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N.° 160 (22e ANNEE ). 3 SAMEDI 15 NOVEMBRE 1831i. DE TOULOUSE ET D : LA lAUTE®GA.D.DNNE. L'ÉCLAIRAGE doit commencer le 15 , à o5 h. rS m. du soir. - Doit finir à o5 h. 4r m. du matiu.a,,s' Ç - le i6, à o5 ii. 17 tn. du soir. - Doit finir à o5 h. 42 ni- -1-R -iiatW' ort) pour la ville à Jo fr. pour un an ; 16 fr. pour six mois ; S fr. 5o c. pour trois mois. Au-del or. 3'' fr. Le Journal Politi ue l'abonnement est fixé (franc da arait t us les deux jours L ri d p q p o . e p x e t e 17 fr. ; 9 fr. Pour l'éi angor, 4o fr. ; 2t° fr. ; 11 fr. On s'abonne à Toulouse, chez Martegoute et Colnpe , successeurs de Vieusseux , imprimeur-libraire , rue Si-Rome , n 46 ; et au-dehors z tou les Dire.tems des postes. On s'abonne aussi chez les Libraires dont les noms suivent Albi, Papailhau. Agerz, Noubel. Auclz , Delcros. BaSnères ( Hautes-Pyrénées ), J.-M. Dossun. Bai^enne, sse. ' r '-n0o Rezier., veuve Borv. Cahors Richard. Carcassonne, Gadrat. Castres, Charrière Chaillol frères. Castelnau.Jar Labadie. Condom Du pou eune. Foix Gadrat. Narbonne Gaillard. Pau frères. Perpignan, Alzine, Lasserre. Rodez, Carrère. Saint-Gaudens, A.badie. A Paris, chez P. Justin, directeur du bureau d'Amionces et Abonnemens aux journaux des (lepartemens et de l'étrangèr rue St-Piarre-i4lontmartre, 15, et à l'Office-Correspondance de Lepelletier et Comp." , rue Notre-Daine-des-Victoires, n" 18, l'on recuit les Annonces pour te Journal Politique de Toulouse. SOMMAIRE. PARIS , q novembre : Arrestations à Francfort; notice sur la fa- mille Rotschild ; réflexions du Journal des Débats et du Cour- rier sur la crise ministérielle. - to novembre : Nouveau minis- tère ; réflexions des journaux de la capitale suries nouveaux mi- nistres. - TOULOUSE , 14 novembre : Audience du 1 i novembre, chambre des appels de police correctionnelle; fonctions des banques. - 15 novembre: Conseil municipal. - Correspon- dance départementale : Lettre sur l'Aude. - CORRESPONDANCE PARTICULIÈRE - NOUVELLES D'ESPAGNE : Changement du ministre de la guerre; vote des amendemens de la chambre des procerès par la chambre des procuradorês. - NOUVELLES DE TOULON : Etat sanitaire d'Oran. - FEUILLETON. - Théâtre : Première repré- sentation d'.4xel. PARIS, 9 novembre. x11. de Zéa , arrivé à Paris depuis deux jours, est decen-lu à l'Hôtel-de-France , rue d'Artois. - L'élection pour le remplacement de M. Arnault à l'Aca- démie Francaise aura lieu à la fin de ce mois. Les candidats inscrits jusqu'à ce jour sont MM. Scribe , Ballanche et Salvandy. - On écrit de Francfort , 5 novembre Depuis quelques jours on remarquait beaucoup d'activité chez les agens de police de la ville; on eu rencontrait à chaque pas ; les patrouilles autrichiennes étaient doublées et la gendar- merie à cheval avait opéré quelques arrestations. [lier soir les mêmes mesures avaient été prises salis résultat ; mais ce matin à la pointe du jour , lesagens de police e sont rendus au domi- cile de huit personnes différentes , avec ordre de la commission d'enquête criminelle de les arrêter. De ce nombre , se trouve M. Bunzen , docteur en médecine, frère d'un des acteurs des scènes du 3 avril , qui s'est réfugié en Amérique ; tin médecin de 13anau , M. Mouron et deux darnes ost subi le même sort: l'une est mère d'un jeune homme qui , dans l'affaire du corps- de-garde (les constables a joué un grand rôle ; l'autre -était une demoiselle qui entretenait une correspondance avec l'un des li- béraux réfugiés en Suisse On attribue ia cause de ces arresta- tions aux révélations qu'aurait faites nu jeune étudiant arrêté à Munich et transféré dans les prisons de cette ville. Les perquisi- tions qui ont été faites chez diverses personnes n'ont produit au- cun résultat; on n'a trouvé que (les cartes de visite et une pipe tricolore, que M.,Bunzen conservait comme souvenir de son frère. , Une ordonnance (le police défend très expressément , et sous les peines les purs sévères , de tirer des coups de fusils dans les jardins ou champs voisins de la ville. - On lit dans le Journal de Normandie : M. le préfet (le la Manche s'est rendu au Mont Saint-Michel. Après avoir exploré les bâiimens détruits ou endommagés par l'incendie, il est entré dans le quartier politique. Il a adressé à ces prisonniers une allocution dans laquelle il les a complimen- tés sur leur belle conduite et leur a dit qu'il avai sollicité du gouvernement une al-un 1stie générale en leur laveur. Lin jeune détenu civil, dont nous n'avons pu connaître en- core le nom , a fait preuve d'un courage presque surnaturel. Ou la vu souvent, au plus fort des flammes, avec un seau d'eau dans chaque main et un troisième à la bouche , affronter t ous les dangers. PAF'SIILLE ROT +C'UILD. On lit dans le s7lélropolitan sï'Iagazi11e , les détails suivans sur la famille liotuettild et sur les cinq maisons de banque cou- UUes sous ce nom en Europe. « Le père et le fondateur de la maison Rotschild actuel se nommait Nlayer Anselino Rotschild. -Il naquit a Francfort dans l année t745. Il débuta par trafiquer sur les médailles. Ce genre d'industrie est estimé en Allemagne ; il procura a 11. Rotschild entr'autres connaissances avantageuse , celle du landgeave de liesse qui , en i8oi , le nomma banquier de sa cour. Ce fut en cette qualité qu'il rendit au successeur du landgrave d'impoi- tans services lors de l'invasion des Francais en i8o6. Les efforts de M. Rotschild parvinrent à sauver une somme considérable gn or qui appartenait à ce prince et M Rotschild la fit valoir pour le compte de son patron avec intelligence et probité. » A peu près Vers ce temps la maison Rotschild , contracta un emprunt de 10 millions de florins avec la cour de Danemark. Ce fut sa première opération de ce genre. Dans l'année 181-2, M. Rotschild père mourut, ses dernières paroles furent une recom- mandation à ses enfans de conserver toujours entre eux lunion la plus étroite Cet engagement a été fidèlement tenu. » Quoique vivant séparés les uns des autres , les cinq frères Rotschild n'ont cessé d'agir dans toutes les circonstances avec le plus admitable concert. C'est une des causes principales de la grande fortune qu'ils ont acquise. Ce n'est qu'en dernier lieu que leur astre, jusqu'alors si brillant , a pâli d'une manière sen- sible. Ou estime à près de deux millions sterlirigs ( cinquante millions de francs) , les pertes qu'ils ont faites sur les fondsd'Es- pagne. Depuis 1813 , époque ont ont commencé les grandes opé- rations financières de cette maison , on calcule qu'elle a négocié pour le compte des divers états de l "Europe , la somme énorme de i6o millions sterlings ( quarante milliards de francs) Natu- rellement leurs profits sur de telles opérations ont dû être im- menses. »,MM. Rotschild ont réparti leurs établissemens de la manière suivante » M. Anselme Rotschild , l'ainé des cinq frères , est âgé de 61 ans. C'est lui qui tient la maison de Francfort -sur- NIéin. Là se fait l'inventaire général basé sur les inventaires particuliers qu'envoient les quatres maisons. A Francfort ont lieu ce qu'on peut appeler les congrès financiers de la famille Rotschild. » M. Salomon Rotschild , le second frère , est né le g septem- bre i; '4 Durant les dix huit dernières années il a partagé sa résidence entre Berlin et Vienne, néanmoins c'est dans cette der- nière capitale qu'il a demeuré le plus constamment. » M. Nathan Rotschild, le troisième frère, a cinquante-sept ans C'est lui qui tient la maison de Londres. » M. Charles Rotschild a quarante-six ans , depuis 1821 il est établi à Naples. » M. Jacob Rotschild, le plus jeune des cinq frères, est né- le 5 mai 1792. Il a épousé la fille de son frère de Vienne , le ha- son Salomon. Depuis IS12 M. Jacob a fixé à Paris sa résidence et le siège de ses,opérations. » CBXSE zsIZN STÉEtX LE. DÈDATSS. La crise ministérielle se prolonge , et le temps presse de la terminer. 'f'out le inonde perd à ces sortes d'interrègnes que le public ne s'explique pas , et qu'il juge sévèrement. En temps de trouble , la sédition les exploite; en temps tranquille , c'estl'in- trigue, et nous recommençons à vivre dans un temps tran- quille. Nouas renouvelons ici le seul voeu que nous ayons exprimé c'est que le système qui a sauvé la France soit maintenu dans son intégrité ; c'est qu'il soit maintenu avec éclat , avec persé- vérance. Ce système nous parait lié désormais aux destinées de la monarchie. C'est parce que les membres du dernier ministè- re étaient pénétrés de cette pensée qu'ils ont obtenu notre loyal appui Nous savons , et tout le prouve chaque jour encore , (lu ils regardent leur honneur individuel comme engagé à l'hon- neur de la cause qu'ils ont heureusement défendue. Cette cons- tance fait la gloire de leur retraite. L'intrigue ne l'ignore pas , mais elle le nie. Elle suppose des dissentimens de principes , elle invente des ruptures, et s'effor- ce ainsi d'isoler les hommes pour énerver le système. Quelque- fois elle veut emporter le pouvoir de haute lutte ; plus souvent elle tâche de s'y glisser par surprise. Mais imprudente dans ses espérances , elle les trahit trop vite , elle se vante de ses artifi- ces avant le succès , et sa vanité la démasque. Cette conduite ne nous surprend pas. Il y a long-temps que, sous le nom de tiers-parti, nous avons dénoncé, non pas ces hommes honorables qui n'accordent au pouvoir qu'une confian- ce incomplète et des suffrages incertains , mais cette coalition de toutes les médiocrités envieuses et de toutes les ambitions subal- ternes; opposition astucieuse et timide, qui ne découvre jamais que la moitié de sa haine, et qui supplée aux principes et aux talens qui lui manquent par la bonne volonté de nuire et la sa- tisfaction de calomnier. C'est cet esprit de taquinerie sans au- dace et de rancune sans colère dont la trace se laissait voir dans les ambiguités étudiées de l'adresse. Aussi peut-on se rappeler que, contre l'avis d'un grand nombre de nos amis politiques , contre l'exemple du gouvernement lui-même, nous avons si- gnalé sans ménagement à la chambre et au pays cette tactique de réticences et d'équivoques, et nous la croyons décriée pour jamais. Trop ménagée une première fois, l'intrigue qui a vainement cherché à tirer parti de l'adresse, reparait aujourd'hui; elle a gagné en franchise et n'a pas perdu en activité ; se cachant moins, elle se compromet davantage, et personne, nous l'espé- rons , dans la majorité des deux chambres, ne se méprendra sut le sens et le but de ce qui se passe sous nos yeux. Avec des apparences diverses, la même question s'agite tou- jours. Faut-il résister ou faut-il céder ? Faut-il abandonner le système du 13 mars et du i i octobre , ou assurer le triomphe définitif d'une politique qui a marché jusqu'ici de victoires en victoires ? Politique de raison et de fermeté , qui peut se mcu- trer clémente , mais non pas faible ; qui peut pardonner à ses ennemis , mais non traiter avec eux ; politique profonde qui ne qu'éprouve toujours un directeur sur le mérite d'un auteur in- en sollicitations à Paris, resterait dans la province, et s'y con- connu ; pourra-t-il vaincre les caprices des acteurs qui agissent J sacrerait tout entier à mûrir son talent mériterait les plus grands toujours en des ores fiers et cruels fera-t-il taire les basses la- éloges. Première représentation d'Axe) , opéra en un acte, paroles de*** Z bustes des cômpésde lecture ? Non , car il est peu de puissan- 1 Honneur donc à M. Justin Cadaux ! il a eu assez de foi en lui d J i C d d musique e M. ust a aux , n e Toulouse. Par une de ces contradictions bizarres qui apparaissent parfois dans l'histoire des arts , aujourd'hui que la musique est devenue -en France un goût presque général , disons mieux , un besoin, le nombre des compositeurs de premier ordre diminue d'une manière pénible â voir ; Hérold et Boieldieu , ces deux repré. sentans du génie musical français , viennent de descendre dans la tombe, et nul encore ne semble devoir s'emparer du sceptre tombé de leurs mains glacées. Faut-il pour cela désespérer de l'art? non sans doute; il se petit qu'il y ait un interrègne; mais d'autres hommes viendront à leur tour prendre la place de leurs illustres devanciers : cela arrivera sur tout si l'on s'occupe , mieux qu'on ne l'a fait jusqu'ici , d'aller chercher dans leur obs- curité les hommes précieux dont l'aine renferme le germe des belles inspirations, et si après les avoir trouvés, on sait féconder en eux ce germe divin. mais si nous désirons que l'on augmente ainsi les moyens de répandre la science, nous désirons également que l'on assure aux !,jeunes gens qui s'y livreront les moyens de mettre au jour leur mé- rite ; jusqu'ici ils ont été à peu près nuls. Ce doit être une exis- -tence bien douloureuse que celle d'un jeune homme possédé de la,neble passion des arts , lorsque voulant déployer ses ailes , il me rencontre que des obstacles qui le replongent dans son obscu- rité ; cette situation est bien cruelle pour toits les artistes en gé- ,méral , mais combien elle l'est d'avantage pour celui qui se livre à la science musicale ; avec de l'argent , le peintre se procure aune toile, des couleurs et des pinceaux : l'auteur d'un brillant poème trouvera un éditeur qui voudra bien consentir à faire pro- fit de son eeuvre ; mais à quoi servirait l'argent à un musicien ; qui d'après l'usage reçu croira ne pouvoir présenter sa partition .qti à un théâtre de Paris ? lui sera-t-il donné de détruire le doute ces humaines qui puissent triompher de pareils obstacles : il est donc obligé de laisser languir son talent qui finit par s'éteindre faute de lumière. Ceci , n'est certes pas une supposition ; il est des coin positeursdont le talent fit plus tard la fortune des théâ- ires de da capitale , qui pour avoir accès sur la scène , eurent d'abord besoin de hautes protections tout-à-fait étrangères à l'art: eh ! bien, si ces protections n'étaient point venues à leur secours [,eut être, seraient-ils demeurés le reste de leur vie dans le coin d'un orchestre occupés à rôder sur un instrument. Un tel état de choses lie peut point durer , nous avons cette conviction en voyant l'amour de la musique s'épandre par-tout de plus en plus ; qui sait même si le vice que nous venons de si- gnaler , neproduii a pas à lâ'firr4un hou résultat; tant de compo- siteurs fati uéo'1e fragper en vain à la porte des théâtres de Pa- ris , ne pourront ils pas finir par tourner les yeux vers la pro- vince, et lui dire voilà mon eeuvre que je te confie ; nous savons bien quasi pareille chose ai-rivait , ce ne serait qu'en désespoir de cause; il est si doux que votre nom retentisse sur une scène de la capitale ; puis c'est seulement que l'on peut espérer de voir monter un ouvrage avec toute la perfection possible ; mais nous sommes persuadés qu'un jour viendra oh les théâtres des grandes villes de province pourront , non pas s'élever à la hau- teur de ceux de Paris , mais présenter un ensemble assez par- fait pont, qu'un auteur puisse leur confier son ouvrage sans crain- dre d'en compromettre la réussite; alors petit être on citera tel opéra qui aura été représenté pour la première fois sur le thëâ ire de Rouen , Lyon, Bordeaux , Marseille , Toulouse , comme on dit en Italie sur le théâtre de milan , Parme , Naples , Floren- ce , etc. Malheureusement notas sommes loin d'en être arrivés aussi l'homme de mérite qui-au lieu d'aller perdre son temps pour croire qu'il pouvait se suffire ; il a dédaigné d aller cour- ber sa tête devant les vanités des comités d'admission , les ca- prices des comédiens et les spéculations des directeurs de Paris; il a vu qu'à Toulouse nous avions des acteurs qui ne nuiraient pas à un bon ouvrage , et il s'est rais au travail pour le théâtre de Toulouse. Sa louable persévérance a été couronnée d'un bril- lant succès , elle nous a comblé d'une douce joie , car elle nous procure l'agréable mission de proclamer que nous avons en France un compositeur de plus. Par malheur pour M. Cadaux, il a travaillé sur un poème qui ne prête guère secours à la musique; un poème où il s'est trouvé trop à l'étroit pour développer et varier les effets de la composition ; mais n'oublions pas qu'Axel est un coup d'essai , et qu'à ce titre il a droit aux plus grands éloges ; nul doute que par la suite t. Cadaux ne choisisse mieux son poème. Le sujet (le cet opéra est tiré d'un roman allemand de Van- dervelde, traduit par M. Loi:ve \Veymar; la scène se passe à l'époque de la guerre dite (le trente ans. Le comte deLockleven, qui a servi avec Gustave Adolphe, s'est vu tout à-coup disgrâ- cié par ce monarque ; forcé de le quitter , il s'est retiré avec le titre d'écuyer et soirs le nom d'Axel dans une forteresse que commande le baron de Morberg. Ce baron a une fille, Edwige, qui aime Axel , et dont Axe[ est amoureux; ils sont surpris au moment oit ils se disent leurs amours, par le baron, qui se met en colère et ne se calme qu'au bruit des cris : aux armes! qui retentissent ait loin. Ce Sont les impériaux qui s'avancent vers la forteresse. Morberg recoit l'ordre de marcher contre l'ennemi. Axel , qui veut sans doute recouvrer la faveur du roi, propose au baron da se m--itre à Ii tcîte des troupes. Il part donc et ne tarde pas à remporter la victoire; il rentre, et en arrivant dans la forteresse, il fait annoncer le comte de Lockleven,; tout. le Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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N.° 160 (22e ANNEE ).

