17
1 A RETENIR CETTE SEMAINE CÉRÉALES (page 2) : Blé : stade majoritaire 2-3 nœuds, pression septoriose moyenne à forte selon la sensibilité variétale Orge d’hiver : stade 2 noeuds à gonflement. La rhynchosporiose reste la maladie dominante réseau, à surveiller. Orge de printemps : stade tallage COLZA (page 7) : Siliques visibles dans la majorité des parcelles. 8 parcelles sur 10 ont atteint ou dépassé le stade G1 qui marque le début de la période de risque vis-à-vis du sclérotinia. Les kits pétales sont positifs. Charançon des siliques discrets. Pucerons cendrés à surveiller En cas d’intervention insecticide attention à la présence de fleurs et potentiellement des abeilles dans les parcelles PROTÉAGINEUX (page 11) : Stades Pois, Féverole : 3 à 4 feuilles Thrips, Sitones à surveiller POMME DE TERRE (page 14) : Mise en place du réseau Situation : toutes les pommes de terre de fécule sont plantées ; les plantations de pommes de terre de consommation sont en cours Tas de déchets : gérer les tas avant la levée des pommes de terre REMARQUE : Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur parcelles agriculteur du 25 au 27 avril 2016 : 64 de colza, 53 de blé, 38 d’orge de printemps, 29 d’orge d’hiver, 11 de pois de printemps et 20 de féverole de printemps. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. N° 12 – 28 avril 2016 Champagne-Ardenne

A RETENIR CETTE SEMAINE - Direction régionale de l ...draaf.grand-est.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/char_Grandes_Cultures_no12... · lune su la f3 du moment, et laute sur la f1 du

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1

A RETENIR CETTE SEMAINE

CÉRÉALES (page 2) :

Blé : stade majoritaire 2-3 nœuds, pression septoriose moyenne à forte selon la sensibilité variétale

Orge d’hiver : stade 2 noeuds à gonflement. La rhynchosporiose reste la maladie dominante réseau, à surveiller.

Orge de printemps : stade tallage

COLZA (page 7) :

Siliques visibles dans la majorité des parcelles.

8 parcelles sur 10 ont atteint ou dépassé le stade G1 qui marque le début de la période de risque vis-à-vis du sclérotinia. Les kits pétales sont positifs.

Charançon des siliques discrets. Pucerons cendrés à surveiller

En cas d’intervention insecticide attention à la présence de fleurs et potentiellement des abeilles dans les parcelles

PROTÉAGINEUX (page 11) :

Stades Pois, Féverole : 3 à 4 feuilles

Thrips, Sitones à surveiller

POMME DE TERRE (page 14) :

Mise en place du réseau

Situation : toutes les pommes de terre de fécule sont plantées ; les plantations de pommes de terre de consommation sont en cours

Tas de déchets : gérer les tas avant la levée des pommes de terre

Bien estimer le risque Mildiou en début de campagne

REMARQUE : Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur parcelles agriculteur du 25 au 27 avril 2016 : 64 de colza, 53 de blé, 38 d’orge de printemps, 29 d’orge d’hiver, 11 de pois de printemps et 20 de féverole de printemps. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle.

N° 12 – 28 avril 2016

Champagne-Ardenne

2

% de f3 touchées 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Nbr de parcelles

Variétés sensibles 0 1 1 0 1 0 1 2 1 4 11

Variétés peu sensibles 2 10 6 3 3 2 2 2 1 5 36

STADE : de 1 nœud à Dernière Feuille Pointante

SEPTORIOSE

Cette semaine, 90 % des parcelles du réseau présentent des symptômes de septoriose sur la f3 du moment avec en moyenne 50 % des feuilles touchées. 27 parcelles signalent des symptômes sur la f2 du moment avec 30 % des feuilles touchées. Parmi les parcelles touchées, 47 ont atteint le stade 2 nœuds, stade auquel le seuil de nuisibilité s’applique.

Le seuil de nuisibilité est atteint pour 10 parcelles de variétés sensibles et 15 parcelles de variétés peu sensibles, soit 53 % des parcelles ayant passé le stade 2 nœuds.

