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Découvrez le Louvre Avec la Bible · Le présent guide de visite décrit surtout des œuvre s de trois d’entre eux : Antiquités orientales , Antiquités égyptiennes , Antiquités

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Philippe MATTMANN

Découvrez le Louvre

Avec la Bible

Une visite rapide ►

www.louvrebible.org

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Découvrez le Louvre

Avec la Bible

Une visite rapide

Philippe Mattmann

ISBN 979-10-92487-00-8

© 2012 Philippe Mattmann

© www.LouvreBible.org

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Ce livre est une invitation à un voyage, à la fois lointain et proche, entre rives de Babylone et boucles de la Seine.

Sous nos yeux, deux architectures monumentales.

D’abord celle du Louvre, garde-trésor et garde-mémoire des temps modernes. Ensuite celle, majestueuse, de la Bible, le livre des livres.

Entre les deux, mille passerelles guidant le visiteur ou le lecteur au gré du temps et des lieux enfouis ; de la vallée des Rois à Suse le château, des campagnes de Moab aux portes de Persépolis, en passant par le palais de Khorsabad et la ziggourat d’Uruk.

Mille objets aussi : chapiteaux, prismes, bas-reliefs, figurines et une multitude d’autres œuvres, entre grandiose et trivial. Sous cet éclairage matériel, le texte biblique se colore, comme si la ligne de taille du sculpteur ou du graveur suivait le trait de calame du scribe ou du copiste.

Passée l’émotion de la rencontre avec l’objet, que reste-t-il ?

Qu’ont donc à nous dire stèles et ostraca, tablettes et sceaux-cylindres ? Les artefacts ne manquent pas ; les artifices non plus. Tous ces témoins du passé disent-ils la vérité ?

Le texte biblique est-il fiable ?

Médecin de formation, Philippe Mattmann sait que l’artefact, c’est aussi l’altération causée par l'intervention scientifique. Si le temps et la main de l’homme peuvent mutiler une inscription, l’interprétation historique et archéologique aussi. Atteindre au vrai est-il donc possible ?

Marchant modestement dans les pas de son illustre confrère Luc l’Évangéliste, l’auteur entreprend « de rédiger un exposé des faits », puis « ayant tout scruté en remontant à la source », il nous livre le fruit de ses recherches. Mis en confiance, les témoins muets du musée du Louvre ne restent plus silencieux.

Parole divine et mémoire humaine soudain se confondent.

Car ce parcours est plus qu’une visite guidée ou un simple catalogue ; c’est le résultat d’une enquête méthodique et rigoureuse.

Il permet de franchir des espaces et des siècles et de rencontrer des pays et des hommes. Sous nos yeux, un écheveau se dénoue.

L’histoire se distend alors, et l’étonnante figure de Babylone émerge, un peu comme si, tout à coup, le Tigre et l’Euphrate se jetaient dans la Seine !

Assurément un parcours original qui donne à voir et à penser, et qui permet de découvrir le Louvre sous un aspect inédit.

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Informations pratiques

Adresse postale : Musée du Louvre 75 058 Paris Cedex 01 Tél : 01 40 20 50 50

Accès Métro : Palais-Royal-Musée du Louvre (lignes 1 et 7)

Accès Bus : Lignes 21, 24, 27, 48, 67, 69, 72, 81

Banque d’information : 01 40 20 53 17

Visiteurs handicapés : 01 40 20 53 17 ou 59 90

Internet : www.louvre.fr

Horaires : Ouvert tous les jours, sauf le mardi et certains jours fériés de 9 h à 18 h, et en nocturne, le mercredi et vendredi jusqu’à 22 h.

Un calendrier hebdomadaire d’ouverture des salles est consultable à l’entrée de la pyramide, à la banque d’information ou sur le site internet du musée.

Les collections

Le musée se compose de plusieurs départements identifiés par des couleurs.

Le présent guide de visite décrit surtout des œuvres de trois d’entre eux : Antiquités orientales, Antiquités égyptiennes, Antiquités grecques, étrusques et romaines.

Certains objets peuvent être déplacés en raison de travaux ou de prêts. Sur le site internet du musée, en indiquant le numéro d’inventaire (www.louvre.fr/œuvres/base de données/base atlas/recherche avancée), il est cependant possible de savoir en temps réel si une œuvre est non exposée (NE), non visible actuellement (NVA), ou de connaître son nouvel emplacement.

Le présent parcours de visite a été réalisé en juillet 2009 et réactualisé en octobre 2012.

Une mise à jour régulière est disponible sur le site www.louvrebible.org

Vous pouvez aussi consulter les notes dans les visites de chacun des trois départements.

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Sommaire

► Le Saviez – vous ?

► Antiquités orientales

Salle 1

La Tour de Babel. Naissance de l’écriture. Sceau-cylindre du roi prêtre. Bas-relief votif de Dudu, prêtre de Ningirsu. Stèle de victoire du roi Eannatum.

Salle 2

Stèle de victoire d’un roi d’Akkad. Stèle de victoire de Narâm-Sîn, roi d’Akkad. Glyptique de l’époque d’Akkad ou l’art des sceaux. Statue dite l’Architecte au plan. Vase à libation du dieu Ningishzida. Coquillage (Murex) inscrit au nom de Rimush. Bas-relief voué à la déesse Ninsun, mère de Gilgamesh (Déluge). Cylindre de Gudéa. Figurines-plaquettes (Théraphim). Statue dite « au vase jaillissant ». Statue d’Ur-Ningirsu. Lamentation sur la ruine d’Ur. Poids avec croissant lunaire.

Salle 3

Adorant de Larsa. Adorant en or. Scène de libation au dieu Shamash. Code de Hammurabi. Moïse. Liste dynastique des rois de Larsa. Vase de la déesse Ishtar. Démon Humbaba. Foies divinatoires. Formule magique et traitement. Maquette d’intestin de mouton. Calendrier zodiacal. Maquette des ruines du palais de Mari. Peinture de l’ordonnateur du sacrifice. Ebih II. Kudurru du roi Meli-Shipak II. Tablette dite de « l’Esagil ». « Le juste souffrant ». Tablette du dieu Enki. Lion passant. Tête de dragon cornu. Stèle de victoire fragmentaire.

Salle 4 à 8

Sargon II. Inscription hébraïque de Siloé. Transport du bois de cèdre du Liban. Taureaux ailés à face humaine. Héros maîtrisant un lion. Stèle du scribe Tarhunpiyas. Figurine de dieu hittite. Ivoires d’Arslan Tash. Ivoires d’Hazaël. Statuette du démon assyrien Pazuzu. Fragments des annales de Sennachérib. Relief commémorant la restauration de Babylone. Prisme F des expéditions du roi Assurbanipal. Reliefs aux déportés élamites. Vase à la Cachette. Statue de Manishtousou. Statue de la déesse Narundi. Coupe à décor géométrique (svastika).

Salle 10 à 21

Table ornée de serpents. Sit Shamshi. Gobelet en électrum. Sceaux-cylindres de Suse. Palais de Darius. Frise des archers. Sphinx. Xerxès 1er. Mosaïque de la joueuse de harpe. Vase décoré. Sarcophage d’Eshmunazor II. Trône d’Ashtarté. Modèles de bateau. Urne contenant des ossements calcinés. Stèle votive. Cippe. Stèle de Teima. Vestale. Triade de Beelshamên. Relief funéraire. Tombeau de Josaphat. Sarcophage des Epoux. Vase colossal.

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Levant

Stèle du roi Mesha. Sceau inscrit en hébreu. Maquette de sanctuaire. Poids inscrits. Lettre de Biridiya. Statue de forme humaine. Stèle du prêtre Si Gabbor. Stèles funéraires. Stèle du « Baal au foudre ». Trépied orné de grenades. Veau d’or. Idole de fécondité.

► Antiquités égyptiennes

Rez-de-chaussée

Grand sphinx aux traits du roi Amenemhat II. Tilapia nilotica. Hâpy. Grenier. Mastaba, chapelle funéraire. Lettre en écriture hiératique, et sur papyrus. Pied de meuble en bronze. La déesse Maât portant la croix ansée. Les parures. Sistres. Plateau de jeu. Pieds d’un colosse du roi Aménophis III. Le dieu Osiris entre son fils Horus et un roi. Zodiaque de Dendéra. Hymne à Osiris. Papyrus funéraire de Sérimen. Les sarcophages. Momie. Les quatre vases « canopes ». Encensoir à bras. Le Livre des morts. Momie de bélier. Le taureau Apis. Petit dictionnaire des dieux égyptiens.