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SAMEDI 15 NOVEMBRE 1831i.

DE TOULOUSE ET D : LA lAUTE®GA.D.DNNE. L'ÉCLAIRAGE doit commencer le 15 , à o5 h. rS m. du soir. - Doit finir à o5 h. 4r m. du matiu.a,,s' Ç - le i6, à o5 ii. 17 tn. du soir. - Doit finir à o5 h. 42 ni- -1-R -iiatW'

ort) pour la ville à Jo fr. pour un an ; 16 fr. pour six mois ; S fr. 5o c. pour trois mois. Au-del or. 3'' fr. Le Journal Politi ue l'abonnement est fixé (franc da arait t us les deux jours L ri d p q p o . e p x e t e 17 fr. ; 9 fr. Pour l'éi angor, 4o fr. ; 2t° fr. ; 11 fr. On s'abonne à Toulouse, chez Martegoute et Colnpe , successeurs de Vieusseux , imprimeur-libraire , rue Si-Rome , n 46 ; et au-dehors z tou les Dire.tems des postes. On s'abonne aussi chez les Libraires dont les noms suivent Albi, Papailhau. Agerz, Noubel. Auclz , Delcros. BaSnères ( Hautes-Pyrénées ), J.-M. Dossun. Bai^enne, sse. ' r

'-n0o Rezier., veuve Borv. Cahors Richard. Carcassonne, Gadrat. Castres, Charrière Chaillol frères. Castelnau.Jar Labadie. Condom Du pou eune. Foix Gadrat. Narbonne Gaillard. Pau frères. Perpignan, Alzine, Lasserre. Rodez, Carrère. Saint-Gaudens, A.badie. A Paris, chez P. Justin, directeur du bureau d'Amionces et Abonnemens aux journaux des (lepartemens et de l'étrangèr rue St-Piarre-i4lontmartre, n° 15, et à l'Office-Correspondance de Lepelletier et Comp." , rue Notre-Daine-des-Victoires, n" 18, où l'on recuit les Annonces pour te Journal Politique de Toulouse.

SOMMAIRE. PARIS , q novembre : Arrestations à Francfort; notice sur la fa-

mille Rotschild ; réflexions du Journal des Débats et du Cour- rier sur la crise ministérielle. - to novembre : Nouveau minis- tère ; réflexions des journaux de la capitale suries nouveaux mi- nistres. - TOULOUSE , 14 novembre : Audience du 1 i novembre, chambre des appels de police correctionnelle; fonctions des banques. - 15 novembre: Conseil municipal. - Correspon- dance départementale : Lettre sur l'Aude. - CORRESPONDANCE

PARTICULIÈRE - NOUVELLES D'ESPAGNE : Changement du ministre de la guerre; vote des amendemens de la chambre des procerès par la chambre des procuradorês. - NOUVELLES DE TOULON : Etat sanitaire d'Oran. - FEUILLETON. - Théâtre : Première repré- sentation d'.4xel.

PARIS, 9 novembre.

x11. de Zéa , arrivé à Paris depuis deux jours, est decen-lu à l'Hôtel-de-France , rue d'Artois. - L'élection pour le remplacement de M. Arnault à l'Aca- démie Francaise aura lieu à la fin de ce mois. Les candidats inscrits jusqu'à ce jour sont MM. Scribe , Ballanche et Salvandy. - On écrit de Francfort , 5 novembre

Depuis quelques jours on remarquait beaucoup d'activité chez les agens de police de la ville; on eu rencontrait à chaque pas ; les patrouilles autrichiennes étaient doublées et la gendar- merie à cheval avait opéré quelques arrestations. [lier soir les mêmes mesures avaient été prises salis résultat ; mais ce matin à la pointe du jour , lesagens de police e sont rendus au domi- cile de huit personnes différentes , avec ordre de la commission d'enquête criminelle de les arrêter. De ce nombre , se trouve M. Bunzen , docteur en médecine, frère d'un des acteurs des scènes du 3 avril , qui s'est réfugié en Amérique ; tin médecin de 13anau , M. Mouron et deux darnes ost subi le même sort: l'une est mère d'un jeune homme qui , dans l'affaire du corps- de-garde (les constables a joué un grand rôle ; l'autre -était une demoiselle qui entretenait une correspondance avec l'un des li- béraux réfugiés en Suisse On attribue ia cause de ces arresta- tions aux révélations qu'aurait faites nu jeune étudiant arrêté à Munich et transféré dans les prisons de cette ville. Les perquisi- tions qui ont été faites chez diverses personnes n'ont produit au- cun résultat; on n'a trouvé que (les cartes de visite et une pipe tricolore, que M.,Bunzen conservait comme souvenir de son frère. ,

Une ordonnance (le police défend très expressément , et sous les peines les purs sévères , de tirer des coups de fusils dans les jardins ou champs voisins de la ville. - On lit dans le Journal de Normandie :

M. le préfet (le la Manche s'est rendu au Mont Saint-Michel. Après avoir exploré les bâiimens détruits ou endommagés par l'incendie, il est entré dans le quartier politique. Il a adressé à ces prisonniers une allocution dans laquelle il les a complimen-

tés sur leur belle conduite et leur a dit qu'il avai sollicité du gouvernement une al-un 1stie générale en leur laveur.

Lin jeune détenu civil, dont nous n'avons pu connaître en- core le nom , a fait preuve d'un courage presque surnaturel. Ou la vu souvent, au plus fort des flammes, avec un seau d'eau dans chaque main et un troisième à la bouche , affronter t ous les dangers.