Seuil de nuisibilité à partir du stade 2 nœuds :

Variétés sensibles et très sensibles : si plus de 20% des f3 du moment présentent des symptômes de septoriose ;

Variétés peu sensibles : si plus de 50% des f3 du moment présentent des symptômes de

septoriose.

N° 14 – 21 avril 2016

Champagne-Ardenne

BLÉ

Réseau d’observations blé 2016 (53 parcelles géoréférencées dans

Vigicultures® au 28/04/2016)

53 parcelles ont été référencées cette semaine. La majorité des parcelles sont entre le stade 2 nœuds (55%) et le stade 3 nœuds (27%). Les parcelles les plus tardives sont au stade 1 noeud (9%), tandis que les parcelles les plus précoces sont au stade dernière feuille pointante (9%). Les conditions climatiques actuellement fraîches sont susceptibles de ralentir légèrement les stades.

Répartition des parcelles ayant atteint le stade 2 nœuds selon le % de f3 touchées

3

Analyse de risque : Le risque climatique estimé par le modèle Septolis est modéré à fort selon la sensibilité variétale et la date de semis, en lien avec les conditions humides de ces derniers jours. La septoriose est la maladie dominante du réseau, suivre très attentivement son évolution en fonction des conditions climatiques à venir.

Note de sensibilité variétale à la septoriose

ALIXAN 4 ADVISOR 5 ALLEZ Y 6 ASCOTT 6.5 AMBITION 7

GLASGOW 4 ALTAMIRA 5 AREZZO 6 BELEPI 6.5 BAROK 7

ISTABRAQ 4 BERMUDE 5 ARISTOTE 6 BOREGAR 6.5 BOISSEAU 7

PAKITO 4 DIAMENTO 5 ARKEOS 6 DIDEROT 6.5 CELLULE 7

TRAPEZ 4 GALACTIC 5 ARMADA 6 FRUCTIDOR 6.5 FRONTON 7

APACHE 4.5 HYBRED 5 AS DE COEUR 6 GALLIXE 6.5 GOTIK 7

SY MOISSON 4.5 HYCROP 5 AUCKLAND 6 GRAPELI 6.5 HYXTRA 7

HYPOD 5 AZZURO 6 HYFI 6.5 KORELI 7

HYWIN 5 BAGOU 6 HYNERGY 6.5 POPEYE 7

JB DIEGO (5) BERGAMO 6 LEAR 6.5 FENOMEN 7.5

KUNDERA 5 BRENTANO 6 LITHIUM 6.5

OREGRAIN 5 COLLECTOR 6 LYRIK 6.5

REBELDE 5 COMPIL 6 MATHEO 6.5

RGT TEXACO 5 DESCARTES 6 NEMO 6.5

SELEKT 5 FAIRPLAY 6 OXEBO 6.5

STADIUM 5 FLUOR 6 PHILEAS 6.5

AIGLE 5.5 GONCOURT 6 RGT DJOKO 6.5

ALTIGO 5.5 GRANAMAX 6 RUBISKO 6.5

APLOMB 5.5 HYSCORE 6 SALVADOR 6.5

ARLEQUIN 5.5 HYSTAR 6 SOKAL 6.5

CALUMET 5.5 HYTECK 6 TENTATION 6.5

CHEVRON 5.5 LAURIER 6 THALYS 6.5

CONEXION 5.5 MANDRAGOR 6 TOBAK 6.5

COSTELLO 5.5 RGT KILIMANJARO 6

ESPART (5.5) RGT MONDIO 6

EXPERT 5.5 RGT TEKNO 6 () : à confirmer

FORCALI 5.5 SCOR 6

FOXYL 5.5 SHERLOCK 6

HYBERY 5.5 SY TOLBIAC 6

HYGUARDO 5.5 SYLLON 6

JOKER (5.5) TRIOMPH 6

KALYSTAR 5.5

LAVOISIER 5.5

MUSIK 5.5

PREMIO 5.5

TERROIR 5.5

SENSIBLES MOYENNEMENT SENSIBLES PEU SENSIBLES TRES PEU SENSIBLES

4

ROUILLE JAUNE

3 parcelles du réseau signalent des symptômes de rouille jaune sur la f3 du moment (40 % des feuilles touchées). 2 de ces parcelles présentent des symptômes sur la f2 du moment (15 % des feuilles touchées) et 1 parcelle sur la f1 du moment.

