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N° 42 décembre 2007 Muguet La bibliothèque Association pour la Sauvegarde du Patrimoine et de l'Environnement Cambrésiens 17 avenue Michelet 59400 CAMBRAI p 03 27 78 10 36 u 06 11 26 83 21 aspecambrai.org Le souffle et la tendresse Les lumières brillent dans le ciel des rues et dans les yeux des enfants, voici le temps de Noël. Pour coller à l'actualité, vous trouverez dans ce numéro la maison Muguet qui fut des premières illuminations et de toutes les fêtes cambrésiennes un siècle durant. Vous lirez l'histoire de la bibliothèque qui cherche aujourd'hui un lieu pour y grandir, et répondre ainsi davantage aux attentes des Cambrésiens. Et puis, nous allons bientôt voter pour désigner un* maire. Guide à la fois gestionnaire et visionnaire pour emmener le peuple de Cambrai vers un avenir meilleur pour chacun. Qu'il nous apporte le souffle de l'ambition pour valoriser notre patrimoine à l'image de cette magnifique vierge, qui du haut de la cathédrale, semble protéger la cité d'un regard empli d'une infinie tendresse. Joyeuses fêtes à chacun, que 2008 vous apporte paix, bonheur et joie de vivre. * Un ou une ? Bernard Héloir Sommaire Page Une entreprise centenaire 2 / 4 Sondage au jardin public 5 / 6 La prochaine Assemblée Générale, un repas, une rencontre. 7 Histoire de la bibliothèque 8 / 10 … des idées pour la nouvelle 11/12

décembre 2007 Muguet La bibliothèque - Patrimoine ... · C'était un important travail de ... les figures sur lesquels il fallait clouer tous les 10 cm une lance ... 1 à 3 fois

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N° 42 décembre 2007

Muguet La bibliothèque

Association pour la Sauvegarde du Patrimoine et de l'Environnement Cambrésiens

17 avenue Michelet 59400 CAMBRAI p 03 27 78 10 36 u 06 11 26 83 21 aspecambrai.org

Le souffle et la tendresse

Les lumières brillent dans le ciel des rues et dans les yeux des enfants, voici le temps de Noël. Pour coller à l'actualité, vous trouverez dans ce numéro la maison

Muguet qui fut des premières illuminations et de toutes les fêtes cambrésiennes un siècle durant. Vous lirez l'histoire de la bibliothèque qui cherche aujourd'hui un lieu pour y grandir, et répondre ainsi davantage aux attentes des Cambrésiens. Et puis, nous allons bientôt voter pour désigner un* maire. Guide à la fois gestionnaire et visionnaire pour emmener le peuple de Cambrai vers un avenir meilleur pour chacun. Qu'il nous apporte le souffle de l'ambition pour valoriser notre patrimoine à l'image de cette magnifique vierge, qui du haut de la cathédrale, semble protéger la cité d'un regard empli d'une infinie tendresse.

Joyeuses fêtes à chacun, que 2008 vous apporte paix, bonheur et joie de vivre.

* Un ou une ? Bernard Héloir

Sommaire Page Une entreprise centenaire 2 / 4 Sondage au jardin public 5 / 6 La prochaine Assemblée Générale, un repas, une rencontre. 7 Histoire de la bibliothèque 8 / 10 … des idées pour la nouvelle 11/12

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Une entreprise centenaire. En 1900 Jules Muguet fonde à Caudry une entreprise de pompes funèbres et commence la location de matériel complet pour funérailles avec corbillard.

Les transports s'effectuent alors avec deux chevaux. Petit à petit, la demande évolue vers le matériel de fêtes pour noces, soirées, scènes, illuminations, et feux d'artifices. Ainsi sont réalisées toutes sortes de décors, dont ces fausses portes monumentales pour les commémorations festives et patriotiques. Les plans cotés sont aquarellés afin d'être présentés aux municipalités, avant d'être construits et montés. L'entreprise s'installe ensuite à Cambrai rue Achille Durieux avant de s'implanter au 21 rue Neuve des Capucins.