PAF'SIILLE ROT +C'UILD.

On lit dans le s7lélropolitan sï'Iagazi11e , les détails suivans sur la famille liotuettild et sur les cinq maisons de banque cou- UUes sous ce nom en Europe.

« Le père et le fondateur de la maison Rotschild actuel se nommait Nlayer Anselino Rotschild. -Il naquit a Francfort dans l année t745. Il débuta par trafiquer sur les médailles. Ce genre d'industrie est estimé en Allemagne ; il procura a 11. Rotschild entr'autres connaissances avantageuse , celle du landgeave de liesse qui , en i8oi , le nomma banquier de sa cour. Ce fut en cette qualité qu'il rendit au successeur du landgrave d'impoi- tans services lors de l'invasion des Francais en i8o6. Les efforts de M. Rotschild parvinrent à sauver une somme considérable gn or qui appartenait à ce prince et M Rotschild la fit valoir pour le compte de son patron avec intelligence et probité.

» A peu près Vers ce temps la maison Rotschild , contracta un emprunt de 10 millions de florins avec la cour de Danemark. Ce fut sa première opération de ce genre. Dans l'année 181-2, M. Rotschild père mourut, ses dernières paroles furent une recom- mandation à ses enfans de conserver toujours entre eux lunion la plus étroite Cet engagement a été fidèlement tenu.

» Quoique vivant séparés les uns des autres , les cinq frères Rotschild n'ont cessé d'agir dans toutes les circonstances avec le plus admitable concert. C'est là une des causes principales de la grande fortune qu'ils ont acquise. Ce n'est qu'en dernier lieu que leur astre, jusqu'alors si brillant , a pâli d'une manière sen- sible. Ou estime à près de deux millions sterlirigs ( cinquante millions de francs) , les pertes qu'ils ont faites sur les fondsd'Es- pagne. Depuis 1813 , époque ont ont commencé les grandes opé- rations financières de cette maison , on calcule qu'elle a négocié pour le compte des divers états de l "Europe , la somme énorme de i6o millions sterlings ( quarante milliards de francs) Natu- rellement leurs profits sur de telles opérations ont dû être im- menses.

»,MM. Rotschild ont réparti leurs établissemens de la manière suivante

» M. Anselme Rotschild , l'ainé des cinq frères , est âgé de 61 ans. C'est lui qui tient la maison de Francfort -sur- NIéin. Là se fait l'inventaire général basé sur les inventaires particuliers qu'envoient les quatres maisons. A Francfort ont lieu ce qu'on peut appeler les congrès financiers de la famille Rotschild.

» M. Salomon Rotschild , le second frère , est né le g septem- bre i; '4 Durant les dix huit dernières années il a partagé sa résidence entre Berlin et Vienne, néanmoins c'est dans cette der- nière capitale qu'il a demeuré le plus constamment.

» M. Nathan Rotschild, le troisième frère, a cinquante-sept ans C'est lui qui tient la maison de Londres.

» M. Charles Rotschild a quarante-six ans , depuis 1821 il est établi à Naples.

» M. Jacob Rotschild, le plus jeune des cinq frères, est né- le 5 mai 1792. Il a épousé la fille de son frère de Vienne , le ha-

son Salomon. Depuis IS12 M. Jacob a fixé à Paris sa résidence et le siège de ses,opérations. »

CBXSE zsIZN STÉEtX LE.

DÈDATSS.

La crise ministérielle se prolonge , et le temps presse de la terminer. 'f'out le inonde perd à ces sortes d'interrègnes que le public ne s'explique pas , et qu'il juge sévèrement. En temps de trouble , la sédition les exploite; en temps tranquille , c'estl'in- trigue, et nous recommençons à vivre dans un temps tran- quille.

Nouas renouvelons ici le seul voeu que nous ayons exprimé c'est que le système qui a sauvé la France soit maintenu dans son intégrité ; c'est qu'il soit maintenu avec éclat , avec persé- vérance. Ce système nous parait lié désormais aux destinées de la monarchie. C'est parce que les membres du dernier ministè- re étaient pénétrés de cette pensée qu'ils ont obtenu notre loyal appui Nous savons , et tout le prouve chaque jour encore , (lu ils regardent leur honneur individuel comme engagé à l'hon- neur de la cause qu'ils ont heureusement défendue. Cette cons- tance fait la gloire de leur retraite.

L'intrigue ne l'ignore pas , mais elle le nie. Elle suppose des dissentimens de principes , elle invente des ruptures, et s'effor- ce ainsi d'isoler les hommes pour énerver le système. Quelque- fois elle veut emporter le pouvoir de haute lutte ; plus souvent elle tâche de s'y glisser par surprise. Mais imprudente dans ses espérances , elle les trahit trop vite , elle se vante de ses artifi- ces avant le succès , et sa vanité la démasque.

Cette conduite ne nous surprend pas. Il y a long-temps que, sous le nom de tiers-parti, nous avons dénoncé, non pas ces hommes honorables qui n'accordent au pouvoir qu'une confian- ce incomplète et des suffrages incertains , mais cette coalition de toutes les médiocrités envieuses et de toutes les ambitions subal- ternes; opposition astucieuse et timide, qui ne découvre jamais que la moitié de sa haine, et qui supplée aux principes et aux talens qui lui manquent par la bonne volonté de nuire et la sa- tisfaction de calomnier. C'est cet esprit de taquinerie sans au- dace et de rancune sans colère dont la trace se laissait voir dans les ambiguités étudiées de l'adresse. Aussi peut-on se rappeler que, contre l'avis d'un grand nombre de nos amis politiques , contre l'exemple du gouvernement lui-même, nous avons si- gnalé sans ménagement à la chambre et au pays cette tactique de réticences et d'équivoques, et nous la croyons décriée pour jamais.

Trop ménagée une première fois, l'intrigue qui a vainement cherché à tirer parti de l'adresse, reparait aujourd'hui; elle a gagné en franchise et n'a pas perdu en activité ; se cachant moins, elle se compromet davantage, et personne, nous l'espé- rons , dans la majorité des deux chambres, ne se méprendra sut le sens et le but de ce qui se passe sous nos yeux.

Avec des apparences diverses, la même question s'agite tou- jours. Faut-il résister ou faut-il céder ? Faut-il abandonner le système du 13 mars et du i i octobre , ou assurer le triomphe définitif d'une politique qui a marché jusqu'ici de victoires en victoires ? Politique de raison et de fermeté , qui peut se mcu- trer clémente , mais non pas faible ; qui peut pardonner à ses ennemis , mais non traiter avec eux ; politique profonde qui ne

qu'éprouve toujours un directeur sur le mérite d'un auteur in- en sollicitations à Paris, resterait dans la province, et s'y con- connu ; pourra-t-il vaincre les caprices des acteurs qui agissent

J

sacrerait tout entier à mûrir son talent mériterait les plus grands toujours en des ores fiers et cruels fera-t-il taire les basses la- éloges.

Première représentation d'Axe) , opéra en un acte, paroles de*** Z

bustes des cômpésde lecture ? Non , car il est peu de puissan- 1

Honneur donc à M. Justin Cadaux ! il a eu assez de foi en lui d J i C d d musique e M. ust a aux , n e Toulouse.

Par une de ces contradictions bizarres qui apparaissent parfois dans l'histoire des arts , aujourd'hui que la musique est devenue -en France un goût presque général , disons mieux , un besoin, le nombre des compositeurs de premier ordre diminue d'une manière pénible â voir ; Hérold et Boieldieu , ces deux repré. sentans du génie musical français , viennent de descendre dans la tombe, et nul encore ne semble devoir s'emparer du sceptre tombé de leurs mains glacées. Faut-il pour cela désespérer de l'art? non sans doute; il se petit qu'il y ait un interrègne; mais d'autres hommes viendront à leur tour prendre la place de leurs illustres devanciers : cela arrivera sur tout si l'on s'occupe ,

mieux qu'on ne l'a fait jusqu'ici , d'aller chercher dans leur obs- curité les hommes précieux dont l'aine renferme le germe des belles inspirations, et si après les avoir trouvés, on sait féconder en eux ce germe divin.

mais si nous désirons que l'on augmente ainsi les moyens de répandre la science, nous désirons également que l'on assure aux !,jeunes gens qui s'y livreront les moyens de mettre au jour leur mé- rite ; jusqu'ici ils ont été à peu près nuls. Ce doit être une exis- -tence bien douloureuse que celle d'un jeune homme possédé de la,neble passion des arts , lorsque voulant déployer ses ailes , il me rencontre que des obstacles qui le replongent dans son obscu- rité ; cette situation est bien cruelle pour toits les artistes en gé- ,méral , mais combien elle l'est d'avantage pour celui qui se livre à la science musicale ; avec de l'argent , le peintre se procure aune toile, des couleurs et des pinceaux : l'auteur d'un brillant poème trouvera un éditeur qui voudra bien consentir à faire pro- fit de son eeuvre ; mais à quoi servirait l'argent à un musicien ;

qui d'après l'usage reçu croira ne pouvoir présenter sa partition .qti à un théâtre de Paris ? lui sera-t-il donné de détruire le doute

ces humaines qui puissent triompher de pareils obstacles : il est donc obligé de laisser languir son talent qui finit par s'éteindre faute de lumière. Ceci , n'est certes pas une supposition ; il est des coin positeursdont le talent fit plus tard la fortune des théâ- ires de da capitale , qui pour avoir accès sur la scène , eurent d'abord besoin de hautes protections tout-à-fait étrangères à l'art: eh ! bien, si ces protections n'étaient point venues à leur secours [,eut être, seraient-ils demeurés le reste de leur vie dans le coin d'un orchestre occupés à rôder sur un instrument.

Un tel état de choses lie peut point durer , nous avons cette conviction en voyant l'amour de la musique s'épandre par-tout de plus en plus ; qui sait même si le vice que nous venons de si- gnaler , neproduii a pas à lâ'firr4un hou résultat; tant de compo- siteurs fati uéo'1e fragper en vain à la porte des théâtres de Pa- ris , ne pourront ils pas finir par tourner les yeux vers la pro- vince, et lui dire voilà mon eeuvre que je te confie ; nous savons bien quasi pareille chose ai-rivait , ce ne serait qu'en désespoir de cause; il est si doux que votre nom retentisse sur une scène de la capitale ; puis c'est là seulement que l'on peut espérer de voir monter un ouvrage avec toute la perfection possible ; mais nous sommes persuadés qu'un jour viendra oh les théâtres des grandes villes de province pourront , non pas s'élever à la hau- teur de ceux de Paris , mais présenter un ensemble assez par- fait pont, qu'un auteur puisse leur confier son ouvrage sans crain- dre d'en compromettre la réussite; alors petit être on citera tel opéra qui aura été représenté pour la première fois sur le thëâ ire de Rouen , Lyon, Bordeaux , Marseille , Toulouse , comme on dit en Italie sur le théâtre de milan , Parme , Naples , Floren- ce , etc.

Malheureusement notas sommes loin d'en être arrivés là aussi l'homme de mérite qui-au lieu d'aller perdre son temps

pour croire qu'il pouvait se suffire ; il a dédaigné d aller cour- ber sa tête devant les vanités des comités d'admission , les ca- prices des comédiens et les spéculations des directeurs de Paris; il a vu qu'à Toulouse nous avions des acteurs qui ne nuiraient pas à un bon ouvrage , et il s'est rais au travail pour le théâtre de Toulouse. Sa louable persévérance a été couronnée d'un bril- lant succès , elle nous a comblé d'une douce joie , car elle nous procure l'agréable mission de proclamer que nous avons en France un compositeur de plus.

Par malheur pour M. Cadaux, il a travaillé sur un poème qui ne prête guère secours à la musique; un poème où il s'est trouvé trop à l'étroit pour développer et varier les effets de la composition ; mais n'oublions pas qu'Axel est un coup d'essai , et qu'à ce titre il a droit aux plus grands éloges ; nul doute que par la suite t. Cadaux ne choisisse mieux son poème.