Seuil de nuisibilité de la rouille jaune :

à épi 1 cm : sur foyers actifs clairement visibles (plusieurs plantes contigües portant des pustules) ;

à 1 nœud : dès l’apparition des premières pustules.

Analyse de risque : Le risque rouille jaune est modéré pour les variétés sensibles et faible pour les variétés résistantes. Des symptômes de rouille jaune nous sont signalés hors réseau sur variétés sensibles (Trapez, Allez-y) : la maladie reste à surveiller, notamment sur variétés sensibles, compte tenu des conditions climatiques favorables à son développement.

AUTRES MALADIES

Oïdium : 10 parcelles du réseau présentent des symptômes d’oïdium sur la f3 du moment (25% de feuilles touchées). 3 d’entre elles présentent des symptômes sur la f2 du moment. 1 parcelle de Boisseau signale des symptômes sur la f1 du moment. Le risque oïdium est faible actuellement.

Rouille Brune : 1 parcelle de Trapez signale des symptômes de rouille brune sur la f3 du moment près d’Aussonce (08).

JNO : 4 parcelles signalent des suspicions de JNO sur l’ensemble du réseau.

TACHES PHYSIOLOGIQUES

Des taches physiologiques sont signalées dans la région : attention à ne pas confondre ces symptômes avec des maladies fongiques type septoriose.

5

STADE : 2 nœuds à Gonflement MALADIES FOLIAIRES Rhynchosporiose : La rhynchosporiose continue de progresser sur les f2 du moment en lien avec les conditions climatiques de ces derniers jours (pluie, humidité). 89 % des parcelles suivies signalent des symptômes de rhynchosporiose sur la f3 du moment avec en moyenne 50% de feuilles touchées. 71 % des parcelles présentent des symptômes de rhynchosporiose sur la f2 du moment avec 25 % des feuilles touchées. Et 3 parcelles en signalent sur la f1 du moment. La rhynchosporiose reste toujours la maladie dominante du réseau pour l’orge d’hiver et reste à surveiller.

Helminthosporiose : La proportion des symptômes d’helminthosporiose signalés dans le réseau est sensiblement la même que la semaine précédente. 18 parcelles signalent des symptômes d’helminthosporiose sur la f3 du moment avec 20 % des feuilles touchées. Des symptômes sont également signalés sur la f2 du moment dans 10 parcelles (20 % des feuilles touchées) et 1 parcelle en signale sur la f1 du moment. Rouille naine : 2 parcelles du réseau présentent quelques symptômes de rouille naine sur la f3 et la f2 du

moment dans le secteur d’Aire et de Juniville (08).

Oïdium : 2 parcelles présentent des traces d’oïdium sur la f3 et la f2 du moment.

ORGE D’HIVER

Réseau d’observations orge d’hiver 2016 (38 parcelles géoréférencées dans Vigicultures® au

27/04/2016)

Cette semaine, 38 parcelles ont été observées. La répartition des stades est assez hétérogène selon les parcelles. La majorité des orges sont au stade dernière feuille (50 %). Les parcelles les plus tardives sont au stade 2-3 nœuds (29 %), et les parcelles les plus précoces sont au stade gonflement (21%).

6

STADE : tallage

Rhynchosporiose : 2 parcelles de l’Aube et de la Marne signalent des symptômes de rhynchosporiose,

l’une sur la f3 du moment, et l’autre sur la f1 du moment.

Helminthosporiose : 1 parcelle signale des symptômes d’helminthosporiose sur la f3 du moment à

Montepreux (51) sur la variété Sebastian.

Pucerons : 1 parcelle signale la présence de pucerons dans le secteur de Pauvres (08).

Limaces : Des attaques de limace sont signalées sur 2 parcelles (25 % des plantes touchées).

ORGE DE PRINTEMPS

Réseau d’observations orge de printemps 2016 (29 parcelles géoréférencées dans Vigicultures® au

28/04/2016)

29 parcelles d’orges de printemps ont été référencées cette

semaine. Les stades vont de la 1ère talle pour les parcelles les plus

tardives (31 %) au stade 3ème talle (17%).

