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L’isolation thermique des bâtiments en Région de Bruxelles-Capitale

des bâtiments en Région de Bruxelles-Capitale · Rik De Laet, IBGE Hans De Mont, Fédération belge de la brique asbl Anne Dumont, CNC - NCB Hans Janssen, KU Leuven - labo Bouwfysica

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L’isolation thermique des bâtiments en Région de Bruxelles-Capitale

L’isolation thermique des bâtiments en Région de Bruxelles-Capitale

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Editeurs responsables:

E. Schamp et J.-P. Hannequart

Institut bruxellois pour la gestion de l’environnement

Gulledelle 100, 1200 Bruxelles

Dépôt légal: D/5762/17/2000

Auteur: ir Bruno Hoornaert, Département Energie/IBGE

Lay-out: Kaligram sprl

Carte de couverture: réalisée avec STAR for UrbIS

Imprimé sur papier recyclé

Remerciements

Nombre de personnes étaient prêtes à faire une lecture critique de la version provisoire

de la brochure. Que les personnes suivantes soient remerciées:

Jos Cox, Febecel

Rik De Laet, IBGE

Hans De Mont, Fédération belge de la brique asbl

Anne Dumont, CNC - NCB

Hans Janssen, KU Leuven - labo Bouwfysica

Jan Lecompte, Saint-Gobain Glass

Lutgarde Neirinckx, Styfabel asbl

Michel Procès, UPA

Pierre Sauveur, Conseil national de l’ordre des Architectes

Jacques Schietecat, CSTC

Georges Timmermans, CIR asbl

Bernard Vandermarcke, WenK Sint-Lucas

Jean-Jacques Vierin, Fédération de l’industrie du verre asbl

Michel Wagneur, CSTC

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Avant-Propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

2 Méthodes de calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

2.1 NBN B 62-002 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

2.1.1 Résistance thermique d'une paroi constituée d'un seul matériau

ou d'une paroi homogène simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

2.1.2 Résistance thermique d'une paroi composite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

2.1.3 Coefficient de transmission thermique ou valeur k d'une paroi . . . . . . . . . . . . . . . . 11

2.1.4 Exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

2.2 NBN B 62-301 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

2.2.1 Le volume protégé et la superficie de déperdition thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

2.2.2 La compacité volumique d'un bâtiment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

2.2.3 Le coefficient de transmission thermique moyen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

2.2.4 Le niveau d'isolation thermique globale K ou niveau K . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

3 Titre v du règlement régional d'urbanisme: isolation thermique des bâtiments . . . 19

3.1 Champ d'application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

3.2 Exigences plus strictes pour les fenêtres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

3.3 Les exigences en matière d'isolation thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

3.3.1 Construction neuve . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

3.3.2 Rénovation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

4 Comment compléter le formulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

4.1 Données administratives et déclaration de l'architecte et du maître de l'ouvrage . . . . . . . . 24

4.2 Les calculs à effectuer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

4.2.1 Construction neuve . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

4.2.2 Rénovation avec changement d'affectation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

4.2.3 Rénovation sans changement d'affectation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

5 Quelques règles empiriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

5.1 Comment respecter les exigences en cas de transformation

sans changement d'affectation? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

5.2 Comment respecter les exigences en cas de construction neuve

ou le niveau maximum autorisé d'isolation thermique globale? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

Adresses utiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

4

5

A V A N T - P R O P O S

La Région de Bruxelles-Capitale est une région urbaine à forte densité de popula-

tion: 950.000 Bruxellois habitent dans 180.000 immeubles de logement répartis sur

une surface de 161,4 km2.

70% de ces immeubles ont été construits il y a quarante ans ou davantage… A cette

époque on ne parlait pas encore d’isolation thermique. Entre-temps, de nombreux

propriétaires ont placé de l’isolation thermique à l’occasion de travaux de rénovation

et/ou d’entretien. Malgré cela, près de la moitié des bâtiments ne possède aucune

isolation. De tels bâtiments pèsent lourd dans le bilan énergétique de la Région.

Près de 40% de la consommation énergétique totale de la Région de Bruxelles-

Capitale est imputable au seul secteur domestique. Le chauffage absorbe les trois

quarts de la consommation énergétique de ce secteur. Dans les immeubles de

bureaux, responsables d’un tiers de la consommation énergétique totale de la

Région, cette part est plus faible.

L’architecte a un rôle de premier plan à jouer pour réduire la demande énergétique

des bâtiments, et il commence à en prendre conscience. L’auteur de projet isole

systématiquement tout nouvel immeuble, et y recourt de plus en plus lors de la réno-

vation d’immeuble existant.

Avec la publication, le 9 juillet 1999, du Titre V du Règlement Régional d’Urbanisme,

la Région de Bruxelles-Capitale veut stimuler cette évolution naturelle. La présente

brochure est destinée aux architectes et est conçue comme un guide de bonne pra-

tique pour le Règlement Bruxellois d’isolation thermique des bâtiments.

Après avoir lu la brochure, le lecteur attentif se sentira à l’aise avec la matière, et

pourra apporter sa contribution personnelle à une Région de Bruxelles-Capitale tou-

jours plus saine et écologique!

Bonne lecture

6

7

1 I N T R O D U C T I O N

Le 3 juin 1999, l’Exécutif de la Région de Bruxelles-Capitale a adopté le Règlement

Régional d’Urbanisme.

Avec d’autres titres, le Titre V: Isolation thermique des bâtiments a été publié au

Moniteur Belge du 9 juillet 1999. Au premier janvier 2000, l’isolation thermique des

bâtiments est devenue une obligation en Région de Bruxelles-Capitale.

Le règlement s’applique aux immeubles de logement, de bureaux et aux bâtiments

scolaires et vise les travaux de construction, de reconstruction ou de transformation

nécessitant l’obtention d’un permis d’urbanisme. Désormais, ces projets doivent

répondre à des conditions minimales de niveau d’isolation thermique. Ceci est attes-

té par le formulaire ISO1 qui doit dorénavant accompagner les demandes de permis

d’urbanisme.

La présente brochure est un guide pour compléter le formulaire ISO1. Elle détaille

l’application de la nouvelle réglementation ainsi que la manière de mettre en œuvre

les méthodes de calcul et de compléter le formulaire de conformité.

Les normes belges qui sont à la base du règlement d’isolation thermique en Région

de Bruxelles-Capitale sont exposées en premier lieu. Ensuite, à l’aide de quelques

exemples, il est expliqué à l’architecte quand et comment compléter le formulaire

ISO1. En fin de parcours, quelques règles empiriques sont données pour déterminer

quelle épaisseur minimale d’isolant placer.

8

9

2 M É T H O D E S D E C A L C U L

Suite à la crise énergétique des années ‘70, plusieurs études ont été menées sur la

consommation d’énergie dans les bâtiments. C’est ainsi que des méthodes de cal-

cul ont été élaborées pour chiffrer les besoins thermiques dans les bâtiments. L’une

de ces méthodes est le calcul des besoins énergétiques nets, tel qu’il est toujours

appliqué en Région wallonne. Ce calcul tient compte des gains solaires, ainsi que

des gains de chaleur internes et des pertes dues à la ventilation.

En raison du grand nombre de paramètres qui compliquaient et embrouillaient les

calculs, une procédure simplifiée a été choisie. Celle-ci est exposée dans la norme

NBN B 62-301: Isolation thermique des bâtiments - Niveau de l’isolation thermique

globale. Avec cette méthode de calcul, l’auteur de projet évalue uniquement les

pertes thermiques dues à la conduction. Le niveau calculé d’isolation thermique glo-

bale dépend uniquement des dimensions et de la forme du bâtiment, ainsi que de la

résistance thermique des matériaux de construction utilisés. Avec la norme NBN B

62-002, la NBN B 62-301 forme la base de la procédure de calcul sur laquelle s’ap-

puie la nouvelle réglementation bruxelloise en matière d’isolation thermique.

2.1 NBN B 62-002

La norme NBN B62-002 préconise une méthode pour déterminer le coefficient de transmission

thermique d’une paroi ou d’un élément de paroi, sur la base des caractéristiques des matériaux

de construction utilisés. Ce coefficient est une mesure de la chaleur qui passe d’une ambiance à

l’autre en traversant une paroi, par m2 et par seconde et pour 1°C de différence de température

entre les deux ambiances.

2.1.1 Résistance thermique d’une paroi constituée d’un seul matériau ou d’une paroi homogène simpleLes caractéristiques des matériaux de construction qui déterminent la déperdition thermique par

la paroi sont le coefficient de conductivité thermique l du matériau et, naturellement, l’épaisseur.

Cette conductivité thermique est une mesure de la capacité à transporter de la chaleur dans un

matériau: elle est grande pour les conducteurs thermiques tels que les métaux et faible pour les

matériaux d’isolation couramment utilisés tels que la laine minérale ou le polystyrène expansé. Plus

la conductivité thermique des matériaux d’une paroi est grande, plus le transport de chaleur vers

l’ambiance extérieure est important. Pour les matériaux poreux tels que la brique ou le bois, elle

dépend également du taux d’humidité du matériau. La présence d’humidité augmente en effet la

conductivité du matériau. C’est pourquoi la norme fait une distinction entre les valeurs li et le.

Cette valeur le doit être utilisée pour les parois qui peuvent contenir de l’humidité par infiltration,

condensation ou humidité ascensionnelle; la valeur li est utilisée dans les autres cas.

Ces valeurs calculées* dépendent du type de produit de construction. Il en va ainsi pour les pro-

duits certifiés, de nature, marques et types connus (agréments ATG, BENOR ou procédure équi-

valente de détermination de la valeur l), pour lesquels les valeurs de calculs li et/ou le sont four-

nies par le fabricant. Elles peuvent également être obtenues auprès de l’UBAtc (Union Belge de

l’Agrément technique dans la construction).

Les valeurs l des produits certifiés dont on ne connaît que la nature sont reprises dans les tableaux

du nouvel addendum 2 de la NBN B 62-002. Elles sont déterminées comme les valeurs maximales

de produits analogues certifiés.

* Dans le nouvel addendum 2,

les symboles lUi

et lUe sont utilisés en lieu

et place de li en le.

La signification reste la même.

10

Le même addendum 2 donne également une liste des valeurs calculées pour les produits non cer-

tifiés. Ces valeurs calculées sont déterminées comme les valeurs maximales de produits analogues

certifiés, assorties d’un facteur de sécurité.

L’architecte a donc tout intérêt à utiliser des produits certifiés et à définir ceux-ci précisément.

Les valeurs calculées des produits non certifiés sont facilement supérieures de 25% aux valeurs

calculées de produits certifiés analogues de nature, marque et type connus.

Il est évident que l’épaisseur des éléments de paroi joue également un rôle important: plus la

couche d’isolation dans le mur creux est épaisse, moins il y aura de déperdition thermique des

pièces chauffées vers l’ambiance extérieure.