Le sujet (le cet opéra est tiré d'un roman allemand de Van- dervelde, traduit par M. Loi:ve \Veymar; la scène se passe à l'époque de la guerre dite (le trente ans. Le comte deLockleven, qui a servi avec Gustave Adolphe, s'est vu tout à-coup disgrâ- cié par ce monarque ; forcé de le quitter , il s'est retiré avec le titre d'écuyer et soirs le nom d'Axel dans une forteresse que commande le baron de Morberg. Ce baron a une fille, Edwige, qui aime Axel , et dont Axe[ est amoureux; ils sont surpris au moment oit ils se disent leurs amours, par le baron, qui se met en colère et ne se calme qu'au bruit des cris : aux armes! qui retentissent ait loin. Ce Sont les impériaux qui s'avancent vers la forteresse. Morberg recoit l'ordre de marcher contre l'ennemi. Axel , qui veut sans doute recouvrer la faveur du roi, propose au baron da se m--itre à Ii tcîte des troupes. Il part donc et ne tarde pas à remporter la victoire; il rentre, et en arrivant dans la forteresse, il fait annoncer le comte de Lockleven,; tout. le

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2 Pouvait être conçue que par de nobles esprits, et acceptée que d'état au département de la marine et des colonies, en rempla- En résumé, que dira-on de ce ministère? Qu'il est sans for- d ' Par unesagenation- cernent e M. le vice-amiral comte Jacob, appelé a d autres ce, sans puissance d'initiative ; qu'il ne saurait imprimer aux

Nous devons le déclarer , si les manuvres que nous accusons fonctions. <

I affaires un mouvement spontané et énergique.

e influence si la oliti d i d i é , p que n r e r s exerçaient la mo stance M. Teste, membre de la chambre des députés , est nommé était désertée , désavouée ou seulement affaiblie , tout le résul- ministre secrétaire d'état au département du commerce. fat de quatre ans de travaux et de succès serait mis en péril , et NI. Passy, membre de la chambre des dé est nommé mi- utés , p cette sécurité publique, l'ouvrage et la récompense des efforts nistre secrétaire d état au département des finances. du gouvernement et des chambres , ferait place peut-être en M. le duc de Bassano , pair de France , est nommé ministrese- quelques jours , à cette anxiété des intérêts légitimes et des es- crétaire d'état au département de l'intérieur et président du prits sages , à ce malaise moral dont la France se croyait déli- conseil des ministres. urée. M. le lieutenant-général baron Bernard , ministre de la guer- Une autre combinaison était devenue nécessaire.

Ces réflexions nous suffisent.Nous ne prononcotis aucun nom re est char é ar int' f d nistre des affaires Les ministres qui se retirent em orient avec eux l' e rut r d r o p et un es onctous estime et nous ne proposons aucune condition. Seulement nous conjurons étrangères, les regrets de tous les hommes dévoués à la monarchie (le juil- lé gouvernement de nepas rougir de lui-mêmeet derester fidèle NI. Teste , ministre du commerce , est chargé par intérim des let : la pensée politique du 13 mars n'avait pas dans le pays à ses propres exemples. fonctions de ministre du l'instruction publique. de plus sincères, de plus fidèles et de plus nobles représen. p. S. - Il parait certain.que le roi a accepté la démisson de Vu l'art. 23 de la charte constitutionnelle , portant tans. NI '1 Guizot , Thiers , de Rigny , Duchâr`.el et Humanu. a La nomination des membres de la chambre des pairs ap- Quelque surprise qu'excitent en nous les noms des sucres-

Or) assurait ce soir que le nouveau ministère était composé de par tient au roi ,qui e peut les choisir que parmi les notabilités leurs, nous attendrons leurs oeuvres pour juger si le système est la manière suivante : suivantes : en péril. C'est le système que nous avons toujours défendu , et

NI. le comte Molé, président du conseil et ministre des affai- » Les lieu tenans-généraux et vice-amiraux des armées de nous ne cesserons jamais de le défendre. res étrangères. » terre et de mer, après deux ans de grade ; Ni. le général Guilleminot , ministre de la guerre. » Les ministres à département; »

M. Pelet de la Lozère , ministre de l'intérieur. Considérant les services rendus à l'état par M. le baron Ber- couRRIER. M. Calmon , ministre des finances. nard , lieutenant général, ministre secrétaire d'état au départe- M. le duc de Bassano , honorable débris de l'em ire a vu son M. Charles Dupin , ministre du commerce. ment de la guerre p

existence politique finir avec celle de Napoléon ; sa carrière était NI. Cousin ou M. Passy , ministre de l'instruction publique. Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit : remplie alors , et, après une interruption de vingt ans, c'est être M. Persil conservait le portefeuille de la justice, et M. l'ami. M. le lieutenant-général baron Bernard, ministre secrétaire- anal inspiré que d'en recommencer une nouvelle sous Louis Phi- ral Jacob , celui de la marine. d'état au département de la guerre, est élevé à la dignité de pair lippe, Il n'est point au pouvoir de l'ancien secrétaire-d'état de de France. Napoléon de faire revivre au sein du conseil oû il entre, les tradi.

COURRIER. tions d'un génie , dont nous n'apercevons si bien aujourd'hui la La-journée s'est passée sans incident; c'est demain seulement La chambre des pairs et la chambre des députés , qui , par grandeur que par les contrastes dont la mauvaise fortune de la -

qu'il doit y avoir conseil et qu'il sera décidé si l'espèce de coin- notre ordonnance du i6 août 1834, étaient' prorogées au 99 dé- France se montre prodigue. Ministre de Napoléon , M. de Bas- promis arreté hier entre M. Thiers et M. Guizot, à la suite du cembre suivant, se réuniront le lundi 1e, décembre prochain. sano avait In devoir à remplir avant tout : l'obéissance à une dîner chez M. de Rigny, sera sanctionné ou rejeté par le roi. Il volonté absolue; ministre de Louis-Philippe, ses devoirs se- s'agit de faire entrer, Pour les doctrinaires, N1, de Broglie dans raient toutdifférens, il devrait au besoin avoir une volonté à On lit dans le Journal des Débats le conseil et d'y rappeler en même temps le maréchal Gérard opposer à la volonté royale. Mais sera-t-il en son pouvoir de dé- On assure que le portefeuil! l.e de l'instruction publique est t pour les non-doctrinaires. Cette combinaison n'est qu'un leurre destiné à M. Sauzet , et qu'un courrier est parti pour Lyon, pouiller les habitudes de l'empire .Quelque différence qu'il t'ait de la part de M. Guizot et de ses amis, parce qu'ils sont bien chargé entre les deux volontés , quelque peu imposante que puisse pa- certains qu'une fois Ni. de Broglie entré au ministère , le muré. de lui en porter la nouvelle. raitre la nouvelle devant les souvenirs de l'ancienne , il ne faut chal Gérard n'y resterait pas huit jours, en admettant, ce que - L'amiral Jacob est nommé aide de camp du roi. pas demander à l'humanité plus qu'elle ne peu: donner. Il n'est t personne ne supposera , qu'il se prête à un pareil arrangement. pas dans la vocation de M. le duc de Bassano d'être plus réelle-

Les doctrinaires sont les seuls qui sachent ce u'ils font en id d il t é d i ' q men ent u conse que ses pr s evanc ers, et c est justement DU NOUVEAU IUILIVIST3ÈRE. agissant ainsi. Aussi tiennent-ils sérieusement à l'engagement pour cela qu'il a été choisi.

qu'ils ont fait prendre hier à M. Thiers. Pour l'empêcher de sur TEMPS. Le général Bernard est le choix le plus significatif de tous ' ' ' état de torpeur et d abattement oii ils l tir de l ont réduit , ils ne l'ont point quitté de la journée; sans cesse ils se relayaient auprès de lui, ne lui laissant pas un seul moment pour réfléchir à la si-

On assure que M. Molé a refusé de faire partie du cabinet. ceux qu'on nous annonce ce soir; le général Bernard est l'aide- Il est certain que M. Dupin, qui ne s'est pas mélé du reste de de camp du roi; il ne sera au ministère de la guerre que l'aide-

la nomination de son frère , n'a point voulu entrer dans le cou- de-camp du roi. Le général Bernard n'a eu qu'une occasion de tuation où il s'est laissé entraîner. Un ancien adversaire qui se seil , et a préféré la haute indépendance que lui donne la pré- se mêler aux discussions politiques; c'est au sujet des forts dé- 'laisse ainsi conduire est plus qu'à demi vaincu. sidence élective de la chambre. tachés, ils les a défendus avec chaleur, et son nom reste désor-

Il ne reste plus qu'une volonté qui s'opposeencore au triomphe NI. Calmon n'a point accepté de ministère ; M. Étienne a éga- mais attaché à ce projet sur lequel la population de Paris sera complet des doctrinaires. Elle s'est montrée dans le conseil d'hier lemeut refusé , tant est grande l'ambitieuse ardeur du tiers- toujours en éveil. La nomination du général Bernard va donner avec énergie , et a répondu , dit-on , avec fermeté à la morgue parti pour les portefeuilles ! un caractère en quelque sorte officiel à un fait dont la notoriété présomptueuse de M. Guizot. Cette volonté ne faiblira t elle pas C'est sans doute un inconvénient que la présence de NI: Per- commençait déjà à s'établir. On trouve superbe à la cour que le demain , pour se livrer entièrement à la discrétion du parti le sil dans le cabinet. Nous lui avons franchement rendu justice duc d'Orléans ait une espèce d'autorité sur le personnel de l'ar- plus impopulaire qui soit en France? S'il n'en est pas ainsi , on dans cette lutte soulevée par des questions de personnes , où mée : cela avait lieu pour le dauphin sous la restauration , dont prétend que les ministres démissionnaires n'auront plus que 48 seul il s'est montré homme honnête et désintéressé. Mais celui les exemples sont si bons à imiter. On consultait déjà le duc

- ' ur présenter la formation d'un nouveau cabinet e poursuivi la esse avec tant de fureur sentira le besoin d'Orléans les nominations à faire dans l'armée heures po t que qui a pi pour ,maintenant

passé ce terme, le roi pourvoira lui-même à la composition de de profiter de la prompte réunion des chambres, pour ouvrir sans doute il travaillera ostensiblement avec le ministre. Il res- son ministère , pour aller jusqu'à l'ouverture de la session , épo- la session par la proposition d'une loi d'amnistie : à ce prix seu- fera cependant une grande différence entre cette réminiscence que où leschambres auront à porter elles-mêmes leurs candidats lemeut il peut obtenir un verdict favorable dans le jugement monarchique et ce qui se passait sous la restauration, c'est que le à un ministère définitif. qu'alors l'opinion devra prononcer sur lui. dauphin avait sons lui pour ministre un homme strictement at-

Il résulte de tout ceci que l'anarchie ministérielle peut finir NI. le due de Bassano est un grand nom , une célébrité de demain , mais qu'elle peut aussi se prolonger pendant plusieurs l'empire ; il comprendra mieux que ses prédécesseurs le sens jours. de la révolution , s'il a dit ce mot patriotique qu'on lui prête

Le nouveau ministère sera la restauration de la révolution de juillet.