7

Les abeilles butinent, protégeons-les ! Respectez la réglementation abeilles et lisez attentivement la note nationale accessible par le lien ci-dessous :

http://draaf.alsace-champagne-ardenne-lorraine.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Note_nationale_abeilles_et_pollinisateurs_v8_sans_modif_cle0dc1

e3-1.pdf Ainsi que la fiche colza : les bonnes pratiques de traitement en floraison pour protéger les abeilles :

http://www.terresinovia.fr/uploads/tx_cetiomlists/fiche_colza_abeilles_2016.pdf

STADE : floraison engagée Les parcelles les plus avancées sont au stade G3. Les températures fraîches des derniers jours ont été peu favorables à une évolution rapide de stades.

2 % au stade F1 : 50% des plantes avec au moins une fleur (BBCH 60) ;

14 % au stade F2 : Allongement de la hampe florale. Nombreuses fleurs ouvertes (BBCH 61) ;

58 % au stade G1 : Chute des premiers pétales, avec une longueur des 10 premières siliques - les plus basses - de la hampe principale inférieure à 2 cm (BBCH 65) ;

19% au stade G2 : les 10 premières siliques ont une longueur comprise entre 2 et 4 cm (BBCH 71) ;

7% au stade G3 : les 10 premières siliques ont une longueur supérieure à 4 cm (BBCH72).

Colzas exposés au risque SCLÉROTINIA

8 parcelles sur 10 ont atteint ou dépassé le stade G1 qui marque le début de la période de

risque vis-à-vis du sclérotinia. Ce stade G1 correspond à la chute des premiers pétales et

se caractérise par une parcelle bien jaune, les hampes secondaires qui commencent à fleurir

et les 10 premières siliques visibles sur la hampe principale < 2cm.

COLZA

8

Il n’existe pas de seuil de nuisibilité pour le sclérotinia du colza étant donné que la protection contre

cette maladie ne peut être que préventive. Le risque sclérotinia de l’année peut être évalué selon :

les indicateurs de pétales contaminés comme le Kit pétales ;

le nombre de cultures sensibles au sclérotinia dans la rotation (colza, tournesol, pois…) ;

les attaques recensées les années antérieures sur la parcelle ;

les conditions climatiques humides favorables à la germination des sclérotes ;

Ensuite le climat durant toute la floraison favorisera ou non l’expression de la maladie (humidité et

température moyenne journalière supérieure à 10°C).

On considère que dès lors qu’un kit pétales contient plus de 30 % de fleurs contaminées,

le risque a priori d’avoir une contamination des plantes est réel et peut engendrer une

nuisibilité élevée.

Les nouveaux résultats des kits pétales confirment le risque sclérotinia. Sur 31 résultats disponibles, 28

ont atteint ou dépassent le seuil de 30 % de fleurs contaminées. La parcelle la plus touchée présente 100

% de fleurs contaminées.

Résultats kit pétales selon la semaine de prélèvement

9

Analyse de risque : Les kits pétales sont positifs. Le risque sclérotinia est donc bien réel. Ensuite c’est le

climat durant la floraison qui favorisera ou non l’expression de la maladie (humidité et température

moyenne journalière supérieure à 10°C).

La majorité des parcelles doit être sous protection et le risque cylindroporiose a déjà dû être pris en

compte.

Re-évaluer le risque à la parcelle selon la rotation, les attaques antérieures, la protection déjà réalisée et

l’état d’avancement de la floraison.

Dans la note jointe (ANSES-INRA & Terres Inovia), les éléments pour une gestion durable de la résistance aux fongicides utilisés contre le sclérotinia : http://www.terresinovia.fr/fileadmin/cetiom/Cultures/Colza/maladies/note_sclerotinia_2016.pdf

Bien reconnaître la CYLINDROSPORIOSE Les symptômes sur feuilles se présentent sous forme de plages décolorées avec des points blancs (acervules), localisées sur les parties du limbe où l’eau stagne. Ces plages se transforment ensuite en taches beiges à fauves, avec un aspect de brûlure ou liégeux et encroûté, et un craquèlement des tissus se forme au moindre frottement (souvent cerclées d'acervules). Sur tiges les taches sont allongées beige ou brun clair et entourées d’une marge brun foncé ou violacé. Le centre est liégeux avec fendillement transversaux.

