RÉGION L'IMPARTIAL / SAMEDI 13 FÉVRIER 2010 10

Pour la Saint-Valentin, unecréatrice et gastronome de larégion a imaginé deschocolats coquins, du meilleurcru mais dissimulés sousemballage. Ils sont trèsgoûteux et se dégustent depréférence à deux.

CLAIRE-LISE DROZ

«Si, si, ils partentbien, les genstrouvent çadrôle!» Mais elle

s’est quand même fait insulterune fois... Madame V (qui tientà rester discrète, mais à laquelleon doit la fameuse Crème ren-versante) surfait sur internetpour trouver des lapins dePâques. Et voilà qu’elle tombe,tout à fait par hasard, sur despetits moules belges, un peucomme des moules à biscuitsde Noël, mais représentant enl’occurrence plusieurs postures– parfois acrobatiques – duKamasutra. Pour ceux quiignorent ce que ce terme signi-fie, précisons qu’il s’agit d’uneculture indienne immémorialede l’art amoureux dans tous sesraffinements érotiques.Madame V a acquis une sériede ces moules, pour faire deschocolats coquins à l’occasionde la Saint-Valentin. Elle lesvend depuis la semaine der-nière – on les trouvera encorepar la suite – dans plusieurspoints de vente de la région, àLa Chaux-de-Fonds, àNeuchâtel et même... auxPonts-de-Martel. Pas engrande surface, cependant.

Ces chocolats coquins sont

du meilleur cru, en chocolatnoir ou en chocolat au lait. Pasde piment ni de gingembredans leur composition, «le mo-tif parle de lui-même, il n’a pasbesoin d’être réchauffé!» Oui,«je prends un bon chocolat,mais je ne fais que du moulage.Il n’y a rien de bien créatif là-dessous», explique-t-elle mo-destement. N’empêche quec’est du travail: cela requierttrois opérations successives decoulage-moulage, tant ces déli-cates petites figurines recèlentde détails subtils! Ces ravis-sants chocolats, on les trouve

en petits modèles (chaque foisavec un couple, six positions àchoix) et en grand modèle, «oùils sont toujours à quatre».Mais ils sont pour ainsi direhors de portée des enfants: ilsse cachent dans de jolis petitsemballages cartonnés munisd’un trou de serrure, en clind’œil. Les commerçants qui lesvendent disposent certes d’uneliste de photos, mais derrière lecomptoir.

A déguster à deux, de préfé-rence... /CLD

www.cremerenversante.ch

CRÉATION

Tissot lance un concours de designUn nouveau concours international de de-

sign invite les esprits créatifs du monde entierà exposer leurs idées pour les présentoirs demontres du futur. But: créer un concept nova-teur afin de présenter les garde-temps Tissot,le challenge étant de mettre en avant le pro-duit dans un environnement hautement com-pétitif. Ciblant les futurs talents qui étudientactuellement ou qui travaillent dans le design,l’architecture ou une discipline créative dansla même veine, le concours cherche à générerdes contributions inspirées de la part de per-sonnes extérieures à l’industrie horlogère. Ledesign du gagnant, ou du groupe gagnant,sera exposé dans 16 000 vitrines de magasinsà travers le monde. De plus, une sélection demontres sera offerte aux lauréats des trois pre-mières places ainsi qu’un prix en liquide, etun voyage en Suisse pour le lauréat. Le con-cours commence le 15 février. Inscriptionsjusqu’au 31 mai. /comm-réd

Information et inscriptions au Tissot InternationalDisplay Design Contest (TDDC): www.tissot.ch/tddc

TRADITION PERPÉTUÉE Depuis les débuts de la marque en 1853, son succès a été déterminépar l’innovation. Ici, la Foire de Bâle. (ARCHIVES DAVID MARCHON)

KAMASUTRA? Ces chocolats représentent quelques-unes des 64 positions du Kamasutra, traité classiquede conseils de séduction pour une vie harmonieuse dans le couple. (GUILLAUME PERRET)

LA CHAUX-DE-FONDS

Des chocolats coquinspour la Saint-Valentin

«Le motif parle delui-même, il n’apas besoin d’êtreréchauffé!»

Madame V

LE LOCLE

Coupe de boisà la Joux-Pélichet

Le service forestier des villesdu Haut a entrepris pour unmois une coupe de bois au cen-tre de la forêt de la Joux-Pélichet, propriété de la com-mune du Locle. Cette exploita-tion s’inscrit dans l’entretienrégulier des forêts. Malgré desconditions de travail difficiles(la météo étant plutôt rude...)l’équipe forestière va exploiterquelque 480 m3 de bois sciagerésineux, 70 stères de bois d’in-dustrie et 65 stères de bois defeuillus. Cette exploitation estréalisée de manière durable,touchant uniquement l’ac-croissement des arbres, entreles deux périodes de coupe quiont lieu tous les dix ans.

