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12° Année N° 8 Octobre 194 3 BULLETIN MENSUE L DE L A SOCIETÉ 'LINNËENNE DE LYO N FONDÉE EN 182 2 RECONNUE D'UTILITE PUBLIQUE PAR DECRET DU 9 AOUT 193 7 DES SOCIÉTÉS BOTANIQUE DE LYON, D'ANTHROPOLOGIE ET DE BIOLOGIE DE LYO N RÉUNIE S et de leur GROUPE de ROANNE . Secrétaire général : M . le D• BONNAMoun, 49, Dissuade Saxe : Trésorier : M . P . GuiLLsisoz, t56, nu huilais SIÈGE SOCIAL A LYON : 33 . rue Bossuet Immeuble Municipal ) ABONNEMENT ANNUEL France et Colonies Françaises 25 franc s Étranger . . . so WULTA PA UCIS Chèques postaux cic Lyon, te1-9 8 PARTIE ADMINISTRATIV E ORDRES DU JOU R MEMBRES NOUVEAUX M . Fore : mu t MAurau,, rue Laaral, Roanne, I .oirc : Parrains : MM . Larue et Vogel . M . TRONEI ., 26, avenue de Saxe, I .von r Parrains : MM . Pouchet et Cabut . — M. PAN E Paul, rue Pierre Corneille, Lyon, 6' ; Parrains : MM . Moral et Pouchet . — M . C . KLINCKSIECK, libraire, 11, rue de Lillo . Paris, 7' Parrains : MM . Josserand et Locquin . Le vote aura lieu au Conseil de Novembre . SECTION ENTOMOLOGIQUE : Séance du Samedi 9 Oct . à 16 h . 1° M . KonsAsos . — Sur un Phasme nouveau d'Algérie (01 thopt .) . 2° M . MEQUU;NÛN . — Captures en plaine de Melasonul lappon Ica L . (Cul Chrysomclidie) . 3° M . 'l'I ;sTOTT . — Présentation d'insectes exotiques . #^ Questions diverses . SECTION BOTANIQUE : Séance du Samedi 16 Oct . à 16 h . 1° M . J . NETIP .N . — Expériences culturales çn haute montagne . 2° Présentation de plantes . SECTION MYCOLOGIQUE : Séance du Lundi 18 Oct . à 20 heures . 1° M . LoclrIN . Quelques considérations sur la reproduction des Myxornycetes . 2° Présentation de champignons . Questions diverses . SECTION D'ANTHROPOLOGIE, DE BIOLOGIE ET HISTOIRE NATURELLE GÉNÉRALE : Séance du Samedi 23 Oct . à 16 h . 1° M . ALLEMAND-MARTIN . — Sur les nappes aquifères d ' altitude . 2° M . LocQUIN . — lin nouveau milieu de montage des préparations microscopique s à base de résite : le o phenoforme u . 3° Propositions pour le renouvellement des activités de la section .

DE SOCIETÉ LINNËENNE DE LYO N - linneenne-lyon… · SOCIÉTÉS BOTANIQUE DE LYON, DANTHROPOLOGIE ET DE BIOLOGIE DE LYO N RÉUNIES et de leur GROUPE de ROANNE . ... et 80 espèces

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12° Année

N° 8

Octobre 1943

BULLETIN MENSUE LDE L A

SOCIETÉ 'LINNËENNE DE LYO NFONDÉE EN 182 2

RECONNUE D'UTILITE PUBLIQUE PAR DECRET DU 9 AOUT 193 7

DES

SOCIÉTÉS BOTANIQUE DE LYON, D'ANTHROPOLOGIE ET DE BIOLOGIE DE LYO NRÉUNIE S

et de leur GROUPE de ROANNE .

Secrétaire général : M . le D• BONNAMoun, 49, Dissuade Saxe : Trésorier : M. P . GuiLLsisoz, t56, nu huilais

SIÈGE SOCIAL A LYON : 33 . rue Bossuet Immeuble Municipal )

ABONNEMENT ANNUEL France et Colonies Françaises 25 franc sÉtranger . .

.

so —

WULTA PA UCIS

Chèques postaux cic Lyon, te1-9 8

PARTIE ADMINISTRATIV E

ORDRES DU JOUR

MEMBRES NOUVEAUX

M . Fore:mu t MAurau,, rue Laaral, Roanne, I .oirc : Parrains : MM. Larue et Vogel . —M. TRONEI ., 26, avenue de Saxe, I .von r Parrains : MM. Pouchet et Cabut . — M. PAN EPaul, rue Pierre Corneille, Lyon, 6' ; Parrains : MM. Moral et Pouchet . — M. C .KLINCKSIECK, libraire, 11, rue de Lillo . Paris, 7' Parrains : MM. Josserand et Locquin .

Le vote aura lieu au Conseil de Novembre .

SECTION ENTOMOLOGIQUE : Séance du Samedi 9 Oct. à 16 h .1° M. KonsAsos . — Sur un Phasme nouveau d'Algérie (01 thopt .) .2° M . MEQUU;NÛN . — Captures en plaine de Melasonul lappon Ica L . (Cul Chrysomclidie) .3° M . 'l'I ;sTOTT . — Présentation d'insectes exotiques .#^ Questions diverses .

SECTION BOTANIQUE : Séance du Samedi 16 Oct. à 16 h .1° M. J . NETIP.N . — Expériences culturales çn haute montagne .2° Présentation de plantes .

SECTION MYCOLOGIQUE : Séance du Lundi 18 Oct . à 20 heures .1° M . LoclrIN . — Quelques considérations sur la reproduction des Myxornycetes .2° Présentation de champignons .2° Questions diverses .

SECTION D'ANTHROPOLOGIE, DE BIOLOGIE ET HISTOIRENATURELLE GÉNÉRALE : Séance du Samedi 23 Oct . à 16 h .

1° M . ALLEMAND-MARTIN . — Sur les nappes aquifères d ' altitude .2° M . LocQUIN . — lin nouveau milieu de montage des préparations microscopique s

à base de résite : le o phenoforme u .3° Propositions pour le renouvellement des activités de la section .

Sortie mycologique .Dimanche 17 octobre, sous la direction de M . Laco>uaa . Rendez-vous à Vaugneray -

Gare à l'arrivée du tramway partant de Lyon Saint-Just à 7 h . 30 . Repas tiré des sacs .Retour vers 18 h . 30 .