Analyse de risque : Les colzas étant en floraison, cette maladie a dû être prise en compte en même

temps que la protection contre le sclérotinia. L’objectif est d’empêcher la maladie d’atteindre les boutons

et les siliques.

CHARANÇON DES SILIQUES

Avec les températures fraîches actuelles, le charançon des siliques est encore resté discret ; il a été observé sur 5 parcelles. L’outil Proplant prévoit des vols ce samedi 30 avril.

Comment le reconnaitre ?

C’est un petit charançon gris avec le bout des pattes

noir.

Crédit photos : Terres Inovia

Crédit photos : Terres Inovia

10

La période de risque débute avec la formation des premières siliques (passage du stade G1 au stade G2)

et s'achève au cours du stade G4, après floraison, quand il n'y a plus de jeunes siliques faciles à piquer.

Durant cette phase de risque le seuil de nuisibilité est fixé à 0,5 charançon présent en moyenne par plante

à l'intérieur des parcelles, seuil faible intégrant le risque cécidomyies car les pertes dues aux larves de

charançons des siliques sont considérés comme minimes (quelques graines dans les siliques abritant les

pontes).

Étant donné la présence importante de fleurs dans les parcelles, les captures dans les cuvettes jaunes ne

sont plus un bon indicateur du risque. Il faut désormais observer les individus directement sur les

plantes à l’intérieur de la parcelle (moyenne sur au minimum 20 plantes observées), sachant que les

charançons sont d’abord concentrés en bordure avant de diffuser dans la parcelle.

Analyse de risque : Les parcelles arrivant au stade G2 ou plus sont exposées si le seuil de 1 charançon

pour 2 plantes est atteint. 2 parcelles sont dans cette situation.

PUCERONS CENDRÉS Les pucerons cendrés ont été signalés dans 4 parcelles du réseau. Ce ravageur est à surveiller jusqu’à la fin du stade G4. Le seuil est de 2 colonies/m². L’hiver ayant été doux, la colonisation des parcelles qui se fait généralement par les bordures pourrait aussi cette année se faire directement au cœur des parcelles à partir des pucerons qui y ont séjourné durant tout l’hiver. Le temps frais et humide des derniers jours n’a pas été favorable à leur développement.

Crédit photos : Patrick Andry (DIGITAGRI)

11

RÉSEAU D’OBSERVATION Cette semaine, 11 parcelles de pois de printemps sont observées et 20 parcelles de féverole de printemps pour le réseau inter-régional Ile-de-France, Champagne-Ardenne et Picardie.

STADES La grande majorité des parcelles de pois et de féverole sont entre le stade 2 feuilles et 6 feuilles (cf. graphique ci-après).

RAVAGEURS

POIS DE PRINTEMPS

THRIPS Seuil de nuisibilité : le seuil est atteint lorsque l’on dénombre en moyenne 1 thrips par plante (sur un comptage de 10 plantes par parcelle) entre le stade 80 - 90 % des plantes levées (ligne de semis visible) et le stade 6 feuilles. Pour une meilleure représentativité, faire plusieurs comptages par parcelle.

Sur 11 parcelles observées, aucune ne dépasse le seuil de nuisibilité.

Analyse de risque : Le risque est faible et les populations de thrips n’engendrent pas systématiquement de dégâts lorsque les conditions de levées du pois sont rapides. De plus, les conditions météorologiques de cette semaine (températures froides) ne sont pas favorables à l’activité de l’insecte.

PROTÉAGINEUX

12

SITONES (Photos cf. paragraphe Féverole)

Seuil de nuisibilité : Le seuil de nuisibilité est atteint lorsque l’on dénombre en moyenne 5 à 10 encoches

(note de 2) par plante sur les premières feuilles (sur un comptage de 10 plantes par parcelle) entre la

levée et le stade 6 feuilles.

Analyse de risque : La majorité des parcelles signalent la présence de sitones. Un tiers d’entre elles

atteint le seuil de nuisibilité. Le risque est moyen. Les conditions météorologiques de cette semaine n’ont

pas été favorables à l’activité du sitone.

Néanmoins à surveiller si les conditions météorologiques redeviennent favorables à l’insecte (temps

ensoleillé et T > 12°C).