La résistance qu’offre une paroi au transport thermique croît au fur et à mesure que son épaisseur

augmente et que la conductivité thermique du matériau diminue. La résistance thermique R d’une

paroi homogène simple (composée d’une seule couche de matériau) d’une épaisseur d [m] et

d’une conductivité thermique l [ W/(m.K)] est donc définie comme suit:

R=d/l [m2.K/W]

2.1.2 Résistance thermique d’une paroi compositePour une paroi constituée de plusieurs couches de matériau, il suffit d’additionner les résistances

thermiques des différentes couches simples:

R=R1+R2+R3+R4+... [m2.K/W]Souvent, une ou plusieurs des couches parallèles de la paroi sont constituées d’une couche d’air.

Dans ces couches, le transport thermique ne se fait pas uniquement par conductivité, mais aussi

sous la forme de convection et de rayonnement. Aussi la résistance thermique d’une couche d’air

ne peut-elle être caractérisée uniquement par sa conductivité thermique l et son épaisseur.

D’autres facteurs, tels que l’inclinaison de la couche d’air (verticale ou horizontale), le sens du flux

de chaleur (flux de chaleur de bas en haut dans un toit, de haut en bas dans un plancher), la pré-

sence éventuelle de couches réfléchissant la chaleur et la ventilation par de l’air extérieur, influen-

cent la qualité d’isolant thermique d’une couche d’air. C’est ainsi que les couches d’air sont carac-

térisées par une résistance thermique Ra qui tient compte de ces trois formes de transport de cha-

leur et dont le texte de la norme NBN B 62-002 reprend les valeurs pour les différents types de

couche d’air.

Pour calculer la résistance thermique totale d’une paroi entre deux ambiances, il faut également

tenir compte du transport de chaleur par convection et rayonnement entre les parois et ces

ambiances. En ce qui concerne l’ambiance intérieure, le transport de chaleur est caractérisé par

un coefficient d’échange intérieur hi [W/(m2.K)] et en ce qui concerne l’ambiance extérieure, par un

coefficient d’échange extérieur he [W/(m2.K)]. Ceux-ci sont une mesure de la quantité de chaleur

transmise par seconde et par m2, respectivement par la face extérieure ou la face intérieure res-

pectivement d’une paroi extérieure ou intérieure, par convection et rayonnement respectivement à

l’ambiance extérieure ou à l’ambiance intérieure, pour une différence de température de 1°C entre

la paroi et l’ambiance extérieure. Ces coefficients dépendent principalement du sens du flux de

chaleur. Les résistances thermiques d’échange correspondantes sont Re et Ri [m2.K/W].

La résistance thermique totale d’une paroi qui sépare l’ambiance extérieure de l’ambiance inté-

rieure est donc:

RT=Ri+R1+R2+R3+R4+…+Ra1+Ra2+…+Re [m2.K/W]Et pour une paroi qui sépare une ambiance intérieure d’une autre ambiance intérieure:

RT=2Ri+R1+R2+R3+R4+…+Ra1+Ra2+… [m2.K/W]

2.1.3 Coefficient de transmission thermique ou valeur k d’une paroi*Le coefficient de transmission thermique d’une paroi est défini comme l’inverse de la résistance

thermique totale de cette paroi:

k = 1/RT [W/(m2.K)]La valeur k d’une paroi entre deux ambiances a également une signification physique: elle exprime

la quantité de chaleur par m2 et par seconde qui traverse cette paroi d’une ambiance à l’autre si

la différence de température entre les deux ambiances est de 1°C.

11

fig. 1 - Mur plein en brique k=2,37 W/(m2.K)

* En raison de l'harmonisation,

le symbole k est remplacé

par le symbole U

dans les normes européennes.

2.1.4 ExempleJusqu’à la deuxième guerre mondiale, les habitations étaient

construites avec des murs pleins en briques (fig. 1). Pour des

raisons de stabilité, les communes bruxelloises avaient impo-

sé des épaisseurs minimales pour les façades au début du

vingtième siècle. Les façades jusqu’à 15 mètres de hauteur

devaient avoir une épaisseur minimale de 38 cm ou 2 briques

au niveau du rez-de-chaussée, et de 28 cm ou 1 1/2 brique

pour les autres étages.Les murs de ce type ont des qualités

d’isolation thermique restreintes et peuvent donner lieu à de la

condensation de surface et à la formation de moisissures.

Pour un mur plein de 2 briques (épaisseur de 38 cm) en

maçonnerie lourde (conductivité thermique le = 1,10 W/(m.K)),

le coefficient de transmission thermique k est calculé comme suit:

Coefficient d’échange extérieur he = 23 W/(m2.K)

Résistance d’échange thermique pour la surface extérieure Re

Re = 1/he

= 1/23

= 0,043 m2.K/W

Résistance thermique d’un mur de 2 briques Rm

Rm = d/l

= 0,38/1,10

= 0,35 m2.K/W

Coefficient d’échange intérieur hi = 8 W/(m2.K)

Résistance d’échange thermique pour la surface intérieure Ri

Ri = 1/hi

= 1/8

= 0,125 m2.K/W

Résistance thermique totale de la paroi: RT

RT = Re + Rm + Ri

= 0,043 + 0,35 + 0,125

= 0,513 m2.K/W

Coefficient de transmission thermique de la paroi k2

k2 = 1/RT

= 1/0,513

= 1,95 W/(m2.K)

finition extérieure

maçonnerie de

1 1/2 brique

enduit intérieur

12

Pour le mur de 11/2 brique (épaisseur de 28 cm) aux étages supérieurs, le calcul est le suivant:

Résistance thermique totale de la paroi: RT

RT = Re + Rm + Ri

= 0, 043 + 0,25 + 0, 125

= 0,423 m2.K/W

Coefficient de transmission thermique de la paroi k11/2

k11/2= 1/RT

= 1/0,423

= 2,37 W/(m2.K)

Cela signifie que pour une même différence de température

entre une ambiance intérieure et extérieure, la quantité de cha-

leur qui traverse, par m2 et par seconde, le mur de 11/2 brique

de l’ambiance intérieure à l’ambiance extérieure, est 20% plus

élevée qu’au travers du mur de 2 briques!

Le mur creux a fait son apparition en Belgique après la

seconde guerre mondiale. Le principe est simple: le mur creux

se compose d’une paroi intérieure et d’une paroi extérieure,

séparées par un vide d’air. Le mur creux est une méthode de

construction qui a eu beaucoup de succès dans les régions

très touchées par les averses: la paroi extérieure sert en

quelque sorte d’imperméable au bâtiment, tandis que la paroi

intérieure en constitue la structure portante.

Jusqu’en 1960, le mur creux avait 35 cm d’épaisseur, selon la

répartition classique suivante:

fig. 2 - Mur creux k=1,53 W/(m2.K)

tableau 1 - fig.2

Couche Epaisseur [cm] l [(W/m.K)] Résistance thermique Rj [m2.K/W]

Paroi de façade en maçonnerie lourde: 9 1,10 0,082

Vide d'air: 6 sans objet 0,17

Paroi intérieure en maçonnerie lourde: 19 0,90 0,21

Plâtrage: 1 0,52 0,019

Ajoutez-y:

Coefficient d’échange extérieur he = 23 W/(m2.K)

Résistance d’échange thermique pour la surface extérieure Re

Re = 1/he

= 1/23

= 0,043 m2.K/W

Coefficient d’échange intérieur hi = 8 W/(m2.K)

Résistance d’échange thermique pour la surface intérieure Ri

Ri = 1/hi

= 1/8

= 0,125 m2.K/W

maçonnerie de parementen briques lourdes

coulisse

paroi intérieure en briques pleines

enduit intérieur

Résistance thermique totale de la paroi: RT

RT = Re + R1 + Ra + R2 + R3 + Ri

= 0,043 + 0,082 + 0,17 + 0,21 + 0,019 + 0,125

= 0,65 m2.K/W

Et le coefficient de transmission thermique du mur creux est de:

k = 1/RT

= 1/0,65

= 1,53 W/(m2.K)

A partir des années ‘60, la brique Snelbouw a été de plus en plus utilisée pour la partie intérieure

du mur creux, en raison de la rapidité et de la facilité de sa mise en œuvre. Il est rapidement appa-

ru que 14 cm de brique perforée présentaient plus ou moins la même résistance thermique que 19

cm de briques pleines. Désormais, l’épaisseur des murs creux n’est plus de 35 cm mais de 30 cm.

Moyennant une bonne réalisation, le mur creux traditionnel, non isolé est une construction effica-

ce contre les problèmes d’infiltration. Sur le plan des qualités thermiques, cette méthode de

construction reste toutefois insuffisante.

13

fig. 3 - Mur creux isolé k=0,49 W/(m2.K)

C’est tout juste après la crise pétrolière de 1973 que l’on va com-

mencer à isoler réellement les habitations en remplissant tout ou

partie des murs creux avec des matériaux d’isolation (fig. 3).

Prenons l’exemple d’un mur creux composé d’une paroi exté-

rieure de maçonnerie lourde et d’une paroi intérieure de maçon-

nerie moyenne. En le remplissant partiellement avec une couche

d’isolant de 4 cm d’épaisseur ayant l = 0,030 W/(m.K) et un vide

résiduel de 3 cm, on ajoute une résistance thermique de 1,33

m2.K/W. La capacité isolante de la couche de 4 cm d’isolant est

donc seize fois supérieure à celle de la paroi de façade d’une

épaisseur de 9 cm (résistance thermique 0,082 m2.K/W).

tableau 2 - fig.3

Couche Epaisseur [cm] l [(W/m.K)] Résistance thermique Rj [m2.K/W]

Paroi de façade en maçonnerie lourde: 9 1,10 0,082

Vide d'air: 3 nvt 0,17

Couche d'isolant: 4 0,030 1,33

Paroi intérieure en maçonnerie moyenne: 14 0,54 0,26

Plâtrage: 1 0,52 0,019

Avec:

Coefficient d’échange extérieur he = 23 W/(m2.K)

Résistance d’échange thermique pour la surface extérieure Re

Re = 1/he

= 1/23

= 0,043 m2.K/W

Coefficient d’échange intérieur hi = 8 W/(m2.K)

Résistance d’échange thermique pour la surface intérieure Ri

Ri = 1/hi

= 1/8

= 0,125 m2.K/W

maçonnerie de parementen briques lourdes

coulisse

isolant

paroi intérieure en briques pleines

enduit intérieur

Résistance thermique totale de la paroi: RT

RT = Re + R1 + Ra + R2 + R3 + R4 + Ri

= 0,043 + 0,082 + 0,17 + 1,33 + 0,26 + 0,019 + 0,125

= 2,031m2.K/W

Le coefficient de transmission thermique du mur creux isolé est de:

k = 1/RT

= 1/2,031

= 0,49 W/(m2.K)

Par l’ajout du matériau d’isolation, on réduit le coefficient de transmission thermique de deux tiers par

rapport au coefficient de transmission thermique d’un mur creux non isolé et ce, sans trop s’écarter des

méthodes de construction traditionnelles. Cela signifie que pour deux habitations identiques, l’une

avec un mur creux non isolé et l’autre avec un mur creux isolé comme ci-dessus, la déperdition

thermique par la façade non isolée est plus du triple de la déperdition thermique par la façade

isolée. La déperdition thermique par un mur de 11/2 brique est près de cinq fois supérieure!