OFFICE MYCOLOGIQU EL'Oflice mycologique fonctionne toujours comme par le passé au siège de la Société ,

tous les Lundis soirs de 20 h . à 21 h . sous la direction de M . Pouchet .A dater du Lundi 4 Octobre, et pendant les mois d'Octobre et Novembre, un offic e

supplémentaire fonctionnera au même local le Lundi, de 16 heures à 17 heures, sous l adirection de M. Josserand .

DISTINCTIO NNous apprenons avec plaisir que la Société entomologique de France vient de désigne r

comme lauréat du prix Constant., notre collègue M . Testout, président de notre Sectio nentomologique pour l'ensemble de ses travaux entomologiques .

Nos félicitations .

GROUPE DE ROANNESéance du 7 Juin et du 12 Juillet .

7 Juin . — M. Bcnrr parle du domaine mystérieux des Ondes et insiste sur les méthode sbiodynamiques en médecine et en agriculture . Cette causerie très intéressante a donn élieu à une discussion courtoise et animée .

12 Juillet . — M. Bou-vs présente quelques coléoptères trouvés dans le Roannais :Necydalis major (clans un jardin, sur un vieux poirier), longicorne au pronotum bordélatéralement d'une pubescence dorée ; les dimensions sont, à très peu prés, celles d'u nhyménoptère, Sirex gigas, dont un exemplaire est observé en même temps, en raison d ela ressemblance, d'ailleurs toute superficielle ; Purpuricenus Koehleri (variété cuber) ,au Coteau sur des fleurs d'ail ; Lamia tes-for (saules des bords de la Loire) ; Phylocci avirgula, aux Tuileries, près Roanne : Obrium hrunneum, bois de sapins près ferreux :stno.ria rillosa, sur les sables des bords de la Loire : Calosoma sycophanla, accidentel-lement à Roanne même, au vol .

Excursion du 10 Juillet .18 participants . Belle sortie è 25 kms clé Ranime, aux Itonneveaux et aux Grands Mur -

cins, contreforts des Monts de la Madeleine limités notamment par les riviéres le Renai-son et le Ilouchins ,point culminant à 873 nt . : minima d'altitude : 650 ut . . versant Ouest ;600 m ., versant Est) ; région à Rubus idoeus et à l'actinium myrlillus .

La visite du domaine des Grands Mm'cins a été particulièrement intéressante . Ccdomaine de 150 hectares a été acquis en 1934 par la Caisse d'Épargne de Roanne dans l ebut de montrer comment on peut restaurer une forêt, mettre en valeu r des terrainsincultes par le reboisement et aussi de créer un parc de repos et de tourisme pour l arégion . roanuaise . A. ce jour, les résultats acquis sont déjà importants et montrent qu etout a été bien conçu : un Arboretum de e hectares comprenant 60 espèces de résineu xet 80 espèces de feuillus, établi parfaitement pur notre collègue, M . Tnioxrne, présiden tdes « Amis des Arbres «, et dont la visite est facilitée par une signalisation, aménage -nient de deux pépinières de 30 arcs, reboisement de 40 hectares de bois avec le Pin, l eSapin, le Laricio d'Autriche, le Douglas, l'h:picea . plantation de 1 .000 hêtres, de 500 aca -cias, de -100 peupliers, de nombreux arbres d'ornement, établissement d ' abris confor-tables prés de la maison forestière d'oi, la vue est splendide (panorama des plaines d uBoannais . du Charollais, du Bourbonnais, des Monts du Mâconnais, du Beaujolais et d uhtionnais), poses de plaques de signalisation, d'affiches en vue de l'éducation forestièreet touristique du public ; de plus, un guide, établi d'après la Dendrologie forestière d enickel, est mis à la disposition des botanistes à la maison forestière .

Le trajet à pied était de 14 kms avec départ de lenaison ; pour le retour, de la maiso nforestière un chemin conduit à Renaison, par Saint-André d'Apchon, en une heure d emarche environ . Un service régulier de cars existe entre Roanne et Renaison les jour sde semaine .

Nous recommandons vivement cette excursion aux visiteurs de la région roanuaise :M. L .

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Séance du 13 septembre .

_13 Septembre . — M . LAnI;Ii parle du la visite que le 10 Août. au Musée de Roanne ,

M. Franck Ilouitunnt, Directeur régional des antiquités préhistoriques (région Sud-Est) .M . Bounutcn a attiré l'attention notamment : I sur un silex trouvé à Briennon, sile xprobablement magdalénien et peut-élru contemporain de ceux du Saut-du-Perron .2° sur un grand éclat du type Levallois provenant de la carrière d'argile Cancalon èMably ; il serait intéressant de savoir s'il provient d'anciens limons quaternaires : de straces de rouille semblent indiquer qu'il était à une faible profondeur clans le sol ; peut-être existe-t-il dans la Loire d'autres gisements de surface d'industrie levalloisienn equi, comme on le sait, se place approximativement un peu avant le moustérien typique .3° sur un petit éclat roulé provenant du moulin Tampon, commune de Perreux ; si cepetit éclat a été réellement taillé par l'homme . ce qui est probable, il semble plus ancie nque l'éclat Lovallois et proviendrait, étant roulé, d'une alluvion ancienne ; le fait serai tà vérifier sur place et l'étude des alluvions quaternaires de la région de Roanne serait àreprendre .

,Causerie très vivante et très documentée de M . Dteenoxxé sur la Constitution de l a

Matière .

PARTIE SCIENTIFIQU ESECTION BOTANIQU E

Remarques sur la végétation des lits de torrentsdans la région de la Giettaz (Savoie )

par MONTE'r l Ves ,Licencié-diplômé ès sciences .

(Suite et fin . )11R'ARTITJON GàOGRAPIIQUE . — Toutes ces espèces présentent une aire plu s

ou moins restreinte . Quelques-unes seulement (Calamagrosli .s argentea ,Epilobiuin rosntarinifolium, Ilier ..aciuin slalice folium) sont répandues dan stout le Sud-Est, la plupart sont cantonnées dans les zones alpines et subal-pines des Alpes (et parfois du Jura) et descendent dans l'étage montagnard ,en suivant les vallées des torrents .

Ainsi les plantes qui, à des degrés divers, caractérisent les alluvions de storrents des hautes montagnes cle la Savoie, sont des endémiques alpines ;c 'est une flore particulière à exigences biologiques spéciales et qui nou sfournit un excellent exemple de l'adaptation au milieu .

Cette flore a une double origine :Calanaagroslis arrlenlea, Epilobium rosmarinifolinm, Hieraciuni statice-

folium sont des espèces ascendantes, venues des plaines et de l 'étage de sbasses montagnes, en suivant les vallées des cours d 'eau ;

les autres sont, pour la plupart, des espèces descendantes venues del 'étage subalpin .