Premier étage

Figurine de Chienne. Stèle « fausse porte ». Le « scribe accroupi ». Jarre aux manuscrits de la mer Morte. Le roi Akhénaton. Un enfant royal cueille du raisin. Hormin récompensé par Séthi Ier. Dans la galerie Campana : Sacrifice. Oenochoé. Triade d’Osorkon II. Le roi Taharqa. Amulette au nom de Darius. Fragment de vase au nom de Xerxès. La reine Cléopâtre VII. Cybèle assise. Artémis d’Ephèse.

Salle 33

Gobelets aux squelettes. Lampe à volutes. Auguste

Salle 32 dite des Bronzes

Les Parures. Casques. Cuirasses. Ceinturon. Epée. Miroir à boite grec. Aphrodite panthée. Tête janiforme.

► Antiquités romaines

Salle des Caryatides

Tête d’athlète. Dieu Pan. Dionysos et les Saisons. Silène ivre. Cômaste accroupi. Artémis à la biche. Artémis d’Ephèse. Cybèle assise. Aphrodite. Eros. Hermès à la sandale. Zeus. Le supplice de Marsyas. La passion du Christ. Le baptême du Christ. La Cène. La Pâque. Alexandre le Grand. Seleucos 1er Nicator. Ptolémée 1er Sôter.

Salles 22 à 30

Relief dit de Domitius Ahenobarbus. Auguste. L’empereur Tibère. Hérode et Salomé. Claude. Néron. Pendentifs. Sarcophage des Epoux. Titus. Inscription grecque du temple d’Hérode. Relief mithriatique à double face. Cerf et biche. L’empereur Constant. L’absolution de Théodose. Chrisme. Encensoirs. Codex. Tablette d’écoliers.

► Bibliographie

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Visite rapide. Temps de la visite : 2 heures environ

Tour de Babel Adorant de Larsa Code Hammurabi

Vase déesse Ishtar Foies divinatoires Sargon II

Svastika et croix Sit Shamshi Chapiteau

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Stèle de Mesha Baal au foudre Scribe accroupi

Triade d’Orsokon Gobelets squelettes Pan

Supplice de Marsyas Titus Constant

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Le Saviez – vous ?

Saviez-vous que …

● La fête du Nouvel An se célébrait à une date différente chez les Babyloniens, les Egyptiens et les Romains ?

● Le cercle auréole autour des têtes des icônes est un vestige du culte du soleil ?

● Le Code d’Hammurabi n’est peut-être pas l’ancêtre des lois bibliques ?

● Le symbolisme de la Vierge à l’enfant se retrouve dans des religions non chrétiennes ?

● L’astrologie et le zodiaque ont pris naissance à Babylone ?

● L’archéologie confirme souvent la Bible ?

● Le dragon était l’animal symbole de Marduk, dieu majeur de Babylone ?

● La croix et ses variantes, dont le svastika, existaient déjà avant Jésus-Christ ?

● Le nom propre de Dieu, écrit en hébreu ancien, apparaît sur une stèle du Louvre ?

● La Bible indiquait déjà que la terre est sphérique et suspendue sur rien ?

● La médecine biblique était bien supérieure à celle des Egyptiens ?

● La croyance en l’immortalité de l’âme et ses variantes ont été façonnées par un même concept babylonien ?

● La transmission du texte biblique est remarquablement fiable ?

● Le symbole de la trinité se retrouve chez les Babyloniens et les Egyptiens ?

● Le dieu Pan est en partie à l’origine de la représentation artistique du diable ?

● La croix traditionnelle pourrait aussi être un simple poteau ?

● Trois Césars sont cités nommément dans la Bible ?

● Les fêtes de Pâques et du Carnaval ont une origine antérieure au christianisme ?

● La fête de Noël est liée au culte de Mithra ?

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Le Louvre est l’un des plus grands musées du monde.

La Bible appartient au patrimoine culturel de l’humanité.

Découvrir l’un et l’autre se présente comme une entreprise passionnante, mais qui apparaît vite semée d’embûches.

Que lire ? Que voir ? Quelle démarche adopter ? Comment se repérer dans cet immense labyrinthe d’objets et d’idées ?

Le premier souci est d’éviter d’imposer des croyances ou des opinions religieuses, voir de tomber dans l’exégèse, mais de présenter des faits qui rendent témoignage à la vérité du Livre par excellence.

Découvrir le Louvre avec la Bible se propose donc d’aider le visiteur, novice ou éclairé, en lui offrant un itinéraire jalonné de près de deux cents étapes de réflexion, des plus classiques au moins connues.

Le parcours suit le classique ‘sens de la visite’ avec un déplacement salle par salle. Il débute par le remarquable département des antiquités orientales, se poursuit par celui trop souvent oublié des antiquités égyptiennes, pour se terminer par celui des antiquités grecques, étrusques et romaines. A chaque fois nous avons essayé de donner d’abord de brefs commentaires sur l’œuvre, avant de préciser son lien biblique, voir son intérêt pour le chrétien. Nous avons également signalé en renvoi des œuvres de même thème, mais situées dans d’autres salles du musée, ou qui ne sont plus exposées.

Mais ce parcours est plus qu’une visite guidée.

Il permet de franchir des espaces et des siècles et de rencontrer des pays et des hommes.

Avec le temps, il nous est apparu que l’on pouvait trouver une thématique générale, d’où le sous titre proposé, ‘de la Babylone antique au christianisme originel’.

Concernant ces peuples du passé, on retrouve partout des coïncidences les plus surprenantes dans les rites, les fêtes populaires, les traditions ainsi que dans les relations avec les dieux.

Ces traits communs peuvent trouver leur explication biblique dans la dispersion des humains à partir de Babylone.

Ce parcours biblique inédit permettra à chacun de s’interroger sur sa confiance en la Bible.

Ou tout simplement puisse-t-il faire partager le plaisir de découvrir le Louvre Bible en main.

Bonne visite à tous !

Philippe Mattman,

Paris novembre 2012

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Visite rapide, Bible en main.

Le parcours suit le classique ‘sens de la visite’ et décrit les œuvres de trois départements. Depuis l’entrée sous la pyramide, l’accès aux collections se fait par trois ailes distinctes : DENON, SULLY et RICHELIEU .

► Pour le département des Antiquités orientales : Suivre la direction Richelieu. Prendre à droite. Allez vers la Cour Pujet sur la gauche ; ou montez au rez-de-chaussée par l’escalier mécanique pour accéder au département. Pour les personnes à mobilité réduite, ascenceur au niveau de Sully. Entrez dans la salle 1.

Ce département présente les civilisations du Proche-Orient ancien qui remontent à sept mille ans avant J.-C. Elles se sont succédées en Mésopotamie, en Iran et dans les pays du Levant – immense territoire qui s’étend de la mer Méditerranée à l’Inde.

Naissance de l’écriture - La Tour de Babel RF 2427 Richelieu 2e étage Pays-Bas salle 13

« La brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de mortier. » (Genèse 11:4; voir Bitume AO 19812 salle 1 b). La première occurrence de ce mot dans la Bible apparaît dans le contexte de la construction de la Tour de Babel dans la plaine de Shinéar, en Mésopotamie (Actes 7:1), le ‘pays entre les fleuves’. « On l’appelle Babel car ici Yhwh a tout brouillé dans la bouche de toute la terre et de là a fait se disperser tout le monde sur toute la terre. » (Genèse 11:9, Bayard). Moïse fait dériver « Babel » de la racine verbale balal, ‘brouiller, confondre’, et donne ainsi à ce terme le sens de ‘Confusion 2’.

« Nimrod fut le premier à devenir un homme puissant sur la terre […]. Et le commencement de son royaume fut Babel. » (Genèse 10:10). C’est par ces paroles que la Bible mentionne pour la première fois, et Babylone, et le mot royaume.

