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Sarawak: Le paradis caché de la Malaisie 20 A peine, ai-je pu manger une pizza et regarder Jay Leno au Hilton Bornéo quand… Oh ! Un moment, Hilton Bornéo? Il semble étrange même, avec une version Hollywoodienne, présentant une rangée d’hommes sauvages avec des lances! > Texte et photos de Dominick Merle Festival malaisien ‘É≤K ¿ÉLô¡e Tourisme Islamique – Numero 26 – Novembre- Décembre / 2006 Pour plus d’informations, visiter notre site www.islamictourism.com TOURISME DE VILLES

DE VILLES Sarawak - Islamic Tourism Magazine 26/French/20-24 Malaysia fr 1.pdf · Sélection de fruits exotiques de Sarawak ∑GhGQÉ°S ¬cGƒa øe êP

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Sarawak:Le paradis caché de la Malaisie

20

A peine, ai-je pu manger une pizza et regarder Jay Leno au Hilton Bornéo quand… Oh ! Un moment, Hilton Bornéo? Il semble étrange même, avec une versionHollywoodienne, présentant une rangée d’hommes sauvages avec des lances!

> Texte et photos de Dominick Merle

Festival malaisien ‘É≤K ¿ÉLô¡e

Tourisme Islamique – Numero 26 – Novembre- Décembre / 2006 Pour plus d’informations, visiter notre site www.islamictourism.com

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plafond de la longue structure en bois. Ilsressemblent beaucoup à un ensemble denoix de coco. On nous dit qu’ils étaientsimplement des vestiges des expéditions decoupeurs de têtes des années 1930.

Les jeunes hommes travaillaient dans leschamps de poivrier et dans les rizières, deuxdes ressources principales de la région, avecla vente de bibelots artisanaux et souvenirsfabriqués dans les maisons collectives. Nousavons été salués par un sorcier vêtu d’unpagne et de plumes, mais portant aussi unemontre bracelet à quartz. Il a dit qu’il avaitreçu un “appel” pour devenir sorcier, il y aquelques années, après s’être retiré de lacueillette du poivrier. Il y avait aussi unevingtaine de femmes et des enfants quiétaient un peu partout dans cette demeure.

Ce sorcier de Bornéo, qui paraît avoir lasoixantaine, présentait littéralement un oneman show, en dirigeant les femmes dans lesdanses tribales et en démontrant plus tardsa prouesse aux sarbacanes, au lancer deslances et dans la démonstration de combatde coqs. Plus tard, les articles artisanaux ontété exposés sur le sol de la demeure etl’achat a commencé.

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Effectivement, je suis au Hilton dans laville de Kuching, capitale de l’État malais

de Sarawak à Bornéo nord-ouest. L’hôtel yest ouvert depuis une quinzaine d’années,dans la rue où se trouve Burger King etKentucky, ainsi que les films des grossesproductions cinématographiques qu’onpeut louer, dont notamment ces vieux filmssur les chasseurs de têtes de Bornéo.

Je savais que la capitale malaisienne, KualaLumpur, était sortie du camp du Tiers-monde il y a au moins une 20 d’années, etmaintenant elle ressemble plus à une villefuturiste avec ses Tours jumellesétincelantes qui étaient autrefois les plusgrandes du monde. Mais, pour Sarawak?J’avais entendu que c’était l’ultimefrontière du monde.

“Ne vous préoccupez pas”, me dit notreguide Majang. Il y a quelques Malaisiens quipensent encore que nous vivons dans lesarbres.” La trentaine, marié avec troisenfants, Majang a grandi à Sarawak dansune maison collective où vivaient 22familles, dont plus de 100 membres d’unemême tribu sous un toit commun, avec desséparations divisant l’espace entre eux. Il aquitté cette maison collective il y a sept ans; et porte maintenant une barbiche, un longongle à son petit doigt et une casquette debase-ball de la marque d’un Café HardRock. Comme le dit si bien la chanson :”Comment peut-on les garder dans la maisoncollective, après qu’ils aient vu Kuching?”

Mais, Majang devrait revenir à ses racines lelendemain. Il nous guida à l’intérieur en unepromenade de trois heures à Batang Ai pourvisiter l’une des 5000 maisons collectives quisont encore utilisés par 30 % de lapopulation de Sarawak, membres des tribusDayak, Iban, Bidayuh, Orang et Ulu. C’est lapartie de Sarawak habituellement connuesous le nom du “Paradis Caché.”

Après notre parcours en voiture, nous avonspris une barque étroite pour un trajet de 30minutes pour arriver à la maison collective. Iln’y avait pas d’hommes avec des pagnes etdes lances pour nous saluer; la plupart desmembres de la tribu portent des vêtementsà l’occidentale. Mais, nous avons observédes crânes humains réels qui pendent du

Notre groupe a, semble-t-il, assisté à un “spectacle de la matinée”. A notre sortie, unenouvelle fournée de touristes amarrait.