VALEUR CARACTÉRISTIQUE (dans le sens de caractéristique de milieu) .Nos recherches personnelles nous ont amené à conclure que les meilleure s

caractéristiques des alluvions torrentielles dans la région de La Gietta iseraient, en les mentionnant par ordre de « fidélité » :

1° EXCLUSIVE . Epilohiuna crassifolium (rare) (Alpes ; hautes régions) .2° ELECTIVES . a) Ilieracium stalicefolium, Calamagroslis argentea, Epi-

lobium rosmarini.folium : rares (médio-européennes des plaines, ou desbasses montagnes, ascendantes) ;

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b) Astragalus arislalus, Linaria alpina, Campanula pusilla : assez fré-quents (espèces alpines) ;

c) Gypsophila repens, Saxifraga aizoidea : fréquentes (espèces alpines) ;3° PREFI :RA\TES . Oxylropls ntontana, Galium tenue : assez fréquente s

(espèces des pelouses et. rochers de la région subalpine, entraînées par le storrents dans l 'étage montagnard) .

Ainsi la valeur caractéristique des deux dernières espèces serait asse zmédiocre : les pelouses alpines et subalpines constituent leur habitat nor-mal et ce n 'est que dans l'étage montagnard, où les eaux les ont entrainées ,avec leurs grailles, qu 'elles se localisent étroitement sur les alluvions tor-rentielles . Par contre, C. pusilla et L. alpina, bien que prov enant des haut ssommets alpins, paraissent étroitement liées aux sols pierreux, éboulis e talluvions ; c'est pourquoi nous les considérons comme des électives .

Soc►Aau .ITS . — Elle est généralement nulle on très faible : ces espèces seprésentent le plus souvent sous forme d ' individus isolés . dispersés au milie udes alluvions . Cependant certaines peuvent former de petits groupement s(Calamagroslis argenlea, Asiragalus arislalus, Campanula pusilla . Iliera-ciun► stalicefolium, E . rosmarinifolium . E. rrassifoliunll . I .e degré d erecouvrement est faible, ces plantes laissent entre elles de Iarges espace sdénudés, qui peuvent d'ailleurs être colonisés en partie par des plantesvenues des rives du cours d'eau ou des milieux floristiques voisins (prairies ,bois), mais, comme nous l'avons déjà dit, plusieurs de ces espèces pré -sentent un recouvrement individuel assez notable G. repens, S . aisoidea ,A . arislalus, L . alpina) .

ADAPTATION AU MILIEU . — Nous dirons maintenant pour terminer quelque smots sur les adaptations spéciales cle ces espèces . Les unes, comm eG. repens, S . aizoidea, L . alpina, O. monlana, sont des plantes à tig erampante, plaquées au sol et à fort recouvrement individuel (forme e ncoussinet) .

C . argenlea, E . crassifolium, E. rosmarinifolium, II . stalicefolium ontau contraire des tiges dressées, mais leurs feuilles sont étroites et celles deC. argenlea sont enroulées (caractère (les gramiuécs xérophiles) .

C. pusilla et G . tenue présentent une disposition intermédiaire ayant destiges couchées à la base et nettement dressées clans leur partie supérieure ;ces tiges, nombreuses et serrées, forment des touffes peu élevées, sortes d ecoussinets à recouvrement assez appréciable .

A . arislalus, à pétioles transformés en piquants, forme de larges coussi-nets sur les graviers des torrents . II faut noter, en passant, sa ressemblanc eavec A . Tragacanlha, autre Astragale piquante, si abondante sur le littora lméditerranéen près de Marseille, ressemblance qui n ' est due peut-être q u ' àun phénomène de convergence, déterminé par des conditions d'existenc eassez analogues (adaptation xérophytique) .

Enfin, G. repens, S . aizoidea, et L. alpina, ont des feuilles plates ,linéaires, un peu charnues . Or nous avons vu que la réduction et la cras-sulence des feuilles sont également des adaptations xérophytiques . A par tL. alpina, toutes ces espèces sont vivaces .

CONCLUSIO N

Les caractères adaptatifs que nous ve'nous d'indiquer sont précisément

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ceux que nous rencontrons chez les végétaux des étages alpin et subalpin :touffes épaisses, coussinets, recouvrement individuel considérable, tige splaquées au sol, feuilles réduites . Il faut signaler encore le grand développe -ment de l'appareil reproducteur : c'est ainsi qu'un seul pied de G. repens ,S . aizoiclea, L . alpina, A . arisialus, C . pusilla porte de très nombreuse sfleurs, parure de ce milieu aride et indice d'un pouvoir colonisateur trè sélevé . Les étages alpin et subalpin ont un climat très rigoureux et relative-ment sec ; les pluies y sont plus rares que dans l'étage montagnard et le sprécipitations atmosphériques y tombent le plus souvent sous forme d eneige ; les vents y sont particulièrement violents, la période de végétatio nest très courte (juillet-août) . Or la région de La Giettaz est située dans l apartie supérieure de l'étage montagnard, à proximité de l'étage subalpin e tprésente des conditions de vie assez analogues : précipitations neigeuse sabondantes, été court, vents violents ; de plus clans les lits des torrents, le scrues subites au moment des fortes averses et la violence du couran tviennent s'ajouter aux facteurs précédents . L'été, très court, impose au xplantes adaptées à ce milieu une période de végétation hâtive . Mais, comm eclans l ' étage subalpin, la température estivale peut atteindre des maxim aassez élevés : pendant les belles journées le soleil est très ardent et la lumi -nosité intense, d ' où augmentation de la transpiration chez les végétaux .Cette saison comporte même de courtes périodes de sécheresse . On com-prend ainsi q u 'un certain nombre d 'orophytes des hauts sommets de la chaîn edes Aravis qui domine la région de La Giettaz, comme l ' L . alpina, C . pusilla ,G . tenue, O. monlana, descendent au-dessous de leur habitat normal, e nsuivant les vallées des torrents et se maintiennent dans la partie supérieur ede l 'étage montagnard, où elles restent cantonnées clans les lits des cour sd'eau ; presque toutes les caractéristiques que nous avons notées sont de sendémiques .des étages alpin et subalpin .