Ce massif forestier, âgé d’unpeu plus d’un siècle, est très ap-précié des promeneurs. Le ser-vice forestier les invite à res-pecter strictement la signalisa-tion et les directives du person-nel, afin d’assurer le bon dé-roulement du chantier. HubertJenni, chef du service forestierdes villes du Haut, rappelleque cette coupe de bois «est

réalisée en parfaite harmonieavec les vocations forestièresqui sont sociales, paysagères,de production et de protec-tion». /comm-réd

DU BOULOT! Les hommes duservice forestier ne se laissent pasabattre par cette rude météo. (SP)

LA CHAUX-DE-FONDSL’association Raphaël sur le MarchéLes membres de l’association «Raphaël - Unis contre le cancer»seront sur la place du Marché ce matin et samedi prochain pour expliquerleur démarche. L’association soutient le jeune Chaux-de-FonnierRaphaël Chopard-Lallier, dans son combat contre le cancer. /syb

RICH

ARD

LEUE

NBER

GER

LA CHAUX-DE-FONDS

Elle s’envoieune lettre anonyme

«J’étais au bout du rouleau.Cette lettre, c’était ma façon decraquer.» Devant le Tribunal depolice de La Chaux-de-Fonds,Lucie* paraît encore secouée parl’histoire à la Dallas qu’elle a tra-versée jusqu’à perdre les pédales.

La lettre dont elle parle est unelettre anonyme qu’elle s’est en-voyée à elle-même! Elle y a tapé:«Cette fois on te tient, bien faitpour ta gueule»... Dans son dés-arroi, elle voulait mettre la me-nace voilée sur le compte de sonbeau-père. Elle espérait confusé-ment l’ouverture d’une enquêtecontre lui.

Rebelote quelque temps plustard. En rentrant d’une soirée,Lucie découvre avec effroi samaison en feu. Là, elle fait unevraie crise d’hystérie. Devant po-liciers et pompiers, elle hurle:«Ils ont eu ce qu’ils voulaient».Ils, c’était notamment et unenouvelle fois pour le beau-père.Qui a porté plainte.

Poursuivie pour diffamationet dénonciation calomnieuse,Lucie a reconnu qu’elle s’étaitcomplètement trompée pourl’incendie et qu’elle avait mentipour la lettre. Mais elle a aussibrossé pour sa défense un biensombre tableau familial. «Monbeau-père a mis toute son éner-gie à nous mettre plus bas queterre, il nous a menacés X fois».Il aurait, par exemple, lâché:«Vous ne dormirez plus jamaistranquilles».

Le beau-père plaignant, pasplus que son avocat, n’étaient àl’audience pour donner leurpoint de vue. De son côté, lamandataire de Lucie a plaidél’acquittement dans le cas de l’in-cendie, parce que la belle-fille,dans un tel contexte familial,avait des raisons de penserqu’elle était de bonne foi. Pour lalettre, l’avocate a parlé d’un «mé-canisme archaïque» peu clairimaginé pour mettre un termeaux attaques du beau-père. Dansce cas, elle a demandé d’exemp-ter sa cliente de toute peine.

Le juge Christian Hänni asuivi les conclusions de la plai-doirie. Il a pourtant jugé Luciecoupable de diffamation, en je-tant le soupçon d’incendiaire surle beau-père. Cependant, dans lecontexte familial «extrêmementdélétère», elle pouvait en effet sesentir de bonne foi.

Même scénario pour la fausselettre anonyme. Lucie est coupa-ble, elle a même fait preuve d’as-tuce en jouant l’hystérie. Mais,estime le juge, le beau-père a deson côté tellement alimenté leconflit que le geste de Lucie estexplicable, pour ne pas dire ex-cusable, d’autant que les consé-quences sont légères: il n’y a paseu d’enquête sur le beau-père. Laprévenue est ainsi globalementcondamnée, mais sans aucunesanction. /ron

* Prénom fictif

En bref■ MUSÉE D’HISTOIRE

Les origines allemandes de La Chaux-de-FondsInvité par la Société des amis du Musée d’histoire, Dave Lüthi,professeur d’histoire de l’architecture et du patrimoine régional àl’Université de Lausanne, prononce, lundi prochain à 20h15, uneconférence portant sur les rapports, pas toujours mis en évidence, entrel’urbanisme de La Chaux-de-Fonds et l’Allemagne. /réd