2.2 NBN B 62-301

La Région de Bruxelles-Capitale, tout comme les Régions wallonne et flamande, a retenu la métho-

de de calcul de la norme NBN B62-301 pour déterminer le niveau d’isolation d’un bâtiment. Cette

méthode permet de calculer de manière simple et sans équivoque le niveau d’isolation globale d’un

bâtiment complet.

Ce niveau d’isolation thermique globale, également appelé niveau K, dépend des dimensions et de

la forme du bâtiment, ainsi que de la résistance thermique des matériaux de construction utilisés.

L’idée sous-jacente est que chaque m2 du volume du bâtiment, à l’intérieur de l’enveloppe exté-

rieure, peut transmettre, par degré de différence de température, une certaine quantité de chaleur

à l’ambiance extérieure.

Cette quantité de chaleur est déterminée, d’une part, par la compacité du bâtiment et, d’autre part,

par les qualités isolantes des matériaux de construction utilisés.

Le résultat du calcul exposé dans cette norme est un seul chiffre, qui représente la mesure du niveau

d’isolation thermique globale. Plus ce chiffre est élevé, moins bonne est l’isolation du bâtiment. Par

convention, ce niveau est exprimé par la lettre majuscule K, suivie d’un chiffre (par exemple K55).

2.2.1 Le volume protégé et la superficie de déperdition thermique

14

fig. 4 - Le volume protégé L'architecte doit délimiter le volume protégé V du bâtiment. Ce

volume comprend tous les espaces chauffés directement ou

indirectement et qui sont thermiquement isolés de l'ambiance

extérieure, du sol ou d'espace voisin non à l'abri du gel.

Par exemple: l’architecte place de l’isolant au grenier entre les

chevrons. Le grenier n’est pas chauffé, mais fait partie du volu-

me protégé (figure 4a). Le maître d’œuvre prévoit d’isoler ther-

miquement le sol du grenier, alors, dans ce cas, le grenier ne

fait pas partie du volume protégé (figure 4b). Le même raison-

nement peut être tenu pour les caves, les volumes de range-

ment et les garages.a b

Les parois qui séparent le volume protégé de l’ambiance extérieure, du sol ou des espaces voisins

ne faisant pas partie du volume protégé, forment l’enveloppe du bâtiment. La superficie de déper-

dition thermique AT est définie comme étant la superficie de l’enveloppe du bâtiment.

2.2.2 La compacité volumique d’un bâtimentLa compacité volumique d’un bâtiment dépend de la forme et des dimensions de ce bâtiment. La

compacité volumique est définie comme le rapport du volume protégé V sur la superficie de l’en-

veloppe du bâtiment, c’est-à-dire la superficie de déperdition thermique AT. Les bâtiments com-

pacts ont une capacité accrue à garder la chaleur.

Une habitation rurale isolée avec un plan terrier irrégulier et de nombreux murs extérieurs est par

exemple peu compacte. Une habitation mitoyenne compte moins de murs extérieurs et plus de

parois qui séparent les espaces chauffés de l’habitation des espaces chauffés des habitations

adjacentes. Ces derniers ne font donc pas partie de la superficie de déperdition thermique.

Résultat: une petite superficie de déperdition et une plus grande compacité.

15

5m

10m1

0m

fig. 5 - MaisonExemple: une habitation, représentée de manière schématique

comme une poutre, avec une largeur de façade de 5 m, une

hauteur de 10 m et une profondeur de 10 m.

Pour une habitation de type quatre façades, la superficie de

déperdition est égale à la somme des surfaces des façades

avant et arrière, des façades latérales, du plancher et du toit:

AT = 5 x 10 + 5 x 10 + 10 x 10 + 10 x 10 + 5 x 10 + 5 x 10

= 400 m2

S’il s’agit d’une maison mitoyenne, les façades latérales ne

sont pas comprises dans la superficie de déperdition. Elles

constituent en effet une séparation entre l’ambiance chauffée

d’une habitation et celle de l’autre habitation. Par conséquent:

AT = 5 x 10 + 5 x 10 + 5 x 10 + 5 x 10 = 200 m2

Toutes deux ont un même volume protégé:

V = 5 x 10 x 10 = 500 m2

Les compacités volumiques respectives sont:

Pour l’habitation de type quatre façades: V/AT = 500/400 = 1,25 m

Pour l’habitation mitoyenne: V/AT = 500/200 = 2,5 m

L’habitation mitoyenne a donc une plus grande capacité à gar-

der la chaleur que l’habitation de type quatre façades.

2.2.3 Le coefficient de transmission thermique moyenLe coefficient de transmission thermique moyen ks n’est autre que la moyenne pondérée des

coefficients de transmission thermique des différentes parois et/ou éléments de paroi qui font

partie de la superficie de déperdition, y compris les ponts thermiques.

ks = Sklj.lj+Saj.kij.Aij [W/(m2.K)]SAij

où:

klj = les valeurs k linéaires du pont thermique [W/(m.K)]

lj = la longueur du pont thermique [m]

aj = un facteur de pondération qui tient compte du fait que certaines parois ne constituent

pas une séparation entre l’ambiance chauffée à l’intérieur du volume protégé et l’am-

biance extérieure. Il s’agit de parois entre le volume protégé et un espace à l’abri du gel

ou non, de parois en contact avec le sol, de planchers au-dessus d’espaces non à l’abri

du gel, de planchers au-dessus d’espaces à l’abri du gel, ou de planchers sur le sol

kij = les valeurs k respectives des parois de la superficie de déperdition thermique [W/(m2.K)]

Aij = les superficies respectives des parois [m2]

16

Ponts thermiques

Des ponts thermiques se créent aux endroits où l’isolation

thermique d’un bâtiment est interrompue. Une telle disconti-

nuité de l’isolation se produit fréquemment dans les méthodes

de construction traditionnelles, par exemple au droit de:

> linteaux au-dessus de fenêtres et de portes

> seuils de fenêtre

> battées de porte et de fenêtre

> planchers (fig. 7)

> terrasses en porte-à-faux

> rives de toiture (fig. 6)

> poutres de répartition

> colonne en béton dans un mur creux

Les ponts thermiques sont responsables des basses tempé-

ratures de surface du côté intérieur des parois et provoquent

ainsi une condensation de surface et des moisissures. Ils dimi-

nuent en outre l’efficacité de l’isolation thermique par une

déperdition thermique plus importante au droit des ponts ther-

miques.

La norme belge NBN B 62-002 donne pour différents ponts

thermiques “types” des coefficients de transmission thermique

linéaire approximatifs klj [W/(m.K)]. Multipliés par la longueur du

pont thermique lj, ils indiquent la déperdition thermique sup-

plémentaire due à l’action de ponts thermiques.

fig. 6 - Pont thermique au droit de la rive de toiture

fig. 6 bis - Exécution correcte de la rive de toiture

Le facteur de pondération aj (facteur de correction)

Certaines parois ne forment pas une séparation entre le volu-

me protégé et l’ambiance extérieure, mais séparent le volume

protégé du sol ou d’espaces voisins n’appartenant pas au

volume protégé. Il s’agit notamment:

> des parois entre le volume protégé et un espace non à l’abri

du gel

> des parois entre le volume protégé et un espace à l’abri du gel

> des parois en contact avec le sol

> des planchers au-dessus d’un espace non à l’abri du gel

> des planchers au-dessus d’espaces à l’abri du gel

> des planchers sur le sol

Pour une température extérieure de -10°C, la température des

espaces non chauffés en dehors du volume protégé ou dans

le sol n’est pas nécessairement celle de l’ambiance extérieure.

Des caves non chauffées, moyennement ventilées restent à

l’abri du gel; il est connu que même lorsqu’il gèle, la tempéra-

ture du sol à une profondeur de 70 cm est de 10°C, etc.

Etant donné que la déperdition thermique à travers une paroi

est proportionnelle à la différence de température entre les

ambiances dont elle constitue la séparation, la déperdition

thermique au droit des parois mentionnées ci-dessus est sur-

estimée. Par conséquent, une correction du coefficient de

transmission thermique de la paroi s’impose.

17

fig. 7 - Pont thermique au droit du plancher

fig. 7 bis - Exécution correcte du plancher

Les garages ou les greniers sous un toit non isolé sont des exemples typiques d’espaces non à

l’abri du gel. Ces espaces sont souvent très ventilés et l’on peut donc raisonnablement admettre

que la température dans ces espaces est égale à la température extérieure et que le facteur de

correction est donc de 1.

Pour les murs et les planchers enfouis ou les murs entre des espaces à l’abri du gel (par exemple

des caves) et l’ambiance intérieure chauffée, une correction est apportée: aj est de 2/3.

Pour les planchers sur le sol, la correction est la plus importante: aj est égale à 1/3.

Il est évident que pour les parois qui séparent le volume protégé de l’ambiance extérieure (murs

extérieurs, fenêtres et portes extérieures), le facteur de correction est 1.

18

2.2.4 Le niveau d’isolation thermique globale K ou niveau KPour la conception de la méthode de calcul simplifiée de la norme NBN B62-301, l’idée sous-

jacente était que chaque m2 du volume du bâtiment dans l’enveloppe du bâtiment, par degré de

différence de température, pouvait transmettre une certaine quantité de chaleur à l’ambiance exté-

rieure par conduction. Cette perte d’énergie est déterminée, d’une part, par la compacité du bâti-

ment et, d’autre part, par les qualités isolantes des matériaux de construction utilisés, et est carac-

térisée par le coefficient de transmission thermique moyen ks du bâtiment.

Très vite, il s’est avéré que cette règle imposerait des exigences inutilement trop strictes pour de

petites habitations de type quatre façades (lisez: peu compactes), tandis que de grands immeubles

d’habitation (lisez: très compacts) pourraient y répondre sans même devoir isoler.

m

2,2

2,1

2,0

1,9

1,8

1,7

1,6

1,5

1,4

1,3

1,2

1,1

1,0

0,9

0,8

0,7

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0

ks W/(m2.K)

0 1 2 3 4

V——AT

VA——ATA

ksA

K30

K40

K50

K60

K70

K80

K90K100

K11

0

A

fig. 8 Dans l’exemple cité de l’habitation quatre façades et de

l’habitation mitoyenne (voir 2.2.2), toutes deux pourraient

perdre une même quantité de chaleur par conduction: leurs

volumes chauffés sont en effet les mêmes. La surface par

laquelle la chaleur passe à l’ambiance extérieure, la super-

ficie de déperdition thermique de l’habitation quatre

façades est toutefois le double de celle de l’habitation

mitoyenne. Résultat: l’habitation quatre façades devrait être

deux fois mieux isolée que l’habitation mitoyenne. La surfa-

ce en verre devrait être strictement limitée, l’épaisseur de la

couche d’isolation dans les parois devrait être considéra-

blement augmentée, etc.

Une telle règle exigerait une grosse épaisseur d’isolant à la

construction de petites habitations quatre façades. Dès lors,

pour les bâtiments peu compacts (V/AT < 1 m), le niveau

d’isolation à respecter a été limité. Par ailleurs, pour éviter

que de grands bâtiments d’hébergement très compacts

(V/AT > 4 m) soient dépourvus d’isolation, une valeur mini-

male leur a été imposée pour le niveau d’isolation à atteindre.