PARIS . io novembre. NI. Passy est la plus réelle, la plus précieuse acquisition qu'ait

14TOIIVEAII BSIPtISTÈIiE. 'faite le pouvoir, dans cette révolution ministérielle. La haute ca- pacité qu'on s'accorde à lui reconnaître, la lucidité de son esprit

Ordonnances du to novembre, contresignées par M. Persil , la précision de ses idées, lui ont fait une large part d'influence par. ministre de la justice. lementaire et ont donné à son nom une grande valeur adminis-

LOUIS-PHILIPPE, roi des Français , trative et politique. Les démissions données par NI. le comte de Rigny, ministre Le nouveau ministre de la guerre, le général Bernard , est un

secrétaire d'état des affaires étrangères ; M. Thiers, ministre homme intègre et à vertus américaines. Lescanaisx , les chemins secrétaire d'état de l'intérieur; M. Duchiltel , ministre secrétaire de fer , les routes stratégiques , et la liberté de la presse que d'état du commerce; M. Guizot, ministre secrétaire d'état de pendant un long exil il a vu si largement comprise dans l'untre l'instruction publique, et M.Humann, ministre secrétaire d'état émisphère, ne réclameront sans doute pas en vain son appui. -

des finances, sont acceptées. Nul ne conteste l'habileté, la perspicacité diplomatique de M. M. Bresson; notre ministre plénipotentiaire près S. M. le roi Bresson, NI. Charles Dupin est une spécialité scientifigne,peut-

de Prusse , est nommé ministre secrétaire d'état au département être un peu trop productive. Quant à :rl. Teste , c est un orateur des affaires étrangères. à la parole éloquente , et l'on n'a pas perdu le souvenir de ses

M. le baron Bernard , lieutenant général , est nommé ministre beaux travaux sur les faillites et sur le régime hypothécaire; secrétaire d'état au département de la guerre, toutefois , jusqu'à ce jour, il a donné à la liberté des espérances,

M. le baron Charles Dupin membre de la chambre des dé- mais il ne s'en est ion bien 1 doute aussi eut-être as fait encore le cham l'on com te s'attach l' ll i t é , p p p , p er appu na ure ement pr - putés et du conseil d'amirauté, est nommé ministre secrétaire décidé. ) caire et variable de son frère ; mais cet appui fût-il irrévocable-

monde est carieux de connaitre ce noble comte; nais on voit leçon de botanique, n'a.produit aucun effet'; il est vrai de dire productions de l'art n'y sont pas bien calculés ; mais ce défaut qu'Axel et lui ne font qu'un. Edwige est dans la joie, et le ba- que M. Nlocker a exécuté sa partie avec une nonchalance que vient sans doute en grande partie du poème; M. Cadaux a vou- ron de Morberg unit les deux amans, nous ne pouvons attribuer qu'à une subite indispositions au lu faire entrer dans un seul acte, de la musique dont le style

Les défauts de ce poème sont grands, sur-tout pour un libret- reste M. Cadaux ferait bien de supprimer ce duo dont-la situa- élevé exigeait un poème d'une grande étendue ; tous ces défauts to , qui ne doit être que le canevas du compositeur. Les événe- tion dramatique est d'un faible intérêt. Eu revanche truie Julie peuvent disparaitre lorsqu'on possède comme M. Cadaux la mens y sont trop pressés, ce qui a enlevé la possibilité d'établir Berthault a parfaitement chanté une délicieuse romance qui science et le goût. des contrastes et n'a pu que donner de la monotonie à la pièce. vient après. Un air d'Axel parfaitement adapté à la voix de M. Mile Julie Berthault et M.. Lafeuillade se sont dévoués avec Il y avait là de quoi faire au moins deux actes., et tel qu'il est Lafeuillade a obtenu d'unanimes applaudissemens. Mais un des zèle et talent aux intérêts de notre compatriote ; tous deux ont

cette étendue; il faudrait pour cela augmenter le dialogue parlé, qui est vraiment trop peu de chu e : il ne se dit que quelques mots d'un morceau de musique à l'autre; en sorte que l'atten- tion du spectateur finit par être très-fatiguée : mieux vaudrait le récitatif. Tous ces défauts ont réagi sur la musique et ont sans doute empêché qu'elle obtint un plus grand succès.

Les qualités les plus brillantes de l'ceuvre de M. Cadaux se trouvent dans l'orchestre , qu'il fait chanter d'une manière très- savante; sesaccompagnemens sont toujours soutenus et animés; les rôles de chaque instrument sont distribués avec beaucoup de goût; ce mérite, bien rare en province, devait porter M. Ca- daux à se distinguer dans l'ouverture ; elle est en effet un de ses morceaux les plus distingués; il s'y trouve un motif vraiment délicieux, ramené ensuite dans un trio. Cette ouverture a été couverte d'applaudissémens.

Lechoeur des buveurs, qui sert d'introduction à la pièce, est d'une large composition; il y avait de l'audace à faire de la musi- que -sur une pareille situation après le Comte Ory et Robert le Diable; le succès a couronné cette audace. Ce chant produit un bel effet ; seulement il nous a paru avoir un caractère trop som- bre, quelque chose qui ne sent pas assez la joie bachique; cela provient peut-être de ce que les basses y dominent trop aux dépens de hautes-contre et des instrumens aigus ; il ne s'agit pas là de peindre la. sourde rumeur de soldats furieux, mais bien la folie des buveurs.

Le duo entre Edwige et Talender, médecin du-baron, sur une'j

morceaux les plus remarquables de la pièce , c'est celui qui bien joué et bien chanté; NI. Rey s'est dévoué aussi en acceptant commence par un duo entre les deux amans et se termine en le rôle d'un soldat qui n'a que deux couplets à chanter dans le -

trio par l'arrivée subite du père d'Edwige ; c'est là qu'est ra- grand choeur des buveurs : NI. Bardou, comme nous l'avons dit , mené le beau motif de l'ouverture que le public a entendu en- n'a pu faire usage de ses moyens , et quant à M. Nlocker , espé- core avec le plus grand plaisir; par malheur M. Bardou s'est rons qu'à une seconde représentation il sera moins indisposé. trouvé tellement enroué, que la partie de basse-taille a totale- Les choristes ont bien rempli, leur tâche, et n'était quelques ment manqué; le mérite de ce trio n'a donc pu être entière- fausses notes, l'orchestre n'aurait droit qu'à des éloges. ment apprécié. Voilà un grand pas que vient de faire Ni. Cadaux; la carrière

Les chants belliqueux qui précédent le combat sont brillans ; qui souvre devant lui peut devenir immense. Nous lui avons - cette scène serait sans doute mieux placée comme final d'un adressé quelques critiques , mais qu'il ne s'y méprenne point , acte ; pourtant il faut le dire elle a paru trop prolongée ; cette c'est parce qu'il donne de belles espérances que nous avons cru action à l'approche de l'ennemi demandait plus de rapidité; devoir lui dire ce que, son eeuvre pouvait avoir de défectueux. puis la voix d'Axel qui retentit pendant plus de vingt minutes NI. Cadaux paraît bien posséder la science de l'harmonie ; son sur un ton fort élevé donne à cette scène une sorte de moooto- orchestre prouve beaucoup de goût ; on trouve dans ses chants nie ; peut être serait-il bien d'y retrancher quelque chose. des éclairs d'inspiration et il sait atteindre aux proportions L'air que chante Edwige durant le combat a semblé pâle , ha- du style le plus large et le plus élevé ; qu'il se remette donc au bitués que nous sommes a entendre des morceaux pleins d'éclat travail et qu'il étudie avec soin les effets de la scène. A Mar- dans de pareilles situations.

1 seille aussi il y a eu un compositeur , qui auteur d'un opéra

Si le travail de l'orchestre a paru admirablement soigné, il remarquable a cru pouvoir le confier aux acteurs de cette ville ; J n'en a pas été tout-à-fait de même pour !a partie vocale ; sauf de nombreuses représentations ont constaté le mérite de El

' quelques exceptions,celle-ci a semblé avoir été négligée pour l au- Gitano , et le directeur d'un théâtre de la Capitale a appelé ire; certaines tournures admises par l'auteur ontdeja bien vieil près de lui l'auteur, N1. Fontrnicliel, pour faire monter sa pièce. li ; c'est de l'ancienne musique ada tée à un orchestre moderne; Ce e encourageant pour nos artistes remier e t i ê d p p xemp e o t tr il faut aussi que M.-Cadaux se méfie de sa mémoire; quelques qui dans l'impossibilité oi:i ils croyaient être de se faire jamais traits de sa partition étaient de la connaissance du public; nous connaître ne songeaient même pas à essayer leurs talens sur la avons trouvé aussi qu'il y avait un peu d'uniformité dans la cou- musique dramatique : puissions-nous avoir bientôt un second leur des différeras airs ; les contrastes si nécessaires à toutes les exemple à citer! M. J.

JOURNAL DES DÉBATS.

Le ministère dont nous avions annoncé hier la composition ne s'est point constitué. On assure que plusieurs refus , parmi lesquels ont cite ceux du général Guüleminot et de M. Calmon,

nt d la f i d fi ren u ormat en o on é nitive impossible.

taché à l'exécution des lois et des réglemens, qui se croyait obligé de les maintenir intacts , et qu'aucune influence de cour n'eût fait déro er à ce devoir l'homme ui soutint ce ôl g , q r e avec une honorable fermeté, M de Caux. Un ministre qui affiche- rait aujourd'hui cette prétention ne resterait pas quatre jours en place.

M. Bresson est ùn disciple de Ni. de Talleyrand , et c'est sert. lenient à ce titre qu'on a pu penser à lui pour l'appeler dans ' un ministère ; il n'y a point à s'occuper de cette nomination qui ne petit encore être regardée que comme provisoire.

M. Charles Dupin , qui en se faisant désigner sous le titre de savant, a presque réussi à rendre le titre de savant ridicule , qui a rendu proverbial l'ennui qu'inspirent ses discours de tri- hune , dont le désintéressement est attesté par le cumul de douze ou quinze places , dont le savoir d'emprunt , délayé dans de gros volumes, a reculé les bornes du charlatanisme, M. Charles Dupin était, de tous les hommes qu'on pouvait choisir, le plus antipathique au corps de la marine, celui dant l'élévation de- vait causer le plus de mécontentement. Qu'a-t on espéré en le nommant? Certes, on n'a pas cru doter la marine d'un homme spécial ; peut être a-ton voulu récompenser l'auteur de la motion qui amena la démission et la retraite de Lafayette. Sans

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ment acquis au nouveau cabinet , il ne compenserait pas ce que la présence de M. Charles Dupin apporte avec elle de défaveur, d'impopularité, et il faut bien le dire, de ridicule. Ou dit que M. de Rigny , accoutumé à s'entendre appeler le vainqueur de Navarin trouve un peu dur de tomber sous les ordres de M. Charles Dupin ; Louis-Philippe met en effet l'humilité de son ancien ministre à une rude épreuve.

Il y a bien peu de chose à dire de t11. Teste. Il avait la réputa- tion d'homme de tribune avant de paraître à la chambre ; il l'a perdue aussitôt qu'il a voulu prendre la parole. C'est cependant un esprit brillant et facile, mais pas assez pour que des études consacrées au droit et à la jurisprudence l'aient rendu propre à être ministre du commerce : ce sont là de ces miracles que la pensée immuable peut seule opérer. Au moment ou l'enquête commencée met en scène les intérêts les plus importans , n'est- il pas judicieux de l'interrompre brusquement , et de jeter à la traverse un homme totalement étranger à ces matières ?

M. Passy , homme éclairé et studieux , qui a acquis de l'au- torité dans la chambre , ne paraissait pas tellement pressé clans son ambition qu'on le supposât disposé à faire partie d'un pa- reil ministère; peut-être pense t-il que l'épreuve des chambres, qui sera mortelle pour ses collègues, l'affermira à son poste ; encore eût. il mieux valu attendre trois semaines pour être ins- tallé par elles.

Reste enfin M. Persil , seul débris du dernier ministère. On prétendait ce soir qu'il n'était resté que pour contresigner les ordonnances; que les nouveaux ministres étant résolus,à ne pas défendre devant les chambres les ceuvres du précédent ministère , il était impossible qu'ils restassent associés à M. Persil , qui a assumé sur lui une lourde part de responsabilité; on ajoutait que son intention était de se retirer. Nous ne savons si en effet les ministres de ce soir se flattent de décliner la res- ponsabilité de leurs devanciers; mais ce serait de leur part une grossière erreur.,

QUOTIDIENNE.