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En 1924 Monsieur Muguet achète sa première voiture automobile, une B2 qu'il va chercher lui-même quai de Javel chez Citroën. Le matériel encombrant est transporté sur une remorque. Cette voiture servira en 1940, lors de l'évacuation, à transporter trois familles soit 12 personnes et leurs bagages vers la Bretagne. Elle sillonnera les routes du Cambrésis jusqu'en 1958.

Jules Muguet décède en 1948 et son fils Marcel prend la relève aidé de toute la famille et surtout de sa sœur. Artiste de talent, Yvette Muguet travailla beaucoup pour la ville en construisant et peignant des décors pour le théâtre, en habillant les géants Martin et Martine d'abord réalisés en osier avant d'être refaits, en 1961, en matériaux synthétiques et en réalisant les motifs pour les feux d'artifices dont certains étaient animés. ! Marcel était aussi le chef-machiniste du théâtre de Cambrai.

Jacques Muguet prendra en 1968 la succession de son père. Avec Yvette, ils réalisaient des motifs originaux pour les feux d'artifices. C'était un important travail de près d'un mois pour chaque motif : sur les châssis en bois étaient attachés les joncs représentant les figures sur lesquels il fallait clouer tous les 10 cm une lance d'allumage puis fixer des jets crachant afin d'animer les personnages. Les illuminations Muguet étaient réputées dans la région et faisaient la beauté des rues et la joie des enfants. Alors que l'histoire s'arrête, l'ASPECambrai rend hommage à cette famille cambrésienne.

Sur cette étonnante photo prise dans la salle à manger familiale, les enfants et leurs amis posent devant Martine en cours d'habillage.

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Ci-dessus l'une des illuminations, en bas un motif animé de feux d'artifice.

Les pompiers manœuvraient la pompe tandis que la lance crachait des étincelles !

Deux idées cadeaux "Patrimoine" !

Jacques Tilmant vient de terminer un remarquable film sur la Cathédrale de Cambrai commenté par Denis Lecompte.

Ce DVD tiré à 500 exemplaires est en vente au profit de la paroisse, au presbytère de la Cathédrale 12,50 €.

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Fréquence

19%22%

23%36%

1 à 3 fois / jour

1 à 3 fois / semaine

1 à 3 fois / mois

Rarement

Sondage au jardin public réalisé par Florence TRANNIN étudiante en BTS tourisme.

Personnes interrogées : 120 en mai/juin 2007 Qui sont les promeneurs ? 47 % viennent en couple ; 50% viennent seuls : hommes 27 %, femmes 23 %. 90 % des gens sortent quand il fait beau et se promènent dans les 3 parcs. Semaine : Lycéens : 70 % ; de 26 à 65 ans : 20 % ; plus de 66 ans : 10 %. Week-end : 15/18 a : 20 %; Couples de 25 à 65 ans : 60%; plus de 66 : 20 %.

Quand et pourquoi ? 81 % des Cambrésiens viennent régulièrement ; 38 % pour la détente, 28 % pour la promenade ; 14% pour passer un moment entre amis et cette catégorie concerne en particuliers les moins de 18 ans, 9% pour passer un moment en famille, 5% pour faire du sport, 5% pour promener leur chien, 1 % y viennent pour un rendez-vous galant. 17 % des visiteurs occasionnels y viennent pour y passer un moment entre amis ou se promener ; 16% pour faire du sport. Les non-Cambrésiens ne viennent que pour garer leur voiture avant d'aller au travail, en cours, pour prendre le train ou le bus, ou encore pour aller en centre ville.