Tout cela a été regroupé dans les formules suivantes pour

le niveau d’isolation thermique globale (fig.8):

Si V/AT ² 1 m: K = 100 ks

Si 1 m < V/AT < 4 m: K = 300ks

V +2AT

Si 4 m ² V/AT: K = 50 ks

Le niveau d’isolation thermique

globale est fonction du coefficient

de transmission thermique ks et

de la compacité volumique V/AT

3.1 Champ d’application

Avec 9 millions de m2 de surface de bureaux chauffée et une croissance annuelle de 300 à 400.000 m2,

la Région de Bruxelles-Capitale reste un pôle d’attraction important pour le secteur tertiaire. Lors

de la conception du titre V du Règlement régional d’Urbanisme (dénommé ci-après ‘le règlement

d’isolation’) - Isolation thermique des bâtiments - cette réalité bruxelloise a été prise en compte,

dans la mesure où le champ d’application n’a pas été restreint aux bâtiments à usage d’héberge-

ment. Le nouveau règlement d’isolation bruxellois s’applique aussi bien aux bâtiments à usage

d’hébergement qu’aux bâtiments à usage de bureaux et aux bâtiments scolaires.

Par bâtiment à usage d’hébergement, on entend l’immeuble ou la partie d’immeuble destiné(e)

principalement au logement individuel ou collectif, avec occupation permanente. En font donc par-

tie, les immeubles d’habitation, les immeubles à appartements, les hôpitaux, les maisons de retrai-

te, les hôtels, les établissements de soins, les maisons d’hébergement, les prisons, les internats et

les casernes.

Les bâtiments à usage de bureaux sont des bâtiments destinés soit aux travaux de gestion ou

d’administration d’une entreprise, d’un service public, d’un indépendant ou d’un commerçant, soit

à l’activité d’une profession libérale, soit aux activités des entreprises de service intellectuel.

Enfin, les bâtiments scolaires abritent un établissement d’enseignement ou un centre psycho-

médico-social.

Si le bâtiment est affecté à plusieurs usages, mais que plus de 30% de la surface du bâtiment sont

destinés au logement, les exigences relatives à l’isolation thermique pour tout le bâtiment sont

celles applicables aux bâtiments à usage d’hébergement.

Des exigences aussi pour la rénovation

Le marché bruxellois de la construction est un marché principalement de rénovation: en 1997, à

peine 218 nouveaux bâtiments d’habitation et 44 bâtiments à destination autre que l’habitation ont

été érigés, contre respectivement 704 et 128 transformations. Une réglementation qui mettrait de

côté ce segment de marché manquerait son but, à savoir l’amélioration de l’isolation des habita-

tions, combinée à un confort accru et à une baisse des factures d’énergie.

Pour la rénovation, une distinction est faite entre les transformations avec ou sans changement

d’affectation. Par cette nuance, le législateur entend faciliter la tâche de l’architecte qui agrandit

une habitation existante. Pour les transformations sans changement d’affectation, les calculs à

effectuer sont moins complexes et les exigences sont moins strictes.

L’isolation de bâtiments existants qui appartiennent au patrimoine historique de la ville ne doit pas

se faire à tout prix. Pour les travaux de transformation au patrimoine immobilier inscrit sur la liste de

sauvegarde ou qui appartient au patrimoine immobilier classé, le Gouvernement bruxellois peut

éventuellement décider de renoncer à l’application du règlement en matière d’isolation thermique.

19

3 T I T R E V D U R È G L E M E N TR É G I O N A L D ' U R B A N I S M E : I S O L A T I O N T H E R M I Q U E D E S B Â T I M E N T S

3.2 Exigences plus strictes pour les fenêtres

En milieu urbain, les constructions sont typiquement érigées entre murs mitoyens en raison des

prescriptions urbanistiques strictes. Le prix élevé des terrains et la haute densité de population

donnent lieu à la construction d’un nombre considérable d’immeubles à appartements.

Une étude menée récemment par la Région flamande dans 200 habitations de construction neuve

a révélé que dans les immeubles à appartements, la majeure partie de la chaleur produite s’échap-

pe par les fenêtres. C’est pourquoi le règlement d’isolation thermique en Région de Bruxelles-

Capitale fait passer l’exigence imposée au coefficient de transmission thermique des fenêtres de

3,5 W/(m2.K) à 2,5 W/(m2.K). Ceci entraînera une diminution de la déperdition thermique par ces

fenêtres de quelque 30%.

3.3 Les exigences en matière d’isolation thermique

Le nouveau règlement d’isolation bruxellois impose des exigences aussi bien au niveau de l’isola-

tion thermique globale du bâtiment qu’à celui des parois individuelles.

Cette première condition doit stimuler les constructions compactes pour les nouveaux projets de

construction. Dans les zones urbanisées où l’industrie recule lentement mais sûrement, de nom-

breux bâtiments industriels sont revalorisés et rénovés pour en faire des logements. Un bâtiment

devant servir initialement de dépôt doit offrir avant tout une protection contre les intempéries et n’a

donc pas été conçu pour offrir un confort thermique. Dans de tels projets de rénovation, l’exigen-

ce imposée au niveau K global doit inciter l’architecte à évaluer la qualité thermique du bâtiment

existant et à prendre, si nécessaire, les mesures qui s’imposent pour l’augmenter.

En imposant uniquement des exigences pour le niveau d’isolation thermique globale, l’isolation des

parois et/ou éléments de parois individuels risque d’être négligée. Afin que la chape de sol ne

devienne pas trop épaisse, l’entrepreneur pourrait décider de ne pas poser d’isolant dans le sol.

Pour obtenir tout de même un niveau d’isolation globale de K55 pour l’habitation, il compenserait

les moins bonnes propriétés isolantes du sol en prévoyant une isolation supplémentaire dans le

toit. Les occupants de l’habitation pourraient se plaindre du plancher, qui donnerait une sensation

de froid au contact des pieds. La situation devient plus dramatique si en raison de la mauvaise

exécution du sol, des problèmes d’humidité apparaissent et engendrent des moisissures.

Il convient donc d’éviter à tout prix que certaines parties d’un bâtiment soient mal ou pas isolées.

Le législateur a voulu répondre à cette nécessité en associant à la valeur maximale pour le niveau

d’isolation thermique globale, des valeurs maximales pour les coefficients de transmission ther-

mique (également appelés ‘valeurs k’) des parois individuelles.

Pour les interventions de petite envergure, telles que l’extension d’une habitation existante ou l’ajout

d’un étage, imposer une valeur maximale au niveau K a peu de sens. Dans pareils cas, seules les

valeurs k des parois individuelles transformées ne peuvent pas dépasser une valeur maximale.

20

Enfin, des exigences sont également imposées aux parois communes entre des volumes protégés

ou entre des appartements. Ces parois ne font cependant pas partie de la superficie de déperdi-

tion thermique. Elles constituent en effet un mur de séparation entre deux ambiances chauffées:

elles ne figureront donc pas dans le calcul du niveau d’isolation thermique globale. Pour éviter que

la façon dont on chauffe son logement dépende en quelque sorte de la façon dont le voisin chauf-

fe (ou pas) le sien, des performances minimales sont tout de même exigées de ce type de parois.

3.3.1 Construction neuveEn ce qui concerne les bâtiments à ériger, le règlement d’isolation impose des valeurs maximales

tant au niveau de l’isolation thermique globale qu’aux coefficients de transmission thermique

des parois individuelles.

Les bâtiments à usage d’hébergement à ériger doivent avoir un niveau d’isolation de K55.

Pour les nouveaux bâtiments à usage de bureaux et les bâtiments scolaires, la barre a été mise un

peu plus bas: ce type de bâtiment doit avoir un niveau d’isolation de K65.

En ce qui concerne les parois et/ou éléments de paroi individuels, les valeurs k maximales sui-

vantes doivent être respectées:

tableau 3

Parois ou éléments de paroi de la superficie de déperdition thermique du bâtiment kmax (W/(m2.K))

Parois translucides (fenêtre, portes) 2,5

Murs et parois opaques entre le volume protégé et l'air extérieur ou entre le volume 0,6

protégé et un espace non chauffé et non à l'abri du gel

Murs entre le volume protégé et un espace non chauffé mais à l'abri du gel 0,9

Murs entre le volume protégé et le sol 0,9

Toit entre le volume protégé et l'air extérieur ou 0,4

l'ensemble plafond supérieur + grenier + toit

Sols entre le volume protégé et l'air extérieur ou entre le volume 0,6

protégé et un espace non chauffé et non à l'abri du gel

Sols entre le volume protégé et un espace non chauffé mais à l'abri du gel 0,9

Sols entre le volume protégé et le sol 1,2

Pour les parois mitoyennes entre deux volumes protégés ou deux appartements, le coefficient

de transmission thermique maximum autorisé est de 1,0 W/(m2.K). Cela signifie concrètement que

désormais, les parois de séparation (murs, plafonds, sols, …) entre deux appartements contigus

dans un immeuble à appartements et la paroi mitoyenne entre deux habitations doivent répondre

à ce critère. Cette exigence implique toutefois aussi que la paroi d’une habitation qui est construi-

te en premier lieu et contre laquelle une nouvelle habitation sera érigée ultérieurement, sera consi-

dérée comme commune et doit donc répondre à cette exigence - moins stricte.

21

22

3.3.2 RénovationTout comme en Région wallonne, les critères relatifs à la rénovation dans la Région de Bruxelles-

Capitale dépendent de la nature du changement d’affectation associé à la transformation. La

notion de “changement d’affectation” mérite quelques mots d’explication: dans le cadre de la pré-

sente réglementation de l’isolation, il y a changement d’affectation dès qu’un bâtiment existant

reçoit une nouvelle affectation en tant que bâtiment à usage d’hébergement, à usage de bureaux

ou scolaire.

Exemple: un étage est ajouté au-dessus d’un bâtiment à usage de bureaux existant, pour ensuite

aménager des appartements dans tout le bâtiment. Un tel bâtiment connaît un changement d’af-

fectation: alors que le bâtiment remplissait initialement une fonction de bureaux, avec l’exécution

des travaux, il acquiert une nouvelle affectation en tant que bâtiment à usage d’hébergement.

Dans le cas d’une rénovation avec changement d’affectation, la législation impose, d’une part, une

valeur maximale pour le niveau d’isolation thermique globale de l’ensemble du bâtiment (c’est-à-

dire le bâtiment existant, y compris l’étage supplémentaire). L’architecte sera donc contraint d’éva-

luer la qualité thermique des parois existantes et, si la législation le lui impose, de la revaloriser.

Cette revalorisation (par exemple, une meilleure isolation des parois existantes et de nouvelles

fenêtres et/ou vitrages) sera d’autant plus importante que les travaux effectués sont conséquents.

D’autre part, les coefficients de transmission thermique des parois individuelles transformées (donc

de l’étage supplémentaire) doivent respecter des valeurs maximales. Cela vaut également pour la

paroi commune entre l’étage ajouté et le bâtiment existant.