La Tour de Babel RF 2427 Ecriture cunéiforme AO 29562

Cette cité merveilleuse et maudite n’est plus qu’un tas de ruines. Et il serait donc facile d’oublier l’héritage dont bénéficièrent les civilisations ultérieures 8. Pourtant, concernant les peuples du passé, on relève partout des coïncidences les plus déconcertantes dans les rites, les cérémonies et les

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traditions ainsi que dans les relations entre les dieux. Tous ces peuples ont pu puiser leurs conceptions religieuses à une source commune 9,10.

Ces traits communs aux mythologies du monde entier, qu’il s’agisse des croyances fondamentales en l’immortalité de l’âme, du culte du soleil ou des déesses-mères, de la conception d’un dieu trinitaire, des faits relatifs à la création ou d’un déluge qui détruisit les méchants, peuvent trouver leur explication biblique dans la dispersion des humains à partir de Babylone, chaque groupe culturel ayant déformé ou enjolivé son patrimoine originel.

« Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. » (Genèse 11:1, Segond 21). Bien que la Bible ne fasse aucune allusion à une écriture antédiluvienne, après la confusion du langage originel, divers systèmes d’écriture 11 sont apparus. Les plus anciens vestiges de langage écrit remontent au maximum à 5000 ans 13. Et l’Histoire commence à Sumer 14,15. Concernant l’endroit à partir duquel les langues anciennes se répandirent, Sir H. Rawlinson a fait remarquer que ‘nous serions obligés de choisir les plaines de Shinéar comme centre à partir duquel les différents sentiers linguistiques ont rayonné’ 16 (Genèse 11:2). Il existe certes des textes gravés dans la pierre ou sur des tablettes, des prismes et des cylindres d’argile, qui sont parfois beaucoup plus vieux que le plus ancien manuscrit de la Bible existant (c’est le cas de l’œuvre suivante). Mais la Bible est unique car elle présente un message profond et ‘puissant’ (Hébreux 4:12). Elle mérite au moins une lecture attentive sans idée préconçue et sans à priori 18.

Stèle de victoire du roi Eannatum AO 50 Richelieu salle 1a

La stèle dite des Vautours, érigée vers 2450 av.n.è. par ce roi de Lagash pour commémorer sa victoire sur la ville d’Oumna, est un des premiers documents historiques parvenus jusqu’à nous. Sur la face historique, le roi et ses troupes ont la chevelure défaite pour la guerre. Cette allure sera décrite dans la Bible par le juge Baraq : « Puisqu’en Israël des guerriers ont dénoué leur chevelure » - Juges 5:2.

Le filet est souvent employé pour représenter un moyen de prendre quelqu’un au piège, le cerner pour l’emmener captif. Parlant de Dieu, le psalmiste écrit : « Tu nous as fait tomber dans le filet » (Psaume 66:11) et Job : « Dieu lui-même m’a égaré, il m’a enveloppé de son filet de chasse. » ( Job 19:6. Sur la face historique, au registre supérieur, les guerriers de la phalange foulent aux pieds les soldats d’Umma.

► Vers la Salle 3

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Statuette dit « l’Adorant de Larsa » AO 15704 Richelieu salle 3 vitrine 1

Cette statuette en bronze représente un personnage agenouillé dans l’attitude de la prière. Le visage et les mains ont été plaqués de feuilles d’or. L’adorant est sans doute le roi Hammourabi. Il est présenté un genou à terre devant la divinité, une main devant la bouche. Le livre de Job fait apparemment allusion à cette pratique. Il parle du danger de laisser un objet de culte, tel le soleil ou la lune, séduire son cœur au point de faire un geste d’adoration. « Si ma main baisait ma bouche, j’aurais renié le Dieu là-haut.» (Job 31:27, 28).

Adorant de Larsa Poids avec croissant lunaire Adorant en or

Chez les Hébreux, il n’y a pas d’attitude particulière pour prier. Toutes les attitudes adoptées sont extrêmement respectueuses. Debout ou à genoux, on tendait parfois les paumes vers les cieux ou on levait les mains (1 Rois 8:22). Il faut remarquer que si ‘lever la main droite’ face à la divinité était une attitude de prière dans le monde assyro-babylonien, cette coutume biblique est associée au serment. Dieu parle de lui-même comme faisant symboliquement ce geste. - Isaïe 62:8.

Il faut enfin noter que chez les Babyloniens, dans le prolongement de l’acte d’adoration, les fidèles plaçaient souvent sur des bancs des figurines souriantes à leur effigie. Ainsi que l’a écrit André Parrot, « la statuette, comme le cierge aujourd’hui dans le culte catholique, était réellement le substitut du fidèle 47 ».

Voir aussi :

L’adorant en or Sb 2758 Richelieu salle 10 vitrine 8

Cette statuette de Suse présente un personnage dans l’attitude de la prière, la main droite levée, une chèvre sous le bras gauche. Le tenon sous la base permettait de la faire tenir debout en l’enfonçant dans un support.

A Suse comme en Mésopotamie, l’acte de piété par excellence consiste à apporter aux divinités une offrande, puis à conserver pour l’éternité le souvenir de cette action par le dépôt d’une figurine représentant le fidèle lui-même 48.

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Code de Hammurabi Sb 8 Richelieu salle 3

Cette stèle inscrite de basalte noir a été érigée par le roi Hammurabi de Babylone dans les dernières années de sa vie, au XVIII è siècle av. J.-C. Recueil de sentences qui concernent des cas exemplaires de jurisprudence, il s’agit surtout d’un testament politique, d’un monument à la gloire du souverain, qui expose ici son modèle de sagesse et d’équité. Sur le sommet de la stèle, la scène sculptée représente le roi une main levée devant la bouche, geste traditionnel de dévotion, devant le dieu-soleil Shamash identifiable aux flammes qui jaillissent de ses épaules. Ce dieu de la justice tend au souverain l’anneau et le bâton, emblèmes de mesure et de justice, symboles d’autorité 53.

Un ‘ancêtre’ de la Loi mosaïque ? Beaucoup pensent que Moïse, lorsqu’il rédigea les lois d’Israël un siècle et demi plus tard, ne fit que plagier le Code 54. Certaines des prescriptions, telle la loi du talion (‘œil pour œil’), sont en effet comparables aux principes énoncés par Moïse.

Il existe cependant dans la Loi une dimension spirituelle et une perspective cultuelle supérieure 55. Les dix commandements mettent en évidence le culte du dieu d’Israël alors que le Code s’attache surtout à des questions profanes et se contente de glorifier le roi et de servir ses intérêts politiques. Même là où les deux codes diffèrent peu quant à la lettre, ils diffèrent beaucoup quant à l’esprit.

Chacun des articles commence par une formulation casuistique, au conditionnel: « Si un homme fait ceci ou cela... ». Comme le Code ne concerne que des cas précis et limités, il semble être un 'guide juridique' 61 destiné à aider les juges à régler les affaires en fournissant des précédents ou en modifiant des décisions antérieures. Il ne cherche donc pas à établir de principes ou de lois. Différence essentielle par rapport aux Commandements, qualifiés d'apodictiques, parce qu'ils sont catégoriques et absolus; Interdictions ou impératifs très brefs, complets en eux-mêmes et qu'il n'est pas nécessaire d'expliquer.

Notons enfin la dernière des dix Paroles: « Tu ne convoiteras pas. » Ce commandement est unique dans l'histoire du droit. Il touche la cause profonde du crime, mais son observance dépend surtout de la personne elle-même. D'ailleurs, alors que le Code reflète volontiers un esprit de vengeance, la Loi dit: « Tu n’auras pas dans ton cœur de haine pour ton frère […] Tu aimeras ton prochain

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comme toi-même. » (Lévitique l9:17,18). Cette loi divine conditionnera à jamais la pensée chrétienne 62.

Vase de la déesse Ishtar AO 17000 Richelieu salle 3 vitrine 5 b (4)

Ce grand vase cultuel est orné de l’image d’Ishtar. Elle est représentée entourée d’oiseaux, de poissons, d’un taureau et d’une tortue, tous liés au symbolisme de la fertilité. Coiffée de la tiare à cornes, emblème du divin, elle porte une paire d’ailes, signe de sa dimension astrale, qui la fait s’identifier à la planète Vénus. Bras écartés, elle se dévoile dans toute sa nudité.