Une baisse de cinquante centimes a salué l'apparition de ce cabinet. C'est trop d'honneur qu'on lui a fait, ou trop de rigueur qu'on lui a montrée. Quelques mauvais plaisans ont dit que le ministère Maret était une image de l'empire. Ce n'en est pas même la caricature.

C'est sans doute le nom de M. de Bassano qui a donné lieu à ce quiproquo : M. Maret a été en effet au service de Napoléon , non pas sérieusement comme ministre , mais pour ainsi dire comme un portefeuille ambulant. C'est un des personnages les plus lourds et les plus insignifians de l'époque à laquelle la gran- deur personnelle de Napoléon donnait un éclat dont il retombait quelque chose sur les hommes les plus vulgaires.

M. de Talleyrand , qui connaissait bien la position de M. 1VIa- ret près de l'empereur, y faisait une piquante allusion , lors- qu'apprenant que dans le désastre de Moscou , une grande par- tie des bagages avait disparu , il demandait avec son grand sé- rieux , Et Maret ?

Quant à M. Bresson, on conviendra qu'il n'a rien d'impérial. C'est un diplomate de fabrique moderne, qui remplissait , mo. destement , il y a quatre ans , en Colombie , une mission occul- te , sans autre titre que celui d'observateur.

M. le général Bernard est aide-de camp de Louis Philippe. Il occupe une place assez distinguée parmi les officiers de génie. Mais hors de sa spécialité, c'est un homme qui ne compte pour rien dans l'armée. On dira qu'il est l'homme des forts détachés. La vérité est qu'il s'était chargé de les construire par ce que c'est son métier de construire: mais il ne les aurait pas inventés. C'est une justice qu'il faut lui rendre : il en est incapable.

M. Charles Dupin , le nouveau ministre -de la marine, est le Jérôme Bonaparte de la chambre des députés , son grand frère lui fait donner un petit état à gouverner. Louis-Philippe ne pouvait pas moins faire pour l'ainé des Dupin , dont il s'est mo- qué huit fois en l'appelant huit fois au ministère dans les huit jours d'interrègne qui viennent de passer sous nos yeux.

S'il fallait en croire un bruit assez fâcheux pour celui qui en est l'objet, M. Sauzet serait destiné au ministère de l'instruction publique, dont le titulaire n'est pas désigné. Les hommes qui n'aiment pas à voir le talent se flétrir , et nous `sommesdu nom- bre , feront des voeux pour que M. Sauzet ne soit pas exposé à subir une aussi pénible et périlleuse épreuve. Ni. Sauzet avait de l'avenir.

Quant à ce ministère, pris dans son ensemble, il est exclusi- vement formé par Louis-Philippe.

TOULOUSE 9 le i 4 Novembre.

COUR ROYALE DE TOULOUSE. Chambre des appels de police correctionnelle. - Audience du

i i novembre.

Présidence de M. Garrisson.

Le 17 août dernier, les habitans de la ville de Rieux célé- braient , suivant leur usage, par une procession religieuse, la fête de Saint-Cisy , patron de la ville. Dès que la procession , ac- compagnée des autorités locales , se fut mise en marche , des jeunes gens étrangers , parmi lesquels on crut reconnaître les nommés L.... V..-. A.... et B ... se permirent de faire entendre des coups de sifflets et des huées. Un grand tumulte s'ensuivit. Des citoyens amis de l'ordre et de la tranquillité publique, adressèrent , en vain , aux auteurs de ce désordre, de sages ob- servations sur l'inconvenance de leur conduite. M. le maire qui s'était empressé d'accourir pour rétablir le calme, dressa son procès-verbal qu'il transmit à M. le procureur du roi. Ce ma- gistrat fit citer les jeunes gens sus-nommés devant le tribunal de police correctionnelle. Un jugement du 13 septembre dernier , rendu sur des conclusions énergiques de M. le substitut Rédier de la Villate, les déclara atteints et convaincus d'avoir interrom- pu par des troubles et des désordres les exercices d'un culte dans le lieu destiné actuellement à ces exercices , délit prévu par l'art. 261 du code pénal En réparation de quoi, L.... fut condamnéà quinze jours d'emprisonnement et à i6 fr. d'amen- de , et les autres jeunes gens à l'amende seulement, à cause des circonstances atténuantes.

Le procureur du roi et tous les prévenus réclamèrent à la fois, appel du jugement.

L'affaire a été rapportée à l'audience du i 1 de ce mois par M. le président Garrisson. Après avoir entendu M. Barroux , avo- cat-général , et les obserertions de M' Gasc jeune , défenseur des : prévenus , le jugement a été confirmé , excepté à l'égard du sieur L...- qui, à raison des circonstances atténuantes reconnues en sa faveur par la cour , a été déchargé seulement de la peine de l'emprisonnement.

a DES BANQUES.

Au moment de l'établissement d'une banque à Marseille, nous croyons utile de mettre sous les yeux de nos lecteurs l'extrait suivant d'un article de M. Eniile Pereire, un de nos économistes les plus distingués.

« Les banques provoquent et réalisent la baisse de l'intérêt de plusieurs manières: elles soustraient les producteurs à l'exploi- tation d'un grand nombre de capitalistes qui , faisant métier du placement de leurs capitaux, veulent y trouver, indépendam- ment du loyer de ces capitaux proprement dits , un salaire de leur travail.

» Or , s'il est juste de reconnaître le travail de l'homme qui fait valoir lui-même ses capitaux , qui est forcé d'apprécier la moralité ou la capacité de ses emprunteurs , il est utile cepen- dant de chercher à diminuer le nombre de ces agens de distri- bution de crédit, de régulariser leur travail et de l'organiser sur une échelle plus vaste qui permette d'entourer les prêts de plus de garanties, de plus de notions exactes , tant sur les be- soins généraux de telle industrie spéciale , que sur ceux de tel emprunteur particulier.

C'est la fonction des banques. -

Elles débarrassent les capitalistes du travail auquel ils de- vraient se livrer pour placer leurs capitaux ; elles les réduisent au simple rôle de commanditaires inactifs et irresponsables. De même que lesmachines diminuent le nombre des ouvriers né- cessaires pour la fabrication d'une quantité donnée de produits et accroissent la production , les banques réduisent le nombre des capitalistes faisant métier d'escompteurs, et augmentent dans une forte proportion les opérations de crédit.

Par suite de cette concentration des capitaux et de leur distri- bution plus éclairée , les banques fournissent à l'industrie une alimentation plus certaine , plus permanente , plus régulière , que lorsque celle-ci est obligée de la réclamer à plusieurs sources.

On sait que les bénéfices des banques sont basés sur la facilité qu'elles ont d'émettre une grande masse de billets faisant office de monnaie. Ce capital ne leur coûte rien et il alimente les prêts qu'elles font à l'industrie et au commerce. Bien des gens qui at- tribuent faussement la hausse et la baisse de l'intérêt à l'abon- dance ou à la rareté du numéraire, pensent que la création d'une banque , émettant dans la circulation une grande masse de bil- lets , est un fait de même nature que la découverte d'une mine d'or ou d'argent. Ils pensent que c'est par cette augmentation fictive du numéraire que l'on produit une amélioration dans le taux de l'intérêt. Leur erreur est complète : ils confondent le signe avec la chose elle-même. Augmentez la masse des valeurs représentatives à l'aide desquelles s'effectue la circulation , et vous n'aurez pas ajouté la plus légère parcelle aux richesses d'un pays ; vous aurez seulement augmenté le prix nominal des pro- duits , niais la masse relative des instrumens de production res- tant la même en présence des mêmes besoins , le taux de l'inté- rêt ne varie pas.

Nous formulerons; avec autant de rigueur qu'il nous sera possible de le faire ,l'argument qu'on pourrait opposer à l'ex- tension en France du système des banques, en partant de cette idée ( fausse , selon nous, ainsi que nous le démontrerons), que l'accroissement du signe circulant agit sur le prix des valeurs :

« Si vous augmentez fictivement, pourrait-on dire , la quantité du numéraire , la masse des produits restant la même , leur va- leur nominale augmentera. Ce serait sans inconvénient Si la France n'avait des débouchés qu'à l'intérieur : l'accroissement serait proportionnel sur toutes choses, sur les produits comme sur les profits et les salaires; il y a irait'pàr conséquent , com- pensation. Mais la France, loin de restreindre ses rapports avec l'étranger, doit chercher au contraire à les étendre, 'dans cette pensée cependant, qu'elle devra toujours favoriser le travail na- tional. Or, l'élévation fictive des valeurs, produite par l'exten- sion des banques, nous priverait non-seulement de nos débou- chés au-dehors, mais ferait inonder nos marchés et ruiner nos manufactures par la concurrence étrangère. Delà naîtrait la né- cessité de prohiber, à outrance, de renforcer toutes nos ligues de douanes; nos exportations ne pourraient se maintenir qu'à la faveur de nouvelles primes, c'est-à-dire qu'il faudrait s'enfon- cer de nouveau dans le déplorable système commercial dont nous cherchons à sortir. »

Nous atténuons d'autant moins la force de cet argument, que nous pouvons plus victorieusement en démontrer le côté vicieux.

Et d'ailleurs , la valeur du billet de banque est toujours con- trôlée par celle de l'or et de l'argent. Tant qu'il s'échangera facilement contre les métaux précieux , tant que les produits pourront être achetés indistinctement, soit avec les billets de banque , soit avec le numéraire effectif, il n'est pas possible d'admettre que les prix de toutes choses puissent varier autre- ment que par les causes générales qui agissent sur les valeurs , ,,

causes indépendantes de l'action des banques et qui , se pro- duisant simultanément sur tous les points du globe, en raison du contrôle constant de l'étalon général, l'or et l'argent ne peu- vent , en aucune façon , déranger l'équilibre des importations et des exportations.

S'il en était autrement on ne concevrait pas comment l'Angle terre et les Etats-Unis , dont la circulation est alimentée par le papier des banques, seraient en voie de prospérité, comment il se ferait que nous ne puissions pas encore soutenir leur con- currence ?

15 Novembre. CONSEIL MUNICIPAL.

Séance du t 3 novembre. La lecture du procès-verbal donne lieu à une nouvelle dis-

cussion sur la confection des trottoirs dans la rue Riguepels et le faubourg St-Etienne.

Les rapporteurs M. Romiguières, M. Amilhau et il. Milhés soutiennent que c'est aux propriétaires riverains à faire la dé- pense de ces trottoirs , et que dès-lors il n'y a rien d'injuste à exiger d'eux qu'ils en supportent la moitié, lorsque la ville se ' autre. charge de l

M11. Vivent , Cassagne , Roucoule, soutiennent au contraire que c'est au trésor municipal à supporter l'entière dépense , parce que les trottoirs sont dans l'intérêt général du public , et que d'ailleurs il y à des propriétaires pour lesquels cette dépense serait onéreuse.

On adopte en principe que la confection des trottoirs sera à la charge des propriétaires et de la ville, mais que cette der- nière y contribuera pour moitié ou pour un quart, selon que ces trottoirs seront effectués par les propriétaires dans l'année ou dans deux ans.

hl. Gasc propose par amendement qu'il soit accordé deux ans 1

aux propriétaires, et que la ville fasse la moitié de la dépense, la seconde année, comme la première.

Sur le rapport de M. Ducasse, le conseil alloue.3oo fr. pour frais d'éclairage de la classe du dessin à l'école des frères de St- Etieune. , ,: s ° r, ,..

Le conseil accepte l'offre de M. le curé de Saint-Exupère qui se charge des réparations de l'école de cette paroisse.

Le conseil autorise encore M. le maire à traiter avec le pro- priétaire de l'école de la Dalbade pour toutes les réparations in- dispensables , eu élevant le prix du loyer.

L'é",ole de Saint-Cyprien , qui est dans un état affligeant de délabrement, a aussi été l'objet de la sollicitude du conseil; mais la nécessité de prendre quelques nouveaux renseignemens a for- cé de remettre la délibération à la prochaine séance.