AUTRES RAVAGEURS

1 parcelle signale la présence d’oiseaux (traces) dans le réseau.

FEVEROLE DE PRINTEMPS

SITONES Seuil de nuisibilité : il n‘existe pas de seuil de nuisibilité sur féverole.

13

Analyse de risque : La majorité des parcelles signalent la présence de sitones (quelques morsures) dont 3

sont fortement infestées (cf. graphique ci-dessus). Le risque est moyen. Comme sur pois, à surveiller si les

conditions météorologiques redeviennent favorables à l’insecte (temps ensoleillé et T > 12°C).

Sitone adulte et Larve de sitone dans une nodosité

Crédit photos : L. Jung (Terres Inovia)

MALADIES

Rien à signaler.

14

SITUATION DES CULTURES

Les chantiers de plantation de pommes de terre de fécule ont commencé le 17 mars et se sont terminés la semaine dernière. Pour les stades les plus avancés (plantations mi-mars 2016), les tubercules présentent des germes de 3-4 cm. Les chantiers de pommes de terre de consommation ont démarré timidement la 1ère quinzaine d’avril et sont toujours en cours, ralentis par les pluies et le froid.

ESTIMATION DU RISQUE MILDIOU EN DEBUT DE CAMPAGNE

RAPPEL : GERER LES TAS DE DECHETS, POUR LIMITER LES CONTAMINATIONS PRIMAIRES

Situation en plaine : Un tas de déchets a été signalé à Aulnay (10) ; il est actuellement ni baché et ni chaulé. Pour rappel, les précautions à prendre pour gérer les tas de déchets avant la levée afin de limiter les foyers de mildiou en début de campagne sont référencées dans le BSV du 7 avril (http://www.champagrica.fr/fileadmin/documents_craca/BSV_2016/BSV_GrandesCultures/2016-04-07_BSV_Grandes_Cultures.pdf ). Il est impératif que ces tas ne génèrent aucune repousse.

Attention également aux repousses dans les céréales, les betteraves et dans les jardins de particuliers.

Les levées étant proches pour certaines parcelles à ce jour, les tas de déchets doivent être impérativement bâchés ou traités à la chaux pour éviter des réserves de mildiou pour le début de campagne.

DEUX ELEMENTS CLEFS DU RISQUE MILDIOU : L’ENVIRONNEMENT ET LA SENSIBILITE VARIETALE En début de campagne, le seuil de nuisibilité vis-à-vis du mildiou dépend de deux facteurs : l’environnement et la sensibilité variétale :

soit la parcelle est dans un environnement avec présence de mildiou : tas de déchets, repousses ou jardins de particuliers

le risque est alors élevé quelque soit la tolérance variétale à partir du stade 30% de levée de la culture.

soit la parcelle se situe dans un environnement sain La sensibilité variétale et le suivi du nombre de génération de mildiou sont de bons indicateurs pour connaître le début de la période à risque pour cette maladie.

POMME DE TERRE

15

ESTIMATION DU RISQUE MILDIOU VIA LE MODELE MILEOS®

Le BSV pomme de terre de la région Champagne-Ardenne utilise le modèle Miléos®, basé sur le cycle épidémique de Phytophtora infestans. Il permet de simuler le développement des générations de mildiou en s’appuyant sur deux facteurs climatiques : température et hygrométrie. Un risque potentiel mildiou existe selon le classement des variétés sensibles au mildiou. Il est présent :

Pour les variétés sensibles, quand la 3ème génération a terminé son incubation

Pour les variétés intermédiaires, quand la 4ème génération a terminé son incubation

Pour les variétés tolérantes, quand la 5ème génération a terminé son incubation

Dès que le nombre de génération est atteint, le risque est réel si les conditions climatiques sont favorables à la sortie des taches. Le potentiel de sporulation sera alors pris en compte dans l’analyse du risque épidémiologique. Le bulletin de santé du végétal (BSV) s’appuiera pour cette campagne sur les stations météorologiques de la féculerie d’Haussimont, de l’ATPPDA et de la FREDON Champagne - Ardenne afin d’évaluer le risque épidémiologique en Champagne - Ardenne. Chaque semaine, une cartographie des risques sera diffusée dans le BSV, intitulée « situation épidémiologique du xx/xx/16 ».