Ishtar, ou Inanna pour les Sumériens, est à la fois déesse de la guerre, et l’incarnation divine de l’amour, maîtresse de la sexualité et de la fertilité. ‘Elle est vénérée comme telle en Mésopotamie au moins depuis l’apparition des premières cités au IVè millénaire, et il faut sans doute voir en elle l’ancêtre des déesses-mères’. Elle sera Isis 67 en Egypte, Aphrodite en Grèce, Vénus à Rome, Astarté en Phénicie, Ashthoreth dans la Bible (1 Rois 11:5, 53). Représentée sous la forme d’une étoile, c’est une des composantes de la triade qu’elle forme avec Sîn, le dieu-lune, et Shamash, le dieu-soleil.

Isis allaitant E 3637

Aphrodite, dite Vénus de Milo

Astarté Aphrodite romaine

Vierge à l’enfant ML 25

Les adorateurs d’Ishtar l’appelaient « la Sainte Vierge », et ils la priaient d’intercéder auprès des dieux irrités 68. De Babylone le culte de la Mère et de l’enfant se répandit jusqu’au bout du monde. Le symbolisme de la vierge à l’enfant très présent en Egypte et dans des religions aussi opposées que le catholicisme et le bouddhisme pourrait s’expliquer par cette origine commune. Ce prototype babylonien est la source du culte ultérieur des déesses-mères. Essentiel et omniprésent dans l’histoire de l’homme, il constitue un des thèmes majeurs à l’origine des religions et des civilisations. 69

Foies divinatoires AO 19829 Richelieu salle 3 vitrine 8

Ces maquettes font partie d’un lot de 32 foies en argile retrouvés dans le palais de Mari. Considéré comme le siège principal de la vitalité et des émotions, le foie était examiné pour en tirer des présages. En Babylonie l’astrologie avait une place dans le culte officiel comme l’un des deux moyens principaux utilisés par les prêtres pour connaître la volonté des dieux, l’autre moyen consistant à examiner le foie d’un animal offert en sacrifice 77

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C’est seulement après avoir eu recours à la divination que Neboukadnetsar décida d’attaquer Jérusalem. « Il a secoué les flèches. Il a examiné le foie. Dans sa droite s’est trouvée la divination pour Jérusalem. » (Ezéchiel 21:21,22). Toutes les formes de spiritisme sont condamnées (Deutéronome 18:9-12) et nulle part la Bible en parle en termes favorables Le dernier livre de la Bible rappelle que Babylone la Grande a égaré toutes les nations par ses ‘pratiques spirites’. - Révélation 18:23; 21:8

► Allez par la salle 2 vers la cour Khorsabad

Sargon II et un dignitaire AO 19873

La découverte des ruines du palais de Khorsabad a sorti ce roi assyrien cité en Isaïe 20:1 des ténèbres de l’histoire profane pour l’élever à la notoriété historique. Longtemps considéré comme imaginaire par d’éminents biblistes, Sargon II est aujourd’hui un des rois d’Assyrie les mieux connus. Il est présenté ici tenant le bâton auprès d’un haut dignitaire placé à sa droite, sans doute le corégent et prince héritier Sennachérib.

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Les Assyriens font mention de leurs relations avec les Israélites dans leurs différents textes. Mais l’objet principal des inscriptions sur monuments n’est pas de fournir une histoire suivie du règne ; elles ont rarement un ordre chronologique. La vanité du roi l’a souvent obligé à prendre des libertés avec l’exactitude historique 6. Les annales royales jonglaient-elles aussi avec les faits et les chiffres selon son bon plaisir. C’est le cas des documents sargoniques.

A l’inverse l’honnêteté des chroniqueurs de la Bible et leur souci sincère de rapporter la vérité accroît notre confiance dans ‘la parole de Dieu’ (1 Thessaloniciens 2:13). Les plus sûres indications sur le synchronisme entre Assyrie et Israël-Juda restent celles du récit biblique.

Coupe à décor géométrique et animalier Sb 3153 Richelieu salle 7 vitrine 2 (14)

La croix et ses variantes apparaissent très tôt dans de nombreuses cultures. Notez ici la présence de svastika, ou croix gammée aux branches coudées. La signification de ce symbole est religieuse plutôt que politique. Le svastika dextrogyre représentait à l’origine la course du soleil avant de devenir, d’après sa signification sanscrite, un symbole ‘de bon augure’.

Coupe 4200-3800 a J.C Oenochoé Pendentifs

Notez aussi la présence de svastika sur les œuvres suivantes :

Fibule à plaque (avers) Br 1882 Sully 1er salle 32 vitrine M 2 Pendentifs Bj 2404 Denon Rdc Etrurie salle 19 vitrine 3 Coupe à pied et son couvercle CA 1822 Sully 1er Campana salle 40 vitrine 18 Couvercle de coupe à pied ? CA 1840 Sully salle 40 vitrine 9 Oenochoé AM 778 Sully salle 40 vitrine 8 Vers 700 - 690 avant J.-C. Crète

L’utilisation de la croix en tant que symbole religieux dans les temps antérieurs au christianisme peut être considéré comme presque universelle. On la trouve pratiquement partout, en Chine, en Afrique, en Amérique. Dans l’ancien Israël, les juifs infidèles ont pleuré la mort du dieu babylonien Tammuz, conduite qualifiée de ‘chose détestable’. (Ezékiel 8:13,14). La croix était le symbole de ce dieu 35, que l’on a aussi identilfié à Nimrod, le fondateur de Babel.

L’influence religieuse de la Babylone antique s’est donc étendue à de nombreux peuples et nations, bien plus loin et avec plus de force et de persistance que sa puissance politique.

Au fil des siècles environ 400 sortes de croix ont vu le jour. La forme de la ‘croix’, deux poutres à angle droit en forme de Tau mystique, a son origine dans l’antique Chaldée. 35

► Allez vers la salle 10 en repassant par la rotonde.

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Cérémonie dite « le Sit Shamshi » Sb 2743 Sully salle 10 vitrine 13

Ce plateau de bronze représente un haut lieu comparable à ceux qu’utilisaient les Cananéens. Le terme Sit Shamshi, ‘soleil levant’, évoque un culte rendu au dieu-soleil Shamash. A côté des prêtres accroupis sont dressés des stèles, des bassins et un bosquet sacré. 36 Pendant la période des juges, les israélites apostats « se mirent à servir les Baals et les poteaux sacrés [les Ashérim] » (Juges 3:7, note). Ashéra était la déesse cananéenne de la fertilité. Ces objets de culte étaient associés à des orgies sexuelles d’une grande immoralité, ce qu’indique la mention de ‘prostitués sacrés’. - 1 Rois 14:23,24.

Chapiteau d’une colonne AOD 1 Sully salle 12 a

Ce chapiteau provient d’une des colonnes de la salle d’audiences (Apadana) du Palais de Darius 1er.

La colonne qu’il terminait avait plus de 20 mètres de haut. Notez ici le fût cannelé, les décorations florales, l’extrémité supérieure ou ‘bloc d’imposte’ et les bustes de taureaux sur lesquels reposait le plafond en bois de cèdre. Suse, capitale de l’Elam antique et centre administratif de l’empire perse était située entre Babylone et Persépolis.

C’est là qu’eurent lieu les événements rapportés dans le livre d’Esther. Certains ont émis des doutes sur l’authenticité du récit 10, tout en faisant remarquer que ‘le décor du tableau est exact et d’une remarquable couleur locale’. On a dit que « dans l’Ancien Testament, aucun événement n’a un cadre qu’on puisse, à partir de fouilles, restaurer de manière aussi vivante et exacte que ‘Suse le Palais’ ».

La Bible atteste la grandeur de l’empire ; elle appelle Xerxès 1er, le successeur de Darius, « cet Assuérus qui régnait depuis l’Inde jusqu‘à l’Ethiopie, sur cent vingt-sept districts administratifs. » - Esther 1:1.

‘Suse le château’ est également le lieu où Néhémie accomplit son service d’échanson sous le règne d’Artaxerxès Longue-Main.