Les types de projets qui nécessitent un changement d’affectation sont:

> La transformation d’un bâtiment industriel en lofts ou en bureaux

> L’installation d’appartements aux étages supérieurs d’un complexe commercial

> L’établissement d’un bureau d’études dans une maison mitoyenne

Si un étage supplémentaire est ajouté au-dessus d’un bâtiment de bureaux, mais qu’il continue

d’avoir un usage de bureaux, il n’est pas question de changement d’affectation au sens du pré-

sent règlement et seules les valeurs maximales imposées aux valeurs k des différentes parois

transformées doivent être respectées.

Rénovation avec changement d’affectation

Contrairement aux deux autres Régions, les exigences relatives à la rénovation dans la Région de

Bruxelles-Capitale dépendent de l’ampleur des travaux effectués. Le législateur a tenu compte de

l’ampleur des travaux en faisant dépendre la valeur maximale imposée au niveau K de la superfi-

cie des parois et/ou éléments de paroi transformés.

Pour des interventions telles que le remplacement du toit d’une habitation, l’exigence est beau-

coup moins stricte que pour des interventions plus structurelles telles que le remplacement des

quatre façades en béton de parement d’un immeuble de bureaux. Cette exigence a été intégrée

dans la formule suivante:

Pour des bâtiments à usage d’hébergement ➙ K55 + 10.AT/s

Pour des bâtiments à usage de bureaux ou scolaires ➙ K60 + 10.AT/s

Dans cette formule, AT est la surface de déperdition thermique totale du bâtiment, calculée selon

la NBN B62-301, et s est la somme des superficies des parois et/ou éléments de paroi de la super-

ficie de déperdition thermique du bâtiment, qui sont transformés ou reconstruits.

23

Les exigences que l’on impose aux parois individuelles transformées sont les mêmes que dans le

cas d’une construction neuve (voir tableau 3).

Rénovation sans changement d’affectation

En cas de transformation sans changement d’affectation, les parois transformées doivent avoir uni-

quement une valeur k maximale. Dans ce cas également, les valeurs maximales du tableau 3 res-

tent en vigueur.

En résumé, les valeurs suivantes doivent être respectées:

tableau 4

Nouvelle construction transformation

Immeuble de logement K55 et kmax K55 + 10.AT/s et kmax

Bureaux K65 et kmax K60 + 10.AT/s et kmax

Ecoles K65 et kmax K60 + 10.AT/s et kmax

24

4 C o m m e n t c o m p l é t e r l e f o r m u l a i r e

En raison de l’amendement de l’article 6 de l’Arrêté du Gouvernement de la Région

de Bruxelles-Capitale déterminant la composition du dossier de demande de permis

d’urbanisme, modifié par l’arrêté du Gouvernement du 29 septembre 1994, à partir

du 1er janvier 2000, la demande doit être accompagnée du formulaire ISO1. Dans ce

formulaire, l’architecte doit évaluer le niveau global de l’isolation thermique et les

coefficients de transmission thermique des différents éléments de paroi.

Vous trouverez un exemplaire vierge de ce formulaire à la fin de cette brochure.

4.1 Données administratives

et déclaration de l’architecte et du maître de l’ouvrage

Tant pour la construction d’un nouveau bâtiment à usage d’hébergement, de bureaux ou scolaire

que pour sa transformation, l’architecte doit remplir le formulaire ISO1. Selon la nature des travaux,

l’architecte responsable du projet calculera le niveau d’isolation thermique globale et/ou les coeffi-

cients de transmission thermique maximaux des parois individuelles. Par ce formulaire, l’architec-

te prouve que son projet est conforme aux exigences imposées dans le Titre V du Règlement

régional d’urbanisme.

Le maître de l’ouvrage prend connaissance de cette déclaration et déclare les travaux conformes

au règlement d’isolation, par l’apposition de sa signature.

Les infractions aux règles énoncées par cet arrêté sont sanctionnées conformément au titre V Des

infractions et des sanctions de l’ordonnance du 20 août 1991 organique de la planification et de

l’urbanisme, modifiée par les ordonnances du 30 juillet 1992, du 15 juillet 1993 et du 23 novembre

1993.

Les peines peuvent aller des pénalités financières jusqu’à l’arrêt des travaux.

4.2 Les calculs à effectuer

Les exemples qui suivent montrent comment le formulaire ISO1 doit être complété. Trois cas

typiques seront traités:

> Construction neuve

> Transformation avec changement d’affectation

> Transformation sans changement d’affectation

Les formulaires complétés correspondant aux trois cas examinés sont insérés à la fin de la brochure.

5m

10m

10

m

fig. 9 - Maison construite entre murs mitoyens 4.2.1 Construction neuveConsidérons une habitation unifamiliale composée d’un

rez-de-chaussée, d’un premier et d’un second étages,

représentée schématiquement comme une poutre, avec

une largeur de façade de 5 m, une hauteur de 10 m et une

profondeur de 10 m. La superficie des fenêtres est de 10

m2 à la façade avant et de 10 m2 à la façade arrière.

L’habitation est construite entre murs mitoyens: d’un côté,

elle est attenante à une habitation existante, de la même

profondeur et de la même hauteur. En attendant que l’ha-

bitation de l’autre côté soit construite, l’autre façade latéra-

le est recouverte d’un bardage isolant (typiquement consti-

tué de maçonnerie lourde, d’une couche d’isolation et d’un

recouvrement d’ardoises)

25

Le niveau d’isolation thermique globale

Le calcul du niveau d’isolation thermique globale se fait selon la méthode de la norme belge NBN

B62-301. Les pages 2 et 3 du formulaire ISO1 constituent un fil conducteur pour ce calcul.

Délimitation du volume protégé

Premièrement, l’architecte délimite le volume protégé. Ce volume comprend tous les espaces qui

sont chauffés directement ou indirectement et qui sont thermiquement isolés de l’extérieur, du sol

ou d’espaces voisins non à l’abri du gel. Dans ce bâtiment la cave et le grenier font défaut, un

espace de circulation non chauffé comme le hall fait bien partie du volume protégé. Le volume pro-

tégé coïncide dans notre cas avec le volume du bâtiment: V = 5 x 10 x 10 = 500 m3.

Détermination de la superficie de déperdition

La deuxième étape consiste à déterminer la superficie de déperdition. Le plancher, le toit, les

façades avant et arrière, les fenêtres et les portes, font inévitablement partie de la superficie de

déperdition thermique. Il en va autrement des deux façades latérales: l’une est un mur commun

entre deux habitations et ne fait donc pas partie de la superficie de déperdition. Elle constitue en

effet une séparation entre le volume protégé d’une habitation et celui de l’autre habitation. L’autre

mur constitue, dans l’attente de la construction de l’autre habitation contiguë, un mur de sépara-

tion entre le volume protégé et l’ambiance extérieure. Pour le calcul du niveau K, cette paroi ne fait

néanmoins pas partie de la superficie de déperdition thermique.

Calcul des déperditions thermiques de l’enveloppe du bâtiment

Les différentes parois et/ou éléments de paroi de la superficie de déperdition peuvent ensuite être

classées dans l’une des onze rubriques de la première colonne à la page 2 du formulaire ISO1.

Fenêtres et portes vitrées tombent sous la rubrique 1 “Parois de séparation translucides, fenêtre,

coupole, tabatière” et les portes pleines tombent dans la 2e rubrique “Portes extérieures”. Les

façades avant et arrière sont classées dans la rubrique 3 “Murs extérieurs”, le toit plat isolé, dans

la rubrique 4 “Toitures ou plafonds supérieurs en dessous des espaces non protégés du gel”. Si la

maison compte une cave, le plancher peut être considéré comme un “Plancher au-dessus d’es-

paces voisins à l’abri du gel” (rubrique 7); s’il s’agit d’un vide sanitaire très ventilé, il faut classer le

plancher dans la rubrique 6 “Planchers au-dessus d’espaces voisins non à l’abri du gel”. Dans cet

exemple, nous allons considérer qu’il s’agit d’un plancher sur le sol.

Aucune des deux façades latérales ne fait partie de la superficie de déperdition thermique. Elles ne

sont pas intégrées dans le calcul du niveau d’isolation thermique globale et ne doivent donc pas

figurer dans ce tableau. On les retrouvera dans la rubrique 20 (voir plus loin pour les explications).

Les coefficients de transmission thermique des parois et/ou

éléments de paroi individuels sont calculés selon la norme

NBN B62-002. Dans cet exemple, les valeurs k suivantes sont

utilisées:

Fenêtres: double vitrage amélioré avec châssis en bois:

kf,T = 1,5 W/(m2.K)

Portes: porte en bois de chêne:

kporte = 2,5 W/(m2.K)

Façade avant et arrière: un mur creux avec une paroi intérieu-

re de maçonnerie moyenne et une paroi extérieure de maçon-

nerie lourde, partiellement rempli de 4 cm d’isolant ayant l =

0,04 W/(m.K):

kvg = kag = 0,57 W/(m2.K)

Toiture: toit plat constitué d’un hourdis préfabriqué de béton

lourd, d’une couche de béton de pente et de 8 cm d’isolant

ayant l = 0,035 W/(m.K):

kd = 0,38 W/(m2.K)

Plancher: plancher sur le sol composé d’un hourdis en béton

armé, d’une couche de 4 cm d’épaisseur d’isolant ayant l =

0,04 W/(m.K) et d’un revêtement de surface:

kpl = 0,76 W/(m2.K)

Les valeurs ainsi obtenues sont retranscrites dans la colonne 4.

Dans la colonne 5 est notée la superficie des différents élé-

ments de paroi qui font partie de la superficie de déperdition.

Dans cet exemple, il s’agit de:

Fenêtres façade avant: Afv = 10 m2

Fenêtres façade arrière: Afa = 10 m2

Porte façade avant: Aporte,v = 2,5 m2

Porte façade arrière: Aporte,a = 2,5 m2

Façade avant: Avg = 5 x 10 - 10 - 2,5 = 37,5 m2

Façade arrière: Aag = 5 x 10 - 10 - 2,5 = 37,5 m2

Toiture: Ad = 5 x 10 = 50 m2

Plancher: Apl = 5 x 10 = 50 m2

La somme des superficies des différents éléments de paroi, la

superficie de déperdition thermique totale AT, est inscrite dans

la case 2:

AT = 10 + 10 + 2,5 + 2,5 + 37,5 + 37,5 + 50 + 50 = 200 m2

26

9 3 4 14 1

fig. 10 - Mur creux isolé

8

12

8

fig. 11 - Toit plat

8

4

12

fig. 12 - Plancher

maçonnerie de parementen briques lourdes

coulisse

isolant

paroi intérieure en briquesmi-lourdes 1200 kg/m3

² r ² 1299 kg/m3

enduit intérieur

isolant

béton de pente

plancher en béton lourd

recouvrement de sol

chape

isolant

plancher en béton lourd

Le résultat de la multiplication des coefficients de transmission thermique par les superficies des

éléments de paroi est retranscrit dans la colonne 6:

Fenêtres façade avant: kf,T.Afv = 1,5 x 10 = 15 W/K

Fenêtres façade arrière: kf,T.Afa = 1,5 x 10 = 15 W/K

Porte façade avant: kporte. Aporte,v = 2,5 x 2,5 = 6,25 W/K

Porte façade arrière: kporte. Aporte,a = 2,5 x 2,5 = 6,25 W/K

Façade avant: kvg.Avg = 0,57 x 37,5 = 21,4 W/K

Façade arrière: kag.Aag = 0,57 x 37,5 = 21,4 W/K

Toiture: kd.Ad = 0,38 x 50 = 19 W/K

Plancher: kpl.Apl = 0,76 x 50 = 38 W/K

Dans la colonne 7, ces résultats sont additionnés par type de paroi:

Fenêtres: kf,T.Afv + kf,T.Afa = 15 + 15 = 30 W/K

Portes extérieures: kporte. Aporte,v + kporte. Aporte,a = 6,25 + 6,25 = 12,5 W/K

Murs extérieurs: kvg.Avg + kag.Aag = 21,4 + 21,4 = 42,8 W/K

Toiture: kd.Ad = 19 W/K

Plancher: kpl.Apl = 38 W/K

Dans la colonne suivante, on indique les facteurs de pondération aj multipliés par les valeurs de la

colonne 7. Cela donne les déperditions thermiques individuelles de chaque élément de paroi:

Fenêtres: 30 x 1 = 30 W/K

Portes extérieures: 12,5 x 1 = 12,5 W/K

Murs extérieurs: 42,8 x 1 = 42,8 W/K

Toiture: 19 x 1 = 19 W/K

Plancher: 38 x 1/3 = 12,7 W/K

La somme de toutes les déperditions thermiques individuelles est faite dans la case 3:

S aj kj Aj = 30+12,5+42,8+12,7+19 = 117 W/K

Calcul des déperditions thermiques au droit des ponts thermiques

La norme belge NBN B 62-002 énumère quelques ponts thermiques caractéristiques (à classer

dans la colonne 2 du tableau en haut de la page 3) et donne, pour ce genre de ponts thermiques,

des coefficients de transmission linéaire approximatifs klj [W/(m.K)] (à compléter dans la colonne 3).

Dans cet exemple, nous considérons qu’au droit du plancher et de la rive de toiture, l’isolation ther-

mique est interrompue sur toute la largeur des façades avant et arrière (voir figures 6 et 7). Pour un

mur creux d’une valeur k de 0,57 W/(m2.K), un coefficient forfaitaire de transmission thermique

linéaire de 0,5 W/(m.K) doit être pris en compte.

Multipliés par la longueur du pont thermique lj (à indiquer dans la colonne 3), ils donnent la mesu-

re de la déperdition thermique au droit du pont thermique (résultat dans la colonne 5). La longueur

du pont thermique au droit du plancher est égale à deux fois la largeur de la façade avant et deux

fois celle de la façade arrière: 20 m. Pour la rive de toiture, il s’agit de 10 m.

La somme des déperditions thermiques au droit des ponts thermiques individuels est inscrite dans

la case 4 et donne la mesure de la déperdition thermique supplémentaire due à l’action de ponts

thermiques dans le bâtiment: 20 x 0,5 + 10 x 0,5 = 15 W/K.

27

Déperdition thermique totale

La déperdition thermique totale à travers la superficie de déperdition, y compris les ponts ther-

miques, est égale à la somme des résultats des cases 3 et 4, et doit être indiquée dans la case 5:

117 + 15 = 132 W/K. Cela signifie que 11% de la déperdition thermique sont dus à l’action de ponts

thermiques. Ou encore: que par une exécution correcte du plancher et de la rive de toiture, c’est-

à-dire sans interruption de l’isolation thermique, la déperdition thermique peut être réduite de 11%!

Coefficient de transmission thermique moyen

Le coefficient de transmission thermique moyen ks est la moyenne pondérée des coefficients de

transmission thermique des différentes parois et/ou éléments de paroi qui font partie de la super-

ficie de déperdition thermique, y compris les ponts thermiques. Il est obtenu en divisant le résultat

de la case 5 par le résultat de la case 2. Il est inscrit dans la case 6. Pour cet exemple, cela donne:

ks = 132/200 = 0,66 W/K.

Compacité volumique

Pour pouvoir calculer le niveau d’isolation thermique globale, il faut enfin calculer le volume pro-

tégé et la compacité volumique et les inscrire respectivement dans les cases 7 et 8. Le volume

protégé de l’habitation de l’exemple est: V = 500 m3 et la compacité volumique est donc de

500/200 = 2,5 m.

Niveau K

Pour une compacité volumique entre 1 et 4 m, le niveau K est calculé comme suit:

K =300.ks =

300x0,66= K44

V +2 2,5+2AT

Cette valeur doit ensuite être inscrite dans la case 9. On retrouve également la case 9 à la page 4

sous “Tableau du niveau d’isolation thermique globale maximal”. Le premier tableau doit être utili-

sé dans le cas de bâtiments à ériger, comme c’est le cas dans l’exemple cité. Le résultat ne peut

pas dépasser la valeur mentionnée dans la colonne à côté. Dans le cas de bâtiments à usage d’hé-

bergement, cette valeur est K55: l’habitation satisfait donc à l’exigence K55.

Coefficients de transmission thermique maximaux

La législation n’impose pas seulement des valeurs maximales au niveau de l’isolation thermique

globale, mais aussi aux coefficients de transmission thermique, les valeurs k, des éléments de paroi

individuels. A la page 4 du formulaire ISO1, figure un tableau dans lequel les valeurs k maximales

calculées doivent être classées selon le type de paroi. La valeur k maximale calculée dans la

rubrique “Parois translucides” est celle des portes: 2,5 W/(m2.K). Fenêtres et portes respectent

donc la valeur maximale: 2,5 W/(m2.K).

Les façades sont classées dans “Murs et parois opaques entre le volume protégé et l’air extérieur”

et la valeur k maximale calculée, 0,57 W/(m2.K), est indiquée dans la dernière colonne. La valeur k

maximale autorisée, 0,6 W/(m2.K), n’est donc pas dépassée.

La toiture (k = 0,38 W/(m2.K)) et le plancher (k = 0,76 W/(m2.K)) sont classés respectivement dans

le type de parois “Toiture entre le volume protégé et l’air extérieur” et “Planchers entre le volume

protégé et le sol”. Ici aussi, les exigences de la législation sur l’isolation sont respectées: tant le

coefficient de transmission thermique maximum pour les toitures 0,4 W/(m2.K), que le coefficient

de transmission thermique maximum pour les planchers sur le sol- 0,6 W/(m2.K), sont respectés.

28

=

Parois mitoyennes

Enfin, il faut compléter la valeur k maximale calculée pour les “Parois mitoyennes entre des volumes

protégés ou entre appartements”.

Ces valeurs k doivent en premier lieu être données dans le tableau qui figure au bas de la page 3

(rubrique 20). La façade latérale contre laquelle aucune habitation n’est encore construite est

constituée d’une brique lourde (14 cm d’épaisseur) contre laquelle est appliqué un panneau iso-

lant, c’est-à-dire une couche d’isolant de 3 cm avec un recouvrement d’ardoise par exemple. A

ceci correspond une valeur k de 0,75 W/(m2.K).

Le côté qui est en construction consiste en briques lourdes (2 fois une épaisseur de 14 cm), entre

lesquelles demeure un espace de 3 cm qui sera complètement rempli d’un matériau isolant. La

valeur k de cette paroi mitoyenne est de l’ordre de 0,61 W/(m2.K).

La valeur k maximale pour chacune des parois communes est donc de 0,75 W/m2.K. Cette valeur

doit être inscrite dans le tableau en haut de la page 4, à savoir dans la dernière rubrique “Paroi

mitoyenne entre deux volumes protégés ou entre appartements”. La valeur maximale de k ne peut

dépasser 1 W/m2.K pour ce genre de paroi. Ce qui est certainement le cas ici.

Ce calcul complète le formulaire ISO1 pour cet exemple.

4.2.2 Rénovation avec changement d’affectationSupposons que le bâtiment de notre exemple précédent,

après 5 ans d’occupation comme habitation unifamiliale,

change d’affectation et devienne un bureau. Pour pouvoir

offrir suffisamment d’espace, le rez-de-chaussée (hauteur

3,5 m) est étendu sur toute sa largeur de 30 m2 (6m x 5m)

(fig.13). La nouvelle façade arrière a la même composition

que la façade arrière existante, tandis que les deux nouvelles

façades de côté ont la même composition que les façades

isolées de côté existantes.

La toiture et le plancher ont la même composition que la toitu-

re et le plancher existants. La fenêtre (2 m2) et la porte arrière

(2,5 m2) du rez-de-chaussé sont réutilisées dans la nouvelle

façade arrière. On n’ajoute pas de fenêtres supplémentaires

dans les autres façades.

Selon les critères du tableau 4, en cas de rénovation avec changement d’affectation, il faut calcu-

ler le niveau d’isolation (pour l’entièreté du bâtiment!), et ce dernier doit être confronté aux critères

correspondant aux immeubles de bureaux, c’est-à-dire K60 + 10.AT/s. En outre, toute nouvelle

paroi doit respecter les critères relatifs à kmax.

29

6m

3,5

m

5m

10m

10

m

fig. 13 - Maison avec annexe

30

Niveau d’isolation thermique globale

La procédure de calcul à suivre est la suivante.

Volume protégé et superficie de déperdition

Le volume protégé est augmenté du nouveau volume:

V = 500 + (30 x 3,5) = 605 m2.

La nouvelle superficie de déperdition est à son tour augmentée de la nouvelle façade arrière à construi-

re, de la nouvelle toiture et du nouveau plancher. Les nouvelles façades sur les côtés sont placées sur

la ligne de séparation entre deux parcelles constructibles, il s’agit donc de murs mitoyens. Ils ne font

donc pas partie de la superficie de déperdition, mais ils doivent néanmoins répondre aux critères rela-

tifs aux parois communes (voir plus loin). Si la façade latérale n’est pas située sur cette ligne de sépa-

ration, alors il s’agit d’un mur extérieur. Dans ce cas, elle fait bien partie de la superficie de déperdition

et elle doit respecter le coefficient de transmission thermique relatif aux murs extérieurs.

Les différentes parois et/ou éléments de paroi de la superficie de déperdition peuvent ensuite être

classés dans l’une des onze rubriques visées à la page 2 du formulaire ISO1.

Surfaces de déperdition transformées ou reconstruites(s)

Une colonne est spécialement prévue dans le formulaire (colonne 3) afin d’inscrire les superficies

de chacune des parois reconstruites (ou rénovées) (à l’exception des parois mitoyennes). Il s’agit

ici des parois suivantes:

Nouvelles fenêtres rez-de-chaussé arrière: A*f = 2 m2

Nouvelle porte arrière: A*porte = 2,5 m2

Nouvelle façade arrière: A*ag = (5 x 3,5) - 2 - 2,5 = 13 m2

Nouvelle toiture: A*d = 5 x 6 = 30 m2

Nouveau plancher: A*pl = 5 x 6 = 30 m2

Le total de cette colonne: s = SA* = 2 + 2,5 + 13 + 30 + 30 = 77,5 m2

La superficie totale transformée ou reconstruite s se chiffre donc à 77,5 m2 et est inscrite dans

la case 1.

Calcul des déperditions thermiques de l’enveloppe du bâtiment

Dans cet exemple, les coefficients de transmission thermique sont repris de l’exemple précédent

et ils permettent de compléter la colonne 4.