Ces plantes, presque toutes vivaces, ont de fortes racines difficiles à arra -cher, qui leur permettent de résister à la violence clu courant . Nous avon sété témoin (le crues estivales subites, causées par de gros orages : le torrent ,considérablement accru, roulait avec impétuosité des eaux boueuses, sub-mergeant ses alluvions et la végétation qui s 'était établie . Mais, peu après ,quand les eaux se retiraient, les plantes ne paraissaient pas avoir beaucoupsouffert de ces inondations passagères . Enfin, à part E . crassi foliuna, ce scaractéristiques ne sont pas exclusives, pouvant se rencontrer en dehors deslits de torrents dans des milieux où elles trouvent des conditions analogues :la plupart paraissent plutôt rechercher la nature meuble et pierreuse du so lalluvial, que le voisinage même de l ' eau .

La colonisation des alluvions .émergées par cette flore spéciale, où G .repens, S . aiznidea et A . arislalus jouent un rôle prédominant par leu rfréquence et leur fort recouvrement, permettra leur consolidation progres-sive et l'établissement des espèces ligneuses riveraines, notamment l'Alnu sincana, ainsi que nous avons pu le constater sur le large cône de déjectio nde notre torrent .

Le groupement à G. repens et S. aizoidea (du nom des cieux espèce sdominantes) n'est clone pas une forme stable de végétation : quand les con-ditions du milieu le permettent, il évolue vers l'Aulnaie à Alnus incana e tcette dernière, établie sur les anciennes alluvions, des bords du cours d'eau ,paraît évoluer à son tour vers la Hétraie (avec Epiceas) .

— 118 —

On peut constater cette transition à l'embouchure de la rivière que nou savons étudiée où le groupement à G . repens confine à l ' Aulnaie à A . incanaet cette dernière à la vaste forêt du Rocher de la Ville (1 .500 mètres), au -dessus du village de La Giettaz, avec Fagus silvalica et Picea excelsa ,comme espèces dominantes .

Notes sur quelques Graminées du Vaucluse et du Gard .par H . ue 1 .lT .Iardù :ac .

Durant une excursion que nous avons effectuée en avril 1943 dans l eVaucluse (Orange, Avignon) et le Gard (Villeneuve-lès-Avignon), nou savons observé quelques Graminées intéressantes que nous signalons ci -après :

Poa annua L. subsp. exilis !'l'omet .'.• Murb .Vaucluse : Orange, dans les rues de la ville par ex . avenue de la Gare

et avenue Rodolphe-d'Aymerall, au pied des murs, et dans le théàtre romain ,commun, en compagnie du subsp . lypica Br.-Ill . var . lypica I3eckemend . Briq . ; 27-1V . — Avignon, entre la porte Saint-Michel et la port ede la République, au pied des remparts, en compagnie du subsp . lypica var .lypica ; '?S-IV .

Ces localités marquent sans doute la limite d 'extension vers le N . d ecette remarquable sous-espèce qui, jusqu ' ici, n'avait été observée dans l aFrance continentale qu ' en Basse-Provence' . 11 y aurait lieu de recherche rcette plante dans toute la région méditerranéenne où elle existe très proba -blement en de nombreuses localités . Nous ferons remarquer, qu'à la fi nd 'avril, à Orange et à Avignon, les échantillons de P. annua subsp . exili scommençaient déjà à se dessécher, alors que ceux P . annua typique étaien ten pleine floraison .

P . trivialis L. var . silvicola Guss .) Ilack .Vaucluse : Orange, avenue Rodolphe-d'Âymeral ; 27-IV . — [le de l a

13arthelasse, près d'Avignon, lieux humides '. °_S-IV .Gard : Villeneuve-lès-Avignon . lion loin de la tour Philippe-le-Bel, fossé

de la route ; 3S-IV .La répartition en France du P. lrinialis var . silvicola est encore très ma l

connue ; celte race n ' avait pas encore été signalée jusqu'ici dans le Vauclus eet dans le Gard .

Festuca ovina L. subsp . laevis [Jack . var . marginata Ilack . subvar .eu- marginata St-Y .

Vaucluse : Orange, colline Saint-Lutrppe, rochers cale ., 90 m . env . ;37-1 V .

Race encore inédite pour la flore du Vaucluse . Son aire de répartition es tscindée en cieux secteurs, l'un occidental, assez vaste, l'autre oriental ,beaucoup plus réduit . Le secteur occidental comprend en France les dépar-tements ci-après f Rhône, Savoie, Isère, Hautes-Alpes, Drôme, Vaucluse ,Gard, Bouches-du-Rhône, Puy-de-Dôme, Lozère, Aveyron, Hérault, Aude ,

1 . Cf . H . ne L1TAnniiate . Recherches sur les Pen annua suhsp. exilis et suhsp . l!lpicn ,in lier . Gytol . et CJlophysiol . réyét ., III, 135 (1938) .

— 1 19 —

Pyrénées-Orientales, Haute-Garonne, Indre-et-Loire, Deux-Sèvres, Charente -Maritime, Gironde' ; en Espagne, quelques localités de Catalogne ; enItalie, la plante existe dans le Piémont (prov. de Coni : entre Ponte d iNava et Viozene) 2 . Le secteur oriental comprend l'Épire (mont Veluchi) e tla Transcaucasie ; dans cette dernière région le var . marginata existe sous .

sa forme typique et sous une forme spéciale (subvar . transcaucasica St-Y .) .F. elatior L . subsp . arundinacea (Schreb .) Haek . forma inter var .

glaucescentem Boiss . et var . Letourneuxianam St-Y. subvar . Pitardi iSt-Y. ambig .

Vaucluse : Avignon, boulevard Sàint-Roch, au pied des remparts ;28-IV .

Plante présentant les caractères suivants :Chaumes lisses . Feuilles étroitement enroulées sur le sec . Panicule

étroite, contractée, à rameaux assez longuement nus, très scabres . Épillet smesurant 9 mm . de long, glume inférieure 4,5 mm . de long, glume supérieur e5,5 mm . de long atteignant les 2 :'3 de la 4e, glumelles 7 mm . de long ,aristées, assez fortement scabres . Ovaire hispidule au sommet dans certaine sfleurs, très glabre clans d ' autres fleurs .

F. elatior subsp . arundinacea forma inter var . Uechtrizianam (Wiesb . )Hack . et var . cirtensem St-Y . ambig .

Vaucluse : Avignon, boulevard Saint-Roch, au pied des remparts ;28-IV .

Plante présentant les caractères suivants :Chaumes scabres au-dessous de la panicule . Panicule ample, multispiculée .

Epillets mesurant 9 mm . de long, atteignant les 2/3 de la 4 e ; glumelle s6,5 mm . de long, aristées, serrulées-scabres sur la carène . Ovaire hispiduleau sommet dans certaines lieurs, très glabres dans d 'autres fleurs .