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Frise des archers AOD 487-8, Sb 3321 Sully salle 12 b

Cette frise des archers, en brique à glaçure polychrome, devait orner les façades du palais royal de Darius 1er à Suse. Quel sentiment étrange de penser que Néhémie a très probablement vu les fresques exposées ici. Le décor s’inspire très certainement de celui de la voie processionnelle de Babylone.

Les archers perses, qui tiraient en ayant l’arc à hauteur de la joue, étaient les plus habiles du monde. Selon Hérodote 40, les Perses « enseignent à leurs enfants, à partir de l’âge de cinq ans jusqu’à l’âge de vingt, trois choses seulement : monter à cheval, tirer de l’arc, dire la vérité ». Les cavaliers savaient tirer derrière eux. La stratégie des Perses reposait beaucoup sur la mobilité et la liberté de mouvement de leurs archers qui faisaient ainsi fondre sur l’ennemi une pluie de flèches.

► Revenir sur ses pas jusqu’à la salle 10, et entrer dans la salle D sur la gauche.

Stèle du roi Mesha AO 5066 Sully Levant salle D. Age du fer. 800 av n.è

Cette stèle de victoire du roi Mesha sur Israël nous livre un des plus importants témoignages directs sur le monde de la Bible. La mention écrite d’Israël est la plus ancienne occurrence connue.

En 1868 un missionnaire alsacien, F. Klein découvre une inscription ancienne à Dhinân, antique Dibôn, capitale du royaume de Moab. Un estampage des caractères est réalisé grâce à la sagacité de Clermont-Ganneau, avant que la pierre ne soit brisée par les Bédouins. Le texte ne suit pas un ordre chronologique. Glorification du roi et des actions de son règne, il présente la version du roi Mesha de sa révolte contre Israël (2 Rois 1:1; 3:4-5). On lit entre autres : « Moi je suis Mesha, roi de Moab, le Dibonite. J’ai fait ce haut lieu pour Kamosh, […] car il m’a fait triompher sur tous mes adversaires. Omri était roi d’Israël et il opprima Moab durant de nombreux jours […]. De là je pris les vases (?) de Yahvé et je les traînai devant Kamosh ». 70

Le nom divin apparaît ici en caractères anciens, sous la forme de quatre lettres ou Tétragramme, vers l’extrémité droite de la 18e ligne. Ce nom personnel de Dieu, ה ו se ,(Yhwh ou Jhvh) י ה rencontre pour la première fois en Genèse 2:4. Ce verbe à l’imparfait de la forme causative signifie « il fait devenir ».

Ce nom sacré paraît près de 7 000 fois dans le texte hébreu 71 Il désigne le Dieu qui, par une action en cours, se fait devenir Celui qui réalise des promesses, Celui qui accomplit toujours ses desseins (Exode 3:14).

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De quelle importance est l’emploi du nom personnel de Dieu pour le croyant ? La prière que Jésus Christ a donnée comme modèle commence de cette façon : « Notre Père dans les cieux, que ton nom soit sanctifié. » - Matthieu 6:9.

Stèle du « Baal au foudre » AO 15775 Sully Levant salle B

Ce relief est l’une des plus remarquables figurations de Baal-Hadad, ‘Chevaucheur des nuées’ et ‘Seigneur de la terre’. Le dieu de l’orage brandit de la droite la masse qui fracasse les nuages ; l’éclair accompagne les averses orageuses qui fertilisent la campagne. Il semble que la religion ougaritique présentait de nombreuses similitudes avec celle des Cananéens voisins.

Stèle du « Baal au foudre » Baal au foudre AO 11505

A de nombreuses reprises le texte biblique mentionne « les Baals et les images d’Ashtoreth », que les Israélites servirent après avoir abandonné Yhwh (1 Samuel 12:10). La Bible établit à plusieurs reprises un rapport entre les corps célestes et le culte de Baal. - 2 Rois 17:16.

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Les Hébreux apprirent le culte de Baal par les agriculteurs cananéens (Juges 2:11). Au début de la saison des pluies, le retour à la vie de Baal pour retrouver le trône et pour s’unir à sa parèdre était célébré par des rites de fécondité immoraux, caractérisés par des orgies sexuelles sans bornes 93. Cette lutte spirituelle ayant pour enjeu le cœur des Israélites dura des siècles, depuis l’arrivée dans les plaines de Moab jusqu’à la déportation à Babylone. D’un côté la crainte superstitieuse et les rites sexuels, de l’autre la foi et la fidélité envers le vrai Dieu. Un conflit qui sert d’exemple et d’avertissement pour le chrétien. - 1 Corinthiens 10:11.

On a pu noter des similitudes entre les textes de Ras Shamra et la Bible. Mais ce rapprochement est purement littéraire et non spirituel. A Ougarit, on est loin du sommet moral, éthique, atteint dans la Bible.

Fin de la visite du département des Antiquités orientales. Sortir de la salle A et redescendre l’escalier.

► Rejoindre les Antiquités égyptiennes en traversant les salles du Louvre médiéval ou allez vers les Antiquités grecques et romaines par la salle 17 des Caryatides.

Créé par Jean-François Champollion, ce département illustre l’art de l’Egypte ancienne selon un double circuit. Certaines œuvres exposées ici ont un lien biblique.

Grand sphinx aux traits du roi Amenemhat II A 23

Ce grand sphinx, être monstrueux à corps de lion et tête de roi, a été trouvé à Tanis, nom grec de Soan, mentionnée en Nombres 13:22. Le nom du pharaon Sheshonq 1er (Shishaq) apparaît sur l’épaule gauche 1. La Bible mentionne plus de 700 fois l’Egypte et ses habitants. Elle est généralement désignée par le nom Mitsraïm (Genèse 50:11, TMN note), ce qui semble indiquer que les descendants de ce fils de Cham furent prédominants dans cette région, aussi appelée dans certains psaumes le « pays de Cham ». Quant au nom de Pharaon 4, c’est la Bible qui le premier nous l’a fait connaître.

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La déesse Maât portant la croix ansée E 185 salle 7 vitrine 9

Les monuments et tombeaux sont souvent ornés de la croix ansée. Les prêtres égyptiens tenaient la croix en forme de ‘Crux Ansata’ et qui représentaient leur qualité de prêtres du dieu Soleil 5. Ce prétendu signe de vie ressemble à la lettre « T » surmontée d’une anse ovale et évoque l’union des organes de reproduction mâle et femelle 6. Bien avant l’avènement du christianisme la croix égyptienne était considérée comme sacrée. La croix ansée est un des rares motifs coptes inspirés de l’art pharaonique.

Zodiaque de Dendéra D 38 AE salle 12 bis

Dans la mythologie égyptienne, Nout est la déesse personnifiant la voûte céleste 9. Elle est couramment représentée sous l’apparence d’une femme au corps très allongé courbée au-dessus de la terre. Elle prend parfois l’apparence d’une vache gigantesque. Sur son ventre sont attachées les étoiles. Notez ici les femmes portant le ciel.

Cette conception imaginaire contraste nettement avec la déclaration simple mais exacte exprimée dans la Bible. « Il étend le nord sur le vide, il suspend la terre sur rien. » - Job 26:7.

L’astrologie tient une grande place dans l’art de la divination dès le IIe millénaire av.n.è lorsque les prêtres babyloniens établissent le zodiaque. Il est à noter que les signes du zodiaque se sont introduits dans les cathédrales de la chrétienté, et à Paris on peut les voir sur le portail gauche, et autour de Marie dans l’immense rose centrale de Notre-Dame de Paris et en Bourgogne sur la façade de la basilique de Vézelay 11. Les historiens de l’art ont constaté depuis longtemps cette influence. 12

Momie recouverte de ses « cartonnages » N 2627 Sully salle 15 vitrine 1

C’est principalement pour des raisons religieuses que les Egyptiens embaumaient leurs morts. Leur concept d’une vie après la mort était lié au désir de rester en contact avec le monde physique. Ils croyaient que leur corps servirait pour l’éternité et qu’il serait ramené à la vie.