Fenêtres existantes et nouvelle fenêtre au rez-de-chaussé arrière: double vitrage amélioré avec

châssis en bois: kf,T = 1,5 W/(m2.K)

Porte avant existante et nouvelle porte à l’arrière: kporte = 2,5 W/(m2.K)

Façades existantes et nouvelle façade arrière: un mur creux avec une paroi intérieure de maçon-

nerie moyenne et une paroi extérieure de maçonnerie lourde, partiellement rempli de 4 cm d’iso-

lant ayant l = 0,04 W/(m.K): k*g = kvg = kag = 0,57 W/(m2.K)

Toiture existante et nouvelle toiture: toits plats constitués d’un hourdis préfabriqué de béton lourd, d’une

couche de béton de pente et de 8 cm d’isolant ayant l = 0,035 W/(m.K): k*d = kd = 0,38 W/(m2.K)

Plancher existant et nouveau plancher: plancher sur le sol composé d’un hourdis en béton armé,

d’une couche de 4 cm d’épaisseur d’isolant ayant l = 0,04 W/(m.K) et d’un revêtement de surface:

k*pl = kpl = 0,76 W/(m2.K)

31

Dans la colonne 5 est retranscrite la superficie de tous les éléments de paroi qui font partie de la

superficie de déperdition thermique:

Nouvelle fenêtre au rez-de-chaussé arrière: A*f = 2 m2

Fenêtres existantes façade arrière: Afa = 10 - 2 = 8 m2

Fenêtres existantes façade avant: Afv = 10 m2

Nouvelle porte à l’arrière: A*porte = 2,5 m2

Porte existante façade avant: Aporte,v = 2,5 m2

Nouvelle façade arrière: Aag = (5 x 3,5) - 2 -2,5 = 13 m2

Façade arrière existante: Aag = (6,5 x 5) - 8 = 24,5 m2

Façade avant: existante: Avg = (10 x 5) - 10 -2,5 = 37,5 m2

Nouvelle toiture: A*d = 5 x 6 = 30 m2

Toiture existante: Ad = 5 x 10 = 50 m2

Nouveau plancher: A*pl = 5 x 6 = 30 m2

Plancher existant: Apl = 5 x 10 = 50 m2

La somme de la superficie des différents éléments de paroi, soit la superficie de déperdition ther-

mique totale AT, est indiquée dans la case 2:

AT = 2 + 8 + 10 + 2,5 + 2,5 + 13 + 24,5 + 37,5 + 30 + 50 + 30 + 50 = 260 m2

Le résultat de la multiplication des coefficients de transmission thermique par les superficies des

éléments de paroi est inscrit dans la colonne 6:

Nouvelles fenêtres au rez-de-chaussé arrière: kf,T.A*f = 1,5 x 2 = 3 W/K

Fenêtres existantes façade arrière: kf,T.Afa = 1,5 x 8 = 12 W/K

Fenêtres existantes façade avant: kf,T.Afv = 1,5 x 10 = 15 W/K

Nouvelle porte à l’arrière: kporte.A*porte = 2,5 x 2,5 = 6,25 W/K

Porte existante façade avant: kporte. Aporte,v = 2,5 x 2,5 = 6,25 W/K

Nouvelle façade arrière: k*ag.A*ag = 0,57 x 13 = 7,4 W/K

Façade existante arrière: kag.Aag = 0,57 x 24,5 = 14 W/K

Façade existante avant: kvg.Avg = 0,57 x 37,5 = 21,4 W/K

Nouvelle toiture: k*d.A*d = 0,38 x 30 = 11,4 W/K

Toiture existante: kd.Ad = 0,38 x 50 = 19 W/K

Nouveau plancher: k*pl.A*pl = 0,76 x 30 = 22,8 W/K

Plancher existant: kpl.Apl = 0,76 x 50 = 38 W/K

Dans la colonne 7, ces résultats sont additionnés par type de paroi:

Fenêtres: kf,T.Afv + kf,T.Afa + kf,T.A*f = 3 + 12 + 15 = 30 W/K

Portes extérieures: kporte. Aporte,v + kporte.A*porte = 6,25 + 6,25 = 12,5 W/K

Murs extérieurs: kvg.Avg + kag.Aag + kag.Aag = 7,4 + 14 + 21,4 = 42,8 W/K

Toiture: kd.Ad + k*d.A*d = 11,4 + 19 = 30,4 W/K

Plancher: kpl.Apl + k*pl.A*pl = 22,8 + 38 = 60,8 W/K

32

Dans la colonne suivante sont indiqués les facteurs de pondération aj. En les multipliant par les valeurs

de la colonne 7, on obtient les déperditions thermiques individuelles de chaque élément de paroi:

Fenêtres: 30 x 1 = 30 W/K

Portes extérieures: 12,5 x 1 = 12,5 W/K

Murs extérieurs: 42,8 x 1 = 42,8 W/K

Toiture: 30,4 x 1 = 30,4 W/K

Plancher: 60,8 x 1/3 = 20,3 W/K

La somme de toutes les déperditions thermiques individuelles est faite dans la case 3:

Saj. kj. Aj = 30 + 12,5 + 42,8 + 30,4 + 20,3 = 136 W/K.

Ponts thermiques

En raison de l’ajout de l’annexe, le pont thermique disparaît de la façade arrière, au droit du plan-

cher du premier étage. Dans la nouvelle aile, la rive de toiture est correctement détaillée, de sorte

qu’on ne crée pas de nouveau pont thermique. La norme belge NBN B62-002 prescrit pour un

mur creux d’une valeur k de 0,57 W/(m2.K), un coefficient de transmission thermique linéaire de

0,5 W/(m.K).

La déperdition thermique due à l’action de ponts thermiques est donc de:

Sklj. lj = 15 x 0,5 + 10 x 0,5 = 12,5 W/K

Déperdition thermique totale

Dans la case 5 est calculée la déperdition thermique totale à travers la superficie de déperdition:

Saj. kj. Aj + Sklj. lj = 136 + 12,5 = 148,5 W/K.

Coefficient de transmission thermique moyen

Le coefficient de transmission thermique moyen du bâtiment est donc de:

ks = 148,5/260 = 0,57 W/K.

Compacité volumique

Pour pouvoir calculer le niveau d’isolation thermique globale, il faut calculer enfin le volume proté-

gé et la compacité volumique, et les indiquer respectivement dans les cases 7 et 8.

Le volume protégé de l’habitation vaut: V = (5 x 10 x 10) + (5 x 6 x 3,5) = 605 m2

La compacité volumique est donc égale à: V/AT = 605/260 = 2,33 m.

Niveau K

Pour cette compacité volumique, le niveau K est calculé comme suit dans la case 9:

K =300.ks =

300x0,57= K40

V +2 2,33+2AT

Cette valeur doit ensuite être indiquée également dans le dernier tableau de la page 4 du formu-

laire ISO1 (sous le titre “Tableau du niveau d’isolation thermique globale maximal”). La case 9 est

complétée par le niveau K calculé (K40).

=

33

La valeur obtenue ne peut pas dépasser la valeur mentionnée dans la colonne à côté. Les exi-

gences imposées au niveau K dépendent, dans le cas d’une transformation avec changement

d’affectation, de l’ampleur des travaux effectués. La superficie (s) des parois et/ou éléments de

paroi transformés de la superficie de déperdition thermique est utilisée comme mesure de l’am-

pleur de ces travaux. Cette valeur figure dans la case 1 (s = 77,5 m2).

Pour des bâtiments à usage de bureaux, la valeur maximale du niveau d’isolation est:

60 + 10 AT—— = 60 + 10

260—— =K94

s 77,5

Avec un niveau d’isolation thermique globale de K40, cette exigence est donc largement remplie.

Coefficients de transmission thermique maximum

Par ailleurs, les valeurs k des parois transformées ne peuvent pas dépasser certaines limites. Ces

limites figurent en haut de la page 4 du formulaire ISO1 dans le “Tableau des valeurs k maximales

en W/(m2.K)”.

La valeur k maximale calculée dans la rubrique “Parois translucides” est celle des portes: 2,5

W/(m2.K). Fenêtres et portes respectent donc la valeur maximale: 2,5 W/(m2.K).

La nouvelle façade arrière (k = 0,57), à classer dans la rubrique “Murs et parois opaques entre le

volume protégé et l’air extérieur” respecte la valeur maximale de 0,6 W/(m2.K).

La nouvelle toiture (k = 0,38) respecte la valeur maximale de 0,4 W/(m2.K).

Le nouveau plancher sur le sol (k = 0,76) respecte la valeur maximale de 1,2 W/(m2.K).

Parois mitoyennes

Enfin, il faut compléter la valeur k maximale calculée pour les “Parois mitoyennes entre des volumes

protégés ou entre appartements”.

Ces valeurs k doivent en premier lieu être données dans le tableau qui figure au bas de la page 3

(rubrique 20). Les nouvelles façades latérales contre lesquelles aucune habitation n’est encore

construite sont constituées d’une brique lourde (14 cm d’épaisseur) contre laquelle est appliqué un

panneau isolant, c’est-à-dire une couche d’isolant de 3 cm avec un recouvrement d’ardoise par

exemple. A ceci correspond une valeur k de 0,75 W/(m2.K).

La valeur k maximale pour chacune des parois communes est donc de 0,75 W/m2.K. Cette valeur

doit être inscrite dans le tableau en haut de la page 4, à savoir dans la dernière rubrique “Paroi

mitoyenne entre deux volumes protégés ou entre appartements”. La valeur maximale de k ne peut

dépasser 1 W/(m2.K) pour ce genre de paroi. Ce qui est certainement le cas ici.

Avec ceci, le formulaire ISO1 est complété pour cet exemple.

4.2.3 Rénovation sans changement d’affectationSupposons que le bâtiment de l’exemple précédent garde son usage d’hébergement et que la

superficie de l’annexe (30 m2) serve d’espace d’habitation. Dans ce cas, des exigences sont seu-

lement imposées aux coefficients de transmission thermique des parois individuelles transformées.

Seuls les tableaux suivants doivent être complétés dans le formulaire ISO1:

1. Dans le tableau “calcul du niveau d’isolation thermique globale selon NBN B62-301” (page 2 du

formulaire ISO1) les colonnes 3 et 4 doivent être remplies, c’est-à-dire toutes les valeurs k (en

W/(m2.K)) et toutes les surfaces (en m2) des parois rénovées ou transformées.

2. Dans la rubrique 14 (en haut de la page 3 du formulaire ISO1) figurent les données relatives à la

présence éventuelle de ponts thermiques dans les parois rénovées ou transformées.

3. Dans la rubrique 20 (au bas de la page 3 du formulaire ISO1) figurent les valeurs k des nouvelles

parois mitoyennes.

4. Dans le tableau “Valeur k maximales” (en haut de la page 4 du formulaire ISO1) se retrouvent les

valeurs k maximales des parois rénovées ou transformées (par type de paroi) et comparées aux

valeurs k maximum autorisées.

Le formulaire tel que complété pour cet exemple est inséré en fin de brochure. Toutes les valeurs

complétées proviennent de l’exemple précédent.