La présence de F. elatior suhsp . arundinacea à ovaire hispidule n ' avai tpas encore été mentionnée jusqu ' ici dans la France continentale ; il y atout lieu de croire qu ' il en existe en d 'autres points de la région méditer-ranéenne, notamment au voisinage du littoral . peut-être avec des forme stout à fait typiques, comme on en observe en Sicile, en Corse ou enEspagne .

Nardurus maritimus (L) Janchen var . aristatus (Koch) Jah . et Mairesubvar . villosus Maire .

Vaucluse : Orange, dans les ruines du gymnase romain, en compagnie desubvar . glahriglumis Maire : 27-1V.

1. Le var . marginale a été signalé aussi dans l'Aube, a Saint-Paires-les-Tertre s(Rocv, Fl . Fr., XIV, 212) et dans l'Ardèche (Rochers d'Avran, Cosys ex Ravon, Cal . pi .Ardèche, 269 . Nous n ' avons pas vu d'échantillons de ces provenances . D'après notre trè sregretté ami A . SAINT-YVES Fesl . Alp . m g ra in Ann . Conserv . et Jard . bol . Genève ,YVII, 90), les exemplaires récoltés par l'abbé CosTa aux rochers d'Avran appartiennen td une forme tenant à peu près le milieu entre les var . marginala et duriuscula, mais s erapprochant cependant un peu plus de cette dernière variété . Il est probable que le var .marginata typique existe clans l'Ardèche . Dans la région de Burzet, nous avons observédes formes de passage entre le var . glauca et le var. marginala (cf . H . ne LIrARDI&Re i nBull . mens . Soc . Linn. Lyon, XI, 84) .

2. Il s'agit de la plante signalée par SAINT-Yves sous le nom de suhsp . ((Lévis var . eu-laevis subvar. laela Belli [ex St-Y ., Pest . Alp . mar . in Ann . Conserv . et fard . hot . Ge-nève, NVII, 94 (1913)1, qui, en réalité, correspond au var. marginata subvar. alopeeu-roides Bad : .

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Celte sous-variété, caractérisée par des épillets velus, n 'a été notée, ànotre connaissance, que dans un petit nombre de localités et les flores clas -siques françaises (par ex . celle de Kou .) n 'en font pas mention . Elle exist eçà et là . souvent en compagnie du subvar . glabriglumis Maire, en diverspoints (lu S .-E. : Isère : Marcieu, Savel, 111ayres (leg . abbé Sauze in Soc .Dauph ., n" 1905, sub : N. unilaleralis ; Hautes-Alpes : Serres, Rosans ,Antonaves (leg . Breistroffer) ; Drôme Taulignan, Sahune, Donzère, Roche-gude (leg . Breistroffer) ; Vaucluse : Avignon (leg . Michelin, in herb . Mutel) .Nous en avons vu aussi des échantillons provenant d 'Espagne (Sierra d eGrazalema, Ieg . Reverchon) et du Maroc (Moyen Atlas : Takha Ichiane ,leg . Jahandiez) .

Le N. marilimus, espèce assez polymorphe, comprend les subdivision ssuivantes :

a . var . genuinus (Godr.) Maire in Jah . et Maire (Cal . pl . Maroc, I, 78(1831) = N. lenellus var . genuinus Godr ., FI. Lorr ., III, 187 (1844) .

a' . subvar . glaber Maire in Emb. et Maire, Cal. pl . :Maroc, IV, 942(1941)

N. lenellus var . genuinus Godr . 1 . c ., sensu stricto .a2 . subvar . pubescens (Ilusnot) R . Lit ., nov . comb, = N. unilaleris

var . mulicus subvar . pnhescens Husnot Gram . 68 (1898) = N. marilimu svar . genuinus forma pilosus (u Lindb . ») Maire et Samuels in Ark . f. Bol .XXIX A, tir . à part, p . 6(1939) ; non N. marilimus a. hispanicus forma pilosaLindb . N. marilimus var . genuinus subvar . pilosus (u Lindb . ») Maire i nEmb . et Maire, I . c . ; non forma pilosa Lindb .

(i . var . bluncialis (Vill .) Roth . et P. Silva in .Aron . lusil ., t . I, vol . II ,247 (1939) = Triticum hiunciale VIII . Hist . pl . Dauph., Il, 167 (1787 )Fesluca lenuiflora var . hiuncialis Koch Syn ., ed . I, 809 (1837) .

(' . subvar . leianthos, R. Lit ., nov . subvar . Spiculae glahrae .,2, subvar . dasyanthos R . Lit ., nov . subvar . Spr,culac villosa .. var . aristatus (Koch) Jah . et Maire, 1 . c . = Fesluca lenuiflora var .

arislala Koch, I . c . = V . unilaleris var . arislala'l' rab . in . Bali . et Trab . ,Fl. Alger, 101 (1884) .

y' . subvar . glabriglumis, Maire in Emb. et Maire, I . c .y' . subvar . villosus, Maire in Bull . Soc. hist . nal . r1 fi• . N., XXVI, 234

(1934) = N. marilimus ltispan.icus (Reichb.), Fiori forma pilosa Lindb .!lin . medil . . 20 (1932) .

SECTION ENTOMOLOGIQUE

Un Pterostichus nouveau pour la faune française (Corse) .Par .1 . JACQUET .

DEi .ETUM SCHAEFERI, se place près du genre Argutor Steph . ; en diffère àpremière vue par son faciès particulier, la conformation où l'absence (type )d ' un trait interstitiel simulant et remplaçant la striole scutellaire normal eet par l'ensemble des caractères descriptifs .

1 . Les échantillons du Triticurn biunciale, Vill . conservés dans l'herbier de Villars ,échantillons de provenance imprécise (c; h . Vienne, Montélimar »), appartiennent a u' ubvar . da .syanlhos . R. Lit .

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Noir, élytres ovalaires postérieurement élargis, d 'aspect général robuste, àconvexité prononcée, antennes, palpes et pattes (l 'un rouge ferrugineux ,long . 6 à 7,5 mm .

De la taille d ' Argulor in.lersliuclus, plus ramassé, d'u nnoir moins brillant, à striation élytrale beaucoup plus fine .

'l' GTE large, grosse, dégagée, lisse, avec deux impression slinéaires réunies antérieurement par une ligne transversedéterminant au devant un léger ressaut . Vaux convexes, pe-tits, saillants ; tempes parallèles de la longueur des yeux .