M. le général Borely , inspecteur-général de gendarmerie , vient d'arriver à Toulouse.

CORBs:SPONDANCE DÉPARTEMENTALE. AUDE. - III» Lettre.

Cet état de stagnation de l'agriculture étonne d'autant plus si l'on réfléchit à la nature dit sol et à sa position. Les céréales sont la production principale des terres riches et fertiles de l'Aude; sont-elles ici sans consommation , sans débouchés, comme dans tant de pays ? - L'industrie et le commerce se donnent la main pour en faciliter la vente ; les envois en nature dans le, Bas-Lan- guedoc , ou en farine dans la Provence , sont on ne peut plus ai- sés par le Canal du Midi , qui semble avoir-été creusé pour leur usage , et dont le cours dans toute la longueur des plaines a été ménagé pour réveiller l'ambition du cultivateur dont il baigne les demeures. Peut on se plaindre de la vilité des prix ? Aujour- d'hui les plaintes sont générales en France : mais en établissant une comparaison avec les autres pays , on ne voit pas que le dé- partement de l'Aude soit le plus maltraité. Les états officiels pu- bliés chaque mois par le ministre du commerce et des travaux publics , ne prouvent-ils pas que des principales régions de la France prises pour terme régulateur, celles du Midi présentent les bases les plus élevées ? Si l'Aude a besoin de routes pour fa- ciliter certaines relations avec les départemens voisins et les transports à l'intérieur , il possède pour les céréales les débou- chés du premier ordre , les grandes voies 'sont ouvertes , et si quelques parties de la richesse publique de ce pays réclament les secours du gouvernement , l'agriculture des céréales a-t-elle le droit de réclamer qu'on lui consacre les premières dépenses ? Nous ne pensons pas cependant que l'influence du gouverne- ment ne puisse pas être puissante pour elle , ruais son action sur l'agriculture en général la trouble peut-être d'un autre côté. C'est moins par les sacrifices que le gouvernement ne fait pas pour elle que parce qu'elle en exige de trop grands , qu'il est complice de sa pénible situation ; cette assertion mérite quelques développemens.

Pour donner une idée de la question financière qui a été sou- levée , et arriver à la juste appréciation du présent , il ne sera peut-être pas inutile de prendre les faits à leur source. Les cou- trihutions directes de l'Aude paraissent portées trop haut au seul aperçu des données statistiques de chaque département :la première comparaison qu'un coup d'ceil rapide fournit sur les rapports de l'évaluation des revenus à l'étudeet à la population. donne d'avance des résultats qu'un examen plus approfondi rend plus évidens. La partie du Languedoc dans laquelle est com- pris cedéparternen,t , n'est pas la plus fertile du territoire com- pris avant t 789 sous cette dénomination. Cependant le conseil des impositions dans le décret qu'il fit rendre le 27 mai 1yq r par l'assemblée constituante , le mettait avant le Tarn et la Haute-Garonne; la part contributive qui lui fut assignée était un tiers plus forte que celle de la Flaute-Garonne et triple de celle de l'Ariége. Les corps administratifs de l'Aude demandèrent aussitôt une plus juste appréciation de leurs ressources fonciè- res , et les diminutions portées aux budgets'de 1797 et iSo6 , prouvent que les plaintes furent prises en considération. Ma'a les contributions indirectes venaient compenser l'excédent , et le pays ne cessa point d'être obéré ; les propriétaires acquittè- rent toujours l'impôt , parce que les vignes prenant presque la moitié de la richesse du sol , il n'y eut en réalité qu'un change- ment de nom , et directement ou indirectement le revenu des terres fut toujours affecté d'une taxe exagérée. Si l'on regarde même comme réelle la diminution apportée par l'accroissement du nouvel impôt , on trouve encore un excédent sur la qualité de la contribution directe payée par tête en iSo5 en la compa- rant à celle des pays voisins J. Pauchet , dans sa Statistique sur la France , dit que les impositions de l'an XI ont donné par in- dividu 12 fr. 57 c. , dans le département de l'Aude , tau- dis que la Haute Garonne ne présente que i o fr. 55 c. , je Tarn , 9 fr. 9o c , les Pyrénées-Orientales , 8 fr. 58 c. , l'Ariège, 4 fr. 98 c. L'année i8i8 , dont le budget a augmenté comme la po- pulation , présente des résultats pareils. La contribution fonciè4 re, avec les centimes additionnels , était de ro fr. 72 c. , tandis

{

que la moyenne pour la France entière était de î fr. 4 c. Qn voit toujours l'exagération de l'impôt signalé en 1 791 par les corps administratifs, Il y a cela de remarquable que le départe. ment , qui est le plus au-dessous de la moyenne proportionnelle pour la population , se trouve placé en première ligne quand il s'agit des impositions. Nous avons comparé l'Aude aux pays voi- sins, nous l'avons comparé à la Fragceentière, et toujours nous avons trouvé la comparaison désavantageuse.

C'est sur-tout l'élévation de l'impôt, qui attaque la richesse de l'agriculteur; elle n'est pas pour lui un accident passager, une mauvaise récolte, mais un mal lent et profond , qui l'atta que au cur et le mine sourdement Quand l'agriculteur ne peut que vivre péniblement de son travail, il lui est impossible de perfectionner sa culture, d'augmenter la force de son exploita- tion. Les procédés nouveaux sont inabordables à ses pauvres ressources, car ils nécessitent un capital excédant ses besoins', le superflu nécessaire lui manque; aussi ne doit on pas hésiter de mettre au premier rang deseauses qui ont tenu dans une si mi- nime proportion la population de l'Aude, la quotité élevée de l'im- pôt. Dans nn pays où l'agriculture peut être regardée comme entrant pour une moitié des sources de la richesse , ou la popu- lation se recrute dans les campagnes 'plutôt que dans de grands centres industriels, l'état précaire de l'agriculture doit sur- tout fixer l'attention. Un de nos meilleurs économistes, traitant cette question d'une manière générale, s'exprimeainsi : « Si les fléaux passagers sont plus affligeans pour l'humanité que funestes à la population des états, il n'en est pas ainsi d'une administration qui suit tin mauvais système en économie politique. Celle ci at- taque la population dans son principe, en desséchant les sour- ces de la production; et comme le nombre des hommes, ain,i qu'e nous l'avons vu , s'élève toujours pour le moins autant que le permettent les revenus annuels, en imposant de nouveaux tributs qui forcent les citoyens à faire le sacrifice d'une partie

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de leurs capitaux, et qui par conséquent diminuent les moyens généraux de subsistance et de reproduction répandus dans la so- ciété, un gouvernement rlon-seulement empêche de naitre, mais on peut dire qu'il massacre ; car rien ne retranche plus efficace. ment les hommes que ce qui les prive de leurs moyens d'exis- ter. D Faisons des voeux pour que le gouvernement prenne en considération l'état de gêne dans lequel ses trop grandes exi- gences placent le pays qui nous occupe.

On n'ignore pas qu'auprès du gouvernement des plaintes ou des voéux ne suffisent pas pour amener les changemens qu'on désire. Ce n'est pas assez que le mal existe , il doit être reconnu par ses agens. Tous les jours de semblables plaintes peuvent être émises par les départemens; la justice des réclamations doit être agréée et estimée juste. Une administration vi i!at t

Id Conformément au règlement , le président donne la parole à nelle de santé, pure laine , pour gilets et caleçons sur la peau. la commission , afin qu'un de ses membres résume les argu- Ces messieurs entreprennent tout ce qui concerne la partie de mens pour et coutre. marchands-taille il i d urs; ent s cro evoir préi lh f venre puli Le dé uté Alcal li G p a a ano dit lbhgé de faire quee memre car

ce résumé, le député Arguelles , en est empêché par indispo-

sition ; il prie en même temps le marquis de Moutevirgen , membre de la Commission , de s'en abstenir aussi.

En conséquence, la chambre met aux voix s'il y a lieu de prendre en considération les amendemens faits au projet de ioi par la chambre des procères. La chambre décide qu'il y a lieu , à la majorité de 8t votais contre 31. [luit membres n'ont pas voté.

g e active peut seule formuler l'état de gêne et en demander avec B.»'YONAtz, t3 novembre.

a.° rnQ succès la cessation. RECONNAISSANCE D:w.FT?IITIVC nnmEc cri on examine ensuite les travaux nécessité S pour une non- ESPAGNOLES. velte assiette de l'impôt, on se convaincra que la réussite de la M. le consul d'Espagne, dans notre ville, vient de recevoir réforme est réservée à un même administrateur. Les conseils une dépêche datée de Madrid le 8 dis courant , par laquelle la généraux , ceux d'arrondissement peuvent aider à l'eeuvre , loi sur la dette étrangère a été adoptée à une immense majorité mais son accomplissement dé end tout e ti d d i l p n er ans e celu qui in a chb dcfi ,-amrees prouradorès , telle qu'elle a été modiée vesti de la confiance du pouvoir, ne peut être accusé d'agir clans celle des procères. ;En conséquence l'emprunt Guebhard avec un esprit de partialité locale. Sans prétendre lier la cause a été reconnu comme les autres.

du département de l'Aude, dont l'un des arrondissemens est - Mina a écrit à Madrid, sous la date du 3, qu'il a fait sortir presque exclusivement vignicole , au grand procès soulevé par deux divisions pour commencer les opérations militaires. les propriétaires de la Gironde , il faut néanmoins recon naître que lui aussi mérite de fixer l'attention du gouvernement dautre combat

Lino - Lus l eures de

Lodosa près pEarstella, d'un autre

o cris- manière particulière. Un administrateur auquel on donnerait le linos s

commandés lieu , le 6 , à

Lopez et acarr temps d'étudier le pays , pourrait après cette grande réforme Cl ommandés par l le bre bris galdier r oez et

mi les sur l'impôt, préparer les voies pour la fondation de eui-ci compte un grand nombre de morts parmi siwns. quelques Lopez , à la tête de 5oo hommes de cavalerie, a lui-même institutions dont le département est dépourvu, et oti il trouvera chargé les factieux , qui , par suite d'une feinte retraite , sont une source de bien-être. Nous en parlerons prochainement. tombé d b s ans une em uscade Du reste les détails met .,anqun. - Deux ca itaines c ff t d li t iè à p ar er stes ayan o ern rement ,- u ERRfIT de la correspondance départementale : No du 16 garramurdi (le déserter avec leurs compagnies, et ce chef cris- octobre 2834 .inoseur a ant L lédi 'ilb y u qu rpons seraent très-ien revus, leur 3e page, formes au lieu de ferrures; L de Pratd au lieu de fit parvenir sa réponse par un moine qui , au lieu de la leur M. de Pralt. remettre comme il en était la li en n à S l ib co v u vra ,. agast za e 4e page , recevrons au lieu de recevons. Celui-ci a fait de suite fusiller un des capitaines, l'autre s'étant f

' P eu

( Correspondance particulière). MADRID 5 novembre.

Vous avez eu connaissance de l'affaire désastreuse du 27, près de Vittoria. Le lendemain on entendait encore à Vittoria un feu de mousqueterie occasioné par la défense héroïque des restes de ces deux bataillons qui, s'étant renfermés dans deux maisons du village d'Arratia, résistèrent 36 heures à toute la faction sans vouloir se rendre , malgré les efforts des assaillans et la tentative que ceux-ci firent à plusieurs reprises d'incendier les maisons qui leur servaient de redoute.

On avait cru d'abord que des deux bataillons battus le 27 , peu de soldats avaient pu échapper à la mort; ,mais il n'en est pas ainsi , et les lettres du courrier d'hier portent que près de 5oo hommes ont rejoint leurs drapeaux.

Cette affaire néanmoins a causé un grand découragement parmi les soldats , qui accusent leurs officiers de peu de prévi- sion, et quelques-uns de manque de courage

On assure que ce qui hâta la déroute du 28, fut l'exclamation d'un général qui s'écria : sonos perdidos !