34

35

5 Q u e l q u e s r è g l e s e m p i r i q u e s

Il existe un certain nombre de règles empiriques simples auxquelles les concepteurs

peuvent recourir lors de l’élaboration de projets. Elles consistent en des valeurs-

guides pour l’épaisseur de la couche isolante. Les valeurs-guides qui y sont men-

tionnées sont des “valeurs sûres”. Ce sont les épaisseurs d’isolation minimales qui

doivent être placées pour obtenir les valeurs k requises et ce, indépendamment du

reste de la structure de la paroi. Cela signifie que l’on n’a pas tenu compte de l’uti-

lisation éventuelle de blocs isolants de type snelbouw ou de béton cellulaire. Il est

clair que l’utilisation de ce type de matériau réduit considérablement l’épaisseur de

la couche d’isolation qui sera placée.

Le concepteur est libre d’utiliser les règles empiriques décrites. S’il ne les utilise pas,

il devra lui-même évaluer s’il satisfait à l’exigence K55 par exemple. S’il les utilise, il

doit encore inscrire les résultats dans le formulaire ISO1. Mais alors il est certain qu’il

répondra aux exigences.

Malheureusement, il ne suffit pas de satisfaire aux valeurs maximales pour les coef-

ficients de transmission thermique pour également répondre aux exigences impo-

sées au niveau d’isolation thermique globale. Ce chapitre sera donc divisé en deux

parties. Une première partie indique les épaisseurs d’isolation minimales à placer

par paroi individuelle dans le cas d’une transformation sans changement d’affecta-

tion. La deuxième partie donne une méthode pour répondre à l’exigence K55 dans

des nouvelles habitations sans calcul.

5.1 Comment respecter les exigences

en cas de transformation sans changement d’affectation?

Les coefficients de transmission thermique pour les éléments de paroi individuels ne peuvent pas

dépasser une valeur maximale. Ces valeurs maximales figurent dans le tableau 3 et dépendent du

type de paroi.

Parois translucides ou transparentes (fenêtres, portes):

Le coefficient de transmission thermique des éléments de paroi vitrée doit respecter une valeur

maximale de 2,5 W/(m2.K). En pratique, cela signifie qu’il ne suffit plus désormais de mettre du

double vitrage ordinaire: avec un double vitrage ordinaire, on obtient seulement une valeur k de 2,8

W/(m2.K) pour l’ensemble fenêtre (châssis + verres). Pour une transformation dans la Région de

Bruxelles-Capitale, il faudra désormais utiliser du double vitrage amélioré ou du vitrage à haut ren-

dement: c’est un double vitrage avec une couche métallique qui réfléchit le rayonnement sur l’une

des vitres ce qui augmente la résistance thermique de la lame d’air entre les deux épaisseurs de

verre. Parfois, cet espace est rempli de gaz. Ce gaz a une plus grande capacité isolante que la clas-

sique lame d’air sec. L’achat d’un tel vitrage à haut rendement implique, il est vrai, un léger surcoût.

Le tableau ci-dessous classe par type de paroi le coefficient de transmission thermique maximum

et les épaisseurs d’isolation minimales à placer en cm, selon la nature du matériau d’isolation. Trois

catégories de matériaux d’isolation ont été retenues. La première catégorie de matériaux (I) pos-

sède un coefficient de conductivité thermique l de 0,04 W/(m.K). La catégorie moyenne (II) a un l

= 0,035 W/(m.K). La dernière catégorie (III) regroupe les matériaux d’isolation les plus efficaces

avec un l = 0,025 W/(m.K)

tableau 5

Murs et parois opaques entre 0,6 6 5 4le volume protégé et l’air extérieur ou entre le volume protégé et un espace non chauffé et non à l’abri du gel

Murs entre le volume protégé 0,9 4 3 2et un espace non chauffé mais à l’abri du gel

Toiture entre le volume 0,4 10 8 6protégé et l’air extérieur ou l’ensemble plafond supérieur + grenier + toit

Planchers entre le volume 0,6 6 5 4protégé et l’air extérieur ou entre le volume protégé et un espace non chauffé et non à l’abri du gel

Planchers entre le volume 0,9 4 3 2protégé et un espace non chauffé mais à l’abri du gel

Planchers entre le volume 1,2 3 2 2protégé et le sol

5.2 Comment respecter les exigences en cas de construction

neuve ou le niveau maximum autorisé d’isolation thermique globale?

Malheureusement, il ne suffit pas de satisfaire aux valeurs maximales pour les coefficients de trans-

mission thermique pour également respecter les exigences imposées au niveau d’isolation ther-

mique globale. Les épaisseurs minimales d’isolant citées ici diffèrent donc de celles données dans

le tableau 5. Elles sont basées sur l’article “La norme NBN B 62-301: signification et application”

paru dans la revue du CSCT du 3e trimestre 1995.

36

Type

de par

oi

valeu

r k m

axim

ale

(W/(m

2 .K))

Classe

I

(l= 0

,045

W/(m

.K))

(cm

)Clas

se II

(l= 0

,035

W/(m

.K))

(cm

)Clas

se II

I

(l= 0

,025

W/(m

.K))

(cm

)

Type

de par

oi

valeu

r k m

axim

ale

(W/(m

2 .K))

Classe

I

(l= 0

,045

W/(m

.K))

(cm

)Clas

se II

(l= 0

,035

W/(m

.K))

(cm

)Clas

se II

I

(l= 0

,025

W/(m

.K))

(cm

)

Pour appliquer ces règles empiriques, il faut remplir trois conditions. Tout d’abord, il ne peut pas y

avoir de pont thermique: en détaillant correctement le plancher, la rive de toiture et autres, ces

ponts thermiques peuvent facilement être évités. Une deuxième condition est que le bâtiment ne

soit pas trop compact: le rapport entre le volume chauffé et la superficie de déperdition totale ne

peut pas être supérieur à 4 m. Les grands complexes de bureaux et les grands immeubles à

appartements sortent donc du champ d’application. Enfin, ces règles ne peuvent être utilisées s’il

existe des fenêtres dans des toits inclinés ou des coupoles dans des toits plats.

Vous trouverez ci-dessous quelques règles empiriques qui permettent de satisfaire à l’exigence K55

pour la construction neuve de bâtiments à usage d’hébergement et ce, sans calculs compliqués.

Parois translucides ou transparentes (fenêtres, portes)

Les parties vitrées de l’habitation doivent remplir deux conditions. D’une part, il faut utiliser du vitra-

ge à haut rendement pour que le coefficient de transmission thermique ne dépasse pas la valeur

maximale de 2,5 W/(m2.K). D’autre part, la surface vitrée ne peut pas dépasser 25% de la super-

ficie des planchers valant conventionnellement un tiers du volume protégé.

Le tableau ci-dessous donne par type de paroi le coefficient de transmission thermique à atteindre et

les épaisseurs d’isolation correspondantes en cm et ce, pour les 3 catégories de matériau d’isolation.

tableau 6

Murs extérieurs 0,36 11 9 7

Toitures (plates ou inclinées) 0,32 13 10 7ou plafonds supérieurs sous un espace non à l'abri du gel

Plancher au-dessus 0,40 10 8 6de l'ambiance extérieure

Plancher au-dessus 0,47 10 8 6d'un espace non à l'abri du gel

Planchers au-dessus d'espaces 0,6 6 5 4à l'abri du gel (caves)

Planchers sur le sol 1,2 3 2 2

Murs entre le volume protégé 0,36 11 9 7et un espace non à l'abri du gel

Murs entre le volume protégé 0,54 7 6 4et un espace à l'abri du gel

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Administration communale d'urbanisme

Administration Communale d'Anderlechtrue Van Lint 6 - 1070 BruxellesT: 02/558.08.61

Administration Communale d'Auderghemavenue Emile Idiers 12-14 - 1160 BruxellesT: 02/676.48.52

Administration Communale de Berchem-Sainte-AgatheAvenue du Roi Albert 33 - 1082 BruxellesT: 02/464.04.46

Ville de Bruxellesbd Anspach 6 - 1000 BruxellesT: 02/279.29.10

Administration Communale d'EtterbeekAvenue d'Auderghem 113 - 1040 BruxellesT: 02/627.27.60

Administration Communale d'Everesquare Servaas Hoedemaekers 10 - 1140 BruxellesT: 02/247.62.62

Administration Communale de Forestchée de Bruxelles 112 - 1190 BruxellesT: 02/348.17.61

Administration Communale de Ganshorenavenue Charles-Quint 140 - 1083 BruxellesT: 02/465.12.77

Administration Communale d'IxellesChaussée d'Ixelles 168 - 1050 BruxellesT: 02/515.67.21

Administration Communale de JetteRue Henri Werrie 18-20 - 1090 BruxellesT: 02/423.13.85

Administration Communale de KoekelbergPlace Henri Vanhuffel 6 - 1081 BruxellesT: 02/412.14.11

Administration Communale de Molenbeek-St-JeanRue Comte de Flandre 20 - 1080 BruxellesT: 02/412.37.63

Administration Communale de Saint-GillesPlace Maurice Van Meenen 39 - 1060 BruxellesT: 02/536.02.17

Administration Communale de Saint-Josse-Ten-Noodeavenue de l'Astronomie 13 - 1210 BruxellesT: 02/220.26.32

Administration Communale de SchaerbeekPlace Colignon 2 - 1030 BruxellesT: 02/244.71.11

Administration Communale d'Ucclerue A. Danse 25 - 1180 BruxellesT: 02/348.65.67

Administration Communale de Watermael-BoitsfortPlace Antoine Gilson 2 - 1170 BruxellesT: 02/674.74.32

Administration Communale de Woluwé-Saint-LambertTomberg 123 - 1200 BruxellesT: 02/761.28.14

Administration Communale de Woluwé-Saint-PierreAvenue Charles Thielemans 93 - 1150 BruxellesT: 02/773.06.36

Administration régionale

Administration de l'Aménagement du Territoireet du Logement – AATLCCN - Rue du Progrès 80 boîte 1 – 1030 BruxellesT: 02/204.23.17 – F: 02/204.23.15

Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement – IBGEDépartement EnergieGulledelle 100 – 1200 BruxellesT: 02/775.75.65 – F: 02/775.76.80e-mail: [email protected]

Autres organismes

Centre Scientifique et Technique de la Construction – CSTCRue de la Violette 21-23 – 1000 BruxellesT: 02/716.42.11 – F: 02/725.32.12

Avenue Pierre Holoffe 21 – 1342 LimeletteT: 02/655.77.11 – F: 02/653.07.29

Institut Belge pour la Normalisation - IBN asblavenue de la Brabançonne 29 – 1040 BruxellesT: 02/734.92.05e-mail: [email protected]

Union Belge pour l'Agrément technique dans la construction – UBAtcMinistère des Communications et de l'InfrastructureAdministration de la Circulation routière et de l'InfrastructureService QualitéDirection Agrément et SpécificationsRue de la Loi 155 – 1040 BruxellesT: 02/287.31.53 – F: 02/287.31.51e-mail: [email protected]

A D R E S S E S U T I L E S

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Notes

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Notes

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Une publication de la Région de Bruxelles-Capitale

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