A R T à I B E R T 17 9 1- 1 9 62

de MozaRt à IBerT 1791-1962 · 2015-01-30 · CONSERVATOIRE NATIONAL SUPÉRIEUR DE MUSIQUE ET DE DANSE DE PARIS PROgrammE 2014-15 orchestre des lAUréAts dU conservAtoire concert

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CONSERVATOIRE NATIONAL SUPÉRIEURDE MUSIQUE ETDE DANSE DE PARISPROgrammE 2014-15

orchestre des lAUréAts dU conservAtoire

concert de lA clAsse de direction d’orchestre A ET B

george pehlivAniAn pROfEssEUR

DépARTEMENT éCriTurE, COmpoSItIONET DIrectION

vendredi 30 jAnvier 2015 19 h EspACE mAURICE fLEURET

de MozaRt à IBerT 1791-1962

Concert DE LA ClASSE DE DIRECTION D’oRchEsTRE A ET b

ConServATOIRE DE pARIs EspacE mAURICE-fLEURET

VendREdI 30 jANvIER 2015 19h

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Concert DE LA ClASSE DE DIRECTION D’oRchEsTRE A ET b

Thibault benoîtRémi Chaulet sylvain Leclerc Élèves de la classe B

paul DrouetThibault frasnierThibault LepriAristide moarimarc-Antoine Novel Élèves de la classe a

George pehlivanianProfesseur

Note de programme par Pierre dutillieuxÉlève de la classe des métiers

de la culture musicale

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ProgRaMmE

oTToRINo ReSPIgHI

Antiche Danze Ed Arie Per Liuto, suite n° 3

dIrEctIon 1er et 2e mouvements .........Thibault frasnier3e et 4e mouvements .........marc-Antoine Novel

WoLFgaNg amadeUS mozaRT

Symphonien°28 en do, Kv 200

dIrEctIon 1er mouvement .....................paul Drouet2e mouvement .....................Thibault Lepri3e et 4e mouvements .........Aristide moari

FRaNcIS PoULeNc

Aubade, concerto pour piano et 18 instruments Kana Okada ..........................piano

dIrEctIon Da Cappo au prestoaprès #17 ...............................sylvain Leclerc#17 – fin ..................................Rémi Chaulet

JacQUeS IBeRT

Divertissement

dIrEctIon 1er et 2e mouvements .........sylvain Leclerc3e, 4e, 5e et 6e mouvements ........................Thibault benoît

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OrcHeStRE DEs lAURéats DU ConServATOIRE

Recrutant ses musiciens parmi les lauréats des deux conservatoires nationaux de musique et de danse de paris et de Lyon, l’OLC répond à un double objectif :

• d’une part, être au cœur de la pédagogie du Conservatoire en interaction avec les enseigne-ments et les répertoires les plus divers, des classes de direction, de composition et d’orchestra-tion aux enregistrements pour les solistes.

• d’autre part, offrir aux lauréats des CNsm une mise en situation professionnelle en tant que musicien d’orchestre.

soutenu par des partenaires de premier ordre comme la philharmonie de paris, l’Opéra de paris, Radio france ou le festival musica, l’OLC bénéficie de mises en situation professionnelle très variées et représente ainsi une « passerelle » entre le champ des études et le monde professionnel.

Ainsi, c’est au contact des plus éminents chefs et solistes que l’OLC porte les couleurs de la jeune génération symphonique française.

Dans une prochaine étape, l’OLC souhaite orienter son développement culturel en direction de nouveaux publics, véritable enjeu pour assurer la relève des orchestres de demain.

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vIoLon

Keisuke Tsushima,solo

Radu biticaboris borgolotoHector Chemelle maria HaraNicole Leonmathilde potierGlen Rouxelchef d’attaque v2