Qu'en pensent-ils ? 94 % des Cambrésiens accordent une grande importance à leur Jardin Public,

66 % aimeraient volontiers, aux grottes, un parc plus naturel ou plus sauvage. 64 % pensent que le Jardin Public est un lieu privilégié pour la détente, 22 % pensent que c’est un lieu de rencontre et de convivialité et 13 % pensent que cela peut être un lieu d’animations. 74 % affirment que le Jardin Public est bien entretenu (aux FLEURS et MONSTRELET). Celui des GROTTES serait moins bien soigné. 46 % des personnes interrogées sont importunées par le vandalisme et les déchets : détritus, sachets de MACDO, excréments, canettes, bris de verres, sachets de drogues, etc… Autres remarques. Certains jours et soirs de la semaine (le vendredi) il y a du tapage nocturne lorsque Quads ou motos utilisent le Jardin Public comme terrain de Cross. Un vélo est resté plus de 8 jours dans le Lac aux cygnes ! Des courses de voitures ou de mobylettes sont quelquefois organisées dans les Jardins aux GROTTES et MONSTRELET.

Les jeunes informaticiens de l'association JEDI ont réalisé pour vous "Cambrai du haut de ses clochers". Un CD-ROM ludique, interactif et bien documenté pour découvrir la ville et pénétrer au cœur de ses monuments.

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En vente à l’Office du Tourisme, au Furet du Nord, chez Majuscule et à la Maison de la Presse. Sécurité. Si 48 % des promeneurs se sentent en sécurité, 44 %, pour la plupart des femmes, avouent ne pas vouloir se déplacer seules en fin de journée, quelque fois même la journée, et surtout dans le Jardin aux grottes. Elles affirment avoir eu des échos de racket, d'agressions. C’est pourquoi, 62 % des citoyens cambrésiens interrogés souhaiteraient que le Jardin Public soit mieux protégé. On souligne également que 83 % d’entre eux souhaitent un système de gardiennage ou d'éco-gardes pour mieux surveiller le jardin Public.

Automobiles. 48 % des Cambrésiens interrogés souhaitent que la commune ne crée pas de stationnement supplémentaire dans le Jardin Public. Ils pensent que cela réduirait les espaces verts, augmenterait la pollution et aurait des conséquences sur le milieu naturel. 53 % des Cambrésiens sont contre l’organisation de faits événementiels. Conséquences : les bruits envahissent le jardin qui perd ainsi de son charme, et de sa beauté paysagère. Baisse de fréquentation des personnes âgées, et non-respect de l’environnement.

Avenir. Enfin, 85 % des gens souhaitent la rénovation de la citadelle et des remparts, et la remise en eau des grandes grottes ; 81 % des Cambrésiens aimeraient entendre davantage de concerts de musique au Kiosque, et souhaitent le réaménagement du parcours de cross au Jardin des Grottes. Espérons que les résultats de ce sondage aident les élus et les responsables des espaces verts à prévoir les aménagements nécessaires et permettent de sensibiliser les usagers sur la valeur et la beauté de ce lieu exceptionnel.

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Invitation

Temps fort de l'association, l'Assemblée Générale est bien plus qu'une formalité. Elle est rencontre, échange, information et lieu de décision. Dans cette période pré-électorale, votre présence sera le signe de votre intérêt pour la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine public et privé de notre belle ville.

Assemblée Générale Vendredi 22 février à 18 heures

Salon Blanc de l'hôtel de Ville

Ordre du jour : Accueil à partir de 17h45, renouvellement des adhésions (Par chèque svp). Dès 18h : Rapports financier, d'activités et moral, renouvellement partiel des membres du Conseil, votes, remise des Prix ASPEC 2008. Nous vous invitons à exprimer vos questions sur la lettre ci-jointe. L'assemblée sera suivie du verre de l'amitié.

Par ailleurs, nous serions très heureux de prolonger avec vous cette rencontre autour d'un repas au restaurant Jolly Sailor sur les berges du canal. Cuisine régionale, ambiance nautique et musicale… 25 € tout compris. Inscription sur lettre jointe.