La plupart des maisons collectives ontaujourd’hui l’électricité et l’eau courante, etquelques-uns sont construits plutôt enbéton que de bois. En fait, nous avionspassé la nuit dans ce qui s’est avéré être unemaison collective cinq étoiles. Elle a éténommée le Hilton; le second lieud’hébergement dont est propriétaire lachaîne hôtelière à Bornéo.

Seulement cette fois, il n’y avait pas deboutiques de fast-food bloquant la route.Du moins, jusqu’à présent. Ce Hilton étaitau milieu d’une des forêts tropicales les plusanciennes du monde à Batang Ai.

L’hôtel est construit comme une maisoncollective traditionnelle, mais une fois àl’intérieur, toute ressemblance avec elle estpure coïncidence. Chacune des 100 pièces atous les aménagements d’un hôtel de luxe.Selon la localisation de votre pièce,cependant, vous pourrez avoir une plus oumoins longue promenade pour déjeuner.

Le lendemain matin, nous avons étéconduit à Kuching pour une visite plusapprofondie à cette ville capitale. Kuchingest localisée à 30 milles en bas de la Merde Chine du Sud. Les premiers colons ontchoisi ce site car il leur permettait decontrôler les pirates qui viennent de la meret les chasseurs de têtes de l’intérieur. Lavie n’y était pas alors facile.

Aujourd’hui, Kuching a une population deprès d’un demi million. Elle est réputéepartout, en Malaisie et en Asie, comme la “Ville de Chats”, à cause de son histoired’amour avec les félins. Le nom Kuching estla traduction littérale du terme chat dans lalangue malaise. Donc, vous verrez desstatues de chats partout dans la ville. Il y amême un Musée de Chats au centre de laville. Mais, bizarrement, je ne peux merappeler avoir vu des chats vivants à Kuching; bien qu’on nous ait dit qu’il y a une espècespéciale de chats-tigres rayés, résultat d’uncroisement avec une espèce japonaiselorsque les Japonais occupaient Sarawakpendant la seconde Guerre Mondiale.

Le guide Majang élevé dans une maisoncollective de Sarawak

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Le front de mer de Kuching le long de laRivière Sarawak qui abritait des entrepôtsgris, accueille désormais une longueesplanade avec commerces de nourritureexotique, restaurants et magasinsd’artisanat. Les gens issus de 25 groupesethniques de Sarawak vivent ici, donc lavariété de l’artisanat est énorme.

En face du front de mer, on trouve lePrincipal Bazar, la plus vieille rue dans laville et le cœur du Vieux Kuching. Denombreux artisanats et magasinsd’antiquités peuvent être trouvés aussi ici,mais les lieux sont bondés, car c’est là où leslocaux font leurs courses.

Le centre ville de Kuching peut être visitéfacilement à pied, y compris les temples,musées, marchés de rue bondés etcomplexes commerciaux. Nous l’avons fait.Et nous avons bien dormi, en préparationpour notre dernière aventure lendemainmatin, à la mystérieuse et dangereuse forêttropicale du Parc National Baku.

Du moins, c’est ce qui nous avait été ditsouvent depuis que nous avons mis les piedsà Sarawak. Il y avait beaucoup de créaturesétranges dans la forêt tropicale, selon leshabitants locaux ; et il faut être très prudentvis-à-vis des audacieux macaques, les singesles plus courageux sur terre. Ainsi, on nousdonna les conseils suivants:

1-ne les regardez pas dans l’oeil. Ilspenseront que vous les défiez et pourrontvous attaquer. 2-ne souriez pas. Le fait de montrer lesdents est un signe d’agression pour eux. 3-ne mettez pas de lotions, crèmes oumême le désodorisant ; le parfum atendance à les rendre violents.

Ainsi, chacun de nous a mis son T-shirt «sale » le plus propre, sans fairecomplètement notre toilette, et nous nousétions dirigés vers Baku et ses habitantssauvages. Et comme cela se passe souventlors des expéditions, il n’y avait pas demaison dans la jungle. Nous avons repéré unsinge rare au long nez ; mais il s’esttellement approché de nous que nousavions dû le chasser pour pouvoir lephotographier à bonne distance.

Baku est le plus vieux Parc national de Sarawaket abrite quelques-unes des espèces de la fauneet de la flore les plus étranges sur terre, ycompris les plantes carnivores (ayant unesubstance collante à la base) et les serpents quivolent d’un arbre à l’autre.

Outre les singes, Baku abrite aussi descochons barbus, des lézards géants, desvipères et plus de 150 espèces d’oiseaux.Mais, il semble qu’ils ont pris un jour de

congé lorsque notre groupe déodorant yavait fait sa randonnée. Ou peut-être mêmela jungle est désormais civilisée.

(Dominick A. Merle est écrivain de voyage etConsultant basé à Montréal)

Pour d’autres informations sur la Malaisie et Sarawak, consultez les sites: www.tourismmalaysia.gov.my www.sarawaktourism.com

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