Charlotte vergnes

aLto

Ivan Cerveau,chef d’attaque Lionel feutriezmaxence Grimbert-barréjulia Robert

vIoLoncELLE

Geneviève Koerver, chef d’attaque

Alice picaudDmitry silvian

contrEBaSSE

Émilie Legrand, chef d’attaque

Alexandre baile

FLÛtE

Tristan bronchartjessica jiang

hautBoIS

Raphaël Cohenbastien Nouri

cLarInEttE

bertrand Laudefranck Russo

BaSSon

Antoine berquetLouise Lapierre

cor

Kostia bourreauÉmilie Counil

troMPEttE

pierre macalusojohann Nardeau

troMBonE

jean-Charles Dupuis

tIMBaLES

pierre-Olivier schmitt

PIano/cELESta

Kana Okada

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ClASSIqUE ET Néo-cLassIQUEs

Après la première Guerre mondiale, un nouveau courant musical se développe progressi-vement en Europe. En réaction aux excès du post-romantisme déclinant aussi bien qu’aux effets chatoyants des impressionnistes, un certain nombre de composi-teurs se tournent vers le xvIIIe siècle pour s’y ressourcer et y trouver une clarté et une simpli-cité idéale. C’est la base de ce qu’on a appelé le néo-classicisme. Ce terme englobe une grande diversité de musiques, ayant parfois pour seul point commun la référence plus ou moins avouée et impertinente à des musiques anciennes. Le programme de ce soir contient les œuvres de trois compositeurs apparentés à ce courant, ainsi qu’une symphonie de mozart qui se présente comme référentiel commun à cette notion de néo-classicisme.

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OttoRInO REspIGHI (1879-1936) AntichE DAnzE ED AriE, SuitE n° 1

membre de la Ligue des Cinq (avec marco Enrico bossi, Ildebrando pizzetti, Gianotto bastianelli et Gian francesco malipiero) qui cherche à renouve-ler la tradition italienne, Ottorino Respighi est l’un des premiers compositeurs à s’intéresser de près aux musiques dites an-ciennes, intérêt qui l’amènera à composer en 1917 cette pre-mière Suite d’airs et danses anciens (il en composera deux autres en 1917 et 1932). Chacun des quatre mouvements est en réalité une « libre transcription » pour orchestre de chambre de danses pour luth de la fin du xvIe siècle, attribuées à simone molinaro et vincenzo Galilei, ou anonymes. Le com-positeur a porté un soin tout particulier à la constitution de son orchestre, avec harpe et clavecin, afin de créer des sono-rités qui nous plongent dans le xvIIIe siècle. La prédominance des hautbois contribue à cette immersion. Du point de vue de l’agencement des mouvements, on trouve un plan qui rappelle à la fois la suite de danse et la sym-phonie classique avec un premier mouvement allant, un second à trois temps, dansant, qui rappelle le menuet, suivi d’une pièce plus lente et méditative pour aboutir à un final éclatant plein de vivacité.

WolFganG AmADEUs MozaRt (1756-1791) SymPhoniE n° 28 En Do mAjEur, Kv 200

Dans sa Symphonie n° 28 en do majeur, mozart respecte ce plan presque à l’identique (mouve-ment lent et menuet sont inversés, ce qui est d’ailleurs le schéma le plus fréquent). Composée en 1783, cette symphonie sans flûtes, clarinettes, bassons ni timbales (mais avec cors et trompettes) est un exemple de clarté et de pureté qui correspond tout à fait à un modèle des néo-classiques. Dès les premières notes du mouvement initial, l’auditeur est porté par une vivacité pleine de grâce dont les autres mouvements ne vont pas se départir. La présence des cuivres permet à mozart de donner une ampleur solennelle et brillante à la fin de ce premier mouvement. Il est intéressant de noter par ailleurs la présence de rythmes basés sur une cellule iambique (brève-longue), qui, de même que les cellules en trilles pointées, va revenir dans les autres mouvements, créant une unité thématique sur l’ensemble de la symphonie. L’Andante qui suit est, chose assez rare pour l’époque, conçue en forme sonate plutôt qu’en forme lied (AbA’) ce qui lui donne une intention drama-tique plus poussée. Le troisième mouvement, menuet, perd ici son caractère de danse au profit d’un réel travail thématique. Le final est parcouru par un flux ininterrompu de croches qui lui apportent une énergie et un soutien rythmique continu, permettant un crescendo magistral de l’orchestre, à faire bondir de son siège.