Les plans de l'architecte FORTIER Laurent Fortier a dessiné nombre de belles maisons bourgeoises après le démantèlement. Une partie de ces plans originaux sont à la vente. Pour éviter qu'ils ne quittent Cambrai, l'ASPEC vous propose de participer à leur achat. Les documents seront déposés à la Médiathèque de Cambrai. Ils seront consultables et pourront faire l'objet d'une exposition. Vous bénéficiez d'une réduction fiscale de 66% dans la limite de 20 % de vos revenus. Précisions sur lettre jointe

Rencontre ASPEC/CSPV. Laetitia Cafede, étudiante BTS tourisme, nous organise un déplacement pour rencontrer une association sœur : le Comité de Sauvegarde du Patrimoine Valenciennois. Matin : rencontre à la bibliothèque des Jésuites, présentation du CSPV par le secrétaire de l'association, moyens d'action, fonctionnement, résultats. Midi : repas au restaurant "Au vieux Saint Nicolas" 15€/pers. Après midi : balade commentée sur les monuments protégés, visite de l'écluse des Repenties, Auberge du bon fermier (MH) ancien relais de poste du XVIIe, Maison espagnole, maison du Prévost, exemples de zppaup, etc. Le 8 Mars 2008. Départ 9h, retour 18h, Covoiturage.

Réponse avant le 31 décembre 2007 S.V.P.

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La bibliothèque de Cambrai par André Leblon

Avant la Révolution de 1789 des bibliothèques existaient notamment dans les principales communautés religieuses de la ville. Celles des abbayes Saint Aubert et Saint Sépulcre étaient importantes, mais la plus célèbre était celle du chapitre métropolitain. Construite à l'étage, au dessus de la salle du chapitre et du grand passage qui menait à l'ancienne cathédrale, elle avait été réédifiée en 1770. Deux historiens savants : le chanoine Henri Mutte et l'abbé Tranchant en furent les grandes figures au XVIIIe siècle. Ils nous ont laissé de précieux manuscrits. Il y eut aussi des bibliothèques privées, telle celle de Monseigneur de Saint Albin qui déposa la sienne aux jésuites en 1744, pour qu'elle soit mise à la disposition du public ainsi que celles de nombreux notables.

A l'époque révolutionnaire, la plupart de ces collections furent confisquées : manuscrits, incunables et livres rares, au moins ceux qui purent être sauvegardés furent, dans un premier temps, entreposés dans l'abbatiale de St Aubert devenue à cette époque le muséum, puis à l'hôtel de ville.

Ce n'est qu'en 1802 que l'on songe à donner à ce précieux dépôt un local convenable. L'ancien hôpital St Jean était disponible : les religieuses qui le desservaient ayant été chassées en 1794. L'établissement ferma ses portes en 1798 et ses biens furent transférés à l'hôpital général. C'est ainsi qu'en 1802, les bâtiments délaissés furent affectés au collège de la ville à l'exception de la grande chapelle. Destinée à devenir la bibliothèque, elle fut louée aux hospices par la ville avec quelques locaux adjacents, moyennant un loyer annuel de 400 francs.

Ce bulletin est en couleur sur www.aspecambrai.org Rendez-vous dans votre espace adhérent. Mot de passe : aspec7 jusqu'à l'A.G.