MANDIBULES, pattes et antennes d ' un rouge ferrugineuxclair . ANTENNES, premier article des antennes plus gros, l edeuxième plus court que le troisième, ces articles et la bas edu quatrième lisses, les autres pubescents, tomenteux e tpilosellés .

CORSELET courtement cordiforme ; sinué, plus large au sommet qu 'à labase, sublisse avec les angles postérieurs droits à pointe légèrement saillant een dehors, bord antérieur incurvé en dedans en son milieu, ses angles obtu -sément arrondis, rebordé finement sur les côtés et les angles, antérieurset postérieurs, assez prolongés sur la base et le sommet sans atteindre leu rmilieu ; base munie de fines strioles longitudinales au milieu, un sillo nmédian longitudinal approfondi en son milieu atteignant plus ou moin svisiblement la base, noyée antérieurement dans une impression ponctiforme ,de chaque côté de la base une impression strigiforme nette portant quelque spoints grossiers varioleux du côté externe .

EcussoN triangulaire, à sommet arrondi, ponctué de strioles longitudinales .ELYTRES transversalement striolés, chagrinés, deux fois aussi larges a u

tiers postérieur que le corselet à sa base, à convexité plus forte à ce point ,brusquement acuminés et pincés avant le sommet . Base bisinuée, largementmarginée etrebordée, les angles huméraux obtusément marqués . Stries fine sparaissant imponctuées, peu profondes, la première rejoignant le sillontransversal de la base et resserrée contre la suture à ce point, par suite, l adeuxième interstrie est deux fois plus large à la base que les première e ttroisième . Une trace de court trait oblique de forme variable part de l abase ou près de la base de la deuxième strie se dirige vers la première stri esans l'atteindre .

DESSOUS du corps noir . Segments abdominaux lisses portant un pore seti-gère de chaque côté de la ligne médiane . PATTES : trochanters et pattes ferru-gineuses, tibias antérieurs fortement échancrés avant le sommet précéd éd'une forte épine, tibias pubescents extérieurement spinulés plus fortemen tau sommet .

CAELOTAXIE : 2 soies sur le labre (une de chaque côté )2 -- sur l'épistome (une de chaque côté )4 — interoculaires (deux de chaque côté) ,4 — au pronotum (une de chaque côté avant le milieu ,

une de chaque côté dans l'angle posté -rieur du thorax) .e diffère de la ? par des tarses antérieurs plus dilatés et par le bor d

antérieur du labre portant outre la soie de côté que comportent les deu xsexes, 4 ou 5 petites soies .

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Trouvé en une dizaine d'exemplaires par MM . L. Schaefer et gagniez auMont d 'Oro (Corse) . Alt . 2 .1011 m . le 27 juillet 1942 en compagnie d'Olior-rh ynchas corsicus .

'l'vpe 1 9 . Coll . J . Jacquet9 Coll . L . Schaefe r

Coll . Theron dColl . Fagniez .

Le lieu de capture de cette remarquable espèce est situé aux abords immé -diats du lac d'Oro ; elle se trouve sous les pierres encore mouillées de neigerécemment fondue, le lac étant encore glacé et enneigé en cette saison .

L 'accès de la station est rendu difficile par les pentes abruptes des roche squi l ' entourent et n 'est pas sans danger.

Ou se demande si ce ne serait pas la raison pour laquelle cette espèc eaurait échappé aux nombreuses prospections de notre éminent collègu eSainte-Cl . Devine, auteur du Catalogue de la faune coléoptérique de la Corse .

Nous adressons nos vifs remerciements à M . L. Schaefer, auteur de larévision des Buprestidae Gallo-Rhenans pour les observations communiquées ,et M . Olier, notre collègue d'Abi, pour la communication de l'extrait de l al'aune d'Italie de Porta que nous n 'avions pu nous procurer .

SECTION MYCOLOGIQU E

Une nouvelle technique d'étude des périspores amyloïde sapplication au développement des spores de :

Fayodia bisphaerigera (Lange) hiihuer .

Par Marcel 1,ocQuix .(Suite et fin i

III. — Actions physiques :

Voici une technique, permettant la mise à. nu de l'endospore, dans le casoù l'épispore rigide s'oppose à toute attaque :

Les spores de Lactarins, par exemple, sont observées dans l'acide sulfu-rique concentré ; elles se gonflent rapidement ; lorsque l 'observation montr eque quelques-unes ont atteint presque le double de leur taille normale, o nfait arriver un courant d 'eau pure . La spore est le siège de violents phéno-mènes d'osmose et, dans certains cas, ceux-ci sont assez forts pour rompr el'épispore suivant une ligne souvent équatoriale et la rétracter en deuxcalottes, l 'une discale, l ' autre basale .

Cette méthode est sujette à des inconstances et ne peut pas . être tropgénéralisée ; néanmoins, dans certains cas, on peut en tirer parti .

IV. — Décapage chimique :

Les essais, partiellement fructueux, effectués par M. JOSSEBANU (10), dedécapage des périspores amyloïdes des Lactario-Russulés, au moyen de l asoude, m'ont incité à entreprendre. systématiquement l 'étude de cett equestion . Dans la recherche des décapants, je me suis adressé successive-

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ment aux solvants des composés organiques qui pouvaient être présents dan sles membranes : amidon, cellulose, hemicelluloses, composés pectiques ,chitine, callose . Je ne mentionnerai ici que ceux qui m 'ont donné de s'résultats susceptibles d'être utilisés .

Avant tout décapage, il est avantageux d'immobiliser les spores, afin d epouvoir suivre sous l 'objectif les actions successives des réactifs sur la mêm espore . A cet effet, préparer la solution suivante d'eau gélatinée : dissoudreun cm 2 de gélatine blanche en feuilles, dans 20 cc . d ' eau ; un cristal d ephénol assure la conservation .

Faire déposer les spores sur une grosse goutte d 'eau gélatinée, étalée su rune lamelle bien propre . Lorsqu ' un dépôt léger s'est effectué, faire séche rà l ' air ou dans une étuve vers 4tc, pendant 48 h . au moins .

Les spores ainsi préparées se conservent indéfiniment . Au moment d el 'emploi, il suffit d'insolubiliser la gélatine, en la tannant dans du formo là 10 °/ 0 .

Lorsq u ' on n 'a à sa disposition q u 'une sporée déposée sur papier, il est diffi -cile de l 'étaler convenablement sur la goutte de gélatine ; aussi peut-o neffectuer un frottis sec de la façon suivante : déposer un amas de spores clan sune goutte d 'eau ou de salive, sur une lamelle et sécher à la flamme ver s70

Voici la technique de décapage applicable aux périspores amyloïdesnotamment à celles des genres Laclarius, Ilussula, Melanoleuca, Leucopa -.x•illus, Fa yodia, etc .