Aussitôt que ces nouvelles se répandirent dans Madrid, tous les libéraux accusèrent à grands cris le gouvernement et sur- tout le ministre de la guerre Zarco del Valle. On annonça le même jour que ce ministre avait donné sa démission , et le jour- nal officiel nous a confirmé aujourd'hui cette nouvelle.

L'opinion publique demande encore de nouvelles démis- sions.

On désigne trois candidats pour le remplacer : Llauder, Val- dès , capitaines-généraux de Catalogne et Valence , et Balanzat.

Le premier parait devoir l'emporter sur les deux autres , d'a. près la voix publique , qui cependant n'approuve pas ce choix de la cour. Il est certain que personne n'est encore nommé ; mais je sais , de bonne part , qu'un courrier extraordinaire est parti pour Barcelone pour offrir le ministère à Llauder.

On ne conçoit pas comment s'entendront Llauder et Mina, si le premier arrive au ministère.

Mina arriva le 3o à Pampelune , et le peuple le reçut avec entousiasme. On attend beaucoup dQ !'expérience de ce général

Martinez de la Rosa est chargé par intérim du ministère de la guerre.

Il est fortement question de la chute de Moscoso , ministre de l'intérieur.

CHAMBRE DES PROCURADORÈS e Séance du 7 novembre.

Par voie extraordinaire. )

Dans la séance du 7 du courant, la chambre des Proeuradorès a continué la discussion de l'emprunt Guebhard:

La commission mixte propose le rejet de l'emprunt. Le député Trtieba s'étonne que cette question se présente en-

coreàl'appréciation de la chambre; il parle de l'indignation pu- blique qui a accueilli les intrigues de l'emprunt Guebhard « Si nous devons en juger, dit-il , par les discours prononcés dans cette occasion et par la délibération simultanée de la chambre, rarement un vote aura été prononcé plus d'accord avec la di- gnité de la nation, plus sincère et plus consciencieux. Je me souviens que le marquis deTorremeja a analisé cette question avec tant de tact et d'habileté qu'il en est résulté évidemment la nul- lité de l'emprunt Guebhard et tout le déshonneur que sa recon- naissance ferait jaillir sur la nation.

ir Ne répugne-t-il pas à la saine raison , dit plus loin l'ora- teur , de déclarer aujourd'hui l'emprunt Guebhard saint et légitime, lorsque nous avons déclaré l'autre jour qu'il était injuste , illégal et déshonorant? Si la cause n'est pas changée , pourquoi exiger de nous que les résultats en soient changés ? Comment céder à un motif si indignede la dignité d'une nation? Si une première fois vous consacrez ce funeste principe que la justice et la morale doivent céder à d'autres considérations, ont peut nous conduire je vous le demande , une telle maxime ?

» En un mot les détenteurs de l'emprunt Guebhard ne sont pas aussi malheureux qu'on veut les faire : s'ils l'étaient , on n'y prendrait pas un si grand intérêt, les courriers lie se mul- tipteraient pas aussi considérablement d'Espagne en France, les télégraphes ne travailleraient pas avec autant de zèle. a L'orateur termine en approuvant les conclusions de la- com- mission. Après un discours du marquis de Torremeja , le, président du conseil reproduit les mêmes argumens publiés dans la pre-

mière discussion.

ut. oui récompenser le morne de sa trahison, d 1 a fart aussi fusiller. - Des lettres de St-Sébastien du 1o annoncent que le choléra a reparu (]ans les environs. - Six miliciens de Pampelune s'étant hasardés au-dehors ont été saisis par les carlistes qui les ont fusillés, ainsi qu'un fa- bricant de souliers nommé Zavala , homme très-libérai.

TOULON, le i i novembre.

des marchands qui s'annonceraient et vendraient au nomade leur maison; comme ils tiennent à conserver la confian ce dont ils ont toujours joui , ils font savoir qu'ils n'ont aucun rapport avec ces marchands: (5o1) LALA,

Cuisinier-restaurateur, place du Capitole, n° ro Jaloux de conserver la confiance qui lui a été accordée, fait éprouver une amélioration à son établissement, tant pour la tenue des salles à manger, que pour la confection des mets. MNf. les amateurs trouveront dans l'établissement les mets les plus recherchés de la saison , poisson , gibier, pièces froides, pâtis- series assorties, etc. Une table d hôte sera servie à cinq heures du soir et à toute heure du jour, à 2 fr. et en sus. On prend des pensionnaires à 5o fr. par mois. On prend aussi en pension les divers corps d'officiers. (50;)

Ga`LAND BAZAR DE MEUBLES , Rue de la Pomme, maison dit grand n 5.

Les sieurs Granié frères, out l'honneur de prévenir le ubli p c qu'ils ont fait cette année de grandes améliorations a leur éta - blisseirent detapisserie , ébénisterie et glaces. On trouvera dans leur bazar uu assortiment de 5oo meubles divers en bois étran gers et indigènes avec et sans incrustations. Ils ont également un très-grand assortiment de ta is de i d p p e s en jaspé et à rosaces de 5 francs l'autre et au-dessts 1

t

mis eu plue. La présence de l'un d'eux à Paris pendant une rande ti g par e de l'année , garantit aux acheteurs (les marchandises de i h c o x , dans le goût le plus nouveau et à de très-bons prix , puisqu'ils n'ont a ucune commission à lh à Pi payer poureurs acatsars. Du reste üs se chargent, comme par le passé de tout ce ui , q concerne le mobilier d'un appartement. Le bazar est dans la cour à droite, maison du grand n° 5. Les ateliers sont sur le derrière. (513-2)

MAGASIN des grandes nouveautés, rite Croix-Baragnon ' n 1o , vis-à-vis de l A,'chevêché. Le sieur Brisson fils a l'honneur de vous prévenir ue le dé q - pôt de pelleteries et fourrures confectionnées de la maison Aug. Alexander , de Paris , est dans son magasin. La beauté des four- rures qui ont le mérite d'être confectionnées dans la ca itale et p , qui consistent en boa , palatines , manchons colliers et collets , de manteaux , doivent lui obtenir la préférence, les prix étant

l ê es m mes que ce d Pi uxears. (509)

AVIS. Le bateau à vapeur chargé des dépêches d'Alger vient d'arri-

1

Les personnes qui se livrent à l'exploitation et au commerce ver; il apporte des nouvelles d'Otan jusqu'au 27 octobre. A

de bois sort prévenues, quadjndication sera faite sur soumissions cette époque il y avait eu , soit à Oran soit a 111ersel-Kebir ,

cachetées pour la fourniture en trois années consécutives de 360 659 personnes atteintes du choléra; 399 étaient mortes, i 17

nulle kilogrammes bois blanc écorcé pourcharbon à poudre. Les d étaient cri convalescence; il y avait encore 143 malades. Les

généraux Desmichels etFitz Jantes, le commandant favart, M. Dalmas, capitaine d'état-major, l'intendant civil ont etc atteints du choléra. Les Arabes D'en ont pas été exempts. A ;Mascara , cette maladie a fait quelques ravages. La garnison d'Arzew et de tMostaganem a éte épargnée. Depuis le 26 on tire des coups de canon le matin et le soir , et on allume des feux pour puri- fier l'air. Il parait toutefois que la maladie a perdu de sa mali- gnité, car le 26 il n'est entré qu un malade a l'hôpital.

MAIEIE DE TOUZOUSI:. Adjudications, vendredi 21 novembre, à deux heures de

l'agrès.midi, dans une des salles du Capitole, 1.1 De la construction de trois échoppes en maçonnerie gué-

rites , et sur la ligne de l'octroi, évacuées 3,956 Ir. 52 c. ; 2.° Des réparations à faire à la façade du Capitole, s'élevant

à environ 12,000 fr. -1

3.° De letrtretien pour une année des promenades de cette ville, évalué 3,ooo Ir.;

4.o Idem, pour 5 ans du fossé-mère dindes Arcs, du cime- tière de la Daurade, évalué io0 fr. par an.

Chacun de ces articles auront lieu par soumissions cache- tées et timbrées. Le [F]aire, 'I ls. ROLLANü.

1 AâSOL7 DE COWI'IAiWCE.

TREROS ET ROPHE , Marchands Tailleurs, place du Capitole, à côté de M. Ber-

tltod , horloger.

Ces Messieurs ont l'honneur de prévenir les habitués de leur Magasin que cette année, comme par le passé , ils offriront à leur usage un grand assortiment d'habillernens confectionnés dans le goût le plus moderne, un très-bon coupeur est égale. ment attaché à la maison pour les personnes qui désireraient se faire habiller. Tout récemment arrivés de Paris oô ils viennent de faire de forts achats en draperie , tels que Louvier , Sédan, Elbeuf et autres fabriques du Nord. Les prix auxquels ils peu- vent céder leurs marchandises sont inférieurs même au plus bas de ceux qui ont été vendus jusqu'à ce jour ; ils donnent un ap- perçu des prix auxquels ils peuvent livrer.

Savoir :

Manteaux en drap du Nord. Idem , Elbeuf. . . . . . . Idem , double broche. . . . Idem , à manches , dits plaids. . .

Idem , de dame, faits au dernier genre. Redingotte en drap à poil. , ,

Idem, en bon drap d'Elbeuf, large. . .

Idem , habillée et parementée en. soie. Habit en drap noir, Sédan. Idem , cachemire d'une rare beauté. Idem , bleu , Elbeuf. . Idem , Louvier , bleu Flore , cachemire. Robes de chambre en indienne fine. .

Id., soierie-de Lyon, doublées et ouatées. Idem , Jaquart. . . . . . . . .

Id. , cachemire , ouaté et doublé en soie.

8o fr. i io fr. 120 à 16o fr. 100 à 140 fr. 6o à go fr. 40 à 5o fr. 60 à 80 fr. 55 à 75 fr. 6o fr. 70 fr. 6o à 7o fr. 75 fr. 18 à 2-4

45 à 6o 55à7o 70 à go

(C'est article est de grande mode à Paris )

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Pantalons cuir-laine , de Castres. . . 16 à 25 fr. Idem, en drap Elbeuf, fantaisie. 18- à 24 fr. Idem , cuir-laine imperméable, d'Elbeuf, 25 à 3o fr. Idem, drap noir, Sédan. . . . . . i8 à 3o fr. Idem , bleu fin. . . . 20 à 28 fr.

ocumens sont déposés au bureau du commissaire des poudres à Toulouse, rue Glatabiau , n° 33. (514-2)

ti3 Un teneur de livres , ayant l'usage de la corres on- p dance, s'offre pour toute la journée, ou quelques heures seule- ment, à un traitement modéré.

S'adresser chez MM. Berdoulat père et fils , marchands dra- piers, place de la Trinité. (516)

A VENDRE, UNE BELLE MAISON,

Très-bien distribuée pour les appartemens, et parfaitement située

Ayant deux issues, l'une sur la place Lafayette, et l'autre donnant sur la rue Basse du Rempart, de beaux hangars, de vàstes écuries, une belle cour.

S'adresser, polir la voir et traiter du prix, place Lafavette, n° 13, à M.MF' Capelle, Gineste et Lasserre, notaires à-Tou- louse. -

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Toulouse. -

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CONCERT. Grand Concert vocal et instrumental , donné samedi, 15 no-

vembre , à la Salle des Arts, à 7 heures et demie du soir , par M. Gracia , pianiste. Prix d'entrée : 3 fr.

On pourra se procurer des billets chez M'M. Martin frères rue de la Pomme , n° 72 ; chez Messonnier, marchand de mu- sique , rue Saint-Rome, et chez Marie Escudier, libraire, rue Saint-Rome , n° 26; et le jour du Concert chez le concierge de la Salle des Arts.

CIRQUE OLYMPIQUE. Dimanche, 16 novembre, une représentation de la Poste

Nationale', Flore et Zéphyr, Manoeuvres , Voltiges. Second début de bl. César, le Fantassin Polonais. Les débuts du petiii Benoît , le Chien Cerbère.

Lundi , représentation et changemens d'exercices , à 7 heu- res très-précises.

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