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Manuscrits et livres saisis à l'époque révolutionnaire y furent placés et, en 1819, des travaux furent entrepris sous la direction de l'architecte Boileux et de l'entrepreneur Benoit Richard pour mettre les locaux plus en concordance avec l'usage qu'on en faisait. Mais, en 1825 on fit des projets de transférer la bibliothèque, notamment place Sainte Croix (aujourd'hui place Jean Moulin) projets qui n'aboutirent pas. Enfin, la ville de Cambrai fut autorisée par Ordonnance Royale du 26 février 1828, à acheter pour 25000 francs la chapelle de l'ancien hôpital St Jean et ses dépendances. Elle servit d'abord de salle de lecture pour érudits et étudiants. A cette date, elle possédait 28493 volumes dont 7865 concernant l'histoire. Des travaux importants étaient nécessaires. Ils furent confiés à l'architecte André de Baralle. La façade, alors reconstruite en 1597 en style renaissance, mesurait 15 mètres de hauteur sur 14,50 de largeur. Son portail était fermé de trois arcades sculptées reposant sur des colonnes cannelées en pierre bleue. Il présentait une parenté de style avec celui de l'ancien palais épiscopal (aujourd'hui la sous-préfecture) et son ancienneté était cause des dégradations constatées. Les bâtiments civils exprimèrent leur désir de le voir conservé et restauré, mais l'architecte prit le parti de le détruire et d'en construire un nouveau. C'est ce dernier que l'on peut découvrir sur le dessin de Robiquet en 1835. La modernisation n'épargna pas davantage le joli clocheton qui s'élevait sur la chapelle avec beaucoup d'élégance.

En 1871, fut créee une bibliothèque populaire. Elle exerça son activité dans le même local que celui consacré à l'étude et la lecture. Cette situation incommode ne prit fin qu'en 1928 par son transfert au 32 bis du rang St Jean. Malgré les pillages des occupants au cours de la première guerre, notre bibliothèque comptait environ 55000 livres à la seconde guerre mondiale. Elle possédait en outre 1400 manuscrits et 600 incunables. Ces documents précieux furent heureusement mis à l'abri en Bretagne dès le début du conflit, avant d'être transférés dans un château d'Eure et Loire. Ils ne réintègreront la bibliothèque qu'en 1947. Cette sage précaution les sauva de la destruction : le bombardement du 7 mai 1944 ayant détruit en totalité l'ancienne chapelle Saint Jean de la rue Gambetta, et partiellement la bibliothèque populaire du rang Saint Jean. Dès février 1945, on rassembla les ouvrages qui avaient pu être sauvés du désastre dans un local provisoire, à l'école des filles de l'allée des soupirs. En octobre de la même année une bibliothèque populaire fut ouverte au public, mais compte tenu du nombre limité d'ouvrages disponibles, le prêt à domicile était exclu. Alors un autre projet prend forme.

Nous ne l'aborderons que sous le seul aspect immobilier, tant les innovations techniques, pédagogiques, culturelles et autres ont été nombreuses et mériteraient de longs développements.

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Tout commença en septembre 1945 : un immeuble important, jusque là occupé par l'armée américaine, se trouva vacant : il s'agissait d'une maison de maitre du XIXe siècle située 37 rue Saint Georges. La municipalité s'empressa de la réquisitionner et la bibliothèque, après une réfection devenue nécessaire, put s'y établir le 1er mars 1946, et, le 1er juillet suivant, s'en portait acquéreur. La propriétaire, était alors Madame Bonnel, épouse de Monsieur Panhard, constructeur automobile. Cette installation, alors prévue comme provisoire, devint finalement définitive par l'adjonction d'immeubles voisins et la construction de bâtiments nouveaux. C'est ainsi que fut construit, en 1950, tenant au 37 rue Saint Georges, coté jardin, un vaste magasin à livres, laissant à l'immeuble lui-même l'usage de salle de travail de la bibliothèque municipale. Celle destinée à la jeunesse fut ouverte en 1954. C'est en 1964 que la ville fit l'acquisition de l'immeuble voisin ; le 35 rue st Georges, hôtel particulier du XVIII siècle, ancien hôtel de Hercq, appartenant alors à la famille Bricout. Cet agrandissement permit de créer un secteur en libre accès pour adulte, et l'utilisation pour la première fois, de documents sonores et visuels tels que films, télévisions, disques, etc. En 1973, fut construit un nouveau bâtiment prolongeant le magasin aux livres jusqu'à la rue des Archers, sur laquelle il s'ouvrait. Ainsi était créé, en 1975 une des premières médiathèques de France qui comportait une salle de lecture de 700 m2 et une salle de spectacle de 300 places. D'autres réalisations suivirent et parmi elles, la mise en service, en 1983, d'un médiabus qui permit d'aller au devant des lecteurs. En 1981, après le décès de sa propriétaire, Mademoiselle Falleur, l'achat de sa maison 39 rue Saint Georges compléta celui des deux immeubles déjà acquis. Après les travaux nécessaires et l'exposition provisoire d'œuvres du musée en 1988, cette maison trouva en 1996 son affectation définitive de salle d'exposition et de photothèque, mettant plus de 30000 photographies à la disposition du public. Malgré ces agrandissements successifs, l'actuelle médiathèque ne répond plus aux besoins toujours plus nombreux. Pour y remédier, une nouvelle page va s'ouvrir… Nuit Saint Georges …