1 . - SOLVANTS DE L ' AMIDON :

Acide azotique : sur une spore collée à la gélatine, faire agir le Melzer o utout autre colorant iodé (clans le premier cas, laver dans une solution aqueuseconcentrée d 'hydrate de chloral) . Lave r 'ensuite à l'acide sulfurique à 4 °/° ;observer les changements de teinte s ' il y en a ; toutes observations faites surla spore intacte, on fait arriver un courant d 'acide azotique concentré d 'uncôté de la lamelle, tandis qu 'on aspire de l 'autre, avec une bandelette depapier filtre . l'ont ceci peut se faire sans quitter de vue la spore bien immo-bilisée par la gélatine .

Lorsque la spore est atteinte par le flux acide, sa périspore colorée pa rl ' iode prend successivement toutes les teintes caractéristiques des dextrines ;en même temps, l'ornementation se modifie puis, dans certains cas, disparaî tentièrement . Lorsque la spore est redevenue hyaline, on lave à l ' acide sul-furique à 4°/„ ; on peut vérifier alors, avec un réactif iodé, que toute l amatière colorable par l ' iode a disparu .

L 'ensemble des opérations dure quelques secondes, et peut se faire encontinuant l'observation ; on peut ainsi dessiner une même spore avant e taprès le décapage .

Chlorure de zinc : sur une sporée collée, faire agir le Melzer puis unesolution concentrée de chlorure de zinc (on vérifie incidemment l'absenc ede cellulose qui se colorerait en bleu par le réactif) ; le décapage est lent e tn ' est total, à froid, qu 'au bout de 12 à 48 h ., suivant les spores ; à l ' ébul-lition, cette action est totale en quelques secondes . A froid, l'avantage d ece réactif est de permettre l'observation de tous les stades intermédiaires d udécapage .

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Il . — SOLVANTS DES COMPOSÉS PECTIQUES :

Oxalale d'ammonium : en solution aqueuse saturée, légèrement aciclulé epar de l 'acide oxalique, a une action trop lente à froid . A chaud, il dissou tcomme les précédents les périspores colorées par l'iode, du fait qu'elles con -tiennent probablement des composés pectiques . On le fait agir comme l echlorure de zinc après un colorant iodé .

III . — SOLVANTS DES ItI::MICELLULoSE S

Soucie nu potasse en solution concentrée, décape irrégulièrement. les pé-rispores comme l 'a remarqué M . JoSSEuAND X10) . A chaud, cette action es tplus rapide, mais reste cependant irrégulière . On peut en conclure qu eles périspores, colorables par l'iode, contiennent une proportion variable e tirrégulière de constituants hémicellulosiques . L'alcalinité de ce décapant n epermet pas la coloration simultanée par l ' iode, il faut neutraliser par l'acidesulfurique avant de faire agir de nouveau le Melzer .

IV. — SOLVANTS DE LA CHITINE :

Ilypochlorite de sodium : pur en solution à 12 "la ; à chaud, chez les Lac-tario-Russulés, dissout indistinctement épispore et périspore . Ce n ' est qu eclans le cas de Fayodia hisphaerigera qu'il limite son action à la périspore .Cette sélectivité variable correspond à une répartition différente de la chi-tine clans les membranes de ces deux groupes de champignons .

V. — SOLVANTS DE LA CALLOS E

Chlorure sl,vineux : en solution aqueuse saturée, dissout à froid, et plu srapidement à chaud, épispore et périspore des Lactario-Russulés ; ne dissou tl ' épispore de F . hisphaerigera qu'après disparition de la périspore .

Chlorure de calcium : en solution aqueuse à 10 °/ o , attaque à chaud demême manière que le chlorure stanneux .

Dans la pratique courante, le décapant rapide qui me semble préférabl eà tous les autres est l ' acide azotique. C 'est celui que j 'emploie le plus fré-quemment . Pour avoir une action lente, le chlorure de zinc m 'a donné le smeilleurs résultats . Les autres réactifs sont précieux poilr l ' étude chimiqu edes membranes .

J'emploie systématiquement cette nouvelle technique dans l'étude detoutes les spores présentant une ornementation colorable par l'iode . Chaqu egenre fera l'objet d'une étude séparée et complète .

J'ai choisi en premier lieu l'étude des spores de F . hisphaerigera, uniqu ereprésentant du genre 1 , pour deux raisons principales : l 'étude des sporesde cette espèce faite par R . KiIINER (11), suivant une technique toute dif-férente, peut servir de point de comparaison ; c'est aussi cette spore, don tles trois membranes sont remarquablement différenciées, tant optiquemen t

1 . Siz .en (21) a proposé l'introduction dans ce genre de plusieurs autres espèces ,notamment Omphalia matira . L'étude des spores de cette espèce montre en effet un ecertaine analogie, mais très limitée, qui se retrouve, au surplus, chez bien d'autres genresfort éloignés . Cette extension du genre Fayodia ne me parait pas valable .

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que chimiquement, qui m ' a servi de « cobaye » dans mes recherches . Lesobservations qui suivent ont été faites, d'une part, sur Fayodia bisphaeri-gera (Lange) Kühner = F. sfriaepilea sens . Ricken fin . carbonicola ,récolté et aimablement communiqué par R. KUHSER ; et d ' autre part, surune récolte de la forme type, faite par i\1 . JO SER_ ND, à Poule, le 35-9-38 .

Développement des spores de Fayodia bisphaerigera (Lange) Kühner .

L'étude du développement de l'ornementation de l'épispore est facilité epar la coloration au tannin mentionnée plus haut . En effet, ce mode de colo -ration éclaircit la périspore, en même temps qu ' il colore en gris bleuâtr el ' épispore ; quelques vacuoles internes sont parfois colorées en mauv epâle .

Lorsque la spore sphérique n 'a pas encore atteint la taille moyenne d e5 c, elle semble ne posséder qu'une membrane homogène et épaisse, muni ed ' un apicule très fin, difficilement visible sans coloration . On voit apparaîtreensuite vers la périphérie de petites irrégularités de réfringence au sein d ela membrane . Ces petites irrégularités se développent d'une façon centri-fuge en s'individualisant en colonnettes réfringentes . Rapidement, on arriveà distinguer, de l 'extérieur vers l'intérieur, une fine membrane périsporique ,presque invisible dans le tannin, qui se colore bientôt en bleu noir dans l e!Vlelzcr ; l ' épispore très épaisse, fortement dotée d ' ornements tronconique sou subcylindriques, et enfin l 'endospore, difficilement visible à ce stade . Lesornements épisporiques croissent en longueur vers l 'extérieur, par une sort ede surrection soulevant, la périspore et l'amenant au niveau de l ' apicul eprimitivement dégagé qui se trouve ainsi noyé clans la périspore, au mêm etitre que les ornements .