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FrANcIS pOULENC (1899-1963) AubADECONCERTO CHORÉGRApHIQUE pOUR pIANO ET 18 INsTRUmENTs

Lorsqu’il compose Aubade, il est évident que francis poulenc a en tête la musique de mozart et plus précisément celle du Divertimento K 439b pour trois cors de basset dont il reprend un thème dans l’Andante de son concerto. Cette œuvre a été commandée pour un bal costumé chez le comte et la comtesse de Noailles en 1929. Comme l’indique son sous-titre, elle est à la fois ballet et concerto. L’argument, écrit par poulenc lui-même, met en scène la déesse de la chasse Diane et ses suivantes, celles-ci cherchant à apaiser leur maîtresse en proie à un profond tourment amoureux. Les huit numéros qui constituent le ballet sont enchaînés sans interruption, mettant ainsi en jeu des carac-tères très différents. On sent bien, d’après le sous-titre, que le piano n’est pas nécessairement au centre de l’œuvre et en effet, s’il a parfois de véritables pages en soliste, il est aussi assez souvent là comme accompagnement de l’orchestre, en particulier des vents qui sont souvent mis au devant de la scène. La toccata introductive pose bien

le décor, avec une première partie très solennelle aux couleurs archaï-santes, Lento e pesante, suivie d’un long solo de piano très agité qui nous fait bien sentir l’instabi-lité émotionnelle de Diane grâce aux changements harmoniques constants. Les rythmes pointés des récitatifs font référence au genre particulier de l’ouverture à la fran-çaise issue des tragédies lyriques du xviie siècle et confèrent à ces passages une gravité empreinte de noblesse, en accord avec le caractère divin de la protagoniste centrale (et presque unique).

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JAcQUES IbERT (1890-1962)DivErtiSSEmEnt

jacques Ibert est un personnage aux multiples facettes. En plus de ses activités musicales de compo-siteur, pianiste pour le cinéma ou chef d’orchestre, il occupe égale-ment deux postes officiels presti-gieux : directeur de la villa médicis à Rome de 1937 à 1960 ainsi que brièvement administrateur de la Réunion des théâtres lyriques na-tionaux. sa musique est aussi riche et variée que sa carrière, allant de l’opéra à la musique de chambre dans des styles très différents. A l’origine de Divertissement se trouve une musique de scène pour la comédie de Labiche, un chapeau de paille d’italie composée en 1929. Cette œuvre, fidèle à son titre, exubérante et pleine de vivacité est divisée en six mouvements assez courts qui correspondent au dérou-lement de la pièce : Introduction, Cortège, Nocturne, valse, parade et finale. On retrouve d’ailleurs dans presque toutes les pièces l’idée de la noce dont Ibert se moque avec malice en insérant dans le second mouvement la marche nuptiale de mendelssohn. seul, le Nocturne central contraste véritablement des autres pièces, étant écrit dans un ton plus intimiste et expressif.

Le terme de néo-classicisme revêt ici trois identités musicales bien distinctes. Aux couleurs néo-baroques de Respighi répondent un poulenc quasi mozartien et un Ibert impertinent et plein de légè-reté, signe que ce courant ne se résume pas une seule esthétique, comme pourraient aussi le démon-trer certaines œuvres de stravinsky.

CONSERVATOIRE NATIONAL SUPÉRIEURDE MUSIQUE ETDE DANSE DE PARISbruno mantovani, directeur Rémy pflimlin, président

PRogRaMmE COmpLET En lIgNEwww.conservatoiredeparis.fr prenez part à toute l’actualité du Conservatoire sur Facebook et Twitter

à L’AgeNda DU COnseRvaTOIRE

COncERT DE LA ClASSE DE DIrecTION D’ORcHEsTRE AvEC Susanna MälkkI #ORCHEsTRE

vendredi 6 février 2015Salle d’art lyriqueConservatoire de paris Entrée libre sur ré[email protected]

CRéatIONs pOUR l’ENsemBLE INTErconTeMPORAIN #CRÉATION #mUsIQUE_DE_CHAmbRE

mercredi 4 février 2015 à 19 h Espace Maurice-FleuretConservatoire de paris Entrée libre sur ré[email protected]

DOn SaNCHE l’uniqUE opÉRA ACHEvÉ DE FRAnz lISZT #RECHERCHE #COLLOQUE

jeudi 5 février 2015 à 9 h 30Salon vinteuil Conservatoire de paris Entrée libre sur ré[email protected]