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Le projet de nouvelle bibliothèque

Monsieur le Maire a eu la bonne idée d'inviter les cambrésiens à exprimer leurs désirs au sujet de la future bibliothèque et de son implantation. Aussi, nous souhaitons apporter notre contribution à ce projet. Plusieurs possibilités s'offrent actuellement : en construire une sur un terrain disponible, la reconstruire à son emplacement actuel, mais dans ce cas, où l'installer durant les travaux ? L'un des terrains disponibles serait celui des anciens docks et entrepôts à Cantimpré. Or, il se trouve que les services de l'archevêché quittent la centrale des œuvres, située à proximité de la chapelle des Jésuites, pour s'installer à Raismes et libèrent ainsi 6000 m2 sur plusieurs niveaux.

Cette situation centrale, à la fois au sein de la zone d'habitation des lecteurs et surtout à proximité immédiate de l'office de tourisme, de la cathédrale, du musée et de la chapelle des Jésuites permettrait de réaliser ainsi un pole touristique et culturel de premier plan au cœur historique de la cité. Le départ programmé de la caserne des pompiers au quartier Mortier offrirait en outre la possibilité de disposer d'un vaste parking à la fois pour les usagers, les touristes, et la clientèle des commerçants du centre ville.

Lorsque la Ville devint propriétaire de la Chapelle, elle s'engagea à y présenter un musée d'art sacré. Des œuvres intéressantes seraient disponibles et le musée de Cambrai pourrait ici s'agrandir, y présenter des expositions temporaires. Ne pourrait-on pas y mêler avec bonheur le classique et l'avant –garde, le baroque et l'abstraction géométrique ?

On imagine alors aisément une réalisation à la fois moderne et fonctionnelle où, joignant l'utile à l'agréable, on pourrait accroitre ses connaissances, se cultiver, visiter une exposition, apprendre l'art, la ville et les hommes en ces lieux remarquables, chargés d'Histoire.

Emplacement actuel

Ancien collège des Jésuites

Site des docks Cantimpré

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Par ailleurs, il semble que les locaux de la centrale des œuvres, de l'avis des services des Monuments Historiques, se prêtent mal à la réalisation de logements.

Avec l'élaboration du P.L.U. et le projet de nouvelle bibliothèque, les prochains mois verront se dessiner le Cambrai de demain. L'ASPECambrai, dont la compétence est reconnue, souhaite apporter sa contribution à ces réflexions. Les enjeux sont importants. Il y va de la qualité de vie des cambrésiens.

Ont collaboré à ce numéro : Laetitia Cafede, Michel Dumoulin, Ann Graus, Bernard Héloir, André Leblon, Jacques Muguet, Florence Trannin et Marie Paule Verchain.

Vaste parking

Bibli-Médiathèque

Office de Tourisme

La Cathédrale Porte de Paris

Expositions

Commerces du centre-ville

Beffroi

Musée

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