Situation épidémiologique au 28 avril 2016 :

En début de campagne, chaque station est représentée par un cercle en pointillés. A l’intérieur de ce

cercle est mentionné le numéro de la génération en cours :

- en noir indiquant que l’incubation est en cours ;

- en rouge indiquant que l’incubation est terminée.

Le nombre de génération sera indiqué jusqu’à la 5ème génération, à l’intérieur du cercle. Pour rappel, le risque mildiou est avéré :

- pour les variétés sensibles dès la 3ème génération ;

- pour les variétés intermédiaires dès la 4ème génération ;

- pour les variétés résistantes, dès la 5ème génération.

En cours de campagne, un autre indicateur est pris en compte : le potentiel de sporulation (réserve maladie présente dans l’environnement et qui pourrait s’exprimer si les conditions climatiques deviennent favorables) :

16

nombre de génération non atteint pas de risque

Potentiel de sporulation :

nul pas de réserve maladie donc risque

« nul »

0 < faible < 2 une réserve maladie est présente, mais

celle-ci est trop faible pour créer un risque réel

2 ≤ moyen < 3 risque avéré pour les variétés sensibles

3 ≤ fort < 4 risque avéré pour les variétés sensibles

et intermédiaires

Très fort ≥ 4 risque avéré dans tous les cas de figure

Situation : Sur l’ensemble des stations observées, la 3ème génération n’est pas encore atteinte. Le risque est inexistant quelque soit la sensibilité variétale.

Analyse de risque : il n’y a pas de risque avéré pour les parcelles se situant dans un environnement sain. Malgré le temps humide, les températures fraiches actuelles et à venir limitent le développement des cycles du mildiou.

x

17

ÉDITÉ SOUS LA RESPONSABILITÉ DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE D’ALSACE CHAMPAGNE-ARDENNE LORRAINE SUR LA BASE DES OBSERVATIONS RÉALISÉES PAR LES PARTENAIRES DU RÉSEAU GRANDES CULTURES :

Arvalis Institut du végétal - Chambre d’agriculture des Ardennes - Chambre d’agriculture de l’Aube - Chambre d’agriculture de la Marne - Chambre d’agriculture de la Haute-Marne - ATPPDA - CETA de l’Aube - CETA de la Marne – Terres Inovia - Acolyance - CRISTAL UNION - DIGIT’AGRI - EMC2 - EfiGrain Sézanne - EURL Verzeaux – SYRAL Haussimont - FREDONCA - Groupe COMPAS - ITB - SCA de Juniville - ETS RITARD - SCA La Champagne - Coligny - SCA d’Esternay - SCARA - SEPAC - SOUFFLET AGRICULTURE – VIVESCIA – APM DESHY – LUZEAL – CAPDEA – SUNDESHY. Rédaction : ITB, Terres Inovia, Arvalis - Institut du Végétal et la FREDONCA avec relecture de la Chambre d’agriculture de l’Aube (représentant les organismes de développement), d’ EfiGrain Sézanne (représentant les organismes stockeurs) et de la DRAAF (SRAL). Crédits photos : Terres Inovia, Arvalis - Institut du Végétal, FREDONCA, ITB, DRAAF (SRAL), Partenaires Coordination et renseignements : Karim BENREDJEM, Chambre d’agriculture d’Alsace Champagne-Ardenne Lorraine.

Tél. : 03 26 65 18 52. Courriel : [email protected]

Pour recevoir le Bulletin de Santé du Végétal par courrier électronique, vous pouvez en faire la demande par

courriel à [email protected]

Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du Plan ÉCOPHYTO II.

Retrouvez gratuitement le BSV toutes les semaines sur les sites Internet de

la Chambre d’agriculture d’Alsace Champagne-Ardenne Lorraine et de la DRAAF :

http://www.champagrica.fr/agriculture-durable/bulletins-de-sante-du-vegetal.html

http://draaf.alsace-champagne-ardenne-lorraine.agriculture.gouv.fr/Pour-les-departements-08-10-51-52

Affinez vos connaissances sur les principales adventices des Grandes Cultures et les

méthodes de lutte préventive en consultant le site INFLOWEB : http://www.infloweb.fr