Je nommerai périspore externe la membrane recouvrant les ornement sépisporiques et périspore interne, l ' intervalle compris entre les ornement sépisporiques et la périspore externe, dénomination qui sera justifiée pa rl ' étude chimique de ces membranes . Les ornements épisporiques noyé sdans la périspore interne ne sont cependant pas des productions de celles-c icomme les ornements du genre Leucocoprinus . 11s appartiennent bien àl ' épispore comme le montrera l 'élude chimique qui suit ; certains de ce sornements dépassent et crèvent la périspore externe, mécanisme qu'i lserait difficile d'expliquer par une origine périsporique de ceux-ci .

Vus de face, dans l'ammoniaque, ces ornements paraissent plus ou moin sconfluents, dessinant dans ce dernier cas des sinuosités versiformes, qu'o nne saurait mieux comparer qu'à des circonvolutions cérébrales . Ces pseudo -crêtes sont toujours résolubles, soit en lumière oblique soit par coloratio nau tannin, en verrues isolées, bien définies .

Les trois membranes sont inégalement fragiles, ce qui permet de le sséparer mécaniquement : une pression modérée sur le couvre-objet détach ela périspore en lambeaux, laissant apparaître l'ornementation épisporiquemieux définie . Dans certains cas plus rares, cette dissociation va jusqu'à larupture de l'épispore, qui se sépare alors, laissant à nu l'endospore lisse e tplus résistante .

A l'aide des réactions colorées et des décapages sélectifs exposés plu shaut, on peut localiser diverses substances chimiques dans les membranes :

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la périspore c :cterne se colore eu bleu noir dans le Melzer, mais reste inco-lore deus l 'acide iodhydrique ; comme elle est soluble dans l 'acide azotiqu eet le chlorure de zinc, on peut lui supposer une nature amylifère . Celle-c icontiendrait aussi des hémicelluloses et des composés pectiques du fait d esa solubilité dans l 'oxalate d 'ammonium d 'une part, la soude d 'autre part .Si l ' on fait agir l 'hypochlorite de sodium, la périspore est attaquée ; d 'autrepart, 'celle-ci est colorée plus intensément en noirâtre que dans le Melze rpar le chlorure de calcium iodé, ce qui semble indiquer la présence d echitine . Elle est intensément métachromatique dans les violets, ce qu iindique la présence probable de chondroprotéides . Les solvants de la cal-lose n 'agissent pas sur la périspore ; le bleu C 4 B, colorant de celle-ci ,ne donne aucune coloration .

La périspore interne : il semble a priori que rien ne justifie l ' individuali-sation de cette région, fort probablement fluide . de la spore . Mais si l'onobserve clans l 'acide iodhydrique qui ne colore pas la périspore et par con-séquent ne masque pas les colorations sous-jacentes, on peut individualise rçà et là, entre les aiguillons de l'épispore, de fines granulations colorées e nvineux pâle . Ces mêmes granulations se colorent, faiblement et métachro-matiquement, en rouge violacé, dans le bleu de méthylène alealin,'dans le F

violets, lorsque la périspore externe, qui, par sa coloration propre le smasquait, a été enlevée par un moyen mécanique ; ces réactions semblan tindiquer la nature chondroprotéique de ces granulations .

L ' épispore remarquablement mise en évidence par le tannin est insolubl edans l'acide azotique, le chlorure cle zinc, l'oxalate d'ammonium, la soude ,l'hvpochlorite de sodium ; elle ne se colore pas par les violets . Par contre ,lorsque la périspore est rompue et permet ainsi l 'action du chlorure staneuxet du chlorure de calcium, cette membrane est rapidement attaquée à chaud .Ceci, joint à son intense coloration en bleu dans le bleu C 1. B, fait conclureà la présence de callose .

L'endospore se colore en brun rouge dans le Melzer et en brun vineu xdans l ' acide iodhydrique ; cette colora( ion se fonce par l ' action du chlorur ede calcium iodé, ce qui semblerait indiquer la présence de chitine à so nintérieur . Cette membrane ,est métachromatique dans les violets, ce qui peu tindiquer la présence de chondroprotéides .

Enfin, à l ' intérieur du protoplasme, on trouve souvent de petits globule smétachromatiques dans les violets et très légèrement teintés par l'acid eiodhydrique ; ils ressemblent en cela aux granules plus petits de la périspor einterne .

En résumé, et sous une autre forme, on peut dire qu eles matières amylacées sont localisées dans la périspore externe ;les chondroprotéides dans la périspore externe, les granulations de l a

périspore interne et du protoplasme, ainsi que l'endospore ;la chitine imprègne plus ou moins périspore et endospore .la cal/ose est exclusivement localisée dans l'épispor edes hémicelluloses et des matières pectiques sont réparties dans la périspore ..Cette note est la seconde' de la série consacrée aux spores des Basidio-

mycètes supérieurs .

1 . C'est par suite des circonstances que la publication de cette note a été retardé ed' un an .

-127 -

1lilsue é .

Après exposition de quatre séries techniques permettant l'étude de sdiverses membranes sporiques ; techniques al de colorations chimiques ,b) de colorations optiques, e) d'actions physiques, d) de décapage ; l'étudede la constitution et du développement de la spore P'ayodia bisphaerigeraa été faite, à titre d'exemple, au moyen de plusieurs de ces techniques .

Lyon,jfévrier 1942 .

I,1':GENDE DE LA PLANCHE :A, B, C : stades successifs du développement . -- I) : spore mûre, à épispore partiel-

lement rompue par compression .— E : portion d'épispore décapée par t'acide azotique .— F : spore mùre dont la périspore s'est partiellement détachée de l'épispore . — Sur le sspores D et F, on remarque notamment quelques ornements épisporiques dépassant l apérispore . — Toutes les spores sont vues en coupe optique, de A à D : récolte de M . Jos -SEn, NI ; E et F : récolte de R . hbesen . — Gross . x 5 .000 .

BIBLIOGRAPHIE

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1936 .22. Id . IV° série ; ibid ., décembre 1938 .

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