La Bible ne cite que deux cas précisément qualifiés d’embaumement. Tous les deux eurent lieu en Egypte. « Puis il [Joseph] ordonna aux médecins à son service d’embaumer son père. Les médecins embaumèrent Israël. » (Genèse 50:2, TOB 2010).

L’embaumement de Joseph, homme important, est la dernière mention de cette pratique dans la Bible.

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Petit dictionnaire des dieux salle 18 vitrine 1 (voir aussi ww.louvrebible.org/dieux égyptiens)

Les dix plaies d’Egypte exprimèrent le jugement de Dieu contre « tous les dieux d’Egypte » (Exode 12:12). « Qui est comme toi parmi les dieux, Yhwh ? Qui est comme toi formidable en sainteté ?», chantera ainsi Moïse. (Exode 15:11, Bayard). D’après Hérodote, les Egyptiens sont les plus religieux des hommes.

► Gravir l’escalier vers l’Egypte pharaonique.

Le « scribe accroupi » E 3023 Sully 1er salle 22 vitrine 10

Cette célèbre sculpture polychrome est le symbole d’une société où l’écriture et la lecture sont considérées comme les fondements de la sagesse et de l’art de gouverner. Le scribe écrit ici sous la dictée sur un rouleau de papyrus, le visage concentré illuminé par des yeux de cristal enchâssés dans une bague de cuivre. Un soin particulier est apporté au rendu de l’ossature de son visage et de l’adiposité du ventre ; ce dernier trait signifiait la situation administrative de haut rang du personnage. 40

L’histoire de l’Egypte était rédigée par les scribes, initiés par des prêtres qui n’hésitaient pas à éliminer de leurs chroniques tout ce qui pouvait déplaire à leurs pharaons et à leurs dieux. Voir aussi :

Le « scribe accroupi » Couvent de Sainte - Catherine Scribe assis en tailleur

Scribe assis en tailleur, un papyrus sur les genoux A 42 Sully Rdc salle 6 vitrine 1 Jarre aux manuscrits de la mer Morte AO 20147, non exposée

En 1947 un jeune bédouin découvrait dans les grottes de Qoumrân plusieurs jarres en terre cuite. L’une d’elles est conservée au Louvre 46. Ces réceptacles renfermaient des fragments de plus de 200 rouleaux et les extraits de tous les livres des Ecritures hébraïques, à l’exception du livre d’Esther. Un de ces rouleaux en cuir très bien conservé contenait entre autres la prophétie d’Isaïe. Il est d’environ mille ans antérieur au plus vieux manuscrit reconnu du texte massorétique existant 47. La comparaison des copies révèle que la Bible n’a pas subi de changement majeur.

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Le couvent de Sainte - Catherine inv 3689 Sully 2è salle 71

Ce tableau est un souvenir de voyage réalisé par l’artiste en 1830. Le monastère n’a pas de porte : on y accède hissé dans un panier par une haute lucarne. C’est dans ce monastère niché au pied du djebel Mousa, identifié au mont Sinaï, que fut découvert au IVè siècle un manuscrit biblique connu aujourd’hui sous le nom de Codex Sinaiticus. Il s’agit de l’une des plus anciennes copies complètes connues des Écritures grecques.

► Avancer jusqu’à la salle 25.

Triade d’Osorkon II E 6204 Sully salle 29

Ce pendentif est un des rares travaux d’orfèvrerie conservés aujourd’hui. Les Egyptiens adoraient des triades de divinités. La plus connue est figurée ici. Elle est formée du dieu Osiris, assis sur un pilier où est inscrit le nom d’Osorkon II. Le dieu est flanqué de deux personnages, sa sœur et épouse, Isis, symbole divin de la Mère, et leur fils Horus. Le panthéon égyptien porte manifestement l’empreinte d’un héritage babylonien. Les rapports qu’entretenaient Osiris et Isis et leurs caractéristiques respectives correspondent étonnamment à ceux des divinités babyloniennes, Tammouz et Ishtar. 50,51

Triade d’Osorkon II Triade babylonnienne - KudurruMeli-Shipak II Sb 22

Il est aussi intéressant de noter que ‘le mot Trinité ne figure pas dans le Nouveau Testament […]. Cette doctrine a pris forme progressivement, sur plusieurs siècles et à travers bien des controverses.’53

Le culte de la Mère et de l’enfant était très répandu en Egypte. On représentait souvent la déesse-mère Isis portant la couronne de la Reine du Ciel et tenant Horus l’enfant sur ses genoux. Cette image n’est pas sans rappeler celle de la Vierge et de l’Enfant de la chrétienté. Il est certain que, dans l’art, la figure d’Isis allaitant le petit Horus ressemble beaucoup à la Madone et à l’enfant. 54

La distinction entre prêtres et laïcs est une autre trace du système chaldéen 55. Les prêtres d’Osiris se distinguaient par la tonsure de leur tête 56. On relève partout de telles coïncidences des plus déconcertantes. Et pour l’égyptologue Ch. Desroches Noblecourt, ‘sans doute les successeurs de saint Pierre firent-ils des emprunts au vieux rituel égyptien’.58 En fait, beaucoup des caractéristiques

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des différentes religions, chrétiennes ou non, peuvent trouver leur explication dans une origine commune babylonienne 59.

► Prendre à droite après la salle (74) des Sept Cheminées (notez les tableaux qui présentent des épisodes de la vie d’Esther) pour accéder à la salle 33.

Gobelets aux squelettes Bj 1923-24 Sully 1er salle 33 vitrine 4 (8)

Les archéologues ont mis au jour plus de cent objets en argent dans les ruines d’une villa romaine de Boscoreale sur les pentes du Vésuve. Ce trésor, enfoui au cours de l’éruption du volcan en 79 après J.-C, referme un service de table à décor mythologique et floral fondu en haut relief. Les inscriptions désignent des auteurs et des philosophes grecs célèbres, représentés sous l’aspect de squelettes. De petites sentences appellent à profiter de la vie.

L’une d’elle dit : « Jouis de la vie pendant que tu es encore en vie, le lendemain est incertain ». Cette conception épicurienne de la vie d’où la foi 64 était exclue rappelle la citation faite par l’apôtre Paul : « Si les morts ne ressuscitent pas, alors mangeons et buvons, puisque demain nous mourrons. » - 1 Corinthiens 15:32, Segond 21.

► Sortez de la salle 32 puis descendez l’escalier jusqu’au rez-de-chaussée pour la suite du département des antiquités romaines. Entrez à gauche dans la salle 17 dite des Caryatides.

Ce département regroupe des œuvres appartenant à trois civilisations antiques : la Grèce, l’Etrurie et Rome. Certaines répliques antiques présentées ici ont un thème biblique.

Pan Ma 266, MR 193 Sully Caryatides salle 17

Le dieu Pan est représenté ici assis sur un rocher avec à ses pieds un bâton recourbé qui lui permet d’attraper les lièvres. A l’origine dieu des bergers, Pan est aussi une divinité musicienne dont un des attributs est la syrinx, une flûte de roseau.

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Selon certains, la forme mi-homme mi-bouc de ce dieu, et l’œuvre du poète italien Dante 3 Alighieri, l’ Inferno, ont influencé l’imagination des artistes du moyen âge ; et la conception d’un diable avec des cornes et une queue pointue. Une telle représentation risque plutôt de faire douter de l’existence de cet esprit, que la Bible présente à maintes reprises comme une personne bien réelle. Les Ecritures ne donnent aucune description physique du Diable, même si ce dernier est qualifié de ‘serpent’ ou représenté sous les traits d’un ‘dragon’ vorace. - Révélation 12:9.

Une autre sculpture montre aussi Pan en train de faire des avances à Aphrodite, déesse de l’amour. Eros voltige au-dessus d’eux en battant des ailes – exactement comme les cupidons représentés aujourd’hui sur les cartes de la Saint-Valentin. Les coutumes attachées à la fête qui porte le nom de ce martyr chrétien proviennent d’une ancienne fête orgiaque romaine. Celle-ci était liée au culte de Faunus, dieu représenté sous les traits d’un personnage mi-homme mi-bouc. Elle était célébrée chaque année le 15 février et honorait Junon, déesse romaine des femmes et Pan, le dieu de la nature.

Pan Ma 266 Pan et Syrinx RF 1949-21

Afin de donner un sens ‘chrétien’ à cette fête païenne, le pape Gélase changea en 496 la fête des lupercales 4 du 15 février en Saint-Valentin, le 14. Mais la signification sentimentale de la fête antique est restée.

Pan et Syrinx RF. 1949-21 et RF 1979-19 Sully 2e salle 25

Le sujet est tiré des Métamorphoses d’Ovide. Le dieu Pan poursuit la nymphe Syrinx dont il est amoureux. Pour lui échapper, elle se réfugie auprès de son père qui la transforme en roseau. Pan se fera ensuite une flûte de ces branches 5.

Dionysos et les Saisons MR 720 Sully Caryatides salle 17

Sur ce bas-relief en marbre, Dionysos barbu conduit le cortège des Horai, ces quatre jeunes femmes personnifiant les Saisons. Dionysos, appelé Bacchus par les Romains, est le dieu du vin et de la végétation dans la mythologie grecque. Les Grecs célébraient la mort violente et la résurrection de Dionysos, qui a été assimilé à certains dieux de la fertilité du Proche-Orient ancien, dont le babylonien Tammuz et l’égyptien Osiris. 6

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Silène ivre Cômaste accroupi Culte dionysiaque

Le supplice de Marsyas MR 267 (n° usuel Ma 542) Sully Caryatides salle 17

Le silène Marsyas osa défier le dieu Apollon dans un concours musical. Cette statue illustre la traduction correcte des termes employés à propos de l’exécution de Jésus. « Si tu es un fils de Dieu, descends du poteau de supplice ». (Matthieu 27:40, ou ‘croix’, Lienart, Segond).

Le mot grec stauros que l’on traduit par croix signifie d’abord pieu ou encore poteau auquel était suspendue la victime 31,32 Les Hébreux n’avaient pas de mot pour parler de la croix traditionnelle. Ainsi rien ne permet d’affirmer que les termes originaux désignent la croix traditionnelle, d’autant plus que ce symbole religieux était utilisé par des non-chrétiens bien avant Christ 34,35. Ceci dit, la mort de Jésus comme ‘rançon pour une multitude’ est un enseignement fondamental des Ecritures. - Jean 3:16; Matthieu 20:28, TOB 2010, Jérusalem 2007. Et sur la mort du Christ :

Le supplice de Marsyas La Pâque N 1150

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La Pâque N 1150 Vers 1160 – 1170 Richelieu 1er étage Suger salle 2 vit 3

Cette plaque en émail champlevé du 12è siècle représente un israélite marquant sa porte avec le sang d’un agneau. L’œuvre rappelle la délivrance du peuple au temps de Moïse, et le « sacrifice de la Pâque, pour Yhwh, qui a passé par-delà les maisons des fils d’Israël en Egypte. ». (Exode 12:27, Bayard). Lors de la dixième plaie, les Hébreux devaient égorger un agneau et appliquer son sang sur les montants et le linteau de leur maison. Ils devraient ensuite observer le Séder pour commémorer ce salut.

Le nom français de cette fête laisse entendre qu’il s’agit d’une version christianisée de la Pâque juive. Ce n’est pas le cas. « Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Corinthiens 11:26). On ne trouve aucune trace de l’observance de la Pâque en tant que célébration de la résurrection du Christ dans le Nouveau Testament 51. Pâques est une synthèse de nombreuses traditions de l’ère préchrétienne.

► Allez vers Denon, salle 22

Relief dit de Domitius Ahenobarbus LL 399 Denon salle 22

Ce gigantesque ensemble de quatre plaques a appartenu au cardinal Fesh, oncle de Napoléon. C’est l’un des premiers exemples connus de représentation à caractère historique si spécifique à l’art romain. Ce panneau du Louvre décrit une scène de recensement.

Remarquez le grand bouclier de chaque soldat. De forme ovale ou rectangulaire, il protégeait la majeure partie du corps. Il semble que l'apôtre Paul fasse allusion à cette arme défensive quand il invite à prendre « le grand bouclier de la foi, capable d’éteindre les projectiles enflammés du méchant » (Ephésiens 6:16).

Auguste MR 99 Denon salle 23

Premier empereur de Rome, de son vrai nom Caius Julius Caesar Octavius, c’est l’un des trois Césars mentionnés nommément dans la Bible. En 2 av.n.è. « un décret parut de la part de César Auguste pour toute la terre habitée se fasse enregistrer […]. Naturellement, Joseph aussi monta de Galilée […] afin de se faire enregistrer avec Marie » (Luc 2:1-5). C’est ainsi que Jésus naquit à Béthléhem, conformément aux prophéties bibliques (Daniel 11:20 ; Michée 5:2). Beaucoup pensent

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que Jésus est né un 25 décembre. Mais l’empereur de Rome n’aurait pas demandé à un peuple toujours prompt à la révolte de se déplacer en plein cœur de l’hiver pour un recensement. Tout porte à croire que Jésus est né vers le début de l’automne 86. Auguste a donné son nom à un des mois de l’année (août).

Claude Ma 1226 Denon salle 24

Troisième César mentionné nommément dans les Ecritures. Le prophète Agabus avait annoncé « une grande famine […] sur toute la terre habitée ; elle eut lieu effectivement au temps de Claude » (Actes 11:27-30). Josèphe qualifie une famine qui sévit en Palestine sous le règne de Claude de ‘grande disette’ ; on la situe vers 46 de n.è 68. La Bible rapporte également que « Claude avait ordonné à tous les juifs de quitter Rome », bannissement que Suétone, historien romain du IIè siècle mentionne également 69.

Titus MND 2224 Denon salle 25

Le nom de cet empereur romain (79-81), fils aîné de Vespasien, est étroitement lié à la destruction de la ville de Jérusalem et du second temple en 70 de n.è. Pour commémorer cette victoire, son frère Domitien a fait élever à Rome l’Arc de Titus 72, témoin silencieux de la réalisation d’une des plus remarquables prophéties de Jésus-Christ, énoncée quarante ans plus tôt.

« Quand vous verrez Jérusalem entourée par des armées qui campent, alors sachez que sa désolation s’est approchée. Alors que ceux qui sont en Judée se mettent à fuir […] car il y aura grande détresse sur le pays […] et ils tomberont sous le tranchant de l’épée et seront emmenés captifs dans toutes les nations. » (Luc 21:20-24). Cestius Gallus investit Jérusalem en 66 mais leva le siège alors que la prise de la ville était imminente 73. L’étrange tournure des événements permit aux chrétiens de fuir la ville condamnée. ‘Tous les membres de l’Eglise de Jérusalem s’enfuirent dans une ville située au-delà du Jourdain, du nom de Pella’. 74

Auguste Tibère Claude

La prédiction suivante est un exemple de l’exactitude de la prophétie : « Tes ennemis feront une fortification autour de toi, avec des pieux taillés en pointe et t’encercleront. » (Luc 19:43).

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L’historien Josèphe 75 nous apprend que « beaucoup désespéraient de prendre la ville avec les engins en usage ». Le jeune général Titus décida qu’il « fallait, s’ils voulaient joindre rapidité et sécurité, entourer toute la ville d’un rempart ». Le tout fut construit en trois jours, une rapidité à peine croyable pour un ouvrage qui aurait dû demander des mois. Exactement ‘la fortification en pieux taillés’ que Jésus avait prédite !

L’une des déclarations les plus marquantes concerne le second temple, chef-d’œuvre architectural et fierté de l’Empire romain : « Ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre. » (Luc 19:44; 21:6). Contrairement aux intentions premières de Titus, la ville entière et son temple furent rasés à l’exception de trois tours et d’une partie du mur occidental. Véritable leçon historique de survie ! Et remarquables preuves que les prédictions de la Bible ne sont pas fondées sur des interprétations humaines des circonstances ou des tendances existant au moment où elles furent émises et qu’il est ‘bien d’y prêter attention’. – 2 Pierre 1:19-21. Voir aussi sur le temple :

Inscription grecque du temple d’Hérode AO 5032 (► ww.louvrebible.org)

Cette inscription, dont un moulage est conservé au Louvre 78, était placée dans l’enceinte du temple d’Hérode à Jérusalem. Elle fermait aux Gentils l’accès aux cours intérieures qui n’étaient ouvertes qu’aux adorateurs juifs sanctifiés (Ephésiens 2:14, note).

Sacrifice G 112 Sully 1er salle 39 vitrine 8

Ce plateau en céramique d’un peintre d’Epidromos, du début du 5è siècle av. J.-C., représente le sacrifice d’un porc. En 167 av.n.è. le roi de Syrie Antiochus IV Epiphane fit un sacrifice semblable sur un autel païen érigé par-dessus le grand autel du temple à Jérusalem et dédia ce temple à Zeus. Cette profanation provoqua un soulèvement des Juifs sous la conduite des Macchabées. La tradition juive applique la prophétie de Daniel (9:27) concernant « des choses immondes [et] celui qui cause la désolation » à cette profanation du temple par Antiochus IV. Jésus Christ montra l’inexactitude de cette interprétation quand il donna cet avertissement : « Quand donc vous verrez installé dans le lieu saint l’Abominable Dévastateur (‘la chose immonde qui cause la désolation’, TMN, ‘l’abomination de la désolation’, Jérusalem 2007), dont a parlé le prophète Daniel, - que le lecteur comprenne ! - alors que ceux qui seront en Judée, qu’ils fuient dans les montagnes ». (Matthieu 24:15,16, TOB 2010). La ‘chose immonde’ n’était pas du domaine du passé, mais à venir. La désolation complète eut lieu en 70 quand les Romains ont détruit la ville et le temple de Jérusalem.

Relief mithriatique à double face MND 1911 Denon salle 25

Dieu perse de la lumière, Mithra est représenté sur une face du relief égorgeant le taureau divin pour féconder l’univers. Sur l’autre il banquète avec le soleil, auquel il est assimilé. Le culte de Mithra 83 ‘trahit l’influence indiscutable de conceptions babyloniennes ; et si on rappelle l’importance que les mystères liés à ce culte prirent chez les Romains, on ajoute encore un lien entre les ramifications de la culture antique et la civilisation de la vallée de l’Euphrate’. 84

Le culte de Mithra est étroitement associé à l’origine de la fête de Noël 85. « Il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est le Christ Seigneur » (Luc 2:11, TOB 2010). Tous les historiens sont d’accord pour dire que la date exacte de la naissance de Jésus nous est inconnue.

Le mot Noël ne figure pas dans la Bible. 86

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Cette fête a subi l’influence païenne des saturnales, célébrées aux alentours du solstice d’hiver en l’honneur de Saturne, dieu de l’agriculture et qui se caractérisait par sa beuverie fameuse et l’échange de cadeaux. Par ailleurs, le 25 décembre 274, l’empereur romain Aurélien proclamait le dieu-soleil Mithra principal dieu protecteur de l’empire. Dans une politique de compromis, il apparut logique de substituer pour un usage chrétien le jour du 25 décembre. La fête de la ‘naissance’ du Dieu-Sauveur, celui qui redonne la vie à la nature, et de Mithra, Natalis Invicti, Soleil triomphant, fut progressivement remplacée par celle de la naissance du Christ ‘Lumière des nations’, selon l’expression employée par le vieillard Siméon. - Luc 2:32.

La fête de Noël est donc née à une époque où le culte du soleil était particulièrement florissant à Rome 87. Ces précisions confirment que cette fête ne tire son origine ni des Ecritures ni des traditions des tout premiers chrétiens. 88, 89

L’empereur Constant Ier ? Cp 6399 Denon salle 29

Premier empereur romain à gouverner au nom de Christ, Constantin le Grand (306-337) traça avec l’habilité d’un politicien rusé la voie qui aboutit à la victoire définitive de la chrétienté à la fin du IV e siècle. Constant est l’un de ses fils. Il a régné de 337 à 350.

Constant Ier Monogramme MND 576 L’absolution de Théodose

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La division doctrinale de l’Eglise l’inquiétait car il voyait là une menace pour l’unité de l’empire. En sa qualité de Pontifex maximus, grand prêtre de la religion païenne, il présida le premier concile œcuménique convoqué à Nicée en 325. C’est lui qui proposa la formule capitale, ‘de même substance que le Père’, exprimant la relation du Christ à Dieu dans le Credo du concile. Les bases du dogme de la trinité, un terme qui ne figure nulle part dans la Bible, étaient ainsi posées.

Constantin s’est converti sans doute pour des raisons plus politiques que religieuses. Après Constantin, la chrétienté deviendra certes une force de cohésion dans un monde en dissolution mais surtout une forme altérée du christianisme primitif. Jésus et ses apôtres avaient annoncé une telle dérive 91. – Matthieu 13:36-43; 2 Thessaloniciens 2:3, note.

Tablette d’écolier MND 552 Denon salle 30 vitrine 2

Les écoliers s’exerçaient sur des tablettes de bois évidées recouvertes de cire. Ils devaient suivre le modèle de lettres et s’efforcer d’en faire une copie exacte. Une alvéole creusée dans le cadre permettait de ranger le stylet utilisé pour écrire.

L’apôtre Pierre a utilisé cette illustration pour inciter les chrétiens à suivre de près l’exemple du Christ : « C’est à cette voie que vous avez été appelés, car Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un modèle pour que vous suiviez fidèlement ses traces » (1 Pierre 2:21). Le terme grec 98 rendu par modèle, ou exemple (BFC, La Bible des peuples), est hupogrammon (TMN, note). Il n’apparaît qu’une fois dans les Ecritures. Il signifie sous-écriture ou « copie d’écriture, comprenant toutes les lettres de l’alphabet, et donnée aux enfants pour les aider dans leur apprentissage de l’écriture ». L’apôtre montre par cet exemple que le vrai chrétien est celui qui suit comme un élève l’exemple parfait de son Maître Jésus-Christ.

Tablette d’écolier MND 552 Codex MNE 914

‘Le christianisme ne peut finalement posséder et acquérir un sens qu’en activant, aussi bien dans la théorie que dans la pratique, le souvenir de Jésus’.99 A une condition. « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous libérera. » (Jean 8:31,32). Avec le temps, la congrégation chrétienne originelle s’est muée en une organisation religieuse qui ‘ne manquerait pas d’étonner Jésus et même saint Paul’ 100. Aux enseignements du

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Christ se sont en effet substitués nombre de fêtes et de croyances religieuses le plus souvent empruntées à la Babylone antique. 101

Ce trait dominant est aussi celui de ‘Babylone la Grande’. Le dernier livre de la Bible parle de ce nom comme d’un ‘mystère’ (Révélation 17:5). Elucider ce ‘secret religieux’ est de la plus haute importance. Ce nom mystérieux ne serait-il pas finalement celui qui conviendrait le mieux à une entité religieuse mondiale, à toutes ces religions dont les enseignements et les pratiques ne sont plus conformes au modèle laissé par le christianisme originel ?

‘Quand on étudie le passé, il est impossible de ne pas jeter un regard sur l’avenir’.102 « Les pierres crieront », disait un jour Jésus. Il existe certes un langage des pierres, mais il est aussi opportun d’entendre celui des témoins que nous avons cités. Ils furent les contemporains d’événements que ne peuvent ignorer croyants et agnostiques, tant ils ont marqué à jamais l’Histoire de l’humanité. 103

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Bibliographie

Sauf indication contraire, les citations bibliques sont tirées de La Bible de Jérusalem (édition 2007), de la Bible Segond 21, et de la Traduction œcuménique de la Bible (TOB, 2010). Les notes sont celles des Saintes Ecritures (Traduction du Monde Nouveau, édition révisée de 1995, TMN) ou de la Bible Thompson. Les noms propres sont ceux de la Bible en Français Courant. Les versets renfermant le nom propre de Dieu, ou Tétragramme, sont tirés de la traduction d’André Chouraqui (2003) ou de la Bible Bayard (2001).

D’autres versions ont également été consultées. En plus de la Kingdom Interlinear Translation (1969), qui présente le texte grec (du NT) et anglais, citons notamment, la version Louis Segond révisée, (dite à la Colombe, 2000), la version du Semeur (révision 2000) et la Bible des peuples, 2001.

Des commentaires et références sont extraits des ouvrages suivants :

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